20240607_ART_ET_JAZZ

Art &

dans ma cour

LE FESTIVAL SE PRÉPARE

Organisateurs, bénévoles, habitants... Tout le village  d’Hermonville s’apprête à accueillir près de 7000 festivaliers chez lui les 15 et 16 juin pour un week­end de fête placé sous le signe  de la convivialité, de la musique et des découvertes artistiques.

Des têtes d’affiche  internationales  pour cette 7e édition PAGES II ET III CONCERTS

Les bénévoles,  maillon essentiel  de la manifestation PAGES IV ET V ORGANISATION

CAHIER SPÉCIAL

Le groupe américain Postmodern Jukebox fait partie des têtes d’affiche annoncées par l’équipe d’Art & Jazz dans ma cour pour cette édition 2024. Il terminera sa tournée européenne à Hermonville. Nicole Schoen Visconti

ÉVÉNEMENT

Le petit festival dans la cour des grands

HERMONVILLE Le coup d’envoi d’Art & Jazz dans ma cour sera donné le samedi 15 juin à Hermonville. Le temps d’un week­end, ce petit village viticole de près de 1500 âmes accueillera des stars de la chanson internationales et une quarantaine d’artistes. Que de chemin parcouru en 14 ans!

Reims

HERMONVILLE

Châlons-en-Champagne

Vitry-le-François 51

DARDARD

MARION

Art & Jazz dans ma cour, c’est l’histoire d’une bande de copains, bien décidés à ne pas attendre 20 ans pour faire à nouveau vibrer leur village. «En 2009, Hermonville a accueilli la fête des vendanges», rappelle le président d’Hermon’Style, l’association organisatrice du festival. «Ça s’était très bien passé, on avait ouvert nos portes pour recevoir les artisans. Les cours étaient animées. Le village était accueillant. On s’est dit: pas question d’attendre la prochaine!»

180 BÉNÉVOLES MOBILISÉS  POUR DONNER UN COUP DE MAIN Un jour «pas fait comme un autre» –ou plutôt une soirée! – l’idée de mêler art et jazz est lancée.  «On n’y connaissait pas grand­chose», s’amuse Philippe Dumay, à l’aube de donner le coup d’envoi de la 7e édition de cette grande fête organisée tous les deux ans avec le soutien de la municipalité. «On n’avait pas d’ar­

gent, on est allé chercher des mécènes pour rémunérer les groupes qui venaient de la région.»

La recette est payante. Cette annéelà, 2500 visiteurs se pressent pour profiter de l’événement niché au cœur de cette charmante commune viticole d’ordinaire si paisible. «On a fait un petit bénéfice. On s’est dit qu’on allait continuer.» L’année suivante, les partenaires sont plus nombreux. Et les musiciens, venus de plus loin. Voilà comment, au fil du temps, l’équipe du festival, qui peut compter sur près de 180 bénévoles pour lui donner un coup de main, a su maintenir le cap, traverser les tempêtes, pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, un petit festival dans la cour des grands, qui accueillera les 15 et 16 juin de grands noms de la scène musicale internationale: Yuri Buenaventura, Scott Bradlee’s PostModern Jukebox ou encore Vincent Peirani & Emile Parisien.

«ON A DÉCIDÉ DE DEVENIR  UN PEU PLUS RIGOUREUX» Mais pas question de se reposer sur ses lauriers. «Après l’assemblée générale qui a clôturé les comptes de la 6e édition, on a décidé de devenir un peu plus rigoureux», dévoile le capitaine du navire qui, depuis octobre 2022, a réuni les huit membres du conseil d’administration tous les mois pour préparer cette édition. Objectif: «Rendre pérenne le festival et le transmettre clé en main» lorsque le moment sera venu. Petit à petit, le logo a changé. Les statuts ont évolué. Et

CAHIER SPÉCIAL

Le chanteur colombien, applaudi sur la scène du grand show de France 2 pour la Fête de la musique à Reims en 2023, se produira le samedi soir, place du Montcet.

«On a créé  des commissions  pour tout, les artistes, les  bénévoles, la musique,  la décoration...» Philippe Dumay, président d’Hermon’Style

l’appel aux mécènes a été relancé. «On a besoin d’argent pour acheter des têtes d’affiche tout de suite qui valent le coup (lire par ailleurs)», reconnaît

le président, tenu de réserver les artistes au moins un an et demi à l’avance.

DES OUTILS DE GESTION  PERFORMANTS

Mais Art & Jazz, ce n’est pas que la musique. L’autre ingrédient essentiel qui fait son succès, ce sont ces habitants qui ouvrent leur cour pour y accueillir des artistes, invités à partager leur talent de plasticien, sculpteur, peintre ou encore graffeur… Ils seront une quarantaine au total cette année à poser leurs œuvres à Hermonville, «recrutés» pour la plupart dans les salons de l’Hexagone et autres manifestations dédiées à l’art, quand le bouche­à­oreille n’a pas encore fait son œuvre – la réputation du festival n’est plus à faire!

LES AUTRES POINTS

Une jauge limitée pour bien profiter Pour éviter que le festival ne soit victime de son succès, les organisateurs ont posé des garde­fous. Pas question de se laisser submerger! Ils ont convenu d’une jauge, histoire de permettre aux festivaliers de profiter des lieux, des artistes et des concerts sans trop être bousculés. 6500 à 7000 visiteurs profiteront de cette 7e édition. Pas un de plus. À ce sujet, les pass «1 jour» sont partis très vite, il en reste peu. Une bonne nouvelle pour l’équipe d’Art & Jazz qui avait plutôt l’habitude jusque­là de voir les réservations se faire au dernier moment.

Vincent Peirani & Emile Parisien, « deux monstres du jazz français qui tournent partout dans le monde» à découvrir le samedi soir  à la Grange aux couleurs.

Et puis, au fil des ans, Art & Jazz s’est aussi doté d’outils qu’il n’avait pas, pour suivre les comptes de l’association, gérer les bénévoles, vendre les billets en ligne, et encaisser l’argent: pour la première fois cette année, tous les paiements sur place seront dématérialisés grâce au système Cashless.  «On a créé des commissions pour tout, les artistes, les bénévoles, la musique, la décoration etc.»  précise Philippe Dumay, prêt à attaquer cette nouvelle édition dans les meilleures conditions.  Alors désormais, c’est vers le ciel qu’il dirige son regard, en espérant que la météo sera de son côté pour faire de ce week­end un moment mémorable pour tous les festivaliers, mais aussi les bénévoles et les artistes.

Toujours en quête de mécènes

On l’a compris, organiser un tel festival coûte cher. Alors l’association Hermon’Style ne ménage pas ses efforts pour décrocher des financements. En plus des dossiers de subventions déposés auprès du Département et de la Mairie, elle compte sur le soutien de ses mécènes pour boucler le budget. «On a de nombreux partenaires, des entreprises locales, à nos côtés», précise le président. «Beaucoup ont renouvelé leur confiance et des nouveaux arrivent. Mais on en cherche toujours!» Avis aux amateurs d’art et de jazz!

Et les têtes d’affiche 2024 sont…

Swing Shady, c’est un peu la rencontre improbable entre Eminem et les Triplettes de Belleville.

Yuri Buenaventura fait partie des têtes d’affiche de cette 7e édition. Le chanteur colombien, applaudi sur la scène du grand show de France 2 pour la Fête de la musique à Reims l’an dernier, se produira le samedi dans la soirée, place du Montcet. Juste avant lui, à 20heures, les festivaliers pourront se déhancher à la Grange aux couleurs grâce au duo Vincent Peirani & Emile Parisien, «deux monstres du jazz français qui tournent partout dans le monde», prévient le programmateur du festival, Julien Hugot. «C’est un duo original accordéon­saxophone soprano. C’est envoûtant, un véritable spectacle!» Le dimanche, suite des réjouissances à 16 heures avec Scott Bradlee’s Postmodern Jukebox «spécialisé dans la reprise de morceaux contemporains version jazz des années folles», décrit celui qui est aussi vice­président de l’association, citantU2, The Cranberries ou encore le générique de Mario Bros! «C’est très familial, une musique dansante, facile à écouter, très accessible, pour tout public. On se rapproche du cabaret.» Le groupe américain, qui a commencé sa tournée européenne à l’Olympia, la terminera… à Hermonville! La formation locale Swing Shady lui succédera sur scène. Ce quartet atypique plein d’énergie s’amuse à revisiter des tubes interplanétaires en les réarrangeant dans le style du maître Django. Bonne ambiance garantie!

3 QUESTIONS À...

JULIEN HUGOT, VICE-PRÉSIDENT, D’HERMON’STYLE, PROGRAMMATEUR DU FESTIVAL

« Cette année, on est monté en puissance»

Comment choisissez­vous les artistes du festival?

Avant tout, c’est collectif. Aucune décision n’est prise par une seule personne. La base, dans la sélection des artistes, c’est que ça reste accessible. Car le jazz a l’image d’une musique un peu élitiste, voire inaccessible, réservée à des initiés. On se fixe un budget et on pioche à droite, à gauche. Quand on a commencé à les présélectionner, on les fait écouter à pas mal de monde de l’association, de sorte à avoir des retours. Moi je suis là depuis la 3e édition. Ce n’était pas mon métier. J’ai pris mon bâton de pèlerin, j’ai appelé toutes les sociétés de production, en leur demandant de m’envoyer leur catalogue. Ils ont pris mon mail et se le transmettent aujourd’hui entre eux. Au fil du temps, on crée du lien, on se fait un réseau. C’est un petit milieu, les agents se connaissent tous. On retrouve toujours les mêmes!

Les sociétés de production vous contactent­elles directement? Aujourd’hui, on est fortement sollicités par les sociétés de production. Il faut dire qu’ici, les artistes sont bien reçus! On les chouchoute autant qu’on s’occupe du public. Ça les met dans de bonnes

conditions pour un beau concert. On leur propose une visite de cave avec dégustation chez un vigneron du village, qui fait ça pour le festival. Il leur explique son travail, prend le temps. Ça participe au fait que les artistes aient envie de venir. Nous les sollicitons, aussi. Je suis déjà en train de voir pour 2026. J’ai lancé un hameçon à un groupe célèbre… Plus on s’y prend à l’avance, plus on a de chance d’avoir les artistes qu’on veut et de négocier des tarifs. Cela nous permet, nous, petit festival à petit budget – on n’est pas Jazz à Vienne! –, de réussir à s’en sortir.

Justement, comment faites­vous pour boucler le budget?

On a la chance d’avoir un sacré paquet de mécènes qui nous suit. On les bichonne. On en a plein de nouveaux. Et puis, il y a le prix des places. On a entendu des critiques cette année. Alors que pour 29€ la journée et 44€ le week­end, les festivaliers auront le choix entre une quinzaine de concerts! Ils pourront en choisir 5­6 et profiter de toutes les expositions. Il faut savoir que le nerf de la guerre pour la programmation, ça reste l’argent. On avait envisagé des groupes qu’on n’a pas pu programmer car ils coûtaient trop cher, ou qui ont doublé en deux ans! On essaie aussi de faire jouer beaucoup de groupes locaux, tant amateurs que professionnels. Cette année, on est vraiment monté en puissance. Nous avons aussi créé Les Interludes d’Art & Jazz, des concerts donnés tout au long de l’année dans l’intimité d’une nouvelle salle de concert: le caveau d’Hermonville. Emilie Calme et Laurent Maur sont déjà annoncés.

CAHIER SPÉCIAL

42 personnes ont œuvré à la construction des lettres géantes installées le long de la RD944 depuis le 18 mai.

GÉNÉROSITÉ

Les bénévoles dans les

starting­blocks

HERMONVILLE Sans les bénévoles, le festival Art & Jazz dans ma cour n’aurait sûrement pas le même visage, ni la même saveur. Ils sont 180 à se mobiliser pour préparer cette immense fête très attendue par tout le village.

MARION DARDARD

Sans les bénévoles, pas de festival! Cette année encore, ils sont très nombreux à se mobiliser pour faire de cette 7e édition d’Art & Jazz dans ma cour une véritable fête. Au total, près de 180 personnes, habitants du village ou non, seront impliquées sous quelque forme que ce soit en amont, pendant ou après la manifestation. Première mission des bénévoles: décorer le village. Un groupe de vingt­sept femmes de tous âges, pris en main par deux d’entre elles, s’en charge au sein d’une commission dédiée. Depuis octobre 2023, elles enchaînent les réunions chaque semaine pour mener à bien leur dessein.  «On leur donne carte blanche!» insiste Philippe Dumay, président de l’association Hermon’Style, qui «commence à réactiver tous les bénévoles en début d’année».

MAINTENIR LE LIEN

Pour maintenir le lien avec eux, des événements sont régulièrement organisés, comme la galette en janvier, l’assemblée générale en octobre, également des rencontres conviviales les années «blanches». Mais c’est seulement cinq à six semaines avant la manifestation, que les bénévoles redeviennent actifs. Au coup d’envoi, ils se retrouvent chaque samedi matin dès 9heures

autour d’un petit déjeuner à La Ferme, un lieu central du festival qui accueille concerts et artistes. L’occasion de définir et de répartir les tâches de la journée. «Les groupes se créent naturellement», constate le président. Nettoyage d’un lieu d’exposition, d’une grange, d’un garage, fabrication des lettres géantes… Le travail ne manque pas, mais est toujours accompli avec entrain.

«D’une édition à l’autre, on a le recul nécessaire, on sait ce qu’il y a à faire»

Philippe Dumay, président d’Hermon’Style Tous sont sur le pont jusqu’à ce que le labeur s’épuise. «Mais comme on est efficaces, à 15h30, on a fini!» sourit Philippe Dumay. «D’une édition à l’autre, on a le recul nécessaire, on sait ce qu’il y a à faire.» Et c’est ainsi que chaque samedi, le festival se met en place, petit à pe­

CHAQUE SAMEDI DEPUIS ÉPERNAY À VÉLO

Dans la série des très engagés, les organisateurs peuvent compter sur un bénévole en particulier, qui fait figure de vrai mordu du festival : celui­ci vient tous les samedis matins depuis Épernay à vélo pour donner un coup de main. Et il est toujours à l’heure. Chapeau !

tit. «On a tous la banane», ajoute Béatrice Vasseur, en charge de la commission artistes. «Les préparatifs se déroulent dans une ambiance hyper joyeuse. On déjeune ensemble, on apporte tous quelque chose à partager.» Cette année, le groupe peut compter sur les talents culinaires d’un bénévole, qui a proposé de préparer deux repas, un chili con carne pour 70, et des lasagnes. Un autre cuisinera aussi une paella. «Ça finit de mettre du liant!» s’enthousiasment les organisateurs, pour qui chaque coup de main compte. Beaucoup.

Le festival s’affiche en grand

Ils n’ont pas ménagé leurs efforts, les bénévoles. Grâce à la mobilisation de 42 d’entre eux, et à la générosité du propriétaire des terres, le festival bénéficie depuis le 18 mai d’une belle vitrine le long de la RD944 en plein milieu d’un champ: Art & Jazz s’affiche en grand en lettres blanches avec la date de l’événement et le lieu où il se déroule, Hermonville. Impossible de le louper en venant de Laon vers Reims. Une sacrée pub pour la manifestation qui bénéficie déjà d’une belle notoriété dans le Massif de Saint­Thierry et même bien au­delà.

CAHIER SPÉCIAL

FACE À FACE

Enfant du village ou artiste,  ils ont décidé de devenir bénévole

HERMONVILLE L’un exposait ses sculptures sur le festival et a souhaité poser le ciseau pour devenir bénévole en 2016; l’autre est un enfant du village qui a grandi au rythme d’Art & Jazz. Il a décidé de rejoindre l’équipe cette année.

PROPOS RECUEILLIS PAR MARION DARDARD

BIO EXPRESS

Augustin Halais a 18 ans. Il est natif d’Hermonville.

Il est en terminale au lycée Clemenceau à Reims en section cinéma. Il intégrera une école de cinéma à Bruxelles à la rentrée.

Le futur bachelier est aussi membre du Conseil académique de la vie lycéenne depuis deux ans, et même vice­président depuis l’an dernier. Sa mandature se termine.

Comment avez­vous connu Art & Jazz dans ma cour?

Je suis du cru! J’habite Hermonville. J’avais 4 ans à la première édition, je ne m’en souviens pas vraiment… Mon premier souvenir date de 2014, j’avais

Pourquoi vous êtes­vous lancé comme bénévole?

En 2022 déjà, j’avais commencé à donner un coup de main. Cette fois, j’ai décidé de m’investir. Mon père assurait la présentation des artistes sur les scènes du festival, il voulait passer le relais. Il m’a proposé de reprendre. J’ai dit oui. J’avais déjà fait quelques lancements l’année dernière. Lui, fera encore quelques petites scènes mais profitera surtout en tant que spectateur avec la famille, qui vient à chaque édition. Une fois, des amis venus d’Angleterre se sont même joints à nous! C’est un moment de rassemblement.

Quelle est votre mission?

Il s’agit de présenter les artistes, échanger un peu, faire monter le président sur scène, meubler avant le concert. J’ai l’habitude. J’ai commencé à faire de la radio à 8 ans et le Conseil académique de la vie lycéenne dont je fais partie amène à prendre beaucoup la parole. C’est quelque chose d’assez naturel pour moi. C’est Julien Hugot, en charge de la programmation, qui me transmet le planning des concerts une fois qu’il est fait, avec une description de chaque groupe. Comme tout présentateur, on rédige nos lancements. C’est un travail d’écriture jusqu’au festival. Lors de l’événement, il s’agit de passer d’une scène à l’autre, de discuter avec les musiciens. Il y a une base et à l’oral, c’est une forme d’échange avec le public. C’est vivant et on se

Qu’est­ce qui vous plaît dans ce rendez­vous? C’est vraiment quelque chose d’ultra convivial, familial. Pendant deux jours, on est sous les arbres avec des gens qui veulent faire la fête. Ça permet de faire de belles rencontres. C’est un week­end agréable et assez festif. C’est toujours un moment fort pour un petit village de même pas 2000 habitants! C’est un bel événement.

180 BÉNÉVOLES SUR LE PONT

Comment avez­vous connu Art & Jazz dans ma cour? Je suis Parisien, peintre­sculpteur. Je travaille depuis 25 ans sur la Grande Guerre, exclusivement le Chemin des Dames. J’y séjourne chaque année en hiver pour arpenter les champs et glaner des éclats d’obus, la matière première de mon travail. Quelqu’un de l’équipe avait dû voir mon boulot lors d’un salon et m’avait sollicité pour exposer. J’adore les expériences nouvelles! Exposer en région, c’est un véritable bonheur. Sortir de Paris et de ce microcosme est toujours l’occasion de rencontres magnifiques.

Pourquoi vous êtes­vous lancé comme bénévole? J’avais exposé en 2010, 2012, 2014. Après ça, j’ai dit à Philippe (Dumay, le président d’Hermon’Style, NDLR): c’est bien sympa, j’ai beaucoup de plaisir, mais maintenant, je viens donner un coup de main! Je suis passé au statut de bénévole. J’ai été séduit par l’équipe, son investissement. C’est un peu dans mon caractère: j’aime m’investir. Quand je vois qu’il y a une équipe aussi généreuse, aussi soudée, qui ravit le public, à un moment, je ne peux que me lancer à mon tour et apporter ma quote­part à la réussite de ce festival. C’est mon état d’esprit sur tous les salons auxquels je participe: à un moment, je passe de l’exposition à l’organisation!

Quelle est votre mission?

J’ai intégré la commission artistique. À partir de 2016, je suis venu 2­3 jours avant pour aider à l’installation. Je fais aussi un reportage photos pendant le festival. Nous sommes quatre photographes, ce qui permet de couvrir correctement l’ensemble de la manifestation. Comme il y a par moments des groupes sur les trois scènes, on peut se répartir un peu. Ça constitue un fonds de photos assez riche, exploitable pour présenter le festival.

Qu’est­ce qui vous plaît dans ce rendez­vous? Je trouve cette mobilisation formidable. L’équipe donne énormément pour la réussite de la manifestation. Tout le monde met la main à la pâte dans un même objectif commun. C’est une très belle aventure. Il faut profiter de ces temps de partage assez exceptionnels. Pour moi, c’est un cadeau. C’est formidable que ce festival perdure. Je trouve qu’il a une âme.

BIO EXPRESS

Comme Augustin et François, ils sont 180 bénévoles mobilisés sur cette 7e édition d’Art & Jazz. Des chevilles ouvrières essentielles à la préparation de la manifestation, mais aussi au bon déroulement du festival. Accueil des artistes, tenue des buvettes et des points de restauration, orientation des festivaliers... Les missions sont diverses et variées. «Certains sont là en amont et ne font rien pendant le festival; d’autres ne sont là que le jour J», décrivent les organisateurs. Et puis il y a les habitants qui, en ouvrant leurs portes et en accueillant des artistes, ou même en logeant certains d’entre eux, apportent aussi leur précieuse pierre à l’édifice. Un édifice qui, sans cette immense mobilisation altruiste, ne pourrait sans nul doute tenir bien longtemps debout et n’aurait surtout pas la même saveur.

Le peintre­sculpteur François Mayu, agréé peintre de l’armée depuis 2022, a 68 ans. Il est basé à Paris. En sculpture, il travaille exclusivement à partir d’éclats d’obus glanés sur le Chemin des Dames.  En peinture, il est fasciné par cette vision du plateau quand il aborde le site. «Je pense à ce qui s’est déroulé, ça me bouleverse.» Il travaille beaucoup sur la ligne d’horizon à l’huile.

Augustin Halais

François Mayu

CAHIER SPÉCIAL

MUSIQUE

Le Reims Big Band vibre déjà

HERMONVILLE C’est la deuxième fois que la formation rémoise se produira au festival Art & Jazz. Mais la première qu’elle assurera la première partie d’une tête d’affiche internationale.

Le Reims Big Band, mené par Gérald Gontier (à gauche), vient d’accueillir un petitnouveau dans ses rangs: le chanteur Gaben, remarqué dansThe Voice (en bleu).

MARION DARDARD

On peut le dire, le Reims Big Band est un habitué du festival Art & Jazz dans ma cour. C’est la 3e fois que la formation, née en 1980, s’y produira. Un retour sur la scène principale de la place du Montcet après un passage par la Ferme qui fait plaisir à son directeur musical, Gérald Gontier. Mieux, c’est en première partie du grand Yuri Benaventura qu’on pourra applaudir les Rémois! «L’année de Manoukian, on avait aussi joué avant… Mais bien avant!» sourit le trompettiste, aux commandes depuis 2022. «On est surtout ravis de participer à un festival comme Art & Jazz car on est quand même un big band, on est pile dans le créneau!» Les 23 musiciens, tous amateurs mais avertis (il ne reste que quelques professionnels), habitués à jouer  «là où on nous demande», du Sunnyside festival aux événements du Rotary club, se retrouvent une fois par semaine, le mercredi soir à Sillery, pour répéter ensemble. Pas question de laisser

PROGRAMME

place à l’improvisation. Le directeur, qu’on retrouve aussi dans le Brass Band de Champagne… tenu par Bruno Nouvion (qui n’est autre que le fondateur du Reims Big Band!), compte bien offrir aux festivaliers un concert inoubliable. Quitte à bousculer un peu ses habitudes.

Une première partie dédiée au cinquantenaire du décès de Duke Ellington «C’est extrêmement difficile de tout chambouler. On a un programme établi. Mais je vais faire en sorte, dans l’ordre des morceaux, d’évoluer: plus on ira vers la soirée, plus ce sera dans l’esprit de ce qu’il y aura après. C’est le cinquantenaire du décès de Duke Ellington, alors toute la première partie lui sera dédiée. Et on glissera vers le latin ensuite…»

Préparez vos oreilles: Gérald Gontier, qui a passé des heures à tout ficeler, annonce une version  «bluffante» de Caravan tirée du film  Whiplash. Un

À SAVOIR

La scène principale sera installée, comme à l’accoutumée, place du Montcet.

Au programme, samedi 15 juin: François Delporte & Thibault Dille de 15heures à 16h30, Big Band de Reims de 18heures à 19h30, et Yuri Buenaventura de 22heures à 23h30. Dimanche 16 juin, Courbes & Cordes de 13heures à 14h30, Scott Bradlee’s Postmodern Jukebox de 15h30 à 17h30 et Swing Shady de 18h30 à 20heures.

standard du jazz que le Reims Big Band n’a joué qu’une seule fois en concert…  «J’ai mis la barre haut, je suis là pour tenir le gouvernail!» prévient le musicien exigeant qui promet du grand spectacle durant 1h30 avec des passages de chant, assurés par une chanteuse, vétérinaire, et un petit nouveau dans le band, Gaben, ancien candidat rémois de The Voice.

Cours de salsa et concerts surprises

HERMONVILLE

Il n’y a pas qu’à la Grange et à la Ferme que les groupes de musique seront en action. Dans la rue, aussi, les notes résonneront tout le week­end pour agrémenter joyeusement la déambulation des festivaliers.

Le samedi, dès 14heures, vous pourrez croiser le Funky Jazz Gang (qui remettra ça le dimanche de 12h30 à 13heures et de 15heures à 15h30!) et Peter’s Pan; et le dimanche, c’est la

très attendue fanfare des Vieux des boules qui mettra l’ambiance.

L’équipe de l’école de danse Studio Swing animera une initiation salsa le samedi 15 juin place du Montcet à 19h30 après le concert de Reims Big Band. L’occasion pour tous de s’entraîner à se déhancher avant le concert du chanteur colombien Yuri Buenaventura! Pas besoin de réserver, c’est ouvert à tous. À noter que des duos locaux se

Cette 7e édition…  en un coup d’œil

PRÈS DE L’ÉGLISE  Pierre­Yves Plat sera au rendez­vous cette année encore. Le pianiste est venu répéter en live dans le courant de l’année avec les scolaires d’Hermonville les morceaux qu’il a écrits spécialement pour ce concert et qu’il donnera avec eux de 13h30 à 14heures le samedi aux abords de l’église. Une centaine d’enfants se transformeront en choristes pour l’occasion.

À L’ÉGLISE L’église Saint­Sauveur du XII siècle abritera un peintre tout le week­end et des concerts de jazz vocal le samedi de 16h30 à 17heures et de 19heures à 19h30 avec le Jazz Band 008, qu’on retrouvera à nouveau dimanche de 17h30 à 19heures. Du théâtre d’impro en musique (Le Cri) y est aussi programmé dimanche de 14 heures à 15h30.

À LA GRANGE AUX COULEURS  Samedi, Pierre­Yves Plat se produira de 14heures à 15h30 en solo, KLT & Jessy Elsa Palma de 17heures à 18h15, Vincent Peirani & Emile Parisien de 20heures à 21h30; dimanche, Blue Bird de 12h30 à 13h45, KLT & Alice Chahbazian de 14h45 à 16heures et Daniel Zimmermann Quartet de 18heures à 19h30.

produiront aussi tout le weekend sous forme de concerts «surprises» dans les cours: le samedi, retrouvez Tournesoleil (flûte/piano) et Courbes et cordes (contrebasse/ukulélé), qu’on pourra aussi applaudir sur la scène principale le lendemain; et le dimanche, laissezvous surprendre par 3MTIP et Mitch. Ils ne sont pas annoncés; ce sera à vous de les trouver! La programmation complète est à retrouver sur www.artetjazzdansmacour.fr

À LA FERME La Ferme accueillera un tas de concerts: samedi, Combo Jazz de 14heures à 15h30, Groov’Gang de 17h30 à 19heures, Dandelion String Band de 20h30 à 22heures. Dimanche, Les Vieux des boules de 12h30 à 13h30, Eouzan Unit 4 de 13h30 à 15h30, François Delporte & Thibault Dille de 17heures à 18h15 et Les Barbouzes à 19h30.

CAHIER SPÉCIAL

Le talent d’une cinquantaine d’artistes à découvrir dans les cours

HERMONVILLE 46 artistes déploieront leurs chevalets et présentoirs pour exposer leurs œuvres à l’occasion de cette 7e édition du festival. C’est dans les cours des habitants qu’ils le feront pour le plus grand bonheur des visiteurs, férus de cette déambulation artistique bienvenue entre deux concerts.

MARION DARDARD

Elle a l’esprit bien occupé ces derniers temps, Béatrice Vasseur.  «On se lève Art & Jazz, on mange Art & Jazz, on se couche Art & Jazz!» sourit cette pétillante infirmière qui a pris les rênes de la commission «artistes» créée en octobre 2023. C’est elle qui, avec son équipe, a concocté la programmation artistique de cette 7e édition du festival. Comment? En arpentant les salons d’art, comme art3F à Reims ou Art Capital à Paris. «On fait notre marché en quelque sorte, sans compter les petites expositions à droite, à gauche comme Ateliers d’Artistes à Reims, à Lille. On en a dégoté quelques­uns comme ça. On est à l’affût de plein de choses…» Même si aujourd’hui, le nom du festival tourne bien dans le milieu et suffit à attirer les candidats en nombre.

«Notre tâche est de  préparer au mieux  l’accueil des artistes,  leur trouver une place adéquate sur le parcours» Béatrice Vasseur, commission artistes

«Il a un peu de renommée. Les artistes qui sont déjà venus vendent Art & Jazz à leurs copains. On a été très très sollicités cette fois. On aurait pu faire trois festivals!»  s’enthousiasme Béatrice, qui a dû faire des choix avec son équipe constituée de huit membres. «D’où l’intérêt d’être en commission avec des gens d’âges et d’horizons variés. On n’est pas attirés par les mêmes choses. On a picoré pour que ça plaise à tous. C’est un reflet de ce qui nous séduit le plus, mais comme on est tous différents… On espère que ça plaira à tout le monde!»

Au total, 46 artistes – locaux, bien sûr, mais aussi venus de bien plus loin, comme du Luberon! – investiront une vingtaine de lieux, dont de très nombreuses cours ouvertes par les habitants (lire par ailleurs). Les œuvres et performances de plasticiens, sculp­

teurs, peintres, photographes, street artistes seront à admirer au gré de la déambulation, installées ici sous un chartil, là dans un jardin ou encore dans une dépen­

LES LIEUX D'EXPOSITION DU FESTIVAL

Rechargement

Cashless

Photographes

dance, bref partout où les riverains auront bien voulu leur ouvrir leurs portes. À noter que trois nouveaux lieux d’exposition seront référencés

RestaurationsBarsToilettes

Street-art

Performance live

dans le programme, puisque le parcours a été étendu cette année à la rue de Sébastopol. «Notre tâche est de préparer au mieux l’accueil des artistes, de leur

Charlotte et Marcel leur ouvrent la porte depuis le début

C’est en 2010, que Charlotte et Marcel ont ouvert pour la première fois leur chartil aux artistes… et donc aux visiteurs. «On n’avait jamais connu ça sur Hermonville!» se souviennent ces natifs de la commune. «Un groupe de copains avait mis ça en place, c’était tout nouveau. On l’a fait pour eux, qui se bougeaient. C’est agréable, dans notre village… Ça fait de l’animation!» Cette fois, le couple de retraités accueillera trois artistes, choisis par la commission. «Ce contact avec eux nous plaît. Et quand on a de la musique, ça attire du monde. C’est un plus!» Et qu’importe si des curieux ont pu jadis les importuner, en montant les marches du perron pour venir frapper à leur porte! Au fil des ans, ces Hérémondois installés rue du Temple se sont liés d’amitié avec certains artistes, comme le peintre­sculpteur François Mayu qu’ils ont accueilli lors de la première édition. «Il était venu exposer ses sculptures dans

la cour», se souvient Charlotte. «On est resté en contact. Il vient comme bénévole avec sa femme maintenant. Ils nous rendent toujours visite, nous gâtent. C’est gentil.» Et Marcel de préciser: «Il faut dire, les artistes, elle les choie, Charlotte!» «C’est normal», corrige cette dernière, qui se prépare aussi à recevoir sa famille pendant le festival. «Les enfants et petits­enfants viennent d’Annecy, ils ne louperaient pas le week­end!» Un week­end qui leur a aussi permis de «connaître les nouveaux habitants» au fil des éditions. «Ils viennent nettoyer ma grange pour la préparation. Le contact est agréable, ça crée du lien. Des fois, on ne se revoit que deux ans après!» Mais peut­être les recroiseront­ils cette fois sur le festival? «Ce jour­là, je fais un tour», confie Charlotte. «Mais je n’ai pas beaucoup le temps. Je m’occupe surtout des artistes et de ma famille!»

Plasticiens

Sclupteurs

Protection civile

Peintres

Illustrateurs

trouver une place adéquate sur le parcours», poursuit la responsable. «Il faut faire en sorte d’équilibrer, que ce soit cohérent. On organise aussi leur logement chez des bénévoles.»

Ces derniers aident leurs hôtesà accrocher leurs œuvres et font tout ce qu’il faut pourles mettre à l’aise, histoire qu’ils se sentent bien pendant toute la durée du festival.

«IL Y A UNE BONNE ÉNERGIE, ILS LA RESSENTENT DÉJÀ» «Dans les échanges qu’on peut avoir, ils me disentqu’ils ne sont jamais autant chouchoutés ailleurs… Ça met du baume au cœur quand on a la tête dans le sac!»  sourit Béatrice Vasseur. «Tous sont hyper impatients de vivre l’ambiance dont ils ont entendu parler. Il y a une bonne énergie, ils la ressentent déjà…»

CAHIER SPÉCIAL

PRATIQUE

Tout ce qu’il faut savoir avant de rejoindre Art & Jazz dans ma cour

HERMONVILLE Venir au festival Art & Jazz dans ma cour, ça se prépare! Grâce à toutes les informations pratiques qu’on a compilées pour vous, vous aurez toutes les clés en main pour profiter de l’événement en toute sérénité. Rendez­vous les 15 et 16 juin dans les rues du village!

Plus de 6 000 festivaliers sont attendus sur site les samedi 15 et dimanche 16 juin.  Archives M.D.

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ACHETER SON BILLET D’ENTRÉE  Le billet d’entrée pour Art & Jazz dans ma cour, qui se déroulerale samedi 15 juin de 12heures à 1heure et le dimanche 16 juin de 11 à 22heures, est à 29€ la journée, 44€ le pass deux jours. L’accès est gratuit pour les moins de 16 ans. Le ticket d’entrée donne librement accès à toutes les expositions et tous les concerts dans la limite des places disponibles dans les lieux. À l’entrée du festival, le jour de la manifestation, en cas de forte affluence, l’organisation se réserve le droit de limiter la vente de billets. On ne peut donc que vous conseiller de privilégier la prévente en ligne sur le site www.artetjazzdansmacour.fr (paiement sécurisé). À noter que pour les

Hérémondois, c’est moitié prix. Pour ceux qui habitent dans le périmètre du festival, c’est même gratuit.

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SE GARER À moins d’avoir beaucoup de chance, n’espérez pas trop stationner votre véhicule à la porte d’entrée du festival. Le jour de la manifestation, le centre d’Hermonville sera noir de monde. Tout le périmètre d’Art & Jazzsera bloqué à la circulation dès 18heures le vendredi 14 juin. Il sera rouvertle samedi matin jusqu’à 11heures pour permettre aux riverains de circuler avant d’être refermé jusqu’au dimanche soir, 22heures. Si vous habitez dans le secteur et que vous avez besoin de déménager un meuble ou de faire

des courses, il vaut mieux anticiper ou reporter! Pour ceux qui viennent de l’extérieur, un parking fléché sera aménagé près du terrain de football à l’entrée du village en venantde Reims. Desplacesseront dédiées aux personnes à mobilité réduiteprès de la place de la Mairie. Pour le reste, le stationnement est libre dans les rues du village.

ACCÉDER AU SITE

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Les riverains domiciliés dans le périmètre du festivalbénéficieront d’un système de badge afin de pouvoir rentrer chez eux. Les autres visiteurs devront être munis d’un billet pour accéder aux festivités. Une seule entrée, qui fera aussi office de sortie, est prévue, place de l’Église

(côté place de la Mairie). Dans le cadre du plan Vigipirate, des vigiles contrôleront les festivaliers pour s’assurer qu’ils ne transportent pas d’objets tranchants ou tout autre objet interdit sur le site. À noter que les pique­niques sont prohibés à l’intérieur du périmètre. Un système de tampon permettra d’aller et venir sur le festival dans la journée, sans avoir à représenter son billetd’entrée.

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SE RESTAURER  Une dizaine de buvettes et d’offres de restauration seront proposées sur place. Burgers, huîtres, rougail­saucisses, hot­dogs, pâtes et autres gourmandises sucrées… Il y en aura pour tous les goûts. Pour en profiter, direction la place du Mont­

cet et la Ferme. À la Grange aux couleurs, le menu tournera autour des ribs et des frites. Un bar sera aussi installé dans chaque grange, en plus de celui planté au pied de la grande scène, place du Montcet.

RÉGLER SES ACHATS

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C’est nouveau! Art & Jazz s’équipe cette année d’un système Cashless. Ce qui permettra d’éradiquer l’argent liquide du festival. Une «banque» permettra de recharger la carte de paiement qui vous sera délivrée (1€ de frais au premier chargement). Il sera aussi possible de la créditer via son téléphone grâce à un QR Code. À l’issue du festival, les crédits non utilisés pourront être récupérés dans les 15 jours.