UDmag - LONGBOARD MAGAZINE

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Longboard

selon Molière... Quand la francophonie s’empare des grandes planches à roulettes ROMAIN Bessière Le normand...

URAR

LE cri de la descente Made In France

Blackkross & Co. VOYAGE VOYAGE !

Le calendrier de ton année

PORTFOLIO CYRIL CABRY


La grande planche à quatre roues fait son come back dans l’hexagone. Déjà en vogue à la fin de seventies, le longskate (ou longboard) avait conquis les sneakers des jeunes Frenchies à l’époque du « Béton Hurlant ». Au même moment, des légendes comme Bob Percy, Bob Skoldberg et Henry Hester font trembler la planète longskate. D’autres comme John Hutson et plus tard Rodney Mullen, contribuent respectivement à cette révolution sur roulettes à travers des records de vitesse (86km/h) et un tricks culte du skateboard traditionnel - le Ollie.

Edito 4

0 ans ont passé et les choses ont largement évolué. Nouvelles fibres, nouveaux matériaux, dans l’ultime quête à la qualité pour la performance... Les marques n’ont pas fini de faire rêver les riders de la communauté mondiale du longboard. Un environnement global qui fait l’objet de perpétuels changements. Des changements souvent rapides, trop rapide. Ces 40 ans ont malgré tout permis de remettre au goût du jour ce sport de glisse apparenté au surf et au snowboard. Les choses restent les mêmes, cette raison de vivre, que tu sois un jeune branleur en apprentissage d’un métier sans avenir, ou bien ce vieux de 50 piges qui mixent longboard et ricard au lieu de penser Chuck Norris, sieste et bricolage pour son activité dominicale. Que tu habite la capitale ou dans le trou du cul du monde, le longboard a finalement trouvé sa place. Encore considéré comme très indépendant mais boosté par le marketing de la board culture, il se désinhibe, séduit et s’offre aux plus ouverts d’entre nous. Jusque là élitiste par sa pratique la plus extrême ouin ouin et la plus médiatique, la descente, le longskate a répandu sa bonne parole. Une ouverture sans précédent sur le monde caractérisée par de nouvelles disciplines, de nouvelles règles, un nouveau genre. Plus populaire que jamais en France et dans les pays francophones, il n’est plus rare de voir le stroumpfs ridant des planches géantes accompagnés de son superpapa nostalgique de sa jeunesse mouvementée. Rider un jour, rider toujours . De 7 à 77 ans (avec ou sans dents) et quelque soit le style ou la motivation, le constat est là. Il n’y a pas d’âge pour d’adonner aux plaisirs du longboard. Simple, pratique et élégant, le longboard a envahit nos rues. Paris, la Suisse, Lyon, Bordeaux, la Guadeloupe, autant d’endroits qui avec ou sans attraits, n’ont rien à voir avec la Californie. La francophonie a ses champions, ses riders, ses spots…mais un artisan shaper qui joue dans la cour des multinationales du longskate et un normand qui passe son temps sur les routes du monde entier, c’est comme cueillir du saucisson dans un cocotier. C’est officiel, la francophonie a son longboard et pour la soutenir, UDmag a décidé de jouer le rôle d'orateur. Les protagonistes sont placés et les riders dans leur canapé... Marvin & Alex mag.

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Rider : Lotfi Lamaali Photo : AG Photographe


SOMMAIRE Edito p.2 Sommaire p.4 Romain Bessière, le normand… p.6 Portofolio Cyril Cabry p.8 Longboard & francophonie p.12 Profil marque Blackkross p.14 U.R.A.R – le cri de la descente « Made in France » p.16 Voyages, voyages… p.20 4

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Dictateur en chef : Marvin Thine Marvin.thine94@gmail.com Derrière son mac : Alexandre Pereira alex@dylon-production.com Merlin de l’orthographe : Cyril Chatelain 1ere de Couverture : Laurent Perigault par P.Y. Guyot 4eme de Couverture : Push Session par A.Pereira Portfolio (photographe fou) : Cyril Cabry Mille mercis à tous ceux qui ont donné de leur temps : Alex Ulrich, Jerome Boileau, Xav Ethuin, la troupe du BLC, le plus frenchy des américains Mike Girard, Chris Chatignon, Fildar le Calaifornien, Pauca, Théo Beltan, les REBs, Arnaud Sahastume, Pommy Tétrastar, Defré, Rico du Talus... Big up aux riders, aux photographes, aux clodos de place d’Italie et à toutes les personnes qui ont contribué à l’achèvement de ce premier numéro. Merci à Doudou ainsi qu’à tous ceux qui ont cru en nous ainsi qu’à la réalisation de ce projet.


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PHOTO PLEINE PAGE ?

Riders : Lotfi Lamaali & Laurent Perigault Photo : Pierre-Yves Guyot

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... d n a m r o n e l e r è i s s e B n i a m o R Salut Romain. Le longskate français parle de toi mais de nombreux riders te connaissent mal. Parles nous de toi . J'ai 24 ans , j'habite à Caen, je skate depuis 15 ans bientôt ! Mes sponsors sont : DC shoes, Bud skateshop: Freedub, Sector Nine , Avenue de la glisse ,Early, caramels d' Isigny , F.Le Page , le Labo, Bruno Ristorante, the Veg shop , la Station , le Lutecia , le Haut du Couple , Photo Labo ,chez moi et Nike 6.0 prochainement… Depuis mes 3 ans je rêve de skate ! j’ai demandé à mes parents de m'en offrir un, ma maman me disait que c’était dangereux. J’ai donc demandé à ma marraine si elle pouvait demander au père Noël un skate pour moi sans rien dire à mes parents. Comme par magie, j’ai reçu sans doute grâce à la sagesse du père Noël,,,, ma première planche ! J'ai dû patienter jusqu’à mes 10 ans pour pouvoir vraiment pratiquer. Seul dans mon village de 180 âmes, je rêvais de descente après avoir vu un reportage de street-luge et de longskate aux X-games sur « sport événement » ( M6 ). Je suis allé au Mans pour mes études et je me suis enfin décidé sur l'achat d'un longboard. Je me suis donc mis à la descente en regardant les premières vidéos d’Yvon Labarthe. Puis une jour, je suis arrivé sur les championnats de France à Plouha avec mes parents où j’ai rencontré Stéphane Chaperon et Manu qui m'ont pris sous leurs ailles ! Le début d'une amitié...En parallèle j’ai fais mes randonnées avec les rollers de Caen où j’ai compris ce qu’était ma vocation - l'endurance en longboard & les voyages. J’ai roulé pas mal de planches et ma préférée est la SC8 race evo offerte par Stephane Chaperon en sponsoring ! Ce fut mon premier sponsor, elle a appartenu à Clément Carné qui venait tout juste d' être champion du monde ! J’ai eu ma période Loaded en ridant une dervish, puis Blackkross avec la 6metric. On a vu défiler ton site http://www.globeskater.com sur la toile. QuelLE est ta motivation à parcourir le monde entier en skateboard ? quel intérêt à cela ? Le voyage, les rencontres…beaucoup de ces contacts à l’étranger me réécrivent des lettres. Le fait de rouler toujours sur un nouveau spot avec des objectifs de performances…surtout quand je double un vélo qui se défend dans une pente sévère ! Y a t il un entrainement spécifique pour faire ce genre d’expédition ? quelle(s) planche(s) utilises tu ? Randonnées avec les rollers, fractionnés d’1km…1 km à fond le retour calme, slide et retour. Mais aussi mon trajet quotidien matins et soirs pour aller au travail ,,, Quelle fut ta pire anecdote lors de tes aventures en longboard ? La traversée de Marseille et ces alentours ,un enfer …je n'ai pas eu envie de visiter car j'étais sur le nerfs !

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Sur quel spot du monde as-tu vraiment pris ton pied ? Le Japon - si on peut appeler ça un spot, l’île d’Hokkaido où deux voitures sur trois me criaient « fight ! »…depuis ce voyage, je porte ce message sur mon casque…en japonais ! Si des lecteurs entreprennent de faire de la longue distance en longboard, que leur conseilles tu ? Apprenez à pousser avec les deux jambes pour ne pas avoir une jambe plus grosse que la seconde et avoir de gros soucis ! Comment te vois tu d’ici 5 ans ? Patron je pense, j ai cette envie depuis quelques temps. Je veux à mon tour renvoyer l’ ascenseur à d’autres riders par le sponsoring, mais je veux aussi travailler mon un coté créatif me faire plaisir, avoir de nouveaux défis sportifs… j’ai la rage et la jeunesse Le mot de la fin…carte blanche ! Astronaute.

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Portfolio A

Cyril y r b a C

près un petit détour par le blog UrbanDrift, nous avons retrouvé Mister Cab entre houblon, terrasse guindée et gaz d’échappement. Rien de tel pour de bonnes retrouvailles…

A l’époque, personne ne connaissait vraiment Cyril. Nous l’avons découvert lors de la première Push Race parisienne – short en jeans, vélo bleu, appareil photo en bandoulière et blouson noir…un look dominical très décontracté pour un D.A d’agence de communication visuelle. Dynamique et différent, il a trouvé dans cette grande planche en bois de bonnes vibrations qu’il a souhaité figer à l’aide de sa souris, en créant les visuels de la Paris Push Race et de la King Of Parking, mais aussi de son objectif. Pourtant inconnu dans le milieu du longboard, ses clichés nous ont ouvert les yeux sur sa sensibilité visuelle ou cette manière d’évoquer les choses sans les dévoiler, de laisser parler les yeux…oubliez le reste. Shooter de A à Z par C.C, ce portfolio fait le résumé de cette course. Une résumé subtil qui privilégie l’esthétique sans octroyer la mise en scène des éléments d’une compétition…

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Si vous vous faites une joie de découvrir Cyril & Co. , ridez la toile et ouvrez l’œil… inGlorious n’est pas très loin. www.cyrilcabry.com www.inglorious-lestudio.com


LONGBOARD & FRANCOPHONIE PARIS

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’est ici que tout commence. Avant d’entamer mon long skate-trip à la découverte des scènes francophones, je prépare mon paquetage. Ordi, boards & protections suffiront, le reste n’est qu’accessoire. Pour commencer les hostilités, une dernière session au Troca avec mes potes, mes amis, ma scène, ma ville, Paris. Les supporters des clubs de foot locaux ont pour habitude de scander dans les tribunes du PDP, ce chant qui est en vérité la base d’un cours de français pour CP. Sujet, verbe et complément, ça donne « Paris est magique ». Félicitations messieurs! Une question demeure – quelle magie apporte Paris à ses fans ? C’est loin du stade que je me fais ma petite idée à ce sujet… Magique pour ses bars branchés, sa fashion-week, ses boites échangistes et ses cinémas à près de 10€ la place. Sympa non ? Moi je préfère sa scène longboard avec ses spots, ses personnalités, ses évènements et son association. Acteur local de la glisse depuis 2002, Riderz a su développer ses activités, se diversifier pour répondre aux différents profiles des riders. « Pushers », danseurs, freeriders, slalomeurs ou descendeurs, l’association organise toutes sortes d’évènements pour les riders avec comme objectif – promouvoir, faire découvrir un sport à sensations, une glisse adaptée à la ville. Hé non mesdames et messieurs, les longboarders ne sont pas tous des hippies fumeurs de pétards ! On ne peut pas vraiment dire que le rider d’ici colle à l’image du surfeur californien aux cheveux décolorés. Le rider parisien serait plus un indépendant, un type qui ne supporte pas le métro, ou un board-addict en manque de sensations et de dépaysement…quelqu’un en quête d’un genre de liberté.

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Clément Gayraud, Topless à Juvisy Side Photo : Arnaud Stricher

Du Trocadéro à Dampleux, plusieurs dizaines de kilomètres séparent les riders. Dans cette distance cohabitent toutes les disciplines qui font l’essence du longboard. Aussi, de Paris à toutes les scènes francophones, il y a en chacun de nous un peu de Troca – premier slide, premières bastons de bière, premières rencontres…C’est pour ça que j’aime cette scène et ce spot. Tellement pourri qu’on le déteste, mais tellement agréable et bien placé qu’on se l’approprie. Une scène de toutes les couleurs où le hasard de croiser des Allemands, des Chiliens ou des Belges n’étonne plus personnes. Ce n’est pas New-York ou la Californie, mais y a pas à dire, ici on skate, on fait la fête… « Ici, c’est Paris ». La ville lumière fait vraisemblablement rêver et sa scène pousse de jour en jour. Elle pousse tellement qu’elle a figuré début janvier à la une de la référence longboard sur papier, ConcreteWave. Faites comme eux, interrogez-vous et osez venir faire un tour. La BHM sera là pour vous accueillir à grands coups de rasades de Whisky et Lotfi vous invitera à sa Marvin session acoustique !

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um le bon air de la campagne…Fini les rats et les pigeons qui mangent le vomis des jeunes noctambules parisiens. Destination verts pâturages, embouteillages de vaches et calva à volonté ! Ici c’est 300 jours de pluie par ans, soit 2 mois de soleil ou les surfeurs de Rouen et ses environs mangent le bitume en plein été… Partons à la rencontre des Rebs qui ont tant à nous faire découvrir.

NORMANDIE Les petits normands au grand complet pour cette photo de famille De gauche à droite : Jibo Debure Mathieu Soullez Alexis Caillaud Jocelin Babylot Yann Labat Arnaud Balleuil Raphael Erzo Pascal Blondeau Antoine Fleury Philippe Chuffart Photo : Yann Labat

13 A une centaine de bornes de Paris, il y a la Normandie. Jusque là, des vaches, des vieilles bâtisses et une nature qui invite tout un chacun à la pratique du Zen. Amis riders, ouvrez vos charcas! Yann, président des ReBs est là. Présentation dans le calme et la sérénité. C’est dans un fabuleux petit coin de paradis Normand, que l’association USF Longskate, plus communément appelée RidersEnBray, a vu le jour il y a maintenant 10 longues années. Tombés dans la marmite de cidre et élevés au camembert au lait cru dés leur plus tendre enfance, les nombreux membres actifs ont su développer de façon radicale et engagée, les sports de descente en Seine Maritime. Tout d’abord par le biais des freerides conviviaux ou d’ouvertures de routes dont le fameux spot de Dampierre devenu aujourd’hui mythique. Les ReBs se sont vite fait un nom dans le milieu grâce à leur bonne humeur et leur accueil chaleureux. Ils ont aujourd’hui à leur actif, 11 organisations d’événements divers, freeride et compétitions confondus.

Attiré très vite par la compétition, le président à vite créé un élevage de champions. Enormément d’amitié, beaucoup de passion et un peu de Willy furent à l’origine des quelques victoires remportées par quelques membres de l’association. Présents sur de nombreux événements nationaux et mondiaux, les ReBs n’ont qu’une idée en tête, se faire plaisir, rider et retrouver chaque année la grande famille de la descente.

Y.Labat Toute les bonnes choses ont une fin…momentanée. Pour ce premier opus, UDmag joue les détectives et veut faire durer le suspense. Dans le prochain numéro, prenons le premier radeau pour l’atlantique avec un programme du tonnerre ! Direction le phare ouest breton, dancing contest à l’aquarium de La Rochelle, et dégustation de DH urbain avec le Bordeaux Longskate Club. L’actu du longboard francophone, c’est UDmag.


PROFIL MARQUE L

e monde du longboard est en plein développement. Essor incontestable qui se traduit par le face à face entre les marques anciennes plus présentes que jamais et les enseignes plus récentes venues montrer et partager une passion, un savoir faire. La loi du marché étant impitoyable, chacun des concurrents est à la course aux innovations. En effet, shopping au rayon graphisme, spécificités techniques ou simples originalités sont largement conseillés pour plaire aux consommateurs finaux que nous sommes. Dans ce clash commercial & technique, une marque 100% cuisse de grenouille se jette à l’eau pour se mesurer aux multinationales du longboard. C’est au détour d’une session cruising dans Paris que je tombe nez à nez avec Greg, gérant de Blackkross. Cela va de soi, un petit rhum-stop s’impose pour que vous puissiez découvrir, un nom, un style, une identité…Blackkross.

UD : Salut Greg, je ne dirais pas que je te connais comme personne mais faut que tu le fasses. Parles-nous de ta marque Blackkross. Blackkross est une petite marque artisanale de conception, développement et réalisation de planche de longskate 100% Frenchy… Blackkross a été créée en 2006 l’idée était de fabriquer des planches designs et performantes. Pour cela on prépare les shapes sur ordi puis on les sort grandeur nature, on fait les protos avec différents sandwichs composites, puis viennent les tests et une fois que tout est ok on sort la première série. C’est ca qui est vraiment passionnant, on fait tout de A à Z… On propose aussi des customisations, chacun peut choisir la finition, soit esthétique (tissus, placage bois) ou bien technique avec des composites (carbone, Texalium !) on propose aussi une large gamme de matos pour que chacun trouve longboard à son pied ! UD : Qu’est ce qui t’a poussé à créer une marque de longboard ? Passion pour la glisse ou héritage familial ? Peut être vision d’alcoolique d’un lendemain de fête ? Un peu de tout ca, mais d’abord la passion de la glisse, j’aime glisser que ce soit sur l’eau, la neige ou l’asphalte. On a conçu les premiers shapes/proto de longskate en 2005, les avis étaient alors partagés (des shapes « trop » originaux, du carbone apparent au lieu des traditionnelles) mais une fois les préjugés passés, les boards dans les mains et surtout sous les pieds, les gens ont commencé à y trouver du positif, qualité de ride, réactivité, nervosité et design, et ca a commencé à plaire… C’était tellement bon de concevoir ses propres boards, de réfléchir à tous les petits détails qui font un longboard !!! Et c’est un an après en 2006 qu’on a décidé de créer Blackkross et de changer de vie pour devenir shapeurs!

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Retrouvez Greg & sa Tribe sur http://www.blackkross.com UD : Donner vie à des boards est pour toi une contribution utile à l’univers longboardistique ou une simple satisfaction d’un artisan & artiste ? En tout cas j’espère que chaque board apporte une petite contribution au monde du longboard, chaque board est unique, chaque jour on donne vie à de nouvelles boards qui vont parcourir des kilomètres. Je pense souvent aux personnes qui vont rider la board, les sensations qui vont avoir dessus !!! La satisfaction personnelle, je l’ai lorsque qu’un client m’appelle et me dit qu’ils ont du mal à ider leur board tellement elle est belle mais qu’elle est tellement agréable à rider qu’il est obligé de la rouler… C’est contradictoire mais c’est un retour que j’ai régulièrement et qui me fait tellement plaisir… C’est à ce moment que j’ai l’impression d’avoir fait un bon boulot !!!

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UD : Ou tout cela va-t-il te mener ? Vers la liberté ? (“never stop riding the road to freedom”) j’espère… A vrai dire je me prends pas la tête, on fait ce qu’on aime, on a toujours plein d’idées, on essaye d’avancer un peu plus chaque jour et je vous l’annonce, il y aura plein de nouveauté en 2011: deux nouveaux modèles de FreeRide, des évolutions de certains modèles, et une nouvelle gamme écologique « GREENFLEX », le milieu du longboard avance très vite, c’est un nouveau sport et on essaye de participer au mieux à son évolution. Attention 2011 va être calienté !! J’en profite pour remercier la Tribe et la Team Blackkross qui apporte beaucoup au développement et sans qui Blackkross ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui…. Enjoy The Ride ! UD : Que penses tu de l’essor indéniable de la grande planche à roulettes en francophonie et plus précisément en France ? Depuis 5ans on voit que le longboard se développe très bien en France, les gens sont de plus en plus intéressés par ces grandes planches qui roulent toutes seuls ! Je pense que ca va continuer de se démocratiser car c’est facile d’accès et pas trop coûteux comparé à d’autres sports de glisse ! Le longboard a encore de beaux jousr devant lui… UD : Comment te vois tu dans 5 ans ? Les Incas avaient raison ? les vagues de Lacanau seront toujours aussi pouraves en été ? Des enfants et un jardin de 1000m² ? Pour l’avenir, j’aimerais continuer à faire ce que j’aime, concevoir, fabriquer et rider avec les potes. Le top serait de pouvoir faire tout ça dans le sud… One Day… UD : Le mot de la fin . Nothing Can Stop Us…


LE CRI DE LA DESCENTE

MADE IN FRANCE à manu le meilleur... Ces quatre lettres ne vous disent peut-être pas grand chose et pourtant... Elles sonnent aux oreilles de certains comme une douce mélodie qu'on n’oublie pas. Quand je l'entends, des sons envoûtants caressent mes esgourdes, crissements de roues et cris de joie ou de douleur. Je vois des couleurs chatoyantes, bleues et rouges sang. J'hume des parfums subtiles, pneu brûlé et herbe séchée. Mon corps tout entier ressent des vibrations presque sensuelles, frottements du gravier sur la peau et chaleur intense sous le cuir. J'ai un goût frais et léger dans la bouche, mélange de bière, de café-schnaps, de pastis, de vodka, etc... Vous l'aurez compris ces quatre lettres, U, R, A et R mettent les sens en éveil et c'est peu de le dire! U pour "Union", R pour "Rurale", A pour "à" et R pour "Roulettes". C'est le nom que porte l'association de descente à roulettes par gravité qu'ont créé Manuel Ruiz, Nicolas Bonnefoi, Nicolas Farges, Niels et Youri Bercin en avril 2004. L'histoire : Les saligos sont déjà un petit groupe de riders plutôt énervés, tous originaires de Valence, Die et Grenoble, à se retrouver régulièrement sur les routes des environs pour arsouiller ensemble. Un jour, ils tombent par hasard sur la piste de luge sur glace de Villard-de-Lans, construite pour les jeux olympiques d'hiver de Grenoble en 1968. Laissée à l'abandon, ces garnements décident alors de tenter de la sauver et d'en faire quelque chose; bon je précise pour ceux qui n'auraient pas compris que dans leur tête "en faire quelque chose" veut dire : se la faire en streetluge en buttboard ou en longskate, à donf et comme des cochons. Ce projet fou verra néanmoins le jour grâce à l'aval du propriétaire du terrain16 et de la piste et bien-entendu grâce à la création d'une association officielle qui permet d'organiser des événements ouverts à tous et donc sécurisés : L'URAR est née! Des tests préalables sont faits, un programme de restauration de la dernière piste olympique en béton non-réfrigérée est mis en place. L'olympiste, c'est comme cela qu'ils l'appellent, renaît peu à peu de ses cendres et l'excitation générale se fait sentir. Dès le premier événement il est facile de constater que l'URAR n'est pas tout à fait une association comme les autres. En effet, le niveau d'engagement important nécessaire pour se jeter dans la piste de luge sur un engin à roulettes attire une population de descendeurs aguerris qui ne se retrouvent pas dans ce qui est organisé à l'époque, trouvant les spots souvent fades ou pas assez techniques. Imaginez, une piste en béton étroite et rapide avec un fort dénivelé, 10 virages relevés dont le 8 et le 9 enchaînés, des goulets en guise de lignes droites, des accélérations non-stop et une trajectoire qui vous colle parfois à la verticale... bref, une vraie machine à laver, mais quel pied! Au bout de quelques recos pour les riders le spectacle devient vite époustouflant, les sessions s'enchaînent de jour, de nuit à la lampe frontale et sous tous les casques : le sourire. C'est un succès qui dépasse de loin toutes les espérances.

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numéro 1 La suite des événements c'est Valdrôme. Ces chenapans ont plus d'un tour dans leur sac et peu de temps après la piste de Villar-de-Lans, ils nous concoctent un petit événement freeride pas piqué des hannetons sur une route franchement radicale : Valdrôme. C'est l'accès à une station de sports de neige, quatre kilomètres en version fermée et sécurisée, plus de 12% de pente parfois, des virages partout, des accélérations en pagaille, un revêtement très technique à rider, le tout dans un cadre à couper le souffle et dans une ambiance ultra conviviale rapidement appelée "ambiance Urarienne". Valdrôme, comme la piste de Villard ramène rapidement une meute de descendeurs avides de sensations fortes en mode sécurisé, pour une fois... La route est très exigeante et les premiers tours de roues demandent de la sagesse. Après quelques runs l'engagement prend le dessus, on commence à se tirer la bourre de partout et les sensations fortes sont au rendez-vous, énorme! Après quelques événements «la mayonnaise prend» comme on dit, nous passons de la piste de Villard-de-Lans à Valdrôme et vis et versa. Ces deux rendez-vous atypiques sur tous les plans deviennent très vite incontournables. On y fait des fêtes complètement déjantées et mémorables, il suffit de regarder les quelques photos et les vidéos qui tournent sur internet pour s’en rendre compte, sachant bien sûr que tout n’a pas été filmé, heureusement pour beaucoup d’entre nous! Hélas, car toutes les bonnes choses ont une fin paraît-il et après plusieurs saisons de bonheur vient l’année noire. Plus de Valdrôme, plus d’olympiste, c’est le choc! Nous y avons pris tellement de plaisir et le mot est faible, de leçons aussi que l’idée de ne plus rider ces spots mythiques est inconcevable, à tel point que, parait-il, la route de Valdrôme sentirait encore l’uréthane chaude par moments..., c’est mon petit doigt qui me l’a dit... Il faut néanmoins se faire une raison. Les circonstances de cet arrêt brutal des festivités sont variées et à la fois très proches des problèmes rencontrés par la plupart des assos de descente : le manque de moyens à tous les niveaux. Il faut dire qu’en France nous ne sommes pas vraiment aidés, j’en profite au passage pour ouvrir une parenthèse et lancer un appel : la scène descente française a cruellement besoin de moyens et d’une couverture médiatique, avis aux amateurs mais surtout aux professionnels évidemment et d’avance merci! Fermez la parenthèse.

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Malgré ce coup dur L’URAR reste déterminée et elle a raison car deux saisons plus tard c’est la délivrance, l’asso a un spot à se mettre sous la roue : Saint-Mury! Et le dernier né de la famille a bien le pedigree croyezmoi! C’est une route étroite avec un revêtement parfait, elle est très rapide avec une pointe de vitesse en longskate qui flirte avec les 3 chiffres donc imaginez en luge ou en buttboard!..., quatre virages serrés, en clair : «urarien»! On y retrouve plus ou moins toujours les mêmes énergumènes mais qu’ils soient du coin, habitués ou de passage, tous les riders sont unanimes : «wahou ça envoie le pâté et l’ambiance est à la hauteur de la descente : complètement dingue!» Aujourd’hui l’URAR se porte bien et organise cette saison encore le fameux Saint-Mury auquel vous êtes tous conviés cela va de soit. Vous trouverez toutes les infos et les vidéos du spot sur notre blog : http://urar.over-blog.com Voilà pour l’histoire.


Après avoir lu cela certains vont peut-être penser que l'URAR est une association intimiste réservée à une élite. Pas du tout, c'est avant tout une grande famille où tout le monde est le bienvenu sans distinction mais c'est surtout une grande école du ride. On y apprend ou on y perfectionne l'humilité, la remise en question, l'engagement, le respect de soi, des riders et du spot. Alors je ne dis pas que tout cela n'existe pas ailleurs mais à l'URAR c'est plus qu'indispensable car déroger à une seule de ces règles revient clairement à se mettre en danger. Les moins expérimentés d'entre nous ont nettement progressé techniquement, les meilleurs ont pris conscience que contrairement à ce qu'on peut croire rien est acquis, les kamikazes ont appris à intégrer une petite part de sagesse dans leur ride qui évite bien des problèmes... A Valdrôme, à l'olympiste ou à Saint-Mury il n'est pas possible de tricher et c'est cela la valeur ajoutée de l'URAR, elle est la garantie de son authenticité. Pour ma part et pour conclure, si je devais résumer l'URAR et tout ce que cela représente en un mot ce serait : JOUISSANCE et je ne l'ai pas choisi par hasard car il ne faut pas oublier que ce qui nous motive et nous réunit tous, nous les riders, c'est le plaisir et à Valdrôme, à l'olympiste ou à Saint-Mury il est intense!

A Manu, le meilleur... Défré.

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Photos : Eric Manzi

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VOYAGELE CALENDRIER VOYAGEDE TON ANNée MAI

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Dates : 30-1er mai 2010

Dates :7-8 mai 2011

Nom : Marcel et son freeroute URL : http://www.dde69.fr/pink/ Organisateurs:DDE69 Type : Etape CDF – Rank * (descente) Lieu : Yzeron; Rhône, France Contact : http://www.dde69.fr/pink/contact.php

Nom : Chuyer Gold Trophy IV URL : http://politic.leforum.eu/index.php Organisateurs:Politic Longboard Activist Type : Freeride (descente) Lieu : Chuyer,Loire, France Contact : politic.events@gmail.com

Dates : 14-15 mai 2011

Dates : 28-29 mai 2011

Nom: Koffee-schnaps URL : http://www.alsacedownhill.fr/ Organisateurs : Alsace Downhill Type : Freeride (descente) Lieu : Urbeis,67, France Contact : contact.alsacedownhill@gmail.com

Nom: Le Saintpatik URL : http://www.assoride.free.fr Organisateurs : R.I.D.E Type : Etape CDF – Rank * (descente) Lieu : Le Saint, Morbihan, France Contact : assoride@free.fr

JUIN

Dates : 4-5 juin 2011

Dates : 11-12 juin 2011

Nom: Koffee-schnaps URL : http://www.alsacedownhill.fr/ Organisateurs : Alsace Downhill Type : Freeride (descente) Lieu : Urbeis,67, France Contact : contact.alsacedownhill@gmail.com

Nom : Rigalet Lieu: Rigalet; Gironde, France URL : http://www.blc.com Organisateurs:BLC Type : Etape CDF –Rank ** (descente)

Dates : 11, 12 & 13 juin, (weekend de la Pentecôte)

Dates : 18-19 juin 2011

Nom : La Kermesse Pentiste Organisateurs: DDE & Familia 38 Lieu: lac de monteynard, Isère. (30’ Grenoble) Type : Freeride (descente)

Nom : Familia Challenge Organisateur : Familia Type : Etape CDF – Rank ** (descente) Lieu : A venir, Isère, France.

Dates : 24-25 juin 2011

Dates : 24,25,26 juin 2011

Nom: Frit’ride URL : http://blutcherlongboard.blogspot.com Organisateurs : Blütcher Longboard Clüb Type : Freeride (descente) Lieu : Houyet, Belgique Contact : x.ethuin@gmail.com

Nom :BUKOLIK URL : http://bukolik.ch/ Organisateurs : orgiride Type : Freeride (descente) Lieu : Les avants (suisse )

A SUIVRE EN JUILLET : Désaxé World Ride 2011, Confortable Race ...


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Le bimensuel du Longboard pour ceux qui parlent françois.

Prochain numéro Juillet / Ao ut 2011 Le UDmag est gratuit ! Il aurait pu être vendu dans le commerce aux alentours de 5 euros, nous te faisons alors économiser le prix de : un kebab-frite, une boite de préservatifs, un pack de 12 bières, une roue Abec11 usagée, un camembert, 1/10 d’une paire de skate shoes, 10min avec Lotfi, un autre magazine de skateboard, une place de concert pour Didier Super, un paquet de clope ou 4 tickets de métro pour passer nous voir au Trocadéro...


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