Le Journal de la Foire du Châlons du 9 Septembre 2024

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de Châlons

L’IRRÉSISTIBLE PATRICK

BRUEL

Au moins 15000 personnes ont profité du concert de l’artiste dans le cadre  de sa tournée actuelle. Un spectacle  millimétré avec tout de même une part d’improvisation du chanteur qui a  déployé une belle énergie.

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ENVIRONNEMENT

L’organisation se donne  les moyens de s’améliorer

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Page VI INSOLITE

En immersion dans le costume d’une mascotte

La vigneronne Lucie Virey se livre sur son parcours

Page VIII PORTRAIT

LE MOIS DE LA BIOÉCONOMIE EN GRAND EST #2

Du 30 août au 30 septembre 2024

Savez-vous que la bioéconomie est déjà dans votre quotidien ? + de 100 événements gratuits pour tout comprendre Rdv à la foire de Châlons, hall 4 au Village de la Bioéconomie

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Le chanteur prend toujours autant de plaisir à chanter qu’à ses débuts grâce à un public qui le lui rend bien.

Patrick Bruel a une nouvelle fois conquis le public

Le chanteur s’est produit devant un public familial et des fans de la première heure.  Il a repris ses plus grands standards pour le plus grand bonheur du public.

Patrick, on t’aime! Patrick, on est là, regarde nous!»

Hier après­midi, Nathalie, Coralie, Valérie et Sandrine ont fait le déplacement depuis l’agglomération rémoise pour assister au concert de Patrick Bruel. Et le bonheur que le chanteur a exprimé «d’être là avec vous aujourd’hui», était partagé par ces «nanas­là».

C’est à 17 h 30 que le chanteur aux multiples talents, ­ il est aussi acteur, joueur d’échecs et de poker ­ a entamé son show, 1h30 durant pour le plus grand plaisir de ses fans, mais également d’un public fa­

C’est incontestablement sur les grands standards du chanteur que le public s’est fait le plus plaisir  en chantant avec lui

milial, qui sans être averti, connaissait les standards de son répertoire: «Casser la voix» «Au cafédes délices», «Qui a le droit», «Le boulevard des grands hommes», «Stand up» «J’te le dis quand même», «Mon amant de Saint­Jean», etc.  Et c’est donc sur ces morceaux­là que Patrick Bruel a réussi à créer une osmose avec le public, ­ d’au

Une partie d’échecs avant le concert

Ce n’était pas prévu mais l’initiative a séduit le chanteur Patrick Bruel. Le champion du monde Maxime Vachier Lagrave a partagé une partie d’échecs avec l’artiste. Deux canapés se faisaient face dans les loges, une table basse a accueilli un échiquier et la partie a pu commencer. Le président de l’association L’Échiquier châlonnais, Diego Salazar, a accompagné le champion du monde. Quant  à Patrick Bruel, il s’est pris au jeu et il est resté sérieux.  Il faut dire qu’il était assisté par la joueuse Marie Sebag. « Jouer à quelques minutes du concert, ce n’est pas idéal mais ce serait intéressant de jouer réellement en se concentrant, en se préparant un peu, a commenté Patrick Bruel à la fin de la partie, trente minutes avant sa prestation sur scène. Et d’essayer d’exister un peu face à ce champion. La démarche est très sympa mais je n’en étais pas informé donc je ne m’étais pas préparé pour. J’y ai joué beaucoup mais ça faisait longtemps que ce n’était pas le cas. J’ai perdu certains automatismes.» Pour le champion du monde Maxime Vachier Lagrave,

Des jeunes, des seniors, des hommes, des femmes, des enfants... Un public hétéroclite a assisté au concert.

Quand l’artiste a pris sa guitare, le public savait qu’il allait vivre un bon moment.

moins 15000personnes ­ qui le lui a bien rendu, chantant  a cappella quand la possibilité lui était donnée.  Il lui reste deux dates de festival puis il reprendra sa tournée jusqu’en décembre et avis aux fans, ils le verront à la télévision dans une série d’espionnage pour TF1 en 2025!

Aujourd’hui, retrouvez à 16 h 30 GOLDMANMANIA

Les professionnels Marie Sebag et Maxime Vachier Lagrave  ont partagé un moment convivial. Stéphanie Jayet

« c’était intéressant de partager un moment convivial ». Le professionnel n’a pas profité du concert de son adversaire du jour parce qu’il devait rentrer chez lui  « et préparer les olympiades de France ».  ALEXIS BOUZIN

«Patrick, Patrick, Patrick!» ont réclamé les fans avant que le chanteur n’entre sur scène.

Patrick Bruel est un vrai showman.

ENVIRONNEMENT

Un cap franchi dans la revalorisation des déchets

C’est l’heureuse nouvelle de cette 78e édition: la deuxième foire agricole de France chemine dans son traitement des déchets  et son ambition de moins polluer après avoir stagné durant plusieurs années.

Àn’en pas douter, 2024 restera dans les annales pour les organisateurs de la seconde foire agricole du pays. Une «année test», comme l’explique Bruno Forget, le commissaire général de la Foire. «Nous avons fait le constat que, contrairement à ce que nous avons longtemps pensé, la grande majorité des déchets provient des exposants et non des visiteurs. On retrouve ainsi des quantités astronomiques, en dizaines de tonnes, de cartons et de verre, ce qui coûte cher à évacuer.»

Aux premières semaines de l’été, une solution est alors apparue: mobiliser les protégés de l’antenne châlonnaise de la Mission locale pour gérer le tri de ces déchets pour le moins envahissants. Si, durant quelques années et jusqu’à l’édition 2023, des missions de sensibilisation avaient été confiées à la brigade verte des jeunes d’Unis­Cité, ce nouveau partenariat est d’une tout autre ampleur.

«On progresse mais il y a encore beaucoup à faire.

On a fait le choix d’y aller étape par étape pour ne pas nous disperser» Bruno Forget, commissaire général de la Foire

«Les jeunes de la Mission locale parcourent d’importantes zones de collecte: le hall 1, l’espace gastronomie près de la scène, le chapiteau bienêtre mais également tous les extérieurs, et ramassent cartons, verre et plastiques durs. Ensuite, ils acheminent tout ça à la grande déchetterie créée cette année sur le parking des exposants ou à la benne à verre d’appoint, à une extrémité du parvis. Cotrev environnement vient ensuite directement les chercher», développe Jérôme Mât. L’élu châlonnais, venu prêter main­forte à l’UCIA à titre individuel dans sa gestion des déchets, a grandement

Pour la première fois, une grande déchetterie a été créée sur le site de la Foire, sur le parking exposants, non loin de la scène.

œuvré aux dernières avancées, en toute discrétion.

Preuve encore que cette 78e édition est à part, d’autres démarches vertueuses sont à mettre au crédit de l’équipe organisatrice. À commencer par les monticules de cendres produites chaque jour par les imposantes rôtisseries du parvis et de l’espace gastronomie à l’extérieur qui seront remis à des agriculteurs. La potasse contenue dans la cendre

favorisera ainsi la floraison et la fructification.

Autre bon point: la récupération des bouchons de champagne dans des boîtes de collecte à l’espace conférence et sur les stands VIP, jusqu’à présent peu impliqués dans le tri des déchets. Collectés pour l’association Papillons blancs en Champagne de l’Esat de Mardeuil, œuvrant en faveur de l’inclusion des personnes en situation de

Une mission pleine de sens pour les jeunes

Visiteurs et exposants les voient sillonner les 13 hectares de la Foire inlassablement depuis désormais 11 jours. Munis de leurs caddies, ils portent, poussent et jettent des kilos de déchets prêts à être revalorisés. Présents de 7à 10 heures, puis de 14 à 16 heures, ils multiplient les allers­retours des zones de collecte à la déchetterie située à l’extrémité du parking exposants. Et récupèrent les cartons et autres bidons d’huiles alimentaires usagés laissés par les restaurateurs sur le pas de leur stand. «Ils sont là tous les matins, ça leur donne un rythme, salue Tristan Lohou, conseiller en insertion au sein de l’antenne châlonnaise de la Mission locale. C’est plaisant d’évoluer avec eux en dehors du bureau.» Si un roule­

ment s’effectue parmi la vingtaine de jeunes participant à ce dispositif mis en place à la demande de l’UCIA, certains se font un devoir d’être présents chaque jour. «Il y a un vrai engouement et nous leur faisons pleinement confiance», poursuit le conseiller. «On aide, on contribue à améliorer la Foire, c’est ce qui me plaît, témoigne Brendan, du haut de ses 25 ans, en ramenant une poubelle remplie à ras bord de cadavres de bouteilles en tout genre. À ses côtés, Étienne, l’un des 10 jeunes sur le pont ce dimanche matin, abonde: «C’est gratifiant ce que l’on fait sur la Foire. On permet à certains matériaux d’être réutilisés, c’est bien pour la planète. On sait pourquoi on se lève le matin.»

handicap, les morceaux de liège seront broyés et fournis à des industriels. Une amélioration est également palpable dans la répartition des tâches: à la Mission locale les collectes, à l’UCIA l’évacuation des lourds points de dépôts pour les exposants, à l’association Isciaé d’intervenir en amont et en aval de l’événement pour donner une seconde vie à certains matériaux, et à Lustral l’évacuation de ce qui n’est pas valorisable, dont les restes de repas.  «On le voit bien à notre niveau, il y a eu une belle amélioration dans le tri. C’est très encourageant», salue Christine Jobert, directrice de l’agence châlonnaise Lustral qui envoie une vingtaine de personnes dès 5 heures dans les allées de la Foire.

Un constat partagé par Bruno Forget. «On progresse mais il y a encore beaucoup à faire. On a fait le choix d’y aller étape par étape pour ne pas nous disperser.» Une fois que le dispositif pour la gestion des déchets

UN TRI À GÉOMÉTRIE ENCORE VARIABLE

«Tout est perfectible», aime à rappeler Bruno Forget, le commissaire général de la Foire. Un constat qu’ont fait les visiteurs durant toute la durée de la Foire, confrontés à des poubelles de tri vite remplies, pas toujours bien situées ou mal conçues (avec un clapet trop petit). Côté exposants, le tri des plastiques a une fois de plus été compliqué à réaliser, plastiques durs et souples étant sans cesse mélangés. Enfin, dans certaines zones de la Foire, le tri a été plus qu’approximatif, et notamment dans la partie «nuit», aux abords de la scène.

sera pérennisé et jugé satisfaisant, d’autres chantiers seront lancés: revalorisation des déchets alimentaires dans un méthaniseur ou encore développement des circuits courts.

Marie Charrier

LE PETIT NOUVEAU

Les glaces à l’italienne  de Maison Dubé

Dans le hall d’exposition, ce petit nouveau ne passe pas inaperçu avec ses neuf machines pour dix­huit parfums. Le vingtenaire vient de se lancer dans l’aventure.

Le stand a été placé dans le hall d’exposition et non pas dans celui de la restauration.

À22 ans, une fois son diplôme de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) en poche, Victor Dubé a choisi de se lancer dans les glaces à l’italienne. Il a choisi son fournisseur, la laiterie de Montaigu installée en Vendée, et l’aventure était lancée. Avec neuf machines installées sur son stand de la Foire de Châlons et dix­huit parfums différents, le vingtenaire est présent pour la première fois à cet événement marnais. Ce dimanche 8 et ce lundi 9 septembre, il travaille seul sur son stand car sa sœur jumelle, Charlotte, avec laquelle il est «très complémentaire », est repartie pour sa rentrée des classes, en Staps également.

La nouvelle équipe  du Champagne Basket Hier, sur le stand de la ville de Châlons, il y avait foule pour rencontrer l’équipe de basket marnaise dont l’effectif a été renouvelé, avec un nouveau coach, Vincent Dumestre et son assistant, le Catalan Zamora Mas. La phase de préparation a été nécessaire «pour poser les fondations, mettre en place le système défensif et trouver les automatismes», a déclaré le coach. Premier match à Boulazac, ce samedi 14 septembre.

«On ne sait jamais

sur quoi on va tomber.  Il faut s’adapter  à tous les stands  et les contraintes»

Victor Dubé

Victor Dubé possède son propre camion et a passé son «Caces» pour conduire des poids lourds. Le jeune homme, originaire de Saint­Florentin, entre Troyes et Auxerre, a de qui tenir. Ses parents, les Lecros­Becel, lui ont enseigné le métier. Ils tiennent le stand situé dans l’allée principale de la Foire, à l’angle du Capitole.  «J’ai travaillé en famille avant de me décider d’ouvrir une autoentreprise. Notre secret pour bien

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nous entendre entre nous, c’est de bien communiquer, de toujours discuter même quand nous ne sommes pas d’accord»,  confie­t­il. Ce que Victor Dubé préfère dans son nouveau travail, c’est de «bouger, voyager et changer d’endroit. On ne sait jamais sur quoi on va tomber. Il faut s’adapter à tous les stands et les contraintes, avec un lot de surprises à chaque fois, un challenge.» Et aucune routine!

Les parfums, alléchants, vont de la fraise au caramel en passant par le chocolat et la vanille, tous les classico­classiques, assortis d’autres options. Le cornet gaufrette est proposé. Son stand, «maison Dubé, glaces à l’italienne», est situé dans le hall restauration. Encore pour quelques heures.

LES ÉCHOS DES ALLÉES

DES LITS IMPROVISÉS

À 8 heures tapantes hier matin, près du Buffalo Grill, deux jeunes fêtards ont été trouvés… en pleine sieste sur des bornes anti­franchissement!

L’un recroquevillé comme un chat, l’autre les bras ballants dans le vide, ils avaient visiblement trouvé ces «lits» parfaits après une soirée bien arrosée sur la Foire. Niveau confort, on repassera, mais au moins, ils n’ont pas pris le volant. Quand le mobilier urbain remplace le matelas, on peut dire que la fête a été réussie!

SYMPA LA PTITE BOÎTE À PILULES

«C’est drôle, les seniors qui sont passés sur notre stand n’osaient pas nous dire qu’ils ne fumaient pas», a confié une exposante qui distribue gratuitement des petites boîtes rondes en métal faisant office de cendrier de poche. «Ils adorent! Pour eux, c’est une formidable boîte à pilules, se marrait l’employée. Ils ont même inventé pour certains que c’était pour… «leur beaufrère, qui, lui, oui, oui, était bien fumeur»!» Un petit mensonge qui ne prend pas.

ICI C’EST

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE

Sacrilège. Dans l’article intitulé «Cazeneuve, l’histoire d’un rendez­vous manqué» paru dans l’hebdomadaire La Tribune Dimanche», la journaliste politique indique: «Mais le député de Corrèze [Hollande]qui déambule à la foire de Chalon­surSaône». Comment ça? La Foire de Châlons­en­Champagne dans la Marne se serait donc délocalisée dans le 71? Allez, on va dire que dans le stress du bouclage, cette journaliste est allée un peu vite en besogne… Mais donc elle est bienvenue à… Châlonsen­Champagne l’année prochaine!

UN TRAVAILLEUR HEU-REUX

Sur le stand de Pascal Sombart d’Adapt services à Cormontreuil, c’est le toutou qui bosse! Avec son petit écriteau autour du cou, Happy, le museau souriant, attire le chaland avec naturel. Il a 13ans, et lorsque la reine Elizabeth est morte il y a deux ans, il était en deuil, avec un drapeau anglais accroché à son collier. Une vraie star, toujours dans le cou(p).

NOËL AVANT L’HEURE

Les visiteurs du village polynésien ont fait un saut dans le temps samedi. À l’entrée était annoncé «marché de Noël polynésien». C’est un peu tôt non? «Les garçons ont oublié la banderole donc ils ont mis celle­ci», a justifié une expo­

sante, avec le sourire. Le coup marketing était tout trouvé: «Ils peuvent acheter des cadeaux en avance», a glissé une autre personne.

DE MULTIPLES TALENTS

Vous le connaissiez en tant que premier adjoint au maire, joggeur lorsqu’il a couru les 10km de la Course pour la vie organisée par Le Lions club SaintVincent en mars dernier… Mais saviez­vous qu’Augustin Delavenne avait plus d’un tour dans sa manche de costume? Lors de la visite de Gabriel Attal, il a été pêle­mêle garde du corps des visiteurs sur la Foire afin de protéger les plus fragiles sur le passage de l’exPremier ministre, photographeafin deprendre les gens qui le désiraient, en photo, avec le chef du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, rabatteur pour le stand de la Ville afin que Gabriel Attal passe y faire un tour, mais sans succès, le maire n’y tenant pas particulièrementUn véritable couteausuisse on vous dit!

LES CHOUCHOUS DU MAIRE

On savait Benoist Apparu gourmand, on en a eu une nouvelle preuve: pendant la déambulation de Gabriel Attal, le maire de Châlons en a profité pour acheter ces petites cacahuètescaramélisées que l’on peut manger sans faim. D’ailleurs, pour éviterde viderle paquet à lui tout seul, il en a généreusement distribué. Voilà comment on retombe dans l’ambiance des fêtes foraines de notre enfance.

IMMERSION

Dans la peau d’une mascotte

Ces mascottes passent régulièrement dans les allées faisant le bonheur des petits mais aussi des grands. Je me suis glissé dans le costume de l’écureuil de la Caisse d’Épargne.

Suite à ma requête un peu particulière, Aurore Bietzer et Maël Delreux me rejoignent en face du terrain de basket du Village des sports. À peine trente secondes de discussion plus tard, me voici déjà dans les toilettes du Capitole avec ces deux joyeux lurons. « Vous êtes sûrs?», me demande Aurore. Et moi, de répondre: « Oui». Ces prestataires, engagés spécialement pour la Foire, m’ont emmené me changer pour incarner l’animal iconique de l’une des plus célèbres banques de l’Hexagone: l’écureuil de la Caisse d’Épargne.

«Vous ne devez pas parler. C’est pour ne pas casser  le mythe pour les enfants»

Aurore Bietzer

Le costume de l’animal est très bien réalisé: la casquette, la tête, le tshirt, les pattes, le short, les baskets, la queue… Tout y est. Problème: il est aussi très épais. Après dix jours de Foire, la transpiration de mon prédécesseur s’est accumulée dans le déguisement, dû à la chaleur. « Si vous sentez que c’est humide au fond des mains du costume, ce n’est pas parce qu’on l’a lavé», précise Maël Delreux, la mascotte originelle, avec un ton mi­empathique mi­malsain. Autre limite du déguisement: on ne peut voir qu’à travers la bouche de l’écureuil. « Vous ne devez pas parler, insiste Aurore Bietzer.  C’est pour ne pas casser le mythe pour les enfants. » Motus et bouche cousue. Une fois sorti du Capitole, je deviens le centre de l’attention, une vraie star de la Foire.

Les enfants jaillissent de toutes parts pour me réclamer des câlins, des photos et des  checks. « Regarde, c’est grâce à lui que tu as de l’argent

Transformé en écureuil, je suis devenu une véritable attraction pour les enfants de la Foire.

de poche tous les mois », confie une mère à sa fille en me pointant du doigt. Mon champ de vision étant réduit à mes pieds, Aurore me tient la patte pour me guider dans la Foire. Elle m’indique notamment ce qui se passe autour de moi en me surnommant «Didi». Arrivée au village des sports, la gestionnaire du stand de la Caisse d’Épargne me lance un défi: faire une partie de ping­pong en écureuil contre le garçon en face moi. Un défi qui s’est rapidement transformé en désastre, n’ayant réussi à renvoyer aucune balle à cause de cette foutue tête d’écureuil.

Après quelques photos supplémentaires et seulement une quinzaine de minutes passées à incarner Scrat de l’Âge de glace, je rejoins enfin le vestiaire du Village des sports pour enlever mon costume et retrouver

L’ENVERS DU DÉCOR

Le métier de mascotte peut paraître amusant. Il n’est, en réalité, pas de tout repos. « Il arrive que des enfants ou des adolescents s’amusent à taper la mascotte. Certains adultes peuvent également faire des blagues graveleuses à la vue des enfants, toucher la queue de l’écureuil», raconte Maël Delreux, l’homme derrière la mascotte de la Caisse d’Épargne et étudiant en médecine dans la vraie vie.

ma forme humaine. Dégoulinant de sueur, ôter le masque est une délivrance. Une vie d’écureuil relativement courte, certes, mais pendant laquelle j’aurais au moins réussi à ne pas passer pour un gland.

Des candidats énergiques chez Elliwatt

À l’entrée du stand du groupe châlonnais Elliwatt, un panneau est affiché avec écrit «Recherchons personnel motivé, envie de travailler». « Nous sommes à la recherche d’une trentaine de personnes dont des chefs d’équipe, des poseurs, des électriciens mais aussi des assistants administratifs et pour notre bureau d’études», détaille Aymeric De la Fournière, responsable commercial chez Elliwatt, un groupe de quatre entreprises spécialisées dans l’ingénierie, l’électri­

Créé il y a un an, le groupe Elliwatt est en pleine croissance et compte une centaine de salariés.

AU FIL DES STANDS

ATTAL EN VISITE Il n’est plus Premier ministre depuis jeudi mais il a tout de même voulu venir. Gabriel Attal a passé deux heures dans les allées de la Foire hier, se prêtant au jeu des selfies et des photos. Mais contrairement à Jordan Bardella, la veille, il n’y avait pas foule et surtout pas de groupies qui pleuraient d’émotion de l’avoir rencontré. On ne sait qu’en penser.

BRIDGE POUR TOUS Près du stand de la Ville de Châlons, il y avait la possibilité de découvrir le bridge et de faire une partie pour les initiés. Et Monique, Nicole, Sylvie et Norbert n’ont pas manqué cette opportunité! Cela fait des années qu’ils pratiquent. «Au moins 20 ans pour Monique et Sylvie».

AMBIANCE PIANO BAR Elle s’appelle Larysa et hier après­midi, elle a enchanté les visiteurs qui passaient près du stand d’Axe musique, qui a son magasin rue Lochet à Châlons. Elle s’est mise au piano et a joué pendant plusieurs minutes. L’exposante, venait déjà il y a dix ans de cela! Et parait­il que nombreux sont les exposants à être musiciens.

cité et les énergies solaires. Une journée recrutement était organisée ce jeudi 5 septembre. Une journée plutôt fructueuse pour l’entreprise. « Nous avons recueilli une dizaine de CV», précise Killian Schmitt, chargé d’affaires chez Elliwatt. En parallèle, une tombola permet aux clients rencontrés sur le stand de gagner une trottinette électrique. Le gagnant ou la gagnante sera connu à la fin de la Foire.  ALEXANDRE BOURASSEAU

DES ANIMATIONS POUR LES ENFANTS Les jeunes agriculteurs avaient prévu de sympathiques animations à destination des enfants sous leur chapiteau sur le parvis. Différents ateliers aussi intéressants les uns que les autres ont permis aux plus jeunes et même à leurs parents d’en connaître davantage sur les saisons des produits, leurs origines...

SPORT

Plaisir et souffrance sur le parquet du basket 3x3

Le basket 3x3 est une discipline à la mode. En marge d’un tournoi organisé sur le village des sports et des associations, L’union a foulé les parquets. Un échec cuisant.

KEVIN PETIT

Le maniement du fauteuil est essentiel pour réussir à se mettre dans le sens du jeu, pour attaquer et défendre. Stéphanie Jayet 10

Les exploits de l’équipe de France de basket 3x3 aux derniers Jeux olympiques de Paris 2024 ont passionné les foules. Chez les amateurs de la balle orange et même audelà, la discipline plaît de plus en plus. Mais d’où vient son intérêt? Pour répondre à cette question, une seule solution s’impose: enfiler les baskets et aller sur le parquet, car la Foire se raconte mais elle se vit surtout. Une team  L’union est constituée, composée de quatre fiers gaillards avec des formes physiques bien disparates. Cela aura son importance. Cette session découverte ne commence pas tout de suite avec le basket 3x3. « On va débuter avec le basket fauteuil. Allez vous entraîner un peu avant », lance Adrien Morgado, chargé de mission au Comité départemental olympique et sportif (CDOS) de la Marne. La prise en main des fauteuils se fait sur un petit terrain en pente. Comme si ce n’était déjà pas assez difficile. Les débuts sont complexes que ce soit pour avancer, garder le ballon, accélérer mais surtout pour tourner. « Pour tourner à droite, on bloque la roue droite et on pousse à gauche », explique Corinne Peran, présidente du comité handisport de la Marne. Après quelques shoots, direction le terrain principal. « Ah ouais, c’est quand même grand comme terrain avec des fauteuils », s’étonne un des membres de la team L’union. Les fauteuils noirs affrontent les fauteuils verts. Je m’oppose donc à mes collègues avec deux licenciés handisport, dont un ayant pratiqué le bas­

ket de nombreuses années. Je crois que j’ai choisi la bonne équipe. Et ça se confirme sur le terrain. À l’inverse des deux habitués, notre capacité d’accélération avec le fauteuil est inexistante. Réussir à avancer avec le ballon, c’est déjà une performance pour nous, les novices. La partie dure à peine dix minutes mais le constat est sans appel: il faut avoir des bras solides pour pousser, tourner et tirer. Et pour moi, c’est une première victoire, pour la team  L’union, une défaite, 3­2.

FACE AUX GÉANTS

Le plaisir pris durant cette partie s’estompe rapidement quand les joueurs de la Fertonne, du club de Fère­Champenoise, arrivent sur le parquet pour l’initiation au basket 3x3. « Promis, on ne va pas y aller trop fort », sourit l’un des joueurs. C’est sympa. Mais l’écart est tel que même en jouant avec une main, ils seront au­dessus. C’est parti pour cinq minutes d’un supplice qui donnera l’impression d’avoir duré une heure.

La partie dure à peine dix minutes mais le constat est sans appel: il faut avoir des bras solides pour pousser, tourner et tirer sur le fauteuil

Et il ne faut pas longtemps pour voir que nous sommes à la rue. L’absence d’entraînement, de connaissance du jeu et de cohésion est rédhibitoire. Sur le parquet, chacun a son style entre celui qui est perdu sur le ter­

Soit le nombre de minutes que dure un match de basket 3x3 chez les adultes. La partie peut s’arrêter aussi quand l’une des équipes marque 21 points

rain, celui qui cherche son second souffle (troisième, puis quatrième, cinquième, etc.) au bout d’une minute, celui qui a la gâchette facile et tire n’importe où, tout le temps, et enfin celui qui préfère faire des fautes car il ne suit pas le rythme. Une belle brochette. Les joueurs de la Fertonne déroulent, avec un mouvement perpétuel, ce que nous ne pouvons reproduire par manque de conditions physiques suffisantes, les bières de la semaine se faisant sentir. Et les spectateurs présents s’en donnent à cœur joie pour chambrer. « L’union, vous êtes meilleurs avec un crayon qu’avec un ballon », « J’espère que vous n’avez pas peur de l’humiliation ». Rien de méchant, un chambrage gentil qui fait aussi l’essence du sport. La partie s’arrête et le résultat est sans appel, c’est une défaite 5­0. Le basket 3x3 est une discipline très intense, demandant beaucoup d’énergie et de concentration dans l’observation des mouvements des adversaires. Cela ne s’arrête jamais, c’est un rouleau­compresseur dans lequel il faut tenir la distance. Et c’est bien cette intensité et cette rapidité dans le jeu qui fascinent les amoureux de la balle orange. Il est impossible de rester sur cette humiliation, promis  L’union reviendra plus fort sur le parquet de la Foire.

Partenaire officiel de la 78e Foire de Châlons Rendez-vous sur notre STAND HALL 2 et tentez de remporter chaque jour de nombreux lots

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Marketing de L’union - 6 rue Gutenberg - 51083 REIMS cedex. La participation est ouverte à toute personne physique majeure résidant en France métropolitaine. Plusieurs participations sont possibles par foyer (même nom, même adresse, même adresse internet et même numéro de téléphone). 1 lot sera attribué par foyer sur toute la durée du jeu. Toute participation postale est exclue. Pour jouer et tenter de remporter les lots, complétez le bulletin ci-dessus (à découper) et le déposer uniquement dans l’urne qui se trouve sur le stand de L’union

PORTRAIT LUCIE VIREY

Une vigneronne globe­trotteuse

La vigneronne auboise a toujours travaillé dans le monde de l’agriculture avant de reprendre l’exploitation familiale en 2018.

Lucie Virey n’a pas hésité à se rendre aux quatre coins du monde pour parfaire ses compétences. Elle était présente à la Foire.

L’AGRICULTURE EN FIL ROUGE

1Dès sa plus tendre enfance, Lucie Virey a baigné dans l’univers agricole et surtout dans le champagne, à Balnot­sur­Laignes. « Mes parents ont lancé leur exploitation au début des années 1980 » cette dernière. Pour autant, la jeune auboise ne suit pas tout de suite la lignée familiale.  une faculté d’administration publique et sociale pendant deux ans à Troyes, puis deux ans à Reims. Je ne savais pas encore quoi faire comme métier mais mes parents m’ont toujours laissé faire mes choix »,  dique Lucie Virey.

Après avoir obtenu sa licence et son Deug, direction l’Yonne pour un master en alternance où elle met un pied dans le monde agricole avec un contrat en alternance au sein de l’agence en ligne du Crédit Agricole Île­de­France. Elle saute ensuite à deux pieds joints dans l’agriculture en enchaînant les postes dans ce domaine : chargée de communication au comice agricole de l’Aube, assistante chargée de communication à la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Aube puis commerciale à la Revue agride l’Aube.

L’AUSTRALIE

2Le pays océanique fait de l’œil à bon nombre de Français. Lucie Virey a fait partie de ceux qui ont rêvé du pays des kangourous. « Je me suis dit que c’était le bon moment d’y aller comme j’étais jeune » justifie­t­elle. Elle part en 2013 à l’autre bout du monde avec son paquetage de 35 kilos sur les épaules.

« Je suis arrivée en hiver et j’ai eu froid comme jamais alors qu’on n’arrête pas de nous dire qu’il fait chaud tout le temps là­bas vigneronne. Je suis partie toute seule, je devais être autonome. Les gens là­bas sont adorables. Et pour trouver du travail, on rentre dans un commerce, pas besoin de CV, et s’il a besoin de toi, il vous embauche. J’ai été fille au pair, j’ai ensuite travaillé dans deux boulangeries françaises puis un restaurant australien. » Six mois de travail et autant de voyages qui lui ont permis de se rendre compte «  qu’en France, on est bien, on a un beau pays ». D’où un retour sur ses terres.

Lucie Virey a participé au défilé de vigneronnes le 4 septembre avec ses consœurs.

LA VIGNE, SON NOUVEAU QUOTIDIEN

En rentrant d’Australie en 2014, Lucie Virey se fixe un nouvel objectif : celui de reprendre l’exploitation familiale. « Je pense que c’était le bon mo, confie­t­elle.  Mes parents avaient un certain âge et il fallait prendre une décision. » La jeune femme repart donc sur les bancs de l’école pour obtenir son brevet professionnel de responsable d’entreprise agricole (BPREA).

S’installer, c’est un parcours du combattant. Il y a beaucoup de démarches administratives, c’est difficile. Mais on est bien suivi et accompagné par des organismes qui sont là pour nous aider », avance celle qui a pris le temps d’aller au Chili, au Québec, en Nouvelle­Zélande, en Bourgogne et à Saint­Émilion pour faire son apprentissage. « C’était pour ma formation en œnologie. À chaque fois, j’allais travailler dans un domaine. Le but était de voir comment ça se passait un peu partout et de se nourrir de leurs savoir­faire. » Après quatre années de travail, elle reprend officiellement l’exploitation le 26 décembre 2018. Un beau cadeau de Noël.

DES GALÈRES ET DES CLICHÉS

Aujourd’hui, Lucie Virey est à la tête d’une exploitation de cinq hectares, à Balnot­surLaignes (au sud de Bar­sur­Seine dans l’Aube), vendant environ 7000 bouteilles par année et proposant une large gamme de champagne. L’affaire est sur des rails mais le quotidien n’est pas toujours simple. « Il y a des jours où on se demande pourquoi on fait ça. Les deux ou trois premières années sont assez denses. C’est important de se tourner vers des personnes qui font la même chose que nous, pour partager nos expériences. C’est un métier de passionné. »

En plus d’un quotidien parfois lourd, la vigneronne doit aussi faire face à un monde où les clichés sexistes sont encore tenaces, malgré des évolutions. «Le monde est encore majoritairement masculin et il faut que l’on redouble d’efforts pour faire entendre nos voix. Il y a de plus en plus de femmes aux réunions techniques en Champagne et plus de 30% sont cheffes d’une exploitation. Il y a un transfert de génération avec des mentalités qui évoluent. On entend toujours des clichés mais on ne les écoute pas et on La passion est le leitmotiv de Lucie Virey. Et ce n’est pas près de s’arrêter.

• Lucie Virey est née le 14 octobre 1980 dans l’Aube. Elle réside à Balnot­sur­Laignes.

• Elle fait des études dans l’administration publique et sociale, à Troyes puis à Reims, où elle obtient sa licence et son Deug. Elle obtient ensuite son master en alternance dans l’Yonne et elle travaille dans une agence en ligne du Crédit Agricole d’Île­de­France.

• De 2006 à 2012, l’Auboise enchaîne les postes dans le monde agricole au sein du comice agricole de l’Aube, de la FDSEA 10 ou encore à la Revue agricole de l’Aube.

• Après une année en Australie, elle revient en France avec la volonté de reprendre l’exploitation familiale de champagne de ses parents. Elle obtient son brevet professionnel responsable d’entreprise agricole (BPREA) et travaille dans des domaines viticoles à l’étranger pour parfaire son apprentissage.

• Depuis le 26 décembre 2018, Lucie Virey est responsable de l’exploitation familiale avec cinq hectares de vignes pour 7000 bouteilles vendues.

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