Le Journal de la Foire du Châlons du 7 Septembre 2024

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Ce sont les hommes de l’ombre sans qui rien ne serait possible : les techniciens de la scène ajustent les détails en direct.

partagées à Foire en scène

des navettes gratuites Page XIV

II FOIRE DE CHÂLONS­EN­CHAMPAGNE

Nâdiya n’a pas eu froid aux yeux et n’a pas hésité à prendre un bain de foule.

Et les tubes du hit machine reprennent vie

Que la cérémonie de clôture des Jeux olympiques se rhabille. Hier soir, c’est le Capitole qui s’est transformé en karaoké géant. Ambiance rétro garantie.

C’était une soirée « top délire méga groove !  », comme l’a chanté Boris en ouverture de soirée. L’auteur de Soirée Disco a joué les metteurs d’ambiance avec ses propres tubes et tous ceux du hit machine. Le ton est donné. Entre chaque titre, un petit coup de karaoké. L’effet kitsch comme on l’aime.

Puis, c’est la très attendue Nâdiya qui a débarqué, avec un show solide  Comme un rock. De quoi ravir les fans de l’ancienne participante et triple lauréate de Graines de star, un télécrochet que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

VOTRE AVIS?

Les voix s’enraillent qu’il est déjà temps de (re)pousser la chansonnette.

Comme un retour  à l’été 89 avec une  Lambada ensoleilée

L’animateur Laurent PetitGuillaume n’a pas lâché les spectateurs d’un iota, toujours avec son karaoké. Et parce que, au­delà de la voix, il faut aussi réchauffer le corps, il est venu le temps de débloquer les hanches et les genoux du public, sur une petite Lambada aux airs d’été.

Les « 20000 à 23 000 spectateurs » estimés par l’organisation ont en­

Pourquoi êtes-vous venus à ce concert?

EVA, 23 ANS Je suis venue car c’était l’occasion de voir plein d’artistes pour un tout petit prix. Puis il faut dire que Nâdiya c’est super. J’ai chanté ses musiques pendant toute mon enfance alors j’ai trop hâte de la voir chanter! Je suis aussi contente de voir les autres.

KILLIAN, 17 ANS

Je suis là pour m’amuser avant tout!

Mais aussi pour accompagner ma maman car cela lui fait très plaisir. C’est surtout sa génération. Elle adore ces sons là! Moi aussi j’aime bien mais j’avoue que je ne connais pas tout par cœur.

Une chose est sûre, le dynamisme de Boris n’a pas pris une ride.

suite repris leur activité préférée : le karaoké ! Une petite mise en jambes pour le concert du lundi, avec  Je te donne. Pas anglophone pour un sou, Laurent Petitguillaume a épargné le public de la partie anglaise. Quelques gentilles huées se sont fait entendre. Rassurez­vous, vous aurez tout le luxe de vous rattraper lundi à 16 h 30.

Ce soir, retrouvez PASCAL OBISPO à 20 h 30

Pour accompagner Nâdiya et ses passages en anglais, les paroles étaient affichées pour aider le public.

ANNE, 70 ANS Je suis venue accompagnée de mon mari. C’est sympa, ça nous fait sortir, ça fait du bien, on s’aère. Je ne connais pas particulièrement les artistes mais on est là pour le plaisir, parce qu’on aime bien la Foire, tout simplement.

Lââm «qui a chanté de toute son âme», a plaisanté Laurent Petitguillaume.  Joan Mora

DÉBUT DE SOIRÉE SANS NUIT DE FOLIE: PAS DE FRANCKY VINCENT À LA FOIRE DE CHÂLONS

La fin de soirée laisse dubitatif. Le concert de ce vendredi 6 septembre vient seulement de se terminer à la Foire de Châlons. Pourtant, celui que les spectateurs attendaient ne s’est pas présenté. Côté organisation, le lapin est encore trop frais pour expliquer l’absence non prévue de Francky Vincent. Celui­ci devrait tout de même être sur la Foire ce jour (lire page 14).

FOIRE DE CHÂLONS­EN­CHAMPAGNE

BACKSTAGE

Visite dans les coulisses techniques des concerts de Foire en scène

Outre le talent des artistes, les techniciens sont indispensables pour faire d’un concert de Foire en scène un événement remarqué, voire inoubliable. Rencontre avec ceux qui œuvrent quotidiennement en coulisses et en direct pour l’image, le son et la lumière.

KÉVIN MONFILS

Ils sont indispensables à la bonne tenue d’un concert à Foire en scène. Des techniciens œuvrent en permanence en coulisses pour assurer les composantes essentielles d’un spectacle: vidéo, son et éclairage. Voici où et comment.

LE FILMAGE

1Deux personnes s’occupent des caméras et de la diffusion des images sur les trois grands écrans: David Allard, réalisateur caméra, avec Dominique Poleur, cadreur sur caméra robotisée. Ils travaillent au premier étage de la tour régie, située à cinquante mètres devant la scène.

«On a un système de caméras pan tilt zoom», introduit David Allard. C’est­à­dire que les caméras, au nombre de quatre, sont mobiles: elles bougent latéralement, de haut en bas et inversement. Elles peuvent aussi filmer en gros plan. Deux sont situées de part et d’autre de la scène, deux autres sont placées au rez­de­chaussée et au premier étage de la tour.  «Ce sont des caméras discrètes: elles ne doivent pas être dans le champ de vision,  signale David Allard. Mais elles sont précises dans leurs mouvements, elles nous permettent d’être pointilleux et rapides.» Les deux spécialistes pilotent ces appareils au moyen de boutons et de manettes.

Des haut­parleurs situés au bord de la scène sont installés pour les artistes, tandis que d’autres sont tournés  vers les spectateurs

Devant eux, un écran qui leur montre les quatre images différentes. Ils peuvent «zapper» d’une caméra à l’autre en choisissant ce qu’ils veulent dévoiler sur les grands écrans: «On doit montrer au public ce qu’il ne peut pas voir de là où il est, chercher le meilleur angle et la meilleure vue.Il faut faire ressentir via les écrans ce qui se passe sur la scène. On essaie de capter tous les moments particuliers.» L’enjeu est aussi de ne pas rester sur le même plan trop longtemps:  «Ça doit être vivant.» Et live oblige, réactivité est un des maîtres mots du travail de filmage lors des concerts.

David Allard et Dominique Poleur manipulent les caméras en direct et voient le résultat sur leur écran. Kévin Monfils

«On a un genre de scénario: on peut savoir ce qui va se passer. Par exemple des artistes peuvent nous dire s’il y aura un solo de batterie. Après, tout ne se passe comme prévu une fois sur scène. Il faut s’adapter. Ce n’est que du travail d’improvisation.» Jeudi soir, lors du concert de Bigflo et Oli par exemple, il a ainsi fallu gérer la grosse surprise d’Oli qui a été porté sur un canot par la foule de spectateurs jusqu’à la tour de régie. L’artiste a ensuite carrément escaladé l’équipement ! David Allard et Dominique Poleur devaient rester concentrés pour immortaliser le moment :  « On ne s’est jamais retourné pour le voir alors qu’il était à quelques mètres : on était sur nos écrans ! »

LE SON

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Qui dit bon concert dit bon son. Deux ingénieurs du son travaillent sur les concerts: un premier est caché à droite de la scène, tandis qu’un deuxième se situe au rez­de­chaussée de la tour.  «L’ingénieur de la scène s’occupe du son pour les musiciens, celui de la tour du son pour le public», dévoile Noémy Laloux, assistante son plateau. Des haut­parleurs situés au bord de la scène sont installés pour les artistes, tandis que d’autres sont tournés vers les spectateurs. «On n’est jamais sûr que le son est bon, admet Ludovic Pieron, l’ingénieur son du public. C’est subjectif.» Noémie Laloux remplit, elle, une autre fonction: «Je m’oc­

cupe de placer les micros sur les batteries, les claviers…» Ce vendredi après­midi, elle disposait de douze micros pour les artistes du concert des années 80, 90 et 2000 prévu le soir.  «On a toujours un micro de remplacement», précise­t­elle. Tout n’est pas figé côté musiciens, loin de là.  «On a des fiches techniques selon les groupes: certains préfèrent des oreillettes plutôt que des haut­parleurs,  relève Noémy Laloux. Il faut savoir quel type de micro ils veulent et combien. L’ingénieur du son de la scène fait un mix pour les artistes, mais chaque musicien a son propre mix.» Quels écueils l’équipe du son pourraitelle rencontrer?  «Si un micro ne marche pas bien, les ingénieurs du

À

SAVOIR

● Les différents techniciens travaillent pour le compte de Coulisses Events, société de logistique technique de spectacle, qui met le matériel à disposition. Les productions des artistes viennent aussi avec leur propre matériel.

● Des armoires électriques, placées sous la scène, alimentent la lumière, le son et la vidéo. Elles sont elles­mêmes approvisionnées par des groupes électrogènes.

● Les spectacles des têtes d’affiche sont, au niveau de la technique, plus préparés que ceux des premières parties.

son le voient sur leur console. En cas de panne d’enceinte, on doit changer le câblage en direct.»

L’ÉCLAIRAGE

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Il est indispensable pour les différentes ambiances d’un concert: l’éclairage, assuré par une équipe de cinq personnes, nécessite un travail tout aussi exigeant. «Il faut que les spectateurs voient l’artiste et on doit créer un décor qui colle avec la chanson, définit JeanMarc Pitance, éclairagiste et responsable de la régie éclairage. Pour une chanson mélancolique par exemple, ce sera de la couleur bleue avec des étoiles. Avec des rappeurs, ça doit bouger.» Ces spécialistes de la lumière disposent d’une console:  «Une grosse boîte avec écrans», décrit Jean­Marc Pitance. «La console est configurée avec les paramètres d’éclairage à disposition. Il y a plusieurs types de projecteurs et chacun a sa fonction: pour éclairer une grande surface, pour viser un point précis sur la scène… Chaque projecteur peut changer de couleur régulièrement.» Ils sont plus d’une centaine sur la scène, placés en hauteur, sur les côtés et devant. Deux éclairagistes se trouvent au deuxième étage de la tour de régie, à six mètres de hauteur: ce sont eux qui gèrent les projecteurs de poursuite, les fameux halos de lumière qui suivent les artistes partout sur la scène. «C’est un trépied avec l’appareil dessus, qu’on manipule à la main, en se montrant calme et doux, dépeint Jean­Marc Pitance. Éclairagiste est un métier où on travaille dans l’ombre. Si on fait une erreur, cela se voit tout de suite.» Réalisateur caméra, cadreur, ingénieurs du son et éclairagistes, tous sont à l’œuvre pour encore trois concerts à Foire en scène.

Pendant toute la durée du concert, Emma a cherché du regard les deux artistes.

BELLE HISTOIRE

Bigflo et Oli avaient soutenu sa mère atteinte d’un cancer

Emma a profité du concert de Bigflo et Oli à la Foire de Châlons pour les remercier et leur annoncer que sa mère est en rémission.

L’ESSENTIEL

● Ce jeudi, journée de la jeunesse à la Foire, Bigflo et Oli, les deux frangins toulousains, ont mis le feu à Foire en scène.

● Les quelque 20 000 spectateurs présents ont été transportés dans l’ivresse de leur concert, ponctué de plusieurs petites surprises.

● Parmi leurs fans, une jeune fille  a reçu une attention particulière et touchante de la part du duo.

Elle était au premier rang. Juste au bord de la scène. Rien de surprenant pour cette grande fan des deux frangins toulousains, Bigflo et Oli. « Il y a une proximité avec eux, ils sont tous les deux très simples », explique Emma, une jeune Rémoise. Deux heures plus tard, alors que tout le monde quitte l’espace scénique, les cris de joie de la jeune femme se font entendre. Les larmes ont aussi coulé abondamment. Et pas simplement parce qu’elle a vu ses idoles. Les concerts de ses deux artistes préférés, elle les accumule. Même

si chacun d’entre eux est unique aux yeux de cette passionnée. Toutefois, celui sur la scène de la Foire de Châlons 2024 revêt un attrait particulier. Une émotion différente qui était palpable bien avant le début du show, juste en lisant sa petite pancarte. Mais avant ça, il faut remonter dix mois en arrière. Et plus précisément, le 7 octobre 2023. « Je suis allée les voir à l’Arena de Reims mais peu de temps avant le concert, on a diagnostiqué à ma mère un cancer du sein, se rappelle la jeune fan. Habituellement, j’allais voir tous les concerts de Bigflo et Oli avec ma mère. Là, c’était la première fois que j’y allais sans elle.» «MA MÈRE EST EN RÉMISSION» Ce 7 octobre, Emma est donc face à ses idoles. Mais sa mère, qui est elle aussi fan des deux frangins toulousains, est bien évidemment dans un coin de sa tête. Et à la fin du concert, Emma n’a qu’une idée en tête. « J’ai interpellé Oli et je lui ai expliqué la situation. Je leur ai demandé s’ils pouvaient faire une vidéo pour ma mère et ils ont accepté », raconte Emma, encore émue dix mois après. Une vidéo de soutien qui a fait son effet. « Quand je lui ai montré la vidéo, elle était très émue et elle a pleuré. Cela lui a fait

AU FIL DES STANDS

QUI TIRE PEUT GAGNER sur l’espace occupé par Nigloland. Le public peut, jusqu’à lundi soir, tenter de gagner des entrées pour profiter de la version Halloween du parc d’attractions aubois. Il suffit pour cela d’avoir un peu d’adresse et de ne pas se laisser perturber par la mascotte chapeautée qui fait le show, derrière, devant les passants.

RETOUR EN ARRIÈRE.  Dans la partie machinisme agricole du parc des expositions, il est une moissonneuse batteuse de marque Claeys qui diffère des autres. Non pas parce qu’elle est jaune mais parce qu’elle est d’une autre époque. Cette automotrice MZ, première d’Europe, visible sur l’espace Ravillon, a été mise en service en 1952. Elle avait un débit de 50 à 80 quintaux par heure.

Pour la mère de famille, ce message vidéo lui a donné énormément d’énergie et a regonflé sa détermination à se battre

énormément plaisir », confie la jeune Rémoise. Pour la mère de famille, ce message vidéo lui a donné énormément d’énergie et a regonflé sa détermination à se battre. Et ce jeudi soir, Emma était venue annoncer la bonne nouvelle. « Ma mère est en rémission.» C’est d’ailleurs ce qui était inscrit sur sa pancarte. Pendant toute la durée du concert, Emma a cherché du regard les deux artistes, elle qui espérait réaliser une nouvelle vidéo ou au moins avoir une photo. « Oli m’a fait des clins d’œil et des petits cœurs pendant le concert, décrit­elle. Flo a eu quelques attentions envers moi aussi. Et à la fin, j’ai pu faire une photo avec Oli. » Une belle histoire qui se termine avec des larmes, des cris et un grand sourire. Un 5 septembre qu’Emma n’oubliera pas de sitôt.

MIAM ! Sur le stand de Cultures sucre, situé le long du Capitole, Cécile Manent, gagnante du championnat de France de dessert 2003, cuisine sous les yeux du public des recettes variées et accessibles à tous avec, bien évidemment, comme ingédient commun à toutes ses créations : le sucre ! Les visiteurs de la Foire peuvent y goûter et, en prime, repartir avec un livret reprenant les étapes de la préparation, pour la refaire à la maison.

CONCEPT ACCESSIBILITÉ, à la jonction des halls 3 et 4, propose des solutions pour aménager les logements des particuliers, que ce soit des personnes âgées ou en situation de handicap, le tout en bénéficiant des aides Ma prime adapt et de la MDPH. Douche, monte­escaliers, rampe, élargissement de portes... Le but étant de faciliter le quotidien dans la maison, en cas de perte de mobilité.

SAVOIR-FAIRE

Le Troquet champenois, la bonne idée de trois entrepreneurs rémois

Le trio d’entrepreneurs a mis au monde ce bar sur le rooftop d’un grand stand bleu, celui de la Ville de Reims. Barbara, Pierre et Louis mettent leur dynamisme au service du savoir­faire local.

Il est un troquet sur la Foire, installé en hauteur, ce dont de rares stands peuvent se targuer. « C’est notre petit perchoir », avance tout sourire, Pierre. Une belle fin de journée vous offre une vue imprenable sur le coucher du soleil. Le Troquet champenois prend place à l’étage du stand de la ville de Reims et il est le fruit du travail acharné de trois jeunes entrepreneurs de la Cité des sacres. Pierre, Louis et Barbara sont les têtes pensantes et exécutantes de ce projet. Leur idée d’allier le bon, le beau et le local naît en autant de temps qu’il ne faut pour le dire. « C’était sur un événement de Reims Legend’R, retrace Louis, gérant du P’tit champ, spécialisé dans l’alimentation ultra­locale. Quelqu’un avait postulé à l’appel d’offres du Grand Reims pour tenir le stand. Tout de suite ça fait tilt. »

Forts de leurs trois affaires et d’expériences dans l’entrepreneuriat,  le trio se met au défi: assurer ces dix jours de Foire

Lui qui connaît Barbara – Chef Babs dans la vie pro – il ne lui faut pas beaucoup de temps avant de penser à celle­ci, traiteur dont il mesure amplement le talent, et à Pierre, torréfacteur à Cramaille dans l’Aisne et ami d’enfance. Et voilà le projet quasi ficelé.  «Louis fournit le produit, Barbara le transforme », résume

Pierre, Barbara et Louis ont imaginé le Troquet champenois. Une installation pour la Foire qui pourrait avoir une seconde vie.

Pierre qui, quant à lui, prépare un café à la saveur sans égal. Et la fusion du trio suit au­delà de l’assiette.  «Le côté compta, c’est Louis», pose Barbara. Et Pierre d’enchaîner: « Moi, perso, je suis un peu le désorganisé de la bande! » Le tour est joué. Coffee shop, repas du midi, bar à champagne: c’est fait, les trois entrepreneurs se lancent et candidatent. « En fait, Louis nous envoie un message le vendredi. 48 heures après, le dossier est déposé.» L’idée, vous l’aurez saisie, c’est le beau, le local animé par le dynamisme des

trois. Entre les tables et chaises de bois, dans un espace qui laisseraient penser à un écrin de verdure et de sérénité au cœur de l’incessante animation du Capitole, vous ne trouverez rien qui ne viennent pas de moins d’une centaine de kilomètres à la ronde.

TRAVAIL ACHARNÉ

Forts de leurs trois affaires et d’expériences dans l’entrepreneuriat, le trio se met au défi: assurer ces dix jours de Foire. À mi­chemin, le bilan est plus que positif, malgré les courbatures.

PRÉSENT SUR LA FOIRE HALL 2

DÉMONSTRATION PERMANENTE

Machines à coudre - Brodeuses

Table à repasser soufflante aspirante

6, rue Voltaire

« Vous savez, avec Pierre, on fait du trail. Ça ne nous a pas empêchés d’avoir bien mal aux jambes dès le deuxième ou troisième jour», rit Louis.  Malgré le travail acharné, ceuxlà forment une sacrée équipe. «Sans ça, ce serait difficile», enchaîne Barbara. Chaque jour, c’est 5 heures – minuit mais même ça, c’est trop peu pour supprimer l’énergie de ces troislà. « On est portés par le truc. C’est intense mais il y a ce plaisir d’échanger, d’avoir déjà des habitués. Pierre résume:  Le contact humain, quoi !»

UNE VIE APRÈS LA FOIRE?

Le Troquet champenois, une histoire de dix jours? Peut­être pas. En tout cas, cette Foire de Châlons a planté la graine et l’idée germe. L’idée d’un food court à Reims pourrait finir par voir le jour. Et si vous ne savez pas ce qu’est un food court, vous êtes soit mauvais en anglais, soit pas à la page. L’idée, c’est d’offrir en un espace, différents types de restauration. Comme ça, plus d’embrouille avec les copains pour le choix du restau. Chacun prend ce qui lui fait envie et s’attable avec sa bande.

10h-14h : présentation du Service National Universel (SNU) 14h-20h : présentation du BAC Pro Accompagnement, Soins et Services à la Personne par le lycée Marie de Champagne de Troyes Retrouvez-nous aujourd’hui Hall 2 Stand 210

GIP FCIP, des solutions pour votre avenir. Pour information : Défilé de mode du lycée professionnel Europe de Reims lundi 09 septembre à 14h, allée K

CASSANDRA DUCATILLON
Aurelien Laudy

J’AI TESTÉ POUR VOUS

À la recherche d’un meurtrier amateur de bière

Sur le stand de la police scientifique, vous pouvez vous essayer à l’identification d’empreintes. Pas si sorcier? Bien si. Pourtant, cela peut être fortement utile dans des enquêtes.

embre de la police scientifique. Ça claque. Celle qui débarque sur les scènes de crime et de délit, qui s’occupe, entre autres, des relevés. C’est ma mission du jour.

Sur le stand, Monsieur Durand est mort. Ce mannequin ne paie pas trop de mine, mais voilà le scénario posé. Et à en croire la scène, il boit de la Leffe. Pas dingue, mais bon, il ne méritait pas la mort pour ça, quand même. Et cette bouteille de bière m’intéresse pas mal. Non pas pour la boire mais parce que c’est la potentielle preuve d’une présence sur la scène d’homicide.

Et bingo pour l’enquêtrice que je suis, elle comporte des empreintes. Attention, n’allons pas trop vite en besogne, ça ne fait pas du détenteur de ces traces, le suspect n°1. Mais

Me voilà désormais  face à 25 profils,  si tant est qu’ils aient été mis en cause  dans une affaire

celui­ci pourrait bien m’intéresser. Si je l’identifie, je pourrai le questionner sur ses liens avec notre victime et savoir pourquoi il était là. Et sur ses goûts en bière. Bref. Le plus facile est posé. Maintenant: l’empreinte en elle­même. Comme je suis policière, le temps d’un instant, j’ai à ma disposition le Faed : le Fichier automatisé des empreintes digitales. Je dois identifier les empreintes de ce bougre parmi les 6,5 millions qui sont enregistrées. Heureusement, j’ai une machine à ma disposition. Elle m’aide un peu à

VOUS AVEZ ÉTÉ PRÉVENU… ET MIS HORS DE CAUSE

Si un jour on a relevé vos empreintes dans une affaire criminelle mais que vous avez été mis hors de cause, votre fichier (photos, relevés…) a été effacé de manière assez automatique, vous n’êtes plus présent En revanche, en matière délictuelle, il vous appartient de faire les démarches auprès du parquet où vous avez été mis en cause afin que celles­ci soient détruites. Et, si vous avez été auteur, elles sont conservées 15 ans et 10 pour un mineur. Si vous êtes coupable d’un crime, elles sont gardées 25 ans et 15 pour un mineur.

Parmi les trois moyens pour vous identifier il y a donc votre odeur, vos empreintes et votre ADN.

faire le taf. Sauf qu’après, c’est à moi de continuer. Arf, bosser, je n’aime pas trop ça. Heureusement, j’ai à cœur de résoudre ce crime. Me voilà désormais face à 25 profils, si tant est qu’ils aient été mis en cause dans une affaire. Il faut ensuite trouver 12 points communs entre ces empreintes et celle devant moi. Mon œil, pas du tout aguerri, ne voit rien d’autre qu’un doigt.

À mes yeux, il est le même que n’importe lequel. Heureusement, je suis épaulée par un véritable policier scientifique. Et lui, n’est pas un amateur comme moi. Il sait observer: les boucles, leurs bifurcations, leurs crêtes… Eh oui, si vous ne

vous pensiez pas si uniques, vous avez au moins ça pour vous: vos empreintes digitales. Et moi, ça m’aide bien à retrouver le tueur de monsieur Durand, le serial buveur de Leffe. Comme il s’agit d’un crime, trois personnes vérifieront avec moi. Il faut constituer un dossier solide.

L’ODEUR COMME OUTIL POUR IDENTIFIER Dans les affaires les plus graves, les plus sensibles, une autre technique peut servir. L’odorologie. Tous autant que vous êtes, vous avez une odeur. Pas toujours agréable, peutêtre. Et s’asperger de parfum ne sert à rien. Vos effluves vous trahiront. Chez le buveur de Leffe, cela ne de­

vrait pas être trop difficile. Grâce à un chiffon bien spécifique, on prend l’odeur sur un objet donné que l’on emballe une heure dans de l’aluminium. Celle­ci sera envoyée en laboratoire et comparée plusieurs fois par plusieurs procédés. Pour confirmer l’hypothèse, on s’aide de deux chiens.

Depuis 2001 et son arrivée en France – avec le commissariat de Reims comme site pilote – l’opération a été réalisée quelque 400 fois. Et si on n’a pas testé l’amateur de bière, une chose est sûre, aucun ne sentirait autant la Leffe que lui. Et les empreintes? Elles collent. À mes collègues, les vrais policiers, de continuer l’enquête.

Vous accompagne depuis 20 ans
CASSANDRA DUCATILLON
Incroyable mais vrai, ces deux empreintes sont les mêmes. Mais pour le voir, il faut avoir le nez fin. Stéphanie Jayet

CYBERATTAQUES

Des conseils pour protéger son exploitation agricole

La cybermalveillance ne touche pas que les grands acteurs économiques.  Les exploitations agricoles sont aussi ciblées. Voici comment se protéger.

KÉVIN MONFILS

La cybersécurité est l’affaire de tout le monde. Y compris des agriculteurs. Ceux­ci sont désormais régulièrement ciblés par les cyberattaques.  «L’informatique est essentielle pour la gestion d’une exploitation: le planning, le semis, les gestions de stocks…», rappelle le lieutenant­colonel Raphaël Rolland, officier adjoint au comman­

dement pour le groupement de gendarmerie de la Marne. Les agriculteurs jouissent aussi de tracteurs connectés.  «Il faut faire prendre conscience aux chefs d’entreprise qu’une attaque informatique peut avoir de grandes conséquences sur la vie de l’exploitation. En cas d’attaque, on peut avoir des difficultés à remonter et rééquilibrer l’activité.» Alors, comment se prémunir du fléau des cyberattaques?

DEUX CONFÉRENCES ET UNE CONVENTION

Deux conférences sur la cybersécurité des exploitations agricoles avaient lieu à l’espace ferme de la Foire, ce vendredi 6 septembre à 11 et 14heures, à la demande de la Chambre d’agriculture, avec notamment l’adjudant Mathieu. Avant, à 10 heures, une convention y était signée entre Henri Prévost, préfet de la Marne, Hervé Sanchez, président de la Chambre d’agriculture de la Marne, et Romuald de la Cruz, commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Marne. Il s’agissait d’instaurer une coopération entre les trois organismes pour lutter contre les atteintes aux exploitations agricoles, qu’il s’agisse de cyberattaques, de dégradations ou de vols.

MIEUX PROTÉGER SES DONNÉES « Il faut veiller à fermer ses sessions, avoir des mots de passe assez forts et ne pas laisser traîner de clé USB. Il faut faire un travail en équipe en sensibilisant chacun: la faille vient souvent de l’humain», constate le lieutenant­colonel. L’adjudant Mathieu, chef de la plateforme cyber de la section opérationnelle de lutte contre les cybermenaces de la Marne, recommande d’avoir une «bonne hygiène informatique», avec notamment des sauvegardes et des antivirus. L’État édite d’ailleurs un guide de l’hygiène informatique.

SE MÉFIER DES MESSAGES

2L’envoi de mails et SMS frauduleux est désormais monnaie courante.  «On ne doit pas ouvrir tous les messages, et se demander d’où ils viennent», conseille le lieutenant­colonel.  «Il faut placer les messages indésirables dans les

Il est important d’acquérir de bons réflexes, indique la gendarmerie. Stéphanie Jayet

ALERTER

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Les adresses mails indésirables peuvent être signalées sur le site signal­spam.fr, tandis que le

33700 est une plateforme de lutte contre les SMS et appels indésirables. Le site internet cybermalveillance.gouv.fr peut aussi être bien utile. Des référents cyber de la gendarmerie se déplacent dans les sociétés en procédant à des diagnostics de cybersécurité. spams, et ne jamais cliquer sur un lien ou télécharger une pièce jointe», ajoute l’adjudant Mathieu.

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COOPÉRATIVE

La mirabelle dans tous ses états

Spécialisée dans le fruit originaire de Lorraine, Vegafruits utilise tout du fruit, sa chair, sa peau et même son noyau pour la commercialiser sous différentes formes.

On la connaît petite, ronde, jaune, sucrée. La mirabelle se mange sans fin, par poignée, comme un fruit frais. Peu de monde la connaît sous une forme différente. Et pourtant, la mirabelle a des  «capacités de transformation importantes, souligne Arnaud Colin, directeur général de la coopérative lorraine Vegafruits. Son arôme, son goût, sa couleur ne se perdent pas.» Alors quand les fruits les moins beaux ne peuvent pas partir sur les étals des marchés, décision a été prise de les valoriser.

Ce fruit peut se déguster en boisson, sous la forme d’un jus clarifié infusé avec du houblon, gazéifié et sans alcool

D’abord parce que dans ce fruit, rien n’est à jeter. La chair part en purée et se consomme comme une compote dans une gourde, sans sucre ajouté. Idéal pour varier de la pomme! Ensuite, comme on peut avoir l’habitude de manger des abricots secs pour reprendre un boost d’énergie, on peut aussi se tourner vers la mirabelle séchée et empaquetée pour les pauses gourmandes sucrées. Le petit fruit jaune, qui est le premier en Europe à avoir reçu une Indication géographique protégée(IGP) en 1996, peut aussi partir en surgélation pour être intégré à une recette en dehors de la saison de production qui ne dure que  «six semaines». Enfin, ce fruit peut aussi se déguster en boisson, sous la forme d’un jus clarifié infusé avec du houblon, gazéifié et sans alcool. Le noyau n’est pas oublié. Car oui, tout peut

Jus, huile, compote, fruit sec, combustible… Dans ce fruit, rien n’est à jeter, tout s’utilise, comme le fait valoir la coopérative Vegafruits. Stéphanie Jayet

s’utiliser dans ce petit fruit aux grandes qualités.  «On réalise de l’huile de noyau de mirabelle non grasse, mais aussi des crèmes exfoliantes», détaille Quentin Hoffmann, coopérateur. Séché, le noyau peut aussi servir pour se chauffer. Végafruits peut ainsi être consommée non pas seulement à la fin de l’été. « On marque notre différence dans le bon sens du terme, sans rien perdre du fruit, si ce n’est peut­être les feuilles que l’on ne valorise pas encore. Et on est visible toute l’année.» Hall 4, village bioéconomie

Vegafruits développe, avec un bureau d’études, un outil qui pourra s’avérer révolutionnaire. Aujourd’hui encore à l’état de prototype, ce robot était initialement pensé «pour nous assister dans la cueillette de la mirabelle», indique Quentin Hoffmann. Puis il a évolué.  «Il génère des données sur la couleur du fruit, les maladies, que l’on a l’intention de stocker pour nous adapter au mieux à l’évolution du climat par exemple, pour nous donner davantage de réactivité.» La première année de recherches autour de cet outil révolutionnaire s’achève ainsi avec de nombreuses opportunités.

LE TOP ET LE FLOP

Le couvercle n’est plus automatique

Dis comme ça, on penserait à un flop mais non. Sur le stand de pâtestrempées dans des meules de fromage dansle hall 3, on vous demande désormais si vous avez besoin d’un couvercle. Comme ça, on s’épargne des déchets à aller jeter dans ces toutes petites poubelles et en plus, c’est écolo!

Des toilettes hors service

«Oh non, ici aussi, hors-service !». Qui diable est le responsable de cette panne des latrines, à cheval entre le hall 1 et le hall 2, qui contraint les visiteurs à se soulager à l’autre bout du Capitole ? Si on attend que ces dernières soient réparées au plus vite, on espère surtout ne pas avoir affaire à un serial boucheur...

RENDEZ-VOUS

MUTUALITÉ SOCIALE AGRICOLE

De 10h30 à midi, salle Forni : table ronde sur les parcours d’aide existants dans la Marne pour les publics de l’agriculture (exploitants, salariés, lycéens). Cette conférence est intitulée «Reprendre en main son chemin de vie: outils et actions? »

EPSM

De 10h30 à 17 heures,au Village des sports et des associations: l’Établissement public de santé mentale (EPSM) de la Marne participe à un échange sur la «Santé mentale positive». Ce sera l’occasion d’adopter les bons réflexes grâce à des ateliers ludiques.

UNIVERSITÉ DE REIMS Toute la journée: l’Université de Reims présente les projets portés par les étudiants entrepreneurs sur son stand, dans le hall 2.

DÉPARTEMENT

Toute la journée, différents ateliers sont proposés sur le stand du Département de la Marne. Dont du modelage et de la danse.

ALMÉA

Toute la journée: l’organisme de formation va faire des démonstrations de cuisine sur son stand du Village des métiers et des formations, entre la grande bouteille et l’espace automobile.

ESPACE FERME

15 heures: rendez­vous à l’espace Ferme pour une animation organisée par Les miels d’Hector et Paul.

POMPIERS

De 15 à 18heures: présentation du véhicule et du matériel de l’équipe spécialisée de secours en milieu périlleux et montagne.

ACADÉMIE DE REIMS

De 10 à 14 heures, présentation du Service national universel sur le stand de l’Académie de Reims, dans le hall 2. De 14 à 20 heures, présentation du Bac Pro accompagnement, soins et services à la personne par le lycée Marie de Champagne de Troyes.

SPORT

Toute la journée, une compétition de e­foot a lieu dans la salle Muselet, située dans l’espace conférences du Capitole.

UN ROBOT POUR ASSISTER LES PRODUCTEURS

LOISIRS

Place aux jeux  ce week­end

Les 7 et 8 septembre, la Foire se met au bridge et aux échecs. Conférences, initiations et animations: les visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir ces jeux de stratégie.

Ce week­end, on peut s’amuser tout en réfléchissant à la Foire. Deux disciplines sont mises à l’honneur samedi et dimanche. Le bridge d’abord, en lien avec le Cercle de bridge de Châlons. Samedi, de 11 heures à 12h30, une conférence se tiendra dans la salle Millésime. Géraldine Gadé, professeur de mathématiques et élue à la Fédération française de bridge, présentera les bénéfices de ce jeu de cartes «pour dynamiser les apprentissages dès le plus jeune âge». Tout au long de l’après­midi du 7 septembre, le stand de la Ville de Châlons à la Foire accueillera également une initiation au bridge ouverte à tous, dès l’âge de 6ans. Cette activité permettra de s’initier aux bases. Le dimanche 8septembre, de 10h30 à 18heures, les initiations continueront avec la

« 10 minutes suffisent pour acquérir les bases du jeu avec la méthode d’initiation simplifiée»

La fédération française de bridge

présence exceptionnelle de deux jeunes vice­champions de bridge U16, Romain Bloch et Aurèle Gallard, qui partageront leur passion et leur expertise.

Que ceux qui doutent de leur capacité à apprendre, la fédération l’assure:  «10 minutessuffisent pour acquérir les bases du jeu avec la méthode d’initiation simplifiée, la partie commence tout de suite. Les joueurs sont immédiatement en situation et s’amusent rapidement.»

Côté échecs, L’Échiquier châlonnais sort une nouvelle fois le grand jeu. Ce

Le Cercle de bridge de Châlons va proposer différentes animations sur deux jours. Archives

samedi, le club organise une conférence également à l’espace Congrès de 11 à 12h30 sur le jeu d’échecs au service des mathématiques à l’école. Ce moment sera suivi, de 14 à 15heures, d’un second temps d’échanges autour de la santé des jeunes grâce à la promotion d’une alimentation saine et responsable. sur l’échiquier sous les yeux du public, en présence de Maxime VachierLagrave, champion du monde, et de Marie Sebag à nouveau.  Toute la journée également, le public se verra proposer initiations, parties à l’aveugle, simultanée, parties libres et blitz, et même un échiquier géant!

De 15h30 à 16h30, place aux jeux avec une simultanée contre Marie Sebag, championne d’Europe avant de se rendre à nouveau en salle Millésime pour parler inclusion. Dimanche, de 10h30 à 18 heures, la journée sera davantage tournée sur le jeu en lui­même. De 10h30 à midi, des jeunes pourront s’affronter

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SANTÉ

Un parcours pour apprendre  à mieux manger et bouger

La nutrition et le sport sont deux sujets majeurs de cette 78e Foire de Châlons. Un parcours allant du champ à l’assiette a été mis en place à destination des jeunes. Le but? Mieux manger.

Bruno Forget, commissaire général de la Foire de Châlons, l’avait annoncé avant le début de cette 78e édition. « On va associer la nutrition, le bien manger, le bien bouger, pour une meilleure santé. On s’adresse essentiellement aux jeunes pour le bien manger, leur montrer que cuisiner soi­même, c’est moins cher, sympa et créatif. Ce sera un gros sujet, tout comme faire du sport.»

La nutrition et le sport sont associés pour promouvoirle bien manger et se dépenser à travers un parcours allant du champ à l’assiette. « C’est une idée collective, rapporte Christelle Vaillant, responsable communication au Crédit Agricole Nord­Est. On s’est réunis sur la Foire pour donner de la visibilité à notre action du champ à l’assiette et pour parler d’une seule et même voix. C’est l’ensemble qui fait sens.»

«Les smoothies sont bien pour le corps car ils sont pleins de vitamines et  ça hydrate. C’est l’idéal quand on fait du sport » Laure, Interfel

Depuis le début de la Foire, plusieurs groupes de jeunes, de différents organismes, ont effectué ce parcours. Ce jour­là, ce sont des jeunes en service civique d’UnisCité qui découvrent le parcours. Il se décompose en quatre étapes. La première est physique puisqu’il s’agit d’initiations sportives au village des sports et associations: agilité et précision avec l’Ufolep, plongée, tir à l’arc, football, biathlon, et bien d’autres. Après quarante minutes d’efforts, direction la ferme pédagogique. Les jeunes redécouvrent les animaux de la ferme. « C’est trop bon le cochon », s’exclame l’un des jeunes d’Unis­Cité. Oui, la viande est l’un des points de la nutrition. Mais ce n’est pas le seul puisqu’il est aussi question de lait, de fromages, de yaourts, etc. Après la viande et les produits laitiers, direction le stand d’Interfel (Interprofession des fruits et légumes frais) pour, comme le nom l’indique, une partie sur les fruits et légumes.

« Vous allez boire un petit shooter maintenant », lance Christelle Vaillant, après avoir présenté les actions du Crédit Agricole. Si les

Nassim a été le premier à pédaler sur le vélo pour réaliser le smoothie vitaminé.

jeunes espéraient boire les mêmes shooters qu’en boîte de nuit, ils sont bien loin du compte… Là, ils vont déguster un smoothie vitaminé. Pardon, ils vont le réaliser en pédalant sur un vélo. L’association du sport et de la nutrition est illustrée à la perfection. Il faut trois relais de quelques secondes pour que le breuvage soit dégusté. « En vrai ça va, c’est pas mal », confie une jeune du groupe. Ce mélange de betterave, pomme, concombre ou encore pastèque ne fait pas l’unanimité.

LA LUZERNE SOUS TOUTES LES FORMES Et pourtant. « Les smoothies sont bien pour le corps car ils sont pleins de vitamines et ça hydrate. C’est l’idéal quand on fait du sport », informe Laure d’Interfel, ajoutant que les fruits apportent ce qui est nécessaire pour récupérer après

l’effort. « Et le chocolat? » Les personnes gourmandes redoutent la réponse. « Ce n’est pas ce qui a de plus vitaminé, plaisante Laure.  Les fruits c’est mieux. Après, un carré de chocolat c’est bien pour récupérer., mais on parle d’un carré et pas de la tablette entière.» Mais comment se limiter à un carré quand le choco­

UN PARCOURS À ENRICHIR

Ce parcours nutrition­sport­santé a été mis en place pour la première fois par le collectif Agriculture Cœur de nos territoires, le district de football de la Marne, le Crédit Agricole du Nord­Est et le Mouvement associatif de Champagne­Ardenne. « C’est un sujet majeur. Et puis tout est lié, il faut une bonne nutrition quand on pratique du sport. Sinon il y a un déséquilibre », confie Jean­Jacques Louis, coordinateur du village des sports et associations. Les pistes d’amélioration sont nombreuses comme faire venir d’autres acteurs des filières agricoles, des professionnels de la nutrition ou bien encore des cuisiniers pour apprendre à bien manger et à cuisinier. « Il y a de quoi faire pour proposer quelque chose de complet pour aider et accompagner les jeunes mais aussi les familles », conclut Christelle Vaillant.

lat est délicieux? Et pour finir ce parcours, les jeunes finissent sur le stand de la Luzerne. « Châlons est la capitale de la luzerne. La Marne est le premier département producteur », indique Grégoire de la coopération agricole Luzerne de France. La luzerne est une plante qui n’a pas besoin d’être traitée une fois semée. « On peut la transformer en granulés pour nourrir des animaux. C’est riche en minéraux et vitamines et c’est ce qui donne la coloration jaune à l’œuf de la poule », détaille Grégoire. Tout cela est très enrichissant, mais où est le lien avec la nutrition? « Cela nourrit l’homme également, répond­il.  On peut en faire des bonbons remplis de fer et de vitamines. On fait des livraisons à visée humanitaire. On envoie des gâteaux et des bonbons dans des pays africains pour lutter contre la dénutrition.» Les jeunes ont la chance aussi de pouvoir goûter ces bonbons. Verdict? «C’est bon», «Je ne sais pas quoi en penser », « C’est un peu bizarre ». Certains n’ont pas le palais assez fin, d’autres sont plus ouverts. Au fond, chacun a ses goûts tant que c’est bon, sain et qu’il y a du plaisir.

Et si vous vous laissiez tenter par un donut?

L’enseigne a ouvert le 16 septembre 2023 et un an plus tard, la voilà sur la Foire. Preuve s’il en est, une fois de plus, que l’événement est vraiment incontournable! Dreams donuts est située rue de la Marne à Châlons et Julien Brisson et sa femme Marjorie ont donc décidé de louer un stand.

Leurs salariées Clara et Jade se relaient, les patrons eux, réalisent l’approvisionnement en donuts frais le matin et viennent surtout aider en cas de rush. À l’instar du dimanche 1er septembre,  «où on a super bien fonctionné», se réjouit Julien Brisson.  «On vend également des granitas, des bubble tea, des bubble tea au mojito, des boissons, des hot­dogs»,  indique Jade.

RETOUR L’ANNÉE PROCHAINE?

Cinq donuts différents sont vendus, ceux qui fonctionnent bien en boutique, qui est fermée pour la durée de l’événement. «Celui au kinder bueno et celui à la fraise sont des valeurs sûres», affirme Jade. Alors quel bilan au bout d’une se­

Julien et Marjorie Brisson les patrons avec Jade, une de leurs salariées.

maine? «Mitigé, dit Julien, on espère bien travailler ce week­end.» Il loue l’ambiance entre commerçants et la gentillesse des clients.

C’est une fois la Foire terminée et les comptes examinés, qu’il décidera s’il revient l’année prochaine. ADRIANE CARROGER

LES IMMANQUABLES DU JOUR!

POMPIERS

TOUTE LA JOURNÉE Grande échelle, spécialiste des nouveaux animaux domestiques, démonstrations diverses... Les sapeurs­pompiers seront mobilisés sur l’espace dédié à la sécurité, côté Carrefour, pour montrer les différentes facettes de leur métier.

MARC FESNEAU

À PARTIR DE 16H30 Marc Fesneau sera de retour à la Foire de Châlons. Le ministre démissionnaire de l’Agriculture arrivera dans l’après­midi à 16h30. Il déambulera dans les allées du Capitole avant un point presse et un échange avec les organisations professionnelles agricoles.

JORDAN BARDELLA

À PARTIR DE 11 HEURES

Place au président du Rassemblement national ce samedi. Comme l’an dernier, et en 2022, Jordan Bardella, également député européen, déambulera à nouveau entre les stands, à partir de 11 heures. Il déjeunera sur place et rencontrera également les acteurs locaux.

Adriane Carroger

MÉMOIRE

Une authentique Traction de 1939, qui a servi pendant la Libération de Châlons­en­Champagne en 1944, prêtée par un collectionneur, est exposée  sur le stand de l’OnacVG. Margaud Déclemy

Retrouver les sépultures des morts pour la France

L’OnacVG propose aux personnes qui rechercheraient des informations sur des proches, de les aider directement depuis le parc des expositions.

Nul besoin de rendez­vous pour entreprendre cette démarche des plus singulières.

À la Foire, l’Office national des combattants et des victimes de guerre (OnacVG) a sorti les ordinateurs, s’est branché à Internet et se trouve à la disposition du public pour le renseigner.

Cette année, il est possible d’effectuer une recherche sur un aïeul ou une personnalité qui a marqué un territoire, par un acte de bravoure ou tout simplement par son implication, mort pour la France. «On propose aux personnes qui le

Cette démarche,  à vocation mémorielle, permet aux visiteurs de savoir que ce service existe

souhaitent de retrouver le lieu de sépulture de soldats tombés lors de la Première ou de la Seconde Guerre mondiale», souligne Stéphane Jocquel, chef de secteur Bray­SuippesVerdun. Cette démarche, à vocation mémorielle, permet aux visiteurs de savoir que ce service existe. Les informations sont en ef­

fet centralisées sur une base de données à laquelle l’OnacVG a accès.

Ce dispositif intègre l’un des pans d’activité de l’OnacVG qui, en plus d’accompagner les victimes de guerre ou leur famille, s’affaire à entretenir les nécropoles du territoire, par respect pour ceux qui ont perdu la vie pour la patrie.

Lors de cette foire, il suffit ainsi de se présenter sur le stand situé entre les pompiers et les militaires, et de donner un nom, et d’autres renseignements complémentaires, pour savoir à quel endroit a été inhumé son proche, afin de pouvoir aller lui rendre hommage.

AU FIL DES STANDS

BON ANNIVERSAIRE L’Agence d’urbanisme de l’Agglomération et du Pays de Châlons­enChampagne fêtait ses 50 ans d’existence sur un stand situé près du parvis, ce vendredi à 17heures. Une exposition retraçant les principales dates de l’histoire de l’agence avait été installée. L’AUDC est présidée par René Doucet (à droite), le directeur est Eric Citerne (à gauche). Une conférence avait aussi été organisée à l’occasion des 50 ans, mercredi à l’espace Feuillatte.

LE GRAND BAL. Comme depuis dix années, l’association des Talents aiguilles investit les allées pour apporter de la couleur et de la bonne humeur et donner l’envie de danser aux passants. Les artistes transformistes performent habituellement dans leur cabaret à Breuil­sur­Vesle ou dans des fêtes privées. Ils se servent de leurs bénéfices notamment pour soutenir des associations.

AU SALON DE L’AGRICULTURE EN FÉVRIER, la Marne aura son propre stand pour la première fois en dehors de la bannière du Grand Est. Elle y présentera «Made in Marne» ainsi que «Bienvenue à la Ferme» et fera vivre le Département en plein cœur de Paris. L’annonce a été faite hier, sur le stand «Made in Marne».

L’ÉQUIPE BETTERAVE n’a pas démérité sur scène, hier, pour défendre l’entreprise qu’elle devait présenter dans le cadre des Olympiades de la bioéconomie, dans le hall 4. Élèves de BTS, de première et de terminale et d’étudiants en licence 1, les candidats ont eu moins d’une journée pour gérer leurs speech à dérouler en public. Les équipes qui sont montées sur le podium sont reparties avec des trophées biosourcés bien sûr !

BIEN­ÊTRE

Tous les artistes passent entre leurs mains

Sheila leur a demandé un massage énergique, Santa rien du tout, et Iris de The Voice est ressortie plus détendue que jamais. Rencontrez les petites fées du massage à quatre mains, Julie et Andréanne.

L’ESSENTIEL

● C’est un petit détail qui peut faire beaucoup: tous les artistes programmés aux concerts peuvent se faire masser gratuitement, pour se déstresser ou se remettre en forme.

● Au départ, Julie et Andréanne, qui massent à quatre mains, travaillent dans l’événementiel. Leur société s’appelle Unisens.

● Elles se sont formées au massage et pratiquent essentiellement celui des pieds, des mains et de la tête.

SOPHIE UGHETTO

I maginez que vous êtes un artiste arrivant à la Foire. Harassé après plusieurs heures dans le tour bus, vous franchissez le seuil du gymnase Tricoire de Châlons, derrière la scène. La moquette et ses grands canapés en cuir semblent accueillants. En plus, un petit fumet en provenance des cuisines, un repas

BIOÉCONOMIE

conçu pour les chanteurs et leurs musiciens, vous chatouille les narines. Cerise sur le gâteau, vous apprenez que deux masseuses sont disponibles pour vous faire un massage à quatre mains. Le rêve, non?

Ces deux masseuses, Julie et Andréanne, sont en réalité des perfectionnistes de l’événementiel, il faut le préciser, à la tête de leur société Unisens. Mariage, séminaire, baptême, fête, rencontre œnologique, animation d’aprèsmidi pour les enfants, rien ne leur résiste, elles se plient en quatre pour assurer aux clients le meilleur de ce qu’ils espèrent.

«C’EST LA FOIRE DIRECTEMENT  QUI NOUS RÉMUNÈRE»

Et quand elles massent à quatre mains, Julie et Andréanne ne font pas les choses à moitié non plus. Pieds, mains et tête sont leur spécialité. Si quelqu’un veut autre chose, on s’adapte, confirmentelles. «Le massage à quatre mains permet de complètement lâcher prise. Le corps ne comprend plus

«Le massage  à quatre mains  permet de complètement lâcher prise»

Julie et Andréanne, masseuses  et spécialistes de l’événementiel

trop ce qu’il lui arrive. Le mental se laisse faire.»«Sheila avait souhaité rester dans son énergie très élevée, elle ne voulait surtout pas quelque chose de relaxant, au contraire. On

Apprendre sans même s’en rendre compte

L’un et l’autre semblent s’opposer: la kermesse, c’est fun et la bioéconomie, pour les débutants, c’en a moins l’air. Pour réconcilier avec le sujet et sensibiliser les plus jeunes, la kermesse de la bioéconomie revient ce weekend, sur son espace dédié dans le hall 4.  Passez d’une pêche de la bioéco –type pêche aux canards – à des activités sensorielles à l’aveugle, à des quiz… Ceux qui seraient plutôt branchés Mölkky trouveront également leur bonheur. L’essentiel étant de s’amuser et d’apprendre, sans même vraiment s’en rendre compte. Pour ce faire, de nombreux partenaires se sont greffés à ce travail de longue haleine.  «Il y a un gros effort de vulgarisation à faire», expliquait, la semaine dernière, Giselle Burgos, animatrice sur le village.  CASSANDRA DUCATILLON

lui a massé vigoureusement les bras et les jambes», renseignentelles en chœur. «Les groupes de musique sont vraiment très fans de l’idée d’arriver ici et de ne pas débourser un centime, ajoute le binôme. C’est la Foire directement qui nous rémunère et nous offrons gratuitement un service aux musiciens et chanteurs, donc. Patrick Fiori ne se fait jamais masser, lui, mais ses équipes ont accepté avec plaisir», racontent les petites fées aux vingt doigts magiques.

Dernier message auquel elles tiennent:  «Il faut à tout prix que vous alliez voir notre dôme sur la Foire (devant le Capitole entre le parc autos et les mobil­homes, NDLR), il est très haut, il a une très belle lumière et une très belle énergie a l’intérieur.Car habituellement, c’est sous ce dôme que nous massons, donc il faut que les gens puissent se rendre compte de cette atmosphère particulière»,  sourient les entrepreneuses, accompagnées de leur camarade Jennifer, commerciale.

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Clin d’œil Publi-info
Foire de Châlons
Julie et Andréanne ont créé, à plusieurs, leur société, Unisens, et se sont formées aux massages.

TRANSPORTS

LES ÉCHOS DES ALLÉES

Ils proposent gratuitement le trajet en navettes

Courte pause coordination sur l’un des parkings exposants pour planifier la suite de la journée et les derniers imprévus.

Quatre véhicules plus petits que les bus sont à disposition des visiteurs, des exposants ou des artistes. Et cela, gratuitement !

Ce sont ces hommes que vous croisez quelques minutes quand vous montez dans une navette. Soit en tant qu’exposant depuis les différents parkings dédiés (rue Pierre­Dac, près du gymnase Tricoire ou encore de la salle des Lanterniers à Saint­Memmie), soit en tant que visiteurs, stationnés sur le parking Saint­Thiébault route de Marson, d’une capacité de 1575 places. Eux, ce sont quatre hommes, supervisés par Jean­Marie Rossignon, en poste depuis quatorze ans.

Il y a aussi les conducteurs des bus du Sitac (lire par ailleurs) mais les véhicules de 9 places sont conduits par des salariés de l’organisation: Patrick Feger, Dominique Beaudelot, Sylvain Leblois et Gérard Benadiba. Leur mission: transporter les visiteurs ou exposants jusqu’à l’entrée de la Foire mais aussi déplacer les artistes et leurs équipes.

Patrick Feger arrive avec l’un des véhicules Toyota neuf places au rond­point «McDonald’s» comme

Des

bus mis

il est surnommé. Un appel résonne dans les haut­parleurs de la voiture. Une exposante attend sur le parking de Saint­Memmie. Mission acceptée. « C’est un service indispensable », loue l’intervenante du stand de l’église. Patrick Feger a la conduite souple. Faut dire qu’avec ses années d’expérience en tant que chauffeur de l’administration pénitentiaire et conducteur de bus scolaire, l’homme a de la pratique sous le pied. Il « prend plaisir à conduire et à échanger avec les gens », confie l’habitant de Sarry à la retraite, à ce poste à la Foire depuis sept ans.

Deuxième appel à quelques minutes d’intervalle. « J’ai une mission pour toi », lui annonce JeanMarie Rossignon. Patrick Feger est chargé d’aller chercher Lââm en centre­ville, avant son concert à Foire en scène pour la soirée Années 80/90/2000. Ces «runs», comme il est de coutume d’appeler les transports dans le milieu des festivals, sont coordonnés par Jean­Marie Rossignon qui transporte aussi certains artistes. Mais

à disposition pour la Foire

Des bus du Service intercommunal des transports de l’agglomération châlonnaise (Sitac) sont utilisés pour transporter gratuitement les visiteurs du parking Saint­Thiébault, route de Marson, jusqu’aux portes de la Foire. Ce service est payé par la Ville de Châlons et l’agglomération. Deux à six bus peuvent être déployés, permettant de transporter jusqu’à 800 personnes toutes les dix minutes. Une façon efficace d’évacuer la foule en sortie de concert où près de 20 000 personnes peuvent être présentes.

Patrick Feger  est chargé d’aller  chercher Lââm  en centre­ville, avant son concert à Foire en scène

aucun des quatre chauffeurs ne perturbe la tranquillité des artistes, c’est une règle entre eux. Ces quatre navettes sont complémentaires des bus du Sitac. « Nous donnons un coup de main lors des coups de bourre du matin et du soir, mais sinon les bus suffisent. Ils ont des grandes capacités. À partir de 19 heures, nous transportons principalement les exposants qui terminent leur journée », explique Patrick Feger alors qu’il enchaîne les allers­retours sur un périmètre restreint autour de la Foire. «UNE TRÈS BONNE CHOSE» 17h43, six personnes attendent au parking Saint­Thiébault. Alors qu’elles grimpent dans le véhicule, d’autres visiteurs qui viennent de se garer pressent le pas pour les suivre. Cela tombe bien, Dominique Beaudelot attend lui aussi derrière. Et voici douze personnes conduites à l’entrée de la Foire en quelques minutes. « Ça fait des années qu’on prend la navette, répond l’une de ces personnes.  C’est une très bonne chose que ce soit proposé. Nous n’avons pas de question à nous poser et nous sommes bien garés. »

QUAND ÇA VEUT PAS, ÇA VEUT PAS Gros fou rire entre le maire Benoist Apparu, Marine Royer, la directrice de cabinet du président de Châlons Agglo, et de sa collègue chef de cabinet Mélanie Acosta. Au moment de la signature entre Philippe Mixe, le président de la Mutuelle Just, et Jacques Jesson le président de la communauté d’agglomération, un kakémono n’en faisait qu’à sa tête. Il ne tenait pas, risquant de tomber à tout moment pendant les discours. Mélanie Acosta a tenté de résoudre le problème, sans totalement y parvenir puis a été secourue par Didier François, chargé de développement pour la mutuelle, qui, muni d’un gros scotch, a réglé le problème. Quand on est collaborateur de cabinet, il faut vraiment savoir tout faire!

FRANCKY AU COCHON?

Sacré lapin. Les spectateurs du concert hier n’oublieront certainement pas. Pour ceux qui ne sont pas rancuniers, il reste quelques heures supplémentaires pour apprécier ses chansons. L’artiste est programmé sur la petite scène du restaurant Au Feu de Bois, comme d’autres le sont chaque soir sous leur chapiteau. Par contre, nous ignorons s’ils y servent des fruits de la passion.

«UN TRUC QUI NE SERT À RIEN»

Ce n’est pas nouveau, les signatures de convention s’enchaînent à la Foire. Hier, alors qu’un nouveau document était ratifié, l’une des signataires a glissé dans le creux de l’oreille d’un journaliste qu’elle ne servait à rien. Bon, c’est certain que de nombreux engagements sont pris dans les allées, mais bon, c’est déjà ça. Dans le jargon politicoinstitutionnel, on parle de «charte d’engagement».

EN FLAGRANT DÉLIT

Le concert de Bigflo et Oli jeudi soir restera dans l’histoire du festival Foire en scène. L’énergie transmise par les frangins a eu du mal à redescendre après le concert. À tel point que des jeunes ont arraché une banderole RTL et

l’ont promenée derrière eux quelques mètres. Pour quoi faire, on se le demande. Les policiers n’ont pas mis longtemps à leur faire faire demitour et à les menacer d’une garde à vue pour «vol». Ce qui se passe à la Foire reste à la Foire.

SIESTE EN SCÈNE

Après l’effort, le réconfort, y compris dans les lieux les plus improbables. Notre œil aiguisé a remarqué que des hamacs étaient installés… sous la scène des concerts. L’équipe technique cherchait sans doute un endroit discret pour se reposer. Il faut reconnaître que c’est plutôt bien trouvé!

CIRCASSIEN ET PHOTOGRAPHE

Photographe, c’est un métier qui requiert d’avoir de l’imagination et, on le sait moins, beaucoup d’agilité et de souplesse. Pour prendre la meilleure photo vue de haut, un professionnel est monté dans les étages du Capitole ce vendredi et s’est mis en équilibre, sur une chaise, le bras tendu vers l’extérieur, l’appareil à bout de bras pour réaliser son cliché, le tout en contorsion. Circassien, c’est peut­être une reconversion qu’il pourrait envisager dans les années à venir. Il paraît que c’est un secteur d’avenir à Châlons.

DES AU REVOIR MÊME AUX TOILETTES! «Allô mon cœur? Oui mon cœur, je suis dans les toilettes!» Cette conversation ubuesque se tenait hier dans les lieux de commodité de la Foire. Une maman parlait à son fils, ne renonçant pas à lui souhaiter «bonne route» même dans les lieux d’aisance!

LE SAVIEZ-VOUS?

Les Allemands ne consomment pas la mirabelle comme nous autres les Français. Quand nous les dégustons sucrées, mûres, jaunes, charnues; eux les préfèrent fermes et acides, selon la coopérative lorraine Vegafruits. On a envie de dire qu’on comprend pourquoi notre gastronomie est meilleure que la leur. Nous, on apprécie le bon, le vrai!

Alexis Bouzin

COMMUNICATION

Qui est l’homme en noir qui filme les vidéos au Capitole ?

Le Châlonnais Arlann Perroud est embauché pendant la Foire pour filmer les nombreuses animations. Pour l’occasion, il s’est entouré de son frère Peter Perroud.

Si vous suivez les réseaux sociaux de la Foire de Châlons, vous avez sans doute vu ses vidéos. Un best­of publié chaque jour à 10h05 pour faire revivre les animations de la veille aux visiteurs et aux personnes qui n’ont pas encore foulé les allées de l’événement. Ces «spots» sont aussi diffusés sur les écrans des halls.

Derrière ces productions se cachent deux hommes: Arlann Perroud et son frère Peter.

Réunis sous la société FlexProd créée par Arlann Perroud en 2019, les frangins arpentent chaque jour le vaste site du Capitole pour saisir les moments les plus importants de l’événement. C’est une première sur place pour le duo. Arlann Perroud se concentre désormais à 100% à la vidéo après avoir été militaire puis conducteur de train.

Depuis la veille de l’ouverture officielle avec la Grande tablée, 1543 «rushs» (vidéos)  ont été tournés

Quant à son frère, Peter, il est éducateur spécialisé mais pose des congés pour documenter la Foire. L’un et l’autre ont souvent travaillé ensemble, surtout pour des photos de mariage.

« Je faisais les vidéos pour Foire en scène, donc le contact s’est fait grâce à cela », présente Arlann Perroud. L’autoentrepreneur de FlexProd filme les images avec son frère Peter mais seul le premier monte les vidéos. Et ils ne chôment pas. Depuis la veille de l’ouverture officielle avec la Grande tablée, 1543 «rushs» (vidéos) ont été tournés, classés dans l’ordinateur et traités depuis une salle qui leur est attribuée dans les couloirs du Capitole.

« Nous avons des rendez­vous fixés comme des visites politiques ou des animations annoncées mais aussi une grande part d’imprévus », présente Arlann Perroud. L’exercice demande une souplesse et une organisation bien huilée pour réagir avec rapidité quand cela le nécessite. Ceci avec « environ 8 kg au bout

L’entreprise FlexProd se fait un nom sur le secteur de Châlons­en­Champagne. Elle est l’œuvre d’Arlann Perroud. Stéphanie Jayet 1543

D’AUTRES CLIENTS SUR LE TERRITOIRE

En dehors de la Foire, Arlann Perroud intervient pour de nombreuses entreprises ou collectivités du secteur. L’hôtelier­restaurateur Jérôme Feck est par exemple devenu un client régulier. L’office de tourisme et la Ville ont aussi fait appel à ses services, dont dernièrement pour les Jeux olympiques.

des bras (un appareil hybride relié à un petit écran et accroché à un stabilisateur)  et près de 15 kilomètres par jour » dans les jambes.

« C’est une ambiance très particulière, on ne voit pas le temps passer », commente leur collègue et amie photographe, Marion Depaix. Ce qui fait réagir les deux frères: « On a l’impression que les exposants sont des voisins », avance Arlann. Son frère voit l’environnement comme « un grand village ouvert pendant dix jours ».

LES CONCERTS COMME TEMPS FORTS

Les montages sont réalisés chaque jour sur le logiciel FinalCut, en continu tout au long de la journée selon les moments de pause que les

L’union a l’œil partout

À côté des deux frères châlonnais,  L’union se décarcasse quotidiennement pour faire vivre la Foire de Châlons sur le web. D’une part, en tant que partenaire média de l’événement, les équipes de la régie sont mobilisées pour animer les réseaux sociaux de la Foire.

deux frères s’attribuent. Une bonne partie de la vidéo best­of est montée avant le concert du soir qui permet d’alimenter une partie de la vidéo. C’est aussi un moment de plaisir pour les deux vidéastes qui enregistrent des images très colorées et rythmées selon l’énergie des artistes. « Le seul point négatif est l’accès aux concerts. Les productions nous limitent, ce qui est bien dommage », analyse Arlann Perroud à plus de la moitié de la Foire. Et pour que les images soient intéressantes quand l’animation peut être plate comme une signature de convention ou une conférence, le secret est une musique rythmée et un enchaînement d’images rapide. L’aviez­vous remarqué?

D’autre part, les journalistes de  L’union filment le quotidien de la Foire tout au long de la journée, réalisent des interviews sur le plateau télé du stand de L’union. Et c’est sans compter les conseils et bons plans en vidéo de notre journaliste du pôle audiovisuel, Antonin, alias «Antonin le malin».

Partenaire officiel de la 78e Foire de Châlons

Rendez-vous sur notre STAND HALL 2 et tentez de remporter chaque jour de nombreux lots

Aujourd’hui SAMEDI 7 SEPTEMBRE

Valeur

239 € 1 BBQ électrique ALEXIA de BARBECOOK

Valeur 1 BOUTEILLE DE CHAMPAGNE cuvée “Charlotte”

Valeur

120 € 50 € 1 CARTE CADEAU Validité 09/2025

Participez au tirage final pour gagner 1escapade à Rome pour 2 personnes 3 jours 2 nuits d’une valeur 1200 €TTC

57€

Valeur unitaire 28,50 € 2 INVITATIONS pour le spectacle de ROCK SYMPHONIE le 07/11/2024 - 20h

36 €

Valeur unitaire 18 € 2 ENTRÉES pour un voyage sensoriel musée PRESSORIA

SAMEDI 7 SEPTEMBRE

Pour participer, complétez le bulletin ci-dessous (à découper) et déposez-le dans l’urne sur le stand de - hall 2

Nom :..............................................

Prénom : Adresse :

CP : Ville : Mail : Téléphone : ❏ J’accepte de recevoir les offres de

public.Le règlement et le bulletin peuvent être obtenus gratuitement sur simple demande auprès du service Marketing de L’union - 6 rue Gutenberg - 51083 REIMScedex.La participation est ouverte à toute personne physique majeure résidant en France métropolitaine. Plusieurs participations sont possibles par foyer (même nom, même adresse, même adresse internet et même numéro de téléphone). 1lot sera attribué par foyer sur toute la durée du jeu.Toute participation postale est exclue.Pour jouer et tenter de remporter leslots,complétez le bulletin ci-dessus(à découper)et le déposer uniquement dansl’urne qui se trouve sur le stand de L’union hall 2. Un tirage au sort aura lieu chaque soir pour désigner les gagnants. Les gagnantsseront informéspar courrier.Jeu avec obligation d’achat du 30/08/24 au 09/09/24.Visuelsnon contractuels.L’abus d’alcool est dangereux pour la santé,à consommer avec modération.

XVI FOIRE DE CHÂLONS­EN­CHAMPAGNE

PORTRAIT JACKY DESBROSSE

Pour une chasse durable

Jacky Desbrosse partage son temps entre son mandat de conseiller régional et la présidence de la fédération départementale et régionale de la chasse. Deux fonctions au service d’une même cause: l’environnement.

DES ACTIONS MULTIPLES AU SEIN DE LA FÉDÉRATION

C’est une de ses fiertés et c’est le sens qu’il voulait donner à cet établissement. La maison de la chasse et de la nature, inaugurée en 2018, est résolument tournée vers l’éducation à l’environnement du jeune public à travers son pôle dédié qui a proposé 120 jours d’animations pour un total de 4 500 participants en 2023, dont 78% de scolaires et 9% d’accueils de loisirs. Des activités centrées sur la biodiversité sont proposées  «et on ne parle jamais de chasse aux enfants»

Depuis avril, la fédération travaille sur un programme intitulé «Demain, un chasseur». «Le but est d’échanger les bonnes pratiques entre chasseurs expérimentés et nouveaux pratiquants et de former les cadres de demain», fait savoir Jacky Desbrosse.

LA FOIRE

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Pendant des années, la fédération départementale de la chasse avait un stand qu’elle a fini par abandonner «car on n’avait rien à vendre, sourit­il. On y était en tant que chasseurs pour le monde agricole, auprès de la Chambre d’agriculture pour les haies, par exemple.» C’est toujours une rentrée qu’il attend avec impatience, «la Foire c’est the place to be, un événement exceptionnel». Il y est à 80% en sa qualité d’élu sur cette 78e édition. «La place de la Région est majeure et donc, en tant que conseiller régional, j’y suis.» La plus mémorable dont il se souvient  «c’est lors de la venue de Gérard Larcher (président du Sénat et chasseur). On avait mis un de ces bazars dans le protocole!»

Jacky Desbrosse a été réélu  à la tête de la fédération des chasseurs de la Marne en 2022. Fédération départementale de la chasse

• Né le 4 janvier 1952 à Arques (62) et réside dans la Marne depuis 1958.

• Il est marié depuis le 27 mars 1976 à Chantal et ensemble ont eu trois enfants. Ils ont égalemnt sept petitsenfants.

• Jacky Desbrosse a d’abord obtenu un CAP de mécanique générale, un bac F1 et par la suite a repris ses études à l’Ecole des cadres et des Ingénieurs du groupe Vallourec.

• Après son service national,  il intègre la Compagnie industrielle et commerciale de Tube qui sera absorbée par le groupe Vallourec, leader mondial du tube sans soudure. Il gravira les échelons et terminera responsable produit et membre du comité de direction au sein du groupe Arcellor Mittal (après la fusion).

• Il a été conseiller municipal de 1976 à Glannes, près de Vitry­le­François. Puis de 1982 à 2020 à Huiron, conseiller municipal, puis adjoint au maire, et enfin maire jusqu’en 2020, soit quatre mandats. Il est conseiller régional depuis 2021, vice­président de la commission Environnement.  •  Il est président  de la fédération départementale des chasseurs de la Marne et président de la fédération régionale.

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