Jeunesse et Sports : nos revendications pour le quinquennat Gouvernement 2022 : les missions Jeunesse et Sports sont de nouveau attribuées à deux ministères différents. Le MENJS devient le MENJ, alors que les missions sport intègrent un ministère de plein exercice, le MSJOP.
P
our les personnels Jeunesse et Sports (JS) et le pôle éducatif et sportif, mis en place en 2021, cela ne change rien aux missions : développer l’éducation et la formation tout au long de la vie, promouvoir une société de l’engagement et de l’inclusion. Cela nous convient, mais les missions les plus pertinentes ne peuvent se faire que si les compétences sont mises en synergie de manière judicieuse au service d’une politique publique à la fois ambitieuse et réaliste. L’UNSA Éducation demande, pour ce nouveau quinquennat : un vrai pilotage politique des missions JS qui mette les compétences des personnels au service de la Jeunesse, en complémentarité des temps et apprentissages scolaires. Les jeunes ne sont pas seulement des élèves. Le vivre ensemble, les valeurs, l’esprit critique, l’engagement, la citoyenneté tout cela s’acquiert également lors des temps de loisirs, de pratique sportive, d’ouverture culturelle, avec des personnels compétents et formés ; un ministère d’intervention : les personnels JS sont très - trop ! - peu nombreux. Ne gaspillons pas leur temps et leurs compétences. Si le contrôle est nécessaire, leurs missions doivent être avant tout des missions d’intervention sur le terrain et au contact des jeunes ;
des missions réellement éducatives et émancipatrices : les missions des personnels JS sont déjà très lourdes pour des effectifs ridiculement petits. Le SNU pourrait servir ces missions s’il était conçu comme un parcours inclusif qui permette aux jeunes volontaires de se rencontrer et de partager une expérience constructrice. Actuellement, le SNU relève davantage d’une logique de patriotisme autoritaire qui flatte la communication gouvernementale au détriment de tout : objectifs dévoyés, personnels épuisés et démotivés, autres missions JS négligées ; des conditions de travail satisfaisantes : de nombreuses difficultés restent à résoudre pour finaliser l’intégration : lieux et outils de travail inadaptés ou insuffisants, prestations sociales en baisse, arriérés de frais non remboursés, organisation compliquée entre services départementaux, académiques et de région académique ; enfin, des personnels en nombre suffisant. N’oublions pas qu’il s’agit d’un service public. Or toute politique publique, si adaptée soit-elle aux besoins et aux attentes du public, reste lettre morte si des agent·es public·ques ne la mettent pas en œuvre. Il est urgent de repeupler les services, les ouvertures de postes aux concours doivent être poursuivies et amplifiées.
Yves Paploray @YvesPaploray yves.paploray @unsa-education.org
18
- n° 171 - juin 2022