Le Journal de la Foire du Châlons du 5 Septembre 2024

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de Châlons

Des professionnels seront présents, de jeudi à samedi, pour expliquer comment aller bien dans sa vie et trouver son équilibre, à l’image de ces jeunes femmes. Prendre soin de sa santé mentale, au même titre que de sa santé physique. Remi Wafflart

LA RECETTE DU BONHEUR

CONCERTRESTAURATIONMUSIQUE

La belle surprise Santa Page II

Que de kilomètres parcourus pour maintenir les stocks Page VII

Pajarito Mundo, le Châlonnais qui a fait danser les JO Page X

LE MOIS DE LA BIOÉCONOMIE EN GRAND EST #2

Du 30 août au 30 septembre 2024

Savez-vous que la bioéconomie est déjà dans votre quotidien ? + de 100 événements gratuits pour tout comprendre Rdv à la foire de Châlons, hall 4 au Village de la Bioéconomie

d’Infos +

II FOIRE DE CHÂLONS­EN­CHAMPAGNE

L’interprète de «La différence» est arrivée sur scène avec un fumigène.

Santa surprend le public entre scène et ciel

Hier, à 19 heures, Santa est montée sur la scène de la Foire de Châlons dans un nuage de fumée. Dès les premières notes, l’artiste a captivé son public.

Texte JULIE KACI

Photos HERVÉ OUDIN

Le public a repris en chœur les paroles de  Pop­corn salé, un de ses titres les plus populaires. Mais la véritable surprise est arrivée à la fin du concert. Santa est descendue au niveau des barrières pour serrer ses fans dans ses bras, les remerciant de leur soutien, avant de traverser la foule pour rejoindre une nacelle. Elle s’est alors envolée audessus des spectateurs, pour interpréter son titre Recommence­moi. Un imprévu a cependant marqué la soirée... Santa a dû quitter la scène pour un changement de tenue après un petit incident vestimentaire. Un

VOTRE AVIS

Un spectateur lui a lancé un drapeau LGBT,  que la chanteuse a  enroulé autour de son cou

trou au niveau de son pantalon noir laissait entrevoir ses dessous blancs, ce qui a provoqué une réaction amusée de l’artiste. « Ça reste entre nous! », a­t­elle lancé avec un sourire complice, avant d’ajouter avec autodérision, « Je vais avoir du mal à m’en remettre! Chacun ses coups durs». Loin de se laisser déstabiliser, Santa a poursuivi le show avec son titre  La différence, qu’elle a dédié à

« Comment avez­vous découvert Santa?»

ÉMELINE, CLAIRE ET MAXIME

25 ET 26 ANS, LILLE

« On a réalisé deux heures de route spécialement pour assister au concert de Santa ce soir. C’est un cadeau pour l’anniversaire de Maxime. On s’est tous les trois passionnés pour l’artiste il y a environ un mois!»

FLORENCE, 51 ANS, FÈRE-CHAMPENOISE « Je l'ai découverte à la Star Academy et depuis, je suis complètement fan. Mon morceau préféré est «Recommencemoi », que j’adore pour son dynamisme. Avec mes amies, je ne manque jamais une occasion de l’écouter, notamment lors de nos trajets en voiture, comme ce fut le cas en route pour la Foire ».

Le public connaissait par cœur les paroles de Pop­corn salé.

Tour à tour au piano ou à la guitare, Santa a enchanté ses fans.

« la beauté de la diversité ». Un moment fort accentué par un spectateur qui lui a lancé un drapeau LGBT, que la chanteuse a enroulé autour de son cou.

Le concert, d’une durée d’une heure, a été salué par un public ravi, bien que certains aient exprimé leur regret quant à la brièveté de la prestation.

Ce soir, retrouvez BIGFLO ET OLI à 20 heures

Le public a salué la performance et l’énergie de l’artiste.

CHARLINE, ROMAIN ET ANAÏS SAINT-ÉTIENNE-AU-TEMPLE « C’est moi qui ai fait découvrir l’artiste à mes parents, explique Anaïs, 11 ans. Je l’écoute depuis un an. Mon morceau préféré est « Qui a le droit ». Ce que j’aime surtout chez Santa, ce sont les textes de ses chansons. »

Sortie de scène originale à bord d’une nacelle à la fin du concert.

Trois journées pour «parler de verre plein plutôt que de verre vide»

La santé mentale se fait une place de choix à la Foire. Les professionnels, présents ces prochains jours, diront positivement comment rester heureux dans sa vie de tous les jours et comment prendre soin de sa santé mentale, au même titre que de sa santé physique.

L’ESSENTIEL

● L’Établissement public de santé mentale de la Marne (EPSMM) renforce sa présenceà la Foire: il n’était présent qu’une seule journée l’an dernier et le sera au cours de trois journées pour l’édition 2024, à compter de ce jeudi 5 septembre.

● Le patron de la Foire Bruno Forget s’est montré réceptif à ce sujet.

● Il faut aussi rappeler l’évidence: la prise de conscience de l’importance de la santé mentale s’est faite surtout pendant et après la période Covid. Elle se poursuit aujourd’hui avec une lutte contre la stigmatisation, entre autres.

● «Une personne sur quatre dans le monde a ou aura dans sa vie un problème de santé mentale», disent les statistiques. Ce problème peut prendre diverses formes: insomnie prolongée, stress, burn­out, démence sénile…

SOPHIE UGHETTO

Nous, nous nous connaissons depuis longtemps, nous nous soutenons quand nous en avons besoin. Surtout, on voit quand l’autre ne va pas bien. II n’y a pas besoin de mots.» Ces deux amies proches, Justine et Lorène, la trentaine, rencontrées dans les allées ensoleillées de la Foire le week­end dernier, ont la recette du bonheur: «Parler sans tabou de nos problèmes entre nous.»

«La vitesse de la vie que nous menons et la charge cognitive qui s’impose à nous ne nous facilitent pas la tâche quand il s’agit de prendre soin de soi» François Ihuel, pôle de médecine de spécialités et de santé publique

D’autres ont le sport, l’art ou la musique comme exutoires ou ingrédients feel good. Ils sont essentiels et c’est exactement le message que passera l’établissement de santé mentale de la Marne (EPSMM) au cours de deux événements grand public au Village des métiers et au village des associations. « Nous sommes là pour parler de verre plein plutôt que de verre vide, indiquent en chœur Fran­

À la Foire, quoi de mieux qu’une pause bulles, musique, lecture et sourire pour prendre du temps pour soi ?

çois Ihuel, référent au Pôle de médecine de spécialités et de santé publique, et Stéphane Debiard, coordinateur du projet territorial en santé mentale Marne. Notre discours est positif, ce sera «comment aller bien», et non le sujet de la maladie qui sera abordé.»

Pour faire comprendre simplement cette idée, rien de tel qu’un objet pour l’illustrer: le sablier. Il sera posé en évidence sur le stand et brandi par les exposants. Le niveau de sable qui s’égoutte servira d’alerte.  «Avec ce sablier, le visiteur comprendra qu’il ne doit pas se vider de son énergie et garder un équilibre»,  renseignent les médecins.

Trois jours dédiés à la santé mentale

Susciter des vocations. Jeudi 5 septembre au Village des métiers et des formations, le Groupement hospitalier universitaire de Champagne­Ardenne envisage de recruter des soignants et souhaite donner envie de faire carrière. À l’hôpital, on cherche également des logisticiens, des électriciens, des cuisiniers… Quiz, escape game, animations, présence des ambulanciers… les méthodes engagées pour lancer la discussion sont nombreuses.

Coordonner les filières européennes. Vendredi 6septembre le projet européen Psicocap concernant onze institutions et quatorze partenaires est lancé à 9 heures après plusieurs années de préparation jusqu’à 13 h 30 à l’espace congrès, salle Forni. Dédramatiser. Samedi 7 septembre, de 10 h 30 à 18heures, la journée Prendre soin de notre santé mentale se tient sur le Village des sports et des associations en présence de dizaines de professionnels de la santé.

VOTRE AVIS ?

Que faites-vous pour aller bien?

RACHEL-YVES DOCCLOT

55 ANS, NUISEMENT-SUR-COOLE, AGENT AUTOROUTIER «Question difficile. Je dirais tout simplement vivre et prendre le temps, avec la famille, les copains. Ajoutez à cela la moto, le voyage et le jardinage.»

BERTRAND GUERARD

68 ANS, REIMS, À LA RETRAITE «Un peu de sport, de marche, garder une certaine activité, y compris intellectuelle, rester au courant de l’actualité, ne pas se déconnecter du monde. Et les voyages aussi, bien sûr, depuis que je suis à la retraite.»

MARIE MASSARD

27 ANS, AŸ, CONSEILLÈRE DE VENTE « Pour aller bien, il me faut juste mon mari, mon fils, et avoir une bonne santé, y compris pour les gens autour de moi, et une bonne activité physique aussi, je pense.»

LANCEMENT DE PROJETS COOPÉRATIFS «La vitesse de la vie que nous menons et la charge cognitive qui s’impose à nous avec les écrans, les réseaux, les téléphones, ne nous facilitent pas la tâche quand il s’agit de faire une pause, de prendre soin de soi», ajoute François Ihuel. La deuxième partie du message est d’identifier les choses qui nourrissent positivement et permettent de garder son mental à flot. «Nous allons informer les gens que ce sont ces gestes­là, ces habitudes qui les aident a prendre soin d’eux, qui sont bénéfiques. De la même manière qu’ils nourrissent leur corps de certains ingrédients et le reposent, on doit prendre soin de sa santé mentale», complète le directeur de l’EPSMM Frédéric­Alexandre Cazorla­Seignol. La Foire permettra aussi d’acter officiellement le lancement de nouveaux projets coopératifs transfrontaliers, des sujets qui constituent un grand pas pour les professionnels.

J’AI TESTÉ POUR VOUS

L’escape game de l’Interbev

Je me suis enfermé dans la boîte blanche de l’interprofession afin de résoudre un tas d’énigmes sur la viande de bœuf. Maintenant, appelez­moi le «boucher de la Foire»!

ALEXANDRE BOURASSEAU

Derrière le stand de l’Interbev Grand Est (l’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes) et de ses délicieuses dégustations carnées (qu’on ne saurait assez vous recommander), se cache une grande boîte nommée le «Laboratoire». Un escape game spécialement conçu par l’interprofession pour sensibiliser les visiteurs à l’anatomie bovine et au travail de la viande rouge en général.

« Le jeu nécessite la participation de deux personnes minimum ou cinq personnes maximum », précise Marine Charbonnier, chargé de mission à l’Interbev Grand Est et, accessoirement, maîtresse du jeu. Le but? résoudre quatre énigmes pour ouvrir une cave de maturation à sec dans laquelle trône une énorme côte de bœuf (en plastique malheureusement) surmontée du logo de l’Interbev.

Un deuxième escape game est proposé au stand de l’Interbev  en version miniature

Avant de pénétrer dans la boîte blanche, Marine Charbonnier nous annonce la couleur: « le record des visiteurs est établi à 7 minutes 19 et celui de la filière à 6 min 12. La moyenne des visiteurs est quant à elle fixée à 11 minutes et le temps moyen par énigme, à 6 minutes.» De quoi me mettre la pression juste avant d’entrer dans l’arène.

À MOI LA CÔTE DE BŒUF!!!

J’enfile alors ma blouse blanche et c’est parti pour la première énigme. Il me faut d’abord déchiffrer un tableau codé en «louchébem», un jargon des bouchers parlé pendant la première moitié du

L’escape game nécessite beaucoup de concentration et un certain sens de la logique. Hervé Oudin

XIXe siècle. Une fois décodée, la phrase me permet d’ouvrir un cadenas dont le coffre­fort renferme un objet crucial pour la résolution de la seconde énigme vers le plan de découpe d’un bœuf. Mais chut! Seconde énigme qui m’aura justement donné du fil à retordre jusqu’à me retarder dans la finalisation de l’escape game. Heureusement, après cinq bonnes minutes (dix en réalité) de creusage de tête, la maîtresse du jeu, voyant ma détresse, décide de me porter secours en me donnant plusieurs indications vocales. Aide précieuse qui me fait, enfin, passer à la troisième étape sur le petit réfrigérateur installé au coin de la pièce.

Une fois la troisième énigme résolue grâce au contenu de ce dernier, je me précipite vers l’autre partie de la pièce pour déverrouiller un nouveau coffre­fort, lequel contient un dernier code qui, une fois déchiffré, permet de déverrouiller la cave à maturation et accéder à la délicieuse côte de bœuf en plastique. Après plusieurs tentatives, la porte s’ouvre: victoire! Sourire aux lèvres, je sors de la petite boîte blanche, impatient de connaître mon temps. Résultat: 16 minutes 51 de jeu. Une désillusion mais surtout un échec cuisant pour L’union qui, décidément, ne fait que se viander pendant cette Foire…

AU FIL DES STANDS

ENVIE DE VOUS OFFRIR UNE BULLE DE SÉRÉNITÉ ?

Le midi, faites un saut au stand d’Isabelle et Bruno Mailliard, viticulteurs. Ils vous régaleront avec leurs deuxcuvées. Lesoir, le stand se transforme avec des animations musicales. «Châlons est ma ville natale, participer à la foire me tient à cœur», sourit Bruno, fidèle au rendez­vous pour la sixième année consécutive.

UN BEAU CHÈQUE. C’est devant l’espace Ferme que l’UCIA a remis un chèque de 14905euros, dont 14 560 euros récoltés par les repas (364 convives) et 345 euros de dons, à l’association de Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires (Solaal), provenant de la Grande Tablée, le repas solidaire qui se tient la veille de l’inauguration officielle de la Foire. À cette somme, s’ajoute les 1 000 euros de mécènat de la Banque populaire Alsace­Lorraine et du Crédit Agricole Nord­Est.

L’AUBADE de la musique de l’Arme blindée cavalerie a attiré les curieux ce mercredi après­midi dans les allées de la Foire. Les musiciens en ont surpris plus d’un en reprenant le titre à succès de Mika «Grace Kelly». De quoi faire dodeliner l’assistance et dépoussiérer l’image des fanfares.

SAPONINE,  en référence au nom de cette lessive ancienne qui a marqué la commerçante. La Nordiste, sous les yeux du public, n’hésite pas à tâcher sa chemise de bétadine ou d’encre de stylo­plume pour démontrer l’efficacité de son savon 100% naturel, certifié Ecocert, de sa lessive ou de son nettoyant multisurfaces. Il suffit de frotter et magie, la tache disparaît. Même pas peur!

PRESSE

Les dirigeants de L’union en visite au Capitole

Bernard Marchant, PDG du groupe Rossel, propriétaire de L’union, et Olivier de Raeymaeker, directeur général du groupe pour la France, étaient en visite au Capitole.

Les 80 ans de L’union continuent d’être célébrés à la Foire de Châlons­en­Champagne. Hier, votre journal a organisé sa soirée anniversaire sous le grand chapiteau de l’espace scénique, profitant du concert de Santa pour accueillir une foule d’invités et de partenaires. Avant cette belle soirée, Bernard Marchant, le PDG du groupe Rossel, et son nouveau directeur général pour la France, Olivier de Raeymaeker, sont venus à la rencontre des équipes de L’union mobilisées sur le plus gros événement commercial et festif de la région. En début d’après­midi, en revenant

«Vous êtes ici  chez vous!» a tenu  à leur dire Bruno Forget,  patron de la Foire

de Charleville­Mézières où ils avaient assisté à l’inauguration du nouveau siège de L’Ardennais sur le parvis de la gare, Bernard Marchant et Olivier de Raeymaeker ont eu le plaisir de discuter avec les équipes de la rédaction, de la régie publicitaire, du service clients et du marketing sur leur travail durant la Foire de Châlons. Margaud Déclemy, cheffe d’édition de l’agence de Châlons, a pu leur expliquer l’am­

Bruno Forget a accueilli Bernard Marchant et Olivier de Raeymaeker sur le stand de L’union.

pleur de la couverture de la Foire, sur nos sites et dans le journal, un dispositif qui raconte l’événement au fil de la journée sur le web puis dans un cahier quotidien spécial, avec de nombreuses vidéos, des interviews de personnalités sur le plateau TV de L’union, des testings, des portraits, des dossiers, des anecdotes et indiscrétions, tout ce qui fait le sel d’une grande foire agricole et commerciale.

Sur le stand de  L’union, les diri­

geants du groupe Rossel, propriétaire sur notre territoire de L’union, de L’Ardennais et de L’Est éclair, ont également rencontré une brigade d’élèves du lycée Ozanam de Châlons, tout de violet vêtus, qui viennent de débarquer pour promouvoir #TaNews, le média digital de  L’union  et  L’Ardennais, qui s’adresse aux jeunes de nos départements.  «Ce média nous concerne tous, nous les jeunes, témoigne Kévin, un membre de cette brigade

qui va sillonner les allées de la Foire. Avec notre bonne humeur, on va convaincre les jeunes de s’abonner gratuitement à #TaNews sur Instagram.»

Une visite de la Foire a suivi cette rencontre avec les équipes du journal, guidée par le commissaire général en personne, Bruno Forget, qui a accueilli les visiteurs du groupe Rossel en les mettant parfaitement à l’aise:  «Vous êtes ici chez vous!»

ARNAULT COHEN

TERROIR

« Ché moins fort din’l bouque qu’à l’odeur!»

Pas discret dans les allées, le maroilles est un produit souvent pointé pour son odeur jugée repoussante. Pourtant, c’est un fromage doux en bouche. Et qu’est­ce que c’est bon!

Des forts ou des plus doux, il y en a pour tous les goûts et tous les palais sur le stand de la Foire aux fromages de La Capelle.

S’il voulait rester discret, c’est raté. Mais comment ne pas être enivré par cette odeur en longeant le hall 2 du Capitole. À l’image de ces deux retraitées, ravies de découvrir ce stand. « Oh du maroilles, c’est bon ça. Je ne l’avais pas vu. » Vu non, mais senti oui. Et c’est normal, car les représentants de la Foire aux fromages de La Capelle et du syndicat du maroilles sont arrivés ce mercredi 4 septembre. « Habituellement, on ne peut pas venir à la Foire de Châlons mais avec les Jeux paralympiques, on a dû décaler notre événement », explique Jacques Quaeybeur, président de la Foire aux fromages. Ils en profitent donc pour venir faire la promotion du produit phare des Hauts­de­France, plus précisément du Nord et de l’Aisne. Mais il est difficile de mettre en avant un produit qui en repousse plus d’un qui n’ont sûrement pas goûtés. « En bouche, c’est beaucoup plus doux », rapporte Chantal, venue aider à écouler du maroilles. C’est là que la célèbre expression

Aujourd’hui vendu à vingt euros le kilo  en moyenne, le maroilles a subi l’augmentation des prix depuis l’après Covid

Ch’ti « Ché moins fort din’l bouque qu’à l’odeur! » prend son sens. Non, Dany Boon et Kad Mérad ne sont pas dans les allées mais Bienvenue chez les ch’tis est dans les esprits de beaucoup. « Le handicap du maroilles, c’est son image d’odeur forte alors que c’est l’un des plus fins fromages forts. Il faut oser dépasser l’odeur », confie Didier Halleux, président du syndicat du maroilles.

Le dire c’est une chose, se lancer en est une autre. Alors comment faire pour aider les plus réticents à s’initier au maroilles? « Il faut d’abord l’aérer, explique Didier Halleux. Ce n’est pas quelque chose qui va coller et l’odeur ne va pas rester comme du poisson. Et on peut l’associer avec

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE AVEC LE VIEUX-LILLE?

«Maroilles et Vieux­Lille, c’est pareil.» Voilà une erreur que l’on peut souvent entendre. Pourtant, les deux fromages sont bien différents. « Historiquement, le Vieux­Lille, c’est du maroilles qui a été transporté à Lille dans une charrette en bois. Les fromages étaient serrés et fermés dans une caisse, ce qui a changé l’affinage car le maroilles est laissé à l’air libre et espacé les uns des autres. Et il faut être un expert pour savourer le Vieux­Lille. C’est un produit avec une saveur particulière », raconte Didier Halleux, ajoutant qu’ils travaillent actuellement sur un AOP pour le Vieux­Lille «pour le préserver».

LE TOP ET LE FLOP

Les bons gestes dès le plus jeune âge

La Protection civile est toujours dans les bons coups et elle le montre encore durant cette Foire. En plus d’être sans cesse sur le qui­vive, prête à venir en aide aux visiteurs dans une mauvaise passe, elle inculque les gestes qui sauvent aux plus jeunes et leur rappelle les numéros utiles, comme le 15 ou le 18.

Une eau «pas recommandée»

C’est suffisamment rare pour être souligné. Cette année, certains serveurs dissuadent les clients de prendre une carafe d’eau. En cause ? Le goût de la Châlonnaise. « Elle n’est vraiment pas bonne. Tout le monde s’en plaint.» Pour autant, ils ne forcent pas à la consommation en ne proposant pas systématiquement une bouteille d’eau de source à place, payante, elle bien sûr !

RENDEZ-VOUS

ESPACE FERME

De 10h30 à 19heures, une journée «Ici, on te propose de supers emplois» pour promouvoir les métiers des entreprises du collectif avec un rallye entreprise à l’espace Foire en scène. À partir de 15heures, l’espace Ferme propose une animation organisée par la pépinière Zfarm.

STAND DU DÉPARTEMENT

ESPACE SÉCURITÉ

À 10h30, des ateliers d’initiation aux gestes qui sauvent, ouverts au public, seront réalisés par les associations agréées de sécurité civile et les sapeurspompiers de la Marne, sur les stands VIP de l’espace scénique.

ACADÉMIE DE REIMS

De 14 à 20heures, l’académie de Reims propose une journée paralympique sur son stand.

d’autres aliments. Avec du pain d’épices, par exemple, c’est délicieux.» « Quand on n’a pas de viandes, on mange une tartine de maroilles que l’on fait chauffer au four. Cela caramélise et on ajoute une petite salade », complète Jacques Quaeybeur. Cela met l’eau à la bouche et ça prend le nez. Sur le stand de la Foire aux fromages, des recettes assez inédites sont même proposées comme du clafoutis aux pommes et maroilles, le crumble au maroilles, du pain perdu roulé au maroilles ou bien du saumon au maroilles. Qui a dit qu’on ne pouvait pas être créatif avec du maroilles? « Et en plus, il ne peut pas y avoir de mauvais maroilles, affirme Didier Halleux, que demande le peuple!  C’est un produit d’appellation d’origine protégée (AOP). Il y a un cahier des charges à respecter et une commission de contrôle. S’il n’est pas bon, il ne passe pas la commission. Après, il y a différents maroilles pour tous les goûts.» Aujourd’hui vendu à vingt euros le kilo en moyenne, le maroilles a subi l’augmentation des prix depuis l’après Covid. Pour autant, cela ne freine pas les ventes de ce fromage, dont les tonnages de production ont augmenté ces dernières années. « Les gens viennent déguster, ils repèrent mais ils attendent la fin de la journée pour en acheter pour éviter que ça sente trop fort avec la chaleur », détaille Chantal. L’odeur n’est donc plus une excuse pour se lancer dans le maroilles. Et pas besoin non plus de l’accent ch’ti pour le savourer.

Tout l’après­midi, le Département organise plusieurs activités à destination des seniors. De 14 à 16heures, aura lieu une animation de rituel santé, de 16h30 à 17heures de la gymnastique douce, à 17heures un goûter. Sont aussi programmées une présentation du portail Happy visio qui propose des ateliers bien­être en ligne et une bourse aux livres de cuisine.

ESPACE FEUILLATTE

À 14 heures, l’Udaf organise une table ronde «Agir pour la bientraitance tout au long de la vie» à l’espace Feuillatte.

VILLAGE DES MÉTIERS

Toute la journée, Alméa Formations interpro présentera des démonstrations de fleuriste sur son stand.

Village de la bioéconomie, hall 4 À 11 heures, conférence sur la solution chauffage décarboné. À 14 heures, conférence sur les fibres naturelles en Grand Est, synergies entre composite, textile bâtiment et recherche. À 15heures, la construction bois en Grand Est. À 16 heures, l’usage du bois dans les bâtiments agricoles, une réponse au changement climatique. De 17 à 18 heures, séquence autour des start­ups.

Servisavec FRITES MAISON Gastronomie à la Foire de Châlons

LE PETIT NOUVEAU

Sylvie et Cathy vous promettent de dormir sur vos deux oreilles

Sylvie et Cathy sont des habituées des foires de France. «On est sur toutes celles qu’on peut intégrer, on a un site internet mais c’est juste une fenêtre sur notre gamme, explique le duo sur son stand dénommé HT Confort, établi sous le chapiteau derrière le Capitole.  Pour conseiller, on préfère le contact direct avec les gens et, surtout, ils peuvent essayer sur place!»

Pour sa première à Châlons, le binôme originaire de Perpignan déroule sans souci. Il connaît ses produits sur le bout des doigts. «On propose des matelas, oreillers et surmatelas haut de gamme, mais à la portée de tous. On est des tapissiers à la base et on équipe la chambre pour le bienêtre.» Leurs éléments de literie sont tous  «à mémoire de forme et végétaux». Et pour cause, ils sont conçus à base de chardon actif de bambou, soulignent les deux femmes pleines d’énergie, dont l’entreprise «fabrique et vend».

UNE JEUNE GÉNÉRATION INTÉRESSÉE Leur gamme est destinée à tous les publics.  «On a une jeune génération aujourd’hui qui a été élevée sur du mé­

Pour sa première à Châlons, le binôme originaire de Perpignan déroule sans souci.  Il connaît ses produits sur le bout des doigts. Margaud Déclemy

moire de forme, ce n’est pas obsolète, elle est très intéressée.» Et cela se remarque, puisque le public de la Foire n’hésite pas à s’arrêter devant le

stand des Perpignanaises, et à tester le moelleux de leurs oreillers et de leurs matelas. Avec presque l’envie de s’y allonger! MARGAUD DÉCLEMY

LES IMMANQUABLES DU JOUR!

ÉCONOMIE SOCIALE

PARVIS, TOUTE LA JOURNÉE La Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire du Grand Est a mobilisé une trentaine d’entreprises : associations, coopératives et mutuelles vous attendent sur un espace de 100 m2 . Ils animeront des ateliers toute la journée pour montrer au public les solutions innovantes de l’ESS.

FRANÇOIS HOLLANDE

DÉAMBULATION, DÈS 10 H 45

L’ancien président de la République, redevenu député socialiste, vient promouvoir son dernier livre «Le défi de gouverner». Déjà venu cinq fois entre 2010 et 2022, il ira cette fois à la rencontre de la jeunesse et des acteurs de l’économie sociale et solidaire.

GYM TONIC !

SALLE MAGNUM, 14 HEURES

Véronique, du célèbre duo de Gym tonic, animera une conférence «Cultiver son bien­être» à 14heures à la salle Magnum, avant de se rendre sur le stand du Département. Elle dispensera également ses conseils pour effectuer un peu de gym assise dans le cadre du Campus seniors.

LOGISTIQUE

Des kilomètres tous les jours entre parking et cuisine

Pour que l’on puisse se régaler, une armada de manutentionnaires multiplie les allers-retours entre les stands de restauration et les camions frigorifiques stationnés non loin de la scène. Une sacrée logistique.

MARIE CHARRIER

Il est à peine 9 heures et, dans l’allée de graviers proche de Foire en scène, le ballet des chariots bat son plein. Au milieu des cliquetis métalliques, les consignes sont transmises par téléphone ou ont été directement récupérées à la source, dans le hall de restauration. «Il faut ramener plus de fûts!», «Tu peux aller chercher les bidons d’huile?», «Tu refais un voyage dans la foulée?». Fabrice Meslin et Franck Levallois, employés polyvalents du restaurant Le P’tit Breton, venu tout droit des Côtes d’Armor, ont fait les comptes: ils parcourent entre 16 et 22 km tous les jours, principalement pour réapprovisionner les stocks et frigos de la cuisine de 12 m2, nichée en plein coeur du hall 1.

«Nous sommes livrés en frais tous les matins par des sociétés de

«Quand on dit aux gens que c’est chaud et que ça tache, ils bougent tout de suite croyez-moi !»

Vincent du P’tit breton

transport, directement au camion. On commence la journée en rangeant tout ça puis on fait les allersretours jusqu’au stand du resto et celui du bar, à quelques mètres de là», retrace le premier cité.

«C’est physique, confirme le second. Et ensuite on enchaîne avec le service. On n’a pas le temps de s’ennuyer!»

Les 700 mètres qui séparent les camions frigorifiques des stands,Thomaslesparcourtaussi inlassablement, à raison d’une dizaine de voyages chaque jour.

«J’ai l’habitude, cela fait dix-neuf ans que je fais la Foire,expliquele trentenaire d’À la bonne

« ON FAIT AVEC MAIS CE N’EST PAS L’IDÉAL»

Si tous les restaurateurs louent «la qualité de la Foire» et «la bonne organisation» de celle-ci, nombreux sont ceux qui déplorent «le temps perdu et la fatigue générée» par les allers-retours au parking des exposants. «La distance est énorme et il y a plein d’obstacles sur la route comme les câbles électriques…», note l’employé d’un restaurateur habitué de la Foire. «On fait avec mais ce n’est pas l’idéal. Sur d’autres foires, il suffit de soulever une bâche pour accéder au camion, c’est quand même plus pratique», complète un collègue d’une autre bonne adresse.

grillade, en déchargeant les bacs de pains kebab. On est limité niveau place sur le stand donc nous n’avons pas le choix. Il nous faut tout anticiper et bien gérer les stocks.»

Non loin de lui, Patrick s’affaire également. Sur son chariot-plateau s’entassent fûts de bière, légumes et morceaux de viande tout juste sortis des frigos du poids lourd. Ces derniers ont été préalablement découpés dans l’annexe de tranchage attenante,

en suivant le protocole sanitaire.

«Il n’y a plus qu’à acheminer tout ça vers la cuisine. C’est du sport!», assure le salarié de longue date du restaurantfamilial Lejambon à l’os.

DES ALLÉES NOIRES DE MONDE

D’autant plus qu’il faut souvent composer avec des allées noires de monde avec un simple caddie du magasin voisin Carrefour.

«C’est la règle durant la journée en présence du public, explique

Jean-Charles Porte, à la tête du P’tit Breton. On ne peut utiliser notre chariot à assistance électrique que tôt le matin mais c’est déjà ça.»

Pour se frayer un passage, chacun y va de sa tactique. Klaxon ou mise en garde verbale. Vincent, qui travaille également pour le restaurant breton, s’en amuse: «Quand on dit aux gens que c’est chaud et que ça tache, ils bougent tout de suite croyezmoi!»

Retrouvez-nous aujourd’hui Hall 2 Stand 210

GIP FCIP, des solutions pour votre avenir. Pour information : Forum recrutement académie de Reims le 06/09 de 16h30 à 18h, en salle Forni (sur inscription sur notre stand)

Fabrice et Franck ont plusieurs casquettes sur la Foire de Châlons dont celle de manutentionnaire. M.C.
Animation impression 3D par le lycée polyvalent François Bazin de Charleville-Mézières Journées paralympiques

CÉLÉBRITÉS

Suivre les clubs et athlètes en dédicace, c’est du sport !

Le mercredi est habituellement le jour des entraînements dans les clubs. La Foire de Châlons a respecté cette tradition. Cette journée du 4 septembre était sportive avec les venues du Stade de Reims, du Champagne Basket et la présentation de la nouvelle Team élite Marne. Un tel programme implique un timing serré, très serré. Oui mais voilà, un retard d’une trentaine de minutes est venu tout chambouler.  Malgré tout, que ce soit sur le stand de la Ville de Reims ou du Crédit Agricole, avec un passage express au village des sports et des associations entre les deux, les 25 joueurs et joueuses ainsi que les sept membres du staff rémois n’ont pas été avares d’autographes et de photos afin de ravir leurs supporters.

JOUEURS ET JOUEUSES HEUREUX

D’ÊTRE AU CAPITOLE

Un plaisir d’être là que les athlètes de la Team élite Marne, Jules Rambaut, vice­champion olympique de basket 3x3, Lorine Schild (patinage artistique), Alexandre Jolard (aviron), Véronique Pierron (shorttrack) ou encore Justine Crousy

Les 25 joueurs et joueuses ainsi que les sept membres du staff rémois n’ont pas été avares d’autographes et de photos afin de ravir leurs supporters. Hervé Oudin

(hockey sur glace) ont affiché, prenant le temps d’échanger avec les nombreuses personnes présentes sur le stand du Département. Et pour finir, c’est également sur le stand du Département de la Marne que les équipes masculines et féminines du Champagne Basket ont été présentées. Des joueurs et joueuses

contentes d’être sur la Foire à en voir leurs grands sourires et leurs propensions à enthousiasmer la foule.

Le tout avec les deux flammes, olympiques et paralympiques, qui ont été exposées toute la journée. Sur la Foire, on mouille la chemise. KEVIN PETIT

JEUNESSE

Au programme de la journée : goodies à gagner, des jeux, de la réalité virtuelle, des infos sur la santé sexuelle, des bons plans, une photo box... Archives Stéphanie Jayet

Jamais deux sans trois ! Cette année encore, la Foire dédie sa journée de jeudi aux jeunes. La cerise sur la gâteau de ce moment, le top of the top, arrivera dans la soirée avec le concert des Toulousains de Bigflo et Oli à 20 heures, mais avant ça, la journée sera déjà chargée.  Un véritable village sera aménagé sur l’espace Foire en scène. Objectif de cet événement : sensibiliser les étudiants, mais aussi les lycéens, en particulier la tranche d’âge de 15 à 25 ans, aux enjeux de la santé, du sport, de la cybercriminalité, de la formation et de tout ce qui entoure la vie dans l’enseignement supé­

rieur. Ce moment se veut à la fois sérieux et ludique. Il y aura bien sûr des goodies à gagner, des jeux, de la réalité virtuelle, des infos sur la santé sexuelle, des bons plans, une photo box... Bref, il y aura de quoi faire toute la journée !

MARGAUD DÉCLEMY

**CMMD**

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ÉVÉNEMENT

« Ma musique est  vivante, généreuse  et colorée »

Pajarito Mundo, de son vrai nom Julien Machet, est un multi­instrumentiste d’origine châlonnaise. Igor Tourgueniev (@tourgueniev)

L’artiste châlonnais assurera ce soir la première partie du concert des rappeurs Bigflo et Oli. L’occasion pour nous de poser quelques questions à ce musicien haut en couleur.

ALEXANDRE BOURASSEAU

Vous assurez la première partie de Bigflo et Oli à Foire en Scène ce soir. Ce sont des artistes que vous écoutez, que vous appréciez?

J’écoute de tout car je trouve toujours quelque chose d’intéressant dans la manière de créer la musique en question. Avec Bigflo et Oli, j’ai des attaches musicales puisque Florian (Bigflo) est percussionniste de formation, Olivio (Oli), trompettiste, et dans mes morceaux la percussion est au cœur de mon travail. Mais j’ai aussi des attaches culturelles avec eux car leur père est argentin alors ils vont parfois chercher dans la musique latine pour créer certaines sonorités. Donc c’est une énergie à laquelle je m’identifie.

Quel est votre lien avec la Foire et la ville de Châlons­en­Champagne?

Je suis né à Châlons et j’ai grandi dans la Marne jusqu’à mon baccalauréat. Donc la Foire était un rendezvous annuel obligatoire de ma vie d’enfant et d’adolescent. Aujourd’hui, je ne vis plus à Châlons mais je reviens presque chaque année passer au moins une journée à la Foire avec ma famille.

Qu’est­ce que vous aimez en particulier dans la Foire?

C’est toujours l’occasion de voir des artistes et de venir boire un verre dans une bonne ambiance. C’est une effervescence sociale et humaine en même temps qu’un rendez­vous éco­

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«La Foire était  un rendez­vous annuel obligatoire de ma vie d’enfant et d’adolescent»

Pajarito Mundo

nomique crucial pour la région. Je suis content qu’elle dure depuis aussi longtemps.

Pourquoi ce nom «Pajarito Mundo»? «Pajarito», signifie précisément «le petit oiseau», «l’oisillon». C’est un animal très musical.Et comme ma musique est à la fois électronique et inspirée d’Amérique latine, je trouve que ce sont des mots qui représentent bien la couleur musicale que j’essaye de peindre.

Votre dernier album «Electropicalism»  est sorti le 7 juin dernier. Qu’est­ce que vous vouliez transmettre avec ce projet?

J’ai voulu essayer de traduire tout ce que j’ai vécu musicalement jusquelà. J’écoute énormément de styles musicaux différents mais j’ai toujours eu un faible pour la musique électronique et la musique d’Amérique latine, qui sont les deux couleurs principales de mon projet. J’écoutais beaucoup de musique classique aussi donc il y a, dans mes compositions, des arrangements pour cordes ou pour cuivres qui viennent se mêler à des rythmiques électros. L’idée est d’essayer de trouver ma propre couleur musicale.

LES ÉCHOS DES ALLÉES

DE DRÔLES DE BÉBÉS

Plus la journée passe, plus les poussettes transportent des passagers surprenants. Ici, un couple de retraités qui balade, à défaut d’enfants, ses yorkshire. Là, un père de famille qui préfère prendre sa fille à bras et mettre les achats de la Foire (dont un gros jambon italien) dans le chariot. D’autres encore chargent le landau de bébé au maximum, quitte à caler des achats tout autour de lui. Bon, pourquoi pas…

D’UNE PIERRE DEUX COUPS

Certains exposants profitent doublement de la Foire. En premier lieu pour faire gagner en visibilité leur entreprise, en second lieu pour vendre leurs biens de valeur ou de collection. D’un bout à l’autre, des petites annonces se laissent découvrir, de manière plus ou moins discrète. Comme cette moto atypique, qui attire chaque jour les regards des visiteurs. «Nous ne sommes pas là pour ça…», glisse Madame, essayant de ramener Monsieur vers l’objectif de leur venue à la Foire.

donc, il faudra se rendre à la Foire… du pied de cochon le 8mai à Sainte­Ménehould.

EN REPÉRAGE

Un duo ne se baladait pas comme tous les autres ce mercredi dans les allées du Capitole. Thierry Besson, délégué départemental du Rassemblement national, allait de stand en stand avec sa collègue pour préparer la déambulation de Jordan Bardella, prévue ce samedi 7 septembre dès la fin de matinée. Le but : sélectionner les stands sur lesquels le patron du RN sera convié à s’arrêter. Car oui, pour une telle visite, rien n’est réellement laissé au hasard…

ENCORE DES INTRONISATIONS

Qu’est­ce qui caractérise votre style musical?

C’est une musique extrêmement vivante, généreuse, rythmée et colorée. Au départ, «Electropicalism» est un projet que j’avais pensé pour le live mais de fil en aiguille j’ai fini par enregistrer un album. L’idée est de faire une musique qui fait danser les gens et qui prend aux tripes.

Qu’est­ce que l’«Electropicalism»?

C’est un jeu de mots qui correspond tout simplement au mélange entre musique électronique et musique tropicale. Ça m’amusait de nommer ce style comme un mouvement, un genre musical. C’est également un clin d’œil au célèbre DJ français Bob Sinclar, à son collectif de DJ’s Africanism All Stars qui mixait musique électronique avec des rythmes africains. C’est un album qui m’a beaucoup marqué. Le terme «Electropicalism» est donc un moyen pour moi de lui rendre hommage.

Vous vous êtes produits aux Jeux olympiques cet été. Comment avez­vous vécu cette expérience? C’était génial. C’est un projet qui est arrivé courant juillet: on m’a proposé de jouer une date par jour pendant les seize jours du tournoi. Je jouais principalement sur une plage éphémère installée au pied de la Tour Eiffel. Ce que je recherche dans ma musique est qu’on ne perçoive pas de frontières entre les genres musicaux et c’était justement l’esprit des Jeux olympiques qui ont rassemblé le monde entier à Paris dans une ambiance légère et solidaire.

AUTO-STOP

Rentrer de la Foire sans véhicule n’est pas toujours une mince affaire. Surtout quand le bus 3 de 20 h 20 ne passe pas. Solution de repli: l’auto­stop. Mais encore faudrait­il que les automobilistes s’arrêtent et ne croient pas qu’on les salue avec la main. Les refus et les vents essuyés sont nombreux. Parmi eux, le maire de Vitry­le­François Jean­Pierre Bouquet qui regagnait la cité rose. La délivrance viendra finalement d’un couple d’exposants sur la Foire. Ouf, merci!

PAS DE PIED DE COCHON? «Il n’y a pas de pied de cochon?» Cette phrase a été prononcée plusieurs fois autour des stands argonnais ce mercredi, pour la journée dédiée à ce territoire de l’est de la Marne. Eh bien même si certains s’en léchaient déjà les babines, ce ne sera pas le cas pour cette foire. Il faudra repasser plus tard… À vrai dire, cela fait presque dix ans que la Confrérie du pied de cochon ne propose plus ce plat à emporter, à défaut d’être présente. Pour les gourmets

«Dites donc, ça ne s’arrête pas.» De nouveaux chevaliers vont être adoubés ce jeudi 5 septembre, deux jours seulement après les intronisations au sein de la confrérie des Chevaliers de l’Arc du Mesnil­sur­Oger. Cette fois, c’est la confrérie du maroilles qui intronisera de nouveaux membres. Et parmi eux, on retrouvera entre autres Ludovic Vachet, président de l’UCIA, Bruno Forget, commissaire général de la Foire ou encore Jean­Marc Roze, président du Département de la Marne. Reste à savoir maintenant si ces derniers raffolent du maroilles. Là, il n’y aura pas la finesse du champagne mais le bon caractère du Nord.

UNE ATTENTE

RAFRAÎCHISSANTE

Trente minutes. C’est le retard qu’ont eu les joueurs et joueuses du Stade de Reims pour leurs séances de dédicaces ce mercredi. En attendant qu’ils finissent sur le stand de la Ville de Reims, les fans stadistes ont patiemment attendu devant le stand du Crédit Agricole. « Qui veut boire quelque chose? », a proposé Christine Vaillant, responsable communication Nord­Est. À la carte, de l’eau plate ou gazeuse. Pas de bière ni de champagne. Certains auraient préféré une bonne mousse mais le petit geste a été suffisant et rafraîchissant pour supporter l’attente. Au top !

UNE DÉDICACE ORIGINALE C’est un dédicace qui ne manque pas d’originalité. Jérémy, qui tient Le Salon à Reims, avait fait le déplacement pour voir Sheila, ce lundi. Pour rester dans le thème de son métier, d’autant qu’il faisait un show coiffure sur la Foire le jourmême, celui­ci a fait dédicacer un... tube de laque à la star! Depuis, celui­ci trône fièrement dans le salon de coiffure.

On a déroulé le tapis rouge pour les agricultrices

Durant un quart d’heure, une vingtaine d’agricultrices et viticultrices se sont prêtées au jeu du défilé afin de retracer l’évolution des tenues agricoles féminines à travers les âges.

e la camisole assortie d’un tablier et d’une coiffe aux vêtements confortables et rafraîchissants élaborés il y a tout juste quelques mois, ce sont près de trois siècles de tenues agricoles et de places de la femme dans le milieu qui ont été retracés ce mercredi 4 septembre 2024.

Sous les yeux de curieux intéressés et de connaisseurs séduits, une vingtaine d’agricultrices et de viticultrices ont revêtu les habits d’hier et d’aujourd’hui. Dont ceux imaginés par Florine Villain, chef de marché de la coopérative du syndicat général des vignerons (CSGV), basée à Épernay.  «Je suis issue du milieu de l’agriculture et j’ai pu faire le constat que les vêtements donnés aux femmes étaient très inconfortables et ne convenaient pas à la morphologie des femmes.»

« Ce défilé est avant tout une reconnaissance du rôle indispensable  des femmes dans l’agriculture  et la viticulture »

Séverine Couvreur

Des observations qu’elle conserve dans un coin de la tête jusqu’à son arrivée à la coopérative. S’ensuit une rencontre prolifique avec la Commission des viticultrices du syndicat général des vignerons (SGV) et la création d’un groupe de travail il y a tout juste un an. Dès le mois de juin des vêtements adaptés à la gent féminine pour la saison printemps – été voyaient le

Les vêtements adaptés aux travailleuses ont été présentés à la Foire.  Hervé Oudin

jour, alliant technologie et confort avec des tenues légères et imperméables, mais aussi rafraîchissantes et parfaitement adaptées aux fortes chaleurs, dotées de ceintures élastiques.  «Le bien­être au travail était vraiment au cœur de notre projet, explique Séverine Couvreur, présidente de la commission précitée. Ce défilé est avant tout une reconnaissance du rôle in­

dispensable des femmes dans l’agriculture et la viticulture.» Et une première étape d’un projet en deux volets.  «Le 10 octobre, au musée d’Épernay, la nouvelle ligne sera dévoilée», annonce Florine Villain. Puis produites et commercialisées dans les 18 magasins de la coopérative, pour le plus grand plaisir des principales concernées, «dont le retour est déjà positif».

Table à repasser soufflante aspirante PRÉSENT SUR LA FOIRE HALL 2

Machines à coudre - Brodeuses

Aujourd’hui

JEUDI 5 SEPTEMBRE

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MARIE CHARRIER

LE PORTRAIT LAURENCE PADIOU

Passionnée par son territoire

La directrice de l’office de tourisme de Châlons est au cœur d’un territoire qui la passionne. Elle souhaite le faire découvrir au plus grand nombre. Vidéos, réseaux, innovations, toutes les solutions sont bonnes pour faire connaître les pépites locales.

SOPHIE UGHETTO

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LA FOIRE, ON Y FAIT AUTANT DE RENCONTRES EN DIX JOURS QU’EN SIX MOIS «La Foire nous permet d’effectuer une rentrée en douceur, un intermédiaire entre vacances et dossiers,  Laurence Padiou. C’est un moment qui nous permet d’être efficaces: en dix jours, on rencontre autant de monde qu’en six mois». Pour l’office de tourisme, qui a de nombreuses années été placé seul sur un stand, se retrouver avec la Ville et l’Agglo est idéal. «La Foire nous permet de parler de tout ce que nous avons à annoncer comme le Défi aventurier composé de cinquante challenges lors de la journée du patrimoine le 22 septembre (avec inscriptions en amont) », complète la responsable de la structure.  Le 8 septembre, la commune de Baconnes sera mise en lumière. Les week­ends, ce sont les photos de Pascal Perrin qui sont mises en avant, en présence du photographe. L’Épine et Haussimont ont aussi eu leur journée spéciale sur le stand commun aux trois entités.

2DE LA POLITIQUE AU TOURISME,  IL N’Y A QU’UN PAS

Quand elle n’est pas à la Foire, Laurence Padiou passe une grande partie de ses journées quai des Arts, à Châlons, au bord du Mau. Celle qui est, depuis dix­huit ans, à la tête de l’office de tourisme de Châlons n’est pas arrivée là par hasard, même si elle n’avait pas choisi ce cursus au départ. «J’ai très peu étudié. J’ai obtenu un bac+2 en secrétariat de direction et validé un BTS. J’ai été secrétaire parlementaire de Bruno Bourg­Broc même si ma famille ne baignait pas dans la politique», raconte celle qui a fait toutes ses classes dans la ville préfecture. La Châlonnaise a aussi étécheffe de cabinet de Bruno BourgBroc à la mairie pendant dix ans.  «Je conserve de bons souvenirs de cette période.»

La suite, on la connaît.  «Je me suis dit au bout de dix ans qu’il fallait savoir passer à autre chose. J’avais un goût pour ce qui contribuait à la promotion de Châlons, le champ était très vaste à développer de ce côté­là.»

Et sans études dans le tourisme, avec sa connaissance de Châlons et son organisation administrative et politique, celle qui est native de la ville préfecture s’est lancée.

La patte de Laurence Padiou, arrivée à ce poste en 2006, ce sont les barques. «Quelque temps après mon arrivée, changement de président et arrivée de Jean­Marie Nous avons réfléchi à ce qui faisait l’attrait de Châlons et à ce qu’il fallait développer pour se différencier de Reims et d’Épernay, être complémentaires et non concurrentiels. Un des atouts principaux de la ville est l’eau. Nous avons mis le paquet sur les balades en Avec 3500 passagers au départ, elles ont accumulé l’an dernier 23000 visi«Nous avons agrandi les barques, passant de six à douze personnes par embarcation, recruté des pilotes, inventé les balades nocturnes et allongé l’offre, considérant qu’elles pouvaient quasiment être proposées à l’année.» En 2015, les Métamorph’eau’ses sont devenues une référence. Les Châlonnais en sont ravis et fiers de les montrer à leurs amis et famille, estime la responsable. «Nous avons compris que Châlons manquait de renommée et travaillé notre communication dans les salons, la presse, par le biais des réseaux sociaux, sans oublier les deux vidéos mémorables que nous avons produites. En 2007, l’introduction des visites en Segway a fait de nous des précurseurs L’équipe poursuit avec de l’insolite: visite du carillon de NotreDame­en­Vaux, de la porte Sainte­Croix… Elle vient de récupérer les clés du bunker près de la gare. Aurélien Boucher, un guide passionné par la Seconde

DES BASES SOLIDES POUR UN AVENIR PÉTILLANT  Pour Laurence Padiou, l’équipe doit pouvoir avoir plaisir à venir travailler et trouver son équilibre «sans que ça entache la qualité de service . Pour elle, dans un office de tourisme, les valeurs primordiales sontla qualité d’accueil et la dimension humaine «irremplaçables et L’ensemble des guides et des employés ont la chance de travaillerdans un très beau bâtiment, laMaison de la petite juive«On nous félicite souvent sur ce lieu que nous avons entièrement refait en 2018». Pour l’avenir, Laurence Padiou a ses «Cela reste encore secret mais j’aimerais développer l’œnotourisme d’une manière différente, un projet d’une grande envergure qui ne se fera pas sans les bons interlocuteurs, les financements… Donc il y a encore du travail», confie Laurence Padiou.

• Laurence Padiou est née à Châlons et a étudié à Notre­Dame, de la maternelle au collège. Pour le lycée, elle s’est rendue à Charles­Péguy.

• La Châlonnaise a ensuite été assistante parlementaire de Bruno Bourg­Broc puis directrice de cabinet à la mairie.

• Elle est directrice de l’office de tourisme depuis 18 ans.

• Mère de deux enfants de 16 et 28 ans, Laurence Padiou a un sérieux penchant pour le département du Var et l’arrière­pays de Bandol, où elle souhaite participer à une récolte d’olives à l’automne.

• Sa vue préférée à Châlons est celle que l’on a depuis le pont du phare Bourdon. Il s’agit du pont qui relie le cours d’Ormesson au Grand jard.

• Question voyages en dehors de Châlons, Laurence Padiou est allée en Tanzanie en février. Elle aimerait ensuite visiter le Chili ou l’Argentine.

• Elle apprécie l’art, la poésie, le cinéma etfaire découvrir sa ville.

• Laurence Padiou recommande de suivre Yann_Oubatche, 24 ans, qui a réalisé trois posts sur Châlons sur Instagram: le passage de l’écluse, les jardins d’Haussimont, le siège de la Gestapo.

La Châlonnaise a aussi étécheffe de cabinet de Bruno Bourg­Broc  à la mairie pendant dix ans.

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