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WMyÂl^m T) R S

MESURES

ITÍNEKAiRES ET

ANCIENNES

Par

MODERNES.,

D'A N y I LLE , de ï Académie royale des - Lettres , & de celle des. Belles & Inscriptions M.

Sciences M.

de

le Duc

A D E

L'I

Secrétaire

Péierfiourg., d'Océans.

P

A

M P R I ME M.

D€C

R

I

R I E LXIX.

de S.

A. S.

ROY

Á LE.

S,



AVERTISSEMENT. /"~V N ne íàuroit douter, que dans la compo**Ssition des ouvrages de Géographie, il ne, soit <le la plus grande importance d'être instruit fur les Mesures

itinéraires.

Si des observations

Astronomiques

procurent

1avantage

quelques points principaux, tail de distances particulières, un nombre infini, de lieux

de .fixer

c'est un grand déqui met en place dans les intervalles

de ces points.

J'ai donc regardé l'étude qui étoit à faire fur cet article, comme une obligation des plus étroites à l'égard d'une Science, qui a principal de mes études. Pour prendre quelque idée de ì'étendue des recherches fur ce sujet, il peut suffire de considérer

toujours

fait ì'objet

le nombre

des diverses

mesures

que fournissent

ìes Echelles

dans les Cartes que j'ai publiées, & qui embrassent 1ancienne Géographie comme la moderne.

Quant

à la profondeur

de ces recher-

ches, des analyses par écrit peuvent en faire, juger. a U.


h •

AVERTISSEMENT.

••-. i kes. matières que j'ai traitées dans quelques ou-; vrages, 6k. dans des mémoires particuliers, étoient bien d'un

genre à faire nécessairement

dans des diseussipns,.

plus d'une occurrence, dévaluation, raires

propre

ainsi dispersé,

à différentes En

demandoit.

entrer en

Mesures

rassemblant

que itiné-

ce qui

ck. dans cet assemblage,

étpit

suppléant

à ce qui pouvpit manquer à des morceaux isolés suffisamil en a résulté, un Traité méthodique, ment

très-propre

complet,-

à épargner.bien

d

à ceux qui veulent acquérir des connpif& même s'appliquer à íànces en Géographie, travail

Pfis notions,

perfectionner, évaluation peuvent

des espaces du local,

positive

au savoir

échapper

matière.

Elles

2k qu

de: personnes

sont d'un grand

leurs très -érudites, cette

qu'il faut tirer d'un

fournissent

d'ail

secours

e

des: lumières

dont on n'est point éclairé par de, simples défini tions, •

auxquelles

des Traités

bornés : 6k paj- un

autre

préoédens avantage,

paroissen qui est

faire .connoître; des meíur.es donti il n'est aucun nientipii'dans

ees Traités,

celui^i

4eyiërìî

pl


AVERTISSEMENT. Pour donner

une idée générale de ce pn joindra à cet Avertissement

universel.

qu'il contient, ie titre des différentes

Sections,

entre lesquelles

est partagé.

ì'ouvragè ï.

\v

Jr

I E D naturel,

&

Pas

commun. page 2,"

IL

, I

Pied

Romain, & Pied Grec, Le PhìUtéréen ou Alexandrin, &le D ru sien, ' * ' ip

III.

Palme majeur & mineur.

IV.

Mille

ì a | :ê

Romàm,

Coudée. Orgye. 2, t . .. & Milles modernes en

Italie,

4,4."

î;

Mille Grec (de Marine & de Turquie), Mille Arménien, Mille Judaïque.

| f|

".';..''' de différentes longueurs.

y.

|

VI.

É YII.

Stades

Schêne Egyptien.

1 || VI'I'L fM m I

Parajange -....

Lieue Gauloise. çoife. u -

Rafle,

55 6ú Persane.

-. - 9° ou Lieue Fran-101

-


IX. /

Lieue•Germanique, mtfídeRiufe.

X. XI.

Mille

bu Mille d'Alemag y

dans la Grande

Bretagne..

Lieuê d'Espagne.

XII.

Mesures

itinéraires

XIII,

Z>« Li,

mesure itinéraire Chinoise.

XIV'

Usage de la Lieue

Indiennes.

en Amérique.

une estime de rédn .•XV.Remarquesfur des diflances itinéraires à dés e ,,% en droite-ligne. .

II est à propos de prévenir ^ que que Ouvrages &• Mémoires, que ion trouvera de ce'Traité, so en différens endroits Ij . même Auteur,.

'" •

TRAITÉ


TRAITÉ D -Ë. S:..,,,. MESURES ANCIENNES'

,.-:,

ITINÉRAIRES ET

MODERNES.

PI NIG N d'Un ancien Philosophe , .cité L'Ò par Platon s in Tlteateto)., cpxe.V Homme efl la mesure de toutes choses,. convient à ce qui compose les Mesures itinéraires j&ídaiis uivíèns d'aucun rapport aux littéral,---. indépendammentconnoiíïànces purement intellectuelles. .L.'emploi des termes de AW.íde Coudée, âç.Paîme^idé Pouce; de Doigt; de; Pas :commuu, de Brajse), en est la preuve. II[faut même ajouter^; [qu'il yj a tout lieu de croire j que ja mesure'propre; aujc; parties qu'on vient dé nommer, selon:' leur proportion: dans k stature çoiîJfnune .desj hommes •? ; a. été d'un'"^uûge^1prim^.ti^,,^éia;^préèédantí^ufege;, \ postérieur des mesures qui' passént de. jria'tUíiieibpar| l'étehdue qu'on ìeur;;a donnée ' ^évíquíftìfáut " A, '-: S-


MESURES

a attribuer

aux

géométrique

Pied

comme Mathématiciens, en fournit un indice.

naturel,

ér

Pas

l

commun.

qu'il convient précisé V^uE l'antiquité, de consulter sur ce sujet, ait use d'une m de Pied plus courte que n'est celle qui donnée d'une manière à excéder la plan dinaire du pied humain , c'est ce qu'on de ce qu'on lit dans Aulu conclure (lib. I, cap. i) II nous apprend que Pluta dans un ouvrage qui est perdu pour nous, Fythagore d'avoir pensé, qu'il n'y avoit en de stade inférieur au stade Olympique, que que la mesure du Pied n'étoit pas la mêm nombre de 600 pieds étant également em dans ce stade comme dans l'autre.: Pedumq ejse numérosexcentum, sed tamen aliquantulum b II pafloit pour constant que la carrière du Olympique, avoit été mesurée par Hercul lésant dans cette mesure de la longueur q íòn- pied ; Herculem pedibus fuis meiatum ; at-tribuôit-à 3a taille de ce héros plus de h "qu'à céllé du commun des hommes. On ap

àés&itaboïislïfc VIll,p. 3 6-8,édit. Pans') fut d'un Heraclide , nommé Pheidon, issu cule au-dixième degré ^ & qui par la pui


ITINÉRAIRES.

-3

qu'il acquit voulut présider aux jeux Olympiques, que la Grèce reçut des règlemens fur lés poids & les mesures. Quand par I'étude que demande la comioiflânce des Mesures itinéraires , on a reconnu différentes de stade, celle qui rie peut céder, longueurs fe définit précisément qu'au stade Olympique, d'un comme inférieure Dans la cinquième. discussion que le détail de cet ouvrage donnera lieu de faire en particulier sur cé Stade j ií demeurera pour constant , que pour remplir ï'espace du Mille Romain, il faut dix de ce Stade, du stade Olympique au lieu que la longueur n'en admet que huit dans cet espace. L'évaluation qu'on verra être propre au Mille Romain étànt de 756 toises, le dixième de cette somme de toises donne le Stade à 75 toises 3 ipieds 7pouces. On est instruit que le Pied Grec étoit au Pied Romain comme a 5 est à 24, & le Stade de 600 pieds grecs comprenoit 62.5 pieds romains. La longueur du Pied Romain, qui se compare à .1306 parties du Pied de Paris -, divisé en 1440, ou dixièmes de ligne , donné le Pied Grec à 1 3 60 ; & par analogie avec eè d'un qui est exposé ci-dessus , la déduction cinquième, ou de 272. fur le Pied Grec, donné une mesure de Pied de io'88 pariíes, quifbht ;:!:';s 9 pouces & 4 cinquièmes de ligne. -Or.yl'étude des proportions naturelles dans lá A ij


.,•• MESURES 4 -stature commune des hommes, fait trouver dans cette longueur convenance singulière à ces proportions,.aux Pied, L'assujettissement quelles le termé de commensus est appliqué .-Vitruve, (lib.lll, cap. i) faisoit comme i le mérite des artistes les plus cél exprime, & statuaires , de l'antiquité > peintres à ce mérite leur grande réputa dévoient à Lyfippe, On attribuoit particulièrement

vouloit être représenté qui seul Alexandre marbre & en bronze, un goût de recherche les proportions de ses figures. Plusieurs ouv précieux en ce genre ont échappé à í'injur temps, & font encore des modèles , ou des d'émulation pour nos plus habiles sculp Un graveur célèbre, Girard Audran , a pr de donner la mesure des proportions d'un no choisi entre les plus par de statuesantiqu.es, On remarque à la vérité quelque variété

ces proportions , laquelle procède ordinaire d'ujae différence de caractère dans les períbn représentés par ces statues. Une des propo .usitées a été de donner la mesure de sep & demie-,-ou de trente parties à la hauteu figures ; & le rapport de la longueur du ces;.parties , est de passer quatre parties, fa jusqu'à cinq. Ce qu'il y a de plus génér cet article,.& de conforme à ce qui e ordinaire dans les proportions naturelles,


I T I N É R À I RE

S.

5 du

que la stature , ou la hauteur corps entier, est de sèpt fois la longueur du pied.; C'est ainsi qu?étoit définie la taille d'Hercule, de Tzétzès, comme on l'apprend ( Hijl. 3 6', Chiliad. 2) d'après un auteur qui avoit écrit une histoire particulière de ce héros; & Solin dit la même chose. Ce qui en fait l'équivalent, c'est-àdire quatre coudées & un pied, siir la mesuré du Pied Grec, propre spécialement à la carrière & c[ui est de 1 1 pouces 4 lignes' d'Olympie, du Pied de Paris, fournit une taille de six pieds

de trouver

& cette hauteur de taillés peut cinq pouces; bien répondre à l'opinion qu'on avoit eri'Gfècé de la stature d'Hercule, eommë fort au-dessus de I'ordinaire. On lit dans Eginhárd , que Charledaíis fa taille , sfaturâ magne, bien proportionné

.

\ | !

éminente, quce tamen jujlam non excédent, avoit ëii' hauteur sept fois la longueur de son pied ; naitiseptemsuorum pedum proceritatem ejus confiât. liábuijse jìguram. Ce qui ne permet point de douter d'uni c'èífcprincipe établi che£ les anciens fur cefujèt,' le témoignage de Varron, cité par Aulû-gélle,-[ (lib.ïu, cap. 10). que cette taille de fëptpieds' est le terme, de croissance du corps humain ;: inodus-adolescendi humani corporìs fiptem pedes':':'&.~ selon la stature: commune des hommes , çela'inei '''' '::'\: peut :s'entendre que duqPied naturel. II faut- qu'il s'agisse d'un autre pied , ou'ld?ùiv pied à la main ,' dans: un ^architecte ::coiïmiçA "1


g

.

MES

U R E S

Vitruve, quand il dit que le pied est la sixième, partie de la hauteur du corps, comme la. coudée en fait la quatrième, à raison de fà proportion avec une longueur de pied plus forte que dans, ïa Nature ; pes altitudinis corporis sextoe, cubitus quartes. Les six pieds romains font cinq, pieds six pouces & quelques lignes. Mais , cette définition passeroit la taille commune prise en rigueur, chez-les Romains, taille inférieure en général, selon que le témoigne l'antiquité , à la stature des nations Gauloises , & plus encore des '.nations Pour entrer dans la milice romaine, Germaniques. ïa hauteur de taille étoìt fixée à 5 pieds 1 o.pouces, romains, & cette taille au. défaut [de celle de é ( lib /, pieds, fuffifoit au rapport de Végece, cap, j ). pour entrer dans Ia.cavalerie placée fur les ailes,, ou dans les cohortes en première ligne. Les actes de S..' Maximilien, qui souffrit ìe martyre Tan 205 , fournissent une preuve particulière, de cette hauteur de taille dans un à un pieu sujet destiné au service. OnPappIiquoit planté en terre , & appelé incoma o.u incomma f. dérivé du grec, d'un.terme )i (^'yr^fj^^meisio des incisions faites dans ce pieu parce.-que . ïîiarqupient. des divisions dans fà longueur. Or,, ìi'est-ilvpas singulier, & très-digne de remarque, que les 5 pieds ìo pouces romains tombent précisément dans la mesure que donneront à Ia ítature'commune

les sept

pieds

naturels , ea


I T ïN

Éll

R ES.

7

de la longueur qui leur a paru conséquence propre, ou 5 pieds 3 pouces & près de 6 lignes. Four qu'on soit persuadé que la hauteur de taille' dè'Iá milice romaine n'est point ici trop rabaissée, il suffit de citer une loi de Valentinien í. (Gode Théodosten) qui la réduit à 5 pieds 7 pouces: in quinque pedibus, &' septem uncìis ujùalibus deleâus habeatur, dont il ne résulte que 5 pieds fránçois & un pouce au plus par-delà. Dans un -passage de Dosithée, rapporté par Saumaise (Notes de l'hisoire Auguste, p. ï p 9 ), il n'est question que de 5 pieds & demi, 7WTê -/To^bos% Y\[JU<JV ; & quand on fupposeroit qu'un écrivain Grec y emploie de préférence le Pied propre à fa nation, il n'en résultera que 5 pieds 1 pouce 4 lignés du nôtre. Examinons maintenant ce que I'estime convenable au Pas commun , d'après ce qui paroîtra également convenable à Ia Nature, peut avoir de rapport à celle du Pied naturel. On trouve dans les écrivains Romains le Pas commun distingué par les termes de grejfus & dé gradus. Gradus, dit Frontin,- ( de Agrorum qualilate ) habet-pedes II. S (duos &"semis j. À ces termes latins répond en grec celui de jSïi/wc, dérivé du verbe Qcuva, incedo, & fur lequel étoit formé le verbe /^/«t-riCúí, dont la signification littérale donnée par Hefychius, est de mesurer avec ses pieds. Le pas commun d'un homine de: stature ordinaire est d'environ A iiii


S-; U R;iEvfS^ z.x pouces, comme il est misé à toute personne de le rec.onnoître;' Or, deux pieds & demi de la longueur du Pied naturel font 2,2,pouces 8 ligne% & que peut-011 rencontrer de plus analogue dan une- pareille combinaison l que dans un peut apprendre, L'expérience marche commune , qui ne sera ni lente, ni accé lérée , 011 comptera dans la durée de 20 minutes en viron 2 500 pas, ou 7500 dans l'heu.re entière oc il en résulte par le calcul, Une évaluation [qu «.pprcche de 240o toises. Selon Végece (/ib. I, Ciìp..9 ) , íé^foldat romain devoit faire vingt mill d'un pas ordinaire en cinq heures d'été : milita gradu, vìg'mtì miilia pMjsuum, horis quinque cejli Konficiendasuni. Ce qu'il appelle ainsi mìlitarisgradus ÎÌ le distingue d'un pas accéléré, qui citatior e par lequel la traite devoit être de vingt-quatre milles. Les vingt milles, qui font six; à sept

S-::

-ME

font bien fuffifans pou uos lieues communes, paioître une traite, excessive dans une march ne fait pas de ce que Vitruv d'armée,'si-l'on, spécifie comme des heures d'été, la distinctio d\wec. notre usage d'employer des heures astr heur par lesquelles. les vingt-quatre poniiques, qui partagent le jour & Ia nuit, font divisées parties égales. Car , selon ì'antìqujté, la divisio qui étoit faite de cette durée en huit veilles, quat de jour, & quatre de nuit ,-var.Ìoit-.seI.ônles faison eií suivant

ì'inégalité

qu'elles apportent

dans


I T I NÉ

R AI RE

S.

,5

lumière ou ténèbres. Que qui est jour ou nuit, l'on prenne Ia durée du jour d'été d'environ 1 5 & convenable assez préciheures astronomiques, sément à la hauteur de Rome d'environ 43 degrés, ces 15 heures répondant à quatre veilles , sont comptées pour- 1 2 heures dans l'usage ancien ; & il s'ensuit que les cinq heures dont parle Végece, en valent six & un, quart des nôtres , qui font astronomiques. Cette considération fera disparaître la difficulté, qui seroit bien fondée à l'égard d'une marche que l'ordre naturel n'admettroit pas. Les vingt milles de marche donnent à raison de l'efpace auquel s'évalue le mille romain, savoir 756 toises, un calcul de 1 5 120 toises. En distribuant'cette somme de toises dàns la durée de six heures & un quart, il en résulte 2400 toises de compte rond pour une hèure, ce qui convient précisément à une pareille évaluation , sur un nombre donné de Pas communs, en les assujettissant à ce que vaut le Pied naturel. Par une instruction c<nacernant le service militaire de France, & du 14 mai 1754, les soldats doivent être exercés à parcourir des lignes divisées par pieds, de manière que dans la durée d'une minute ils fassent 60 pas de deux pieds chacun , & que par accélération dans le mouvement du pas, on fasse le 'double des mêmes pas dans la même durée d'une, minuse. Or, scion ce règlement,, où ce qui n'est qu'un


'.•'

1,0:.

-/MíEv-S'-U^R/'^Sií:exercice dáns un premier article doit être distingïïé" &JBÌS à part, on trouvera dàns! le second, qu est précisément convenable à une marche d'àrnïée> que i20 pas de a. pieds, ou 40'tbisesparminute^ donnent également comme ci - dessus 240 0 toise pour Une heure, ©és élémens à peu près sem Mablesy ou plutôt çe qui est propre à ïa chos ìïiêmë, eii .consultant la Nature, dévoient en eff conduire au même terme. 1

\X^x.::x^X^'-^-''x.yXr. Pied

Romain

> & Pied

, ou Alexandrin,

Grec. &

Le Phìlitérèen

{e L)nisïen.y

ME ©ri cònrtoît moins le Pied Grec p lui-même-, que par un rapport de proportion dont, divers jmonumen avec le Pied Romain, déterminent la longueur , c'est par dévaluation celui-ci qu'il paroît convenable de coìikneiîee Portius :de Vicenee , est••;le prem Léonard auquel 011 a cru devoir Uìi module du : B Romain, d'après celui qui avoit été trouvé ïe monument sépulcral de - Côssutius , archite célèbre dans son temps; & parce queia découver en avoit été faite dans Ia maison qu'occupoit " Narni, de Rome» Angelo Colozzi, évêque pied est quelquefois appelé Colotien , de mê \„JOM

qu'il

est désigné

en l'appelant

Cossutien.


1 T I NÉ

R A I RE

S.

u

yoit dans le Yitruve commenté par Philarider, une mesure, de pied , trouvée sur un tombeau de T. Statilius Mensor dans le quartier du Janicule, mais, que Lucas Poetus, aux recherches duquel dont il sera mention on doit le Pied Capitolin, ci-après , regarde plutôt comme une figure du Pied Romain, que comme son module d'une Poetus trouve également à grande précision. redire au Pied Colotien dé Portius, qui surpasse en esïet de quelque chose la mesure dont ií va être question sous le nom de Pied Cossutien. Jean Greaves , Mathématicien anglois trèsune dans fà Pyramidographie, lettré, adonné mesure de ce pied ; & en divisant le Pied Anglois en iooo parties, le Pied Romain; Cossutien lui a paru valoir 967 des mêmes parties. Dans la comparaison qu'il a faite du Pied Anglois au Pied de Paris, celui-ci contient 1.068 parties du premier, & le Pied Cossutien lui est conséquemment inférieur de 1 o 1 dés mêmes parties. La proportion donnée parla différence du nombre des parties , fera trouver que selon la division' dû Pied de Paris en dixièmes de ligne, ou 1440, ïe Cossutien se réduit à 1304 & demie, ou 10 pouces 10 lignes & demie, ou à peu près. Mais;; on [pburfoit vouloir attribuer à ce Pied quèíqúé çhose de plus , ou environ 13 o 6 parties-,fur çe qu'une comparaison très - scrupuleuse faite: depuis Greaves, entre notre Pied François & Iç-


MESURES

ta

'" ! Pied Anglois , est à celle de Greaves comme 8 i i est à 8 i o. Le Pied appelé Capitolin., gravé fur un marbre dans le Capitole depuis environ 180 ans , est Ie résultat d'une comme il a été dit précédemment, étude

spéciale sur ce sujet par Lucas. Poetus, & antiquaire , qui travaillant dan jurisconsulte Rome étoit à portée de consulter les anciens monumens ; & ce résultat a paru vérifié su de cuivre , selon plusieurs pieds antiques

témoignage de Fabretti ( de Aquis & Aquoedu p. 73 ), Çe qu'on apprend de M. Manfredi, que M. Bianchini , dont il a publié les obser vations , avoit trouvé que plusieurs intervalle de colonnes milliaires fur la voie Appienne ent Rome & Albano , intervalles égaux entre eux parìbus fpatiis adamuffim diftríbutos , & mesurés la chaîne ou: au cordeau , aclìs suhiculo mensùr sont conformes à ce que donne la mesure Pied: Capitolin , nempe utebatur menjùra antiq Pedis Romani, cujus modulus in Capìtolio servùtu est très-pròpre à faire voir la convenance de ce de Pied. [ ïongueur .. Or, plusieurs indications rapportées au P

de chdse près ïes même dé. Paris >.sont:à;peu xï3-0.5..:,-. .1306; òú . 1 307 parties .de ce-Pied L'indication moyenne est donnée par M. Oaffi ïa plus forte par M. Picard ; &/on: remarque queja moyenne est; celle que donne préciséme


" ITINÉRAIRES.

;i 3

ïe Pied Cossutien , d'après l'évaluatiòn Ia plus complette du Pied Anglois. Plusieurs Pieds an& un entre tiques découverts postérieurement,, autres de bronze , & bien conservé, divisé, d'un côté en douze parties , en seize de l'autre, : in uncias, & digitos, mesurés avec la plus grande très - habile ,-, le sévérité par un Mathématicien a donné 1306 à 13.07 parties; & P. Jacquier, M. l'abbé Barthélemi , qui a pris part à cet examen dans lé séjour qu'il a fait à Rome, en a rendu compte à í'Académie. On ne sàuroit disconvenir que des espaces mesurés fur le terrein. entre des colonnes milliaires en placé , ne soient propres à indiquer la longueur du Pied Romain, & avec Ia précision qu'on peut attendre d'une cinq millième partie, fur laquelle un peu plus ou moins dans la mesure d'un pas fort sensiblement. grand espace n'influera Or, on connoît plusieurs espaces de Mille ainsi mesurés ^ dont il résulte plutôt quelque déduction ì sur les 1306 parties du Pied de Paris , que d'y • ajouter. Les pierres dont le Panthéon est pavé, ii font estimées répondre exactement en quarré à 10 Pieds Romains ,& leur mesure' par le Pied | de Paris est donnée, de 9 pouces 8 lignes, ce qui % donne le Pied Romain à 1 3 04 parties du nôtre. % Ce seroit.affecter trop de délicatesse que d'insister fur quelque fraction de ligne dans cette évaluation, I , & porter f| Mais, y ajouter environ;trois..lignes


1^ îe Pied

.""-M É S Ù R 'E S 7

à 1335 dixièmes de ligne comme Villalpando Ie conclut du volume d'e que paróît contenir le Congé de Farnèse, f Romain

dans la manière dònt il existe, endommagé seroit vouloir surpasser de 1 6 ou 17 toises fur lesquels la diversité espaces de Mille, mesure se renfermé dans deux ou trois tois & peut dépendre en partie d'une précision p ou moins grande dans le procédé de la mesu sur le local, ce qui ne doit pas paroître méri dans une pareille recherche. considération La proportion qui nous est donnée entre Pied Romain & le Pied Grec comme de à 25, est propre à indiquer la mesure respecti du Pied Grec à í'égard du Pied Romain. Ce est énoncée dans Pline, (lib proportion cap. 2.3 ) en disant que Ie stade étant de 1

pas chez les Romains., est de 625 pieds. C on est assez prévenu que 120 pas, & 600 pie chez les Grecs le même espa remplissoient Columelle ( de re Rufticâ, lib. V, cap. 1 ), a précédé Pline , le témoigne également.

peut même sur cet article citer un auteur pos rieur, qui est Censorin (de die nataìi, cap. 1 íur ce qu'il dit, que Ie stade qu'il appelle Italiq de 600, qu est de 62 5 pieds, &i'OIympique qu'avec méprise en croyant que la différence n'est que numéraire dans la composition de stades,

en/apporte

dans la longueur,

longitud


I T l'N'É

R A IRlÈ

S;

: -if âiscrepantia', & citant pareillement un autre stade sous le nom de Pythique, qui scion lui scroitde du Pied Romain à iooo pieds. L'évaluation 1306 dixièmes de ligne de Pied de Paris, en donne conséquemment 1.360 au Pied Grec, comme l'occasion de le dire s'est déjà présentée.. On lit dans Píutarque, que le Parthénon , ou élevé dans Athènes par les Temple de Minerve, ou foins de Périclès, étoit appelé Hecaton-pedon, cent-pieds , parce qu'on lui avoit donné cette étendue en quarré. M. Ie Roi, auquel le Public des monumens de cette doit une représentation principale ville de la Grèce , donne la mesure qu'il a prise sur Ia frise de l'édifice même, de 04 pieds françois & iô pouces, & il en conclut la mesure du Pied Grec à 11 pouces 4 lignes & demie ou environ, c'est-à-dire quelques dixièmes de ligne au-delà des 1360. On peut accuser Ia Guilletière , en voulant décrire' Athènes , d'attribuer aux restes d'un théâtre ce qu'il dit de ïa mesure de ce qu'ií ì'Hecaton-pédonunais, appelle demi-diamètre du plan de l'édifice, à 47 convient à peu de chose près pieds 3 pouces, à Ia précédente, & ce qu'elle a de moins Iá rapproche de dévaluation donnée par la«proportion du Pied Grec à I'égard du Pied Romain^ Au reste , en pareille combinaison, comment prétendre à'Ia plus rigoureuse précision l On doit > êtreiatisfáit d'y voir des rapports aussi marqués.;

'


MESURES

: ,: ! Ce pied qu'on 'voit être employé à Athènes des édifices publies j & dans la construction convenable également à-, la carrière des Jeux est bien celui que l'on doit croire Olympiques, être propre à la Grèce dans les siècles deTantiquité. Maisj on pourr.oit soupçonner qu'il n seroit pas absolument ïe, même dans les temp On l postérieurs , & fous l'Empire d'Orient. dans Evagre , (lib IV, cap. 31) que l'élévatiòn intérieure de Ia basilique de Sainte Sophie, depui le pavé jusqu'à la voûte du dôme, est de. 18 pieds. Or, Ia même hauteur dans un écrivai oriental, Ibn Maruph, est marquée de 78 grande coudées, appelées Hashémides. Et selon Edouard Bernard , savant Anglois, auteur d'un traité d Poids & Mesures, le module de la coudée Hashé mide, que porte un manuscrit d'Oxford > revien à 28 pouces 9 lignes du Pied Anglois > ce q égale à peu de chose près 27 pouces du Pied Paris. De-là il paroîtra résulter, en divisant ou environ 2,10 produit des 78 coudées, pouces.,, par le nombre des 180 pieds.j que Pied est de 1 1 pouces 8 lignes, plus fort de lignes que le Pied Grec de l'antiquité. II est que Philander a produit u propos d'ajouter, mesure de.Pied, d'après une colonne de porphyre déterrée à Rome, & inscrite TIQA. ©, c'está'we. neuf pieds ; & cette mesure de Pied surpas cellé qu'il .attribue au Pied Romain d'après monume


ÏÎINÍRAÍ

RÉ S.

>7

ïfioftument de S'tatiïius-, & qui se comparé à 131 x paru parties du Pied de Paris. L'excédent*ayant de trois quarts de pouce,: dodrante , ce qui siir j 3 1 1 vaut 82, Ie Pied de la colonne s'évaiueroit 1393, de manière que 3 lignes & quelque chose Pied Grec à 1 360, depïusquedansl'évaluationdu conviendroient assez à l'analyfé précédente. Mais, tine indication qui peut avoir été vague, & fans division positive en Pieds-, permet de penser, que ïe fût de cette colonne n'étoit pas si strictement limite à 9 pieds, qu'il n'y eût quelques pouces d'excédent, Sc on ne peut guère compter fur de lâ „ précision dans ce qui résulte d'une pareille mesure. II ne faut pas d'ailleurs dissimuler , que des dimensions que donne le Marufide de la longueur & largeur de Ia même basilique de Sainte Sophie, 101 coudées d'une part, 93 & demie de l'autre, étant comparées à uri plan dont M. du Gange a orné son ouvrage sur Constantinople , & préférable parson échelle divisée en pieds à celle d'un autre plan donné par Grelot, échelle qui fournit 238 pieds dans un sens, 203 dansTautre; il s'enfuit d'une moyenne évaluation entre ces dimensions, dont les résultats ne sont point égaux, que la Coudée s'étend à environ 27 pouces & 9 lignes. Or, Ia mesure de Pied, qu'on en déduira } prenant à peu près: autant dé longueur que le Pied de Paris, il n'y subsiste Conséquemment aucun rapport avec celui que les rnoii^ mensdé rantiquiti-Grequenous ,ont fait eonrioître»


-M E s ja, R h s -, -*£ II est mention dans I-laritiquite^d'uri Pied appe rPhilétéréen-, du nom de. Phiíétère , qui après mort de Lyfimaciue > î'un 4es iprinces- qui p ion tagèrent entre eux l'Ë-mpire d'Alexandre, le royaume de Pergame, qui devint considérab fous ses successeurs. Ce Pied est aussi app ou Royal, selon Héron ïe méc Alexandrin, 'iXiicien (in IsagQgt), -qui en indique ïa mes ,en disìu>t, que 4500 de ces pieds étoient. ég ;à 5400 Italiques, désignant ainsi fans qu'on puisse douter , des Pieds Romains. Les dénom nations données à ce Pied en particulier, feroi

croire qu'il, ppuvoit être également employé d ïes divers Etats formés du démembrement d ;mê.me Empire. Comme on ie voit dans la , portion de 6 à 5 à ï'égard du Pied Roma évalué à 1 3 o6 parties du Pied de Paris, il c p r endroit 1 5 67 des mêmes parties. Et il-est a remarquable, qu'une mesure de Pied que conclura de sa proportion avec la Coudée Ég tienne, qui est appelée Draah , dont la longu selon Greaves est de 1,824 parties du. Pied sera conséquemment de 12-16-, Londres, en équivaudront environ 1550 de Ia divi du Pied de Paris en 1440; au moyen de Ia mesure du Pied en question se trouvera à de chose près, & peut-être par un défau rigueur dans les raoports, conforme àdévaluat du Pied Alexandrin. Que si on réfléchit à ce


t ^ I NEillfil

S*

;Ï£" à î'éta-

f è royaume de Pergame est postérieur blissemeiit de celui d'Egypte fous les Ptolémées, ce Pied étoit Alexandrin avant que d'être; Phiïétéréen. On trouve dans Hygin (de lìmit: cons en parlant de Cyrène, où des îitucndis, col. 4y), princes de la maison des Ptolémées ont régné , un Pied appelé Ptolémaïque , ayant monetalem &" femuncìam, c'est-à-dire 12 pouces & demi, cé qui íe définit comme 25 à 24 àl'égard du Pied Romain., & l'identifie avec Ie Pied Grec. - C?est au même auteur qu'on doit la connoissance d'un autre Pied.,, appelé Drusien , propre à ia Germanie, & aux Tungri, qui dans la Gaule étoient bien Germains selon Tacite. On imaginera volontiers , que les exploits par lesquels -Drufus sous rendit son nom célèbre aule règne d'Auguste delà du Rhin, i'auront communiqué à ce Pied. Sa longueur est définie comme ayant monetaìem c'est-à-dire un pouce & demi de & ssmntiam, plus quele Pied Romain,, ce cjui íe fait plus graná que le Pied de Paris d'environ trois lignes. L'excédent de cette mesure de Pied sur se Romain ,: pourroit avoir son fondement dans une éstiíriè de entre la taille Germanique & la taille proportion Romaine, qui seroient ainsi commé 9 est à 8v Et voici ce qu'il y a de singulier à remarques fur ce sujet» 'Onìit dans la Chronique d'un moine de' Saint Galí, peu postérieur à Gharlemágne -, Se' fur Ie rapport d'un c©ttîempor«in > tjue cè priríëë" B ij


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avoit une verge, virgam aureàm, dònt Ia Iongueu? étoit mesurée sur sa hauteur de taille , Jlaturoe sucs cerlijsimum modum : & dans les archives Palatines ïes plus secrètes, selon Marquard Freher (in Pkilopomenis ), est une haste ou une verge, fur laquelle

on lit en caractères cl'argënt, Karlus imperator'juffìt Gubitïï iflïï facere juxtq mensuramsuam. Ici Ie terme de Cubitus est employé .d'une manière impropre pour la stature du prince, & l'auteur d'un Lexicon dans le douze ou treizième siècle, & nommé Rapias en a fait la remarque , disant que le terme de Septem comme en effet nous peda y étoit plus convenable, avons vu dans Egmhard , que la hauteur de taill

étoit sept fois I dans ïa personne de Charlemagne cett longueur de son pied. C'est par rapport à en général, que les Francs d taille Germanique ïa Germanie sont appelés Septipedes dans Sidoin Apollinaire. La verge dont il s'agit, étant en consé quence divisée en sept parties , une demi-partie dont Ia mesure a été donnée, revient à 5 pouces & à peu près 4 lignes du Pied'de Paris, d'où résulte que les sept parties font 6 pieds 2 pouce

fur notre Pied, ou peu de chosc de plus. Or, qui n'a point été remarqué que l'on fâche, c'e qu'en multipliant six Pieds Drusiens, par confor Pes al mité avec le principe établi par Vitruve, tudinis corperissextce, le produit est le même au précisément qu'on peut rattendre entrent dans ía combinaison.

des éïémens q


I T I N E R A IRE

S

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III. Palme

rnajeur

& mineur.

trouve une double ì'antiquité , non-seulement en appliquant 12 pouces, (JN

Coudée.,'O.rgye.-:í.division du Pied dans selon notre usage en

au pouce Ie terme á'uncia, mais encore en i 6 doigts. Les Orientaux, conviennent Arabes & Persans, uniformément à composer le doigt de 6 grains d'orge , placés latéralement,. en évaluant ce que les Arabes appelent S haï rat à 6 crins d'une queue de cheval ou de mulet. C'est ce qu'on lit dans le Ben-al-wardi, d'après les principes de l'Astronome Nasir-uddin, & de même dans un Astronome postérieur,.qui est Ali-Kos'hgi, dans Abul-Mahascn, & dans Ie fragment d'un Géodésiste , rapporté par Golius (notis in Alfcrgan.p. 73). Ce qui fait Ia distinction de deux Palmes, c'est que l'un ne prend fur Ia ìoiïgueur du Pied, que 4 doigts, ou 3 pouces ; & que l'autre en triplant cette mesure , s'étend à 12 doigís, ou 9 pouces. S.' Jérôme ( in Ezéchiel, cap. i'^fj remarque, que pour distinguer le Palme mineur, le terme de Palmus lui étoit particulièrement réservé, celui de Palma servant quelquefois à désigner le Palme majeur. Paloefle, Tlct^icfn, est le terme qui répond dans les écrivains Grecs au Palmus des Latins, en y employant auffi un autre terme, Ao^f^t, ou /\&%riv/\s--$ï>')([AM)c'estB'iij


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n E-/»

a-dire suivant Juliùs-Pòlìux' (Onómâftìcott,lìh.Il)\ ïes quatre doigts serrés. Le Palme majeur étoit réputé la mesure comprise «fentre le bout du pouce, & celui du petit doigt, selon qu'on* vient en les étendant* II contenoit, de le dire, les trois quarts.de Ia mesure du Pied; d'où vient que Pline (lib. VIs, cap. 2 ) Iuiapplique ïe terme de Dodrans, en parlant de certains Pyg* mées, qu'on plaçoit dans la Scythie, & dont 01 bòrnoit ia taille à trois mesures de ce Palme, qu «st appelé par les Grecs ^%imriLpJ,v,ternas Spithamai

longitudine, hoc est ternos dodranles non ex cèdentes. On ìit encore dans Pline (lib. XXXV, cap. 14), que ïes anciens Grecs désignoient ce Palme par un autre terme,, qui est A»^; Groeci antiqui Doro Palmwn vocabant, d'où venoit l'usage. d'appeler dora ce qu'on donnoir de la main, & ideo dora mùnera, quia manu.darentur. Selon quelques,éditions de Pline, ïe Di-rdoron par une doublé mesiire, étant ìongum sesquipede, il s'enfuit que le terme don il s'agit est propre au Palme majeur; II est.appelé Spanna ou Spannus dans les temps postérieurs ou du moyen âge. Ce terme paroît; dérivé, a expansâ. manu.; & de I'Italie , où il a vraisembla^ LIement commencé à être en usage, il. a: pair en divers pays de langage ou de dialectes.différens. Les Grecs qui se sont maintenus dans 1quelques parties de ^extrémité, de í'Italië, indépendamment de[XExarchat

dç. Ravenne.,

ont usé de-çe terme


ï T ï N É R A Í'R

É S.

ij média ò".

& o'n trouvé SOTtvct dans ïe Glossaire Les Espagnols, infimoeGroecitatisie M. duCange. selon Covarruvias (Var. refil. lib. II, cap. 2.0) se sont servis du même'terme. Laurière , dans ïe Glossaire de Droit , remarqué que Spaua chez les Germains ou Teutons , EJpanne chez ïes Anglois, est la même chose que' Spanna chez Ies Italiens. Les François ont dit EJpàn, où Pan, & quelquefois Empan. Dans uii code appelé For de Béarn (Forum Benearnense), il est dit «la canné est une verge divisee par Pans : le Pan est « î'étendue de la main depuis lè pouce jusqu'à «: ì'extrémité du petit doigt. » Cette mesuré n'est pas définie autrement fous Iénoin dé Palme ou de Spithame» Son usage & lé terme même de Spithame ne sont pas encore perdus chez les Grecs. La même mesure est employée éiï beaucoup d'endroits dans un Pórtolahos en Grec vulgaire^ imprimé: à Venise eii f 671 ; •& on y litTLSrt/itt pour'Ë.TnSvifMi, ce que M. <íû Cangelégalement trouvé dâiìs qnelqúes écrivains des plus bas tem'p s. Venons'•'•au Cubitus, ou à Ia Coudée, dont la proportion à l'égard du Pied est en général établie còmirie 3' est à 2 ; de manière que par une fuite de là division 1qui a été faite du Pied^.Iá Coudée est réputée contenir 18 pouces, ou 24 doigts. Mais-ilfáut dire, que cètté proportion de 3 à z n'est pas celle que donne Ia Nature relativement ait Pied nature!, dont nous avons évalué ïa longueur B iiij


s v,u- :R':EÍ S-, : ..ME 24 à 9 pouces & environ une ligne du Pied de daiis ce qu'il a écrit sor Paris; & M. Newton, ïa Coudée sacrée des Juifs, a grande raison de réduire le Pied à n'être que comme 5 vis-à-vis ou de la de 9, en comparaison de la Coudée, partie, inférieure du,,bras. II en, résulte que la Coudée naturelle s'évaluera à 17 pouces de notre <Scc'est ce que tout., homme de .Pied François, dans la stature la plus comLonne proportion mune peut vérifier par lui-même. C'étoit en effet ïa Coudée Grecque, puifqué le Pied Grec s'évaïuant à 1 3 60 parties du Pied de Paris, la Coudée de 2040, est conséquemment ou 304 lignes, qui font justement les 17 pouces. : La définition que donne Julius-Pollux (Qno" de ce qui dans le 140), masticon, lib. Il,seâ. Grec est O^êvn, dans le Latin Ulna, comme étant ïa longueur depuis la pointe du Coude, appelée O lé-crâne (Oknes /ive Ulnoe caput) jusqu'au bout de la main ou du doigt majeur, en fait précisément une seule & même mesure avec la Coudée, qui en Grec est Yl'A^tiç', & selon que s'exprime le même auteur, Pêchus & Olenê se disent l'un, pour l'autre. C'est en sortant des limites naturelles & primitives de l'Aune, qu'on en transporte Iç nom a des mesures de longueur plus étendues, comme est I'Aune. de Paris , qui peut donner Heu à une !remarqué de quelque conséquence.. L'inégaìité / qu'il y a entre çe qu'on appelle ici Aune mercière


í f - I;;N;-é

R A I RE

S.

tLf <& Aune drapière , dont la première ayant son. étalon déterminé sous le règíie d'Henri II en ï 554, passe l'autre d'une ligne & environ urt cinquième, fournit une mesure moyenne dé 3 pieds 7 pouces ï o lignes. Or, il y a une approximation & remarquable entre cette mesure de longueur, celle que donnent : 4 Pieds Romains à 3 pieds 7 pouces & 6"à 7 lignes. Mais, il faut se souvenir que nous avons été Romains ;. & dans.les mesures d'un usage subsistant, il n'en est peut-être point qui conserve Un rapport aussi scrupuleux à la, mesure Romaine. Du terme de P échus ék dérivé celui de Pic, employé dans le commerce du Le~ yant.., mais en conservant plus de convenance avec la Coudée, quant à Ia longueur, qu'en çe qu'on vient de voir,dans notre Aune. Selon le. Dictionnaire de Commerce, le Pic contient 2 pieds 2. pouces 2 lignes ,.ce qui approche fort du module' de Ia Coudée Hashemides , dont dévaluation-a été donnée précédemment à environ 27 , pouces.; Cependant Greaves ne donnant au Pic de,Constantinople Ie plus grand , comme il s'en explique, que 2200 parties du Pied de Londres divisé en, 1000 parties, il n'en résulte qu'environ 2824. parties du Pied de Paris, ou 2 pieds moins 5, à 6 lignes. . . V On remarque dans I'usage des peuples orien-, -taux, quela Coudée:a la préférence, à í'excïusioii, du Pied,; & que dans ce qui tient lieu de Coudée,


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E: S U R RJ £

celle que ïa longueur'surpassecommunément donné la Nature, évaluée cómméóhavu ci-dessus à 17 pouces de notre Pied François. II faut conïioître' cé qí£eii< Égypte on âppeîle Drâh , que son application à: la- mesure des crues- du Nil, fait estimer avoir été propre à tous lés temps , &

invatiabíemâlgrédés change'men's de'domination, vn lés conséquences , parce qu'en déterminant se degré d'abondance dans les récoltés , Iè plus ouïe'moins daiîs l'impôt m'ettoit une proportion sttr les terres; Et oivavóit observé qu'au-delà de urí. trop certaines limites dans íe débordement, comme ïong séjour dés eaux étoit préjudiciable, , ïe défaut de l'inondatión annôìiçoit la stérilité; Greàvés a<dònné 1là mesure dû Mekias, ou Niloihètre du Caire , à: ï 824 parties du Pied de Londres divisé en' 1 000 parties: &par làcomparaison ïâ: plus scrupuleuse díi Pied Anglois au Pied de Paris, Ia longueur du Drâh est: de -a'ô- pouces 6c dérrii de notré Piédï • Mais- on pourroit fur' quelques présomptions celld douter, que cette' mesure' fût précisément j& cela dè^de Iá plus haute antiquité en'Égyptè, en dëtaih Wn auteur itìandè quelque'discussion , a écrits Arabe; I:bnLal^Hòkom , cité'pàr-Greaves de la grande Pyramide^ que dans la construction oll avoit dò'nrìé" à' chaque côté dé cetté masse d'édifieë- vers Ia base , iioo' Coudées' royales- en usage dans lés temps Ies plus reculés ; & il est à


I T I N É1 R A 1 R E S.

%f avoit- employé; un en effet';,' y: qu'onprésumer: eompie rond en usant d'une mesure quelconque; II en est de même-dans; Hérodote , (iib. lí , cette étendue est donnée rondement n. 124)'où: de %>Plethres ; & la, définition particulière du Pkthreeíì de 100 pieds > comme cellcde ïlArure^ mesure de=terre chez-les Egyptiens -, est de 1.00 pics> ou coudées dáns Hérodote (ibid. m I&SJÍ ©n lit dans Pline (lib: XXXVI, cap.: 12) simlto même: objet, oclingeMOs oclogirità trespedes:, en toutes lettres , ce, qui ôte la- liberté de supprimer Voâoginia -, dans- Ia? vue qu'on auroit de. se rapCe qu'on reprocher du nombre d'Hérodote. marque de diversité dans: les relations modernes a dé quoi surprendre. Seïon Greavesc, 697 pieds Aiiglois, qui se réduisent k-áyo dès;nôtres. Dans M. Maillet y qui a Ibhg-temps; résidé áii-Gaire en qualité dé Consul dé France, &qui ditavcirrépété cette mesure plus de quarante fòis^, on trouve 657, avec peu de différence d'avec Gréaves; ère comparaison de- -&%:z'-,-cdmme cette mesure est donnée d'ailleurs-, 8i a: été envoyée à l'Académíiè des Sciences par M. dé Nointelj quiisVst distingué dans son: ambassade dé Constantinople par- ïa' recherche des monumens de rantiquitév Or, si ; 8 S 3 de: Findication qu'on-doit à Plineí se'renferment: fur lé local-actueldáns refpácé de> 6^77 pieds ( sitns'rien rabattre de Iá>mesure:'d^ M. Maillet )-y ils'ensuit que ce que Plilíéì donhé*


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U R ES.

pour des: pieds sc réduit à 9 pouces^ mesure que ï'òn remarquera être plus convenable à l'usagédu Palmé majeur-, ou Spithamej qu'à celui"du-Pied, & ce moyen de concilier Pline'avec ie lieu même n'a point encore été aperçu.. La même méprise entre le Pied & le Palme, sc trouve dans DionCassius, au sujet du Pont de Trajan sur le Danube , comme on peut voir dans un-Mémoire II dut volume XXVlll.de l'Académie (p.4.3p.). est vrai que cette mesure de Palme en rapport àssez convenable à notre Pied, ne le sera pas à ï'égard du Pied Romain , dont Ie Palme n'.éstque de 8 pouces & environ 2 lignes. Le Palme, qui se déduiroit' du Pied Alexandrin ou Égyptien, seròit de 9 pouces & environ 7 lignes, de manière, que celui qui sc rencontre de 9 pouces .devient, une mesure: moyenne. C'est tout ce que eéttécorav . binaison .donne lieu .d'observer'.; & il n'en est pas moins constant, que dans le compte de Pline c'est, plutôt du Palme qu'il est question que du Pied; Mais, le compte de 1 0,0 coudées concernant également la .Pyramide dansFauteur Arabe allégué On ci-dessus, péut n'être pas fans conséquence. voit bien au premier coup d'oeil, qu'il ne/faut point l'entendre étroitement d'une Coudée proprement dite , & qu'il y.a; méprise dans l'emploi du terme.' Car, le centième de-6 57 pieds est de 6 pieds 6 pouces 1 o lignes ', ,&: il y a toute appa* rence

que cette longueur

est Ie quadruple

d'une


I T. I :N -É R A I -R -E S.

2.$- ;;'t^oudéé particulière. Elle scroit ainsi de 19 pouces ' 8 à 9 lignes; & on la déduiroit àpeuSprèstelle d'une observation que seit Arbutnot, auteur d'un Traité furies monnoies, poids & mesures de l'an? qu'au lieu de 3 80 coudées' tiquité. II voudroit, du Caire , que donne la mesure de, la base de; ïa Pyramide par Greave.s, on eût opinion que l'architecte dans son plan a choisi ie nombre rond - fur ce de 400 coudées, combiné, ayant que principe la melurë de Coudée quadre mieux lans fraction avec des mesures particulières prises par ïe même Creaves dans l'intérieur. de cette Ryra-r mide, la longueur; & largeur de Ia chambre de marbre produisant 20 coudées précisément: dans un sens, & 10 dans l'autre. De-là il. fuit ,/que : ïa mesuré de }a Coudée étant au Drâh comme 19 est à 20, elle sc réduit à 19 pouces & à peu près 6 lignes , ce qui sera réputé se 'confondre avec ce que donne Fanal y ie précédente. Voilà ce que ^application à des recherches fur ce sujet nous fournit ici. Plusieurs Savans ont été persuadés, que ïa Coudée Sacrée du peuple Hébreu a été la même La multiplication que la Coudée Égyptienne. " d'uhe seule famille ayant formé en un. Egypte peuple, qui asservi par les Pharaons fut employé; aux ouvrages publics, ií est naturel dé pense.r; que ce peuple dût le rendre propres & familières les mesures dont on se fervoit d.ans la constructioa


3o

M

E s t;

R E s

de ces ouvrages. Les Patriarches: de cette natíoH ayant été plus attachés à la vie pastorale fans demeure fixe, qu'à des possessions d'héritages, croira-t-on qu'ils eussentdes.meíùres qui leur fussent particulières , déterminées avec grande précision , si ce .qui est de cette espèce n'a été mis en ulage que par íe besoin qu'on s'en est fait l Moïse instruit par son éducation dans les sciences a dû tirer de leur mathématique des .Égyptiens., & industrie ce qui pouvoit y avoir rapport dans Mais il les ;connoisïances qu'il avoit acquises. en examen de ce que des d'entrer convient la Coudée à faire connoître moyens propres montrer de rapport avec Hébraïque., pourront une Coudée Egyptienne. Ge .que les Juifs appellent Amth (per Aleph, Ametha^ est la Coudée Aíem, Hé), en Chaldaïque dont iï s'agit. Rabbi Godolias compare cette Coudée à i'Aune de Bologne.; & de cette comparaison ïe docteur Cumberland, évêque: de Péter* boroug , a conclu z ï pouces Anglois, & à peu près trois quarts de pouce , selon le rapport d'Arbutnot ; ce qui revient à 20 pouces & environ 5 lignes du Pied de Paris, & ne diffère par conséquent que d'une ligne en déduction de dévaluation propre à ia Coudée du Nilo-mètre, Mais, un moyen de déqui est appelé Drâh. terminer ïa longueur' de la Coudée Hébraïque ix-avoit point

été donné

avant

une

Dissertation


ï T I N E K A I R E S.

^%

de l'ancienne Jérusalem, & de son Duc temple, composée pour seu Monseigneur'Ie en 1746 , & ce n'est qu'en d'Orléans 17-56 que ce moyen a paru employé dans un Mé-

sur l'éteiìdue

moire du volume XXIV de l'Académie (p. 48 Q}. _ Les recherches en ce genre peuvent faire trouver ïes mêmes "choses. Ce moyen se tire de VJter Sabbaticurn , ou de l'étendue de chemin •que fe .les Juifs le jour du Sabat, en déperniettoient rogeant au précepte du 1 6.Q chapitre dé l'Exode (v. 3 0 ) nul/us' egrediatur de loco suo die septimo* Ils conviennent à fixer ce chemina 2.000 coudées , ce qui est conforme à ce que Moïse , au chap. 3 5 des Nombres (v. 4) veut, qu'il soit attribué d'espace extérieur autour des villes Lévitiques, comme Maimonidès en fait Ia remarque, in Hilcoth schabbath. L'auteur de ïa Paraphrase Gh.aldaïque s'explique positivement fur les 2.000 coudées, à .l'occasion du v. 6du chapitre i.^de Ruth. (Ecumenius confirme cette mesure parle , en disant que le Mille, témoignage d'Origène étant égal au Chemin sabbatique, comprend .Sií %iÁi!e.v ïhiygv, & nous aurons occasion de parler ailleurs d'un Mille Judaïque , compose en effet de 2000 coudées. Le terme dé Passus ce qui est précisément remplace quelquefois Coudée : mais pour qu'on ne confonde point ,ces pas avec ceux qui composent le Mille dans 'i'usage ordinaire ,- ils sont qualifiés

àc.ttiediit

oix


MESURÉES 32, de moyens, en rendant ainsi I'expression employée dans le Talmud (in Sibbolch lechath, traâ. 22) &. comme étant des pas d'une marche modérée convenable à un jour qui ne souffroit point d'excès, en tisant d'une permission, qui par elle-même dérogeoit au précepte de la loi. Nous devons à S définitions fur les mesures Judaïques, Epiphanedes & né Juif & dans la Palestine , il pouvoit en être instruit. Le Chemin sabbatique est par lui évalué

6 stades ; & pour ne point risquer d'altérer la Coudée dans fa longueur , on ne peut mieux fair que d'employer ici le Stade ordinaire, dont hu suffisent à remplir l'efpace du Mille Romain , &

qui semble même avoir prévalu dans l'Orient fur tout autre stade des temps reculés de ï'an tiquité. L'évaluation propre à ce Stade étant d 04 toises & demie, la multiplication par 6 donne 5 67 toises ; & en décomposant ce nombre d toises en pieds, on trouve 3402 pieds, qui ren ferment 40824pouces. Or, la division de cet somme de pouces en 2000 parties, donne 2 pouces & deux cinquièmes de pouce plus qu moins ; & que s'en faut-il que ce ne soit ï le détermine Nilo-mètre ce que rigueur Entre les Savans qui ont pensé que Ia Cou sont l & la Coudée Egyptienne dée Hébraïque mêmes , on peut nommer le P. Lami, quoique précision dans cette mesure paroisse lui échapper en disant,

nos Cubìtum tiehûeumfacimus

vigi pollicu


î T I fo-Ê R À í K ES.

33 poílìçnm (lib. I, cap. _p). M. Newton au contraire: excède la mesuré, & eroit tirer avantage de celle que Mersenne (Propos. I, Coroll. 4) emprunte du livre d'un Juif, qui avoit du savoir, mesure qui\ s'évalue à 23 pouces 3 lignes du Pied de Paris, & que Ne,\Yton soupçonne-avoir été-prise de quelque module original, auSisi'TOtCi),comme il s'explique, dont les Juifs* par quelque raison • que ce soit, âuroient dérobé Ia connoiffance aux Chrétiens. Rélánd confondant un Mille Judaïque avec le Mille Romain, attribue à Ia Coudée dont il s agit 2 pieds & demi Romains > & il en est de même de Villalpando. II convient de rapporter ici, que les Rabins font persuadés que l'on diftinguoit une Coudée commune d'avec la Coudée ïëgale & sacrée, dont le module étoit déposé dans ïe sanctuaire. La, commune endifféroit par la suppression d'un Zî^^sl^, terme propre à désigner ïe Palme mineur, & qui dans la Version, des Septante est rendu par celui, de 7ra7\£t/ç>?s. Réduite ainsi à 5 Tephuchim .( pluriel deTophach) elle ïie contenoit au lieu de 24. que 20 doigts, Quoique cette Coudée commune soit rejetée par ïe P. Lami, il paroît indispensable de, l'admettre de l'opid'après Josephe, qui indépendamment à son tempsj nion des Rabins, qui sont.postérieurs parle d'une Coudée en usage, dans .la nation, & de ìnême mesure que la Coudée Attique. La Coudée Gréque; ou"Attique, en conséquence de.Ia mesure


34

M'-E

S y R E s

au Pied Attique, ou Grec, évalué à i% ïignes du Pied de Paris , doit valoir 2,04 ligne comme il a été dit précédemment. Et à rais de cette Coudée à l'égar du degré d'infériorité si nous portons dévaluation d'une plus grande, propre

fur le pied de 6 au lieu de 5, elle montera 204 lignes à 2,45, qui font 20 pouces 5 ligne ce qui quadre strictement à Ia mesure du Rab & Godóìias comparée à ï'Aune de Bologne,

avec celle que nous y avons ajoutée p analyse d'après S.' Épiphahe. La distinction qu'o vient de voir entre deux Coudées , & ïeur pr confond

portion même, font expressément marquées da •Ezéchiel i(cap. 43-, v.-i 3), quand il dit aux Ju captifs en Babylone , que dans la constructio dans le rétablissement d'un nouveau Temple, employer la Coudée plus forte d'un travers de main., Palme, que la Coudée : ev Ilvi^eí T£ îfgu n&ÀsKÇ7?s, dit la Version Gréque., Cubiti Ùf Palmi. .- Dans ï'étude des mesures, & de leurs

l'Autel, mesure

ils doivent

fur u

ou d

HÏI*^Í in Cu

propo

tions, il ne faut point perdre de vue ce qu'el tirent de la Nature. En conséquence de Ia longue on peut que prend la Coudée Hébraïque, ou Palme, revien marquer que le Tophach, 3 pouces y ïignes, & cette mesure particuliè de paroître prise dans peut avoir Pavantage

Nature, Car étant censée relative à ïa largeur qu'o


í ï t;HÌ

% A î R È S.

31 çpífj me

lès q'uàtrè doigts d'une main fermée, Pollux s'en expliqué , ï'étúde des proportions entre les parties du corps peut faire voir, que cette mesure convient à une^ stature de 5 pieds: ,& environ 8 pouces ; & cette hauteur de taille ,. qui fait le juste équivalent de..6 pieds Grecs ,;pafle plutôt la taille commune des hommes ? que de s'y confondre. Mais, en tombant d^açcord, que ía Coudée inférieure à la Coudée légale pouvpk être d'usage dans les temps du.second Temple, ©n pourroit par délicatesse, & pour ne porter aucune atteinteau précepte divin, qui ne souffre qu'un seul poids, qu'une. feule .mesuré ;, vouloir rejeter une Coudée inégale pour Ies;temp§ quigrit fin* quoi précédé Ia captivité. C'est néanmoins on neferoit silence';absolu de point autoriséd'un f'Écriture 1sur cette Coudée inférieure,- D.aiis lé -Deutéroriomé (cap. 3, v./ j.), :la-mesure; du 'lit d'Og, roi de Báían , est donnée en- coudées .prises de là proportion naturelle dé Fhomme , in Çiibito v/V/; ou selon Ie texte dé .la-Vulgate -, :ad mmsuram Cubitì virilis manus. Comme.il estconvenable: en.ee de s:éear;ter le [moins qn'il.est qui paroît[surnaturel, possible ,de Fordre commun des [choses, la stature de Goliath de.6 Emeth (ou Ameh) & d'unZei!eth> dans ;Ia Version :G requé (Rjeg. I, cap. 17, '•v...4):, í £; Ih'fêiiy xgù S-7n©a^5,ser.a/pIus ai fée à admettre à 9 pieds:, d'après la Coudée commune, qu'à it i& demi? selon ïa Coudée légales sacrée. Ç ij


S ;:' Oii lit dans Hérodote (lib. i, n. i'jpJ)'í q ïa Coudée [Babylonienne est de trois doigts pl forte (jW-e£,<*»') qu'une Coudée qu'il ne désig 36

ME

SURE

point par un nom particulier, mais que l'on pe présumer être là Coudée Gréque j ce qui a porterie traducteur ^Laurent Valla, à insérer da ïa version j quamis (Cubitus) de quo pro mens xithiìuï, quoique íe texte Grec ne s'exprime On est surpris de voir ainsi précisément. [Newton sc méprendre fur Je terme employé Hérodote. En y substituant Fidée que présente autre terme ,.quiest/£S<ros, il pense que ce. Cub est appelé médius > comme distinct de la Coud quoique ce soit bien de c 'Babylonienne, Coudée que parle Hérodote en ï'évaluant. D uhe' relation manuscrite d'un religieux Carm déchaussé , Vicaire apostolique à Bagdad'j& est citée dans un Mémoire donné à FAcadém fur ïa position- de Babylone ( Tome x x.VJIÍi p. 246 )./• ce religieux , au rapport'duquel doit fur cette fameuse ville des circonstances p ailleurs j donne ticulières qui nefont'point pied & demi de longueur aux briques dont il a qu'étoit construit tin ancien édifice, au couch dans la partie òù l'on du cours de ï'Euphrate, instruit par l'antiquité qu'étoit situé le Palais •rois , & dont les vestiges , qui témoignent appelés grande solidité de.construction;.,,sont ïes Juifs du pays ïa prison de Nabuchodonòso


I T ï ,N É R A I R E S.

37

Quand.on,suppòseroit que cettemesure des briqués, de; Babylone peut n'être pas donnée avec une trèsgrande précision, elle n'en convient pas moins en général à une mesure de Coudée. Nous avons Févaluation propre à la Coudée Gréque à 17 pouces du Pied de Paris ; nûus avons même remarqué , que telle est la proportion naturelle de Cètte mesure dans Ia taille commune des hommes. Or j la huitième partie décente Coudée, savoir trois'..doigts, étant de 2 pouces St une ligne & demie,*"ce surcroît de longueur dans la Coudée la fait de 19 pouces, & Festime Babylonienne qu'a fait un voyageur de Ia longueur des briques Babyloniennes s'y montre assez convenable. Dans ce que M. Newton a écrit fur la Coudée Judaïque, ïes Rabins sont cités, comme ayant dit que fur des briques dans la ville de S use , que l'on fait • avoir été.Iç séjour des monarques Persans pendant il y avoit des. mesures de Coudée qui Fhiver, íurpassoient la Coudée Sacrée d'un demUdoigt, autrement d'un doigt, entier, çe qu'on pourroit estimer, en général ajouter un Palme mineur à ïa Coudée Babylonienne. . II reste à parler de l'usàge de la Coudée chez: les Arabes. Selon l'extrait d'un traité d'Arpentage, & dont 011 est par uii auteur oriental anonyme, redevable à Golius, dans les notes (p. 74) dont, il a illustré [les Elé-mens -d'Astronomie d'Alfer-; gani, il faut distinguer trois différentes Coudées, G iij


^8

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E S U R IE s -

& la Noire. La p Ï^Ancienne, ïa Commune, mière tirant fa dénomination dé.I'opinion qu'e èxistoit du temps de Fancien Empire Pers est composée de 32 doigts .-(dii en compre

la seconde de 24 doigts, selon détendue), définition plus ordinaire & naturelle, la troisiè tenant un miliêú, & étant estimée répondre à doigts. Ce qu'on cíóit pouvoir dire touchant différence dé ces Coudées, sera tiré d'Un ouvr fur í'ânciénne Jérusalem, que l'on a eU occas dans ì'ánályse qui a de citer', précédemment

fâité du Chemin Sabbatique. Dé ces tróis Coudées, celle à laquelle il sem qu'on doive avoir plus d'égard, surtout par rap à I'ufagé , & 'à une plus grande convenance ce qui est de Fefpècé de Coudée en général, ìâ Commune. Et ce qui est essentiel pour parv à en fixer la mesure, c'est de croire que ceilé se conclut de Ia Mesuré de Ia Terré , faite ordre du lChalisc Aímanioun, dans les plaine ne peut mieux se Sinjar ên Mésopotamie, porter qu'à la Coudée qualifiée de Commun ou ordinaire. Selon la narration d'Abulfeda, son préliminaire, où la manière dé procéder ïa mesure de deux degrés du Méridien est expo ' îë Degré terrestre fut évalué à 5 6 milles Arabiq & deux tiers ; & Alfëfgarti (ch^ 8) témoigne ïe Mille en cette mesure étoit composé de 4 çpudéés, Eji prenant le Degré à 5.7000 t


I f IN

É R A I RÉ

S.

39 de compte rond, sans affecter trop:de délicatesse fur quelques toises de plus ou de moins dans d'une inégalité dans les degrià; du ï'hypothèse le Mille Arabique revient à 1006, Méridien, toises au plus près. Les mille toises font donc la Coudée de 1 8 pouces ; & si l'on veut avoir égard à I'excédent de 6 toises ', il en résultera une ligne, & à peu près trois dixièmes de ligne par-delà. Le docte Golius a cru, qu'il étoit question de Ia Coudée Noire dans Ia mesure d'AImamoun, sur ce qu'AIfergani (ch. 8) se sert du terme de Coudée royale, pour désigner celle qu'il pense être propre à cette mesure. II faut convenir d'ailleurs, veut que cette Coudée doive son à Almamoun; & qu'elle fut ainsi appelée pour avoir été prise fur le travers de main, au OU Palme naturel , d'un esclave Éthiopien service de çe prince, & qui s'étoit trouvé fournir outre que plus d'étendue qu'un autre. Mais, cité par Golius, applique l'ufage de ï'Arpenteur ïa Coudée Noire à la mesiire des étoffes de prix dans Bagdad ; la proportion donnée entre les fait trouver un différentes Coudées Arabiques, à employer la Coudée Noire grand inconvénient à la Mesure de la Terre faite sous Almamoun,

que Fopinion établissement

1.° que Ia Coudée Noire avec l'aRemarquons Commune, vàtitage dé 3 doigts fur ïa Coudée n'auroit point d'excédent fur íà trop marqué portée ordinaire, si son évaluation n'allòit, comme C iiij


'- -M..E. S. U R E; S -4>® ©n vient de, voir, qu'à ï 8 pouces. ,z." Que ï Coudée Commune, qui seroit conséquemment inféráfeure. de z pouces ,\deviendroit trop fdibíe, puisque nous avons reconnu que la Coudée d'usage chez les Juifs, nonobstant son infériorité à í'égard de la Coudée légale, s'évalue au moins à 17 pouces. 3.° Que Ia Coudée Ancienne, qu est appelée Hashémide , ne monteroit par proportion qu'à 21 pouces & quelques lignes, quoique nous ayons le module à environ 27 pouces d Pied de Paris. On croiroit être bien fondé à prétendre, qu ^évaluation quelconque de la Coudée Ancienne, ou Hashémide , ait une influence de proportion fur les autres Coudées ,. & qu'elle fasse monte ïa Commune à.20 pouces 3 ïignes, en se con formant au module de cette Coudée Hashémide, puisque la. comparaison apparente est comme à 3. Mais , ce qui ne, seroit ainsi qu'un pur, ra sonnement -, ne suffisant pas pour infirmer, rendre nulle, Fanaíyse de Coudée, fur une mesur positive du Degré terrestre sous Almamoun, quan même cette mesiire ne seroit pas jugée de la pl rigoureuse précision ; il sera toujours naturel qu'il, n'y-a point de proportion ent présumer, ïes différentes Coudées qui, soit plus propre, ... quadrer avec cette analyse , que la Coudée Gom : mune. Et IaCoudée Noire y conviendra d'autan nnoins, cm'en conséquence de Ia mesure Hashémide


I T I'N

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A.-'I R E S.

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êlle devroit

monter à 2,%-.pouces & 9 Ïignês.-Un Mille qui auroit été composé de 4000 coudées de:cette mesure , s?évalueròit à 1 264 toises, & le Degré terrestre -n'en eût' compris que 4 5, au lieu de j 6 Scdeux tiers. Cette observation est décisive. . Thévenot, dont ,1'exactitude & Fhabileté , audëssus du commun des voyageurs , sont assez connues, ayant trouvé dans une Géographie écrite en Persan, ce que nous avons rapporté d'après plusieurs auteurs Arabes, fur la manière uniforme chez les Orientaux de composer ce qui fait la quatrième partie du Palme mineur, la vingt-quatrième partie de la Coudée , a eu la curiosité d'en connoître la mesure positive. II dit (liv. II du second Voy. ch. 7) avoir trouvé, que .les 6 grains d'orge mis à côté l'un de l'autre} & répétés ainsi huit fois, donnoient la mesure de 6 pouces de notre Pied; d'où il conclut, que la Coudée composée de 144 grains, doit.valoir un pied & demi. Or, n'est-ce pas là ce qui résulte non-seulement de la mesure du Degrévterrestre par ordre d'AImais encore de Fapplication spéciale mamoun, que nous faisons de la Coudée Commune à cette mesure ï On peut remarquer, que .la Coudée Noire .par proportion aveç la, mesure analysée sera de ; 2.0 pouces & 4.1,5 de la Commune, ïignes, ce qui pour le dire,en passint, prend une convenance marquée à la Coudée. Égyptienne &.Hébraïque.

Qr,, cette Coudée

Noire, n'ayant


4-2'

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S' U R' E-'S -.'••

surpassé ïâ[commune-,- que parce: que Ie travers de main de l'Éthiopien, ou Ie Palmé qu'on prenoit pòur étalon, surpassoit-la mesure ordinaire, non pas parce qu'il fut question de déroger à Ia définition, élémentaire de là Coudée : n'est-ce pas en effet charger sensiblement la proportion naturelle, que d'aller à 20 pouces & près de demi, tandis que lès 6 Palmés Grecs , quoique proportionnés à une hauteur de taille exhaussée jusqu'à près de 6 pieds, ne s'évalue qu'à 17 pouces! Si cés & probabilités ne s'étendent point convenances à Ia comparaison qui est faite de la Coudée Ancieiinè, ou Hashémide, âvee les autres coudées, disons que cette comparaison n'est vraisemblablement que numéraire à Fégard des Palmes & dés Doigts,, íàns être proportionnelle quant à l longueur effective. Ne voit-on pas une diversité semblable entre des mesures de Pied, bien qu'ils soient divisés de la même manière en 1 2 pouces Et pour trouver Uil exemple dans l'objét actuel quoique la Coudée Noire excédât Ia Commune dé la Valeur de 3 doigts des 24 de cette Commune, avoit-on pris plus de 6 Palmes pour Ia composer l Cette discussion peut paroître suffisante, sut mesure Arabique. Le Traité qu'Edouard Bernard a rempli d'érudition sur ïes Poids & Mesures, fournira si l'on veut, fur des Coudées Arabiques un détail tiré dé Kalkascndi, auteur oriental, faut terminer cette Section en disant, que I'Orgyé


IÎÍNÍRÂI

R ES.

»

43còmprise dans Fintitulé, répond à nôtre Toise Françoise, en cé qu'elle est composée dé 6 pieds, sens variation fur Ce sujet, à remonter jusqu'à _ Hérodote (lib II, n. 149): O'pyuïú, dit-ilj est une mesuré de 6 pieds ,• ou de 4 coudées j Ie pied de 4 pics (ou palmes mineurs ),.Ia Coudée dans Femploi de 6. On a entendu proprement Fétendue de Thomme entre du terme d'Orgye, les deux extrémités des doigts majeurs en étendant ïes bras. .Pollux , Hefychius , Suidas , Servius de Virgile , s'en expliquent de commentateur mêmê. Pluie (lib. XVI, cap. 40) paroît supposes ió pieds dans l'Orgye , en traduisant ctntuni trìginta pedes, ce qui dans <Théôphrastè (lib. V* cap. 9) est 113 Orgyes, T&lç-Xçtì-foîL-BpyjttòYi C'est improprement que le térme de PaJJùs est quelquefois áppliquéàl'OrgyeiXénôphôrt^j!7ózrtnêmát. lib. u) fait bien voir que le pas ordinaires & daiis le sens que les. Grées Fônt entendu j në doit point être confondu âvecl'Orgye jpuìsquéj . dit-il, une étendue plus grande quelé Pas, donnée par Féxtension des bras, ne fait pas mêirié toute k longueur dé l'Orgye. Séíòri les justes pro-í-: ce qui répond à portions du corps humain, est égál à la hauteur dé faille : & parce l'Orgye que la Stature commune en Grèce n'attèignoit pas ce que valent eri rigueur lés 6 pieds Grecs> Xénophon a pu dire, que dans l'application qu'on fáit du terme d'Orgye à Fextensiori dés bras, on


'

-.'-,'.-iM...-:^- s U^-RT.ÉÌ'S -' '44:. ne rempHt ..pas itoute ;Ia longueur, de l'Orgye. I^e ténrje de. Brasse conviendroit; à l'Orgye par ï'endroit dont elle dérive., si,pour se rapprocher de la. Stature naturelle, la Brasse n'étoit point limitée à : 5 pieds, ,--..,. . .'. '-,.-,

Xr<-&^ jMìdle Komaiii,

í.;"..ty,; ír

Milles

'/.,

......,,.'.

modernes

en Italie.

4_iA longueur du Pied Romain à 1306' dixièmes de ligne du Pied de Paris, donne Ia mesure des 1000 Pas Romains à.7Î 5 toises 4 pieds 8 pouces.. En admettant 1 307 dixièmes de ligne , íe calcul est de 75 6 toises 2 pieds 2 pouces 4 lignes. Nous croyons qu'il est, convenable de prendre, une me sure moyenne,.&,fans fraction , dans une si grande ou 756 toises, au moyen de la approximation,, quelle. le Stade de huit, au Mille,sera déterminé à 94 t.oisefv & dèrnie , plus rondement que d'une autre manière. Si d'après quelques moyens que l'on- trouve être employés à évaluer íe Pied Ro main à 1 3 1o parties du Pied de Paris., au lieu de 1306, onçalcule la longueur du Mille Romain, ce Mille acquérant ainsi 2000 lignes, qui fon ï 3 pieds 1 o pouces 8 lignes , sera de 7 5 8 toise Sc quelques pouces , plus, fort qu'il ne convient par d'autres endroits. , Òn a çherehé.-à cpw'ioîtrele ;MJU# -Romain.


T ? Ï-N--'Ê!---R;Á í "R/'i-'S. 45 en- comparant à dès espaces 'connus | òu fiîfés dans , ìéurs limites , le nombre de milles;dòiit ort a cru ' Poùr Ie faire Ces limités. dans avoir l'indicàtion avec succès, eu égard à; Une certaine précision y il falloit être assuré de deux' choses:, ï." des termes donnés-, z? d'un "nombre dé milles décidé, & fans fraction entre ces termes. L'insufnsance & lé défaut des résultats qui ont été tirés de Iâ distance: de Narv bonne à Nîmes', & de céllede M'odène;à Bologne; volume font mis en évidence dans únMémoirëdu XXV m de FAcadémie (pi 3:46). Mais,'quelque; incertitude fur les.ifondémens d'une pareille corn^ binaisori , ne será pas d'un aussi'grand incòní vénient fur la •somme ' d'un très-grand; espaces comme furdes espaces de peu d'étendue, puisque dans la supposition de n'être;'.pas assuré d'une précision rigoureuse , le pluss ou Ie; moins étant partagé , & comme noyé dáns un nombre còri-? fidérabïe de milles, on se croira peu éloigné de ïá juste évaluation d'un Mille èn particulier. Dans ïe: Mémoire qu'on vient de citer, .le compte de 5.49 milles, qui est de dix contre un vis-à-vis a donné le de celui de Mòdène à Bologne,, Mille à 756 toises. Sans entrer dans :un trèsfur lequel on peùt recourir au grand détail, on se ' contentera ici de faire Mémoire même, ï'extrait de ce que les' environs de Milan ont 1 donné lieu de conclure. C'est un terrein des plus unis,

comme

ïa coupure

d'une infinitéide

na^


': M: É S 'U K' E S 46 villes' sur toutes ?Iés différentes directions íe t^On y a Favantage d'y mesurer différend inoigne. intervalles, terminés par des lieux., dont la dénot le ríombrô des milles, fur nuination conserve ìequel on ne demeure point incertain. Le De* eimum , placé dans Vltinerarium Hierqsolymitanun

entre Milan & Ticinum, ou Payie , est existant sous le nom de Decimo, & il existe un Sesto so îaroute qui sort de Milan du côté contraire Sc pré cifëment opposé. II y a un autre Sesto sur la routé ou de Ldks Pompeia, auquel u du Lodi-yècchiò,

Quarto se rencontre en pareille opposition. Dans ïa mesure de l'intervalle d'un de ces lieux à l'autre* de pïus d'un mille de dia ïe grand-emplacement mètre, qu'occupe la ville de Milan, a'été compris, a même paru mettre entr & cette circonstance

ïes résultats desdifférens espaces une analogie, qu - fans-cela n'isturoìt point eu lieu. C'est d'ailleurs c le qui convient à Fopinion qu'on doit avoir,que distancés se feomptoient d'un point pris dans I'inté

rieur des villes, & non de leur issue ou sortie Par un compte de z6 Milles Romains donné d cette manière., Sc comparé à un arpentage du so vérifié fur deux Échelles fondées séparément fu des élémens de mesure différens (Trabucco, Bráchio di muro), le Mille s'est trouvé évalué '7-54 toises. Et.tout ce qu'on prétend èn inférer c'est que la mesure de ce Mille à 7 5 6 toises ne do ' point être jugée foible. Plusieurs intervalles d


I t

1 N É R Á ï R É S.

47

colonnes milliaires encore debout & fur pied,.-mesurés fur le terrein entre Nîmes & Beaueaire, ont donné: 752 toises 4 pieds , 754, & 756 toises. Les Arpenteurs Romains de nos jours composent le Mille de manière à n'être pas précisément le même que Fancien. En s'assujettissant à la longueur du Palme dont usent les Architectes , ils font de 5 palmes & trois quarts une mesure appelée Stajolo, Sc de 10 de ces -mesures tine longueur appelée Catena, dont 11 6 font le Mille. La mesure du Palme dont il s'àgitest de-8 pouces 3 lignés , selon M. Çassini. M. Auzout la fah 1$ plus courte d'un dixième de ligne. Ainsi, chaîne composée de lostajoles, de y palmes & tróis quarts chacun , ou de 57 palmes & demi, vaut 39 pieds 6 pouces 4 lignes & demie, ou seulement 5 pouces 1 o lignés & demie au-delà des 39 pieds. Les 116 chaînes , qui font la du Mille , valent ^64 toises 1 pied longueur 6 pouces 6 lignes, ou bien 4 pieds 7 ;pouces 7 lignes detmoins, &>iî;s'àrrêtëroità764toises, fi les PP. Maire & Bofcovich, qui ont mesuré -un arc du méridien dans Fétendué de l'État du S." Siège , ne faisoient trouver dans ce Mille 4 pieds Sc demi de plus que les 764 toises. Une autre manière de- composer çe Mille actuel-, est de lui attribuer seicento sèffdntà sette 'Canne \architettonicht Romane. La Canne est ainsi conforme en nombre de palmes % celui ^íes pieds dans cé que les ah-


/ Mi:.E[.S ''V'---R'-:-E S". -4;8 ; mais on sc trompe* ciens : appsloìeml)ecempedà ' le Mille Romain dans roit; en croyant rétrouver,' célui du temps présent. Ce Mille renferme un vice, dans fa composition, qui lui donne 667,0 .palmes; au lieu que par .la proportion; établie .entre le Palmé & le; Pied,,,, leMlIIe ne cohiporte que 6666 palmes & deux tiers. D'ailleurs, Lucas Poetus (lib. 1) a vu quelque différence entre la mesure du. Palme 'ancien. & du Palme. d'aujourd'hui : Sc François de Seinej dans la description de Rome (Tome. iv,liv. 6), réduit Fancien Palme à 8 pouces :Z lignés, ce qui fait perdre au Mille 7 a 8: toises, & le rapproche de son: ancienne * évaluation^ : '.'• *';•-: '' '.,II : n^est plus question: du. Mille. Romain dans î'uíage vulgaire d'estimer. les distancés en Italie,, & on rie sauroit dire eií: même temps,,-que : ce qu'on [appelle Mille commun d'Italie fur le pied de ó~o^au degré, mais fans aucun princip,eid'-éy.a4 ÏUatíon, ait quelque conformité à ce qnune.çombinâison assez générale; des;,distances donneroit lieu de conclure; Gíuvier,,-. tout savant qu'il étoit, & quolqu?iI eût parcouru ITtalie, :p[aroît':souvent einb.arrassé: à:ççncìlier; l'estirstë commune Sc,arbitraire des distances, avec les indicationSides: Itinéraires : ila été: blâmé fur cet :artipIe:,par[[HoIstenius (Obsery* 4íi;:JtaL-;ant,^py.:^:Q-4--.'-!Ò^-:2:f; ij-t &{,il n'est, pas de seul; qui fût dans le même ças.i;Par cette estime eojnmune,;se.

nombre; des milles.iest généralemenj: parlant


I f

I N É R A I R E S.

49 |>arïant inférieur à celui des Itinéraires y & une plus grande étendue, dans les milles d'usage fait cette disparité. Entre quelques milles de longueur déterminée par les élémens dont ils sont comest celui qui paroît'íe^ posés, le Mille'-Lombard en ce qu'on le trou-» plus important à connoître, veroit convenable en plus d'endroits ,• & moins à Fégard de ce "qui peut être de disproportionné ï'espèce des Milles.en général. La mesure d'un ou Pied AliPied, nommé Pied de Luitprand, est le premier principe de ce Mille. Le prand, nom qu'il porte est celui d'un Roi JLombard, qui mourut vers le milieu du huitième siècle, après s'être distingué par son inclination à rendre la justice ; & le soin de fixer la Mesure itinéraire pouvoit entrer dans Ie plan des loix, que l'Italie doit encore au temps où.elle a été dominée parles Lombards. Tristan Calco, dans son histoire de-Milan

que Luitprand (lib. IV), rapporte, voyant employer une fausse mesure de longueur, posa son pied sur une pierre, pour que.sa longueur gravée sur la pierre, servît d'étalon dans ï'usage qu'on seroit de cette mesure. Selon Benr venuti , garde des archives en Toscane sous le Grand- duc Ferdinand , Farpentage des terres in. Tuscìâ fut assujettidu huitième .au treizième siècle,: admensuram Pedii Luitprandiregis.JPl\iûeursfa.ya.ns, de l'Italie , & particulièrement Fauteur d'une lettré, inférée dans le tome X de la Raçcolta d'opusçoli^ D


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au Pied Luitprand .se /Wr <& Portai rapportent ainsi appelé de ce que fà mesure étoit fur un pierre près de l'ancienne porte de S.' Pancrace Florence,, & duquel des actes du: douzième siècl soj.lt mention pour le même usage précisément don parle, Benvenuti touchant le Pied de Luitprand. On donne à ce- Pied une telle longueur, qu'elle rient de fort près à la Coudée ; Scíi l'on prend à Ia lettre le récit de Fhistorien de Milan, Fauteu de la Novalèse, que'cite M. d d'une Chronique Gange (Glojfar. inf. Latinit.), a bien pu dire e qui tantoe longitudin parlant du prince Lombard, ffí;purpe.des:habuisse, ut ad cubitum-humànum-metìrent . L.e P. Mabillon, dans son voyage d'Italie:(p. ï y-j â. remarqué, que le Pied Luitprand surpasse cel dé Paras, du tiers de íâ longueur, c'est-àMiirê qu est égal à ï 6 pouces de notre mesure Françoise & Benvenuti avoit ainsi conclu d'après un étal tiré de Milan. La mesure 5géòdésiqué. de Mila -donc on s'est servi-dans Farpentage du Milane dont il a. été fait mention à Foccasion du Mi Romain, est ce qu'on nomme Trabuccú-. Riccio adoptant la mesure du Pied Romain, d'après Congé de Farnèsc selón Villalpandè , & -qui de r3 3 lignes & demie du* Pied de Paris, tr-ôU 6 pieds 7 pouces St un dixiè dans. lë-Trabuç de pouce de ce Pied; réputé Romain; d'où- if f que le Trabuc contient 880 lignés, ou 6 pi 1 pouce 4 lignes de notre Pied. .[ïuè^Trab


I T TN'Ê

R A î RÉ

S.

yt est;auíïï une mesure d'usage à Turin. Elle á été employée sur lé tèrrein, eri levant des caries très circonstanciées dans quelques parties des États du roi de Sardeigne j & eh cette opération on a observé que 5 51 de ces Trabúcs égaloient 8 64 de nos toises. Riccioli donnant la mesure de ce Trabuc Piémòntois, n'ajoute au Pied de comparaison que 3 pouces & à peu près un cinquième de pouce. Or, on reeònrioît à Turin; que lé Trabuc est composé de" 6 pieds; & comme ií y a toute apparence que lalongueur du Trabuc de Milan dérive immédiatement d'une composition analogue Sc pareille, Ia mesure dé Pied qui eii sortira, savoir 1 pied 2 lignes & deux tiers de ligne, rendra' vraisemblable Ie rapport qu'on a; fait de ce Pied à la plante d'un pied humain , eri sorpassartt déjà notablement la proportion ordinaire. Mais^ ìa: mesure donnée par Ie P. MabiUori , & par Benvenuti., au Pied Luitprand, quoique plus forte d'énviton! 4 poú'çes , qui la: font voisine de Ia Coudée naturelle, est fóible en comparaison d'un étalon du même Pied, ou foUs; le ; même' nom, & qu?ori a vu tracé'fur uii plaii dé Casai , parmi ïéS' plans Si cartes manuscrites du dépôt dé ïa Guerre. Sà longueur est de 18 pouces 8 lignes; II faíit' dire ici,-qu'en général lés milles 1sont ássez1 grands-dans lé Piémont, poUr être estimés commua ílémeiit; d'environ- jó au Degré. Quant au Mille tohïbardt, dbn«-Fé|éméht naturel'doit être le Pied D ìj


5* du Trabuc

M

E SU

R EÍS

de Milan, ce Mille s'évaïisera conséà 848 toises 4 pieds; & demi. On quemment ï'estimera d'environ 67 au Degré, qui renferme & à peu près un demi-mille 75 milles Romains, de plus. Un lieu nommé Settimò dans les environs dé Florence, a fait dire à un auteur Italien [Cosim délia Rena), mais par défaut de justesse ou d so précision, que les 1000 pas Romains'étoient ïa mesure du Pied de Luitprand en nombre comme 5 est à 4. On trouvera dans Riccioli (Gebgr. reform

p. 46 &'seq-) différentes mesures de Mille fur de élémens différais entre eux, propres à quelques ou à des districts de vil États en particulier, à un & qui paroissant appliqués séparément, fur l'e géodésie locale, n'ont point d'influence time vulgaire des distances. Selon la comparaison

du Pied de Venise au Pied de Paris, comme 8 à 100, ainsi qu'elle est donnée dan répondroient (tome II, p. j ), le Mille qUe l'o Hérigonius será de 992 voudra composer en conséquence toises , & 5 8 à 5 9 de ces milles rempliront Fefpac l'échelíe des cartes pa d'un Degré. Cependant, ticulières des provinces Lombardes dejl'État Vé 66 milles da nitien, fait trouver communément A l'autre extrémité ce que vaut un Degré. ì'Italie, versse talon de la botte, les milles paroissen se confondre avec le Mille Romain, à en jug par les distances, qu'en circulant autour de ce terre depuis

Tarente

jusqu'à

Brindes

marque


ITIN

É RA I R ES.

53

Gàïatéé (Antonius de Ferrariis), de situ. Iapygice, où il avoit pris naissance dans un lieu appelé Galatena. On en juge de mêmè dans Fétendue de la Calabre, dont la largeur entre la position d'Amantea fur la côte occidentale, & íe cap délié Colonne fur Forientale, est d'environ 70 milles, selon deux écrivains du pays ,- Recupito & Fioré. L'emploi du Mille par les Grecs, qui se maintinrent en possession de ces contrées, comme -de la Sicile , jusqu'à Fétablissement des princes n'étòit pas propre à lui donner plus Normands, d'étendue qu'au Mille Romain , comme on verra dans la Section qui fuit. , . V.' Mille -

Grec

ir de Turquie). (de, Maj'ine Mille ~Arménien. Mille Judaïque.

J_jA domination Romaine introduisit Tu sage du Mille dans des pays où cette mesure -n'étòit point Mais , il est à propos de chercher employée. à coiinoître Ie Mille dans ces mêmes pays , & en Grèce ,' où l'on fait que le particulièrement Stade seryoit antérieurement à la mesure des disr tances. Les Romains ouvrirent une première voie, ' distinguée par lé" nom d'Egnatia, qu'elle tiroit r vraisemblablement du constructeur, depuis Dyrrachium, Fabord principal de la Grèce à Fégard de .l'Italie,.,..-jusqu'à Thessaîonique, & jusqu'au D ii;


$4

-~ M E s U ":R-E!:S:' <

passage de FHèbre, & continuée ensuite jusqu'à Byzance. Quand on lit dans Strabon (lib. VII) edit. Paris i 62 0, p; 322), qUe scion Ia conirparaison que faisoit Polybe de Fintervalle des colonnes milliaires à des stades fur cette voie , iï comptoit 8 stades & un tiers pour un mille, iï

pas qu'on soit dans Fobligation de prolonger Ie Mille d'un tiers de stade, pour suffire en rigueur à cette évaluation ; & il n'y faut voir qu'une méprise , qui peut procéder de la pro-

ne s'enfuit

portion du Pied Grec au Pied Romain commè 25 est à 24. La Géographie actuelle, dans çe qu'elle paroît permettre d'espace en cette traversée à des du nord de la Grèce, pour correspondre parties adjacentes & parallèles en étendue, admet à peine eii celle dont il s'agit une mesure de Miste qui soit égale à la définition du Mille Romain. JLt si Polybe lui-même , dans le troisième livre de son Flistoire, parlant d'une autre grande voie ouverte de même par les Romains depuis le pasne compte sage des Alpes jusqu'en Espagne, ïe Mille qu'à 8 stades (fans rien de plus), c'es par une plus grande justesse dans cette compeiiíìuion que dans l'autre; & il est plus simple de l concevoir ainsi, que de faire un Mille tout exprès, & qui souffre difficulté fur la voie Egnatienile spécialement. II est constant

que dans les Ecrivains Grecs, lé MiHe est défini de manière à íe raccourcir.


ITI'NÌRAI:;RÏS, 55 j0_uoiqù-on ne puisse pas être bien certain, que par quelque raison que çe soit-, ce raccourcissement ait eu lieu avant F Empire d'Orient, -011lit toutefois dans Plutarque, que le Mille rie contient II s'en ex>pas les 8 stades bien complètement. plique ainsi formellement dans la vie des Graques, au plus jeune desquels nommé Caius, on attribué d'avoir le premier marqué par des pierres fur les grandes voies la distance des milles. Photius a écrit dans fa Bibliothèque, que 7 stades & demi font Ia longueur du Mille. Hefychius, verbo /JAÁiovf veut même que le Mille se borne à 7 stades. L'auteur anonyme d'un abrégé du Périple du Pont* Euxin , qu'on doit à Arrien , abrégé compris dans la collection des Geographi minores Groecì, & qui donne en milles des distances qui avoient été spécifiées en stades, prend, 7 stades Sc demi pour un Mille, selon la définition précise de Photius. On trouvé la même compensation entre les stades & ïes milles dans un fragment d'une pareille description de ïa même mer & du Palus Méotide, qui paroît extraite du poëme de Seymnus de Chiós comme d'Arrien. Agathémer (Hypotyposs Geogr. lib* II, cap 14), évalue plusieurs distances en. milles suivant le même rapport avec les stades. ïl s'agit de savoir, si Ia mesure du stade dans ces auteurs est plus forte qUe celle du Stade ordinaire & connu fur le pied de 8 pour un Mille , ou bien si le Stade des mêmes auteurs n'en étant pas [; D iiìj


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U-'R'^Í.S-

dissérent, ïe Mille 11e souffre point une .altération., dans fa longueur par la réduction à 7 stades ou 7 stades,'&demi. Le. Mille Romain qui ne seroit divise qu'en 7 & demi, fourniroit la mesore du . Stade à ì 00 toises 4 pieds; & en ne donnant au Mille que 7 stades & demi de ïa mesure qui convient d'une manière spéciale au Stade, le Mille 11e s'évaluera qu'à 708 toises & demie; & pour faire l'équivalent de 7 5 Milles Romains , qui suffisent à peu près à remplir Fespace d'un Degré, il en faudra 80 de ce Mille: raccourci. On jugera peut-être, qu'il seroit difficile de se procurer une décision positive entre ces deux , & d'affirmer pour l'une plutôt conséquences que pour l'autre. Isaac Voffius , dans une préface au fragment que nous venons de citer \ n'hésite point de dire, que cette manière d'évaluer Ie Mille à, 7 stades & demi , procède d'une mesure de Pied, plus longue d'un seizième chez Ies: Grecs modernes que chez Ies anciens. Mais, outre que ce Pied est de pure supposition, Voffius eût trouvé dans une connoissance de Ia Géographie plus (ou si l'on veut plus minutieuse ) particulière qu'on ne doit Fexiger des favans d'ailleurs trèsérudits , ce qui peut déterminer Fopinion convenable fur ce sujet. Que les Grecs, dans Fufage qu'ils ont fait du Mille, en ayent diminué la lonce que plusieurs mesures locales, gueur/c'est mettent en évidence. La largeur de l'Isthme de


I T IN

É R AIRE

S.

57

Corinthe est de 40 stades, selon Strabòn (lib. iv). De ce nombre de stades il résulte 5 Milles Rode 8 stades avec mains ,- selon la correspondance ïe Mille ; Sc en effet 011 lit dans Pline, que les Golfes Corinthiaque & Saronique, qui resserrent l'Isthme, sont in quinque millia pajsuum interval/o. les Grecs dans les temps postérieurs Cependant, ont compté 6 milles dans le même espace, le désignant même par le nom d'Hexa-milion, qui a été communiqué à un mur ou retranchement, que l'empereur Manuel Palé ©logue fit élever eil I4I3 > pour fermer aux Turcs Fentrée de ïa Morée, & qui ayant été détruit par Murad II, fut rétabli par les Vénitiens en 1463. En réduisant ïe Mille Grec à 7 stades, plutôt qu'à 7 & demi,; ïes 40 stades font 6 milles, moins environ un quart ; & si les 6 milles font compris en entier dans le nombre de 40 stades, il n'en faut pas moins de 90 pour répondre à 75 Milles Romains. Coronelli a publié un plan particulier du local, qui peut avoir été levé par quelque ingénieur au service de Venise, lors de la conquête de la Morée fous le Doge François Morosini. Sur çe plan, une ligne tirée au travers du terrein entre les deux mers, est inscrite Gola deWIsmo, nèl luogopiustretto, en ajoutant, ch'e di Pajsi 346 0. Or., selon la donnée par Hérigonius entre. le Pied proportion de Venise & celui de Paris, les 1000 Pas Vénitiens reviennent, comme nousl'avons rapporté


-.''" V M E 5 tTÍR EiS . 58 dans la Section précédente , à 992. toises. Cori*les 3460 pas font 3432, toises, qui féquemment n'admettront les 40 stades ou les 5 milles romains, qu'à raison de ce qu'une mesure, sur Finégalité

du sol même, Sito tuttogrebanofo edallevato, comme 011 lit sur le plan, doit surpasser de quelque chose ïa ligne aérienne & directe. Mais, de cetté mesure de 3 43 2 toises, il ne paróîtra résulter de Mille plus au convenable que celui, qui par comparaison Mille Romain, est donné comme 9.0 à 75. H faut en passant faire mention d'une circonstance à rendre recommanparticulière, qui contribue dable le plan dont 011 vient de parler ; c'est d'y voir la trace bien exprimée d'un commencement «je canal, à partir du rivage de chacune des deux mers, jusqu'aux endroits où Fapreté & Félévation du terrein semble avoir empêché d'aller plus loin & de percer FIsthme dans toute fa largeur. celui qui joint la Çherso. Un autre Isthme, nèse de Thraçe au continent de ce pays, donne ïieu de conclure 'de même fur le Mille Scylax attribue 40 stades de largeur à cet Hérodote réduit cette largeur à 3 6 stades. & {'indication phon la marque de 37;

Grec.

isthme Xenode ce

semble d'autant (Hijl. Grcec. lib. IIl) plus positive, qu'elle est.donnée par la longueur dont la Cherfonèse d'un mur ou retranchement, sut couverte erí deux occasions différentes contre Une ville construite ïes. incursions des Thràces.

historien


I T I;N É R A 1-.R--E Si

^>

dâns cet isthme, sous le nom de Lysimachiaparun des princes qui partagèrentFEmpire d'Alexandre, a pris postérieurement le nom d\Hexa-milium, qui paroît ajouté au précédent dans des éditions de Ptòlémée , & qui est subsistant fur le lieu même* où ce nom est Hexa-mila. Or, le raccourcisse-, ment du Mille sc manifeste en ce lieu, Sc même que par la définition du plus considérablement Mille à 7 stades , la largeur du terrein dans l'entrée dé Ia Cherfonèse .ne donnant 6 milles que fur le pied d'environ 600 toises pour un mille ; êc .en effet les 3 6 ou 37 stades n'en permettent C'est fur quoi d'ailleurs on peut pas davantage. consulter un Mémoire, inséré dans le volume XXVIII de l'Académie (p. 318, voyei p. 342) Sc accompagné de d'une carte très-circonstanciée ou du Détroit des Dardanelles , dontIa matière de ce Mémoire. Mais,ïá-descriptionsait pour qu'on n'imagine pas qu'il n'en soit ainsi qu'à ï'Hellespont

ï'égard de quelques endroits resserrés , nous rap^porterons ce qu'on lit dans Suidas, que Fempe-! reur Anastase construisit ïe pua-^òv Ter^os, ou long & i'Euxin, à 66 milles mur, entre la Proponùde de Constantinople , distance qui dans Évagre est> donnée de 420 stades , justement à raison de 7 stades pour un mille. L'ufage chez les Grecs dp: compenser le Mille par 7 stades se fait remarquer d'une manière singulière dans Procope (de Belltf Gothko,

phribus

locis) par Févaluation

qu'il fais


6o

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u R E! s

des distances aux environs de Rome. Celle dd Tibur, ou Tivoli, prise du Milliaire doré au pied & qui étoit ainsi de 20 milles rodu-Capitole-, mains, à une fraction près (comme on peut voir dans le vol. XXX des Mémoires de FAcadémie p..22 8)-dont il résulte environ 1 60 stades, n'est La voie marquée que de 140 dans Procope. Aurélienne

entre Rome "&Centum-celloe (ou Civitayechia ) consumant 40 ou 41 milles de mesure c'est-à-dire au moins 32.0 stades, I itinéraire, même historien sc borne à 280. Et ce qui fur ïa voie Flaminienne de Rome à Narni fait compter 50 ou 5 1 milles, ou 400 stades, ne donne que 3 j.o. dans la manière dont Procope fait com pensation du nombre des milles par des stades Ainsi, un total de 11 o milles romains, recueilli de trois distances particulières, qui en réalité, & par la mesure actuelle du local, valent 880 stades, n'est pris par Procope que polir 770. Or , qui ne voit, que cette fausse compensation ne peut avoir son principe , que dans l'ha bitude qu'un écrivain Grec avoit prise par Fufage établi chez les Grecs de compter 7 stades pou un Alille. L'antiquité donne fréquemment ma tière à la critique, quand 011 veut connoître de stades, par des nombres de milles, Sc des mille par des nombres de stades. Mais, réduction

loin qu'on doive se refuser,à qu'on, vient de voir dans Ie Mille Grec

bien


ITINÉRAIRES.

et

iï Faut dire , que dans I'appliçatiori qu'on voudra faire de {'estime des distances au local des endroits ce Mille paroîtra plus convenable correfpondans, étant réduit à 7 stades, qu'à 7-stades & demi, de manière à admettre environ 8 6 milies dans l'efpace d'un degré. Albategni, ou pour Ie mieux.nommer, , Astronome distingué entre ceux de du dixième siècle, ì'Qrient vers le commencement définit (in Scient, stellar. p. 2 (s/Fétendue du Degré à 8 5 :milles. On remarque dans cette proportion du Mille avec le Degré, une grande convenance à la mesure itinéraire de Russie, qui est le Werst, dans son usage commun, & antérieur à une rédaction dans les limites plus étroites qu'on lui a C'est sur quoi il sera quesassignées récemment, tion de s'expliquer en détail dans la fuite de cet On se persuadera volontiers, que les ouvrage. Russes tiennent cette mesure des Grecs, dé même & le fond des que Ia religion qu'ils professent, caractères de leur écriture-, Ce qui peut avoir eu ìieu dès lé.neuvième siècle, & au plus tard dans ïes premières années du dixième, sous le Grandduc Wolodime.r. Disons plus, c'est qu'à voir le nombre de milles vulgaires qui est appliqué à dés Albattani

espaces dont 011 connoît d'ailleurs Fétendue, dévaluation la plus générale qu'on puisse leur donner, est dé les estimer fur Ie pied' de 9 o aU Degré; Une grande carte de la Propontide , ou Mer de Marmara.,

levée

dans le plus grand détail fur ses


-'

"

Ë S tí "R 'E; 'rs rivages ,-' Sc dont Féchelle est analysée dans Mémoire de FAcadémie, (vol. XXVIÌl,p. 31 donné lés milles, qui y sont improprement a fur une mesu pelés lieues marinés dés Turcs, qui peut à peine s'évaluer à 600 toises. Ils so fort raccourcis dans Fulâ ainsi communément qu'on en fait dans I'Archlpel. Et fur les galèr & autres petits bâtimeils, qui dans la navigatio de la Méditerranée rangent Iá côte de l'Italie, Mille d'usagé est celui- d'environ 90 au degré. aute Ort trouve dans Moïse de Ehorene, Arménien du cinquième siècle , un petit traité à'la fuite de FHistoire qu'il a éc Géographie, -dé son pays. Dans-ce traité est-une définition mesures itinéraires propres à FArménié ; & d Fobjet qu'on s'est proposé,; qui est de rassemb icí ce' qui concerne cette matière en- général, rie fera' point difficulté d'extraire ce qui adans Té dòrin'é sur la mesure: Arménienne '0

"'M

XXXÏ de F Académie (p-2 y 2), A- commenc par lé Stádè ,: que: Fauteur qu'ón: vient; de c appelle' Vetavan, ce stade,, dit-il,, est-composé i'oo pas-, chaque pas de 6 pieds,- lé pied de doigts-, Il-convient que'lé Mille est de 1000 mesurés fur ïë terreiii-,- par conséquent de íwd stades définis à ÍQO pas :; niais, ajôuté-tLiI,stade' des- stades est de 143 pas ,- dé manièrë: 7":stades decette-espèce composeiifrlë Mille , d trois- composent,U ii; Parafánge. s'explique Moïse de Khorène,

C'est

ainsi'


I ï I N É R A I R ÉS.

6$

, ' Dans un manuscrit Arménien de la Bibliothèque du Roi, duquel M. Fabbé de Villefròi átiré des définitions de mesures, & des distances itinéraires Ies mêmes principes sont répétés.. Le Stade qui y paroît sous le nom d'Ajparèze, est également défini à .100.'pas.-,, avec la même distinction..de FAfparèze des Afparèzes , valant 143 pas, Se dont 7. composent Ie Mille, dont-la mesure triplée ' fait fa Farfangue ou Parafánge. Le pas y est également donné comme étant de 6 pieds, & se pied de 6 parties;: mais ces parties sont appelées niâtes & par Une définition ultérieure, Sc qui. tire à conséquence , la mate est indiquée valoir 12. grains d'orge à côté les uns des autres.; ce qui double ï'évaluation qu'on a vue être propre chez Ie»' Orientaux à la. mesure particulière du doioif. ïai seizième, partie du Pied, dont, la mate devient ainsi? ïa huitième partie, la: douzième de la Coudées Or, rappelons-ce qui a: paru':propre à la Coudéeorientale, comme étant de r 8 pouces : il en résultera que la mate Arménienne revientàun pouce &demi, &le Pied Arménien composé de:6 mates,, à 9 pouces ; & cette mesure de Pied 1,ne païoîto & sàns principe,. puisqu'elle: se point arbitraire, trouve conforme à Fanaiyse particulière qui st été; fáite du Pied naturel:à 9 pouces., en y- ajoutant -, , en rigueur 4 cinquièmes;deligne. : Le Pied étant connu;, le Pas. compose de S pieds est de $4 pouces-,

ou dé 4 pieds -& deMi.^l


M E S TJ RE S 64 à quoi il.conviendra d'ajouter environ 4 lignés,fi Fexeédent de 4 cinquièmes de ligne fur lá mesure du pied n'est point négligé. Les iooó pas feront 4500 de nos pieds françois , ou 750 toises ; & en admettant dans le Pas Ie surplus de 4 cinquièmes de ligne dans le Pied, Ie calcul à 754 toises & près de 4 montera'rigoureufement pieds. Sur cette évaluation, qui péto douter que ïe Mille Arménien ne soit précisément le Mille Romain défini à 75 6 toises, introduit parles armes Romaines en Arménie , & qu'il s'y fera établi pa une fuite de la dépendance où ce pays a été tenu sous plusieurs Empereurs, & à différentes reprises. La diversité dans les élérnens de mesure , ne nuit point à la conformité du produit définitif e somme totale. On démêle ce qu'on pettt entendre dans la dénomination particulière de FAfparèze. Elle paroît composée de deux mots , aspa Sc re% Le dernier est employé dans le langage Rabbiliique, qui a beaucoup emprunté du Ghaldaïque, s'écrivant res òu reis , Sc signifiant précisément Jladium, curriculum ; Sc à ces termes, Buxtorf dan

son Dictionnaire Talmudique, ajoute , locus curs equorum , locus ubiequi regii exercebantur. Si à cett nous joignons ce que désigne interprétation mot ajp , qui dans Fidiome Persan signifie u cheval , douterons-nous qu'Ajpa-re^ ne veuill dire la carrière d'une course de cheval, & ne so synonyme du terme Grec Ìit7roSfïiM>í ì Ma


'

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ï T I N É RAI

R ES.

6$

Mais, il est à.propos de. faire quelque attention à ce.que le. Mille Arménien est donné comme divisé en dix stades , & autrement en sept. Quant à la première de ces divisions, on v.errâ dans, la Section suivante, qu'entre plusieurs stades de il s'en trotwe un qui n'est différentes longueurs, précisément que la dixième partie du Mille Romain, avec lequel se confond Fétendue du Mille Et il y auroit bien quelque lieu de d'Arménie. que Fusage de ce stade pouvoit avoir soupçonner, précédé en Arménie Fusage du Mille. Ce Stade est celui qui paroît propre spécialement dans Xénophoii aux marches des Dix-milles \ & FArménie est une des contrées que cette milice Gréque traversa dans se retraite. Par Ia réduction que Fhistorieii de cette expédition fait en quelques endroits du nombre des stades en parasanges, on voit que & la défi- . 3 o stades répondent à une Parafánge, nitioii du MiHe Arménien renferme fur ce point un trait de conformité fans équivoque, puisque les trois m'Hes Arméniens, dont chacun est de 1o stades, composent la Parafánge. Pour ce qui est de la comparaison du MiHe Arménien au nombre de 7 stades, il faut d'abord reconnoître, que sept fois 143, comme il est dit dans les définitions font en effet 1000 pas. Mais, ce: Arméniennes, nombre de pas dans un stade ne convient à aucun indice ou notion quelçonquesqui ibit donnée fur: íe pied de stade, II ne faut voirici qu'une méprise)


S U -R. E js ' par défaut, de discernement , dàns des écrivains Arméniens, contemporains du bas-Empire ,: sous ïequel le MiHe Grec borné à 7 stades , étoit alors & le Mille d'usage en ces parties de FOrient, avoit fait difparoître Fétendue propre au Mille Romain» Que dire, de ce que Moïse de Khorène compare ï'espace d'un degré à yoo stades, ce qui ne prénd aucun rapport à ce qui constitue lamesore Arménienne en elle-même , & paroîtra en; traitant 66

ME

du Stade être tiré de Ptolémée, mais fans aucune & fans critique! sorte de combinaison, On doit regarder comme très r-vraisemblable, que Fufag.edu Milleíltéré par les Grecs, se soit communiqué à des pays limitrophes & dans quelque dépendance de FEmpire d'Orient,, qui se maintint long-temps- en possession de la Çolchide sous se nom de Lazique. *Dans le dixième siècle, un prince de la haute Ibérie reconnoissok par le titre qu'il prenoit de Curopalate , la supériorité de F Empereur Grec , qui recevoit en même temps des devoirs d'obéissanee d'un autre prince établ dans une partie de l'Arménie fous le titre de Prince des princes de Pasparacan.. Plusieurs iiidicationsde distance fur cette frontière ne paroiflent convenir qu'au Mille Grec. Par Un calcul de ee que

ïes Grecs modernes dans leurs Portulans comptent ie iong de ia Mer Noire, on trouve 2.0.5. mille du Phase juíqiu'àFeinbouehure depuisTrébifonde en longeant cette eoíe> Orylâinavigatiqnd'Arrien


ì f I N É R A I R E S.

6f

par le détail le plus circonstancîé 1440 stades; & les 205 milles ,, à raison de 7 stades 143 5. H seroit difficile par mille , en donnent de tirer, d'une combinaison de cette espèce une convenance plus rigoureuse. Cette mesure ainsi vérifiée sur Ia côte du pays des Lazes, s'étendoit dans íe continent, voisin, & Agathias nous lé. fait entendre. II dit (lib. 11), que non-scuíement les Lazes, mais eiicore les Ibères, & même les Perses, c'est - à - dire ceux qui occupoient ce qui dans. ï'Arménie a été appelé Perlàrménie, sont d'accord à compter 21 stades dans la Parafánge, d'où iï est naturel de conclure que ces peuples ufèntd'uii Mille de 7 stades qui leur est commun. Car, outre

fournit

que.Ia Parafánge représente essentiellement 3 milles, ì'évaluation du Mille fur le rivage des Lazes íèî & devient propre aux pays que communique usoient de la même mesure./ II ne faut pas dissiau mêr/ie endroit où il parle muler qu'Agathias, de la mesure commune aux, Lazes, aux.Ibères, & aux Arméniens , ero.it la rectifier : en évaluant ïa Parafánge à 30 stades. Mais qui ne voit, que dans [cet historien d'avoir quelque réminiscence cette évaluation vu ailleurs, ou antérieurement, de la Parafánge, le met en défaut du côté de ía critique,.& íe fait tomber dans une méprise pareille à celle qu'on a relevée dansles auteurs Arméniens, Sc qui consiste à ne pas distinguer ce que-dés-sem'pá différens apportent

de changement

Sc:,d'altérationEij-


V R .[Ë\s •- -,' v i dans une mesure itinéraire, qui | semblerok fes même par le nom qu'elle continue de garder. Nous verrons en traitant de Ia Parafánge, quelle est actuellement la mesure convenable à Festime des distances dans ces contrées, de. même qu'il sera question de ce qu'on nomme Agash chez les Turcs. On trouve dans les Ecrivains Juifs une mesure de Mille, ayant fa définition particulière à 2000 coudées, comme nous avons eu sujet de le rapporter en parlant du Chemin Sabbatique, & cette mesure est très - ancienne , puisqu'on la trouve ïaien exprimée dans le chapitre 3 5 des Nombresj y. 4 & j. Ce Mille est appelé Berath par quelques commentateurs, quoique le terme de Mil (mem; & que le iod, lamed) lui ait été communiqué, pluriel soit mìlin. Plusieurs endroits de ía Gémare, cités par Réland (Paloest. tome I, p. 40 0), témoignent que les Juifs le composoient de 7 stades & demi, en désignant Ie stade par le même terme de (Rez , au pluriel Risin, qu'on a vu être employé dans ce que les Arméniens appellent Afpa-rez. Çe Mille fur la mesure de ía Coudée Hébraïque conforme à celle du Niïomètre , s'évaluera à 5 69 toises. Sc demie , & Fespace d'un Degré en renfermeroit jusqu'à .100.. II en sera encore parlé en traitant du stade & de la parafánge : mais, or ne; voit point trop d'intérêt à Te connoître par l'ufagé qu'on fâche en avoir été fait, si ce n'est qu;è.;Ie[ L.égistateur ides Juifs. Yéut qu'il serve £8

M

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I ,T IN

É R -A î R E S.

spécialement à déterminer des villes Lévitiques.

V Stades

de

69 les limites du. territoire

I.

différentes

longueurs.

± E R S O N N E n'ignore , que Stadium désigne proprement un espace; renfermé dans des limites, & destiné à des courses & autres exercices publics, qui étoient fort en honneur chez les Grecs, principalement dans les temps où les différens États, entre lesquels la Grèce étoit partagée, jouissoient d'une pleine & entière libertés Les Jeux Olympiques, est regardé comme.-. l'instituteur dont Hercule Sc renouvelés par après le retour des Argonautes, Iphiius, près de huit cents ans avant i'Ere Chrétienne , pour n'être plus interrompus dans une longue fuite de siècles, étoient comme on fait les plus célèbres des Jeux', entre ceux qui Te distin-* guoient en plusieurs endroits de la Grèce. G?est à cette célébrité qu'il faut attribuer , que Ia.lonsoit gueur ou la. carrière du Stade d'Olympie devenue propre aune mesure itinéraire, & qu'elle ait assez prévalu sur d'autres mesures de stade, pour être souvent envisagée comme unique dans cet usage, & confondue avec d'autres stades,vdorit Ia différence. Le rapport 011:n'avóit;point.démêlé déterminé

de huit stades [avec le Mille Romain, E iij


• •M

É S'U R'. E 'S ! 7© sclori ïe témoignage de Fahtiquifé , ne laisse point d'incertitude fur Févaluation.convenable au Stade & íe MiHe s'évaluant à 756 toises, Olympique, ïe Stade est de 94 & demie. Nous avons eu occasioìi de relever une méprise dans Censorin (de Die natali, cap. 13), qui est de distinguer un Stade qu'il nommé Italique d'avec , comme étant de 625 pieds au lieu ï'Olympíqùé -de 600, fans prendre garde que cette diversité n'est que numéraire quaiit aux pieds , St procède de la proportion du Pied Grée au Romain comme 25 est à 24. II y ajouté un autre Stade j qu'il ap & de 1000 pieds, ce qui péu pelle Pythique; s'entendre du Stade où sc- célébròient les Jeux e ï'honneur d'Apollon j fur Une mesure de Pie inférieure à celle qu'Hercule avoit employée e fixant un terme à la carrière d'Olympie. Si l'o suppose que dans la longueur donnée au Síádium on a fait usage du Pied n qui étoit à Delphes, les 1000 pieds sc borneront à environ turel, 750, qui sont 1 2 5 toises. On a pu vouloir n pas s'astreindre à une longueur commune & éga dans tous les lieUx destinés à célébrer:dés Jeux & un savant Anglois, Thomas Smith , dans so doiine ía lon Voyage aux sept Églises d'Asie, gueur d'un pareil Stade i Láodicée de 'Phrygie: de 729 pieds Anglois;, qui foiit à peU près ïnêrnè liómbfe dé pieds Grecs. Mais il ne fà pas imaginer , qu'autant dé variété ait influé dát ï'uíage

des stades itinéraires..


I T I ,-N É R Á IRE

S. .

71

.'[ On se períuadèroit que I'usage;du Stade Olympique., ç'é.-Síadé tirant fa mesure du Stadium d'Qïynipiéj poùrróit être âussi ancien que cette mesure attribuée à Hercule. Quarit à ïa durée çlë cet usage, on en jugera, sur ce que ie Stade Olympique se montre.dans des temps ôù l'eínploi dés autres stades ne se fait plus c'ounoîtrei Mais, s'il y a une autre mesure de Stade, dont il soit auffi important d'être instruit,, qu'il ,pourra paroître décidé dans la lonc'est celui qui se gueur qui lui est particulière, réduit à la'dixième partie du Mille Romain, étant inférieur d'un cinquième au. Stade dont huit remplissent le même espace. H s'évaluera ainsi en rigueur à 75. toises 3 pieds 7 poncés .&; quelques lignes^ plus rondement à 7 6 toises. On le reconnoît distinctement, daiis les environs de Rome. ïi n'y a de distance qui soit plus.confpokifd'indicatiórii. tátée.que. celle de Rome à A.riçia fur íepied de 1 6 4,riiH,eSj>& pouren être bien assuréjOiì peut consulter Un Mém.- du; vol.. XXX de F Académie (p* 2 14). Ory/Strabon marque la même distance de 1 6ó stades j, &:;par. ce iipmbfe de stades iï confirme plutôt l'indicatiori de 16 milles qu'il .ne,,la contrèditi.; La répétition d'Une [même analogie entre des nombres de stade ,& "des milles peut en convaincre ,' & faire diíparoître une contradiction apparente entre, des .indications différentes.; fur- des distances quivfoiit les ,mêmes j ce qui a souvent Cinbarl^ssé Ies ; plus habiles critiqués. Si íe savant E iiij


M E 'S'-U'' R E -S' 72, Hoístenïus avoit connu lé Stade* dont il s'ágiit y ne lui seroit pas venu en pensée de substituer 120 stades aux ï 60 de Strabon (Annoû in Ital.p.i 8'j),, croyant ainsi compenscr en stades une distance, qui fur le pied de 1 5 milles comme il Fétablit, peut se rapporter à Ia sortie de Rome, & non a Miïliairé doré,. duquel se comptoient les distances. Nous sommes en état de reconnoître le même Stade dans l'.'enceinte de Rome même. Denys donne la longueur d d'Halicarnasse (lib III) grand Cirque de trois stades & demi.-Pline'11e lui attribue que les trois stades, fans rien de plu

cap, 1 j). L'auteur d'un excellent (lib. XXXVI, ouvrage fur Fancienne Rome, Famiaiio Nardini, a cru trouver un mòyen de conciliation dans cett diversité de longueur (lib. VII, cap. 2). 11 pense & Pline ne diffèren que Denys d'Halicarnasse entre eux, que parce que l'un comprend dans du Cirque ce qu'à Feutrée 011 àppeloi longueur Ganeres, & Ie corps de bâtiment qui l'envelòppoit à son extrémité comme fur les côtés ; •& que l'autre

se borne à l'espace intérieur, ou à la carrière de tinée aux courses.- Selon un plan figuré'dóntiï ce qu'il établit ainsi ,: il-fáit la plu accompagne du' Cirque dé 29-1 cannés ro grande longueur máiiìes: & 6 pieds ï i; pouces , dont 31résulterói 337 'toisés;,'-.à- raison de ce que la- caniié; est -d 1 ò palmes, St le palme' dé 8 pouces 3 lignèsv"Er effets les trois stades &demi

fur le pied de-hui


ITINÉRAIRES.

"

73

lïades poUr un mille, valent 3 3 1 toises ou à peu près. Mais , c'est ce que Tétendue actuelle des vestiges fur le lieU même n'admet point, & on peut avanCer ici,' que le Stade de dix au Mille ii'étòit point connu lorsque Nardini composoit son ouvrage. Les antiquaires qui ont écrit dans Rome, & Nardini entre autres, conviennent qu'on & ce qui reconnoît l'un des bouts du Cirque, répond aUx Carceres,JÌL Féglise de S.tc Anastasie, près d'un angle du mont Palatin, & de celui que forme d'une manière plus marquée Fenceinte des jardins de Farnèse*, L'autre bout du Cirque terminé en ceintre-ou demi-lune , se fait connoître assez distinctement au pied du mont Aventin, visà^-vis de Féglise de S.tc Prisque. Car, ce' Cirque oecupoit précisément la gorge qui sépare Ie mont Palatin d'avec F Aventin , Or, selon lé beau plan dé Rome de Nolli i'Ievé dans ïa rigueur géométrique , la mesore romaine de Féchelle de ce plan'i si 011 Févalue en toises i ne donne guère à la longueur du Cirquequev2 60 toises, & pOúr y trouver les'trois stades & demi marqués par Denys d'Haïicarnaíïe , il faut que ces stades' soient limités à à la mesure de environ 76 toises/"'conformément: Stade qui n'est;que; la dixième partie du Mille Romain-, & nóri'la huitième. RemarqUons d'un aUtré côté, que ïes z;6o tóisesne sontpas suffisantes à remplir Fefpace décrois;huitièmes dé mille, le calcul de 3-stades fur Iepied

de S pòur-un

mille


..MES u'[R;E;Sr 74 étant de 28,3 toises.; Oh lit. daris:Dion-Gaíîiu§> que Trajàn répara le grand CirqUe, qui étoit ruine , & qu'il Ie sit plus grand [Commé plus m gnifique , pour qu'il pût çonteiíir tout le peup Romain. S1 Fouvfage de Trajan ne .se borna p à Fe.mbëîíissement du- Cirque * feloin .les íernies cet historien, on pourrcit en conclure que Girqueétoitencofè plus court dù,tempsde;Denys d'Halicarnasse, Scdé Pliriè l'ançien ouïe naturalist actuellement. que ses.vestiges ne le.montrent Le Stade de 1 o au Mille se fera distinguer plus d'un endroit, & en différëns: pays. Strà'b (lib-IV) pi r 7:8',. édit. Paris. 1 720) le fait .ç noître dans la Gaule,. Après uri, détail dé distanc

depuis.le.temple de Véníis Pyréiiéé. jusqu'au ,V dont la sommé [est de 277 milles', il [ajoute -, q çe compté de milles scion divers- auteurs ;, :est deux mil; six. ou deux mil-huit eëiît stades. 'O çetfe compensation paroît vicieuse -,:quand le St dont n'oUs, parions, n'est pas connu,:: c'est ce [dé de coniipissance:. qui; fait.dire. ;à. un.itrèsh sav homme,- à Cïisàubon'y dans ses notes, fur S'trab que Ie nombre de stades doit (p. 82ìioU2),. réduit fur, le pied de ;8 [stades, :&;un[ tiers p un Mille;veii:déférant littéralemeni:àimie éva de, Polybe',, &:d0n riori..du-'Mille,coírimeétant, occasion.de .pa voie,EgnMenne-riou^rádonrié eri traitantodu Mille Grëe^jQin voit'assez ìee-q eritrë le- némbte des 'mille y á,ici.d'analogie


ITINÉRAIRES.

f-5

celui des stades, pour que dix stades répondentà un mille d'une maniéré générale. Mais, ïá mesuré dans manifeste au Stádè dorit il se ; s'agit propre ïa traversée du port de Gesòriàcùm, òii de BóU* îognë, à celui dé Rutupïm, qui étòit Fábórd le plus fréquenté fur le rivage dé Flstè Britannique. On ëii cóiinoît ïe lieu sous le noìri dé Riëh-bbroWj ' dé í'Tffe dé canal du Sàud-'wic'hy& près qui séparé TaïiétdU continent. Dés opérations géométriques fur là côté dé France, & qui ìiërit à Iá pósitióri de Calais ëelle dé D ouvre, & còiiséqutemihent la rade des Dunes, dont un'habile ingénieur, quï s'est distingué dáns ía construction du pôiit de 'Westminster, a fait ùiié carte particulière, fixent ì'étendue de la course entre lés d'eux ports , Sc òii la trouve de 33 à 34000 toises. Or, cettè traversée est marqUeë dé 450 stades dáris ï'Itiri&' raire maritime-Si: daris celui d'Antóriiri également. 'Et ón ri'est pas libre de soupçonner d'érrénr rettfe indication , qui est la même dans Dioìi-GafliUs, Sc dans lë vériéràbse Bede. De ïá sommé de 3 3 à 3 400ó toises- ; il Résulte Uiié tiiésiirë dé: Stádfc de 74 toises, qui' rie peut prèíídrè de ràppòrt qu'au Stade réduit à Ia dixième partie du Mille Rômaiii. Aurésts ; il faut dire qite Fusage du Stade étoit particulier à l'ëstiniè des distances ëri iîiéiv& ï'Itiriéráiré maritime donne lieU déíë penser. 'Une distancé éxpri'méé ëri stades dáris Sidòirìé-i. Apollinaire j est cómrrie iï s'expìiquë , sêcuhdum.


,tr[;"R4E'S mensums, quas ferunt, hautïcas. Et pour avoir u témoignage que le Stade dé i;ò au mille y ét employé , il.suffira de citer Vfunérarium Hierofo mitanUm., .duis lequel, au siijet dé,la traversée .Grèce en Italie;, ,011lit..[,' trans mare stadiamille guodfacit millìa ceníum. Car, quoique cet espa ne convienne point, xomme -étant, trop fort, trajet qui sépare le port -d'Âulorf. ou Valòna Grèce, d'avec Hydrunlum, ou Otrante en Ita ïa compensation de 100 milles par 1000 sta n'en est pas moins juste, puisqu'elle est suffisa ment avérée d'ailleurs. On croit voir le même Stade en Grèce d ce que dit Paufanias (Eliac il), crue d'une.c lonne., çnAvi, qui est dans Olympie,; jusqu'à autre colonne, qui est dans Sparte., il y a .route ouverte, dont la longueur est de; 6.60 sta & ce nombre n'est point donné en chiffres,, écrit en toutes,lettres. Cette route paròît tra en passant par-M dans la Table Théodofieiine., palopoiis,. Outre que la position, respective lieux, dans;une, carte où ces lieux.ne paroîtr point déplacés, conduit ainsi.; 011lit dans Tite-L .({lib.- XLV),: en .parlant de; Paul? Emile , qu rend à Olympie,, Lacedem .Lacédémone.,se

;M

E:-s

..adit,,-undè:.-p.er;,..,MegafopolímOiympiqm afoendit Table, donne .6X . milles en plusieurs dista XII LMelesna particuiièreSî : .d'Olympie Meíeena à Megalopolis XXII;, ,"de iMegalopoI


I T I N E R A ï R Ë S.

77

Lacédémone xx-v.ll. Si les 666 stades sonfpris pour stades de 8 au mille, leur nombre fera, compter 82. à 83 milles. Le Uiême nombre dé 660 , de compte rond fans en rien rabattre, & à raison de 1 o stades pour un miJle, demande à la vérité 66 milles au lieu dé 6\ :-'mais, il faut convenir en même temps , qu'il sera plus facile de corriger la Table fur environ 5 milles , que d'y ajouter plus de 20 milles, fans savoir ert qúels espaces il conviendra de ïes distribuer. Et 011 pëut même avancer ici, que la composition d'une carte du Péloponèle, d'après les notions qu'on tire de ï'antiquité, comme de la connoissance actuelle du & Sparte ìocal , n'admet point entre Olympie 8 2 à 8 3 milles, en prenant même pour un compte itinéraire une pareille indication de distance. Ce qu'on lit dans Hérodote (lib. II, n. .-7), que le à Olympie fait chemin qui conduit d'Athènes compter 1515 stades,.ne paroîtavoir lieu, quand 011 a pris connoissance du pays intermédiaire,qué. fur ie même pied du, Stade de 1 o pour un Mille; & c'est en confondant ce stade avec Ia mesure de Stade qui est propre à FEgypte, comme 011 verra par la suite , que Fhistorién compare au même endroit cetté étendue de chemin , à 1 5 stades p r ès^ avec la distance d'Héliopoíis d'Egypte-à Fégard • de la mer. _••-.'. II y a grand intérêt à conrioître ïe Stade qui fait notre objet, eri eé qu'il est spécialement propre


'. . M :E .| îT*j:E:'S marchés des G,rees[ dans 3C.énpphonaux suivit, Oyrus le jeurie , Sc à la refraitequi expédition, Xénophoii . compare en plus endroit de fa narration, un nombre de parasa à un* autre nombre de stades ,. comme celu 535 parasanges à ï 6Q 5 q stades (lib. Il), en résulte 3-0 stades pour une parafánge. une récapitulation générale de toutes les marc selon laquelle 1 1 5 o parasanges sont compa à ,342.5 5 stades, la compensation n'est pas.é en toute rigueur ; niais lé défaut d'un cent rantième , qui peut procéder de l'excédent quelques parasanges dans un compte ron ï 1.5 0, ne détruit point une proportion géné conforme W Pren7Ìer résultat, & comme F est au nombre. 30. C'est ía même compensa desstades Sc des parasanges dans Hérodote (

7$

,

n, y 3), en décrivant Une route royale, qui duisoit depuis Sardes jusqu'à Suses, <Sffur laq d'après uné définition formelle de Ia Parafán 39 stades,le compte de 45P parasanges est paré à l| 5©Q stades. II n'est plus question de savoir , quelle est ia mesure propre à la fánge, qui renferme les 30 stades. On lit que d'une ville , do Xénophon (lib...l), nqrn paroît úcût Dana, dans un texte où ce mais que par la connoissance est incorrect, on reèonnoît être T donne; ía Géographie, treis jours de marché évalués à .•$•$ parasa


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l'K.Í'R

A I RE

S.

79 conduisent à Tarse. Or, cette même route ,: au travers des fameuses Portes & détroits des montagnes qui couvrent la Ciíicie, où la disposition des, lieux ne permet point deux voies différentes, de Jérusalem, qui sait est donnée dansTItinéraire compter entre Tyane & Tarse 75 milles, C'est donc 3 milles pour une parafánge ; Sc de ce que la Parafánge, vaut 30 stades, il s'enfuit que dix de ces stades [répondent à un mille, & ce Mille est donné par un Itinéraire romain. On verra même & par d'autres endroits, en traitant de la spécialement , combien í'évaíuation Parafánge qu'elle prend ici lui est convenable. Ilne faudroit point être surpris, que Fusage du Stade dont iï s'agít eût été fort étendu , que même dans ies temps reculés il eût de l'avantage sor un Stade déplus grande mesure en longueur. C'est qu'il paroît tenir la sienne d'un, principe pris dans ía Nature. 600 pieds, puisque Pythagore Composons-Ie.de nous a appris que le nombre des pieds étoit le même dans des Stades de longueur différente» Conformons-nous à, ce qui a paru donné au Pied naturel, savoir o pouces & 4 cinquièmes de ligne., II en résulte 5440 pouces, qui font 453 pieds; ou 75 toises 3 pieds 4 pouces, & 4 pouces, cette évaluation convient tout au plus près,à ce qui.fait la dixième partie du Mille Romain.: E ntre plusieurs tentatives, dont [ilest -parlé dans Fanâquité fur la mesure de Ia.Terre,ïa plus célèbre


8o

::;M^Ë./S,,TJC/4 ;E.:S-:-

est.celle.d'Érato.sthène, bibiiq^ sous le troisième des Ptolémées quEvergete, fait la matière '.d'un Mémoire; inféré dans le lume XXVI,de F Académie (p° 9 ï )• auque pour voir explique plus en d peut-recourir ce quirie,p.eut être compris ici c[tie sommairem Par la longueur ,de l'onibre qu'un- Suie don à Alexandrie au temps du Solstice, lorsque Fo étoit nulle à Syené, dans une position.estimée,s ïa plus grande obliquité de l'Ecliptique, Er thène concluoit un arc de méridien de 7 d à c & un cinquième de degré. Appliquant de méridien ung mesure terrestre évaluée à stades , son résultat étoit de fixer la mesur Degré à 700 stades de compte r.oiid. C'est que sont, partis plusieurs auteurs de Fantiq

.Çeiisorin, Martianus-Çapelía,. Macrobe, .Str Pline, Vitruve, Geminus, pour évaluer la ci férence du Globe fur un grand cercle à 252 avec le stades. Mais , les termes,magnifiques Pline s'exprime fur cette opération'..^//^. II, 1 08), n'en couvrent point les défauts* L férence de latitude entre Syené & Alex paroît plus grande que dans Fhypothèse &. Sye tosthène ; & parce qu'Alexandrie sont pas fur un même méridien, comme

posoit Ératosthène, un écart de longitude/ encore à, ce qu'une plus grande différen latitude m[et -d'espace dans ï'jntervalse, des


ï TIN

Ê R A I R E S.

8r

termes de ía mesure donnée. Hipparque, qui tient un rang distingué entre les. Astronomes de Fantiquité, numquam satis laudatus, au dire de Pline , corrigeoit Ératosthène, en y suppléant par Faddi-, tion d'environ z 5o00 stades, ou d'un dixième en. fus, aux 2 5 2000 stades Dedà il peut résulter, que nonobstant que Fespace absolu entre Alexandrie & Syeiié prenne plus d'étendue, il doive néanmoins entrer plus de 700 stades dans un Degré, Sc enc'est une propriété viron 75o. Or, inhérante précisément à un Stade, dont la juste, évaluation, en fait la dixième partie du Mille Romain, qui par mC lui-même est à peu près la 7 5 partie d'u Degré. Les connoiíïànces Géographiques, qui doivent prendre une très-grande part à celle des Mesores itinéraires , ne fournissent aucune circonstance particulière , qui s'adapte à une mesure de Stade sur Ie pied de 700 au Degré. Mais, on en découvre qui conviennent spécialement au Stade de 750.au Degré , dans FÈgypte même, & propres au temps, comme au pays qui fut le champ que prit Eratosthène dans son opération. II n'y a que ïa mesure du Stade de 10 au Mille, qui puisse mettre de Faccord dans ce que Strabon, Joscphè,. fur , & même Pline , rapportent Quinte-curce l'étendue- & Ia mesure d'enceinte d'Alexandrie. C'est ce qu'on peut voir dans les Mémoires fur ancienne & moderne (p. y-4 & suiv.)t í'Égypte Vn pian géométrique

du local d'Alexandrie,

ayant


8!2;

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en tòïs urié verge d?échëïlë fixée rigoureusement soumit ëriviroiv 5 3 o toises dé longueur- à cë qu' appelbit .1-'Hêpta-stadiùm , qui joigribitTëneèintë de la- ville' fur Ie rivagede la mër à-FîIë de Pharo de sept stades!, confirmée ôc cëtté lònguëur

Aristide. Ië sophiste , d'ónnë la mesure :du: Sí à- 76 toises.' Pourquoi Ia; distancé 1 d?AIexàridrië Gaiiòpey indiquée par Ammiëri-MárcëHîri (lï X X 11* circá stnem), comme étarit dé 12 mill est-élle marquée dé r 20 stades par Strabòri -

si cè n'ést que Ie Mille dâiîs: c par Aristide, distàrice est remplacé par 1 ò stades 1' N'est-ce se mêìnë cas que: daris'Strabòn, dé donner i stades' à la- distance dé 1 6 milles eritrë Rome " Aricia Oii rié voit point d'équivoque à Téga

dii Mille , qùì éii Egypte fous Ia domination maine étoit constamment Romain,- cómnie l-ap cátiûn des' anciéris Itinéraires' au local actuel d

ïes Mémoires- qu'on vîërit de citer,-* peut- èri- c vaincre. Si l'on se rappelle c'é qui á été dit d Mille JudkïqUë, qu'il étoit dé 7 stades Sc de

coudées ôc que par fa définition à 2000 braïques il s'évalue à 560' toises' & demie,vérra que ce Stade étarit"eri cònféquéricô de toises , est le même que celui dont -il s'ág'it. N né croyons pas qu'il soit besoin d'en dire dav tage fu'rcë Stade, dònt Ia:mesure est soffisamm ctàblië cbmirie étant ùriê dixième partie- du .M Romain. ..ïfji'en- étoit --point qiiést-ÌQri<, que


ITINÉRAIRES.

%í fâche, avant un petit Traité sor quelques mesures itinéraires , publié en 1741, Sc qui a été soivi d'un Mémoire fur Fancienne Jérusalem, composé én 1746 , imprimé Fannéë suivante. Quelques personnes qui avoient d'abord témoigné se refuser à ce qui se- montroit comme urie nouveauté en fait de mesure itinéraire, Font adoptée depuis, jusqu'à paroître la revendiquer. Mais , il faut connoître un troisième Stade, qui par fâ mesure ne sauroit être confondu avec ks précède 11s. Aristote, dans son traité du Gieí , nous dit ( lib. I, cap. 14), que les Mathématiciens de la qui ont essayé de mesurer la circonférence Font donnée de 400000 stades. Cette Terre, somme divisée en 360 fournit 1 1 1 1 stades & un neuvième pour un Degré : & comme M. Eisenschmid l'a remarqué dans son traité de Figura ait emprunté cette Tellurìs, il semble qu'Aristote mesure d'Anaximandre,, disciple de Thaïes, & qUt ïe premier, au rapport représenter le Globe sur d'en prendre la mesure dans la Diogène-Laërce prenant l'efpace terrestre toises de compté rond,

d'Agathémer, essaya de une carte, & tenta même , comme on' l'iufère de vie de ce philosophé; En du Degré pour 57000 la 1 11 ime partie est dé 5 1 toises, ou peu de chose de plus. .11ne semblé pas permis d'affecter trop de délicatesse fur cetté ëvaluation ; & la grande diversité de mesure à Fégard des, autres stades, en suppose également


S-' MESURÉ 84 dans ïes éléiriens dont cette mesure peut avoir composée, & qui peuvent échapper à notre c noiíïance , sans en détruire íe produit. Ce qu'il y a de bien certain, c'est que Femp de ce Stade se montre en plus d'un endroit. D ï'analyse du Schêne Egyptien , que donnera Section, suivante, on verra qu'étant égal à qu milles Romains, il étoit composé de 60 sta Et du calcul de ce que valent 4 milles Roma savoir 3 024 toises, il s'enfuit que le Stade s'éva à 50 toises 2. pieds & environ 5 pouces. espaces donnés par les marches d'Alexandre, d'eux ingénieurs à fa fuite, Diognete & Bo avoient mesurés, & fur lesquels le dernier. av au rapport d'Athénée (lib. x), composé un vrage intitulé S-zw.Ojttoi,siye Caflramtîationes e dìúonis Alexandri, ne peuvent avoir lieu que une mesure de Stade très-raccourcie, comme du Stade dont il s'agit. II en est de même distances données dans la navigation de Ia f d'Alexandre, depuis les bouches de I'Indus qu'à Fembouchure de FE.uphrate, selon le jou nous a conservé dans un livre p qu'Arrien culier , dont le titre, est Ivíìv^. Une descrip très - circonstanciée du Golfe Persiq.ue dan volume XXX de i'Académie ,. fournit une luation du Stade propre à cette navigation elle se trouve de 5 1 toises. On peut voir dan Mémoire

fur Babylone>. vol. xxyi,

que par


I T I NÉ

R AI R ES.

%

distancé entre Babylone & Seleucie furlë Tigre, déterminée à44 ou 45 milles, & que Pline donne tout lieu de juger répondre à 624 stades, Ië Stade s'évalue à 54 toises. Car, il ne conviendra pas de vouloir des rapports en rigueur en pareille combinaison, fur laquelle une telle approximation doit bien paraître suffisante. Entre les Mesures itinéraires, il n'en est point qui' exige plus de critique que Ie Stade , si l'on veut savoir à quoi s'en tenir fur les distances effectives qui peuvent ën résulter. Le respect qui est dû à Fantiquité, ne doit pas empêcher de dire, que les Stades sont employés dans les écrits des anciens fans distinction de longueur entre différais Stades, & il faut sc tenir pour averti fur ce sujet. On nous a laissé dans la nécessité de démêler cette différence en différeiis lieux, par une étude de acconvenance, avec les notions Géographiques tuelles , très-supérieures par ïeur précisioncomme par leur étendue, àcelles de Fantiquité. Combien de distances données dans Pline, qui pour être entendues demandent une intelligence particulière, fur-tout dans les contrées de F Orient, où ce qui est ainsi indiqué ne paroît point convenir, par un à des espaces eorrefpondans excès considérable, sor le local ! Ce n'est pas qu'on n'y découvre un fond de convenance. .Mais," pour le trouver, il faut avoir pénétré, que ces milles sont tirés d'un nombre de stades, que Pline prend indistinctement Fiij'


-M E SU R E-S Q6 . dans ía compensation la plus usitée, de son tém de huit stades pour un mille. Au travers d'u pareille méprise, nous lui sommes redevables d'ê instruits fur un nombre de.stades,, en sorte q aie reste qu'à discerner entre plusieurs mesures -Stade, ce qui est plus propre à un temps com à une contrée. Par ce nie-yen, on a en plusie •rencontres trouvé dans Pline un mérite, dont premier coup d'oeil il pouvoit paroître fort éloig Mais., avant que de terminer ce qui conce se Stade en général, il est à propos de remarqu que dans Fopinion de plusieurs auteurs de ï'a quité, Fëspace du Degré est rempli par un nom •de 500 -stades. Ptolémée y est formel datís .Prolégomènes , adoptant cette évaluation don :par Marin de Tyi\, qui le précédoit''immédiate ment entre ceux qui av oient travaillé furie m objet, ou couru Ia même carrière , nonobs qu'il le trouve en faute fur différais points un ouvrage, auquel il faisoit succéder le «Oii pourroit attribuer à Posidonius une pa mesure du Degré, puisqu'au rapports de Strab il faisoit'la circonférence de la Terre de 1800 stades. Dans Fhypothèsc de Posidonius so sujet, félonie détail qu'en donne Çíéornède ( ses théories des -Météores ),, ce philosophe, temporain de Pompée -dont il fut aimé, •blissoit :Une différence de 7 degrés & demiè

.Rhodes & Alexandrie ; '& Féstime de -5000 s


I W I N;E<R A IRES. ;-P"7..dans Fintervalle de çes.deuxrpbsitipns;, que .par une à icelle que iipus .,avpns remarquée erreur.pareille :dans, Ér^tosthène , il irangepit ;au ,même méridien, cfait rentrer dans ;uri "Degré (66:6 .stades. ..Mais,, .ces ?mpyeiis .étoient très7défectueux ;e;n ,e,ux-mêmes. .Par ses hauteurs observées de nos jours., >celle d§ .Rhodes, ne arionte au-dessus .d'Alexandrie que -de 6 jdegrés environ, -r.5 minutes., & Festime de de 8,00 ;stades. -II est ïj-Ckçp. ;stàdesrfera se,Degré cette .estime à 3 7^0 .vrai: qU'iÉratp,sthène;réduisoit cstades.'iMais, Ie ;npmbr;e,qui ;eii résulte, qu.ó'op , •stades par.[;D,egré;,,;anq}ié;Ipn,peut observer que Ie Stade Olympique (se.;ppn-formera , n'est ;ppint rceluidé .5o p stades, ;que l'on supppsoit suffisant ;au .même .espace. II ne r-saut.point dissimuïer, qu'Uri Ijrdans ,H;érort epiitcnant •;(in Jsagoge), que le Milíe Alexandrin., AIexandrins,.autrement j4.5op.piedsjPhiIétéréens:pu .5400 piedsítaîiques:(:c'estHà:dire.Rpniains,;C;o:nnne •îl est naturel -de Tentendre;) ;e;st réputé jGpntenjr •7 ,stades-& demi,; ce -quip e ut donner lieu d'.é valuer .un ..S.îíide^à,! 2,1 .tpises , d'ont J'espace _d!uii Degné ne.-rensermera que ,471 .Mais , ,ppur admettre ,l-'jasa[ge:,de çe Stade, il -faudrpit qu'il se-fri^çonaioîtré„en quelque lieu,que, ee,plìt gtve ,cce :qui Iuf rprppiUrerpitMle imêine (avantage-,.à,,cet ;égard , qu>à rd'autries mefur.e,s-propres :iaux, différens rStades. II £ ifie.,qu'pri jnei.çpnvieudrpit,pas<:vra,isemblabsement |it ídanSíDiodpre (M.-WJ n, í/^.,"j.queales.jeunes F iiij


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gens nés ïe.nïême jour que Séfpstris, &qui r voient la même éducation, ne ppuvoient pren de nourriture , qu'ils n'eussent fait une course 380 stades, dont le calcul seroit de 21 88 o to valent dix de égalant à un mille près"ce-qué lieues communes., On y rapportèroit plus lontiers ia mesure qui á: parU propre au Stade Schênë Égyptien , ou de 51 toises , doiit i ïéfultera que Q 180 toises, ou quatre dèk mê lieues. Mais, cette comparaison d'un Mille: q conque à 7 stades & dëmîy n'est-ellepas susp de méprise de la part d'un écrivain du'septíiè c'és siècle, & sous la' domination Gréquè, dire dans le temps-& dans les lieux, où Fu étoit décidé , comme nous I'avons;[rëconriU;, fixer le Mille à 7 stades bu 7 stades; & demi Un Stade qui prenoit trop de longueur, adopté par Ptolémée y devoit coritribuer au dominant dans fa Géographie, qui estTex.cès tendue dans ïes espaces. On découvre;en quelq intervalles de positions, que ce qu'il donne n'étant pris que pour 50b stade un Degré, juste mesure, c'est-à-dire cinq sixièmes de De & fr cette [G ïa distance paroît convenable; graphie étoit moins imparfaite dans Je détail qui est ainsi très-rare à trouver-, seroit fáns'd' plus commun. Mais , tel est l'excès dont 011 de parler, qu'il surpasse en général la proport donnée çi-dessus, La Méditerranée , qui;


I T I N ;É R Â I R' E S.

8.9 -Ptolémée s'étend en longitude depuis 7 degrés & demi jusqu'à 60 & demi, ce qui lui fait occuper 62 degrés, est limitée à 42 par des observations Ori a fait un mérite à quelques Astronomiques. rac^cartes modernes, d'avoir considérablement coUrci ía Méditerranée d'après ces observations.. C'est qu'on n'avoit point pris garde, que le Pilote -Levanto , Génois,- auteur du Specchio del Marc, publié en 1 664, ne donne qu'environ 700 lieues de-2,0 au Degré à la plus grande étendue de la Méditerranée ; & les ,42 degrés de longitude fur ïe parallèle de 3 6 degrés , à la hauteur du Détroit -de Gibraltar, & à peu près celle d'AIexandrette au fond du Sinus Issicus, diffèrent peu de cette mesure ,.en s'évaluant à environ 675 lieues darts ï'hypothèse de la Terre sphérique. II y a près de dêUx siècles qu'on pouvoit être détrompé d'un :faux emploi du Mille Romain fur le pied de 60 au Degré , que M.rs Sanson ont constamment gardé. Fernel, médecin d'Henri II, avoit trouvé la mesure du Degré dans une très-grande convenance à ce ^ue des opérations singulières par leur précision ont déterminé depuis.-^Le travail de Lucas Poetus fur le Pied Romain en indiquoit la longueur ; & ïa multiplication de cette longueur par 5000 milles dans J'espace du Degré. rensermóit75


•"' -"':M -4E« *J kl.îE

:./?,;;-.. íSclmne

Égyptien.

S. r' i -

'^;^L;i-:, Parafánge

Personne

•VjlN. dit,dans;:lë .commentaire de-S.-.-.Jérôme Joël, que furies í'wes.du Milles gâteaux,font h par des hommes:, ce que, nous,appelons ïa cordelle-, ,& que la longueur d§.<G,haquees où Jes Jbateliers -se relayent dans; "çé trav^ù nommée Euniculus.. ;Le;tër.me- Grec de TS^ÍIÍP lui estappliquéy:exprime-également jpe que}E est .eiilLatiiijjautremeiit Jmms,.W\ecauue.:P.U: roseau. •S.isl'.QiT.enicroit Athénée (lib. ll/,,çâp.'3 & iCalIimaque.dans Plutarque i/./i^. .de 'E 'Schoinos•iest;un' terme Pé.rsan.jMais-, [parce ne parpît pas -renfermé dans Íeslimite-Sidë FiÉ en le voyant employé par -Strabou dapEèsTh phariès [, IqUi càvo.it :suivíi lPp[iíip[ée! jusque: ì'-AIbanie, i&iqUe. Pline :.(l'ib.rK//ëníattri;bue;mê la imesurë .aux iPiërses,ainsi que ;celle :de la fange.,; cette •extension de Fusage de;\G.eterm avoir.fait imaginer , qu'il étPit^prppre à unê

langue ïqu'àila jG iléque. jL 'essentiel, est :d'e .: f ;-. jioîtreJa-mesure. '... -iO<ittrouve epar-des recherches dans l'aut plusie[ur*5moyëns-dé :dë[terimine r [cette -mefu fait le sujet d'un Mémoire inséré dans le XXVI de FAcadémie (p. 82). L'Itinéraire tonin, furJa route qui conduit en Égypte, i


I T î ïN 'JER A I R E S.

$1

une niarision sous ïe nom de Penta-sái&non,,^dan5. í'intervalíe du mont Gasius à Péluse, & la distance «ft marquée de XX milles à i'égard de -l'un & de l'autre de ces lieux également. Dé forte qu'on peut être persoadé, que la position intermédiaire tirant fa dénomination de la distancé -respective à ï'égard des deux points qui la renferment, distance valant 5 Schênes d'un côté comme -de l'autre, ïe Schêne est compensé par 4 milles -romains. Cette compensation convient à ce qu'on lit dans Pline , que le Schêne est comparé à 32 stades, aliqui Xxxil jìadia singulis Schoenis éedere. Gar, selon Femploi du Stade dans son rapport Je plus commun (ou qu'on connoifloit le mieux), avec le Mille Romain, fur le pied de 8 pour un Mille, les 2 2 stades font bien -4 milles. La mesure ;du Mille étant déterminée à 750" toises ,1e-calcul de 4 milles, ou 3024 toises, devient propre à la longueur du Schêne. Hérodote (lib. II, n. '€') -dorme une définition formelle de cette mesure , la plus étendue qui fût en usage chez les Égyptiens , comme-il s'en explique, & cette définition est.de 60 stades. Elle est confirmée par Ia comparaison d'un nombre de schênes à celui des stades, comme-est celle de 3600 stades-à-'60'schênes, qui se-comptoient; au -rapport de cet ancien historien, dans î'ëtendue qU'avoit FEgypte le long de Ja^iier. Diodore connpît également la mesure du Schêne à'60 stades>


'

-M' E s'-.U.'k-E'S' pz en comparant dans l'indi cation d'une distanc schênes à 600 stades. Et de ce que le S est évalué à 3 024 toises, il en résulte une m de Stade de 5 q,toises 2 pieds & environ 5 po Mais nous ajouterons, que l'efpace dans se renferment les 60 schênes ou 3600 s peut être connu Sc évalué indépendamment ï'indication qu'en donne Hérodote. C'est p détail de plusieurs distances & de leur an dans lequel on est entré en composant un moire particulier sur le Schêne, & un ou dont FÉgypte est spécialement la matière. voit, que selon un total de distances, dont grande partie est marquée, en stades par S & par Diodore , qui avoient vu FÉgypte c mais.dans un siècle moins recu Hérodote, compte en stades s'évalue à 1 968. Or, la ce nombre à celui d'Héro disproportion,de veut qu'on le rapporte à la mesure-du S plus forte qui soit donnée , & propre mêm temps qui ont succédé au siècle dans lequel Hérodote. Çe Stade étant cëlui de 8 po MiHe Romain, Ies 1068 stades fourniront milles : & si l'on remarque que les 60 à raison de 4 milles pour un S d'Hérodote, comme on a vu ci-dessus, ne font que 2 compte moyen fort convenable, en pareil binaison , ou 243 , dont le calcul fur ce q se MiHe Romain est de 1 843 08 toises, fera


I T ï N É R AI

RÉ'S.

95'

ïe Stade Égyptien à 51 toises environ 2 pieds, & on ne se promettoit pas d'arriver à une conformité plus rigoureuse d'évaluation avec ía précédente de 5 o toises Sc z à 3 pieds. La diversité de mesure pourroit même se montrer un peu plus " du Stade fans ën changer ï'efpèce grande, général, On ne íâuroit douter que ce Stade ne soit le même que nous avons vu dans ïa Section précédente's'évaluer également à environ 51 toises. Mais, si 011 Ie trouve connu dans la Grèce, •& répandu par des Grecs dans ies contrées de FOrient, croira-t-on que fa mesure soit Égyptienne plutôt que Gréque ! Par ía mention qu'en fait Hérodote, qui se méprend comme on I'a remarqué ailleurs (p. 77), en confondant ce Stade étranger avec un Stade différent, & plus propre à la Grèce, cn jugera que FÉgypte est en droit de réclamer' le Stade dont il s'agit. La Grèce ne commença à s'instruire dans les Sciences exactes , selon le témoignage dé Fantiquité, que lorsque Thaïes à son retour d'Égypte & de la cour d'Amasis, répandit les connoissances qu'il y avoit acquises, & qu'il perfectionna par des progrès qu'il ne dut qu'à son successeur immédiat lui-même. Anaximandre, dans l'École Ionique , est réputé Fauteur d'une première mesure de la Terre, qui paroît assujettie au Stade dont il s'agit. : La Parafánge est comprise par Hérodote dans les .mesures en usage, chez. ïes Egyptiens, mais


Q4 comme

M inférieure

E S V R E S

au Schêne , qu'elle po partager par moitié , dans chacune desquel nombre de 3 o stades paroît avoir été affecté cialement à la Parafánge. Au reste, 011 tro bien dans Hérodote quelques autres, espace celui qui borde Ia mer en Égypte, fur le ï'avamage de se concilier avec Ia connois positive du local peut n'être pas le même. c'est saris conséquence pour la Géographie, met Firitérêt principal dans Ia recherche & ï'application de. ces anciennes mesures. II cet égard être satisfait de ce qu'on trouvera été remarqué dans les Mémoires fur FÉg savoir, que 3000 stades auxquels Strabon ce qui forme un triangle dans la basse Egyp 4000 qu'il estime en remontant dans la vall parcourt ïe Nil jusqu'à ses limites vers la racte , font très-convenables à ce que dét le loçaL Mais, ces Stades ne. sont plus ceux & 011 y voit distinctement ployé Hérodote, k Stade & Iè Mille Romain le rapport qui co à Fusage dans un temps moins reculé. Entrons maintenant dans i'examen de rafánge ,. pour connoître de la variété d'un à un autre dans Fusage de cette mesuré iti On sait qu'elle est particulièrement propr Perse , & qu'on dit communément Farsa Fersenk, au lieu de Parafánge, par le même gement de: lettre initiale que dans Je-nom


I TIN

É R AI

R WS.

p,j. Les Juifs &;áë:'Earsistan., àJ'ëg£rd de.-la'Perse. revenus" de. ieur captivité eir "Babylone, ont connu: & dans ïa.Parafánge-,.-.qu'ils;áppèloient^Par/se/";;: ïa.langue Syriaque:, familière aux Juifs des temps, du,second' Temple f .Paras est Un terme propre àdésigner une: étendue; Nous avons vu en parlant du' Stade convenable aux marches des*Grecs dans Xé.rrophon > que la Paràfan-ge cbmposée (de yo stades, së compare à ,3 milles romains, & il eri résulte 2268'í'tpises.: Pour faire: Féquivalent de la Parafánge , les-: Juifs dont lé Mille ne s'évalue,. selon Fanalyse-, qitïi ën a:été faite ,, qu'à 5 60 toises Sc quelques pièdsfyd'bni*ioiënt à la Parseh 4 milles,.. & dans le Dictionnaire de Buxtorf Rabbinique on /lit,{Aíil est quadrans Parfoe.- Or ,<íe calcul de ces.4 milles., qUi .est;de,2 278 toises, ne- doit point êtreJ distingués du, [précédent fur une- différence, de'; 1,0 [.toises; & cette: convenance est. une véri*. ficationide Festime ^antérieure- de- la Parafánge,, &. qui sétíommtínique; également au Stade dont elle étoit composée. Telle est donc la Parafánge dans. lésTëmps: dé- i'antiqriité ,: Sc il eri faut au- moins» 2' 5 >pour , remplir Fefpace d'un Degré. dans les temps postérieurs Mais, pnlui:trou*e. píus d'étendue. L'idée primitive- de saeompositio» fur le pied de y milles s'est:soutenue, mais on y a- employé des milles de plUs grande longueur. Sélori/le Mille Arabique d'environ 57 au' Degré,, d'après- h.mesure:- dé\ Ja Terre :fous Je -khalifet,.


: È s xì'E S M 6 k\ p d'Almamoun, Fefpace du Degré est de ï 9 rasanges. D'autres définitions ne rendent p nombre de parasanges suffisant pour cet e en donnant moins de longueur du Degré, Astronome célèbre Parafánge. Ali-Koshgij

daiisle quinz les Orientaux , & contemporain siècle du sultan Oíug-begh, que son goût ï'Astronomie a illustré, fait entrer dans un D 2.z parasanges, avec une fraction de deux de mille , comme il résulte de déterminer I de la Terre fur un grand cer conférence & à définir Ia Parafánge 8000 parasanges, milles. H y ajoute, que le Mille est de 3000 ou coudées, composées de 3 2 doigts, Ie de 6 grains d'orge , selon ce que nous avon être commun à tous les mathématiciens de rient. Kempser, dans un ouvrage, où sous l d'A/noenitates exoticoela Perse a la plus grande compte 22 parasanges &-demie dans un D 011 peut aller au-delà fur Fe Cependant, de la Parafánge. Olearius, que de Fhabileté & le mérite de fa relation m ì'Àstronomie au-dessus du commun des voyageurs, comp ÍParasange, dans ía traversée des provinces se trionales de la Perse, à 5 Wersts, dont il po bien connoître Ia mesure après avoir traversé la Russie, depuis la Livonie jusqu'à la Mer ^ nous avons remarqué que le pienne.-Or commun

de Russie est le'Mille;

Grec mod com


ITINERAIRES.

97

Composé de 7 stades , & dont 86 sont compris dans Fétendue d'un Degré. Le cinquième de 8 6 est. 17, fans affecter une délicatesse de fraction, ne comporte qu'une pareille combinaison pas. Mais, on peut conclure de même d'après plusieurs distances , &. nous produirons ici pour, exemple celle de 76 parasanges-, entre Samarkand Sc Otrar ou Farab , ville située sur le Sihon ott Iaxarte. C'est de Fhistorieil Persan Sheref-uddïn, dans lequel les marches de Timur, ou Tamërian , sont décries fort en détail, que cette indi-= cation de distance est tirée'. En conférant ïa latitude d'Otrar, selon les Tables d'AÏ-Biruni, avec ïa hauteur de Samarkand, déterminée avec grande précision par les observations faites fous , la différence est donnée de 4 degrés Olug-begh & demi ; & il n'y a point entre ces lieux d'écart dorit la divergence soit assez grande de longitude, sensiblement la distance qui les pour augmenter sépare , puisque selon les Tables qu'on vient de citer, cet écart n'est que d un sixième de deòré. Si 4 degrés & demi de latitude sont remplis par 77 parasanges, c'est environ 1.7 parasanges pour un Degré. On distingue en quelques distances dans Ia Palestine * du temps des Croisades , FëmMille assez étendu pour qu'environ 5 o ploid'un suffisent à remplir Fefpace d'un Degré. C'est; ainsi que dans le petit Traité de Distantiis locorum Tente

Sanâoe , par

Eugesippus

( in Symmiflis G


oT

M

È S Û Ri E í

p. ï 04 &' sèqq. ) i une route très-fréquentée de Joppé à Jérusalem est marquée d 24 milles , bien qu'elle soit d'environ 3 6 fur un Mille qui ait quelque rapport aU Mille Romain. La Géographie Arabe de FÉdrisi paroît,demander des riiilles de cette grande étendue en qUelque Or , des mill ëndroitó de l'Árabie heureuse. feront la Parafánge d'erivirbri 50 au Degré d'ëriviron i 7, cbnimë ci-dessus. II rie còílvieridroit pas de faire de cette Para fánge U11ùsàge trop universel. Selon la Géograla distance entr pihie Turque dé Kiatib-tchelebt, Shiras & Siraf, ville située fur Je Golfe Persiquej ëc qui fut dans un temps Fentrepôt dU gran Commercé transporté depuis à Ormus , est 60 parasiuiges. Or , l'intervallë presque nord sud, n'étant que 2 degrés & environ 50 minute par Ia hauteur qui convient à ces positions, il évident que des parasanges dé 17 au Degré fo trop fortes én cet espace, & que celles que p ïa définition d'Ali-Koshgi 011 trouve de 22 conviennent davantage. Cëci doit bien témoigner que la connoissance des différentes Mesures itin raires, & leur juste application en divers lieu dépendent d'une étude spéciale & très-approfondie de la Géographie. Les Turcs se serve d'une Parafánge dans ce qu'ils appellent Agas Ce mot, dans la langue Turque, désigne un arb éh" .général > & en particulier-un bâton-, u

Allatii,


...

ï T I N E'-R'A'Ï

R Ë S.

Verge -, selon que les nations Germaniques du terme de Ruhte. On ne voit d'évaluation

yp usenf

plus convenable communément à FAgash , que fur le pied de 4 milles Grecs, d'environ 90 au Degré,: ce qui en fait entrer 22 & demi dans le Degré; & telle est Testime que nous avons vue de làParasànge dans Kempfer , & peu différente de ïa définition tirée de FAstronome Ali - Iíoshci.' Mais, fur un article intéressant dans la iectúre des Voyages en ces contrées du Levant, & qui con-' fiste dans J'estime qu'on peut faire des routes qui' se font en Caravane, ou Cafise, il ne conviendroit pas d'estimer que ce qui est. donné pour heure dé chemin soit comparable à la mesure de í'Agash,; & 3 Milles regardée comme Lieue commune, Grecs y paroîtroient plus que soffisans. Disons' même, que scion la marche d'une aussi prbdW gieusc Caravane' que celle de la Mekke , Fou-, verture du coiúpas fur une carte ne prendra pas moins de 3 6 heures par Féchelle de cette carte" dans Fefpace d?u11 Degré, comme 011 péut s'en; éclaircir dans une description du Golfe Arabique,l ' à la suite des Mémoires fur FÉgypte (p. 240)i. II ne faut point omettre avant de terminer cette ou Pilotes Arabes, Section ? que les'Roboanés, ont une mesure de-course qu'ils appellent Jìom ou Giam. Pietro délia Valléen a pris connoissance Sc il nous dans la navigation du Golfe Períique, apprend

(tome IV,p.

3 66)

c|ue ogni Giam è tre, Gi;


ï,0O

M

É SU

R E S

leghe, cè qu'il faut entendre de 3 parasang Earros & Marmol Carvajal; étendent Fusage cette mesure au Golfe Arabique, en disant qu plus grande largeur, dans ce que par cette ra ©n appelle la mer large, est de 12 Jiom. Que ternie appliqué à une mesure de marine ait quel rapport à celui d'Jam,^qvà en Arabe signifie M c'est ce qu'on hasardera de remarquer ici. Q à Tétendue de cette mesure , les 24. Giam, selon Pietro délia Valíé sc comptent entre ïe de Keish & de Karek, sont employés fur la forte des parasanges dans une carte du G Persique , qui accompagne la description d Golfe dans le volume X X X de F Académ (p. 133).. Des rapports marqués, des liaisons ce qui est Mille, Stade, Parafánge, qui don à ces mesures des vues les unes sor les autres, points communs par lesquels elles se confirm nous ont ainsi engages de fu mutuellement, assez avant dans Forient. Mais actuellement, avant que d'aller plus avant dans cette régio où l'on se trouvera dépaysé pour Monde, il est à p dire sur de pareilles convenances, de se tourner vers Foccident & le nord.


I T ï NÉ

,':, Lieue

.. -.,

R À I RE

iW

1

[VII

Gauloise.

S.

Rase,

ou Lieue

Françoise,

qu'on trouve avoir été pratiqué chez Ic5 & ies plus civiprincipales nations du Monde, lisées, qui est d'avoir une Mesure iti nëraire: dé terminée , & d'en fixer même. les intervalles fur Jes grandes voies, est propre à nos anciens Gauïoi§*dans fa description de ï'Arigletërré, Cambden, invite les savans entre les François, de recêJìrio.îtrte ïa signification du terme de Leuca dans celui de Eeach , qui en langue Galloise, dialecte de. là Celtique, signifie une pierre , puisque les espaces IjE

fur cette mesure comme sur d'autres, pbuvoîerit être distingués par des pierres, & que dans-ïes écrivains Romains Fexpréssion de.prìmus,secundus-, tertius, &c. Lapis, est Un exemple familier d'en user ainsi fur Cès espaces. ChaqUe nation -, dit se sertd'Un S.' Jérôme (in Joelem, cap-. III), terme de fa langue pbúr désigner certá viàruin. Jpatia, ajoutant, ckmif Latini mille pajjvsvocerit, -et ùalli rheucás. -Dans; Hefyehius, A&jyH esti, cdmmé; il s'en explique, une - mesore -Gauloise ', •n Tct'TvstîtTixor. Paul - Diacre ( fuite d'Eutrope-; liv. X v ^parlant de I'étendùe des Gharrips GâfalauniqUes , où les François eurení párt à la victoire, rempprtée fur Attilay yJ employé Ies Jieùesy G iij


• M E :S -u- R- k s i?oa.. " ' i en disant ut Galljsmos est, selonJ'usiige particuli des Gaulois. On lit fur plusieurs colonnes portent des inscriptions ,;L E V G. Dans la fu êc par dépravation, on a écrit Leuya ou Letv comme dans la Ta .Leviá, & même Lega, :T[héodpsienne ; &; il est à remarquer, que c .quelques provinces de France, où le langage v à la lan gaire a conservé plus,"de,resìemblance on- dit encore Ligue. -Romaine qu'ailleurs, >:-jOn peut produire' différens témoignages-, concourent à définir la Lieuef Gauloise fur íe p

..de. ï 500 pas. Jornandèsi dans son,histoire ..Goths (-cap. xxx VI), Leuga Galliça,-. ditmille.. &, quingentorum. pajfuum quqntìtate . me -/Dans- un Traité, publié par Rigaut ,r entre -auteurs-. Finium regundotum,, o n lit,, MilJiarius dimìdius. apud Gallos L;wqm fqcit, -habentem -p mille quingentas. É,t[dans la .vie de.S: 1 Rém

(cap. x-xj, di,citur,autem..Leuca apud Gallos fpq -mille quingentorum pajfuum ; & ce qui soit im •diatement|: id est duodecim-stadlorum, revient .ce,-nombre, de :sta'des; au Dolichos des.Grecs-da Her.pn,.ie,_; mécanicien., Un passage d'Amoei

Marçelliii), auteur plus ancien que.jCe-ux-de on crient )ces définitions de- Ia Lieup,; en: dQnu icpnfir.n:|a<tjon;jen difaiit^quarta leucafignistçatu

Mchnatfsid.jst\ifwm, êr^'yigintïmilJìfypiyJìfum.-JL-n quelcmes ^rputes^ -dans:ì'Itiiiéraire^d'Ai:n/oniiv,r.so ïesquçlses pn.îrpuyeJçs distancesjiîiarqu.é. es d


I T I N".É R Â I R-E S.

1^03 & en milles comine en- lieues,/dans la Hement, partie de la Gaule où Fusage de la Lieue prévaloit à iiidiquer la même r sur le Mille , concourent entre les deux mesures. Car, fans proportion entrer dans un détail de distances particulières , Ia somme entre Lyon & Gésoriac, o,u Boulogne, qui est de 337 en lieues^ est en milles de 506, ne íauroit être plus justje Sc la correspondance en négligeant une fraction ; Sc cette correspondance

ne laisse point d'équivoque fur ce.qui e,JÇt appelé pajfus dans la définition de la Lieue. Ainsi, .nous conviendrons avec Cellarius ( .Geogr. «qnt. tom. I, p. 60 ), que si 011 lit dans Isidore ( Qrìgin. lib. XV ), Leuca finitur pajfibus quingentis, ,ce n'est que par omission du nombre de mille, qui deyroit celui ,des 5,0,0 pas. Or, .Féyaluatioïx précéder du Mille à 756 toises .dorme-.celse- de Ia Lie,ue à- 1 1 34. , Ç.ette mesure de Lieue .est donc .propre à ía Gaule , en exceptant néanmoins ce qui deyint .Province Romaine par une première cpnquête, antérieure d'environ six vingt ans à Fépoque .de & qui précéda de soixante :$c J'Ere Chrétienne, quelques années l'entrée :de César, dans .son goup y.ernement ,de la Gaule.. Les Romains en ,étab.lissan,t leur

domination ,dan,s cette :partie , y mirent .en coirime on yoit -.daiis Polybe usage le Mille, voie qui futseur.ouvrage (lib. IIï) qu'unegrande '" L' Fentrée '" de-sÉspagne,, .depuis ses-Alpes "jusqu'à '.'" 'G iiij


ME S U R JE S r-04 étoit mesorée en milles,' Sc de 8 [stades en 8 sta comme il le dit précisément. Mais, ies Gau ayant une mesure qui lëur étoit particulière, vainqueur à qui cette nation avoit été redoutab «eut la complaisance de laisser subsister un u établi dans un pays nouvellement conquis. distinction des contrées sor cet article se évidente. Ammiën-Marcelíin (lib, X V) pa de la jonction du Rhône & d&ía Saône, ajo qui locus exordium est Galliarum. Exindè non m •pajjîbus, fed Leucis itinera metitintur. La T en instruit également dans cë q Théodosiénne iit, Lugduno caput Galliarum, ufque Me Le gas qui est dit ainsi eu égard aux autres provi de Ia Gaule , au lieu que dans Ammîen Fartc Province est ïe point dont il part, St cet en . de Ia Table a été remarqué par Bergier ( des Gr. Chem. de l'Emp. liv. III, chap. 3 8 ), fî c'est au passage de la Province Romaine ïa Lionoise, que cette distinction dans Fusag Mille & de la Lieue paroít établie d'une ma aussi positive, Fltiiiéraire de Bûurdeaux à salem témoigne d'un, autre côté qu'il en e même par rapport à FAquitaine. Les dista qui entre Bourdeaux & Toulouse sont marq par Lieues, Leug, Je font en poussant plus par Milles. On peut ajouter, d'après une a & dans le plus grand d cation sévère, des Itinéraires

au local actuel,

que l'on tr


I T I N É R A ï R E' S.

ï o?

quelques distances, qUi nonobstant la qualification, ïa plus commune de Milles, ne peuvent être que des Lieues, dont ía mesure plus forte d'un tiers ' qUe l'autre, sc fait distinguer sensiblement dans ïes intervalles des positions correspondantes. Mais, on connoît quelques colonnes inscrites^ comme Milliaires , dans des parties de lâ: Gaule où la Lieue paroît devoir être employée , & la colonne trouvée à Mandeure en Franche-Comtéy ou Fancien Epamanduodurum, est remarquable à ce sujet. Son inscription est au nom de Trajaii, & on lit, Vesaht. M. P. XXXXIIX (ou 48 ) ; quoique dans ÌTtinéraire d'Antonin il soit plutôt question de LieUes , en ne faisant compter en deux distances particulières que 3 4, Sc même en une feule marquant XXXI, à quoi la Table se montre conformé. à On voit que Ia proportion ì'égard du MiHe demande XXXIÏ , Sc les Itinéraires par faute de fractions dans les nombres, 11e font pas toujours en rigueur fur un mille de plus òu de moins , quarid on rassemblé plusieurs distances. Ce que la colonne de Mandeure donnè ïieú d'observer, se répète à F égard d'une autre colonne à Baden sor le Limât au-dessous de comme on peut voir dans ïa Notice de Zurich, ï'ancierine Gaule tirée des monumens Romains, à Farticle Aquoe Helveticoe. Çette colonne est au 'hom du même Empereur que ïa précédente, Sc sbhnumérò

qui est LXXXY > 'h'e peut sè;rappprter-


ïp6

ME

S V R SE S. :

;

daiis.I'ancienne. Helyétie qu'à Aventiçum Hehe rum, qui avant d'être dépeuplé, comme en Ainmien-iyiar.cellin , avoit été caput gentìs, Tacite. La route fur Ie local, Sc dont il sub quelques vestiges au rapport de Guiiliman, Ie nornbre de Lieues Gauloises co ipuriiir pondant, à celui des M iRes qu'indique Ia colo ,On

se persuaderoit volontiers , que sor de jgrande voie qui faisoit la.communication ie premier établisse Jes postes Romains,..dont ïe/long du Rhin dans Ia' Germanie premièr seconde fut.Fo.uy.rage.de Drusos , père de .maniçus, les distances dévoient'être assujetti Mille Romain, à la Lieue préférablement loise , Sç toutefois Findication. des. Itinéraire donne plutôt .en mesure de Lieue qu'au ire .Des colonnes trouvées au-delà du Rhin, dé ce qu'on appûoit Decumates l'étendué font inscrites çpmmç ayant rapport à des l .Sç en effet on fait par Tacite, que, ces terre avoient. été , abandonnées par...les Mar.çom furent occupées par des Gaulois. Une -aut partiçuliè-re., .& jd'op.iiiioii trop. Unlyei-felle c'est que dans la Batavie tances au Ipcaì fait trouver .peut voir dans Ja,'Norice. .jFletrìum. On fait que Ies .rnarque

..dans .la G^aule;;,. &,un

qui . ne;perme,t\po sor Femploi de laX de ?, l'applicatipn

des milles » cpmm ,de Ja. Gause, Rqtayi. étoient étra

détachcnjent

de,Ia


ï rT I NÉ

R A IRE

S.

I 07

des.Cattes, qui oCcUpp.ient la Hesse. .Germanique à ce qui L'intérêt que nous devons prendre concerne Ia Gaule spécialement, demande autant rde délicatesse

que

ces observations

peuvent .-

en .

témoigner. dans L'établissement d'un peuple Germanique ïa Gaule , J a fait substituer à Ia Lieue: Gauloise Ce changement une autre mesure de Lieue. ne ;s'est. pourtant que Fanpas fait si subitement, cienne Lieue ne paroisse quelquefois employée .plusieurs siècles, après que la Gaule fut devenue Françoise. On se contentera de citer sur.ce sujet un écrit du neuvième siècle bien avancé , Sc du règne de Charles le Chauve, dans un temps -pù, les pirates Normands insestoierit le royaume. L'auteur de cette pièce ( Acla SS.Ord, S. Bened. Part, I, fecu.li IV-, p.y 49 ), présent à ce qu'il -rapporte de la traiiíïatipn du corps de S./PhiLJxert ab Her'ío infulâ, indique la distance du monastère de JDeqf, aujourd'hui S.V Phiíbèrt de •Grand-lieu (de Grandi-lacu ), au ,port de Rezai fur Ias.L.P,ire> -un peu .plus bas que les ponts de. Nantes :-Portus qui .Ret'ifitus dicitut,,. dístans h mòïa distance nasteriof JJ.eas ) ocjo mìlliariis. Or, -entre ces.:Jieux : revient .à: quatre<de : nos lieues cpm;munes,, & ,d'après,/ce que, donne;: Je/local positive* elle. peUtiS/estimer d'en^ ,en droite ïignë> , Et. il/est de virpn-jQo.oo.toises |al-Vp_ïuJS'j.gpnde;^YMerscei>;-.-;qij.ïIne ,peut âtrë ici

d'une-manière


10S

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S U R: E 5 -

question que dé ía Lieue Gauloise , qui p nombre de huit donne, en rigueur un calcu 9072 toises ; Sc-si cette Lieue est cachée s terme de milliariis, c'est qu'on a abuse des te fur ces mesures, comme nous allons voir q Lieue Françoise est confondue ayec ía Gau

de Lieuè, étrangè par cette dénomination celle qui lui étoit propre. La Germanie, qu'on fait avoir été Ie be de Ia nation Françoise -, avoit en particulier Mesure itinéraire appelée Rast, Ce terme s une st proprement en langue Germanique, un repos en cheminant, Sc son application raîtra convenable à des distances. S.' Jérôm ïe premier qui en ait fait mention./ 1A près' dit en générai;, que chaque nation a un qui lui est propre pour, désigner là mesur espaces , il ajoute en particulier , univerfa Ge Rastas ( vocat ). On peut- rassembler plu témoignages que Ia Raste valoitij'deux- L Dans un ancien Traité publié par RigaUt, donne une gradation de mesurés-depuis Je jusqu'à InJRúïe , duoe Leùvoe, stve Millìári apud ;Germanos unam Rastain efficiUnt. Be numéral, division.) fournit ía^mênie définition. -un diplôme;íde Fernpe-reur Lpuis le- Débonn en daté de Fan : 8 24, ón lity inter çampum :ù 'Leúgoe-'duoe, id ep Rasa utìa;- Sc - dans-- u 'ancien titrey St du; roi JDì^oïfçv^f-L'cyctís


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quas homínes UUus lócistti dicunt Raflas très èjsel Or, îa Raste par sa comparaison à deux Lieues Gau-? ïoises, est ía vingt-cinquième partie du Degré, ce que l'on & on y reconnoît conséquemment convient de regarder comme Lieue commune de France. II faut ën conclure , que les ancêtres de en passant de Ia Germanie ïa nation Françoise, dans la Gaule, y ont apporté Ia mesure cfui étoit propre au pays dont ils sortoient. Cette mesure n'a changé que de nom , en prenant celui que î'usàgë avoit établi dans un pays, qui en conservant son ancienne population n'a point perdu ce que cet usage lui avoit rendu familier.' C'est^Ià précisément Fidée qu'il faut avoir fur notre Lieue, & que n'pnt point saisie plusieurs écrivains, qui ont voulu la définir. - estimable des très dans Traité spn , Bergier grands Chemins de^J'Empire (lib. III, ch. 12), Cíavius, Sc d'autres après avoir cité Oronce-Finé, auteurs au sujet de la Lieue en général, termine cètte recherche par Une comparaison dé la Liëue, actuelle Françoise avec la Lieue Gauloise ,- St fixe cette Lieue Françoise à 2000 pas, en ajoutant: qui compofoient la Lieue joó pas aux 1500, antérieure-Sc Gauloise. II n'est pas surprenant, qu'en conséquence de cette définition, [il ait troUyé. bien peu de convenance eiitrë les [distances qu'iiir', Scie compte actuel; dìquent les anciens Itinéraires, des lieues, comme U,b, rêmarquepartiçulièreineriî;


E S U R .!;E S dans la distance qui séparé Ia ville de Reims habitoit, d'avec celle de Troies. Car, des '2 il ne résulte pas auxquels s'arrête Bergier, rigueur que 1512 toises, ce qui ne suffit certainement à ce qu'il est d'usage parmi n d'appeler une Lieue. II est vrai que la L Françoise, dont Fétendue se rapportera en rigu à deux Lieues Gauloises, ne convient pas ég ment dans toutes les parties du royaume à I'es fait vulgairement / des distances. M qu'on comme on n'y a pas joui de Favantage qu'avo ïîO

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ïes Romains Sc ies Gaulois d'une étendue da Mesure itinéraire, qui fut fixée par intervalle ïes grandes voies, il n'est pas étonnant de contrer de Finégalité dans ce qui est de arbitraire entre des parties éloignées les unes autres; Sc cette inégalité ne détruit point For & le rapport naturel de notre Lieue à la

On peut bien dire g des anciens Germains. râlement parlant, que les Lieues sont plus d'estime dans les provinces méridionales q ïeurs; Sc si on veut leur donner une évalu à peu près commune , Sc mitigée à Fégar Ce qui paroît excessif en quelques cantons , fur ïe pied de quatre Milles Romains que évaluation sera la plus convenable, Sc ëïlë'ï'u commune avec Ia Lieúe Espagnole d'environ au Degré. Les soins que dans une íbnguë M» Trudaine a donnés aux g nistration


I T I ÍSf ÉR

A I R È S.

Jîï

Chemins du royaume, en les redressant còmmé en ïes réparant, en les rriuïtipíiant même , Font conduit à vouloir qu'ils soient mesurés avec grande exactitude de ï ooo toises en ï ooo toises, Sc que chaque espace soit marqué par une colonne porce qu'on a commencé d'exétant un numéro, cuter sor plusieurs grandes routes qui sortent de ïá Capitale. Le point de partance pour la mesure de ces routes, est comme il cPnvient, un lieu pris dans Femplacement de nbtre ancienne Cité de Lutèce , au pied de la Métropolitaine précisément. De - là naîtra en France un ufaore de^ compter par Milliaires ; Sc ce que Fhabitude de ces espaces déterminés fur les routes principales fur Festime dès distances, peut aura d'influence à Ia longue réformer le trop d'inégalité dans Fessor cet article est time des Lieues. L'incertitude à plusieurs égards : incerlam fidem un inconvénient facit mensuroe ratio discors, dit Solin (cap. y 8 ). II semble aU contraire que Je voyageur qui voit les espaces réglés sor fa route , en reçoive une sorte de soulagement, comme íe dit Quintilien : facientibus iter, multum detrahunt fatígationis notata I infcriptis lápidibus fpatia. Et Rutilius Numatianus, S auteur d'un. Itinéraire écrit en vers, rend Iá même" pensée en cës termes : i ;

Intervalla'vioe fejfisprcestare videtur., Qui notatinscriptus. miltia crebra Japhi-

. ;


., M .%, s. tr R |É s _. Au reste, comme il paroîtroit convenable trouvant dans Porigine de notré Lieue du rapp à 3000 pas Romains , de la composer de 30 iiâ

, & de prendre les 5 p pas Géométriques dont ce Pas est composé fur la mesure de P il en résul qui nous est actuellement propre, 2. .5o o toises, dont le compte est aisé à multipl Celui de 2400 toises qu'employentles Ingénieu

qui lèvent des cartes , n'a pas íe même avanta & n'est soutenu d'aucun fondement, òu princ élémentaire.

I X. Lieue

Germanique,

ou Mille

d'Alemagne

Werfl de Rujsie, JL/ÉTENDUE qu'ayoit la Raste chez Germains s'étant établie dans la Gaule, Gaule devint Françoise, cette mesure où elle a été propre à la Germanie, par ie double de cette étendue , de

les anc

íorsqu cessa d

rempla même

avoh doublé ìa Lieue Gauloise. trouvera la cause d'un pareil changement des nations Germaniques, ve ì'émigration de l'Empire dont décadence d'Occident, les provinces. Le vide des envahirent fut rempli par des essaims de abandonnées

ïa Raste

reras peuples,

sortis

de la Scandinavie

, pépin


S, Ï.T. I N è R AIRE i 15 pépinière des nations selon Jornandès j ou de, la Sarmatie., pays originaire de tout ce qui dans les limites de ia Germanie use d'un langage foncièrement Slavon. C'est de cette mesure qui s'étendit jusqu'à deux rail es anciennes, que parle Thwrocz, dans ses Chroniques Hongroises (lib. s, cap. IsJ, quand il dit que la distance de Tuln, petite ville fur la rive droiie. du E)anube est. de trois....rail es à l'égard de Vienne • Tu/na ávitas nojlro oeyoducatui Aujlrioe fubjeâii -est, & tres tafias dijlat à, Viennâ. L'efpace sur le local donne environ 1 3000 toises en ligne aérienne , & la route qui conduit d'un lieúà l'autre fur le fol même peut bien fournir t 3 6.0& toises , qui réfulieront ; précisément .de la Lieue Gauloise.dans une predoubler,d'abord mière Raste ,, puis de doubler,cette première dans la Raste, qui lui a succédé.. Par un calcul rigoureux on trouvera 4531!) toises ,,& le Degré ren-. fermera 12. & demi de ces mesures, & plus que . .,,.;• moins.. -, :. ,:. /: ,., Nous remarquerons que ïe terme primitif,dfe Rafla est ici conservé. Cependarit, /%'//« est un, terme que l'on estime d'un usage déjà ançierí, chez.les Alemans ou ^Teutons. Ce qu'on lit dans VArchceolfigus,%euto:.,d'Abraham Vander-myls:,,à mille pafljbtts or'iginarìè , Jed Germanis quaJruplutn. cirçheriK; dériye.roit d'un rapport à quatre Lieues Gauloises, plutôt qu'à quatre Milles. On a trouvé dans-u»,Glossaire manuscrit de Hondius, que: '' ' ""' ": '. H"


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úïï Mille de:chemíï ^feif/-^'íï-j-íe'ê;st-*^díi!è fcorîtieiïï :6o -GeW-mdfá-,& 'cë ítëítìnê pàroît dér de"-Wehdtn -, qui signifia tb'ú'rfíëry -ou cïrcul Chaque XSew'iiidfe est -composée 'de '6à ítuht ©u vèfgës j c'haqú'è yé'rge dé 7 & demie' de -Eiïêh >, ou ;"dés aunes» -La 'irre qu'onappelle d'éftnitioïi est -rapportée còmïnè '^èv&tkcelle imiUìaïl fetús Sàxó'nicisftï> -par M. ©èeh'r-, aut íd'uìì ïàtyaht oWrage-'iìrr !le MeMëb'oúrg. M Ce qui est -ailleurs Rulité-, òu vifgà; "est -refìïpl par !Un aùírë tërrìiè 'dfe ríá íaríguë- Germanique Màâ, &h -róta-, Qn 'ajoutant-, que là -mesuré donnée par ujn ;tbur 'de roue-, ceíté :roíìë & tíans :fbrí moyeu jòfìè 'peinte 'de fer-, ;qiíi mar ïe 'hbmbredë rouages-, "fl'òh't'cëlurde1^ -Gë#in ie:'compose.' Le ^álcuî^'du-'-íiombré: dé ieèiJqù appelé 'Amie ëtáiì 1!"de 27000 ,;dh- pèîùt-'tfé' qúër que "lé tèrme 'd'A'úiìe y !est:'tìès^impïopV quàntsà la mesure naturelle que Jc?e^tërtrìe ;re de l'étendue que fente: & en conséquence ée'ux •'Ràstés $b:níìèrítr ;à là ''Liëuë' 'G1ërm«:n (bu M Mille rd'Â'lëmagné j cb'mrné :c'Jest^ Ptìíítyë dè'Pappëlè'r )-,;éè qui-'est A&hë-convie ár:Ôit a- noire ' Pied Fràîíçoisy -ìlè 'lui étant'jgu inférieur "que-ti'únè 'ligné. -E)ans:VimbuVragëfe'Iië 'en -i'72'á, 'par' Mv SèHfâ'imffi fòWsVîiè êe^Snkoma'ìHóniim'éntìs.viafùth ìllùjltïït:á, ^l'anSì iriësurè-Sà'xdnètíu

Mille ;7& là3p^us:i€teiîdiíe'V ïa-itìêfne-, ^tìàSt au iibrobre ;3é ver^é^^où^


î 15 îT:I^'.'l;RiÌ:ft..ÉS.. . & d'aunes, ou 2.7000. Sous I'électôrat .duroî Auguste, la mesure .du Mille,a.été fixée en Saxe, à 2000 Ruhten., ou à 16000 ÊHen de Dresde. Qr, .selon une .carte très-exacte d'Ertzgeburou du district des Mines, la giíchëiï-Creisse, est •préciséirient évaluée Lieue de 15 au.Degré à 1 3 1 3 5 Ellen . oii aunes de ©resde^, ce. qui évalue le Degré à 107025 aunes; & il en résulte que le Mille Saxon étant de 16000 aunes, le .Degré ;en renferme 1 2. & 5 seizièmes, -oû à peu pues un tiers., ce qui prend une convenance marquée .à Préyaluation antérieurement ifàite de la Lieue, Germanique, qui ;fur :le pied de deux iRastes anciennes se trouve ide i 2. >& demie au Degré. ,Sous un Électeur,; frère .de. Maurice, qui fut investi de Pélectorat dont Charles - quint avoit, privé l'électeur Jean Frédéric I, ;un .niathé* matieien. nommé Job de, jvlagdebourg., .entreprit l'an ;i 5 6.0 de .mesurer la distaiïce dés principaux lieux de -la .Saxe.^ eiii;fixánt de Mille à ;i$.o;oo serges.,,- ou à i-2;ooo\,aunes., cewqui sréduisoit le Mille taux trois quarts de la mesure définie GÏ-Tdìessus;., a& «n faisoit entrer leravirori' 116..& demî d.ans iun jDegré. Un grand nombre de «actes particulières ;des: dîfférens ïteiíritoires ide cé pa.ysj n'ont:;d?autr,e échelle que .d'une Lieue commune d'e IÌJVauiDegoéj ce.qui p:ouraòit;pr.évaloir dans ; ,; r. l'uíageiQrd)naire,;d!eïlimer:íes.distances, 4-:iEki íiBc4Ème i jfbtìs ;ïe ;.;p=;gne';ide ìPcimistas Hi;


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Pan i 268, le Mille fut fixé à 66 longueurs de terrein , & fur cet article on vbit une conformité de nombre avec ce qui est appelé Gewinclé dans la Lieue Germanique. Mais, dans ìa Lieue prescrite en Bohème, ces 60 parties à 4755 pas géométriques. Et selon répondoient la mesure du Pied de Prague , qui sur le Pied de Paris est de ri pouces 1 ligne & 3 cinquièmes, le Pas évalué ainsi à 4 pieds 5 pouces S lignes , donne la mesure du Mille à 3 54 toises, & le Degré en contient 16 & un huitième , ce qui est peu différent de ce qu'on remarqué avoir été pratiqué en Saxe par Job d Au reste, il n'est pas fáiis exemple Magdebourg. que ce qui n'est ainsi qu'une constitution parti culière, ne détruise point ce qu'un usage;ancien a rendufamilier. On en peut juger par l'échelle que Muller a donnée à sa carte de la Bohème. Une verge de 2lieues, dont chacune est,évaluée est prolongée à deux heures de chemin, d manière à ne faire entrer que 12 lieues dans u selon la graduation qui renferme cett Degré, carte, ce qui reprend de la convenance avec II en est.de mêirífe en Siléíìè Lieue Germanique. Dans les cartes qui y ;ont été levées, lë Mil est défini ayec précision à 1 500 perches',-ou íi 2 50 aunes du pays, dont chacune, est i j 53 parties des ì 440 du Pied de/Paris^;& mesure-de Mille, ou de Lièue, qui èri résul Ottocar,


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est de 3 3 24 toises. Mais , il faut qu'on égard à un-usage qui veut une mesure plus forte, puifqu'à cette échelle on en a joint une autre fur les mêmes caries, celle des lieues estimées de 1 j au Degré, qui font ainsi de 3800 toises. Dans la carte de la basse Autriche, par George Visscher , l'écheiïe moyenne entre deux autres, & donnée pour un Mille de deux heures de chemin, évaluée même à 10666 pas communs, pajsuum communìum, prend fur la graduation que porte cette carte 5 minutes & demie, ou à peu près , de la latitude. II en résulteroit une Lieue d'environ 5200 toises, & le Pas commun, qui approeheroit de 3 pieds, seroit gigantesque. Mais, il faut reconnoître un vice radical, & très-considérable , dans í'évaluation de l'espace en cette carte, selon laquelle l'intervalle d'Ens fur la rive droite du Danube , à-Preíbourg fur la gauche, & à peu de chose près.en même hauteur, équivaut à deux degrés 1o minutes de la graduation de, latitude , au lieu d'être resserré au point de n'équivaloir qu'à un Degré & environ 43 miminutes. C'est donc 27 à déduire fur 130, ou un peu plus d'un cinquième. Au moyen de cette réforme, le Pas se réduit à 2 pieds & quelques pouces, en excédant encore, ce qu'il est convenable d'appeler Pas commun, & le Mille s'évalue à 4100 toisés, oú peu au-delà. Ejt parce que Fauteur, de ìa .carte admet une échelle particulière H iij


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d'un Mille de plus grande étendue, on est libre d'estimer ce Mille fur le pied dé i 2 au Degréi C'est dans Cette, proportion que Philippe Aphabile , a fixé un grand pieìí , mathématicien Mille dans fa carte de Bavière, publiée en 1 568, & qui n'a- point à" souffrir ce qu'on vient de remarquer dans celle de P Autriche. II y admet en même temps l'écheìle de l'estime commune des lieues de 1 5 au Degré. Un pasteur ou mien nistre, qui a levé une carte du Wirtenberg, iuse de même à Pégard de la Souabe. On fai fon que ces différentes parties', qui aujourd'hui ont été Romaiajoutées à î'ahcienne Germanie, nes, & il n'est point indifférent dans l'objet dû qu'on peut y présent ouvrage de remarquer, retrouver la mesure du Mille Romain. L'appïication des anciens Itinéraires au local actuel, & des espaces correfpondans bien détermines dan ïeur étendue, en traversant ce qui étoit Vindélicie, Noricum, Pannonie, seroit bien Iun moyen de s'éclaircir fur ce sujet, mais d'un détail qu'i ne çonviendroit pas de faire entrer ici. Dans u íâvant ouvrage de Òriginìbus Slavìcis ( tome 11 P> 40 ), M. Jordans conclut de quelques espace mesurés, & de la comparaison du Pied de Vienne au Pied de Paris , que le Mille Romain seroit d jzó'ô toises; Mais, par d'autres espaces multipliés bn le trbuvèroit réduit à ûne plus juste mesure; ô ílanslë vbluj^e XXYIII de i'Àeâdémie. (p. 4.1tji


ï T I N É R A I R; Ê S,

ÎI5 îiïi; Mémoire /wyííj /*•.4A9-) fournit des çéjripid'autres se joinauxquels beaucoup gnages, dçoient, dans, une diíjeuffio.ïi qui embrassei-oit. u ne aussi grande étendue, de pays que celle ^©,nt on. vient de parler. Mais,. Û est temps de ÊÙïe mention &un$. Lieue, ou d'un Mille, qu'on..peut: appeler Rhin-, On compose cette mesure de 20.09 landique. Rp.edçn, selon isidipme ï^ollandois., c'est-à-dire des çouçs, & cëttè Roue est de; 12 pieds, dut II h in. Le Pied mesure à Leyde sur son. éjalpa par- M.. Picard,, contient 1 3 9.2 des 14.40, parties du Pied de. Paris. M... Eisenfehmid en feroits soustraire environ deux tiers de partie. En í? servant de. la. mesure, de M. Picard , les 12 pieds est composée , dbn.t la. Perche, Rhinlandique ou 11 pieds7p0uces.de do.nnen.t 135» pouces, •P-aris, & 2, lignes, de plus.. Les 2000 perches font une. Lieue de 2,3104 pieds .j po.uces, 4 moins lignes, ou 3 S éí 5 toises 4 pieds &demi 8 lignes- Cettç. Lieue peut parpître mitigée, eu égard à la qpmpQsitipn- originaire, de la Lieue Germanique fur k piegl de deux Rastes, lui étant inférieure de près, d'un sixième, L<? Degré n'en fenfe}-me: pas. 1 5 bien, complètement : ìnajs, les liavigatgurs, Flamands p,uHoilandpis...'<$$ pu ypif de la eQmmpdi(.é ìi régler fçurs. inesures de mgr sujr Je pied de, 1 5 au Degré. E^n apportant quejque QàQMÌff&m'ynt k U mesuíÇ rigoureuse d,e lg :Lje-uj H iïij


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-Rr:E,fs; -'" Germanique de i 2 & demi ou de ì 2 au Degrés ie Mille raccourci d'environ uni sixième est der venu assez fréquent dans Puíage,, pour que dans îa; comparaison la plus ordinaire ,i. entre ce qu'on & les Lieues appelle des Lieues d'Alemagne communes de France, il soit convenable d'estimer en général que 8 de nos Lieues répondent à -, 5 Lieues d'AIemagne;r Quand on jette les yeux fur les pays voisins de la Germanie vers le nord, Puíage qn'on y fait des lieues montre du rapport à Pánciehne Lieue Germanique. Dans la Scand!navie, don ïes nations font réputées communes avec le Sueves de la Germanie , selon que Tacite enfait mention , la Lieue a été définie à 1 8000 aunes, 6 la proportion convenable entre Páune & l pied , met un fond d'analogie entre cë nombre de 18000 & celui.de dans la Lieue 27000 II est vrai qu'en Suède òn a fa Germanique. monter PAune à 2 pieds. Le Pied Suédois compare 313 16 parues du Pied de Paris, o 10 pouces 11 lignes & demie pour le moin Ainsi , la Lieue ou le Mille de Suède , selon détcrnrinaiion actuelle, revient à 3'i2-o-ob; pie de Paris, ou 5483 loiíes 2 pieds: tellement qu '' p'pur remplir Pespace d'un Degré , il suffise I o dël ces lieues & un peu plus de deux ci quièmes. Mais , dans cette cemposuidn de Lieuê bn, a surpassé çe qui étoit d'un usage antérieur ïìàô

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ÏÎÏ I Ti IN--% R k 1 R Ë S. Pour erí être persuadé il suffît de consulter la, grande carte, que Buroeus Secrétaire d'État eri Suède, mit au jour il y a plus d'un siècle. Les lieues d'UpIande, Sudërmanie & Westmanie, cê qui compose -èn particulier Pancienne Suéonié, bu la Suède proprement dite, & même encore celles de POstro-Gothie, font marquées comme étant de ì 2 au Degré. Celles de Smaìande & de "'Skáne ne font même estimées que survie pied de -ì.j. II est vrai, que fur la frontière de Nor, elles font définies par wege en' Westro-Gothie Buroetis comme étant de 8 & demie au Degré, & celles Dalé-Karlie de 7 & un tiers, ce qui peut donner lieu de penser, qu'on auroit cherché une mesure moyenne de 10 & demie ou environ, pour la.rendre égale dans les provinces de îa couronne de Suède. En Danemark oh cpm.pose la Lieue de 12000 aunes, & I'Âuné est de Lë Pied étant plus deux pieds de Copen-hague. court que celui de Paris de 2 lignes & demie, le calcul de la Lieue est en conséquence 393b' toises & demie, ce qui en fait entrer 14 & demie dans un Degré. On les estimeroitde 13 & demie par lYchcIle des cartes, & pour la Norwege fur ìe p'kd de 1 o.-.. Le Mille ( car ce terme a fait'difparoître celui de Lieue , quoique plus Convenable ) est «n général inférieur dans, les contrées de Pancienne Sarmaiie > à celui de Pancien usage én S candi-


, -M -E S; W RVE {*- • riavie; d'q\j il seroit naturel; dé, conclure, quf c'est de la Scandinavie- qu'est sortie la Lieue En Pologne, la Lieue commune Germanique. est de 20 au Degré. II én est de même en Lin thuanie, selon là carte dressée par un prince, de Radziwil,. & mise, au jour en 16-1-3 5 .& ^a nou^ .yelle par Nie-precki n'y déroge point. On a.bien quelques indices, que la. Lieue Germanique s'ef étendue dans la Prusse, conquise par les. Cheva-v Piers Teutons dans le treizième siècle ; & la prer X22

rnièré carte de quelque mérite fur çe pays, pa dorme de grands milles de 1 2 a Heuneberg, Degré , comme des petits fur le pied de 2.0. L plus récente, par M. Endresch , mathématiciens

EJbing , & quelques inqrçcaux particuliers pr L pour échelle des lieues de 1 5 au , Degré. Vasseur Beauplan, ingénieur François,, employé au service de Pologne sous les règnes d'Uladistas. J & de Jean Casimir, & dont l'habilleté en GéQ graphie se fait connoître par une grande earqu'il a dressée de PUkraina. étant sur Içg lieux est conforme sur l'estime de la Lieúe de Pologne . 3 ce qu'on vient de dire. Mais, quant àPUIcraine, pays dont une grande partie n'a quelques place que depuis environ six vingts ans, la Lieue est de i 2 à 1 3 dans Beauplan ; fy. il faut di que cette.mesure de Lieue est .pelle qui convien à.la Hongrie, communément, qupiqu'en enehé rissant sur la Ljeue. G,erm.anique,,

Muller Péyalu


ITINÉRAIRES.

12,3 lus le pied de ï o aurL>egré par Péchélle de íâ carte de Hongrie, qui n'a pas à beaucoup prèa le mérite de fa carte de Bohème. Celle qui a été donnée du Banat de Temetwar en* particulier, paroîtra conforme à cette évaluation ; & pour n y pas voir même plus d'excès, il faut. savoir corriger la graduation appliquée à cette carte,;& par laquelle la différence dé hauteur entre Belgrade & Segedin fournit un Degré 22 minutes & demie, quoique par observation elle ne passe • , le Degré que d'environ 10 minutes. Ce qui concerne Pufage des lieues ne nous mènera pas plus loin. Mais, nous touchons aux terres où le Werst devient la mesure des distances, & l'occasion d'en traiter particulièrement ne se présentera point autre part. Beauplan, qui a vu PUkraine de Russie comme celle de Pologne , donne ce qu'il appelle Mìllïmid Mostovitica ( auxquels le terme de Mìllìare convient spécialement ) fur le pied de 8.0 au Degré. En effet, le Werst , que nous avons reconnu ailleurs être le Mille Grec , fera précisément tel que Beauplan Pestime., sur la composition propre à ce Mille, ou 7 stades & demi. En ne lui attri* buant que 7 stades, comme 011 a vu qu'il est réduit par une définition plus courte, ce Mille & le Werst qui né s'en distingue point, font une mesure d'environ 8 6 au Degré. Et, il est remarquable que dans une carte de la Russie, dédiée


MES Ú R E' S i24 au Czar Michel Foedorowitz, par Hessel Gérard en ï 614, Pécheíle des Wersts oui Milles de Russie íes évalue fur le pied de 87 au Degré. Mais, un règlement particulier fur la mesure du Werst, lui fait perdre actuellement quelque partie de l'étendue qu'il tenoit de son origine. II est défini à 500 Sa^en, espèce d'orgye ou de toise , com-

posée de 3 Arfyn, ou aunes de Russie, qui sont dont il résulte environ égales à 7 pieds Angîois, 547 toises., ce qui en renferme 104 & environ deux cinquièmes dans un Degré, & on connoît des milles,d'usage dans PArchipel, qui font assez courts pour n'en pas différer sensiblement. M. Gesner, dans son Trésor de la langue Germaterme nique , article Raja, soupçonne que.ce subsister dans celui de Werjl par une pourroit de lettres, & c'est une conjecture transposition qu'on avoit également hasardée dans un Traité fu quelques Mesures itinéraires, imprimé en 1741.

X Mille

dans

la Grande

'.';. Bretagne.

a un Itinéraire, dans le que JLI'ANGLETERRE les routes font tracées avec toutes les circonstances locales , & mesurées de mille en mille.. Le nom de I'auteur est John Ogilby, &- John Senex fait graver cet itinéraire une seconde fois. L


I T. ì

N E R A IRE

S.

12 J

mesure du Mille est prise dkin règlement faitqiar Henri VII. EHë est fixée à 1760 verges , & la Verge est de 3 pieds Anglois. Ainsi , ce Mille renferme 5280 pieds. On veut en même temps chacun est qu'il soit composé de 8 stades , dont de 40 perches, & cette Perche étant de 16 pieds & demi, le nombre de 320 perches que donnent les 8 stades , fournit également 5280 pieds. Le à celui Pied Anglois est comparé communément de Paris comme 1 5 est à 1 6 , & cette proportion met de la facilité dans un calcul de comparaison. Mais, parce que la mesure actuelle d'un espace sur le méridien entre Londres &, York, est entrée dans la grande question par Norwood, fur la figure de la Terre, l'examen des faits poussé jusqu'au scrupule,, a engagé dans une cb'mpa^ Pied Anglois. & du nôtres raison très-délicate,du Quelque chose de plus que par Pévaíuation. pre-^ cédente du Pied Anglois, a fait trouver dans une toile Angloise 811 lignes du Pied: de. Paris, au lieu de 810. Ainsi, le Pied Anglois a paru valoir 13 51 f des 1440 parties'dé notre Pied, ou .11 pouces 3 lignes & un sixième de ligne, Et il en résulte, que les 5280 pieds: Anglois,d'un Miilei, ; reviennent à qui -font Pétendué 4°3 6 pieds François ,:i pouce ,4 lignes.;de. plus j ou,8.2;6- toises-, avec:.un excédent si 'peu considérable qu'il est; à négliger. II fuífitde:.6j9;de çe| çbose;près l'efpacç milles-pour remplir ,h peùdé


-;32,6"

' M 1È S. Xt M" -flE;S :

d'un Degré.. :0;n<peut y riemarquer Ibeaucbup d rapport,;au sMiile qiue.Pon tireroit de notre Lieûe de 2.5"0:0,toises., ,& qui,dé .833 toises 2. pieds n';aurok que 7 toises 2 pieds: d'excédent fur Mz tùisos. L/è terme de Mille convient; spécialemen à ce Malle. Anglois-, <& fa division en 8 stades qu^on n'a pas inégligé de rapporter,, eíst propre à Je íàire {coiïnoître pour -un Mille r ; .'On ítrouve dans le Jksonaftieum Anglìcanu (mm. J\, yp. 3 1S ) **ne définition de la mesure soit de Lieùë, propre à l'Anglefbit.de/MilIe-, terrie , icomme :étant de 12 parties, ap.peíées0úa~ rmtenie, <&da Quarantaine composée de 40 verge

bu ipeTohes. Ainsi, 480 .perches; & la proporiibn entre cette mesure .& le .Mille, ci- devan défini à 3:20 perches .>au: lieu de.4.8o., :&.divi même Jeh :8 Stades ,amdieu :.de 12. iQuarantaimés

est 'de. -.quelque iconféquence ;à; remarquer.. Dan eëttë proportion bn reconnoît celle; qui.distingue dúMiltéiRoìrìainiiotre;ancienne Lieup Gauloise qUëiplusieurs indices témoignéroierit in'être/pòin étrangère à la-Grande OEketagne. "Cette conve nà'n'oê , ífuTTlaquelle .deux ^points, particuliers;font égttleiîiéhtïid-açcoTd., -ne seroit point? détruite.', p ïirt íáutre^ endroit 'du Mmíastìmm:, t :bù lá::Peròh . parbîtMarquréè de"20 pieds, '-:'Gar.,úl e.n..rèsuIter pëfe-b piéds-jì ëc-'on '.ne icbiînoît 'ipoiht-ven--tbu de -"?M?îïIe -í'-îïte':;Sri&ri#qíìe; -íqui-ìles ;renferaríà GidfKíire;, iàrtiefei QmrçnWn S^éímaw•dâjrâJíbrr


' I î l'NîÉ*

Al'RË

S. .

ì%f * l^é'st^dit iâ&iìWiifn'^W^M^^/^^;C?V7Mft^/ó^ Me êheciih peïc%t còrifeyntsei-fe pés dKkorrimt'âegrauiû 'eflúture. Et les f':680 -pieds -résultons de cette toefbiit définition, guère que 7200 -pieds die Paris, 'ou i 2fob--toises. On démêle qu'il s'agit att fond íd'iuïíie 'ëte'rídûè de ï jjob pas. Les Écbssois én'bnt conseïvé ïa mesure, -en fí-xantprëcisémeiït ce qu'il !ést d'rfage d'appeler 'Mille- à 1 5-00 pas; Dès -cartes Jevé'ès •avec -grande .précision fur M Cote orientale de -PÉcbssè , dans d'espace â?ú'rr. •Degrés 3 m'intítes, 'dèpu'is ùrïè pointé dû Hpíthiûimberlai!id;,júfqù?à Áb'er^-;Deèn.,í-fontieon;nbît;rè que -'6000 ípifii Écbssbîs'-,' fa'isitít 4 'milles, Tont égaux à '4-minutés de "Degré :& à péti -près-y ífxiè-mesi ;ddnt;bn peut 'eointílurc-4-'5ó:bjtoises-bíi enVirbn, cè qui dòhne fe Mille à r ;i 47'toises; Et Jilbú5 rem'tírquéVóns *en passánty -que biëïi ;pèu s^ëh-fa'ut ;qúé ícéicáic'ul ;në; s'arrête là célui-de % Jt "!': ïiíeuè:;Gaulbise à4:i-3-4v '• Máis,^n'rèveraàntíau 'Milley'doWLbnJá'vuda nbu-sí áéfiáitioh páV ;ìe règleínétìt dTïéíiri-'VIPi; állb'ns recbhhbîtré quëïïa^iTiesure dé'-'ce' Mille-est bièir íihtériëure:iáú ; règne :'dé oë? prince ,<étant' foncièrement' p'rôpreiJà:i l'ihdicàtio'ri des'distàhèës •,. quehdbnhëJ l^tinérairé :id^Atítonïrr ;: ïïárrsjícè .qui Jlë! titre 'd'^r-iFr/tô?2ntórá/HVì!C¥st lë^ërmihè-sous què'dàhs^S-câite^iHnrtifòe^^! éli'ctírfíequënte^ RòmMi piafs- eicÛentalrs"; Uhë'-Vérge'iá'ëcrfëlle fkr* tòïèiîère <ëft;:'im%fífe ^$#^


ii8

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U R ES

S

Gomme il ne çonviendroit point jiei d'entrer dan universel de toutes les routes d «n examen l'Itinéraire en cette partie , il peut suffire d'ana-

lyser quelques espaces particuliers, qui ne laissen dans les résultats qu'ils fourpoint d'inceriitude nissent. De Londres à Vemlamwn,,. dont les ves tiges font bien connus "à. ;S,'^'Albaiis-,,l'Itinéraire

íe répète en.deux endroits fur Pindication de,21 milles. II donne 52 en deux distances particulières . de Londres à Çalonia, ou) Çamalodunum, Çol çhester : de Diirovernum , où Ganter - bury -, il marque 14. Dan Portum Dubris, Douvre, ces trois distances on rassemble 87 milles, entr lesquels le plus pu le, moins dans des/fractions, que. les Itinéraires anciens ne connpissent point En consultant ensuite lè loca fera; compensé. íèlon que le donne ITtinérairé Anglois d'Ogilby, on trouve 2 1 & demi de ces milles mesurés f le fol dans la première distance, 50 & près, demi dans la. seconde, & quelque chóse de pl

que 14 dans, la troisième. Or, le calcul de c difterens espaces..est au total d'environ 71600 toises, & les 87 milles de Pltinéraire Romain fur rIa définition positive du , Mille, à 8 26 toise donnant leur calcul spécial ,à- 7 ï 800 toises, il çpnviendrqit pas de voulpir,uneicpnvenancé; p

rigoureuse:.,e'n;cette combinaison, Remarquons q ïe même: nombre- -dans, ses, milles,, .s'ils étpie bornés à 57,56 tbis yraiment ^i^es^Bomains>^ "'''


ï T IN

ËRAI

RE S-.

129 rie donneroit qu'un calcul de 65772, inférieur? de 6000 toises au précédent, ce qui. est trop considérable pour ne pouvoir se méprendre entré deux mesures de mille , comme n'étant pas les mêmes. Les défauts qu'on aperçoit, en différens endroits de Pltinéraire ( dans la Grande Bretagne comme ailleurs ) quand Peeil se porte fur les-lieux & les espaces correfpondans , deviennent évidens en quelques indications , qui ne paroissent convenables à aucune espèce de mesure qu'on puisse vouloir leur appliquer. Ce Mille sur les anciennes Voies Romaines, dont la trace se distingue en différens endroits de n'est point celui qu'un long .usage FAngleterre, a établi dans l'estime ordinaire des distances, suivant laquelle ce qui est également désigné par le tenue de Mille prend sensiblement plus d'étendue. Le moyen d'évaluer le Mille commun & nous: est donné par Pltid'usage eïjr, Angleterre néraire d'Ogilby , ce que l'on compte de milles communs étant marqué en beaucoup de lieux. Pat exemple , au terme d'une route , qui de Londres s'étend une extrémité très - reculée, jusqu'à comme est la position de. Berwick fur les limites de TEc.osse, & jusqu'où le compte des milles de celui des milles communs mesure est de 336, est marqué 260 : & même dans ce :long intervalle , lè même compte de milles communs est Jpécifié à 1'égard des lieux plus considérables fur


•'

. M E S U R Ë 3 IJO ïa même route. L'Itinéraire Anglois, rempli cfusS en fournis grand détail de routes particulières, environ ï 60 séparément les unes des autres ; & dans une aussi grande combinaison, 7670 ^ milles de mesure íìxée se compareront à 5765 milles communs. Mais., parce qu'aux environs de Londres,, en Midlessex, Essex, le Mille commun est sensiblement plus court qu'ailleurs

comme il est assez ordinaire autour des capitales, où une population plus grande resserre les lieux habités , on peut mettre à part une vingtaine d routes, fur lesquelles on trouve moins de dis entre les différens milles , que dan proportion le nombre Infiniment plus grand de ces routes À cela près , on en distingue bien 138 , qui pa

6016 mille 5 1 17 milles communs compensent de mesure ; & en ne prenant dans ces nombres que ce qui forme des centaines, 51 répond à 69 Or, nous avons vu que 60 milles j^- mesure . se comparent à Pespace d'un Degré,j & consé a 51 milles communs conviendroient quemment même espace. Que si l'on cherche une Mesure à laquelle ce Mille commun de itinéraire, Grande Bretagne puiííè avoir quelque rapport, ©n distinguera aisément la Lieue Gauloise, qu stricte avec le Mille Romain, par une proportion est de 50 au Degré. Et parce que le fond la nation Britannique étoit Gaulois d'origine,, peu près semblable

dans-les

moeurs j uíànt

d'u


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inertie langage, & commun en fait de religion, il à trouver la même; n'y aura rien d'extraordinaire chose, dans l'uságe d'estimer les distances , fans que cet usage se soit perdu dans un laps de temps considérable.. D'où viendroit cette division en 12 parties, pour correspondre au nombre de 8 stades dans le Mille de mesure , comme on Pa vu dans-ce qui précède î Mais, oii peut rendre ici très-complète Panalyse dé Pltinéraire Anglois j en disant,; qu'à 763 milles & demi dans le voirépondent, ce qu'on n'estime sinage de Londres, que 6^48 milles communs , qui ne s'évalueront ainsi qu'à environ 966 toises, $. se confondrontsi l'on veut avec des milles de 60 au Degrés dont-se compose ,3a Lieue, dé 20 au Degrés les Anglois dans la marine. employée;par ainsi la Lieue Gauloise dans -.-. En reconnoiffant ìa Grande Bretagne , on dérogera néanmoins à ce qui ávoit été allégué fur ce sujet dans le> Traité imprimé en 1741 > en estimant que la longueur du rempart de Sévère pourroit ie rap-%. porter à .cette .Lieue. Spartien parle de ce rem*:, part, & selon Eutrope il s'étendoit per xxxip milita'pajsuum à mari ad mare. C'est ainsi que la mesure de -ce rempart est donnée dans les rria^ & dans Caffipdore $ & c'est xiufcrits d'Eutrope, par une erreur manifeste que dans Eusebe, ou fa traduction par S.' Jérôme -,-,que dans Pceanius Biétaphraste

Grec

, & dans

Paul'•* Orose X

, ©ri


132 trouve

M;E

SURE

SY

Le doute de Joseph Scaïîger {in Animadversionibiis) fur cet article ne doit point entrer en considération. Car, une telle étendue ne íàuroit avoir lieu dans les endroits de la Grande Bretagne, qui comme plus resserrés ont été jugés par. les Romains plus convenables à II existe des.vesfermer par des retranchëmens. tiges de ce Vallum. II étoit appuyé d'un côté, & fur le bord du Clyd, près d'un dieu nommé & le nom de ïj'en-wall, c'est-à-dire Kirk-Patrick, Caput Valli, se conserve à Pendroit même. II se à une pointe verminoit fur le Firth os Fort, avancée dans ce golfe, fur laquelle est un châde quelteau appelé Black - castle, accompagné ques anciens vestiges qu'on appelle Black-tovra," ou Ville, noire, ce qui est peu loin d'une aníe dont iî est mention dans nommée Aber-corneth, Béda & dans Gildas , comme d'un lieu peu éloigné du ternie où le rempart aboutissoit. Dans une grande & nouvelle carte de PÉcosse -> par où la trace du rempart paroît James Dorret, avoir' été suivie dans les différentes directions qu'elle prend fur le terrein d'un endroit à un atitre, la mesure de cette trace est de 33. de milles de Péchelle de la carte, & qui font de 60 au Degré. Or, ce qui en résulte, qui .est 3 1400 ne fera évaluer le Mille fur l toises ou environ, nombre de 32 dans la longueur du Vallum, feloi 0/8 o; toises, ce qui e Eutr.ope, qu'à .environ GXXXII.


ï T I NÉ

R A I RÉ

S.

13 3 de la Lieue Gau^

asïèz sensiblement au-dessbus ïoise j ou du Mille commun Britannique. Si l'on en croit Spartien, le mur ou rempart dont Adrien avoit couvert la province Romaine ' de Bretagne , qui Barbaros Romanqfque divideret, s'étèndoit per odoginta millia pdjsuum. On en reconnoît également la trace comme de celui de Sévère. Du bord de la Tine, peu au-dessus de son embouchure, près d'un lieu nommé encore actuellement WaPs-end, c'est-à-dire Finis Valli, ce retranchement alloit aboutir au-delà de Carlile, fur le bord de Solv/ay Firt, à une pointe On s'est attaché dans une nommée Boul-ness. carte récente du Northumberland, à en dessiner la trace ; & si on y ajoute la partie comprise dans le Cumberland, ce qu'on trouve de longueur n'est que d'environ 61 milles de 60 au Degrés selon Péchelle des cartes; & parce qu'il n'en résulte qu'environ 58000 toises, il faut convenir que cet espace prendroit plus de rapport au Mille Romain qu'à tout autre. Mais, dans un compte & qui rond comme celui que donne Spartien, ne témoigne pas la même précision que dans le fur le Vallum de Sévère, on rapport d'Eutrope de l'exagération plutôt que pourroit soupçonner du raccourcissement. Lé munis cespitìtìùs, que le même historien dit avoir été un ouvrage postésuccesseur d'A^ rieur,- & du règne d'Antonin drien j n'est point

connu.

Ce qui répand, ainsi ' , lïï)


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R Ë S-

N-

quelque lumière sur le rapport de l'antìquìté est ce qui concerne des espaces qui peuvent être conférés avec le local, convient à Pobjet qu'on s'est proposé dans et Traité. Pour terminer une Section à laquelleTíríande doit prendre part, il fàút dire que lés Irlándoi.s oiit leur- Mille particulier , composé du mêníe nombre de perches de 3 %o.<- Mais , la que ïè Mille Anglois,'ou perche au lieu de ì 6 pieds & demi "comme' dans ce Mille , est dé 21 , selon dtes cartes manuscrites qui font en aúffi grand nombre qu'il y à dé cè ou districts en Irlande./ qu'on appelle Baroliy, On lit fur Péchelle de cés cartes, and tmnùe and sne fiote to the perche. Ainsi le Mille Irlandois n'étant point borné à: 5280 pieds, ëricbiitiént 6720 , ce qui le fait nloriter à 1052 toises , de manière que 54 de ces milles suffisent pour remplir à peu près Pefpace d'Un Degré.

X

I.

.'. Lì"'eue d'Espagne.

V> ET T E Lieue, selon la définition ordinaire de 17 & demie au Degré, né pprte fur aucun principe dé mesure y & cette définition n'a d'autre fondement que d'être uiie mesure moyenne entre la Lieue employée par les HoIIaridois fur le pied de IJ au Degré, & celle qu'on; évalué à a.Q


Î-ÎIN

É RAIRES.

135 «Sàiis ïe même espace, cbmme étant propre à la marine Françoise & Angloise. Ce. qui déterminé la Lieue d'Espagne, c'est,«£!ê-trè particulièrement comparée à 4 milles* Ginés de Sépulveda (Sepulv* Ep'ift. lib. III, p. 1 6-g), dans une lettre écrite en 1 543 au Prince d'Espagne , qui par l'abdi«ration de Charles - quint en 1555 fut le roi Philippe II, s'explique ainsi fur ce sujet : spatium à mojlris Leucam dppellatum, non tribus, ut vïtlgò dofíi etìdm. hommes opinantùr, sed quatuor mìllibus corijìarè* Griller en parle de même (Iriser, ant. p. 1 y o), Mariana, d'après Sépulveda vraisemblablement. l'un en Castille , 1aiure en Por& Réseiìdius, tugal, ont été dans la même opinion. Le premier ( de Pond. & Mein. cap. 2 1 ) cité un auteur Ese pagnol, qui a reconnu qu'un espace valant 6 ô milles répond à ce qu'on estime communément Ï j lieues. Lé second assure (Antìq. Lusit. lib. Ili), que lès 5 3 lieues que l'on compte de Liíbone à à 1 12 milles Romains. Mais, Mérida répondent fans contredire cette opinion, nous allons voir que celle qui définit la Lieue d'Espagne à 3 milles n'est pas fans fondement. Lés tribunaux de Castille ont une'mesure juridique de Ja Lieue, qu'ils appellent del Cordel de la Corte, fixée à 5000 Vàras, bu à 3000 PaSj par tine loi d'Alphonse X surnommé lé Sage, &. roi de Léon, dans le treizième siècle. O11 trouve quelque diversité fur la mesure de Pied, I iiij


136"

M

E S U R E ÌS

d'après lequel la Vare & le Pas font composes* Le Pied Espagnol à été donné par Greaves de <}20/parties du Pied Anglois divisé en 1000; & en évaluant notre Pied à 1068, ou plutôt 106o des mêmes parties, il s'enfuit que le Pied Espagnol revient assez juste à 1 o pouces 4 lignes du Pied François. II entre quelque chose de plus dans cette évaluation, que par la combinaison de la Vare avec Pancieii Pied Romain faite par JM. Eifenfchmid (de Pond. éK Mens. p. p 2). En n'évaluant cette Vare qu'à 3 6y 6 parties du Pied de Paris ,v le tiers de cette somme n'est que de 1225 parties, ou 1o pouces 2 lignes & demie. Sëlon la mesuré du Pied Espagnol donnée à JVL de la Condamine par D. Pedro Peralta, ingénieur à Lima;, ce Pied n'a été évalué qu'à 3 22.lignes & 43 centièmes de ligne. Mais, celle à. laqueiìeon doit s'arrêter, se déduira de Pévaïuation de la Vare à 3710 parties du Pied de Paris., selon D- Jorje Juan, dans la relation Espagnole des opérations qui ont été faites au Pérou pour la mesure de la Terre. II s'ensuit que îe Pied de Castille est de 1237 parties du Pied de Paris, moins un tiers de dixième de ligne, n'avoir point auquel on peut fans conséquence d'égard ; & cette mesure est une confirmation très-précise de ce qu'on trouve dans le Diction^ fous Ie; nom de Pied de naire de Commerce Tolède,

d'après

M.

Petit,

savoir

10

pouces


I T IN

É R A T R E S.

1,37

3 lignes & 7 dixièmes de ligne. On n'est point surpris de voir cette mesure de Pied établie dans le Pays-bas, qui a été Espagnol. Une carte du Diocèse de Malines , qui paroît exacte dans ce qu'elle contient de détail, & publiée eil 1725 , donne dans son échelle une verge de la quatrième partie du Pied appelé Géométrique, qui revient à 2 pouces 7 lignes, donc 10 pouces 4 lignes pour le Pied. Mais, 011 ne voit pas pourquoi le Pied de Strasbourg est également, plus précisément encore le Pied Espagnol à 1o pouces 3 lignes & demie. De ce que la Vare de Castille est de 3710 parties du Pied de Paris, & que la Lieue est définie à jooo-Vares, qui font 3000 Pas, il en résulte par uii calcul de 2147 tbises ( moins quelques lignes si l'on veut ) que telle est en Espagne une mesure de Lieue, qu'on peut ap-* peler Légale, par distinction: d'avec ce qui n'y íêra pas conforme par d'autres endroits. Dans les Loix d'Espagne, ce que le terme de Partida comme celui de Légua, est désigne quelquefois réputé composé de trois mesures, particulières , appelées Migerias ou Migeros ; & il est évident que ce terme remplace celui de Millìare. II faut même reçonnoître qu'il ën dérive par une altération dans le langage Espagnol, altération semblable à celle qui du terme Latin de Mulier sait., actuellement celui de Muger. La lettre / a été


'*.$%

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E S I! R E 4

& à également négligée dans ía prononciation, Vi voyelle Puságe a substitué un j jota, ou, un g, qui sont l'un & l'autre gutturales dans la bouche des Espagnols. il peut y avoir eu des Ainsi, gens instruits ,. qui comme le dit Sépulveda , définissoient íaJLieue d'Espagne à trois milles, & Par fans erreur, quoiqu'il en juge autrement. i'évaluation de-k' Lieue à 2.147 toises» la Migérie «u le Migéron est-un Mille de 71 6 toises moins 2 pieds, & le Degré en renferme 8 o à une frac-

tion près. La Lieue fera de 26 & à peu près deux tiers au Décrié. fur un point de Mais, une autre question, eh pareille matière , est de grande cònfëquence savoir, si le Mille fur les Voies Romaines de l'Efpagne étoit mesuré sur le Pied actuel Castillan, plutôt que sut le Pied Romain niême. Une grande voie j qui d'Emerita .Augusta , ou dé tendoit à Salnìariticaj XJU Salamanquej Mérida, & que la beauté de son pavé a fait appeler Vi argentêa, ou Camino de plata, fur laquelle de

milliaires encore debbiìt pbrtent le nom a donné lieu à ce qui fait l'objet d d'Adrien, dans la lettre qui cette question. Sépulveda,. été. citée précédemment > assure que plusieurs espaces de milles dans les intervalles des colonnes qu'il, a fait mésurér, comparato ad id certee mmsur filò metiênda curai'i, se sont trouvés de J 000 pieds colonnes

fur la mesuré

dii Pied

GoiQtien -, qu'il dit avo


I T ì TSs Ê R A I RE

S.

í%p à Rome, & dont il dit ëncoré prise lui même avoir remis un module en fer au prince mêmê auquel il écrit. Ce qui paroîtiou ainsi n'être-point' -- douteux, très devient néanmoins -, équivoque quand on lit dans Moralëz (Antijued. de las Cìud. de Lebrixá cè qu'Antonio de Espaha, fol. 33) (bu Nebrissa) qu'il qualifie de nuejiro buen maestro de îoda Espaha, conclùoit d'avoir trouvé, que les mesures d'un cirque & d'une naumachie à Mérida, & pareillement des intervalles de miìliairés, qUadreht à la mesure du Pied Castillan. II y • âjoutë de pareilles recherches , faites consécutivement par un autre Espagnol habile & exact, nommé Esquive!, qui ayant remarqué que Pouverture des arcades d'un long aqueduc de construction Romaine près de Mérida, est régù^ íièrement de 50 váres ou de 150 pieds de íâ mesure de Castille, à continué d'appliquer cétté mesure aux intervalles de plusieurs colonnes milPraires dans Pefpace d'une vingtaine de lieues, intervalles qu'il a constamment trouvés de treyntà. y tres cordéles y tercia, qui font la quatrième partie d'une. Lieue composée de 4, milles. On peut dire de plus, que íe judicieux Ambròfib Mbrálëz n'hésité point dans ïá préférence qu'il dònné aux sûr cè opérations du Nebrìsfensis & d'Efqùivel, que rappprtè Sépulveda* On voudrbit savoir ce que la Géographie pëut donner de lumière sur ce différend, L'eípace ën


S U R E \S' de Mérida à Salamanque, autan droite-ligne qu'on eh peut juger par les cartes, paroît com parable à environ 130 milles de 60 au Degré, dont il ne résultera que 163 milles, ce qui e sensiblement trop au - dessous du compte qu donne {'Itinéraire Romain par un détail de di tances' particulières, e savoir 180, &-fur-tout suivant une route, qui est très-droite, redissim comme Sépulveda s'ui explique. Or, cet espac admettra 174 milles fur la mesure du Pied Ca tillan , ce qui convient au raccourcissement dan ía longueur du Mille. Nous ajouterons, qu'un autre route, qui se trouve renfermée dans même espace eh latitude, donne lieu à un résult à Callé Pìtinéraire f correspondant, D'OIisipo compter 1 00 , & par des lieux connus , Scalab ou Santarem, & Conimbriga fa ou Coïmbre, déviation fort écartée de la ligne directe par c Les hauteurs données de Liíbone positions. Callé , d' de Porto, qui est indubitablement vient le nom de Portugal, décident de la distanc parce que la divergence en longitude, n'est p assez considérable, pour qu'un peu plus ou peu moins de ce que. l'on connoît agisle sen blement sur cette distance, qui se conclut as précisément de 150 des mêmes milles-de 60 Degré. Dans cet espace bn ne fera entrer q 1 S 8 Milles Romains , ,nonobstant le compte {.'Itinéraire à 209 ; & on n'admettra pas volontie ï4<5'

"ME


ï T I N É R A I R E S.

14s & fó

que ïa différence entre la mesure directe mesure itinéraire soit aussi grande qu'un dixième, vu la direction de la route, dans un pays qui est II faut assez .uni en cette traite particulièrement. donc que le Mille prenne moins de longueur, à ce qui a paru fur la route de conformément JVIérida à Salamanque, dont Pefpace actuel n'est avec autant de pas déterminé, en Géographie précision que,celui dont on vient de donner la mesure. II y a dans le Pied de Castille une singularité, qu'il est à propos d'observer , parce qu'on y ce qui fait la différence de ce Pied découvre d'avec le Romain: c'est, de ne comprendre que 1 5. doigts, au lieu de 16, en manquant de conformité fur ce point à ce qui est établi en général par la division du Pied en différentes parties. Dans le Code des Loix de Castille (Ley IV, part. I, tit. 13), on lit, que la passada (ou los passos, comme il est dit ailleurs) ay a cinco pies de orné mesurado, y en el pié quinte dedos. c'est un moyen d'entrevoir d'où procède Or, l'infériorité du Pied de Castille à Pégard du Roun rapport à cela près trèsmain, nonobstant marqué. Par Pévaíuation du Pied Castillan à 1237 parties du Pied de Paris, la quinzième, -partie, ou le doigt, est de 82, en négligeant une. fraction. D'un autre côté, la seizième partie du Pied JRomain est à peu près 82 des m.era.es parties.


: M S S tí R -Ë.;JS-; \\% JEt les -8-a,. fans plus ni moins de, part & d'atití'ë^ font le moyen terme , d'une différence de bien. On est donc en droit de peu de considération.

conclure, que c'est uniquement au.défaut d'un doigt, fur la mesure du Pied Romain, qu'il faut attribuer ce qui paroît manquer-..-a.it Pied de Castille, pour être le même. Au reste, ce .qui peut avoir e.u lieu dans une partie de P Espagne, ne convient .peut-être pas à toute l'étendue de son continent. Ce. qu'on a eu jusqu'à présent de cartes-Espagnoles, ne permet pas d'employer une grande sévérité dans Papplication de l'ançieh. Itinéraire à ce qui co.rrefppndroit fur íe local ; & il y a des parties où ce qu'indique cet Itinéraire paroîtroit convenable au MU)e. Romain, fy, d'autres où il est évidemment c'es incorrect, ou fautif dans les nombres,,Mais, un détail que le plan d'un Traité général comme

çeíui-çi n'admet point. Selon Strabou (lib. III ) ïa distance de Çzesaraugusta à .Numance est d § q.G.stades, L'Itirçéraire faisant compter 95' mille fur pette route, au lieu de roo pour Ia_ plu rigide çompeiifàtion des milles & des stades, n'es peút-être point en faute, parce que Strabon.péut avoir ;.epiplpyé un compte rond, au lieu de 760 eii rigueur,; & autant qu'on a de notions fur .ce

espace sp,éçi.aI.emeAtj pn cr-bit qu'il demande tou çe,, que comporte l'étendue du -.Mille, Romain entre çe qui-est mesur sauf quelque. 4iff#ence


r T I N É R AI

RE

$.

Ï4J directe & mesure de chemin. Strabon est d'accordí avec Pltinéraire à indiquer ÏÏ milles de distance entre dá ville de Gadés & le Temple d'Hercule, & dans cette.distance on troúvoit, comme il le un rapport au noiiibre des travaux remarque, attribués à la Divinité principale du peuple TyGadés devoir íà fondation. rien, auquel Ce Temple étoit situé fur un monticule, qui est isolé en hautes marée, & íe petit fort de Sai>- Pedro eh tient la place. Or, cette distance, a partir d'un point pris au centre de Cadiz, est de 21400 vares,, selon un pian levé dans le plus grand détail par íe chevalier Renau., ingénieur & mathématicien II en résulte 5 5134 pieds François, très-habile. ou 91 8 8 toises > & le calcul.de 1 2 milles Romains en diffère peu à 0072 toises', coranie'. ì'occasion de.d'observer s'est déjà présentée dans; ' un Mémoire du volume XXX de PAeadémie 124). Après avoir parlé de la Lieue Espagnolecomme étant dë; trois-Milles , bu Migéries, ìV faut dire , que Pusàge de cette Lieue juridique 5 pároît borné à fixer des limites à Pexercice "de quelques officiers ou suppôts de justice à Pégard des villes où ils font établis. Dans Pestimé des distances, les Lieues en Espagne sont réputées/ s'étendre à quatre Milles. Si ces milles font pris fur Pévaluation qui a été faite dé la Migériéy oui* & %ï6.. toises, eellë de la Lieue sera de 2864,

(p.


ME S U RE js i44 ie Degré en contiendra 20. Sibn y employé íe Mille Romain de 756 toises, lá Lieue de 3024 toises, scra'de 19 pu à peu près au Degré. II seroit naturel d'attribuer aux, Arabes, qui font appelés Maures, dans leur domination eh Espagne, l'étendue d'une Lieue, qui surpasse sensiblement celle qu'on'a vue avoir été définie par un roi de Léon. Le Mille Arabique d'environ 57 au Degré, est très-propre à former la Lieuej qui par un rapport à ce qu'on vient de remar^ quer sera de io au Degré. Ajoutons, que ce qu'on trouve par Péchelle des cartes particulières de plusieurs provinces d'Espagne rouler entre 10 pour lé moyen 18 & 20 lieues , donne terme. Ce que Ie P. Riccipli, dans fa /Géographie réformée, rapporte de plusieurs auteurs Espagnols, qui est de composer la Lieue de 4 mille es d'Italie, en les supposant de 60 au Degré, & peut procéder d'une fauss très-équivoque, du Mille Romain opinion sur cette proportion avec l'espace du Degré , opinion qui a mis l désordre dans des ouvrages de Géographie. On ne connoît point en Portugal de mesure de Lieue, qui soit établie par Pautorité du gouvernement. Les gens de mer comptent volontiers vu la commodité de 18 lieues par Degré, division, en moitié , tiers & sixième , par cor respondance à celle de la graduation, dans laquell ï o. minutes

répondent '

à 3 lieues. André '

Garci d


ITINÉRAIRES.

14J an. z ú 0 6 J,

de Céfpedéà ( Hidrogr; cap. 2 t, auteur Espagnol, prétend même que Pusàge y étoit autrefois conforme en Espagne. Le Pálmo, surnommé craveiro, ou de la Vare Portugaises, qui en contient 5 selon Bulteau (Didìon, Portugss, à la différence dé ce qu'on appelle Cavado, qui n'est que de 3, est une mesure juridique : & le Gosmographe. Portugais Manoël Pimente! (Arte de navegar) comparant 40 palmes-à 27 pieds de Paris, il s'enfuit que Ie Palme Portugais est de 8 pouces 1 ligne & un cinquième de digne. Or, il est remarquable que cette mesure, qui revient ainsi à 972 des parties du Pied de Paris divisé en ,1440 , se fait très-voisine du Palme Romain majeur, puisque ses tròis quarts des 1 306 parties auxquelles s'évalue le Pied Romain font 07g. C'est ainsi que nous terminerons ee qui devoit faire rìotre objet dans Poccident ; & il faut maintenant reprendre la partie orientale du Monde, pour traiter de ce qui concerne PInde & la Chine.

X. Mesures

itinéraires-Indiennes.

\£*E que ;iipus; avons à dire fur.eet "arti.cíë/:;sera tiré, d'un ouvragé composé sur PInde en particulier ,:\<Scmis sbus,pressejà-.ITmprimerie. rbyajè en;"i 7:5 3'i- L'uíàge djune Mesiireitinéraire propre^ K


"- -M E;S;U::RiË ÍST ; Ï4<í j& déterminée dans ,fa dorigùeùry estdela pîus les--Indiens." Strabon nous haute ;antiquité,chez instruit fur ce fait.,; ën;parlant d'après Mégasthène mo&;PatrocIë, Puii.envoyé vers.Sandrocottus, narque" Indien ,.pan Sèléucus Nicator-,; qui dans suc maître de le- partage de PEmpiredAdexandre PQriënt, l'autre chargé de visiter, avec, une flotte les côtés de PInde. : II dit,.. que dans le nombre Indiens , entre lesquel des;;magist,rats:ou:offiçiers les différens objets de; la police étoient départis' il y. avoit- des. cómmifíaires préposés à ce qu coheerrie'i les. Chemins -publics v fur lesquels i faifoient élever de dix stades en ;dix stades ide marquant tes distances, ;& dan cipp.es de,pierre, la séparation dès routes ';indiquant des lieu» o ell.ésjtendoient. Quand, dònc onlit dans les Voyá gëurs de hQs.|©urs, & qui ont vu PInde, iqù fur une .grande route: royale d'Agrà à Dehli, * qui: est continuée jusqu'à Láhaûr, il y a des py ramides ou. tourelles à chaque.terme de la mesu itinéraire .Indienne,, .on, ne dpit: ,.v..pir..,dans c usage qu'une suite d'un établissement de tem immémorial dans PInde:'Ce qu'on lit dans Be nier, que les tour elles.:ont été éíeyéesveiitre Ag & Dehli par Gehan-ghir, qui succéda à son pè du;'derni GéìaPuddirí-ïEkbar ïukrbnmïerïèem'ëtìt siíètde;, ;.he -doit -pftfòitre- :àv'óií ésé-exëcu-ï-é; qùconformité

d'^ §£«ë*quë' Íe ^hbix^qù'àyei^íaîí;^íá^

déda;;y


ï T. I:ÏNÌ3É R A I: R.É S.

-ï47

d'Agra' ppur sa .résidence-, pouvoit avoir donné lieu..de renouveler eh cette partie. : .,; -: :/..; indicé'; que le ;;Sî::P:b.h:étoit'.:aidé-;:de/quelque terme-, de Stade employé, par .uh écrivain'Grec j pouvoitavoir quelque rapport à Péténdué'partiçuli.è-réde Ja mesure: Jiidièáhè ,-oh eirititeroit-unë' évaluation de; Pespace qùi. comprenoit dix vdei ces mesures. Arrien;, dans le súpplément'idê;fbri histoire d'Alexandre,, fous le titre d'E^y^vuious apprend.., qu'Ératosthène.-. ifixoit à 'f 3 ppo^stades Pétenduë- de d'Inde du nord au "sud', depuis les montagnes qui donnent 'naissance à Plndus-;--- jusqu'à .ses embouchures;- :Get;espace éíï: latitude j & par ;des hauteurs. données', vers;*3íafedl "d'un côté >-dé. l'autre versila P-atalène ; est de 11 à ri degrés ;;,d'.où .il: fuit:j que pour, remplir un Degré 1 1 00 stades; & en effet nous ibfautjenvirbn çpilnoissons un Stade; de cette proportion avec lé Degré j-:&:plus convenable qu'aucun autre-dans de POriehtJ'IPeri fpn ...application.à-eès;Contrées réfulteroit, que la»mesure itinéraire Indienne étant comparable à r o de ces' stades ( ou eiïviròn ) îi'aurojt guère été que de 5 o o toises,; cé 'qui est très-inférieur: à l'éyaluation qu'on vcrrâ "ci-après être propre .à ce .que dans PInde iP.est d'usagé d^appeleivCoss. Ceterme dejCq|f parbît de ía-plus Étienne de Byzânce., à d'article haute-antiquité. de lï.nde'ísbusde }£$.<m%iç$í,-parle d'un,coureur nom.de Cssséen..KÍOO:«-|os ; .& selon de téihbignagè -"'• Kij


.'-ME; S,U RIE; S i48 de: Denys Périégète qu'il cite, les •.-•Indiens Cafpira se distinguent par. la légèreté & vîte de leur course/ Que la contrée de Cafpira ait ê ce qu'on trouve dans Hérodote rapporta nommé Çafpatyrus y ou bien au Cofpetir^ do ìl est mention dans l'històrien. Portugais Barro c'est ce. qu'il n'est point important de discuter II suffit dans notre objet actuel, qu'il soit éviden que c'est par? un dérivé de Coss que le coure est ainsi appelé Cosséen. Mais, il ne faudrbit inférer' de Pancienneté de la dénomination identité de mesure qui eût également subsisté; fur cët article , on : abandonne volontiers u hasardée dans d'ouvrage de PIndè conjecture

Nous verrons dans la section précédemment. vante, que, la mesure Chinoise , sans changer a varié considérablemen terme qui la désigne, dans son étendue, & que par un rapport'à ce peut être arrivé dans PInde, cette mesure se trou actuellement plus que le double en: longueur: ce qu'elle étoit dans les premiers temps. Pour prendre connoissance de là mesure tuelle Indienne , il faut consulter le local chercher à y déterminer quelque espace avec Selon Thévenot, on com forte de précision. 69 ou 7.0, tourelles entre Agra & Dehli;; & un détail de distances, particulières que do Tavernier fur cette route, le compte est de Goss.

Or>

la diîférence

de hauteur

entre.:Ag


I T rï ;N :é R ;A :il R: E S.

ì 49 &.D,éIdi;j"déterminée.précisément par des--.obíèr4 varions Astronomiques, y! fy .Pangle de position résultant d'un écartfen longitude',- comme oh peut s'en instruire en détail dans. Pouvrage comfur 6 PInde la font distance conclure posé (p. ), des points pris dans l'étëndue de ces villes j d'en^ viron 90000 toises; ;& daiis un pays qui est en bornant cé qui- est uni & lans montagnes, route- à Pinterválle qui: sépare; ces villes, à; d'issue ou à la sortie de l'une pu de l'autre ,:-.& préférant par cëtte raison le compte de 68 Cossà.çeluí de .69 où 70, il en peut résulter une mesure de Coss d'environ 1 3,3.5 toises, comme elle est définie par Péchelle d'une grande carte dressée des Indes en 175 2.: On en pour la Compagnie renferme 42 Coss & conclura que le Degré deux tiers, . ri, , , Un autre terme employé à désigner la même mesure.est Coru: Cos, overo Coru, dit Pietro délia Valle,- que è tutto urio. Ce voyageur, qui! mérite assurément considération, ajoute, que ogniGos, ò Çorú, è incip. Fcrsenga di Persia: & cettedéfinition,, selon Pestime;de la. Parasange sur; iepied de '2,1..&;quelque chose de plus par Degré-, ainsi à la donner, que : plusieurs auteurs concourent comme ;on a vu dans une des sections précédentes qui, traite, de cette mesure, convient singulièrement.à Péyaluation du, Gpsi, qui comme moitié de la Parasange donne 4.2, & deux tiers .pour -K iij


-;- M Ë-AS tJ -sR jË 5 "- > ' de;Tdinu ï'espàce d'un Degré. DansT'téstoïrë écritë en 'Persan par •Sher-efc-:ùddih *;traduite" M. Pétis de,la>Crpix;: o'a.]Sé'(ïom.:lïï,^p^6fc) que trois -milles ,' que -!lès;Indiens appellent G ï'ow/í/font Une Parasange. Mais', cbmmèiá p fórté> dés parafantes est' d'environ 17 rau. Degr ií-se;peut que dans fer nord dé Pìhdé ëhtre'Láháû & Eabul, où Tïmur se troùye transporté dan récit 'dé foh expédition -,' lë Coss ou Corbú'-íb Gar^'fi Pbh plus faible de mesuré^qu'ailleurs. en droit de se flatter d'en'avoir uhë cbnnbiffah & daiis .une étendue détermin plus' particulière, avec quelque précision,-'par ie môyeri dés espa mesurés fur la route royáïe; d'-Agrà â'DehliV • tinuée jusqu'à Láhaûr, 011vbitíe Gossêtre in par une estime arbitraire eh efaútres partiesv vernier, dans un compte itinéraire fort 'circ staneié dè-Surátë à Agra,; dit que fur ùnè p de'• cette--route au--dëlà: de Brampur ; lés foíit tellement grands, qùeies voitures du des boeufs,: né -foht'cbmmunémen traînéestpar qu'un -Coss dans Une heure de temps. Thom Rhpe:, ambassadeur Ahgïpis -auprès du. Mo comparant à'deux milles la^me Gëhah-íghir, du Coss entre Brampur & Azmer, fur íà'gau de la-route qui tend à Àgra'i dórinë -lieu d'esti ces ebsscPmmé fort étendus^ s'il faut Pehtën du mille •cohimun de P Angleterre; :'©ri> á dû trer dans le détail de ces variations',; ën cbmpb t$b


I T T N'ÉIR -a. I. R>Ë S.

. -l-'jî

un ouvrage:purement Plfideì , Géographique:fur & c'est pour;:cela que-ia::cartê~ quia dbniîéJ'iëú. à cet .ouvrages;porte deux verges différentes «dfe Coss,' à la"íliitè d'une première plus précise pair Panalyse de !sa mesure.: Selon d'une de ces'deux Coss est ^évaluée verges., unemefure communede ;.:':! fur le pied de 37 au- Degré. :. II faut parler d'une autre mesure d'usage fur ía côte, depuis.Surate jusqu'au Malabar, & .même en tournant au-delà jusqu'au »Coromandél; :Cétté mesure est appelée Gos, -bu comme oh lit dans Pietro; délia; Vaííé Gau. Le terme n'est pas récent-, le imême que PcaJÍÏó.',, si Pou peut'crbire^qu'iPest, a employé que Còsmas, furnonlnié índopleustés, il y : a.'.environ: 1-200 ans-,- dans ía Topographie iacréey en parlant dé d'étendue de la'Taprpbané-, ©u-.de Ceilan.; Tâvernier se-méprend en-compá1nantie Gos'à quatre dé",nos lieues communes, 1;aá •lieu dédire quatre coss.; Le -compte qu'il dbftnè &:Gba suffit ppúr s'èh de-6y^,Gos;eptre-Surate éclairclrj Car.;, Ia différence de hauteur entre ces villes; h'est que dé 5 degrés: &-demi ou íeávifo'ri-', •& celle de: lat longitude est'trop peu- 1considérable pour-íajbuter rbeaûcoup â; d'espace donhé'paf ;le& díuitudés.fPïetro-délia -Vaste dit formellement,:ìqùe ' -è -> %3au de ço/la -ogni quatro Cos, aj putan't ', corresponde à- 'due legfìé Poftogheseï- Ces' lieues; Portugaises? fie -doìvent: ipoint, être prises •"fur"'uh : piedîlplus'ífort 19 au :.De!gré^::cohféqueinitteïît que /d'environ K iiij


.; M7 E .S ,U':R--,E S IJ2 dont il résulte c'est ."p à ro Gau: par Degré, l'estim environ 3 8 coss, çe:qui. se confond,avec qu'on vient de voir d'une mesuré commune.de M. Bayer, dans s Cpss.à. 37 au Degré...Selon Indie histoire desirois Grecs de Ia Bactriane,les

ont une mesure de distance, appelée Josinei, v comm lant au moins deux milles Germaniques, il s'en explique, ce qu'il tenoit vraisemblablemen des Danois établis à .Trinkimbar fur la côte

avec lesquels il étoit en relation. Coromandél, terme de Josinei ne se rencontre point aille que l'on sache, & p.ourroit. devoir se lire Gosin Daiis un morceau particulier de carte en manu crit, Ia mesure en cette partie méridionale,dé ITn a paru nommée Codam,. avec une définition .&.-demi Nali Malabars. Or, la Lieue Germaniqu

d'environ .12 estimer Ie,Nali dpub.Iée';seroit toises , & le Codam s'évalueroit en conséquen •à pop p toises, & 6-&.ún tiers fuffir oient à re Degré. Une carte, particulière plir l'espacedu mise au jour avec celle dé PI Coromandél, dont il a été parlé, a donné lieu à dès offic une' partie fur •François d'en perfectionner dieux mêmes, en y employant. le même fonds •plan. &-. de points principaux ; & selon. Péch

morceau, qui,,est appliquée fur..çe.précieux meuré, manuscrit.,' 25, Nafi~{ comme il est éc -cbinparésià diuit;heuíès de.chemin, paroissent quivalent d'environ deux cinquièmes :de .Deg


I T I N'Ë R A I H Ë S.

ï 53

Cë qui fait baisser le Nari à environ poo toises, . & la réduction qui s'enfuit du Codam à environ 67 50, en renferme 8 à p dans-un Degré. Cette évaluation devient préférable à Ia précédente par les moyens dont elle dérive ; elle se rapproche de, celle que le Gaù a paru prendre ci-dessus fur íe pied: dé p à 10 au Degré. On auroit pu néanmoins s'expliquer avec plus de précision fur cet article, si l'on avoit reçu les éclaircissemens qu'on a sollicités en écrivant dans PInde. -, Mais, avant que de quitter cette vaste partie &:d'en, venir à une autre partie non deil'Asie, moins vaste, qui est Ia.Chine, nous dirons comme eh passant, que les Siamois ont une mesure d'esou centaine, étant compaceappelée:Roê~-.ning, (posée de cent de ce qu'on appelle Sex, le Sex dé 20 de ce qu'on appelle. Vçua,: & dont la lonígueur est à un pouce près égale à notre toise. II en/résulte ^ que eetté espèce de Lieue s'évalue à . 1-p72 toises., & que. de D egré en renferme 2 p, ou .peu s'en faut* .Nous ;remarquerohs encore, •que dans; la composition de ce qu'à Siam on appelle Voua, 8 grains débris font : une mesure 1 íprernièrey quifenest laS^™ partie;, laquelle s'évalliant à p; lignes ï- devient, égale áux! 6- grains 'd'orge; employés; dans la Coudée: epmmune Araíbique,' cbmnie-ií s;erisuit de ce qui concerne-cette ;Goùdéé idans;Lnotré rrbisieme^Sectiorr,

puisque


,":.MfíK- 5 TJ.';R;.:> Ç $- ï

ÏJ4

.

|es;; 6V grains^d'orge multipliés iShfois^ónt-paru valpirr6 pouces de..notre Piédi/:; <:e!.b-AÏ. . ;! 1

:"'V^V,:-j

"";X'l-r't--';-'f'

... JD# iLì_, Mtefure

itinéraire,

---Çhinçìfe..„.,..

instruit: fur les Mesur Jbi'A; nécessité;.d'être it!j.ïéî;áires s'étend jusqu'à celle qui-fera lá.matiè Chinoise: est.-part de/ceue .Sectiori,;l.;L'histoire culièrement intéressante pari une grande, influenc fur la partie de iI'Asi'ey que de-nom.'de, Tartar

& ;d'unébmanière .gên désigne, -communément,. distances .données; entre.ia. ville im' raie-.; ~D.e§;-. rialé. de ia Chine- -& des ;.iieYix-íéloignés dans -Tartarie,: font, naître la euriositéidè. saybir-,; que terme Cfain uné; mesure.àdaquelleile pëùt,être

de, Li. est.'.prbpre, &o:en:diffé.rénp temps -ég qu'elle) meht'i,quoiqu'on,ait/Iieu;dejremarquer :1a mêm'e. uG'estçe qui ..n'a pas toujours-été &,mis.èiï;évideiiícé.y:.avantcua p.aintí'été,,discutés Mémoire .1inféré dans :Ie, volume.. XX-v111 rde ;

c-adémie:,:;j&,, dont de précis;ítíoifcrentrer:;d'ans:Jle w.hro tf. yr.v.oV " plan,du'présent;;ipuvragè; ' Chine :en .'-j:-,QÏÌ çojhipît: Jcommeyíiilleui's.ji'd an<?.sufé§:inférieures ,v dont'des :,plu^í grarides;;p .Vfiiít être, composées. Le ;P. ;N;oëí j : Jésuiteyìdá ajn recueiliid^obseryatibnsMfâitës; :Ghihe:|

dansnl',Iiide2C t Chinois çiteiûncgrand::Dictionnaire


- !*"$5 I T I N ìÉ R A I R ÎEÎS. «Táncierines 1définitions j que ï b grains de mil rangés-de fuite foiit cè qui est'appelé Fuefísdoúï ío fbntmn doigt, &- r b doigts uhe'cÒudëë. dDáh's ì'Atlas du P. Martitó-on-íit, -que ï b Fue'h font ïtri .(^tf/z, dont ï ó font vin dié. 'De'6 Clié,' o\icoudéés i se compose, de ; Pas, appelé Pua -selon. -Martini', :qui ajoute , que :3 60 dé k:és pas fbht lá îòngûeur du Li. Sélph lè Dictionnaire,; îé LI aùroh été composé de .300 pas: anciens,' 'autrement: de 3 6:0 ;-& ori y-trouve encore que lob iCi de.Ia hiefure :moderne feroient ra-'j-'dè Pan^ ciènne, àjbutant- que fous' la dynastie de-Tehfeoû 1, çônteiioit que 8 "doigts la :Cotìdéë,;ou '-'CM''i"\Víébù'<Çùn. -Cette,dynastie prit fin vers Pan 2.$b ..,:;.-:. :;::::;:;.::: âVá'nt d'Ere': Chrétìënnë.^ - Il est difficile -dé s'assurer de' Ia íbngùeur pofi^ tiyë du Li fur'ces définitions dé M-ëfúres'élér ' cbrrimune est'y que selòh meiîtáires. 'L'bpinibh ì'usagé:îe; plus ordinaire-,' 25ò Li répondent à 1 d'un lés auteurs ::'& que l'on vîéïft l^espacé Degré ' fuite'dés 'de mêmêy'à'da dè-'çkerde'Conéíùerit définitions fur lesquelles; ils parokrbìent' se sbh'dè'f j ^selbn'Uhè quòiquellës^n'ycehyién'riërit'pasv'Car m'ëfùr'è 0 rhbyënhe de dèûx coudées ftdbht òii: fé sert en-Chiné au rapport du P".-Noël-,mesuré qui< revient3'à!íi r pòiîéè's -p-;dignes du^Piëd^dë 1 iPPëst ;eh- éîret-dè Paris', le Li: cbmpbsé'tbihnie ^PasJ dé rô-io -6é le ^'Gò^pás1., rigueurs-dé 'ceí'qtì?bh âppêlëra Pied'btì Goùdéëj's'ëvaïuë


ï p4 Li suf 4 pieds :;.&: fur. cette évaluation, ront pour remplir;Ie Degré.. Sous Ia dynastie q règne actuellement en Chine ,,& par un: décr de l'empereur Kan-hi, qui fut mis fur,, de trôn étant mineur Pan 1662^ le Li est fixé rà 18 cannes, autrement 3 00 pas,..ou à,i 80.0 pieds^ f la mesure du Pied employée aux bâtimens ;&.a autres ouvrages du palais impérialde Pé-kiii. Sel l'étalpn d'un, .demi - pied , envoyé par le P. Pa renina M. de.Mairan, ce; Pied du palais, revie à -i;ï pouces, i:,o dignes-:& 4jdixièmes.,de digne Pied de Paris.- Le P. le Comte, dans ses-lettr fur la-Chine, fournit à peuprè's la inême:mestire en disant d'après le P. Vérbiest, quë'de PJëdi Paris surpasse Ie Chinois.d'une centième parti

& on peut observer qUerIa,mesure;moyenhe a guée çi dessus comme déduite , des ; deux q donne le, P. Noël, n'en diffère que d'une ligne. fur une mesure ,': Le calcul des 1 800pieds, Pied qui s'évalue à 11 pouces iK)-jdignes.;:5 dixièmes de ligne de notre Pied, est de 17 pieds,. OU;de. -2p6. toises 4 pieds. L'evaluatipii Li Chinois, par Péchelie que porte. la,secon

au.-p partie de,da ;carte d'Asie, y-cpnyenpit, la; mesure près -à 2p7! toises. En,.prenant ;.57o:po; toisesKde compte. rond, I)egr,éipoiar trouve-, que :1 p 2: Li remplissent, ;à- 40; tpises; p la mesure .du Degré. Cependant.,' un Mémo envoyé,de ;pé-kin par ^P.^égis^jidét^rmin.é


ITINERAIRES.

157 íe P. Duhalde à écrire dans son ouvrage fur ía Chine, que 200 Li répondent à un Degré. Cette disparité, qui dans Ie désir de discuter par écrit la mesure du Li spécialement, ne pouvoit être indifférente, a fait recourir au P; Gaubil, dont lë savoir en littérature Chinoise s'est fait Connoître II a mandé par plusieurs ouvrages très-utiles.: Pé-kin, que comme ilavbit plu à préciiémenfde l'empereur Kan-hi de déclarer, que 200 Li fur la mesure de son Pied impérial faisoieiit PéquivaIent d'un Degré, ií -n'y avoit personne:, Européen comme Chinois, qui eut osé rectifier Pidée du prince. II ajoute au sujet de ce Pied, que celui dont 011 s'est servi en levant des cartes- de la Chiné & de la Tartarie, est au Pied de Paris comme j00 est à 508, ou environ, y-ayant quelque petite chose de plus ou de moins, dont îl avoue n'être point instruit positivement. Sur cette comparajson, le Pied Chinois ne s'évalue au--delà des 1 1 pouces du Pied François qu'à p lignes & énvirbh 7 dixièmes-de ligne; & il est remarquable, que cette évaluation n'a d'autre différence qu'un excédent de deux tiers de digne, fur'celle qui a été hasardée en prenant: une mesure moyenne entre Jes deux mesures données par lé P. Noël. .;..:;.-:;,.-: ,:dt . -1.-„:-' .. En conséquence de; Ia réduction que souffre ainsi de Pied Chinois y & qui est de .7'idixièm'es de ligne ,-te::Li composé de. 18 oopieds perd 8 pieds


I5§

M

E S U RÍE

S

p pouces fur la première évaluation. Par-Iàiles limité à ap 5 toises ï pied 3 pouces ;.:&:c'e évaluation prend un milieu de-celle qui a d'abo été conclue d'une mesure.;de. Pied combin d'après le. P. Noël, &. de ;celle qui résulte l'étaion du.demi-pied: que possède M. de Mair L'éyaluatioh moyenne n'est, qu'à environ p p de chacune des deux autres. .II en= résulté jp3; Li.j valant 5 697 5 toises, font compris Pétendue d'un Degré. Mais , si Ia. longueur.d Li n'a pas toujours été la nìêrne, on ne t quelque ;avantage des. indications de distance donnent des écrivains, Chinois eii différens tem qu'autant qu'on aura quelque notion des ch geniëns arriyës dans la Mesure itinéraire. O trouve plutôt plus foible .'qu'autrement én rem tant dans;des temps antérieurs. De ce que de éteinte depuis fous Ia. dynastie de Tcheou,. de 2000 ans selon da Chronologie ;Chino n'étok que de 8 doigts au lieu de 1 o , :'co cité, p il est dk dans Ie grand .Dictionnaire P. Noël, on pourroit en .conclure un Li.de au .Li actuel, . au Degré par. proportion étoit assuré, que celle des.doigts ne fut que :•:..:,.-.; -.-;,-:..:, méraire. .'.-..:. ;.-. Sans remonter si haut, & en s'arrêtant au tièihe: siècle deil'Ere .Chrétienne, .foùsle r de Hiûén*/tsbn de; lá ; dynastie, des ,Tari V uh jpïus grands Astronomes rqu?ák ce-ucla Chme,(


I T I-'$s E R A l'R E^S.

í'jp

nom étoit Y- fiait)'V; fit mesurer •plusieurs espacés dans Ia province dè-'Hò-han , prefqué au'céhtrë ces; mesures terrestres ded'Empire-, pòur-cbmparer prises fur la direction du méridien 1, aux arcs de méridien qu'elles rënfermoiènt?. C'est cënqúe; le P. Gattbil nous •apprend ,• dáhs Phistoire ;qu';il á donnée derfAstrbhomie Chinoise '(ìotnpl, p.Jjs. Un espace pù -1-iïrc de méridiens par îà différence mihutes1&; des hauteurs observées ,• étoi't dë^ip de ï 68:''-:Li :;&; ít 69 pas; -Lë dëmie , fut-trouvé nombre de,; Li'darís: Pimprinïë; dù-'P/ GaùbiPest de; 1 p8 : -mais ^ ;il :faut que eé' ;fók une 'faute à vu de résultat de deux autres espacés corriger, valant en latitude mesurés pareillement.- L'un, ; 2)p, :minutés: y o' secondes, hé éòmprénoit; dáns ' ' l'autre ' : > fa mesure que 167 Li & 2 8.1 pas;"; & ^ déterminé : à ; 2:8 :minutes'- 3 4 'secondes i rëpÒMbit à"i-6b Li i"b pás.'II'ést à propos 1d'avertir, que ' ces différences dé íatkudë: 'Ia dans gradúátiofr est rendue confoMrïè-à la h'ô'trë-\- après ' avoir :ëtë;déles 'Ch'indisv duite de là-grâdulàtibh- usitëe-çhëz Gâr ,'ils' ioiit---eu-•póùì í'rrìé'ïhbde' -de; diviser--;le GIbbe; en^'ô^ dégKés '&.'un quàrt,í par-analogie àla durée ;dè í-'àrhiéè solaire 1, ;8í!coìïfëq«em thé rí€ dë-;:dòh-ne'r';à-Ìâ'^Mdua'tiôiï''îdè%tftudëìd'ëIIîÉqúa^ fy. ùh féiáiêmèV ééûr:àu,PôI'è'9 ppdegfésrun'!r|ûá¥t parfaite sijQubiqûe'Iá'ç^ daiis ia comparaison des mesures de Li aux'-afôs'-dë tòér-idiéhí-'ttiy;áf: hëahstibihs aíìe.z;:d'ë^bn^énàhce,


160

ME

S U R Ì-E s

.

•pour" qu'il en résulte une estime qui s'écarte de la précision plus rigoureuse. .Du premier pace oh conclura, que Ie Degré de notre duation renferme .340 Li; du: second, 3.38; troisième, 336. L'Astronome JY-.han, selo rapport du P. Gaubil, concluok de ces mesu que le Degré vadoit- 3 51 Li & 8 o pas. M on ,11e peut se dispenser d'observer, que n'est pas juste, par un défaut conclusion chiffre vraisemblablement.; Car,de Degré Chi etant plus court que le nôtre d'un 70™ y.à près, si le Degré Chinois coihprenoit 3 5 1 le nôtre en devr.oit valoir 3 5 6. Or, comme a plus de fonds à faire fur ce qui résulte dû des trois mesures, données, & de leur comb son, vu ce qu'on y trouve d'approximation se persuade qu'il faut lire dans Pîmprimé;du Gaubil 331 au ^eu de, 3 51. Car, en y ajo pour l'excédcnt de notre Degré fur; ìe> Chin environ 5 Li, ^évaluation du Degré; sera de Li, ainsi qu'en-effet le détermine une des mesures;, fur laquelle 011 peut, croire que PA nome faifoit plus de fonds, par des circonsta à lui connues., que fur les autr;es.ixA:U-pisra se lieu moyen de ces,'trois.jmesu.i-es est. 3.3 8 au de 33 6, IP y; aurpknmême trop, de; rigue vouloir quelque., chose de. plus précis ; eni. recherche.. i/j';:--'^,;-:.;-;.':;: 'íl '-o".:/...^,,;-:.:/.;, sII est; }rerni»rquaMìe;de ^ojr-des-vrapportis^td


I T I N Ê R A I RE

S.

l6í

ïa hauteur du local, fy dans les résultats, entre & celle qui fut cette mesure terrestre du Degré, faîte environ un siècle plus tard fbus".Aímamoun, dans les plaines de Sinjar en Mésopotamie, coupées par le parallèle de 3 5 degrés, comme íe_ Ho-nan l'est en Chine. Les Astronomes employés par le Khalife, se trouvèrent partagés dans leurs résultats entre 5 6 milles Arabiques & 5 6 deux tiers. La diversité est le 8 5'nc de ce qui est con.r & Pécart de 4 mesures dé Li fur 34b, tenu, 0 est également le Sj 5" de cette somme. Ainsi,, le défaut de précision n'a été ni moindre ni plus grand dans une opération que dans l'autre.. Mais il faut ajouter, que par un travail fur PAstronomie , qui fut renouvelé en Chine fous de troisième des empereurs de Ia: dynastie des Son, comme 011 Papprend du P. Gaubil (t. I, p. p y).t 3 degrés de latitude furent évalués à 1000 Li. Or, si c'est 333 Li pour íe Degré Chinois j c'est 338 pour notre graduation, fy. précisément le lieu moyen dont: on peut faire choix entre les trois différens résultats des observations de PAfr tronome Y-han.. la mesure du Li se borne. Par cette'analyse, à 168 toises & quelques pieds; fy on a peine à & .sans croire , qu'elle soit montée subitement, milieu, dans Pefpace de cinq ou six cents ans à la de ap-j longueur qu'on lui trouve aujourd'hui toises. Mais,, si l'on

n'est.point,instruit

jusqu'à JU


ï62>

MESURES

sur ce sujet par des notions tirées d ce que l'on trouve dans la Géograp Turque, imprimée de nos jours à Constan nople, fournit un moyen d'y suppléer. Elle do í extrait d'une' relation de Pambassade que Su Shahrok envoya en Chine, peu d'années a la mort de Timur son père, arrivée en 14 Dans cette relation Ia mesure d'une Parasange à 16 mesures itinéraires Chino comparée Quoique Pauteur de la relation, Khodgiah Gu uddin, se serve d'un terme étranger à la Ch qui est Murreh, en parlant de ía mesure noise , on ne croira pas qu'il en soit de m de ce que cette mesure pouvoit avoir dé gueur* NOUS avons vu en traitant de la Parasan quelle peut être sa mesure dans la distance Samarkand & Otra'r, qui est une ville située le Sihon ou laxarte , distance donnée par auteur Persan, recommandable pour avoir d íes marches de Timur fort en détail ; & rie de rapport plus immédiat au sujet dont il que cette distance, comme étant comprise le pays même d'où partoit Pambassade d'un cesseur de Timur. Or, la Parasange ayant paru donnée f

présent Chine,

pied de 17 au Degré, & contenant 16 me Chinoises, que l'on ne fauroit distinguer d celle du Li, propre spécialement à-la Ch ía voye différente de longueur quoiqu'on


ITINÉRAIRES.

163

différens temps, il s'enfuit une mesure de Li, dont íë Degré contient 272. Voilà donc une mesure intermédiaire, dans le passage d'une plus une plus foible dont le Degré renferme 338,3 à ip3 par De--forte comme celle d'aujourd'hui gré. Et il est à propos de se rappeler ici ce qui a été dit d'après Ie grand Dictionnaire Chinois j en rapportant des mesures élémentaires , savoir, que 100 Li d'une mesure moderne font Péquivalent de 12 5 des anciens Li. En effet, 272 Li dans le Degré font analogues selon cette proportion, au nombre de 338, que la mesure propre à un Li antérieur, & précédant immédiatement un Li de plus fraîche date, fait entrer dans ì'efpace d'un Degré. II ne manque à 3 3 8 que deux; à 272 comme unités, pour être rigoureusement 12 j est à 1 00 : & ces deux unités qui manquent à 338, on les trouvera même dans un des trois résultats de Popératioh astronomique & géodéiìque d'Y-han, puisque ces résultats s'étendent de 336 a 340. Le témoignage du Dictionnaire Chinois voulant que nous trouvions un Li, qui soit en pareille proportion avec un Li précédent, n'existant pas entre le Li de & cette proportion 33-8 ou. 340 au Degré & le Li moderne de 1 p 3 , il convient de Ia trouver dans un Li qui ait suivi de plus ancien de ces deux Li, pour lui II eût été suffisant de faire être ainsi comparé. cette observation,, pour conclure du- Li de 338 Li;


Ï 64 ©u; 340

M

.E; S -}J 'Ri ES

1» mesure d'un Lì pro -jiu Pégré, De-là il résulte, q tipnned & subséquent. de cette loi de moyen qu'indépendamment fy. avant de la reconnoître , 011 portion, propre à indiquer une mesure particulière d

Et si l'on remarque, çtoit trèsT-cpnyeiiable. c'est l'estime de da parasange-, comme éta cette justes J7 au L)egré, qui procure çette estime n'en doit paroître combinaison,

plus çonyenabîe par ellë;T-même, Dans la relatiqn de Parnhassade de Sultan de chemin est appelée 'hrok, la journée C'est un terme usité en Tartarie, fy. qui s même jusqu'en Russie, pqur signifier un

de poste. II faut, une aspiration, Hiath ou men, fy. même dure, si l'on veut pronqnce ìa gorge comme les Tartares. L'ambassad çiv marche quatre - vingt - dix - neuf jours, à l'entrée du Sheîi-si, jusqu'à Sp-tchepu La.distance est de 300 ï?aljg, pu Pé-kin. de 2500 toises en droite-ligne;: niais i décliner beaucoup vers íe sud dans Pétend Shefí-si, pour s'éleyer ensuite yers la haut Ia ville impériale, qui est à peu près la mêm cejle du lieu de partance, L'auteur de la

qu'entre chaque terme d'Yam, ou d née, on trpuve de i:ô eh. 10 Mmteh ( des, tours élevées de 6Q coudées, en vue des autres, fy, qu'U stbmnif; KqrgQUy autrem

dit,


I T ï NÉ

R AI

RE

S.

i6~$ Chinois\ff? & Fou. Si í'ennemi paroît fur la froh^ tièrê, deux sentinelles qui veillent, fur chacune de ces tours, allument des feux la nuit, excitent lê jour une grande fumée. Par ce moyen, la Cour «st avertie en vingt-quatre heures de ce qui se -passe à une distance de trois mois de marche* Dans Chacun des postes ainsi établis, il y a des gens chargés de faire passer les ordres fy.les lettres d'un Ki à l'autre. Ce qui signalé de cette manière la prudence Chinoise dans le gouverne-trient, fournissoit bien en écrivant une relation, le moyen d'être informé des distances, d'en conìioître la mesure & Pévaluation. On pourroit se trouver satisfait d'avoir ainsi reconnu trois mesures successives de Li, assez diverses entre -elles-, pour que de la plus foiblé à ía plus forte il y ait environ moitié de différence,. comme ií en est dans Pantiquité à Pégard du Stade. II y a ï ooo ans d'intervalle à remonter du temps présent à celui où P Astronome Y-han a comparé Ia mesure du Li à Pespace du Degré. Mais, on vbudroit aller encore au-delà, quand oh tro.uyë dans les monumehs historiques de là Chine -, des ind-icatiònS dû distance en des temps très-antérieurs, par le moyen desquelles il seroit possible de déterminer la position de quelqueSi lieux de la -Tartarie qui figurent dans Phistoìre. Pour en dóiiher ùh exemple, il est à propos de dire, que la première entreprise des Chinois pour L iij


ï6*6-

, M

Ë S U "RÏE S

étendre leur domination en Tartarie, est dti r de You-ti, le cinquième de la; dynastie des antérieurs, ou premiers, & qui monta fur Ie impérial 140 ans avant PEré Chrétienne.

pays fort distingué en Tartarie par fa céléb fut alors connu, & sous le nom d'Eygur, íîtuation .de la capitale à la rencontre de

rivières, lui sit donner par les Chinois le de Kiao-ho-tchin, c'est-à-dire ville du conflu On Ia retrouve dans Marc-Pol sous le nom Ville de Lop, & Lop est encore actuelleme nom d'un lac voisin, où deux rivières ré viennent se perdre. II en est parlé comme

résidence royale dans les Géographes orien quand ils font mention de la ville qu'ils app Tènkabash , comme il est constant que PE

étoit un État particulier, composé de Punio deux royaumes limitrophes. Tur-fan, qui e jourd'hui la ville dominante en cette contrée

parce que fa sit qui périt fans près d'issue, n'est point celle de da ville du confl Or, ce que les Chinois comptoient depui gafi-fou dans íe Shefí-si, & la plus ancienn villes impériales de la Chine, jusqu'à i est marqué par les a principale de PEygur, qui ont écrit sous les Han, de 8100 Li; très ^ savant missionnaire , de P. Visdeíou

íàuroit

être Kiao-ho-tchin, d'un courant d'eau

évêque

de Cíaudiopolis,

des manuscrits

d


ITINERAIRES.--

\6f

on tire cette indication, ën conclut 810 lieues, «n partant de la supposition que 250 Li rem& répondent à 25 lieues. plistènt un Degré, dans les cartes Mais, c'est ce que la Géographie, qui ont été levées fous le règne de Kan-hi, & dans la Tartarie comme dans Pétendue de la Chine, n'admet point, ne fournissant que 400 lieues, selon la même mesure de Lieue, dans l'espace correspondant entre les positions données. Et si .par rapport à une mesure itinéraire, 011 fupposoit qu'elle pût s'étendre à 450 lieues, au lieu de 400 de mesure aérienne & directe ; il ne s'ensuit pas moins, que l'espace d'un Degré demandera 445 Li d'une mesure fort au-dessous de Ia plus foible des précédentes. Sans avoir les moyens d'atteindre fur cet article en particulier à. Ia même précision il y a suffisamment de .que celle qui précède, quoi distinguer dans ces temps reculés concernant la Chine, une mesure de Li très-différente par son infériorité à celle qui s'est agrandie successivement jusqu'à nos jours. Et la question n'est pas de pure curiosité, puisqu'un Missionnaire des plus instruits, & qu'un long séjour en Chine avoit mis à portée de feuilleter les annales Chinoises, se méprend de plus de 300 lieues fur une position importante à connoître. C'est par-là que feront terminées les recherches qui nous ont transportés dans P Orient. L iiîj


•átí8

MES

v

XI Usage

de là Lieue

R ÍE s

V. èn Amérique.

VJNE nation étrangère à un; nouveau Mon dût naturellement en .s'avançant dans un pays connu,, appliquer lé terme dont l'u-sàge lùi propre & familier , ou celui de Lieue -, à ce coûtoit une heure de marche. On ne voit p que les Espagnols, dans leurs grands établissem des Indes occidentales , ayent eu égard dans time des distances, à quelque conformité plu moins rigoureuse avec Ia Lieue propre à pagne , soit celle qu'on peut appeler légale d'environ 27 au Degré , soit commune d'environ i.p. Ce qui paroît résulter de plus combinaisons particulières fur cet article, c'e trouver un espace à peu près moyen entr deux mesures de lieues , s'il n'est, pas d'une nière absolue plus voisin de ía plus modéré ces mesures, que de la plus forte. Deux chemins différens conduisent de la V Cruz à la capitale du Mexique, & on co 80 lieues de la Vera-Cruz communément à Mexico. L'intervalle en droite-ligne, d' çe qu'on, cònnoît de plus précis, he s'estim de 60 lieues fur Ie pied de 20 au Degré même il n'en faut pas rabattre, plutôt qu


î TiTsr-Ém

A Ï-.R'.ËS.

ÍÓ> Ce seroit dònc 27 lieues 4<é ï'estiitìè ajouter. commune dans l'efpace d'un Degré ; & eh admettant que la mesure de lâ routé surpassé sensiblement la ligne directe par la disposition du Ibcàï endroits, ía Lieue' par cette raison s'aíongëant fur cette route, prendra bien l'efpace moyen dont on vient de parler. De Mexique "à Acapulco ía route est de 87 liëuês ; & la distancé cn droite - ligne -, à raison d'ènviròh trbis degrés de différence en latitude, & d'environ -uïl Degré' en longitude, est un peu plus forte que lá préEsté admettrok aisément 28 lieues de cédente. marche dans un Degré, parce qu'une pártîe du. pays à traverser en s'éloighaht de la capitale, est plus âpre & plus sauvage qû'ailleufs ; & conséquemment Pidée qu'on peut fè faire dé la Lieue prë'êéprendra de la Conformité à Péváuat'ibn

en différens

dente. Passons à uné autre contrée, qui he mérité pas moins d'attention fur cé sujet, & dbht í'étëhduè renferme des espacés déterminés ên tbutè rigueur. Entre Quito & Riobamba, dáhs un pays peuplé & cultivé, que traverse une fameuse route, que lës ïil'cas avbient Ouverte dans toute Pétëhdue de íêur bri Compte 36 lieues. Les opérations faites au Pérou, pour ïa mesuré trigbhbmétriqùës Terrestre d'un arc dé méridien, fixéht cetté distance cil droité-îigne à 84000 toises ou peu de cribfè dé plus, & pbur avoir égard à ia différence de

domination,


: ME S URE.S ; 17b . cette mesure directe, à celle de la route, ort p supposer celle-ci d'environ 90000 toises. Ain Pévaluation de ía Lieue est de 2 5 00 toises. trouve dans Herrera, que .de Quito à un gra dans le c palais des Incas, appelé Tomébamba, ton appelé Canarés.,-. la distance est de 5 5 lieu par le prolongement de Ia même route. Les vesti de ce palais sont connus, près d'un lieu auque nom de Canar est resté, & ía distance du po de Quito est à peu près de 1 3 3 000 toises. El quelque chose de plus en proportion que cell Quito à Riobamba, ce qui seroit estimer la L d'environ 2600 toises. En se remettant sous yeux des évaluations strictes qui ont été faite deux espèces de lieues, propres l'une & l'a à PEspagne d'après des principes différens, trouvera que la. mesure moyenne entre elle de 2585 toises. II est assez commun dans P Amérique E gnole, d'évaluer les distances par ce qu'on pelle Quadras, ce qui est inconnu eh Espag & fort équivoque en Amérique. Quand bâti une ville dans le Nouveau Monde, on précisément qu'on vouloit bâtir une ville, ce lios premiers ancêtres ne favoient pas égale quand nos villes de PEurope ont commenc le terrein .desti En Amérique, se peupler. construire mie ville a été divisé en carrés, pelés Quadras. .De-là íe terme de Quadra


ITINÉRAIRES.

ìyi employé à désigner une longueur de chemin égale à ùn oh à plusieurs des côtés de ces carrés d'habitations bornés par des rues. M. de la Cbhdamine ayant mesuré la façade du palais du vice-

.

roi à Lima, ou un côté de la grande place que. donne le vide d'un carré de maisons, comme cela est pratiqué dans les villes Amériquaines , á trouvé 60 toises , ou 6 j si 011 y ajoute la demiïargeur de chacune des deux rues qui bornent ïes faces du carré ; & lé point d'échelle du plan , de Lima dans la relation Espagnole dés opérations faites au Pérou, y est conforme. Cette mesure revient à 1 50 vares de Castille. Mais , il y a de la diversité d'une ville à une autre. A Quito, une moyenne mesure de plusieurs Quadres inégales est d'environ 50 toises', ou de 118 vares. C'est donc une faussé opinion, quoiqu'elle soit commune , que la Quadra répond à 100 Váras , ôc même que 100 Quadras font ía mesuré d'une Lieue. Car, Ia Quadra qui s'évalueroit ainsi à 42 toises 3 pieds, dbilneroit une Lieue de 42 5 o toises, dont 1 3 fy demie rëmpliroient à peu dé chose près l'efpace du Degré , ce qui excède la plus forte des évaluations considérablement propres à la Lieue Espagnole. Au reste, 011fait que le même fond de plan a été employé par les autres nations Européennes en Amérique, autant que de local de PempIaCëment a permis quelque régularité

dans I'exécution.


xj'%

MESURES

Mais, il est à propos d'avertir, que l'estîmatìo qui a été faite dans Puíage de ía Lieue eh que ques provinces principales de d'Espagne Amér quaine, ne conviendroit point à des contrées fa vages dá même continent. Dans un pays rem de montagnes, ou couvert dé bois épais & marécages, le Voyageur compte autant dé lie qu'il a employé d'heures à cheminer ; il estime longueur du chemin en proportion de ce qu lui en à coûté de fatigue & d'ennui. Alors, que la relation du. voyage dbniie pour 3 5 ou lieues, suffît à peine à remplir l'efpace d'Un Deg dans une carte. .Cët'te observation pourroit ê vérifiée par plusieurs exemples particuliers, & ce que' fournit íè bornera ici à rapporter lettré du P. Choiné, Jésuite françois , dans volume XXV des Lettres édifiantes, où Pinterva de quatre degrés entre la réduction de S;' Xav chez les ChiquitoS:, & celle de S.' Ignace Zaírhiéos, qui se -range à peu près áii mê est compté de 1 méridien que la première, lieues en mesure de chemin, ce qui dbnne ©U 43 lieues par Degré. Sans percer même d des lieux peu connus au forid d'un très-vas un espace qui à une demi - iieùe continent, entre le lieu nommé' Guapulo & celu Quito, Quinçia n'est que de 1100 o toises, demande heures de chemin. Pour connaître les difficu de cheminer

dans quelques

parties du Pérou,


1T1NÌRAI1

Ë S.

... 173 fâut lire Ia relation de M, de la Coiidamine, selon qu'elle est insérée dans les Mémoires de PAca^ , démie des Sciences (Année iy^y, p. 404), les Indiens sont propres à faire de. Cependant, longues courses avec une vitesse presque in?. croyable. Oh lit dans ía relation de P Amiral A.nfoh, que de Sant-Yago du Chili à Buenos-ayrés ne mit que fur le Rio de la Píata, un-Indien treize jours dans cette traite, qui ne peut s'estimer moins d'environ 22 j de nos lieues communes fans íes détours de la route, qui en droite-ligne, du Tucuman, fort à Pécart de par Çordoue cette ligne fur ía gauche, ajouteront considérablement à ce qui donne Pouverture du compas, en cette distance. II ne fàut point omëttrë ee qui est à remarquer fur le même usage chez d'autrës colons Les Portugais ont en Amérique. Européens établi au Brésil une mesure de Lieue, comppfée de 3000 Braças, ou de 30000 Palmos, dont il réfuite une Lieue de 16, ou quelque chose de plus, au Degré. On n'y voit point de rapport à une estime de Lieue qui fiait d'ulàge en Portugal. Cette mesure, par laquelle on a pu se proposer de limiter des espaces donnés à des concessions , para as mediçoens das terras, eomme le Pimente! s'en explique, & qu'on Cofniographe a reconnue dans Péchelíe de plusieurs morceaux manuscrits,.

communiqués

par l'ambassadeur

D.


i74 Luis

ME

S U R È S

da Cunha , ne.. paroît. pas être dévenu propre cornme Mesure itinéraire. George Ma graff, dans ía belle carte qu'il a levée fur les lieu d'une partie du Brésil, qu'avoient conquise

Hollandois , commandés par Jean-Maurice Nassau, a donné pour échelle à cette carte d de chemin fur le.pie lieues qu'il appelle.heures de ip au, Degré ; fy on pourra remarquer , q cette mesure de Lieue est celle qui paroît e dans le continent ployée plus communément

l'Efpagne. Les établissemens Hollandois dans la Guayane à Suriname , Berbice, Essequebe, ont une Lie définie à 200 Kett'mgen , ou chaînes, dont longueur est de 66 Voeten Rhinlands, ou pi de la mesure de du Rhin : & en conséquence Pied, qui a été donnée en parlant de la Lie la Chaîne est de 63 pieds p pouc Rhinlandique, 7 lignes & un cinquième de ligue fur la mes du Pied de Paris, & les 200 chaînes font u

Lieue de 2126 toises 4.pieds; & cette évaluati de Lieue se rencontre la même, à 20 toises pr que çelle qui est propre à Ia Lieue légale Espagne. : Dans la colonie. Françoise limitrop on compte 1 o lieues de Caïen des précédentes,

en tendant vers Su à Ia rivière de Courou, xiame, & à i'entrée de laquelle fur la gauche un morne, comme on dit dans le pays, ou \ tertre, dont M. de la Gondamine. a conclu


ï T I N E R AI

R E S.

-

17$ distance à Pégard du fort de Caïenile de 20200 toises, par. Pexpérience du Sòn. Dans le Canada, Pestime de la Lieue d'usage n'a été évaluée par plusieurs ingénieurs employée dans le pays, qu'à environ 2000 toises, & 011 ne fauroit demander plus de précision fur ce qui se tire de Pusage, fans des élémens déterminés en rigueur. Pour ce qui est des provinces Angloiscs dans PAmérique les cartes particulières, & d'un septentrionale, grand détail, qui en ont été publiées, sont assu^ jetties dans leur échelle, & spécialement les plus récentes , à Ia mesure de Mille prescrite par Henri nonobstant que par délicatesse on puisse VII, observer, que cette mesure y paroît définie sur le pied de 6p & demi au Degré, quoique les 6^ en remplissent presque complètement tout l'efpace,. comme nous Pavons dit en traitant des mesures propres à l'Angleterre. X

V.

fur une eflime de rédudion à des espaces ititiéraires dijlances en droite-ligne.

Remarques

des

XLNTRE les objets qu'embrasse Puniversalité de la Géographie, il en est bien peu à Pégard desquels 011 puisse requérir une précision dans toute la rigueur Géométrique. Mais, de ce qu'on n'est


M

*7<í point autant rieurs n?en

instruit

E S U R ES

dans PHistoire dqs siècles reculés peut Pêtre de ceile des temps posté

qu'on fy. de nos jours, s'enfuit-il prendre aucune eonnoissançe

qu'on doiv î II faut

trouver satisfait, que par une coi Géographiefe binaison presque infinie de moyens rassemblés p de grandes recherches, on parvienne en compo sant des cartes, à déterminer la position, à figur pétendue & les principales circonstances loca des pays, qu'il est naturel, de voulojr çoiinpître Comme on ne doit point prendre des mesur itinéraires fur le même pied que des mesures restes, si l'on excepte quelques cas particuliers où fur un sol à peu près égal, fy ne donnant auç lieu à des détours, deux positions seront immédiat

entre elles ; cette distinction d?une mesure itinéra d'avec l'autre, demande de Pintelligençe dans manière de conclure des espaces convenablemen d'une carte, dont les différen à la construction II en correspondance. parties se rencontreront évident que Ia disposition du local, lit divergen

plus ou moins grande, & plus ou moins fréquent des places données, fur une longue fuite de rou doivent être mises, en cpnsidératipn : & beauco d'exercice dans cette étude, peut procurer Pav tage qui naît de Pexpérienee en quelque mat que ce soit. Dans les'cartes ;marines ou hydrographiques fi Pon est incertajn fur ée que peut valoir traver


ITINÉRAIRES.

-

Î77

traversée d'un grand Océan, il est de la prudence entre deux estimes j de préférer celle qui donne Ie moins à celle :qui donne íe plus,, parce qu'il n'y a point de risque, pour íe navigateur, qui sa de croire comme on dit d'être carte, ( ) pointe plutôt que: d'avoir de l'efpace à près d'aterrer, courir. On né s'expliquera pas de même à Pégard une observation que des continens. Cependant, l'examen des progrès successifs de la Géographie du côté de la perfection donne.lieu de faire, c'est que par des travaux réitérés fur les mêmes objets , & qui ont mis plus de. rigueur dans la détermination des espaces, 011 a presque toujours vu de la réduction fur leur étendue, plutôt que de les voir agrandis ou.prolongés. Brest & Marseille sont dans un plus grand éloignement de Paris, selon les cartes de.M.rs.Sanson, que n'en ont admis celles qui ont été dresiées depuis. Les points de Vienne & de Rome se sont rapprochés du méridien de Paris dans des cartes plus exactes Si Ie rivage de la mer avoit que lés précédentes. paru trop reculé par des positions que ía France c'est en prenant fur .renferme plus étroitement, P Adriatique qu'une carte A'Italia antiqua donne en largeur à ce continent environ quatorze lieues dans un endroit où ía plus qu'il ne convient, terre plus resserrée que cette mer, paroît aucon-^ traire plus spacieuse dans cette carte:* Ií ne. faudrait pas s'en prendre fur cet article à des. moyens . M


178

MES

U -R ES.

en ce qu'ils sont itinéraires. Car, ía d'indication, mesure itinéraire, entre Ostie sur Ia mer Inférieure, fy Aternum ou Pescara sur Ia Supérieure, & qui comme mesure itinéraire doit souffrir une réduction , n'étant donnée que de 1 3 6 milles , c'est parce qu'on en a employé environ 1 65 en

qu'on a mis autant d'excès dans la droite-ligne, largeur de PItalie. Un Astronome disjingué entre ceux de POrient, Abu - Rihan, plus connu par le surnom d'AIBiruni, veut qu'on défalque le cinquième d'une mesure itinéraire, pour la réduire à une mesure

ce qu'Edouard Bernard appuie de son approbation (p, 2.4.8; ) : Birunius peritè adimit quintam itineris partem, ut ex vìis publicis dignoscantur reâoe locorum diflantioe. On conviendra bien, que Ie passage des grandes montagnes, que les replis d'une vallée resserrée entre des hauteurs, que le directe,

cours d'une rivière considérable faisant dévier un< donneront lieu à une réducroute sensiblement, tion de mesiire à peu près comparable à celle Mais, elle deviendroit qu'on vient de rapporter.

exceíîïve à Pégard d'une longue mite de route, où de pareilles circonstances locales ne se rencòiv trant qu'en quelques parties, ne règneroient pas fans interruption. avoit de quoi dé^ L'Angleterre Edouard Bernard, tromper le docteur Anglois, fur son opinion. Trois degrés & à peu près 45 minutes de différence en latitude, & environ deux


ï T I N É R A I R È"S. donnent à degrés èn longitude, de Londres à Berwicfc environ La route mesurée dans Pltinéraire ìl a été parlé eh traitant du Mille

179 une ligne tirée toises. 240000 dont d'Ogilby, dans Ia Grande- ^ à peu près, &

est de .33p milles ou Bretagne, Pévaluation du Mille à 8.26 toises donne un caltuï de 280000 toises. La réduction que la ligna directe apporte à la trace du chemin, n'est ainsi: que d'un septième ; & on ne Ia trouve même aussi forte fans en être surpris, que parce que cette trace est aussi tortueuse en beaucoup d'endroits Si toutequ'on la voit figurée dans Pltinéraire. toises mesurées fur la route, fois fur les 2S0000

on avoit cru devoir défalquer un cinquième, la mesure directe d'intervalle étant réduite à 224000 toises, devenok plus courte de 16000 toises qu'il rie convenoit. Nous avons parlé ci - dessus d'une traversée dans le continent de Pltalie, entre les deux mers Pline (lib. III, qui resserrent ce continent. cap. 4 ) s'en explique en ces termes : Médiat ( Italioe) atque ferme cìrca urbem Romam (latítudo) ab osiioAtemì amnis in Adriaticum mare influentis, ad Tiber'ma ostìa, (milliûm) cxxxvi. Des cartes & d'un mérite levées, en rigueur géométrique, se singulier par la manière dont la topographie peint aux yeux, remplissent la plus grande partie de cet intervalle. On y distingue' la trace même des Voies romainesr la Valérienhe, la- Tibui'tiiie t . M ij


l8o

- M

E. S U RE

Si

& finalement celle qui de Rome conduit à Ostíev Plusieurs colonnes milliaires encore en place indes nombres dé mille en diquent précisément différens endroits. C'est un détail fur lequel on peut consulter un ouvrage composé sur PItalie quoi(sec. Partie, óed. Vlj.-Or, qui traverse cet intervalle, s'écarte de la ligne directe en plus d'un considérablement lieu, & qu'on la voye prendre différentes direc-

en particulier que ía. route

tions entre les positions qu'elle rencontre fur son passage ; cependant Pouyerture du compas entre les termes donnés s'étend à ï ï 8 milles , & le défaut de 1.8. fur 136, n'est guère plus fort qu'un dont la réduction est très-mitigée en huitième, comparaison

d'un

cinquième,

qui

sur- 13 6 est

Une carrière bien plus étendue à mesurer est. celle que donne le même continent de PItalie, sur la route de Rome à Brindes, où 011 prenoit la mer pour passer en Grèce, ce qui fait dire à Silius Italicus, quo définit Itala tellus. Strabon nous milles indique en total ce que l'on .comptoit.de dans toute la longueur de cette route, MiÀ/ct rç, 360 milles: &. en effet, une analyse sévère des au local actuels distances particulières.appliquées fournira cette somme de-milles, comme 011 peut s'en éclaircir dans l'ouvrage fur PItalie cité préDes écarts cédemment (trois. Part. Sed. IIl). fur la droite.:&

fur la gauche

d'une

ligne

tirée


ï TIN

É R AI

RE S.

l8t

directement de Rome à Brindes, font circuler cette route dans une largeur de terrein d'environ 5 o milles ; & toutefois Pintervalle des points de Rome fy de Brindes, par un enchaînement de positions selon le rapport qui convient entre elles, est donné à l'ouverture du compas d'environ 3 14 milles. Ainsi-, Ia réduction de 46 milles fur 360, n'est guère que d'un huitième, à peu" près en même proportion que la précédente ; au lieu qu'un cinquième étant de 72 , auroit réduit Ie même espace à 288. Ce point de réduction d'environ un huitième pourroit être jugé d'une convenance aflêz géné-r raie, dans le cas où uiie chaîne de positions ne seroit pas trop voisine d'un alignement assez direct. L'Égypte, dont Pancienne célébrité fait un donne lieu à objet intéressant en Géographie, cette même réduction. En s'appliquant à conìioître ce pays fort, en détail, & par les monumens de Pantiquité, comme par des notions actuelles très-particulières, 011 a estimé qu'une fuite . de route, à partir d'Alexandrie, & continuée jusqu'à Syené préside la Cataracte, pouvoit fournir environ 640 milles romains. Or, cet intervalle, par ía différence de hauteur entre les deux termes, & par un écart de longitude, .selon qu'il en est parlé.dans une des Sections précédentes, au sujet de la mesure de la Terre par Eratosthène, peut se comparer à 56b dès mêmes en droite-iigne . M iij


USâ.

'M

ES

U RE

S

milles:; & la différence de 8-o entre les deux sommes est le huitième de ía plus forte. Cette mesure d'Eratosthène donnera lieu à une remarque, qui convient précisément ici. Si on supposé, qu'en évaluant d'intervalle en droite-ligne d'Alexandrie à Syené sur le pied de^ 5000 stades, comme nous Pavons rapporté, Eratosthène avoit défalqué un cinquième fur ía mesure itinéraire, au lieu de s'en tenir à un huitième, ce qu'il réduifoit à joo© ítades procédoit d'un compte itinéraire de 62 j o. Or, de ce nombre de stades, fur uneevaluatìon de Stade qu'on a reconnue être le dixième du Mille "Romain, on conclura 625 milles; & il y a tant entre ce que dònné ;cette comd'approximation binaison particulière, & le compte précédent de 64.0, qu'on entrevoit suffisamment quel pouvoit être le principe d'Eratosthène dans ía réduction d'une mesure itinéraire à une mesure directe ; '&.011 en conclura que ce principe est bien antérieur à la même opinion dans Aí-Biruni. Au reste il est évident, qu'il faut s'en tenir fur ce sujet à quelques observations générales, íàns prétendre y mettre une précision rigoureuse. La disposition du local, si on en a quelque connoifíànce, sera juger de ce qui parbîtra convenable íèlon íes circonstances particulières. Daiis les pays cultivés, & fur des espaces moins considérables que ceux qui ont été analysés ci - dessus, ía. ïédúction jpeut généralement parlant être, plus


I TIN

É R A I R E S.

i-jj modérée. On doit savoir gré à ceux , qui par de r Pétude, & Pintëlligence nécessaire, cherchent à donner de Pétendue à la Géographie, beaucoup au-delà de ce qu'on peut se flatter d'acquérir par des opérations fur les lieux, à la pratique desquelles il est plus aise de parvenir, qu'à se rendre habile à un autre genre de travail, plus vaste en & plus épineux. lui-même,

M iîij



" ;"s ;":•f?

M

ES

U

-

PIEDS. àcelui

Comparés

R

ES.

de. Paris ».: .V ..

Pied Naturel,

2, 3, 6^, 7p. Pied Romain, 10. Cossutien ou Coîotieh,11. ' '•' Capitolin, 12. Pied Grec, 14. Ptolémaïque,

iti

:'

.

ip;: ou Alexandrin,

!-

Pied Phiíétéréen, Pied Drusien, 19,20.

18.

Pied Anglois, Pied Espagnol

.

11, 125. pu de Castille,

des Pays-bas, Pied de Luitprand,

136,

137. ou Lombard,

141. 4p,

j 1.

Pied de Venise, 52. Pied du Rhin, 1 1p. Pied de Prague, ï 1 6, Pied Danois, Pied Suédois, Pied Chinois,

121. 120. 156,

157. --

PALME,MaíeUr'^'^' ( Mineur,

21,33.

-


ï;8tf

MESURÉS. COUDÉES.

Coudée

Naturelle,

Coudée

"Gréque,

Coudée

Egyptienne,

Coudée

Hébraïque,

Coudée

Judaïque,

Coudée

Babylonienne,

Olenê vel Uliia, 23 , 2,4. 33. ou Drâh,

18, 2 6. 68.

.29, 34, 30.

36. " il Arabique, 37. P Ancienne, ou Hashemìde, Ia Commune, 3 8, 41.

Coudée

Coudée

la Noire,

39, 41.

Chinoise,

15 5.

PAS COMMUN, ORGYE,

1 6, 40,

7.

43. MIL

LES.

Miííe Romain, 44, 8p. îè Mbderhè, 47. Arménien,

6±,

'

64,

Mille Grec, & de Marine, de Russie, ouWerst,

65.

Commun,

124, iap>

::

53, 55, 61, 62, 61,

Mille Judaïque, 68 , 82, p jv Mille dans ía Grande-Bretagne. Romain,

['

125, 130.

pó", 12J.


.M-ìE'-S ï 27; 1 3 4.

Mille d'Écosse, Mille d'Irlande,

tî Pv Ê & -" -."-.-<"-'v: '••'

.

;?s7

,-

Mille Espagnol, bu Migérié, Mille Lombard, 4p > 52. Mille de Piémont, 5 1.

137^ *

138.

,

• '

52. ;.

Mille Vénitien,

STADES. Stade Olympique, 69 , JQ,-yt. Stade pïus court d'un-cinquième, 71 , 74, 76, y%, 8ï, 82, p 5.' _' /.Stade Egyptien, p o, pi, p'3, p'4.-Indien,

i 46,

r , SCHENE Egyptien, PARASANGE p S, 162,

75",..

i 47. pp., pi,

Përsanne,

67,

p2, p4» 70., p3, p.j, p.C»

164.

Z-ItJS,U,E]S.r Lieue Gauloise, 101 if fuiv. ,126,

130. 107 £f fuiv. 11Z , :::: C :-

Lieue Françoise, ou Raste, 113. ou Mille d'AIèniagne ? 2Í1 a Lieue Germanique, ' '•':' ' ' ..''.." if'suiv. f de Saxe, 114;, 11 JV ..... Lieue \ , „ .\ Ide Bohême, 116. ï/r'-n J de Silésie , iií. , . „MiUe / 1.ip* V. Rhinlandique,


r88

S LT-';R":;ÌÈ 5. . s de Danemark, ' 121. -Lieue \ r -c -x t ' '-. 1 de òuede, 120. ou < Y de Pologne & de Lithuanie, 122. j-.„ V de Hongrie &d'Ukraine, 122. '..M.E

Agash ( ou Lieue) en Turquie , pS. Lièue légale d'Espagne, 135,137, 143 , 17 Commune d'Espagne,-, 143 ', 174. Portugaise, 144. :,.'. Lieue commune du Mexique fy. du Pérou, 1 6^, 170. Portugaise au Brésil, 173. Hollandoise à Suriiiamej 174. à Caïenne, & en Canada, 174, Mille dans -les CoIonies

Angloises,

C O S S de I Inde { (moderne, G AU de PInde,

n. 148,

16

175.

175.

14p.-'

151/152.

s moderne,

1 56,

1 57.

( 162, 163. Y ,. V't'r,r'. LI Chmots / antérieurs, i ( «5.9» l6°; ) \ plus ancien, 167.~lieue Siamoise, .153. '.Rpê-ning, Giam, mesure Arabique de Marine,

« pp.


' M E SU SUPPLÉMENT Ameh,

Coudée

ïl

Ë;S;

t%

par ordre Alphabétique.

.

3 o.

Judaïque,

Stade Arménien, Afpa-rez, 63 , 64., Aune de Paris, 24. Bïijtta., ou Pas commun, 7. 68-, :'. ; Berath, Mille Judaïque, ,..,.; Brasse, 44. Canne

Romaine,

....

47.

Chemin

Sabbatique, 31,3a., ' Gau ) _ . Codam, voye? JVci-dessus. ^ Coru, voye^ Cpss $ Docme, ou Dadulo-docme,.á.i. Dodrans,

22.

Dolkhos,

102.

V Palaste, 21. Palmo craveiro, 145. Pan , ou" Empan., 23, ou Parasange,

p y.

Pêchus., 2.4, Pic, 25. Quadra, 170, 171. Jlez., Stade Judaïque,

68.

,.;

;,.'..;,. •'; .,-...

, Gradus, ou Pas commun, 7.. • Heures de Caravane, pp. Marche militaire Rohiaine & Françoise, Narí ou Nali Malabare, 1 j 2, 153.

Parseh,

,,

; ...

80»

\ •;. ; ;


tpo Roede,

M pu Rpue,

E S U R

E S,

i 19.

bu Verge, 114. Sazen de Russie; 124.. 2,2Âť Spanna, 22. Spithame, PtUthe,

des hommes, Taille du soldat Romain, 6.

Stature

commune

33, 34. Tophach, Trabue de Milan, 50. de Turin ,51. Vare de Castille, Yam ou Hiamen,

136. 1 64.

5, 6.


apr

ET

AUTEURS cités

dans

ABULFERA j 38. Abul-Mahasen, 21. Abu-Rihari, ou AI-Birunî> 97, 178, 182. Acìasincera Martyrum, 6. ActaSS. ord. S.Benedicti, 107. Agathémer, 55, 83. Agatsiias, 67. Albategni ou Al-Battanî, 61,

OUVRAGÉS ce

Traité.

Barthélemi (M.TÀBbe),

Bayer ( M; ), 1 52. Beauplan •( le "VaíFeur)+ 122,123. Béda, 75,. 108, 132. Bechr (M.), 114. Ben-al-wardi, 21. Benvenuti, 49, 5-0.. Bergier, 104, 109. Bernard (Edouard), 16, • 42, 178. AI-Fergani, 38, 39. AH Koshgi, 21, 96, 98, Bernier, 146. Bianchîni ( M. ), 12. 99. Allatìus, 98. Buroeus, rii. ' Ammien Marcellin, 82 > Buxtòrf, 64, 95. 102, 104, 106. Cailiraaque, 90. Anaximandre, 83, 93. ' Cange (M. du), 17, 23, Antonio deLebrixa, 139. 50. Appien ( Philippe ) , í 1 8. Casaubon, 74. Caffini. ( M. j, 12. Arbutnot, 29, 30. Aristide Ie Sophiste, 82. Caffiodore, 131Aristote, 83. Cellarius, 103. Amen, 55,66, 84, 147. Ceníôrîn, 14,, 70, 8b." Athénée, 84, 90. Ceípedés (Garcia d/ej, 145* Audran (Girard), 4. Ciavius, 108. Aulu-Geïie ,2,-5. Cléomède, 86. ' '; Çluvier, '4'8"Í,-' Barros^ 100 f 1-48;


Ïp2 Chronique de S.'Gaí, 19. Emmanuel de S.'-Alber Code Théodosien, 7. (le P.), 36. Columellé, 14. Epiphane ( S.* ), 32, 3 Comte (Ie P. le) ,.156. Eratosthène} 80, 87, 14 181 , 182. Condamine ( M. de Ia ), Eíquivel, 139. 136, 17.1, 173, 174. Etienne de Byzance, 14 Coroneïïi, 57. Cosimo délia Rena, 52, Evagre, 16, 59. Çosinas Indo-pleustes, 151. Eugefippas) 97. Eusèbe ,131. Coyarruvias, 23. Cumberland ( TeDocteur ), Eutrope, 131, 132, 13 Exode ( I' ), 31. 30. Del'ifle (Guillaume), 177» Ezéchiel, 34. Fabretti, 12. Denys d'Halicarnaste, 72. .Fernel, 89* Denys Périégète, 148. Fiorc ( Giov. ) , 53< Deutéronome ( Ie ), 35. For de Bearn, 23. Dictionnaire Chinois, 154, Frontin, 7. 155,158,163. Dictionnaire de Commer- Galatée (Ie), 53. Gaubil (le P. ) , 15 ce, 25 , 136. Diodore de Sicile, 8 7, 91, 159, 160, 161. > Geminus, 80. f ^ s>2; Géographie Turque, 1 Diogène-Laerce ,83Gesner ( M. ) , 124. Diognète & Baston, 84. Dion-Calîìus, 28,74,7 5. Gildas ,132. Diplomés de Dagobert & de Glossairede Hondius, 1 Godolias (Rabbi), 28, Louis le Débonnaire, • 108. Golius, 21, 37, 39. Dorret ( James ), 132.. Greaves, 11, 18,25, . • Doíithée, 7. Duhalde ( Ie P. ), 157* Grelot, 17. Édrisi (T )A g8. Grutev, 135. Guiiletière ( Ia ), t 5. Éginhard, 5 j, 20. Guillim


Josephe, 33 , 81. Kalkasendi, 42. Kenipser, 96 ,199. Khodgiah - Guiïafuddiii j 16 2. Kiatib-Tchelebr, 98. Lami ( Ie P. ), 3 2 , 3 3 » Laurière, 23. Léonard Portius, 10. Levanto , pilote Génois , 89. Loix d'Espagne, 1 37,141 » Mabillon ( Ie P. ), 50. Macrobe, 80. Maillet (M.), 27. Maimonidés, 31. Mairan ( M. de ) , Ï565 . 158. Manfredi ( M. ), 12. Mavgvaff ( George ), 174. Mariana, 1 35. "" Marin de Tyr, 86. Marniol Carvajal, 100. Freher, 20. Marquard J79' Itinéraire de"3erusaïem,46, Martianus Capella, 80. Martini ( Ie P. ) , I5J. . 79 » I °4« Jacquier ( le P. ) , 13. ; Meisënne, 33. Jérôme (S. 1 ), 21 , 90, Moïse, 68. Moïse de Khorène, 62, 6&> 101, 108j 131. Job de Magdebourg, 1 1 5. Monasticum Anglicanuni, ' Jovdans (M. ), 118. "'6: ''•_ Moralez (Atnbrosio), 139; Jorje Juan ( D. ').,.JÌ3..6. i 122. IOÓ i.Q-z,Muller, , Jornandès, 1.7* ' ' N : :.

Guilíiman, 106. Hérigoriius, 52, 57* Hérodote, 27 , 36, 43 , 58» 77 > 78» 9l> 9Z> 93» 94» '4-8Héron le mécanicien, .18 , 87H errera, 176. Hessel Gérard, 124. Hésychius, 7, 43 , 55, .101. Hipparque, 8 r. Holstenius, 48, 72. Hygin, 19. Ibn-al-Hokom , 26. Ibn-Maruph, 1 6, i 7> Isidore ,103. Itinéraire d'Antonin, 75 > 90, 102, 105 , 127, 129, 140, 142. Itinéraire Maritime, 75. Itinéraire Anglois, 124» 128, 129, 130,-131,


ÎQ4 Nardmi, 72, 73PIatOn,ï. Newton (M.), 24, 33, Pline, 14, 22, 27,28,. 36»37-, 43» 57» 712» 8o» 8l-> Niepreki (•le P. )~, 122. 85 ,,9.0, 91 , 179. Noël (le-P.), 154, 155, Plutarquë, 2,15, 55, 157,158. 9°Pcetus ( Lucas ), 11, 12, NoIIi, 7.3.. NointeI(M. de), 27. 48 , 89. Nombres ( livre des ), 31, Pollux ( Julius )-, 22, 24, -68... / :i35»43Norwood, 125. Pòlybe, 54, 74, 103. Portolanos en Grec vul(QEcumenius, 3.1. Ogilby, 124,. 129, 179. gaire, 23-,. 66. Olearius, g 6. Posidonius, 86. Oronoe Finé, 108. Procope, 59, 60. Pasanius, 131. Ptolémée, 59, 86, 88. Pythagore, 2 ,79. Papias, 20. Paraphrase Chaldaïque, 3 1. Quint-curce,. 81. Paul-Diacre, 101. Quintilien., n 1. . Raccoha d'OpuícoI.î, 49. Paul-Oroíè, 131. Pausanias, 76. Ra.dziwil ( Pr;ince: de ); 122. Périple du Pont - Euxin, 55Recupito ( Gialip Gef. ) Pétis de Ia Croix ( M. ), 53Régis (IeP. ffi-5&P.. 150. Petit (M. ),, 136. Rétand, 33 , 6.8., . Rémacîe (vie dé S.'), 102 Philander, il, 16. Renau (Ie Chevalier), 14. Photius, 55. Picard (.NL.•).',,1.2,. 1.9» Rescndius, 1 3 5;.. Pietro, délia Vaste , ..pp,); >.R.hpe (Thomas), 15,0. 100 , 149 , 1 5.1s >';RsÌccioIî,..50.,.52, i;44, PimenteI:(.J^anper), 145I; ''-.Bjjgaut-, 1.02, 1.08... .©&.-( M. Ie ),, r^v I73:«


Rutilius Numatianus, 111.' Sanson (Nicolas & Guillaume) , 89, 177. Saumaise ,7. Scaliger ( Joíèph ), 1 32. Schram ( M. ) ,*i 14. Scylax, 58. Scymnus de Chios , 55. Seine ( François de), 48. Senex, 124. Sépulveda , 135, 138, 140. .... Servius, 43. Sheref-uddin, 97, 150. Sidoine Apollinaire, 20, .? 5' Silius Italícus, 180. Smith ( Thomas ), 70. Solin ,5,111. Spartien, 131, 1-3.3. Spelman , 126. Strabon, 2, 54, 57, 71, 74, 80, 81, 82, 86, 92 , 94, 142, 143, 146 , 180. . Suidas, 43 , 59. Table Théodosienne, 76 , 102, 104, 105. Tacite, 106, 120. Talmud (le ), 32.

Tavernier , 148 , 150 , Théophraste, 43. Thévenot (Jean-Baptiste), 41, 148. Thwro.cz ,117. Tite-live, y6. Tristan Calco,. 49. Trudaine (M.) , 110. Tzetzés, 5. Valla ( Laurent ), 3 6. Vander-Myls ( Abraham ), Varron, 5.$1 Végece, 6,8. Verbiest (IeP.), 156. Version Gréque , ou des Septante, 33, 35. Villalpando ,14.. Villefroi ( M. IAbbé de), 62. Viffclier ( George ), r 17. Vitruve, 4, 6, 20, 80. Voffius ( Isaac), 56. Vulgate (Ia), 35. Xénophon, 4.3 , 58 , 78, • 95Y- han , Astronome Chinois, Î59, 160, 161,

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