‘U’ MAGAZINE 6 français

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NUMÉRO VI NOVEMBRE MMXIII PAR ‘ULTIMATE LUXURY GROUP’


Le centre sportif Champion Esprit au 50 Foch est un espace de 500 m2 dédié au sport, aux séances d’entraînement et au plaisir. Nous offrons une formation de très haute qualité destinée aux athlètes professionnels ainsi qu’aux particuliers. Tous les niveaux sportifs sont acceptés et la réalisation de vos objectifs demeure notre priorité. Nous limitons le nombre d’abonnements à 300 jusqu’au 1er Janvier 2014 en vue de préserver la qualité de nos services. 50FOCH est devenu le cercle privé des champions où chaque discipline est pratiquée avec EXCELLENCE, uniquement. Ce Club de Sport et de Boxe prend place dans une adresse prestigieuse et vous accueille pour des entraînements hors du commun.


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ÉDITORIAL

ÉDITORIAL

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Influence : action qu’une personne ou une chose exerce sur une autre Peut-on réellement s’affranchir du monde extérieur ? Est-on réellement libre et arbitre de nos décisions ou sommes-nous soumis aux innombrables influences de ce monde extérieur qui interfère dans notre quotidien ? Telle est la question que met en évidence votre ‘U’ Magazine dans ce Direction de la publication numéro automnal. Depuis les podiums de la mode qui nous Zakary Chanou dictent la marche à suivre dans nos salles de bains, jusque Direction artistique (photographie) dans les salles obscures avec Prisoners, film à l’affiche de ce mois d’automne, qui démontre avec fracas et violence, comet éditoriale Grégoire Mahler (www.gregoiremahler.fr) bien la vie est fragile et que nous pouvons tous basculer à tout moment du mauvais côté. Côté voyage, le ‘U’ Magazine a choisi les îles d’Hawaii, dont Direction artistique (design graphique) la forme et l’aspect sous soumises elles-aussi aux influences et éditoriale Benoît Cannaferina climatiques qui l’assaillent de part en part. Redessinant sans (www.cannaferina.com) cesse ses contours, Hawaii, l’éternelle, n’est jamais la même vous invitant ainsi à la redécouvrir à l’infini ! Rédaction Laure de Régloix Excellent voyage avec votre ‘U’ Magazine ! (www.kissmyart.fr) Rédaction Lou Camino (www.loucamino.com) Rédaction Laurent Pécha (www.ecranlarge.com) Rédaction et traduction Coralie Rubé Marketing et publicité Benjamin Guiborel

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Suivi éditorial et publicité Malika Ben Mustapha

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Nose, le concept store beauté exclusif à Paris Né de l’impulsion d’une équipe reconnue à l’international, Nose est un concept store beauté et une boutique en ligne, exclusivement dédiés aux marques exclusives, et centrés autour d’une idée maîtresse : établir un diagnostic olfactif pour trouver le parfum pour soi et/ou pour autrui. Ce diagnostic est disponible via iPad en boutique et via son site web www.nose.fr. Nose représente plus de 60 marques exclusives de parfums d’auteurs, de soins et de fragrances pour la maison et offre la possibilité de privatiser son lieu pour une expérience unique à deux ou en petits groupes (hors heures d’ouvertures). Nose, 20 rue Bachaumont 75 002 Paris Heures d’ouverture : lundi au samedi, de 10 h 30 à 19 h 30 Tel : + 33 1 40 26 46 03


06 Bien-être & mode 08 L’hommage à la Terre 10 Girl in the City 18 L’art en fusion

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NUMÉRO 20 Prisoners 26 Bord Cadre 05

36 Hawaii…

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BIEN-ÊTRE

& MODE

& MODE

BIEN-ÊTRE

Les femmes et leurs réflexes beauté inspirés des icônes de style. Question beauté, les modes ont souvent été lancées par des célébrités, des femmes d’influence. Les tendances suivent et ne se ressemblent pas toujours. Certaines sont gentiment mises au placard jusqu’à une date indéfinie quand d’autres reviennent fréquemment sous les feux de la rampe, adoptées, adorées, twistées par la gent féminine au fil du temps.

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LES SOURCILS SIGNATURE DE CARA DELEVINGNE La tendance des sourcils épais et fournis est descendue des podiums à la rue depuis quelques temps déjà, et ne cesse de faire de nouvelles adeptes. Avoir des sourcils proéminents structure le visage et donnent de l’intensité au regard. Il est temps de mettre les vôtres à l’honneur ! La clé ? Les discipliner au maximum. Cara Delevingne est l’ambassadrice du revival des sourcils à la Frida Kahlo – en nettement moins sauvages. À noter qu’en plus de les avoir naturellement épais, ils sont plus foncés que sa chevelure. La meilleure solution pour se lancer est sans aucun doute d’acheter un kit « tout-en-un » pour les sourcils, comme celui de By Lala. En vous inspirant de Cara Delevingne et à l’aide du kit Hi Brow, redéfinissez la forme de vos sourcils et procurez-leur un peu plus d’intensité. Pour fixer le tout pour la journée, on utilise le Dompteur de sourcils invisible chez Marc Jacobs Beauty, disponible en France dès 2014. lalalashes.co.uk | marcjacobsbeauty.com


LES YEUX DE LIONNE DE BRIGITTE BARDOT Femme pulpeuse et sensuelle, icône de son époque s’il en est, Brigitte Bardot a aussi marqué par son maquillage prononcé des yeux. Son trait d’eyeliner très épais et courbé vers le haut à la pointe lui confère un air félin des plus sexy. Pour s’inspirer de son makeup retro à souhait, mieux vaut déjà maîtriser l’art de l’eyeliner. Mais avant de tracer quoi que ce soit, l’application d’un eye primer est une étape à ne pas sauter. Le Perfecting Eye Primer de Fresh se présente sous la forme d’un stick, pratique, il unifie et prépare la paupière au maquillage, afin que celui-ci ne bouge pas pendant la journée. Munissez-vous ensuite d’Eye sculpt de Thierry Mugler, un eyeliner à appliquer au pinceau à la texture surprenante entre liquide et crème, agréable à appliquer et longue tenue. Prête à assumer votre côté Bonnie ? fresh.com | muglerstore.fr LE TEINT DE POUPÉE D’AUDREY HEPBURN Qui n’a jamais rêvé d’arborer le teint de porcelaine d’Audrey Hepburn ? On vous souffle quelques tips pour lisser votre teint sans devoir passer 30 minutes devant votre miroir. Nouveauté de cet automne, l’Orchidée Impériale de Guerlain est à la fois un fond de teint et un soin complet. Evidemment on ne rechigne pas à combiner plusieurs produits en un, cela fait gagner un temps précieux. Fixer le fond de teint soin avec la poudre libre Paul & Joe, encore une nouveauté automnale qui ne tardera pas à faire des adeptes. Sa texture remarquable illuminera la mine et rendra la peau soyeuse. Finir le teint en appliquant au doigt le Diorblush crème, en teinte Capri, pour un léger rose aux joues. guerlain.com | paul-joe-beaute.com | dior.com LE VISAGE STRUCTURÉ KARLIE KLOSS À moins de ne subir moultes opérations de chirurgie esthétique, on ne peut pas piquer à Karlie Kloss la structure osseuse de son visage. Mais on peut utiliser la technique du contouring, un maquillage qui permet de redessiner le visage grâce à un jeu d’ombres et de lumières. Il s’agit de mettre l’accent sur les pommettes, l’arrête du nez, les arcades sourcilières et le menton, grâce à un bronzer et à un enlumineur. Nous vous avons dégoté chez Korres la palette de contouring adéquate, contenant un bronzer, un enlumineur et un blush : le Magic Light Contouring Trio, harmonie Santorini. korresusa.com

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Coralie Rubé

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L’HOMMAGE

LA TERRE À

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de Sebastião Salgado

LA TERRE

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Huit ans de travail et pas moins de trente voyages ont fallut à Salgado pour son projet « Genesis ». Les 245 clichés qui le composent sont présentés à la Maison Européenne de la Photographie et nous embarquent dans un majestueux tour du monde en noir et blanc. Revenir au début. Plonger au cœur de l’Eden. Révéler la genèse d’un monde abimé par l’humanité. Rappeler le sens du mot « nature ». Voilà les propos du photographe brésilien Salgado dans Genesis. Organisé en cinq parties (« Aux confins du Sud », « Sanctuaires naturels », « Afrique », « Terres du Nord », « Amazonie et Pantanal »), le parcours dévoile le spectacle souvent oublié que nous offre notre planète. Lelia Wanick Salgado, épouse du photographe et commissaire de l’exposition explique « Cette exposition nous présente des paysages, des animaux et des peuples qui ont su échapper au monde contemporain. Elle met à l’honneur ces régions vastes et lointaines où la nature règne encore dans toute sa majesté. » D’avantage que le mouvement ou le fameux instant décisif, le photographe choisi le silence et l’immobilité, comme pour renforcer la grandeur de la nature. Au menu, manchots et lions de mer sur les terres de l’Antarctique, baleines de l’Atlantique-Sud, éléphants et lions d’Afrique, mais aussi nomades du Soudan, tribus inconnues d’Amazonie ou simplement iceberg géant, canyon étonnant ou juste l’immensité d’un désert. Des trésors encore intacts… mais pour combien de temps ? À travers cet hymne à la beauté l’artiste ne manque pas de pointer les menaces qui pèsent sur la Terre. Laure de Régloix

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© Sebastião Salgado

MEP, 5 / 7 rue de Fourcy, 75 004 Paris, du 25 septembre au 5 janvier


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Photographe Grégoire Mähler Déambulation photographique dans les rue de New York avec la participation de l’actrice Raphaëlle Agogué

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FUSION EN

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FUSION

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Le musée de l’Orangerie porte l’amour fusionnel de Frida Kahlo et Diego Rivera aux nues dans une rétrospective consacrée au couple d’artiste le plus mythique du xxe siècle. Exposition phare de cette rentrée, Frida Kahlo et Diego Rivera, duo inséparables, se retrouvent à nouveau réunis sur les murs de l’Orangerie. Rencontrés au Mexique en 1928, ils ne se quitteront plus ou si peu, ils se sépareront une année entière avant de se remarier l’année suivante. Telle une ode à l’amour éternel, le musée de l’Orangerie leur consacre cette double rétrospective mettant en avant leur complémentarité. Par ce parallélisme, orchestré par le musée de l’Orangerie en collaboration avec le musée Dolorès Olmedo de Mexico, l’exposition permet de mieux entrevoir leurs univers artistiques, à la fois différents et complémentaires, mais aussi et surtout cet attachement viscéral à leur terre mexicaine : cycle de la vie et de la mort, révolution et religion, réalisme et mysticisme, ouvriers et paysans. Véritable immersion dans l’univers des deux artistes, empreint de communisme, de révolution et de soif de liberté, le musée de l’Orangerie vous propose de nombreuses animations autour de l’exposition. Pièce de théâtre, lecture, projections et visite théâtralisée basée sur le journal intime de Frida Kahlo, l’Orangerie vous embarque dans un voyage initiatique à la rencontre des deux peintres d’octobre à décembre.

Musée de l’Orangerie, “Frida Kahlo / Diego Rivera. L’art en fusion.” Du 09 octobre au 13 janvier Jardin des Tuileries, 75 001 Paris

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Un film de Denis Villeneuve

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« J’ai rarement vu un film aussi terrifiant, au même titre que Psychose et Seven. Prisoners est aussi fort que ça. Un des films les plus effrayants de tous les temps. » Le genre d’affirmation qui excite d’autant plus les sens que le tweet est signé par William Friedkin, le papa de L’Exorciste. Le retour du grand thriller viscéral orchestré par un québécois avec en tête d’affiche l’interprète de Wolverine. L’occasion de disséquer cette surprenante association avec les propos des principaux intéressés. La réussite magistrale de Prisoners – le père William a effectivement bien raison – a de quoi surprendre tant le projet ressemblait a priori à tant d’autres qui ont échoué par le passé. L’histoire du jeune réalisateur étranger révélé au monde par le truchement d’une œuvre forte – Incendies et sa nomination à l’Oscar du meilleur film étranger – et qui va se brûler les ailes face à son rêve hollywoodien. Une équation trop souvent connue mais à laquelle l’expérience Prisoners ne correspond pas du tout. D’un ton presque jovial, Denis Villeneuve avoue ainsi : « Je n’ai jamais pensé un jour que j’irai tourner un film aux USA. Tourner là-bas, c’est avant tout du pur fantasme. Cela me donnait accès à des artistes que je n’aurai jamais pu avoir en tournant à Montréal. J’étais donc prêt à jouer le jeu une fois. J’avais envie d’aller me rendre compte sur place si toutes les histoires d’horreur que j’avais entendues sur Hollywood, étaient vraies. J’avais peur de le faire mais d’un autre côté je trouvais cela sain de sortir de ma zone de confort. Il y avait le désir de me mettre en situation de danger. J’allais là-bas pour avoir l’opportunité d’apprendre avec des maîtres et au pire je serai rentré chez moi en ayant découvert une autre façon de travailler. » L’auteur, révélé à Cannes en 1998 dans la section Un certain regard avec Un 32 août sur terre, avait jusqu’ici toujours signé le scénario de ses films. Le voir créditer seulement à la mise en scène de Prisoners, pouvait laisser à penser qu’il avait donc simplement tenté la carte de l’expérience nouvelle en laissant de côté ses velléités d’auteur. Ce que l’intéressé vient vite contredire : « Attention, je ne suis pas arrivé n’importe où. J’avais choisi de rencontrer des gens d’une maison de production qui avait la réputation de prendre soin de leurs cinéastes. » Effectivement, ils ont tenu leurs promesses. Ils ont protégé mon identité, ils n’ont pas essayé de me contrôler. J’ai toujours écrit mes films au Québec parce que je n’ai tout simplement jamais rencontré de scénaristes susceptibles d’écrire quelque chose qui me parle vraiment. On a beau critiqué les américains et leurs films mais si il y a bien un truc qu’ils savent faire, c’est au niveau de l’écriture. J’ai lu de nombreux

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scénarios mais c’est celui de Prisoners qui m’a vraiment interpellé. Il m’a angoissé et fait peur. Je l’ai adoré mais je l’ai mis de côté en me disant que jamais je pourrai le faire. 10 mois plus tard, j’y pensais pourtant encore et j’ai rappelé mes agents pour savoir où en était le projet. Les producteurs voulaient me rencontrer. Je me suis dit que je voulais au moins vivre une fois l’expérience de me retrouver face à 12 exécutifs. A ce genre de réunion, il y a tellement de gens devant toi que tu es obligé de faire un panneau avec ta tête pour tous les voir. J’étais vraiment curieux de savoir si c’était comme on me l’avait tant raconté. Et à ma grande surprise, ils ont vraiment eu envie de travailler avec moi. J’ai mis une limite tout de suite : « vous voulez faire le film que je veux faire. Vous êtes venus me chercher parce que vous aimez Incendies. Si vous voulez aller dans cette direction là, je le fais avec joie. Mais si vous cherchez quelqu’un qui soit à votre service, il y a 3 000 personnes à Los Angeles qui peuvent le faire et qui en plus le feront vraiment mieux que moi. J’ai donc été très ferme sur la direction dans laquelle je voulais aller. Ils ont promis et en plus ils ont tenu leur promesse. » Il faut dire que pour faire passer la pilule, Denis Villeneuve avait un allié de poids en la personne de Hugh Jackman. L’acteur australien, récemment nominé à l’Oscar du meilleur acteur pour Les Misérables, apprécie énormément le réalisateur québécois : « La seule chose que j’avais vu de Denis Villeneuve, c’est Incendies. Quand j’ai entendu que les producteurs de Prisoners voulaient l’engager, je suis allé à la réunion mais je savais déjà que j’allais dire oui au film. Je ne lui avais pas dit à l’époque, mais sa présence m’avait convaincu de faire partie de l’aventure. Cela a été une des meilleures décisions de ma vie. Mon instinct ne m’a pas trompé. Denis était exactement le cinéaste qu’il nous fallait, il avait cette capacité à mixer le drame et le thriller. C’est pour ça que le film est si réussi. Le récit est stimulant, il vous fait vous poser des questions pendant mais aussi après la projection tout en gardant une vraie tension et suspense autour de l’enquête. La combinaison est très excitante. » En choisissant de s’embarquer dans cette course contre la montre d’un père prêt à tout pour faire parler la personne qu’il soupçonne d’avoir enlevé sa fille, Hugh Jackman montre une autre facette de ses talents d’acteur. Une situation que le comédien revendique vigoureusement : « Je cherche constamment à interpréter des personnages différents les uns des autres. Je sais à quel point je suis connu grâce à Wolverine et d’ailleurs je suis toujours autant stupéfait d’avoir eu le rôle. Ce fut un sacré bonus pour ma carrière et j’adore le jouer à l’écran. Mais j’ai besoin et l’envie d’aller

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aussi dans d’autres directions. Le personnage que j’interprète dans Prisoners répond tout à fait à cela. J’ai aimé le côté profondément humain de Keller. Personnellement, je suis quelqu’un de modéré. Dans toutes les situations. Quand je sors boire des verres, je n’en prends que quelques uns. Alors que Keller est un ancien alcoolique, il est très religieux, c’est un survivant au comportement extrême. Il a tellement de démons et de peurs enfouies au fond de lui. Le voir essayer de les contrôler le mieux possible est quelque chose de vraiment déchirant et ce fut un vrai challenge pour le personnifier. » Difficile alors de ne pas demander au comédien de savoir s’il avait réfléchi à ce qu’il aurait fait à la place de son personnage : « La plupart du film était trop brutal et trop fort émotionnellement pour que je puisse m’y identifier. Faire des recherches et aller à la rencontre des vraies familles ayant vécu ces drames, cela m’a amplement suffi. Pour les scènes de torture, cela fut effectivement très dur. Je me suis imaginé faire ça à quelqu’un. Mais mon personnage a quand même des doutes légitimes envers la personne qu’il torture. Il est persuadé que le jeune homme sait quelque chose. Donc, au final, je comprenais ce que ressentait Keller. Je ne sais pas si personnellement je pourrai aller aussi loin mais je suis sûr que ma femme le ferait (sourire). » Une boutade qui ne doit pas faire oublier que l’on est bien en présence d’une œuvre extrême dans le contexte hollywoodien. Si Prisoners a les ressorts dramatiques d’un thriller avec un cahier des charges bien rempli dans le domaine (le fameux mystère sur l’identité du coupable que Villeneuve entretient presque jusqu’au bout), il est bien plus complexe qu’un simple film de vengeance. Il pose des questions douloureuses sur la société américaine tout en prolongeant les interrogations sombres du cinéaste sur l’âme humaine. Une sorte d’OVNI à Los Angeles dont le succès au box-office US réjouit considérablement son interprète principal : « Prisoners joue avec les archétypes classiques du héros. Il va plus loin et repousse les limites du genre. Je suis ravi que les gens aillent le voir et encore plus que les studios se rendent compte qu’il est possible d’aller plus loin et de pousser les spectateurs à réfléchir un peu plus. » Comme quoi, en allant tenter sa chance presque par curiosité, un québécois a peutêtre ouvert la boîte de pandore pour une nouvelle salve de thrillers intelligents et mémorables. Laurent Pécha

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À GAUCHE chemise Napapijri | t-shirt Ben Sherman | pantalon Ben Sherman chaussures Nike

À DROITE veste … | top DRX Legend Paris | pantalon Hotel Particulier | chaussures United Nude | boucle d’oreille Gabriella de Galzain


Photographe Grégoire Mähler Styliste Alessandra Stella COIFFEUR YUJI OKUDA MAQUILLEUSE DJENETE BOUADJADJ MODÈLE HOMME DONALD PENNOR’S MODÈLE FEMME KAROLINE BUSS

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veste Urban | top Lanvin | pantalon Gio | boots United Nude | manchette Helena Meyer | bague Vivienne Westwood

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EN HAUT top Molly Bracken

EN BAS pull Newman | chemise Bonobo

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À GAUCHE sweat Seven Tees | jean Diesel | chaussures United Nude

À DROITE robe Lanvin | boots United Nude

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Ă€ GAUCHE chemisier Lollipops

Ă€ DROITE chemise Bonobo | pantalon Ben Sherman | chaussures United Nude

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veste Seven tees | t-shirt Seven tees

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À GAUCHE top Plectrum by Ben Sherman | pantalon Plectrum by Ben Sherman | chaussures United Nude


À DROITE robe Lanvin

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HAWAII,

LES ÉTOILES

DE LA JUNGLE

EN PASSANT PAR AUX VOLCANS

AUX VOLCANS

EN PASSANT PAR

DE LA JUNGLE LES ÉTOILES

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Avec ses deux sommets volcaniques culminant à plus de 4 000 mètres, Big Island offre un double visage haut en contrastes et couleurs aux visiteurs souhaitant découvrir Hawaii sous un autre prisme que le farniente et les plages de sable fin… ‘U’ DESTINATION

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Vous atteindrez certainement Hawaii par l’aéroport d’Honolulu, porte d’entrée et de sortie privilégiée de cet archipel dont la seule évocation fait scintiller les mirettes. Aloha ! Nom de carte postale, ambiance de carte postale, carte postale tout court. Et pourtant, vous n’y passerez que quelques heures. Vous protestez ? Bon, très bien, je vous accorde une petite halte à Waikiki Beach, histoire de flirter avec une certaine image du paradis, en espérant que la présence, déconcertante, de tours-hôtels sur la plage même n’altèrera pas votre plaisir. Sortie en voilier, initiation au surf, paddle, barque, shopping, visite de Pearl Harbor et bien d’autres choses encore, vous aurez l’embarras du choix pour occuper vos journées. Mais honnêtement, l’eau translucide, la chaleur et les cocotiers, c’est surfait ! Vous pouvez trouver tout ça ailleurs. En revanche, un volcan toujours en activité, un sommet où côtoyer les étoiles, des forêts tropicales où se perdre, le tout dans une même unité de lieu, c’est déjà plus rare… BIG ISLAND NOUS VOILÀ ! Retour donc à l’aéroport d’Honolulu, côté vols intérieurs – vous ne pouvez en effet sauter d’île en île qu’en avion (petit), les bateaux étant réservés aux croisières organisées. Direction Hilo, sur la côte nord-est de Big Island, ou Grande Ile, appelée aussi Hawaii. Comme son nom l’indique, c’est, et de loin, la plus grande île de l’archipel qui en compte 137, distribuées sur une épine dorsale sortant de l’eau, stigmate de l’intense activité volcanique profonde à l’origine de son existence. Ainsi Big Island, Oahu (que vous venez de quitter), Mauai, Kahoolawe, Lanai, Kauai, Molokai, Niihau – les plus connues – sont-elles les parties émergées d’énormes volcans basaltiques. Pendant ce court vol, avec un peu de chance, vous serez coté hublot et pourrez donc faire connaissance avec cette île singulière. Quelque chose vous sautera instantanément aux yeux : l’île paraît littéralement coupée en deux. Aridité, noirceur et désolation côté ouest, luxuriance, verdure et humidité côté est. Et au milieu, non pas une rivière, mais plusieurs sommets bombés agrippant les nuages comme une bande Velcro. “PAR-DELÀ LES CONFINS DES SPHÈRES ÉTOILÉES” Parmi eux, central et impérial, le Mauna Kea, point culminant de l’île. Un mythe pour les amateurs d’astronomie et de nuits étoilées. Perché à plus de 4 200 mètres d’altitude, balayé par des vents à décoiffer un chauve, ce volcan bouclier éteint quasi désertique figure parmi les endroits au monde où le ciel est le plus pur, garantie d’un spectacle à couper le

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souffle dès la tombée de la nuit. Ce n’est pas un hasard si plusieurs observatoires internationaux s’y sont installés. Après avoir été autorisé à admirer la révérence du soleil au dessus des nuages et à vous frotter aux crêtes des cônes rougeâtres alentours, le profane est invité à descendre au visitor center d’Onizuka à 2 800 m pour une visite guidée de la Voie Lactée, télescope compris. Émerveillement certifié face à ce spectacle céleste sublime et inhabituel pour nous qui peinons parfois à voir la Lune, noyée dans la pollution lumineuse de nos cités trop éclairées. L’ÎLE VERTE Le Mauna Kea, où il neige en hiver offrant ainsi aux plus téméraires la possibilité de skier, fait office de frontière invisible sur cette île bicéphale, entre île verte et île noire, une sorte de barrage où s’accrochent les nuages portés par les alizés permanents venant du nord. À 15 kilomètres de distance de part et d’autre de ce sommet, la pluviométrie oscille entre 360 et 5 000 millimètres par an ! Les couleurs passent d’une palette de gris noir jaune à un vert omniprésent. Face orientale exposée aux vents ascendants : contours déchiquetés, océan agité, pluies suffisamment régulières pour générer des forêts tropicales, vallées profondes et hautes chutes d’eau… Un exemple parmi tant d’autres : l’impressionnante Waipi’o Valley au nord-est de l’île, vallée encaissée aux airs d’amphithéâtre géant dont les parois quasi verticales atteignent 600 mètres de haut et sont recouvertes d’un camaïeu de vert. Les cascades s’y précipitent à la faveur des pluies qui l’arrosent, alimentant une rivière qui se déverse dans une baie très prisée des surfeurs. On atteint le tapis vert par une route sinueuse très pentue (plus de 25 % par endroits) à pied ou en 4 × 4. Arrivés en bas, opter pour la droite vous conduira à l’océan et à l’une des plus grandes plages de sable noir de l’île tandis que choisir la voie de gauche, côté terre, vous entraînera dans un océan de verdure fait de plantes, de fleurs, d’arbres endémiques tentaculaires et autres cultures de taro. Une végétation luxuriante qui vous accompagnera jusqu’à Hilo, la ville la plus pluvieuse des États-Unis… L’ÎLE NOIRE De l’autre côté du Mauna Kea se déploie un visage d’apparence beaucoup plus austère, sombre, rocailleux, minéral, largement marqué par les éruptions du Mauna Loa et du Kīlauea, même si c’est aussi sur ce versant occidental moins soumis au vent que le climat est le plus clément et où se trouvent les plus belles plages de Big Island cernées de roches basaltiques noires venant contraster avec le bleu turquoise

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d’une eau plus que séduisante. Avec ses pentes faibles, le Mauna Loa – longue montagne en hawaïen – est un empilement de coulées basaltiques à peine moins haut que le Mauna Kea et recouvre la moitié de la superficie de l’île ! Si sa dernière manifestation d’envergure remonte à 1996, le Kīlauea, lui, a craché jets de lave et roche fondue en 2011 et 2012, un spectacle exceptionnel pour les amateurs de sensations fortes… Plus sobrement, le visiteur pourra traverser le Kīlauea Iki, ancien lac de lave solidifiée après une éruption dans les années 1950, et découvrir fissures ouvertes, soulèvements cataclysmiques, fumerolles et scories en toute sécurité ou bien, se diriger vers l’océan pour suivre le chemin emprunté par les coulées de lave successives, barrant les routes sans complexe et redessinant progressivement les contours de l’île à chaque nouvelle explosion. Si vous n’êtes jamais allés sur la Lune, dites vous que cela ressemble un peu à cela… Mais contrairement à notre satellite, sur ces volcans, après le passage d’une lave dévastatrice, la vie reprend peu à peu ses droits, fougères, arbustes, fleurs réussissant, à force de persévérance, à se frayer leur chemin dans un territoire aussi inhospitalier que fascinant… Lou Camino

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RECOMMANDATION DE VOTRE CONCIERGE Envie de soleil, de farniente les pieds dans le sable ? Profitez de septembre (voire même octobre) pour prolonger votre été indien avec la conciergerie UUU. En route pour Hawaï où votre concierge vous ouvre les portes de Hualalai, un resort de rêve du groupe Four Seasons et qui tient son nom du volcan endormi qui culmine à plus de 2 500 mètres d’altitude. Sauvage et paradisiaque à la fois, la plus grande île de l’archipel hawaïen possède une faune et une flore riche grâce aux divers climats qui la traversent. Situé face à l’océan sur la côte de Kona-Kohala, Le Hualalaï est un magnifique hôtel aux 243 chambres et suites spacieuses dont la décoration inspirée de la nature s’accorde parfaitement aux paysages environnant. Par son design, la culture et la tradition qu’il véhicule, Le Hualalai a su capturer l’essence même d’Hawaï et vous convie à l’expérience baudelairienne « Là, [où] tout n’est qu’ordre et beauté / Luxe, calme et volupté ». SI LE PARADIS AVAIT UN NOM, IL PORTERAIT CELUI DE HUALALAI !

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