Le Journal de la Foire de Châlons du 1er septembre 2024

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De l’Asie à Hawaï, en passant par les Antilles ou le Moyen Orient, chacun, ou presque, peut trouver de quoi faire plaisir à son palais dans les restaurants installés sur la Foire. Et ce, à des prix divers.

B FOIRE DE CHÂLONS­EN­CHAMPAGNE

CONCERTS

La tournée The Voice a sorti le grand jeu

Le concert d’hier était consacré aux talents The Voice. Douze grandes voix ont fait vibrer la scène de Châlons.

SOPHIE UGHETTO

The Voice n’était pas à la télé… mais à Foire en scène. Les amateurs du petit écran et des coachs aux fauteuils rouges en avaient pour leur argent dimanche 31 août. Pas de Nikos, de Lara Fabian, de Florent Pagny ou de Mika en chair et en os mais leurs plus grands tubes ont bien été interprétés par la relève: les gagnants et participants des précédentes éditions de The Voice.

Les artistes avaient, pour cette tournée spéciale, coordonné leurs tenues: du noir, simple, et des paillettes dans tous les sens pour une soirée de panache. La tornade italienne Jade a réchauffé l’atmosphère, faisant oublier qu’il menaçait de pleuvoir…  «La pa-

3 QUESTIONS À...

OLYMPE UN DES CHANTEURS DE LA TOURNÉE, THE VOICE 2013

« Cette tournée est une façon pour moi de reprendre le travail»

Olympe, pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez­vous rappeler qui vous êtes?

J’ai 35 ans, je suisoriginaire

d’Amiens etje mesuis installé près de Lille. Après The Voice, j’ai

tronne» comme la présentatrice Charlie l’appelait, Dominique Magloire, n’était pas en reste avec des airs de gospel.

LES CHANSONS DE LARA FABIAN, MIKA OU FLORENT PAGNY AU PREMIER PLAN

Elle a fait chanter un public qui n’attendait que ça.

Quand Iris a interprété son solo,  «La Boulette» de Diam’s, l’espace de Foire en scène, garni de quelque 3000spectateurs selon l’organisation, a pourtant repris en chœur ces tubes cultes. Les garçons, eux, ont montré à plusieurs reprises qu’ils étaient de grands adeptes des bains de foule. Odem, d’origine corse, s’est prêté au jeu, avec Gabriel Lobao et Baptiste Sartoria. «Quand la musique est bonne» et

été disque d’or 2013. Et je suis amoureux de la Grèce, j’ai choisi un prénom rappelant ce pays pour nom de scène. Et surtout j’ai fait un rêve dans lequel je me faisais appeler Olympe donc c’est resté.

Que représente cette tournée pour vous?

C’est une reprise pour moi. J’ai adopté une petite fille il y a un an et demi. Je l’attendais depuis six ans. Je suis resté à la maison avec elle après son adoption. Et j’étais déçu de la musique. Il n’y a que 10% de paillettes et 90% de galères. Je me suis demandé si

Le public n’était pas aussi nombreux que pour d’autres concerts mais il participait bien.

Baptiste Sartoria fait partie de ceux qui n’hésitent pas à descendre dans le public.  Stéphanie Jayet

«Envole moi» de Goldman n’ont pas été oubliés, interprétés par les artistes presque au complet. Les paroles défilaient sur l’écran pour un effet karaoké.

Avec des titres éclectiques, des personnalités et des âges très variés, la tournée The Voice a prouvé qu’elle savait bien sûr donner de la voix et surtout faire danser tous les publics.

Aujourd’hui, retrouvez SLIMANE à 17 heures

j’allais y retourner. Jusqu’à ce que j’entende parler de cette tournée et que j’envoie un message à Bruno Berberes. J’avais besoin d’une vie sociale, et j’aime cette expérience de scène.

Le casting Grand Est auquel vous avez assisté hier vous a­t­il ému? Ces jeunes enfants chanteurs, leur technique vocale et leur justesse, l’émotion qu’elles mettaient ne m’ont pas laissé de marbre. La musique, ça rassemble. Que des gens aient envie de faire de la musique leur métier, malgré les incertitudes qu’elle procure, c’est un message d’espoir.

Un peu de gospel, beaucoup d’énergie... C’est Dominique Magloire, la «patronne». Stéphanie Jayet

Il n’aura finalement pas plu durant ce concert, aux airs de fin de vacances. Stéphanie Jayet

Jade, en provenance d’Italie, sait mettre une ambiance explosive.  Stéphanie Jayet
S. Jayet

CASTING

Ne cherchez plus, la nouvelle Whitney Houston a été castée au Capitole

Le casting de The Voice s’est tenu à Châlons dans le cadre de la Foire samedi 31 août. Dix­sept candidates se sont succédé pour prouver qu’elles méritaient un avenir dans la musique.

L’ESSENTIEL

● The Voice était doublement présent à Châlons et pour la première fois, à la Foire, d’une part avec le casting, d’autre part avec la tournée The Voice. ● Soixante prétendants au casting avaient envoyé leur «démo» en amont. Bruno Berberes en a finalement invité dix­sept à concourir.

● Personne n’a démérité. Les personnes invitées à monter sur la scène dans la foulée ne seront pas forcément retenues pour l’étape suivante du casting et vice­versa. Les participantes à la sélection du jour peuvent être recontactées par la suite.

Dans la chaleur torride de la ville­préfecture, dix­sept candidates, uniquement des femmes et des jeunes filles, (ce qui constituait un hasard), avaient été sélectionnées pour le casting The Voice adultes et The Voice kids. Elles ont pris place sous le chapiteau blanc derrière la scène de la Foire ce dimanche 31août.

Toutes avaient envoyé un email avec une démonstration, en amont. Objectif, convaincre Bruno Berberes, le directeur de casting, qu’elles sont les nouvelles voix que le professionnel attend pour son émission animée par Nikos Aliagas et diffusée sur TF1 en prime time le samedi soir. Au milieu des flonflons de la Foire et des effluves de frites, il y avait des airs de l’école des fans de Jacques Martin, cette émission diffusée sur France 2 le dimanche après­midi. Les parents assis sur leurs chaises en plastique, quand ils n’usaient pas de leur précieux éventail, tendaient le téléphone pour filmer leur progéniture derrière le micro.

Ambiance détendue, le directeur de casting Bruno Berberes, insufflait sa petite dose d’humour quand il le pouvait

Battant le rythme avec leurs pieds, ou tapant dans leurs mains, ils étaient le soutien de taille dont avaient besoin Léa ou Sofia au moment de concourir, passant les

À Châlons, Virginie Rohart est loin d’être une inconnue. Pour autant, tenter The Voice, obtenir une certaine forme de reconnaissance lui tenait à cœur. Stéphanie Jayet

premières de ce casting à l’ambiance somme toute détendue. Bruno Berberes est arrivé lumineux, avec l’énergie de zébulon qui le caractérise. Un mot pour chacun, une petite blague quand cela s’y prêtait, il a su mettre en confiance les candidates qui se sont succédé, coordonnées par Arnaud, qui leur tendait le micro et lançait la bande­son. Léa, en petite robe bleue, a remporté son ticket d’entrée pour le spectacle de 20 h 30: monter sur scène pour la première partie de la tournée The Voice. Après elle, Sofia a convaincu.

Faussement sage avec des tresses africaines plaquant ses cheveux sur sa tête, la fille de 11 ans a entonné avec justesse le titre phare de Juliette Armanet Le dernier jour du disco et a chauffé le public, conquis.

Quand l’heure des adultes est arrivée, Virginie Rohart, déjà bien

connue du public châlonnais pour avoir joué à la Foire sur le stand de David Viandes, a scotché tout le monde. Les yeux écarquillés,

médusée, l’équipe de Bruno Berberes a décollé de son siège. Reprenant la chanson emblématique de la défunte Whitney

Dans le gymnase Tricoire derrière la scène de la Foire de Châlons, les sourires étaient sur tous les visages. Ceux des talents de la tournée

The Voice, pour commencer mais aussi ceux des invités spéciaux: sept jeunes filles de l’association parisienne Les Petits princes. Les jeunes filles, malades, sont accompagnées de bénévoles, chacune la sienne, et sont venues en train ou en voiture à la Foire. Samedi, elles ont rencontré les idoles de The Voice qu’elles adorent. Ce moment magique a été rendu possible par la section «L’équipe des Rêves» de

Houston, I will always love you, la Châlonnaise a cloué les présents sur place et décroché son entrée sur la grande scène.

l’association Les Petits princes, a expliqué Marie­Luce Perrier, sa directrice, qui a rejoint la structure il y a 20 ans. Pour Coline, Jenna, Abbigaile, Abigail, Sérine, Ambre et Charlotte, découvrir les coulisses de la scène, rencontrer des chanteurs et discuter un aprèsmidi entier avec eux leur a donné la motivation pour guérir et tenir le coup dans des parcours de soins parfois très longs et imposants. Charlotte, passionnée par la musique et le chant, a d’ailleurs été validée par un précédent casting The Voice pour poursuivre l’aventure.

FOIRE DE CHÂLONS­EN­CHAMPAGNE

GASTRONOMIE

Que peut­on manger au rayon restauration?

La Foire propose une grande diversité de restaurants servant plats et spécialités régionales, françaises et même internationales. De l’Asie à Hawaï, en passant par les Antilles ou le Moyen Orient, chacun, ou presque, peut trouver de quoi faire plaisir à ses papilles.

ALEXANDRE BOURASSEAU

Bretagne, Auvergne, FrancheComté, Outre­mer (Martinique et La Réunion), Pays basque, Italie, Vietnam… Sur la Foire de Châlons, les visiteurs peuvent retrouver des restaurants de très nombreuses régions de France et pays du monde. Et ce, aussi bien à l’intérieur du Capitole qu’à l’extérieur, en plein air. Parmi eux, l’Ours Noir fait un peu figure de poids lourd. Avec ses emblématiques nappes à carreaux rouge et blanc, l’institution, créée il y a 72 ans en Normandie, est présente dans de nombreuses foires en France: « celle de Metz, la fête des Loges à Saint­Germain­enLaye, la foire de Mars à Troyes, le Salon de l’agriculture à Paris et bien sûr la Foire de Châlons», énumère Loona Roose, gérante depuis cinq ans. Avec seulement une vingtaine de salariés, la brasserie traditionnelle parvient à assurer un peu plus de 500 couverts par service.

« Quand on mange ici, on en a plein les doigts. Comme à la maison

quoi!»

Laura Lambert

Le plat signature du restaurant?

La viande. Jarrets grillés, poulets rôtis, côtes de bœuf et bien sûr les fameux porcelets au feu de bois. Et la plupart des produits sont régionaux. « Toutes les viandes proviennent du Grand Est : les cochons sont élevés à Troyes et le reste des animaux vient des Vosges.» Comptez 12 euros pour la double saucisse frite et jusqu’à 22 euros pour le porcelet, le jarret ou l’entrecôte, toujours accompagnés de frites fraîches réalisées à partir de pommes de terre « épluchées le matin même» Ce type de menu composé de belles pièces de viande avec un accompagnement (souvent des frites), se retrouve sur plusieurs stands, devant comme derrière le Capitole. Classique apprécié par les visiteurs, il semble faire l’affaire avec des portions plutôt généreuses. Ils sont d’ailleurs nombreux à s’attabler dans ces restaurants dits de viande, même par ces fortes chaleurs. Cette année, un petit nouveau a décidé de proposer quelque chose de bien différent. Le stand parisiano­rémois «Comme à la maison» a deux spécialités: les escargots et les cuisses de grenouilles. Des mets, reflets d’« une

Cette année, un petit nouveau a décidé de proposer quelque chose de bien différent. Le stand parisiano­rémois « Comme à la maison » a deux spécialités : les escargots et les cuisses de grenouilles. Stéphanie Jayet

cuisineconviviale et familiale» avec trois recettes d’escargots différentes: cèpes et foie gras, truffes

et chair à saucisse, vin blanc et oignon. « Nos escargots sont de qualité car ils proviennent tous de

À la Foire, il y en a pour tous les budgets!

La foire est bien sûr l’occasion de prendre le temps de se restaurer à l’une des nombreuses tables du hall gastronomique. Pour un plat conséquent comme un jambon rôti, un jarret grillé ou une entrecôte, comptez globalement entre 18 et 23 euros au Jambon à l’os, au Bistrot auvergnat ou chez Le Petit Breton par exemple. Pour des plats à emporter, telles que les pâtes revenues dans la meule de parmesan de chez Pasta, il faudra débourser entre 10 et 14 euros. Il est également possible de manger sur le pouce avec des sandwichs de type burger ou kebab mais aussi des sandwichs plus traditionnels comme le jambonbeurre ou le poulet crudités. À La Bonne Grillade, la barquette de frites commence à 4 euros, les sandwichs kebab et burgers à 10 euros et les assiettes à 15 euros. Au stand Carrefour, le croque­monsieur est lui à 4,5 euros et les paninis entre 6,50 et 7,50 euros.

Bourgogne», certifie Manon Pourrier, la cuisinière. Le stand propose aussi des cuisses de grenouilles à l’huile, à l’ail et au persil snackées à la plancha. « Quand on mange ici, on en a plein les doigts. Comme à la maison quoi! », prévient Laura Lambert, sa collègue. Leurs escargots sont vendus par six (9 euros), douze (16 euros), 18 ou 24. « Certains visiteurs en achètent pour les emporter chez eux. On leur conseille de les réchauffer au bain­marie à la maison», suggère Laura Lambert qui avoue avoir souvent la main lourde. « Je sers à la louche donc il m’arrive souvent d’en donner plus. J’offre aussi souvent le deuxième

Pour leur première à la Foire de Châlons,  Anne­Lise et Yannick, de Saint­Quentin,  se sont laissés tenter par deux pokés  signatures aux falafels

verre de vin blanc. Ici, c’est la générosité avant tout.»

Avec son ballon blanc et son toit aménagé, Popoki est peut­être l’une des rares oasis où l’on peut trouver du végétarien, et des propositions plus équilibrées, qui correspondent à une autre clientèle. Ici, le concept est simple: les clients peuvent composer leur bowl pour 15 euros avec plusieurs ingrédients. « Ils choisissent une base (riz, courgettes, quinoa), quatre garnitures (parmi 10 fruits et légumes), une protéine (saumon, poulet, ravioli ou falafel), une sauce (sésame, soja, mayonnaise épicée…) et deux garnitures (coriandre, oignons croustillants, cacahuètes…)», détaille Charles Mauuarin, cogérant de Popoki, qui sert aussi des versions prêtes à déguster et des tapas aux saveurs asiatiques notamment.

«ON VOULAIT MANGER LÉGER…» Le restaurant de poké bowls hawaïens entame cette année sa troisième foire. « C’est l’événement immanquable de la région, une occasion à ne louper sous aucun prétexte», affirme Morgan, également cogérant. Son restaurant châlonnais est par conséquent fermé en ville et, sur la manifestation phare, il s’est entouré de renforts. « Nous sommes six contre trois habituellement au restaurant», précise Morgan. Pour leur première à la Foire de Châlons, Anne­Lise et Yannick, originaires de Saint­Quentin dans l’Aisne, se sont laissés tenter par deux pokés signatures aux falafels, ces petites boulettes de pois chiche originaires du ProcheOrient qui ravissent les végétariens. « On voulait manger léger, on a été servi: c’était très frais et pratique à consommer», témoigne le couple. Une belle découverte pour eux. « On en reprendra c’est certain.» Sur le parc des expositions, il y en a ainsi pour toutes les papilles, ou presque, car il reste difficile pour les vegan de trouver leur bonheur. Mais on peut voyager grâce à son assiette, d’Hawaï à la Corrèze, en passant par la Martinique ou le Vietnam. Un tour du monde depuis Châlons…

STATIONNEMENT

Dominique et Hélio veillent au grain avec le sourire

Posté à l’entrée de l’espace parking de la rue Pierre­Dac, l’inséparable binôme gère le flux de véhicules dans la bonne humeur, parfois avec la fermeté qui s’impose.

Chaque matin, leurs visages souriants sont les bienvenus avant d’affronter les journées de la Foire.  «Bonne journée, bon courage, ça va aller!» Vêtus de leur polo bleu ciel, Dominique et Hélio accueillent les exposants à l’entrée du parking de la rue Pierre­Dac. Le premier se charge de contrôler l’accès à l’espace de stationnement, le second de placer les véhicules au fur et à mesure,  «afin qu’il n’y ait pas d’espace perdu». Entre ces deux­là, l’entente est indéniable.  «Chacun a son rôle. On se respecte et on se fait plus que confiance!», confirme Dominique, mine joviale et humour décapant. Déjà deux ans que le duo a ses habitudes et cinq qu’Hélio arpente le lieu. «Je suis là depuis la création du parking, le deuxième dédié aux exposants», glisse le Châlonnais de 47ans.

«Nous, ce qu’on aime, c’est le contact avec les gens. Au fil des ans,  on commence à connaître tout le monde» Dominique

Tous deux l’affirment, le job a des côtés sympas. «Nous, ce qu’on aime, c’est le contact avec les gens. Au fil des ans, on commence à connaître tout le monde. On voit des personnes de tout âge et de milieux différents», explique Dominique, tout en saisissant les cafés et viennoiseries tendus à travers le grillage par les exposants du stand tout proche.  «Vous voyez, c’est ça l’esprit de la Foire!» Demeurent toutefois quelques indi­

Dominique et Hélio vérifient les cartons d’accès des véhicules qui se présentent à l’entrée du parking. Des visages pour la plupart familiers et sympathiques.

vidualités qui donnent parfois du fil à retordre à notre sympathique duo. «Il y a 98% des personnes qui nous sourient et ont un mot gentil. Et 2% qui pensent avoir tous les droits mais aucun devoir. Eux vont s’énerver et insister pour rentrer alors qu’il n’y a plus de place.»

Face à ces énergumènes, tout est question de diplomatie et de maîtrise de soi.  «Il faut être justes en

toutes circonstances. Tout le monde doit être logé à la même enseigne.» Une fois le gros rush de 8 à 11 heures passé, l’après­midi apparaît plus calme.  «On ne s’ennuie pas malgré tout. On discute avec les gens. Ce n’est pas toujours simple avec la chaleur mais on fait avec», résume Hélio, physionomiste, réactif et souriant. Les trois qualités requises et validées, on l’aura compris.

AU FIL DES STANDS

LA MUSIQUE DANS LA PEAU  pas de doute, elles l’ont! Une bonne dizaine d’adhérentes de l’association Joies et Loisirs ont bravé l’étouffante chaleur de ce samedi pour offrir des démonstrations de zumba autour du Capitole. L’association porte bien son nom. Elle a donné un sacré coup de pep’s à ceux qui sont passés à côté.

À LUI TOUT SEUL, il a mis l’ambiance! Dès 10 heures, Christian, dit «Chris», a agrippé les poignets de son clown et s’est déhanché sans modération. «Bienvenue, bienvenue!», a­t­il adressé aux visiteurs. Accompagné d’un accordéoniste, ce membre actif de la Confrérie internationale des amuseurs publics et artisans du spectacle a communiqué sa bonne humeur.

SA BONNE BOUILLE a donné le sourire aux familles présentes ce samedi dans les allées de la Foire. Flamy, la mascotte de l’installateur de poêles La maison du pellet, établi à Épernay, a remporté son petit succès. Nous n’avions toutefois pas besoin de cette grande flamme toute emmitouflée dans son écharpe pour avoir bien chaud.

ELLE VOULAIT Y CROIRE et a été récompensée. Cette habitante de Vouziers a, comme nombre de visiteurs, tenté sa chance à la roulette du stand de la boîte de nuit châlonnaise L’Alegra. La chance lui a souri: elle a décroché une entrée gratuite dans l’établissement de nuit ! Son compagnon n’a pas eu ce privilège mais qu’importe! La soirée est d’ores et déjà programmée.

MARIE CHARRIER

FORMATION

Le village des métiers gagne des exposants

Le lieu, devenu incontournable au sein du parc des expositions, compte cette année vingt­cinq exposants. Plusieurs nouveautés sont à signaler pour ce stand consacré principalement à l’alternance et à l’apprentissage.

C’est un stand incontournable de la Foire: le village des métiers, co­organisé par Alméa formations interpro 51 et BTP CFA Grand Est, est toujours installé du côté de l’entrée principale, près du stand du Département. «L’objectif du village est de promouvoir les métiers accessibles par l’alternance, rappelle Matthieu Bouché, responsable communication et marketing chez BTP CFA Grand Est.  On rassemble des organismes de formation et des structures d’insertion, pour montrer au grand public les métiers possibles et les voies pour y accéder.»

L’idée est aussi de  «casser les clichés sur l’apprentissage: on peut choisir l’apprentissage. On n’y va pas forcément parce qu’on n’a pas été bon à l’école.»

Parmi les nouveaux partenaires, on peut citer l’Établissement public de santé mentale de la Marne (EPSMM)

Voici les nouveautés qu’on peut y trouver cette année. «Le village est financé par la Région Grand Est et l’Union européenne. On a donc davantage de partenaires pour cette édition», apprécie Audrey Maljean, chargée de communication d’Alméa formations interpro 51. Ainsi, jusqu’à vingt­cinq organismes différents seront présents sur le stand au cours de la Foire. Parmi les nouveaux partenaires, on peut citer l’Établissement public de santé mentale de la Marne (EPSMM), qui assurera  «des démonstrations de gestes de premiers secours». La Croix­Rouge sera aussi présente pour la première fois.

Le village des métiers est situé au même endroit chaque année. Il propose toujours de la simulation virtuelle. Stéphanie Jayet

Les champions régionaux de la boucherie à l’entraînement

Ce dimanche 1er septembre, c’est journée boucherie à la Foire sur le village des métiers. À cette occasion, l’équipe des bouchers du Grand Est, sélectionnée pour un concours national qui se déroulera en février au Salon de l’agriculture 2025 à Paris, s’entraînera, «dans les conditions de la compétition, sous les yeux du public», indique Ludovic Vachet, président du syndicat de la boucherie de la Marne, la Confédération française de la boucherie, boucherie­charcuterie, traiteurs (CFBCT). «Ils seront trois et chapeautés par François

PRÉSENT SUR LA FOIRE HALL 2

Mulette, qui est meilleur ouvrier de France.» Le public pourra ainsi venir encourager ses champions locaux, en pleine action. en complément de cet événement dédié à la boucherie, une démonstration de découpe sera réalisée par les apprentis du CFA de Châlons, les majors de promotion seront également récompensés et, bien sûr, les visiteurs pourront déguster les produits faits maison par les artisans bouchers marnais. Dans l’assiette: pâté en croûte, boudin blanc, rillettes, jambon de Reims ou encore fromage de tête. Miam!

jusqu’à vingt­cinq organismes différents seront présents  sur le stand au cours de la Foire

Le simulateur de peinture en carrosserie constitue la grande nouveauté de 2024 au village des métiers. Parmi les stands fixes présents les dix jours, on peut compter sur le Service militaire volontaire, l’Aftral, la Mission locale ou encore l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie). Ainsi que la Marine nationale. Ce standci est tenu par des membres du Centre de formation et de recrutement (Cirfa) de Reims représentant la partie Marine nationale. «On vise les jeunes de 17 à 30 ans. On a beaucoup de métiers dans le civil qu’on retrouve dans la Marine: électricien, cuisinier…», expose Dimitry Rouseaux, dont le grade dans la Marine est premier maître.

DES JOURNÉES THÉMATIQUES

La plupart des journées seront thématiques. Par exemple, ce dimanche portera sur la boucherie (lire par ailleurs). Ce lundi, ce sera la boulangerie avec la présence de la Fédération marnaise de la profession.

Place ensuite à la transition écologique, la pâtisserie, l’hôtellerierestauration…  «Des remises de prix auront lieu à chaque fois: on récompense des majors de promo dans tous les diplômes», souligne Audrey Maljean.  «C’est un village vivant avec beaucoup de démonstrations, ajoute Véronique Pierret, directrice d’Alméa formations interpro 51. L‘idée est de faire participer un maximum.»

KÉVIN MONFILS avec MARGAUD DÉCLEMY

Bernard Larroque, artiste intemporel de l’enluminure

Bernard Larroque dénote dans les allées de la Foire. Lui ne vend pas du consommable et de l’éphémère. Mais des œuvres vouées à traverser le temps. Garant de savoir­faire ancestraux qu’il a acquis au fil du temps, le Tarnais réalise  «quelque chose d’unique au monde», assure­t­il. Et pour cause. «Je crée des ouvrages réalisés comme au Moyen Âge avant l’arrivée de l’imprimerie. Les originaux sont réalisés à la main, sur de véritables parchemins et exigent entre sept et huit années de travail.»

RECONNU À L’INTERNATIONAL Voilà près de cinq décennies que cet autodidacte et amoureux du bel ouvrage, à la tête de douze ateliers, donne vie à son rêve.  «Chaque fois que je termine un original, c’est comme si je mettais au monde un petit. J’y mets beaucoup de choses. Il y a des épreuves pour venir à bout d’un tel projet, comme dans la vie.»

Reconnu à l’international et parvenant à vendre ses œuvres à travers le monde entier, Bernard Larroque mise pour la première fois sur la Foire.  «D’habitude je me concentre

Bernard Larroque et ses équipes ont redonné vie à une dizaine d’œuvres dont Les fables de La Fontaine et L’Odyssée d’Homère.

sur Paris. Je veux faire découvrir ce que je fais à d’autres personnes», confie le maître d’œuvre, qui accueille avec

douceur et philosophie les visiteurs, dans son kimono gris.

MARIE CHARRIER

LES IMMANQUABLES DU JOUR!

KERMESSE DE LA BIOÉCONOMIE

HALL 4, TOUTE LA JOURNÉE Un jour pour sensibiliser petits et grands à la bioéconomie et à ses enjeux, avec une série de jeux et d’animations imaginée par le CMQ Bioeco Academy, en collaboration avec les étudiants de l’Université Reims Champagne­Ardenne.

MESSE

DES CONFRÉRIES

ESPACE MUSELET, À 10 H 30 Comme il est de tradition le premier dimanche de la Foire, une messe des confréries est célébrée au sein du Capitole. À cette occasion, plusieurs saints patrons de différents corps de métiers (vignerons, boulangers…) seront mis en avant. Y sont invités tous ceux qui le souhaitent.

LES POMPIERS EN DÉMO

ESPACE SÉCURITÉ, DE 15 À 18HEURES

Après les gestes de premiers secours hier, les sapeurs­pompiers de la Marne invitent le public aujourd’hui à une démonstration de leur équipe spécialisée cynotechnique. Tout au long de la semaine, ils montreront les différents aspects et spécialités de leur profession.

ET GAGNEZ

Qui se cache derrière les statues en ferraille exposées aux quatre coins du Capitole?

Cheval, taureau, héron, tortue, girafe, éléphant… De nombreuses sculptures en ferraille sont exposées aux quatre coins de la Foire. Pour vous, nous avons percé le secret de ces créations énigmatiques.

ALEXANDRE BOURASSEAU

Non, le cheval situé à l’entrée du Capitole en Champagne n’est pas celui qui courait sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. C’est une des statues créées par la Forge des arts. Au total, il y en a une trentaine exposée un peu partout sur la Foire. « Plusieurs visiteurs nous ont fait la remarque vendredi lors de l’ouverture de la Foire. On aurait bien aimé être aux JO mais malheureusement ce n’était pas nous!», admet Loris Guiltaux, associé et filleul de Sacha Zivkovic.

Soit le nombre de sculptures que le duo a réparti çà et là dans le parc des expositions, à vous de les trouver !

Le jeune commercial a en effet rejoint l’entreprise rémoise de sculptures fondée il y a un peu plus d’un an par son parrain. « Il s’est installé au Maroc il y a 7 ou 8 ans et a rencontré un artisan avec qui il s’est associé pour créer ces sculptures. Aujourd’hui, nous comptons dix salariés au Maroc», raconte Loris Guiltaux. La particularité de ces statues? Elles sont toutes créées à partir de matériaux de récupération achetés à des ferrailleurs de Marrakech. « Des bougies de voiture, des pédaliers, des chaînes de vélo, des boulons, des ressorts, de la tôle…», énumère Sacha Zivkovic. L’entreprise crée toutes ses pièces sur mesure, à la demande du client. « Nous réalisons des animaux, des végétaux, des instruments de musique ou encore des personnages. Nous avons par exemple livré un arbre et un buste de cheval à L’Assiette champenoise, l’hôtel-restaurant pluri-étoilé d’Arnaud Lallement», glisse Loris Guiltaux.

Sur la foire, leurs sculptures en ferraille sont dispersées aux quatre coins de l’immense parc des expositions. Un taureau, un sanglier et un héron sont par exemple exposés derrière le stand du Crédit agricole, en face de la Ferme champe-

noise. Une bouteille de champagne a également été placée juste à côté de celle du stand Nicolas Feuillatte avec, à chaque fois, un panneau rappelant leur emplacement dans la foire (stand 439, hall 4). Côté prix, comptez 100 euros pour

acquérir une petite sculpture et jusqu’à 4 500 euros pour les pièces les plus volumineuses comme le cheval ou le taureau. « À noter que nous appliquons une remise de 10% pour la Foire», précise Loris Guiltaux.

Nous répondrons à vos questions sur

Retrouvez-nous aujourd’hui Hall 2 Stand 210

GIP FCIP, des solutions pour votre avenir. Pour information : Forum recrutement académie de Reims le 06/09 de 16h30 à 18h, en salle Forni (sur inscription sur notre stand)

La particularité de ces statues? Elles sont toutes créées à partir de matériaux de récupération achetés à des ferrailleurs de Marrakech. Alexandre Bourasseau

FOLKLORE

La communauté portugaise défile dans les allées

La communauté portugaise de Châlons dispose de son propre village et organise des défilés. C’est l’occasion d’évoquer les traditions quant aux costumes, danses et musiques.

KÉVIN MONFILS

Leur défilé met l’ambiance dans les allées. La communauté portugaise de Châlons dispose de son propre village, près du commissariat général, depuis le début de la Foire. On y trouve du folklore, des mascottes, des repas traditionnels et une exposition sur les 50 ans de la Révolution des œillets (lire

par ailleurs). Ce samedi, la communauté portugaise de Châlons s’est alliée avec celle de Mardeuil (tout près d’Épernay), Bombos Emigrantos, pour le défilé. Ce dernier est l’occasion, pour la communauté portugaise de Châlons, d’exhiber de beaux costumes. «Ce sont des tenues traditionnelles. Chacune a une signification. Par exemple, je porte une tenue de bourgeoise, explique

Il y a 50 ans, la Révolution des œillets

«L’intérêt, pour nous, c’est de parler des 50 ans de la Révolution des œillets. La date du 25 avril 1974 est très importante», souligne David Barbosa, président de la communauté portugaise de Châlons. C’est en effet à ce moment­là que la démocratie a été instaurée au Portugal, après la période de dictature salazariste. Une exposition comptant plusieurs panneaux est ainsi exhibée au fond du village. Cet anniversaire coïncide avec un autre cinquantenaire: celui de la communauté portugaise de Châlons. Le village apporte une belle visibilité à la communauté: «On est passé à RTP Internacional (chaîne de télévision publique portugaise, NDLR)», relève David Barbosa, qui a aussi pu inviter des personnalités comme Georges Ramos, ancien arbitre international d’origine portugaise, ou encore Nathalie De Oliveira, ancienne députée des Portugais de l’Europe.

Sonia Gomes Pinto, adhérente de la communauté et co­entraîneuse pour la danse. Les femmes ont des tenues de paysanne du dimanche et d’autres de tous les jours. Il y a plus de tenues différentes chez les femmes que chez les hommes.» Ceux­ci ont également des vêtements de paysans et des habits représentant le quotidien.

«PAS DE CHORÉGRAPHIE TYPE»

La communauté portugaise de Châlons est connue pour ses danses. «Il n’y a pas de chorégraphie type, assure Sonia Gomes Pinto. Suivant la musicalité, ce ne sont pas les mêmes pas. La danse ne se perd pas, on a tous grandi ensemble.» Quant aux musiques,  «on représente la région Do Minho: les groupes de folklore relatifs à cette région ont la même base de musique. Chaque groupe crée ses paroles: on peut inclure Châlons dans nos chants.»

La communauté portugaise de Châlons était accompagnée au tambour et à l’accordéon par les membres de Bombos Emigrantos. Kévin Monfils

De nouveaux défilés des Portugais de Châlons auront lieu ce dimanche avec l’appui d’autres communau­

tés. Le village de la communauté portugaise de Châlons fermera ses portes ce dimanche soir.

J’AI TESTÉ POUR VOUS

Le «feetbool» ou «foot pétanque»

Il a déjà dix ans d’existence... Le foot pétanque est à tester à l’entrée du village des sports. Pour y jouer: des minis ballons, un pied et un peu de précision sont requis.

Cette partie m’aura au moins appris une chose sur mon anatomie: mon pied droit est en fait un second pied gauche. Margaud Déclemy

ALEXANDRE BOURASSEAU

Ce samedi matin, je rejoins le village des sports en face du hall 4 pour tester mon niveau de footballeur. Ou plutôt de «footbouliste». Le principe du «feetbool» ou plus simplement le «foot pétanque»? Une pétanque qui se joue au pied et qui consiste à tirer de petites balles de football et les rapprocher au maximum de la «cible», cette balle blanche faisant office de cochonnet. Celui ou celle qui a le plus de balles près du ballon blanc gagne. «Créé en 2014, le foot pétanque est reconnu depuis trois ans parmi les nouvelles pratiques diversifiées du football reconnues par la Fédération au même titre que le foot golf, l’eFoot ou encore le football en marchant, explique Jérôme Perrin, bénévole au district de football de la Marne.  Ces nouveaux sports visent

« Les balles sont peu gonflées pour éviter qu’elles ne roulent trop sur le terrain »

Jérôme Perrin, bénévole au district

notamment à agréger d’autres licenciés que par le football traditionnel.»

Sur la moitié d’un terrain de football en version réduite, j’affronte Aurélia Perrin, également bénévole pour le district de football de la Marne et, accessoirement, l’épouse de Jérôme. Même pas peurétant donné que je fus un excellent milieu de terrain offensif lors de mes récréations en primaire. Devant moi, trois petites balles numérotées d’un diamètre de 13 centimètres chacune. J’ai les bleues, elle, les rouges. « Les balles

L’idée d’un tournoi national de foot pétanque en germe

Face au développement des pratiques diversifiées, la Fédération  française de football (FFF) réfléchit à développer un championnat à l’échelle nationale pour le foot pétanque sur le même modèle que pour le beach soccer, le foot en marchant ou encore l’eFoot. « La difficulté pour ces nouveaux sports est d’éviter la championnite et de conserver un esprit loisirs », souligne René Molle, président du district Marne de football. « C’est d’ailleurs pour cette raison que le premier championnat de France de foot en marchant, inauguré cette année,  a été appelé criterium et non tournoi ou championnat.»

LES ÉCHOS DES ALLÉES

N’EST PAS UNE VOIX QUI VEUT «Bienvenue à la Foire». La voix est mécanique et franchement pas des plus engageantes. L’intervention, diffusée plusieurs fois ce samedi après­midi dans les hautparleurs du bâtiment accueillant le commissariat général a laissé plusieurs personnes circonspectes. Si l’on ignore le pourquoi du comment de cette prise de parole, une chose est sûre: certains auraient dû s’adjoindre les services de Simone Hérault, la voix expérimentée de la SNCF présente justement à la Foire ce samedi!

souvient même avoir perdu sa première dent sur le stand du paternel. De quoi croquer la Foire à pleines dents!

AU REVOIR

Il est des visiteurs plus polis que d’autres. Vendredi soir, au moment où la Foire fermait ses portes, un jeune homme a entrepris de dire au revoir à toutes les personnes qui croisaient son chemin, main tendue vers eux pour serrer la leur. L’opération s’est prolongée, encore et encore jusqu’à la sortie, faisant rire ceux qui apercevaient ce Châlonnais certes aviné, mais bien élevé. Trop peut­être car sa blague a moins fait sourire son camarade qui, lui, attendait désespérément que la manœuvre cesse…

sont peu gonflées pour éviter qu’elles ne roulent trop sur le terrain», précise Jérôme Perrin. Confiant, je m’élance et tire la balle qui se fixe non loin du cochonnet. Une bonne première balle. Malheureusement, je me suis un peu vite réjoui car mon adversaire colle la sienne au ballon blanc. Joli… Mon deuxième tir se révèle être un véritable gâchis puisqu’il tape ma propre balle, pourtant bien placée, laquelle se déporte vers le fond du terrain. Aurélia, elle, marque un nouveau point en déposant sa seconde balle près de la cible. Bien joué…

RIDICULISÉ EN PUBLIC

Dernière tentative pour moi: je tente de dégommer sa balle accolée au cochonnet pour lui voler la place. Je frappe… et but! Ma balle termine au fond des filets. But que je ne célèbre pas puisque ma balle est loin, très loin du cochonnet. Bref, victoire pour Aurélia. Méritée… Cette partie m’aura au moins appris une chose sur mon anatomie: mon pied droit est en fait un second pied gauche.

Bilan: j’étais venu montrer toute l’étendue de mon talent d’ancien footballeur et me suis finalement ridiculisé en public. En espérant que la chance sourira aux visiteurs de la Foire. De mon côté, on peut dire que je me suis bien foiré. Les boules…

PLUS VRAI QUE NATURE «Maman, maman, regarde il y a une grosse tache sur le canapé!» «Mais non, c’est du faux.» Dans une des allées du hall 3, cette fillette n’en revient pas: pour faire plus vrai que nature, cette enseigne d’ameublement a sciemment placé sur un canapé crème, un verre de vin renversé. Le breuvage ayant été remplacé par du verre de couleur bordeaux, l’illusion est parfaite.

ANTOINE LÉAUMENT PART SUR UNE BONNE NOTE Sur Twitter et Tik Tok, le député de la Xe circo de l’Essonne s’est illustré par ses nombreux commentaires laissés sur Google. Coiffeur, restau… Le député a la note facile et compulsive. En visite sur la Foire, on ne pouvait pas manquer l’occasion de lui poser la question: quelle note Google pour la Foire de Châlons? 5/5 nous a­t­il répondu! En commentaire: «Bonne ambiance et on y mange bien!» Pour des beaux commentaires comme ça, on relance l’invit’ l’an prochain.

UN VRAI MORDU DE LA FOIRE

Quand ils étaient petits, certains sont tombés dans la potion magique, d’autres sont tombés dans la Foire. C’est le cas de Franck Guyot, qui a repris la tête de la concession automobile châlonnaise du même nom. À 56 ans, l’entrepreneur entame tout simplement sa 56e édition. Habitué depuis sa plus tendre enfance à l’ambiance festive de l’évènement, le concessionnaire se

SYNDIQUÉ ET EN HARLEY! La Coordination rurale ne roule pas qu’en tracteur et elle l’a fait savoir lors du défilé qui a traversé la foire ce samedi en début d’après­midi. Sur une moto qui fermait le cortège des Harley, deux drapeaux du syndicat agricole étaient agités en continu par le passager. En voilà une façon de manifester qui rock!

SILENCIEUSE CHALEUR À quoi reconnaît­on une foule accablée de chaleur? Réponse: à son silence. C’était le cas sur le stand du Département de la Marne hier aprèsmidi. Parents et enfants ne bronchaient pas, après que le discours fut fini et la remise de chèque achevée… Les halls d’exposition étaient aussi étrangement calmes. C’est stratégique! Le visiteur préserve ses forces comme il peut.

UNE PITRERIE POUR COMMENCER LA JOURNÉE Il n’était pas encore 10 heures du matin mais le clown qui déambule dans les allées de la Foire avait déjà perdu son objet de travail. Une exposante très en forme, mais très polie, lui avait aimablement demandé d’emprunter sa patinette pour l’essayer. N’est pas clown qui veut, mais parfois, cela s’improvise dans la minute. C’est une Foire qui démarre sur les chapeaux… de roues!

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PARIS 2024 JEUX PARALYMPIQUES

Les athlètes sur grand écran au parc des expos

Sur le stand du Département de la Marne, il est possible de suivre certaines épreuves des Jeux paralympiques de Paris 2024, debout ou confortablement installés sur des fauteuils.

Tennis de table, tir à l’arc, goalball, volley­ball assis… Vous avez envie d’encourager les athlètes français, ou d’ailleurs, engagés dans les Jeux paralympiques de Paris 2024 ou de découvrir des épreuves dont vous n’aviez pas connaissance avant? Eh bien c’est possible depuis la Foire. Nul besoin de brancher un réveil pour retourner à la maison à l’heure du coup d’envoi ni même d’avoir à suivre les sportifs en version miniature sur l’écran de votre smartphone, il suffit de se rendre sur un stand: celui du Département de la Marne, situé à gauche de l’entrée principale de la Foire, avenue du Président­Roosevelt. Sur place, jusqu’à la fin de la manifestation, les Jeux paralympiques seront diffusés sur écran géant.« Cela s’inscrit dans le choix de notre thématique qui est le handicap », souligne Emilie Ensminger, directrice de la communication du Département. Le but étant de présenter toutes les ini­

La flamme olympique sera visible  sur le stand mercredi 4 septembre

tiatives qui visent à faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap et leur inclusion.

Attention, cette diffusion ne se fera pas en continu. Un planning a été établi. « On organise cela en fonction des animations et événements qui se tiendront aussi sur le stand pour permettre au mieux la diffusion », indique Emilie Ensminger tout en précisant qu’il n’y aura pas de jauge et que « tout le monde peut venir » et s’installer confortablement pour profiter du spectacle. Le programme est quotidiennement diffusé sur les réseaux sociaux de la collectivité, Facebook notamment. Bonus pour ceux qui n’ont pas pu la voir lorsqu’elle traversait Châlons le 30 juin puis le lundi 26 août, la flamme olympique sera visible sur

Tout le monde peut venir, rester debout ou s’installer confortablement pour profiter du spectacle.

le stand mercredi 4 septembre. Pas allumée, mais la torche sera présentée au public. Ceux qui le souhaitent

pourront également se tester au showdown, le tennis de table pour les personnes mal ou non voyantes

qui se joue avec du matériel adapté avec des capteurs. À vos raquettes!

PORTRAIT

Simone Hérault, l’immanquable voix de la SNCF

Sa voix est entendue chaque jour par les millions de voyageurs de la SNCF. Son visage passe quant à lui de moins en moins inaperçu.

BIO EXPRESS

● Après le Bac, Simone Hérault a intégré une école de secrétariat de direction avant de se laisser happer par le monde de la radio découvert lors d’un stage à la Maison de la radio. En 1972, elle devient animatrice au sein de la station musicale Fip.

● En 1981, elle réussit l’audition réalisée par la SNCF pour devenir sa voix officielle. C’est le début d’une longue aventure.

● En 2000, elle quitte Fip et lance, l’année suivante, avec son comparse Jacques Pagniez, la compagniede lecture publique Lire autrement, animée par des comédiens et des musiciens professionnels. Une nouvelle page qui lui permet de voyager et de promouvoir la culture française à l’étranger.

● Elle enregistre encore actuellement des annonces pour la SNCF, à raison d’une fois par mois.

Un sourire franc et rayonnant, une gentillesse non feinte et un sens du contact indéniable. Voilà ce qui frappe immédiatement aux yeux de quiconque rencontre Simone Hérault. Pourtant si cette pétillante septuagénaire est de plus en plus fréquemment reconnue dans la rue et sollicitée pour un selfie, c’est avant tout pour sa voix qu’on la connaît. Celle que des millions de voyageurs entendent et guettent tous les jours dans les halls de gare de France et de Navarre.  «Cela fait 40ans que je suis la voix de la SNCF et que je suis donc dans la vie des gens. Mais c’est grâce à la vidéo de Konbini que les plus jeunes me connaissent et viennent me voir, retrace la comédienne de voix off. Une fois, dans le métro, c’est un chauffeur de bus qui m’a approchée. Je n’en suis pas revenue.» Et, lorsqu’elle voyage en train, son fidèle ami et ancien directeurde la production aucentre audiovisuel SNCF, Jacques Pagniez, l’affirme: «Elle a à peine le temps de s’asseoir que les contrôleurs viennent tous la voir pour une photo!» C’est lui­même qui a cru en elle, il y a 43 ans, et lui a proposé de par­

ticiper à une audition de la SNCF. «Je cherchais à joindre un autre service et j’ai fait un mauvais numéro. Je suis tombée au standard de la radio Fip et sur Simone!» La «Fipette» décroche le poste avec une autre collègue. «Sa voix était et est toujours parfaite. Les fréquences passent sans problème dans un univers sonore difficile. Elle est sécurisante et rassurante qui plus est», note, toujours aussi admiratif, Jacques Pagniez, qui a rédigé sa biographie  Grâce à ma voix, il y a près de 20 ans.

Voilà alors Simone Hérault embarquée dans une longue et palpitante aventure. «Nous enregistrions pour le service d’été et le service d’hiver sur différents supports comme les bandes magnétiques et les cassettes. Nous faisions trois annonces par train pour toutes les gares sonorisées», se remémore l’intermittente du spectacle.

« C’est une femme généreuse et très sensible. Elle est souvent qualifiée de seconde maman par ceux qui la connaissent bien » Jacques Pagniez, un de ses anciens collègues et ami de longue date

Au début des années 1990, un virage s’opère: elle devient la seule voix de la SNCF et doit tout réenregistrer.  «J’avais appris à poser ma voix avec la radio. Là, il fallait juste que j’adopte un débit plus long. Je faisais partie intégrante du service des annonces du centre audiovisuel de l’époque.» Au point d’imposer sa patte en simplifiant le jargon du milieu ferroviaire afin de rendre les annonces plus accessibles. «Un de mes souvenirs les plus marquants durant ces 40 années reste les annonces enregistrées pour le 1er avril. Par exemple: «En raison d’un troupeau de bigorneaux sauvages sur la voie, votre train aura quelques secondes de retard. Merci de votre compréhension» C’était si drôle, les gens ne comprenaient pas, ils étaient perdus.»

Aujourd’hui, la septuagénaire continue d’enregistrer, à raison d’une fois par mois. Toujours avec le même plaisir, assure­t­elle.  «Je

Présente sur le stand de la SNCF ce samedi 31 août, Simone Hérault est allée à la rencontre du public pour partager son expérience. Stéphanie Jayet

ne m’en lasse pas. Ma voix fatigue plus vite qu’avant mais pour le reste, rien n’a changé.» Qui plus est, elle reste toujours aussi dévouée à la SNCF, une «belle entreprise qui évolue tout le temps tout en conservant une vraie culture cheminote et un large choix de carrières».

Grand­mère comblée avec trois

petits­enfants à qui elle consacre autant de temps que possible, Simone Hérault aime également dorloter ses chats, elle, l’amie des bêtes.

UNE FEMME EN MOUVEMENT Et, évidemment, continue de s’investir en marrainant notamment diverses causes comme l’association Gare LGBT+. «C’est une femme généreuse et très sensible. Elle est souvent qualifiée de seconde maman pour ceux qui la connaissent bien», livre à part Jacques Pagniez. Et surtout, une femme en mouvement.  «Je ne suis pas nostalgique. J’avance, toujours.»

Une voix qui résonne aussi à l’autre bout du monde

Avec sa compagnie de lecture publique Lire autrement, qu’elle a fondée en 2000 avec son comparse Jacques Pagniez, Simone Hérault a ouvert une nouvelle page de sa vie, faite de rencontres et de mise en valeur d’œuvres et de parcours d’exception. Les textes de Zola, Hugo ou George Sand, pour ne citer qu’eux, mais aussi le travail de Monet au service de l’impressionnisme, ont ainsi tous repris vie grâce au travail acharné du binôme, désireux de les sublimer grâce à des mises en scène et en musique. «Nous avons

voyagé en Ouzbékistan, en Asie centrale, pour la Francophonie et promouvoir la culture française au­delà de nos frontières, retrace Jacques Pagniez. Nous avons voulu donner une dimension artistique et culturelle aux mots. Leur donner de la vie.» Bien que la production de ces spectacles de lecture ait pour l’instant été suspendue, puisque chronophage, Simone Hérault savoure le chemin parcouru. «C’était quelque chose de formidable à vivre. Ça apporte une vraie ouverture sur le monde.»

MUSIQUE

Un piano en libre accès a fait son apparition

C’est une première. Un piano permet d’apporter une touche musicale dans le hall 2. Des musiciens aux niveaux divers viennent y jouer, tandis que les autres en profitent.

KÉVIN MONFILS

Il y a comme un son inhabituel dans le hall 2. Vous avez bien entendu: c’est de la musique tout droit sortie d’un piano qui résonne! Il s’agit là d’une des grandes nouveautés de la Foire. Mais d’où vient donc cet instrument et pourquoi sa présence?

«J’adore la musique. La Foire se met au diapason du bonheur, déclare poétiquement Bruno Forget, le commissaire général de la Foire, à qui on doit cette idée. Les notes de musique représentent la créativité, c’est une fenêtre sur l’insouciance. Quand on joue du piano, on s’évade et on communie. On se sent bien, c’est serein.»

«Parfois des enfants s’amusent avec,  mais en général,  on voit des gens qui savent jouer!»

Marc Levivier

«Jouez­moi!», enjoint un message inscrit sur le piano. Si vous voulez interpréter votre plus belle mélodie, ce n’est vraiment pas compliqué: il vous suffit de prendre place et de jouer ce qui vous chante. «C’est pour donner du bonheur aux autres. C’est une respiration pour les auditeurs», exalte Bruno Forget. Le piano vient du magasin Axe musique, enseigne située au centreville de Châlons, rue Lochet. «Bruno Forget voulait faire comme dans les gares ou les grandes surfaces commerciales, et ce n’est pas idiot. J’ai donné mon accord tout de suite. On teste, ça va être sympa je pense», commente Patrice Galichet, gérant du magasin. Cindy, 27 ans, a pris place au piano ce samedi durant midi. «C’est sympa, c’est assez convivial», apprécie celle qui a commencé le piano en novembre.  «Cela donne envie aux gens de jouer», complète son père

Cindy a taquiné les touches, hier pendant midi. Kévin Monfils

Laurent, 59 ans. Enzo Chapron, exposant pour les voitures Kia, s’est arrêté au piano le temps d’une pause et de jouer quelques notes de la musique du film  Intouchables :  «Cela permet à ceux qui s’intéressent un peu au piano de pratiquer. Tout le monde n’a pas les moyens d’en avoir un! Et cela peut détendre l’atmosphère, en plus de l’ambiance familiale de la Foire.»

Les stands voisins sont aux premières loges, comme celui de l’Institut régional du travail social (IRTS) Champagne­Ardenne. «Parfois des enfants s’amusent avec, mais en général, on voit des gens qui

« LE PIANO EST ACCORDÉ TOUS LES DEUX JOURS»

«Il n’y a pas de consigne particulière, si ce n’est de ne pas matraquer le piano, demande Patrice Galichet. Il est accordé tous les deux jours pendant la Foire. Ce n’est pas un piano neuf mais on ne craint pas la dégradation: on est près du service sécurité.» En échange de ce prêt de piano, Axe musique sera présent sur le stand de l’UCIA les quatre derniers jours de la Foire, du 6 au 9 septembre, toujours dans le hall 2. «On va expliquer ce qu’on fait au magasin: on va présenter nos services», fait savoir Patrice Galichet. L’enseigne fait de la réparation, de la vente d’instruments de musique et dispense aussi des cours. Un piano à queue pourrait être installé sur le stand de l’UCIA pendant les jours de présence d’Axe musique, «pour parler technique». Ce sera aussi l’occasion d’évoquer la guitare et l’accordéon avec des auto­entrepreneurs.

En Image

AGRICULTURE

La Coordination rurale sensibilise les consommateurs Sur son stand, la Coordination rurale a longuement discuté avec les passants de la Foire pour les sensibiliser à leur consommation de lait. Ses adhérents ont notamment appris à décrypter les codes sur les bouteilles de lait, afin que tous puissent avoir les clés pour connaître la provenance de ce dernier et la rémunération qu’en tire le producteur.

LE TOP ET LE FLOP

Les éventails

Par cette chaleur, il est un objet promotionnel qui s’arrache : l’éventail. Représentant la Marne sur le stand du Département, rose à J’achète en local, rouge à L’union... On le voit dans de nombreuses mains. Et il n’est pas uniquement utilisé par les dames, ces messieurs, qui ont aussi chaud, n’hésitent pas à l’agiter également!

Les piqûres de guêpe

Attention à vous! Des guêpes ont élu domicile sur le parc des expositions et elles piquent. Plusieurs personnes se sont fait avoir depuis l’inauguration, parfois plusieurs fois. Si cela vous arrive, surveillez votre réaction et, en cas d’allergie, n’hésitez pas à aller voir les équipes de secours présentes sur le site. Mieux vaut prévenir que guérir...

savent jouer! C’est agréable parce que ce n’est pas un son continuel, apprécie Marc Levivier, qui travaille au sein du dispositif Oasis de la structure. Quand on entend le piano, cela change soudainement l’ambiance. On a des genres musicaux variés, et l’acoustique est plus agréable qu’en gare: là, c’est comme une espèce de douceur.» Le personnel de l’agence de voyages Prêt à partir est aussi témoin direct des diverses interprétations:  «L’ambiance est bonne quand ils jouent bien!  sourit Julie Canivet, conseillère voyages. Sinon, c’est top! On voit pas mal de jeunes. Cela met de l’animation.» Avec quelques petits bémols cependant: «Parfois, il faut hausser le ton et c’est fatigant», témoigne Lise Remongin, la directrice de l’agence de Châlons. «Pourquoi ne pas changer le piano de place de temps en temps?  suggère Carole Burlot, directrice régionale de Prêt à partir. On pourrait aussi mettre un panneau où les pianistes pourraient s’identifier, dire ce qu’ils ont aimé ou pas.» Le piano sera présent tout au long de la Foire, pour  «rester festif», prévoit Patrice Galichet.

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SAVOIR­FAIRE

L’artisanat local proposé sous toutes ses formes

La Chambre de commerce et d’industrie propose aux artisans, par le biais de «J’achète en local», de profiter de ce formidable tremplin pour mettre en avant les richesses du territoire.

L’ESSENTIEL

● La Chambre de commerce et d’industrie de la Marne et celle des Ardennes, qui ont fusionné en janvier, ont organisé pour la quatrième année consécutive «J’achète en local», à la Foire. Le dispositif est décliné tout au long de l’année avec de nombreux événements.

● La possibilité d’exposer à J’achète en local, un village établi à la Foire, est proposée aux 150 adhérents du dispositif. Ils doivent s’acquitter d’une somme pour régler le stand, une partie est payée par la CCI.

● Cette année, les exposants, au nombre de 15, sont originaires de la Marne pour quatorze d’entre eux. Le dernier vient des Ardennes.

● Depuis vendredi, les artisans ont pris leurs marques. Ils lèveront le camp lundi 2 septembre au soir.

Dans une coupelle en carton, Caroline, vêtue d’un tablier La Papote, originaire de Sézanne, tend aux visiteurs des pâtes au pesto, toutes faites maison, jusqu’à la sauce. Il est 11h45, la proposition passe bien et l’entrepreneuse n’essuie pas de refus, d’autant que les élus défilent pour se régaler, Franck Leroy, président de la Région, ou Benoist Apparu, maire de Châlons, en tête.

Autour d’elle, sous une toile de tente

du parvis, facile à trouver en face des stands de la Ville et de l’Agglo, quatorze autres exposants, dont beaucoup d’artisans, sont venus vendre leurs produits. Des recettes originales, élaborées au sein de leurs ateliers, le fruit de nombreuses heures de travail, de tâtonnement et de remise en question pour la plupart d’entre eux.

C’est le cas pour Mickaël Blondelle, de la Distillerie de Reims. Il propose deux gins, aux agrumes et au biscuit rose et deux élixirs de menthe et de citron, sur son stand façon art déco. Un échantillon par rapport à ce qu’il propose dans son magasin.

Côté boisson toujours, concoctée par un amoureux du houblon, la bière de la Brasserie du houblon,  «d’inspiration anglaise», dit Arnaud Conroux, détonne par son étiquette rouge et jaune, bien visible. Elle est confectionnée à Suippes.  «Des recettes ont déjà été faites sur mesure pour des clients qui me l’ont demandé. Ils collent ensuite leur étiquette dessus», expose le patron en soulignant sa spécificité.

UN SEUL ARDENNAIS!

Toujours de la Marne, mais de Mourmelon­le­Grand cette fois, le miel de Just Api, avec ses fondants de cire parfumés et ses produits dérivés du miel, attire l’œil et l’odorat. Le stand sent bon! Marine Justin et son papa Raphaël y travaillent en famille depuis novembre. Leurs ruches sont implantées dans un rayon de 130 kilomètres autour de Mourmelon.

AU FIL DES STANDS

ILS SONT BEL ET BIEN LÀ, en chair et en os. Les animaux de l’espace ferme ont pris place  à la Foire et ils se font entendre. Hier, entre les vaches, les chevaux, les chèvres et les porcelets, ce sont les moutons qui étaient les plus bruyants. Et il n’était pas rare que les visiteurs leur rendent leur bêlement, comme si ils parlaient, eux aussi, l’ovin première langue...

VROUM VROUM. Il ne passe jamais inaperçu ce défilé. Sonore, rutilant, il fait s’écarter les visiteurs afin d’ouvrir la voie au cortège de Harley. Et quel cortège, les motards ont traversé les allées et ont impressionné les grands comme les petits. Passionné de moto ou pas, tout le public s’est arrêté de parler pour les regarder rouler.

Produits ménagers,  bougies et cires, aliments pour animaux…

On propose de tout  à la Foire sous la tente de J’achète en local

Autres produits acidulés, colorés et qui ne tiennent pas de place: les bougies, fondants, suspensions. Bien placée, juste à l’entrée de la tente, en provenance de Saint­Martin­L’Heureux, Stéphanie Roggenstein taille la bavette avec des clientes attirées par l’étal.

C’est sa première fois à la Foire. «Nous sommes français, nous faisons des produits ménagers naturels, nous sommes les derniers indépendants du Grand Est, dans notre secteur, à les réaliser avec notre produit Maison Net» : Alexandre Cudina, de Carama Distribution, a la tchatche. Il sait qu’il doit défendre son département, les Ardennes, dont il est, durant quatre jours à J’achète en local, le seul représentant de ce savoir­faire. Avec cette contagieuse énergie, pas de doute, il saura entraîner ses collègues dans la bonne humeur et tenir jusqu’à lundi. Si l’un des collègues venait à fatiguer, peut­être Carole Narin, artisan en cosmétique naturelle et spécialisée en yoga du visage et médecine chinoise, devrait trouver un moyen de dérider les expressions et apaiser les esprits…

QUATRE EN UN. Les collectivités se sont associées pour inaugurer leurs stands ce samedi matin. Châlons Ville et Agglo, Reims Ville et communauté urbaine, Marne et Région Grand Est ont décidé de faire cérémonie commune à 11 heures, comme pour montrer l’unité du territoire et, surtout, dévoiler tout ce qu’il offre dans le périmètre restreint de la Foire.

CHIEN ROBOT. Alexandre Philippot, professeur au sein de l’École d’ingénieurs en sciences industrielles et numériques (Eisin), qui dépend de l’Urca (Université de Reims ChampagneArdenne), présentait hier son robot quadrupède, dans le cadre de la journée spéciale sciences industrielles de l’Urca. Ce chien robot sert, pour les étudiants, de support d’études autour de la programmation.

Carole Narin est artisan en cosmétique naturelle et en yoga du visage. Elle est de Gueux.

TRANSPORTS

L’entrée du Capitole est gratuite pour les cyclistes

L’association Avenir2Roues est toujours présente à l’entrée de l’événement et donne une place gratuite pour toute personne venue à vélo. C’est la deuxième année consécutive.

Avenue Roosevelt, entrée principale de la Foire. Dans une petite cahute d’accueil, à l’abri des rayons directs du soleil, trois bénévoles de l’association locale de promotion des déplacements à vélo, Avenir2Roues, comptent patiemment les arrivées et les bicyclettes qui font leur arrivée sur le parking. Un petit carnet bien tenu, avec date et météo dessinée à main levée par les responsables du jour, permet de visualiser les chiffres précisément. Ainsi, en 2022, 2650 personnes sont venues à la Foire à vélo.

411

Au deuxième jour de Foire,  on comptabilise 411 cyclistes,  soit 90 de plus qu’un an plus tôt à la même heure

En 2023, les cyclistes étaient cette fois 2 690 en tout, un chiffre glané en additionnant les onze jours. En cette année 2024, à 17heures, samedi 31 août, pour ce second jour de Foire, le score enregistré était de 411 en deux jours, soit 90 de plus qu’un an plus tôt à la même heure. «Nous observons que les Châlonnais sont de plus en plus adeptes de vélo, constate Hervé Porcel, bénévole, ils s’y mettent de plus en plus, y compris en famille.»

Il faut dire aussi que pour la deuxième année consécutive, l’entrée est gratuite pour le cycliste quel que soit le jour de la semaine. Tout le but de sa présence à la Foire, pour Avenir2Roues, est d’être ac­

RENDEZ-VOUS

VILLE DE TINQUEUX

De 10 à 12 heures, accueil des seniors pour des ateliers bien­être, lancement de la carte T senior dynamique de Tinqueux, présentation de la nouvelle résidence senior haut de gamme Montana.

De 13h30 à 16h30, ateliers bracelets tissés souvenirs d’été pour petits et grands avec l’association Gold fingers.

RÉGION GRAND EST

À 13h30, lancement de la 48 compétition des métiers. L’objectif de cette compétition est de promouvoir la formation professionnelle et les compétences techniques et manuelles des jeunes. Evénement gratuit et ouvert à tous.

GRAND REIMS

À partir de 15h30, dégustation

Clément et Delphine, jeune couple de cyclistes, regagnent Châlons à vélo après leur balade à la Foire pour déjeuner et retrouver le petit­neveu, intéressé par le stand des travaux publics.

teur de l’événement. Ainsi, les bénévoles ne restent pas les bras croisés, loin de là. Des conseils sont donnés. «Comment bien attacher son vélo», arrive en première position. «Je recommande deux antivols, le premier se met à la roue avant, le second a la roue arrière. La roue avant et le cadre doivent être agrippés dans le premier antivols, c’est la roue avant qui est le plus volée», consi­

ouverte au grand public avec Franck Wolfert, formateur aux techniques de dégustation, qui fera découvrir aux visiteurs les différents caractères des champagnes, avec le Syndicat général des vignerons.

Toute la journée également, atelier herbier avec Be vegetal, à 11heures, atelier cuisine vegan.

ACADÉMIE DE REIMS

De 10 à 20 heures, animations sur la formation continue pour adultes et la validation ds acquis de l’expérience.

URCA

Toute la journée, événement dédié à l’entrepreneuriat étudiant avec des jeunes qui qui présentent leur projet et l’accompagnement partagé avec Pépite

dère Hervé Porcel. Pour finir, un rendez­vous à noter dans son agenda: dimanche 8 septembre, une journée gravage de bicycode est organisée de 12h30 à 17heures. L’objectif est de graver son cycle en y apposant un code unique à l’aide d’une machine spéciale, afin de le retrouver plus facilement s’il est dérobégrâce à une géolocalisation.

Champagne­Ardenne.

SNCF

Toute la journée, place au recrutement. Des recruteurs de TER Grand Est et de Keolis et du Sitac de l’Agglomération de Châlons­en­Champagne accueilleront les visiteurs pour présenter les métiers sur lesquels des embauches sont prévues.

ESPACE FERME

Toute la journée, la Chambre d’agriculture propose un maquillage champêtre pour les minis agris. Les enfants pourront se laisser tenter par un maquillage vache, mouton, cochon ou autres suggestions des maquilleuses professionnelles. Quelques fleurs pourront également être dessinées sur les joues des enfants.

Aujourd’hui DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE

Valeur

249€ 1 SALON TERRASSE d’extérieur 4 pièces (3 fauteuils, 1 table) PAROS

50€ 1 CARTE CADEAU Validité 09/2025

120€

Valeur 1 BOUTEILLE DE CHAMPAGNE cuvée “Charlotte”

Participez au tirage final pour gagner 1 escapade à Rome pour 2 personnes 3 jours 2 nuits d’une valeur 1 200 €TTC

Valeur

72€ 2X2 ENTRÉES pour un voyage sensoriel musée PRESSORIA Valeur

Valeur

100€ 1 BON D’ACHAT à valoir chez notre partenaire

DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE

Pour participer, complétez le bulletin ci-dessous (à découper) et déposez-le dans l’urne sur le stand de - hall 2

Nom :............................................................................................

Prénom : Adresse :

CP : Ville : Mail : Téléphone :

❏ J’accepte de recevoir les offres de

possibles par foyer (même nom, même adresse, même adresse internet et même numéro de téléphone). 1 lot sera attribué par foyer sur toute la durée du jeu. Toute participation postale est exclue. Pour jouer et tenter de remporter les lots, complétez le bulletin ci-dessus (à découper) et le déposer uniquement dans l’urne qui se trouve sur le stand de

PORTRAIT LUDOVIC VACHET

L’apprenti devenu président

À l’occasion de la journée dédiée à la boucherie sur la Foire, rencontre avec le président du syndicat dédié dans la Marne, Ludovic Vachet qui endosse également, en plus de son tablier blanc, le costume de président de l’union des commerçants de Châlons.

1LA BOUCHERIE, UNE ÉVIDENCE

Sur le mur de son bureau, une liste rédigée avec des mots et une écriture d’enfant. Ce sont les siens. Ludovic Vachet a alors 7 ans, il parle de viande, explique ce qu’il a préparé ce jour­là. « ceau de papier jauni témoigne de son attrait pour le métier depuis son plus jeune âge. «Je crois que j’ai toujours voulu être boucher, je n’ai pas pensé à autre chose, c’était une évidence.» Gamin, il accompagnait son père dans la camionnette pour livrer les professionnels du territoire en viande, la Foire de Châlons aussi, car à l’époque  «les restaurateurs se fournissaient chez les bouchers locaux».  cette tournée matinale n’avait rien d’une corvée. Au contraire. Le jeune Ludovic a rapidement apprécié  per les morceaux. «J’étais trop petit pour utiliser un couteau, donc on me filait un crochet et j’aidais à mon niveau.» brassé la voie familiale, en faisant ses armes ailleurs que dans l’entreprise de son père et de son oncle, avant d’y revenir. Aujourd’hui patron de la boucherie Vachet, place Tissier à Châlons, qui compte onze salariés et deux apprentis, il continue, même s’il ne découpe et ne prépare plus la viande comme avant, à installer le rayon, tous les matins:  «j’y tiens! Cela me permet de gérer les stocks, les commandes, de passer les consignes tout en restant dans le cœur du métier.»

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LA FORMATION, CŒUR DU MÉTIER

Devenir boucher n’est pas inné, cela s’apprend. Couper correctement un steak dans la hampe, son petit péché mignon personnel, ne s’improvise pas, préparer les tripes non plus. Avant de manier le couteau aiguisé sur le la voie de l’apprentissage est celle à suivre, voire un passage obligatoire pour pouvoir enfiler le tablier blanc. Lui­même en est issu. À 15ans, il a intégré le CFA de Châlons et a débuté à la boucherie Charlemagne à Épernay.  «Toute ma carrière, j’ai travaillé avec des apprentis, tous les ans, j’en intègre dans mon équipe.» Non pas parce que c’est une maind’œuvre moins chère comme les mauvaises langues peuvent le dire, mais parce qu’il a le sens de la transmission et que l’apprentissage est la voie toute tracée pour se professionnaliser dans de bonnes conditions.  simple, dans mon équipe, sur les onze, on est sept à être passés par le CFA de Châlons (Alméa, NDLR).» Signe que cette formation est nécessaire.

Il y est allé six fois. Ludovic Vachet aime les États­Unis et ne boude pas son «J’ai traversé une vingtaine d’états, j’aime bien la démesure des paysages, l’immensité qu’offre le pays.Quand t’es là­bas, t’es ailleurs, Bon, il nuance tout de même en riant:  «C’est presque aussi beau que la France car, je dois bien l’admettre, je suis chauvin, on a des aussi beaux paysages chez nous et sur un bien plus petit périmètre.» Et quand il est là­bas, la gastronomie française lui manque particulière«C’est pas trop ça là­bas, glisse­t­il. Quand tu rentres, t’es content de retrouver ton saucisson sec et ton fromage. Et les légumes aussi car il n’y en a pas dans les assiettes sur place!» Celui qui a déjà traversé le pays d’Ouest en Est et emprunté «un petit bout de la route 66» n’a pas encore testé les visites en Harley, sa moto de prédilection, lui qui est un fan absolu de «J’ai acheté ma première Harley à 22 ans, il y en avait peu en France à l’époque, j’étais allé la chercher à Lille.» Il est également amateur de voitures américaines, les . Une Ford Mustang occupe d’ailleurs son garage. Il a ainsi un petit bout d’Amérique directement à

MULTI­CASQUETTES

Aujourd’hui, Ludovic Vachet est le patron de la boucherie, place Tissier à Châlons, qui compte onze salariés et deux apprentis.  Margaud Déclemy

Boucher, mais pas seulement. Ludovic Vachet s’est, depuis longtemps, investi différemment dans sa profession en prenant des engagements. D’abord à la présidence du syndicat des bouchers de la Marne dès 2011. Puis à celle de l’Union commerciale, industrielle et artisanale (UCIA) – Les Vitrines de Châlons, qui compte aujourd’hui près de 200 adhérents, depuis 2019.  «Je n’avais pas ces ambitions­là, mais cela s’est fait. Bruno (Forget, patron de la Foire) est venu m’en parler, je ne m’y attendais absolument pas», raconte celui qui se souvient avoir toujours adhéré, avec sa boucherie à l’association châlonnaise. «Cela apporte de la variété avec mon métier, c’est enrichissant, on côtoie pas mal de monde au gré des projets.» La Foire de Châlons fait notamment «partie intégrante» de l’UCIA, elle est dans son ADN. «C’est Bruno qui la gère de A à Z avec son équipe (de l’UCIA Expo SAS), mais j’y suis toute la semaine.» Du matin au soir. Il aime d’ailleurs y arriver tôt, en compagnie de son commissaire général: «C’est notre rituel, on va dire au revoir aux équipes de sécurité, on boit un café et on casse la croûte tout en faisant un point d’actualité. On passe voir les exposants, on voit la Foire qui s’éveille doucement. C’est une autre ambiance.»

• Ludovic Vachet est né à Reims le 1er janvier 1970.

• Il est la cinquième génération de la famille à travailler dans la boucherie.

• Il entame son apprentissage au CFA de Châlons­en­Champagne à 15 ans et intègre alors la boucherie Charlemagne à Epernay avant de revenir dans l’entreprise familiale, dans la ville préfecture, en 1987, aux côtés de son père Michel et de son oncle Thierry.

• Alors que ses aînés sont encore en activité, Ludovic Vachet ouvre, en 1998, une espace boucherie au sein du supermarché Casino de la porte Sainte­Croix, puis en 2001 une boucherie à Sarry avant de revenir à la boucherie principale de la famille en 2006. Après le décès de son père puis le départ à la retraite de son oncle, il en reprend la gérance seul, en 2010.

Propos recueillis par MARGAUD DÉCLEMY

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