ZOOM
Zoom Hors série octobre 2013
économie 1
innovations - PersPectives - tendances
Rapport d’
activité 2012/2013
hoRs séRie - magazine d’infoRmation des entRepRises fRançaises des viandes octobRe 2013
du sniv-sncP
économie le sniv-sncp mobilisé QUALiTé, SécURiTe & enviRonnemenT une nouvelle nommenclatuRe des matièRes pRemièRes des viandes ReSSoURceS HUmAineS dynamiseR le dialogue social dans la bRanche commUnicATion le sniv-sncp foRce de pRopositions
Les entreprises françaises des viandes
SNCP
www.snivsncp.fr
Zoom Hors série ocTobRe 2013
2
Sommaire 3 Le Sniv-SncP 4 DATeS cLéS 2012-2013 4 RéUnionS 2012-2013
Le mot du PréSident
“
économie
2013 est l’une des années les plus noires de l’histoire de l’industrie des viandes. Il aura fallu une mobilisation de chaque instant du SNIV-SNCP pour se tenir au plus près de ses adhérents, les entreprises d’abattagedécoupe et de commercialisation des viandes. Que personne ne s’y trompe : toutes les entreprises françaises de l’industrie des viandes connaissent de graves difficultés. Or porter le cœur de filière, c’est porter la filière dans son ensemble. Au quotidien, l’équipe du SNIV-SNCP* est mobilisée en appui de ce maillon central de la filière viandes : la liste des sujets et thèmes figurant dans ce rapport d’activité illustre l’ampleur de la mission. Organisé en pôles Economie, Qualité, Ressources Humaines et Communication, au sein de Célene pour les sujets d’Environnement, le SNIV-SNCP c’est donc aussi un pool d’experts entièrement dédiés aux professionnels des viandes : n’hésitez pas à les solliciter. Dans la tempête, jouons serrés.
”
5 Prix et marges en filière viandes 6 Conjuguer compétitivité et durabilité 9 Être au quotidien auprès des entreprises
françaises des viandes
QUaLite, sécUrite & environnement 11 L’amélioration continue de la sécurité sanitaire 13 Des entreprises responsables et engagées 14 La protection animale : une priorité pour les
entreprises 15 Minimiser l’impact environnemental des
industries des viandes
ressoUrces HUmaines 17 Dialogue social : dynamiser la politique
sociale de la branche 18 Encourager le recours à des prestataires
labellisés 18 Sécuriser les parcours professionnels 19 La viande en bonne place dans les initiatives
collectives de progrès
inFormation et commUnication 20 Donner à voir une filière transparente et
ouverte 21 Diversifier les prises de parole 22 Le SNIV-SNCP force de propositions dans les
interprofessions
Jean-Paul Bigard, Président des Entreprises françaises des viandes (SNIV-SNCP)
23 Assemblée Générale du SNIV-SNCP
du 2 octobre 2012 27
Les enjeUx Par Les cHiFFres
35 PUbLicATionS & ciRcULAiReS DU Sniv-SncP
* Voir page 36
36 voS conTAcTS AU Sniv-SncP
Glossaire des thèmes et sujets traités EconomiE 5 Observatoire des prix et des marges 5 Rénovation des cotations 6 Contractualisation 6 LME 6 Innover selon un triptyque « Process-Produit-Emballage » 7 Analyser les crises conjoncturelles et structurelles 7 Expliquer la viande 7 Dumping social 7 VPF 8 Export de JB finis 8 Accord de libre-échange 9 Equarrissage & Taxe à l’abattage 9 MRS ovines & tests ESB 9 Prénotification Chine 9 Actions export du SNIV-SNCP& Pré-audits 10 Responsabilité juridique 10 Observatoire des abattoirs, Commissions régionales des abattoirs, Plan abattoir, Plan Stratégique Porcin 10 Etats généraux d’Interbev 10 Section PME : répondre aux problématiques spécifiques qualité, sécurité Et rEsponsabilité sociétalE 11 Plan de maîtrise des E coli 12 Veille réglementaire
12 ICA & dématérialisation des documents de circulation 13 Code des usages des matières premières & collaboration à la charte antifraudes 13 Guide étiquetage & allégations nutritionnelles 13 Nuancier veau : guide d’utilisation & guide de parage de la plaie de saignée 13 Auxiliaires technologiques & additifs 14 Décret « étiquetage sans OGM », date de congélation, analyses systématiques 14 GBP Protection animale 15 Ratios environnementaux des entreprises 15 RSDE – Recherche de substances dangereuses dans l’eau 16 PAT & Utilisation du sang 16 Affichage environnemental RessouRces humaines 17 AGEPEV 17 La commission paritaire 18 Label social 18 Formation continue 18 Contrat de génération 18 Pénibilité 19 Contrat de filière 19 Observia 19 Valorisation des jeunes
infoRmation et communication 20 La 3ème Semaine de l’industrie 21 L’Info-Filet 21 Médias : du horsegate à la nouvelle nomenclature des matières premières 21 Guides Marabout ‘Steak haché’ & ‘Chipo-Merguez’ 22 Promotion interprofessionnelle 22 Interbev, Inaporc 22 Campagne « Le Bœuf, le goût d’être ensemble » 22 Alerter sur les signaux positifs du pouvoir d’attractivité de la viande 23 Attractivité des métiers et emploi 23 Hisser la viande au rang de Culture 23 Porter une nouvelle image des professionnels de la viande 23 Assemblée Générale du SNIV-SNCP du 2 octobre 2012 25 Porter la parole de l’industrie des viandes 25 S’engager et témoigner de nos retours d’expérience 25 Oser le benchmarking en donnant la parole aux analystes 26 L’étude exclusive SNIV-SNCP/OpinionWay 26 Devenir militant du goût au côté des bouchers 26 S’affirmer au rang d’acteur sociétal 26 Oser l’audace ! 35 Les Publications & Circulaires du SNIV-SNCP
Zoom Hors série octobre 2013
3
Le Sniv-Sncp Le SNIV-SNCP regroupe les entreprises industrielles françaises, privées et coopératives, du secteur de la viande bovine, ovine et porcine. Les activités des entreprises françaises des viandes
SeS MISSIONS ➜ représentant, porte-parole et force de propositions
Les activités des adhérents du SNIV-SNCP vont de l’abattagedécoupe à l’élaboration de produits prêts à consommer. 3,2 millions de tonnes de viande ont été traitées en 2012 par les abattoirs, les ateliers de découpe et de transformation de ces entreprises qui commercialisent la viande (de porc, bœuf, veau, agneau) sous toutes ses formes : carcasses, viandes avec os et désossées, muscles, sous-vide, viandes et préparations hachées, piécées, élaborées...
➜ développement dans les domaines suivants : - économie et exportation ; - politique sociale ; - qualité et sécurité alimentaire ; - R&D et nutrition ; - environnement et développement durable ; - marketing et communication.
Une industrie au cœur des régions d’élevage
Production des adhérents du SNIV-SNCP
Les entreprises membres du SNIV-SNCP réalisent : • 82 % des abattages nationaux d’animaux de boucherie dont : - 96 % des tonnages de porcs et - 67 % des tonnages de gros bovins. • 97 % de ces animaux sont élevés et abattus en France.
En tonnes de produits finis en 2012
Les structures et l’emploi Les entreprises membres du SNIV-SNCP : • exploitent 150 établissements dont la moitié sont des sites de proximité ou des PME employant moins de 50 salariés, • emploient 35 000 salariés dont 30 % de femmes. Les grands sites industriels (plus de 500 salariés) regroupent 52 % des emplois. Afin de valoriser les savoir-faire traditionnels à l’échelle industrielle, nos priorités d’actions portent sur le recrutement et la gestion prévisionnelle des emplois, la formation professionnelle, ainsi que la prévention et les conditions de travail.
Viande bovine (bœuf et veau)
Viande porcine
Viande ovine
Carcasses, viandes avec os
355 600 T
863 000 T
43 400 T
Viandes
288 500 T
968 500 T
7 300 T
2012.
Répartition du CA des adhérents SNIV-SNCP (toutes espèces animales confondues) Transformation
43% 120 300 T
193 100 T
86 800 T
Viandes piécées réfrigérées
*
Viandes hachées réfrigérées Saucisserie (chipolatas, merguez, saucisses de veau…)
** 145 900 T
43 000 T
Autres élaborés surgelés et cuits Total élaborés surgelés et cuits
188 900 T
Total élaborés frais, surgelés et cuits
432 000 T
de la production nationale
** 78 %
7%
15% 10%
Export
41 000 T
243 100 T
Total élaborés frais
Bouchers RHD
81 000 T
34 300 T
Autres élaborés frais
Viandes hachées surgelées
25%
4 900 T
Bœuf, Veau, Agneau, Porc
UVCI et Produits élaborés
* 92 %
Le chiffre d’affaires des adhérents du SNIV-SNCP s’est élevé à 12,1 milliards d’euros en
GMS
découpées, désossées, muscles Abats
Les marchés
de la production nationale
L’export En 2012, les adhérents du SNIV-SNCP ont réalisé 93 % des exportations françaises de viandes bovine et porcine fraîches réfrigérées et congelées (UE et pays tiers).
93 %
Zoom Hors série octobre 2013
4
Les dates-clés de L’année 2012/2013 Les réunions des instances, sections, commissions et groUPe de travaiL 2012 • 2 octobre : Assemblée générale du SNIV-SNCP. • 30 octobre : le SNIV-SNCP mobilisé sur la table ronde « filière porcine » organisée par Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, Ministres de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. • 13 novembre : Observatoire des prix et des marges, rapport Chalmin.
2013 • 17 & 18 janvier : 3èmes rencontres du steak haché du SNIV-SNCP – résultats des audits de la campagne 2012 du référentiel « Maîtrise des E coli pathogènes et autres bactéries du tube digestif ». • 23 janvier : Le SNIV-SNCP saisit Inaporc par courrier pour défendre avec force les mentions « né, élevé, abattu, transformé », suivies de l’indication du nom de pays d’origine. • 13 février : crise du « horsegate », le SNIV-SNCP tire les enseignements de la crise et définit les orientations pour l’avenir (La Lettre du SNIV-SNCP n° 7bis). • 18 février : le SNIV-SNCP adresse un courrier à Inaporc pour en appeler, une nouvelle fois à l’extension de VPF aux produits transformés. • 20 février : « PAT sécurisées produites localement ou soja importé : il faut choisir ». Numéro spécial de La Lettre du SNIV-SNCP. • 20 février : le SNIV-SNCP saisit Nicole Bricq et Guillaume Garot, Ministres du Commerce Extérieur et de l’Agroalimentaire sur les entraves administratives à l’obtention l’agrément pour l’exportation vers la Chine. • 25 février : à l’occasion des Etats généraux d’Interbev, le SNIV-SNCP dresse dans son communiqué de presse la liste des actions phares à mener pour soutenir la filière et les entreprises françaises des viandes. • 20 mars : Organisation de journées portes-ouvertes à Dol-de Bretagne, dans le cadre de la 3ème semaine de l’industrie. • 5 avril : le SNIV-SNCP intervient lors du séminaire « Mobilité du travail en Europe : concurrence et droit social » organisé à Bercy sur le dumping social pratiqué en Europe. • 10 avril : Nathalie Averdy, nommée responsable des affaires sociales au SNIV-SNCP. • 12 avril : le SNIV-SNCP soutient l’appel des éleveurs mobilisés dans toute la France organisé par la Fnsea et Jeunes Agriculteurs. • 15 avril : le SNIV-SNCP diffuse le communiqué :« Plan filière porcine : les 3 mesures concrêtes qu’il faut pour avancer ». • 4 mai : le SNIV-SNCP est auditionné par Francis Amand, médiateur pour les relations commerciales dans la filière porcine.
• 12 mai : le SNIV-SNCP obtient la diffusion d’un reportage dénonçant le Dumping social lors du journal télévisé de 20h sur TF1. • 21 mai : Guillaume Garot et Benoit Hamon, Ministres de l’Alimentation et de la Consommation entérine la généralisation en France du code des usages proposé par le SNIV-SNCP ; le minerai est catégorisé en une nouvelle nomenclature des matières premières des viandes. • 22 mai : audition de Jean-Paul Bigard par la Mission d’information du Sénat. • 29-30 mai : le SNIV-SNCP réunit sa section ovine dans l’Aveyron. • 29 mai : Le SNIV-SNCP signe l’accord Interbev sur la contractualisation des jeunes bovins, génisses et bœufs. • 4 au 22 juin : En organisant des pré-audits, le SNIV-SNCP prépare ses adhérents aux visites d’audits d’agréments des autorités Taïwanaises. • 25 juin : la commission de labellisation met à jour la liste des entreprises sous-traitante de travail à façon des viandes labellisées. • 25 juin : le SNIV-SNCP récompensé pour un travail de longue haleine mené avec les équipe du Soir 3 : diffusion d’un long reportage (10 min) « La route du cochon » dénonçant les pratiques de dumping social en Allemagne. • 2 Juillet : le SNIV-SNCP s’oppose au projet de tarification d’@xpadon lors de l’AG d’Inaporc. • 10 juillet : le SNIV-SNCP signe l’accord qui institue une cotisation (CVO) « équarrissage » et qui crée l’association « ATM Ruminants ». • 23 juillet : Le Président du SNIV-SNCP, Jean-Paul Bigard, reçu par Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, ministres de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. • 5 août : « Il faut un plan d’urgence pour sauver l’industrie française des viandes » - tribune libre de Jean-Paul Bigard dans le journal Les Echos. • 3 sept 2013 : Thierry Meyer élu Président de la Section porcine du SNIV-SNCP. • 4 sept : Hervé Gabaud, élu Président de la Commission Paritaire Nationale de la Négociation Collective de la branche des entreprises. • 6 sept : Ali Karacoban, nommé nouveau Chargé de mission économique au SNIV-SNCP. • 11 sept : lancement de France Agro Europe au SPACE. • 13 sept : le Sénat adopte en 1ère lecture du projet de Loi sur la consommation d’un amendement rendant obligatoire « l’indication d’origine pour toutes les viandes et tous les produits agricoles et alimentaires, à l’état brut et à l’état transformé ». • 13 sept : le SNIV-SNCP signe l’accord pour 3 ans relatif au contrat de génération dans la filière des industries alimentaires, de la coopération agricole et du commerce de détail.
Conseil d’Administration • Mardi 2 octobre 2012 • Mardi 15 janvier 2013 • 7 mars 2013 (Crise cheval) • Jeudi 28 mars 2013 • Mardi 25 juin 2013 • Mardi 3 septembre 2013
Assemblée Générale statutaire : 25 juin 2013 Sections • Porcine : 9 octobre et 20 décembre 2012 28 mars, 3 et 25 septembre 2013 • Veaux : 28 mars 2013 • Ovine : 7 février, 29 et 30 mai 2013 • PME : 10 avril 2013
commissions • Nutrition : 24 janvier 2013 • R&D : 21 février « salmonelles » • étiquetage : 23 mai, 2 juillet 2013 • Communication : 21 juin 2013
Groupes de travail • Restitution des audits E coli : 17 et 18 janvier 2013 • Technique - section porcine : 19 juin 2013 • Dématérialisation : 11 septembre 2013
Zoom Hors série ocTobRe 2013
économie 5
économie Les entreprises françaises des viandes sont confrontées depuis 24 mois à une double crise structurelle et conjoncturelle. Pour le Sniv-SncP, 2012-2013 aura été une période de mobilisation en ovins, en porcins comme en bovins sur de nombreux sujets.
Prix et marges
en filière viande observatoire des prix et des marges
➜ meTTRe à joUR LeS DifficULTéS économiQUeS DU mAiLLon inDUSTRieL ne SUffiT PAS Depuis la mise en place de l’Observatoire des prix et des marges (Loi de Modernisation de l’Agriculture, juillet 2010), les mauvais résultats économiques de l’industrie des viandes sont désormais connus de tous. Les syndicats agricoles comme les organisations de consommateurs mesurent désormais un contraste frappant avec ceux de la grande distribution. Il aura fallu la mobilisation du SNIV-SNCP qui, outre de participer à l’ensemble des groupes de travail, a également mis en place un relevé des prix de vente industriels de la viande bovine. Disposant de toutes les données, les parties prenantes ont pu reconstituer ensemble la valeur de la carcasse sortie industrie. Ainsi, en porc, l’Observatoire a pu relever que depuis 2010, la marge des GMS a augmenté de +5% sur la longe en UVCM. Dans le même temps, l’industrie a vu la sienne baisser de -15% ; raison principale la hausse du prix des animaux de 23%... La situation en viande bovine est également catastrophique pour le maillon industriel : le prix des animaux a augmenté de + 37%, une hausse qui n’a fait qu’effleurer la
distribution qui a vu ses marges baisser de seulement 2%, alors que celles de l’industrie ont plongé de -14% ! Après deux ans de travaux, le SNIV-SNCP considère que la mission dévolue à cet observatoire chargé d’éclairer « les acteurs économiques et les pouvoirs publics sur la formation des prix et des marges au cours des transactions au sein de la chaîne de commercialisation des produits alimentaires » est désormais accomplie : le mécanisme de formation des prix très défavorables à l’abattage-découpe a été mis en lumière. Aujourd’hui des décisions s’imposent. Après l’observation est venu le temps de l’action. Rénovation des cotations
➜ eTAbLiR DeS coTATionS objecTiveS eT véRifiAbLeS Le mode de cotation rénové des animaux en France est en place : pour les gros bovins depuis janvier 2012, pour les ovins janvier 2013, et pour le veau de boucherie, depuis ce printemps 2013. Les commissions de cotations mises en place dans les années 1970 n’interviennent plus dans les cotations. Les derniers aménagements des grilles de cotations ont été définis, en gros bovins, dans le cadre interprofessionnel, pour une entrée en application début octobre 2013. Le SNIV-SNCP a été moteur dans les groupes de travail mis en place par FranceAgriMer sur le sujet ; ses adhérents ont réalisé un travail qui permet la publication d’une grille de prix représentative des opérations commerciales effectuées la semaine précédente car fondé sur la transmission d’informations objectives, représentatives et contrôlables. Un progrès, dans l’objectivité des débats, donc.
Zoom Hors série octobre 2013
6 économie
conjuguer
compétitivité et durabilité inventer de noUveaUx engagements commerciaUx contRactualisation
➜ Donner du sens à l’engagement contractuel Depuis la Loi de Modernisation de l’Agriculture du 27 juillet 2010, la contractualisation a fait son chemin. Si le contrat constitue la base d’une relation commerciale moderne, son obligation se heurte à la réalité économique de la filière : elle signe la fin du gré à gré et des marchés de gros, en rendant obligatoire, par extension d’accord interprofessionnel ou à défaut par décret, la proposition, par l’acheteur de produit agricole à son vendeur, de contrats de vente comprenant des clauses de quantité et de prix. La difficulté du système tient au fait que le contrat engage l’acheteur comme le vendeur. Le SNIV-SNCP a signé l’accord interprofessionnel définissant les clauses types de contractualisation de jeunes bovins, génisses, bœufs ainsi que ovins. Les adhérents du SNIV-SNCP disposent ainsi d’un modèle de contrattype. LME
Relations industriecommerce : rééquilibrer le rapport de force Tous les jours, les adhérents du SNIV-SNCP apportent des témoignages de la terrible dégradation de la qualité de leurs relations commerciales avec les enseignes de la grande distribution et ceci, depuis l’entrée en vigueur de la LME en 2008. Cette réforme, qui a rendu négociable les conditions générales de vente et la tarification du fournisseur, a considérablement renforcé le pouvoir de la grande distribution au point de restreindre la relation à la question du prix selon une spirale de « toujours moins cher ». C’est pour revenir à plus de professionnalisme et plus de respect de la viabilité des fournisseurs que le SNIV-SNCP s’est activement inscrit dans les travaux préparatoires à la loi « Consommation ». In fine, celle-ci ne modifie pas les grands principes de la LME mais réintroduit dans le code de commerce les CGV et les tarifs du fournisseur comme « socle de la négociation commerciale ». Elle renforce par ailleurs l’effectivité des accords commerciaux tant en ce qui concerne leur application que leur date d’effet. Enfin, elle introduit dans la loi le principe d’indexation des prix des produits alimentaires aux fluctuations des matières première agricoles. Un vœu pieu dans l’accord du 3 mai 2011… se réalisera-t-il après avoir été gravé dans le marbre de la loi ? Le bilan sera à tirer dans un an et le SNIV-SNCP restera mobilisé sur cette question cruciale pour la survie d’une industrie alimentaire en France.
innover, identiFier Les noUveLLes demandes, constrUire L’oFFre innoveR selon un tRiptyque « pRocess-pRoduit-emballage »
➜ Regrouper les organismes de Recherche & Développement Dans la filière viandes, la Recherche & Développement est confiée à un institut de recherche et trois centres techniques spécialisés ; le tout, financé par des budgets partagés entre deux interprofessions et un office… Il est temps de rassembler les forces et d’accéder à une visibilité à l’international comme aux fonds européens. En 2012, le SNIV-SNCP a proposé des axes de réforme et de restructuration : redéfinir l’objectif stratégique de la recherche en filière viande, accompagner les entreprises dans la définition de plans d’innovation propres, coordonner les budgets alloués aux centres techniques, redéfinir leurs rôles et favoriser leur rapprochement pour enfin déployer cette structure en région grâce à un réseau en interaction avec le monde économique. Dans le maillon industriel, les années 1980 ont vu l’apparition du métier de Responsable Qualité ; les
années 2000 ont vu apparaître les Responsables Environnement. Pour la décennie 2010, l’ambition du SNIV-SNCP vise à faire émerger des Responsables Innovation dans chaque entreprise ; le tout, autour du triptyque ‘process-produit-emballage’, une des clés de la compétitivité de demain.
Zoom Hors série octobre 2013
économie 7
analyseR les cRises conjonctuRelles et stRuctuRelles
➜ L’expertise économique, une priorité forte pour le Sniv-SncP 2013 nous livre un constat sans appel : la plupart des dogmes économiques de la filière viandes sont balayés : le prix de la vache a presque doublé en 4 ans ; les coûts de production du porc ne sont plus corrélés avec les prix de vente des pièces de l’aval ; le cours de l’aliment du bétail est dorénavant lié au Dow Jones ; le différentiel de valeur avant/arrière chez le bovin s’estompe ; les équilibres laitiersallaitants d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui. Les modèles changent. Toutes ses analyses sont à lire dans la Lettre Economie du SNIV-SNCP que reçoivent tous les adhérents du syndicat.
expliqueR la viande
➜ Dénomination des morceaux en viande bovine... La connaissance de la viande se perd : les noms de muscle figurant sur les UVC (unité de vente consommateur) ne signifient plus rien pour la majorité des consommateurs. C’est la raison pour laquelle le SNIV-SNCP a souhaité, avec l’approbation de la DGCCRF, adapter les dénominations bouchères des viandes vendues en barquettes. Les objectifs sont simples : gagner en lisibilité et compréhension des utilisations culinaires possibles des morceaux par les consommateurs tout en assurant une plus grande loyauté de l’information transmise. L’année 2012 a vu l’intensification des échanges avec les pouvoirs publics aux côtés de l’interprofession désormais engagée à nos côtés. Les morceaux seront segmentés par regroupements de muscles ; ils seront assortis d’un indice de satisfaction prévue (exemple : steak 2 ou 3 étoiles, selon qu’il provient du tende de tranche ou de l’araignée).
… en viande ovine Initialement lancé pour la viande bovine et de veau, ce projet s’est étendu à la viande ovine. Un groupe de travail interprofessionnel de la filière ovine s’est mis en place pour évaluer et mettre également en œuvre la révision de l’arrêté du 18 mars 1993 relatif à la publicité des prix des viandes de boucherie. Ce travail a abouti à un projet de mise à jour de l’arrêté en s’appuyant sur les données accumulées à partir du cahier des charges de la restauration hors-foyer (base technique de Logavia) et des cahiers des charges de découpe Presto, aboutissant à un listing qui, sans gagner en clarification, permet de rendre légales les appellations nouvellement définies par l’interprofession. En parallèle, les travaux continuent pour définir le futur plan de lancement à mettre en œuvre, qui devrait voir le jour en 2014
… et en viande porcine Un travail est lancé sur l’ajout de dénominations actuelles utilisées ne figurant pas dans l’arrêté de 1993.
Faire face à la concurrence LUtter contre Les distorsions de concUrrence ➜ DUmPing SociAL La filière viande française subit de plein fouet l’impact du dumping social pratiqué notamment par l’Allemagne : l’emploi d’une main-d’œuvre étrangère à bas coût crée de fortes distorsions de concurrence. Le rapport du coût de main-d’œuvre entre l’Allemagne et la France est de 1 à 3. Comme sur ces métiers, 80% de la valeur ajoutée est directement lié au montant du coût de la masse salariale. Ainsi, le coût de la main d’œuvre intérimaire en Allemagne s’établit à moins de 7 euros de l’heure, alors que le coût salaires + charges des salariés allemands ainsi remplacés dépasse 15 euros en Allemagne, 20 euros en France et 30 euros au Danemark ! Les effets du dumping allemand apparaissent clairement aujourd’hui. Vu l’ampleur de cette distorsion, la filière viandes française, en particulier la filière porcine, sont déstabilisées. La délocalisation d’activités industrielles en Allemagne détruit l’emploi salariés dans l’industrie française des viandes. Le Collectif contre le Dumping social en Europe, animé par le SNIV-SNCP et le CRP Bretagne, a donc déposé une plainte en manquement d’Etat contre l’Allemagne en 2010. Cette plainte est en cours d’instruction actuellement. Au quotidien, le SNIV-SNCP reste mobilisé sur le sujet. Ainsi, en avril 2013, le SNIV-SNCP participait à un séminaire organisé par Bercy sur le thème : « Mobilité du travail en Europe : concurrence et droit social », dans lequel, aux côtés de l’Organisation Internationale du Travail, nous présentions en détail les effets délétères de ce dumping social. La sensibilisation des médias est également un travail de chaque instant. A noter que les ministres belges de l’économie et de l’emploi ayant porté plainte à leur tour devant la Commission européenne contre les autorités allemandes sur ces pratiques, les pouvoirs publics en France se montrent de plus en plus alertes sur le sujet. Et malgré l’annonce d’ouverture de négociations pour un salaire minimum dans la branche “viande” en Allemagne, la mobilisation reste de mise jusqu’à normalisation complète de cette situation.
vpf
➜ RevenDiQUeR L’oRigine De noS PRoDUiTS Pour engager la filière porcine française dans une stratégie nouvelle de différenciation de l’origine française et pour répondre aux attentes des consommateurs en matière d’information et de traçabilité de l’origine des viandes et produits transformés, le SNIV-SNCP a été l’initiateur en 2010 d’un accord interprofessionnel sur l’étiquetage. Cet accord prévoit un étiquetage de l’origine des viandes de porcs (VPF) vendus à l’état frais ou entrant dans la fabrication des produits de charcuteries. Force est bien de constater que cet accord volontaire n’a pas atteint les objectifs que l’interprofession s’était fixés, plus de 60% des produits de charcuteries vendus en France ne respectent pas cet accord et ne portent aucune indication d’origine. L’interprofession, qui a pour vocation de promouvoir la viande porcine française, a demandé
aux familles de la filière et plus particulièrement aux représentants des industriels de la salaison de s’engager à une réelle amélioration de l’étiquetage de l’origine. Un suivi en magasin de l’application de l’accord a ainsi été mis en œuvre et mesurera régulièrement l’implication de ce maillon de la filière. Enfin, la communication sera principalement axée autour de la promotion du logo et de la démarche « VPF » pour susciter l’intérêt et la demande des consommateurs. Dans le contexte de crise dans lequel se trouve le secteur de l’abattage-découpe français, la valorisation de l’origine française est un enjeu majeur pour toute la filière.
Zoom Hors série octobre 2013
8 économie
accoRd de libRe-échange
➜ DéfenDRe LeS inTéRêTS économiQUeS fRAnçAiS DAnS LeS écHAngeS inTeRnATionAUx L’ouverture de négociations bilatérales à l’initiative de la Commission européenne fait planer un réel danger pour l’agriculture et l’agroalimentaire français. Les pourparlers sont ainsi ouverts avec l’Ukraine, la Corée, Singapour, le Japon, le Canada, la Moldavie, la Géorgie, la Thaïlande, l’Amérique Centrale et les USA. Le SNIV-SNCP s’est mobilisé pour attirer l’attention des professionnels de la filière comme des pouvoirs publics : • la viande doit être classée en « produit sensible » : le différentiel sanitaire, environnemental et de protection animale, ainsi que social, fiscal, énergétique et monétaire porterait un coup fatal à tout un pan de notre économie ; • en tout premier lieu, avant toute discussion, il importe au plus haut point de chiffrer les conséquences - opportunités et risques – pour la filière viandes françaises. Comment viser des accords entre l’Union et ses partenaires, sans avoir auparavant réalisé une analyse économique précise. Avec chaque partenaire, la France doit pousser l’Europe à agir au cas par cas certes, mais surtout en prenant la mesure de nos différentiels de production, tout particulièrement ceux liés aux impacts des normes touchant à la responsabilité sociale et environnementale (dites RSE). Alerte rouge sur ce dossier, donc. Car mobiliser la filière et les pouvoirs publics français est une chose. Mobiliser les états du nord de l’Europe sur une même ligne en est une autre ! export de jb finis
➜ PRioRiSeR LeS AbATToiRS fRAnçAiS PLUTôT QUe L’exPoRT en vif L’exportation de viandes est un marché stratégique pour l’équilibre de la filière. Or au risque de porter atteinte à l’équilibre très précaire des entreprises du cœur de filière, au second semestre 2011, les pouvoirs publics et les organisations d’amont ont encouragé l’export d’animaux dits ‘finis : un nonsens économique ; conséquence : un coup porté aux abattoirs français, puisque la France s’invite au développement des activités des abattoirs étrangers, notamment sur la Turquie… au détriment de ses propres abattoirs. Ruptures d’approvisionnement, lignes d’abattage en chômage technique, … et conséquences en chaine sur les emplois dans les entreprises. Cette décision a fait beaucoup de dégâts. Elle a été immédiatement dénoncée par le SNIV-SNCP, car elle débouche directement sur la délocalisation de l’abattage. Ne pas sauver l’abattage en France, c’est attaquer le cœur même de la filière : c’est le message qui a été passé aux pouvoirs publics, à la filière et aux autorités turques également, lors d’un déplacement à Ankara début 2013. Sauver la filière, notamment à l’appui de marchés internationaux, c’est avant tout s’entendre pour une meilleure compétitivité du produit fini de la filière – la viande – à l’export. Exporter ces animaux, c’est exporter la « valeur ajoutée France ». C’est en conservant la création de valeur ajoutée sur notre territoire que l’on assurera le meilleur débouchés des éleveurs et que l’on répondra aux exigences de proximité, de qualité et de sécurité sanitaire pour les consommateurs.
La viande doit être cLassée en « ProdUit sensiBLe »
Zoom Hors série octobre 2013
économie 9
être au quotidien auprès des
entreprises françaises des viandes Equarrissage & Taxe d’abattage
Concernant les tests ESB, suite à la décision d’exécution de la Commission européenne donnant la possibilité aux Etats membres d’arrêter ces tests à l’abattoir, 16 d’entre eux les ont arrêté depuis mars 2013 ; l’Allemagne faisant le choix de les limiter aux seuls bovins âgés de plus de 96 mois pour l’instant. Le gouvernement français a opté pour le statu quo. A ce stade, la possibilité de supprimer ou réduire les tests à l’abattoir sur les bovins (tel que prévu par la décision UE 2009/719) n’est pas prise en compte. Le SNIV-SNCP s’est donc mobilisé pour exposer auprès du Cabinet du Ministre de l’Agriculture, à l’instar des démarches engagées pour l’équilibrage des listes MRS françaises et européennes, les raisons pour lesquelles le décalage entre la France et l’UE sur ce sujet n’avait plus lieu d’être. La position française pourrait être revue fin 2013, date à laquelle le maintien ou non des subventions européennes pour les tests ESB sera connu.
➜ Dixième AnniveRSAiRe D’Un DiSPoSiTif iniQUe C’est le 1er janvier 2004 qu’entrait en vigueur la « taxe d’abattage » destinée à financer la collecte et l’élimination des animaux trouvés morts dans les élevages. Cette taxe, à la charge des abattoirs, n’était à l’époque contestée que par le SNIV-SNCP qui y voyait un impôt injuste finançant un modèle économique désastreux : aucune maîtrise des charges, de scandaleuses rentes de situation et une absence de responsabilisation du monde de l’élevage. Il n’est pas exagéré de dire que l’actuelle situation de grande fragilité économique des entreprises d’abattage est en partie la conséquence de cette ponction fiscale, dans l’indifférence générale, de dizaines et de dizaines de millions d’euros sur les abattoirs. Aujourd’hui, le vent semble enfin tourner et le SNIV-SNCP continue de fortement s’impliquer pour qu’un changement de modèle économique s’applique aux ATM dès la fin 2013 : réelle mise en concurrence entre les équarrisseurs, suppression de la taxe au profit d’une CVO affectée partagée entre l’amont et l’aval, approche industrielle, contrôle et maîtrise des coûts. Une relative amélioration pour un dossier qui restera lourd à porter par une industrie d’abattage dont les marges se sont aujourd’hui transformées en pertes…
Actions export du SNIV-SNCP & Pré-audits
➜ APPoRTeR Un SoUTien SPécifiQUe à L’exPoRT Prénotification chinE
MRS ovines & tests ESB
Simplifier les contraintes administratives
➜ meTTRe fin
A l’appui de l’expertise du SNIV-SNCP,
AUx AbeRRATionS nATionALeS ! …
FranceAgriMer a pu développer un outil
A l’initiative du SNIV-SNCP les fédérations d’abattage viennent de lancer une procédure juridique pour mettre fin à une aberration : la liste française des matériels à risque spécifiés (MRS) est plus contraignante que la liste européenne, sans que l’intérêt sanitaire de ce dispositif, dans le cadre des ovins par exemple, n’ait été prouvé ! Sur le sujet, le Ministère de l’Agriculture doit mettre fin à un écart concurrentiel récurrent entre la France et les Etats membres. Ce litige porte sur l’arrêté en date du 17 mars 1992 relatif aux conditions auxquelles doivent satisfaire les abattoirs d’animaux de boucherie pour la production et la mise sur la marché de viande fraiche et déterminant les conditions de l’inspection sanitaire de ces établissements et particulièrement la rédaction de son article 7 relatif à la commercialisation des têtes d’ovins de 6 à 12 mois. Ici aussi, un sujet stratégique pour les entreprises françaises des viandes. Pour appuyer notre demande en abrogation de l’arrêté, une seconde procédure, pour les entreprises qui le souhaitent, est également suivie par le SNIV-SNCP ; elle vise à accompagnement les entreprises pour l’obtention d’un recours en indemnisation.
gain de temps certains pour les opérateurs.
automatisant le transfert d’informations depuis les certificats sanitaires à destination de la Chine avec les autorités locales. Un Et surtout une réduction considérable des erreurs de saisie, qui pouvaient engendrer le
blocage
de
plusieurs
dizaines
de
containers par semaine ! Rappelons que jusqu’à présent, l’export de produits carnés en Chine devait au préalable être précédé par l’expédition aux autorités sanitaires chinoises des données sanitaires des lots à exporter. Pour aider les entreprises dans cette procédure fastidieuse, le SNIV-SNCP avait conçu dès 2009 un outil informatique pour faciliter ces prénotifications tout en ayant conscience que cette solution n’était que temporaire. Ce dossier porté par le SNIV-SNCP est désormais finalisé, au bénéfice de la simplification des démarches des entreprises.
En 2012/2013, le SNIV-SNCP s’est particulièrement mobilisé sur l’export. Ainsi, pour faire face aux demandes d’autorités sanitaires de pays tiers (Taïwan, Russie et états limitrophes notamment) de réaliser des audits d’agrément dans les établissements français, le SNIV-SNCP a mis en place et réalisé des journées de pré-audits dans chaque établissement aux côtés de FranceAgriMer. Ces journées préparatoires ont permis de faire le point sur l’aspect logistique de la visite, comme sur les pratiques dans l’établissement et sur la tenue du système documentaire au regard des exigences des pays reçus. Un travail de préparation réellement stratégique pour le développement des activités export des entreprises. à noter : le SNIV-SNCP a été force de propositions dans les définitions de couples pays-produits prioritaires avec FranceAgriMer et la DGAL et a soutenu ses adhérents dans le service de prénotifications pour la Chine ou la Russie, ainsi que lors des problèmes douaniers à réception. Le travail de fond réalisé par le SNIV-SNCP s’inscrit dans des objectifs poursuivis au quotidien : • accompagner les entreprises, notamment au travers de l’accès au crédit d’impôt pour le recrutement des forces commerciales ; • appeler au renforcement des moyens humains des cellules export de la DGAL et de FranceAgriMer, qui sont les seuls services français à même de négocier les certificats sanitaires avec les autorités des PaysTiers et à les rendre utilisables sur le terrain ; • appeler les administrations déconcentrées (DD(CS)PP et DRAF) à développer un réel service d’accompagnement des entreprises à l’export.
Zoom Hors série octobre 2013
10 économie
Responsabilité juridique
➜ ciRconScRiRe eT mAîTRiSeR SA ReSPonSAbiLiTé jURiDiQUe Les industriels de la viande mettent sur le marché des denrées alimentaires fraîches microbiologiquement sensibles et doivent garantir au consommateur le meilleur niveau de sécurité alimentaire et d’information, ceci dans le cadre des obligations de responsabilité que par la législation française. Ils doivent aussi être en mesure de responsabiliser leurs fournisseurs et leurs clients afin de bien circonscrire leur
propre responsabilité en cas de problème. Avec le soutien d’Inaporc, le SNIV-SNCP associé au cabinet d’avocats Coutrelis & Associés a réalisé une étude qui offre à la fois : • un rappel des obligations juridiques essentielles s’imposant aux industriels de la viande du fait de leur activité ; • une identification des principaux problèmes de responsabilité susceptibles d’émerger aux différentes étapes de l’activité des industriels de la viande ; • et des recommandations concrètes en vue d’une amélioration et d’une sécurisation de cette activité. Cette étude a débouché en 2013 sur la mise en place d’une base de données de la jurisprudence relative à la responsabilité des entreprises du secteur carné dans les domaines de la sécurité et de l’étiquetage. Cette base de données recense toutes les décisions depuis 2002 et est mise à jour annuellement.
états généraux d’interbev
être force de proposition dans les interprofessions Le SNIV-SNCP s’est mobilisé pour injecter dans les trois ateliers des « états généraux d’Interbev » les propositions du maillon industriel, souvent parent pauvre des actions interprofessionnelles alors qu’il constitue la vraie clé de voute de la filière. Si la feuille de route figure sur le site : http://etats-generaux.interbev.fr, reste à l’appliquer.
section pme
➜ RéPonDRe AUx PRobLémATiQUeS SPécifiQUeS
certaines cHarges PeUvent être sUPPrimées Par Le seUL Fait des PoUvoirs PUBLics
Les PME occupent une place de choix au sein du SNIV-SNCP puisque, depuis mai 2012, une section PME leur est spécialement dédiée. L’unité de la défense de l’industrie des viandes impose une mobilisation des services du syndicat aux côtés des petites et moyennes entreprises. Partout sur le territoire, la diversité des acteurs et la spécificité des activités imposent de disposer d’informations spécifiques et ciblées. Un interlocuteur dédié est ainsi chargé d’orienter les PME, de les informer et d’apporter à chacune d’entre-elles une réponse adaptée. La section PME est représentée au Conseil d’Administration du SNIV-SNCP par deux administrateurs qui participent aux prises de position. A ce titre, les problématiques des petites et moyennes entreprises sont partie prenante dans la définition des axes stratégiques du syndicat. Elles sont en tout point associées aux actions qui visent à faire émerger l’intérêt général pour tous les maillons de l’industrie des viandes en France quels que soient la taille et le poids économique des entreprises.
Observatoire des abattoirs, Commissions régionales des abattoirs, Plan abattoir, Plan Stratégique Porcin
➜ LeS effoRTS PUbLicS D’AccomPAgnemenT « La restructuration des abattoirs et le développement de stratégies économiques adaptées (y compris des abattoirs de taille intermédiaire et des abattoirs inscrits dans les logiques de circuits courts) », et « les investissements d’innovation et de modernisation des outils afin d’améliorer la compétitivité des entreprises » : c’est sur ces objectifs que le Ministère de l’Agriculture a annoncé en 2012 un Plan d’aides aux abattoirs. Doté de 3,8 millions d’euros, ce Plan est en l’état bien évidement bien en-deçà des enjeux auxquels sont confrontés les abattoirs français. Le SNIV-SNCP participe aux travaux du « Comité de pilotage de l’Observatoire national des abattoirs » également mis en place par le Ministère de l’Agricul-
ture ; ce comité a vocation à définir les orientations stratégiques économiques, sanitaires, technique, sociétal, … en parallèle de commissions régionales mobilisées sur le même thème. Si le SNIV-SNCP est mobilisé dans ce dispositif, c’est surtout pour rappeler que tous les rapports nécessaires aux restructurations recommandées ont déjà été écrits, et qu’il ne manque désormais que le courage politique pour que, au-delà d’enjeux électoraux locaux, les mettre en application. Concernant le porc spécifiquement, un plan stratégique a été rendu après la réunion de quatre groupes de travail mis en place en 2013, avec une participation de l’ensemble des familles de la filière ; parmi
les préconisations : « restaurer la compétitivité, produire autrement, restructurer les outils d’abattage, stratégie de création de valeur… ». Le SNIV-SNCP, déplorant l’absence de mesures concrètes a souligné que l’Allemagne et l’Espagne affichaient de fortes croissances, alors que la France poursuivait un déclin de production. Nous avons notamment mis en exergue une nouvelle fois : - la grave perte de compétitivité face à ces pays, liée très précisément au dumping social pratiqué, - la lourdeur administrative qui emprisonne nos entreprises, - la croissance des charges dont certaines peuvent être supprimées par le seul fait des pouvoirs publics.
Zoom Hors série octobre 2013
QUaLité, sécUrité et environnement 11
QUaLité, sécUrité et environnement La qualité des viandes et la sécurité sanitaire constituent des priorités de tout premier ordre pour les entreprises françaises des viandes. à retenir cette année : suite à l’affaire du « horsegate », le terme de minerai laisse place à une nouvelle nomenclature : le code des usages des matières premières des viandes.
L’amélioration continue de la
sécurité sanitaire plan de maîtrise des e coli
➜ Un ARSenAL De meSUReS PoUR Un PRogRèS DynAmiQUe Depuis 2005, les industriels français de la viande hachée déploient un véritable arsenal pour faire la guerre aux E coli pathogènes. En 2010 leurs meilleures pratiques ont été rassemblées dans un cahier des charges commun. Il couvre les activités d’abattage, de découpe et de hachage. Ces pratiques font l’objet d’un audit annuel réalisé par un tiers indépendant coordonné par le SNIV-SNCP. En 2013, 66 sites de production sont évalués sur une grille d’appréciation commune, pour se situer par rapport aux confrères, comme pour partager
les meilleures pratiques au travers des journées de synthèse annuelles du SNIV-SNCP. Soulignons ici l’effort substantiel de ces opérateurs qui, dans un contexte économique difficile, acceptent chaque année de monter la barre des exigences, tant d’une matière d’amélioration collective au travers du référentiel commun, que sur leurs propres sites de production. Nouveauté 2012 : l’audit sur l’amélioration des pratiques est désormais doublé d’un autre audit des laboratoires internes d’analyses. Objectif : offrir également les meilleures garanties d’analyses, tant en termes de résultats que de méthodes.
Zoom Hors série ocTobRe 2013
12 QUaLité, sécUrité et environnement
La réactivité, Une Priorité PoUr Le sniv-sncP veille réglementaire
➜ L’AcTUALiTé RégLemenTAiRe eT SAniTAiRe Tous les lundis, les adhérents du SNIV-SNCP reçoivent sur leurs postes de travail, la veille réglementaire du SNIV-SNCP : elle est une mise à jour de texte qui font l’actualité chaque semaine, et ce, à partir des Journaux et Bulletins officiels, français ou communautaires, ainsi que des publications des agences officielles. Le SNIV-SNCP passe en revue toute la réglementation en mouvance pour en retirer les éléments qui sont indispensables aux entreprises. Cette veille se formalise également en un outil précieux pour les adhérents du SNIV-SNCP : grâce à cette base de données, ils y (re)trouvent par mots-clés, tout ce qui a été publié au rang d’informations officielles ou réglementaires sur un sujet donné, en ayant accès directement au texte en vigueur.
La veiLLe « QuaLité »
➜ Epidémiosurveillance & Plans de surveillance résidus et contaminants conscient que la propagation d’une maladie animale, dans la nature ou en élevage, peut avoir des conséquences sur l’activité directe des abattoirs (gestion des camions, désinfection des bouveries, contraintes d’exportation, etc.), le sniv-sncP réalise une veille de manière à informer ses adhérents, et dans l’immédiat, des démarches à mettre en œuvre au travers d’une Lettre QUaLité . a l’instar de la Fco dans les années passées, plusieurs informations ont été diffusées sur la maladie de schmallenberg en 2012 permettant
de synthétiser les connaissances, d’informer sur l’avancée de la maladie et d’alerter sur l’évolution des exigences de certains pays à l’exportation des viandes. concernant les contaminants de l’environnement et les résidus, la dgaL rend public les résultats de plusieurs plans de contrôle et de surveillance sur les viandes de boucherie. comme chaque année, le sniv-sncP les a donc décryptés par la lettre QUaLité pour permettre à ses adhérents de mener à bien leur propre étude de risque.
veiLLe régLementaire & sanitaire, veiLLe QUaLité, aU QUotidien, L’exPertise dU sniv-sncP aU service de ses adHérents
L’exceLLence traçaBiLité comme exigence ➜ icA & DémATéRiALiSATion DeS DocUmenTS De ciRcULATion L’arrêté du 14 novembre 2012 relatif à la mise en œuvre de l’Information sur la Chaîne Alimentaire (ICA) est entré en vigueur le 1er juillet 2013 : désormais, et il faut s’en réjouir, les éleveurs informent « en direct » l’abattoir de l’état sanitaire de l’élevage d’origine. En amont et en aval de cette échéance, le SNIV-SNCP a échangé et travaillé avec l’administration pour que la phase de montée en charge se passe le plus simplement possible : participation à la diffusion des plaquettes de communication, diffusion d’état d’avancement du dossier et surtout mise en place d’indicateurs de suivi de la mise en œuvre de cette nouvelle circulation d’information. Toujours en période de mise en application, le SNIV-SNCP prépare les échanges avec la DGAL sur les futures évolutions de l’ICA (fiabilisation des données, retour d’information à l’éleveur, révision de la liste des dangers, etc.) En parallèle, depuis septembre 2011, la DGAL a mis en chantier un projet de dématérialisation des documents de circulation. Le SNIV-SNCP a souligné l’importance de chiffrer le coût de cette dématérialisation par rapport à son bénéfice réel en traçabilité. Ce projet doit donc être réévalué en associant le SNIVSNCP qui aura à cœur d’identifier tous les tenants et les aboutissants du dossier avant qu’une quelconque décision soit prise.
Zoom Hors série octobre 2013
QUaLité, sécUrité et environnement 13
des entreprises responsables et engagées suite au « horsgate », l’industrie des viandes met en place une nouvelle nomenclature en 10 catégories en lieu et place du terme générique « minerai » les règles de bonnes conduites mises en commun
➜ coDe DeS USAgeS DeS mATièReS PRemièReS & coLLAboRATion à LA cHARTe AnTifRAUDeS Déjà mobilisé sur le code des usages des viandes hachées et préparations de viandes en cours de révision, le SNIV-SNCP a consacré ses efforts 2013 à finaliser un code des usages des matières premières destinées aux produits élaborés à base de viande. Bannissant définitivement le terme « minerai » au profit de dénominations plus spécifiques et mieux décrites pour les viandes bovines, porcines et ovines, ce code clarifie également pour ces produits intermédiaires les mentions d’étiquetage obligatoires, celles à porter sur les factures, les documents d’accompagnement et les fiches techniques. Véritable contrat de bonne conduite entre professionnels, le travail a été présenté à la DGCCRF et vise à être validé à l’automne 2013. Le SNIV-SNCP a également participé activement au groupe de travail sur la charte anti-fraude de l’ANIA, et a cosigné l’annexe technique portant sur les produits carnés.
GuIDE ETIquETAGE & AlléGATIONS nutRitionnelles
➜ engAgéS PoUR LeS conSommATeURS Depuis 2006, la règlementation sur l’étiquetage des informations sur la nutrition et la santé est fortement encadrée au niveau européen. La commission « Santé-Nutrition » du SNIV-SNCP a souhaité que les règlementations, souvent complexes et en pleine évolution, soient clarifiées dans un guide permettant de trouver des réponses aux questions posées par le secteur des viandes et produits carnés. Ce guide a permis de faire un état de l’art par rapport aux exigences relatives à l’étiquetage nutritionnel et de mieux comprendre le règlement sur les allégations nutritionnelles et de santé et ses évolutions en cours. Le nouveau règlement sur l’information des consommateurs publié fin novembre 2011 entraînant quelques changements sur l’étiquetage nutritionnel, et par ailleurs le règlement sur les allégations nutritionnelles et de santé ayant subi quelques évolutions, une remise à jour du guide vient d’être effectuée en 2013.
le sniv-sncp, moteur pour la filière
➜ nUAncieR veAU : gUiDe D’UTiLiSATion & gUiDe De PARAge De LA PLAie De SAignée Pour répondre à la demande de ses adhérents, le SNIV-SNCP s’est engagé pour conduire une évolution du classement de la couleur de la viande de veau, ainsi passée de 4 à 5 classes, ce qui est plus en adéquation avec les pratiques commerciales actuelles. Après quelques divergences sur les modalités d’utilisation et grâce à l’intervention du SNIV-SNCP en soutien à Interveaux, la DGCCRF et FranceAgriMer ont reconnu le nuancier en résine comme unique référence pour les classificateurs et les contrôleurs. Cette reconnaissance est étroitement liée à la mise en œuvre par les établissements d’abattage du guide d’utilisation de cette réglette en résine rédigée avec la forte implication du SNIV-SNCP. Concernant la plaie de saignée dans le secteur du gros-bovin, les professionnels ont rédigé un guide de bonnes pratiques de son parage destiné à améliorer les pratiques de saignée et de parage, afin de limiter au strict nécessaire la masse de tissus à retirer sur les animaux. En lien avec la parution de ce guide, les autorités ont décidé de revoir l’arrêté de présentation des carcasses de gros bovins pour supprimer toute référence au 1kg de retrait maximum de plaie de saignée pour 2 demi-carcasses. Les bonnes pratiques seront contrôlées par les autorités. Le SNIVSNCP et les autres organisations professionnelles ont contribué à l’élaboration de panneaux pédagogiques, diffusés à l’automne par Interbev à destination des abattoirs, pour former les professionnels sur ces pratiques.
accompagner les entreprises dans les évolutions réglementaires
➜ AUxiLiAiReS TecHnoLogiQUeS & ADDiTifS En France, la réglementation relative aux auxiliaires technologiques a évolué en 2011 et fixe de nouvelles conditions d’autorisation et d’utilisation dans les denrées alimentaires. Un exemple : les auxiliaires utilisés comme antimousse nécessitent des demandes d’autorisation. Si les principes actifs utilisés comme antimousse sont autorisés pour d’autres produits (sucres en général), il convient, avant fin 2014, d’obtenir une autorisation pour leur usage lors de l’échaudage des porcs. Suite à l’enquête du SNIVSNCP sur les auxiliaires, le CTCPA (Centre technique des produits appertisés) a été retenu pour monter les dossiers de demande d’autorisation et assurer le dépôt des demandes d’autorisation aux échéances indiquées sur base d’un financement Inaporc et un accompagnement actif du SNIV-SNCP. Concernant le sujet des additifs, le règlement 1333-2008, publié en 2011, a introduit un nouveau classement des additifs autorisés, par catégorie de produits. Lors de ce classement, les préparations de viande ont été rattachées aux produits non transformés leur interdisant (sauf cas explicite des préparations de viande hachée) l’usage d’additifs jusque-là autorisés. Les viandes marinées (codifiées par le SNIV-SNCP) et les merguez (codifiées par le code de la charcuterie) sont concernées par ce statut. Le SNIV-SNCP s’est mobilisé tant au niveau national qu’au niveau des organisations européennes pour obtenir une clarification de l’usage des additifs dans les merguez et autres préparations de viande.
Zoom Hors série octobre 2013
14 QUaLité, sécUrité et environnement
Décret « étiquetage sans OGM », date de congélation, analyses systématiques…
➜ veiLLeR à Une RégLemenTATion coHéRenTe eT RéALiSTe Constatant une ambiguïté réglementaire sur une éventuelle co-existance de la même espèce nourrie à la fois avec des aliments présentant une garantie ‘sans OGM’ et des aliments conventionnels sur la même exploitation, le SNIV-SNCP a demandé au Conseil national de la Consommation de clarifier les règles pour les élevages de porcs et de veaux. En effet dans ces filières, plus de 50 % des élevages de porcs impliqués sont des « naisseurs-engraisseurs » qui élèvent aussi les truies reproductrices, non valorisables en filière sous garantie ‘sans OGM’, et plus de 40 % des éleveurs de veaux possèdent un élevage de gros bovins (viande ou laitier) ayant cette même problématique. Nourrir les truies et les gros bovins avec un aliment présentant une garantie sans OGM, sans pouvoir la valoriser, risque de dissuader les éleveurs de rester dans ces filières encore fragiles. Les arguments du SNIV-SNCP ont été écoutés avec attention par le CNC et la DGCCRF qui éclairera l’interprétation avant l’automne 2013. Sur un autre sujet, la date de congélation, le SNIVSNCP s’est fortement mobilisé au côté du Syndicat des surgelés tant au niveau français qu’européen sur l’interprétation à donner à la date de congélation à transmettre au client en même temps que la date de production ainsi que demandé par le règlement 162012. En effet, la Commission européenne envisage d’interpréter cette dernière comme la date de primo-congélation de la viande : une aberration pour la compréhension des étiquettes et un risque de mauvaise compréhension des pratiques professionnelles maitrisées, sans pour autant apporter de la valeur ajoutée au consommateur. Face aux nombreuses réactions, la Commission européenne n’a finalement pas voté le projet de texte allant dans ce sens. Dernier exemple : le SNIV-SNCP réalise depuis quelques années, dans le respect de son plan de maitrise des E coli pathogènes, des analyses libératoires par mêlée sur les viandes hachées surgelées en complément des mesures de maitrises réalisées
en amont de la filière, en vue d’éviter les épidémies à E coli O 157 : H7. La DGAL souhaite imposer cette règle par voie réglementaire et l’étendre aux viandes hachées réfrigérées. Le SNIV-SNCP a développé auprès de ses autorités son analyse en termes de coût/bénéfice, qui risquerait de pénaliser les entre-
prises sans pour autant garantir un « plus » sécuritaire suffisant au consommateur, tout en plaçant une nouvelle fois les entreprises françaises en situation de distorsion de concurrence avec les autres pays européens exportant de la viande hachée sur le territoire français.
La protection animale :
une priorité pour les entreprises gUiDe DeS bonneS PRATiQUeS PRoTecTion AnimALe Depuis trois ans, le SNIV-SNCP contribue à la rédaction des guides de bonnes pratiques pour la maîtrise de la protection animale en abattoir pour les espèces bovine, ovine et porcine. Ces guides ont pour objectif d’aider les professionnels dans la mise en œuvre du règlement 1099/2009 applicable depuis le 1er janvier 2013 et contiennent des recommandations concernant les installations et les équipements, des préconisations en matière de bonnes pratiques en l’état actuel des connaissances, ainsi que des méthodes permettant de réaliser les autocontrôles demandés par la règlementation. Déposés à l’été 2012 à la DGAL, les 3 guides ont tous fait l’objet d’une révision avant l’été 2013 suite aux remarques de la DGAL. Ces guides sont actuellement en cours d’examen par l’Anses.
Zoom Hors série octobre 2013
QUaLité, sécUrité et environnement 15
Minimiser l’impact environnemental
des industries des viandes Le sniv-sncP a été l’un des fondateurs de célene, cellule d’expertise sur les questions environnementales et énergétiques dans l’industrie des viandes. elargissant son expertise à l’ensemble des fédérations professionnelles du maillon abattage-transformation de viandes de boucherie et de volailles, c’est dans ce cadre mutualisé qu’elle mène les travaux décrits ci-après.
Ratios environnementaux des entreprises
➜ évALUeR L’imPAcT PoUR Le minimiSeR Comme celle de l’aliment pour les éleveurs, l’augmentation du prix de l’eau et de l’électricité pour les entreprises du secteur de la viande s’inscrit dans une tendance lourde à la hausse. Ce contexte appelle les entreprises à adopter un comportement toujours plus sobre de manière à réduire leur empreinte sur l’environnement mais aussi leurs coûts de production. Pour apprécier l’évolution de ces ratios de consommation, une enquête est menée tous les deux ans sur un panel d’entreprises d’abattage et de transformation des viandes (toutes espèces). L’édition 2013, portant sur les chiffres 2010-2011, fait ressortir plusieurs éléments particuliers et notamment : • l’assainissement, qui représente la part la plus importante du coût de l’eau, est en constante augmentation, • les outils de récupération d’énergie se développent (bien que le taux d’équipement en énergie renouvelable reste encore faible), • Les opérations de remplacement des HCFC, bannis des groupes froid dès 2015, par de l’ammoniac et des HFC ont été massives. Le rapport d’enquête Célene est disponible auprès du SNIV-SNCP
Rsde – Recherche de substances dangereuses dans l’eau
➜ DonneR DeS oUTiLS AUx enTRePRiSeS PoUR APPLiQUeR LeS noUveLLeS noRmeS La recherche des substances dangereuses dans l’eau (RSDE) a comme objectifs, d’une part, de réduire les rejets dans l’eau des substances prioritaires et atteindre le bon état écologique d’ici 2015 et, d’autre part, de supprimer les rejets des substances dangereuses prioritaires. Elle se déroule en trois temps : 1. Une première campagne de mesures a été menée entre 2005 et 2009 afin d’identifier les substances les plus significativement présentes dans les effluents de différents secteurs d’activité dont les abattoirs et les industries agro-alimentaires de produits d’origine animale. 2. A partir de 2009, un arrêté préfectoral complémentaire définit pour chaque entreprise un programme de surveillance initiale des substances qui la concernent. A l’issue de cette deuxième étape, une liste de substances caractéristiques du process de l’entreprise est établie. 3. Cette seconde liste fera l’objet d’une surveillance
pérenne sur une période de 2 ans et demi au cours de laquelle un rapport technico-économique devra être rédigé pour expliquer comment réduire et éliminer à terme les substances dangereuses prioritaires générées par son process. Les agences de l’eau participent au financement de cette action en prenant en charge une partie importante du coût des analyses de la surveillance initiale. Mi-2012, une centaine d’entreprises d’abattage avaient reçu leur arrêté préfectoral complémentaire, sur les quelques 406 sites qui devront faire passer leurs eaux sous les microscopes des laboratoires. S’il est mis en évidence la présence de substances dans leurs effluents, ces entreprises seront amenées à effectuer une étude technico-économique. Elles ont donc décidé, dès 2010, de confier à Célene une étude visant à leur apporter des arguments techniques. Achevée en juin 2013, elle est disponible auprès du SNIV-SNCP.
Zoom Hors série octobre 2013
16 QUaLité, sécUrité et environnement
PAT & utilisation du sang
➜ oPTimiSeR LA vALoRiSATion DeS SoUS-PRoDUiTS Le 4 mars 2011, deux nouveaux règlements (CE/1069/2009, UE/142/2011) sont entrés en application pour fixer les règles applicables aux sousproduits animaux. L’une des modifications majeures du règlement CE/1069/2009 a concerné le classement du sang de bovin en catégorie 3 lorsque l’animal dont il issu est jugé apte à entrer sur la chaîne d’abattage. Cependant dès la publication du texte, cette nouvelle doctrine avait fait l’objet d’interprétation différente selon les départements. Une demande de clarification a été adressée au Ministère de l’Agriculture par l’ensemble des organisations professionnelles impliquées par cette question dont le SNIV-SNCP. Une précision était intervenue par une circulaire DGAL d’août 2011 faisant valoir qu’au vu du résultat favorable de la seule inspection ante mortem, le sang des ruminants (et sous réserve d’un résultat favorable au test ESST) peut conserver un statut de catégorie 3, comme c’est le cas chez les porcins et les volailles. Sur un sujet différent, les Protéines Animales Transformées (PAT), le Comité Permanent de la Chaîne Alimentaire et de la Santé Animale (CPCASA) de la Commission européenne a voté, le 18 juillet 2012 en faveur de la réintroduction de celles issues des nonruminants dans l’alimentation des poissons. Le test technique permettant de déterminer l’origine des PAT (espèces ruminantes) a également été validé. Cette disposition est entrée en application le 1er juin 2013. Enfin, la feuille de route de la Commission européenne sur les EST prévoit que cette utilisation soit une première étape vers une levée de l’interdiction des PAT pour l’alimentation des non-ruminants (porcs, volailles).
affichage environnemental
➜ ASSUReR Son RôLe D’exPeRT L’un des objectifs des lois « Grenelle » de 2009 et 2010 porte sur l’affichage des impacts environnementaux des produits et notamment du contenu carbone à l’attention du consommateur. Pour cela un référentiel méthodologique de calcul de l’empreinte environnementale appliqué aux produits alimentaires a été élaboré dans le cadre d’une plateforme de travail ADEME-AFNOR. Il devra être complété par des référentiels spécifiques pour chaque catégorie de produit alimentaire. Parallèlement, la faisabilité technique de cet affichage a été expérimentée entre juillet 2011 et juillet 2012 auprès d’une centaine d’entreprises. Le rapport de cette expérimentation sera remis au Parlement qui devra décider, cette année, si cette mesure peut être déployée de manière obligatoire sur tous les produits vendus en France. Si l’idée d’informer le consommateur de l’impact environnemental des produits est légitime, sa mise en œuvre telle qu’elle est envisagée pose de nombreuses questions concernant l’harmonisation des méthodologies au niveau européen pour éviter les distorsions de concurrence, l’exploitation des méthodologies et des bases de données plus ou moins efficaces, le risque de stigmatiser les productions moins intensives jugées jusqu’ici plus vertueuses en terme d’environnement, etc. Conscient de ces problématiques, le SNIV-SNCP s’est engagé très tôt dans le débat au côté des autres familles professionnelles sur ce sujet afin de dénoncer les caricatures auxquelles la simplification d’un sujet aussi complexe peut conduire (kg de viande comparés à des km en voiture, eau de pluies tombée sur les prairie affectée à la consommation d’eau des ruminants, etc.) et de faire des propositions méthodologiques. Ainsi, le SNIV-SNCP, au travers de Célene a été l’un des premiers, dans une étude soutenue par FranceAgrimer, à proposer de répartir l’impact carbone d’un animal à la fois sur les produits viande et sur les co-produits animaux. Il a aussi proposé dans cette même étude de rapporter l’impact carbone du produit viande non pas au kg de viande mais à son apport nutritionnel afin de mettre en avant le service nutritionnel de la viande. Ces arguments sont défendus aussi bien au plan national qu’européen.
Zoom Hors série octobre 2013
ressoUrces HUmaines 17
La politique sociale de
ressoUrces HUmaines
la branche a connu un événement phare avec, à l’initiative du Sniv-SncP, la création de l’AgePev – l’Association pour la gestion du paritarisme dans les entreprises des viandes.
dialogue social : dynamiser la
politique sociale de la branche
agepev
➜ PRomoUvoiR Le DiALogUe SociAL eT LA négociATion coLLecTive AU Sein De LA bRAncHe Le dialogue social au sein de la branche des entreprises de l’industrie et des commerces en gros des viandes a connu une avancée considérable, grâce à l’accord sur le fonctionnement et le financement du paritarisme en date du 13 mai 2009. En effet, cet accord a permis non seulement de créer un fonds mutualisé pour répartir de façon équitable, entre toutes les entreprises de la branche, la charge de fonctionnement de la convention collective nationale, mais encore de développer la politique sociale, en renforçant les moyens d’expertise de chaque organisation signataire de la CCN et en négociant des accords adaptés à la profession. L’accord sur le paritarisme a conduit à la création de l’Association pour la gestion du paritarisme dans les entreprises des viandes, dénommée AGEPEV, le 19 juillet 2011, à l’initiative du SNIV-SNCP et des organisations signataires de l’accord susvisé. Par la suite d’autres d’organisations ont souhaité rejoindre l’AGEPEV, de sorte que ses administrateurs ont adopté de nouveaux statuts, le 11 juin 2012, et ont proposé le 28 juin 2012, un avenant n°1 à l’accord initial afin d’intégrer les nouveaux membres.
L’AGEPEV a pour objet le financement et le fonctionnement du paritarisme de notre branche. A ce titre, elle collecte les fonds auprès de toutes les entreprises relevant de la convention collective nationale et les répartit entre les organisations syndicales et les organisations patronales de la branche, après avoir pris en charge les frais de fonctionnement. Lors de la réunion du bureau qui s’est tenue le 3 avril 2013, M. GABAUD (SNIV-SNCP) et M. ALLIAUME (FNAF-CGT) ont respectivement été désignés en qualité de Président et de Trésorier. Le rapport financier, le rapport du commissaire aux comptes et les comptes pour l’exercice 2012 ont été présentés à l’Assemblée générale ordinaire du 3 juillet 2013. Aujourd’hui, l’AGEPEV est pleinement opérationnelle et contribue à dynamiser la politique sociale de notre branche. la commission paritaire nationale de la négociation collective
➜ S’AffRAncHiR De LA TUTeLLe DU miniSTèRe DU TRAvAiL Lors de la réunion de Commission Mixte Paritaire qui s’est tenue le 29 mai 2013, les partenaires sociaux ont décidé de s’affranchir de la tutelle du Ministère du travail à laquelle la branche des entreprises de
l’industrie et des commerces en gros des viandes était assujettie depuis plusieurs années. C’est dans ces conditions que la Commission Paritaire Nationale de la Négociation Collective de la branche s’est réunie le 4 septembre 2013 à Paris, à l’initiative et sous la responsabilité du SNIV-SNCP. Cette Commission a réuni 5 organisations patronales parmi lesquelles le SNIV-SNCP ainsi que les 5 organisations syndicales représentatives au niveau de la branche (CFDT, FO, CGT, CGC et CFTC), toutes signataires de la Convention collective. M. Hervé GABAUD (SNIV-SNCP), DGRH au sein du Groupe BIGARD, qui présidera la Commission pendant un an, a réitéré son souhait de promouvoir le dialogue social au sein de la branche et de veiller aux intérêts des salariés et des entreprises de l’industrie et des commerces en gros des viandes. Le SNIV-SNCP continuera d’assurer le secrétariat de la Commission Paritaire (préparation des dossiers, convocations et fixation de l’ordre du jour des réunions, rédaction des PV de réunion, élaboration des accords et avenants à la convention collective, formalités de dépôt et d’extension …) Sur proposition du Président de la Commission, les partenaires sociaux ont décidé de constituer des groupes de travail paritaires restreints pour mener à bien les négociations en cours sur des dossiers majeurs : la refonte de la convention collective nationale, la pénibilité, le régime de prévoyance, la généralisation de la complémentaire-santé…. La Commission Paritaire se réunira pas moins de 5 fois d’ici la fin de l’année 2013. Comme par le passé, le SNIV-SNCP restera force de proposition.
Zoom Hors série octobre 2013
18 RESSouRcES humainES
Encourager le recours à des prestataires
labellisés ➜ LabeL sociaL
Le label social a été créé en 2007, à l’initiative du SNIV-SNCP, de Coop de France Bétail et Viande et du SYNAFAVIA. L’objectif est d’aider les différents professionnels du secteur de l’industrie des viandes, à maîtriser la législation en vigueur en matière sociale, notamment dans le cadre des opérations de sous-traitance pour la découpe et le désossage des viandes. Le label social est pleinement opérationnel et continue d’évoluer pour sécuriser toujours davantage les rapports entre donneurs d’ordre et sous-traitants. A la suite de la Commission de labellisation qui s’est réunie en juin 2013, de nouveaux labels ont été attribués. A ce jour, 18 entreprises figurent dans la liste des prestataires de services labellisés, disponible sur le site du SNIVSNCP.
Sécuriser les
parcours professionnels Formation continue
Pénibilité
➜ soutenir La formation
➜ prévenir La pénibiLité au travaiL
professionneLLe continue « Deux accords « interbranches » en date des 8 et 27 février 2013 sur la formation professionnelle continue ont été signés par le SNIV-SNCP et les branches des industries alimentaires membres d’OPCALIM (l’organisme paritaire collecteur agréé pour notre branche d’activité, ayant pour mission de collecter les contributions financières des entreprises en vue de financer la formation professionnelle continue de leurs salariés), modernisant les précédants qui dataient de 2005. Ces mesures facilitent la gestion d’OPCALIM, via l’harmonisation des dispositions conventionnelles issues des divers accords de branche, notamment en matière de professionnalisation et de droit individuel à la formation.
Contrat de génération
➜ DéfenDre L’empLoi Des seniors grâce au contrat De génération Le 13 septembre 2013, le SNIV-SNCP a signé l’accord relatif au contrat de génération dans la filière des industries alimentaires, de la coopération agricole et du commerce de détail. Cet accord, conclu pour 3 ans, couvre les entreprises, relevant de l’une des branches signataires, dont l’effectif est compris entre 50 à 299 salariés, en leur permettant d’accéder à l’aide financière incitative de l’Etat, associée au contrat de génération, sans ouvrir de négociations. Ces entreprises
Le 15 mai 2012, la branche des entreprises de l’industrie et des commerces en gros des viandes a ouvert une négociation sur la prévention de la pénibilité. A la demande des partenaires sociaux, le SNIV-SNCP a mandaté un cabinet expert des risques professionnels pour réaliser un diagnostic préalable sur la pénibilité au travail, sur la base d’un audit de plusieurs entreprises et grâce à un guide méthodologique d’autodiagnostic sur la pénibilité à destination des entreprises de la branche. Ces outils pratiques concernent aussi bien les entreprises de plus de 300 salariés tenues de négocier un accord ou d’élaborer un plan d’action, que les entreprises de moins de 50 salariés soumises à des obligations réglementaires telles que les fiches de prévention et la mise à jour du document unique. Les résultats du diagnostic ont été présentés à la réunion de la Commission mixte paritaire qui s’est tenue le 16 octobre 2012. La négociation sur la prévention de la pénibilité se poursuit au sein de la branche.
seront simplement tenues de déposer auprès des DIRECCTE, un diagnostic portant sur la pyramide des âges, la situation des jeunes salariés et des seniors dans l’entreprise et les prévisions de départs à la retraite. Les entreprises de 300 salariés et plus restent soumises à l’obligation de négocier un accord d’entreprise ou un plan d’action, mais pourront s’inspirer des dispositifs prévus par l’accord « interbranches ». Les entreprises de moins de 50 salariés ne sont pas concernées par les dispositions de l’accord, dans la mesure où elles bénéficient directement de l’aide financière de l’Etat. Néanmoins, ces entreprises sont prises en compte dans le calcul des objectifs chiffrés visés dans l’accord.
Zoom Hors série octobre 2013
ressoUrces HUmaines 19
La viande en bonne place dans
les initiatives collectives de progrès contrat de filière
➜ L’inDUSTRie DeS viAnDeS engAgée PoUR L’AveniR Le Contrat de la filière alimentaire signé le 19 juin 2013, par les Ministres Arnaud Montebourg, Stéphane Le Foll, Guillaume Garot et Jean-René Buisson, vice-président du Comité Stratégique Alimentaire, comporte notamment un volet emploi. Aux termes de ce contrat, la filière alimentaire s’est engagée à : • former et recruter 150.000 jeunes en alternance sur la période 2014-2017 (en contrats de professionnalisation et d’apprentissage, soit au moins 10.000 jeunes supplémentaires) ; • faire bénéficier 5.000 salariés supplémentaires d’une formation sur l’acquisition des savoirs fondamentaux d’ici 2017 ; • négocier et signer un accord interbranches sur les contrats de génération d’ici fin juillet 2013 ; • mener, fin juin 2013, des travaux sur la qualité de vie au travail, la prévention des risques professionnels avec réalisation d’un audit et point d’étape en décembre 2013 ; • décliner dans le cadre d’un dialogue social renforcé une gestion prévisionnelle en direction des TPE/PME ou des territoires. De son côté, l’Etat s’est engagé à : • mobiliser les moyens consacrés au crédit d’impôt compétitivité-emploi aux dispositifs des contrats de génération et des emplois d’avenir ; • travailler avec les organisations représentatives sur les conditions de la poursuite, au-delà de 2014, de la Charte pour l’emploi pour les industries agroalimentaires ; • œuvrer à l’adoption d’une directive pour le contrôle des règles en matière de détachement ; • accompagner les entreprises de la filière en difficulté en mobilisant les services de l’Etat.
observia
➜ DoTeR LeS enTRePRiSeS D’Un oUTiL De geSTion DeS ReSSoURceS HUmAineS L’observatoire paritaire prospectif des métiers et des qualifications, dénommé OBSERVIA, rassemble 33 organisations patronales, parmi lesquelles le SNIV-SNCP, et 5 organisations syndicales de salariés, soit 8.500 entreprises et 300.000 salariés. OBSERVIA est, avant tout, un outil au service des branches, des entreprises et des salariés du secteur des industries alimentaires, puisqu’il a notamment pour mission de : • réaliser des études prospectives quantitatives et qualitatives des métiers et des qualifications au niveau local, régional et national ; • apporter des informations pour la définition des politiques en termes de compétences, d’emploi et de formation ; • identifier et faire connaître les métiers et qualifications et encourager leur reconnaissance par les branches ; • identifier les métiers émergents, stratégiques et ceux en voie de disparition, afin d’anticiper les besoins en formation ; Depuis le début de cet observatoire, le SNIV-SNCP participe aux travaux du comité paritaire de pilotage, en charge de la mise en œuvre des orientations générales, du suivi et de la validation des travaux. En 2013, OBSERVIA a réalisé plusieurs études sur les thèmes de l’alternance dans les entreprises des industries alimentaires et de la coopération agricole, l’emploi des travailleurs handicapés et la perception de l’industrie alimentaire par les jeunes. OBSERVIA s’est enfin doté d’un nouveau site internet www.observia-metiers.fr, qui a vocation à être le portail de référence en matière d’informations sur l’emploi dans les industries alimentaires.
valorisation des jeunes
➜ PromoUvoir Les métiers de La FiLière aLimentaire aUPrès des jeUnes Différentes enquêtes ont révélé que l’industrie agroalimentaire souffrait d’un déficit d’image important auprès des jeunes avec pour conséquence principale des difficultés de recrutement récurrentes. Est donc apparue la nécessité de mener des actions pour valoriser et communiquer sur les formations, les métiers et les emplois offerts par la filière. Le SNIV-SNCP suit ainsi activement le groupe « attractivité-emploi » du Comité stratégique des IAA depuis sa création il y a près de deux ans. Ces travaux ont abouti à la création, en juillet 2013, d’un site internet www.alimetiers.com, qui a pour objectif de valoriser les métiers de la filière alimentaire auprès des jeunes de 16 à 24 ans et de diffuser un maximum d’offres d’emploi (CDI, CDD, stage de plus de 3 mois, contrat de professionnalisation et contrat d’apprentissage). Une campagne de communication sur les métiers de la filière alimentaire a également été lancée en septembre dernier. Les entreprises de la filière alimentaire peuvent désormais consulter et déposer gratuitement leurs offres d’emploi ou de stage sur ce site.
Zoom Hors série octobre 2013
20 inFormation et commUnication
inFormation et commUnication Le Sniv-SncP agit en force de propositions. chaque jour, sa communication est mobilisée pour le démontrer.
Donner à voir une filière transparente et ouverte ➜ LA 3ème SemAine De L’inDUSTRie Suite au succès et à l’impact de l’opération ‘Les 50 ans du steak haché’, le SNIV-SNCP a ouvert la voie dès 2011 aux opérations portes-ouvertes aux classes d’école conduites dans le cadre de la 1ère Semaine de l’industrie. En mars 2013, à l’occasion de la 3ème édition de la Semaine de l’Industrie les entreprises de l’abattage-découpe du SNIV-SNCP se sont mobilisées une nouvelle fois pour accueillir grands et petits. L’occasion d’aborder la diversité des métiers de la viande et le fonctionnement même de l’entreprise.
Zoom Hors série octobre 2013
inFormation et commUnication 21
Diversifier les prises de parole médias : du « horsegate » à la nouvelle nomenclature des matières premières
➜ DonneR à LA PReSSe De L’infoRmATion eT fAiRe AcTe De PéDAgogie
l’info filet
➜ SenSibiLiSeR LeS PARLemenTAiReS Avec L’Info Filet, la lettre trimestrielle diffusée aux parlementaires, aux élus des collectivités territoriales, ainsi qu’au monde professionnel, l’industrie des viandes dispose d’un nouvel outil pour exposer ses engagements. Au sommaire : • n°2 de juillet 2012 : Mobilisation des entreprises des viandes contre le dumping social, dénomination des viandes, protéines animales transformées, affichage environnemental ; • n°3 de décembre 2012 : Redonner aux entreprises les conditions de la compétitivité, LME, Management, Projet d’accord UE/USA ; • n°4 de juillet 2013: Oui, les Français aiment la viande (étude exclusive), La France ou l‘Europe ? Accord de contractualisation, matières premières pour les viandes préparées : une nouvelle nomenclature. à retrouver sur www.snivsncp.fr
En temps de crise médiatique, point n’est besoin d’ajouter des cendres au feu. Plutôt que de diffuser un communiqué de presse, c’est dans la Lettre Hebdomadaire du SNIV-SNCP du 22/05 que le SNIV-SNCP titrait : « Le minerai n’est plus, place à la nomenclature des viandes ». La réunion du 21 mai 2013 sur les mesures prises suite à l’affaire de la viande de cheval, entre les professionnels de la filière viande et les pouvoirs publics a entériné la généralisation en France du code des usages proposé par le SNIV-SNCP : ce « code qualité » définit une nomenclature en 10 catégories, auparavant englobées sous le terme générique et mal compris de minerai, accompagné d’une charte « anti-fraude ». Le SNIV-SNCP s’est ensuite engagé à expliquer, au quotidien, ces mesures aux médias. En dehors des temps de crise, le SNIV-SNCP se positionne sur des dossiers de fond. Un exemple : sur les sujets d’environnement sous les titres « Trop, c’est TROP ! » (avril 2012), ou « L’aberrante comparaison des kilos de viande et des kms en voiture » (juil.2012), le SNIV-SNCP montre que l’engagement, l’ouverture et la pédagogie passe aussi par le rétablissement des vérités.
dumping social sur tf1, france3
➜ … Le TRAvAiL De SenSibiLiSATion PoRTe SeS fRUiTS Sur un tout autre sujet, le dumping social, le travail mené depuis 2011 porte ses fruits - preuve que contester les pratiques allemandes de détournement de la directive sur le travail détaché avait du sens. Résultat : des dossiers dans Le Nouvel Observateur, dans Libération, au JT de 20h de TF1 (4 minutes le dimanche 12 mai) et sur France 3 : 10 minutes au Grand Soir 3 ce 25 juin…un reportage co-construit avec le SNIV-SNCP qui a donné lieu à une investigation conduite en Allemagne, au Danemark, pour l’avancée de ce dossier dans l’opinion publique – premier pas vers une résolution politique en construction.
Guides Marabout « Steak haché » & « Chipo-Merguez »
➜ mUscLer La cULtUre viande aUx rayons Livres Dans le droit fil de l’opération des 50 ans du steak haché, qui a vu le lancement du 1er opus du « Journal de Clara » : Ce soir c’est steak haché Rossini, diffusé dans les librairies (FNAC, …), ainsi que sur internet (amazon.fr, fnac.com …), le SNIV-SNCP enfonce le clou : c’est avec les éditions Hachette que le SNIV-SNCP ouvre une nouvelle voie dans la collection best-sellers des mini-guides Marabout. Après les « marques cultes » (Nutella, Tagada, Kiri…), le SNIV-SNCP innove dans une nouvelle série pour la même collection : les « produits cultes », en orchestrant le lancement de trois mini-ouvrages : Steak-haché, Chipo-Merguez au logo du SNIV-SNCP (un 3ème avec la Fict, Fédération des Industries charcuterie et traiteurs). Rendez-vous au rayon gastronomie/cuisine, ou au rayon « Tendance » à la FNAC aux côtés des BBQ du futur ! Pour les adhérents du SNIV-SNCP : une bonne idée de cadeau personnalisable par retirage. Prix public TTC : 3,50 € les 30 recettes cultes.
Zoom Hors série octobre 2013
22 inFormation et commUnication
Le SNIV-SNCP force de propositions dans les interprofessions ➜ avec interBev, soUtenir La consommation des viandes Bovines et ovine Le SNIV-SNCP participe aux travaux d’Interbev, dont la mission est d’assurer une promotion collective des viandes bovines, ovines, équines et des produits tripiers : ‘Bravo le Veau !’, les ‘Festival du Veau’ & ‘le Veau de la Pentecôte’ pour Interveaux ; les campagnes ‘Agneaux sous Signes Officiels de Qualité’ & ‘Agneau Presto’ pour Interbev Ovins ; ‘Novembre le mois des Produits Tripiers’; la redéfinition du message des produits tripiers ; ‘Le Bœuf – le goût d’être ensemble’ ; la promotion pour les ‘Races à Viandes’ pour Interbev Gros Bovins... ainsi que les actions transversales d’Interbev et du CIV. Pour le SNIV-SNCP, il reste un travail de structuration à réaliser afin de limiter la dispersion des moyens et pour en renforcer l’impact.
➜ Avec inAPoRc, fAiRe connAîTRe vPf, … eT LeS bonneS PRATiQUeS Quatre visuels ont été déclinés en Presse Quotidienne Nationale (Le Monde, Les Echos, Le Figaro, …) du 16 au 20 octobre par Inaporc pour mettre en avant « VPF » et « les Bonnes Pratiques de la filière porcine ». Ceci vient s’ajouter aux 58 annonces presse dans les magazines féminins, vie pratique et culinaire d’avril à novembre 2012. Pour un budget total de 1,465 millions euros, cette campagne vise d’une part à faire connaître le signe VPF concernant les produits de viande de porc et charcuteries ; elle vise également à faire connaître les qualités du travail et les bonnes pratiques de l’ensemble de la filière porcine française au « consommateur citoyen ».
➜ mARQUeR Le PAySAge AUDioviSUeL « Le Bœuf, le goût d’être ensemble » : bientôt pub de la décennie ? Le SNIV-SNCP s’est fait acteur militant d’une viande plus audacieuse sur le raisonnement suivant : « Manger de la viande est diabolisé par certain ? Dont acte, prenons-en le parti : c’est en s’évadant du paradis que SaintPierre et les anges iront redécouvrir les bonheur de la viande en s’invitant à la table des démons ! ». Un raisonnement qui se discute, cela va sans dire. Mais le résultat est là : la campagne TV Anges et Démons a atteint des scores hors normes. Sur 2012, 412 millions de contacts auront été ciblés. Dit autrement, et à l’issue de la 2nde vague de diffusion de la campagne (06 au 26 juin), l’ensemble des français l’auront vue plusieurs fois. Et elle plait. Les résultats post-test de la 1ère vague (22/02 au 13/03) l’attestent : 81% de la cible (25-49 ans) reconnaît la campagne (v/s la norme TNS Sofres de 65 à 70%) et 79% de la cible déclarent que cette publicité leur plait (v/s 65-70% norme TNS Sofres)…. Un investissement publicitaire relayé en outils de PLV en boucheries et GMS très apprcié également.
aleRteR suR les signaux positifs du pouvoiR d’attRactivité de la viande
LorsQUe La PHiLo décryPte La PUB dU BœUF Les publicitaires ont l’art de nous apprendre à vivre à travers les grands concepts de la philosophie, comme le bonheur, la liberté, la nature, le moi ou la religion. Mais, interroge le philosophe Gille Vervisch, y a-t-il « Quelques grammes de philo dans ce monde de pub » ? Tel est le titre de son dernier essai. Au chapitre 5 intitulé « Le Bœuf le goût d’être ensemble », en hommage à la publicité de la filière bovine, l’auteur se penche avec bienveillance sur la campagne télévisée : « Dans la fameuse publicité dans laquelle des anges du paradis poussent la porte de l’enfer attirés par le fumet d’une bonne barbaque, ce ne sont plus les âmes, mais la viande de bœuf qui grille en enfer. Et c’est tellement bon. Les anges représentent les consommateurs qui finissent par se rendre compte que si la nourriture saine permet de vivre longtemps, ça n’a aucun goût – et là-haut, on s’ennuie ferme. On a enfin compris : l’enfer, c’est le paradis ! ».
Zoom Hors série octobre 2013
inFormation et commUnication 23
attractivité des métiers et emploi
L’industrie des viandes, 1er employeur des Industrie Agroalimentaires en France comme tous les deux ans à l’occasion du siaL, le ministère de l’agriculture diffuse ses fiches sectorielles. Un emploi industriel sur 5 se situe dans le secteur des industries agroalimentaires (iaa) et l’industrie des produits carnés reste, de très loin, le premier employeur de ce secteur avec 115.342 salariés, soit 20% des emplois de la branche agroalimentaire. au sein de cette branche, les opérateurs des « viandes de boucherie » (bovin, porcin, ovin, caprin) constituent le premier employeur avec, selon le ministère, 52.711 salariés en 2010. rappelons que les adhérents du sniv-sncP ont déclaré, lors de notre enquête interne 2011, 33.904 salariés. représentant donc officiellement 65% des salariés de la branche « viandes de boucherie », le sniv-sncP représente donc très majoritairement le premier employeur du secteur.
HiSSeR LA viAnDe AU RAng De cULTURe Le SNIV-SNCP, membre de l’Académie de la viande présidée par François Landrieu, a décerné le 9 octobre 2012 le « Prix du Livre 2012 » au roman de Joy Sorman (fille de l’économiste, ndlr) « Comme une bête », publié aux éditions NRF-éditions Gallimard. Le SNIVSNCP a apprécié, outre les qualités littéraires du livre, l’approche tant documentée que imaginative et positive de l’auteur dans le rapport à l’animal, au produit viande, aux métiers de la boucherie. Ce prix a été remis à Joy Sorman le 3 décembre 2012, au cours du déjeuner annuel de l’Académie... le bohneur de la viande était bien sûr invité.
➜ PoRTeR Une noUveLLe imAge DeS PRofeSSionneLS De LA viAnDe les professionnels de la viande deviendraient-ils des héros ? Contre toute attente, viandes et médias font maintenant bon ménage ! Depuis quelques mois, c’est tous les jours que la viande est traitée comme une star. Extrait : « La viande aux repas de fêtes, plein la lampe, mais avec style, inventivité »… ce 13/12/12, il est 9h10 lorsque l’émission Comme on nous parle animée par Pascale Clarck sur France Inter passe à table. Avec la cuisinière, et écrivaine FrédérickErnestine Grasser-Hermé, c’est encore un professionnel de la viande qui est invité en la personne de Yves-Marie Le Bourdonnec, artisanboucher à Asnières (92). Pourquoi « encore » ? Il faut bien se rendre à l’évidence : les viandes sont depuis quelques mois littéralement portées par les médias. La période où les reportages relayaient les ouvrages anti ou les propos saignants de lobbyistes anti-viande semble révolue. Les médias aiment les militants ; ça tombe bien, les professionnels de la viande sont de vrais militants du goût. Audrey Pulvar, la journaliste de D8 vient de tester à son tour le sujet avec sa chronique en immersion. Son verdict : « Pour une mangeuse de viande comme moi, c’est incroyable ! ». Dans les kiosques, la semaine, dernière, c’est vSd qui dans son supplément week end présente un dossier Spécial Viande de 30 pages ! Ce 9/12, c’est tv Mag le Figaro qui décline avec Hugo Desnoyers le bonheur du métier « A vie ». Le 14/12, c’est Libération qui envoie « Il n’y a pas de fumets sans bœuf ». Le Jdd du 16/12 allonge également un « Bidoche mon amour » pour vanter le Louchebem de Valérie Solvit (Ed Sepeta)… On n’arrête pas les héros !
assemblée générale du sniv-sncp du 2 octobre 2012
Positionner L’indUstrie des viandes dans La société Deux temps forts ont marqué l’assemblée annuelle des entreprises françaises des viandes organisée le 2 octobre dernier devant près de 300 participants : d’abord un vrai débat, sans tabous et sans concessions, qui débouche sur des pistes de travail pour réconcilier la société civile avec nos métiers et nos produits. « Les français aiment la viande et veulent manger de la viande ! » : cette affirmation ne rélève pas de la méthode Coué mais bel et bien de la dernière étude d’opinion réalisée par l’Institut Opinion Way et analysée par Annie Clerc de Marco, consultante en cyndinique (science des risques). Mais dans le même temps, nos consommateurs ignorent à peu près tout de l’élevage moderne et des métiers de la filière et comblent ces vides de tous les stéréotypes les plus négatifs. Il est grand temps de prendre la parole et de donner du « bon à penser, qui sera bon à manger » à nos consommateurs sans oublier la recommandation de Georges Lewy, Consultant mythologue : la parole qui raconte est plus forte que celle qui démontre. Deuxième temps fort : le rapport d’orientation 2012 du sNiV-sNCP présenté par le Président Jean-Paul Bigard. La crise est forte pour les entreprises viande que ce soit en viande porcine comme bovine. Prises en tenaille entre la hausse du coût de la matière première et la difficulté à répercuter ces hausses auprès d’enseignes qui se livrent entre-elles une hyperconcurrence, les entreprises ont vu leur marge chuter en 2012, en même temps que leur volume d’activité. Le Président du SNIV-SNCP a donc lancé un appel solennel à la reprise en main de cette situation qui se délite jour après jour et demandé aux pouvoirs publics d’ouvrir le dossier sur deux thèmes : la compétitivité de nos activités et la réforme de la LME.
Zoom Hors série ocTobRe 2013
24 inFormation et commUnication
Tribune de Jean-Paul Bigard, Président du SNIVSNCP, publiée dans le journal LES ECHOS du 5.08.2013
Zoom Hors série octobre 2013
inFormation et commUnication 25
OSER LE BENChMARkING EN DONNANT LA PAROLE AUx ANALySTES
porter la parole de l’industrie des viandes :
« Un grand danger de décLin irréversiBLe ! » L’assemblée générale (AG) du SNIV-SNCP constitue un moment fort pour l’industrie des viandes. En invitant largement les professionnels de la filière viandes, le SNIV-SNCP prend la parole pour faire passer le message des perspectives pour l’avenir. Lors de l’AG du SNIV-SNCP qui s’est tenue à Paris le 2 octobre 2012, Jean-Paul Bigard, Président du SNIV-SNCP a interpellé les pouvoirs publics : « il est urgent de redonner aux entreprises les conditions de la compétitivité ; il est également urgent de réformer la LME ». Une occasion de rappeler que les Entreprises françaises des viandes (SNIV-SNCP) représentent une force économique de plus de 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Elles commercialisent chaque année plus de 3 millions de tonnes de viande et font face aux grands leaders européens et mondiaux. Or « La crise est forte pour les entreprises viande que ce soit en viande porcine comme bovine », a souligné Jean-Paul Bigard, Président du SNIV-SNCP. « Prises en tenaille entre la hausse du coût de la matière première et la difficulté à répercuter ces hausses auprès d’enseignes qui se livrent entre-elles une hyper concurrence, les entreprises ont vu leur marge chuter en 2012, en même temps que leur volume d’activité. ». Le Président du SNIV-SNCP a donc lancé un appel solennel à la reprise en main de cette situation qui se délite jour après jour et demandé aux pouvoirs publics d’ouvrir le dossier sur deux thèmes : la compétitivité de nos activités et la réforme de la LME.
« Les filières viandes Française sont en grand danger d’amorcer un déclin irréversible. Ce déclin est déjà perceptible dans les grandes tendances : - en 30 ans, la France a perdu 20% de son cheptel bovin et presque la moitié de son cheptel ovin ; - le cheptel porcin français a baissé de 15% en seulement dix ans ; - en 2014, les éleveurs bovins de plus 50 ans seront majoritaires et seul un éleveur sur cinq aura moins de 40 ans ; - dans les dix dernières années, le nombre d’animaux français abattus chez nos voisins a été multiplié par 1,3 en gros bovins et par 4 en porcs. Dans le même temps, les abattoirs français ont attiré deux fois moins d’animaux étrangers ; - en seulement 5 ans, notre déficit du commerce extérieur en produits à haute valeur ajoutée a été multiplié par 1,7 en viande porcine et par 3,5 en viande bovine ! ». « Nous sommes à un stade avancé du délitement de notre économie industrielle ; tout peut s’effondrer d’un moment à l’autre. Face à cela, il est urgent d’agir, de se reprendre ; il n’y a, pour l’heure, aucun signe de redressement en vue. Vue du marché européen et mondial, notre filière viande française ressemble encore, par certains aspects, à un village gaulois. Mais attention ! ne nous croyons pas, pour autant, irréductibles… alors sachons être responsables, innovants, armés pour le changement, déterminés dans l’effort et volontaires pour construire ».
s’engageR et témoigneR de nos RetouRs d’expéRience « Les Français aiment la viande, je le confirme ». Chiffres à l’appui, Guy Lepel-Cointet, Directeur Marketing chez Charal témoignait lors de l’AG du SNIV-SNCP en ces termes : « Le taux de pénétration(*) de ce produit alimentaire est tout à fait exceptionnel : il atteint 98 %. Seulement 2% des Français n’achètent pas de viande. En revanche, la baisse de la consommation tient au fait qu’ils mangent moins souvent de la viande. Ils sont passés de 34 actes d’achat sur l’année à 32. Donc c’est bien sur la relance de la fréquence d’achat qu’il nous faut travailler. En identifiant finement les freins à cette fréquence, on arrive à apporter des solutions concrètes. A 64%, la raison est économique. Un premier point consistera à revenir sur une idée reçue sur le prix de la viande. On peut expliquer que la viande n’est pas si chère que ça, et qu’elle constitue un apport en protéine qui peut être abordable. Si les promotions peuvent jouer un rôle, les formats familiaux peuvent permettre de baisser le prix au kilo. Autre façon : diminuer la taille des portions ; à même qualité, un morceau de viande, certes moins gros, redevient accessible : les consommateurs veulent « moins de viande, mais mieux de viande ». Mais on ne peut se cantonner qu’à la question du prix. Le rapport qualité-prix est aussi un axe : le consommateur est prêt à payer un peu plus si la qualité est là, comme la sécurité alimentaire. C’est pour cela que l’industrie a beaucoup d’atouts. Guy Le pelcointet concluauit en ces termes : « Il est temps d’offrir de la praticité, des recettes, … c’est ce que nous faisons sur les ris de veaux ou les carpaccios. Les consommateurs apprécient. Ils nous le disent. »
Les générations
“
montantes sont très
collectives. Si l’on y « La viande a perdu réfléchit, la viande son « mythe protecteur » qui a été correspond à cette capté par d’autres civilisation du partage catégories : le lait en quête de bonheur a ainsi recréé son propre « mythe protecteur » en le piquant à la viande. Regardez la pub du lait : ce sont les 3 petits cochons qui boivent du lait et acquièrent ainsi la force de battre le grand méchant loup ». Or, selon Georges Lewi, expert en marketing, l’énergie, la force, appartenaient dès l’origine des civilisations à la mythologie de la viande. Les fruits et légumes ont surfé sur la santé et ont réussi à dégager un consensus avec l’exploit de faire manger des fruits et légumes aux enfants !!! Le pain, il y a 15 ans, était dans la même situation que la viande aujourd’hui. On n’avait plus de bon pain, les prix étaient à la chute, on n’en trouvait essentiellement qu’en GMS, et globalement les industriels du pain, les meuniers, ont retravaillé les types de farines, ont retravaillé avec les boulangers, ont recréé de la valeur, … et aujourd’hui les artisans-boulangers sont devenus les seconds dans la catégorie des commerçants les plus riches. La viande accompagne la civilisation. C’est grâce à l’éleveur et au cuit que l’homme à pu se développer. Deuxième mythologie, celle du partage. Le festin d’Astérix et Obélix, c’est manger ensemble, et c’est manger de la viande. Si dans la tête des gens, il y a une attente plutôt favorable, il faut l’encourager. Regardons le « bien-être ensemble » comme un fait civilisationnel. Le bonheur n’est utilisé ni par le lait, ni par les fruits et légumes. Ensuite, il appartiendra à chaque marque de se défendre son territoire. Dès lors que lechapeau général sera placé, le terrain sera déjà beaucoup plus favorable.
Zoom Hors série octobre 2013
26 inFormation et commUnication
S’OuVrIr Au dIALOguE AVEC LA SOCIéTé L’étude exclusive SNIV-SNCP/OpinionWay est une première du genre. Elle a permis de consulter la société civile via la mise en place d’une plate-forme conversationnelle. Delphine Sirven, Directrice de Projet chez OpinionWay indique que « C’est sous la forme d’un blog, que nous avons discuté pendant deux semaines et demies avec cent personnes, des mangeurs -ou pas- de viandes, réguliers ou pas. Le sujet de cette longue discussion : l’avenir de la consommation carnée. Il faut saluer l’initiative du SNIV-SNCP qui s’est positionné dans une dynamique d’écoute. Cela signifie de prendre réellement le temps de l’écoute et du dialogue. Mais aussi de prendre le temps d’apprendre des choses, de réviser ses avis. Et le succès est à la clé: nous avons reccueilli plus de 1000 contributions ! ». Une étude qualitative très riche et dont les multiples enseignements vont pouvoirs être exploités sur les mois et années à venir. Entendre est une chose. S’engager et partager en est une autre ; l’autre avantage de cette méthode est qu’elle permet de donner de l’information au panel avec qui la discussion est engagée sur la plateforme. « Ainsi, au gré des discussions [qui étaient très organisées par thèmes, sous-thèmes, guide de discussion] nous avons apporté des informations transparentes et loyales : des informations positives et négatives, à charge et à décharge, ce qui permet de crédibiliser la démarche. Côté bénéfice : un acte pédagogique fort. Les avis des uns et des autres évoluent ainsi sur différents points de vues, et ceci en seulement deux semaines ! Un des enseignements de l’étude est de voir à quel point les panélistes sont heureux d’apprendre et heureux de revenir sur des idées fausses qu’ils pensaient bien établies ».
➜ devenir miLitant dU goût aU côté des BoUcHers Yves-Marie Le Bourdonnec, le boucher d’Asnières (92) invité sur tous les plateaux de télévision est venu férailler au rang de militant du goût aux côtés du SNIV-SNCP : « Aujourd’hui, nos consommateurs mangent une viande grillée et rôtie. Cela signifie qu’il leur faut une viande qui n’a pas beaucoup de collagène et qui contient du gras. Or aujourd’hui, on produit des animaux très lourds, qui sont tardifs, qui ont donc plus de collagène et dont les muscles sont plutôt maigres. Ils n’ont pas cette propriété à faire du gras-qui-fait-le-goût ». « On sait très bien faire une magnifique Blonde d’Aquitaine avec une bonne collaboration entre un éleveur et un artisan-boucher qui va savoir la valoriser merveilleusement bien. On sait très bien faire également une limousine, ou une parthenaise, tout ceci est bien maîtrisé par le métier qu’ont acquis mes collègues bouchers… mais l’on ne s’adresse qu’à 10 à 15 % de la population. Et les autres ? n’ont-ils droit qu’à une vache de réforme qui n’est pas bien finie ? Pourquoi n’essayons-nous pas de mettre des nouvelles filières en place ? Des modèles d’animaux parfaitement adaptés à nos paysages existent, pouvant parfaitement être valorisés en gagnant en indépendance vis-à-vis du marché des céréales. Il faudrait ainsi être à nouveau capable de vendre des animaux plutôt jeunes. Car la tendreté s’obtient par la jeunesse de l’animal, et le goût par le gras. On dit que la consommation de viande rouge décroît. C’est vrai. Mais la production décroît encore plus vite ! … ça montre bien que le modèle n’est pas bon. Nous, bouchers-artisans, nous avons encore la chance d’avoir une clientèle qui, en plus, vient chercher la bonne parole. Et j’invite tous mes collègues à saisir cette chance, à prendre la parole, et à expliquer la viande et le métier ; ça rejaillira sur l’ensemble de la filière. Car ce n’est pas avec 10 à 15 % du marché de la consommation que l’on va maintenir un élevage en France. Il nous faut trouver le bon système qui permettra de maintenir la production d’animaux en France. »
➜ S’AffiRmeR AU RAng D’AcTeUR SociéTAL Pour Annie Clerc de Marco, consultante en cyndinique (science des risques) avec qui le SNIVSNCP a engagé un grand travail d’enquête et d’analyse sur l’acception sociétale de l’industrie des viandes en France, la viande, l’alimentation et le plaisir sont et restent des sujets forts pour les Français : « Ils aiment la viande et veulent manger de la viande!» affirme-t-elle après avoir analysé l’étude menée par OpinionWay ; elle tire néanmoins une sonnette d’alarme : «… mais dans le même temps, nos consommateurs ignorent à peu près tout de l’élevage moderne et des métiers de la filière. Ils comblent ces vides de tous les stéréotypes les plus négatifs. L’image de la viande est compliquée. En tout cas, elle ne se limite pas à cette caricature duale « c’est bien ou c’est pas bien ». « Les crises naissent et meurent très vite, c’est pourquoi la confiance sociétale doit être réauthentifiée tout le temps, car elle bouge tout le temps. La bonne nouvelle, c’est que malgré toutes les attaques et les diktacts médicaux ou autres invitant à freiner sa consommation, les Français continuent d’affirmer : J’aime la viande ». Attention, ils ont des exigences. Il est aujourd’hui important de montrer le chemin parcouru et de dévoiler l’Agriculture sous son vrai jour : moderne, rigoureuse, et apportant mieux qu’autrefois sécurité alimentaire et santé.»
OSEr L’AudACE ! Au travers de son Rapport d’Orientation 20122013, Jean-Paul Bigard, Président du SNIV-SNCP a engagé le cœur de filière sur le terrain de l’audace. Extraits : ➜ « Nos filières animales sont aujourd’hui propulsées dans le grand bain de la mondialisation. Force est de constater que la demande alimentaire mondiale est en forte croissance. Cette demande est une formidable incitation à la relance de l’agriculture européenne avec l’ambition d’une PAC adaptée, renouvelée, modernisée. Face à cette opportunité, on ne voit pourtant venir d’autre engagement politique que celui de la préservation d’une enveloppe budgétaire, alors qu’il faudrait marteler que l’agriculture européenne ne pourra reposer que sur ses deux piliers. Pas les piliers administratifs et financiers de Bruxelles, mais ceux sur lesquels, au règne d’Henri IV, Sully aimait à s’appuyer pour relancer l’économie de la France : le pilier des productions animales, indispensable complément du pilier des grandes cultures, tant au travers des systèmes d’exploitation de certaines régions, qu’au travers de l’énorme débouché que constitue l’alimentation animale ».
➜ « Le mouvement de déconsommation de la viande prend racine dans l’ensemble des attaques médiatiques que nous subissons au quotidien. Il est temps que cela cesse. Nous en avons pris l’engagement
cette année : « Trop c’est TROP ! » Il est grand temps de considérer certains de ces propos pour ce qu’ils sont : des propos injurieux et mensongers. Et donc de les traiter comme tels en demandant réparation. ».
➜
« Il est urgent d’ouvrir dans notre secteur une véritable réflexion autour de deux thèmes majeurs : la rentabilité et la compétitivité ». - « Je lance un appel solennel car l’industrie de l’abattage est aujourd’hui fragilisée avec de véritables hypothèques qui pèsent sur l’activité de certains sites et sur les emplois associés. L’industrie de l’abattage a pour vocation de valoriser la production des élevages français : une industrie forte est le gage d’une agriculture pérenne ».
Zoom Hors série octoBre octobre 2013 2013
27
page 27
dES ruPTurES SONT NéCESSAIrES
page 30
LA rESPONSABILITé du PArTAgE dE LA VALEur AJOuTéE
page 32
rééVALuEr LA VALEur dE LA VIANdE
filièRe viande édition 2012/2013
Les enjeux par les chiffres DES RuPTuRES SONT NéCESSAIRES POuR … page 27
➜ installer des jeunes éleveurs et recruter des jeunes consommateurs
page 28
➜ pour maîtriser la fluctuation du coût des intrants ➜ retrouver une cohérence des prix ➜ ouvrir d’autres pistes de développement que la raréfaction
page 29
➜ créer de nouveaux équilibres de valeur ➜ oser l’investissement dans l’innovation ➜ reconquérir nos marchés, y compris en France
page 30
➜ faire des échanges porcins un axe de développement plutôt qu’un dégagement
Des ruptures sont nécessaires pour…
source : sniv-sncP d’après insee, idele, KWP
... installer des jeunes éleveurs et recruter des jeunes consommateurs ➜ LA moiTié DeS éLeveURS SeRA à LA ReTRAiTe DAnS 15 AnS… Un point commun avec la moitié des consommateurs de viande (en bœuf et porc), voire même les deux-tiers (en veau) ou les trois-quarts (en agneau et produits tripiers). Et dans 30 ans ?
Zoom Hors série octobre 2013
28
Des ruptures sont nécessaires pour…
source : riskelia pour ministère de l’agriculture
… mettre en place les nouveaux mécanismes pour maîtriser la fluctuation du coût des intrants
➜ en 10 AnS, inexorablement, le blé, le maïs et le soja sont devenus des outils financiers comme les autres, directement liés au cours du Dow Jones, de l’or ou du pétrole, du dollar ou du Real. Le soja est-il trop fluctuant ou les viandes ne le sont-elles pas assez ?
2000-2006 2007-2012
Réseau de corrélation entre les rendements quotidiens de différents actifs (indices boursiers, devises, hedge fund, énergie, métaux de base, métaux précieux, céréales) entre 2000-2006 et 2007-2012. Les corrélations inférieures à 25% ne sont pas représentées ; les corrélations les plus faibles sont représentées en vert et les plus fortes en rouge.
source : sniv-sncP d’après insee (iPamPa mensuel aliment pour porc d’engraissement en finition, prix mensuel du blé fourrager départ eure/eure & Loir) et rnm (prix mensuel de la longe)
… retrouver une cohérence des prix COûtS de L’ALIMeNt et PRIx deS PIèCeS Chez Le PORC (valeurs en indice, base 100 sur l’année 2005)
➜ SUR Un LAPS De TemPS De 8 AnS, une absence totale de lien entre les coûts de production de l’amont et les pièces vendues par l’aval. Le milieu de filière a-t-il durablement les moyens de se donner la mission d’être l’amortisseur de la filière ?
source : sniv-sncP d’après agreste
… ouvrir d’autres pistes de développement que la raréfaction milliers de têtes
€/Kg
➜ DeS PRix De LA vAcHe QUi onT PRiS PReSQUe 50% en 4 AnS : l’illustration que « ce qui est rare est cher… ». Et dans 4 ans ? Jusqu’à quand l’industrie pourrat-elle conserver un modèle économique à la vente qui a été défini à une époque où les variations de prix n’avaient aucune commune mesure avec ce qu’elles sont à présent ?
Zoom Hors série octobre 2013
29
Des ruptures sont nécessaires pour… source : sniv-sncP d’après rnm
… créer de nouveaux équilibres de valeur RAtIO eNtRe LA VALeuR deS ARRIèReS et deS AVANtS (vache r française à rungis)
➜ iL n’y A QUe 4 AnS, LeS mUScLeS De L’ARRièRe D’Un bovin pouvaient encore se valoriser jusqu’à 4 fois ceux de l’avant ; aujourd’hui, ce facteur n’est que de 1,5 à 2. Le modèle économique de l’industrie se basait notamment sur la faculté de gérer cet équilibre de valeur, ne doit-on pas le réinventer ?
source : sniv-sncP d’après dgPaat, issu du ministère de l’es & de la recherche
… oser l’investissement dans l’innovation PARt de LA VALeuR AJOutée RéINVeStIe eN déPeNSe de R&d eNtRe 2001 et 2009 ➜ moinS bien QUe Le TiSSU mAiS mieUx QUe Le PAPieR : les denrées alimentaires n’ont pas fait, cette dernière décennie, de l’innovation la clé de leur moteur. Au point de gripper tout effort pour conquérir de nouveaux marchés et de ne persister que dans son marché initial, désespérément et éternellement mâture ?
… reconquérir nos marchés, y compris en France
source : sniv-sncP d’après Franceagrimer, Bilan 2011-2012
VIANde BOVINe : détAIL du SOLde COMMeRCIAL (en millions d’€) ➜ 2012, annus horribilis PoUR Le SoLDe commeRciAL bovin : nos prix sont intenables, et la conjoncture frappe durement nos clients, dévoilant ainsi, par leur similitude, l’étroitesse de notre offre. Est-il raisonnable de vouloir développer l’export d’animaux vivants sans pour autant adapter, développer et diversifier le produit, y compris sur notre propre marché ?
Zoom Hors série octobre 2013
30
Des ruptures sont nécessaires pour… … faire des échanges porcins un axe de développement plutôt qu’un dégagement source : sniv-sncP d’après Franceagrimer, Bilan 2011-2012
VIANde PORCINe : StRuCtuRe du SOLde COMMeRCIAL (en millions d’€)
➜ en 6 AnS, Le DéficiT DU commeRce exTéRieUR en PRoDUiTS PoRcinS A éTé mULTiPLié PAR 3,5 par un effondrement des produits à haute valeur ajoutée : la France ne brille à l’export qu’en produits de dégagement. Combien de temps encore la filière française pourra-t-elle se payer le luxe de laisser à d’autre la valeur ajoutée ?
la Responsabilité du paRtage de la valeuR ajoutée page 30
➜ GMS : revenons au sens premier des promotions, un outil d’aide au dégagement de surplus
page 31
➜ L’industrie aussi devrait pouvoir dégager des marges ! ➜ Filière : ayons de l’ambition ! Refusons collectivement de « gérer la décroissance » ! ➜ Politique : exigeons une harmonisation communautaire du droit social, et donc du coût salarial, et mettons ainsi fin au dumping social !
La responsabiLité du partage de La vaLeur ajoutée
source : sniv-sncP d’après rnm-Franceagrimer. relevés auprès d’un échantillon de 100 à 125 magasins sur l’année 2012.
GMS : revenons au sens premier des promotions, un outil d’aide au dégagement Prix relevé de la côte de porc a avec os, conditionnement 5 à 10 (€/kg)
% de hyper et Super présentant des côtes de porc en promotion
Semaine (données 2012) % de GSM en promo
Prix mini
Prix maxi
➜ en moyenne, QUeLLe QUe SoiT LA SAiSon, Un mAgASin SUR 3 fAiT DeS PRomoTionS SUR LeS côTeS De PoRc. Ce qui fait que, quelle que soit la période de l’année, le prix moyen de la côte de porc varie du simple au triple (et du simple au double pour le steak haché). Comment, dès lors, le consommateur peut-il connaitre la valeur du produit ?
Zoom Hors série octobre 2013
31
La responsabiLité du partage de La vaLeur ajoutée
source : sniv-sncP d’après La Lettre de l’observatoire des prix et des marges Franceagrimer et ministère de l’agriculture, juin 2013
L’industrie aussi devrait pouvoir dégager des marges ! éVOLutION deS MARgeS BRuteS : INduStRIe VS. gMS Longe de porc en Uvcm, base 100 en 2011 Base 100 en 2011
Marge brute de l’industrie
➜ en moinS De 2 AnS, et alors que les prix payés à l’éleveur ont bondi de près de 8%, la GMS a conforté ses marges du même ordre (8%) et l’industrie a vu les siennes chuter de 15%. L’industrie doit investir, innover, diversifier, exporter, marketer : oui, mais avec quel argent ?
Marge brute de la GMS
source : sniv-sncP d’après Franceagrimer (1980 à 2010) et rapport du cgaaer pour le ministère de l’agriculture sur l’avenir de la production porcine, 2012
Filière : ayons de l’ambition ! Refusons collectivement de « gérer la décroissance » ! ACtIVIté PORCINe eN FRANCe : 1980-2015
Millions de porcs abattus annuellement
➜ L’AmbiTion DeS fiLièReS AnimALeS, pour les pouvoirs publics, est de limiter la casse et de revenir au volume d’il y a 15 ans : une ambition presque saluée par la filière… ! Avec un tel discours, comment ses composantes peuvent-elle investir, ou tout simplement continuer à y croire ?
source : sniv-sncP d’après etude iFiP/and pour Franceagrimer
Politique : exigeons une harmonisation communautaire du droit social, et donc du coût salarial, et mettons ainsi fin au dumping social ! COût hORAIRe MOYeN de LA MAIN d’œuVRe en atelier abattoir/découpe porcin (en €/heure) ➜ Un SALARié DAnS L’inDUSTRie De L’AbATTAge-DécoUPe De PoRcS, en Allemagne, coûte, en moyenne, deux fois moins cher qu’en France… Seul le Danemark fait moins bien – pays qui a d’ailleurs, entre 2010 et 2013, délocalisé la plus grande partie de son activité en Allemagne. Avec de telles différences sur le premier poste de charge et un marché ouvert, comment l’industrie française peut-elle être compétitive sur son propre marché ?
Zoom Hors série octobre 2013
32
RéévalueR la « valeuR viande » page 32
➜ Le coût de la vie augmente, le prix de la viande baisse ➜ La viande un composant minoritaire du caddie moyen
page 33
➜ Les nouvelles tendances : des appels au changement ➜ Accompagner l’innovation ➜ La France : une puissance agricole et industrie agro-alimentaire
page 34
➜ L’ industrie des viandes : 1er employeur de l’industrie agro-alimentaire ➜ Redistribuer la valeur ajoutée ➜ 9 des 10 plats préférés des Français sont à la viande
RéévalueR « la valeuR viande »
source : sniv-sncP d’après Les echos, Bilan de l’année, janvier 2013
Le coût de la vie augmente, le prix de la viande baisse teMPS de tRAVAIL NéCeSSAIRe à L’AChAt de PROduItS COuRANtS pour un salarié payé au smic 1992
2012
➜ QUAnD Le TemPS De TRAvAiL néceSSAiRe pour se payer un logement a augmenté de 66% en 20 ans et celui du transport de 15 à 25%, celui nécessaire pour se payer de la viande, fût-elle de haute qualité comme le filet, a baissé de 14%. Un succès pour la popularité de notre produit… mais une balle dans le pied à long terme !
source : sniv-sncP d’après KWP, Bilan annuel 2012 et 2007. Prix moyen des viandes de boucherie : 9,5€ en 2007 et 10,5€ en 2012, vs 9,1€ en 2007 et 9,8€ en 2012
La viande un composant minoritaire du caddie moyen PARt du CAddIe ALLOuée Aux PROduItS CARNéS budget annuel moyen des Français
Viande de boucherie
Autres produits carnés
➜ Le conSommATeUR consacre en moyenne 354 annuellement pour l’achat de viande de boucherie, soit 18 de moins qu’en 2007 (sur un budget annuel de 5 580 alloué aux produits de grande consommation). Dans le même temps, la part consacrée à la charcuterie a augmenté de 28. Il faut dire que l’écart moyen des prix entre ces deux secteurs a doublé en 6 ans… : la charcuterie a préempté l’entrée de gamme !
Autres produits de consommation
Zoom Hors série octobre 2013
33
la RéévalueR « la valeuR viande »
source : sniv-sncP d’après KWP (taux de pénétration en drive, donnée lissée)
Les nouvelles tendances : des appels au changement POuRCeNtAge de FOYeRS FAISANt LeuRS COuRSeS eN dRIVe ➜ Un foyeR SUR QUATRe A fAiT, AU moinS Une foiS, SeS coURSeS en DRive en jUin 2013 : le terme était pourtant inconnu de 90% des Français 3 ans plus tôt... Au-delà de son potentiel réel, ce secteur ultime quant à l’absence de référent technique pour le consommateur lors de l’acte d’achat est l’occasion rêvée de révolutionner nos produits, nos packaging, et notre manière de parler aux consommateurs !
Base 100 en 2011
source : sniv-sncP d’après dgPaat, issu du déclaratif crédit impôt recherche à ministère de l’es & de la recherche
Accompagner l’innovation déPeNSeS R&d PAR SeCteuR d’ACtIVIté AgROALIMeNtAIRe
Boulangerie 14%
Aliments pour animaux 13%
Produits amylacés 10%
Industrie laitière 17%
industrie des viandes 8%
Industrie des fruits & légumes 5% Boissons 5% Industrie du poisson 2%
Autres 26%
➜ cinQUième inDUSTRie AgRoALimenTAiRe à bénéficieR DU cRéDiT D’imPôT RecHeRcHe, les industries des viandes ne profitent que peu de la progression de 65% du nombre d’IAA déclarantes entre 2007 et 2009. Des marges de progression phénoménale pour l’accompagnement de l’innovation : aidons à la restructuration de l’accompagnement de l’innovation en viande, optimisons les partenariats recherche/industrie, et faisons émerger un responsable R&D dans chaque entreprise !
source : sniv-sncP d’après ministère
La France : une puissance agricole et agro-alimentaire POIdS de queLqueS SeCteuRS CLéS deS exPORtAtIONS FRANçAISeS ➜ Si l’aéronautique ravit régulièrement la première place, au gré de gros contrats ponctuels, aux biens agricoles et agroalimentaires, ce secteur reste leader, notamment grâce aux produits issus de l’élevage qui y contribuent à hauteur de 13% (hors vins & spiritueux). Les biens alimentaires français bénéficient d’une image de marque internationalement reconnue : donnons-leur la possibilité d’en avoir également une en terme de compétitivité !
Milliards d’€ 2012
2011
Zoom Hors série octobre 2013
34
RéévalueR « la valeuR viande »
source : sniv-sncP d’après ministère de l’agriculture, Fiches emploi 2010 (sur un total de l’emploi manufacturier de 2.390.511 )
L’industrie des viandes : 1er employeur de l’industrie agro-alimentaire L’eMPLOI MANuFACtuRIeR eN FRANCe Industrie agroalimentaire 19%
adhérents SNIV-SNCp 65%
dont viandes d’animaux de boucherie
(bovins, ovins, porcins) 20%
➜ Un emPLoi mAnUfAcTURieR SUR 5 en fRAnce eST DAnS L’AgRoALimenTAiRe, dont le premier employeur est l’industrie des produits carnés, avec 20% de ces effectif. Au sein de cette branche, le premier employeur est la viande de boucherie, avec 52.700 salariés… Avec 33.900 salariés employés par le SNIV-SNCP, notre organisation est fière de représenter 65% de la force vive de l’industrie des viandes.
source : sniv-sncP d’après La Lettre de l’observatoire des prix et des marges. Franceagrimer et ministère de l’agriculture, juin 2013. exemples de la longe de porc Uvci, de l’indice général viande bovine, et du poulet entier Pac standard
Redistribuer la valeur ajoutée éVOLutION 2011/2012 - MARgeS INduStRIe VS du PRIx de VeNte gMS
Viande porcine
Viande bovine
Marge de l’industrie
Viande de volaille
➜ LeS viAnDeS PoRcineS, bovineS oU De voLAiLLeS : aucune corrélation ces dernières années entre nos coûts et les prix de vente pratiqués par nos clients… L’Observatoire des Prix & des Marges du gouvernement peut enfin dépasser son rôle d’observatoire et servir à initier un changement des pratiques commerciales !
Prix du consommateur
source : sniv-sncP d’après sondage tns-sofres, août 2011
9 des 10 plats préférés des Français sont à la viande LeS 10 PLAtS PRéFéRéS deS FRANçAIS
➜ LeS conSommATeURS AimenT LA viAnDe !
Blanquette de veau
Côte de bœuf
Steak-frites
gigot d’agneau
Raclette
Bœuf bourguignon
Moules frites Couscous
tomates farcies
Magret de canard
Zoom Hors série octobre 2013
inFormation et commUnication 35
Les Publications & circULaires dU sniv-sncP • La LETTRE HEBDO : adressée chaque semaine à l’ensemble des adhérents du SNIV-SNCP • L’ACTU : un extrait de La Lettre hebdo pour une diffusion plus large • Les Lettres thématiques QUALITé, EXPORT, SOCIAL, éCOnOmIE cotations destinées aux adhérents • La Veille Règlementaire, le suivi au quotidien de l’ensemble des évolutions règlementaires concernant les entreprises françaises des viandes (réservée aux adhérents) • L’Info-FILET, Newsletter semestrielle adressée aux Parlementaires et institutionnels • ZOOm, Magazine électronique • Le Journal de Clara : Album n°1 - Ce Soir c’est Steak haché Rossini, automne 2011, Editions La Boîte Rouge, en librairies, fnac.com ou amazon.fr • Guides marabout « Steak haché » et « Chipo-merguez », en librairies et GMS
pour en savoir plus : www.snivsncp.fr Cliquez sur ESPACE PRESSE les communiqués de pResse 2013 • Ne bradons pas l’origine des viandes ! (21/01/13) • Taxation et exception françaises : halte au feu ! (28/01/13) • « Horsegate » : le SNIV-SNCP tire les enseignements de la crise (13/02/13) • PAT sécurisées produites localement ou soja importé : il faut choisir (20/02/13) • Etats généraux d’Interbev : le travail interprofessionnel relancé (25/02/13) • Lutte contre les distorsions de concurrence induites par le dumping social : le combat commence à porter ses fruits (2/07/13) • « Il faut un plan d’urgence pour sauver l’industrie françaises des viandes » Tribune de Jean-Paul Bigard (5/08/13)
2012 • Comparaison des kilos de viandes et des kms en voiture (03/07/2012) • Entreprises Viandes : les 4 axes du redressement productif à la française (05/06/2012) • Lettre ouverte du Collectif contre le dumping social aux candidats à l’élection présidentielle (12/03/2012) • Lutter contre les idées fausses sur la viande devient un impératif : Trop c’est TROP ! (05/04/2012) • Les entreprises d’abattage-découpe de porcs au bord du gouffre (16/01/2012)
sniv-sncP vos inteRlocuteuRs 1
jean-paul bigard Président
2
Pierre Halliez directeur général
01 53 02 40 32 pierre.halliez@snivsncp.fr
3
paul Rouche directeur délégué
01 53 02 40 22 paul.rouche@snivsncp.fr
4
françois cassignol directeur information & communication
01 53 02 40 34 francois.cassignol@snivsncp.fr
5
nathalie veauclin directrice scientifique et technique
01 53 02 43 98 nathalie.veauclin@snivsncp.fr
6
nathalie averdy responsable des affaires juridiques & sociales
01 53 02 43 97 nathalie.averdy@snivsncp.fr
7
ali Karacoban chargé de mission économique
01 53 02 40 24 ali.karacoban@snivsncp.fr
8
franck bellaca ingénieur agro-alimentaire
01 53 02 43 99 franck.bellaca@snivsncp.fr
9
marie-agnès flacou assistante de direction
01 53 02 40 03 marie-agnes.flacou@snivsncp.fr
8
10 valérie juhel secrétariat et comptabilité
01 53 02 40 21 valerie.juhel@snivsncp.fr
céLene
11 christophe lapasin
01 43 46 86 77 c.lapasin@celene.fr
ingénieur environnement
9
2
4
5 10
3
Les entreprises françaises des viandes
SNCP 17, place des vins de France 75012 Paris tél. : 01 53 02 40 04 www.snivsncp.fr courrier@snivsncp.fr
6
11
Graphisme ML Lanceau - © Photos : SNIV-SNCP, F. Cassignol - Fotolia.com/M.studio/goodluz/M. Nivelet/R. Villalon/sarsmis/ilolab - Istockphoto/GlobalStock/JoeGough/Maica/margouillatphotos/alle12/porcorex
1
7