Éduc' Mag n°181

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de la secrétaire générale

Services publics : des économies de dingue contre notre bien commun

Face à l’actualité sociale, il semble que nos dirigeant•es souhaitent ressortir des archives les cahiers de doléances rédigés lors du mouvement des Gilets jaunes, il y a cinq ans. Que retrouveraient-ils dedans ? Les premières analyses montraient deux priorités constantes : le pouvoir d’achat et la présence des services publics.

On pourrait imaginer que cela inspirerait une feuille de route ambitieuse pour répondre aux besoins du pays. Mais au lieu de cela, la coalition gouvernementale actuelle pour faire face à la dette, s’attaque aux services publics et à celles et ceux qui les font vivre. Ce sont encore les mêmes recettes usées : économies à court terme, division entre privé et public, et stigmatisation des agent. es publics.

C’est particulièrement flagrant sur le champ de l’éducation. Stigmatisée, fragilisée, l’école publique subit une avalanche de critiques, alors qu’elle est pourtant le principal rempart contre l’archipelisation de notre société. Comme le montrent les études récentes sur les indices de position sociale (IPS), là où l’école privée participe à la ségrégation scolaire, les écoles et collèges publics assument l’éducation de tous, et l’exigence de mixité sociale et scolaire.

C’est le sens même du service public.

Être au service de l’intérêt général et non de quelques intérêts particuliers. L’hôpital public accueille et soigne tout le monde sans distinction. La police nationale assure la sécurité de tou.tes. La justice applique les mêmes règles à chacun.e. La recherche publique éclaire l’avenir sans céder aux logiques marchandes. L’école et l’université publiques participent par l’éducation, l’enseignement, la formation, à l’avenir de notre jeunesse et donc de notre société.

Pourtant, les mesures proposées vont conduire à dégrader encore un peu plus les conditions de travail de nos collègues, et à nuire gravement à leur santé, pour un gain minime en termes de budget.

Inefficaces et inutiles ces solutions qui n’en sont pas, sont aussi dangereuses en fragilisant les bases mêmes de notre République. Ces attaques, présentées comme des « économies nécessaires », sont en réalité un immense gâchis. Elles coûtent cher à notre cohésion sociale et à notre avenir collectif.

Ce numéro vous invite à parcourir ces enjeux essentiels et à réaffirmer notre attachement aux services publics, ces piliers de notre République. Bonne lecture et soyons toutes et tous mobilisé. es. !

Morgane VERVIERS

Secrétaire générale de l’UNSA Éducation

Sommaire

Ensemble pour faire la différence

Bretagne : Rien ne vaut le contact de terrain !

L’UNSA Education Bretagne est passée de la 4e à la 2e place lors des dernières élections professionnelles à l’Education nationale. Un des moyens utilisés pour gagner en notoriété est d’organiser des visites fédérales. C’est la raison pour laquelle avec un formateur du siège national, la section régionale a organisé une formation d’une équipe de militant.e.s de plusieurs syndicats de la fédération, impatiente de tester ces nouveaux conseils.

SNPTES-UNSA

UN COLLOQUE ANNIVERSAIRE POUR LE 28 e CONGRÈS !

Le SNPTES a réuni son 28e Congrès national du 19 au 21 novembre 2024, à Chasseneuil-du-Poitou.

L’occasion de revenir sur le 70e anniversaire du syndicat : En 1952, Olivier Paulat, technicien de laboratoire à la Faculté des sciences de la Sorbonne et maire de Champs-sur-Marne lance l’idée de créer un syndicat pour obtenir un statut commun des personnels techniques de l’enseignement supérieur. Le SNPTES est officiellement créé, au Collège de France, le 21 avril 1953. En juin, Marcel Bernier est élu secrétaire général, lors du 1er congrès national. Le 22 juin 1953, la demande d’adhésion est approuvée par la commission administrative nationale de la FEN.

Aujourd’hui, le SNPTES est le syndicat des personnels titulaires et contractuels de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la culture. Ce 28e congrès est le premier à se tenir depuis le retour du SNPTES au sein de l’UNSA Éducation, qui a permis à notre fédération de reprendre sa place de première organisation syndicale de l’ESR. Alain Halère, seul candidat au poste de secrétariat général, a été réélu lors du congrès pour un nouveau mandat.

Équipe éditoriale

Directrice de la rédaction : Morgane Verviers

Directeur de la publication :

Pierre Château

Rédacteur en Chef :

Nicolas Anoto

Secrétaire de rédaction :

Aline Boussaroque

Ont participé à ce numéro : Willie Charbonnier, Béatrice Laurent, Véronique de Aguiar, Géraldine Alberti-Baudart, Yves Paploray, Jérome Giordano, Mohamed Attia, Elise Capéran, Stéphane Soreau, Benoit Kermoal, Gilles Tena, Luc Farré.

Illustration : Aline Boussaroque, AdobeStock, Freepik, Pexels

Maquette et réalisation : www.ceciliabertin.com

Publicité : tresorerie@unsa-education.org

Impression : Imprimerie IPS80 000 exemplaires

Pour les personnes souhaitant s’abonner, le prix du numéro est de 4,60 €, l’abonnement annuel de 18,40 €.

Éditeur : UNSA Éducation

87bis, Avenue Georges Gosnat 94853 IVRY-SUR-SEINE CÉDEX

Tél. : 01 56 20 29 50 national@unsa-education.org www.unsa-education.com

Le SEA-UNSA

reçu par la nouvelle ministre

Le secrétaire général du Syndicat de l’Enseignement Agricole de l’UNSA, Manuel Deveaud, rencontrait la nouvelle ministre de l’agriculture, Annie Genevard, le 21 novembre. 60 % des agents de ce ministère travaillent au sein de l’enseignement agricole. Les premières annonces faites en comité social ministériel n’étaient pas de nature à rassurer le SEA, quand la ministre semble renoncer à toute ambition pour l’agro-écologie et cherche surtout à contenter le lobby de la filière agroindustrielle.

Cécile Schwalen

PREMIÈRE SECRÉTAIRE GÉNÉRALE

DE LA SECTION UNSA ÉDUCATION HORS DE FRANCE

Établissements et parents d’élèves

: la mésentente ?

Georges Fotinos poursuit son travail d’étude, avec le SNPDEN UNSA et la Casden, sur l’évolution des rapports parentsétablissements entre 2013 et 2023, en forte détérioration.

D’une part, les PerDir expriment en majorité le sentiment de tout mettre en œuvre pour communiquer avec les parents, et d’autre part que les parents se sentent de moins en moins concernés voire s’opposent au fonctionnement institutionnel et aux valeurs transmises. Une divergence dangereuse et délétère à enrayer.

Plus d’informations sur www.snpden.net

Cécile Schwalen a été élue secrétaire générale de la section nouvellement créée « Hors de France », pour tous nos métiers qui interviennent dans l’enseignement scolaire et supérieur à l’étranger. Syndiquée depuis 1998, Cécile a occupé diverses fonctions au sein du SE-UNSA, notamment comme commissaire paritaire dans l’académie de Montpellier et comme correspondante d’établissement dans son lycée. Elle est aujourd’hui conseillère nationale au secteur moyens et rémunération au siège national du SE-UNSA. Elle enseigne les lettres depuis septembre 2022 au lycée Comte de Foix en Principauté d’Andorre. Le fonctionnement de cet établissement l’a confortée dans l’idée qu’une vision fédérale de l’organisation des lycées français à l’étranger était importante.

AESH, des avancées dans l'académie

d'Orléans-Tours

La gestion des AESH fait intervenir de nombreux métiers de l’éducation : personnels de direction, d’inspection, ainsi que pour des personnels administratifs, dans leur gestion RH, et des enseignants qui participent au pilotage des PIAL. Une réunion en octobre au rectorat a permis à l’UNSA éducation de porter un certain nombre de revendications concrètes pour les Accompagnants des élèves en Situation de Handicap : récupération des sorties scolaires, congés pour enfant malade, heures connexes, pause méridienne ou encore affectation, par exemple. Plus d’informations sur les pages régionales de notre site internet.

Communication avec les collègues

Sup’recherche UNSA gagne son recours

Le tribunal administratif de Mayotte a donné raison le 24 octobre à notre syndicat, qui dénonçait le refus de l’université de Mayotte de lui permettre d’utiliser les listes de diffusion des enseignants, des chercheurs et des enseignants-chercheurs. Une bonne nouvelle pour les libertés syndicales avec une jurisprudence qui nous permettra de défendre le droit d’information des personnels.

Une stratégie d’influence parlementaire pour faire bouger les lignes

Pour l’UNSA Éducation, le projet de loi de finances 2025 n’est pas à la hauteur des défis que doit relever notre service public d’éducation et de formation pour réduire les inégalités de destin, pour permettre aux jeunes de construire leur avenir et assurer la cohésion de la société.

Aussi la fédération a décidé de peser sur le débat public en adressant des revendications crédibles et réalistes, par le biais d’une lettre ouverte, à l’ensemble des parlementaires de l’arc républicain. Suite à quoi des amendements ont pu être déposés, tant pour l’Enseignement scolaire (emploi et rémunération, handicap, formation des enseignants, service social, santé scolaire...) que supérieur (bourses

étudiantes) et agricole, ou encore pour la jeunesse et les sports.

Le travail des parlementaires de l'opposition aura notamment permis d’accorder au budget de l’Education nationale une hausse de 7,1 milliards d’euros. Pour l’UNSA Éducation, il est important de redonner tout son sens à la question des investissements collectifs pour l’avenir de la nation.

Budget éducation : les parlementaires d'opposition ont obtenu une hausse de 7,1 milliards d'euros après dépôt d'amendements en partie travaillés avec l'UNSA éducation

ÉDUCATION NATIONALE : LA BAISSE DÉMOGRAPHIQUE N’EXPLIQUE PAS TOUT

Le budget de l’Éducation nationale s’élève à 63 milliards d’euros, insuffisant face au manque des enseignants à l’école publique. Sur 4 000 postes supprimés (3 155 dans le premier degré et 181 dans le second degré ), seuls 664 le sont dans le privé. L’Unsa Éducation réclame une révision des subventions pour réorienter l'argent public exclusivement vers l'enseignement public.

Les dépenses de fonctionnement baissent de 40 %, essentiellement sur l’élémentaire (de 42 à 8 millions d’euros), dont les crédits pédagogiques (de 9,6 à 6,7 millions), la formation (-2 millions), le pilotage et l’encadrement pédagogique (- 2 millions). La baisse démographique, côté élèves, n’explique pas tout.

L’école inclusive doit permettre une éducation de qualité pour tous, mais le budget reste stable et ne permettra pas de couvrir les besoins malgré des effectifs concernés en hausse (134 000 élèves en 2002, 436 000 en 2022).

L’UNSA ÉDUCATION

RÉCLAME UNE RÉVISION

DES SUBVENTIONS POUR RÉORIENTER L'ARGENT PUBLIC EXCLUSIVEMENT VERS L'ENSEIGNEMENT PUBLIC

D’autres choix sont possibles : L’abandon du choc des savoirs réaffecterait 2300 postes !

Les établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche n’ont plus de marge de manœuvre financière.

Une nouvelle loi de programmation ambitieuse est indispensable pour répondre aux besoins pédagogiques, scientifiques, de rénovation du patrimoine, de dé-précarisation des emplois et de revalorisation des métiers.

Dans un contexte de précarité accrue pour la jeunesse, la réforme des bourses de 2023 et le PLF restent dramatiquement en deçà des besoins. Cette réforme a tout

Enseignement supérieur et recherche : un budget inquiétant

juste permis de compenser l’inflation, et l’augmentation du nombre de boursiers, après deux ans de baisse, est trop modeste. Il faut élargir l’assiette des boursiers et revaloriser les montants des échelons.

Dans ce contexte, la première niche fiscale de notre pays, le crédit d’impôts recherche (CIR), semble toujours exonérée de remises en question. Une réforme urgente du CIR est indispensable. Il faut réorienter ce dispositif en faveur des petites et moyennes entreprises et diminuer significativement la créance totale pour réinjecter les fonds dans l’ESR public.

61 MILLIONS € AUGMENTATION DES DÉPENSES DE PERSONNEL

48% DES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS LOCAUX DE FORMATION AGRICOLE SONT EN DIFFICULTÉ FINANCIÈRE

3 MILLIONS € BAISSE DU BUDGET ALLOUÉ À L'INCLUSION SCOLAIRE

Des défis demeurent pour l’enseignement agricole

Dans le Projet de Loi de Finances 2025, les crédits du programme 143 relatif à l’enseignement agricole augmentent de 35 Millions d’euros, passant de 1,697 Milliards d’euros à 1,732 Milliard d’euros (+2%). Cependant, cette hausse globale masque une baisse de 4,5% des dépenses non liées au personnel. Les dépenses de personnel augmentent de 61 Millions d’euros (+5,5%), avec des différences notables entre l'enseignement public (+4,4%) et privé (+9,2%).

La situation financière des Etablissements Publics Locaux d’Enseignement et de Formation Professionnelles Agricole est préoccupante. 48% d’entre eux sont en difficulté financière en 2024, aggravée par le désengagement régional et la baisse des financements pour l'apprentissage. L'inclusion scolaire voit une diminution de 3 millions d’euros et la suppression de la GIPA affecte globalement les personnels de l'enseignement agricole.

PLF 2025

ENSEIGNEMENT FRANÇAIS À L’ETRANGER

L'état ne se donne pas les moyens d’atteindre ses objectifs

Alors que l’objectif présidentiel de développer le réseau AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger) parait de plus en plus incertain, l’UNSA Éducation a analysé le budget prévisionnel qui lui est octroyé pour 2025. La subvention à l’AEFE est en baisse de 14 Millions d’euros (-3,1%), ce que le ministère justifie par la fin de l’aide exceptionnelle au Liban accordée jusqu’en 2024 (-10 millions) et par un ajustement du coût réel de la réforme du statut des personnels détachés de l’AEFE.

Dans ce contexte budgétaire, il est de plus en plus aberrant de se refuser à mener une réforme de

l’avantage familial afin, a minima, de permettre aux personnels AEFE de scolariser leurs enfants dans les établissements où ils exercent, sans grever leur budget personnel.

Pour l’UNSA Éducation, il est essentiel que le ministère permette à l’opérateur public d’assurer ses missions de service public, et qu’il valorise les métiers de l’éducation et de la coopération éducative, tant les personnels enseignants, de direction que celles et ceux qui assurent des fonctions de soutien éducatif.

QUELS ENJEUX POUR LE PROJET DE LOI DE FINANCES 2025 ?

LE BUDGET 2025 PREND EN COMPTE LA REVALORISATION TRIENNALE PRÉVUE POUR LE RIFSEEP* DES PERSONNELS TECHNIQUES ET PÉDAGOGIQUES (PTP).

Que penser de ce projet budgétaire ?

Des évolutions portées par nos ministres doivent encore être validées budgétairement par le « guichet unique » de Bercy : - L’augmentation des ratio promus/promouvables pour l’accès à la hors classe des PTP, le dé-contingentement pour l’accès à la classe exceptionnelle et la fluidification pour les promotions à l’échelon spécial.

- L’évolution de la grille indiciaire des IJS (inspecteurs jeunesse et sports) pour se rapprocher de celle des IEN (inspecteurs de l’éducation nationale) et IA-IPR (inspecteurs d’académie – inspecteurs pédagogiques régionaux).

De même le budget doit intégrer les revalorisations et requalifications pour les personnels administratifs prévues par le relevé de décision ministériel. Nous continuons à demander que les personnels et le budget de l’ANS (Agence Nationale du Sport) soient transférés à la direction des sports pour être plus efficace. Nous revendiquons l’abrogation du SNU (Service National Universel) et le transfert de son budget à des missions plus utiles pour les usagers et la jeunesse de notre pays.

* régime indemnitaire tenant compte des fonctions des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel

Projet de loi de finances 2025,

L’UNSA ÉDUCATION VOUS DÉFEND

Au moment d’écrire ses lignes le sort du budget, parti au Sénat, n’est pas encore scellé. Cependant, l’UNSA Éducation a porté au cours du débat parlementaire ses propositions d’améliorations concrètes du projet de loi de finances 2025.

Les propositions portent sur 3 grands axes :

Un meilleur pouvoir d’achat des personnels, tout d’abord, priorité de très nombreux collègues avec : l’augmentation de la valeur du point d’indice à hauteur de l’inflation (12% depuis 2022) ;

• le rétablissement de la Garantie Individualisée du Pouvoir d’achat (GIPA) ;

• la revalorisation des métiers de l’éducation pour en améliorer l’attractivité, notamment les assistants d’éducation (AED) et les AESH ;

Une amélioration des politiques d’éducation, d’enseignement supérieur et de jeunesse, passant par :

• la suppression du Service National Universel (SNU) pointé pour son coût par la Cour des comptes et son manque d’objectifs clairs ;

• l’augmentation du financement des établissements d’enseignement supérieur (hausse démographique des étudiants, inflation et coûts de gestion accrus) ;

• L’utilisation des moyens du Choc des savoirs (recours en cours déposé par l’UNSA Éducation) et de « prépa lycées », qui réduisent l’autonomie dans l’organisation pédagogique, pour d’autres objectifs éducatifs ;

L'UNSA Éducation et ses 23 syndicats utiliseront tous les leviers possibles pour rendre l'École de la République plus juste

• l’annulation des suppressions de postes tant à l’éducation nationale que dans l’enseignement agricole ;

• l’attribution des moyens nécessaires et suffisants pour la formation continue et initiale

- de tous les personnels éducatifs ,

- de personnels spécialisés, notamment pour permettre de mettre en œuvre une école inclusive ;

Une plus grande prise en compte des difficultés sociales et de santé, s’appuyant sur :

• l’augmentation du budget alloué aux bourses étudiantes alors que la précarité étudiante connaît une hausse importante, (baisse de plus de 100 millions d’euros prévue) ;

• la revendication d’une allocation universelle d’études pour poursuivre la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur ;

• le financement ambitieux pour de la santé scolaire (médecins scolaires et infirmières en nombre et avec des rémunérations améliorées) ;

• l’augmentation des postes pour l’accompagnement social des élèves et des personnels en situations de fragilité.

C’est sur cette base revendicative que l’UNSA Éducation et ses 23 syndicats continueront à agir syndicalement afin de rendre l’École de la République plus juste, et pour améliorer les conditions d’exercice et de rémunération de ses personnels. L’action parlementaire, dans le nouveau contexte politique, est l’un de ces leviers d’action.

QUALITÉ, SÉCURITÉ, PRÉVENTION,

Afin d’assurer une représentation au niveau national sur l’ensemble du territoire et de répondre aux sollicitations des établissements scolaires et collectivités territoriales en matière d’éducation à la sécurité et à la citoyenneté, l’ANATEEP a besoin de nouveaux intervenant.e.s pour étoffer son réseau.

Nous recherchons donc des animateurs disposés à s’investir quelques heures dans l’année pour agir au service des enfants.

Animez, dans les établissements scolaires, des séquences d’éducation à la sécurité et à la citoyenneté dans les transports collectifs. Chaque année, plus de 200 000 écoliers, collégiens et lycéens sont sensibilisés dans le cadre des opérations Transport Attitude.

CONTACTEZ NOUS : contact@anateep.fr

Semaine

3 du 13 au 17 janvier 2025

Chaque jour, près de 8 000 enfants de moins de 15 ans sont victimes d’un accident de la vie courante entrainant un passage aux urgences*. C’est pourquoi la MAE organise la semaine nationale de prévention à l’école.

Pendant 5 jours, nous aidons les équipes pédagogiques à organiser des actions pour sensibiliser les élèves des cycles 1 à 3 aux dangers du quotidien et leur apprendre les gestes qui sauvent.

Notre ressource pédagogique « Le club des enquêteurs face aux dangers de la maison », développée en conformité avec les programmes d’enseignement, constitue l’outil de référence pour mener à bien ces actions.

* Enquête EPAC – Santé Publique France.

Outil pédagogique et kit d’animation disponibles sur www.mae.fr

L’expertise MAE au service de la prévention

Les accidents de la vie courante et les gestes qui sauvent

DOSSIER

Agir pour plus de mixité sociale

La mixité sociale est un objectif essentiel du système éducatif, entré dans le code de l’éducation avec la loi de refondation de 2013. Pour l’UNSA Éducation, ce sujet est à la croisée des politiques éducatives qui doivent être menées pour réduire les inégalités à l’école et plus largement dans la société. Un projet global pour la mixité s’insère dans la politique de la ville, dans des projets éducatifs territoriaux et plus largement dans une société du vivre-ensemble où tous les enfants se croisent à l’École, de la maternelle à l’université. Là où la mixité est une réalité, les enfants apprennent ensemble sans difficulté, loin des caricatures de « guerre scolaire » véhiculées par les partisans de l’entre-soi social.

De fortes inégalités géographiques

9,3% DE LA JEUNESSE HABITE DANS UN QUARTIER CLASSÉ PRIORITAIRE DE LA VILLE (QPV).

Ce taux monte à 16,5% dans l’académie d'Aix-Marseille, 21,3% dans celle de Créteil et 53,8% en Guyane.

Une reproduction sociale très marquée

31,1% des enfants d’ouvriers accèdent à un diplôme du supérieur.

Ils sont 74,9% si leurs parents sont cadres ou de professions intermédiaires.

6,2% des enfants d’ouvriers accèdent à un diplôme à bac+5 ou plus. Ils sont 36,7% si leurs parents sont cadres ou de professions intermédiaires.

Un manque de mixité sociale dans le privé

Comparaison du public accueilli dans les collèges publics et privés

Comparaison du taux de boursiers dans le public et dans le privé au niveau secondaire et supérieur

Milieux très favorisés

La Loire Atlantique s’engage pour la mixité sociale

INSPIRÉE PAR L’INITIATIVE DE HAUTE-GARONNE

AYANT DÉBUTÉ EN 2017 CONCERNANT DES COLLÈGES TOULOUSAINS, LA LOIRE-ATLANTIQUE

FRANCHIT LE PAS À SON TOUR AVEC LA MÊME

AMBITION : S’ENGAGER POUR LA MIXITÉ SOCIALE.

L'UNSA ÉDUCATION QUI PROMEUT LA MIXITÉ

SOCIALE AVEC FORCE NE PEUT QUE SE TENIR AUX

CÔTÉS DE CELLES ET CEUX QUI LA FONT VIVRE SUR LE TERRAIN.

C’est un projet ambitieux et courageux que porte le Conseil départemental de Loire-Atlantique depuis près de deux ans.

Celui de combattre la ségrégation à l'œuvre dans les collèges du territoire. Et les premiers résultats sont là ! En cette rentrée et après une rénovation complète des bâtiments, un nouveau collège vient d’ouvrir au centre-ville de Nantes. Il regroupe les élèves qui allaient jusque-là dans 3 collèges désormais fermés. L’un d’entre eux, le collège Rosa Park, était classé en REP+. En procédant ainsi, la mixité sociale du nouvel établissement, l’hétérogénéité des publics accueillis, est plus grande que dans les 3 établissements fermés.

L’objectif affiché est d’améliorer la cohésion sociale sur le territoire et d’augmenter l’égalité des chances en évitant d’assigner à résidence la jeunesse des quartiers populaires.

Mais tout ne se fait pas d’un claquement de doigts. Cela a demandé une implication des familles et de leurs représentants longtemps en amont. Il a fallu lever les craintes et répondre à leurs attentes légitimes. L’offre de transports publics a été modifiée en conséquence. N’oublions pas également que la rénovation représente un investissement massif pour la collectivité.

De la même manière, l’accompagnement des personnels est primordial. Si les enseignant.e.s avaient la possibilité d’être transféré.e.s vers le nouvel établissement (ou de bénéficier d’une mesure de carte scolaire),

les équipes venant des 3 collèges apprennent peu à peu à se connaître et à travailler ensemble. Un temps d’adaptation et une remise à plat des pratiques pédagogiques sont nécessaires. Sur ces derniers points, le chef d’établissement souligne la grande implication et le volontarisme des personnels.

Si le nouveau collège est un écrin magnifique et, par de nombreux aspects, une rénovation réussie, il y a des problèmes liés à son ouverture qu’il faut régler. Par ailleurs, le jour de notre visite, les personnels venant de Rosa Parks apprennent qu’un coup de canif dans les promesses du Rectorat a été porté : la prime REP+ maintenue initialement pendant 3 ans est désormais annoncée comme dégressive.

Une évaluation est prévue à travers, notamment, une étude financée par la ville de Nantes et le Conseil départemental. Une modification de la sectorisation scolaire plus large est concomitante. Les locaux de l’ancien collège REP+ pourraient être au centre d’une initiative plus large attirant, cette fois, un public du centre-ville vers les quartiers.

Une espérance supplémentaire est de rendre ainsi plus attractifs les collèges du secteur public et d’éviter la fuite d’une partie des élèves vers le secteur privé. L’évitement de l’ancien collège REP+ était estimé à environ 50%. On pourra de surcroît regretter, qu’ici comme ailleurs, seul le secteur public porte cette ambition de mixité sociale.

Table ronde : la mixité scolaire au service du vivre ensemble

Au lycée de la Herdrie à Vertoux, Vincent Danis (Vice-président du conseil départemental, éducation et politique éducative), Cécile Chénedé (Présidente de la FCPE et membre du CDAL), Pierre Le Peltier (Coordinateur de projets d'inclusion sociale par l'activité sportive) Morgane Verviers, secrétaire générale de l’UNSA éducation et Willie Charbonnier, conseiller national au secteur politiques éducatives de l’UNSA éducation, ont échangé autour des questions : « Pourquoi le vivre ensemble ? Pourquoi la mixité ? Quels enjeux pour le territoire ? » dans une table-ronde animée par Denis Adam, coordinateur du projet fédéral de l'UNSA éducation.

COLLÈGES : NIVEAU DE MIXITÉ SOCIALE EN FONCTION DE L'IPS

Collèges : niveau de mixité sociale en fonction de l'IPS comparaison public / privé sous contrat

comparaison public / privé sous contrat

privé sous contratpublic hors EPREPREP+

Chaque point représente un collège ; sur l’axe horizontal, on place le niveau social moyen des familles du collège ; sur l’axe vertical l’hétérogénéité au sein du collège.

Bourses sur critères sociaux : quel impact pour la réforme de 2023 ?

L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

PEINE À CASSER LES MÉCANISMES DE REPRODUCTION

SOCIALE

Les mécanismes qui contribuent à la ségrégation sociale sont différents dans l’enseignement supérieur.

En 2023, la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) d'alors, Sylvie Retailleau, a porté une réforme paramétrique du système de bourses sur critères sociaux pour les étudiant•es. Cette réforme était considérée comme ambitieuse par le gouvernement et devait voir une augmentation de plus de 500 millions d'euros en faveur des étudiantes et étudiants. Qu’en est-il dans la réalité ? Une note d’analyse complète sur ce sujet à retrouver sur notre site avec ce QR code.

Des établissements d’enseignement supérieur privés très onéreux, d’ailleurs pas toujours recommandables, sont financièrement inaccessibles à la plupart des étudiant•es. Cependant, la ségrégation sociale des étudiant•es est davantage le résultat du processus d’orientation. Les enfants de cadre sont bien plus nombreux à accéder au supérieur que ceux des ouvriers, mais ils le sont aussi dans les formations les plus sélectives. Par exemple, les enfants des professions intellectuelles supérieures sont surreprésentés dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et grandes écoles, tandis que les enfants d’ouvriers et d’employés sont de leur côté plus nombreux

en STS ou en formations paramédicales et sociales. Les établissements publics accueillent d’autre part deux fois plus de boursiers sur critères sociaux : 40,3 %, que les établissements privés : 20,3 %.

Plus en détails, les boursiers représentent plus de 58 % des étudiant•es en STS publics, plus de 40 % de ceux en IUT mais seulement 22 % de ceux en écoles d’ingénieur et 11 % des effectifs en écoles de commerce. Dans ce contexte, il n’est pas inutile de rappeler que la dépense annuelle par étudiant est beaucoup plus élevée pour les CPGE (17k€/an/étudiant) que pour les formations universitaires (11k€/an/étudiant).

Réussir la promotion sociale dans l’enseignement supérieur passe donc par l’amélioration des dispositifs d’orientation et d’aides sociales afin de faire tomber toutes les barrières, qu’elles soient matérielles ou psychologiques.

https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/FR/T448/ le.niveau.d.etudes.selon.le.milieu.social/

Halte à la concurrence déloyale de l’enseignement privé !

L’ÉCOLE PUBLIQUE DOIT ASSURER SES MISSIONS D’ÉDUCATION POUR TOUS DANS DES CONDITIONS DIFFICILES : RÉDUCTION DES MOYENS, MANQUE D’ATTRACTIVITÉ DES MÉTIERS, RÉFORMES INTEMPESTIVES SANS ADHÉSION DES PERSONNELS...

Elle doit, de surcroît, subir une concurrence déloyale de l’enseignement privé. En effet, les indicateurs comme l’Indice de Positionnement Social (IPS) montrent à quel point la ségrégation sociale s’installe dans nos établissements, à l’image de ce que peut renvoyer notre pays. L’UNSA Éducation dénonce depuis longtemps ce phénomène. Au nom d’une défense aveugle du principe de libre choix, la puissance publique a contribué à affaiblir son école. Les familles ont pourtant aussi le droit de pouvoir faire le choix de l’école publique pour leurs enfants. Le privé recrute massivement et bénéficie d’une image de réussite alors même que les résultats doivent être pondérés au regard du public accueilli. Cet entre-soi participe à des phénomènes de ségrégation sociale et spatiale qui s'amplifient dans notre société. Depuis plus de 20 ans, il se traduit par un recul de la mixité sociale au sein des établissements privés, dénoncé par la Cour des Comptes en juin 2023.

Lycées professionnels : mixité sociale en fonction de l'IPS POUR ALLER PLUS LOIN

Comparaison public et privé sous contrat

Toutes les strates du système éducatif sont touchées et singulièrement les lycées professionnels. La ségrégation sociale, déjà très marquée, se retrouve aggravée par cette concurrence qui opère un tri au sein même des élèves les plus fragiles.

Mais c’est aussi une question de moyens. En moyenne, les établissements privés sont mieux dotés dans la plupart des académies. Par ailleurs, si l’on ajoute les subventions complémentaires facultatives des régions au financement de l’État, on arrive à près de 75% d’argent public pour renforcer le premier concurrent de l’école publique. Le rapport Vannier/Weissberg de 2024 pointait cette question du financement du privé et les rouages d’un système « hors de de contrôle ». Pour l’UNSA Éducation, la République doit faire le choix de son école publique et y investir massivement pour rester fidèle à ses valeurs. Afin d’assurer le vivre-ensemble notre pays doit encourager la mixité sociale et scolaire. Cela passe par des mesures courageuses comme la fin du financement public de l’enseignement privé.

Le SNU passe à côté de ses objectifs premiers

DEPUIS 2019, LE SNU (SERVICE NATIONAL UNIVERSEL) SE DÉPLOIE POUR LES JEUNES DE 16 ANS.

A l’origine, de cet objet de politique jeunesse, une promesse présidentielle de cohésion sociale, de mixité et d’engagement renouvelé des jeunesses. Depuis le début de sa mise en œuvre, l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) réalise des travaux d’évaluation du dispositif. Le dernier rapport conforte les précédents, les cohortes passent, les conclusions ne changent pas. Ces enquêtes permettent de caractériser précisément les jeunes volontaires, de mieux comprendre leurs motivations et de mesurer leur degré de satisfaction global mais aussi selon les activités proposées. En matière de profil, on retrouve une faible proportion de jeunes issus de QPV-Quartiers Prioritaires des Villes (5%) et une surreprésentation des élèves scolarisés en voies générales et technologiques (84%).

Plus d’un jeune sur quatre vient d’une famille dont au moins un parent travaille ou a travaillé dans les corps en uniforme, et près d’un participant sur deux souhaite exercer son futur métier dans l’une de ces professions.

La source d’information principale reste les actions dans le cadre scolaire (réunion d’information, affiches), mais la majorité des participants déclare aussi avoir un proche qui a déjà participé au SNU, et, près de 40% réalisent le SNU avec un ami.

Les motivations qui poussent les jeunes à participer portent sur la possibilité de rencontrer de nouvelles personnes, d’ajouter une ligne sur le CV, d’être dans un cadre militaire et de faire du sport. La satisfaction globale vis à vis des séjours demeure élevée.

Le SNU passe à côté des objectifs premiers, continue de vampiriser les services de Jeunesse et Sports, coute bien trop cher aux finances publiques pour si peu de diversité dans les jeunesses qu’il touche. L’UNSA Éducation demande son abrogation.

L’inclusion par le sport

Pierre Le Peltier, coordonnateur de projets d'inclusion Sociale par l’Activité Physique et Sportive en Pays de la Loire, nous a accueilli à Nantes lors d’un cours destiné à un public très mixte. Personnes âgées, allophones, hébergées au 115, sortant de maladie, habitants du quartier ou pas, viennent se retrouver en confiance, sans

peur d’être jugées et pour un coût très réduit. D’autres cours accueillent également des mineurs non accompagnés. Fédérer sur la durée les différents acteurs sociaux autour de projets pour réussir l’inclusion plutôt que l’intégration, telle pourrait être sa devise.

RESTAURATION

DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES

TARIFICATION SOLIDAIRE DE LA DEMI-PENSION

De plus en plus de collectivités locales appliquent une tarification variable en fonction des revenus, pour la demi-pension des établissements scolaires. La Loire-Atlantique a fait ce choix pour les collèges du département. Une démarche salutaire qui génère cependant des difficultés qu’il ne faut pas occulter.

Le déjeuner pris au collège est, pour certains enfants, le seul repas (équilibré) de la journée. C’est un triste constat, un problème de santé publique et un véritable obstacle aux apprentissages pour les jeunes concernés. En ce sens, la tarification solidaire est un outil luttant contre le décrochage et participant à leur réussite.

S’il paraît impensable, pour qui fait preuve d’un minimum de fraternité, de s’opposer à une telle mesure, des obstacles apparaissent. La mise en place de cette tarification n’a rien d’automatique. Elle est dématérialisée, nécessite un RIB et une attestation de la CAF. Ce qui semble une banalité pour beaucoup est un véritable obstacle pour d’autres, notamment pour celles et ceux pour lesquels est justement pensé ce tarif solidaire.

Touchés par l’illectronisme, en grande

précarité, sans titre de séjour, allophone ou plus simplement en difficulté passagère, les familles sont renvoyées vers les personnels administratifs des établissements. Ces personnels sont déjà en sous-effectifs, en sous-effectifs et font face à des conditions de travail dégradées, notamment à cause des logiciels dysfonctionnels (Op@le, RenoiRH). Or cette surcharge de travail peut-être très importante, particulièrement en REP+. Un autre phénomène à prendre en compte : la tarification solidaire a modifié le public accueilli. Les tarifs ayant été calculés à recettes constantes, des établissements peuvent se retrouver avec des difficultés de trésorerie (même si les collectivités s’engagent à compenser la différence). Un autre problème se pose d’ailleurs dans le domaine des bourses avec la mise en place d’un nouveau logiciel défaillant.

Des bourses loin d’être automatiques

Lors du Conseil Supérieur de l’Education du 8 février dernier, nous avions signalé les risques d’une mise en place précipitée de l’automatisation et de la dématérialisation des bourses scolaires. Nous y sommes maintenant et les personnels administratifs en souffrent : surcharge de travail, découragement, tensions accrues avec les usagers. Les difficultés rencontrées par certaines familles et les logiciels défectueux obligent à revenir massivement aux dossiers papier, seule solution pour résoudre les problèmes. Si l’objectif est louable, la méthode reste brutale et inefficace, témoignant d’un manque total de respect envers les personnels et les usagers.

1€

Le repas à 1€ dans les RU

Les restaurants universitaires du CROUS, les fameux RU, contribuent au premier rang à ce que les étudiant•es puissent se nourrir convenablement. Un repas au RU coûte 3.30€ pour les étudiants sans difficultés financières et, depuis 2020, seulement 1€ pour les boursiers et étudiant•es jugés en précarité. Alors que les étudiants sont en proie à de plus en plus de difficultés, ce tarif socialisé leur permet d’avoir au moins un repas complet dans la journée et parfois deux, lorsque les RU ouvrent le soir.

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Photos ©Getty Images, ©Shutterstock. Réalisation : Compos Juliot. Imprimé par nos soins - Imprimerie Champagnac, 5 rue Felix Daguerre – 15000 AURILLAC. Ne pas jeter sur la voie publique.

Une

Il y a 50 ans : la bataille pour l'IVG

LE DROIT DES FEMMES CONNAÎT À LA FIN DE

L’ANNÉE 1974 UNE GRANDE AVANCÉE : SIMONE

VEIL PORTE AU PARLEMENT DEUX LOIS QUI VONT

CHANGER LA VIE DES FEMMES.

Le 4 décembre est adoptée la loi sur la contraception qui reconnaît un droit individuel à toutes les femmes, sans limite d’âge ni autorisation parentale pour les mineures.

La pilule est remboursée par la Sécurité sociale, ce qui démocratise la légalisation permise depuis la loi Neuwirth de 1967. Parallèlement, un autre projet est discuté à partir de novembre : celui visant à l’autorisation de l’avortement. Les débats sont vifs, que ce soit dans les tribunes parlementaires ou au sein de la société. Les syndicats de l’éducation, regroupés alors au sein de la FEN (Fédération de l’Éducation nationale) sont d’actifs partisans du projet de loi.

Le syndicalisme de l’éducation a toujours été concerné par le combat féministe depuis sa naissance. Pour autant, de telles revendications n’étaient pas jugées prioritaires jusqu’aux année 1960. Mais l’influence du livre de Simone de Beauvoir Le Deuxième Sexe (paru en 1949) a profondément marqué des générations d’enseignants et d’enseignantes qui se retrouvent dans de nouvelles revendications : une campagne nationale est lancée conjointement avec la MGEN et le Planning familial pour développement l’éducation sexuelle et la contraception dès 1968. Les congrès syndicaux sont l’occasion de forger de nouveaux mandats revendicatifs comme l’égalité professionnelle, davantage de droits pour les

ET AUJOURD'HUI ?

femmes et « le principe de la maternité consciente » ce qui implique la fin de la loi de 1920 qui interdisait l’avortement.

Le congrès de novembre 1973 aboutit à une revendication plus précise encore : la FEN souhaite « obtenir la libéralisation médicalement contrôlée et gratuitement assurée de l’avortement » et précise que « la décision de la femme doit être libre ». C’est pourquoi les syndicalistes se mobilisent lors des discussions parlementaires : Simone Veil, ministre de la Santé, bénéficie du soutien d’une partie de la droite majoritaire, mais surtout de l’opposition de gauche qui permet le vote positif le 29 novembre 1974. La ministre Veil, insultée par les députés les plus réactionnaires, termine son discours de présentation du projet par ces mots : « L'histoire nous montre que les grands débats qui ont divisé un moment les Français apparaissent avec le recul du temps comme une étape nécessaire à la formation d'un nouveau consensus social, qui s'inscrit dans la tradition de tolérance et de mesure de notre pays. Je ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l'avenir. »

50 ans plus tard, l’avortement est toujours contesté en France et dans le monde, mais il fait partie des droits fondamentaux. Le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes doit se poursuivre et c’est toujours un mandat fort de l’UNSA Éducation

Y-a-t-il une crise inédite du Service public ?

À EN CROIRE LES MÉDIAS ET DE NOMBREUSES INTERVENTIONS DE RESPONSABLES POLITIQUES, UNE CRISE DES SERVICES PUBLICS S’EST INSTALLÉE DANS NOTRE SOCIÉTÉ DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES. LE RESSENTI DES USAGERS VIS-À-VIS DES SERVICES PUBLICS EN EST UNE ILLUSTRATION : ON NE COMPTE PLUS LES SONDAGES QUI DÉNONCENT LES INSUFFISANCES DES TRANSPORTS EN COMMUN, DES HÔPITAUX PUBLICS VOIRE DE L’ÉCOLE.

« La notion de crise est liée à l’histoire même du service public » Christophe Prochasson

C’était le sujet de la table ronde organisée par le Centre Henri Aigueperse de l’UNSA Éducation lors du dernier conseil national du 18 septembre. Christophe Prochasson, historien à l’EHESS, nous a rappelé que la notion de « crise » est à manier avec prudence : « La

notion de crise du service public est liée à l’histoire même du service public si on se projette dans le passé. Cela est même un discours assez convenu pour dire qu’il faut améliorer le Service public parce qu’il serait justement en crise. À chaque période d’interrogation

dans l’histoire de notre République, nous avons eu des observateurs ou des responsables politiques qui ont rejeté la faute sur les insuffisances du Service public et aussi des fonctionnaires ».

« Parler de crise, cela ne montre pas la capacité d’adaptation que l’on a pu voir à plusieurs reprises dans l’actualité »

Emilie Agnoux

Ce regard d’historien est confirmé par Émilie Agnoux, co-fondatrice du Laboratoire d’idées le Sens du Service public : « Parler de crise du Service public, cela peut aussi démotiver les personnes qui y travaillent tout comme les usagers qui pour les uns peuvent avoir le sentiment de découragement, pour les autres peuvent être renforcés dans leurs réactions négatives. Et effectivement, cela ne montre pas la capacité d’adaptation que l’on a pu voir à plusieurs reprises dans notre actualité, comme lors de la crise du Covid ». Pour autant, Christophe Prochasson et Émilie Agnoux s’ac -

cordent pour dire que les services publics ont besoin de disposer d’une meilleure image et qu’il y a de réels freins à leur bon fonctionnement. On peut prendre l’exemple du climat de « fonctionnaire bashing » alimenté par certains médias ou responsables politiques. Les récentes déclarations du ministre de la Fonction publique, que l’UNSA Éducation a sévèrement condamnées, en sont un exemple. La désaffection pour les métiers de la fonction publique doit également être analysée avec précision : la détérioration des conditions de travail a touché bon nombre de

professions de la fonction publique. Le niveau global des rémunérations a également un rôle primordial dans cette désaffection : le début de carrière chez les enseignant.es en est une illustration, surtout si on compare avec les rémunérations du secteur privé à même qualification ou diplôme. L’attractivité faiblit et beaucoup d’autres cas nous le montrent : on peut ici évoquer le sort de chercheur.es de haut niveau qui quittent la France pour pouvoir exercer dans de bonnes conditions et bénéficier de bien meilleures rémunérations.

« Il faut retrouver le goût du service public et pour cela donner tout d’abord les moyens aux fonctionnaires d’exercer leur métier dans de bonnes conditions »

Christophe Prochasson

C’est pourquoi plutôt que de parler de « crise », il est davantage pertinent de s’interroger sur la perte de sens des fonctionnaires dans leur mission : selon Christophe Prochasson. La perte de sens est aussi

mentionnée par Émilie

Agnoux : « Retrouver le sens de leurs missions permettra aux fonctionnaires de mieux remplir leur rôle au service des usagers ».

« Pour ne pas être cantonnés à des tâches répétitives, on peut demander l’avis aux fonctionnaires pour changer les pratiques professionnelles »

Emilie Agnoux

La participation au déploiement des activités, les échanges avec la hiérarchie, en clair faire fonctionner des principes démocratiques au travail sont des pistes de réflexion qui pourront combattre cette perte de sens et aussi faire reculer ces sentiments de déclassement et de démotivation que l’on résume trop souvent sous le vocable de « crise ». Il s’agit tout

Historien à l’EHESS, spécialiste de l’histoire contemporaine de la France, ancien recteur de Caen et ancien conseiller éducation et enseignement supérieur du Président de la République François Hollande. Il est l’auteur du livre Voyage d’un Historien à l’intérieur de l’État, Fayard, 2019

simplement de redonner de l’espoir dans les missions des services publics, peutêtre même de construire un grand projet autour des services publics destinés à améliorer et à transformer la société. Réenchanter le Service public en lui donnant tout son sens, voilà un moyen mobilisateur pour sortir du malaise ambiant afin de préparer notre avenir.

Redonner de l'espoir dans les missions de services publics

Administratrice territoriale, co-fondatrice du laboratoire d’idées Le Sens du Service public. www.sens-du-service-public.fr

LUTTE

Lutter contre les discriminations dans la fonction publique, une nécessité

L'UNSA Fonction Publique est engagée dans la lutte contre toute forme de discrimination. Elle demande que leur réalité soit mieux prise en compte par les employeurs publics et organise une conférence sur le sujet tout en interrogeant les agents.

70%

DES AGENTS ONT DÉJA RESSENTI PERSONNELLEMENT

DES DISCRIMINATIONS

75%

ESTIMENT QU'IL Y EN A PLUS DANS LA FONCTION PUBLIQUE

QUE LE PRIVÉ

70%

DES AGENTS N'ONT JAMAIS PARTICIPÉ À

UNE FORMATION SUR CE SUJET

La Loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019 doit permettre une évolution des pratiques en termes de lutte contre les discriminations et de valorisation de la diversité. Des actions ont été mises en œuvre comme : les dispositifs de signalement des violences, discriminations et harcèlement, les mesures en faveur de l’inclusion et des parcours professionnels des personnes en situation de handicap, l’ajout du critère de situation de grossesse dans le statut de la fonction publique, la reconnaissance des parcours des contractuels,...

L’UNSA Fonction Publique a interrogé les agents. Leurs réponses sont claires : 70% des répondants indiquant avoir ressenti personnellement des discriminations ou en avoir observé chez d’autres, 75% estiment qu’il y a plus de discrimination dans la Fonction publique que dans le secteur privé, 70% n’ont jamais participé à une formation ou à une

initiative interne sur l’égalité professionnelle et/ou sur les discriminations. Une très grande majorité estime que le dialogue social est une solution pour atteindre l’égalité professionnelle et lutter contre les discriminations. De son côté, le Défenseur des droits, dans son rapport de 2021, souligne que, dans la fonction publique de l’Etat, près de la moitié des dossiers reçus pour discrimination portent sur le handicap et l’état de santé (26 et 22 %). Viennent ensuite l’activité syndicale (11 %) et l’origine (10 %).

« Nous n'accepterons aucune discrimination » a affirmé le Premier ministre dans son discours de politique générale le 1er octobre dernier. Malgré les mesures et les outils existants, les discriminations perdurent, voire progressent. Pour l’UNSA Fonction Publique, les actes doivent suivre. Les employeurs publics doivent être exemplaires en termes de prise en compte et de lutte contre les discriminations et s’appuyer pleinement sur le dialogue social.

9 décembre : l’UNSA éducation engagée pour la journée de la laïcité

Au cœur du second procès consécutif à l’assassinat de Samuel Paty, la commémoration de la loi de séparation des Églises et de l’État aura une tonalité particulière cette année.

Au-delà de l’émotion toujours perceptible, l’UNSA Éducation a décidé de faire de cette semaine du 9 décembre, un moment d’explication, de compréhension et de décryptage.

Plus que jamais, notre société crispée de l’immédiateté a besoin de discours argumentés et de mises

en perspective. Pour la laïcité, il est indispensable de remettre en exergue son sens profond et originel. La laïcité n’est pas le cadre contraignant dans lequel beaucoup l’enferment. Elle est, au contraire, une garantie de la liberté de conscience, de l’égalité de traitement des usagers du service public et l’une

des conditions du vivre-ensemble. En somme, la laïcité est le terreau qui permet l’épanouissement de notre devise républicaine. L’UNSA Éducation entend bien continuer à l’expliquer et à la promouvoir en 2025 alors que se profilent les 120 ans de la loi de 1905.

ELECTIONS TPE : VOUS N’AVEZ PLUS BEAUCOUP DE TEMPS !

Du 25 novembre au 9 décembre, les salariés des TPE, les très petites entreprises de moins de 11 salariés, votent pour choisir une organisation syndicale qui défendra leurs conditions de travail, leurs droits sociaux et leur protection sociale.

Beaucoup de métiers sont concernés, boulanger, coiffeur, chauffeur, préparatrice en pharmacie, vendeuse, agent de sécurité, assistante maternelle... 5 millions de personnes en France qu’il faut convaincre de voter UNSA !

A celles et ceux que vous croisez au quotidien, vous pouvez leur parler des nombreux services développés par l’UNSA TPE. Des réductions comme avec un comité d’entreprise, une protection juridique sur mesure, une hotline pour répondre à leurs questions, des informations régulières sur leurs droits...et encore plein d’autres choses sur le site : tpe.unsa.org

Vous pouvez donner un coup de main pour faire voter UNSA, en lien avec votre section locale, par exemple vous pouvez parrainer une personne en vous connectant sur la plate-forme de parrainage de l’UNSA pour qu’elle reçoive des informations sur le vote, pour celles et ceux qui ne sont pas encore « z’aideurs » !

Des événements qui se sont organisés du 18 au 22 novembre dans 45 villes de l’hexagone et de l’outre-mer dans le cadre de notre campagne fédérale « parlons RH ».

L’idée des évènements RDVA est de recueillir la parole, les attentes et l’expression de nos collègues sur le sujet de la place du travail dans nos vies qui était déjà au cœur de l’édition 2024 du baromètre des métiers : santé au travail, conditions de travail, gestion des ressources humaines, management, arti-

culation entre vie professionnelle et vie personnelle, par exemple.

Partout en France, des intervenant•es ont été sollicité•es pour venir à la rencontre des collègues. Des animations participatives et interactives ont permis de créer le débat et de favoriser l’émergence de propositions parmi les collègues. Les médias locaux ont été invités à couvrir ces événements originaux par la volonté de croiser le regard de tous les métiers de l’éducation et de la formation, la marque de fabrique et la signature de l’UNSA éducation.

Ollivier Melt (SNSC-UNSA)

OLLIVIER MELT EST JURISTE DU DROIT PUBLIC À LA DIRECTION JURIDIQUE ET FINANCIÈRE DU CENTRE POMPIDOU ET CONTRACTUEL EN CDI. IL MILITE AU SNSC UNSA, LE SYNDICAT NATIONAL DES SERVICES CULTURELS, UN DES 23 SYNDICATS QUI FONT PARTIE DE L’UNSA ÉDUCATION.

De quand date ton engagement au sein de l’UNSA éducation ?

Il y a 20 ans, j’étais un militant d’un autre syndicat et je souhaitais sortir d’un schéma paternaliste où l’organisation syndicale pense et décide à la place des agents.

La création d’une section UNSA en 2006 est donc le fruit d’une volonté de faire un syndicalisme de terrain, fondamentalement à l’écoute des agents, une organisation syndicale qui dit ce qu’elle fait et qui fait ce qu’elle dit.

Avec quelques camarades, nous avons eu à cœur de mettre en œuvre ces principes en accord avec les valeurs de l’UNSA.

Nous nous sommes donc engagés quotidiennement, patiemment, sur le terrain, pour défendre le service public de la culture. C’est ainsi que la section UNSA est devenue la première organisation syndicale au Centre Pompidou, devant FO, la CFDT et la CGT.

Quels sont les chantiers prioritaires de ton action au centre Pompidou ?

Faire face au défi de la fermeture à l’été 2025, pour travaux, du bâtiment conçu par Renzo Piano et Richard Rogers, c’est-à-dire dans moins d’un an. Il s’agit pour l’UNSA de réduire au maximum l’éclatement des services, de préserver le savoir-faire et les emplois des agents qui y sont atta-

chés et s’assurer que les équipes ont, les moyens de répondre au surcroît de travail lié à la préparation du déménagement (plus de 1 000 camions-remorques sont prévus).

Quelle est ta priorité du moment ?

Je suis particulièrement attaché à l’idée de développer Ensemble pour faire la différence (slogan de notre

congrès 2024, NDLR), au sein du Centre Pompidou et du Ministère de la Culture. C’est pourquoi, j’ai décidé de m’engager dans des actions de développement, distribution de tracts, rencontres au-delà du Centre Pompidou : Une UNSA plus forte au Ministère de la Culture, ce sont des agents du Ministère mieux entendus et mieux défendus.

Lutter pour l'avenir de l'éducation publique dans une Europe sociale

123 SYNDICATS DE L'ÉDUCATION ISSUS DE 51 PAYS SE RETROUVAIENT AU MONTÉNÉGRO DU 25 AU 28 NOVEMBRE

C’est le slogan de la conférence du comité syndical européen de l’éducation qui réunira des éducatrices et des éducateurs issus des 4 coins du continent européen pendant 3 jours, au Montenegro, pour échanger sur les grands défis de nos systèmes éducatifs : l’intelligence artificielle, les inégalités sociales, l’attractivité de nos métiers, par exemple.

Dans tous nos pays, c’est bien l’avenir de l’éducation publique qui se joue, face à des gouvernements conservateurs et libéraux qui appliquent systèmatiquement les mêmes mesures destructrices : politiques d’austérité budgétaire, privatisation de l’école, attaques contre l’autonomie professionnelle, multiplication des évaluations standardisées.

D’où l’importance d’échanger et de construire ensemble des mesures alternatives pour des systèmes éducatifs européens où l’émancipation, l’épanouissement et le vivre-ensemble sont des priorités, où de bonnes conditions de travail sont assurés aux personnels par des

SIGNAUX

investissements publics à la hauteur des besoins.

Le Comité Syndical Européen de l'éducation joue un rôle majeur en matière d'échange et de renouvellement des pratiques syndicales. Le CSEE s'est investi l'an dernier dans une campagne pour proposer aux états européens 10 leviers pour agir sur l'attractivité du métier enseignant, et plusieurs d'entre eux nous ont permis de nous opposer à la logique du choc des savoirs, tout au long de l'année.

L’UNSA éducation investie a l’échelle européenne

Notre fédération sera présente à la conférence du Comité syndical européen de l’éducation à Budva, notamment en contribuant à plusieurs résolutions sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, sur le financement de l’école privée, sur la transformation écologique du bâti scolaire ou encore sur la prévention des risques psycho-sociaux.

L’UNSA éducation s’investira pour la création d’un groupe de travail des syndicats européens contre l’extrême-droite, une menace qui plane sur plusieurs de nos voisins.

Morgane Verviers, secrétaire générale de l’UNSA éducation, membre du comité exécutif du comité syndical européen de l’éducation au nom des organisations françaises, sera candidate pour un nouveau mandat. Morgane Verviers s’est positionnée à plusieurs reprises dans cette instance pour faire avancer le renouvellement syndical et pour porter les problématiques françaises : inclusion, mixité sociale et nécessité de prendre en compte tous les métiers de l’éducation.

Vivre ses règles dans de bonnes conditions

Règles Élémentaires est la première association française de lutte contre la précarité menstruelle et le tabou des règles.

Elle veut que les règles ne soient plus un frein dans le quotidien des femmes. En France 4 millions de personnes souffrent de précarité menstruelle, 30% des femmes ont déjà manqué leur travail à cause de règles douloureuses, 80 % des filles sont stressées d’avoir leurs règles à l’école. Oser parler de souffrance, de difficultés économiques, c’est ça lever le tabou. Les règles, c’est près de 8000 euros dans la vie d’une femme, et ça revient chaque mois ! C’est également sujet à propos déplacés et sexistes qui ont la vie longue et dure dans un monde sous influence patriarcale.

Matière à agir dans tous les lieux de travail, d’éducation, dans les associations sportives, culturelles et de loisirs.

www.regleselementaires.com

12 millions DE PERSONNES EN FRANCE ONT ENTRE 15 ET 29 ANS SOIT 17,6% DE LA POPULATION GLOBALE

LES JEUNES

Un label pour l’alimentation durable à la cantine

Le mouvement de végétalisation des menus dans les cantines et restaurants collectifs est en marche et le label Assiettes Vertes – qu’affichent des dizaines de collectivités, cantines et restaurants –est l’étendard de cette évolution. Il est décerné par l’association Assiettes Végétales pour attester qu’un service de restauration collective montre l’exemple d’une alimentation durable en mettant les aliments d’origine végétale au cœur de son menu.

https://assiettesvegetales.org

Mieux connaître les jeunesses

Publié par l’INJEP, ce document propose aux acteurs de jeunesse et au grand public de mieux connaître les spécificités des 15-29 ans en mobilisant les dernières données disponibles dans des domaines aussi variés que la démographie, l’éducation, l’emploi, l’engagement citoyen, les loisirs, le sport, la culture, les violences, la justice, ou encore la santé.

Pour en savoir plus  : Présentation active en ligne : https://injep.fr

Sortir l’éducation à la sexualité de l’âge de pierre

Depuis le 4 juillet 2001, la loi impose trois séances par an d’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire. Dans les faits, seuls 15 à 20% des enfants en bénéficient (Rapport IGESR2021). Cette éducation est pourtant essentielle pour la société, en matière d’égalité des genres, de santé publique, de réduction des violences et de lutte contre les discriminations. Cette éducation est une des plus difficiles à mener, tant elle touche à l’intime, nécessite une solide formation et des indispensables coopérations inter-métiers pour en embrasser toutes les dimensions. Aussi, les outils à disposition des équipes doivent être variés.

SYLEX en est un, dans la catégorie numérique, pour une approche complète de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle : scientifique, positive et ludique.

DÉCOUVRIR

Décrypter l’engrenage

Face à l’inacceptable et aux actes terroristes, il peut être salutaire de chercher à mieux comprendre ce qui a touché les professeurs Paty et Bernard. Le podcast de France Inter « Samuel Paty, l’école face au terrorisme » est composé de neuf épisodes. Réalisé par Sonia Princet, journaliste éducation et Sarah Ghibaudo, spécialiste des affaires judiciaires et enquêtes, ce podcast revient sur l’histoire de Samuel Paty et sur les causes qui ont entraîné son assassinat. Plusieurs témoins interviennent dans ce podcast sensible et bien informé dont on ne peut que vivement conseiller l’écoute.

L’UPE2A a les honneurs de la bande dessinée

Des enfants dans une école parisienne, chargés de leur histoire et riches de leurs cultures, vont apprendre dans une classe UPE2A à s’approprier la langue, afin de pouvoir intégrer peu à peu une classe générale, comme tous les écoliers de France. Chaque semaine durant une année scolaire, Aurélie Castex, autrice BD, s'est rendue dans cette classe pour observer, dessiner et recueillir les mots de ces élèves qui tentent de trouver leur place à l’école. L’album met en avant les amitiés qui naissent entre ces enfants venus des quatre coins du monde, leurs étonnements et l'engagement patient des enseignants, mais aussi en filigrane, le portrait général d’une école publique malmenée.

MGEN. Première mutuelle des agents du service public

Chaque année, depuis 20

ans,

MGEN remet chaque année le Prix de l’Initiative laïque

Depuis sa création, MGEN est engagée en faveur du progrès social. En témoignent ses o res et ses prises de position en faveur de la santé des femmes, la prise en charge de la santé mentale ou une fin de vie libre et choisie. La laïcité, qui seule garantit le vivre ensemble et l’égalité des droits, est la pierre angulaire de tous ses engagements. Parce que la promouvoir fait partie de ses missions, MGEN a créé le Prix de l’Initiative laïque, décerné chaque année lors des Rendez-vous de l’histoire de Blois.

Un prix pour défendre la laïcité et la tolérance

Ce prix, doté de 3 000 euros, vise à promouvoir les actions qui défendent et illustrent la laïcité. Il est ouvert aux particuliers, associations et établissements scolaires, à l’origine d’une exposition, d’une réalisation plastique, d’un événement culturel, d’une publication, d’une action pédagogique, de sensibilisation ou de dialogue. Les candidats doivent à la fois ancrer leur action dans l’histoire et la mémoire et manifester dans le présent un engagement exemplaire en faveur de la laïcité.

L’appel à candidatures pour le Prix de l’Initiative laïque 2025 est ouvert.

N’hésitez pas à concourir !

L’association Thésée, lauréate du Prix de l’Initiative laïque 2024 pour sa lu e contre le « décrochage républicain »

Depuis 2019, Thésée travaille auprès des jeunes pour favoriser l’inclusion, l’insertion et la propagation des valeurs de la République. L’association travaille notamment avec les élèves des écoles primaires, des collèges et des lycées. Elle a notamment organisé un concours de nouvelles policières et a écrit, réalisé et mis en scène, avec sa troupe d’acteurs citoyens, une comédie musicale, « La République ré-enchantée ». L’association propose aussi des dispositifs et modules de formation animés par des experts, à destination de tous les publics - scolaires, jeunes, institutions publiques, associations, habitants des quartiers prioritaires - sur des thématiques telles que les lois et les valeurs de la République ou l’insertion et l’inclusion.

MGEN, membre du groupe VYV, est une mutuelle régie par le Code de la mutualité et la première mutuelle en cotisations individuelles. Classement Argus de l’assurance, oct. 2024. DirCom MGEN - 2411-PR-Prix Initiative Laïque - © Illustration : Camilo Huinca

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