La Lettre du CAGI n°22, 3e trimestre 2014

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A LLA ETTRE LLETTRE DU DU

POUR UNE RECHERCHE FINALISÉE…

AGI CCAGI NUMÉRO 22 3e trimestre 2014 Centre d’Analyse Géopolitique et Internationale Rond-Point Miquel Cagi971@orange.fr 0-590-83-4847

UMR 8053

POUR UNE RECHERCHE FINALISÉE AU SERVICE D’UNE UNIVERSITÉ RÉGIONALE F. Reno, Professeur en Science politique - Directeur du CAGI

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a crise, encore fumante, de l’université nous amène à nous interroger sur le rôle de notre institution dans son environnement. La question de l’avenir de l’université est aussi celle de sa place et de ses fonctions dans la société et son espace régional. L’université de Guyane et l’Université des Antilles qui vont bientôt éclore ne pourront se contenter de rayonner sur leur territoire. D’abord, parce que ce n’est pas la vocation des universités d’être territorialisées,

DIRECTRICE DE PUBLICATION C. Mence-Caster

ensuite parce qu’aucun des qui détermine les principes et les territoires concernés ne pourra priorités de ses interventions…”. absorber la masse d’étudiants formés. Mais on oubliera peut être ce vaste mouvement parallèle de On nous brandira une nouvelle concentration, de fusion des fois la loi n° 2013-660 du 22 universités et plus largement juillet 2013 ou encore l’article des collectivités qui participent L 214-2 du code de l’éducation. de l’intercommunalité, de la des régions “En cohérence avec les stratégies métropolisation nationales de l’enseignement françaises au nom de la supérieur et de recherche, la rationalisation et de la compétition région définit un schéma régional dans le contexte contraignant de de l’enseignement supérieur, de la mondialisation. >>> la recherche et de l’innovation

• RÉDACTEUR EN CHEF F. Reno • SECRÉTAIRES DE RÉDACTION A. Petit et A. Sorin


S’il est inconcevable de s’affranchir du territoire, il faut circonscrire ses limites. La cohérence et la visibilité territoriale passent par une politique de site, comme l’a rappelé récemment la ministre de l’enseignement supérieur Autrement dit l’ancrage territorial de l’établissement se conçoit avant tout en relation avec ses différents niveaux d’environnement. Le site de la prochaine UA ne peut être mono insulaire. Il sera, a minima, nécessairement régional tout en incluant des logiques territoriales.

L’activité déployée par le CAGI cette année reflète cette vision de la recherche et de l’université L’activité déployée par le CAGI cette année reflète cette vision de la recherche et de l’université. Notre étude sur la vision des élus de Cap excellence à l’horizon 2030, l’évaluation des politiques culturelles et sportive de cette

communauté d’agglomération illustrent notre ancrage territorial. L’initiative prise par notre centre de fédérer des associations, des experts et des représentants de parlementaires autour de la loi sur la biodiversité relève aussi du territoire et de la recherche appliquée. Dans tous les cas nous avons cherché, par la comparaison avec d’autres espaces, avec d’autres expériences, à identifier ce qui pourrait nous distinguer et enrichir la connaissance. Le territoire n’est donc pas une fin. Notre participation aux débats académiques sur la coopération à la conférence organisée par Salises à la Jamaïque sur le régionalisme, notre présence active à Mérida au Mexique à la 39ème conférence de la Caribbean studies association, sont autant d’illustrations de notre croyance dans la nécessité de cultiver notre jardin régional. L’évaluation de notre Master de science politique nous y encourage. Cette dernière livraison de la lettre du CAGI vous y invite. •

SOMMAIRE P3 - Actus et humeur

L’opinion publique Guadeloupéenne - Biodiversité - La fusion des régions - Centrafrique - Lari Frébo

P9 - L’espace : “Projet

de clinique juridique et de science politique”

P13 - Page Caraïbe

- Revue de Presse - Hommage à Leslie Maniga - Dossier : Mixing without combining, 39e conférence CSA à Mérida, Mexique

P17 - Le mois du CAGI

- Bilan du département Histoire du CAGI - Étudiante du mois - Le Master de science politique évalué par l’AERES - Nouveauté !

Le CAGI exprime ses plus sincères condoléances à la famille Bangou suite au décès de Madame Marcelle Bangou.


L’OPINION PUBLIQUE GUADELOUPÉENNE : Un objet politique non identifié ? D. Dumirier, Doctorant en Science politique

ACTUS ET HUMEUR - L’opinion publique Guadeloupéenne - Biodiversité - La fusion des régions dans le cadre de la réforme territoriale - Centrafrique

Lari Frébo Épaule…

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ien qu’il soit difficile de donner une définition unique de l’opinion publique - dont Pierre Bourdieu n’hésita du reste pas à soutenir qu’elle n’existe pas cette dernière est communément considérée comme l’ensemble des convictions et des valeurs plus ou moins partagées, des jugements, des préjugés et des croyances de la population d’une société donnée. Mais l’on confond souvent à tort l’opinion publique et la majorité, en oubliant que l’opinion publique est composite et animée de forces contradictoires (à l’image de la doxa vulgus dont Platon condamnait la versatilité), comme le montrent les mouvements conservateurs et/ou contestataires, de même que les enquêtes d’opinion ou les consultations électorales qui constituent les outils majeurs de “mesure” de l’opinion publique.

Au-delà de sa difficile définition, à la faveur de l’avènement du suffrage universel, l’opinion publique a surtout accédé au rang d’acteur politique à part entière dans les démocraties modernes dont les nombreux miroirs médiatiques et institutionnels se disputent l’incarnation, la reconnaissance, voire le rejet. Miroirs qui, de fait, contribuent progressivement à ériger l’opinion publique en sujet prenant conscience de lui-même à travers ses reflets et capable d’imposer de plus en plus activement ses jugements dont la force tient de leur “représentativité”. Il est ainsi aujourd’hui communément acquis que l’opinion publique puisse notamment être influencée par les médias, les leaders d’opinion, les professionnels des relations publiques, du lobbying et de la propagande. Les médias se font à cet égard les vecteurs, volontaires ou non, d’un large éventail de messages visant à orienter les idées et les comportements de leurs

destinataires, illustrant ainsi le Bandwaggon Effect proche du panurgisme théorisé par Harvey Liebenstein.

L’opinion publique guadeloupéenne se manifeste avec une accuité renforcée depuis 2009 Et la Guadeloupe, naturellement, n’est pas à l’écart de cette dynamique dont nous subissons bien souvent les incidences sans en connaître les mécanismes. Quoiqu’il en soit, l’opinion publique guadeloupéenne se manifeste avec une acuité renforcée notamment depuis les évènements de 2009, tel un sursaut démocratique répondant à la crise de représentativité des institutions pour faire émerger la prise de conscience de la légitime, salutaire et nécessaire aptitude des citoyens à impacter l’agenda politique. >>>


En attestent les mouvements de mobilisation issus de la société civile qui ont récemment influencé les prises de position ou les décisions politiques, et parfois même induit des revirements notables, sur des questions telles que l’épandage aérien, la loi sur la biodiversité, l’implantation en Guadeloupe d’un TEP-SCAN, la création de l’Université des Antilles…ou le retrait d’une campagne publicitaire infamante... Mais force est aussi de constater dans le même temps que des questions tout aussi fondamentales que l’avenir institutionnel du territoire, son aménagement, les choix stratégiques en matière de politique énergétique, de traitement des déchets, de transport ou de gestion de l’eau tardent à mobiliser les masses. Osons donc affirmer que l’opinion publique Guadeloupéenne, mouvante et versatile, influencée par le bombardement médiatique des ailleurs, tendant de plus en plus à se replier sur de nouveaux médias qui rassemblent et isolent à la fois tels les réseaux sociaux, et sujette tant à la désinformation qu’à la mésinformation médiatique, constitue tout à la fois une chance et un risque pour la démocratie.

Gageons surtout de l’urgente et absolue nécessité, pour paraphraser René CHAR, de servir notre chance en courant vers notre risque, en questionnant tout autant l’implication des acteurs médiatiques que notre propre responsabilité de consommateurs de médias, auxquels il appartient sur toute chose, et en toute circonstance, d’exercer un esprit critique. R. Aron Démocratie et totalitarisme, Paris, Gallimard, 1965. P. Bourdieu, L’opinion publique n’existe pas, Les Temps modernes F. Carlier : démocratie et sondages d’opinion, la documentation française, 1991 N. Chomsky : La fabrique de l’opinion publique D-C. Martin, F. Constant Les démocratiesantillaisesencrise.Karthala A. Freund Journalisme et mesinformation,lapenséesauvage,1991 Y. de la Haye Journalisme, mode d’emploi. Des manières d’écrire l’actualité, la pensée sauvage Y. Lafrance, La théorie platonicienne de laDoxa,ÉditionsLesBelleslettre,1981. H. Liebenstein Bandwaggon, Snob and Veblen Effects in the Theory of Consumer demand Quaterly Journal of Economics vol 64 T. Michalon L’outremer français, évolution institutionnelle et affirmations identitaires, l’Harmattan, 2009 D. Wolton L’information demain, de la presse écrite aux nouveau medias, la documentation française, 1979

BODIVERSITÉ : Projet de loi et implication pour les Outre-mer P. Obertan, Docteure en Droit et en Science Politique

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epuis plusieurs jours, nous entendons parler de la biodiversité et d’un projet de loicadre. Certains pensent que ce projet va nous déposséder de notre biodiversité. D’autres au contraire estiment qu’il permettra de mieux la protéger et de l’encadrer. Afin de mieux comprendre ses impacts sur les Outre-mer et notamment la Guadeloupe, un petit groupe de réflexion pluri-disciplinaire s’est créée à l’initiative du CAGI. Espace de réflexion et d’étude, il est ouvert sur le projet de loi avec une lentille particulière : l’intérêt des collectivités ultramarines.

Ce projet de loi apporte de grandes avancées : la création d’un opérateur unique, l’Agence française pour la biodiversité, l’interdiction de l’épandage aérien de pesticides, une vision renouvelée du sujet.

Toutefois, nous avons remarqué que le titre IV de ce projet de loi qui concerne l’accès aux ressources génétiques et partage juste et équitable des avantages comportait un certain nombre de dispositions problématiques pour les Outre-mer. En effet, cette section transpose, dans le droit français, un accord international : le Protocole de Nagoya. Celui-ci Ce projet de loi apporte a pour objectif principal d’éviter de grandes avancées que des grandes multinationales dont la création d’un obtiennent sans contrepartie opérateur unique des brevets sur des éléments de la biodiversité ou des savoirs traditionnels, qu’elles réalisent Nous avons travaillé ensemble d’importants profits sans rien à décortiquer ce texte juridique. reverser aux populations et pays Cela nous a permis de revenir sur le qui ont fourni la ressource. rôle de la biodiversité ultra-marine et sa place dans nos sociétés. >>>


Le Protocole de Nagoya prévoit ainsi une série de règles visant à renforcer le contrôle pour l’accès aux ressources génétiques mais aussi le pouvoir des populations afin d’endiguer cette “biopiraterie”. Or, nous avons noté que la transposition en droit français du Protocole de Nagoya peut désavantager les populations ultra-marines : le pouvoir des collectivités est bien faible alors qu’elles représentent 80% de la biodiversité française.

Le groupe a estimé qu’il conviendrait de rééquilibrer la donne afin que le pouvoir de décision des régions ultramarines soit plus important. De même, en raison d’une définition très étroite, les populations ultra-marines n’ont pas droit au partage des avantages découlant de l’utilisation de leur biodiversité. Autre crainte et pas des moindres, l’accès à la biodiversité pourrait être difficile pour les PME ultramarines œuvrant dans ce domaine.

Au terme de ces travaux, le groupe a décidé de communiquer ces résultats par différents biais afin d’alerter la population mais aussi les députés. Des amendements ont même été réalisés en partenariat avec les collaborateurs des parlementaires. Le groupe veille à ce que la voix des Outre-mer soit prise en compte. •

Ronald Epics

LA FUSION DES RÉGIONS DANS LE CADRE DE LA RÉFORME TERRITORIALE Un “mélange” difficile à avaler C. Mamilonne, Doctorante en Droit public

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e 18 juin 2014 a été présenté devant le Conseil des Ministres le second texte du projet de loi1 de l’Acte III de la Décentralisation.

Faisant suite à la nouvelle carte des régions, dévoilée par le Président de la République François Hollande sur le site de l’Elysée le 2 juin, ainsi qu’à l’adoption de la loi MAPAM2 au début de l’année, celui-ci prévoit un énorme changement du paysage territorial à savoir le passage de vingt-deux régions hexagonales à quatorze accompagné d’une réforme constitutionnelle ayant

pour but à terme de supprimer les conseils généraux d’ici 2020 ainsi que le report des élections régionales. Le gouvernement a souhaité également accorder à ces nouvelles régions un “pouvoir réglementaire” dans le but d’adapter les textes votés au Parlement à leurs problématiques locales. Cela n’est pas sans rappeler l’organisation territoriale de l’Etat allemand avec les Länder3.

1 - Projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral : http://www. senat.fr/leg/pjl13-635.pdf 2 - Modernisation de l’Action Publique et d’Affirmation des Métropoles 3 - http://bit.ly/1rsaaXi

>>>


Une absence de consultation référendaire qualifiée de “déni de démocratie” Ce projet de loi a aussi fait débat dans la presse et en particulier dans le monde politique. La lecture de ce texte, intervenue le 3 juillet, a été retardée par les sénateurs qui ont épuisé tous les recours possibles à cette fin : création d’une commission ad hoc, saisine du Conseil Constitutionnel sur l’étude d’impact réalisée par le gouvernement, motion référendaire rejetée par les députés à une large majorité… Certains élus régionaux et départementaux ont même qualifié cette absence de consultation référendaire de “déni de démocratie”4 qui semble aller dans le sillage du début de la réforme territoriale.

Un autre élément frappant réside dans la non-apparition des régions d’Outre-Mer sur la nouvelle carte des régions qui ont l’air d’avoir été oubliées dans ce projet de réforme territoriale5.

régions de France, ne semble pas aller dans ce sens et estime, qu’au contraire, “la fusion des régions ne sera pas source d’économies”11. Il est rejoint dans son affirmation par l’agence de notation américaine Moody’s insistant sur le fait que la réforme territoriale qui se profile en France ne produira pas d’économies car “ces mesures ne font que redistribuer les coûts vers d’autres organes de l’État”12.

A cette critique, la Ministre des Outre-Mer, Madame PauLangevin, répond qu’”il ne s’agit pas d’un oubli”6. Selon elle, “la Guadeloupe deviendra une région sans département”7 ainsi que la Réunion. Toutefois, la Martinique Reste à voir sur le long terme si et la Guyane, actuellement sous les pronostics du gouvernement la forme de collectivités uniques, contrediront leurs prévisions…• deviendront des “collectivités sui generis”8. D’ailleurs, en observant les orientations du projet de loi et ce qui s’est d’ores et déjà produit 4 - http://bit.ly/1lPMevr en Guyane et en Martinique, on 2 - http://bit.ly/1ytuB9o s’aperçoit que la suppression des 6 - http://bit.ly/1iko7pM conseils généraux est une idée qui 7 - Idem ne date pas d’aujourd’hui9. 8 - Idem De plus, cette réforme est décrite comme un processus censé réaliser à terme une dizaine de milliards d’euros d’économies sur cinq à dix ans10. Cependant, Alain Rousset, président de l’Association des

9 - Voir Décision fondamentale n°19 du Rapport Attali de 2007: http://emmanuelcombe.org/ rapportattali.pdf 10 - http://bit.ly/1kxdSdd 11 - http://bit.ly/1klPDD0 12 - http://bit.ly/1kMDGp3


CENTRAFRIQUE Un autre Rwanda ? S. Semache, Doctorante en Science Politique

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ars 2013, le président de la République Centrafricaine (RCA), François Bozizé, est renversé par les rebelles Séléka, coalition constituée majoritairement de partis politiques, de forces rebelles centrafricaines ainsi que de mercenaires tchadiens lybiens et soudanais dénonçant depuis longtemps déjà le coup d’Etat de François Bozizé 10 ans auparavant. La RCA située dans une zone très instable, entourée de pays ayant tous, à l’exception du Cameroun, connu un ou plusieurs conflits armés, a elle même subi des crises militaropolitiques à répétition, qui ont affecté son tissu socio-économique ainsi que ses forces de défense et de sécurité. Le pays, a également été victime d’une importante exploitation et instrumentalisation des différences ethnico-religieuses, par l’ensemble des partis politiques, milices et pays voisins.

L’ensemble de ces facteurs, associés à une immense pauvreté, un manque de dialogue entre les partis au pouvoir et l’opposition ainsi qu’à la fragilité des institutions étatiques, ont fait sombrer la RCA dans un des plus graves conflits qu’a connu la région.

La RCA a sombré dans un des plus important conflit qu’a connu la région

http://actualite.portail.free.fr

Quel rapprochement pourrait-on lente et de protéger uniquement faire avec le douloureux épisode les intérêts français sur un continent Ce conflit qui a commencé par des Rwandais ? où le spectre de la Françafrique est exactions menées par les Sélékas encore très présent. En effet, pour contre les populations chrétiennes, C’est avant tout, la tournure la France qui a de nombreux intérêts pour ensuite se caractériser par une génocidaire qu’a pris le conflit avec en RCA, l’enjeu de l’intervention est volonté d’élimination de la minorité le massacre de la grande majorité important. Il s’agit d’éviter toute musulmane par les Antibalakas- des musulmans centrafricains, partition du pays afin de garder milice politique qui est souvent déplacés dans des camps sous la mainmise sur les ressources dépeinte par les médias comme protection internationale ; d’autres économiques de l’ensemble du une milice chrétienne, mais qui en ayant trouvé refuge dans les pays territoire et restaurer l’autorité de fait est constituée pour l’essentiel limitrophes de la RCA. Il faut aussi l’Etat dans une région proche du d’ex-officiers des forces armées souligner le rôle flou et controversé Sahel où les enjeux sécuritaires sont centrafricaines, formés et sous les de l’Etat français dont l’opération nombreux. ordres de l’ancien président Bozizé. Sangaris, débutée en décembre 2013, est accusée d’être bien trop >>>


Ne nous méprenons pas, la question humanitaire en RCA est loin d’être une priorité pour la France, ainsi que pour l’ensemble de ses partenaires européens. Ceci pourrait alors expliquer la lenteur des opérations, le nombre aberrant des effectifs envoyés sur place (seulement 2000 soldats français, 1000 soldats des forces européennes et 6000 soldats de la MISCA). Pour preuve, la région des Grands-Lacs, une des plus instables du continent, connaît depuis 10 ans déjà, une multiplication des famines, près de 6 millions de morts de guerre, un nombre incalculable de déplacés, le massacre systématique des villageois résidant près des zones minières convoitées par des milices

De même, toujours faute d’être mentionné par les médias de masse, il convient de noter que face à la barbarie des deux camps (Sélékas et Antibalakas) les civils centrafricains dans leur grand nombre n’hésitent pas à s’entraider, indépendamment de leur appartenance confessionnelle. Civils musulmans et chrétiens qui d’ailleurs, comme au Rwanda, étaient habitués à vivre ensemble http://actualite.portail.free.fr de façon très pacifique dans les payées par des multinationales mêmes quartiers, les mêmes européennes, et enfin pour finir, le villages et les mêmes écoles. viol des femmes, véritable arme de guerre. Situation qui ne dérange bien évidement aucunement Paris ou Les civils centrafricains ses partenaires européens, puisque n’hésitent pas leurs intérêts y sont protégés. à s’entraider, Par ailleurs, si de nombreux médias et observateurs internationaux soutiennent la thèse d’un conflit originairement inter-religieux, la recrudescence des tensions entre les deux communautés est tout au contraire le fait tragique de l’instrumentalisation politique de la religion par les acteurs politiques centrafricains, comme au Rwanda avec l’instrumentalisation politique de l’ethnicité.

indépendamment de leur appartenance confessionnelle

Depuis quelques mois les médias occidentaux ont enterré le génocide centrafricain pour s’adonner à des sujets bien plus palpitants et vendeurs, comme la coupe du monde de football ou pour surfer sur des sujets toujours plus sanglants, toujours plus sensationnels, tels

le conflit en Ukraine ou le conflit entre le colonisateur Israël et l’Etat palestinien. Cependant, le conflit centrafricain continue d’ébranler la région et aura des conséquences désastreuses sur les plans économique, politique, social et religieux, dans un pays qui était déjà très instable et fragile. Autre point inquiétant, la nouvelle présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, qui pourtant avait promit de faire payer les bourreaux Sélékas et Antibalakas, n’a toujours pas préciser sa position sur la justice qui serait faite contre les milices et spécifiquement pour rétablir la mémoire de la grande proportion des musulmans centrafricains massacrés. La présidente gagnerait pourtant à s’inspirer de la méthode rwandaise, seul espoir de rétablir le dialogue et instaurer la paix. •


LARI FRÉBO “L’autonomie d’épaule”

- Et pour Monsieur ? - Mettez-moi une large autonomie d’épaule…

j’eusse commis je ne sais quelle faute originelle : je n’ai ma foi du sexe que des pratiques complètement encadrées par les textes, et quelque fascination que la biodiversité exerce sur votre serviteur, le serpent le laisse fort froid. De surcroît (pour revenir au Messi), j’ai la fâcheuse tendance qui m’a déjà coûté moult amitiés et des amours non moins arithmétiques à ne pas dire ce que je pense sous le prétexte, fallacieux m’a-t-on asséné, de tenter de penser ce que je dis.

Je me suis longuement tâté (c’est bon pour le cœur) avant de savoir si j’allais ajouter ma bafouille (le le mot est de Sir Constance, personnage célèbre de la Chambre des Lords) aux mots et gros mots qui pullulent sur le réseau comme poissons lion en carême. C’est que je doutre pour dire comme l’ami Rupert, que la dite bafouille soit attendue comme le Messi face au Robben… D’autre part j’ai décidé de ne Alors que la question est rien dire qu’en présence de claire : mon avocat. Non point que Lari Frébo

“Tu m’aimes ? tu m’aimes ? Dis moi ? c’est tout ce qu’elle sait dire En bouffant, en m’rasant quand je voudrais dormir, Ffaut lui dire que je l’aime. Voilà ce qu’elle voudrait, pourtant ya la vie, Pourtant ya le temps Et le moment fatal où le vilain mari Tue le Prince charmant, L’amour son bel amour, il ne vaut pas bien cher Contre un calendrier, Le battement de son cœur, La douceur de sa chair.. Je les ai oubliés.“

Si la chanson de Nougaro a un quelconque rapport avec le ménage à trois que les DFA s’étaient concocté en violation des lois françaises interdisant la polygamie, mais dans le strict respect des mès é labitid régionales prévoyant fanm mayé ek fanm dèwô, le lecteur doit savoir pour les besoins de la littérature que Claude à la fin de la chanson hurle son amour à la petite fille en pleurs qui s’est fait la malle sous la pluie cinglante des grands boulevards parisiens, et dont il aperçoit enfin la silhouette qui s’évanouit dans le lointain… >>>


Réussit-il à la rattraper ? Tapez “1” pour voter oui Tapez “2” pour voter non Tapez “3” si vous contestez la consultation.

S’ouvrit alors une période du roman épistolaire universitaire dont nous ne mesurons pas encore, comment dirais-je…la portée (pour employer un terme du vocabulaire animalier).

Question néanmoins : Les deux autres amants de la triade uagienne ont-ils tenté de rattraper la petite fille guyanaise meurtrie de vécu abandonnique ?

Attention, je ne crache pas dans la soupe, même si elle a souvent frôlé le bouquet et parfois carrément plongé dans le dégueulis à franches louches. On a quant même eu des pages où l’esprit de finesse ne le cédait en rien à l’esprit de géométrie. Je ne citerai pas de noms pour ne pas faire de jaloux transpolaires et risquer d’enfler des chevilles à cette période critique de douleurs articulaires…

Les DFA s’étaient concoctés en violation des lois françaises interdisant la polygamie Les avis divergent sur ce point et comme on le sait depuis Desproges, dix verges ça fait beaucoup… On dira à leur décharge que la rue de Rivoli est mieux éclairée que l’épaisse jungle amazonienne… Ou peut-être que l’amour qu’ils lui portaient était si brûlant qu’ils durent le déposer à la caserne de pompiers la plus proche pour éviter l’embrasement de la région. La petite elle-même était-elle vierge de tout reproche pédagogique? Toujours est-il que sa désertion du foyer familial kalbanda la couche des concubins restant dans tous les sens au point qu’on ne sut plus démêler les cubins des autres…

Une fausse bonne idée qui se nourrit des méfiances réciproques

On comprend une telle revendication. Elle se justifierait rétrospectivement par l’argument d’un déséquilibre arithmétique dans la ventilation des présidences passées et, avancée comme la goutte d’eau qui précipita l’UAGoungougna (la maladie de l’université courbée), elle part de l’idée correctrice que la stricte observance d’une rotation de la présidence entre les îles sœurs Le juge aux affaires familiales nous mettra à l’abri des ulcères. ordonna alors aux parties survivantes Rote dou you sink ?… de reprendre la vie commune en traçant le périmètre de licence Le président doit-il être de l’île qu’ils consentaient à s’accorder l’un ou du pôle ? La nuance est grosse l’autre. Le désaccord sur la direction d’implications. Autrement dit, un du ménage ayant été présenté non antillais peut-il prétendre à comme l’une des causes majeures la présidence ? Mieux, peut-on de la crise conjugale, les époux imaginer un originaire d’une des îles exigèrent du JAF qu’il actât une ti- travaillant sur le pôle de l’autre île se mâlerie tournante, seule mode de présenter à la présidence ? Corsons gouvernance compatible avec les l’hypothèse 2 en imaginant que nouvelles dispositions du code civil. “de surcroît” le président sortant est originaire de la même île que le nouveau candidat. Si je pose ces questions byzantines ce n’est pas parce que j’ai l’esprit tordu, (ça

c’est acquis,) mais c’est parce que l’insistance sur ce point ne paraît pas renvoyer tant au désir de chacun des territoires de servir l’institution mais semble plutôt pointer le désir que l’institution serve d’abord son territoire, ou à tout le moins la crainte de voir son territoire desservie par une présidence qui ne serait pas de son territoire. C’est une fausse bonne idée qui se nourrit des méfiances réciproques qui se sont accumulés au fil des années. Or si comme le demandent tout le monde chacun de pôles jouit d’une large autonomie, alors le rôle du président devient d’avantage symbolique puisque les enjeux pour chacun des territoires se jouent d’avantage sur les pôles qu’au niveau du conseil d’administration central. Si on prend l’exemple de UWI auquel on s’est référé ad nauseam, non seulement elle ne connait pas l’alternance, (comment déterminer une alternance entre 16 pays avec une histoire et un poids variable dans l’institution ?), mais le président peut ne pas être quelqu’un de la région, comme l’indique Nigel Harris, l’actuel président, qui ironiquement est du Guyana, pays qui a choisi en 1962 de ne pas participer à la transformation de CUWI en UWI et de créer sa propre université… • L’autonomie épaulée


UN PROJET DE “CLINIQUE JURIDIQUE ET DE SCIENCE POLITIQUE” O. Pluen, MCF de Droit public

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L’ESPACE - Un projet de “clinique juridique et de science politique”

ne université est, à l’instar d’une personne physique, une entité en éternel mouvement : elle nait, grandit, parfois connaît des crises, mais toujours poursuit cette quête de maturité qui, poussée au point ultime, devient synonyme de sagesse. Pour cela, elle ne doit cesser d’innover et de s’ouvrir à son environnement, monde lui aussi en permanente évolution. Or, à l’heure d’une autonomie croissante des universités et d’une demande toujours plus affirmée des étudiants pour une formation à même de faciliter leur intégration dans la société et la vie active1, il est une institution venue de l’étranger qui mérite de retenir l’attention de l’universitaire. La “Clinique juridique”, de son vrai nom “Law Clinic”, est un organisme à but non lucratif né dans la toute fin du XIXème siècle, au sein des facultés de droit américaines, afin de promouvoir

un nouveau mode de transmission des connaissances juridiques aux étudiants, associant à la fois une formation théorique de qualité, l’expérience de la pratique et le service de la communauté. Historiquement, il s’agissait pour les étudiants des “Law Schools” de participer, sous la supervision d’enseignantschercheurs et de professionnels du droit (avocats,…), à une activité bénévole d’aide à l’accès au droit en faveur de certaines catégories jugées défavorisées (personnes disposant de faibles ressources, étudiants, étrangers, victimes de violences...).

celui-ci, en complétant la formation théorique par une dimension appliquée. Les activités cliniques sont dès lors intégrées au programme des formations, et les étudiants retenus pour y participer – le plus souvent sur la base du volontariat – suivent un parcours clinique et sont évalués tant sur leur savoir faire que sur leur savoir être.

Les “Cliniques juridiques” sont également un moyen de renforcer l’ouverture de l’Université sur la Société, et de lui permettre de contribuer plus activement à des missions d’intérêt social, sinon S’il existe au premier abord une général. proximité évidente avec les stages de 1 - O. Pluen, N. Wolff (Mcf en Droit fin d’étude, le rôle premier des activités public à l’UVSQ), Plaidoyer pour une cliniques n’est pourtant pas d’insérer contribution active des étudiants au les étudiants dans le monde du travail, renouveau de l’Université, AJDA, au moyen d’une immersion dans 2010, p. 409. des organismes extérieurs, mais de créer une passerelle universitaire vers >>>

Une “clinique juridique et de science politique”


Permettre à l’université de contribuer à des missions d’intérêt social voire général Traditionnellement implantées dans les pays anglo-saxons, les “Law Clinics “ ont progressivement séduit les autres Etats, au point d’être aujourd’hui présentes dans des universités de tous les continents. La France – “patrie du service public” – n’échappe pas à ce phénomène, avec aujourd’hui neuf “Cliniques juridiques”, de même que la Caraïbe, dont l’American and Caribbean Law Clinic (ACLC) possède une assise qui dépasse largement celle de l’Université des West Indies.

Les “Law clinics” sont présentes dans des universités de tous les continents

Dans ce contexte, pourquoi ne pas doter l’UAG – Université représentative de plusieurs continents, seule université européenne aux portes des Amériques et seule université des Amériques intégrée à l’Union européenne – de sa propre “Clinique” ? Tel est l’objet d’une réflexion initiée au sein de la Faculté des Sciences Juridiques et Economiques (UFR SJE), au mois d’octobre 20132, et à laquelle se sont associés, volontairement, plusieurs enseignants-chercheurs3 du Département de Droit et de Science Politique. L’idée est de développer une structure capable de fédérer les diverses spécialités représentées, avec la participation des centres de recherche de l’UFR (CAGI et CREDDI) et des professions du droit et de la science politique, autour de trois programmes susceptibles de servir les étudiants et la communauté locale. L’ouverture étant au rang des valeurs qui sous-tendent la création d’une “Law Clinic”, certaines activités pourraient être mises en œuvre dans le cadre de partenariats

avec d’autres établissements français ou étrangers d’enseignement supérieur, et l’existence d’une “Clinique” constituerait elle-même une occasion d’associer des enseignantschercheurs et des professionnels de droit et de science politique de la Martinique et de la Guyane, à un projet commun en faveur 2 - O. Pluen, Projet de “Clinique juridique et de science politique” de la Faculté des Sciences Juridiques et Economiques de l’UAG, Document interne, 2013, 21 p. 3 - S. Cassella (Pr de Droit public), V. Doumeng (Mcf en Droit privé), D. Mignot (Mcf HDR en Histoire du droit,

des étudiants. Et parce que les programmes projetés supposent d’évidence un certain degré de maîtrise des acquis académiques et un niveau de maturité passant notamment par le respect d’exigences déontologiques, ils seraient en priorité ouverts aux étudiants de première et deuxième année de Master. >>> Coordonateur de la Section Droit du CREDDI), P. Obertan (ATER en Science politique), V. Phrakhaythong (Mcf en Droit privé), D. Reignier (Mcf en Droit public), F. Réno (Pr de Science politique, Directeur du CAGI), S. Tournaux (Pr de Droit privé).

Un projet


des programmes servant les étudiants et la communauté locale La première activité concernerait “l’information et la recherche juridiques”. Les étudiants participants tiendraient des sessions d’information périodiques en direction de certaines catégories de population défavorisées et, sur la sollicitation de professionnels de l’accès au droit, effectueraient des recherches sur des points supposant un approfondissement4. 4 - Afin de ne pas empiéter sur les compétences dévolues à d’autres professions, le développement d’un tel programme serait subordonné à la conclusion d’un partenariat avec le Barreau notamment, et d’un accord sur les modalités

Le second programme aurait trait à “l’éducation juridique et civique”. Les étudiants participeraient à une activité de diffusion des connaissances dans ces deux domaines, au profit des membres et des personnels des organismes publics et privés demandeurs (collectivités, associations, ONG,…), ainsi que des élèves des lycées ou des citoyens et administrés de tous âges (éducation civique, introduction au droit).

pratiques d’exercice. L’Ecole Française du Barreau (EFB) s’est d’ailleurs, s’agissant de la profession d’avocat, dotée cette année de sa propre “Clinique juridique”. 5 - Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. 6 - Cette activité pourrait

Une “clinique juridique et de science politique”

La troisième activité – pour l’heure inédite en France et dont l’expérimentation est prévue à partir de la rentrée 2014-2015 en troisième année de Licence – porterait sur “l’aide à la rédaction des propositions et amendements parlementaires”. Ce programme permettrait concrètement à des étudiants de participer à l’élaboration de textes de loi, pour répondre aussi bien aux sollicitations des différents acteurs de la norme (parlementaires locaux,…), qu’aux imperfections du droit soulevées par la Clinique et les centres de recherche. concerner la protection des droits fondamentaux, sur l’exemple de l’International Human Rights Law Clinic de l’Université de Berkeley (USA), ou du Centre sur les droits de la personne et le pluralisme de McGill (Canada). Elle pourrait

Une fois achevé, le fruit de leur travail aurait vocation à être déposé sur le bureau d’une des deux assemblées parlementaires.Conçue pour être mise en œuvre en partenariat avec la Faculté de Droit et de Science Politique de 5 l’UVSQ , cette dernière activité intégrerait une dimension comparative, ce qui préfigurerait le développement d’un autre programme tourné vers l’international6 et, ce faisant, soucieux de faire bénéficier le plus complètement possible les étudiants de l’UAG du positionnement géographique exceptionnel de leur université. • également porter sur la défense de l’environnement et de la santé, qui répond à des préoccupations internationales, comme l’Environnemental Law Clinic de l’Université du Maryland (USA).


REVUE DE PRESSE

PAGE CARAÏBE - Revue de presse - Hommage à Leslie Manigat

Dossier

“Mixing without combining” ? Re/ thinking pluralist “environments” in the Caribbean and its Diaspora : le CAGI à la 39e Conférence CSA.

- FMI - UWI - Chikungunya

Le 24 juin, St. Kitts et Nevis est devenu le premier pays caribbéen à rembourser en avance un emprunt au FMI.

L’Université des West Indies s’est associé à la Chine pour construire à Barbade un Institut Confucius, organisation publique à but non lucratif promotionnant la langue et la culture chinoise et facilitant les échanges culturels. Il en existe 400.

Les autorités Grenadiennes ont décidé de renforcer une loi de 1952 demandant à chaque citoyen de détruire toute forme de contenant propice au développement des moustiques, alors même que Trinidad et Tobago, qui était le seul pays caribéen non affecté par le virus du Chikungunya, a rapporté un cas cette semaine.

“Je suis globalement satisfait des avancées obtenues dans la version finale de l’ordonnance [relative à l’Université des Antilles] qui tient largement compte des propositions formulées par les présidents des conseils régionaux et généraux de Guadeloupe et de Martinique le 7 juillet” Victorin Lurel, 17 juillet 2014

HOMMAGE DU CAGI À… Leslie MANIGAT J. Merion

C

’est le 27 juin que Leslie MANIGAT nous quittait. Docteur en philosophie après des études à la Sorbonne, il orientera ses recherches sur l’histoire d’Haïti et la Géopolitique de la région Caraïbe. Il assura des enseignements à Paris, aux Etats-Unis, à Trinidad, en Guadeloupe, en Martinique et au Venezuela. Sa trajectoire politique a soulevé plus d’une interrogation. Fonctionnaire au début de l’ère duvaliérienne, il dut se résoudre à l’exil en 1963 pour avoir soutenu le mouvement étudiant. C’est pendant cet exil qu’il créa le R.N.D.P (Rassemblement des Nationaux, Démocratique et Progressistes) en 1979. Il développa une intense activité dans la diaspora haïtienne et particulièrement en Guadeloupe, à l’occasion de ses missions d’enseignement.

La chute de DUVALIER précipite son retour au pays. Il se présente aux élections en 1987 et sera élu en février 1988 Président de la République d’Haïti et renversé en juin de la même année par un coup d’Etat. Le CAGI lui a rendu hommage le jeudi 3 juillet au centre Culturel Rémy Nainsouta. Le témoignage de plusieurs de ses compagnons d’arme et les réflexions sur son apport à la pensée caribéenne ainsi que son expérience politique ont permis de mieux cerner le grand personnage qu’il fut. •


39th Annual Conference of the Caribbean Studies Association 26 - 30 May 2014 - Fiesta Americana Hotel, Mérida México

DOSSIER

“MIXING WITHOUT COMBINING ?” : Re/thinking Pluralist “Environments”in the Caribbean and its Diasporas DISCOURS CRÉOLE ET CULTURES POLITIQUES COLONIALES F. Reno

L

es notions de créolisation et de créolité ont été largement diffusées par les écrivains martiniquais contemporains les plus connus. Edouard Glissant Patrick Chamoiseau Raphael Confiant sont à l’évidence les auteurs à succès du mouvement littéraire créole. Sans avoir eu un retentissement comparable dans la caraïbe anglophone, ces notions ont été utilisé aussi par des spécialistes de sciences sociales. Kamau Brathwaithe et Rex Nettleford sont vraisemblablement ceux qui dans cette partie de la Caraïbe en ont eu l’approche la plus pertinente.

Portées par des “marqueurs de paroles” en Martinique et en Guadeloupe, elles le sont par des anthropologues et sociologues à la Jamaïque qui par delà les différences de contexte ont en commun de définir la créolisation comme un processus d’emmêlement culturel.

L’origine coloniale du processus de créolisation expliquerait la différenciation des discours créoles

Cependant cette proximité dans la définition ne doit pas occulter des divergences quant à l’analyse du processus lui même. Autrement dit il semble bien qu’il y ait des lectures anglophone et francophone de la créolisation. Notre hypothèse est que l’origine coloniale du processus de créolisation explique la différenciation des discours créoles. À Fort-de-France on privilégie une conception universaliste du processus de créolisation, irréductible à ses composantes. A Kingston on fait de l’apport africain celui qui informe l’ensemble du processus.•

“Mixing without combining ?” : re/thinking pluralist “environments” in the caribbean and its diasporas.


JEUX ET ENJEUX DE LA LANGUE EN GUADELOUPE B. Phipps, UAG/CAGI

L

a question de la langue, du langage et de la parole traverse celle de l’identité, individuelle ou communautaire, sociale ou politique.

Si le français a pu symboliser la domination coloniale et le créole l’arme miraculeuse qui allait en défaire les damnés de la terre pour un avenir souverain et radieux, on en vient à saisir que l’histoire a charroyé dans son lit La présence de deux langues un emmêlement alluvionnaire dans le biotope socioculturel qui s’accommode difficilement guadeloupéen, l’une née en des précipités idéologiques. partie de l’autre dans l’histoire violente et connivente de la L’interpénétration des deux Plantation complexifie le jeu et idiomes distribue un continuum les enjeux de la parole, c’est-à- langagier dont le locuteur (se) dire ceux du pouvoir. Le français joue en fonction des situations langue de la domination et de d’énonciation et de sa maîtrise l’exploitation est en même temps du solfège linguistique. Et de la langue de l’ascension sociale la même manière qu’il n’est et de l’excellence intellectuelle. pas assignable à résidence Le créole langue de la servitude, linguistique, il semble ne pas de “l’ignorance”, de la colère l’être non plus à résidence et du mépris est en même politique où il n’est jamais là où temps la langue de la solidarité, on attend qu’il soit. • des savoirs et des sagesses vernaculaires immensément précieux, la langue de l’ironie shakespearienne et du rire rabelaisien.

Au dessus : J. Mérion, F. Réno, P. Obertan, B. Phipps. Ci-contre : B. Phipps et S. Semache

MANGER CRÉOLE Un acte politique ? P. Obertan

L

’objectif de cette communication est de se pencher sur le désir de plus en plus important des populations caribéennes de manger des produits locaux et de valoriser la gastronomie créole. Cependant, ce geste qui semble simple et anodin est en réalité lourd de sens. En effet, afin de manger créole il est nécessaire d’avoir une production locale qui réponde à ces nouveaux besoins. Or, dans plusieurs îles de la Caraïbe et notamment en Guadeloupe, il est impossible de répondre à cette

demande car ces îles importent de l’étranger l’essentiel de leur nourriture. Par conséquent, valoriser l’alimentation créole c’est-à-dire une alimentation à base des produits locaux implique alors une série de décisions et d’actes politiques D’ailleurs, la volonté de consommer nos produits agricoles est de plus en plus reprise par certains groupes politiques qui se réclament des mouvements indépendantistes. Ainsi, dans un tel contexte, manger créole serait’il devenu un acte politique ? •

39th Annual Conference of the Caribbean Studies Association


ROSAN GIRARD Le communisme dans la culture politique en Guadeloupe J. Mérion, UAG-CAGI

L

a communication présentée à la 39ème édition de la CSA se veut une tentative d’explication du poids que va peser l’idéologie communiste sur le débat et la compétition politique en Guadeloupe. La fin du second conflit mondial (1944 date de l’appel au peuple) voit s’implanter dans l’archipel une section guadeloupéenne du Parti Communiste Français qui a occuper un rôle déterminant dans la vie politique locale jusqu’aux années 90.

réalise par un effort d’adaptation de la doctrine de Marx à un espace marqué par les stigmates de la plantation. Dès lors, ne peut-on pas envisager l’hypothèse selon laquelle le communisme, en dépit de sa rigidité idéologique et de ses objectifs de transformation des rapports sociaux n’en a pas moins subit les assauts de la créolisation au contact des réalités locales ?

Le communisme n’en a pas moins subit les assauts de la créolisation

Devenu Parti Communiste Guadeloupéen en 1958, sa trajectoire est représentative de l’évolution des mentalités et façonne une culture politique de la dépendance à l’Etat qui caractérise encore fortement la société guadeloupéenne.

Quel impact aura-t-il sur la culture politique locale ? Quels sont les legs dans les problématiques politiques actuelles ?

Cette irruption de l’idéologie communiste dans un contexte fortement marqué par la misère sociale et par l’assimilation se

Les premiers communistes guadeloupéens, ne connaissant pas la doctrine marxiste, vont pratiquer une forme d’humanisme social

Chantre de l’autonomie, les communistes restent prisonniers la culture d’Etat qu’ils transmettent à tous les mouvements revendicatifs. Ils confortent, bien malgré eux, la culture politique de dépendance vis-à-vis de l’Etat français. Jusqu’à la chute du mur de Berlin, ils faisaient figure de porte de drapeau de la contestation d’une certaine politique coloniale sans être capable de faire émerger un projet alternatif de rupture radicale face à fortement ancré dans l’assimilation. l’enfermement assimilationniste. Ce rêve égalitaire hérité de la révolution française est réinterprété Dès lors, le parti Communiste dans le contexte colonial comme la va conforter la culture politique seule voie vers le progrès. de la dépendance au nom de la prééminence de la dimension Confrontés aux résistances de sociale de son combat. Si son l’Etat qui refuse toute assimilation influence électorale s’est fortement intégrale, les communistes se réduite, son mode de pensée constituent, en 1958, en parti et ses méthodes ont contribué autonome et réclament une à charpenter la scène politique évolution qui confierait plus de locale. • responsabilité aux institutions locale. Une forme de divorce sans séparation de corps.

“Mixing without combining ?” : re/thinking pluralist “environments” in the caribbean and its diasporas.


LA FIN DES FRONTIÈRES POLITIQUES ENTRE TERRITOIRES ? A. Petit, Doctorante en Science Politique

L

’objectif de notre présentation était de mettre en relation la politique de l’Etat français en matière diplomatique dans l’espace Amérique latine - Caraïbe et l’autonomisation des collectivités d’outre mer françaises. Ceci à travers le processus d’insertion régionale des collectivités infra-étatiques La France a pendant longtemps été un partenaire privilégié de l’Amérique latine et de la Caraïbe. Jouissant de l’image d’un allié et d’un appui solide elle est restée un référent politique et social mais également culturel. Aujourd’hui, la politique extérieure pour la zone Amérique-Caraïbes s’inscrit dans une dynamique bilatérale. La recomposition de son dispositif diplomatique se fait désormais principalement dans son rapport aux pays émergents. (Brésil, Mexique, République dominicaine) Cependant la France reste un “Etat caribéen” et veille à l’entretien de ses relations dans la zone. Elle enrichie ainsi l’éventail de l’action de ses territoires

d’outre mer. A mesure des évolutions législatives et constitutionnelles, ces collectivités ont progressivement acquis une relative “compétence internationale” par la possibilité d’externaliser leurs compétences internes. Ce qui permet aujourd’hui à la Guadeloupe et à la Martinique d’être membres associés en leur nom propre à l’AEC.

La France reste un “État caribéen” et veille à l’entretien de ses relations dans la zone L’élargissement des compétences vient répondre d’une part à une demande d’autonomisation locale et d’autre part aux exigences de restructuration de l’appareil diplomatique français, faisant d’une pierre deux coups. Sommes nous réellement face à un changement de politique de l’Etat français envers ses collectivités et spécifiquement ses collectivités d’outre-mer ou sommes

nous simplement face aux ajustements structurels d’un Etat répondant aux exigences de rationalisation des dépenses publiques ? Les contours de la diplomatie territoriale ou de la diplomatie démultipliée qui qualifie aujourd’hui les actes de coopération extérieure des collectivités, confirment “l’appropriation” par l’Etat français de ce concept acquis aux entités infraétatiques et rendent peu probable un éventuel changement de paradigme de l’Etat envers ses collectivités. Ni complémentaire ni parallèle, l’action extérieure des collectivités françaises d’outre mer est une part entière de l’action extérieure de l’Etat. Peut on ainsi parler d’autonomisation ? On ne peut nier les avancées législatives et règlementaires en la matière mais la présence de l’Etat à la fois dans les orientations données aux actions de coopération décentralisées françaises, dans leur mise en œuvre, leur financement et leurs retombées nous interpelle sur la place réelle laissée à l’action des collectivités en question. •

39th Annual Conference of the Caribbean Studies Association


BILAN DU DÉPARTEMENT “HISTOIRE” DU CAGI Année universitaire 2013-2014 J-F. Niort, MCF-HDR en Histoire du Droit et des Institutions

LE MOIS DU CAGI

- Bilan du département Histoire - Étudiante du mois - Le Master de science politique évalué par l’AERES - Page Facebook du CAGI

L

es résistances politiques à l’esclavage 2e Journées du Grand séminaire d’histoire des outres mers français Du 3 au 8 février 2014, le Département Histoire du CAGI, en partenariat avec le GREHDIOM, la Région Guadeloupe, le Pôle Guadeloupe de l’Université et spécialement la Faculté SJE de Fouillole ainsi que le DPLSH du Camp Jacob/St Claude, a accueilli et organisé les 2e Journées du Grand séminaire d’histoire des outre mers français.

l’occasion du 220e anniversaire du décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises du 4 février 1794. Ce décret a fait l’objet d’une Journée commémorative au Centre Sonis le 4 février en partenariat avec le Mémorial ACTe.

Le thème : des résistances à Le thème : celui des résistances l’esclavage dans l’espace colonial politiques, de leurs formes, français (1750-1850). typologies et modalités, depuis le marronnage organisé Après une première Journée institutionnellement et d’ouverture des travaux et de politiquement (comme celui des définition de la problématique Kellers en Guadeloupe) jusqu’à la générale qui s’est tenue en révolte armée à dimension plus ou novembre 2012 à La Réunion, ces moins insurrectionnelle (comme 2e Journées ont été organisées à celles de 1791 et de 1802 à Saint-

Domingue, d’octobre 1801mai 1802 à La Guadeloupe, ou de Saint-Leu à La Réunion en 1811). Les 3e Journées se tiendront en avril 2015 à La Sorbonne sur le thème des résistances juridiques, à l’occasion du 430e anniversaire du Code Noir de mars 1685. >>> Le GSHOM est un réseau de réflexion et d’activités scientifiques thématiques pluriannuel fondé en 2011 à la Sorbonne par des enseignantschercheurs de La Réunion (S. Fuma, initiateur du projet), de Paris 1 (P. Serna et F. Régent) et de l’UAG (J-F. Niort et Y. Urban). Programme complet : http://bit. ly/1t9R2NZ


du téléfilm historique français “Victor Schoelcher : l’Abolition” (1998, réal. P. Vechialli, avec Jacques Perrin et Ludmila Mikaël), qui met assez fidèlement en scène les débats passionnés et les enjeux politiques et économiques liés au vote du décret du 4 mars 1848 par le Gouvernement provisoire républicain.

spécialement sur l’Edit de mars 1685 dit “Code Noir”, dont il a découvert l’absence d’original dans les Archives et la version “Guadeloupe” (la plus ancienne connue à ce jour mais qui était restée inédite), ainsi que l’existence de variantes importantes entre les versions anciennes, qu’il a donc systématiquement comparées (v. son Code Noir, Dalloz, 2012, ainsi Habilitation à diriger les recherches que le documentaire “Contre-histoire du responsable du département de la France d’outre-mer” diffusé sur Histoire les chaines de France Télévisions en 2013, en ligne sur Youtube à l’adresse Entre-temps, le 15 avril 2014, le “Guadeloupe Karukera Le Code Noir”). responsable du Département Histoire a soutenu son Habilitation à diriger Découverte Esclavage colonial : des abolitions à les recherches. (et édition) de la la question des réparations Jury de la soutenance :

Le Département Histoire a poursuivi Pr. A. Castaldo (Paris 2 Panthéondans cette thématique de l’esclavage Assas) lors des commémorations habituelles Pr. E. de Mari (Montpellier 1, directeur du mois de mai, en organisant de l’UMR 5815 “Dymamiques du droit” et du groupe “Histoire du Droit des notamment deux conférences- Colonies”) débats sur le thème “Esclavage Pr. E. Gasparini (Aix-Marseille, directeur colonial : des abolitions à la question du Centre d’Etudes et de Recherches des réparations”, l’une le 28 mai, au d’Histoire des Idées et des Institutions Centre Sonis, avec la participation Politiques, CERHIIP, EA 2186) de Jacques Adéläide-Merlande Pr. E. Noël (UAG, Faculté des Lettres de Schoelcher) (président de la Société d’Histoire Pr. F. Réno, directeur du CAGI, de la Guadeloupe), René Bélénus D. Mignot, MCF-HDR à l’UAG (pôle (historien), et Brigitte Facorat- Guadeloupe, Faculté SJE). Gaspard du CAGI ; et l’autre, le 5 juin, à la Médiathèque de Saint-Claude, Les travaux de J.-F. Niort portent sur avec en première partie la projection l’histoire du droit colonial français, et

version “Guadeloupe” du Code Noir

Il a également dirigé la réalisation d’un vaste recueil de plus de 1000 textes juridiques français sur l’esclavage colonial et la traite, ainsi que sur leurs abolitions, répressions et commémorations (XVIIe-XXIe siècles), en voie de parution aux Presses universitaires de France (voir le billet dédié sur le blog http:// jfniort.e-monsite.com ainsi que la Page Facebook de J-F. Niort, qui contient notamment le lien vers le documentaire précité). •


Parcours

L’ÉTUDIANTE DU MOIS Karine Bouboune

- Licence droit - Master 1 science politique : CAGI Master2 professionnel science politique mention coopération internationale et développement : CAGI Stage : SDIS Guadeloupe

1. Emploi, mission, quotidien J’ai été recrutée en tant que volontaire aspirant commissaire pour une affectation au sein du SMODI1. Après une formation initiale militaire à Salon de Provence, pendant laquelle on nous apprend le métier de soldat et le rôle de l’officier, j’ai rejoint mon affectation, à Rambouillet, où j’exerce en tant qu’experte de la réglementation relative aux frais de déplacements du personnel du Ministère de la Défense. L’institution militaire m’a toujours intéressée : le rapport à la hiérarchie, le respect de certaines valeurs telles que la cohésion, la solidarité, la rigueur, autant d’aspect qui ont fortement poussés ma candidature. Lors d’un entretien au Cirfa de BaieMahault, le recruteur m’a parlé d’un nouveau corps de l‘armée, mis en place depuis peu : celui

de commissaires interarmées. Je me suis donc renseignée et après plusieurs entretiens, j’ai été recrutée en tant qu’aspirant commissaire. Etant, pour le moment, la plus jeune du grade le moins élevé parmi les officiers du quartier, j’ai l’immense honneur d’être la “garante” de certaines traditions propres à mon arme d’origine, autrement dit, l’armée de Terre, comme occuper le rôle de popotier !

Les droits individuels, au sens de l’administration militaire, sont un domaine pour le moins inconnu, puisque ne faisant pas l’objet d’une matière dans un parcours universitaire. Mais la gymnastique intellectuelle reste la même que celle que j’ai acquise durant mes études. Cela dit, j’ai rapidement pu mettre en avant les connaissances acquises en Science Politique, notamment sur tout ce qui est relatif aux DROMCOM et relations avec la Caraïbe. Il 2. Lien avec la Science politique y a également l’aspect dynamique et curiosité, esprit d’initiative et de Au début aucun, du moins c’est synthèse que l’on cultive beaucoup ce que je croyais ! Si ce n’est que en Science Politique qui permet de se dans l’armée on vous recrute pour démarquer. vos connaissances et vos qualités mais surtout pour votre capacité 3. Conseils d’adaptation, d’assimilation et votre niveau de réactivité. J’ai été recrutée en tant que VAC2 D’un point de vue général, toute la pour ensuite évoluer en tant culture générale que l’on acquiert en qu’OSC3. Mais ce n’est pas la seule Science Politique est fondamentale. porte. La voie du concours reste

certainement la plus sure pour faire partie de la grande famille des commissaires. Pour ma part, je suis fière de faire partie d’un corps dont la mission est le soutien des armées dans tous les sens du terme. Après, c’est une question de personnalité. Entretenir ses capacités physiques, avoir un bon relationnel, savoir se taire quand il le faut et s’exprimer à d’autres moments, c’est tout un mode de vie. Mais pour ma part, je n’ai aucun regret car je pense que les responsabilités que j’exerce, je ne les trouverai nulle part ailleurs. Si j’ai un conseil à donner aux étudiants cette année : n’ayez pas peur de partir et n’abandonnez pas. • 1 - Service Ministériel Opérateur des Droits Individuels 2 Volontaire Aspirant Commissaire 3 - Officier Sous Contrat


LE MASTER DE SCIENCE POLITIQUE ÉVALUÉ PAR L’AERES

NOUVEAUTÉ !

F. Réno

A

utorité administrative indépendante (AAI) mise en place en 2007, l’AERES (Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur est chargée de l’évaluation des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, des organismes de recherche, des unités de recherche, des formations et diplômes d’enseignement supérieur, ainsi que de la validation des procédures d’évaluation de leurs personnels. Le document qui suit est un extrait significatif de l’évaluation du Master de science politique encadré par le CAGI. Présentation et points forts de la mention Le master qui comprend un parcours professionnel et un parcours à finalité recherche, vise à offrir aux étudiants, une formation dans les domaines des politiques publiques et des métiers de l’action

internationale. Les débouchés ciblés concernent les organismes publics de la coopération internationale, les collectivités territoriales ainsi que les fonctions d’analyste et de concepteurs de politiques de développement. Il est adossé au Centre d’Analyse Géopolitique et Internationale (CAGI), pôle Guadeloupe du CRPLC (UMR du CNRS), produit d’une fusion récentes entre deux anciens laboratoires. - Une politique de partenariats internationaux permettant un bon positionnement dans l’espace régional des Caraïbes - Une équipe pédagogique équilibrée et complémentaire dans ses recrutements disciplinaires - Une bonne attractivité auprès des étudiants, notamment en M2. •

http://www.aeres-evaluation.fr/

PAGE FACEBOOK DU CAGI A. Sorin

L

e CAGI possède désormais sa page Facebook !

L’objectif est d’offrir une vitrine de nos activités et de simplifier la communication sur nos manifestations, sorties d’ouvrages et même sur la filière science politique. N’hésitez pas à “l’aimer” et la partager. Cette page est aussi un lieu d’échange, n’hésitez surtout pas à nous faire part de vos retours sur ces manifestations, sur la lettre ou encore les ouvrages afin que nous puissions améliorer notre façon de fonctionner et de vous informer… •

www.facebook.com/CAGI971


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