La Lettre du CAGI Hors série, Janvier-Févrir 2013

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LA

Quel(le) président(e) pour quelle université ?

Édito de Fred Reno, Professeur, UAG, responsable du CAGI

LETTRE

DU

CAGI

HORS SÉRIE ÉLECTIONS

JANVIER-FEVRIER

2013

Mardi 15 janvier 2013 le CAGI a invité les six candidats qui briguent la fonction de président de l’Université des Antilles et de la Guyane à débattre avec la communauté universitaire. Cette rencontre exceptionnelle s’est déroulée en visioconférence sur les pôles de Guyane, Martinique et Guadeloupe. Cinq candidats ont répondu à notre invitation : Madame Corinne Mence-Caster, Messieurs Eustase Janky , Alex Meril, Jean-Gabriel Montauban et Antoine Primerose. A l’évidence l’enjeu est mobilisateur si l’on en juge par la présence des étudiants, des personnels administratifs, des enseignants des trois pôles et par la qualité des questions posées aux candidats. Grâce aux contributions conjuguées de la Bibliothèque universitaire et la caméra de Marcel Hereson de l’IUFM , nous pourrons voir ou revoir cet échange. Nous disposons également d’une version dont la qualité sonore est améliorée par un captage en régie réalisé par Hugues Méri. La communauté universitaire est désormais relativement bien informée sur les programmes et la personnalité des candidats. Cette information est complétée par ce numéro spécial de la Lettre du CAGI consacré à l’élection. Nous posons dix questions clés aux prétendants à la fonction présidentielles. Notre intention n’est pas d’évaluer les prestations et de distribuer des points. Chacun se fera son opinion et les membres du Conseil d’Administration trancheront. Cette procédure de désignation du président n’est pas satisfaisante. Son caractère démocratique est doublement limité. Non seulement l’élection est indirecte, mais elle est restreinte aux élus du CA contrairement à la formule précédente qui permettait aux trois conseils de se prononcer. Nous devons par conséquent nous adresser à nos administrateurs, grands électeurs chargés de traduire des choix que nous n’avons jamais pu et que nous ne pouvons pas leur communiquer.

Si la réforme du mode de scrutin nous impose un électorat restreint au CA, elle ne nous empêche pas de réclamer aux futurs administrateurs des précisions sur les critères qu’ils mettront en avant pour choisir le nouveau président. « Un grand tournant démocratique à l’UAG » a écrit un de nos collègues, à propos de ce débat ! En souhaitant qu’il ait raison et afin de poursuivre sur la voie démocratique on pourrait appliquer la formule, comme l’a suggéré une autre collègue, aux grandes questions qui divisent et appellent l’avis de la communauté. La comparaison des discours et des professions de foi des candidats révèlent des différences réelles sur certains dossiers. Pourquoi ne pas ouvrir le débat par exemple sur l’autonomie des pôles ou /et la gouvernance de l’université ? Le CAGI tient à remercier les personnes ayant participé et aidé à l’organisation du débat sur la présidence de l’UAG, - Jonathan Jordan, Claudine Chapiteau, Marie Paule Fernandes et Cassandra Beguivin ( (L1 Droit et science politique), Djoni Daupin (L3 Droit et science politique), Vanessa Talien, Melissa Liseron et Salaambo Guibert (M1 Science Politique), - Alexandra Petit (doctorante en science politique, Vice Présidente de l’Association des Jeunes Chercheurs) - les membres de l’Association des Etudiants de Science Politique (ADESPO) (Vivien Charneau, Présidente, Gladys Samathi, Présidente,Yanna Hermann, Vice Présidente, Céline Couchy-Guicheron, Trésorière, Karine Bouboune, Secrétaire, et Manon Foy, Secrétaire adjointe. - Serge Mam-Lam Fouck, Maud Elfort, Roger Narfez Thierry Launay (Pôle Guyane) - Emmanuel Jos, Alain Laguerre, Mlle Laurent (Pôle Martinique) - Christian Saad, Jean-François Niort, Nathan Nestor , Hugues Meri, Christophe Audebert, Sylvain Houdebert, Paul Nuiro, Marcel Hereson (pôle Guadeloupe).

SOMMAIRE SPÉCIAL ÉLECTIONS Page 1 - PREMIÈRES LETTRES - Édito - Sommaire

Page 2 - HUMEURS ET ACTU - L’UAG en trois temps forts - Revue de presse

Page 3 DOSSIER ÉLECTIONS - Eustase JANKY - Jean-Gabriel MONTAUBAN - Corine MENCÉ-CASTER - Antoine PIMEROSE - Alex MÉRIL

Page 10 - LE MOIS DU CAGI - Hommage à Claude Emeri - Le livre : Le Code Noir

Directeur de publication Pascal SAFFACHE Rédacteur en chef Fred RÉNO Équipe de rédaction Bernard PHIPPS - Fred RENO - Adrien SORIN Mise en page Adrien SORIN Contact Rond Point Miquel - 0 590 83 48 47 http://cagiuag.wordpress.com/ Le CAGI tient également à remercier Les candidats à la présidence de l’UAG qui ont pris soin de répondre aux questions qui leur ont été envoyées, et également d’avoir pris le temps de se pr^êter au jeu du débat organisé mardi 15 janvier 2013.


L’UAG en trois temps forts Vivien Charneau Suite logique des élections des trois conseils centraux, le choix du nouveau président de l’UAG paraît déterminant, compte tenu des défis auxquels il devra faire face. Première dans la diffusion de savoirs de la zone francocaribéenne, l’UAG a une vision territoriale parfois difficile. Dès lors l’objectif est de surmonter l’image d’un fonctionnement trop lourd. Pour mieux cerner cette équivoque, revenons sur trois temps fort de l’UAG. - Le passage de l’UAG aux responsabilités et compétences élargies. L’UAG se voit attribuer de nouvelles compétences budgétaires et de gestion des ressources humaines. Prête depuis le 1er janvier 2012 à sauter le pas, ce passage constitue un défi à relever pour cette nouvelle élection présidentielle. M. Didier Destouches maître de conférence et récemment élu au CA explique que « l’UAG n’est pas encore prête à passer à ces compétences élargies et qu’il est important avant tout d’assainir les finances de l’établissement, d’étendre les prérogatives des organes de chaque pôle et d’améliorer les conditions d’étude et de formation des étudiants. » L’espoir d’une université performante transparait indéniablement mais qu’en estil des usagers de l’UAG ? Mme Jacqueline Abaul Directrice de l’école doctorale et première femme présidente de l’UAG, s’exprime sur ces nouvelles prérogatives et explique que « le fait de renforcer le pouvoir du président lui semble anticipé, qu’il faudrait auparavant rééquilibrer les deux conseils, le CS et le CEVU par rapport au CA et mettre en place de véritable conseil institutionnel. Le passage aux RCE doit se faire avec une culture du processus qui n’est pas omniprésente dans la tête des usagers de l’UAG. » En effet, l’UAG ne semble pas être perçue par ses usagers comme une entité globale compte tenue des différences entre les trois espaces géographiques. Qu’en est-il de l’offre de formation, est elle également à restructurer ? - Le fort taux d’échec en première année Le taux de réussite de l’UAG se situe en licence entre 35% et 45%. Néanmoins, on constate un fort taux d’échec entre la 1ère et 2ème année de licence, taux plus important que dans l’Hexagone. En 2008,Valérie Pécresse, alors ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, avait lancé le plan « Réussir en licence ». Ce plan devait permettre de réduire l’échec en première année. Alors,

explique que « l’échec semble lié au manque de synergie entre ce qui est décidé au niveau local et au niveau national. Il faut mettre en place un nouveau dispositif d’aide à la réussite qui englobe la prise en compte du niveau de chaque étudiant. » Faut-il attribuer ce fort taux d’échec uniquement au fait que les étudiants à défaut de trouver une formation adéquate s’inscrivent à la fac ? Mme Jacqueline Abaul explique que « l’UAG n’a pas su proposer des dispositions en décalage avec l’offre de formation qui parfois n’est pas adaptée aux titulaires de certains baccalauréats. Il faudrait adapter les formations en utilisant les techniques d’information et de communication afin de rendre plus attractif ce côté vieillissant de l’enseignement. » La mauvaise orientation ou encore la difficulté à s’adapter au monde universitaire, les étudiants n’ont souvent pas su repérer les codes du travail universitaire et adopter de nouvelles méthodes de travail, différentes de celles acquises au lycée. Quel bilan peuton faire de l’UAG 30 ans après ? - 30 ans d’UAG ! En 2012, l’Université des Antilles et de la Guyane a eu 30 ans. Un chiffre conséquent pour cette jeune institution qui ne cesse de se transformer. Quel bilan faire de l’UAG en trente années d’existence ? Mme Jacqueline Abaul actuelle Directrice de l’école Doctorale a su contribuer à l’histoire de l’université en devenant la première femme présidente de l’UAG de 1998 à 2001. Elle a mené son mandat avec l’envie d’être juste et s’est attachée à laisser l’image de quelqu’un qui voulait faire avancer les choses. Aujourd’hui, Mme Jacqueline Abaul tire un bilan assez positif de l’UAG. Beaucoup de progrès ont été réalisé, notamment l’amélioration des sites de Guadeloupe et de Guyane, la rénovation des bibliothèques universitaires, la structuration de la recherche, avec une production de 30 à 35 docteurs par an. Elle note également une nette progression en matière de communication. Néanmoins, il y a, selon elle, des améliorations à apporter dans le cadre de l’insertion professionnelle des étudiants. Le progrès de la formation professionnelle est indéniable pour permettre au plus grand nombre de suivre des études. Enfin, Mme Jacqueline Abaul encourage la collaboration dans l’environnement régionale et la poursuite des échanges avec les autres universités. A la question d’être la seule femme présidente de l’UAG, Mme Abaul explique qu’elle attribue en partie son élection à la conjoncture de l’époque. Néanmoins explique-telle, il y a à l’UAG de nombreuses femmes compétentes qui pourraient occuper ce poste. Un(e) président(e) très attendu(e) compte tenu des défis à relever.

Revue de Presse Adrien Sorin - Trinidad, le “carnival” entaché Plusieurs chanteurs dont la star internationale Machel Montano ont été interpellés en fin d’année dernière pour aggressions. La star étant à l’affiche de plusieurs manifestations, le juge a décidé de reporter le procès à la fin février. De plus, deux des plus talentueux et populaires chanteurs de soca, Bunji Garlin, et son épouse Fay-Ann Lyons, ont décidé de se retirer de la compétition de Groovy et Power Soca Monarch, au motif de trop contraignantes contreparties financières exigées par le CPF. - Haïti, “the dark knight rises” Pour la première fois depuis l’adhésion d’Haïti en 2006, un président haïtien occupe la place de Chairman du CARICOM. Cette présidence inaugure la 40e année d’existence de la communauté. Plus de 200 ans après, on espère que cette présidence amènera un souffle de changements et de renouveau comme au lendemain de son indépendance. Ceci intervient au lendemain de publications de statistiques plaçant Haïti parmi les destinations les plus sûres de la caräibe. Après quelques tribulations à ses débuts, la présidence Martelly commence à porter quelques fruits dans le changement de l’image et du statut d’Haïti à l’international. - République Dominicaine L’expansion anormale du lac Enriquillo (doublement de sa surface en 8 ans) continue de noyer des villages et force la mise en place de mesures d’isolement. Ces mesures doivent être prises d’autant plus rapidement que le lac menace de rejoindre Haïtien Azuei voisin. ce qui rendrait l’opération plus compliquée, en plus de rajouter un point de tension supplémentaire entre les deux pays.


1. Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de l’UAG ? Je suis candidat pour plusieurs raisons : - Avec mon expérience : vice doyen de la faculté de médecine des Antilles Guyane, doyen de 2000 – 2005 de la faculté de Médecine, VP Pôle Guadeloupe, j’ai acquis de l’expérience me permettant de mieux comprendre le fonctionnement de l’université et d’être plus à l’aise pour proposer des solutions. En outre, je suis membre du conseil d’administration de l’UAG depuis au moins 15 ans. - A ce stade de ma carrière d’hospitalo-universitaire, J’ai créé les conditions de la pérennité du bon fonctionnement du service hospitalier dont j’ai la charge : un collègue, qui soutiendra son HDR en 2013, aura la charge du service si je suis appelé à d’autres fonctions. - Enfin, à 60 ans, libéré de toute contrainte, je suis en mesure de mettre l’expérience accumulée au service désintéressé de l’UAG 2. Quels sont les principaux atouts de l’UAG ? - Il s’agit de la seule université française de la caraïbe : intérêt pour la recherche, l’enseignement et les échanges. Intérêt aussi pour le rayonnement de la France et de l’Europe - La pluri territorialité permet à notre université de jouer pleinement son rôle en permettant au pôle de s’intégrer dans son environnement mais aussi de se rapprocher des pays voisins pour la recherche, l’enseignement et les échanges 3. Quels sont les principaux défis auxquels l’UAG est confrontée ? - Réussir la licence, cela passe par une évaluation fine des actions menées - Garder nos étudiants en ouvrant certains masters attractifs avec à la clé des possibilités d’insertion - Accroitre la visibilité de notre recherche au plan national et international - Rendre efficient et réactif le fonctionnement de notre institution 4. En cas de succès quelles seront les trois actions prioritaires : - Remettre l’administration en ordre de marche : professionnalisions, repositionnement des agents sur leurs mission (audit, évaluation, repyramidage avec augmentation des cadres B et réduction du nombre d’agents appartenant à la catégorie C) - Suivi de la masse salariale afin de sécuriser la paye des personnels - Réduire les dépenses et permettre de donner d’avantage de moyens aux UFR (évaluation fine des besoins des UFR par un travail de proximité en lien avec les responsables politiques et administratifs des UFR)

8. Comment comptez vous améliorer les relations entre l’université est ses partenaires (collectivités locales, entreprises…). - Il faut permettre au VP pôle d’être le partenaire privilégié des collectivités - Il faut impliquer les collectivités mais aussi les entreprises dans la vie de notre université. Eviter qu’ils ne soient perçus uniquement comme des bailleurs de fonds - Permettre aux conférences territoriales universitaires des acteurs de développement économique et social de jouer pleinement leur rôle (COTUADES en Guadeloupe, CONADUT en Martinique et le GIP en Guyane). - Œuvrer pour la mise en place d’une fondation sur chaque pôle directement reliée au pôle et non à la gouvernance 5. Que pensez-vous de la vie étudiante ? - La vie étudiante est pratiquement inexistante sur les pôles - Nos campus ne sont pas attractifs - Il faut accompagner nos campus pour qu’ils deviennent de véritables lieux de vie - Il faut permettre à nos étudiants d’accéder au sport et à la culture (création de service culturel sur le pôle, laisser libre le jeudi AM pour le sport ou les activités culturelles) - Créer le Pass culture pour permettre à nos étudiants d’avoir accès aux activités culturelles de la région - Favoriser les journées de rencontre sportive intra pôle et inter pôle - Il faut mettre en place le bureau de vie étudiante, voté par le CA - Donner aux étudiants élus les moyens d’exercer leurs missions - Créer une unité de lieux équipée en WIFI, informatique… 6. Quelle sera votre politique en faveur des personnels non enseignants - Suivre la carrière des personnels - Favoriser la formation pour permettre de passer des concours et accéder à des postes intéressants - Lutter contre la précarité - Mettre en place une politique indemnitaire attractive 7. Quelles seront vos priorités dans la gestion des personnels enseignants - Accompagner les jeunes enseignants - chercheurs, (formation en pédagogie, comprendre le fonctionnement de l’institution, apprendre à monter des dossiers de recherches et des dossiers de financement…) - Augmenter le taux de publiants - Favoriser le repyramidage (augmenter le nombre de PU par rapport au nombre de MCF - Favoriser la mutualisation

9. Quelles seront vos priorités en matière de relations internationales ? - Eviter de multiplier les conventions, surtout celles qui n’ont pas de chance d’aboutir - Encourager les liens avec les pays qui sont déjà des partenaires actifs (Canada, Cuba, Jamaïque, Barbade, Haïti…) - Favoriser aussi la mobilité des enseignants - Favoriser les relations avec la Caraïbe et tenter de mettre en place des formations soit par visio soit en présentiel par une mobilité des enseignants. 10. Le mot de la fin : Il faut que le président ait une équipe, qu’il puisse déléguer tout en étant attentif. Il doit travailler en lien avec l’administration. En réalité, il faut une véritable articulation entre la présidence et l’administration. Le président doit avoir de la hauteur pour Présider, il doit éviter de renter dans des querelles qui ne peuvent que l’affaiblir et entacher sa crédibilité. Le Président devrait pouvoir avoir des entrées faciles non seulement au niveau local mais aussi au niveau national pour permettre d’être plus facilement entendu et plus facilement compris. Enfin, le président doit avoir une grosse capacité d’écoute, doit pouvoir communiquer facilement et échanger sans animosité. Il doit rechercher des solutions consensuelles pour chaque question avant de trancher. Si je suis président, je m’engagerai à travailler dans la plus grande transparence, à respecter l’avis des conseils (CA, CS, CEVU, CT) et les usagers. Je ferai tout pour que nous puissions retrouver la confiance, la sérénité et construire ensemble l’avenir de notre université.

Eustase Janky

CONSTRUISONS ENSEMBLE L’AVENIR DE NOTRE UNIVERSITÉ, UNE UNIVERSITÉ ACCUEILLANTE, AMBITIEUSE, FORTE, TOURNÉE VÉRITABLEMENT VERS L’AVENIR


Jean-Gabriel Montauban

1 pourquoi êtes vous candidat à la présidence ? L’université constitue une part très importante de ma vie professionnelle. Dans le nouveau contexte de compétition entre les territoires étatiques et non étatiques porté d’ailleurs dans l’esprit de la loi sur l’autonomie des universités,elle doit jouer un rôle renouvelé dans la croissance de chacun de nos territoires. J’ai une vision pour l’UAG, au sein duquel j’évolue depuis 22 ans (d’abord comme étudiant, puis comme vice-président du CS, aujourd’hui comme doyen de l’UFR SJE). L’université a besoin d’un président qui soit autant manager des hommes, des moyens matériels et financiers. L’université a besoin d’un visionnaire 2 Quels sont à votre avis les atouts de UAG ? 1°) L’UAG est riche de sa diversité. Elle est implantée sur trois pôles et dans deux aires géographiques : l’Amérique centrale pour la Guadeloupe et la Martinique et l’Amérique du Sud pour la Guyane. Les partenariats à établir peuvent donc s’étirer du Nord de l’Amérique au Sud en passant par le centre. 2°) L’UAG est situé dans une zone d’expansion de toute nature (démographique, économique, culturelle). L’Amérique centrale et du Sud sont en croissance. 3°) L’UAG est en perpétuel de mouvement : les filières de formation se développent sur les trois pôles. Et la Guyane constitue un foyer de développement extrêmement important qui mérite une réflexion prospective de fond et rapide.

concours qui permettent de passer dans une catégorie supérieure (c’est une initiative que j’ai prise à l’UFR SJE). 3°) Favoriser la concertation avec les syndicats représentants du personnel dans le cadre d’une conférence annuelle. 7 Quellesserontvosprioritésenverslepersonnelenseignant? 1°) Garantir les conditions matérielles et psychologique de l’exercice de leurs activités (salles de cours, bureaux, matériels informatiques, lutte contre les incivilités). 2°) Etudier la question des postes à occuper par les MCF qualifiés ainsi que les professeurs qualifiés. 3°) Résoudre les demandes d’exeat 2°) Travailler avec le CA, le CS et le CEVU pour définir une politique de la formation et de la recherche ambitieuse pour l’université. C’est la formation recherche qui fonde la crédibilité régionale, nationale et internationale ainsi que l’attractivité de l’université. Régler le plus rapidement possible, en saluant tout ce qui a été fait, tout problème inhérent au bâtiment dédié à la recherche. 3°) Ouvrir davantage l’université sur la société et le monde des administrations publiques et privées. Une telle démarche servira la cause de l’intégration des étudiants dans le monde du travail.

3 Quels sont selon vous les défis que devra relever UAG ? 1°) Le défi de l’augmentation démographique en Guyane. La population estudiantine guyanaise va croître très vite dans les prochaines années. Plus de 50% de la population a moins de 25 ans ; la croissance démographique est particulièrement forte dans l’ouest. Il faudra à mon avis penser à une implantation physique dans l’ouest guyanais dans quelques années. 2°) Le défi de l’octroi de postes aux docteurs qualifiés de notre université qui veulent embrasser une carrière universitaire. Un encadrement pédagogique à l’image de nos pays me semble capital pour que nous soyons toujours des modèles pour les plus jeunes. 3°) Le défi des RCE qui impose que le président de l’université soit un véritable capitaine d’industrie 4°) Le défi de l’unité dans le respect de la diversité et des aspirations de chaque pôle.

5 Que comptez-vous faire pour la vie étudiante ? Améliorer le cadre de vie afin que les étudiants n’aient pas envie de quitter le campus sitôt les cours finis. J’y travaille depuis mon élection en tant que doyen à l’UFR SJE et les résultats sont là. Favoriser la créativité des étudiants dans le domaine artistique Organiser dans les 6 mois qui suivent l’élection du président des assises de la vie étudiante avec toutes les associations d’étudiants afin qu’ils formulent eux-mêmes des propositions à mettre en œuvre. Déterminer avec les directeurs des études de chaque discipline une stratégie de lutte contre l’échec universitaire, notamment en L1. Créer une cellule de soutien psychologique composé d’une infirmière, d’un psychologue et d’une assistante sociale afin de venir en aide aux étudiants tant sur le plan moral que financier.

4 Quelles seront vos 3 actions prioritaires ? 1°)Conduire un audit interne sur les conditions de travail des personnelsenseignantsetnonenseignantsàl’université:laquestion dubonheurautravaildelaressourcehumaineestuneconditionsine qua non des objectifs ambitieux que nous nous fixons.

6 Quelles seront vos priorités envers le personnel non enseignant ? 1°) La mise à plat de toutes les carrières sous la forme d’un audit interne en vue de favoriser les promotions internes qui s’imposent 2°) Favoriser la formation du personnel afin de préparer les

8 Quelles seront vos actions concernant les partenaires de l’UAG ? 1°) Etablir un plan de travail avec les collectivités territoriales : région, département, ville de Pointe-à-Pitre 2°)Etablirunpartenariatfortaveclesorganisationsd’entrepreneurs (stages des étudiants, études à réaliser par les chercheurs). 3°) Défendre les intérêts de l’UAG auprès du ministère et au sein de la CPU Question 9 Comment selon vous doivent être gérées les relations internationales ? 1°)DésignerunVPRIquiseraengagé,motivéetforcedepropositions 2°) Etablir un état-lieu de toutes les conventions et partenariat de l’UAG et procéder à une évaluation 3°) Développer le réseau des professeurs invités 4°) Encourager la mobilité temporaire des enseignants vers les universités étrangères, notamment dans la Caraïbe 5°) Encourager la tenue de manifestations scientifiques internationaux sur les sites de l’UAG 6°) Favoriser la mobilité des étudiants dans les universités étrangères, en premier lieu dans les Amériques 10 Le mot de la fin Nos 3 pays : Guyane, Martinique et Guadeloupe sont à la croisée des chemins. On ne peut pas déconnecter l’université de son environnement régional, national et international. Le monde bouge. Les mentalités changent. La compétition et la compétitivité sont les déterminants des relations sociales. Nous sommes aujourd’hui à l’ère de la culture de la responsabilité dans tous les secteurs de la société. Les anglo-saxons parlent de « big society ». Nous devons d’abord compter sur nous même : en accentuant la rigueur dans la gestion et en renforçant l’unité dans la diversité ainsi que la concertation dans la manière de gouverner l’institution universitaire Vous trouverez auprès de moi les qualités d’écoute, l’esprit de dialogue et de mobilisation au travail afin d’aller de l’avant !


1 Pourquoi êtes- vous candidat(e) ? La mandature qui s’annonce sera marquée par des échéances capitales (RCE, Contrat, nouvelle loi sur l’ESR, création des ESPE) pour l’existence, le développement et l’attractivité de notre université. La conscience de ces enjeux, l’assurance de disposer de l’énergie, de la combativité, de la compétence et de la capacité de travail nécessaires pour les maîtriser, sont les principales motivations de ma candidature à la présidence de l’UAG. Le travail important effectué, au service de l’établissement, pendant les quatre dernières années, m’a permis de dominer nombre de dossiers importants dont celui des RCE. Je suis donc opérationnelle immédiatement pour formuler des réponses concrètes aux problèmes urgents qui se posent, tel celui de la gestion des agents non titulaires de l’établissement. Gérer ces enjeux nécessite un engagement de tous les instants, un désintéressement à toute épreuve, une vision à moyen et long terme de notre université pour fédérer toutes les énergies au service d’un projet commun porté par une équipe transversale, soucieuse de l’intérêt général. C’est après avoir construit sereinement, pendant près de 15 ans, mon parcours de formatrice, de chercheur et de gestionnaire de dossiers difficiles, aux côtés d’universitaires expérimentés localement, nationalement et internationalement, que j’ai accédé en 2009 aux fonctions de doyen et de vice-présidente du CEVU, tout en dirigeant l’équipe d’accueil du CRILLASH. Je souhaite maintenant mettre cette expérience reconnue, au service de mon établissement et de la communauté universitaire des Antilles et de la Guyane. 2 Quels sont, à votre avis, les principaux atouts de l’UAG ? Paradoxalement, la complexité structurelle de l’UAG me paraît être un de ses premiers atouts. Cet établissement original a la chance d’être, en plein cœur de la Caraïbe, une université délivrant des diplômes européens, en langue française, dans un espace multilingue particulièrement attractif. La conscience de cet atout doit motiver la construction d’un espace universitaire caribéen, où l’UAG aura à mériter pleinement la place qui lui revient de droit. Un deuxième atout, face aux tentations de replis, est le symbole concret qu’est l’UAG ,de la nécessité d’union et de dialogue de nos territoires, en prise avec des problématiques de développement à la fois similaires et spécifiques, dans lesquelles les enjeux de formation, de recherche et d’innovation sont essentiels. Notre université a le potentiel pour devenir une référence pour les thématiques de recherche et les problématiques propres aux univers tropicaux, amazoniens et insulaires. L’UAG figurait déjà l’Union des Régions Antilles-Guyane (URAG).

Corine Mencé-Caster COMME DIRAIT EMERSON : “RIEN DE GRAND N’A JAMAIS ÉTÉ ACCOMPLI SANS ENTHOUSIASME”.

Un troisième atout est son rôle permanent de promoteur social : - développer des compétences universitaires, académiques et professionnelles, chez des jeunes très souvent issus de milieux socialement défavorisés ou de cultures jugées minoritaires (je pense à la Guyane en particulier). - permettre à des bacheliers qui n’y croyaient pas forcément de devenir des diplômés de haut niveau, capables de promouvoir à leur tour un développement endogène de leurs territoires. Ce dernier atout est aussi une exigence de qualité qui incombe à chacun de nous. 3 Quels sont les principaux défis auxquels l’UAG est confrontés ? Dans l’environnement concurrentiel qui caractérise le monde universitaire actuel, je vois trois principaux défis à relever par l’UAG : -tout d’abord, sa capacité à maintenir son unité dans un nouvel équilibre des ressources à réinventer en toute sérénité et dans la concertation, pour développer une formation et une recherche de qualité sur chacun des trois pôles de l’UAG ; -ensuite, sa capacité à renforcer son attractivité, par la qualité de ses formations initiales et continues et la dimension innovante de sa recherche, pour augmenter son rayonnement local, national et international, et par-là-même, ses ressources propres et avoir ainsi une plus grande maîtrise financière de son développement ; -enfin, sa capacité à être encore plus reconnue comme un opérateur incontournable du développement de ses territoires d’implantation : l’université doit pouvoir, en concertation avec les collectivités territoriales, les acteurs socioéconomiques et les organismes de recherche, apporter une contribution essentielle aux projets de société territoriaux, dans une perspective de développement durable.

4 En cas de succès quelles seront vos trois actions prioritaires ? Ma première action concernera la finalisation du dossier RCE, en défendant le maintien de tous les supports et emplois, ce qui va de pair avec la mise en œuvre d’un programme de résorption de la précarité au sein de l’établissement. Cette initiative est inséparable d’une remise à plat des fiches de postes, des organigrammes pour identifier les besoins et compétences présents et à venir. Ce programme s’accompagne inévitablement d’un plan de réflexion et d’action sur l’organisation et le fonctionnement de l’administration générale et des pôles, l’allègement des procédures et les services ou bureaux à déconcentrer pour optimiser l’efficacité à tous niveaux. Ma deuxième action sera de mettre l’accent sur la rénovation de la méthode de gouvernance, qui passe à mon avis, par circuits de communication interne mieux des élaborés, clairs et simples et par un cadre éthique et déontologique, affirmé. Nous sommes tous acteurs, là où nous sommes de la gouvernance de notre université, mais nous ne pouvons l’être pleinement que si nous sommes, ou nous nous sentons associés à ses grands chantiers et à ses enjeux. Ma troisième priorité sera la construction du nouveau contrat quinquennal qui devra s’inscrire dans une dynamique territoriale de projet de société, avec des formations initiales soucieuses d’insertion professionnelle et de compétences académiques maîtrisées, une formation continue territorialisée, pro-active et réactive, une formation des maîtres ancrée dans nos réalités territoriales, une recherche en résonance avec les projets structurants innovants des collectivités territoriales, une internationalisation stratégique et ciblée de l’université. 5 Que pensez- vous de la vie étudiante à l’UAG ? En tant que VP CEVU (2009-2012), c’est un sujet que je maîtrise bien. Durant ces quatre dernières années, la vie étudiante, prise en mains par les élus étudiants, a continué à progresser fortement : charte sur le statut des élus étudiants, création des bureaux de vie étudiante, espaces dédiés à la vie étudiante. Le conseil des élus étudiants me semble être un organe essentiel à l’apprentissage de la démocratie étudiante. Il me paraît essentiel de travailler à la dimension de capitalisationettransfertdanslecursusdesétudiants,descompétences qu’ils ont acquises, hors cursus (en tant que président(e) ou membre actif d’une association étudiante ou autre, volontaire humanitaire, en tant qu’artiste, sportif, etc.).


Nous avons des élus étudiants actifs, qui acquièrent une réelle expérience, voire une expertise dans certains domaines de compétences, il nous appartient de leur apprendre à valoriser cette expérience pour qu’elle vienne enrichir leurs compétences académiques et les aident à décrocher plus facilement leurs premiers stages et emplois. Inversement s’agissant des étudiants peu motivés par la vie étudiante, il nous revient de les inscrire dans une dynamique de capitalisation de leurs compétences et talents personnels, à travers des actions de vie étudiante qui entrent en résonance avec leurs parcours personnels et leurs projets professionnels. L’université doit être pour tous les étudiants un espace de plein accomplissement personnel, par le biais de voyages d’études, de stages à l’étranger, d’échanges sportifs et culturels internationaux, ainsi que par la capitalisation de certifications. 6 Quelle sera votre politique en direction des personnels non-enseignants ? Je proposerai, comme action prioritaire, la mise en œuvre d’une réelle politique de ressources humaines fondée sur quatre axes : - le respect de la mission des personnels (fiche de poste, lettre de mission,…) - leur plan de carrière individualisé (incluant leur désir de mobilité interne, de reconversion, d’élargissement de leur champ de compétences) avec les modalités d’accompagnement et de formation adaptées ; - la reconnaissance pleine et entière de leur investissement ; - leur bien-être au travail, par un environnement de qualité incluant un service d’action sociale et de santé, de proximité. Une attention particulière sera portée sur les personnels non-titulaires qui ont des attentes précises sur leurs possibilités d’intégration pérenne à l’UAG (titularisation, Cdisation) ou ailleurs (soit un plan UAG de renforcement de leurs compétences pour augmenter leur chance d’insertion durable). 7 Quelles seront vos priorités dans la gestion des personnels enseignants ? Il apparaît indispensable de penser véritablement une politique de GRH à l’attention des enseignants. Il me paraît essentiel d’être au plus près de leurs préoccupations quotidiennes. Trop d’enseignants ont l’impression que leurs conditions de travail se sont détériorées, qu’ils exercent des tâches administratives qui ne leur incombent pas, ce qui les coupe de leurs activités de formation et de recherche. Il y a aussi une grosse amertume de ceux, très engagés dans la pédagogie et qui ne se sentent pas suffisamment valorisés. Il faut donc se donner le temps de réfléchir à ces questions et de comprendre que la solution est peut-être du côté

d’une plus grande rationalisation de la carte de formations, d’une simplification de la fiche de service (laquelle passera par sa dématérialisation) et du déploiement d’une politique scientifique qui, d’une part, soit plus favorable aux jeunes MCF, et d’autre part, plus axée sur l’accompagnement des collègues plus expérimentés, à la préparation de l’HDR. Pour ce faire, il pourrait être pertinent d’abaisser le seuil du volume d’heures complémentaires autorisé, de faire voter des mesures d’aide à la préparation de l’HDR (développement des partenariats extérieurs, formation à la publication de haut niveau en lien avec le SCD, pluri-annualisation du service, évaluation en interne ou en externe) et de valoriser dans les laboratoires toutes les formes de contributions scientifiques, y compris la vulgarisation. Par ailleurs, pour une plus grande reconnaissance des enseignants investis en pédagogie, le développement d’une recherche, tournée vers l’innovation, avec un focus sur le numérique, semble être une voie pertinente. 8 Comment comptez- vous améliorer les relations entre l’université et ses partenaires Concernant les relations entre l’université et ses partenaires, on ne peut que reconnaître que les choses ont bien avancé. Le travail fait au niveau du BAIP a payé : le rapprochement avec les entreprises s’est nettement renforcé. Les structures de concertation (GIP, CONADUT, COTUADES) réunissant l’ensemble des principaux partenaires, auront à créer les conditions du développement de partenariats en faisant émerger des projets en matière de formation, de recherche, de coopération, d’aides aux étudiants, etc. Le rôle du VP pôle, en lien avec le VP délégué à la formation continue, est essentiel. Il s’agit de faire vivre ces relations et d’amener rapidement l’université à jouer pleinement son rôle de moteur du développement des territoires dans les domaines de compétences qui sont les siens et dont elle doit veiller à affiner constamment l’expertise. Il fut un temps ou l’UAG rencontrait périodiquement l’ensemble des exécutifs majeurs des collectivités des 3 pays, dans le cadre du « comité de liaison UAG-collectivités». La création de l’URAG rend pertinente la relance de ce type de concertation. 9 Quelles seront vos priorités en matière de relations internationales ? La qualité en matière de relations internationales, se mesure-t-elle à la quantité de conventions existantes, dont un grand nombre ont tant de mal à vivre ? Pourquoi nous ne parvenons pas à augmenter de manière significative nos effectifs d’étudiants étrangers, nos cotutelles de thèses et nos masters conjoints ?

Nous bénéficions d’une situation géo-politique de choix, mais il faut aussi avoir pleinement conscience, d’une part, de la forte concurrence des universités canadiennes et françaises, et d’autre part, de certaines de nos faiblesses : - une maîtrise insuffisante des langues étrangères chez les personnels et les étudiants, - un site internet pas suffisamment convivial qui gagnerait à être en version multilingue, - une valorisation encore insuffisante dans les brochures institutionnelles de l’environnement naturel et culturel de nos campus, - l’absence de visibilité des modules d’enseignement, discipline par discipline, susceptibles d’être les plus attractifs pour les étudiants étrangers. Par ailleurs, il nous faut investir de manière plus offensive, dans la Grande Caraïbe et les Amériques, le champ des collaborations scientifiques internationales, être en mesure d’actualiser en permanence nos travaux scientifiques majeurs et être bien plus présents dans les grandes manifestations et les réseaux de coopération interuniversitaire. D’où l’intérêt de coupler, même partiellement, nos projets de coopération avec ceux développés par nos collectivités. 10 Le mot de la fin ? Je souhaiterais rappeler, qu’élue par les membres du CEVU comme vice-présidente en 2009, j’ai tenu à mener ma mission jusqu’à son terme. Malgré toutes les difficultés qui lui étaient inhérentes, il me tenait à cœur, par loyauté envers mon établissement, de veiller à son maintien et à sa consolidation. C’est cette loyauté qui m’a conduite à travailler durant la dernière mandature, aux côtés du président démocratiquement élu. Je n’entends, sous quelque prétexte que ce soit, déserter les espaces d’exercice de mes responsabilités, par respect envers l’institution et envers ceux qui m’ont fait confiance. Il est vrai qu’il est bien plus aisé et moins risqué de se retirer que de rester, mais il encore plus incompréhensible de rester en poste sans accomplir la mission ad hoc. L’action menée au CEVU et dans les missions ponctuelles qui m’étaient confiées, la méthodologie de travail déployée, les relations de proximité et de confiance qui se sont tissées avec les partenaires, les services communs, tout autant que le dialogue en amont des conseils avec les collègues porteurs de dossiers, l’écoute attentive des étudiants et la disponibilité à leur égard, sont les meilleurs gages de ce que sera ma pratique de la gouvernance. Je me sens pleine d’énergie et d’optimisme pour préparer notre établissement à faire face aux évolutions institutionnelles rapides qui traversent le monde universitaire et pour fédérer autour d’un projet commun toutes les bonnes volontés. Par un travail d’équipe et dans le respect du rôle propre aux diverses instances, j’entends révéler les potentialités inouïes de notre institution.


1 Pourquoi êtes vous candidat ? Je suis candidat à la présidence pour porter une vision nouvelle et ambitieuse de développement de l’université sur la base d’un modèle qui se construit autour de modalités de gestion plus modernes, avec plus de solidarité entre les territoires pour plus de progrès. Je suis aussi candidat pour faire en sorte que des liens forts se tissent autour de projets collectifs qui nous rassemblent, qui nous donnent une identité universitaire commune plus forte et durable dans la perspective d’un destin commun. Enfin je suis aussi candidat pour amener à repenser le développement de notre université en mettant nos étudiants et nos personnels au centre des priorités de façon à arriver à partager une ambition commune pour faire progresser et rayonner davantage l’université. 2 Quels sont les principaux atouts de l’UAG ? Selon moi les principaux atouts de l’UAG sont l’originalité d’implantation géographique avec une zone de rayonnement remarquable entre les Amériques et la Caraïbe avec une diversité socioculturelle incomparable. Le caractère archipélagique et continental de nos territoires constitue nos atouts avec la biodiversité et les ressources naturelles. Un autre atout est sa pluridisciplinarité académique avec des thématiques de recherche bien ancrées sur les territoires et une très bonne visibilité pour certaines. Enfin et pour finir, l’UAG est la seule université française dans cet espace géographique délivrant de plus, des diplômes au standard européen. 3 Quels sont les principaux défis auxquels l’UAG est confrontée ? Le défi principal est de réussir le passage aux RCE en assumant la nouvelle responsabilité de gestion de la masse salariale, et en réduisant la précarité. Un autre défi à mon sens est aussi de résorber la baisse des effectifs et d’augmenter notre attractivité. Pour finir, l’université doit également rénover sa gouvernance, afin que cette dernière soit mieux partagée, plus transparente, et adaptée aux besoins des trois territoires qui la compose. 4 En cas de succès quelles seront vos trois actions prioritaires ? Une des premières priorités sera d’analyser la situation financière précise de l’établissement, en s’aidant si nécessaire, d’un concours extérieur puis de choisir un organisme certificateur pour les comptes 2013. Il s’agira aussi de fiabiliser et de stabiliser les données GRH et enfin démarrer une réflexion immédiate avec les doyens et la DOSIP pour voir comment dès la rentrée 2013 résorber la baisse des effectifs.

Antoine Primerose

riannuels les critères de promotion et d’attribution des primes. Il me parait également important d’accompagner les enseignants contractuels vers la titularisation avec le même souci que pour les personnels non enseignants.

5 Que pensez-vous de la vie étudiante à l’UAG ? Elle a progressé. Il faut faire aboutir les projets de maisons des étudiants et faire fonctionner les bureaux de la vie étudiante. Il faut se mobiliser pour que nos différents campus proposent aux étudiants des prestations de bonne qualité en matière de restauration, d’hébergement et de médecine préventive. Par ailleurs je souhaite que nous trouvions les moyens, en mobilisant les acteurs locaux et le FSDIE, pour améliorer de façon significative les activités culturelles et sportives sur tous nos campus. Enfin il me parait important d’intensifier davantage les échanges inter-campus au cours desquels nos étudiants apprennent à se connaître et prennent un réel plaisir à découvrir les différentes régions sur lesquelles rayonne l’université. Donner une dimension internationale à ces échanges conduirait à une ouverture supplémentaire et rehausserait l’image de l’université. 6 Quelle sera votre politique en direction des personnels non-enseignants ? Il faut au préalable se donner les marges financières pour faire aboutir l’harmonisation des primes puis développer les œuvres sociales en faveur des personnels. Globalement il faut améliorer les conditions de travail ; et pour cela la priorité consistera à activer dès le début de la mandature le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail. L’objectif est de bâtir une vraie politique de gestion des ressources humaines en investissant sur notre capital humain. Je souhaite donc que l’université accompagne fortement les collègues dans l’évolution de leur carrière personnelle et autour de projets de service. Le traitement de la précarité sera aussi une des priorités compte tenu du nombre relativement important d’agents non titulaires. 7 Quelles seront vos priorités dans la gestion des personnels enseignants ? Je souhaite mettre en place une politique d’accompagnement des enseignants-chercheurs non publiants qui prenne en compte la valorisation de toutes leurs activités. J’entends poursuivre l’attribution d’aides financières aux soutenances de thèses et d’HDR et rendre transparents et plu

8 Comment comptez-vous améliorer les relations entre l’université et ses partenaires (collectivités locales et entreprises) ? Tout d’abord je crois fortement en la nécessité de doter chaque pôle d’un projet de développement stratégique qui contribuera à un projet d’ensemble à l’échelle de l’UAG, avec ses complémentarités et ses dimensions communes. Sur cette base on peut alors décliner de multiples partenariats, par exemple des conventions pluriannuelles de financement UAG-Région, UAG-Département, à terme UAG-collectivité unique et autres partenaires institutionnels. Avec les entreprises il faut poursuivre sur la voie de la création de nouvelles fondations partenariales mais aussi les conventions simples pour la formation ou la recherche. Enfin les structures précédemment validées et en cours de mise en place le GIP PUIG, la CONADUT et la COTUADES doivent devenir de vrais lieux de réflexion et de développement stratégiques pour les territoires. 9 Quelles seront vos priorités en matière de relations internationales ? La priorité est de rendre beaucoup plus visible notre action à l’international et pérenniser nos programmes de mobilités. Beaucoup d’initiatives existes, cependant il faudra probablement dans un premier temps coordonner toutes les initiatives existantes et faire le point sur nos partenariats réellement actifs. Nous devrons aussi mieux communiquer afin de rendre les programmes ERASMUS plus accessibles aux étudiants et aux personnels. Par ailleurs je souhaite que l’université intervienne de façon plus volontariste dans le développement de partenariats sur la sphère amazonienne avec le Brésil et le Surinam. 10 Le mot de la fin ? A titre personnel c’est un engagement dans de nouvelles responsabilités pour apporter mes compétences et mon expérience après plusieurs années passées dans des postes de responsabilités dans l’enseignement supérieur, avec l’ambition de porter un nouveau développement de l’UAG. De ce point de vue, j’ai effectivement une carrière assez riche car j’ai rempli différentes fonctions en local ou à l’interrégional en tant que directeur adjoint de l’IUFM des Antilles et de la Guyane, directeur du centre de Guyane de l’IUFM, Directeur de l’IUFM Guyane, Président du GIP PUG, Vice-Président du PUR Guyane et membre du bureau du Président. Comme beaucoup d’entre nous, j’ai également assumé des mandats électifs au conseil de l’IESG, au conseil scientifique et au conseil d’administration de l’université.


Alex Méril 1 Pourquoi êtes-­‐ vous candidat ? Je suis candidat pour apporter toute mon expérience dans le développement de mon université par la mise en place d’une nouvelle gouvernance basée sur un contrat de confiance dans le respect des principes universitaires. J’ai assuré une responsabilité collective sur les trois territoires de l’UAG en tant que directeur de l’IREM. Sous ma direction, le rallye Mathématique a été créé avec pour but d’augmenter l’attractivité des mathématiques pour nos jeunes. Comme Doyen depuis 2005, j’ai redynamisé l’UFR SEN au niveau de l’offre des formations et la structuration de la recherche. En tant que porteur de projet, j’ai conduit avec succès l’habilitation de notre première école d’ingénieurs des Amériques. Dans le cadre de cette élection je propose un plan d’actions pour accroître l’attractivité de l’UAG en ciblant trois axes prioritaires: la formation et la recherche, l’insertion professionnelle (IP) et une nouvelle gouvernance. -­La déclinaison sur des formations et une recherche d’excellence doit être adaptée aux problématiques de nos territoires. En effet il me semble urgent d’élaborer une diversification de l’offre de formation et de restructurer la recherche en adéquation avec les besoins de développement de nos territoires. ‐ Combien de jeunes travaillent après un diplôme à l’UAG ? Cette question très importante sera une des priorités de ma mandature. Je la développerai avec notre troisième mission : l’insertion professionnelle. -­ Enfin, concernant la gouvernance et le fonctionnement de notre établissement, je propose un nouveau contrat de confiance basé sur l’efficacité dans nos missions (formation, recherche et IP), et la reconnaissance de l’investissement des collègues par une transparence exemplaire à tous les niveaux. ‐ Je propose sur ce volet un plan stratégique d’actions avec une obligation d’évaluation sur des critères d’efficacité et de performance communément établis et validés par tous. Je prône une refondation de nos conseils pour que chacun puisse délibérer sur ces domaines de compétences pour faire émerger une politique stratégique de l’établissement UAG qui accorde une place de choix aux relations internationales de proximité. 2/Quels sont, à votre avis, les principaux atouts de l’UAG ? Le premier atout est d’ordre géographique et culturel du fait que l’UAG soit une université pluri territoriale la seule des DFA. Nous pouvons alors en faire le ciment scientifique entre nos territoires, l’Europe, la Caraïbe et les Amériques. J’entends accroître l’impact de l’UAG sur la valorisation de nos territoires et l’ouverture à l’international.

Le second atout majeur de l’UAG, c’est la jeunesse de notre population notamment pour la Guyane et le contexte multi-­‐culturel de l’assiette de recrutement de l’université. La qualité de nos jeunes avec des identités multiples et des capacités exceptionnelles d’adaptation notamment aux nouvelles technologies, c’est ce que j’appelle le facteur humain. Du fait de notre éclatement, nous avons une expérience unique dans la maitrise des nouvelles technologies pour la gouvernance de l’UAG. Au sein de ce facteur humain, les personnels de l’UAG sont un atout incontournable pour notre université. Toutefois, je ferai des propositions concrètes pour que cela devienne une réalité. Tous les personnels peuvent compter sur mon engagement pour une égalité de traitement notamment dans les critères d’avancement de carrières, de distribution des primes et des promotions. Enfin, par sa situation géographique, la diversité de sa population et le dynamisme de ses personnels, l’UAG doit jouer tout son rôle d’Université européenne de référence dans les bassins caribéen et amazonien. L’UAG peut relever de nombreux défis notamment de développement avec ses partenaires directs et de proximité tant sur le plan de la formation que sur celui de la recherche. Elle doit être le leader sur ses 3 territoires et servir de moteur pour le développement économique, social et culturel de nos régions. En m’appuyant sur ces principaux atouts et mon projet, je m’engage à faire de l’UAG un leader en recherche, formation et IP dans les 4 prochaines années. 3 Quels sont les principaux défis auxquels l’UAG est confrontée ? Je présenterai ma vision de l’UAG et la nouvelle gouvernance par une déclinaison en cinq principaux défis : lisibilité, attractivité, déficit d’encadrement, gouvernance et formation des enseignants.

II) Lisibilité et attractivité de l’UAG Je veux construire une stratégie d’établissement pour améliorer notre lisibilité en interne et surtout en externe pour nos étudiants, leurs parents, la jeunesse, la société civile et les futurs employeurs. En lien avec le premier défi je propose de traiter le problème d’attractivité de notre université par la densification ; le manque de lien entre formation et emploi (l’IP) par une adaptation de l’offre de formation et des programmes de recherche aux réalités et besoins de développement des territoires. Les Antilles et la Guyane rassemblent plus de 1 million d’habitants. Toutefois notre université compte moins de 14 000 étudiants. Dans certaines séries de Bacs, plus de 50 % des élèves choisissent une autre Université que l’UAG. Je veux arriver à l’accroissement des effectifs de l’UAG et fixer comme objectif que plus de 75 % des élèves issus de nos lycées s’inscrivent dans notre université. Je veux améliorer l’attractivité de notre Université dans son environnement immédiat. Concernant la formation et l’emploi, je vais créer avec les collègues, une cellule de réflexion pour mieux faire correspondre nos diplômes (compétences acquises) aux attentes en qualifications de nos territoires. Notre attractivité passe aussi par la diversification de l’offre de formation professionnalisante, la structuration des unités de recherche pour répondre aux enjeux de développement de nos territoires. Je soutiendrai en priorité des projets de recherche ayant un impact sociétal : développement économique et social. Nous devons promouvoir dans nos actions une université de proximité pour redonner à l’UAG son rôle d’ascenseur social. II) Faible taux d’encadrement des formations et la recherche Ce troisième défi est celui du déficit voire du très faible taux d’encadrement dans certaines composantes et plus particulièrement sur le pôle Guyane. Nous devons urgemment trouver des solutions pour corriger ce déficit. C’est une des priorités de mon plan d’action. Plus globalement, je souhaite un CA dans un rôle d’anticipation des enjeux majeurs de recherche et de contenus de formations. Que sait-­‐on du positionnement de l’UAG dans l’exploitation probable du pétrole en Guyane ? Est-­‐ce que nous ne devrions pas anticiper sur l’évolution de notre carte de formation dans la négociation du prochain quinquennal ? Un plan prévisionnel des actions de l’UAG pour répondre aux compétences et qualifications attendues me parait une réponse à apporter pour le développent du pôle Guyane. Nous travaillerons avec les collègues du pôle pour faire émerger des projets structurants pour lesquels je souscris dès à présent pour un soutien volontariste de notre établissement par le redéploiement des postes vacants au profit de la Guyane.


Enfin, nous avons dans les trois territoires des questions majeures sur l’environnement, le traitement des déchets. Nous sommes entourés par la mer, je proposerai une nouvelle discussion pour faire émerger des équipes pédagogiques de référence sur la mer et les filières connexes.

des nouvelles embauches. Il est important de souligner que cela nécessitera une véritable discussion avec le ministère ainsi qu’avec nos partenaires locaux, je vais engager les échanges entre mon équipe et la tutelle dès le lendemain de l’élection.

III) La gouvernance de l’UAG Afin d’atteindre ces objectifs, je veux assurer une mise en œuvre des RCE sur des critères partagés et garantir d’une part une gestion pérenne de la masse salariale et d’autre part trouver une approche humaine pour protéger nos collègues en contrat de la précarité. En résumé les défis de croissance des effectifs de l’UAG, de projet pertinent et celui de régler les problèmes de masse salariale me mobiliseront dès la première heure de la mandature. Il y a dans ce défi d’une nouvelle gouvernance la question incontestable de l’unité de notre établissement et pour moi, celui du développement solidaire de l’UAG. Je proposerai en concertation avec les membres du CA des options innovantes de gouvernance pour faire de l’autonomie des pôles une réalité. Il s’agit de garantir et d’assurer l’unité de l’UAG en laissant une part d’autonomie et de responsabilité de gestion aux pôles dans le contexte d’une université pluri-­‐territoriale.

La seconde action sera de mettre en place une véritable politique de redéploiement des moyens humains et financiers là où il y a un déficit réel et surtout, sur la base de projets de développement pertinents afin d’appuyer notre stratégie de nouvelle politique d’établissement. De façon plus générale, je propose un nouveau dialogue associant des objectifs et les moyens au sein de l’UAG, les membres du CA doivent devenir les garants de cette politique. Nous obtiendrons des moyens de la tutelle dès lors que nos projets seront soutenus en interne par une politique stratégique. Les travaux de la commission des moyens de l’UAG seront plus transparents. A ce titre, les critères d’allocation des moyens seront discutés publiquement, amendés par les membres du CA et communiqués à l’ensemble de la communauté universitaire.

IV) La réforme de la formation des enseignants La réforme de la formation des enseignants est un dossier national pour lequel notre université doit se mobiliser. Cette réforme est un point essentielle pour nos sociétés, car les enseignants ont la lourde charge de former les citoyens de demain. Il s’agira de créer trois Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education, au sein de notre université, pour pouvoir répondre localement aux besoins spécifiques de chacune des académies de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique. Ces ESPE devront travailler de concert pour offrir à notre jeunesse les meilleures solutions pour une insertion professionnelle réussie dans ce domaine, où l’état entend créer un nombre conséquent d’emplois. C’est une Université prospective, capable de répondre aux enjeux de développement économique que j’entends favoriser. L’unité ne pourrait se faire au détriment du développement d’un pôle. Je veux sur ce volet m’appuyer sur les orientations ministérielles et sur les propositions de chaque pôle pour faire émerger en juin 2013 un document de cadrage accompagné d’un plan d’actions sur la gouvernance et le fonctionnement de l’UAG. 4 En cas de succès quelles seront vos trois actions prioritaires ? Ma première action sera de régler la question de la masse salariale, permettre l’embauche des collègues précaires et de mettre en œuvre un contrôle et une maîtrise

La troisième action prioritaire portera sur la formation avec deux volets : la mise en place d’un plan spécifique de lutte contre l’échec au niveau Licence et la réorganisation de la formation continue. Nous accueillons des élèves de milieux populaires, sans se donner les moyens pour bien accompagner ceux qui sont le plus en difficulté dans les enseignements et l’acquisition des compétences. La diminution du taux d’échec dans le premier cycle est un chantier prioritaire pour lequel nous devrons nous montrer performants. Le financement du PRL doit être rétabli dans les délais les plus brefs pour soutenir les équipes pédagogiques et nos étudiants en difficulté dès le mois de Février. Enfin, la formation continue sera traitée comme une composante transversale de toutes nos missions. D’abord en direction des salariés, demandeurs d’emploi dans chacun de nos territoires, je me rapprocherai des services compétents de chacune de nos régions pour élaborer un schéma de formation professionnelle avec des objectifs communs. Au niveau de l’UAG je proposerai une organisation opérationnelle pour répondre aux attentes de nos populations de voir notre établissement jouer véritablement son rôle dans la formation et la qualification de nos compatriotes tout au long de la vie. Les voies de l’alternance, nettement sous utilisées, seront activées. Nous fixerons des critères de performance pour la formation continue avec un bilan annuel. L’UAG doit désormais jouer son rôle dans la cohésion sociale pour le développement de chacun de nos territoires et pour moi, la réussite de nos actions dans la qualification de nos populations sera un levier majeur de validation de nos performances.

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Que pensez-­‐ vous de la vie étudiante à l’UAG ?

Qu’est ce qu’on entend par vie étudiante à l’UAG? Sans être exhaustif, les œuvres universitaires visent le logement, la restauration, les activités culturelles et sportives etc. Il s’agit incontestablement d’un des points faibles de notre université. Les étudiants et les parents ne sont pas satisfaits de notre offre de vie étudiante. Je vais en faire l’une de mes grandes priorités en collaboration avec le CROUS. Il s’agit de ma conception des campus universitaires sur nos territoires, un challenge pour répondre à notre ambition d’attractivité et de compétitivité. Nos étudiants sont en attente forte de formation de qualité dans un environnement culturel favorable. Je mènerai une bataille acharnée pour que nos étudiants se forment dans un contexte universitaire avec tous les avantages que donne en Métropole la carte d’étudiant. Les échanges entre pôles sont trop faibles pour assurer des poursuites d’études à l’intérieur de l’UAG. Les étudiants doivent pouvoir se déplacer avec des facilités appropriées et sans contrainte à l’intérieur de nos trois départements. Je me veux très volontariste sur ce volet, je demanderai aux membres du CA et à nos partenaires de porter une attention particulière sur cette question et d’aider à lui trouver des solutions appropriées. Chaque campus de l’UAG doit devenir un véritable lieu de vie sociale et de rencontre, l’attractivité de nos campus sera donc renforcée. Je considère que les crédits alloués à la culture sont trop faibles. En plus de leur revalorisation, je veillerai à stopper la mauvaise pratique qui consiste à rediriger les crédits prévus pour les actions culturelles vers d’autres dépenses. La bourse étudiante revalorisée permettra de faire face aux différents besoins. Nos actions couplées à celles de nos partenaires (CROUS, Régions, conseils généraux et communes) offriront à nos étudiants de meilleures conditions d’accès à la culture, au sport, au logement, à la restauration et à la mobilité. Enfin il faut reconnaître que la médecine préventive n’est quasiment pas opérationnelle dans notre établissement. Les étudiants en font le triste constat depuis quelques années et je pense que nous avons la responsabilité de prévenir auprès de nos étudiants des conduites à risque. Je demande une remise à plat de ce service que nous devons obligatoirement à nos étudiants pour des raisons évidentes de préservation de leur santé physique et mentale. 6 Quelle sera votre politique en direction des personnels non-­‐enseignants ? Ma politique en direction de ces collaborateurs sera prioritairement de leur permettre d’avoir une carrière attractive et d’obtenir des promotions équitables. Typiquement nous avons trop de personnel administratif de catégorie C, pas assez de catégorie B et encore moins de catégorie A.


Comment faire évoluer cette pyramide pour plus d’efficacité à la fois dans la gestion administrative de notre université, mais de manière fondamentale dans l’encadrement technique de nos équipes de recherche ? Je propose de mettre en place un plan pluriannuel effectif de formation du personnel pour acquérir les compétences en adéquation avec nos missions et spécificités. J’entends élaborer un document cadre d’objectifs d’évolution de carrières avec des propositions concrètes pour mieux maîtriser l’amélioration les conditions de travail dans notre université. Je demanderai à l’administration, en concertation avec les partenaires sociaux, de nous proposer une répartition plus transparente et équitable des primes. Je dis aux syndicats ma très grande disponibilité au dialogue et ma volonté de fonctionner dans un véritable partenariat. Le CT devra jour pleinement son rôle. 7 Quelles seront vos priorités dans la gestion des personnels enseignants ? La priorité sera de permettre aux enseignants de jouer pleinement leur rôle à l’université. En début de carrière et en accord avec les composantes, les jeunes enseignants devront pouvoir mieux intégrer leur métier, cela se fera par l’aménagement de leur service. Je propose à notre université d’expérimenter à ce titre un Service Universitaire de Pédagogie (SUP) qui permettra aux jeunes EC de mieux intégrer leur métier. En fin de carrière, il leur sera possible de mieux mettre leur compétence au service de toute la communauté dans les trois aspects fondamentaux de notre métier. Plus globalement, je soutiendrai pendant ma mandature la formation des enseignants qui est très déficitaire dans notre établissement. Il est absolument vital que nos enseignants-­‐chercheurs puissent bénéficier et tout au long de leur carrière de la possibilité de se former aux nouvelles pratiques en terme pédagogique et technologique, mais aussi en termes de nouvelles réglementations en vigueur. Il y va de la performance de notre université à dispenser des enseignements de qualité et sécurisés, en adéquation avec l’évolution de notre société. Sur cette revendication légitime, je serai à l’écoute des organisations syndicales pour arriver à des actions concrètes. Le manque des moyens pour faire de la recherche est un frein majeur pour nos jeunes collègues. En accord avec les membres du CS, je proposerai une refondation du BRS en deux entités : une classique sur le suivi administratif des dossiers de la recherche et une autre appelée cellule recherche avec des objectifs précis dans la performance de l’UAG à obtenir le financement de ses projets. Nous mettrons en place un accompagnement des collègues pour le montage et le suivi des projets notamment ANR, Europe et Régions. Je préconise donc la création d’une cellule recherche avec des missions sur l’expertise

scientifique et la gestion de projets de recherche. Elle s’occupera aussi de la valorisation de la recherche dans notre établissement notamment auprès de nos partenaires institutionnels et des entreprises. A l’instar de la médecine préventive pour les étudiants, la médecine du travail est un chantier qu’il faudra mettre en place pour tous les personnels de l’UAG. Les risques liés à la pratique professionnelle doivent être circonscrits, et qui mieux que la médecine du travail peut répondre à cette attente. Il faut avoir le courage de le dire, mais pour l’instant, l’UAG est hors la loi pour la gestion du risque santé pour les pratiques professionnelles (manipulation de produits chimiques,...), mais aussi dans l’évaluation des risques psychosociaux (stress au travail, violences internes et externes). Il s’agit bien ici de sécuriser les pratiques professionnelles et d’améliorer le bien-­‐vivre ensemble et la qualité de l’environnement au travail en désamorçant de manière précoce les conflits entre personnels. 8 Comment comptez-­‐ vous améliorer les relations entre l’université et ses partenaires (Collectivités locales et entreprises) ? Sur ce volet, je m’impose plus de cohérence et de responsabilité pour renouer la confiance avec nos partenaires. J’entends les associer à un maximum de nos projets. A cet effet, je propose une mise en commun de nos analyses prospectives notamment en matière de niche d’emplois et des formations à développer. Dans le domaine de la formation professionnelle, je travaillerai dans le cadre des objectifs communs pour aboutir à un projet structurant de CFA Universitaire en 2013. Dans notre stratégie d’établissement uni opérant sur trois pôles, je veux agir à deux niveaux. D’abord une vision supra-­‐polaire qui va s’appuyer sur l’URAG (structure de concertation des 3 collectivités régionales pour assurer la complémentarité dans nos formations et non plus de la redondance). En apportant la voix de l’UAG au sein de cette instance, et s’appuyant sur les besoins de chaque bassin régional, l’UAG en concertation avec l’URAG sera à même de développer des schémas régionaux de formation pour les 5 ou 10 ans à venir. Des formations professionnalisantes, telles que les formations d’ingénieur ou autre (ce sera à chaque pôle de faire des propositions de développement pour des parcours spécifiques), la faculté de médecine de plein exercice et bien d’autres (à nous d’être inventifs, créatifs,..) sont des formations aujourd’hui validées mais qui ont vocation à rayonner sur tous les pôles universitaires et donc à être discutées au sein de l’URAG. La collaboration entre UAG et collectivités régionales doit impérativement se renforcer car dans la stratégie 2014-­‐2020 de l’Union européenne,

ce sont les régions qui seront amenées à gérer les fonds européens au niveau local. Cette collaboration doit s’étendre sur d’autres axes. Ainsi au niveau de la recherche, ces fonds européens pourront nous permettre de créer une cellule de recherche opérationnelle (élément incontournable pour dynamiser nos équipes de recherche), de même de mettre en place un ERASMUS Caraïbe-­‐Amazone qui doit faciliter la mobilité des enseignants-­‐chercheurs et des étudiants. Le second niveau opérationnel doit se situer dans les pôles avec la mise en place d’un organe institutionnel de concertation entre collectivités (régionale, départementale, villes universitaires et communautés d’agglomération). La principale mission de cet organe sera de mettre en cohérence le schéma régional de formations, de développer avec chaque collectivité des contrats quinquennaux d’objectifs et de moyens afin de définir des projets prioritaires. De plus à court terme, je souhaite une généralisation des contrats doctoraux régionaux afin qu’il y ait une égalité de traitement entre les étudiants de 3e cycle des 3 pôles universitaires. 9 Quelles seront vos priorités en matière de relations internationales ? Nos priorités en matière de relations internationales sont au niveau de nos partenaires proches des Caraïbes et de l’Amazonie. Au plan de la formation, nous devons monter des diplômes conjoints internationaux, permettre la mobilité internationale de nos étudiants vers les universités partenaires. Cela se fera par un véritable Erasmus Caribéens/Amazoniens. Il faudra signer des conventions avec un contenu d’activité sous-­‐ jacente tant sur le plan de la recherche que sur celui de l’enseignement. L’évolution vers une économie de la connaissance et la compétitivité entre institutions d’enseignement et de recherche placent les relations internationales au centre de la stratégie de l’UAG, je me suis fixé un objectif de 10% d’étrangers dans chacun de nos cycles du LMD. Ce rayonnement international nécessitera une forte volonté politique de la part de la Gouvernance et une implication totale de la Direction des Relations Internationales (DRI) qui devra être l’un des acteurs stratégiques de la politique internationale de l’UAG. Au sein des champs de compétences de la DRI, les ambitions devront se concentrer essentiellement sur les actions suivantes : Développer les coopérations internationales en s’appuyant sur des partenariats privilégiés. Les universités doivent désormais collaborer en réseaux en établissant des passerelles institutionnelles concrétisées par des accords interuniversitaires bilatéraux, favorisant le partage des connaissances entre les pays partenaires.


Il s’agira de participer à différents programmes européens et internationaux, mais également de mener une politique de doubles diplômes, de diplômes conjoints ou délocalisés. Ces accords devront tenir compte des alliances stratégiques à soutenir en fonction des zones géographiques prioritaires, tels l’Amazonie (Brésil, Surinam), et les pays de la Caraïbe (Trinidad, Jamaïque, Cuba, Barbade, Haïti, ...). Notre stratégie devrait favoriser la participation aux programmes internationaux (ressources forestières, halieutiques, agro-­‐ ressources, pétrole...), la mise en réseau des laboratoires de recherche, et apporter un appui dans certaines disciplines déficitaires en EC. Elle devrait aussi développer et faciliter l’accès à l’offre de formation dispensée à distance par les partenaires du réseau grâce aux techniques d’information et de communication pour l’enseignement (TICE). Soutenir et développer la mobilité dans son ensemble en ce qui concerne les étudiants entrants et sortants en programme d’échange ou d’accueil mais aussi les personnels enseignants-­‐chercheurs et administratifs. En plus de l’existence d’indicateurs préalablement déterminés qui devraient permettre de mesurer avec précision ces échanges nous proposerons un suivi et des recommandations. En termes d’organisation pour atteindre ces objectifs, la DRI s’articulera autour d’un service central relayé au sein de chaque Pôle par une cellule RI qui aura en charge des actions de proximité. La DRI sera dotée d’une vice-­‐ présidence déléguée. L’espace international doit devenir assez rapidement le lieu de recrutement de nos étudiants. Pour cela, la coopération internationale doit devenir un centre d’intérêt majeur de notre université, un critère de nos performances notamment pour valider nos actions sur l’attractivité. 10 Le mot de la fin ? Notre université, nos étudiants et nos régions sont aujourd’hui à la croisée des chemins. L’UAG, notre université possède tous les d’atouts pour réussir. J’ai un rêve, une grande ambition pour cette Université. Moi, président de l’UAG, -­Je mettrai en place une gouvernance plus transparente et concertée pour proposer aux jeunes de Guyane, Martinique et Guadeloupe une offre de formation diversifiée et répondant aux attentes de compétences pour le recrutement. - Je vais structurer une recherche d’excellence et de qualité pour soutenir l’attractivité de notre université, la compétitivité de nos activités et de nos entreprises. -­Je serai un homme de dialogue et de concertation avec nos partenaires intra-­‐muros

(les syndicats, le CT, les doyens et responsables de composantes,...), mais aussi extra-­‐ muros (les institutions, les collectivités, les socioprofessionnels). ­‐ Je veux que chaque parent qui nous écoute, sache que nos diplômes ouvrent à l’insertion professionnelle. ­‐ Je veux rassembler les Guyanais, Martiniquais et Guadeloupéens autour de ce GRAND projet qu’est l’UAG Au final, Il nous appartient de placer à la présidence de l’UAG la personne la mieux à même de relever les défis qui se posent à notre université. La diversité de notre population, de nos étudiants et des personnels et l’étendue de nos régions sont autant d’atouts qui doivent nous permettre de relever ces différents défis. Nous devons négocier notre pleine autonomie avec le Ministère et prouver à nos partenaires que nous sommes capables de gérer et d’être maître de notre développement. En pensant à l’avenir de notre université et celui de nos différents territoires, nous devons élire comme président de l’UAG un universitaire compétent, pétri d’expérience, sans ambition de carrière, qui s’aura s’entourer et négocier efficacement tant avec le Ministère qu’avec nos partenaires locaux.

Hommage au professeur Claude EMERI Fred Réno Nous avons appris le décès du professeur Claude Emeri survenu le 16 janvier 2013 à Bordeaux. Diplomé de l’institut d’étude politique de Bordeaux, il débute sa carrière aux Antilles à l’institut Vizioz en 1967 et y enseigne jusqu’en 1970. De retour à Bordeaux il devient directeur de sciences Po Bordeaux de 1977 à 1985. Il rejoint ensuite l’université de Paris I Panthéon Sorbonne. En 1996 il décide de revenir en Guadeloupe et boucler la boucle d’une riche carrière d’universitaire et de chercheur. Il créé un cours d’ingénierie constitutionnelle à l’UAG, enseigne notamment dans le Master de science politique et accepte notre proposition d’adhérer au CAGI. Il est le coauteur d’un ouvrage sur La question statutaire en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique avec JeanPierre Sainton, Julien Merion,et Fred Reno. Ceux qui l’ont connu retiennent de lui son érudition, ses qualités humaines, ses talents de pédagogue et son humour. Après son séjour guadeloupéen il prend sa retraite à Plassac où il est juge de proximité et collabore à distance avec notre équipe, acceptant sans hésitation à soumettre ses réflexions dans la Lettre dans la Lettre du CAGI. Au nom de l’ensemble des membres du CAGI et de la Faculté de droit et d’économie nos sincères condoléances à sa famille.

Le Code Noir Adrien Sorin Dans la continuité de ses recherches, Jean-François Niort nous propose pour cette nouvelle année un ouvrage critique de vulgarisation sur le texte le plus symbolique de la législation coloniale : je parle bien entendu du fameux “Code Noir”. Cette publication doit également beaucoup à l’idée de l’éditeur de lancer une nouvelle collection, proposant la réédition d’un texte juridique ancien ou classique assorti d’un commentaire le replaçant dans son contexte et son histoire. Le format est intéressant, lisible à double sens puisqu’il possède deux faces : une pour lire le texte (dans le cas présent, la version la plus ancienne du Code Noir qu’on ait pu retrouver dans les Archives, enregistrée en Guadeloupe en décembre 1685, et comparée aux autres versions déjà connues), une autre pour un commentaire analytique du texte. L’intérêt de cet ouvrage est de replacer une fois de plus le Code Noir dans son contexte : celui d’un texte qui a évolué au fil du temps, qui s’est perfectionné au fil des réalités et des pratiques, et non d’un édit arbitraire, pris sur un coup de tête. Le fait qu’il soit très souvent condamné, et son caractère horrible, ne lui enlèvent pas sa complexité. Cet ouvrage aide à mieux comprendre la construction de cet ensemble de textes qui constituent la pièce maîtresse de la domination coloniale à travers l’analyse d’une version perfectible. Cet exercice constitue d’ailleurs un petit échauffement pour la suite : à paraître bientôt un épais recueil de tous les textes de la législation coloniale depuis le XVIIe siècle.


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