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Ernest
your best friend ever
Why does the chicken cross the road? - 1
Sommaire
2 - En quel mois poussent les petits pois ?
14 18 26 30 32 36 44 52 58
La caisse à outils Portrait Votre première fois avec Jimmy Hand cut Ski vert Movie Fiche pratique Frites pratique Trip Llama y cerveza(s) Portfolio Retour aux sources Livres Tried & approved Mangez Vegan !
14 18 26 30 32 36 44 52 58
Tool box Portrait Your first time with Jimmy Hand cut Green ski Movie Practical guide Easy french fries Trip Llama y cerveza(s) Portfolio Back to origins Livres Tried & approved Eat Vegan!
www.revedecabane.com Why does the chicken cross the road? - 3
Edito
Editorial de neuf au programme cet hiver ? Outrage du béton, injure d’un tunnel qui hume et d’impitoyables r Quoi Vikings blonds aux balcons de Cham-Sud ? Comble ! Un nouveau canard ! année, nouveau magazine ? Bientôt un adage dans le coin. Il y a 35 ans voyait le jour la revue n Nouvelle Apic : premier périodique local libre et indépendant. Depuis, les imprimés se sont succédé et aujourd’hui Ernest, résultat de la volonté d’amants de Chamonix bien résolus à illustrer l’effervescence de e paraît la vallée. Ernest c’est simplement votre nouveau compagnon sur les routes salées de Cham, sorte de s petite friandise, donut vert fluo ou bleu à paillettes c’est selon vos goûts et entièrement gratuit ! t N’ayez pas peur de l’indigestion, régalez-vous ! La famille Ernest
What’s new this winter? The outrage of concrete, a noisy tunnel or the frustrating blonde Vikings on the balconies of Chamonix Sud? Gosh no! A new newspaper! A new magazine for a new year? It will soon be an adage in the area. 35 years ago, a magazine called “A pic” was born - the first local, periodical, free and independent newspaper. Since then, editions have followed editions and today, Ernest has appeared. He’s the son of desire of the lovers of Chamonix, who are determined to express the frenzy of the valley. Ernest is simply your new best friend on the gritted roads of Chamonix: A kind of treat, like a fluorescent green donut or a blue one with sparkles, whatever you want, and it is completely free! Don’t worry about indigestion, just enjoy it! Ernest family.
4 - En quel mois poussent les petits pois ?
Goûtez à l’exception “Taste the exceptional”
Follow our tracks… Glide forward into that great whiteness
et savourez... Délices des neiges cristallines, pentes préservées
and enjoy. Delight at the crystal snow, slopes only to be shared
à partager entre amis, absolu d’une journée de poudreuse...
intimately amongst friends, a unique day of powder skiing,
Varier les courbes, et les plaisirs. S’initier, parfaire un geste,
snaking and turning, varying the pleasure… An initiation,
affiner un style, ou déguster un itinéraire mythique ;
perfection of movement or technique, or simply a taste of a
nos 280 moniteurs de ski et guides de haute montagne, vous
magical route ; our 280 ski instructors and high mountain
invitent au régal des sens, et des saveurs pures chamoniardes.
guides invite you to delight in the pure sensations of Chamonix.
Photos : Dan Ferrer
Suivez nos traces... Laissez-vous glisser dans le blanc,
Ecole de Ski de Chamonix
www.esf-chamonix.com
La famille
Ernest Magazine Directeur de la rédaction Floran Tomei / flo@ernestmag.com Directrice artistique Mahé Corolleur / mahe@ernestmag.com Secrétaire de rédaction Cloé Buttoudin / cloe@ernestmag.com Rédacteurs Yoann Brighenti / Charlotte Ravouna Antoine Grospiron Jaccoux / Amélie C. et Georges G. pour deslivres.fr Floran Tomei / Gilbert Genoud Photographes Julien Granero / Annelie Vandandael / Benjamin Requet / Floran Tomei Mahé Corolleur / Romain Vermast-Maresca / David Machet Mode Marie Greco / Julien Granero / Mahé Corolleur Traducteurs Alexandra Mallet / JC Morley / Ferdinand Sarrazin / Anaïs Bernard Publicité Rémi Peschier / Floran Tomei partenaires@ernestmag.com Impression Imprimerie Nouvelle Sallanches (74) Il y en a qui nous soutiennent et nous les remercions La MJC de Chamonix / Philou Azais / bubbleclic.com / Camille Jaccoux Alexandre Marchesseau / Margaux Manson / Antoine Grospiron Jaccoux / Amélie Graffet eosbabz@hotmail.fr
6 - En quel mois poussent les petits pois ?
ICI ET AILLEURS L'IMMOBILIER ET L'ARCHITECTURE AUTREMENT
www.aict.fr - www.worldwideinvest.fr 305 rue Vallot, 74400 CHAMONIX
Niouzes
Olly Moss’s movie poster remakes Âgé de tout juste 21 ans, le jeune graphiste anglais Olly est un artiste qui monte qui monte comme la petite bête de la chanson. Un style terriblement efficace, notamment avec son dernier projet : une série de 8 posters reprenant des affiches de films célèbres. Une idée toute simple mais qui marche. Chez Ernest on adore et on partage : www.ollymoss.com At an age of only 21, the english graphic designer Olly has become an artist who grows more well known each day. His very original yet unique style can especially be seen in his last project: a series of 8 posters which recaptures the displays of famous films. A simple yet effective idea. Here at Ernest we love sharing. www.ollymoss.com
On les aime bien
We love ‘em
L’association ADN pour le dévelopement new school. http://chamriders.com
The ADN association, for what they do developing ski new school.http://chamriders.com
On y sera The Black Weekend les 18,19 et 20 mars 2009. Un festival organisé par nos compères de la marque de skis libres Black Crows, mélangeant glisse sur neige et musique électro. En somme, 3 days of white and black rides. Plus d’infos sur http://www.blackcrows-skis.com ou events@blackcrows-skis.com
We will be there The Black Weekend will take place on the 18th, 19th, and 20th March 2009. This festival, organised by our partners from the freeski brand Black Crows, mixes sliding down the slopes with electro music. All in all, 3 days of black and white rides. More information available at http://www.blackcrows-skis.com or events@blackcrow-skis.com
Tu piges ! Vous avez besoin de conseils ? Rdv au PIJ (Point Information Jeunesse) de Chamonix. Son objectif est de mettre à disposition de tous différents moyens pour répondre à vos demandes d’informations (les études, les métiers, l’emploi, la formation, les questions de société, les loisirs, les vacances, l’international, les sports). Que vous soyez saisonnier, jeune, vieux, allez-y de notre part, Mathilde vous recevra comme des princes.
Need help? This is the place to go if you’re in need of some advice! Its goal is to make it available for anyone of differents means to get answer to your questions (about studies, jobs, employments, formations, society problem, leasure activity, the international relations, the sports...). Young or old, here for the season or for good, Mathilde will greet and treat you like royalty. 8 - En quel mois poussent les petits pois ?
If ponys know how to ride… We’ve found a film very different, and, best of all, totaly free. Here, both snowboarders and ponys jit it hard, but above all, they’ve understood that this sport should stay accessible to all. Streaming HD on http://actionhorsefilms.com
Si les poneys savaient rider... Et si vous vous détendiez en regardant un peu de planche à neige ? Enfin une production snowboardistique gratuite ! Ici les snowboarders et les poneys envoient du lourd mais ils ont surtout compris que ce sport devait rester accessible à tous. En streaming et HD sur http://actionhorsefilms.com
La Coupole, le nouveau pôle culturel de Chamonix Voici plus de 2 ans que la Coupole s’active afin que votre sensibilité artistique ne soit mangée par les petits cochons ! Voici le programme pour les mois à venir : - Concert Jazz le 20 février avec Fred d’Oelsnitz Trio à partir de 21h. 5€/3€ adhérents. - Concert Métal le 21 février avec Eternal Flight, Sedative et Ellipsis à partir de 21h. 5€/3€ adhérents. - Semaine de la langue française du 16 au 23 mars. Une semaine culturelle qui prend lieu à la MJC de Chamonix ! Autour des 10 mots de la “Caravane” la MJC propose un itinéraire artistique à travers la photo, le théâtre, les arts plastiques et la vidéo. Au programme donc : expos, soirée de présentation, ateliers d’expression… - Festival Reggae Dance Hall le 28 mars.
La Coupole For more than 2 years the Coupole has stayed active in order to keep your artistic sensibility alive! Here is the program: Jazz concert Febuary 20th with Fred d’Oelsnitz Trio from 9 pm. 5€/3€ members. Metal Concert Febuary 21st with Eternal Flight sedative and Ellipsis from 9pm. 5€/3€ members. French language week from the March 16th to the 23rd. One week wich take place in the MJC of Chamonix. Around the words of the “Caravane”, the MJC propose an artistic route through photography, theater, plastic art and video! On plan: expositions, presentation evening, expression workshop etc... Reggae Dance Hall Festival March 18th “La Coupole” MJC de Chamonix 94 Promenade du Fiori (next to the “Place du Mont-Blanc”).
C’est beau ! Une école de ski écologique, montée par Stéphane Lagarde, faites donc un tour sur son site : http://www.ecorider.org
Good ‘ey ? An ecological ski school by Stéphane Lagarde! Check out his website : http://www.ecorider.org/
Why does the chicken cross the road? - 9
Patati et Batata... Styliste autodidacte et accessoirement photographe reconnu dans ces pages, Julien Granero voit naître sa première collection de chaussures chez Bata. Perchées sur dix centimètres de talon, compensées par un patin d’un centimètre sur le devant ou tout simplement à plat, ces six sandales de créateur sont scandaleusement superbes. Accueillie par la presse comme le must have de cet été, la collection qui sortira début mars est promise à un succès… florissant.
Patati & Batata... Self-educated designer and incidentally photographer recognized in these pages, Julien Granero create his first Bata shoes collection. Perched on ten centimetres heel, compensated by a sole of one centimetre on the front or quite simply flat, these six sandals of creator are scandalously superb. Accommodated by the press as this summer’s must have, the collection which will show at the beginning of March is promised to a flourishing success…
Du Vice !
Une chaîne de télé intelligente, si, si c’est possible! www.vbs.tv
Vice !
An inteligent TV channel? yes it is! www.vbs.tv
Man or Mouse? Sites internets, blogs, forums, sites de rencontres, Facebook, msn... Notre vie aujourd’hui c’est devant l’ordinateur et nulle part ailleurs. Jeune diplômé du London College of Communication, le graphiste Shaz Madani propose une superbe réflexion sur ce sujet. Bon allez, on vous autorise à vous connecter, mais seulement pour cette fois. www.smadani.com (man or mouse project) Websites, blogs, forums, networksites, Facebook, MSN… We live our life today in front of our computers and nowhere else. A young graduate from London Col lege of Communication, the graphic designer Shaz Madini, is offering us the great chance to contemplate concearning this topic. Well alright, we’ll allow you to get connec ted, but only this one time. smadani.com (man or mouse project)
Clap Clap !
Clap Clap !
Le Tkb crew s’active pour touner Skipopow, allez donc vous rincer l’oeil : www.tkbfilms.com Aux dernières nouvelles hollywood annonçait une future part du Tecrew à voir…
The TKB crew speed up to shoot the movie skipopow, get on eyefull. www.tkbfilms.com Latest news from Hollywood announced a TeCrew featuring...
10 - En quel mois poussent les petits pois ?
Vous le cherchez ?
Nous l’avons… ou presque.
BOUTIQUE HELLY HANSEN 284 rue du Docteur Paccard - 74400 Chamonix Ouverture 10h00 à 19h30 non-stop - Tél 04 50 53 65 61
Courrier La sortie d’Ernest a créé un véritable enthousiasme. Pour son plus grand bonheur, la rédaction s’est vu recevoir des courriers des contrées même les plus lointaines... The publication of Ernest has created an enthousiastic impulse ! To the critics delight, the editorial staff has received letters of praise from over the hills and countries far far away…
Dobri dien Ernest! Trrrès content que Ded Moroz à envoyé Errrnest à nous. Nous prrenons Troïka pour distrribuer magazine. Trrès prratique. Et brravo, papier bonne qualité, trrès bon pour poêle. Parr contrre Errnest nom trrès moche, population d’accorrd pour dirre Errnestov ou encorrre Errnegorr. Beaucoup mieux. Ecolo parrcontre pas trrop comprrendre le mot.
alo alo ici uranus très fier de recevoir ernest, STOP meilleur magazine intergalactique jamais vu STOP nous recouvrons nos soucoupes de vos pages STOP ne nous oubliez pas au prochain numéro STOP
Ai! nik nik inaihiouk poki! Quanukuiit? Nous êtres nanouk Ernest attire inuit très facile, c’est très rigolo. Nakumiik. Tuktusiurumavugna, mais sa marche moins.
aliénement TOGi212 planete 13
Atsunai. Pinouk, Groënland
Dimitri.Russie
Ernest Le jeu ! The game ! El juego ! Den datorspel ! Il giocco ! C’est comme Le Millionnaire mais sans Philippe Risoli, vous aussi tentez votre chance ! Trouvez le nombre exact d’Ernests planqués dans le magazine. Attention, ils comptent tous et c’est uniquement cette créature qu’il faut comptabiliser. Envoyez vos réponses à lafamille@ernestmag.com. Les matheux seront tirés au sort et auront la chance de recevoir des boards et des lots offerts par Legend Chx et Patagonia ! Allez hop ! Join the Ernest game, it’s just the same as “The Millioniaire”, but without Phillipe Risoli – now it’s your turn to try your luck ! Find all the hidden Ernests in the magazine. But be careful – he hides anywhere and everywhere, and it’s only the Ernest who looks like him above wich should be counted. Send your answer to lafamille@ernestmag.com. The best mathemathic will be drawn and will be able to win a snow board and some other awesume stuff offered by Legend Chx and The Patagonia Store! Allez hop!
lafamille@ernestmag.com
12 - En quel mois poussent les petits pois ?
Why does the chicken cross the road? - 13
Caisse à outils Suédoise, le mot est lâché dans l’arène cannibale. Une image récurrente dans l’imaginaire masculin, le rêve tenace de créatures blondes aux yeux clairs venues des Terres du Nord. Portés par une culture mêlant sports d’hiver et bonnes bringues les Scandinaves sont chaque hiver des centaines à migrer dès les premières neiges. Quelques locutions pour espérer connaître bibliquement l’une d’elle. A l’attaque des Vikings ! Flo Tomei/ photographe Ben Requet http://www.myspace.com/rocketchx
Swedish – a word dropped into a cannibal arena. A recurring image in the imagination of males, the ever lasting dream of blueeyed, blonde nymphs from the Land Up North. Brought up and used to a culture mixing winter sports and partynights, hundreds of Scandinavians migrate to Chamonix every winter from the first snow fall. Here are a few tips to get to know one of these visions. Let’s attack the Vikings! Flo Tomei/ photographe Ben R equet http://www.myspace.com/rocketchx
Approche Le mieux serait de jouer sur son propre terrain, mais les études le prouvent, nos bons vieux troquets sont désertés par cette espèce. Il faut donc se résigner à entrer en terrain ennemi. Repérez bien les lieux. Your best chance would be to play on your own territory, but studies have shown that our trusted french bars have now been deserted by this northen species. We have now been forced to resign ourselves to enter the enemy’s territory. Try and spot these areas.
Premier contact Bien sûr prenez l’air décontracté, le mieux est de paraître en perpétuel après-ski (ne lésinez pas sur les accessoires : masque, trace de l’auto bronzant, ARVA sans piles etc…). First of all chill out, the best thing to do is to try and seem in perpetual après-ski (don’t dwell on accessorizing: goggles, fake tan marks, a batteryless arva etc…) Bonsoir // Hi ! // Hej ! // Comment te prénommes-tu ma douce ? // So, how do they call you, sugar? // Vad heter du då, sötnos ?
+ 2 points si vous arrivez à placer Snus dans la conversation (tabac à chiquer suédois).
+ 2 points if you manage to use the word Snus (a Swedish smokeless tobacco).
Moi c’est Bernard// I’m Paul // Jag heter Henry // Aurais-tu l’amabilité de m’offrir une snus ? // Do you have any snus for me please? // Du råkar inte ha en snus till mig? // Je peux t’offrir une Absolut ? // I’d love to buy you a pint // Kan jag köpa dig en öl ? //
14 - En quel mois poussent les petits pois ?
Découverte
Argumentation
Conclusion
Le contact réussi, reste à vous d’instaurer un climat de confiance. Les sujets bateaux seront les bienvenus : ski, fiesta, dernier trick du dernier rider, wahhhcandidel’esttropfort, alcool, snowboard, matériel, bref faites en des tonnes et dans le culturel !
Si vous avez bien suivi nos conseils, vous avez réussi à capter l’attention. C’est le moment de ferrer le saumon.
Là c’est sûr, avec une finesse pareille c’est dans la poche. N’ayez pas peur ! Foncez !
If you’ve followed our tips, you should have managed to catch her interest. It’s time to finish the deal!
Now it’s in the bag. Don’t be afraid! Full steam ahead!
Now that contact has been made, all that’s left to do is to establish an image of trust. Some examples of conversationtopics that are always welcome are: skiing, partying, skiing equipment, drinking - in short, as variating and as cultural as possible!
Tu as les plus beau yeux du bar ! // You’ve got the most beautiful eyes in this place // Du har de vackraste ögonen här //
Depuis quand es-tu à Chamonix ? Ta copine aussi vient de Suède ? // So how long have you been in Cham? Is your friend also swedish? // Så, hur länge har du varit i Chamonix? Är din kompis också svenska? // Oui j’ai appris à parler suédois grâce à Ernest, c’est génial tu devrais le lire ! // Yes, I learned swedish through Ernest magazine; it’s really assume, you should read it! // Jag har lärt mig svenska genom den grymma tidningen Ernest, du borde läsa den! // Bien sûr que je suis sponsorisé, et je ne suis pas pro que pour le ski... // Of course I’m a prorider ! But not only for skiing… // Klart att jag är proffs, men inte bara på skidor… //
Tu sais mon team recherche de nouvelles rideuses, je pourrai t’aider pour les photos de ton book ! // you know, my team is looking for some news girl riders, i could help you get in. And with the pics of you’re book aswell! // Du vet, mitt team är på jakt efter nya tjejåkare. Jag kan fixa in dig om du vill! Och hjälpa dig med bilderna till din bok // Je suis très friand de la culture suédoise, j’adorerais déguster des écrevisses avec toi ! // I’m crazy about the swedish culture, i would like to savour some crayfishs with you! // Jag är tokig i den svenska kulturen, jag skulle älska att äta surströmming med dig! //
J’ai une chambre au dessus de Chambre Neuf, c’est très spacieux // I own a room above Chambre Neuf, it’s verry spacious // Du har de vackraste ögonen här // Ta copine pourrait jouer avec nous ! // You can bring your friend aswell… // Du kan ta med dig din kompis om du vill… // Bien sûr, je ne te fais pas le coup du French Kiss, tu connais ? Non ? Comment est-ce possible ? // Of course, I’m not going to play the French Kiss card, have you heard of it? No? How is this possible? // Du känner säkert till den franska kyssen! Inte?! Hur är det möjligt // Viens gouter mon bâton d’Eskimo mignonne ! // Why don’t you come and taste my Eskimo wand hot stuff! // Kom och smaka på min eskimåpåle, du heting! //
Merci à Linnéa et Fridä
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Caddie Le caddie, le rouli-sac, le panier en osier, appelle ça comme tu veux c’est la rubrique qui te montre ce qu’il faut que tu ai ABSOLUMENT dans ton sac en ce moment. Objets dénichés exclusivement pour toi. Aujourd’hui, Ernest te présente ce qui va te réconcilier avec l’argentique et définitivement te faire oublier ton nouveau Canon 6 3225. Charlotte Ravouna
Vendu chez Colette Paris, et sur internet / 70 euros Sold at Colette, Paris and on the internet / 70 euros
Hong Kong, 1982, la (ou “le”, c’est toi qui vois l’ami) Holga voit le jour et va donner naissance à un nouveau mouvement artistique : la lomographie. Après 10 années où marie-jeanne, trips psychés et rêve américain avaient tissé un quotidien où l’absurde était devenu beau ; ce mouvement artistique posait les bases d’une vision des choses où les défauts avaient une place de choix. Terme évocateur des années 80 dans toute sa splendeur, mets tes Rollerblades, enfile ta veste lamée avec épaulettes et laisse-moi t’expliquer pourquoi après ça, ton numérique, tu vas gentiment lui expliquer qu’il est has been. En somme tu as entre tes mains 300 g de plastique, et un milliard de possibilités qui vont de l’effet “fisheye” (photo ronde et déformée), à des couleurs de flashs variées (rouge, jaune, bleu…) en passant par des formats Polaroïd ou panoramique. L’effet escompté n’est pas forcément là, en revanche la photo incroyable, si. Mais le mieux dans tout ça, c’est que tu vas pouvoir revivre tes années Kodak en attendant patiemment que ta pellicule soit développée pour découvrir tes photos, et rien que pour ça, toi aussi tu auras envie de chanter ‘‘Le plastique c’est fantastique’’.
16 - En quel mois poussent les petits pois ?
Hong Kong, 1982. Holga emerges, and little does she (or he for that matter, it’s up to you) know, she will be giving birth to a new artistic movement: lomography. After 10 years where Marie Jeanne, obs cure souls and American dreams, wove a life where the absurd was beautiful; this artistic movement created the foun dations of a vision of things where faults could have their place. Shocking term of the 80s: put your ska tes on, slip on your arm padded jacket and let me explain to you why after this, you will be telling your digital camera that it is so last season. In short, you’ve got 300g of plastic in your hands and thousands of possibi lities, ranging from the ‘’fish eye’’ effect (a round and deformed photo), to bright varied colours (red, blue, yellow), whilst also using formats which may be Pola roid or panoramic. The expected effect is not necessarily present, however an incredible photograph is. The best bit about all of this is that you are now able to relive those Kodak mo ments, whilst patiently waiting for your film to develop to discover your pictures, and for this reason alone you too will be singing ‘’plastic is fantastic’’.
Why does the chicken cross the road? - 17
David Machet
Portrait
18 - En quel mois poussent les petits pois ?
rnest se sent parfois loin de ce qu’est devenu aujourd’hui le snowboard, c’est pourquoi pour ce premier numéro et comme un retour aux sources, il te propose de rencontrer Jimmy Peresson. Jimmy est l’un de ceux qui ont été acteurs des débuts du snowboard dans la vallée. Jeune, il a fait le choix de vivre de ce qu’il aimait et aujourd’hui ce ne sont pas les hivers passés dans sa caravane qui ont entamé son esprit positif et sa motivation. Discret, tu l’as déjà surpris, bondissant dans la fraîche, avec aux pieds une planche aux mensurations généreuses. Agité, tu l’as déjà entraperçu, volant sur sa monture à roulettes. Freestyler converti aux vertus de la queue de pie et prêcheur de la bonne parole, le mage Peresson est un homme entier qui a su rester loin des blablablas du snowbizness. Il nous conte ici ses premières fois, celles qui font mal et saigner, mais qui surtout, ouvrent les portes du plaisir. Une rencontre qui nous pose la question de la direction du snowboard… Qui a osé le blingbling, le gangstarap ? A quand le retour du style propre et du gros son ? Chausse ton swallow, c’est Agnostic Front qui joue au loin ! Ernest sometimes feels distant from what Snowboarding has really become today, and so, in our first issue, we are suggesting a return to our roots. To do this, we decided to meet one of the first snowboarding rôle models from the Valley - Jimmy Perreson. At young age he chose to live his life doing what he loved, and even now it’s not the cold winters spent in his caravan which are affect his motivation and positive thinking. Subtle, you’ve may have already seen him in the fresh snow on a large board. Restless, he may have caught your eye, gliding around on his wheeled frame. A freestyler who’s adopted the virtues of magpie tails and a preacher of wise words, Perresson is a genuine man who is known for steering clear of show business’s clichés. Now he’s telling us his first times - the ones that hurt and the ones that bled, but mostly those which opened the doors to his happiness. An encounter which raises the question of where snowboarding is now…. Who dared bring in all this bling-bling and gangster Rap? When will we return to true style and good music? So put on your Swallow, Agnostic Front is playing at a far!
interview Flo Tomei photos David Machet traduction Alexandra Mallet
Why does the chicken cross the road? - 19
«[...] la montagne je la vois comme un snowpark géant rempli de jumps bruts natures !» Premier souvenir en Snowboard Ca c’est clair ça remonte. A SaintGervais avec un vieux surf complètement artisanal, dans des mètres de neige ! J’étais plutôt coincé à essayer de sortir de là. C’était plus de la nage que du snowboard pur ! Je devais avoir 11 ans (soit en 85 ndlr), à l’époque le snowboard c’était 2 fois par an, un “à côté” du ski vraiment marginal. T’en trouvais pas, on débarquait de Mars. C’était sauvage, d’ailleurs interdit sur les pistes. Dernier souvenir en snowboard Aujourd’hui, dimanche 4 janvier 2009 ! Aux Grands Montets en Swallow, avec mon petit Macéo en ski à côté. Et ma femme bien sûr ! Premier snowboard Je l’ai encore ! Une board de la marque artisanale Surflight construite à Sallanches. Elle était rose fluo avec deux surfeurs dessus et m’avait coûté 400 francs. Bien sûr montée avec plaques et des pompes de skis. À l’époque le matériel américain coûtait trop et on le trouvait uniquement à Paris chez Hawaï Surf. Dernier snowboard Rossignol Swallow Undertaker 185. Premier trick en snow Pour moi ça n’a pas tellement d’importance, mes premiers jumps je les ai faits en ski. Mais bien sûr le premier trick en snow c’était un gratte-dos. Un petit ollie, les jambes pliées et la main sur la semelle rien de plus. Ca te donnait un ‘‘gratte-dos’’ ! C’était sur les pistes de St-Gervais, au Mont Joli. Je me souviens aussi très bien de mon premier Mactwist, même spot. 20 - En quel mois poussent les petits pois ?
Minilexique pour les boutonneux Swallow // Snowboard aux dimensions élargies, originellement destiné à la poudreuse. Se caractérise par une longue spatule avant progressive et une découpe arrière en queuede-pie. Agnostic Front // Groupe mythique de HC New-yorkais. Gratte-dos // Tricks mythiques des débuts du snowboard. Macktwist // Tricks venant du skate. Backside Air // Grab classique (très classieux).
David Machet
Dernier tricks en snow L’hiver dernier simplement, un long backside air en swallow comme je les aime. Le swallow y a rien de mieux pour ça ! C’est une machine à backside air. Attention ! Sur quoi je veux insister, c’est que je suis pas très kicks. C’est trop facile, un truc de cascadeur, mieux vaut faire travailler son imagination. Pour moi la montagne je la vois comme un snowpark géant rempli de jumps bruts natures !
Dernière idole JP Viarouge c’est clair ! Sans hésitation, mon rider préféré. Premier sponsor On va dire Gnu par l’intermédiaire de JM Vaillant. J’ai ensuite été aidé par Nico Kiffer et les marques SOS et WildDuck, la première marque à proposer de vraies premières boards freestyle. À propos du sponsoring, aujourd’hui les gens sont devenus trop gourmands à mon goût. À l’époque on nous filait des protos, c’était pour nous une chance inouïe. On était simplement heureux d’avoir du bon matos, fini le bricolage ! Sinon la marque suisse Peach a été la première à m’offrir un pro-model. Entre riders on avait choisis de pas apposer notre nom dessus. Un bon esprit qui reflétait bien la marque ! Dernier sponsor Rossignol et dernièrement Scott pour un joli masque.
David Machet
Première Idole Jeff Bruchie et Terje (Haakonsen ndlr) bien sûr ! Jeff était le premier mec à rider très bas, un peu assis, un bon style que j’ai adopté. Ensuite il y a Damien Sanders et Steev Graham, les riders de la vidéo Snowboarders in exile (1990). Une révolution ! Lors de la présentation à Tignes tout le monde est tombé par terre. C’était le premier film de snow où chacun avait sa propre séquence sur du pur son: Descendents, All, Dead Kennedys. Une vidéo totalement tarée (rires). Damien Sanders en double back flip, sautant des barres de 20m. Le tout en shoes Raichle et fixes à plaques. La moitié du film a été tourné à Cham, aux Grands Montets principalement. Une influence certaine pour beaucoup
d’autres films. Et j’ai failli oublier Glen Plake pour idole !
Why does the chicken cross the road? - 21
David Machet
Première Blessure Un pied cassé sur un cab 7-2 à Flaine, en retombant sur le coping. Je me suis fait piquer ma board pendant que je me faisais soigner, merci la journée ! C’était au début de saison, s’en sont donc suivies quelques galères avec les sponsors, qui bien sûr te lâchent un peu dans ces moments-là. Dernière blessure Un doigt cassé en skate l’été dernier. Première Parue Dans un mag anglais Snowboard UK, une photo de la Kebra, un contest organisé tout les décembre à Tignes. Bert Lamar et Terje étaient venus, ils avaient 4 ans d’avance ! Dernière Parue Apocalypse IV ! D’ailleurs il faut que je l’envoie à ma mère ça lui fera plaisir ! (Rires). Premier trip Les US en 1994 ou 1995 avec Peach. C’est vrai qu’à cette époque on a peutêtre pas fait le travail qu’on nous demandait, on était une bande de sauvages un peu branleurs ! Dernier trip L’Argentine en 1999 avec mon pote JP. Sinon le Finistère avec la famille c’est cool aussi !
Seule désillusion J’ai jamais connu de très grosse déception dans le monde du snowboard c’était déjà le rêve d’en vivre, tous les jours c’était l’éclate ! Si je devais en citer une, ce serait lorsque j’ai rappelé Rossignol et qu’on m’a annoncé que le contrat s’arrêtait. Il y avait un gros décalage entre la boîte et les riders, nous, on a suivi notre trip en se lançant dans le swallow, eux comprenaient pas ! C’est vrai que je pourrais reprocher au snow que ça soit devenu un peu trop le cinéma, à voir aussi la question du BE mais c’est délicat. Plus grande joie Lorsque Terje le master a dit de moi que j’avais un très bon style ! Je rêve de l’inviter pour rider dans la Trappette. Premier concert Avec Jean Charles Carpano, Les Washington Dead Cats se produisaient lors d’une démo de rampe de la Bones Brigade à Genève. Dernier concert Pigale avec mon pote Shaggy à Genève. Premiers conseils à donner Bien sûr toujours rider pour le plaisir, sans râler, être conscient de la chance que l’on a. Prendre le temps de bien
22 - En quel mois poussent les petits pois ?
reposer ses blessures pour ne plus en entendre parler et durer ! Suivez votre instinct, ne suivez pas de leader, faites votre délire et n’écoutez que ceux qui vous encouragent ! Un merci Oui, au shop de Laurent Declerc, Edge.
First Snowboarding memory Now that’s a long time ago. In St Gervais with on old snowboard, really traditional, in meters of snow! I was more or less stuck trying to get out of there. It was more like swimming than snowboarding really! I must have been about 11 (in 85 I believe), back in the day I snowboarded twice a year, and it was quite unconventional compared to skiing. You couldn’t really find them; it was as if we came from Mars. It was wild, and as a matter of fact not allowed on the slopes. Most recent snowboarding memory Today, Sunday 4th of January 2009! At les Grands Montets with my Swallow, and my young Macéo skiing next to me. Not forgetting my wife of course! Most recent snowboard Rossignol Swallow Undertaker 185 First snowboarding tricks This isn’t really that important to me, I did my first jumps on skis. But of course, my first snowboarding trick was a “gratte dos”. A small oli, bent legs, with my hand on my sole, nothing more. This ended up in a “gratte dos”! It was on the slopes of St Gervais, at the Mont Joly. I also remember my first Macktwist which I did in the same place.
David Machet
Last snowboarding trick Last winter, a long backside air with my Swallow, just as I like them. There’s nothing better than a Swallow for it! It’s a backside air machine! Careful though! The one thing I’m going to insist upon is that I’m not a fan of kicks. They’re far too easy, a stuntman’s kind of thing, I think it’s better to just use one’s imagination. In my opinion, mountains are just a giant snow park full of natural sheer jumps! First idol Jeff Bruchie and Terje (Haakonsen) of course! Jeff was the first guy to ride really low down, almost sitting down, and a good style which I then adopted. Then there’s Damien Sanders and Steve Graham, the boarders from the video Snowboarders in Exile (1990).
Why does the chicken cross the road? - 23
David Machet
Jimmy sur le feu skatepark de Chamonix. God bless the skatepark
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« [...] snowboarding has become a bit to dramatic. »
Revolutionary! During their presentation in Tignes everyone was astounded. It was the first snowboarding film where everyone had their own part just to pure music: Descendents, All, Dead Kennedys. An absolutely mental video (laughs). Damien Sanders doing double back flips and 20m bars. All in Raichle shoes with plain fixations. Half of the video was filmed in Chamonix, mainly in les Grands Montets. It’s been big influence on many other films. And I almost forgot Glen Plake as an idol! Most recent idol It’s got to be JP Viarouge! Without hesitation, he’s my favourite rider. First sponsor I’m going to say Gnu, they went through JM Vaillant. I was then helped out by Nico Kiffer and the brands SOS and WildDuck, the first off which offered me the first proper freestyle boards. Concerning sponsorship, I think people have become far too greedy nowadays. Back in the day, they gave us prototypes; there were really good opportunities. We were just happy to have good material; it was the end of DIY! Latest sponsors Rossignol and most recently Scott, for some nice goggles. First injury A broken foot due to a 7-2 cab in Flaine, whilst falling on the coping. My board also got stolen whilst I was being treated, what a good day that was! It was at the beginning of the season,
this resulted in some problems with the sponsors, who dropped me from then. Last injury A broken finger last summer, whilst skateboarding. First appearance In an English magazine Snowboard UK, in a photo from the Kebra, a contest organised every December in Tignes. Bert Lamar and Terje came; they were 4 years ahead of me! Latest appearance Apocalypse IV! Speaking of which I need to send it to my Mum, it’ll make her smile! (Laughs) First trip The US in 1994 or 1995 with Peach. It’s true that back then we probably didn’t do the work that they expected from us; we were a wild and slightly lazy bunch! Latest trip Argentina in 1999 with my mate JP. Otherwise it’s been with my family in the Finestere, which was also cool! Your only disillusion I’ve never really had any great deceptions in the snowboarding world, it was already a dream just living it, and every day has been a laugh! If I had to give one, it would have to be when I contacted Rossignol and they told me that my contract was ending. There was a huge gap between the company
and the riders, we just kept on going, throwing ourselves into Swallows, they just didn’t get it! I guess I could also say that snowboarding has become a bit to dramatic, but this topic is a bit delicate. Greatest achievement When Terje the master told me that I had a very good style! My dream is to invite him to come and ride with me in the Trappette. First concert With Jean Charles Caprano. The Washington Dead Cats were present during a ramp demo by the Bones Brigade in Geneva. Last concert Pigale with my mate Shaggy in Geneva. Any tips Of course to only ride for pleasure, no complaining, and just being grateful of the chance that we have. Take time to rest your injuries so that they don’t last and so you don’t go on about them! Follow your instincts, don’t follow a leader, have fun and only listen to those who encourage you! Special thanks Laurent Declerc’s shop Edge.
An appendix for the uncultivated Swallow // A snowboard with larger dimensions, originally designed for powder snow. It’s characterised by a long front spatula, and a rear cut in the shape of a magpie’s tale. Agnostic Front // A renowned group from HC New-York. “Gratte dos” // A renowned beginner’s snowboard trick. Macktwist // Skateboarding trick. Backside Air // Classic grab (very classy). Why does the chicken cross the road? - 25
Nul bruit de roto
«
Hand Cut, un hymne au ski de randonnée Ni hélicoptère, ni engin chenillé pour cette première réalisation de deux jeunes américains du Colorado. Tourné principalement à Aspen, Hand Cut est l’occasion d’une balade à travers le passé et d’une escapade au-delà de l’univers répétitif et suranné de la vidéo de ski. Rapidité, rapidité… fredonnait Jacques Tatti sur son vélo quand il se prenait pour un facteur américain dans “Jour de Fête”. Vexé qu’un villageois se soit moqué de son moyen de locomotion rudimentaire face aux postiers américains déjà rompus au transport héliporté, Jacques dévalait les pentes à cent à l’heure pour démontrer que l’efficacité n’était point assujettie à la motorisation. Et quand bien même son aventure serait vouée à l’échec, ses longues jambes ne pouvant rivaliser avec la vitesse d’un rotor anti-couple, sa tournée toutes pédales fumantes éclairait le village du bonheur simple et joyeux de la cordialité et du contact. Un temps certes révolu, mais qui nous rappelait qu’un postier à vélo avait tout de même plus de charme qu’un facteur aéroporté. Nul bruit de rotor Cette fois ce sont des Américains, deux potes fraîchement diplômés en cinéma, qui nous rappellent que l’effort physique possède d’autres vertus que l’efficacité. Passionnés de ski et de cinéma, Nick Waggoner et Ben Sturgulewski, ont passé leur enfance à regarder des vidéos de glisse. Désabusés par la piètre imagination de réalisateurs rivés à l’accumulation d’images d’action sur de la musique belliqueuse, ils cherchèrent un moyen de transgresser la monotonie et l’ennui suscités par les films de ski. Leur vint alors l’idée de réaliser une vidéo prenant en compte d’autres critères que la simple succession de prouesses embaumées de rythmes trépidants. L’inspiration se dessina sous la forme de deux axes complémentaires : le labeur des hommes qui participèrent à la construction des villages de montagne et les bienfaits du mérite et de la patience du ski de rando. En anglais, “hand cut” veut dire “couper à la main” et se réfère au montage cinématographique, quand il fallait des doigts de fée pour segmenter la pellicule. Cependant, bien que le film ait été tourné principalement en 16mm, le titre est avant tout une parabole avec le parfait découpage d’une trace de montée quand un skieur
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gravit une pente à peaux de phoque. “Je crois que nous avons voulu faire un film qui représente ce qu’est le ski pour la plupart des gens. Ce n’est pas vraiment donné à tout le monde d’avoir 10000 dollars de budget hélico et là nous leur présentons quelque chose auquel ils peuvent se rapporter. Cela dit, je n’ai rien contre les motoneiges ou les hélicoptères. Tout le monde n’a pas envie de suer et c’est très bien comme ça. Il n’y a pas de bien ou de mal, je trouve simplement que l’effort est très gratifiant. Il y a une grande part de doute qui s’installe quand on s’attaque à une montagne, mais une fois au sommet, on est heureux de ce que l’on a accompli. La confiance, l’amitié, la détermination, la force mentale – il y a beaucoup d’aspects qui brillent avec l’effort” explique le réalisateur Nick Waggoner.
Les parallèles du labeur Le concept imaginé par les deux acolytes s’est élaboré sur les pentes d’Aspen, l’une des plus célèbres stations de ski américaine par ailleurs jumelée avec notre chère citée Chamoniarde. Aspen est à l’origine une ville minière dont l’exploitation d’un sous-sol riche en minerai d’argent a été rendue possible par la construction d’une voie de chemin de
fer. Bien loin des chalets princiers, des championnats du monde de ski alpin ou des X Games, la ville des années 1880 produisait un sixième du minerai d’argent États-Unien et un seizième de la production mondiale. C’est à partir de ce pan d’histoire fleurant la ruée vers l’or et le dur labeur des ouvriers que Nick Waggoner et Ben Sturgulewski développèrent la trame du scénario. Partant du principe que les mines et les voies de chemin de fer sont les éléments fondateurs de nombreuses stations, les deux amis, trop modestes pour envisager un film de ski héliporté, eurent la bonne idée de juxtaposer l’idée d’un film axé sur la randonnée et les mains calleuses des manœuvres qui bâtirent ces villes.
Le privilège de la simplicité La chance ne sourit qu’aux chanceux dit l’adage. C’est donc armé de sa bonne fortune - et des cernes consécutives à 10 heures de route sous une tempête de neige à travers le Wyoming - qu’un jeune réalisateur peu expérimenté pousse les portes de Patagonia au salon outdoor de Las Vegas. “Le reste c’est de l’histoire” résume Nick avec cette expression typiquement américaine. Les deux compères cherchent alors des skieurs
enthousiastes à l’idée de se faire les jambes et nombre d’entre eux s’avéreront être des copains rencontrés lors d’un précédent voyage au Pérou. Côté musique, la sobriété d’un film mettant en scène du ski de randonnée conjugué à leur souhait d’insuffler une dimension nostalgique les oriente vers des sonorités mélancoliques. Là encore ce sera l’une de leur connaissance, le bluesman John-Alex Manson et sa musique aux accents du Mississipi, qui accompagnera les images lentes et esthétisantes de cette réalisation. Au final, si Hand Cut ne peut totalement endiguer le maléfice soporifique de la vidéo de ski - la redondance de ralentis et le blues ayant leur part de responsabilité - ce film dépasse la simple vidéo de glisse pour devenir une sorte d’hybride entre documentaire et œuvre esthétique. Mais cela justifie amplement de se laisser bercer par le rythme singulier et l’atmosphère poétique de cette œuvre originale.
« Ce n’est pas vraiment donné à tout le monde d’avoir 10000 dollars de budget hélico »
Antoine Grospiron Jaccoux
Free »
Neither helicopter, nor a tracked vehicle, 2 young men plan on accomplishing Colorado for the first time. Mainly shot in Aspen, Hand Cut gives you the chance to take a walk through the past and to escape to a world which is far from ordinary, but also from those outdated skiing videos. Faster, faster… Trembled Jacques Tatti on his bike, when he was pretending to be an American postman in «Jour de Fete». Vexed that a townsperson had made fun of his rudimentary mode of transport compared to other American postmen, who had already adhered to being transported by helicopters, Jacques teared down the roads as fast as he could just to prove that efficiency was not down to motorisation. And even though his adventure was more than likely not to succeed, as there was no way his legs could rival a tail rotor, his flaming pedals lite up the village with a simple joyful and blissful friendliness and contact. Out dated, perhaps, but this was a time which reminded people of a uncomplicated time, when a postman on bicycle was far more special than an airborne postman. Not a noise from the rotor This time it’s Americans, two mates recently graduated in cinema, who remind us that physical exertion requires more skills than just efficacy. With a passion for skiing and cinema, Nick Waggoner and Ben Strugulewski, spent their childhood watching skiing videos. Disillusioned by the poor imagination of the film-makers clenched to the accumulation of action scenes to violent music, they look for a way to break the monotony and the dullness brought on by ski films. It then occurs to them to create a video which would include other criteria’s other than the simple succession of fancy stunts. This inspiration came under the form of two complementary axes: the labour of men participating in the construction of mountain villages and acts of kindness and the patience needed for cross country skiing. «Hand cut»
refers to a cinematic montage, when fairy fingers were needed split up the film. However, despite the fact that the film had been filmed in 16 mm, the title is above all a curved line with the perfect trace of a slope, as it is being ascended by a skier using “peaux de phoque”. “I think we wanted to make a film which represented what skiing was for most people. It’s not really possible to be given 10 000 Dollars as a budget for a helicopter and then to give to people something which they can relate to. Saying this, I’ve got nothing against snow scooters or helicopters. Not everyone is prepared to sweat and it’s all the better that way. There is no good or bad, I just find that the effort is well worth it. There is a large feeling of uncertainty which settles in when you start to conquer a mountain, but once at the top, you are happy to have accomplished it. Trust, friendship, determination, mental
strength - there are a lot of aspects which reflect achievement”, explains de film-maker Nick Waggoner. The parallels of labour This concept was thought up by two assistants on the slopes of Aspen, one of the most famous ski resorts of America, which is also a twin city to Chamonix dearest. Aspen originates from a mining village which made use of soil rich in gold, which allowed the construction of a railroad. Far from castle like chalets, world ski championships or the X-Games, this town from the 1880’s was producing a sixth of the United States gold mining et one sixteenth of global production. It’s from this rags to riches story and the hard labour of workers that Nick Waggoner and Ben Strugelewski came up with the plot to their scenario. Starting from the basics that mines and railroads
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are the founding elements of many stations, the two friends, too modest to think of creating a film with helicopters, had the good idea to juxtapose the idea of a film based around hiking and the rough hands of the actions taken to build these villages The privilege of simplicity Luck only smiles at those who are lucky, according the saying. This is why, armed with his good luck and his ongoing 10 hour road trip through a snowstorm across Wyoming, that a young filmmaker with little experience could push the doors of Patagonia to right outside Las Vegas. “The rest is history” says Nick with his typically American expression. The two partners soon decide to try and find enthusiastic skiers, a number of which end up being friends which they met previously during a trip to Peru. As
for music, the sobriety of a film highlighting cross-country skiing which inspires a nostalgic dimension directs to soulful sounds. Here again, it is another one of their acquaintances, blues man John-Alex Manson et his Mississippi music, which will accompany these slow and beautiful images from this production. All in all, if Hand Cut doesn’t curb the current dullness of skiing videos - the repeated slow motions and every blues song, which all have their own importance will: this film will still be more than a simple skiing video, it will become a hybrid between a documentary and an artistic piece. But even these reasons are more than good enough to allow yourself to rock to the unusual rhythm and the poetic atmosphere of this original piece.
» Hand cut
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Antoine Grospiron Jaccoux
Primo Down Veste de ski imperméable, souple et très chaude. Découvrez notre collection hiver au: 249 rue Paccard, 74400 Chamonix, tel: 04 50 53 48 33 Lorenzo Worster lève le pied lors d’un séjour relaxant à McGillivray Pass, Pemberton, en Colombie-Britannique. Photo : Steve Ogle © 2009 Patagonia, Inc.
patagonia.com Why does the chicken cross the road? - 29
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Voyage musical
Critique réalisée par Yoann “Quand les portes de la perception seront nettoyées alors la vérité apparaîtra comme elle est vraiment -infinie-” William Blake Jim Morrison meurt à 27 ans. Il passe une partie de sa vie au sein des Doors et dans le même temps se condamne par ses excès et son goût (très) prononcé pour le whisky. Ses obsessions, son talent immense, son physique et son pantalon en cuir noir ultra moule burnes inchangé 7 ans durant, font de lui une légende. Résumer Morrison ? un soupçon de LSD, une pincée de coke, une bonne dose d’éclair musical et mélanger le tout dans une cuve de Jack Daniels pour être le plus proche de ce qu’était la vie de cette icône des 60’s. À voir sa vie on imagine qu’elle a dû être des plus éprouvante : filles à poil du matin au soir hurlant votre nom, s’évanouissant, jouissant sur votre tapis tout neuf, accouchant dans votre baignoire, dansant dans votre salon. Alcool à volonté, voyage, drogue, musique, transe, tout ce qui peut facilement vous faire tomber dans un monde ou les interdits s’enfuient, ou la réalité n’a plus de frontières. Cependant on ne peut pas limiter les Doors aux excès et à la transgression avortée car justement, là où le groupe fascine, c’est par cette volonté à repousser les limites textuelles et musicales avec, toujours en fond, cette notion de révolte. Révolte contre la guerre du Vietnam et révolte pour interpeller l’opinion et la faire réagir. Même si le groupe n’est pas ouvertement politisé, on ne peut nier qu’il y a une forte volonté d’éveiller les consciences tant sur le plan spirituel que politique. Le film d’Oliver Stone, porté par l’interprétation incroyable de Val Kilmer, dépeint, avec une incroyable justesse, la vie tourmentée de l’artiste, de ses timides débuts à sa consécration. Il montre comment, galvanisé par sa reconnaissance soudaine, le jeune Morrison a été perverti par le “star-system” qui utilisait le caractère sulfureux de l’idole pour faire vendre. Le film se place comme témoin de la naissance et de la mort d’une icône, de la réussite à la déchéance, des prémices d’un artiste inconnu à son avènement, enfin de tout ce qui fait le mythe que l’on connaît aujourd’hui. Il permet de montrer que Jim Morrison (adepte des pensées philosophiques de Nietzsche) était à la fois poète, philosophe et doté d’un charisme hypnotique exceptionnel. Ses performances scéniques hors normes, son discours subversif, ses frasques, ont gravé son nom dans l’histoire et son rayonnement est encore perceptible chez bon nombre d’artistes. “What does your life is about Jim ? Love, death, travel, revolt, chaos.”
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musical Trip The Doors, Critic by Yoann
‘‘When the doors of perception are cleansed, man will see things as they truly are -inifinite-’’ William Blake Jim Morrison died aged 27 years old. He spent a part of his life with The Doors, all the while killing himself through his excesses, and his (very) pronounced taste for whisky. His obsessions, his huge talent, his looks, and his extra-tight black leather trousers, fixing his dick firmly in place for seven years, make him a legend. To resume Morrison? A drop of LSD, a pinch of coke, a stroke of musical genius, and mix the lot in a vat of Jack Daniels to get the closest to what life was like for this icon of the 60’s. Hearing about his life, we can imagine that it would have been unbearable – naked women from dusk to dawn shouting your name, fainting, orgasming on your new carpets, lying in your bathtub, dancing in your living room. Alcohol on demand, travel, drugs, music, trance, everything that can easily make you fall into a world where interdicts cease to exist, where reality loses its frontiers. However, we can’t define The Doors only by these excesses and transgressions as, really, the group fascinates us by their willingness to push back literal and musical boundaries with the idea of rebellion, always at the core of their music. Rebellion against the Vietnam War, and rebellion to call upon people’s opinions and make them react. Even if the band isn’t obviously political, we can’t deny their desire to awake the human conscience on a spiritual and political level. Oliver Stone’s film, carried by Val Kilmer’s incredible portrayal, paints with astonishing fairness the tumultuous life of the singer, from his timid beginnings to his consecration. It shows how, enthused by his sudden fame, the young Morrison was perverted by the “star system” that used the sulphurous personality of the singer to have his records sell. The film positions itself as a witness of the birth and the death of an icon, of his success and of his degeneration, of the first fruits of an unknown artist to his ascension, of everything that makes of him the myth that we know today. It shows that Jim Morrison (inspired by the philosophies of Nietzsche) was at once a poet, a philosopher, and gifted with an exceptionally hypnotic charisma. His unconventional onstage performances, his subversive discourse, and his antics have engraved his name in history, and his light still apparent in a good number of artists today. “What is your life about, Jim? Love, death, travel, revolt, chaos.”
Idol
her leat
isky h w &
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. Les Fiches Pratiques n 1 Les frites pratiques
Easy french fries
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Munissez vous d’une raquette de tennis, d’une solide table et bien sûr, d’une quantité suffisante de patates.
Disposez les patates de manière verticale. Faites quelques mouvements circulaires pour vous échauffer. Prenez la raquette à deux mains, écartez vos pieds afin d’être totalement stable.
Take a tennis racket, a solid table and, of course, a large ammount of potatoes.
Put the potatoe in vertical position on the table. To avoid injurys, warm up by swinging your arms back and forth. Done? Now, grab the racket with two hands and be careful to stand in a steady position.
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Concentrez vous, rassemblez vos forces et tapez d’un coup sec sur les patates.
Vous obtenez alors de superbes frites aux dimensions parfaites. Jetez les dans l’huile bouillante et le tour est joué!
Now, focus; summon up your strengths and hit the potatoe at one single, firm stroke.
You’ve got some superb, perfect sized, french fries ! Now all that’s left to do is to throw them in the boiling oil !
Ce soir vous avez invité tous vos amis à déguster de délicieuses frites. Mais voilà qu’une heure avant leur arrivée, vous perdez tout vos couteaux. Ça c’est embêtant. Voilà pourquoi il vous faudra garder cette fiche précieusement dans le tiroir à couverts de la cuisine.
Variante Si vos amis râlent et préfèrent la purée, pas de soucis ! Troquez votre raquette de tennis contre une raquette de ping-pong et effectuez le même processus. Vous obtiendrez une purée onctueuse qu’il suffira de racler avec le bord de la raquette pour la faire couler dans le plat. Passer le tout au micro-onde et servez chaud ! Variante bis Arrangez votre raquette afin d’obtenir un cordage horizontal et comme pour l’Étape 3 frappez sur les patates. Voilà de jolies chips à faire griller et à déguster autour d’une coupe de jus de tomate.
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Tonight you are inviting your best friends to fiest on some delicious french fries. But just before their arrival, you realise that you’ve somehow lost all your knifes. Darn annoying! This is why you’ll have to keep this useful manual at hand in the kitchen drawer...
Variant Your friends are moaning and wants mashed potatoes instead! Swap your tennis racket for a ping-pong one and repeat the procedure. You obtain a creamy puree. Warm it up ! Variant bis Arrange your racket in order to only keep the horizontal stringing and in step 3, hit the spud. Here is some delicious french fries to grill and to savour with some tomatoe juice!
words Cloé et Flo images Cloé et Flo
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HAMMAM MASSAGE DÉTENTE SOINS VISAGE & CORPS YONKA MAQUILLAGE COIFFEUR AMBASSADEUR SCHWARZKOPF COUPES Vidal Sasoon, Tony&Guy, Schwarzkopf, Bumble & Bumble
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Llamas y cerveza(s) Bolivia trip
texte Floran/ Photos Mahé+Floran+Alex
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Trip Floran
Alexandre
Valentin, Jérémy, Florent
Rémi
Août 2008, finit de pallier au manque de sensations grâce à de fortes doses de psychotropes, changement d’hémisphère pour trouver de la neige. Direction le Sud, La Cordillère Royale, La Bolivie, La Paz. Au programme ski de pente raide, corruption et filles faciles ! Bienvenue au paradis !
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Expédition Real Cordillera 27 juil. - 3 sept. 2008 Bolivie Pequeno Alpamayo 5440 m arrête Sud-Ouest,
première descente à ski et monoski, 150 m, passages à 50°, décollage en speed-flying depuis le col de Diente 5400 m.
Huayna Potossi 6000 m, face Est, voie des Français descente en ski et première répétition en monoski, 300 m à 50/55°.
Illimani 6450 m, arête Ouest, voie normale première descente à ski, 900 m, passages à 50°.
Illampu 6380 m Face Sud-Ouest et arrête Sud-Est, première descente à ski, 45/55° sur 800 m.
Aile Gauche du Condoriri 5500 m,
première répétition après Anselme Baud, 50/55° sur 500m.
La vierge Août 2008, finit de pallier au manque de sensations grâce à de fortes doses de psychotropes, changement d’hémisphère pour trouver de la neige. Direction le Sud, La Cordillère Royale, La Bolivie, La Paz. Au programme ski de pente raide, corruption et filles faciles ! Bienvenu au paradis ! “Je vous demande un petit compte rendu”. Du haut de ces sept mots prononcés par le team manager s’abattit sur nous l’angoisse, semblable au poids d’un lama mort. Pas méchant le team manager, bien connu dans ces pages, c’est lui qu’il faudrait remercier pour ne pas avoir glissé sur des copeaux. Mais voilà, on y est, il nous le demande : un compte rendu après nos 6 semaines d’expédition en Bolivie. Les sujets sont distribués. Vous avez une semaine. C’est à partir de ce moment-là que l’angoisse commença à pointer le bout de sa fajita. Comment en “un petit compte rendu” raconter la dernière expérience qui, lorsque vous regardez dans le rétro38 - En quel mois poussent les petits pois ?
pequeno alpamayo Première en monoski Première à ski viseur de votre maigre existence, vous donne l’impression qu’il s’agissait la de la seule vraie vie ? Il est gentil le team manager, pas méchant même. Un poil trop clean pour nous. Il a ces traits parfaits que possèdent les mecs parfaits. Blond décoloré parce que passé l’été dans la flotte tu comprends, tu vois Biarritz, la côte Landaise, Bali tout ça ! Ouais, je surfe moi l’été ! (Toi tu te cailles le cul sur tes montagnes pourries, pas de pot hein !). Bon le job parfait qui rentre dans la case “travail parfait” de la vie parfaite du mec parfait en question. Nous le team manager on l’aurait aimé alcoolo, moche et con. Mais de ce qui se dit, le team manager c’est lui qui te choisit, pas toi. Bref, revenons-en à nos lamas, le voyage oui, le compte rendu, merde, l’angoisse. Cette angoisse impuissante devant la vierge. J’élimine tout de suite la possibilité féminine ; lecteurs pervers intérréssés par les récits chairs-rosesqui-s’entremêlent passez votre chemin. La vierge donc. La page vierge. Celle la même que nous redoutions, les années
passées sur les bancs de l’école. Cette époque ou nous croyions encore que Siffredi n’était qu’un membre imposant. Bon aller démarre ce compte rendu bon sang ! N’importe quoi tant pis mais démarre ça viendra bien. Et si tu leur décrivais simplement le team manager
Welcome on board ! 27 août 2008, nous sommes 6 jeunes adeptes de la verticalité et de la glisse en route vers la Paz, capitale de la Bolivie. Dans l’imaginaire de chacun grandit ce que sera cette première expérience de la haute altitude. Chacun se sent l’âme de ces hommes qui ont connu la gloire du ski de pente raide. Il y a en chacun de nous une part de Sylvain Saudan (sans les chaussures en cuir), du Jean-Marc Boivin privé de sa combine rose fluo, et du Patrick Vallençant : pour la barbe ce n’est plus qu’une question de temps.
Première nuit au camp 1 de l’Illimani. Oh un lama !
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Llamas y Cerveza(s) Le Boeing qui nous trimballe n’est qu’une énorme machine à remonter le temps, vers une époque ou en montagne tout reste à faire.
Premier contact… Débarquement à El Alto 4150 m, tiens à quelques mètres près l’on serait au sommet de la Verte, mouais… Ici l’herbe est bien plus verte… Le souffle est court. Déjà derrière des douaniers aimables comme à leur habitude, se dessine une belle épopée. À la Paz, nos têtes tournent, nous sommes assaillis par une vague d’effluves grasses et puissantes, ces odeurs qui vous collent les poils au fond des narines. Nos yeux nous brûlent, ils sont l’assaut de couleurs intenses : un symptôme annonciateur du mal aigu des montagnes ? Nous établissons notre quartier général à l’hôtel ‘‘Happy Stay’’, le taulier a des airs de Village People. Début des hallucinations ?
Atelier couture au camp de base. Chacun repart avec son écusson. Mairie de Chamonix represent.
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Bolivia trip Voyage à 6 mille, truites et sacrifices Nous optons pour une acclimatation douce, apparemment la meilleure amie de l’alpiniste en voyage soucieux de ramener un max de neurones au bercail. Trekking sur l’île du soleil (Lac Titicaca) où, entre deux vierges sacrifiées, nous dégustons d’exquises truites. Passage par la case déPaz et direction le Chacaltaya, plus haute station de
ski du monde (un fil-neige à 5300 m), nous y passons notre première nuit en dessus de 5000 suivie de nos premières glisses Andines. Le début de la baston se fait dans le massif du Condoriri où nous réalisons le Pequeño Alpamayo, 5300 m, commencement d’une longue série. À quoi pense-t-on au sommet ? J’ai le souvenir d’un vague mal de tête, le sourire narquois d’un collègue complice d’un mauvais tour et un sacré mal de pied. Retour sur terre.
Chiffres / Numbers
S’en suivent deux réussites sur des sommets de plus 6000 m, le Huyana Potossi par la voie des Français et l’Illimani par l’arête Ouest. À chaque départ, un étrange mal s’abat sur quelques membres de l’expédition. En partant pour notre premier 6000 m, une force mystique fait refuser à deux des plus solides d’entre nous de quitter le refuge ; sur les flancs de l’Illimani les pensées se dissipent et je suis mal en point… Mais qui est ce mec qui veut me refourguer un aspirateur ? L’équipe se divise, une sombre affaire de malversations mêlant jeunes filles en fleurs et stupéfiants sème le désordre. En fait, les conditions en montagne ne sont pas des plus ragoûtantes et chacun veut croquer le lama de son choix. Deux parapentistes retournent sur les rives du lac Titicaca, deux compères se font la malle au Sud pour immortaliser un vol au-dessus de l’immense mer de sel d’Huyuni et deux skieurs réussissent leur coup à l’Illampu. Avant de définitivement céder aux tentations de la ribouldingue façon Amérique du Sud, l’envie de retourner une dernière fois en montagne nous ramène dans le massif du Condoriri, mais seulement deux skieurs du groupe s’offrent la répétition d’une descente d’Anselme Baud (Aile Nord du Condoriri).
70 mètres de rappel sur un total de 3800 m de dénivelé skiés. 936 heures d’aventure. 3 engueulades et 0 bagarre (ou presque). 80 sachets de Smecta et 60 géllules d’Immossel. 600€ de charges supplémentaires dûes au fret des bagages. 1 paire de lunettes et un appareil photo gracieusement offerts à la population locale. 100 bonnets typiques voués à prendre la poussière en France. 2000 camélidés domestiques d’Amérique du Sud accostés.
A quoi pense-t-on au sommet ? Nos trois derniers jours finissent notre transition dans l’irréel, les souvenirs se font de plus en plus flous, encore des problèmes d’altitude ? Qu’en dit le rétro ? Regarde plutôt la route, le nouveau départ est pour bientôt ! Flo Flo
Why does the chicken cross the road? - 41
Le Tecrew Florent Gex
“El conquistador”, pour te servir poupée
Remi Peschier
La Bolivie dans tous ses recoins… Même les plus secrets
Alexandre Marchesseau
Chaman originaire de la tribu des “Monosioux”
Jéremy Audibert
Deux pieds plats à travers l’Amérique du Sud
Valentin Lafouge
Béret et baguette sous le bras au pays des lamas
Tomei Floran
Joyeux luron, (presque) toujours d’humeur égale.
Lamma & cerveza(s) August 2008, we stop making up for the lack of excitement thanks to large doses of psychoactives, and swap hemispheres to find some snow. We set out for the South, Bolivia, La Paz. On the itinerary: dangerous slopes, corruption, and easy girls! Welcome to paradise! The Virgin “I need a short trip summary” – With these seven words, uttered by our team manager, cold fear falls upon us with the weight of a dead lama. He’s a nice guy, our team manager, well known in these pages, it’s him we should thank for not slipping on the chips. But here we are, he’s asked for it – a trip summary after our six-week expedition in Bolivia. The themes have been handed out, you have one week. It’s at this point that fear started showing the tip of its’ fajita. How can “a short trip summary” tell the story of this latest experience which, when you look in the mirror of your own meagre existence, might give you the impression that we’re talking about the only real life. He’s nice, our team manager, not mean at all. A little bit too clean for us. He has these perfect characteristics that make up perfect guys. He’s a discoloured blonde as he’s spent his summer at the beach you see – Biarritz, Bali, all that jazz. Yeah, I surf in the summer!
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(You, you freeze your ass off sitting on a crappy mountain – unlucky!) In any case, the perfect guy with the perfect life ticks the perfect job box. Us, we would have liked our team manager alcoholic, ugly, and stupid. But with that said, it’s your team manager that chooses you, not the other way around. Anyway, let’s come back to our lamas, the trip, the trip summary, the cold hard fear. That fear that makes you powerless before The Virgin Mary. I immediately eliminate the possibility of discussing anything female: perverted readers only interested in tangled-bodies stories, move along. The Virgin then. The virgin page. The very same we feared, all those years ago sitting on the benches at school. That time where we still believed that Siffredi was nothing but an imposing member. Alright seriously, start this trip summary, for gods’ sakes! Anything, never mind, something will eventually come. What if you just talked to them about the team manager? Welcome on board! 27 August 2008, we’re 6 young disciples of everything vertical, en route for La Paz, capital of Bolivia. In the imagination of each us grows that which will be our first experience of high altitude. We all feel the spirit of men who have known the glory of steep slopes move inside of us. There is in each of us a part of Sylvain Saudan (with this leather shoes),
of Jean-Marc Bovin, deprived of his neon pink jacket, and of Patrick Vallencant: for the beard it’s just a question of time. The Boeing that’s carrying us is nothing but a big machine for turning back time, taking us to a period where, where the mountains are concerned, nothing has been done yet.
First date El Alto, launching at 4150m, at this altitude we could be at the summit of “La Verte”, humm well... The grass is definently greener here. It’s difficult to breath. Behind the always so nice boarder guard we can fortell a wonderful adventure. In la Paz our heads are spinning as we are invaded by a wave of repulsive and strong smell - the kind of smell that stings your nosehair. Our eyes are burning from the strong colours: an early symptom of the high altitude illness? The hotel “Happy stay” becomes our head quarter, where the boss looks as if he was a member of Village People... is this the beginning of the hallucinations?
6000m trip? We chose a slow acclimitation, wich is the best way if you want to keep all your brain cells in usable condition for the trip back home. Trekking on the Sun Island (Titicaca lake), we relished some excellent Titicaca local fish between two sacrificed virgins. After passing déPAZ we chose the track leading to Chacaltaya, the highest ski resort in the world. We spent our first night ever on an altitude over 5000m, and in the morning we did
our first ski tracks in the Andes. The real challange began in the Condoriri area with the summit Pequeno Alpamayo. We made it. So what do you think when you are standing on the top? My memories contains a distant headache, the mate’s mocking smiles and a heavy feet pain. Back on earth. Then we achieved two summits of more than 6000m; Huayan Potossi by the french ridge and Illimani by the Ouest ridge. At each departure, some strange problem troubled the expedition members. Leaving for our first 6000m, a mystical force obliged two members to stay at the refuge. On the Illimani our minds are spinning, am I’m going sick, and who’s that guy trying to sell me vaccum cleaners? Heavy drug use and a tragic sex scandal including minors caused the team to split. In fact, the truth is that the mountain conditions are too apetizing to wait for your crew instead of go off and do what you want. Two paragliders went back to the lac Titicaca, two stooges left for the south to immortalize an amazing flight over Huyuni’s salt lake, and the last two skiers chose to ski the Illampu. Before we completely surrended to the temptation of partying the bolivian way, the desire to go back to the mountains one last time brought us back to the Condoriri area, where two skiers once again managed to decsend the Anselme Baud. (Condoriri satelite). Our last three days, we fell victims of the lack of oxygen- everything got even more
The Tecrew Florent Gex
“El conquistador”, to serve you baby.
Remi Peschier
Bolivia in all its hideaways… even its most secret.
Alexandre Marchesseau
Original Shaman of the “Monosioux” tribe.
Jéremy Audibert Two flat feet crossing South America.
Valentin Lafouge
With a béret and a baguette under his arm in the country of lamas.
Tomei Floran
A joyful fellow, (almost) always in a good mood.
unreal than before. Out thoughts and memories of the trip has become more and more confusing. Still some high altitude halucinations? Nevermind, let’s look forward, new adventure awaits!
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Portfolio Retour aux sources À l’origine… Le Big-Bang ? Adam et Ève ? Chasse pêche et tradition ? Pourquoi pas… Et ensuite ? Ensuite quoi ? Les guerres, le sida, La crise et la récession, la politique, le chômage et la baisse du pouvoir d’achat… Ben faites pas cette tête-là ! Ha ben oui c’est pas glorieux, tout ça. Sur l’approbation générale, on s’est dit qu’il était grand temps de vous proposer un portfolio qui reviendrait à l’essentiel,
à une époque digne d’une animation d’un certain Walt. Vous savez cette époque magique où on courait nus dans les bois, où les écureuils gambadaient autour de vous lorsque, agenouillés près de la rivière vous vous abreuviez d’une eau claire et limpide. Vous voici donc à la naissance du monde. Profitez-en, ça ne dure jamais assez longtemps. Mahé
Back to origins Back to origins... To the Big Bang? To Adam and Eve? To hunting, fishing and traditions? Why not. And so what? And then what? Wars, HIV, our crisis and recession, politics, unemployment and the drop in purchasing power. Don’t look so puzzled! All that stuff is not very merry. We have all decided to finally offer to you a portfolio which would cover the fundamentals,
Photographe Annelie Vandendael
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at a time worthy of an animation by a certain Walt. A time you perfectly remember, a time when you were running naked in the woods, when squirrrels were froliquing about around you when you were quenching your deep thirst with the clear and limpid water from a river, your knees on the ground. Here you are - at the birth of the world. Enjoy it, it never lasts long enough.
Mahé
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Photographe Annelie Vandendael
Photographe Julien Granero
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Photographe Flo Tomei
Photographe Julien Granero
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Photographe Mahé
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Livres Ernest aime bien s’entourer, et c’est ce qu’il a fait avec le site deslivres.fr. Non non non ne nous faites pas le coup du livre qui sert à caler la table bancale du salon, on se booste un peu la matière grise. Cet hiver, on vous propose deux essais contemporains qui vous rappellent que sous la merveilleuse aliénation de nos faux besoins se cache un petit être de Nature. Tonton Jean-Jacques nous avait pourtant prévenus…
plus de critiques sur www.deslivres.fr
Ernest likes to surround himelf, and that is what he has done with the website deslivres.fr. This winter, we present two contemporary essays that reminds you that under the wonderful alienation we’ve created, a hidden natural condition does exist ! Uncle Rousseau even warned us....
André Gorz
Ecologica Critique par Georges Pour découvrir le travail et la pensée d’André Gorz, Ecologica est une excellente entrée en matière. L’ouvrage regroupe sept textes et articles parus entre 1975 et 2007, d’une vingtaine de pages chacun, faciles à lire, et passionnants. Tout en refusant un pessimisme stérile, André Gorz met en lumière les implications individuelles et collectives du système capitaliste. Il décortique les rouages du productivisme et du consumérisme, et nomme avec pertinence les frustrations qu’ils génèrent. Bien loin d’une quelconque forme d’embrigadement, il propose des outils pour prendre conscience, et réfléchir. Son écriture limpide et l’acuité de ses démonstrations, souvent empreintes d’humour, aident à organiser une pensée, à se positionner, à choisir. À distinguer entre des désirs réels et des désirs factices, fabriqués de toutes pièces, pour alimenter les insatiables besoins du capital. André Gorz convie une notion essentielle, à la fois désuète et émancipatrice : celle du “suffisant”. Si elle est infiniment complexe à mettre en œuvre à l’échelle d’une société, elle peut a minima s’avérer opportune dans nos prises de décisions individuelles… C’est un livre parfait pour se rappeler qu’on a un cerveau, et qu’il est délicieusement satisfaisant de s’en servir ! André Gorz (1923-2007), journaliste et philosophe, disciple de l’existentialisme de Jean-Paul Sartre, contributeur des Temps Modernes, co-fondateur du Nouvel Observateur, est l’un des principaux théoriciens de l’écologie politique.
Type : histoire et actualité Auteur : André Gorz Éditeur : Galilée, 159 pages Première phrase : “La question de la sortie du capitalisme n’a jamais été plus actuelle.”
To discover the work and the thought of André Gorz, Ecologica is an excellent choice. This book includes seven texts and articles about twenty pages each, all published between 1975 to 2007, and all fascinating at the same time as easily read. Refusing a fruitless pessimism, André Gorz focus on the individual and collectiv implications of the capitalist system. He digs out the cogwheel of the productivism and the consumtion, and pertinently appoint the frustration that it generates. Far from any form of indoctrination, he offers tools to help us to be consious and to reflect. His clear writing and the intensity of his demonstrations, often humorous, helps to organize a thought, to position yourself, to choose. To discern between real and fake desire, completely built to feed the insatiable desire of the capital sum. André Gorz include an essential, outdated, and emancipating concept : to settle for the essential. It’s a perfect book wich remind that you have a brain and it’s deliciously satisfying to use it.
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Stéphane Audeguy
La théorie des nuages Je ne savais pas que je pourrais trouver un intérêt à l’avènement de la science météorologique. Je ne savais pas que Virginie Latour, qui ressemble à tout sauf à un personnage de roman, avait une telle consistance, et me lâcherait à l’aube d’un avenir exultant. Je ne savais pas la solitude surchargée du grand couturier japonais né à Hiroshima. Je ne savais pas toutes les poussières vivantes et mortes qui flânent dans l’atmosphère et racontent l’unicité. Je n’avais pas vu les nuages. Je n’avais pas lu La Théorie des nuages. On en a beaucoup parlé, de façon unanimement élogieuse. On a bien fait. Ce livre est incroyable. L’érudition y fait alliance avec l’imagination, pour que les histoires croisent l’Histoire et la bâtissent, sans jamais s’y perdre, c’est magistral. Magistral, passionnant, étonnant. Tout y est sobrement décrit, pourtant. Pas d’effet de style, pas d’accumulation de détails, aucun atermoiement sur aucun état d’âme. Une construction implacable, en revanche, doublée d’un merveilleux talent de conteur, et sans aucun doute d’une conviction têtue à dire ce qui est dit là. La dictature des sciences, lentement détournées à des fins destructrices, la simplicité infinie des corps qui désirent, la puissance des éléments qui continuent à prolonger le monde, l’héréditaire capacité à ne sauver qu’un nom, l’idiotie boursouflée de quelques apparences sociales, la densité vertigineuse d’une lettre écrite en confiance. Il ne faut rien dévoiler, je ne dévoilerai rien ; mais lisez-le, offrez-le, vous verrez !
KLINOS
critique par Amélie
Type : littérature Auteur : Stéphane Audeguy Éditeur : Gallimard 336 pages Première phrase : “Vers les cinq heures du soir, tous les enfants sont tristes : ils commencent à comprendre ce qu’est le temps”.
I didn’t know that I could find something like meteorological science interesting. I didn’t know that Virgine Latour, who looks like anything but a character in a novel, had such a consistency, and will release me at dawn with an exultant future. I didn’t know the loneliness of the overloaded japanese designers borned in Hiroshima. I didn’t know about all the dust, dead and alive, that hangs around in the atmosphere and tells us about its uniqueness. I hadn’t seen the clouds. I hadn’t read La Théorie des nuages. People have talked so much, unanimously and in a way of praise. And it has been well done. This book is incredible. Scholarships are combined with imagination, for the stories that cross the history and build it, and never gets lost, it’s brilliant. Magistral, exciting, amazing. And yet, everything is written in moderation. No style effects, no accumulation of details, no lie around any state of mind. An implacable construction, but mixed with an terrific storyteller-talent, and without any doubt a conviction stubborn to say what is here. …I won’t reveal anything, but read it, give it to someone, you’ll see! Why does the chicken cross the road? - 53
ERNEST EST SUR LE NET
www.ernestmag.com
Look Book Salut les filles ! En cette fin d’hiver Ernest vous chouchoute afin de redonner son éclat à chacune. Des looks H&M et Zara pour sortir de votre hibernation vestimentaire! Ernest vous prend par la main pour faire les magasins (en plus ça rime !). Hey Girls ! At the end of this winter, Ernest pampers you in order to give you back your glow. H&M and Zara seems to give you highclass spring fashion ! Ernest takes you by the hand to go shopping !
photos Julien Granero www.juliengranero-gallery.com
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Gilet, Zara/ 29, 90 euros Chemise, Zara/ 29,95 euros Jean, Zara/ 49, 90 euros
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Ci-contre : Chemise en soie, Zara/ 69, 90 euros Jeans, Zara/ 39,90 euros Chaussures Zara, 49,90 euros Sac et manteau vintage (10 et 20 euros) Ci-dessus : Robe, H&M/ 19 euros Gilet, H&M homme/ 19 euros Collants, H&M/ 9 euros
LOOK Why does the chicken cross the road? - 57
Test
Loin de tout militantisme et des questions éthiques, Ernest vous propose de suivre, le temps d’un repas, l’alimentation de personnes qui se veulent pleinement respectueuses des droits des animaux. L’idéologie Vegan repose sur un principe simple : celui du refus de l’exploitation animale. Outre un régime alimentaire végétalien (pas de chair, de laitage, d’œuf, ni productions de la ruche) il s’agit également de refuser l’utilisation de tout produit animal : ni fourrure, ni laine, ni cuir et bien sûr aucun produit testé sur les animaux. On utilise parfois le terme “végétalien” comme traduction du néologisme Anglo-Saxon “vegan”, à noter qu’une différence existe. Le veganisme inclut une dimension politique et morale tandis que le végétalisme, lui, peut-être adopté seulement pour des raisons de santé. Blablabla un véritable défi culinaire pour Ernest ! Miam ! A vos toques les amis ! Far from militancy and ethical questions Ernest is offering the following: to follow, for just one meal, the diet of those who are fully devoted to animal. The Vegan ideology is based on one simple principle: the refusal of the exploitation of animals. Different to the diet of vegetarians (no meat, diary, eggs nor any beehive products), it also entails the refusal of the use of all animal products: fur, wool, leather, not forgetting products which have been tested on animals. The term “vegetalien” is also sometimes used, however this has one difference. Veganisme incorporates a political and morale dimension, whereas the term vegetalisme may be employed purely for health reasons. Yab yab yab! This is a true culinary challenge for Ernest! Yum! At your marks mates ! 58 - En quel mois poussent les petits pois ?
Note // Le mieux pour vous approvisionner, et de ne pas acheter chat en poche, est de vous rendre dans des magasins bio (attention à ne pas payer en monnaie de singe) Your best bet to stock up is not head to your bog standard supermarkets, but to the organic shops (careful not to dish out to much money though)
Entrée mini-pizzas Ingrédients 4 pains pitas 1 petit pot de sauce tomate 1/2 courgette 1/2 Aubergine 2 fonds d’artichauts Paprika Huile d’olive Origan et herbes de Provence
Plat principal tomates farcies et gratin de poireaux Ça se corse… Ingrédients 4 tomates 4 grosses patates (OGM de préférence) 3 blancs de poireau 200gr de champignons de Paris 3 c. à s. chapelure 1gousse d’ail sel-poivre huile d’olive
Préparation Couper en tranches et en moitiés aubergines et courgettes. Dans une poêle, après avoir fait chauffer un peu d’huile d’olive, faire revenir quelques instants les légumes, et ajoutez du paprika. Couper les fonds d’artichauts en tranches. Couper les pains pitas en quatre. Étendre sur chacun d’eux de la sauce tomate, puis disposer aubergines, courgettes et artichauts. Saupoudrer d’origan et faire cuire 1/4 d’heure dans un four préchauffé à 250°C. Note 2,5/5 Une entrée plutôt simple et assez vite réalisée (parfaite entre deux manifs WWF). N’ayez pas peur de forcer sur les légumes et les assaisonnements !
Préparation Couper les 4 grosses patates ainsi que les poireaux en fines rondelles. Alterner dans un plat une couche de patates et une couche de poireaux, en poivrant et salant à chaque étage. Arroser d’un gros filet d’huile d’olive et enfourner à 200°C. Couper les chapeaux des tomates, évider leur chair et retourner-les sur une assiette. Mixer finement et avec délicatesse la chair, la chapelure, l’ail et les champis. Ajoutez du sel et du poivre. Remplir les tomates de cette farce, les placer dans le four par dessus les patates. Comptez environ une heure. Note 3,5/5 Un plat lui aussi assez simple, il se dégustera très bien devant une conférence de Gary Francione (avocat justicier du droit des animaux, vous devriez déjà le savoir). 3 poireaux c’est un peu juste, Ernest vous conseille même d’innover sur les légumes. Tentez l’expérience de la crème de soja pour recouvrir le gratin.
Dessert mousse de framboises Ingrédients 500 ml de lait de soja 2 c. à s. d’agar-agar (1 sachet) 500 g de framboises fraîches ou surgelées 1 c. à s. de sucre brun diluée dans 1 c. à s. d’eau tiède Préparation Faire frémir le lait de soja dans une casserole. Lui ajouter l’agar-agar en fouettant, réduire le feu et faire mijoter 5 minutes en remuant de temps en temps. Mixer les framboises, l’eau sucrée et le lait de soja. Verser la préparation dans des coupes et laisser prendre 2 heures au réfrigérateur. Note 3/5 Un peu plus de sucre serait le bienvenu mais cela dépend de la qualité de vos framboises. Le tour de maître réside à faire prendre la mousse.
Vous l’aurez compris mieux vaut être un minimum maître coq pour bien se nourrir vegan, mais le parcours du combattant ne s’arrête pas là : difficile de trouver des préservatifs vegans (qui n’utilisent pas de protéines animales), interdiction de certains alcools et de nicotine (produits testés sur les animaux), et malheureusement pas de photographie à l’argentique (les pellicules contiennent parfois de la gélatine). Flo Tomei/ photographe Romain Vermast http://www.myspace.com/romzgreyfox http://www.flickr.com/photos/romzchx/
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Starter, mini pizzas Ingredients 4 pitta breads 1 small can of tomato sauce ½ a courgette ½ an aubergine 2 artichokes Paprika Olive oil Oregano and herbs of Provence Preparation Cut the aubergines and courgettes in halves length way. Heat some olive oil in a frying pan and start to toss the vegetables as well as adding some paprika. Cut the artichokes lengthways. Then cut each pitta bread into 4 pieces. On each of them spread the tomato sauce, followed by the aubergine, courgette and artichokes. Sprinkle with oregano and cook for 15 minutes in a 250° preheated oven. Skill 2.5/5 Quite a simple starter, which can be prepared fairly quickly (perfect for half time). Don’t be worry about being heavy on the veggies and the seasoning!
Dessert, pudding raspberry mousse
Main course, stuffed tomatoes and pepper gratin Getting a bit harder… Ingredients 4 tomatoes 4 large potatoes (preferably GMOs) 3 leeks 200g of mushrooms 3 tbsp of breadcrumbs 1 garlic clove Salt & pepper Olive oil Preparation Cut the 4 potatoes as well as the leeks into thin slices. Layer a cooking tray with one layer of potatoes followed by one layer of leeks, not forgetting to season each layer. Drizzle with olive oil and cook at 200°C. Cut off the tops of tomatoes, empty their content out and turn them over on a plate. Carefully mix together their insides with the breadcrumbs, the garlic and the mushrooms. Season with salt and pepper, then fill the tomatoes with the stuffing, place them in the oven above the potatoes and leave them for around an hour. Skill 3.5/5 Another fairly simple dish, enjoy this whilst watching a conference by Gary Francione (an animal rights lawyer, you should really know this). 3 leeks might be a bit tight, so another piece of advice Ernest has for you is to mix up the variety of the vegetables a bit too. Why not even try out putting some Soya cream over the gratin?
Ingredients 500ml of Soy milk 2 tbsp of Agar 500g of fresh or frozen raspberries 1 tbsp of brown sugar, dissolved in one tbsp of warm water Preparation Simmer the Soya milk in a pan. Whisk in the agar to this, then reduce the heat and continue to simmer for 5 minutes stirring occasionally. Mix the raspberries, sugar water and the Soya milk. Pour the mixture into some pots and leave to set for 2 hours in the fridge. Skill 3/5 A bit more sugar can improve this recipe, but this all depends on the quality of your raspberries. The trick to this recipe is to end up with a mousse.
You probably understand that you need to have a minimum of culinary skills in order to be a lead a balanced vegan diet, however the battle does not end here: it’s often hard to find vegan preservatives (which don’t use animal proteins), alcohol and nicotine are also not allowed (tested on animals), and unfortunately, the use of analogue photography is also restricted (the films sometimes contain gelatine). Flo Tomei/ Romain Vermast http://www.myspace.com/romzgreyfox http://www.flickr.com/photos/romzchx/
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Brasserie située en plein cœur de Chamonix avec un incroyable panorama sur la chaîne du Mont-Blanc
Service non-stop de 7h30 à 23h30 Venez découvrir une carte variée qui ravira toute la famille : pizzas, pâtes, spécialités savoyardes et saveurs du monde, crêpes, salades, viandes, fruits de mer… 38 place Balmat, Chamonix - tél : 04 50 53 02 84 - www.lapotiniere-chamonix.com
N
otre peau mérite autant d'amour que notre alimentation ou notre mode de vie. Notre bien-être est indissociable de la nature. C'est pourquoi la cosmétique bio est l'alternative.
Bienvenue dans l'univers de Nature Attitudes… Parfums
Cosmétiques
■ L'Artisan Parfumeur
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■ Aqua di Parma
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107 RUE DES MOULINS - CHAMONIX MONT BLANC
Amis / Friends Ernest à plein de copains et il les publie. Toi aussi tu peux profiter de cette page, mais attention, Ernest n’offre pas son corps au premier venu. Envoie tes textes, il jugera de ton sex appeal ! Aujourd’hui, c’est Monsieur Gilbert Genoud qui se livre dans nos pages… Plus connu sous le sobre sobriquet de Gigi, rollerman, monoskieur et joyeux agitateur de la vallée, il nous fait ici découvrir les aventures de Thierry Don Mitos.
“I
l a tout vu, tout entendu, tout inventé, c’est lui le premier, il a tout gagné et c’est un super “hero of the freeride”. Pourtant, il n’a rien pour lui : tout petit, les jambes arquées, dès qu’il ouvre la bouche ses chevilles enflent à vue d’œil, je vous présente mesdames zéé messieurs… Thierry Don Mitos. C’est tellement dommage, Thierry ce petit nabot est un vrai génie, mais après coup il s’aperçoit qu’il avait déjà inventé ça et comme il aime à nous le rappeler, l’avenir se construit en regardant derrière. En parlant de cet avenir du passé, plongeons dans quelques souvenirs d’inventions qu’il était le premier à utiliser. Plus jeune, alors qu’il était encore plus petit, Thierry fait du vélo près du cimetière d’Aspe les Couillmoles. Dévié par un énorme caillou d’au moins 3 cm, il quitte la route et roule dans l’herbe pendant deux bons mètres. Tout de suite il se dit qu’en mettant une selle plus confort, (car ça fait bien mal au cul), il pourrait inventer le Vélo Tout Thierry, mais un serbocroate protège le concept avant que Thierry dépose son vélo. Quelques heures plus tard, il joue tranquille avec ses poupées dans sa chambre. C’est à ce moment que, pour les impressionner, il enfile une combinaison de plongée reliée par des chiffons aux chevilles et aux poignets puis, sautant de son lit, il s’aperçoit qu’il ne chute pas directement à la verticale avant qu’il n’ait le temps de se jeter de l’immeuble voisin où habite sa petite copine “Rachide”. Un grand gars, Patrick de Gaillardon, lui ravit l’idée et invente le wingsuit. Ce jeune créateur en herbe n’est pas au bout de ses déboires.
62 - En quel mois poussent les petits pois ?
Passionné d’électronique, il met au point l’ARVI qui deviendra plus tard l’ARVA. En voyage au Pérou, il apprend à parler à un petit groupe d’autochtones (langue pratiquée encore aujourd’hui et nommée le Péruvien). Après un naufrage en Mer Morte, il regagne la berge à l’aide d’un débris d’embarcation. Il comprend alors rapidement qu’il peut tenir debout en se servant des vagues et des courants, loin de se douter qu’il vient pour la première fois de faire du surf.
Rapidement, il fait le rapprochement entre ce qu’il appelle le “sirf” et le cirfvolant : il met au grand jour il y a au moins 30 ans, le kite-surf. Quand Thierry a inventé ce sport il était loin d’imaginer son succès, comme quand il inventait le beurre, le wingsuit, le parachute, l’hélicoptère, le vélo, le ski, les nems, la chaise, la petite cuillère, l’eau, la casquette réversible, le sucre, les oiseaux, le vent, le soleil, les chaussures, l’ampoule dans le calendrier chinois, le short (au début pour faire un pantalon mais Alphonse Short lui aurait piqué l’idée), enfin vous avez compris Thierry c’est Dieu. Ah ben non, c’est lui qui l’a inventé. Mais alors, c’est qui Thierry ?
”
Gigi
Ernest has a lot of friends and he publishes them. You too can profit of this page, but be careful - Ernest doesn’t offer his body to the first stranger stringing along. Send him your texts, and he will judge from your sex appeal ! Today it’s Mr. Gilbert Genou who discovers himself to you... Wellknown under the nickname of Gigi, he is a rollerman, a monoskier and a valley cheerfull subversive, here, he introduces us to the Thierry Don Mytos’s adventures ! He’s seen it all, heard it all and invented it all, he’s the first, he’s won it all and he’s a the superhero of freeride. But despite all this he is still quite unfortunate: very short, arched legs and from the moment that he opens his mouth you can see his ankles starting to swell, let me introduce to you Ladies and Gentlemen….. Thierry Don Mitos It’s such a shame. Thierry, this wee man is a true genius, but time after time he never ceases to invent things, and he likes to remind us of this, in his eyes the future is built by looking back into the past. Speaking of this future of the past, lets dive into some souvenirs of the inventions, which he was the first to use. When he was younger and even smaller, Thierry was bike riding near Aspe’s cem-
etery: the “Couillmoles”. Veered of track by a huge pebble (of at least 3 cm), he goes off road and cycles onto the grass for a good two meters. All of a sudden, he thinks, if he were to fit in a more comfortable saddle (because it is quite painful on the bottom!) he could invent the «Velo Tout Thierry», but unfortunately a SerboCroatian patented this idea before Thierry could himself. A few hours later, he’s playing with his dolls in his room. And it’s at this point, that he decides that to impress them, he is going to slip on a wetsuit with cloths connecting his wrists to his ankles, and then, whilst jumping off of his bed, he realises that he didn’t fall completely vertically. He caught on to this just before throwing himself off his girlfriend’s “Rachide”, neighbour’s building. A big guy, Patrick de Gaillardon, is also delighted by this idea and
invents the wing suit. But this young creator has not even yet reached his prime. Fascinated by electronics, he devises the ARVI, which later becomes the ARVA. In travelling to Peru, he also learns to how speak to a group of natives (this language today is called Peruvian). After being shipwrecked in the Dead Sea, he manages to make it to land by using some debris from the ship. He quickly realises that he is able to stand up on this by using the waves and the currant, it doesn’t even occur to him, but he has just surfed for the first time. Quite quickly, he makes the connection between what he calls ‘‘sirf’’ and wind-surfing: this is when he brings the kite-surf to life, that was at least 30 years ago. When Thierry invented this sport he had no idea the success it would have, just like when he invented butter, the wing suit, the parachute, the helicopter, the bicycle, skis, nems, the chair, the teaspoon, water, the reversible hat, sugar, birds, the wind, the sun, shoes, the Chinese calendar‘s light bulb, shorts (to begin with these were meant to be trousers, but Alphonse Short supposedly stole this idea), so you get it, Thierry is God. Oh wait, he invented him too. So then, who is Thierry? Gigi
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Why does the chicken cross the road? - 63
K-do Tu l’as remarqué, Ernest est vraiment celui sur qui tu peux compter. Après t’avoir dispensé de précieux conseils en matière de drague suédoise, il t’offre cet éclatant casque de Viking. Allons allons, ce petit accessoire n’est pas de trop pour enjoliver ton joli minois et partir en conquête. Enfile ton casque la bataille va être rude ! As you’ve already noticed, Ernest is definently someone you can count on. After giving you precious advice on methods in Swedish flirting, he’s giving you this brilliant Viking helmet. Come on, this little accessory is just the thing to lighten your pretty face and go forth for the conquest. Slip your helmet on, the battle’s going to be tough!
Comment faire ? / How to make it? Etape 1
Step 1
Découpe selon les pontillés. (Attention à ces petites saucisses qui te servent de doigts, Ernest n’aimerait pas que tu te blesses).
Cut along the dotted lines (Be careful of those little sausages you call fingers, Ernest wouldn’t like you to get hurt)
Etape 2
Pass a piece of string through one hole to the next (any string will do, just stay way from barbed wire)
Passe une ficèle d’un trou à l’autre. (N’importe quelle ficèle fera l’affaire, évite simplement le barbelé). Etape 3 Saute dans ce morion. Etape 4 Let’s go party !
64 - En avril parce que les petits pois sont d’avril... (poisson d’avril !)
Step 2
Step 3 Slip this helmet on. Step 4 Let’s go party !
To go on the other side… - 65
2 Next episode
Terminus, tout le monde descend !
All passengers please deboard the train!
Ne soyez pas tristes, Ernest revient cet été. Au programme, maillot à rayures, fiche pratique, brasse coulée et jeux concours, votre meilleur ami vous collera aux sandales. Et en sirotant votre limonade vous l’apprécierez encore plus !
Don’t be sad, Ernest will be back on summer. The programm includes : striped swimsuits, pratical guides, sink breast stroke and games. Your best friends will stick up to your slaps shoes, and drinking your lemonade you will enjoy him more!
Rendez-vous en juin !
66 - En avril, parce que les petits pois sont d’avril... (poisson d’avril !)
peace
184 RUE PACCARD
CHAMONIX
✆ 04 50 55 92 17
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68 - En quel mois poussent les petits pois ?