Mardi 1er Décembre 2015
Africités
Daily Numéro 2
MESSAGE DU JOUR - C’est l’heure de l’Afrique ; les ressources naturelles et les réserves écologiques du monde sont majoritairement en Afrique, sous la protection des gouvernements locaux
Sessions Africités 7
La Voix des Maires Africains à La Cop21
EDITORIAL Les ressources africaines, un enjeu géopolitique.
Le développement des grandes puissances s’est fait sur la base de l’accès facile et illimité aux ressources naturelles du continent africain en particulier. Le Club de Rome a pourtant donné l’alerte à la fin des années 60, pour attirer l’attention de la communauté internationale sur l’impasse probable liée à un tel calcul. Le Club de Rome suggérait alors de limiter la croissance. Aujourd’hui, les conséquences de cette course effrénée et inégale, ont mis la planète en danger. Tous les rapports désignent l’Afrique comme un atout majeur de l’avenir de la planète. Réservoir de matières premières, deuxième massif forestier du monde, dernière réserve des terres agricoles non pollués, 60 % des réserves minérales, l’Afrique est devenu un enjeu géopolitique mondial, et la COP 21 qui se déroule en ce moment à Paris envisage d’obtenir des grandes puissances un dédommagement en faveur des pays pauvres.
Une session au travail
Tout de suite après l’ouverture du sommet, le volet scientifique a démarré avec la tenue de nombreuses sessions qui font la part belle aux échanges et partages d’expériences et stimulent les initiatives de développement local. Nous faisons part des recommandations qui nous sont parvenues. Mais la préoccupation essentielle à Johannesburg est orientée vers Paris où se décide l’avenir climatique du monde. Les maires réunis préparent à cet égard une Déclaration solennelle qui sera adoptée dans les prochaines heures. Nous faisons le point. Les maires africains joueront un rôle actif lors de la Conférence Climat (COP 21) à Paris. La question du changement climatique a occupé une place importante dans la plupart des discours lors de la cérémonie d’ouverture. Dans ce sens, Cités et
Gouvernements Locaux d’Afrique (CGLU-A) organisent aujourd’hui une séance conjointe avec ICLEI. Lors du Sommet Africities7, le changement climatique sera un enjeu important. A cette occasion, l’ICLEI (Collectivités Locales pour la Durabilité) et CGLU-A organiseront une session conjointe ce mardi 1er décembre intitulée: « SU12 Nouveau contexte du changement climatique et préparation des collectivités locales de l’Afrique à la COP 21 / CMP11 à Paris ». Faith Chikeya, Responsable professionnelle au sein d’ICLEI, exprime certaines attentes des collectivités locales lors de la COP21 à Paris: «Tous les regards seront tournés vers Paris. Tout le monde attend qu’un accord soit trouvé. A notre niveau, au cours de la session conjointe avec CGLU-A, nous allons chercher à explorer des façons novatrices dont les
collectivités locales en Afrique peuvent promouvoir la mise en œuvre de l’agenda, des outils et des stratégies nécessaires pour que les villes accroissent leur résilience et l’adaptation au changement climatique », a-t-elle déclaré. Cette session cherchera également à promouvoir le partage des connaissances concernant un accès durable à l’énergie et la sécurité énergétique grâce à la mise en œuvre de la Charte pour l’Adaptation de Durban. De plus, la session fournira une plateforme pour les autorités locales africaines pour partager une feuille de route dans le cadre de leur préparation à la participation à la COP 21 / CMP 11 de la CCNUCC à Paris et les résultats attendus qui vont du point de vue stratégiquement donner aux collectivités locales un Voir en Page 2
La déforestation se poursuit, de grandes compagnies minières multiplient leurs activités avec des impacts environnementaux considérables. Toutes ces négociations géopolitiques avec des sociétés d’agro-business, avides de terres agricoles, se font au niveau des Etats, alors que ce sont les territoires qui en subissent les effets les plus néfastes pouvant conduire à des tensions sociales entre les communautés locales et les gouvernements. Les collectivités locales et territoriales africaines, gardiennes de ces ressources Suite à la page 2 Editor in chief/Rédacteur en chef: Jean Vincent Tchienehom Editorialist/Editorialiste: Henriette Ekwé Editors/Rédacteurs: Manu Djemba, Michelle Mc Kenzie, Gaelle Yomi Lay Out Design / Mise en pages: Roger Moore Amoako Printing/Impression:
La Voix des Maires africains à la Cop21 profil d’acteurs clés dans la mise en œuvre de l’Agenda Post-2015 », explique Mme Faith Chikeya.
Réactions de Maires «Il est urgent de faire preuve de solidarité », M. Aly Lo, maire commune de Taiba (Sénégal)
M. Aly Lo, maire commune de Taiba (Sénégal) Faith Chikeya, responsable professionnelle au sein d’ICLEI
De l’avis de Mme Chikeya, à Paris à travers le processus de plaidoyer après la reconnaissance des collectivités locales en tant qu’acteurs clés, « il doit y avoir aussi un engagement actif et une autonomisation accrue des collectivités locales pour aborder la question du changement climatique au niveau local ». Mme Chikeya soutient que l’Afrique et le reste du monde attendent la signature d’engagements en matière de réduction des émissions de carbone. Les pays développés «doivent réduire leur niveau d’émissions. Je suis heureuse de dire que plus de vingt villes en Afrique ont déjà signé la Convention des Maires qui est une coalition mondiale des plus grandes mairies du monde et des dirigeants municipaux engagés envers une action climatique ambitieuse et transparente». À Paris, les collectivités locales devront prendre des mesures, «car c’est au niveau local que l’impact du changement climatique affecte la plupart des résidents. Mme Kobie Brand, Directrice régionale d ICLEI pour l’Afrique, se trouve actuellement à Paris pour assister aux négociations sur le climat », confie Faith Chikeya. Dans le pavillon COP21, les collectivités locales disposent d’une plateforme dénommée Programme d’Actions Structurantes (TAP). L’objectif de cette plateforme est de tenter d’établir un pont entre le secteur privé et les collectivités locales afin qu’ils puissent travailler ensemble. TAP est un effort de collaboration entre l’ICLEI, CGLU, C40 et certaines villes européennes. Pour rappel, l’ICLEI est le point focal des autorités locales et des collectivités locales pour la Convention des Nations Unies sur la Changement Climatique (CCNUCC) depuis 1995. Il est un acteur de premier plan dans le cadre de la feuille de route locale climatique des collectivités locales. - Gaëlle YOMI
«C’est dommage que les séminaires se tiennent en même temps parce que nous sommes aussi concerné par le changement climatique en tant que pays en voie de développement qui subissons ces gaz à effet de serre. Je pense que les pays développés feront preuves de solidarité de manière à pouvoir mobiliser suffisamment de ressources. Dans le but d’aller en particulier à l’encontre de ce fléau qui a comme conséquence notamment dans les pays du Sahel une désertification avancée, des inondations avec tout un ensemble de dégâts posés dans les zones rurales. Les villes côtières sont menacées de disparition. Les pays africains pris isolement n’ont pas les moyens de lutter contre cette désertification qui guette l’humanité. Si dans nos pays africains on n’arrive pas à vivre de notre agriculture, de notre sol, forcément l’immigration vers l’occident va se poursuivre. Nous avons besoin de tous les bras de nos enfants pour pouvoir développer notre agriculture pourtant les jeunes sont tournés vers l’immigration. Je pense qu’il est urgent d’agir, de faire preuve de solidarité, c’est un phénomène mondial qui touche même la stabilité politique de nos Etats. J’espère que les déclarations qui seront faites à Paris seront suivies d’effet. C’est le plus important. Le fond vert est là depuis des années ; combien de pays ont pu bénéficier de ce fond vert ? Nous comptons beaucoup sur la compréhension des pays développés pour qu’ensemble nous puissions sauver l’humanité. Il ne s’agit pas d’aide mais d’agir ensemble».
“ Les pays développés doivent lâcher du lest» M. Khatar Cheikh Ahmed, Maire de la commune de Lehreijatt (Mauritanie) « Pour nous africains ce qu’on peut attendre de la COP21 ce n’est rien d’autre qu’une certaine reconnaissance de la part de l’occident et des riches de ce monde. Cette richesse a été acquise sur le compte des populations et surtout de l’Afrique. Il serait juste que l’Afrique soit acceptée dans le concert des nations et dans un équilibre entre l’occident et l’Afrique. Les industries européennes se sont faites des richesses énormes qui affectent la planète aujourd’hui. Il faut que les pays développés acceptent de lâcher du lest à ceux qui sont en voie de développement et qui ne nuisent pas beaucoup à la planète. Les pays riches doivent accepter de financer la résolution de ce problème. Ce sont les populations à la base qui souffrent de ces changements climatiques et les élus locaux sont les acteurs clés dans ce processus»
Khatar Cheikh Ahmed, Maire de la commune de Lehreijatt (Mauritanie)
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sont en droit d’exiger des gouvernements que tout engagement négocié, ayant un impact sur leurs territoires et les populations, soit systématiquement aussi discuté avec elles. De même, qu’il est souhaitable aussi, que tout programme ayant des conséquences sur le patrimoine, fasse l’objet d’étude entre les organisateurs et les populations africaines. Dans la perspective de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, les collectivités locales et territoriales sont des acteurs majeurs au coté des gouvernements pour faire du développement du continent une réalité. L’agenda UCGL-A a toujours été, au fil des sommets Africités, de démontrer que les collectivités locales africaines ont un rôle incontournable à jouer dans le développement de l’Afrique. - Henriette Ekwe
Mesurer le Developpement : l’Idl est-Il un indice de plus ?
Camille Akoa, directeur du Feicom
Pour évaluer les politiques publiques, les outils de mesure foisonnent. La session ouverte aux institutions financières l’a amplement démontré, en se nourrissant de l’Indice de Développement Local (IDL), mesure statistique présentée par le Cameroun comme formule innovante. Le sujet est visiblement si novateur que la participation massive à cette session a rendu du coup la salle exiguë, amenant ainsi l’organisation à trouver promptement un autre espace plus vaste ? Curiosité et soif intellectuelles ont marqué le lancement de cet outil de mesure, vanté par le président Daby Diagne, le modérateur, lors de son propos liminaire. Mesure mise en place au Cameroun, et qu’il a fallu éprouver dans ce débat, par rapport à la profusion des indicateurs, dont la plus connue est le Pib. A cet effet, l’auditoire a eu droit à un panel de quatre experts en la matière, si on excepte l’intervention de M.
le Ministre d’Etat en charge de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation du Cameroun, Monsieur Réné Sadi, maitre d’oeuvre de cet outil. Lors de la session, l’enjeu majeur fut de démontrer et, au-delà, de convaincre les uns et les autres que ces outils en usage, sont fiables, aussi pléthoriques soient-ils. Mais aussi, qu’ils comportent des limites. Prenant le premier la parole, M. Austen Chulu, économiste au Pnud (RSA), a décrit l’IDH du Pnud, qui a l’homme en centre, et qui consiste « à ne laisser personne à quai». Mais, au final, il a estimé qu’il n’y a pas de panacée en matière d’outils de mesure du développement. A OnuHabitat, le développement s’évalue par l’amélioration des infrastructures et divers équipements urbains, aux dire de Mme Regina Orvananos Murguia (Onu-Habitat/Colombie). Ce qui est en opposition avec la vision de M. Arthur Minsat (Ocde/France) qui pense que des franges entières d’activités sont souvent laissés pour compte, en prenant pour exemple le secteur informel en Afrique, qui utilise en moyenne 70% de la population, pour une contribution de 40% au Pib. Ce détail suffit, selon lui, à émettre des réserves sur certaines données statistiques. M. Camille Akoa, Directeur général du Feicom qui finance les communes du Cameroun intervenant avant les débats, a amené le public à comprendre que son pays s’est doté
de l’IDL comme outil de pilotage, parce qu’il va profiter principalement aux magistrats municipaux, dans la gestion harmonieuse de leurs collectivités respectives. Propos étayé par cet adage qu’«Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va». Cependant, lorsque parole revint aux
Le ministre de l’Administration territoriale du Cameroun, M Sadi INTERVIEW
participants, beaucoup d’élus locaux furent d’accord sur la nécessité des données, mais en vinrent à la conclusion que les moyens souvent affectés ou transférés n’étaient pas à-même de contribuer au développement de leurs communes. Mais, ceci est une autre histoire, dans la mesure où ces transferts de moyens divergent dans chaque région, dans chaque pays. Le Feicom organise une autre session ce mardi sur le financement du développement. Et la délégation camerounaise offre une soirée de gala mercredi au Hilton. - Manu Djemba
qui profite ces indicateurs?
Monsieur Austen Chulu, économiste au Pnud (Rsa), “Les indicateurs statistiques sont au service de la population.” Pourquoi n’harmonise-t-on pas les outils de développement ? Je pense que les outils de développement sont supposés être homologués selon la situation particulière et spécifique de chaque pays, par rapport aussi à l’environnement propre à chacun d’eux. C’est fondamental. Car, on aura beau produire des indicateurs universels, communs à tous, à la fin de la journée, leur implémentation devra tenir compte de ces éléments différents d’un pays à un autre. Entre les populations et les institutions, à
C’est la population qui est bénéficiaire du développement. Les institutions ont pour rôle de contribuer à leur épanouissement. Aussi, il faut fortifier les institutions, afin qu’elles donnent leur pleine mesure à satisfaire les populations. Par conséquent, quand on met en place des indicateurs, c’est pour que ceux-ci participent à changer en bien la vie des populations. Propos recueillis par M.D
Les communes sud-africaines ont recours aux marchés financiers ressources stables, prévisibles et durables, et la volonté politique de prendre en charge aussi bien les investissements à caractères industriels et commerciaux que les investissements sociaux moins rentables), les expériences d’accès à l’emprunt des Villes de Cape Town, de Johannesburg et de Pretoria ont été présentées. Le premier accès au marché financier a été fait par Johannesburg en 2004.
L
a troisième session de formation des directeurs financiers des Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique membres du réseau Africa-Finet s’est tenue du 26 au 28 novembre 2015 à Johannesburg. Sur le thème « Expériences pratiques d’accès au marché financier : le cas des villes sud-africaines », la formation a été principalement axée autour de l’expérience de Johannesburg et de Pretoria qui ont été les pionnières en Afrique du Sud. La formation a été animée
par Aneel Radhakrishna, Chief Executive Officer, Akhile Management and Consulting (Pty) Ltd, Reggie Boqo Directeur Financier de la Ville de Johannesburg, et M. David Masimini, Trésorier de la Ville de Prétoria, en charge de la gestion des financements. Après la présentation du contexte institutionnel de l’accès à l’emprunt en Afrique du Sud (les collectivités locales sont en Afrique du Sud reconnues par la constitution comme une sphère distincte de gouvernance, l’existence de sources de
Les agences de notation dans ce système jouent un rôle important dans l’accès des villes au marché financier. Au 30 juin 2015, les « métropoles » ont emprunté l’équivalent de 17 milliards de rands ; Johannesburg pesant 43% de l’ensemble, Pretoria 11,9%, Cap Town 23%, et Ekurhuleni 21,6%. L’ensemble de la dette de Johannesburg est composée à 49% par les bonds; 32% par les Institutions financières de développement (AFD, BEI, DBSA, DANIDA, etc) et 19% par les banques classiques. Ces villes sud africaines ont toutes
emprunté sur le long terme, c’està-dire des périodes allant de 10 à 20 ans. Les échanges avec les participants ont été axés autour des autres implications comme le développement des budgets pluriannuels d’investissement, la fine connaissance du marché des investisseurs, les coûts réels de l’accès au marché financier ainsi que les risques de défaut de paiement. La formation a ainsi permis d’exposer aux membres du réseau les expériences d’accès au marché financier des villes du Cape Town, Tshwane et de Johannesburg qui ont chacune des expériences différentes d’émissions obligataires avec des parcours et des coûts différents. La session de formation a permis de comprendre comment ces différents modèles ont influé sur le financement de ces municipalités et sur leur degré de durabilité.
Ong Et Associations De Solidarité Quand Les Osc Sont Porteuses des Espérances de Citoyenneté pour une Démocratie Participative et Inclusive RECOMMANDATIONS A l’endroit des Autorités Locales • Promouvoir la participation citoyenne dans la gestion des affaires publiques; • Co-construire des mécanismes transparents de collaboration et d’appui aux OSC; • Créer des espaces de consultation et de concertation avec les citoyens; • Faire une mapping des OSC présentes sur le territoire communale en vue de constituer une base de données des expertises pouvant contribuer au développement de la commune. A l’endroit des Autorités Locales Promouvoir la participation citoyenne dans la gestion des affaires publiques; Co-construire des mécanismes transparents de collaboration et d’appui aux OSC; Créer des espaces de consultation et de concertation avec les citoyens; Faire une mapping des OSC présentes sur le territoire communale en vue de constituer une base de données des expertises pouvant contribuer au développement de la commune. A l’endroit des acteurs de la société civile Renforcer les capacités des populations en participation citoyenne; Animer les espaces d’expression citoyenne; Faire le plaidoyer pour la ratification de la charte africaine des valeurs et principes décentralisation et gouvernance A l’endroit des institutions africaines (UA, CEDEAO, UEMOA, SADEC….) Promouvoir l’agenda 2063 et stimuler son appropriation par les citoyens; Renforcer les missions de l’Académie africaine des Collectivités Locales avec ouverture sur la société civile Créer un fond africain pour encourager les actions collaboratives et inclusives entre tous les acteurs; Financer la création d’un Corps de Volontaires africains pour servir le continent et favoriser l’intégration continental de la nouvelle génération. A l’endroit des partenaires au développement
Soutenir les initiatives stratégiques qui visent la promotion des processus multiacteurs pour de développement.
Recommandation sur les Défis et solutions durables pour le Transport, l’Energie, l’Eau et l’Assainissement pour l’émergence des villes Africaines
SO-26 « Mesurer le développement : pour de meilleures politiques publiques et une Afrique prospère »
Recommandation sur les Défis et solutions durables pour le Transport, l’Energie, l’Eau et l’Assainissement pour l’émergence des villes Africaines L’union Africaine des Transports Publics (UATP) et l’Association Africaine de l’Eau lors de sa Session des partenaires du 7ème Salon Africités, tenu ce 30 Novembre 2015 à Johannesburg, en Afrique du Sud, sur le thème «Défis et solutions durables pour le Transport, l’Energie, l’Eau et l’Assainissement pour l’émergence des villes Africaines»: Considérant que • les services publics notamment l’Eau, l’Assainissement, l’Electricité et le Transport Public, jouent un rôle majeur dans la vie quotidienne et pour le bien-être des populations ; • Le développement d’initiatives est à encourager et à soutenir partout en Afrique pour réponse de façon satisfaisante à l’attente des populations en matière de services publics ; • Le développement durable des villes africaines ne peut être atteint sans la mise en œuvre de services publics intégrés qui soient efficaces et accessibles à tous ses habitants ; • Des services publics
RECOMMANDATIONS Aux Etats et aux organisations régionales Instituer dans les systèmes statistiques nationaux, la désagrégation de la production statistique afin qu’elle rende compte du développement au niveau des Collectivités Locales et des Gouvernements Locaux ; Renforcer les capacités des Collectivités Locales et des Gouvernements Locaux en matière de production statistique ; Soutenir la création de système d’informations locaux et les financer; S’appuyer sur les systémes d’informations locaux pour élaborer les politiques publiques relatives à la décentralisation et au développement local et régional ; Mener un plaidoyer pour le financement des systèmes statistiques nationaux africains conformément à l’ODD n°17 ; Mettre en place des services dédiés à la production statistique et financer leur développement; Mettre en place une plate-forme d’échanges de bonnes pratiques en matière de production des statistiques ; Mener un plaidoyer auprès de l’Union Africaine pour que des représentants des Collectivités locales et des Gouvernements locaux participent pleinement aux commissions chargées de la statistique ; S’appuyer sur les systèmes d’informations locaux pour élaborer les politiques publiques locales, les stratégies et les programmes associés ; Rendre disponible l’information statistique aux populations locales et aux acteurs du développement; Contribuer au financement des systèmes d’informations locaux ; S’appuyer sur les informations produites par les systèmes statistiques nationaux africains pour formuler des programmes réalistes et spécifiques ou leur allouer les ressources.
intégrés et efficaces contribuent à l’amélioration de la qualité de la vie urbaine Les participants Recommandent : 1. de mettre en place des politiques et une vision stratégique à long terme de services publics en cohérence avec la dynamique de l’urbanisation et la croissance des besoins ; 2. de mettre en place un cadre de gouvernance, institutionnel et réglementaire fort en vue de coordonner l’ensemble des actions ou décisions de politique des services publics, par la création d’Autorités organisatrices; 3. de mettre l’accent sur mutualisation, la professionnalisation et le développement des capacités des acteurs des services publics ; 4. de favoriser l’accès à des mécanismes de financement durable pour le développement des services efficaces et durables pour l’émergence africaine. 5. que les organisations comme l’UATP et AFWA, se positionne comme un pôle d’expertise en Afrique, notamment en devenant des interlocuteurs ou conseils
Recommendations – Strategies for Human Resources • AAPAM appreciates the platform provided by the UCGLA Secretariat to facilitate this session and wishes to thank the Session Chair: His Worship Councillor MziKhumalo (Mayor of Randfontein Local Municipality) for his role in chairing the session. • AAPAM hereby recommits itself to supporting local government in Africa to make its contribution in the achievement of the AU’s 2063 vision and goals • Through its various programmes and in collaboration with the various partners, AAPAM will continue to support local government in capacity building strategies in the achievement of the AU’s Agenda 2063 Agenda • Based on the deliberations of this session it is evident that there are generic Africa challenges as well as country specific challenges on the dealing with HR, we therefore hereby recommend the implementation of the following process recommendations: • That UCLGA facilitate the hosting of a seminar/ workshop within the next six months to come up with a generic programme tailored for: – Africa generic focus – Regional focus – Country specific • That such a seminar/ workshop initiate the process of compilation of a data base of HR practitioners within each country/ local government association.
SH-15: Academia and Researchers RECOMMENDATIONS • We need to pose the question to universities and civic authorities: how do they respond to the necessity for coproduction and its complexities? • Universities and civic authorities must have clear agendas of what they want as a precondition for collaboration. • Weneed to consider how to ensure effective and relevant research in the context of scarce resources. • We must imagine a future not only in bounded structural form. Universitiesmaybecomeplaceless, virtual; citiesmay change form. • We must look back to history to drawlessonsthatmay help us to live ecologically appropriatelives in urbanspaces. • We need to make sure thatAfricanintellectuals have a place to ‘thinkAfrica’,
includingitsurban dimension. This is against a background where the African intelligentsia depends 70% on external funding. • There should be
Professional for Central and Local Administration R1 – Establish an Hotline for Reporting Corruption, misconduct, fraud,... e.g. Pietermaritzburg in KZN – Politicalwill to help enforce the rule of lawtowardoffenders. R2 - Develop a system and framework for recognising effective Municipal Managers – e.g. Awards, acknowledgement, Followrigorousprocess in nominatingcontenders. R3 – Require a compulsorymembership to aprofessional body for officials. R4 – Adopt interventions
focus not just on large urban agglomerations and rural areas: smaller urban spaces are crucial and should also be integrated into thinking and planning.
• Intra-African communication is crucial: sois communication with the diaspora.
South African municipalities have recourse to financial markets
T
he third training session for Chief Financial Officers of the United Cities and Local Governments of Africa that are members of the Africa-Finet network was held from November to 26 to November 28, 2015 in Johannesburg. Having a theme “ Practical experience in terms of access to the financial market: The case of South African cities”, the training was mainly focused the experience of Johannesburg
and Pretoria that have pioneers in South Africa. The training was facilitated by Aneel Radhakrishna, Chief Financial Officer of Akhile Management and Consulting (Pty) Ltd, Reggie Boqo of the City of Johannesburg, and David Masimini, Treasurer of the City of Pretoria, in charge of funds management. After the presentation of the institutional
context of access to loans in South Africa (where local governments are constitutionally recognized as a distinct sphere of governance, with the existence of stable, predictable and sustainable resources, and the political will to support both industrial and commercial investments and less profitable social investment), the experience of access to borrowing of the cities of Cape Town, Johannesburg and Pretoria were presented. The first access to the financial market was conducted by Johannesburg in 2004. Rating agencies in this system play an important role in cities’ access to the financial market. As of June 30, 2015, the “mega-cities” had borrowed the equivalent of 17 billion Rands, Johannesburg weighing in 43% of the whole amount, Pretoria 11.9%, Cape Town 23%, and Ekurhuleni 21.6%. The entire Johannesburg debt is made up for 49% of bonds; 32% by the Development Finance Institutions (AFD, EIB, DBSA, DANIDA, etc.), and for 19% by conventional banks. These South African cities have all borrowed in
the long term, that is to say, under periods of 10-20 years. Trade with participants focused on other implications such as the development of multi-annual investment budgets, detailed knowledge of the investors’ market, the actual costs of access to the financial market, as well as the risk of default. The training thus made it possible to present to the members of the network the market access experience of the cities of Cape town, Tshwane and Johannesburg that have each different bond issue experience with different routes and costs. The training session made it possible to understand how these different models have affected the funding of these municipalities and their degree of sustainability.
Africa Mayors’ Voice to Cop21 Immediately after the opening of the summit, the scientific part started with the holding of several sessions that give a large space to the exchange and sharing of experience and stimulate local development initiatives. We share the recommendations that we have received (See page 3 and 4). Nonetheless, the main concern in Johannesburg was focused on Paris where the future of the world climate is being decided. The mayors that are present are preparing in this regard a solemn declaration to be adopted in the coming hours. Here are the main highlights. African Mayors will play an active part at the COP 21 conference in Paris. The issue of climate change occupied an important place in most speeches during the opening ceremony Africties7. In fact, United Cities and Local Government Of Africa (UCLG-A) organizes today a joint session with ICLEI. During the Africities7 Summit, climate change will be an important issue. On this occasion, ICLEI (Local Governments For Sustainability) and UCLG-A will run a joint session this Tuesday, December 01, entitled: “SU12 New context of climate change and Africa’s Local Government preparation towards UNFCCC COP 21/CMP11 in Paris”. Faith Chikeya, professional Officer at ICLEI, expressed some expectations of local governments at the COP21 conference in Paris: “All eyes are turned on Paris. Everyone expects
expanding cities of Africa, as well as the challenges of raising capital, attracting investment and meeting the infrastructure gap. Discussion included the difficulties faced in Africa due to its ‘serious bankable issues,’ such as credit qualification, generating sufficient liquidity for big projects, and the necessity for further development of local capital markets. Sir Merrick Cockell stated that an essential ingredient to the development of infrastructure necessitated economic growth and recognising the potential of private, public partnerships between the private sector and local governments stating, “A lot of misunderstanding between the private and public sector exists, but I believe in breaking these barriers down.” With regards to opportunities to generate the capital necessary to invest in infrastructure, he claimed, “I’d say that your best hope will come with working together. The fact is we have to work
an agreement to be reached. At our level, during our joint session with UCLG-A, we will be seeking to explore innovative ways in which local governments in Africa can promote the implementation of the agenda, tools and strategies needed for cities to increase their resilience and adaptation to climate change”, she said. This session will also be looking to promote knowledge-sharing regarding sustainable access to energy and energy security through the implementation of the Durban Adaptation Charter. In addition, the session will provide a platform for African local authorities “to share a roadmap on their preparation towards participating in the upcoming UNFCCC COP 21/ CMP 11 in Paris and the expected outcomes that will strategically profile local governments as key players in the implementation of the post -2015 Agenda”, explain Mrs. Faith Chikeya. In Mrs Chikeya’s opinion, in Paris through the advocacy process after the recognition of local governments as key players, “there muts also be an active engagement and also increased empowerment of Local Governments to address the issue of climate change at the local level”. Mrs Chikeya argues that Africa and the rest of the World expect the signing of commitments for carbon emission reductions. Developed countries “need to reduce their emission target. I am happy to say that more than twenty cities in Africa have already signed the Compact of
beyond the boundaries of our towns and our cities, our regions and our countries and indeed our continents. If you do that, your collective power is going to become far greater.” Further discussion covered the potential of municipal bonds as a means of raising finance for local governments and also the imperatives of raising capital through the generation of taxes in both the formal and informal sector. At the same time it was acknowledged that Africa had a set of challenges specific to the continent including the fact that communities did not have the financial means to meet these demands. Amongst other ideas explored the panel discussed how local authorities could build reserves of cash through the introduction of regulation which could generate income through fines (as demonstrated widely in the UK), as well as lead to councils building reserves of cash, which they could then lend to each other. Pre-paid metering
Mayors that is a global coalition of the world’s leading mayors and city leaders committed to ambitious and transparent climate action”. In Paris , Local Governments should take actions “because is at the local level that the impact of climate change affects most residents. Ms Kobie Brand, ICLEI Africa Regional Director, is currently on Paris attending the climate negotiations”, said Faith Chikeya. In the COP21 pavilion, Local Governments have a platform named Transformative Actions Programme (TAP). The goal of this platform is to try to establish a bridge between the private sector and Local governments so that they can work together. TAP is a collaborative effort between ICLEI , UCLG, C40 and some European Cities. For the record, ICLEI is a Local governments’ and Local Authorities’ focal point for UNFCCC since 1995. It is a leading player on the Local Government climate roadmap. - Gaëlle YOMI
Mayor’s Reactions “Address issues on pollution and urbanization”, Cllr Samuel Munthali president of LGAZ (Local Government Association of Zambia ) «I expect the summit (COP21) go to address issue on the pollution. We are face with this challenge of urbanization. People moving to the bigger cities , this cities don’t have much resources to take up that can of development that is coming in, and there not consideration what
for electricity and gas was also put on the table as a means of reducing the huge deficits in income faced by local authorities from the non-payment of bills as well as looking at more efficient ways of financial management in local authorities.
so ever in terms of environmental aspect. So it is expect that will be some guidance on the special planning for this cities. For African countries it is expected that there will be a way of train to help financially for us to attain what we want to attain as Africa. Otherwise if that is not address, I think we are hearding to a very serious problem” “Find solution to remove old machinery in Africa”, Cllr Phiri Patrick Chisamba, Mayor for Zambia “The expectation as African is if they can address: 1) Climate change: Most of climate change which affecting Zambia and Africa throughout is some of the machinery, you know as Africans emission of gases, these are the products which are coming into our countries from develop countries. Most of the machinery imported in African countries from developed countries are out-dated and therefore causing a lot of harm to our environment. If new machinery; which is safe for our environment can be imported from Developed countries to replace the old ones, it will go a long way to save our Continents climate change. In Paris, if they can respect our decision as African leaders they implement what we want, then thing can move and change. In our city the principal climate change are the miners: because mines are the most pollution companies and if they can also address that like in Zambia we have sulphuric acid discharge in our rivers; all this can affect our climate. - GY
Tuesday 1 December, 2015
Africities
Daily Issue 2
MESSAGE OF THE DAY - It’s time for Africa ; natural resources and ecological reserve of the world are in african earth, under the umbrella of local governments
7th Africities Sessions
Africa Mayors’ Voices To Cop21
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EDITORIAL African resources, a geopolitical issue.
The development of the great powers was reached on the basis of easy and unrestricted access to natural resources of the African continent in particular. The Club of Rome raised nonetheless the alarm at the end of the 1960s, to draw the attention of the international community on the probable impasse related to such calculation. The Club of Rome suggested at that time limiting growth. Today, the consequences of this frantic and uneven race have put the planet at risk. All reports point at Africa as a major asset for the future of the planet. Being a reservoir of raw materials, and having the second largest forest in the world and last reserves of unpolluted agricultural land, as well as 60% of the world mineral reserves, Africa has become a global geopolitical issue, and the COP 21 talks that are taking place currently in Paris plan to obtain from large economic powers a compensation to poor countries.
Session at work
Barclays Stakeholders Session SH-09 - Financial Institutions Innovative Financing Instruments for the Development of Cities Sponsors for the 7th edition of the Africities Summit, Barclays Africa Group Ltd held a stakeholders
session to discuss Innovative Financing as a necessary approach by local government to generate the capital needed to meet the demands of urbanisation and the development of infrastructure. Moderated by Ms Zienzi Musamirapamwe: Head of Public Sector Africa (ex SA) Barclays Africa Ltd, she opened the session by posing the question, ‘How do we make a living city and how do we make our cities liveable?’ and asked what did local governments expect from financial institutions?
Speakers including Ms Mizinga Melu: Chief Executive Barclays Africa Group Ltd Regional Management; Sir Merrick Cockell: Executive Chairman of Cratus Communications and Senior Adviser to PA Consulting; Anne Odic: Head of local government and urban development division of the French Development Agency (FDI); Councillor Geoffrey Makhubo: Member of the Mayoral Committee of the City of Johannesburg responsible for Finance; Mr Stephen Seaka: Head of Public Sector South Africa Barclays Africa Group Limited; Themba Mossai: Executive Barclays Africa Group Ltd; and Theuns Ehlers: Managing Principal Head and Resource & Project Finance Barclays Africa Group Ltd, shared a panel to discuss some of the key concerns of financing the
Deforestation continues, and large mining companies are increasing their activities with significant environmental impacts. All these geopolitical negotiations with agri-business companies, that are eager to grab agricultural land, take place at the level of Central governments, whereas it is the territories that suffer the worst effects of the misuse of the land that can lead to social tensions between local communities and national governments. The African local and regional authorities, as guardians of these resources, are entitled to demand from the governments that any negotiated commitment affecting their Editor in chief/Rédacteur en chef: Jean Vincent Tchienehom Editorialist/Editorialiste: Henriette Ekwé Editors/Rédacteurs: Manu Djemba, Michelle Mc Kenzie, Gaelle Yomi Lay Out Design / Mise en pages: Roger Moore Amoako Printing/Impression: