La Boite à Musique - Projet de fin d'études 2018

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La boite à musique Une fabrique culturelle à Boutonnet

Présenté par Valentin Garcia Sous la direction de Patrick Buffard ENSAM - Projet de fin d’études session 2018



La boite à musique Transformation de l’ancienne Maternité Grasset en fabrique culturelle musicale pour le quartier Boutonnet

Domaine d’étude Art & Architecture Présenté par Valentin Garcia Sous la direction de Patrick Buffard ENSAM - Projet de fin d’étude session 2018



AVANT PROPOS Ce projet de fin d’étude est l’occasion pour moi de travailler sur un sujet qui me tient à coeur et qui réuni plusieurs des problématiques que j’ai pu aborder au cours de ces deux dernières années. A mon sens, dans la situation planétaire actuelle, la question de la gestion des espaces urbains prend une place importante et me semble devoir être au centre des préoccupations des architectes et urbanistes. Le choix de la réhabilitation des espaces délaissés de la ville est donc un sujet qui m’intéresse particulièrement et que j’ai pu expérimenter lors des semestres précédents. Tout d’abord en traitant de la revitalisation d’un quartier délaissé du village de Laguiole, il y a un an, et par la suite en travaillant sur la reconversion du site des douanes maritimes de Sète en musée maritime. C’est dans ce dernier projet ainsi que dans la rédaction de mon mémoire que j’ai aussi du me pencher sur les enjeux qu’il y a autour des institutions culturelles et de leur implantation dans le tissu urbain. Dans mon mémoire, qui portait plus précisément sur la place de la création artistique dans l’espace public, j’ai focalisé mon étude sur Montpellier, ma ville natale.

Finalement, à la suite de ces quelques expériences et aussi car je suis particulièrement sensible à ce territoire, j’ai choisi de me concentrer sur le potentiel des édifices délaissés de Montpellier. J’ai rapidement pu identifier l’ancienne Maternité Grasset comme un site adapté à la réflexion que je voulais mener.


SOMMAIRE

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INTRODUCTION : CONsIDéReR le TeRRITOIRe

pReMIÈRes INTeNTIONs eT IMplaNTaTION DU pROJeT

La ville de Montpellier, un diagnostic sur les enjeux de la métropole méditerranéenne p.7

Ouvrir le site au quartier, créer un lieu de rassemblement et instaurer un dialogue avec l’existant : organisation du programme, nouveaux accès et extensions p.46

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De NOUvelles peRspeCTIves URbaINes

pOssIbIlITés De RéeMplOI Réinjecter les matériaux de la déconstruction dans des éléments de projet p.64

Le renouvellement urbain à l’origine de nouveaux lieux publics, des éléments structurants pour la ville p.16

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le pROJeT esQUIssé p.70

le péRIMÈTRe D’éTUDe Les enjeux et caractéristiques d’un site remarquable dans son environnement proche, un faubourg résidentiel sur un axe important pour l’identité de la ville p.22

04 UN lIeU ChaRgé D’hIsTOIRe L’ancienne Maternité Grasset : l’abandon d’un lieu conçu pour donner la vie et encore capable d’en générer p.32

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01 INTRODUCTION : CONSIDÉRER LE TERRITOIRE

La ville de Montpellier : diagnostic & enjeux

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Parmi tous les territoires humanisés, la ville telle qu’on la connaît aujourd’hui représente un des plus grands enjeux de nos sociétés contemporaines.

difficilement renouvelables et souvent conditionnées par un développement urbain peu soucieux du futur. Les zones constructibles libres sont donc aujourd’hui des réserves foncières qu’il est impératif d’employer avec précautions.

Autrement dit, c’est un des milieux les plus exposés aux problèmes socio-politiques et environnementaux. Car dans un monde littéralement plongé dans l’ère urbaine, où déjà plus de la moitié de la population vit en milieu urbain, la ville est l’écosystème humain le plus nuancé : un lieu multiple, de fourmillement permanent, de cumuls des richesses, d’innovation, etc. Cependant c’est aussi le catalyseur des plus grandes injustices et des phénomènes sociaux les plus curieux. La ville est donc un maillage complexe et en constante évolution, qui souvent nous échappe mais que nous ne cessons de questionner tant ses mutations sont chargées de passé et d’émotions.

Ainsi, à l’heure d’une croissance démographique dont la gestion pose problème sur un plan écologique, il semble indispensable de considérer avec vigilance le potentiel à bâtir, conserver ou détruire. Les friches urbaines sont des lieux qui constituent un terreau favorable au recyclage de la ville sur la ville. Elles constituent un réservoir foncier intra-muros chargé d’une histoire déjà propre au territoire, souvent propices à l’implantation de nouvelles formes urbaine et parfois à l’origine de dynamiques sociales inattendues.

Dans l’organisation de la multitude d’éléments structurants qui fondent et organisent les espaces urbains, la répartition des lieux de création et de diffusion de la culture joue un rôle important dans les engrenages sociaux-économiques d’une ville. Leur implantation participe à la bonne distribution des ressources et à la mixité des populations. Leur implantation au sein du tissu vivant de l’agglomération est nécessaire à leur bon fonctionnement. Cependant on constate que les surfaces foncières disponibles d’une ville sont des ressources

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INTRODUCTION : CONSIDÉRER LE TERRITOIRE

Statut national, une démographie en augmentation Récemment passée 7ème ville de France avec sa population d’environ 280 000 personnes et une aire urbaine de plus de 600 000 habitants. Cette entité s’est déclarée depuis 2015 comme “Montpellier Méditerranée Métropole“. Elle est la troisième ville de l’axe méditerranéen français derrière Nice et Marseille et se place parmi les villes françaises en fort développement.

Bien que la tendance montre un certain ralentissement de sa croissance, la jeune métropole affiche aujourd’hui encore une démographie en hausse et une forte volonté d’étendre son territoire urbain. Mais malgré la forte attractivité de la ville qui attire des milliers d’étudiants chaque année, des problèmes de gestion de sa population commencent à émerger.

Cette montée en puissance s’inscrit dans la continuité de la politique que menait l’ancien maire Georges Frêche visant à projeter Montpellier comme capitale du Languedoc, maintenant dissout dans la grande région Occitanie où Toulouse s’impose.

En effet, bien que 40% des nouveaux arrivants s’y installent pour trouver un emploi , le prix du logement reste un problème pour les ménages les moins aisés qui se rabattent alors sur les périphéries. C’est pourquoi la gestion des modes de déplacements entre centre et périphérie et la densification du tissu urbain semblent être les nouvelles questions à intégrer avec priorité dans le projet urbain de la métropole.

Avec une superficie de 434 km2 et une densité de 1036 habitants/km2 Montpellier est plus étendue que jamais. Du petit bourg qui voit le jour au XIème siècle, elle est devenue une ville constituée : une partie intra-muros riche et dense, des faubourgs, des banlieues et périphéries. Un tissu urbain qui semble être de plus en plus lâche, accompagné d’un réseau de voiries qui le structure et le segmente.

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INTRODUCTION : CONSIDÉRER LE TERRITOIRE

Lille Strasbourg Paris Nantes Lyon Bordeaux Nice Montpellier Toulouse Marseille

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INTRODUCTION : CONSIDÉRER LE TERRITOIRE

Ville du sud, ville en mouvement, ville culturelle... quartiers médiévaux,le bourg, et ses faubourgs, ce qui représente environ 83 000 habitants. Ce sont des quartiers en mutation progressive qui restent fondus dans une apparente unité culturelle. Le noyau ancien de l’Écusson constitue ainsi une centralité publique et participe autant à l’image qu’à l’identité de la ville.

En effet c’est l’image que Montpellier cherche à renvoyer et cela semble se confirmer dans l’afflux de personnes qui s’y installe chaque année, elle apparaît comme une des villes préférées des français. Cet attrait concerne particulièrement la communauté étudiante qui participe fortement à la dynamique de la ville. Ainsi, sur la base de critères comme le climat, l’environnement, la culture ou encore le dynamisme économique, Montpellier est une métropole attractive qui se place dans les villes au développement prometteur malgré ses problèmes territoriaux.

La municipalité donne donc beaucoup d’importance à son centre ancien et le montre bien dans les dernières actions d’aménagement qu’elle y a réalisé. Les moyens ne manquent pas pour redorer le blason de la ville ancienne et lui donner les moyens de satisfaire un afflux touristique soutenu.

Montpellier est une villesupport qui s’appuie largement sur le rayonnement de son centre. Celui-ci comprend l’ensemble des

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INTRODUCTION : CONSIDÉRER LE TERRITOIRE

Une métropole méditerranéenne qui s’étire Mais à l’image de cet étalement urbain, des problèmes fonciers ressurgissent et laissent à penser que la ville doit reconsidérer sa densification et la répartition des projets dans son aire urbaine.

Montpellier a connu une évolution rapide avec des nouveaux quartiers qui ont peu à peu repoussé les contours de la ville. Les espaces naturels et agricoles aux abords de l’agglomération ont progressivement disparus face à une urbanisation qui n’a pas su composer avec. Des formes urbaines hétérogènes souvent issues de grandes enclaves publiques ou économiques se sont agglomérées sans qu’apparaisse une structure urbaine claire et lisible.

En 2013 la municipalité lance un débat sur l’évolution de la ville. Ce débat, piloté par les urbanistes italiens Bernardo Secchi et Paola Vigano, a permis de soulever la nécessité de penser la ville comme une ressource renouvelable à laquelle répondrait le nouveau projet «Montpellier 2040». Le recyclage de la ville sur la ville y semble être une des solutions pour supporter la mutation urbaine et l’orienter vers un usage intelligent des éléments qui la composent.

Dernièrement la ville a fait preuve d’une ambition énorme quant à son développement périphérique avec une grande quantité de projets urbains. Ces derniers encerclent peu à peu la ville avec des apparitions en particulier au sud de la métropole.

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INTRODUCTION : CONSIDÉRER LE TERRITOIRE

Grabels

Caste

Juvignac

Lavérune

St-Jean-de-Vedas

1864

1877

1896

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1900-1925


INTRODUCTION : CONSIDÉRER LE TERRITOIRE Montpellier, commune actuelle Le Crès

Ecusson, ville des remparts Train

elnau-le-Lez

Premiers faubourgs, plan 1870

Faubourgs XIXème, plan Kruger, 1911

Faubourgs XXème, IGN 1953 A9

Tissu diffus, IGN 1971

Premiers projets d’ensemble, IGN 1988 Projets d’ensemble récents, cadastre 2009 Lez

Projets d’ensemble en cours

Lattes

1950-1975

2000-2025

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INTRODUCTION : CONSIDÉRER LE TERRITOIRE

Les enjeux d’une continuité urbaine Pour faire face à la forte croissance démographique de l’agglomération, le centre ville a un rôle urbain primordial. Il semble donc nécessaire de travailler à la recherche d’un équilibre entre les périphéries et le centre, en termes de répartition spatiale de l’habitat, des équipements et services publics, des commerces, des activités et des transports urbains.

L’ancienne Maternité Grasset apparaît comme un site à l’articulation entre le centre historique et les périphéries du nord, en plein sur l’axe universitaire de la ville.

Cet équilibre doit aussi exister à toutes les échelles, notamment au sein même des quartiers qui entourent le centre historique. Ils sont les charnières de cette continuité urbaine et doivent assurer la cohérence recherchée.

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INTRODUCTION : CONSIDÉRER LE TERRITOIRE

L’opération Grand Coeur d’objectifs précis et semblent se concentrer sur des projets ciblés servant plus le rayonnement de la ville que le cadre de vie de ses habitants.

Ce projet initié en 2003 a pour objectif de favoriser la mixité sociale, de re-dynamiser les structures commerciales, de re-qualifier les espaces publics et conforter les équipements et services publics de proximité.

Des protections ont été mises en place au centre et au sud du périmètre Grand Coeur au travers du dessin de zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) et d’un secteur sauvegardé. On constate que les faubourgs au nord du périmètre Grand Coeur ne bénéficient pas de ces mêmes protections. Pourtant, parmi ce tissu existant on peut identifier des zones et éléments urbains structurants plus ou moins délaissés. Parmi eux, on compte bien sûr le site de l’ancienne maternité Grasset.

En ce qui concerne la rénovation des logements, de grandes opérations programmées d’amélioration de l’habitat (OPAH) ont été lancées les unes après les autres. Les OPAH sur les quartiers Ecusson, Gares, Boutonnet et Beaux-Arts, se sont finis en 2004. Depuis 2005 elles se concentrent sur les quartiers Gambetta / Figuerolles, Clémenceau et Nord-Ecusson. Pour ce qui est des équipements et services publics de proximité, les opérations n’affichent pas

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02 DE NOUVELLES PERSPECTIVES URBAINES

Le recyclage urbain à l’origine de nouveaux lieux publics, des éléments structurants pour la ville

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Le devenir des lieux délaissés d’un ancrage émotionnel dans la ville qui peuvent leur permettre de renouveler aisément leur statut de repère.

La perspective évoquée d’un potentiel renouvellement urbain passe ici par l’observation de la présence de friches urbaines au nord du centre ville. Ces dernières sont principalement issues de la décentralisation des activités et du déménagement de certains établissements publics.

Que ce soit suite à une démolition ou par la rénovation des édifices déjà existants, l’implantation d’un nouveau programme au sein de ces espaces doit prendre en compte les enjeux du développement de nos villes contemporaines

Le « recyclage » de ces espaces est un moyen de les considérer comme une opportunité pour prolonger la dynamique du centre urbain, de manière à ce que les faubourgs prennent le relais de ce centre concurrencé par les commerces et activités périphériques.

La volonté de réhabiliter le patrimoine public soulève enfin le problème du devenir de ces établissements qui constituent une réserve foncière importante, et par conséquent la question des nouvelles occupations qui y prennent place.

En effet, ces bâtiments et sites historiques sont déjà chargés d’une forte symbolique et

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DE NOUVELLES PERSPECTIVES URBAINES

Un projet de réhabilitation controversé Dans le cas de l’ancienne maternité Grasset, un site privilégié à la charnière entre centre et périphérie, il semble pertinent d’imaginer l’établissement d’un équipement public générateur d’une nouvelle centralité à l’échelle du quartier et de la ville. C’est d’ailleurs le choix qu’à fait la mairie en y programmant, après concours public, la construction d’ici 2020 du nouveau conservatoire régional (CRR), actuellement dans les locaux trop étroits du centre histoire.

conduit les architectes à imaginer la démolition des deux tiers du bâtiment existant pourtant dans un état encore restaurable. Un fait qui questionne sur l’aptitude du lieu à recevoir un tel équipement qui pourrait s’établir plus proche du campus universitaire par exemple. La question du renouvellement urbain, la situation privilégiée du site et la prise en compte des revendications des habitants me poussent à croire qu’il est possible d’imaginer un tout autre projet.

Cette opération entre dans la volonté de la municipalité d’obtenir le label « Capitale européenne de la culture » d’ici 2028, souhait exprimé publiquement en fin d’année 2017 par Philippe Saurel.

Bien que la création du conservatoire s’inscrit dans la volonté de conforter l’axe universitaire de la ville, un projet d’établissement culturel pourrait avoir un tout autre impact sur la vie du quartier, notamment la rencontre entre ses différents habitants.

Face à ce projet porté par la mairie, les fortes revendications du comité de quartier soulèvent des problèmes liés à l’implantation d’un tel équipement sur le site. En effet, l’établissement envisagé projette à moyen terme l’accueil de 2200 élèves. Une occupation du site augmentée par la présence de deux immeubles de logements dans le projet de la mairie. Les riverains évoquent le problème du stationnement mais on peut aussi soulever la question de la capacité architecturale et urbaine du site. Dans le par la mairie l’implantation

En effet, dans la logique de l’opération Grand coeur, l’implantation d’un équipement ouvert à tous favoriserait la mixité sociale et participerait à étendre le rayonnement du centre ville sur les périphéries et à en améliorer le cadre de vie.

projet retenu on constate que du programme a

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DE NOUVELLES PERSPECTIVES URBAINES

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DE NOUVELLES PERSPECTIVES URBAINES

Urbanisme et politique culturelle de la ville certains domaines culturels que d’autres. L’Opéra, l’Orchestre, la danse et les arts visuels sont regroupés dans une multitudes de d’édifices emblématiques du centre historique.

Dans la continuité d’une réflexion sur la construction d’un tissu urbain équilibré, il est intéressant de relever qu’à Montpellier la répartition des équipements publics culturels suit le schéma de développement de la ville.

A l’inverse, le théâtre et les musiques actuelles n’ont que peu de lieux publics qui leur sont dédiés, d’autant qu’ils sont principalement situés dans les périphéries. Leur absence relative a poussé un réseau privé et associatif à se développer pour compenser la demande d’équipements de proximité dans ces domaines.

On observe que ces derniers, bien qu’historiquement construits au centre, ont été peu à peu repoussés dans les nouveaux quartiers construits en périphéries de la ville. Ce phénomène est parfois liés à l’échelle des projets envisagés mais aussi à une politique d’extension de la ville.

Une véritable rupture peut donc se ressentir entre ce réseau associatif dynamique et les grandes instances culturelles que la ville construit à sa marge.

On constate aussi que la politique culturelle de Montpellier s’investit plus dans

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DE NOUVELLES PERSPECTIVES URBAINES

Esquisser un programme La forte présence étudiante aux abords du site ainsi que les volontés exprimées par les habitants du quartier de créer un lieu pour la jeunesse me poussent à envisager un projet qui puisse rassembler ces populations.

m’est donc apparue comme un point de départ au projet. En y associant une pépinière d’associations ainsi qu’un bar/ restaurant donnant sur l’espace publique, j’imagine un lieu aux usages multiples capable de réunir autour de la culture musicale contemporaine.

On peut aussi percevoir le besoin de lieux intermédiaires capables de tisser des liens entre les réseaux artistiques locaux et plus lointains. Des lieux qui réunissent à la fois des espaces de diffusion, de création, de formation et d’échange. L’absence d’une scène de musique actuelle (SMAC) dans l’enceinte de la ville

Une forme de centre culturel capable de re-dynamiser le lieu et de rayonner sur la ville, à la manière des fabriques culturelles de Nantes ou de Lille.

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03 LE PÉRIMÈTRE D’ÉTUDE

Les enjeux et caractéristiques du site dans son environnement

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Le paysage lointain

L’Écusson Le site

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IGN - 2015

IGN - 1974

IGN - 1937 Le périmètre d’étude

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3

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Le périmètre d’étude

Un faubourg aujourd’hui immergé déjà mentionné dans la carte de Cassini au 18ème siècle, le nom de Boutonnet est encré historiquement dans l’identité de montpellier.

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Figurant parmi les premiers faubourgs de la ville, le quartier prend son dessin final à la fin du 19ème siècle, à l’exception d’une rue créée dans les années 90. On y trouve déjà une certaines mixité entre des zones de logements denses le long des rues historiques et des grandes enclaves publiques et privées. Ces dernières sont liées à la présence de lieux d’enseignement comme l’école Normale, de différents lieux de culte, et enfin d’établissements hospitaliers dont la maternité Grasset et l’hôpital des sagesfemmes.

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durant la première moitié du 20ème siècle Boutonnet se développe relativement peu malgré l’apparition de quelques îlots pavillonnaires. C’est à partir des années 60 que la croissance frénétique de la ville l’englobe rapidement jusqu’à en étendre ses limites. de nombreux logements se construisent dont des grandes opérations de logements collectifs privés ou universitaires. Le tissu pavillonnaire se renforce lui aussi mais le quartier conserve un dessin diversifié car de nombreux équipements publics voient le jour.

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Le périmètre d’étude

Cité’U Vert-Bois

Cité’U Triolet

Opération Campus

Cité’U Voie Domitienne

Cité’U Boutonnet

UFR Pharma CREPS

Sup’Agro

Tramway Ligne 1

Stade Philippides

Centre Historique

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Le périmètre d’étude

Un lieu traversé par la population étudiante Le quartier Boutonnet est aujourd’hui un lieu charnière important entre le centre historique et nord de la ville de montpellier. Bien qu’en légère baisse d’activité dans les dernières décennies, le faubourg est situé sur un axe historique qui a fait preuve de mutations importantes. de très nombreuses personnes traversent quotidiennement la zone qui est une des principales portes d’entrée du nord de la ville. en dehors des flux routiers importants, la ligne 1 du tramway ainsi que plusieurs lignes de bus assurent une très bonne desserte du quartier. Situé au départ du « cône universitaire » de l’Opération Campus lancée en 2008, Boutonnet est aujourd’hui au coeur d’un tissu dense d’activités universitaires. Bien qu’une majeure partie de la communauté étudiante fréquente donc la zone, beaucoup ne font que la traverser. pourtant, alors que le quartier héberge tout de même une partie de cette jeunesse, il n’a pas profité de la dynamique sociale et économique qu’aurait pu générer sa présence. Le site de l‘ancienne maternité Grasset est par conséquent bien connu des étudiants qui passe devant tous les jours avec la ligne de tramway, mais ell l’est aussi des montpelliérains qui y ont vu naître plusieurs générations.

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Le périmètre d’étude

Une forte présence végétale Le périmètre étudié ici est traversé par des axes bordés de platanes et par le Verdanson dont les berges sont verdoyante sur cette section. Cette abondance végétale est aussi due à la présence de terrains privilégiés comme ceux de l’ancienne maternité et de la résidence Boutonnet. Ce maillage paysagé est enfin prolongé par des espaces domestiques entretenus et mis en valeur par les habitants.

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Le périmètre d’étude

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Le périmètre d’étude

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Le périmètre d’étude

L’accès au site et ses environs Principaux axes routiers Tramway ligne 1 Station de tramway Voie cyclable Station Vélomagg Ligne de bus

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Commerces et terrasse

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Crèche du CHU

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Ancienne (ENSC)

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Lycée privé Nevers

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École élémentaire Daviler

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Cité universitaire Boutonnet

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Restaurant universitaire

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Hôtel Le Saint-Éloi

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EHPAD foyer Montpellieret

école

de

chimie

Charles

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Faculté d’enseignement

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CREPS

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Faculté de pharmacie


04 Un lieU chargé d’histoire

L’ancienne Maternité Grasset : l’abandon d’un lieu conçu pour donner la vie et encore capable d’en générer

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Brève historique d’un bâtiment remarquable 1945: Fermeture définitive de la crèche et de la maison des mères, des travaux de modernisation s’entreprennent.

La Maternité Grasset a été construite entre 1894 et 1902. Elle fut dessinée par Henri Debens, l’architecte des hospices qui a aussi réalisé l’hôpital La Colombière et l’hôpital St Eloi.

1968: Déménagement de l’école des sages-femmes.

1894: Projet initial par H.Debens. 1901: Fin des travaux et ouverture de la clinique de grossesse, accouchement et gynécologie.

1993: Déménagement de la clinique à l’hôpital Arnaud De Villeneuve à cause de la «vétusté et l’étroitesse des locaux».

1904: Création d’une crèche pour enfants abandonnés dans l’école des sage-femmes.

1993-2003: Utilisation des locaux par le commissariat central de gendarmerie

1905: La gynécologie déménage à l’hôpital suburbain St Eloi.

2003: abandon total du bâtiment. 2005: démolition de l’école des sages-femmes et construction de la crèche du CHU à l’angle nordouest de la parcelle.

1926: Ouverture de la maison des mères.

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Un lieU chargé d’histoire

Plan déposé en 1897

Plan de l’état des lieux en 1978

Une conception aérée aux proportions généreuses faciliter la circulation de l’air entre chacun. leur disposition volontairement espacée leur permet aussi de ne pas se faire d’ombre mutuellement. ces deux ailes latérales étaient destinées aux dortoirs des patients (devenues chambres après la modernisation de l’édifice) et disposaient de larges baies vitrées permettant une pénétration généreuse de la lumière ainsi que la ventilation naturelle des salles.

cet édifice hospitalier a été conçu à une époque marquée par un nouvel élan d’urbanisme plus moderne et plus rationnel. l’architecte henri debens s’est appuyé sur les théories hygiénistes de l’ingénieur casimir tollet qui préconisait l’aérisme pour combattre les miasmes. le bâtiment de plus de 3700 m², dont l’orientation tient compte des vents dominants, a été construit sur un site vierge en dehors de la ville et pensé en trois unité «éclatées» réparties autour d’un jardin. l’ensemble du niveau dédié aux soins bénéficie d’un sous-sol qui le porte à une hauteur d’1m70 au dessus du niveau du sol extérieur. les pavillons secondaires sont disposé en dents de peigne de part et d’autre du corps central pour

le pavillon d’isolement est encore présent au fond du jardin alors que le bâtiment des sages-femmes a été détruit lors de la construction de la crèche. initialement sur tout l’îlot, la parcelle a été scindée et le site dispose aujourd’hui d’environ 10 500 m² de surface foncière.

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Un lieU chargé d’histoire

N O E

parkings parkings

parkings parkings

parkings

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parkings

parkings

Plan de l’état actuel des murs et séparations encore saines

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Un lieU chargé d’histoire

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Un lieU chargÊ d’histoire

O

N

E

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Un lieU chargé d’histoire

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Un lieU chargé d’histoire

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Un lieU chargé d’histoire

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Un lieU chargé d’histoire

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Un lieU chargé d’histoire

Au dessus : vue depuis le jardin (photo de Jean-Baptiste Pallisé)

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Un lieU chargé d’histoire

Au dessous : vue depuis la rue Pierre d’Adhémar - février 2018

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Un lieU chargé d’histoire

Prescriptions sur l’état actuel du bâtiment Gros oeuvre

bâtiment, des toitures en zinc sur les couloirs de desserte et la partie de l’entrée en avancée, et enfin deux petites parties en toiture terrasse accessibles depuis le dernier étage.

la structure et les murs de l’édifice sont encore aujourd’hui dans un état sain et peuvent être conservés dans leur totalité. les murs épais de plus de 50 cm sont construits en double paroi avec 25 cm de moellons calcaires et la même épaisseur de briques coté intérieur, le tout séparé par un joint de chaux hydraulique qui assure une légère coupure thermique. les encadrements des ouvertures ainsi que les chaînages d’angles sont réalisés en pierre de taille apparente qui façonne des façade riches et ornementées. les planchers en poutrelles métalliques et voûtains de briques sont eux aussi à conserver sur la plupart du bâtiment.

la grande majorité de ces toiture est en mauvais état voire en ruine pour certaines parties, ce qui fait que la charpente, abîmée par l’humidité et les insectes, devra aussi être refaite sur la plupart de l’ouvrage. Technique et sécurité l’ensemble des réseaux de l’édifice ont été démantelés et doivent être complètement refaits. l’isolation ne répondant plus aux normes actuelles elle devra être réalisée pour les murs et les toitures, à l’évidence on favorisera une isolation par l’intérieur pour conserver la modénature des façades.

Second oeuvre le cloisonnement et les menuiseries ont été fortement dégradés à cause du mauvais état des toitures et du squat de l‘édifice aujourd’hui recouvert de graffitis. les peintures et revêtements intérieurs devront être grattés puis refais bien qu’il est possible d’imaginer laisser certains pans de murs en brique apparente.

au vu des escaliers existants et des niveaux des planchers respectivement surélevés de 1m70 ou enterrés à 1m30 pour le soussol, l’accessibilité et la sécurité incendie devront être entièrement repensées pour la mise aux normes. il faudra créer des circulations verticales supplémentaires et permettre l’accès aux étages pour les personnes à mobilité réduite. sorties de secours et systèmes de désenfumage seront eux aussi à intégrer dans le dessin de cette importante rénovation.

Toitures ce sont les toitures qui représentent le plus important travail de rénovation. on discerne trois types de couvertures: des toitures à long pans en tuiles plates recouvrant la plupart du

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Un lieU chargé d’histoire

Photo de la circulation de l’aile nord vue depuis le jardin intérieur - février 2018

Photos d’état des lieux de Jean-Baptiste Pallisé

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05 PREMIÈRES INTENTIONS ET IMPLANTATION DU PROJET

Ouvrir le site au quartier, créer un lieu de rassemblement et instaurer un dialogue avec l’existant : organisation du programme, nouveaux accès et extensions

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État d’esprit et parti-pris architectural m’appuyer sans pour autant rentrer dans une forme de systématisme injustifié.

Lorsque j’ai décidé de travaillé sur l’édifice de l’ancienne Maternité Grasset je ne réalisais pas encore l’ampleur du potentiel adaptatif de son architecture. Dans un premier temps j’ai d’ailleurs imaginé construire à côté. Mais très vite j’ai compris que son organisation munie d’une circulation généreuse sur sa périmètrie intérieure pouvait être un point fort pour la répartitions de nouveaux usages.

Trois unités distinctes apparaissent clairement et m’ont ensuite aidé à en faire éclore une quatrième qui vient compléter le schéma centrifuge. Cette dernière prend place au fond du jardin intérieur sur l’emplacement du pavillon d’isolement qui sera déconstruit. L’implantation de se nouveau bâtiment permettra aussi la clôture d’un patio qui deviendra l’espace central du projet, une respiration en relation avec tous les usages du nouvel établissement

Cette praticité ainsi que le caractère marquant de l’édifice m’ont persuadé d’en conserver le plus que possible. Ma réflexion s’est donc portée sur la manière de travailler avec les axes de composition de cet existant. Ses derniers affirment une forte symétrie sur laquelle j’ai voulu

Le reste de la parcelle est pensé comme un nouvel espace public ouvert où des zones d’interactions avec la ville se dessinent.

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Premières intentions et imPlantation du Projet

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Premières intentions et imPlantation du Projet

ouvrir un Parc aménagé le long du site

travailler avec les axes de l’existant Pour imPlanter une salle de sPectacle

le Patio comme esPace central

Prolonger l’esPace Public : créer une Place à l’échelle du quartier, un lieu des Possibles

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Premières intentions et imPlantation du Projet

Ouvrir le site et déconstruire des parties ciblées vague qui devient ici une nouvelle place pour le quartier, celle-ci pourra accueillir des terrasses et un marché hebdomadaire. la suppression des éléments de clôture permet aussi au parc situé au sud de la parcelle de fonctionner dans la longueur, transformant alors l’aspect de la rue Crova aujourd’hui dénuée de vie.

la parcelle est aujourd’hui entourée de murs de clôtures en pierres qui ferme le site à la ville. dans la logique de la création d’un nouveau lieu culturel ouvert au public, ces frontières sont libérées pour permettre l’aménagement de nouveaux espaces publics. seul le mur du fond du jardin est conservé pour maintenir l’imité des logements présents de l’autre côté. les constructions attenantes à la clôture (garages et local gardien) ainsi que celles rapportées sur l’édifice historique sont aussi démolies et recyclées.

le

pavillon d’isolement ainsi que certains murs du bâtiment existant font l’objet d’une déconstruction précise pour permettre aux extensions de s’implanter. les matériaux récupérés seront réemployés dans la conception du projet.

le long de l’arrêt de tramway on trouve aujourd’hui un terrain

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Premières intentions et imPlantation du Projet

Travailler des niveaux en relation avec l’édifice l’objectif de retravailler les niveaux du terrain est de créer des nouvelles continuités de sol intérieur/extérieur avec les planchers du bâtiment. Cela permet d’une part la création de terrasses et de nouveaux accès pour l’étage surélevé, et d’autre part d’un espace extérieur de plein pied pour le sous-sol qui bénéficiera par conséquent d’un meilleur éclairage naturel. le terrassement principal sert aussi à l’implantation de l’extension contenant grande salle de représentation, elle sera donc enterré d’1m30. une bonne partie de ces déblaiements sont répartis dans les différents remblais.

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Premières intentions et imPlantation du Projet

Organiser les extensions en dialogue avec l’existant directement au hall d’accueil qui est construit à l’intérieur de l’édifice actuel, derrière le corps principal, en relation directe avec le patio central.

l’implantation des nouvelles constructions est pensée ici comme un processus de «greffes» en complément d’un existant déjà capable et fonctionnel. seul le volume de la grande salle vient s’imposer par sa taille, il reste cependant quasi invisible depuis l’avenue du Professeur Grasset où l’on perçoit seulement les extensions liées aux autres usages.

Ce n’est qu’à ce moment là que l’on découvre l’ampleur du volume de la grande salle qui se détache de l’existant grâce à des failles lisibles de part et d’autre. seul sa partie basse crée le contact et vient prolonger la circulation périmétrique déjà présente, dans un effet de cloître.

toujours dans l’idée de scénariser le bâtiment existant, son entrée est conservée et élargie, elle se munie aussi d’une large rampe pour faciliter l’accès à son niveau en palier. de cet espace intermédiaire on descend

l’ensemble de ces nouvelles constructions sont pensées en structure légère pour réduire l’impact du chantier sur le site.

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Premières intentions et imPlantation du Projet

Grande salle de représentations Petite salle de représentations Résidences d’artistes Hall d’acceuil, cafétéria, vestaires Bar-restaurant Centre de documentation Studios, loges, espaces de stockage et de maintenance Pépinières d’associations Entrée, billeterie et administration

Implantation du programme autour du patio central les locaux associatifs et l’administration de la smaC sont installés dans le corps principal en relation directe avec l’avenue.

Le programme simplifié : L’Entrée/billetterie : Le hall d’accueil :

85 m² 280 m²

le centre de documentation et les résidences d’artistes sont implantés dans la partie plus calme qui communique avec le parc.

La grande salle :

750 m²

Ses espaces servants :

750 m²

La petite salle club:

280 m²

Les loges des artistes : Le catering : La résidence d’artistes: Le centre de documentation : Les espaces studios : La Pépinière d’associations : L’Administration : Le bar/restaurant :

200 100 330 285 550 500 150 440

Comprenant un poste pour l’accueil et le bureau des vestiaires ainsi qu’une cafétéria

Comprenant la scène, la fosse, les balcons et les parties en gradins Comprenant tous les espaces de l’arrière scène, les espaces de travail de l’équipe technique et les accès à la salle.

le bar/restaurant et la petite salle au format club jazz prennent place du côté le plus visible de l’édifice, dans un rapport direct avec la nouvelle place qui borde l’avenue et l’arrêt de tramway.

Comprenant un petit espace d’arrière scène.

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m² m² m² m² m² m² m² m²


Premières intentions et imPlantation du Projet

Première esquisse

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Premières intentions et imPlantation du Projet

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Premières intentions et imPlantation du Projet

Le bar / restaurant

Les studios de musique

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Premières intentions et imPlantation du Projet

Le centre de documentation

Les studios de musique

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Premières intentions et imPlantation du Projet

Le résidence d’artistes

Les loges

L’entrée

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Le hall


Premières intentions et imPlantation du Projet

La salle format club

La grande salle

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06 Possibilités de réemPlois

Réinjecter certains matériaux de déconstruction dans des éléments projet

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la de


La logique du réemploi comme source d’inspiration en France plus de 37 millions de tonnes de déchets propices au réemploi pour la construction.

Après avoir évoqué la question du recyclage de la ville sur la ville, il m’a aussi semblé important d’aborder le sujet du réemploi des matériaux de la démolition/déconstruction.

En dehors des convictions écologiques de la démarche, le réemploi représente aussi une esthétique et une grande source d’inspiration pour le dessin du projet.

Ces démarches s’inscrivent dans une même philosophie visant à composer avec l’environnement direct au projet en utilisant les ressources qui y sont déjà présentes. Le collectif parisien Bellastock s’est spécialisé dans l’expérimentation architecturale et le réemploi, ils ont identifié

« L’optimisation des ressources et la synergie de chantier permettent le réemploi et le détournement de matériaux en architecture. » Julie Benoit, Bellastock

Chiffre: Ademe 2010

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Les possibiLités de réempLoi

Nave 8 B - Arturo Franco (photos: Carlos Fernandez Piñar)

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Les possibiLitĂŠs de rĂŠempLoi

Au bon coin - Atelier Ram Dam (photos: Michel Constantini)

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Les possibiLités de réempLoi

Tri

Tri

Tuiles saines L’exemple du pavillon d’isolement

Gravats

Tri Tri

Briques & Pierres calcaires

Les principes déployés la mise en oeuvre des matériaux de déconstruction du pavillon d’isolement.

dans le projet développé ici j’ai voulu conserver un maximum le bâti existant mais quelques parties ciblées font tout de même l’objet de démolitions. parmi celles-ci, certains éléments qui seront déconstruits représentent une véritable mine de matériaux de qualité.

en comptant 20% de pertes liées aux dégradations, j’ai estimé que le réemploi de ses tuiles pourrait permettre la couverture de 156 m² de nouvelle toiture. pour les murs j’ai considéré qu’ils sont constitués à part égales de pierres et de briques (actuellement 25 cm d’épaisseur chacune). Avec 30% de pertes, j’ai calculé qu’on pourrait réaliser environ 700 m² de pavage en pierre (moellons et pierres de taille confondus). Avec cette fois 40 % de pertes car c’est un matériau plus fragile que la pierre, j’ai enfin pu estimer que l’on pourrait calepiner 550 m² de sol extérieur en brique.

L’exemple du pavillon schématisé ci-dessus représente certains principes de réemploi mis en application pour réaliser la majorité des traitements de sol du projet. La massivité des murs et les proportions généreuses de l’édifice font qu’un seul mur peut représenter une surface importante de sol pavé. mes calculs sont sûrement faussés mais j’ai cependant réalisé un rapide estimatif du résultat de

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Les possibiLités de réempLoi

Couverture des toitures vétustes conservées avec une mosaïque composée de tuiles vielles et de tuiles neuves

Concassage fin

Nettoyage, polissage & recoupes

Travail des sols : cheminements stabilisés pour le parc, pavages et rigoles pour le patio et la place

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07 Le projet esquissé

Quelques dessins ambiancés...

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Le projet esquissĂŠ

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Le projet esquissĂŠ

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Le projet esquissĂŠ

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Le projet esquissĂŠ

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