Atlas Eco

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L’atlas

n°13

Aube 2018/2019

START-UP La nouvelle vague

CLASSEMENT Le nouveau palmarès des entreprises auboises

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ÉDITO

Une Aube connectée

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au monde du XXIe siècle

Dans l’Aube, il y a 20 ans, il n’y avait pas de technopole. Le département était entre deux mondes. Celui du XXe siècle venait de s’effondrer. L’industrie textile, qui employait encore 20 000 salariés dans les années 80, venait de péricliter. Un séisme. Des milliers d’emploi avait disparu du jour au lendemain. Les usines étaient vidées. Les sièges sociaux fermés. Quant au monde à venir, il restait bien flou. Le département venait de faire le pari du XXIe siècle en misant sur l’enseignement supérieur, sur la technologie et sur l’entrepreneuriat. Un pari fou pour un département jusqu’ici rural et industriel. Depuis Paris ou Strasbourg, personne n’aurait eu l’idée de créer ex nihilo un tel écosystème. L’heure n’était encore pas aux métropoles, mais elle n’était déjà plus aux villes moyennes. 20 ans après, pourtant, le pari est gagné. Troyes a fait sa place sur la carte des villes étudiantes et sa Technopole est l’une des plus dynamiques du Grand Est. Elle a même réussi à faire de sa différence un atout. Ici c’est petit, mais, du coup, on se serre les coudes et on travaille ensemble. Plug&Start et son réseau de 250 experts bénévoles en étant la preuve immédiate pour ceux qui arrivent de l’extérieur.

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Et ce n’est pas qu’une vitrine. Les réseaux, ici, sont extrêmement actifs. L’innovation se diffuse naturellement vers les plus petites entreprises. Sans d’ailleurs qu’on sache désormais qui en est à l’origine, car le support est là. Dans l’Aube, grâce à la Technopole, à l’UTT et au groupe ESC, devenu Y Schools, un réseau mycélien s’est constitué. Ce qui permet de voir fleurir, sans paternité revendiquée, un tiers-lieu, le Rucher créatif, une association de promotion de l’innovation managériale et territoriale, Demain dès l’Aube, et bien sûr, des start-ups, comme Aquilae. 20 ans après, l’Aube est ainsi plus que jamais prête à s’insérer dans le monde du XXIe siècle. D’autant que sa force, la plus profonde, ne l’a jamais lâché. La terre, ici, est généreuse. Garnica l’a bien compris. Quant au patrimoine, il a été mis en valeur année après année. Jusqu’à devenir un atout touristique. Ce qui ne gâche rien. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un vrai défi : faire savoir qu’on est prêt. Ce sera le travail de la toute nouvelle agence économique de développement, Business sud-Champagne. Tout est connecté ! Bruno Dumortier

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SOMMAIRE Atlas économique de l’Aube

Éditeur délégué : Nicolas Fostier Associé unique : New pole CAP (NPC) Tirage : 38 000 exemplaires Commissions paritaires : n° 0420C86412 n° 0519C86491

Rédaction : Yann Tourbe Stéphanie Munier Thierry Péchinot Jean-François Laville Anne-Claire Gross Clémence Simon Anne Genévrier Sandra Roger Aurélie Guillemot Photos : Ludovic Petiot Jérôme Bruley Publicité : Global Est Médias 03 25 71 81 95 Concept et réalisation : Pré-Médias l’Est éclair 03 25 71 81 95 Impression : Groupe Morault Paton 03 25 78 34 49

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ILS ONT CHOISI L’AUBE

Coordination : Bruno Dumortier

Garnica, le leader européen du contreplaqué s’installe dans l’Aube.............................................26 et 27 Gamba-Rota, la logistique depuis Vendeuvre .........................................29 Baroclean, fabriquant de machines sur mesure........................... 30 Gravotech relocalise à Troyes....................31 Magiline, des piscines qui montent en gamme................ 32 et 33 Le Coq sportif équipe le XV de France depuis Romilly............. 34 et 35 Petit Bateau, un entrepôt géant pour conquérir le monde............. 36 et 37 Carbonex, l’ambition du charbon de bois propre.......... 38 et 39

Mur Au ‘bois, la maison bois préfabriquée en usine............................... 40 Soufflet, l’ambition africaine du géant de Nogent...................... 42 et 43 La Ferme du Champ Roy, le pari du terroir.......................................... 44 M’Elec fait le choix de Bernon......................................................... 46

ILS ENTREPRENNENT

Président, Directeur de la publication : Daniel Picault

20 ans de Technopole dans l’Aube.......... 6 Plug&Start, le coup de génie.......................................8 et 9 Interview : Francis Bécard, directeur de la Technopole...............10 et 11 Sup Air Vision, le drone des éoliennes................................. 12 Damavan, la caméra qui détecte la radioactivité ................................14 Hearfit, pour mieux entendre ...................15 Neoratech, le gant intelligent....................17 Grytics, Facebook à la loupe.....................18 Moodyx, le tourisme sans s’égarer.......................................................19 Viatic, le réseau des maires .......................21 Aquilae, l’intelligence artificielle de la vidéosurveillance ...................22 et 23 Télémédical Solution, la médecine à distance............................................................24

ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

B.P. 532 10081 TROYES CEDEX Tél. : 03 25 71 75 75 Espace Regley - 1, bd Charles-Baltet 10000 TROYES

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édité par SAS et SA :

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Flair, le body version mode.......................47 Rue Begand, la mode pour hommes................................ 48 Tinazo, le meuble français avant tout......................................................... 49 Vivescia à la conquête des antipodes...................................... 50 et 51 Côteaux du Landion, la coopérative veut changer de visage.............................. 52 Champagne, l’appel du grand large................................................ 53 Feuillatte, première marque en France........................................................ 55 Cheurlin l’Américain......................... 56 et 57

Business Sud Champagne, l’outil séduction du territoire....................................... 58 et 59 Ceux qui ont fait l’actualité économique dans l’Aube en 2018................................................. 60 et 61 La fondation UTT fédère dans l’Aube....................................................... 66 Le classement des entreprises de l’Aube par secteur........................ 67 à 82

À la une : Cinq créateurs parmi les plus prometteurs de la Technopole avec Florian Bratec et Guillaume Jouanne (Altermaker), Mathias Arbet-Pont (Neoractech), Alexis Defraire (Istoria) et Aurélie Martin (Akhal). Photo : L. Petiot. La provenance du papier est Maastricht (Pays Bas) pour la couverture et Lanaken (Belgique) pour les pages intérieures « Imprimé sur du papier issu de forêts durablement gérées certifié à 100 % »

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En 20 ans,

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la Technopole a changé l’Aube Née en 1998, la Technopole de l’Aube est devenue en 20 ans un moteur économique majeur, permettant au département d’être au cœur de l’économie du XXIe siècle.

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ans après, la Technopole de l’Aube peut aligner les chiffres : 50 entreprises hébergées, 415 salariés sur le site, 8 à 10 nouvelles implantations par an. Elle peut aussi faire étalage du passé : LDR Médical, une des rares licornes françaises, est née dans sa pépinière. Elle est entrée au Nasdaq et elle a été rachetée par l’Américain Zimmer Zionet qui emploie toujours près de 150 personnes à Troyes. Elle peut, mais ce que Troyes et l’Aube doivent à la Technopole ne peut pas se résumer en chiffres. Dès 2002, grâce à Plug&Start, et à la mobilisation d’un réseau de 250 experts bénévoles, la Technopole a surtout réussi à diffuser dans le territoire les codes et les pratiques de l’économie du XXIe siècle. Les PME en ont profité, mais aussi les grands groupes avec leurs directions locales. Enedis ou Engie sont des habitués de la Technopole. Elle a aussi su se doter d’un vrai club de business angels avec Champagne-Ardenne Angels qui a investi 4,6 millions d’euros depuis 2009 dans 12 entreprises dont 8 de la Technopole. La culture de l’innovation et du capital-risque a ainsi gagné petit à petit le département.

Le YEC, fer de lance pour les étudiants Une culture qui s’est diffusée aussi dans le monde étudiant et qui s’est accélérée avec le lancement du YEC en 2010

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Les entrepreneurs et l’équipe de la Technopole réunis pour l’un des petits déjeuners mensuels, un rendez-vous parmi d’autres qui permettent à tous d’échanger.

(Young entrepreneur center). Grâce à lui, près de 10 000 étudiants ont été sensibilisés à l’entrepreneuriat. 237 étudiants sont passés par le YEC et 89 d’entre eux se sont lancés, créant ainsi 45 entreprises. La Technopole, avec sa petite équipe de sept permanents, a réussi aussi à grandir au fur et à mesure de ses besoins. Si bien que des 2000 m² de bureaux à l’origine, la voilà aujourd’hui installée sur 12 500 m² répartis en quatre bâtiments.

Au total 185 entreprises ont été créées à la Technopole avec un taux d’échec limité à 9 %. Parmi les belles réussites, outre LDR Médical, il faut citer Agendize, Newac, Provexi et Okenite. Et aussi Aries installée sur le Parc technopolitain (40 hectares) ou AAA qui a également rejoint la Technopole. Et le tout avec des dizaines de pousses très prometteuses. À 20 ans, la vie ne fait que commencer ! Bruno Dumortier

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Et Plug&Start

s’ouvrit aux grandes entreprises Depuis 2002, Plug&Start, avec ses 200 experts bénévoles rassemblés sur trois jours, est devenu la porte d’entrée de la Technopole. Depuis 2015, la porte est ouverte aux grands groupes.

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lug&Start, c’est le coup de maître de la Technopole. En offrant trois jours d’expertises gratuites aux porteurs de projet, le tout dans une ambiance la plus chaleureuse possible, la Technopole a réussi à faire venir les meilleurs porteurs de projets à Troyes. Avec l’espoir de convaincre certains de rester. En 2015, le deuxième coup de maître est d’y avoir fait venir les grands groupes qui, eux mêmes, sont en quête d’ouverture sur le monde de l’entrepreneuriat.

Offrir une fenêtre sur l’innovation aux grands « Avant on accueillait des étudiants pour

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leur faire découvrir ce que l’on faisait, aujourd’hui nous les accueillons pour découvrir ce qu’ils ont à nous dire », analyse Philippe Pichery, président du conseil départemental de l’Aube, qui veille toujours sur la Technopole de l’Aube. Ça résume parfaitement l’état d’esprit des grands comptes qui, depuis 2015, sont devenus les partenaires essentiels de Plug&Start. « Chez Orange, nous employons plus de 8 000 personnes pour l’innovation. Nous avons une puissance phénoménale. Pour autant, il se passe plein de choses en dehors de chez nous. C’est pour cela que, depuis plusieurs années, nous sommes entrés dans une démarche d’ « open innovation »», explique le responsable du

suivi des start-up d’Orange. Pour la deuxième année, il est venu à Troyes, à l’affût de nouvelles entreprises, de nouvelles idées. Il donne, il reçoit. Parfois cela s’arrête là, parfois cela va plus loin. Chez Engie, partenaire depuis des années de Plug&Start, les partenariats avec les start-up sont déjà formalisés. « Nous avons des partenariats très avancés avec quatre start-up », confirme Blandine Moquin, déléguée régionale Champagne-Ardenne. Chez Coyote ou chez Petit Bateau, deux fidèles, on vient surtout pour l’instant pour partager. « Nous sommes encore un peu trop start-up, reconnaît Fabien Pierlot, fondateur de Coyote. Nous avons déjà plein de choses

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Les représentants des grands groupes devant la « bulle » dressée pour Plug&Start 2018.

à développer en interne. Nous ne sommes pas structurés pour accompagner une start-up ». Un constat partagé par Petit Bateau : « On y travaille. On va le faire, mais aujourd’hui, ce n’était pas prêt... »

Plug&Start, c’est en soi l’esprit start-up Plug&Start a aussi permis de faire cette analyse. De mesurer ses limites et le chemin à parcourir. Chez Engie, la prise en charge des start-up a fait l’objet d’une démarche globale. Des efforts à entreprendre que Novaferm, l’entreprise présidée par Michel Akoun et autre partenaire historique de Plug&Start, a également compris. L’entreprise a décidé d’engager un cycle de formation pour ses cadres à l’ESC Troyes afin de s’approprier l’open innovation. Si Plug&Start tient bon, c’est aussi parce que l’opération a su s’inculquer à ellemême l’esprit d’entreprendre. L’opération a toujours eu l’art de saisir les opportunités et de s’organiser autour de l’air du temps. Avec des réussites et des déconvenues. Et en capitalisant sur les premières comme toute bonne start-up. Bruno Dumortier

nombre de candidats - candidats sélectionnés PNS 2002-2018

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Francis Bécard :

« On a un job extraordinaire » Née il y a tout juste 20 ans, la Technopole de l’Aube a réussi à s’imposer à l’échelle nationale. Elle a vu s’épanouir LDR médical, une licorne française. Elle a aussi redynamisé le territoire. Retour sur cette aventure extraordinaire avec Francis Bécard, son directeur depuis 20 ans.

Francis Bécard, il y a 20 ans, quand on lance la Technopole à Troyes, alors qu’il n’y a presque rien, l’UTT vient à peine de démarrer, n’était-ce pas un coup de poker et même un coup de folie ?

INTERVIEW

Francis Bécard, directeur depuis 20 ans, de la Technopole de l’Aube, a pu bénéficié de la confiance absolue de Philippe Adnot, président du conseil général, qui avait décidé de projeter Troyes dans le monde de la recherche et de l’innovation.

Il faudrait le demander à Philippe Adnot (sénateur, président du Conseil général à l’époque qui a voulu et financé la Technopole, NDLR). Moi, je pense surtout que le vrai coup de folie, c’était de me confier le projet. On se connaissait peu. À l’époque je dirige le centre de recherche textile. Il m’invite un jour au Sénat, sous prétexte d’évoquer les contrefaçons. En fait, il s’en moque, il a appris que j’allais partir et il me dit : il faut que vous restiez dans l’Aube, j’ai un projet. Il avait trois lignes sur son papier : « recherche, enseignement supérieur, transfert de technos, technopole ». Technopole, je n’avais jamais entendu le mot. À l’évidence, ce n’est pas de moi dont il a besoin mais de quelqu’un qui a déjà monté un tel projet. Et là, il me répond que s’il avait besoin d’un cabinet de recrutement, il en aurait invité un mais il a invité le type avec qui il voulait bosser. Ça s’est passé comme ça ! Et j’ai pris ça de lui pour la Technopole. Ce qui compte, ce n’est pas le projet, ce sont les hommes qui le porte. J’ai embauché Rachel (Rachel Redon, directrice déléguée au design prospectif, NDLR) comme ça. Un projet, c’est d’abord une histoire d’hommes, ce sont des gens qui le portent. Une fois aux commandes, tout était à inventer. Comment avez-vous fait pour vous frayer un chemin entre les technopoles des grands métropoles ? Philippe Adnot m’a dit un jour : « Quand tu sèmes, tu n’es pas sûr que tu vas récolter. Quand tu ne sèmes pas, tu est certain de ne rien récolter. Donc, Francis, on va semer ». L’origine du projet, c’est ça. Rien n’était gagné. Quand on a créé la Technopole, notre idée, c’était d’incuber uniquement des projets qui viendraient de l’enseignement supérieur. On pensait qu’on allait avoir 50 projets par an qui viendraient de l’UTT et de l’ESC et qu’on aurait à

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choisir les meilleurs. Au bout d’un an et demi, on avait zéro projet. Les établissements étaient très jeunes et, en 1998, l’entrepreneuriat n’est pas dans l’air du temps. Je suis très vite allé à San Francisco et à Boston voir ce qu’il se passait. Je suis allé en Israël et j’ai essayé de comprendre. Le problème, ce n’était pas la structure, c’était l’absence d’entrepreneurs et de culture entrepreneuriale. Et dès 2000, on imaginait Plug&Start. Plug&Start, ce fût le coup de génie de la Technopole… Coup de génie, je ne sais pas, mais c’en a été l’outil indispensable ! Ce n’est pas l’idée de Francis, ce n’est pas vrai. J’organisais des dîners avec des gens très différents pour essayer de comprendre comment on pouvait attirer des gens. Et c’est comme ça que l’idée de Plug&Start a germé. Il y a trois éléments clés : c’est déjà un territoire qui se mobilise autour d’un projet avec 250 experts bénévoles. C’est particulier. Ils étaient altruistes et ils se faisaient plaisir. Ce dernier point est important parce que s’il ne se font pas plaisir, ça ne durera pas quinze ans. La deuxième chose, c’était une ouverture d’esprit des hommes politiques locaux qui ont accepté de financer une opération d’envergure sans être sûrs qu’elle générerait des résultats. Et la troisième chose, c’est d’être au bon moment, au bon endroit, c’est-à-dire au salon des entrepreneurs où l’on a récupéré des dossiers. Au jour le jour, comment avez-vous fait pour accompagner les porteurs de projet ? Il faut un talent particulier partagé par toute l’équipe. Il faut être disponible, il faut diffuser de l’enthousiasme, répondre aux demandes des porteurs de projets qui sont des gens très hétéroclites. Des gens dont on me dit aussi qu’ils ont un ego surdimensionné. Mais si tu n’en as pas, tu ne crées pas d’entreprise ! Il faut gérer ça et ne pas oublier que ce sont eux qui prennent des risques.

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Comment avez-vous fait pour identifier les bons projets ? Il faut faire preuve d’humilité. Celui qui me dit : pourquoi tu ne prends pas que des bons projets à la Technopole, il a raison ! Quand Christophe (Christophe Lavigne, un des trois fondateurs de LDR médical) est venu me voir avec ses cheveux longs pour m’expliquer qu’il allait se lancer dans les implants de la colonne vertébrale, j’ai eu un doute. Puis on a étudié leur projet. Ils restaient salariés, ça limitait le risque pour eux. On les a accompagnés et ça a été le succès phénoménal que l’on sait. En revanche, pour Bio Neptune, qui proposait une solution contre les brûlures, c’était un super projet sur le papier. Simple, sans trop de risques, et on s’est planté.

toujours construit des m² d’avance. Mais pas trop. Est-ce que, finalement, vous n’avez pas eu la chance d’être sur un petit territoire ? Tout à fait ! Je pense que ce que l’on fait est impossible ailleurs. On a eu la chance aussi d’avoir un actionnaire unique (le Département de l’Aube) durant 20 ans qui nous a

L’entrée de la Technopole de l’Aube qui est devenue le symbole de l’entrepreneuriat dans l’Aube.

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S’il fallait refaire autrement ? Je ne changerai pas grand-chose. On est dans un bâtiment qui, 20 ans après, est toujours d’actualité. Là aussi, c’est bien pensé. Ce n’est pas moi, c’est Philippe Pichery et Patrick Fabre (directeur et directeur-adjoint du conseil général) qui l’ont fait construire. On a eu des journées bien remplies, mais on a un job extraordinaire. Ici, c’est comme une nurserie ou une maternité. Et tous ceux que l’on a accompagnés nous renvoient aujourd’hui l’ascenseur. Ils reviennent pour de futurs projets, comme l’a fait avant eux Pascal de Guglielmo qui a fondé le club des business angels et à qui on doit énormément. Que faire aujourd’hui pour aller plus loin ?

Votre chance n’a-t-il pas été d’être une technopole construite et animée comme une start-up ? Oui et on l’est toujours ! Et heureusement qu’on a été agile comme une start-up car cela ne fait que 6 ou 7 ans que l’on a des projets qui viennent de l’enseignement supérieur. Et on ne peut toujours pas se contenter de les attendre. On ne pourra jamais. On a réussi autrement. C’était essentiel. Pendant toutes ces années, on a diffusé l’envie d’entreprendre, notamment dans le tissu des PME locales, par le biais de Plug&Start. On a donné de la confiance. On a osé. On a su accélérer. En 1998, on est créé. En 2002, je prends la vice-présidence de Retis, le réseau national des technopoles. En 2006, je suis président. Et là, c’est un vrai accélérateur pour la reconnaissance. On n’a pas fait beaucoup d’erreur. On a géré avec prudence. On a

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fait confiance et qui n’a pas connu d’alternance. On a eu la chance ensuite d’avoir François Baroin qui nous a ouvert des portes et, enfin, paradoxalement, on a eu la chance d’être sur un territoire en difficulté. Les gens se sont serrés les coudes. C’est un esprit très particulier au service de l’économie. À Nantes, par exemple, qui est la meilleure technopole de France, ils ne peuvent pas faire ça.

Aujourd’hui, on a une proximité avec l’université de Reims, on ne l’avait pas avant. La Région Grand Est a retenu deux incubateurs d’excellence : Strasbourg et Troyes. Il y a 20 ans, ce n’était pas évident. On a réussi à stabiliser notre capital avec l’arrivée de Troyes Champagne Métropole et de la Région Grand Est qui prennent un tiers chacun aux côtés du Département. On n’a plus de problèmes de financements, avec la BPI et le club des business angels qui fonctionne très bien. L’UTT a bien développé ses laboratoires de recherche. On a pu y héberger un projet très prometteur comme Woodoo. Il faut continuer, faire confiance et ne pas hésiter à se remettre en question. Propos recueillis par Bruno Dumortier

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SupAirVision :

le drone qui ausculte les éoliennes En partenariat avec Engie, la start-up auboise SupAirVision développe un drone capable de déceler les défauts extérieurs et intérieurs des éoliennes.

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en croire Sébastien Arnould, le marché est enfin mûr. « Pendant des années, l’effort de la filière s’est porté sur la construction de nouvelles éoliennes. Nous sommes désormais dans une phase d’optimisation des parcs et de leur rentabilité. D’où la question de la maintenance de ces éoliennes.»

« Une inspection en 20 minutes » « Plusieurs techniques sont utilisées aujourd’hui, explique-t-il. Observer à partir du sol avec une longue-vue ou des jumelles, mais ce n’est pas précis. Louer une nacelle, mais cela coûte cher. Ou encore solliciter un cordiste, mais cela nécessite une préparation longue et fastidieuse en matière de sécurité. Dans tous les cas, les moyens de contrôle des pales sont moins précis et rapides que le drone autoguidé », explique le créateur de SuperAirVision. Installée à la Technopole depuis la fin 2015, cette start-up s’est spécialisée dans la création de drones spécifiques pour

les éoliennes. « Avec un drone, on fait une inspection en vingt minutes », explique Sébastien Arnould qui a développé un drone capable de reconnaître une pale et de fournir des photos haute définition permettant la reconstitution en 3 dimensions. Il a même mis au point un système de pilotage semi-automatique grâce à un guidage laser embarqué. « Grâce au nuage de points du laser en continu, on peut fixer et stabiliser le drone juste en face de la pale qui se trouve à 150 mètres de hauteur. Ensuite, on équipe le drone avec un appareil photo haute définition qui décèle les défauts jusqu’à 1 mm. »

Avec Engie-Green et le Grespi Sébastien Arnould voit même plus loin : « J’ai été retenu dans le cadre d’un appel à projet international lancé par Engie-Green, qui vise à trouver des solutions pour détecter les défauts internes des pales d’éoliennes. En lien avec le Grespi, le laboratoire de thermographie dynamique de l’Université de Reims, on a développé un drone équipé d’un

système laser et d’une caméra thermique infrarouge. On envoie le rayon laser sur la pale de l’éolienne. Celui-ci chauffe la pale et la chaleur se diffuse. En présence d’un défaut, l’onde de chaleur revient plus vite. En fait, on mesure le désordre thermique pour évaluer l’état de la pale. Aujourd’hui, on travaille sur le traitement de l’image et du signal. On devrait arriver à une commercialisation en 2019 ». Sébastien Arnould cible dans un premier temps les parcs du Nord-Est français, qui concentre plus de 3 400 mâts dans un rayon de 300 km, et dont la majorité est installée en Champagne. « Le pilotage, la recherche et développement et la gestion des données se feront ici, à la Technopole de l’Aube. D’ici à trois ans, il faudra embaucher cinq personnes. » Thierry Péchinot

« Avec un drone, on fait une inspection en vingt minutes », explique Sébastien Arnould

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Un prix européen

pour faire décoller Damavan Grâce au prix européen « Instruments PME Horizon 2020 », Damavan décroche des soutiens financiers pour faire décoller son innovation : une caméra qui détecte mieux la radioactivité.

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ur les 1993 dossiers déposés, 253 projets ont été retenus, c’est même pas 13 %. On est les premiers à Troyes à décrocher ce prix », explique Alain Iltis, dans son bureau de la Technopole de l’Aube. Le créateur de Damavan Imaging n’est pas peu fier. Sa société vient d’être primée au concours européen Instruments PME Horizon 2020.

Pour les start-up les plus motivées « Cela légitime notre société. Ce concours dessine la carte des entreprises innovantes en Europe. Et puis, c’est aussi une aide financière importante : 50 000 € dans une première phase et un accompagnement ensuite en cas de projet industriel avec un taux de financement jusqu’à 75 %. Dans le milieu, ce concours est très réputé : cela aide à lever des fonds », indique Alain Iltis qui rappelle le

travail très efficace en amont de Sabine Redoulès. Issue du sérail de l’Université de technologie de Troyes (UTT), cette consultante conseil en « financement de l’innovation » a monté le dossier de Damavan pour ce programme européen. « C’est un concours réservé aux start-up européennes les plus motivées qui possèdent à la fois une innovation technique forte et une capacité de développement commercial », explique Sabine Redoulès.

Jusqu’en Corée du Sud Damavan Imaging, qui a déjà déposé six brevets, innove avec une caméra de haute résolution qui détecte entre 50 et 80 % des rayons gamma contre moins de 30 % avec les détecteurs traditionnels. « Nous sommes partenaires de Amec Forster Wheeler, qui travaille au démantèlement de l’usine de retraitement des déchets nucléaires de Sellafield (Grande-

Bretagne). Pour eux, on développe, pour septembre 2019, une version binoculaire de notre caméra Compton avec une cartographie en 3D de la radioactivité », explique Alain Iltis qui salarie déjà six ingénieurs issus de l’UTT, comme lui. Chargé des relations entreprises au sein de l’école d’ingénieurs pendant six ans, ce spécialiste en sciences des matériaux a décidé, à 52 ans, de créer sa société. C’était en 2012. Il travaille aujourd’hui sur plusieurs projets. Pour Myrion, le leader mondial des équipements de mesure nucléaire, mais aussi pour Weeroc, une start-up en électronique basée à Saclay (Essonne). « On devrait arriver cette année à l’équilibre financier », lâche Alain Iltis qui a réussi à vendre des détecteurs de rayons gamma jusqu’en Corée du Sud à un laboratoire qui travaille sur la matière noire… Thierry Péchinot

« Cela légitime notre société. Ce concours dessine la carte des entreprises innovantes en Europe. Et puis, c’est aussi une aide financière importante avec 50 000€ dans une première phase », explique Alain Iltis

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Hearfit :

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le fauteuil qui rééduque vos oreilles Lauréate de Plug & Start, la société LDRD a conçu Hearfit. Ce fauteuil d’entraînement auditif intéresse de près les oreilles de 800 000 Français appareillés qui se disent insatisfaits.

Pour créer et commercialiser son fauteuil d’entraînement auditif, Ludovic Delacour (au centre) s’est entouré de Gaëtan Huberdeau côté Recherche & Développement et Stéphane Van De Gehugte pour la communication et la vente

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epuis sa commercialisation en mars, il se vend comme des petits pains chez les audioprothésistes. À Versailles, Aubenas, Chambéry, Caen, Dieppe, Strasbourg… le fauteuil Hearfit équipe déjà une bonne dizaine de centres d’audition. Il a été mis au point par LDRD, une société troyenne dont l’invention vient d’être lauréate des dernières journées Plug & Start de la Technopole de l’Aube.

« Comme une gym des oreilles » « L’idée est née lors de mon mémoire de fin d’études. Mon sujet concernait déjà l’entraînement et la rééducation des performances auditives. Cela a resurgi quand on a travaillé avec le Silver Lab de l’UTT », raconte Ludovic Delacour. Instigateur et chef du projet, ce jeune audioprothésiste de 26 ans ne s’est pas contenté de développer un réseau aubois de centres d’audition. Pour créer et commercialiser son fauteuil acoustique

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d’entraînement auditif, il s’est entouré de Gaëtan Huberdeau, 31 ans, côté recherche et développement, et Stéphane Van De Gehugte, 46 ans, pour la communication et la vente. « En France, sur le 1,8 million de personnes appareillées, souligne Gaëtan Huberdeau, près de la moitié se dit insatisfaite. Car si une majorité de gens entendent, ils ne comprennent pas et ne reconnaissent pas les sons. Un appareil ne permet pas de retrouver son audition originelle. On entend différemment. Il faut donc réadapter le cerveau à sa nouvelle audition. Notre fauteuil permet d’abord de dresser un bilan complet des difficultés du patient. » « En fonction de ces résultats, renchérit Ludovic Delacour, on peut programmer les exercices d’entraînement auditif personnalisé sur plusieurs séances. L’objectif est de cibler et réveiller les zones du cerveau dégradées grâce à des exercices ludiques sur un écran tactile. C’est comme

une gymnastique, un fitness des oreilles. »

« 90 % des patients constatent une amélioration » Développé avec la société troyenne Webup, le logiciel d’entraînement auditif joue avec des voix, des âges, des volumes et des environnements différents. Les premiers résultats sont prometteurs : « sur 200 patients, 90 % constatent une amélioration de 30 à 40 % de leur compréhension auditive dès la 4e séance », explique l’audioprothésiste qui entend aller plus loin. « Nous avons lancé, avec le centre hospitalier universitaire de Montpellier, une étude sur plusieurs mois afin d’obtenir une validation clinique de ce fauteuil. » Un fauteuil qui équipe déjà les centres Sonance de Troyes et Bar-surSeine. « On devrait équiper nos autres centres à Bar-sur-Aube et Aix-en-Othe avant la fin de l’année », indique Ludovic Delacour. Thierry Péchinot

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Neoratech met au point

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le gant intelligent

Néoratech a mis au point un prototype de gant qui, en combinant plusieurs technologies, permet aux électriciens de détecter les tensions dans les fils électriques.

C’

est un pur projet de l’écosystème troyen qui a été élu meilleur projet de l’édition de Plug & Start 2018. Porté par Mathias Arbet et Thomas Cazor, Neoratech a mis au point un outil de protection individuel qui va faire l’objet de nouveaux développements avec l’aide d’Enedis. Et les deux créateurs comptent bien développer leur offre. Une protection intelligente pour les personnes qui travaillent dans les égouts est en cours de développement. Si tout va bien, les deux développeurs visent les 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les trois ans. Et ils devraient embaucher très vite pour accélérer leur développement. Mathias Arbet et Thomas Cazor, avant d’intégrer la pépinière de la Technopole de Troyes, sont passés par le YEC, l’incubateur pour tous les étudiants troyens, hébergé, lui aussi, à la Technopole. Le partenariat avec Enedis va leur permettre de confronter leur projet à la réalité du terrain avec l’appui des techniciens travaillant sur les lignes à haute tension. « Notre gant est capable de déterminer à distance si une zone de tension est sous tension ou non. Il vise à faciliter le processus de vérification d’absence de tension, en libérant la vue du technicien et en lui offrant une plus grande liberté de mouvement. Davantage concentré sur sa tâche, sa sécurité est renforcée »,

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Mathias Arbet-Pont, Neoratech, et Benoît Séjourné, Enedis, ou la start-up et le grand groupe au service de l’innovation.

explique Mathias Arbet-Pont qui va pouvoir s’appuyer sur un autre partenaire important.

Regeltex sera l’intégrateur du projet Leader sur le marché du gant de protection électrique haute tension (10 % du marché mondial), Regeltex, basé à Issoudun (Indre), sera « l’intégrateur du

projet ». « Notre objectif est de sortir un prototype de gant connecté d’ici à huit mois avant de passer à l’industrialisation, souligne le jeune entrepreneur. Le marché est énorme. Il concerne tous ceux qui font de la maintenance électrique : Enedis, bien sûr, mais aussi la SNCF, la RATP… On espère réaliser un chiffre d’affaires de 3,5 M€ dans trois ans. » Bruno Dumortier et Thierry Péchinot

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Les fans de Facebook sous la loupe de Grytics

Ils ont travaillé pour Hillary Clinton, les jeux Olympiques et Greenpeace. Les analystes de Grytics, start-up de la Technopole, décryptent à la loupe les groupes et les fans de Facebook.

C’

est le directeur de campagne digitale de Hillary Clinton qui m’a directement contacté. C’était en juin 2015 lors des primaires avec le fameux Caucus de l’Iowa. Il m’a dit : votre outil nous intéresse. On était les seuls à faire ça. Il voulait que l’on mesure l’engagement de 80 groupes militants afin de choisir et d’utiliser les militants les plus engagés et les plus dynamiques pour lever des fonds. Cela nous a pris cinq mois de travail pour leur peaufiner la bonne solution logicielle », raconte Stéphane Baudin.

700 millions de personnes par mois Grytics, sa petite start-up, a le vent en poupe. Sélectionnée aux journées Plug & Start en juin 2014, puis incubée à la Technopole de l’Aube, la jeune pousse, soutenue par BPI France et la région Grand Est, a déjà levé près de 1M€ auprès de Finovam Gestion. La start-up auboise qui

compte douze salariés a travaillé pour les jeux Olympiques de Rio en 2016 ou encore Greenpeace, l’organisation internationale pour la protection de l’environnement. « Au départ, en 2014, l’idée qui nous a guidés avec Quentin Nichini, c’était l’analyse des groupes Facebook. On pensait que c’était un produit de niche. Mais on s’est aperçu que c’était un marché énorme, en Amérique du Nord, mais aussi partout dans le monde, notamment là où Facebook fait office de mode de communication à la place d’Internet. On a ouvert un marché dont personne encore ne peut définir la taille. Les groupes Facebook, c’est 700 millions de personnes qui écrivent et lisent un milliard de publications chaque mois dans le monde », explique Stéphane Baudin.

Partenaire de Facebook

utilisateurs et 3 000 clients. Mais on réalise seulement 3 % de notre chiffre d’affaires en France. Notre business, on le fait à 70 % avec le monde anglo-saxon : le Royaume-Uni, l’Australie, la NouvelleZélande et l’Amérique du Nord », énumère Stéphane Baudin qui a ouvert, en mars, un bureau-filiale à Boston. « Pour pénétrer le marché américain, il faut être sur place », souligne le directeur commercial qui a conclu, l’an passé, un partenariat de poids. « Facebook a lancé Work Place by Facebook, un réseau social d’entreprise, une sorte de Facebook interne destiné à un groupe ou une entreprise. On est partenaire mondial et pour nous, c’est un gros axe de développement. Cela intéresse des grosses boîtes comme Leclerc, Starbucks… » Thierry Péchinot

Sa petite start-up est en pleine croissance. « Aujourd’hui, nous avons 80 000

Quentin Nichini et Stéphane Baudin : « On a ouvert un marché dont personne encore ne peut définir la taille. »

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Moodyx :

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une liane dans la jungle touristique Un moment pour une expo, une visite, une activité ? Entrez dans le « mood » en tapant Moodyx sur votre smartphone. Vous aurez l’embarras du choix…

Clément Lelarge et Matthieu SamsonSevestre : après Plug & Start, les deux ingénieurs se sont retrouvés en incubateur à la Technopole de l’Aube

L

e concept est tellement simple que personne n’y avait pensé. « Trouver quelque chose à faire en moins d’une minute », résume Clément Lelarge. Fan inconditionnel des routes touristiques, il s’est vite aperçu pendant ses vacances que l’accès à une information de qualité s’avérait particulièrement difficile. Et le temps passé pour la chercher est vite un frein à la découverte. D’où l’idée lumineuse de créer Moodyx.

L’Aube comme département test « Notre site permet d’accéder à des centaines d’événements, de producteurs locaux, de balades et d’autres activités. Avec plusieurs filtres intelligents, l’algorithme génère une compilation sans cesse renouvelée et adaptée en fonction du profil de la personne, de son

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humeur, de la météo, et de nombreux autres critères. Notre concept, c’est de faire matcher (correspondre) le profil d’une personne avec une activité », assure Clément Lelarge. Pour monter son projet, ce jeune ingénieur de l’UTT de 31 ans s’est associé à un autre ingénieur de formation. « Matthieu Samson-Sevestre a fait Polytechnique à Lille. Il se charge du commercial et moi de la technique. On a fait Plug & Start en mai et on s’est retrouvé en incubateur à la Technopole. Dans un premier temps, le site ne couvre qu’une grande partie du département de l’Aube. C’est un test grandeur nature qui nous permet de voir si le concept fonctionne ».

« On ne crée pas de contenus » « On propose une liane pour s’y retrouver dans la jungle touristique. On ne crée pas

de contenus. On reprend les données du Comité départemental de tourisme qui est notre principal pourvoyeur d’informations avec des partenaires privés », indique Matthieu Samson-Sevestre. « On s’attache aussi à réaliser un site ergonomique, simple, ludique et joli avec des belles photos, un site qui attire et fait vendre. » Quid de la rentabilité du modèle économique, sachant que le site est totalement gratuit ? « Par des annonceurs et des partenaires, c’est-à-dire avec de la publicité, de la publi-information, des partenariats… Notre site peut attirer un public potentiel important : des organisateurs d’événements, des producteurs locaux, des hébergeurs, etc. Notre objectif sera d’augmenter leur trafic et une plus grande sédentarité des touristes », tranche Clément Lelarge. Thierry Péchinot

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Viatic,

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la start-up dédiée aux maires Viatic se définit comme un réseau social « apprenant ». Son objectif, donner toutes les clés aux élus locaux pour entreprendre.

Patrick Baillot dans le studio qu’il a monté pour alimenter Viatic en documents audiovisuels.

«T

out ça, moi je l’ai vécu », commence Patrick Baillot, en évoquant ses mandats de maire. Ce « tout ça », c’est l’angoisse de la page blanche qui saisit tous les nouveaux élus municipaux. Comment faire ? Pour tout le quotidien, aucun souci. Les employés connaissent leur métier. De surcroît, les formations disponibles sont légion. En revanche, pour conduire des projets, pour trouver des financements et monter des dossiers, il n’y a pratiquement rien. « Pour le savoir, tout est en place. Pour le comment faire et le savoir-faire, en revanche, il n’y a pratiquement rien », assure Patrick Baillot.

Un « espace collaboratif » gratuit D’où l’idée de lancer Viatic, un « espace collaboratif » où tous les élus de France pourraient trouver des informations, des

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formations ou tout simplement des trucs et des astuces pour mener à bien leurs projets. Les élus peuvent y trouver des informations pratiques, des solutions expérimentées ici ou là ou encore des innovations proposées par des professionnels. « C’est avec eux que nous voulons gagner de l’argent. Ils donneront de l’information sur des problématiques propres aux élus. En échange, nous proposerons des liens vers les solutions qu’ils proposent », explique Patrick Baillot. Créé en septembre 2016, Viatic emploie aujourd’hui deux salariées et le site, une véritable plate-forme, s’enrichit de jour en jour. « Viatic, c’est un peu le salon des maires permanent », reconnaît Patrick Baillot.

Revivifier la démocratie locale Le tout fonctionne comme « un réseau

social apprenant ». Les élus sont invités à échanger entre eux. À expliquer comment ils ont fait face à tel ou tel défi. Viatic alimente aussi l’espace collaboratif avec des vidéos, des reportages qui permettront aux 525 000 conseillers municipaux de France de découvrir ce que l’un d’entre eux a réussi à faire dans un contexte similaire au leur. « L’idée, c’est de montrer ce qui marche. Des initiatives sur le territoire, il y en a plein. Il faut leur donner de la visibilité et de la force. Si Viatic peut revivifier la démocratie locale, ce sera une belle victoire », assure Patrick Baillot. Avec « tout ça », Patrick Baillot espère forger une communauté dynamique dont il espère qu’elle compte à terme 100 000 membres et 1 000 partenaires professionnels. Bruno Dumortier

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Aquilae,

la pépite de la vidéosurveillance Repérer des déplacements instantanément, suivre le propriétaire d’un colis abandonné, compter entrées et sorties dans un lieu... La start-up auboise Aquilae révolutionne la vidéosurveillance.

M

oderniser et connecter la vidéosurveillance, c’est l’idée que la start-up Aquilae a trouvé dans les laboratoires de l’UTT. Créée il y a un an et demi, elle emploie déjà 12 personnes et compte parmi ses clients la Préfecture de police de Paris ou encore la société de la Tour Eiffel. Avec sa technologie, finie l’image du télé surveillant entouré de dizaines d’écrans allumés en permanence qui doit détecter l’anomalie. Ici, c’est le logiciel lui-même qui déclenche l’alarme.

Une solution qui a une double particularité. Elle s’adapte à tous les systèmes déjà installés. Pas besoin de réinvestir. Et surtout, il a la particularité d’être personnalisable selon les besoins du clients – industries, villes, secteurs du transport, boutiques... Il offre ainsi différents types d’utilisation. Il assure la sécurité à la Préfecture de police de Paris, le comptage à la Tour Eiffel.

Caméras thermiques et infrarouges combinées Avec Aquilae, les images sont analysées

en permanence. Une intrusion et voilà l’alerte lancée immédiatement, avec des images à l’appui pour l’opérateur. Chez BMW à Troyes, par exemple, le site est protégé par dix-huit caméras ont été installées, dont cinq caméras thermiques, placées à des endroits stratégiques et doublées de caméras infrarouges traditionnelles. «On détecte les points chauds, ce qui permet de s’affranchir des intempéries, du brouillard, contrairement aux caméras infrarouges », indique Jean-Marie Bailly, président d’Aquilae et directeur d’Aubelec. Des caméras thermiques qui présentent aussi l’avantage de détecter la chaleur, par exemple dans le cas d’un départ d’incendie.

Suivi de colis et de leurs propriétaires Au-delà de la détection d’intrusion, caractéristique de la télésurveillance, le système Aquilae présente la particularité de pouvoir également être programmé pour repérer d’autres anomalies: malaises, situations violentes ou colis aban-

Aquilae s’occupe du comptage des personnes présentes sur le site de la Tour Eiffel. Une opération entièrement pilotée grâce aux caméras de télésurveillance.

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Le logiciel est capable d’analyser toutes les situations anormales et d’alerter le télé surveillant qui se concentre alors sur l’essentiel.

donnés sont autant d’exemples d’application. Dans ce dernier cas, un système de poursuite et de géolocalisation permet de suivre le propriétaire du colis. Moyen, par exemple, d’éviter de fausses alertes lorsque le propriétaire revient récupérer son bagage dans les minutes qui suivent. Ce système de suivi peut être particulièrement utile dans des gares et aéroports. Surtout la combinaison de tous les moyens peut permettre de surveiller toute une ville avec une efficacité redoutable.

ce.

Le système est tellement révolutionnaire, tout en restant respectueux des obligations de la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés), qu’il accumule les récompenses. La toute jeune start-up a ainsi été primée au salon Minipol fin 2017 et elle vient de recevoir le prix « Pépite de l’année » au Salon à l’envers, un événement de portée régional organisé à Thionville. Et en janvier 2019, Aquilae traversera même l’Atlantique pour se rendre au CES de Las Vegas. Anne-Claire Gross et Bruno Dumortier

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La télémédecine

pour contrer les déserts médicaux « Les déserts médicaux ruraux sont notre cible » soulignent les Drs Devillard et Goudour qui ont lancé le premier cabinet de téléconsultation du département.

Les docteurs Devillard et Goudour ont créé Télémédical Solution à la Technopole

L

es déserts médicaux ruraux sont notre cible » soulignent les Drs Devillard et Goudour qui ont lancé le premier cabinet de téléconsultation du département. Casque audio, ordinateurs, caméras, les deux médecins sont déjà équipés pour consulter, à distance, leurs premiers patients. « Depuis le début, nous avons pris le parti de commencer par apporter la réponse au problème. C’est-à-dire, d’abord mettre en place le cabinet digital pour être ensuite en mesure de répondre aux demandes » indiquent les deux professionnels de santé qui ont créé la société Télémédical Solution à la Technopole de l’Aube. Opérationnels techniquement, les praticiens devraient être en mesure d’effectuer leurs premières téléconsultations. Mais il restait fin novembre encore deux étapes à franchir. Début décembre d’abord : les commissions paritaires locales et régionales de l’Assurance Maladie devaient se pencher pour valider officiellement leur dossier :

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« Ce point d’étape est nécessaire car il permettra de reconnaître notre cabinet comme une structure organisée territorialement. C’est important car, aujourd’hui, la télémédecine est en pleine expansion et doit être cadrée pour éviter toute dérive. En cas de validation, nous pourrions prendre en charge des patients situés hors du département de l’Aube » note le Dr Goudour.

« Il n’y a pas de solution toute faite » Viendra ensuite la seconde étape: « Il faut que les acteurs locaux qui sont intéressés par la télémédecine sur leur secteur s’organisent, en lien avec nous, pour monter une salle de téléconsultation. Cette salle sera équipée du matériel adéquat afin d’accueillir les patients de déserts médicaux ruraux. Ces zones en déficit sont notre cible. Nous ne souhaitons pas aller sur l’agglomération troyenne ». Concrètement, les communautés de communes qui disposent de la compé-

tence santé, les confrères médecins installés en maison médicale ou des pharmacies rurales pourraient mettre en place ces salles de téléconsultation : « Chaque projet devra être élaboré en lien avec ces acteurs pour déterminer son modèle, notamment l’identité de l’assistant de télémédecine et son mode de rémunération. Il n’y a pas de solution toute faite ». Chargé d’accompagner le patient, l’assistant pourrait, par exemple, être une infirmière rémunérée par une collectivité, comme c’est déjà le cas pour certains généralistes salariés par des municipalités. Plusieurs élus et médecins de zones rurales se sont déjà montrés intéressés par le dispositif. « La télémédecine ne doit plus être la technologie de demain mais celle du présent » souligne le Dr Arnaud Devillard. Sa toute jeune société vient déjà d’être distinguée fin octobre par le 1er prix du jury du diplôme de médecine connectée remis par l’Université parisienne Diderot. Benoît Soilly

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Garnica

fait le choix de Troyes Leader européen du contreplaqué, Garnica a décidé d’implanter sa grande usine à Troyes. Un choix mûrement réfléchi.

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aint-Quentin, Vatry ou encore La Veuve dans la Marne ont tout fait pour séduire Garnica. Finalement le groupe espagnol a annoncé en septembre avoir choisi le parc du Grand Troyes pour y construire une nouvelle grande usine de déroulage de peuplier et de fabrication de contreplaqué. Pour Garnica, c’est un choix stratégique. Il fallait s’implanter au plus près des gisements de peupliers de Champagne et de Picardie. Un périmètre très large si bien que plusieurs sites ont été en concurrence : trois dans la Marne, un dans l’Aisne et même un autre dans l’Aube avec le parc de Torcy-le-Petit. C’est finalement Troyes qui l’a emporté grâce aux disponibilités sur le parc du Grand Troyes et grâce, aussi, à son potentiel en main d’oeuvre. « Troyes, c’est la ville idéale pour s’implanter », reconnaît Pedro Garnica, le président du groupe.

Les billes de peupliers écorcées à l’entrée de l’usine de Samazan : l’usine consomme chaque année 1 600 ha de peupliers.

300 emplois à la clé L’investissement global du groupe espagnol va se monter à 80 millions d’euros en deux tranches. L’usine va, à terme, employer près de 300 personnes. Dans un premier temps, Garnica construira une usine de déroulage de peuplier à l’instar de celle qu’il a fait construire à Samazan, près de Marmande. Un investissement de 40 millions d’euros qui créera une centaine d’emplois. Cette unité fabriquera des feuilles de peuplier. Puis, dans les années qui suivent, il installera une unité de fabrication de contreplaqué. Elle

utilisera les feuilles de l’usine, ce qui permettra à Garnica de fournir en produits finis ses clients du nord de l’Europe. Pour Garnica, l’enjeu est majeur. En

pleine croissance (plus de 12 % en moyenne sur les 20 dernières années), le groupe doit à la fois démultiplier ses capacités de production et trouver de

GARNICA EN BREF Fondée en 1941, Garnica est à l’origine une petite scierie familiale qui exploite le gisement de peupliers de la vallée de l’Ebre. Elle se diversifie dans le contreplaqué à partir de 1973 jusqu’à devenir le leader européen du marché. A titre d’exemple, 80 % des caravanes en Europe sont fabriquées avec des contreplaqués Garnica. En 2018, Garnica c’est :

Pedro Garnica, le président, dans la pépinière du groupe qui est très engagé dans la promotion et la valorisation du peuplier.

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1 100 salariés 250 millions d’euros de chiffre d’affaires 6 usines, dont une en France à Samazan (Tarn-et-Garonne) 600 clients dans le monde (93 % d’export) 800 000 m³ de bois consommés et 350 000 m³ de contreplaqués produits

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nouveaux gisements de peupliers pour les alimenter.

Relance de populiculture Garnica ayant besoin de milliers de m3 de peupliers, l’arrivée de cette usine va avoir un impact considérable sur la populiculture dans l’Aube et bien au-delà. Pour Christian Michel, directeur général du groupe, l’implantation de l’usine pourrait générer au total pas loin de 600 emplois indirects dans la région (plantation, entretien, abattage, transport...). L’usine de Samazan, par exemple, a besoin de 1 600 hectares de peupliers chaque année. Dans le gisement de la Garonne, comme en Espagne, Garnica s’est fortement engagé dans la filière pour assurer la pérennité de la ressource. Il devrait faire la même chose dans l’Aube et dans la Marne. Une filière qui, elle-même, est prête à rebondir. Dans la vallée de l’Aube, par exemple, le remembrement des 13 000 parcelles vient de s’achever. Il y en a désormais 2 700. Et, plus généralement, les plantations de peupliers ont chuté en France ces dernières années (750 000 plants par an contre deux millions dans les années 1990). Le Conseil national du peuplier s’en alerte depuis plusieurs années. L’arrivée de Garnica qui pourrait peser très vite jusqu’à 50 % du marché devrait dynamiser une filière qui, écologiquement, a tout bon (fixation du CO2, recyclage…). Garnica espère lancer la construction de son usine à Troyes dès le printemps 2019 pour entrer en production en 2020. Bruno Dumortier

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Gamba-Rota

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met la gomme

À Vendeuvre-sur-Barse, la « cabane de Baptiste » a bien grandi : 175 salariés, 100 camions, 22 000 m² d’entrepôts… Et un nouvel entrepôt dans lequel les frères Gamba ont investi 4 M€…

S

ur les hauteurs de Vendeuvre-surBarse, cette vénérable cabane en bois des années 1940 trône comme le symbole de ceux qui, partis de rien, ont réussi. Cette maison forestière, c’est celle de Baptiste Gamba, surnommé « le bûcheron » par ses petits-fils. Voilà plus d’un siècle que les Gamba arrivèrent d’Italie. « Mes grands-parents ont débuté comme bûcherons. Puis, ils ont acheté des grumiers pour transporter les billes de bois. Ils ont créé la société de transport en 1966 », se rappelle Alain Gamba. À 58 ans, le petit-fils de Baptiste dirige avec son frère Patrice, 54 ans, une PME florissante de 175 salariés avec 22 000 m² d’entrepôts et une centaine de camions. Le seul site de Vendeuvre affiche 17 M€ de chiffre d’affaires. Dans cette réussite, la route aura été la colonne vertébrale sur laquelle Gamba a su prendre les bons virages. Celui des synergies d’abord. En 1987, avec les transporteurs aubois TCP et STTI, Gamba crée un groupement pour mieux répondre au marché, puis dès 1993, adhère au groupement européen Astre. Deuxième virage, celui de la croissance externe avec la reprise de l’aubois Rota (1997), de l’agenais Beade (2007) et de « Logistique packaging service » à Bar-sur-Seine (2011).

Alain Gamba : « La logistique permet de nourrir l’activité transport. Et on peut offrir une solution globale à nos clients ».

La plus grande cave du département : 5 millions de bouteilles sont ici stockées avant d’être expédiées...

La plus grande cave du département Enfin, troisième virage, celui de la logistique. Le premier entrepôt (le V1), de 10 000m² avec 23 quais et une capacité de 7 000 palettes, sort de terre dès 1994. Mais il faut attendre 2011 pour voir le V2 : un entrepôt de 7000 m2 avec 33 quais, dédié aux vins et spiritueux. Près de 8 000 palettes peuvent être stockées dans ce coffre-fort qui abrite la plus grande cave du département : plus de cinq millions de bouteilles sont ici en attente d’être expédiées vers les grands cavistes, les épiceries parisiennes et bien d’autres clients. « La logistique permet de nourrir l’activité transport : 1€ dans la logistique apporte 1€ dans le transport. Et on peut offrir une solution globale à nos clients », commente Alain Gamba qui a repris un des bâtiments de l’ex-menuiserie Simpa pour en faire un entrepôt de stockage,

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Patrice Gamba, l’hommeorchestre qui supervise la salle « Exploitation transport »

le V3 de 5 000 m². Et ce n’est pas fini : les frères Gamba viennent d’investir 4 M€ dans un nouvel entrepôt sur la zone industrielle des Varennes : le V4 a une surface de 6 000 m² avec 7 quais, mais une capacité record de 12 000 palettes, soit plus de six millions de bouteilles. Avec ses cent moteurs et autant de remorques, la flotte Gamba livre déjà des milliers de palettes chaque jour. « Grâce à notre système de traçabilité et d’informatique embarquée, on suit les marchandises en temps réel », explique Patrice Gamba, l’homme-orchestre qui supervise la salle « Exploitation transport ». Derrière les ordinateurs, une dizaine de personnes suit à la trace une noria de camions… Thierry Péchinot

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L’innovation propulse Baroclean

Ses effectifs et ses bâtiments ont doublé en un an. À Vendeuvre-sur-Barse, Baroclean fabrique des camions d’assainissement plus légers et plus petits… Son secret : du sur mesure et de l’innovation.

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n 1981, quand mon père a créé la boîte, l’entreprise ne faisait que des nettoyeurs haute pression. Et puis tout le monde s’est mis à en fabriquer… On s’est alors lancé dans les véhicules d’assainissement », raconte Bruno Philippe. Viscéralement attaché à sa petite entreprise, l’ex-patron de Baroclean est encore son « consultant innovation ». L’innovation ? Elle est au cœur de la fulgurante réussite de cette société installée sur la zone industrielle de Bellevue à Vendeuvre-sur-Barse. En 2017, la PME a réalisé 10,5 M€ de chiffre d’affaires en fabriquant 200 camions d’assainissement. « On a toujours fait du sur-mesure là où les autres font du standard » rappelle Bruno Philippe. Voilà deux ans qu’il a revendu sa boîte à Bernard Pfister et Lionel Fanti, deux amis quadra. « On a passé dix ans ensemble chez Kap Technologies à

Nancy. Lionel est plutôt commercial et moi sur la production », assure Bernard Pfister dont la petite entreprise est en pleine crise… de croissance.

Des commandes pour douze mois ! Le carnet de commandes affiche même complet sur plus de 12 mois ! « On n’a pas de problème pour commercialiser mais pour suivre les commandes et produire », explique Lionel Fanti. « En novembre 2016, on a repris la boîte avec une quarantaine de salariés. Nous en avons aujourd’hui 80 », lâche Bernard Pfister. Avec l’appui du Pôle Formation de l’UIMM et de Pôle Emploi, une vingtaine de soudeurs et monteurs a été formé en moins de six mois. « On a augmenté la production et industrialisé les process. On a embauché deux commerciaux, doublé la

Bernard Pfister et Lionel Fanti, dirigeants de Baroclean

Les nouveaux dirigeants ont doublé l’effectif du bureau d’études de 2 à 5 personnes

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surface du magasin et l’effectif du bureau d’études de 2 à 5 personnes. Et on a investi 1 M€ dont 250 000€ dans une machine de découpe au plasma », énumère Bernard Pfister. Après avoir investi en mars 2017 l’ancien bâtiment de la bonneterie VSV, Baroclean vient de repousser une nouvelle fois les murs en construisant une nouvelle extension de 700 m2 entièrement dédiée à la tôlerie, et opérationnelle depuis mai dernier.

L’électrique et l’export en ligne de mire « Ce qui nous distingue, ce sont les petits véhicules de moins de 3,5 t qui se faufilent partout, des centres-villes aux parkings souterrains. Nos camions en alu et fibre sont plus petits, légers et souples. On fournit aussi bien les collectivités que les grands groupes ou les plombiers » explique Bernard Pfister qui a quelques idées de développements. L’export bien sûr : « on ne fait que 10 % à l’étranger. Mais tous les centres-villes ont besoin de véhicules plus légers et moins polluants ». Autre vecteur de croissance, le véhicule électrique : « Nous avons déjà trois prototypes mais nous attendons. Il y a le souci de la batterie et celui des prises. Si on les sort trop tôt, ils seront vite obsolètes. Il faut sortir le bon produit au bon moment ». Thierry Péchinot

Grâce au savoirfaire de ses soudeurs, Baroclean fabrique 200 camions d’assainissement chaque année

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Gravotech

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relocalise sa ligne laser en France Gravotech, ex-Gravograph, a relocalisé cette année une ligne de production de machines à graver laser à La Chapelle-Saint-Luc, une usine qui s’est totalement réinventée.

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n vient de relocaliser notre ligne laser. Depuis décembre, nous sommes autonomes », se félicite Michel Glorian, directeur des opérations industrielles chez Gravotech et directeur de site à La Chapelle-Saint-Luc. Une relocalisation qui ne doit rien au hasard. La fabrication de ligne laser des machines à graver Gravograph se faisait en Chine dans l’usine du groupe basée à Shanghai. Économiquement, cela n’avait plus de sens. Les coûts de transport et coûts de douanes ne justifiaient plus la délocalisation. Et, surtout, l’usine de La Chapelle-Saint-Luc avait de la place pour accueillir cette nouvelle chaîne. Cette disponibilité en mètres carrés est le fruit d’un profond remodelage de l’usine. Une opération d’ensemble qui s’est faite tiroir par tiroir. « Le plus dur, c’était de trouver les premiers mètres carrés disponibles pour commencer la réorganisation », explique Michel Glorian. Tout a débuté dans les magasins. Les machines Gravograph, ligne de production historique à La Chapelle-Saint-Luc, avaient le leur, les machines Technifor également. L’idée première a été de les fusionner et de les rationaliser. Grâce aux méthodes d’amélioration continue, toute l’usine s’est mobilisée sur le projet de transformation. Des deux magasins, il n’en est resté qu’un où tout est accessible, rangé et étiqueté (avec

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Michel Glorian, directeur des opérations industrielles, devant la chaîne de fabrication des machines laser qui a quitté Shanghai pour revenir à La Chapelle-Saint-Luc.

des plaques gravées, évidemment) et plus question d’accéder librement aux rayonnages. L’accès est désormais réservé aux seuls magasiniers.

L’usine s’est réinventée Une révolution qui a provoqué celle des différents îlots de production. Là aussi, l’objectif a été d’éviter les déplacements inutiles, les pertes de temps liées, par exemple, à la recherche du bon outil. Des investissements ont aussi été réalisés comme sur la ligne de production Technifor. La machine, en cours d’assemblage, est fixée sur un bras articulé. L’opérateur n’a plus besoin de se contorsionner pour

accéder aux différentes facettes de la machine : c’est le bras qui bouge. Globalement, l’usine a retrouvé fluidité et… efficacité. « Notre temps de cycle a diminué de 20 % », se félicite Michel Glorian. Et tout file naturellement des magasins jusqu’aux cabines de test. Et ce n’est pas fini. L’amélioration continue est un cycle permanent. Dans l’usine, les panneaux permettent toujours de signaler les problèmes et les pertes de temps. Avec des solutions locales parfois, plus structurelles pour d’autres. Maintenant que les méthodes sont acquises, l’usine est en marche. Bruno Dumortier

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Magiline

mise sur les piscines intelligentes L’entreprise troyenne Magiline a levé 12 millions d’euros cet été avec l’ambition de lancer une série d’innovations liées au développement des piscines autonomes.

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agiline se donne les moyens de ses ambitions. Le nº3 de la construction de piscines en France a levé cet été 12 M€, en fonds propres et en dettes. Deux ans après avoir annoncé un premier investissement de 4 M€ sur trois ans, le groupe passe à la vitesse supérieure. « L’objectif est de doter l’entreprise de moyens plus modernes et automatisés et de développer la croissance en France et à l’international », indique Hervé

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Ricard, directeur général de l’entreprise.

Une domotique toujours plus intelligente Le groupe aubois, qui se présente comme « l’inventeur de la piscine intelligente », veut renforcer ce créneau. Il était déjà possible de consulter et d’agir à distance sur la température de l’eau, contrôler le traitement et le nettoyage, régler l’éclairage… Depuis un an, Magiline

réfléchit aussi à des systèmes de domotique permettant de piloter des pompes de filtration à vitesse variable. Ainsi, les piscines seraient plus écologiques et plus économes en énergie, la filtration pouvant se réguler automatiquement selon les besoins de traitement, et en fonction des paramètres de température extérieure et de l’eau. Cette série d’innovations devrait être commercialisée à partir de la fin de l’année 2019.

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Photo Olivier Frajman.

Une piscine Magiline, ici intégrée avec soin, est aujourd’hui équipée de technologies qui la rendent toujours plus autonome.

Bien implanté en Europe du Nord, dans les pays germanophones et en Asie, le groupe a signé en juin un accord de partenariat avec un distributeur japonais. Magiline souhaite également consolider sa présence sur le territoire français. Avec 2,5 millions de piscines privées en 2017, dont 1,3 million de piscines enterrées, la France est le deuxième pays à posséder le plus de piscines après les États-Unis. « 40 % des Français rêvent d’en posséder une », assure le directeur du groupe, s’appuyant sur des études menées par Magiline et la Fédération des professionnels de la piscine.

Le marché de la rénovation en perspective Le groupe troyen revendique la création de 42 000 bassins, depuis sa création en 1994. « La tendance d’achat est très présente », assure Hervé Ricard. Présent sur les trois quarts du territoire français, le groupe aimerait atteindre les 100 % d’ici à 5 ans. Il y aurait également un marché important concernant la rénovation des anciennes piscines, prévue tous les vingt ans environ. Au 30 septembre, le chiffre d’affaires de l’entreprise s’est élevé à 27 M€. Le but est de le porter à 37 M€ dans les cinq prochaines années. Le groupe revendique également une croissance de 6 M€ de chiffre d’affaires entre 2016 et 2018. Clémence Simon

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Le Coq sportif

retrouve le XV de France Relocalisé à Romilly-sur-Seine, Le Coq sportif continue de renouer avec le fil de sa glorieuse histoire. Cette année, il a repris sa place dans la mêlée avec le XV de France.

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n maillot de marque française, 100 % Made in France pour l’équipe de France de rugby. C’est la promesse du Coq Sportif qui est redevenu cette année l’équipementier du XV de France. En juin 2017, la marque au triangle avait en effet été préférée à Adidas, qui avait remporté le contrat en 2012. Une nouvelle aventure pour le Coq qui a fait son retour à Romilly en 2010. Cela faisait plus de trente ans que les joueurs du XV de France n’avaient pas arboré la marque sur leurs maillots. Une fierté et un rêve pour David Pécard, directeur du site : « Quand j’ai vu tout ce qui a été fabriqué par cette marque, je me suis dit que c’était obligé que ça revienne ». La collaboration entre la FFR et le Coq Sportif tient plus que du simple partenariat. « Le Coq était très à l’écoute, ce n’était pas une collaboration c’était une espèce de symbiose », se félicite Serge Simon, vice-président de la Fédération française de rugby (FFR), lors d’une visite dans les ateliers du Coq sportif. « L’ADN de ce partenariat, c’était cette fabrication française. Plutôt que d’en parler, l’idée c’était de la vivre. » Le vice-président a donc suivi au plus près la conception au côté des équipes. « Tout cela a été un courant très porteur pour mener à bien nos discussions. »

30 à 40 prototypes testés La création de ce maillot n’a pas été

DAVID PÉCARD : « LA CRÉDIBILITÉ DE NOTRE MARQUE »

Cela faisait 30 ans que les joueurs du XV de France n’avaient pas arboré la marque au coq sur leur maillot

simple. « On a sorti 30, 40 protos, j’ai arrêté de compter », se souvient Ewa Samson, responsable développement. « On a fait le déplacement à Marcoussis (centre national du rugby, NDLR) pour travailler avec les équipes. Au premier test, ça déchirait. Au deuxième aussi. » Le troisième a été le bon. « On a renforcé toutes les coutures », explique Anne-Marie Parent, prototypiste. « La maille, c’est vivant, il faut la maîtriser », poursuit Guy Hérard, d’Aube trico-

tage. Le challenge a été d’associer du coton à du polyester « qui était obligatoire pour la résistance ».

Un jeu de maillots pour les clubs amateurs Plusieurs échantillons ont également été nécessaires pour trouver La couleur. « Le plus difficile a été de lui donner cette brillance », avoue le teinturier, Nicolas Tenelli (France Teinture à Troyes).

Que représente ce contrat obtenu avec la Fédération française de rugby ? Cela représente la crédibilité de notre marque parce qu’aujourd’hui on lui donne la possibilité de faire un maillot qui représente la Nation. Émotionnellement, c’est très important, car la Fédération de rugby, après celle de foot, c’est ce qu’il y a de plus important en France. Et en termes d’emplois ? Cela représente de l’emploi supplémentaire et du développement supplémentaire pour notre entreprise, puisque le contrat va durer assez longtemps, ce qui va nous permettre de faire des investissements au tricotage, en teinture et en confection. On a décidé que 100 % du tricotage et de la teinture des maillots pour les professionnels comme pour le grand public (replica) seraient faits à Troyes, que la confection pour les pros serait faite à Romilly et le reste dans notre usine au Maroc.

David Pécard, directeur textile du Coq sportif.

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Combien de maillots allez-vous produire dans le cadre de ce contrat ? Quelqu’un est-il capable de nous dire combien on va vendre de maillots ? De replicas ? 1 000 ? 3 000 ? 100 000 ? Personne ne sait. Aujourd’hui, le pire serait de dire qu’on va en vendre tant et de les avoir sur les bras si on ne les vend pas. Donc tout est fait pour être capable, en tricotage, en teinture et en confection, de fabriquer exactement ce qu’on vend. On ne veut pas avoir de stocks.

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« C’est une belle récompense pour nous », se réjouit le PDG du Coq Sportif, Marc-Henri Beausire. « Ça donne une possibilité d’avenir extraordinaire à tous ces ouvriers. » Et de saluer la famille Camuset qui a créé la marque. Présente lors de la présentation, Josette Camuset, belle-fille du fondateur, n’a pas caché son émotion. « À notre époque, on était presque le seul équipementier à fournir les clubs sportifs de France », s’est-elle souvenue. « Pour ce nouveau maillot, ils se sont inspirés de la patte de col que l’on faisait. C’est valorisant. » Et si le Coq Sportif continue sa reconquête du sport de haut niveau, il n’en oublie pas moins le monde amateur. Un jeu de maillots sera ainsi offert à chaque club de rugby amateur. Une idée qui n’est pas pour déplaire à Bernard Laporte. « C’est merveilleux parce que nous, on est au service des clubs amateurs, on se doit d’accompagner et de donner du matériel pour que les clubs se portent bien, donc j’ai trouvé l’idée fabuleuse. » Aurélie Guillemot et Laurianne Perman

FRÉDÉRIC MICHALAK, L’AMBASSADEUR DU COQ

Frédéric Michalak, ambassadeur du Coq sportif.

« J’étais ambassadeur d’une autre marque jusqu’en 2007 et pendant la saison 20062007 j’ai été approché par les anciens dirigeants de la marque, pour lancer le Coq Sportif en France. J’ai visité les usines, découvert l’histoire de la marque, sa naissance en 1882. Je suis né en 1982, donc ce chiffre a une importance pour moi. Je me suis dit c’est bon, il faut que j’aille là, avec eux. Je m’en foutais du contrat, ce n’était pas une question financière, c’était accompagner une marque 100 % française, qui crée de l’emploi, dans son développement. Et finalement, j’avais l’impression de ne pas être un numéro, mais de participer à l’aventure. Venir voir ça aujourd’hui c’est plutôt émouvant, et de voir le parcours de cette marque qui garde cette proximité avec les gens. Il y a, à la fois, une qualité mais aussi une simplicité qui fait qu’on s’y retrouve. »

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Au cœur du cargo de Petit Bateau

Petit Bateau dispose depuis deux ans, à Buchères, d’un nouvel entrepôt gigantesque. C’est devenu la plaque tournante de la marque.

L’entrepôt « Magellan » de Petit Bateau dispose de surfaces nécessaires pour suivre la croissance des ventes du groupe dans le monde entier.

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out passe par ici, y compris nos approvisionnements », explique Jérôme Lansoy, directeur de la « supply chain » (logistique, NDLR) de Petit Bateau. Le tout nouvel entrepôt « Magellan » exploité sur le parc logistique de l’Aube par Petit Bateau depuis avril 2016 est désormais la seule base logistique de la marque en Europe. Elle va même le devenir encore un peu plus car la logistique pour les grandes surfaces a été réinstallée à Troyes après une expérience d’externalisation non concluante à Casablanca. Un surplus d’activité que l’entrepôt, installé sur 42 000 m2, soit pratiquement l’équivalent de six terrains de football,

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va absorber sans difficulté. « Nous avons encore de la place. Nous n’avons pas exploité la hauteur. Nous pouvons faire face au développement de la marque », explique Jérôme Lansoy, directeur de la « supply chain » (logistique, NDLR) de Petit Bateau.

lion d’articles en 2017. Depuis le début de l’année, c’est-à-dire sur le seul premier trimestre, plus de 700 000 pièces ont d’ores et déjà été expédiées.

Des articles et des fournitures du monde entier

« Magellan » est ainsi de plus en plus sollicité. Si bien qu’en début d’année, 21 nouveaux contrats à durée indéterminée ont été signés. Au total, le site emploie 195 personnes. Un chiffre qui peut monter jusqu’à 385 lors des pics d’activité. Au total, plus de 20 millions d’articles sont expédiés chaque année. Le tout dans une ambiance presque feutrée. « Nous avons fait le choix de ne pas tout automatiser », explique Jérôme

Dès leur arrivée, tout est contrôlé manuellement avant d’être entreposé, ventilé, puis sélectionné pièce par pièce pour alimenter les 4 300 points de vente de Petit Bateau et, de plus en plus, pour expédier les commandes passées par Internet. Le site de Petit Bateau, en plein boom, a conduit les équipes à expédier 1,6 mil-

20 millions d’articles expédiés à l’année

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Lansoy. Ce qui permet de maintenir l’emploi et, surtout, de pouvoir revoir facilement les procédures. Et l’activité de Petit Bateau, en plein développement, oblige sans cesse l’entrepôt à revoir ses implantations. Une automatisation à outrance laissée de côté qui n’empêche pas d’avoir tout prévu pour faciliter l’activité des agents : du chariot spécialement fabriqué pour Petit Bateau à l’adoption de la commande « voice » pour le « picking ». Les articles à sélectionner sont indiqués par une oreillette et leur enlèvement est confirmé au micro, ce qui évite aux agents de manipuler des terminaux informatiques. Dans son entrepôt, Petit Bateau, qui a la chance d’être une marque authentique, dessinant et fabriquant l’essentiel de ses articles, dispose aussi d’une équipe pouvant assurer la personnalisation des articles. À « Magellan », on travaille en équipe de deux fois sept heures, avec des équipes de nuit et des équipes le samedi, en cas de pic. Un ensemble imposant qui permet à Petit Bateau de naviguer comme un grand. De partir notamment à la conquête de l’Asie, son marché le plus dynamique actuellement. Magellan, avec sérénité et efficacité, livre ainsi 56 pays depuis Buchères dans l’Aube. Bruno Dumortier

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La culotte Petit Bateau a fêté cette année ses 100 ans et elle a fait l’objet d’une belle exposition au musée Vauluisant.

Situé juste à côté des quais de livraison, le service de qualité de Petit bateau vérifie tous les articles qui entrent dans l’entrepôt.

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Carbonex

va quintupler ses productions L’entreprise de Gyé-sur-Seine a levé 65 millions d’euros cet été pour quintupler l’ensemble de ses productions. Elle veut peser un tiers du marché français du charbon de bois.

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arbonex, l’entreprise familiale de Gyé-sur-Seine fondée en 1993 par les frères Soler-My, commercialise déjà à elle seule 10% du charbon de bois « loisirs » vendu en France et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle a bouclé cet été une levée de fonds de 65 millions d’euros, soit plus de quatre fois son chiffre d’affaires en 2015 (environ 14 millions d’euros).

Un tour de table ambitieux Cette levée de fonds finalisée par Carbonex officialise l’entrée à son capital de la Banque publique d’investissement (BPI

France), de BNP Paribas Développement et de Debiopharm Investments (le fonds d’investissement de l’entreprise pharmaceutique suisse du même nom). Tikehau Capital, un des leaders en France dans le domaine de la dette privée, complète ce tour de table ambitieux, qui doit permettre à l’entreprise de Gyé-sur-Seine de mener à bien tous ses projets en multipliant l’ensemble de ses productions par cinq (charbon, mais aussi électricité et chaleur). Carbonex avait remporté en 2016 un important appel d’offres du ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer.

Grâce à ses investissements dans la technologie, Carbonex a réussi à révolutionner la fabrication de charbon de bois et à en faire un produit écologique.

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Carbonex pèse aujourd’hui 10 % du marché du charbon de bois en France. Il veut tripler sa production pour atteindre très vite les 30 %.

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Déjà en cours, l’agrandissement de l’usine de Gyé permettra d’ajouter une trentaine de salariés aux 50 déjà présents sur le site. La nouvelle usine de Lacanau, en Gironde, ajoutera également 30 emplois. Elle devrait être opérationnelle au deuxième semestre 2020, selon Philippe Soler-My, chargé de la direction administrative et financière de l’entreprise.

Un charbon propre fabriqué en France En France, il se vend chaque année 130 000 tonnes de charbon de bois pour les barbecues. Carbonex pèse 10 % de ce total, mais ces 10% représentent la moitié du charbon de bois produit en France. L’objectif, pour l’entreprise de la famille Soler-My, est de peser un tiers de ce marché en croissance constante, qui a doublé en douze ans (65 millions de tonnes en 2006) et où l’origine France et les pratiques écologiques du fabricant aubois peuvent peser lourd dans la balance. Yann Tourbe

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Mur Au’bois

industrialise l’ossature bois Lancé cette année, Mur Au’bois fabrique des modules de maison à ossature bois à monter soi-même. Succès immédiat !

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erceuse en main ou aux commandes de l’imposante machine à découpe numérique, Bruno Rigaud tient à montrer toutes les facettes de la fabrication des modules en bois qui a démarrée cette année à Saint-André-les-Vergers. Ce projet, c’est un peu la quintessence de sa riche vie professionnelle. Lui qui a travaillé chez les plus grands dans l’immobilier, le bâtiment et la construction en bois. Avec Mur Au’bois, il a décidé d’industrialiser le concept de la maison à ossature bois. Dans l’usine, équipée pour manœuvrer des grandes pièces sans peine, il va fabriquer des modules de murs qu’il suffira d’emboîter sur le chantier. Et les murs seront ainsi dressés en quelques heures. « Nous sommes industriels. En aucun cas, nous n’assemblons sur chantier », souligne Bruno Rigaud. Dans l’usine, deux gammes sont produites. La première, à destination des charpentiers et des menuisiers,

est faite de modules de 6,30 m par 3,30 m de hauteur. L’autre à destination des particuliers est faite de modules plus petits (1,20 m par 2,80 m) qui peuvent être manipulés à la main. Pour les épaisseurs, en fonction des études thermiques de chaque client, les modules seront vendus en 145 mm ou 220 mm d’épaisseur. « Il y a onze modules différents. Quand le client veut un garage ou une extension, il achète les modules dont il a besoin. Ils ont chacun leur numéro, il n’y a plus qu’à suivre le plan de montage », détaille-t-il en montrant les modules M1, M3F, M7… Chaque numéro correspondant à un module de mur plein, avec une fenêtre ou encore avec un linteau de garage. « Ça a l’air simple, mais tout est aux normes en vigueur. Cela demande un gros travail en amont », souligne Bruno Rigaud.

couplé à une préparation commerciale pointue : le site Internet mis en ligne fin février présente le concept, les exigences techniques et tous les modules disponibles. « Là, tout est prêt », se félicite Bruno Rigaud. Pour la commercialisation, il mise sur deux canaux : la vente directe à la sortie de l’usine et la vente, au même prix, chez les grossistes du bâtiment. Avec succès. L’usine qui a démarré avec quatre salariés monte en cadence mois après mois. Pour le lancement des ventes, deux offres promotionnelles donnaient une bonne idée des économies engendrées par l’industrialisation de la production : le pavillon de 95 m2 est proposé à 20 000 € TTC, le garage de 19 m2 à 4 500 € TTC. Bruno Dumortier

20 000 € pour une maison de 95 m2 Un travail de mise au point technique Chez Mur Au’bois, une machine à commande numérique et logiciels de découpe intégrée permet d’optimiser la consommation de bois.

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L’ambition africaine du groupe Soufflet

Avec son nouveau silo rochelais, sa future malterie éthiopienne et son projet d’implantation en Côte d’Ivoire, le groupe nogentais met l’Afrique au cœur de ses priorités.

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oufflet l’Africain ? Cette vision est sans doute réductrice : c’est d’abord avec les pays de l’Est que le groupe nogentais a pris son essor international. Aujourd’hui, près de deux tiers de son chiffre d’affaires (un peu moins de 4,5 milliards d’euros) sont réalisés hors de France, la moitié en Union européenne et l’autre en dehors. Une bonne part de ce chiffre se fait en Europe de l’Est. Pourtant, aujourd’hui, l’Afrique est au cœur des préoccupations du groupe Soufflet.

Chef de baie La preuve, avec ce nouveau silo « Chef de baie » à La Pallice, le port industriel de La Rochelle. Un silo de plus de 60 000 tonnes tout neuf, inauguré en mars 2018, et qui permet à Soufflet d’atteindre 185 000 tonnes de capacités de stoc-

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kage sur ce site stratégique. « J’aime bien dire que c’est le silo avancé de nos clients africains », commente Jean-Michel Soufflet. Pourquoi ? Non seulement parce qu’il est « hyperproductif », capable de charger 1 200 tonnes à l’heure et qu’il est capable de charger des bateaux de 70 000 tonnes, ce qui est impossible à Rouen : la Seine n’est pas assez profonde. Surtout parce qu’il a été conçu « dès le départ » comme un silo meunier, « avec un grand nombre de cellules ». Toutes ces cellules ne sont pas là pour faire joli : elles permettent de travailler finement sur les qualités et de faire, à l’avance, un travail qui, sinon, se ferait en moulin. « Ce qui correspond aux besoins de nos clients en Afrique. »

renforcer la filière d’export en Afrique de l’Ouest. La « suite logique », pour le groupe, est désormais de créer une « filière d’excellence blé » en Afrique. Ce comptoir, sans doute en Côte d’Ivoire, doit permettre l’accompagnement technique et l’apport d’une expertise sur la panification, avec l’intervention de trois divisions du groupe (Moulins Soufflet, Soufflet négoce et AIT, la branche ingrédients). Comme le détaille Christophe Passelande, directeur général de Malteries Soufflet : « Notre démarche d’exportation n’est pas du trading pur mais de la vente au consommateur », avec un « paquet services » autour.

La suite en Côte d’Ivoire

C’est que l’Afrique est un continent prometteur, jeune, où la transition démographique n’est pas encore achevée.

L’objectif de ce silo est clair : aider à

Une malterie à Addis Abeba

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Photo Jean-Michel Nossant

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C’est aussi un continent où la croissance économique est explosive, fruit d’un phénomène de rattrapage propre aux pays émergents. Et, quand la croissance décolle, la consommation de bière aussi. C’est d’ailleurs pour cela que Malteries Soufflet s’implante en Afrique, cette fois tout à l’Est du continent, en Éthiopie. Une malterie de 60 000 tonnes doit démarrer à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, en 2020. « On a le terrain », détaille Christophe Passelande. Le permis de construire a été délivré. « Les travaux commencent début 2019. » L’Éthiopie, pour un malteur, c’est un pays plein de promesses : 100 millions d’habitants, dont la moitié a moins de 20 ans, et la croissance « la plus régulière et la plus forte d’Afrique sur les cinq à huit dernières années ». Pour ne rien gâcher, « c’est le premier producteur d’orge en Afrique », continue le directeur général de Malteries Soufflet, mais l’orge éthiopienne est avant tout dédiée à l’alimentation humaine. « Le pays importe du malt, c’est quand même dommage. » Depuis 2016, une équipe de Soufflet teste de nouvelles variétés d’orge pour mieux coller au cahier des charges des brasseurs internationaux.

Castel, Heineken ou Diageo Les zones de culture de l’orge réparties autour d’Addis Abeba sont à 2 500 mètres d’altitude. « Aujourd’hui, environ 800 agriculteurs travaillent avec nous », détaille Christophe Passelande, « quand Le silo on aura besoin « Chef de baie » à La Pallice, silo de faire fonctionner « avancé » des l’usine, on sera plutôt clients africains autour de 20 000 ». de Soufflet. Cerise sur le gâteau : les nouvelles variétés offrent de meilleurs rendements et restent compatibles avec l’alimentation humaine. La production de malt « ne se fera pas en prenant sur les cultures destinées à l’alimentation ». Le groupe français Castel (Nicolas et la Villageoise en France, mais un acteur majeur du sucre et de la bière en Afrique), le Néerlandais Heineken (2e brasseur mondial) ou Diageo (Guiness) sont tous présents en Éthiopie. Yann Tourbe

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Un palais pour le fromage à Champ-sur-Barse

La fromagerie de Champ-sur-Barse a investi plusieurs centaines de milliers d’euros dans son nouvel outil de production. Une folie ? Un besoin.

La devanture du nouveau bâtiment de la fromagerie.

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a fromagerie de Champ-sur-Barse a fait peau neuve, cette année. Un tout nouvel atelier de production adossé à un magasin rutilant. Un chantier de « plusieurs centaines de milliers d’euros », selon Jean-Christophe Martin, le propriétaire. Une folie ? Non : un besoin. Jusquelà, les 250 000 litres de lait transformés à la ferme (sur un peu plus de 600 000 produits) devaient être travaillés dans « 100 mètres carrés ». Impossible de produire plus sans agrandir les murs. Impossible, également, de produire des yaourts : ils ont besoin d’une chaîne de production en propre, avec étuve. Résultat ? « Quinze ans d’emprunts bancaires », sourit Jean-Christophe Martin. Des emprunts qui n’étaient possibles que pour quelqu’un avec 25 ans d’expérience. « J’ai 51 ans, c’est maintenant qu’il fallait le faire. Un jeune n’aurait pas pu se lancer là-dedans. »

Père, mère, fille, fils et nièce Maintenant qu’ils sont installés dans leurs nouveaux murs, les Martin, père, mère,

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fille, fils (bientôt) et… nièce (« Tout le monde travaille à la ferme ! ») envisagent d’augmenter leur production de 30 % « à moyen terme ». Jean-Christophe Martin hésite un instant et ajoute : « Je pense même qu’on peut doubler. On a la marge pour transformer plus. » Les salles sont climatisées, la machine à conditionner sera sous atmosphère protectrice, la chambre froide est équipée de deux groupes froids séparés, au cas où l’un tomberait en panne… Pour alimenter tout cela, il faut une puissance de 100 kWh. Le réseau électrique du village n’était pas suffisant : il a fallu le renforcer.

Marque déposée L’histoire de la fromagerie se confond avec celle de son fondateur. Il s’est installé en 1989 sur la ferme du Champ-Roy. À l’époque, la surface exploitée était de 45 hectares, contre 80 aujourd’hui. Pour le jeune éleveur, la question se pose en termes simples : faut-il travailler à l’extérieur ou diversifier ? La réponse tient

dans un fromage, inventé à la ferme avec sa mère, et dans une marque, le champ-sur-barse, déposée dans l’élan. Depuis, les recettes se sont multipliées et d’autres produits ont rejoint le présentoir, comme les fromages blancs. Et le lait en bouteille… Jean-Christophe Martin explique en vendre 30 000 litres par an.

Six salariées Aujourd’hui, la fromagerie emploie six salariées et, à la ferme, l’équivalent d’un temps plein et demi vient aider à la traite. Jean-Christophe Martin, lui, s’occupe de l’élevage et est un peu le pompier de service. Pour le reste, la ferme du ChampRoy produit « 90 % de son fourrage », avec par exemple 20 hectares de maïs ensilage et 5 de méteil (un mélange de céréales). Dans l’Aube, trois camions frigo assurent les livraisons. « On travaille avec des transporteurs pour Sens, la Marne et la Haute-Marne. » Un marché à venir ? « Là, on développe Reims. » Yann Tourbe

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M-Elec

s’agrandit dans l’Aube M-Elec et ses 24 salariés quittent Mélisey (Yonne) pour des locaux plus grands à Bernon. En plein boom, la société d’électronique vient de livrer 170 000 faisceaux pour le Vélib de Paris.

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ci, on est coincé sur un site dont nous ne sommes pas propriétaires. Et on a un réel besoin d’augmenter la surface car la société est en plein développement. On souhaitait rester autour de Tonnerre car nos employés sont du coin. Les gens du Département de l’Aube ont été très réactifs et la proposition sur Bernon, à seulement dix kilomètres, nous a intéressés. Il s’agit d’un déménagement complet : on va quitter Mélisey pour Bernon en janvier 2019 », explique Laurent Grillet.

Salle climatisée pour composants électroniques «On va passer de 900 m2 à 1900 m2. Les locaux, propriété du Département de l’Aube, ont été rétrocédés à la communauté de communes qui nous fait un aménagement sur mesure. Cela nous permet de monter en gamme avec une plus grande valeur ajoutée. On aura une salle climatisée dédiée à la pose des composants des cartes électroniques »,

ajoute le président de M-Elec. Spécialisée dans les cartes électroniques, le câblage et montage filaire et le bobinage pour l’aéronautique, son entreprise, installée à Mélisey dans l’Yonne, compte 24 salariés. « Quand on a repris l’entreprise il y a trois ans, la boîte était dans un état moribond. Elle avait poursuivi son activité en société coopérative après sa liquidation. On a réussi à la redresser. Notre chiffre d’affaires est passé de 1,7M€ à 2,2M€ en 2017 », précise Laurent Grillet, lui-même un ancien cadre du groupe Sagem.

Des casques spéciaux pour cyclistes « Après un petit trou d’air en 2016, on s’est retrouvé avec des gros marchés qui sont arrivés en même temps. La commande de Smovengo, une startup de Montpellier, était conséquente. Il s’agissait d’équiper le nouveau Vélib à Paris, soit 25 000 vélos. On a réalisé les

faisceaux du phare du vélo avec les câbles, les connexions avec prise USB. Chaque vélo comptant sept faisceaux, nous avions 170 000 faisceaux à faire. Cela représentait une activité sur six mois. On devait aussi réaliser le montage du support du phare », explique Laurent Grillet qui vise déjà d’autres commandes. « On s’est positionné sur des marchés grand public. Pour Earsquared, une startup de Grenoble, on fabrique les cartes électroniques et les moules à injection plastique des casques avec vibreurs qui permettent aux cyclistes d’écouter de la musique tout en gardant l’environnement extérieur. On va faire une première série de 2 000 à 5 000 pièces. Et puis, on vient de créer une start-up -Energy Bank- pour développer « une box power bank », pour louer des batteries extérieures de téléphones portables. Cela existe déjà en Asie. On devrait les commercialiser en 2019 ». Thierry Péchinot

Actuellement dans des locaux trop petits et vétustes, la société d’électronique de Laurent Grillet va déménager dans un bâtiment aménagé sur mesure à Bernon.

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Flair, une marque

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en pleine ascension

Lancée il y a un an, Flair a déjà réussi à séduire Monoprix. La petite marque troyenne de body sait s’y prendre pour se faire une place au soleil.

J’

ai toujours aimé les bodys. C’est un vêtement très confortable. Tu peux bouger comme tu veux, tu peux aller travailler avec. Tu peux sortir. C’est comme une seconde peau », explique Clémence Wurtz. Une seconde peau qu’elle a décidé de façonner ellemême en lançant Flair, une marque de bodys chic et glamour. Un an après, toute les promesses ont été tenues. La marque compte déjà trois collections et surtout elle a fait, en cette fin d’année, son entrée chez Monoprix avec deux bodys spécialement dessinés pour l’enseigne. Pour Clémence Wurtz, c’est une consécration de plus. En un an, elle a réussi à percer dans les milieux de la mode parisienne où les chercheuses de tendance ont vite repéré ces bodys qui sortent de l’ordinaire. Si bien que tout se déroule comme prévu. Trois collections sont déjà sortis des ateliers d’EMO à Troyes qui fabriquent toutes les pièces. Une confection à la fois haut de gamme, et 100 % made in France, qui donne un supplément d’âme que Clémence Wurtz exploite au mieux, jouant même de l’effet pénurie sur les premiers modèles pour titiller l’envie d’acheter de celles qui suivent la marque.

Formée chez Uber Il faut dire que Clémence Wurtz a fait ses armes durant trois ans chez Uber à Paris où elle s’est occupée du « brand

Un des premiers modèles de Flair, dont une version remaniée a séduit Monoprix qui le commercialise dans ses plus grands magasins.

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marketing » de la société. Un expérience « intense » qui lui a permis de bâtir d’emblée une stratégie de lancement fondée sur le désir de nouveauté, d’authenticité et de modernité des « fashionistas » d’aujourd’hui. La marque est omniprésente sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram. Le tout avec des photos soignées et des mannequins choisis pour incarner « la femme flair qui est très vivante, qui bouge, qui sort et qui est aussi un peu femme enfant ». Et des réseaux sociaux à la presse parisienne, il n’y a qu’un pas. Les magasins éphémères ou encore les coups marketing, les « happening », comme une superbe photo d’un groupe de filles en body dans le métro, font le reste.

« Une identité de marque » La marque doit maintenant trouver son rythme de croisière. Le modèle économique, c’est évidemment « Garçon français », la marque troyenne de sous-vêtements masculin lancée par Vicky Caffet. Pour Clémence Wurtz, il faut continuer à bâtir autour de l’essentiel, à savoir « l’identité de marque ». Laquelle pourra un jour se décliner en accessoires et même, pourquoi pas, ouvrir des boutiques à sa propre enseigne. Flair, c’est plus qu’un body, c’est une marque qui tient à bouger comme elle veut. Bruno Dumortier

Clémence Wurtz.

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Rue Begand

la mode masculine made in Troyes Lancée cette année, Rue Begand vient d’ouvrir une boutique parisienne et un site de vente en ligne. Une réussite pour une marque qui s’appuie pour la production sur l’Atelier d’Ariane à Lavau.

P

ari gagné ! Dans son premier point de vente, en plein cœur du Marais, à Paris, Samuel Granata, 25 ans, voit se concrétiser un projet qu’il mûrit depuis son adolescence. Ce fils de bonnetier troyen avait en tête de créer sa marque, Rue Begand, bien avant le début de ses études. « C’est en moi, j’avais vraiment l’ambition de faire vivre le savoir-faire local en m’appuyant sur l’atelier de mes parents », commente-t-il. Le concept de Rue Begand a mûri au long des années d’études de communication de Samuel et lors de stages dans le domaine de la mode masculine. En 2017, avec à ses côtés Arthur, son frère, dans le rôle du styliste, Christophe Verot et Appoline Fereira à la fabrication et la gestion des stocks, et Alexandre Atier au numérique, Samuel Granata se lance et présente son concept aux acheteurs pros. L’équipe de jeunes Troyens semble avoir frappé juste. Ils collent à l’air du temps, à la demande et leur concept séduit les professionnels. Au-delà de la création et de la fabrica-

tion d’un produit 100 % français, ce qui fait mouche, c’est l’univers que Samuel Granata a su développer autour de sa marque. « On travaille sur des matières traditionnellement dévolues au sportswear comme la maille, le jersey, le molleton et les piqués, alors on a créé une histoire. Chaque saison est associée à un week-end et à une destination. »

l’imprimé sous-bois », ajoute Samuel Granata. Et de préciser : « On est toujours dans le même esprit, les mêmes valeurs, faire connaître les talents, les savoir-faire locaux et privilégier ces acteurs. » Avec le succès du lancement de la marque, Samuel Granata pense déjà à passer à une phase supérieure de développement.

Des imprimés exclusifs et saisonniers

De la maroquinerie et des bagages

Cet hiver, le vestiaire de Rue Begand vous invite à Flaine, une station de sports d’hiver en Haute-Savoie. « Cette station à l’architecture seventies, très cubique, assez citadine, colle parfaitement à l’esprit actif et urbain de l’homme qui porte Rue Begand », explique Samuel Granata. Autre vraie bonne idée qui permet à la toute jeune marque d’affirmer son identité : des imprimés exclusifs et saisonniers. « Chaque saison, nous demandons à un artiste français, illustrateur ou graphiste, de créer pour Rue Bégand un imprimé exclusif, cette saison, nous présentons

« Nous présentons déjà un vestiaire complet composé d’une cinquantaine de pièces, on souhaite le développer encore, mais en explorant d’autres univers comme la bagagerie, la maroquinerie, et en développant des produits images comme un skate-board griffé Rue Begand. Notre ambition, c’est de créer tout un concept store autour de la boutique », annonce le créateur de la nouvelle marque 100 % made in Troyes, Rue Bégand. Anne Genévrier

DU « MADE IN » FRANCE À PRIX RAISONNÉS Évidemment, Rue Begand se positionne sur un marché qualitatif, de prêt-àporter masculin haut de gamme, bien loin de la « fast fashion », mais son créateur, Samuel Granata, l’assure : « Avec des teeshirts entre 70 € et 80 €, des sweats entre 140 € et 160 €, des pantalons à 140 € et des blousons à 350 €, nous sommes dans les prix du marché du prêtà-porter, et même en dessous en ce qui concerne la fabrication française. Nous y parvenons grâce au circuit court, et, surtout, nous avons un atelier derrière nous, ce qui nous permet de gérer toutes les phases de développement là où d’autres sous-traitent. »

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Tinazo

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commercialise le meuble français À Chavanges, Noëlla Hecquet a lancé « Tinazo » un site web entièrement dédié aux meubles made in France.

«Q

uand j’ai été licencié en octobre 2013, je me suis dit: ce n’est pas possible. Le magasin de Brienne marchait très bien et répondait à un vrai besoin. Je me suis dit : on peut faire quelque chose autrement. Et l’avenir, c’est Internet », raconte Noëlla Hecquet. Après avoir tenu la boutique de meubles de « L’ameublier » pendant 22 ans, elle a décidé de sauter le pas. « On a passé deux ans pour peaufiner le projet. Mon idée, dès le départ, a été de faire un site web pour mettre en valeur le savoir-faire français. Je me suis aperçu, ajoute Noëlla, qu’il n’existait aucun portail pour promouvoir les différents fabricants de meubles français. »

Les meilleurs fabricants français réunis Meubles Tujague fabriqués à Vic-enBigorre dans le Béarn, literie Decosom de Bretagne, canapés Diva et lits Duvivier de Vendée, salons Maestri du Gers, meubles Minet de Pamproux dans les Deux-Sèvres… Avec trois cent cinquante références en provenance d’une dizaine de fabricants français, le site de vente en ligne www.tinazo.fr offre un condensé des meilleurs producteurs français du secteur, en mobilier, salon mais aussi en literie et décoration. « On a à la fois du traditionnel et du contemporain, des

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Noëlla Hecquet dans son showroom de Chavanges

meubles de style et des meubles tendance. Ce ne sont que des beaux produits 100 % français. C’est du moyen et haut de gamme. Il est évident que je ne peux pas me battre sur du bas de gamme. Les matelas à 300 €, vous les trouvez partout », insiste Noëlla qui a mis en ligne son site le 20 mai dernier.

Un site de vente en ligne à 20 000€ Particulièrement soigné, le site aura coûté à lui seul la bagatelle de 20 000 €. « On a fait appel à la société sancéenne Actual avec Benjamin Desmet, Serge Cataxo, Bruno Tomalak, Régis Fouillade.

Ils ont passé plus d’un an pour le mettre en place. Il était important d’avoir un site à la fois esthétique et efficace où on peut acheter facilement en ligne. On a aussi développé notre présence sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram. Et pour la livraison, j’ai choisi aussi du haut de gamme avec Guisnel, un transporteur spécialisé dans la livraison 4 étoiles pour les particuliers : ils livrent, montent et installent les meubles. C’est un service gratuit: on offre la livraison à partir de 500 € », indique Noëlla qui vient d’ouvrir son showroom en plein cœur… de Chavanges ! Thierry Péchinot

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Vivescia

veut gagner la bataille du malt Avec l’extension de son usine de Geelong (Australie), Malteurop se positionne pour alimenter les marchés asiatiques.

C’

est une usine à l’autre bout du monde et pas une céréale française n’y est transformée. Il est question de mousse, mais ici, on parle bière et pas champagne. Pourtant, il s’agit bien d’une histoire champenoise. Située à 70 km de Melbourne, au cœur du plus important ensemble portuaire d’Australie, la malterie Malteurop de Geelong est désormais capable de produire 200 000 tonnes de malt par an. Cette extension de sa capacité de 120 000 tonnes, qui a demandé deux ans de travaux pour un budget de 100 millions de dollars australiens (environ 65 millions d’euros), était officiellement inaugurée le 1er octobre 2018, en présence de tous les directeurs mondiaux de l’entreprise et du président de Vivescia, Christophe Büren. Elle permet à la malterie de Geelong

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de se positionner comme le troisième outil de production de malt de Malteurop, après les malteries de Vitry-le-François (Marne, 245 000 tonnes) et Great Falls (Montana, États-Unis, 220 000 tonnes).

Aller chatouiller Soufflet Pour Malteurop, filiale du groupe coopératif champenois Vivescia, l’extension de la capacité de production de Geelong est également un moyen de venir chatouiller l’autre leader du malt mondial, qui n’est autre que le groupe Soufflet, en visant les marchés émergents de l’Asie du Sud-Est. Déjà présent en Chine depuis 1997, avec une usine récemment passée de 50 000 à 100 000 tonnes de malt, Malteurop vise donc des marchés du type de celui du Vietnam : 40 millions d’hectolitres de bière,

avec une croissance annuelle de 2 à 3 %.

Bière et PIB L’Asie est donc une cible évidente pour un malteur, et l’Australie, troisième bassin mondial de production d’orge brassicole, est un point de départ rêvé pour aller y chercher des clients. La production australienne de malt, environ un million de tonnes en comptant Geelong agrandie, est exportée à 80 %. Sans la Chine, l’Asie représente un marché de 220 millions d’hectolitres où seul le Japon est en perte de volumes. Non sans satisfaction, Trevor Perryman, le directeur de Malteurop Australie-Nouvelle-Zélande, indique d’ailleurs que la totalité de la production complémentaire de son usine australienne est déjà

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Avec une capacité de production de 200 000 t par an, le malterie de Geelong vise le sud-est asiatique.

vendue. « Le développement de la bière est directement corrélé à celui du PIB », argumente Alain Le Floch, directeur général de Vivescia. En d’autres termes, et selon les prévisions effectuées par le groupe champenois, le marché des pays émergents devrait représenter 65 % de la consommation mondiale de bière en 2020.

Une ambition mondiale Si le premier malteur mondial est également le premier brasseur (le groupe AB InBev, avec 2,8 millions de tonnes), la place de premier malteur commercial se partage désormais entre Soufflet (2,28 millions de tonnes) et Malteurop (2,2 millions de tonnes). Au niveau global, la production d’orge brassicole est confidentielle : 27 millions de tonnes, qui donneront environ 23 millions de tonnes de malt. À titre de comparaison, la production mondiale de blé est d’environ 700 millions de tonnes. Celle de maïs, de 1,4 milliard de tonnes. Dans l’univers très sélectif du malt, l’ambition de Malteurop n’est pas seulement asiatique, elle est mondiale. Yann Tourbe

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Une pépite

sur les coteaux du Landion Nouveau bloc marque, nouveau bâtiment : la coopérative des Coteaux du Landion prend son destin en main et compte faire briller sa marque.

L’

ancien et le moderne. Le moderne, c’est ce nouveau bâtiment à flanc de coteau, conçu par le bureau d’études SAT Manager et inauguré début 2018. Deux ans de travaux et un budget de deux millions et demi d’euros pour donner à la coopérative des Coteaux du Landion un nouvel écrin pour accueillir ses adhérents et ses clients. L’ancien, ce sont ces deux pressoirs Coquard en bois de 4 000 kilos qui ont l’âge de la coopérative.

Isoler les vignes des adhérents Ils ne sont pas là pour la déco : ils font partie de la stratégie de la coopérative pour faire mieux que simplement conserver ses adhérents et ses surfaces. Parce que si, en Champagne, la plupart des coopératives perdent des adhérents au profit du négoce, souvent, ou de la manipulation, de plus en plus rarement,

les champagnes Gaston-Cheq, eux, en gagnent. « La coopérative d’hier n’est pas la même que celle d’aujourd’hui, ou que celle de demain », explique la présidente Cécile Tapprest. Couplés à des petites cuves « de dix ou vingt hectolitres », les deux pressoirs, dont le premier a été remis en service en 2010, permettent aux adhérents « d’isoler leurs vignes au niveau parcellaire ». Pour Cécile Tapprest, pas de doute, la coopération « doit évoluer, s’adapter » : « Les adhérents veulent travailler leurs vins. » Pour cette coopérative de 180 hectares et 80 vignerons, pas tous de la vallée du Landion, puisque certains marcs viennent d’aussi loin que Buxeuil, la commercialisation ne repose pas uniquement sur sa marque propre. Il s’écoule 35 000 cols de champagne Gaston-Cheq chaque année, principalement par le biais des ventes directes au caveau., mais avec 150 000 cols repris

par an, les adhérents commercialisent plus chez eux, sous leur marque, que la marque propre de la coopérative.

« Aller cherche les 100 000 cols » 35 000 cols : ce volume est faible mais il est appelé à augmenter. Pas trop, souligne Cécile Tapprest, qui ne compte pas concurrencer Nicolas-Feuillatte ni Devaux, « des marques fortes, qui vont à l’international » et dans lesquelles on trouve d’ailleurs des vins issus de la coopérative. Mais pourquoi pas « aller chercher les 100 000 cols d’ici à quelques années » ? Le nouveau bloc marque et la nouvelle équipe de marketing et de commercialisation participent de cette volonté. Quant à la qualité, c’est un élément indispensable. « Une Champagne à deux vitesses se dessine, il ne faut pas être dans le dernier wagon. » Yann Tourbe

Cécile Tapprest, présidente de la coopérative des coteaux du Landion

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Un milliard de plus en douze ans :

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le champagne monte en gamme

Photo AFP

Une fois de plus, c’est le grand export qui tire les chiffres du champagne vers le haut. Une bonne nouvelle pour l’économie de la filière en général, mais le vignoble en pâtit.

La grande distribution pèse sur les prix en France.

U

n milliard d’euros de plus en douze ans. C’est ce que la filière champagne a dégagé comme revenu supplémentaire de ses expéditions, principalement grâce à l’export et à la montée en gamme, atteignant en 2017 le record absolu en valeur de 4,9 milliards d’euros, dont 2,8 milliards pour l’export. Tout cela pour un nombre de cols équivalent à celui que la Champagne expédiait avant la crise financière de 2008. En d’autres termes, c’est le prix moyen de la bouteille qui a progressé. Et il a progressé de deux façons différentes. De façon individuelle, d’abord, la bouteille augmentant au départ de la cave. Mais aussi en se projetant plus loin : le grand export est aujourd’hui la meilleure manière d’aller chercher de la valeur supplémentaire. Dans l’ensemble, c’est une bonne nouvelle pour la filière. Mais est-ce une bonne nouvelle pour tout le monde ?

La répartition de la valeur Regardés dans le détail, on constate que les marchés qui fonctionnent le mieux restent avant tout des chasses gardées du grand négoce et que le vignoble y a peu de place. Sur les cinq premiers marchés export du champagne, seul le Japon et la Belgique absorbent plus de 5 %

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de champagnes de vignerons. Les coopératives sont fortes au Royaume-Uni et en Belgique, mais ailleurs, c’est morne plaine : 6 % du marché au États-Unis, 4 % en Allemagne et 3 au Japon. Le marché français, qui continue de baisser année après année, reste le marché le plus important en volumes (153 millions de cols, -2,5 % en volumes). L’Union européenne, de son côté, baisse légèrement en volumes (-1,3 %). L’export lointain, par contre, progresse de plus en plus vite (+8,8 % en volumes en 2017, à égalité désormais avec l’Union européenne). Les vignerons, à quelques exceptions près, sont presque exclus de ces marchés-là. La montée en gamme de la Champagne pose donc le problème de la répartition de la valeur, en particulier quand, même en France, le négoce continue de prendre du poids. Les États-Unis conservent et consolident leur position de premier marché export en valeur de l’appellation, avec en prime un prix moyen au col très élevé : 25,36 €. Le Royaume-Uni, en comparaison, reste le premier marché en volumes (presque 28 millions de cols, soit plus de 9 % des 307 millions de cols expédiés l’année dernière). En valeur, c’est une autre his-

toire : non content d’avoir cédé la première place du classement au cousin d’Amérique, le Royaume-Uni continue de s’enfoncer dans la déprime post-Brexit, même si, paradoxalement, le prix moyen du col redresse un peu la tête. Pourtant, à moins de 15 € par col, il reste faible. Le marché anglais reste tiré par les prix et la progression fulgurante des proseccos et autres effervescents sudistes y a sans doute taillé des croupières aux champagnes les moins chers. Le Japon continue d’aimer les champagnes des vignerons, puisqu’ils y expédient une fois et demie plus de cols qu’au Royaume-Uni, pour un marché plus de deux fois moins important. Le prix moyen, également, y est très élevé : 23,83 €. Le pays du « sushicham » (sushi et champagne) reste fidèle à sa réputation de marché mature. L’Allemagne. Outre-Rhin, on continue d’aimer le champagne, on commence même à aimer les champagnes un peu plus chers, avec une légère augmentation du prix moyen de la bouteille (un peu plus de 16 €). Le volume légèrement en baisse est donc compensé par cette meilleure valorisation. Un effet prosecco en bas de l’étagère ? Yann Tourbe

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La troisième marque mondiale

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se lance à l’assaut des États-Unis

En 2017, Nicolas Feuillatte a souffert comme la plupart des autres marques issues de la coopération. Mais sa progression sur dix ans montre qu’elle n’entend pas se laisser faire.

Stéphane Barbier et Monique Senée, directeurs commerciaux France et international de Nicolas Feuillatte.

I

l y a le strass, et il y a le stress. Le strass, c’est le joli coup réussi par Nicolas Feuillatte, la troisième marque de champagne au monde, qui est devenue la bulle officielle du Cirque du soleil. Pas mal, pour une marque issue de la coopération. De quoi lui assurer une belle visibilité, avec le soutien de son importateur américain, SteMichelle Wine Estate. Une manière, aussi, de marquer la volonté de la marque aux 4 500 coopérateurs de gagner des parts de marché aux ÉtatsUnis, le premier marché mondial du champagne en valeur après la France. Le stress, c’est la réduction de plus en plus notable du marché français, et la nécessité où se trouvent les marques champenoises à aller chercher de la valeur à l’export.

37 millions de cols en moins en dix ans Rien de nouveau sous le soleil, mais quand l’analyse est faite par la troisième marque mondiale, première en France, tous circuits confondus, on écoute avec attention. De 2007 à 2017, le marché

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français a perdu 37 millions de cols. De son côté, Feuillatte y a progressé de 31 %, selon les chiffres communiqués par le directeur commercial France, Stéphane Barbier. Cette progression n’est cependant pas continue, puisque les ventes se sont tassées en 2017. En France, expliquait Stéphane Barbier, un col sur deux est vendu en promotion, « avec malheureusement beaucoup de gratuité ». Nicolas Feuillatte a réussi à limiter son taux de promotion à 30 %. En d’autres termes, « le fond de rayon représente 70 % de nos ventes. » Du coup, Nicolas Feuillatte ne se contente pas de la première place en volume, la marque occupe également la première place en valeur du rayon champagne en France. Sur le marché international, la marque, qui vient de faire évoluer son identité visuelle pour mieux coller aux codes du luxe, possède des marges de manœuvre. Des « poches de croissance », selon l’expression de Monique Senée, la directrice internationale. Pourquoi ? D’abord en raison de la répartition atypique de ses ventes, avec une surreprésentation des Dom-Tom (31 % des volumes export de

la marque). Pas question de dire qu’il ne faut pas vendre dans les Dom-Tom, plutôt une manière de constater qu’il reste des volumes à expédier et des marchés à conquérir.

+ 52 % à l’export en huit ans La progression, sur huit ans, semble spectaculaire : + 52 %, de plus de 2,5 millions de cols en 2009 à plus de 4 millions en 2017, sur les 10,3 millions de cols commercialisés sous la marque Feuillatte. Mais, depuis 2014, année où la marque a frôlé les cinq millions de cols à l’export, l’international est devenu moins facile. D’où, sans doute, la scission de la direction commerciale en deux directions indépendantes, une pour la France et une pour l’international, pour permettre une plus grande agilité sur les marchés lointains. Christophe Juarez, le directeur général du centre vinicole, a résumé l’ambition affichée de la marque coopérative : « Nous voulons passer de l’entreprise exportatrice à l’entreprise internationale. » Yann Tourbe

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Cheurlin

à l’heure américaine La famille Cheurlin a trouvé un allié de taille pour exporter en Amérique : l’ancien meneur de jeu des Détroit Pistons, Isiah Thomas, est leur importateur. Et il y croit fort.

A

u départ, je voulais juste goûter le champagne », plaisante Isiah Thomas. Et il part d’un grand rire : « On a bien besoin d’une excuse ! » L’excuse, pour cet ancien basketteur devenu businessman, est venue sous la forme d’une proposition de deal sur son bureau : devenir l’importateur exclusif des champagnes de la famille Cheurlin aux États-Unis. Quelques dizaines de milliers de bouteilles, pour commencer. Pour le reste, on verrait. Et on commence à voir. En un peu moins de trois ans, Isiah Thomas a commencé à construire une marque et à l’implanter (« On est en avance », insiste-t-il), et les commandes commencent à affluer à Celles-surOurce.

Isiah Thomas n’est pas n’importe qui Un basketteur pour importer du cham-

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pagne ? Drôle d’idée, pourrait-on douter. Sauf qu’Isiah Thomas, ce n’est pas n’importe qui. Meneur de jeu des Detroit Pistons de 1981 à 1994, deux fois champion NBA, meilleur joueur (MVP) de la finale NBA en 1990 et intronisé au Basketball Hall of Fame en 2000, il est encore considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs joueurs à avoir jamais foulé un parquet. Et comme la NBA est un des premiers championnats sportifs à avoir été mondialisé, « on me connaît aussi bien à Chicago qu’aux Philippines », avance l’ancien joueur, qui a démarré sa carrière de businessman en 1992, alors même qu’il n’avait pas encore fini de jouer.

Un marché crucial… Pas question, pourtant, de faire n’importe quoi sur le marché américain. Premier marché export du champagne en valeur (plus

de 585 millions d’euros en 2017), deuxième en volume (environ 23 millions de cols, derrière le Royaume-Uni, qui en totalise presque 28 millions), le marché américain est surtout un terrain de jeu pour les grandes maisons. Elles y pèsent 89 % des volumes, les 11 % restant se répartissant entre coopération (6 %) et vignerons (5 %). Impossible, pour une structure familiale, de s’y aventurer la fleur au fusil.

… Et complexe C’est qu’en plus, le marché américain a ses complexités, dont certaines sont des héritages historiques. Certains États, par exemple, sont « dry » (secs), d’autres, non. Dans les seconds, il suffit de charger son camion, dans les autres, il faut une autorisation officielle pour y faire circuler de l’alcool. Autre complexité : l’importateur ne peut pas être distributeur. Du coup, quand on

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Thomas Cheurlin et Isiah Thomas dans les vignes à Celles-sur-Ource

importe du vin, il faut aussi dénicher un circuit de distribution. Toutes ces complexités, pour Isiah Thomas, ça tombe bien : « Je n’ai jamais pris le chemin le plus facile. »

Photo Florian Mare

Du champagne pour Obama En riant, il se rappelle le moment où il a fallu apporter le champagne à la convention présidentielle des Démocrates. La convention avait lieu à Philadelphie, en Pennsylvanie, un État « dry », justement. Les caisses étaient dans le camion, mais comme Isiah Thomas n’avait pas encore signé d’accord avec la Pennsylvanie (c’est fait, désormais), personne ne pouvait l’aider à décharger… Il a tout monté à la force des bras. « Déjà, apporter le champagne d’ici (Celles-surOurce, NDLR) à Philly, avec la sécurité, le Secret service, c’est toute une histoire… » Reste que le président Obama en a bu. Il y en avait même sur Air Force One, l’avion présidentiel, et à la Maison-Blanche, ajoutet-il fièrement.

Une histoire à raconter Aujourd’hui, Isiah Thomas expédie des caisses de Cheurlin Thomas, le nom de la marque aux États-Unis, en Pennsylvanie, dans le New Hampshire, l’État de New York, la Louisiane, le Michigan, l’Illinois, le Nevada et le New Jersey, ainsi qu’à Washington D.C. D’autres États sont en négociations : le Massachusetts, le Mississippi, la Géorgie et Rhode Island. La stratégie ? Pas question d’aller chercher les grandes maisons : un réseau de petits distributeurs spécialisés fait mieux l’affaire. Ainsi que la multitude d’hôtels et de restaurants qu’il a fréquentés comme joueur ou comme entraîneur. L’idée, c’est de « se creuser une niche ». Et de raconter une histoire. L’histoire de la famille Cheurlin, déjà. La sienne, aussi. L’enfant du Westside (Chicago), qui a choisi le basket plutôt que les gangs (« Statistiquement, j’aurais dû mourir à 20 ans »), le premier Afro-Américain à importer du champagne et qui vise désormais une place dans le Top Ten des importateurs. Yann Tourbe

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Business Sud Champagne, fer de lance du territoire

C’

est fait ! Business Sud Champagne (BSC), la nouvelle agence de développement du territoire, est opérationnelle. Troyes Champagne Métropole (TCM), après la loi Notré, souhaitait développer une grande agence de développement territorial, à l’image de Invest’in Reims. Très vite, la question du périmètre s’est posée. Pour lui donner plus de poids, Bertrand Chevalier, vice-président chargé de l’économie, est allé à la rencontre de l’agglomération de Chaumont, des chambres de commerce et d’industrie de l’Aube et de la Haute-Marne. Il les a convaincues de devenir membres fondateurs, tout comme, évidemment, la région Grand Est qui est pilote pour l’action économique sur le territoire. Et sont devenus naturellement membres actifs les départements de l’Aube et de la HauteMarne, Nogentech, la Semtac et les intercommunalités des deux départements.

François Baroin, Jean-Michel Soufflet et Jean Rottner, réunis pour le lancement de Business Sud Champagne le 6 novembre à Troyes.

Fusion avec Aube développement Aube développement, l’agence de la CCI de l’Aube qui travaillait pour toutes les collectivités auboises, va se fondre naturellement dans Business Sud Champagne. La fusion des deux structures aura lieu le 2 janvier prochain. L‘équipe, à terme, comptera une dizaine de personnes qui travailleront sous la houlette de Valérie Schwarz, ancienne directrice du développement économique de la région Champagne-Ardenne et, dernièrement, responsable du financement des

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entreprises pour le Grand Est. Sa mission est en premier lieu d’attirer des projets dans les deux départements mais aussi de faciliter le développement des entreprises existantes. Voilà pour la machine administrative. Pour l’affichage, François Baroin, président de Troyes Champagne Métropole, a usé de son influence pour convaincre Jean-Michel Soufflet, président du directoire du groupe Soufflet, de devenir

le président de la nouvelle structure. Business Sud Champagne est ainsi structuré avec une femme de dossier pour la direction et un grand patron pour sa présidence. Quant aux membres fondateurs et membres actifs, ils ont maintenant leur destin lié à celui de ce fer de lance de la promotion du territoire, dont la taille, ce n’est pas neutre, permet de compter auprès de la région Grand Est. Bruno Dumortier

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ILS ENTREPRENNENT

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INTERVIEW

Philippe Pichery : « Plusieurs millions d’euros par an »

Philippe Pichery, président du Départment de l’Aube.

Philippe Pichery, à l’heure de la loi NotRé, le Département a-t-il encore un rôle économique à jouer ? Bien sûr que oui ! Le Département, aujourd’hui, demeure l’acteur public sur le territoire qui dispose du plus gros portefeuille de terrains viabilisés disponibles pour accueillir des entreprises, du plus gros portefeuille de bâtiments. Le Département est toujours la collectivité qui a le plus de moyens financiers pour agir. Il dispose de réserves foncières de plusieurs centaines d’hectares. Et il compte toujours dans ses services des compétences en matière d’expertises, qu’elles soient juridiques, économiques ou encore pour la construction de bâtiments. Le Département va donc continuer pendant des années à gérer l’ensemble de son patrimoine. Le Département peut-il encore investir ?

Pendant 25 ans, le département de l’Aube a tenu un rôle économique majeur avec la création de Technopole ou encore le Parc logistique de l’Aube, celui de Torvilliers. Avec la loi sur la Nouvelle organisation territoriale de la République (NotRé), il a soudainement perdu sa compétence économique. Il compte toutefois rester un acteur majeur.

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Non, pas directement, mais il va aussi rester un acteur essentiel par son intervention aux côtés des collectivités qui ont aujourd’hui la compétence économique mais qui n’ont pas les moyens financiers. Le Département, par exemple, est aux côtés de la communauté de communes de Bar-surAube pour conforter et déve-

lopper l’activité du groupe Lisi. Il est aux côtés de la communauté de communes de Chaource pour accueillir une nouvelle entreprise à Bernon (M-Elec, NDLR)… Le Département interviendra donc à deux niveaux. Directement en tant que gestionnaire de patrimoine et puis aux côtés des communautés de communes en les assistant techniquement, humainement et financièrement. Le Département a-t-il conservé des moyens financiers pour accompagner le développement économique ? Oui ! Du fait des choix stratégiques et de la gestion de ces dernières années, le département de l’Aube conserve toujours des moyens très appréciables pour intervenir. Sans aucun problème, nous pouvons consacrer plusieurs millions d’euros par an au développement économique. Et tout cela ne remet pas du tout en cause la nouvelle organisation. Nous travaillons en pleine harmonie avec la Région et Troyes Champagne Métropole. Nous allons intervenir différemment, mais nous allons continuer à jouer un rôle important durant plusieurs années encore. Propos recueillis par Bruno Dumortier

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ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

Laurent Vittenet

Le fondateur et président de Just one life, le club des irréductibles optimistes, est partout. Pas une soirée qui compte à Troyes sans lui. Just one life s’est ainsi imposé en quelques années comme le club, sous forme d’entreprise, belle originalité, qui rassemble tous les amateurs d’expériences humaines exceptionnelles. Il a aussi lancé le « just one life pro tour », un open de basket féminin qui s’est installé dans le paysage sportif et... festif aubois.

Jean-Michel Soufflet Jean-Michel Soufflet le rappelle volontiers, il est déjà bien occupé par la présidence du directoire du groupe Soufflet, seule entreprise d’envergure mondiale à avoir son siège dans l’Aube. Il a néanmoins accepté de prendre la présidence de Business Sud Champagne, la nouvelle agence de développement économique qui rassemble toute l’Aube et la HauteMarne. Un engagement fort au service du territoire.

José Montero Ancien directeur de la Banque populaire dans l’Aube, José Montero a été élu en juin à la présidence du Medef de l’Aube. Si le rôle du syndicat est d’abord de représenter le patronat dans les diverses instances paritaires, il compte bien mobiliser aussi les chefs d’entreprise adhérents pour développer le territoire, notamment dans ses zones les plus rurales. Le Medef s’est lancé dans des consultations avec les grands élus depuis la rentrée 2018.

Pedro Garnica

Président de la société espagnole Garnica, Pedro Garnica a tout de suite aimé le département de l’Aube et… ses peupliers ! Cet arbre, au potentiel économique et écologique exceptionnel, est la grande passion de ce chef d’entreprise qui a réussi en trente ans à transformer l’entreprise familiale en leader européen du contreplaqué. Un leader qui va construire à Troyes sa plus grande usine hors d’Espagne et qui assure déjà, avec enthousiasme, la promotion du territoire.

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Bertrand Chevalier

Vice-président de Troyes Champagne Métropole, Bertrand Chevalier ne cherche pas la lumière. Pourtant, si Business Sud Champagne a vu le jour, c’est grâce à lui. Si Garnica a choisi Troyes, c’est aussi en grande partie grâce à lui. Homme de contact et homme de dossier, il sait convaincre les plus réticents et déminer les sujets les complexes. Un atout majeur à l’heure des recompositions imposées par la loi Notre.

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ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

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Jean-Dominique Regazzoni Président d’EMO, plus grande entreprise textile indépendante de l’Aube, Jean-Dominique Regazzoni a pris cette année la présidence de la CPME de l’Aube. Une confédération qui a fait un gros effort de structuration de son offre de services ces dernières années qui ont abouti au lancement de l’école de PME de l’Aube. La CPME vient aussi de relancer ses trophées de l’entreprise performante de l’année. Une référence depuis 15 ans

Fabienne Prié

Patrick Bonot

Fabienne Prié a franchi le pas. Le champagne, pour l’essentiel, c’est dans la côte des Bar. Les touristes, pour l’essentiel, c’est à Troyes qu’on les trouve. Elle a donc ouvert une boutique, Chrysobulle, rue Urbain IV juste à côté de la basilique Saint-Urbain. Une boutique tenue par l’équipe des champagnes Philippe Prié et voulue comme une cave avancée en plein cœur du Bouchon. Outre les touristes, les Troyens adorent.

Patrick Bonot est partout. Les cafés-éco des clubs Rotary de l’Aube ? C’est lui, avec le concours de Michel Lapeyre. Demain dès l’Aube, l’association qui veut fédérer dans l’Aube pour mieux promouvoir le territoire à l’extérieur ? C’est lui-aussi, en tandem, avec le président, Philippe Couturier. Un engagement dans les deux cas qui vise à tirer le département vers le haut en offrant un accès à des experts de niveau national.

Fabrice Le Saché

Fabrice Le Saché est Parisien, mais il a de fortes attaches familiales et amicales dans l’Aube. Candidat à la présidence du Medef national, le jeune entrepreneur a réussi, de ralliement en ralliement, à intégrer l’équipe du vainqueur. Le voilà vice-président et porte-parole du Medef national. Le tout en se tenant à l’écoute de tout ce qui se passe dans l’Aube.

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Sabine Verley

Sabine Verley, c’est celle qu’on ne voit pas mais qui fait briller tous ceux qui font appel à ses services. Fondatrice de SV Marketing en 2009, elle s’attache à construire des identités, à identifier les différences puis à fédérer autour avant d’aller les faire valoir auprès du grand public, grâce notamment aux relations presse, dont elle s’occupe. Une dimension stratégique qui a séduit Pascal Caffet, le syndicat du chaource ou encore le restaurant Les Crayères à Reims.

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ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

Et le groupe ESC Troyes devint Y Schools

Le groupe ESC Troyes a changé de nom cette année pour devenir Y Schools. Un choix très réfléchi pour accompagner la croissance de l’école à l’international.

N

otre nom ne voulait plus rien dire », constate Didier Papaz, président de ce qu’on appelait encore au début de l’année le « Groupe ESC Troyes en Champagne ». « On était une ESC, on a ajouté le mot groupe pour dire qu’on avait d’autres écoles. On a ajouté Champagne parce qu’on savait qu’à l’international, tout le monde ne situait pas Troyes. À la fin, on avait un nom compliqué et il n’était pas facile à traduire en anglais. » Le Groupe ESC Troyes en Champagne a donc décidé de changer de nom au mois

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d’octobre. Trois prérequis ont été posés. Il fallait que le nouveau nom incarne la diversité du groupe avec ses sept écoles et son pôle de formation continue. Il fallait aussi qu’il évoque la transversalité que le groupe se fait fort de mettre en place entre ses différentes formations. Il fallait, enfin, conserver une référence au territoire, à l’histoire du groupe et donc, à Troyes.

« Y schools, ce n’est plus un groupe, c’est un écosystème » Et voilà comment le nouveau nom du

groupe est devenu « Y Schools ». Ce nom sera décliné sur les sept écoles du groupe mais chacune conservera son identité propre. « Y schools, ce n’est plus un groupe, c’est un écosystème qui permet à chaque entité de s’épanouir », fait valoir Séverine Nomdedeu, directrice de l’École supérieure de design, qui a activement participé au choix du nouveau nom. « Ce qu’on a fait à Troyes est totalement atypique », reprend Francis Bécard, directeur général de Y Schools. Pour lui, qui pilote aux destinées de l’ESC depuis

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Le campus de l’école à Troyes avec le nouveau nom du groupe qui rassemble désormais sept écoles et compte 1 800 étudiants.

20 ans, ce nouveau nom est comme l’aboutissement de l’aventure « ESC Troyes ». En 1992, quand la chambre de commerce et d’industrie décide d’ouvrir une École supérieure de commerce, le modèle est simple. On recrute sur concours les étudiants des classes préparatoires HEC et on les forme au master de l’époque. Malheureusement, le modèle éclate très vite quand les plus grandes écoles, HEC en tête, décident d’ouvrir en grand leurs portes. En 1998, l’école doit se réinventer, au risque de fermer ses portes. Autour de Francis Bécard, elle va le faire en misant sur l’entrepreneuriat.

L’entrepreneuriat insufflé dans chaque école Une spécificité qu’elle va décliner dans toutes ses transformations à venir. Que ce soit en phase de croissance interne (création des bachelors, ouverture de l’École supérieure de tourisme) ou en phase de croissance externe (intégration de l’École de design, de l’ADPS, devenue le pôle formation et évolution professionnelle de Y Schools, et de Pigier), cet ADN sera systématiquement insufflé. Le tout grâce à l’environnement de la Technopole de l’Aube et du YEC (pépinière de projets d’entreprises pour les étudiants). Une extension continue depuis vingt ans qui permet à Y Schools de revendiquer 1 800 étudiants aujourd’hui. Des étudiants qui bénéficient tous des compétences élargies de Y Schools. La transversalité étant devenue, comme l’entrepreneuriat, une des valeurs cardinales du groupe. Et, enfin, avec l’intégration de l’École de la deuxième chance, Y Schools a développé aussi une fibre RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Une valeur désormais érigée au même rang que les deux précédentes. Y Schools n’oublie jamais de rappeler que, depuis longtemps, elle intègre 30 % de boursiers. Thierry Péchinot

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Les véhicules professionnels

AUSSI ROULENT PROPRE ! C’est la tendance des derniers mois, les véhicules propres ont le vent en poupe. On pense forcément aux voitures particulières… Mais pas que ! Les professionnels font eux aussi peu à peu leur mutation avec déjà quelques modèles qui connaissent des succès sur un marché très concurrentiel. Électriques, hybrides, GNV, les marques multiplient les pistes. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les ventes : avec une hausse de 40 % au premier semestre 2018 dans l’hexagone, le segment de l’électrique est en pleine effervescence avec en premier lieu l’utilitaire Kangoo ZE de Renault, en tête avec 9,3 % du secteur à lui tout seul. Il existe une stratégie « électrique » importante pour tous les constructeurs à l’heure où les restrictions sont de plus en plus nombreuses sur les versions thermiques. L’Île-de-France pourrait, on vous le rappelle, ne plus voir beaucoup de véhicules diesels à l’horizon 2024, lors des Jeux Olympiques à la maison, les autorités souhaitant une capitale sans Diesel…

BMW : optimisez la mobilité durable de votre entreprise Les hybrides rechargeables de BMW Pour votre flotte de véhicules professionnels, BMW vous propose des modèles hybrides rechargeables BMW iPerformance comme la berline classique 530e ou 225xe Active Tourer. Sans émettre de CO2, vous effectuerez tous vos trajets en tout électrique de 30 à 50 km, trajets qui correspondent aux déplacements quotidiens d’un grand nombre de conducteurs urbains. Pour les plus longues distances, c’est le moteur essence qui prend le relais.

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Fiat pour une mobilité « éco-logique » La marque a misé sur le GNV, « Gaz Naturel pour véhicules », avec son moteur hybride GNV/essence. Pour vos missions quotidiennes, joignez l’utilitaire à l’agréable ! Face à un réseau de pompes au gaz naturel en pleine expansion, Fiat Professional, avec le Fiorino, le Doblò Cargo et le Ducato, offre la gamme de véhicules GNV Natural Power la plus large sur le marché français.

Le kangoo ZE roi du secteur, les français dans le rythme…

Renault a une longueur d’avance avec 270 km d’autonomie pour le Kangoo ZE, leader du secteur, mais les autres « Français » sont dans le rythme à l’image des Peugeot Expert et Citroën Jumpy, deux modèles phares du Groupe PSA qui seront également proposés en « zéro émission » à l’horizon 2020.

Un utilitaire Tesla en partenariat avec Mercedes dans les tuyaux Le marché utilitaire électrique est dans tous ses états actuellement avec l’envie de Tesla (pionnier de l’électrique sur les véhicules particuliers) de développer un modèle Utilitaire en partenariat avec Mercedes… Alors certes, le Sprinter, dont la sortie est imminente, incarne déjà en partie cette vision, mais Elon Musk (patron de Tesla) souhaite aller encore plus loin en voulant proposer un véhicule directement badgé « Tesla » et en y proposant directement toute sa panoplie de technologie au niveau du moteur et des batteries…

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ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

La Fondation UTT

met le grand braquet Depuis deux ans, la Fondation UTT a levé 850 000€. Un effet levier qui accélère les projets.

À l’heure où les dotations baissent et où le nombre d’étudiants augmente, « la Fondation a un rôle crucial à jouer » a rappelé le président de l’UTT Pierre Koch

Q

uand Valérie Pécresse a fait sa réforme des universités – la loi LRUdont j’ai été le rapporteur, j’ai bataillé pour laisser la possibilité de créer des fondations partenariales. On m’a ensuite sollicité pour aller inaugurer des fondations à Lyon, à Nice… Et à Troyes aussi, la Fondation s’est développée et a vraiment décollé avec l’arrivée fin 2015 d’Aline de Salinelles », précise le sénateur Philippe Adnot en ouvrant la soirée annuelle de la Fondation UTT. Comme l’ont rappelé le président Pierre Koch, mais aussi Ronan Stephan, le président de la fondation, cette nouvelle loi, qui permet depuis 2008 aux universités de recourir au mécénat, est un nouveau levier bienvenu dans un contexte général de baisse des dotations. « Dans une compétition mondiale, explique encore Philippe Pichery, on se doit de tout faire pour être parmi les meilleurs. Et la Fondation UTT, ajoute le président du Département, est un outil essentiel pour faire rayonner l’UTT ».

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Faire rayonner l’UTT ? Tous en ont fait un objectif. Qu’ils soient diplômés donateurs, chefs d’entreprise mécènes, enseignants-chercheurs ou étudiants engagés… « J’ai voulu rendre à l’UTT ce qu’elle m’avait apporté », résume Vanessa, une ancienne élève de la première promotion de 1995 aujourd’hui ambassadeur donateur. La Fondation est devenue un catalyseur pour l’université troyenne qui, avec 3 200 étudiants, fait partie du Top 10 des écoles d’ingénieurs françaises. En deux ans, la Fondation a réussi à lever 850 000 € dont 450 000 l’an passé.

Un réseau de 200 partenaires dans le monde Véritable couteau suisse des relations entre l’UTT et les entreprises, la Fondation a attiré une cinquantaine d’entreprises mécènes et mille donateurs individuels. Certaines PME, comme Norelem ou Concerto, se sont même inscrites dans des pro-

grammes d’open innovation avec l’université. L’argent de la Fondation permet aussi d’accélérer certains projets. En matière d’innovation pédagogique avec des « escape games » et des classes renversées. En matière de développement international avec « un réseau de 200 partenaires dans le monde », précise Thierry Boulogne, le directeur adjoint des Relations Internationales rappelant que les étudiants de l’UTT passent neuf mois en moyenne à l’étranger. Des bourses d’études ont été par ailleurs mises en place pour attirer sur le campus troyen des étudiants nord-américains notamment. Et puis la Fondation est aussi très active pour soutenir la recherche, et en particulier les trois chaires créées à l’UTT : la Silver Tech sur l’autonomie des personnes âgées, l’innovation numérique et la gestion de crises, devenue une question très actuelle depuis les attentats terroristes. Thierry Péchinot

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ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

Classement des entreprises auboises,

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l’exposé de la méthode

P

our réaliser ce 13e classement des les sociétés qui n’ont pas ou n’ont plus leur entreprises de l’Aube, l’Est éclair et siège dans l’Aube, comme Lacoste qui est Libération Champagne ont appliqué basée à Paris. Sont aussi exclues toutes la méthode qu’ils emploient depuis la precelles qui ne déposent pas leurs comptes mière édition. Toutes les entreprises dont au greffe du tribunal de commerce. le siège social est situé dans le départeExcellence motors et Crédit agricole ment sont potentiellement concernées. Environ 200 questionnaires sont envoyés Certains chiffres nous sont aussi parveaux plus grandes entreprises. Pour les nus trop tardivement. Excellence moTOP_50_RECRUT_2018:Maquette Agro 04 16/11/18 16:02 Page1 autres, plusieurs bases légales sont extors, le concessionnaire BMW basé à Roploitées afin d’établir le palmarès le plus sières, avec ses 23 salariés, a ainsi réalisé fiable possible. 13,926 M€ de chiffre d’affaires en 2017 et Sont donc exclues de ce palmarès toutes aurait dû figurer dans nos classements.

Quant au Crédit agricole de Champagne-Bourgogne, qui a toujours son siège à Troyes, c’est un cas très particulier. Il ne figure pas dans le classement car il est difficile de comparer les chiffres d’une banque à d’autres entreprises. Ils sont néanmoins impressionnants : 16,87 milliards d’euros collectés, 10,19 milliards d’encours de prêts dont 1,9 milliard de nouveaux crédits en 2017, dont 0,9 milliard aux acteurs économiques. Bruno Dumortier

Recrutement Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

1

SOUFFLET AGRICULTURE

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

2

TCP DEVELOPPEMENT

Transports routiers

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 25 25

3

CRISTAL UNION

Alimentation

VILLETTE-SUR-AUBE

03 25 37 11 00

4

GAMBA & ROTA

Transports routiers

VENDEUVRE-SUR-BARSE

03 25 43 83 93

190

172

18

5

SOUFFLET TRANSPORTS

Transports routiers

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

117

102

15

6

BABEAU SEGUIN

Promotion immobilière

CRENEY-PRES-TROYES

03 25 71 27 37

196

182

14

7

SANTERNE ENERGIES EST

Bâtiment

SAINTE-SAVINE

03 25 79 19 56

69

59

10

8

GELIS FRERES-NIGLOLAND

Jeux, casinos

DOLANCOURT

03 25 27 94 52

161

152

9

9

SOTRAMO

Métallurgie

SAINT-PARRES-LES-VAUDES

03 25 40 73 31

35

26

9

10

SEDIS

Mécanique générale

TROYES

03 25 76 29 50

261

253

8

11

HUGUIER FRERES

Alimentation

MAILLY LE CAMP

03 25 37 30 10

105

97

8

12

TRANSPORTS BOJKO

Transports routiers

BARBEREY-SAINT-SULPICE

03 25 75 90 00

46

38

8

13

LA GERBE D’OR

Alimentation

TROYES

03 25 73 22 65

41

33

8

14

JUDIS

Grande distribution

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 71 50 00

88

81

7

15

BARBOT

Commerce de gros

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 69 69

79

72

7

16

CATEQUIP

Commerce de gros

BOUILLY

03 25 40 29 10

46

39

7

17

JOHANNA III

Autres services

BAR-SUR-AUBE

03 25 27 32 17

32

25

7

18

MALTERIES FRANCO BELGES

Boissons

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

105

99

6

19

FRAENKISCHE FRANCE

Fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés TORCY LE GRAND

03 25 47 78 10

52

46

6

20

AUBELEC

Bâtiment

03 25 71 28 30

187

181

6

SAINT-JULIEN LES VILLAS

Effectifs 2017

Effectifs 2016 Variation en nbre 619

97

286

229

57

2048

2008

40

716

Source : L’Est-Eclair

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Voic on n


ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE TOP_100_2018:Maquette Agro 04 15/11/18 16:59 Page1

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TOP 100 Voici le classement des 100 entreprises les plus importantes de l’Aube selon leur chiffre d’affaires. Le dans l’Aube. L’agriculture auboise et le champagne pèsent toujours autant. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

CA 17 en Meuros

Effectifs

1

GROUPE SOUFFLET

Agroalimentaire

NOGENT-SUR-SEINE

2

CRISTAL UNION

Agroalimentaire

VILLETTE-SUR-AUBE

3

SOUFFLET NEGOCE

Distribution

4

SOUFFLET AGRICULTURE

Agroalimentaire

5

MALTERIE SOUFFLET

6 7

Résultat net

03 25 39 41 11

4 448,000

7 041

-

03 25 37 11 00

2 000,000

2 048

49,028

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

1349,764

37

-

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

995,757

716

-

Agroalimentaire

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 72 92

299,785

155

-

MOULINS SOUFFLET

Agroalimentaire

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

290,808

463

-

CEMOI CONFISEUR

Agroalimentaire

TROYES

03 25 82 51 89

186,948

-

-10,518

8

LDR MEDICAL - ZIMMER BIOMET

Distribution

SAINTE-SAVINE

03 25 82 32 63

122,240

173

47,547

9

ASSA ABLOY AUBE ANJOU

Métallurgie-Sidérurgie

SAINTE-SAVINE

03 25 42 30 30

119,640

754

7,214

10

MEFRO WHEELS FRANCE

Mécanique

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 71 48 00

104,828

303

3,314

11

UNION AUBOISE

Agroalimentaire

BAR-SUR-SEINE

03 25 38 30 65

94,232

61

0,528

12

CIBETANCHE

BTP

BAR-SUR-AUBE

03 25 27 38 84

91,792

140

-

13

MALTERIES FRANCO BELGES

Agroalimentaire

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

89,981

105

-

14

BABEAU SEGUIN

BTP

CRENEY-PRES-TROYES

03 25 71 27 37

80,073

196

6,214

15

SODIROM

Distribution

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 39 58 88

75,866

255

2,008

16

MON LOGIS

BTP

SAINTE-SAVINE

03 25 73 94 94

70,133

142

7,470

17

SCARA

Agroalimentaire

VILLETTE-SUR-AUBE

03 25 37 81 05

60,702

61

1,989

18

DISLAUB

Agroalimentaire

BUCHERES

03 25 41 64 30

54,465

89

2,172

19

JEANNIN AUTOMOBILES 10

Distribution

TROYES

03 25 76 95 89

48,512

63

0,216

20

STAR

Distribution

TROYES

03 25 80 02 87

47,307

93

-0,026

21

BRODART PACKAGING

Distribution

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 74 78 30

46,213

18

0,187

22

GROUPE BRODART INDUSTRIES

Services

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 74 78 30

46,180

218

3,169

23

GROUPE FAUBOURG

Services

TROYES

03 25 82 33 97

45,538

-

0,703

24

PROLAC

Agroalimentaire

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

43,748

6

-

25

AUTO BOULEVARD

Distribution

BARBEREY-ST-SULPICE

03 25 71 55 55

43,131

-

0,392

26

SOUFFLET TRANSPORTS

Services

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

38,620

117

-

27

PM PRO

Distribution

FEUGES

03 25 72 12 92

38,341

116

0,710

28

CARBURANTS SOUFFLET

Distribution

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 40 28

38,236

16

-

29

SUCASTAR

Agroalimentaire

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

34,912

-

-

30

SEDIS

Mécanique

TROYES

03 25 76 29 50

33,129

261

0,698

31

AL BABTAIN FRANCE - PETITJEAN

Métallurgie-Sidérurgie

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 32 00

32,622

257

-3,287

32

BARDIS

Distribution

BAR-SUR-AUBE

03 25 92 37 92

32,036

91

0,564

33

JUDIS

Distribution

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 71 50 00

31,641

88

0,309

34

COOPERATIVE AGRICOLE CAPDEA

Agroalimentaire

ASSENCIERES

03 25 42 62 62

31,134

92

0,015

35

ODIL-OMNIUM

Distribution

SAINTE-SAVINE

03 25 80 30 07

30,735

47

0,305

36

TRACTEL

Mécanique

ST-HILAIRE SOUS ROMILLY

03 25 21 07 00

30,661

-

2,858

37

SOCOMAC

Services

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

30,080

50

-

38

TCP DEVELOPPEMENT

Services

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 25 25

29,696

286

1,086

39

AMBIANCE AUTOMOBILES

Distribution

BARBEREY-ST-SULPICE

03 25 80 02 70

28,407

40

0,105

40

COMPTOIR GENERAL DU BATIMENT

Distribution

LAVAU

03 25 76 42 42

26,654

91

0,031

41

ICOA FRANCE

Chimie

CRANCEY

03 25 39 59 10

26,250

64

-1,175

42

BARBOT

Distribution

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 69 69

26,226

79

0,777

43

CHAMPAGNE CHASSENAY D’ARCE

Agroalimentaire

VILLE-SUR-ARCE

03 25 38 30 70

26,113

27

0,803

44

CHAMPAGNE ANDRE DRAPPIER

Agroalimentaire

URVILLE

03 25 27 40 15

25,740

47

3,998

45

FRAENKISCHE FRANCE

Chimie

TORCY LE GRAND

03 25 47 78 10

25,255

52

0,027

46

J.P. FROMENT

Distribution

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 45 14 45

25,133

-

0,265

47

CHAMPAGNE GRUET

Agroalimentaire

BUXEUIL

03 25 38 54 94

24,772

10

1,480

48

SOCOBOIS

Distribution

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 35 77

24,735

87

0,911

49

VALLEE

Distribution

CRANCEY

03 25 24 85 40

23,961

35

0,150

50

ROUSSEY

BTP

SAINT-ANDRE LES VERGERS

03 25 79 90 19

23,564

123

0,803

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 68

13/03/2019 11:27:11

clas


s. Le

ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

TOP_100_2018:Maquette Agro 04 15/11/18 16:59 Page2

69

classement, comme tous les ans, ne prend en compte que les entreprises qui ont leur siège social Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

CA 17 en Meuros

Effectifs

Résultat net

51

GELIS FRERES-NIGLOLAND

Loisirs

DOLANCOURT

52

RAYMOND PONCELET

Distribution

PLANCY L’ABBAYE

03 25 27 94 52

22,473

161

0,439

03 25 37 12 22

22,196

49

53

ELECTROLUX LAUNDRY SYSTEMS

Mécanique

0,094

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 82 91 33

22,079

115

54

MAISON ALEXANDRE BONNET

0,800

Agroalimentaire

LES RICEYS

03 25 29 30 93

22,070

3

55

0,571

DISTRAME

Distribution

SAINTE-SAVINE

03 25 71 25 83

22,035

67

0,200

56

AUBELEC

BTP

SAINT-JULIEN LES VILLAS

03 25 71 28 30

21,020

187

0,309

57

ARIES PACKAGING

Services

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 39 00

20,875

96

0,263

58

PISCINES MAGILINE

Loisirs

TROYES

03 25 45 12 40

20,806

74

1,517

59

CHAMPAGNE CHARLES COLLIN

Agroalimentaire

FONTETTE

03 25 38 31 00

19,878

17

-0,315

60

CONSEIL SERVICE AGRI

Distribution

PLANCY L’ABBAYE

03 25 37 44 24

18,320

26

0,580

61

GAMBA & ROTA

Services

VENDEUVRE-SUR-BARSE

03 25 43 83 93

18,132

190

0,265

62

AG NET

Services

SAINTE-SAVINE

03 25 71 29 60

17,826

1008

1,275

63

POK

Mécanique

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 84 78

17,816

-

0,249

64

FILIX

Luxe, habillement

CRENEY-PRES-TROYES

03 25 76 22 70

17,590

124

0,428

65

HUGUIER FRERES

Agroalimentaire

MAILLY LE CAMP

03 25 37 30 10

17,583

105

0,485

66

FESTILIGHT

Distribution

VILLECHETIF

03 25 83 23 00

16,884

79

-

67

NORELEM

Mécanique

FONTAINE-LES-GRES

03 25 71 89 30

15,655

42

1,349

68

AGC IVB

BTP

MERY-SUR-SEINE

03 25 39 52 52

15,460

114

-0,040

69

LABORATOIRE DYNALAB

Services

TROYES

03 25 24 04 12

14,867

116

1,981

70

NEUT

Mécanique

SAINT-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 76 10 10

14,783

49

0,548

71

L’EST ECLAIR

Communication, édition, imprimerie

TROYES

03 25 71 75 75

14,633

62

1,347

72

L’AUBE DES CHAMPS

Agroalimentaire

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 37 07 07

14,609

21

0,151

73

STTI

Services

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 75 90

14,455

79

0,123

74

CHAMPAGNE GREMILLET

Agroalimentaire

BALNOT-SUR-LAIGNES

03 25 29 37 91

14,180

23

0,097

75

CDM

Distribution

BUCHERES

03 25 71 20 71

13,547

47

0,494

76

COOP. DE NEUVILLE ET BUXEUIL

Agroalimentaire

NEUVILLE-SUR-SEINE

03 25 38 38 60

13,034

8

-0,154

77

COOP LES COTEAUX DU LANDION

Agroalimentaire

MEURVILLE

03 25 27 41 15

12,917

5

0,029

78

RO.PA.MIL

Agroalimentaire

SALON

01 48 77 11 90

12,572

12

1,021

79

BATITEG

BTP

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 24 38 66

12,324

86

0,922

80

LES COURRIERS DE L’AUBE

Services

TROYES

03 25 71 28 43

12,015

183

-0,028

81

RYVIA

Luxe, habillement

SAINTE-SAVINE

03 25 71 87 00

11,998

75

-0,274

82

RIDORAIL

Métallurgie-Sidérurgie

ESTISSAC

03 25 40 69 00

11,902

40

1,310

83

ROSIERES THERMOFORMAGE INDUSTRIES

Chimie

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 51 71

11,863

54

0,754

84

SILOS SOUFFLET

Agroalimentaire

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

11,710

16

-

85

CRN-BROCARD

BTP

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 82 06 01

11,382

108

-0,034

86

SAVIPLAST

Chimie

SAINTE-SAVINE

03 25 72 54 54

11,349

70

0,634

87

PHARMA 10

Services

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 24 85 06

11,002

-

1,036

88

MASSON

BTP

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 81 05 78

10,920

48

0,066

89

SANTERNE ENERGIES EST

BTP

SAINTE-SAVINE

03 25 79 19 56

10,916

69

0,426

90

CRAEYE

Distribution

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 75 59 59

10,840

11

0,313

91

TRANSGALLIA

Services

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 43 40 40

10,774

18

0,502

92

VEKA RECYCLAGE

Services

VENDEUVRE-SUR-BARSE

03 25 43 83 06

10,668

-

0,089

93

COOPERATIVE VINICOLE DE BAROVILLE

Agroalimentaire

BAROVILLE

03 25 27 07 09

10,589

14

0,021

94

CATEQUIP

Distribution

BOUILLY

03 25 40 29 10

10,248

46

0,775

95

STRALOG TRANSPORT

Services

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 72 17 17

10,220

-

0,414

96

LES VIGNERONS DE L’UNION AUBOISE

Agroalimentaire

BAR-SUR-SEINE

03 25 38 30 65

10,178

-

0,054

97

R PONS

Mécanique

FONTAINE

03 25 92 31 00

10,074

87

0,762

98

ACODI

Métallurgie-Sidérurgie

TORVILLIERS

03 25 83 28 17

9,886

-

0,030

99

TOP POMMES DE TERRE

Agroalimentaire

VILLETTE-SUR-AUBE

03 25 37 76 95

9,814

5

0,087

HAUTS DE VILLIERS

Agroalimentaire

VILLIERS HERBISSE

03 25 37 85 10

9,744

41

2,046

100

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 69

13/03/2019 11:27:12


ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE TOP DYNAMISME_2018:Maquette Agro 04 16/11/18 12:25 Page1

70

Dynamisme Ce classement présente les entreprises qui ont connu la plus forte progression de leur chiffre d’affaires. Il peut s’agir de croissance externe comme de belles progressions en interne. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

CA 17 en Meuros CA 16 en Meuros Variation en %

1

SEM ENERGIE

Energie

TROYES

03 25 70 64 65

5,216

1,773

194,20

2

LDR MEDICAL - ZIMMER BIOMET

Commerce de gros

SAINTE-SAVINE

03 25 82 32 63

122,240

46,246

164,33

3

COOP. VINICOLE ARRENTIERES-ENGENTE

Boissons

ARRENTIERES

03 25 27 00 08

3,177

1,468

116,43

4

ALARME CONFORT SYSTEME

Commerce de détail

TROYES

03 25 49 04 67

2,563

1,324

93,51

5

COLOMBE LE SEC ET ENVIRONS

Boissons

COLOMBE-LE-SEC

03 25 92 50 70

8,698

4,676

86,01

6

ACR METAL

Métallurgie

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 25 18 30

7,402

4,053

82,65

7

LES VIGNERONS DE L’UNION AUBOISE

Boissons

BAR-SUR-SEINE

03 25 38 30 65

10,178

5,716

78,05

8

COOP LES COTEAUX DU LANDION

Boissons

MEURVILLE

03 25 27 41 15

12,917

8,119

59,10

9

ATELIER CONSTRUCTION MECANIQUE

Métallurgie

MARIGNY-LE-CHATEL

03 25 21 52 75

6,165

4,070

51,49

10

CHAMPAGNE GREMILLET

Boissons

BALNOT-SUR-LAIGNES

03 25 29 37 91

14,180

9,478

49,60

11

ASSOCIATION D’IMAGERIE MEDICALE

Services hospitaliers

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 79 14 81

4,012

2,730

46,94

12

SOUFFLET TRANSPORTS

Transports routiers

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

38,620

26,335

46,70

13

CAVE COOPERATIVE DES RICEYS - MARQUIS DE POMEREUIL

Boissons

LES RICEYS

03 25 29 30 08

6,608

4,558

44,99

14

OMNISOLIS

Bâtiment

SAINTE-SAVINE

03 25 49 90 10

1,550

1,118

38,67

15

SNBR

Bâtiment

SAINTE-SAVINE

03 25 71 29 40

6,149

4,447

38,29

16

COOP. DE NEUVILLE ET BUXEUIL

Boissons

NEUVILLE-SUR-SEINE

03 25 38 38 60

13,034

9,442

38,00

17

CARRIERES DE VIREY

Matériaux de construction

VIREY-SOUS-BAR

03 25 38 31 20

1,588

1,176

35,02

18

SILOS SOUFFLET

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

11,710

8,789

33,25

19

DAVID DESIMPEL

Alimentation

CHAMP-SUR-BARSE

03 25 41 35 75

1,557

1,172

32,83

20

ARIES PACKAGING

Ingénierie

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 39 00

20,875

15,782

32,27

21

VEKA RECYCLAGE

Récupération

VENDEUVRE-SUR-BARSE

03 25 43 83 06

10,668

8,105

31,62

22

AUBE FROID

Machines à usage général

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 74 21 78

2,185

1,671

30,79

23

TCP DEVELOPPEMENT

Transports routiers

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 25 25

29,696

23,283

27,54

24

CARBURANTS SOUFFLET

Commerce de gros

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 40 28

38,236

30,152

26,80

25

GENIE FROID

Machines à usage général

SAINTE-SAVINE

03 25 49 06 98

1,726

1,373

25,68

26

SOTRAMO

Métallurgie

SAINT-PARRES-LES-VAUDES

03 25 40 73 31

7,630

6,140

25,00

27

FRIG’AUB

Machines à usage général

RUVIGNY

03 25 80 78 64

2,504

2,023

23,73

28

CHATEAU DE BLIGNY

Culture

BLIGNY

03 25 27 40 11

3,881

3,141

23,58

29

COMPOSITEX

Habillement

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 49 58 76

2,489

2,016

23,50

30

VALLEE

Commerce automobile

CRANCEY

03 25 24 85 40

23,961

19,597

22,27

31

WALDNER

Autres services

MUSSY-SUR-SEINE

03 25 38 41 12

1,357

1,113

21,98

32

CHAMPAGNE CHARLES COLLIN

Boissons

FONTETTE

03 25 38 31 00

19,878

16,317

21,83

33

CONSEIL SERVICE AGRI

Commerce automobile

PLANCY L’ABBAYE

03 25 37 44 24

18,320

15,071

21,56

34

SANTERNE ENERGIES EST

Bâtiment

SAINTE-SAVINE

03 25 79 19 56

10,916

8,981

21,55

35

RO.PA.MIL

Alimentation

SALON

01 48 77 11 90

12,572

10,380

21,12

36

TRANSPORTS BOJKO

Transports routiers

BARBEREY-SAINT-SULPICE

03 25 75 90 00

5,677

4,711

20,52

37

AMBIANCE AUTOMOBILES

Commerce automobile

BARBEREY-ST-SULPICE

03 25 80 02 70

28,407

23,591

20,42

38

SANTIN

Bâtiment

TROYES

03 25 76 23 60

7,541

6,264

20,39

39

UNIBEO PISCINES

Fabrication d’éléments pour la construction SAINTE-SAVINE

03 25 40 39 11

2,075

1,725

20,32

40

ROSIERES THERMOFORMAGE INDUSTRIES

Fabrication de pièces techniques

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 51 71

11,863

9,872

20,17

41

NEWAC

SSII

TROYES

03 25 45 18 90

1,798

1,501

19,77

42

CMD2

Bâtiment

ESTISSAC

03 25 40 62 56

1,821

1,521

19,69

43

GAGET

Cosmétologie

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 59 59

5,943

5,001

18,85

44

AUBE CALCAIRES

Commerce de gros

VIREY SOUS BAR

03 25 38 31 20

2,759

2,331

18,36

45

FABRILOR

Matériaux de construction

CHAVANGES

03 25 92 39 49

2,428

2,058

18,00

46

STRALOG TRANSPORT

Auxiliaires de transport

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 72 17 17

10,220

8,669

17,90

47

HF ECREVOLLES

Commerce de détail

MAILLY LE CAMP

03 25 81 65 90

5,053

4,295

17,65

48

SOCOMAC

Auxiliaires de transport

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

30,080

25,604

17,00

49

EURO MATERIEL SERVICES

Mécanique générale

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 40 48 27

7,880

6,756

16,63

50

SOUFFLET SERVICES

Activités juridiques et comptables

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

5,484

4,760

15,20

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 70

13/03/2019 11:27:13


ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

TOP EFFECTIF_2017:Maquette Agro 04 16/11/18 11:52 Page1

Effectif

71

Voici la liste des plus grands employeurs ayant leur siège dans l’Aube. Bien évidemment, tous les salariés ne travaillent pas dans le département, notamment chez les six premiers. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

Effectifs 2017

Effectifs 2016

1

GROUPE SOUFFLET

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

2

CRISTAL UNION

Alimentation

VILLETTE-SUR-AUBE

3

AG NET

Nettoyage

4

ASSA ABLOY AUBE ANJOU

Métallurgie

CA 2017

03 25 39 41 11

7 041

7 520

4448,000

03 25 37 11 00

2 048

2 008

2 000,000

SAINTE-SAVINE

03 25 71 29 60

1 008

-

17,826

SAINTE-SAVINE

03 25 42 30 30

754

769

119,640

5

SOUFFLET AGRICULTURE

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

716

619

995,757

6

MOULINS SOUFFLET

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

463

472

290,808

7

MEFRO WHEELS FRANCE

Equipement automobile

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 71 48 00

303

342

104,828

8

TCP DEVELOPPEMENT

Transports routiers

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 25 25

286

229

29,696

9

SEDIS

Mécanique générale

TROYES

03 25 76 29 50

261

253

33,129

10

AL BABTAIN FRANCE - PETITJEAN

Fabricant de mâts et candélabres

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 32 00

257

276

32,622

11

SODIROM

Grande distribution

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 39 58 88

255

268

75,866

12

GROUPE BRODART INDUSTRIES

Imprimerie

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 74 78 30

218

217

46,180

13

BABEAU SEGUIN

Promotion immobilière

CRENEY-PRES-TROYES

03 25 71 27 37

196

182

80,073

14

GAMBA & ROTA

Transports routiers

VENDEUVRE-SUR-BARSE

03 25 43 83 93

190

172

18,132

15

AUBELEC

Bâtiment

SAINT-JULIEN LES VILLAS

03 25 71 28 30

187

181

21,020

16

LES COURRIERS DE L’AUBE

Transports routiers voyageurs

TROYES

03 25 71 28 43

183

194

12,015

17

LDR MEDICAL - ZIMMER BIOMET

Commerce de gros

SAINTE-SAVINE

03 25 82 32 63

173

194

122,240

18

GELIS FRERES-NIGLOLAND

Jeux, casinos

DOLANCOURT

03 25 27 94 52

161

152

22,473

19

MALTERIE SOUFFLET

Fabrication de malt

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 72 92

155

176

299,785

20

MON LOGIS

Gestion immobilière

SAINTE-SAVINE

03 25 73 94 94

142

144

70,133

21

CIBETANCHE

Bâtiment

BAR-SUR-AUBE

03 25 27 38 84

140

136

91,792

22

FILIX

Textile

CRENEY-PRES-TROYES

03 25 76 22 70

124

129

17,590

23

ROUSSEY

Travaux publics

SAINT-ANDRE LES VERGERS

03 25 79 90 19

123

136

23,564

24

SOUFFLET TRANSPORTS

Transports routiers

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

117

102

38,620

25

PM PRO

Commerce de gros

FEUGES

03 25 72 12 92

116

130

38,341

26

LABORATOIRE DYNALAB

Services hospitaliers

TROYES

03 25 24 04 12

116

122

14,867

27

ELECTROLUX LAUNDRY SYSTEMS

Machines à usage spécifique

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 82 91 33

115

114

22,079

28

AGC IVB

Matériaux de construction

MERY-SUR-SEINE

03 25 39 52 52

114

120

15,460

29

CRN-BROCARD

Bâtiment

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 82 06 01

108

115

11,382

30

MALTERIES FRANCO BELGES

Boissons

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

105

99

89,981

31

HUGUIER FRERES

Alimentation

MAILLY LE CAMP

03 25 37 30 10

105

97

17,583

32

ARIES PACKAGING

Ingénierie

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 39 00

96

-

20,875

33

STAR

Commerce automobile

TROYES

03 25 80 02 87

93

90

47,307

34

EMO

Habillement

TROYES

03 25 79 43 14

93

93

5,582

35

COOPERATIVE AGRICOLE CAPDEA

Alimentation

ASSENCIERES

03 25 42 62 62

92

91

31,134

36

BARDIS

Commerce de détail

BAR-SUR-AUBE

03 25 92 37 92

91

89

32,036

37

COMPTOIR GENERAL DU BATIMENT

Commerce de gros

LAVAU

03 25 76 42 42

91

91

26,654

38

DISLAUB

Boissons

BUCHERES

03 25 41 64 30

89

89

54,465

39

JUDIS

Grande distribution

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 71 50 00

88

81

31,641

40

ESCAO ASSOCIES

Travaux publics

LUSIGNY-SUR-BARSE

03 25 43 84 00

88

90

8,936

41

SOCOBOIS

Commerce de gros

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 35 77

87

88

24,735

42

R PONS

Equipement mécanique

FONTAINE

03 25 92 31 00

87

92

10,074

43

REGNIER

Meubles

VILLE-SOUS-LA-FERTE

03 25 27 80 33

87

88

7,403

44

BATITEG

Bâtiment

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 24 38 66

86

89

12,324

45

PRET A PARTIR TOURING CAR

Transports routiers

MAROLLES SOUS LIGNIERES

03 25 70 52 31

84

83

8,207

46

BARBOT

Commerce de gros

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 69 69

79

72

26,226

47

FESTILIGHT

Décorations lumineuses et festives

VILLECHETIF

03 25 83 23 00

79

79

16,884

48

STTI

Messagerie, fret express

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 75 90

79

81

14,455

49

RYVIA

Habillement

SAINTE-SAVINE

03 25 71 87 00

75

90

11,998

50

PISCINES MAGILINE

Articles de sport

TROYES

03 25 45 12 40

74

70

20,806

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 71

13/03/2019 11:27:14


ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE TOP EXPORT_2018:Maquette Agro 04 16/11/18 15:42 Page1

72

Export Voici la liste des champions aubois de l’export. L’industrie tient la dragée haute au champagne, produit vedette à l’export. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone CA export 17 en Meuros

CA total 17

Part en %

1

GROUPE SOUFFLET

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

2 718,000

4 448,000

61,11

2

SOUFFLET NEGOCE

Commerce de gros

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

1 158,635

1 349,764

85,84

3

MALTERIE SOUFFLET

Fabrication de malt

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 72 92

231,857

299,785

77,34

4

SOUFFLET AGRICULTURE

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

152,235

995,757

15,29

5

LDR MEDICAL - ZIMMER BIOMET

Commerce de gros

SAINTE-SAVINE

03 25 82 32 63

111,479

122,240

91,20

6

PROLAC

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

42,894

43,748

98,05

7

MEFRO WHEELS FRANCE

Equipement automobile

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 71 48 00

42,271

104,828

40,32

8

SUCASTAR

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

34,912

34,912

100,00 36,97

MALTERIES FRANCO BELGES

Boissons

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

33,265

89,981

10

9

MOULINS SOUFFLET

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

18,827

290,808

6,47

11

TRACTEL

Machines à usage général

ST-HILAIRE SOUS ROMILLY

03 25 21 07 00

17,889

30,661

58,34

12

CHAMPAGNE GRUET

Boissons

BUXEUIL

03 25 38 54 94

14,868

24,772

60,02

13

ELECTROLUX LAUNDRY SYSTEMS

Machines à usage spécifique

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 82 91 33

13,548

22,079

61,36

14

SOCOMAC

Auxiliaires de transport

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

13,138

30,080

43,68

15

SEDIS

Mécanique générale

TROYES

03 25 76 29 50

12,500

33,129

37,73

16

ARIES PACKAGING

Ingénierie

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 39 00

12,291

20,875

58,88

17

CHAMPAGNE ANDRE DRAPPIER

Culture

URVILLE

03 25 27 40 15

11,686

25,740

45,40

18

ASSA ABLOY AUBE ANJOU

Métallurgie

SAINTE-SAVINE

03 25 42 30 30

10,736

119,640

8,97

19

FILIX

Textile

CRENEY-PRES-TROYES

03 25 76 22 70

10,651

17,590

60,55

20

POK

Equipement mécanique

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 84 78

10,483

17,816

58,84

21

BRODART PACKAGING

Intermédiaires de commerce

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 74 78 30

9,799

46,213

21,20

22

COOPERATIVE VINICOLE DE BAROVILLE

Boissons

BAROVILLE

03 25 27 07 09

8,236

10,589

77,78

23

TOP POMMES DE TERRE

Alimentation

VILLETTE-SUR-AUBE

03 25 37 76 95

6,958

9,814

70,90

24

NORELEM

Machines-outils

FONTAINE-LES-GRES

03 25 71 89 30

6,772

15,655

43,26

25

AL BABTAIN FRANCE - PETITJEAN

Fabricant de mâts et candélabres

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 32 00

5,962

32,622

18,28

26

GROUPE BRODART INDUSTRIES

Imprimerie

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 74 78 30

5,693

46,180

12,33

27

DISLAUB

Boissons

BUCHERES

03 25 41 64 30

5,437

54,465

9,98

28

VEKA RECYCLAGE

Récupération

VENDEUVRE-SUR-BARSE

03 25 43 83 06

5,427

10,668

50,87

29

TARTERET PHILIPPE

Bois

ESTISSAC

03 25 40 44 23

4,998

8,121

61,54

30

CEMOI CONFISEUR

Alimentation

TROYES

03 25 82 51 89

4,792

186,948

2,56

31

REGNIER

Meubles

VILLE-SOUS-LA-FERTE

03 25 27 80 33

4,745

7,403

64,10

32

UNION AUBOISE

Boissons

BAR-SUR-SEINE

03 25 38 30 65

3,988

94,232

4,23

33

PISCINES MAGILINE

Articles de sport

TROYES

03 25 45 12 40

3,283

20,806

15,78

34

SAVIPLAST

Equipements automobiles

SAINTE-SAVINE

03 25 72 54 54

3,141

11,349

27,68

35

AGC IVB

Matériaux de construction

MERY-SUR-SEINE

03 25 39 52 52

2,956

15,460

19,12

36

FRAENKISCHE FRANCE

Fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés TORCY LE GRAND

03 25 47 78 10

2,885

25,255

11,42

37

RYVIA

Habillement

SAINTE-SAVINE

03 25 71 87 00

2,757

11,998

22,98

38

ROSIERES THERMOFORMAGE INDUSTRIES

Fabrication de pièces techniques

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 51 71

2,543

11,863

21,44

39

DECOUPAGE SUR OUTILLAGE DE PRECISION

Métallurgie

VILLENAUXE-LA-GRANDE

03 25 21 31 93

2,246

4,675

48,04

40

POM D’AGRI

Alimentation

SAINT-AUBIN

03 25 39 49 70

2,156

5,803

37,15

41

CATEQUIP

Commerce de gros

BOUILLY

03 25 40 29 10

2,145

10,248

20,93

42

RIDORAIL

Métallurgie

ESTISSAC

03 25 40 69 00

1,619

11,902

13,60

43

BIOTEK AGRICULTURE

Autres services

SAINT-POUANGE

03 25 41 78 78

1,590

5,072

31,35

44

CHAMPAGNE GREMILLET

Boissons

BALNOT-SUR-LAIGNES

03 25 29 37 91

1,577

14,180

11,12

45

STTI

Messagerie, fret express

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 75 90

1,534

14,455

10,61

46

DISTRAME

Commerce de gros

SAINTE-SAVINE

03 25 71 25 83

1,525

22,035

6,92

47

LAURENTI PERE ET FILS

Boissons

LES RICEYS

03 25 29 32 32

1,502

2,625

57,22

48

BUGIS

Textile

LA RIVIERE DE CORPS

03 25 71 18 88

1,436

7,376

19,47

49

R PONS

Equipement mécanique

FONTAINE

03 25 92 31 00

1,403

10,074

13,93

50

SOLEDY

Commerce de gros

SAINT-FLAVY

03 25 39 64 07

1,276

5,787

22,05

Source : L’Est-Eclair

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PUBLI-INFORMATION

Bruno Le Maire dans les locaux de Norelem contemple le super trophée remis par la CPME en 2016.

Une marche de plus pour les trophées de la performance CPME Pour leur quinzième édition, les trophées de la performance de la CPME ont noué un partenariat avec l’Est éclair et ils retrouvent l’Espace Argence, un écrin de prestige. Depuis 15 ans, nous ne nous sommes jamais vraiment trompé », se félicite Coralie Aubertin, secrétaire générale de la CPME. Les lauréats du super-trophée, notamment, ont toujours été de belles entreprises, symbolisant l’envie et l’esprit d’entreprendre. Avec de belles histoires, celles faites de croissance exponentielle comme LDR Medical, celles faites de résurrection comme Norelem et celle faite aussi d’un savoir-faire particulier, exploité et cultivé avec soin comme celui de Métal Rouge. Ou encore des entreprises hors du commun comme la SNBR, une coopérative à la pointe de la technologie pour… tailler la pierre et rénover les bâtiments historiques. Les trophées de la CPME, grâce à un jury avisé, ont ainsi assis leur crédibilité dans l’Aube. L’exposition médiatique qui suit les trophées a aussi entraîné de bonnes surprises. Norelem, dernier lauréat en date, a pu le constater en accueillant dans ses locaux de Fontaine-les-Grès Bruno Le Maire, ministre de l’Economie. Cette année, pour la quinzième édition, une nouvelle marche a été franchie. La CPME et l’Est éclair ont décidé

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de travailler ensemble pour donner de l’ampleur à la soirée et accroître encore l’impact médiatique de la remise des trophées.

Donner du sens à la proximité Les trophées retrouvent ainsi le prestigieux Espace Argence de Troyes, ce qui permet d’organiser un speedmeeting professionnel avant la soirée proprement dite, d’offrir des stands aux partenaires et de faire de l’événement le nouveau grand rendez-vous des entreprises de l’Aube. A l’heure où chacun essaie de redécouvrir les logiques de proximité, le recours aux compétences du coin de la rue plutôt qu’à celles du bout du monde, la soirée veut faire sens et participer au renforcement de la communauté des entrepreneurs de l’Aube que la CPME, l’Est éclair, La Lettre du 7e Jour et bien d’autres acteurs économiques locaux aspirent à faire vivre tout au fil de l’année. Avec talent, comme les trophées vont encore le démontrer.

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74

LES TROPHÉES CPME

Thierry Mignon Expert-comptable BDS Associés Notre cabinet compte 2 000 clients, dont une grande partie d’entreprises de moins de 50 salariés, qui jouent un rôle essentiel dans l’économie de notre région. Nos 130 collaborateurs, juristes, comptables et gestionnaires de paie entretiennent un lien direct avec leurs dirigeants, avec un accompagnement économique, fiscal, environnemental et social. Notre partenariat avec les trophées de la PME performante s’inscrit dans cette démarche de proximité. Cette soirée permet aussi de mettre en valeur les aspects positifs de l’entreprise, ce qui est très important à nos yeux.

Michel Yvard Directeur établissement de l’Aube Groupama Nord-Est Nous avons souhaité accompagner cette soirée car elle correspond à notre volonté d’accompagner les acteurs qui œuvrent pour le dynamisme de notre territoire aubois, et nous permet de donner une visibilité forte au trophée que nous avons créé l’an dernier sur le thème du bienêtre au travail. Dans le département, dix conseillers spécialisés accompagnent les entreprises pour les protéger et contribuer à leur développement. Cette remise de prix constitue une occasion privilégiée d’aller à la rencontre des professionnels de notre département et de renforcer nos liens avec les acteurs locaux.

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LES TROPHÉES CPME

75

Renaud Chaumier Directeur général adjoint développement Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne Financeur de premier plan sur notre territoire, nous accompagnons 1 entreprise sur 3, 1 grande entreprise sur 2 et 8 agriculteurs/viticulteurs sur 10. De l’idée à la création, du financement au développement, de l’installation à la transmission. Nous sommes une banque régionale de proximité et avons à cœur de favoriser le développement économique local et de soutenir les projets innovants des entrepreneurs. Nous sommes fiers d’être partenaire de cet événement et de remettre le Super Trophée de la Performance.

Olivier Dumon Directeur DS Store Troyes Cette soirée dédiée aux PME nous a paru une opportunité idéale pour présenter le dernier né de la gamme DS, la DS7 Crossback, qui correspond parfaitement aux attentes des chefs d’entreprise et des cadres. Ce modèle fabriqué en France par une marque française fait écho au travail quotidien des acteurs économiques aubois. Les constructeurs français ont longtemps éprouvé des difficultés à s’imposer sur ce segment premium, aujourd’hui important voire vital. Notre offre est désormais parfaitement adaptée à cette clientèle, et cet événement nous aide à entrer en contact avec les décideurs concernés.

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ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE TOP_METAL_MECA_2018:Maquette Agro 04 15/11/18 18:32 Page1

76

Métallurgie Première industrie de l’Aube, la métallurgie a repris des couleurs en 2017. Les chiffres d’affaires de nombreuses entreprises affichent de belles hausses par rapport à 2016. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

CA 17 en Meuros

Effectifs

Résultat net

1

ASSA ABLOY AUBE ANJOU

Métallurgie

SAINTE-SAVINE

2

MEFRO WHEELS FRANCE

Equipement automobile

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 42 30 30

119,640

754

7,214

03 25 71 48 00

104,828

303

3

SEDIS

Mécanique générale

3,314

TROYES

03 25 76 29 50

33,129

261

4

AL BABTAIN FRANCE - PETITJEAN

0,698

Fabricant de mâts et candélabres

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 32 00

32,622

257

-3,287

5 6

TRACTEL

Machines à usage général

ST-HILAIRE SOUS ROMILLY

03 25 21 07 00

30,661

-

2,858

ICOA FRANCE

Fabrication de plaques, tubes et profilés CRANCEY

03 25 39 59 10

26,250

64

-1,175

7

FRAENKISCHE FRANCE

Fabrication de plaques, tubes et profilés TORCY LE GRAND

03 25 47 78 10

25,255

52

0,027

8

ELECTROLUX LAUNDRY SYSTEMS

Machines à usage spécifique

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 82 91 33

22,079

115

0,800

9

POK

Equipement mécanique

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 84 78

17,816

-

0,249

10

NORELEM

Machines-outils

FONTAINE-LES-GRES

03 25 71 89 30

15,655

42

1,349

11

NEUT

Instrumentation

SAINT-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 76 10 10

14,783

49

0,548

12

RIDORAIL

Métallurgie

ESTISSAC

03 25 40 69 00

11,902

40

1,310

13

ROSIERES THERMOFORMAGE INDUSTRIES

Fabrication de pièces techniques

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 51 71

11,863

54

0,754

14

SAVIPLAST

Equipements automobiles

SAINTE-SAVINE

03 25 72 54 54

11,349

70

0,634

15

R PONS

Equipement mécanique

FONTAINE

03 25 92 31 00

10,074

87

0,762

16

ACODI

Métallurgie

TORVILLIERS

03 25 83 28 17

9,886

-

0,030

17

BREGER CENTRE

Fabrication de plaques, tubes et profilés ARCIS-SUR-AUBE

03 25 37 13 00

8,764

34

0,032

18

PRECIGNE THERMOFORMAGE INDUSTRIES

Thermoformage plastique

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 51 71

8,263

54

0,033

19

SIPPA

Sidérurgie

BAR-SUR-AUBE

03 25 27 34 02

8,058

25

0,280

20

EURO MATERIEL SERVICES

Mécanique générale

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 40 48 27

7,880

32

0,102

21

SYMPHONIE

Instrumentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

7,769

-

0,008

22

SOTRAMO

Métallurgie

SAINT-PARRES-LES-VAUDES

03 25 40 73 31

7,630

35

0,105

23

ACR METAL

Métallurgie

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 25 18 30

7,402

18

0,482

24

SAULAS ET CIE

Métallurgie

PAISY COSDON

03 25 46 71 51

6,558

54

0,702

25

ATELIER CONSTRUCTION MECANIQUE

Métallurgie

MARIGNY-LE-CHATEL

03 25 21 52 75

6,165

30

0,357

26

PRO ARMATURE CHAMPAGNE

Métallurgie

BUCHERES

03 25 83 14 14

5,848

31

0,213

27

CLAROPLAST

Fabrication d’éléments pour la construction TROYES

03 25 83 26 90

4,896

34

0,028

28

DECOUPAGE SUR OUTILLAGE DE PRECISION

Métallurgie

VILLENAUXE-LA-GRANDE

03 25 21 31 93

4,675

24

0,086

29

METAL STRUCTURES

Métallurgie

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 82 35 12

3,555

12

0,070

30

SAMR

Equipement mécanique

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 72 13 21

2,689

28

0,232

31

FRIG’AUB

Machines à usage général

RUVIGNY

03 25 80 78 64

2,504

-

0,129

32

NASAL RAYONNAGE

Métallurgie

TROYES

03 25 71 38 80

2,368

27

0,046

33

AUBE CONCEPT INDUSTRIE

Métallurgie

CRENEY-PRÈS-TROYES

03 25 80 75 63

2,368

-

0,032

34

AUBE FROID

Machines à usage général

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 74 21 78

2,185

9

0,099

35

PLASTIQUES DE CHAMPAGNE

Fabrication de pièces techniques

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 81 14 98

1,930

19

0,058

36

VEBER

Métallurgie

BREVIANDES

03 25 75 61 88

1,781

15

0,030

37

GENIE FROID

Machines à usage général

SAINTE-SAVINE

03 25 49 06 98

1,726

-

0,048

38

EURO CN

Mécanique générale

TORVILLIERS

03 25 79 47 25

1,650

12

0,059

39

ATS

Plastiques

BOURGUIGNONS

03 25 38 30 20

1,523

-

0,014

40

LABORATOIRE DENTAIRE CHAMPENOIS

Instrumentation

TROYES

03 25 71 70 91

1,348

22

-0,026 0,012

41

MGD

Mécanique générale

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 79 89 59

1,334

11

42

NIV ELEC

Métallurgie

CHAOURCE

03 25 40 10 54

1,292

-

0,035

43

CHROMETAL GIDER

Métallurgie

CHAVANGES

03 25 92 39 49

1,214

-

-0,166

44

MAT CICHY AGRICOLE

Machines-outils

TRAINEL

03 25 39 11 12

1,096

-

0,053

45

MCM

Métallurgie

BARBEREY-SAINT-SULPICE

03 25 76 87 15

1,026

-

0,440

46

TEM TECHNOLOGIES

Métallurgie

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 71 57 20

0,968

-

-0,004

47

TI-IT

Métallurgie

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 74 48 92

0,922

8

0,012

48

RM SOUDURE

Métallurgie

CRENEY-PRES-TROYES

03 25 80 63 24

0,821

8

0,120

49

ETABLISSEMENTS R G B

Mécanique générale

SAINT-PARRES-LES-VAUDES

03 25 41 00 21

0,751

-

0,053

50

THYMEP

Machines-outils

LA RIVIERE DE CORPS

03 25 80 55 41

0,732

1

0,014

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 76

13/03/2019 11:27:27


ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

TOP_DISTRIBUTION_2018:Maquette Agro 04 15/11/18 18:10 Page1

Distribution

77

Secteur toujours dynamique, la distribution se porte toujours bien dans le département. Notamment grâce à quelques entreprises qui travaillent sur toute la France. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

CA 17 en Meuros

Effectifs

Résultat net

1

SOUFFLET NEGOCE

Commerce de gros

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

1 349,764

37

-

2

LDR MEDICAL - ZIMMER BIOMET

Commerce de gros

SAINTE-SAVINE

03 25 82 32 63

122,240

173

47,547

3

SODIROM

Grande distribution

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 39 58 88

75,866

255

2,008

4

JEANNIN AUTOMOBILES 10

Commerce automobile

TROYES

03 25 76 95 89

48,512

63

0,216

5

STAR

Commerce automobile

TROYES

03 25 80 02 87

47,307

93

-0,026

6

BRODART PACKAGING

Intermédiaires de commerce

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 74 78 30

46,213

18

0,187

7

AUTO BOULEVARD

Commerce automobile

BARBEREY-ST-SULPICE

03 25 71 55 55

43,131

-

0,392

8

PM PRO

Commerce de gros

FEUGES

03 25 72 12 92

38,341

116

0,710

9

CARBURANTS SOUFFLET

Commerce de gros

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 40 28

38,236

16

-

10

BARDIS

Commerce de détail

BAR-SUR-AUBE

03 25 92 37 92

32,036

91

0,564

11

JUDIS

Grande distribution

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 71 50 00

31,641

88

0,309

12

ODIL-OMNIUM

Commerce de gros

SAINTE-SAVINE

03 25 80 30 07

30,735

47

0,305

13

AMBIANCE AUTOMOBILES

Commerce automobile

BARBEREY-ST-SULPICE

03 25 80 02 70

28,407

40

0,105

14

COMPTOIR GENERAL DU BATIMENT

Commerce de gros

LAVAU

03 25 76 42 42

26,654

91

0,031

15

BARBOT

Commerce de gros

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 69 69

26,226

79

0,777

16

J.P. FROMENT

Commerce automobile

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 45 14 45

25,133

-

0,265

17

SOCOBOIS

Commerce de gros

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 35 77

24,735

87

0,911

18

VALLEE

Commerce automobile

CRANCEY

03 25 24 85 40

23,961

35

0,150

19

RAYMOND PONCELET

Commerce de gros

PLANCY L’ABBAYE

03 25 37 12 22

22,196

49

0,094

20

DISTRAME

Commerce de gros

SAINTE-SAVINE

03 25 71 25 83

22,035

67

0,200

21

CONSEIL SERVICE AGRI

Commerce automobile

PLANCY L’ABBAYE

03 25 37 44 24

18,320

26

0,580

22

FESTILIGHT

Décorations lumineuses et festives

VILLECHETIF

03 25 83 23 00

16,884

79

-

23

CDM

Commerce de gros

BUCHERES

03 25 71 20 71

13,547

47

0,494

24

CRAEYE

Commerce automobile

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 75 59 59

10,840

11

0,313

25

CATEQUIP

Commerce de gros

BOUILLY

03 25 40 29 10

10,248

46

0,775

26

SPRAY GUN IMPORT

Commerce de gros

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 75 33 14

9,364

-

0,145

27

BANRY MICHEL PERE ET FILS

Commerce de gros

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 83 16

8,010

25

0,244

28

DISQUINT - INTERMARCHE

Grande distribution

VILLENAUXE LA GRANDE

03 25 21 31 17

7,866

-

0,061

29

SOMAC

Commerce de gros

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 25 60

7,220

24

-0,022

30

ROYAL VELO FRANCE

Commerce de gros

SAINT-THIBAULT

03 25 40 39 39

7,049

15

0,452

31

BGA DIFFUSION

Commerce de gros

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 49 93 42

6,978

-

0,376

32

JET COMMUNICATION

Commerce en téléphonie

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 49 30 30

6,421

33

0,124

33

PRIAM ENTREPOT

Commerce de détail

ST PARRES AUX TERTRES

03 25 80 70 70

6,044

19

0,074

34

GEOFFROY

Commerce de gros

LIGNOL LE CHATEAU

03 25 92 31 70

6,009

24

-0,158

35

SOLEDY

Commerce de gros

SAINT-FLAVY

03 25 39 64 07

5,787

-

-0,137

36

ACCES BUREAUTIQUE

Commerce de détail

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 71 26 36

5,355

-

0,329

37

HF ECREVOLLES

Commerce de détail

MAILLY LE CAMP

03 25 81 65 90

5,053

-

0,089

38

AUTO CASSE THIBAULT

Commerce automobile

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 53 53

5,005

34

0,176

39

PHARM CENTRA

Commerce de détail

NOGENT-SUR-SEINE

03 26 05 11 33

4,835

-

0,215

40

SHOES 10

Commerce de détail

TROYES

03 25 46 95 07

4,820

-

0,091

41

AR TECHNOLOGIE

Commerce de gros

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 46 26 26

4,560

-

0,311

42

THEVENIN

Commerce de gros

RADONVILLIERS

03 25 92 20 13

4,551

-

0,729

43

COOPERATIVE HERMES

Commerce de détail

TROYES

03 25 73 39 17

4,531

-

0,175

44

DIGIT’AGRI

Commerce de gros

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 37 34 18

3,787

-

0,271

45

MEGA HERTZ

Commerce de gros

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 49 60 19

3,696

-

-0,026

46

SAINT PIERRE

Commerce de gros

DIERREY-ST-PIERRE

03 25 40 66 74

3,688

-

0,082

47

CHEURLIN-ARNOULT

Commerce de gros

CELLES-SUR-OURCE

03 25 38 56 85

3,687

4

-0,208 0,116

48

LES JARDINS DE VILLECHETIF

Commerce de détail

VILLECHETIF

03 25 75 73 20

3,616

-

49

AUBE LUZERNE

Intermédiaires de commerce

AULNAY

03 25 92 80 33

3,563

-

-

50

MAGILINE SUCCURSALES

Commerce de détail

TROYES

03 25 45 12 40

3,453

-

0,483

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 77

13/03/2019 11:27:28


ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE TOP_AGRO_2018:Maquette Agro 04 15/11/18 17:50 Page1

78

Agroalimentaire L’importance du groupe Soufflet et des coopératives basées dans l’Aube se mesure dans ce tableau. Le champagne n’est pas en reste avec ses grandes maisons et ses coopératives. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

CA 17 en Meuros

Effectifs

1

GROUPE SOUFFLET

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

2

CRISTAL UNION

Alimentation

VILLETTE-SUR-AUBE

3

SOUFFLET AGRICULTURE

Alimentation

4

MALTERIE SOUFFLET

Fabrication de malt

5

MOULINS SOUFFLET

6 7

Résultat net

03 25 39 41 11

4 448,000

7 041

-

03 25 37 11 00

2 000,000

2 048

49,028

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

995,757

716

-

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 72 92

299,785

155

-

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

290,808

463

-

CEMOI CONFISEUR

Alimentation

TROYES

03 25 82 51 89

186,948

-

-10,518

UNION AUBOISE

Boissons

BAR-SUR-SEINE

03 25 38 30 65

94,232

61

0,528

8

MALTERIES FRANCO BELGES

Boissons

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

89,981

105

-

9

SCARA

Alimentation

VILLETTE-SUR-AUBE

03 25 37 81 05

60,702

61

1,989

10

DISLAUB

Boissons

BUCHERES

03 25 41 64 30

54,465

89

2,172

11

PROLAC

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

43,748

6

-

12

SUCASTAR

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

34,912

-

-

13

COOPERATIVE AGRICOLE CAPDEA

Alimentation

ASSENCIERES

03 25 42 62 62

31,134

92

0,015

14

CHAMPAGNE CHASSENAY D’ARCE

Boissons

VILLE-SUR-ARCE

03 25 38 30 70

26,113

27

0,803

15

CHAMPAGNE ANDRE DRAPPIER

Culture

URVILLE

03 25 27 40 15

25,740

47

3,998

16

CHAMPAGNE GRUET

Boissons

BUXEUIL

03 25 38 54 94

24,772

10

1,480

17

MAISON ALEXANDRE BONNET

Boissons

LES RICEYS

03 25 29 30 93

22,070

3

0,571

18

CHAMPAGNE CHARLES COLLIN

Boissons

FONTETTE

03 25 38 31 00

19,878

17

-0,315

19

HUGUIER FRERES

Alimentation

MAILLY LE CAMP

03 25 37 30 10

17,583

105

0,485

20

L’AUBE DES CHAMPS

Alimentation

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 37 07 07

14,609

21

0,151

21

CHAMPAGNE GREMILLET

Boissons

BALNOT-SUR-LAIGNES

03 25 29 37 91

14,180

23

0,097

22

COOP. DE NEUVILLE ET BUXEUIL

Boissons

NEUVILLE-SUR-SEINE

03 25 38 38 60

13,034

8

-0,154

23

COOP LES COTEAUX DU LANDION

Boissons

MEURVILLE

03 25 27 41 15

12,917

5

0,029

24

RO.PA.MIL

Alimentation

SALON

01 48 77 11 90

12,572

12

1,021

25

SILOS SOUFFLET

Alimentation

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

11,710

16

-

26

COOPERATIVE VINICOLE DE BAROVILLE

Boissons

BAROVILLE

03 25 27 07 09

10,589

14

0,021

27

LES VIGNERONS DE L’UNION AUBOISE

Boissons

BAR-SUR-SEINE

03 25 38 30 65

10,178

-

0,054

28

TOP POMMES DE TERRE

Alimentation

VILLETTE-SUR-AUBE

03 25 37 76 95

9,814

5

0,087

29

HAUTS DE VILLIERS

Alimentation

VILLIERS HERBISSE

03 25 37 85 10

9,744

41

2,046

30

VAL LEGUMES

Alimentation

FONTENAY DE BOSSERY

03 25 39 54 20

8,772

26

-

31

COLOMBE LE SEC ET ENVIRONS

Boissons

COLOMBE-LE-SEC

03 25 92 50 70

8,698

5

0,041

32

SALAISONS LA CHAMPENOISE

Alimentation

JULLY-SUR-SARCE

03 25 29 85 17

8,199

54

0,035

33

CAFFET ET COMPAGNIE

Alimentation

TROYES

03 25 73 35 73

7,218

49

0,138

34

ENTREPOT GUERIN ET FILS

Boissons

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 37 84 64

6,937

9

0,010

35

CAVE COOPERATIVE DES RICEYS - MARQUIS DE POMEREUIL

Boissons

LES RICEYS

03 25 29 30 08

6,608

-

0,004

36

PAUL DANGIN ET FILS

Boissons

CELLES-SUR-OURCE

03 25 38 50 27

5,918

-

0,448

37

POM D’AGRI

Alimentation

SAINT-AUBIN

03 25 39 49 70

5,803

-

0,068

38

VIGNOBLES ALEXANDRE BONNET

Culture

LES RICEYS

03 25 29 30 93

5,029

-

0,459

39

CHAMPAGNE CRISTIAN SENEZ

Culture

FONTETTE

03 25 29 60 62

4,820

-

0,138

40

DOQUET CHASSAING

Alimentation

SAINT-AUBIN

03 25 39 83 51

3,903

13

-

41

CHATEAU DE BLIGNY

Culture

BLIGNY

03 25 27 40 11

3,881

4

0,187

42

ROMILLY VIANDES

Alimentation

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 24 70 57

3,568

-

-0,010

43

FROMAGERIE D’AUXON

Alimentation

AUXON

03 25 42 01 54

3,325

19

0,056

44

PRIMEURS DE LA CHAMPAGNE

Alimentation

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 80 45 91

3,304

9

0,031

45

COOP. VINICOLE ARRENTIERES-ENGENTE

Boissons

ARRENTIERES

03 25 27 00 08

3,177

-

0,048

46

RBS DISTRIBUTION

Alimentation

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 80 08 69

2,952

-

-0,113

47

LA GERBE D’OR

Alimentation

TROYES

03 25 73 22 65

2,883

41

0,006

48

LAURENTI PERE ET FILS

Boissons

LES RICEYS

03 25 29 32 32

2,625

-

0,210

49

CHAMPAGNE PIERRE GERBAIS

Culture

CELLES-SUR-OURCE

03 25 38 56 60

2,178

-

0,130

50

COOPERATIVE VITICOLE LES RICEYS

Boissons

LES RICEYS

03 25 29 33 29

2,169

-

0,049

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 78

13/03/2019 11:27:29


ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

TOP_SERVICES_2018:Maquette Agro 04 15/11/18 19:01 Page1

Services

79

De Brodart, le spécialiste des emballages, à Alpix, plus grande société de services informatiques de Champagne-Ardenne, ce secteur hétéroclite rassemble quelques-unes des plus belles entreprises auboises. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

CA 17 en Meuros

Effectifs

Résultat net

1

GROUPE BRODART INDUSTRIES

Imprimerie

ARCIS-SUR-AUBE

2

GROUPE FAUBOURG

Réparation

TROYES

03 25 74 78 30

46,180

218

3,169

03 25 82 33 97

45,538

-

3

SOUFFLET TRANSPORTS

Transports routiers

0,703

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

38,620

117

4

SOCOMAC

-

Auxiliaires de transport

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

30,080

50

5

-

TCP DEVELOPPEMENT

Transports routiers

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 71 25 25

29,696

286

1,086

6

ARIES PACKAGING

Ingénierie

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 39 00

20,875

96

0,263

7

GAMBA & ROTA

Transports routiers

VENDEUVRE-SUR-BARSE

03 25 43 83 93

18,132

190

0,265

8

AG NET

Nettoyage

SAINTE-SAVINE

03 25 71 29 60

17,826

1008

1,275

9

LABORATOIRE DYNALAB

Services hospitaliers

TROYES

03 25 24 04 12

14,867

116

1,981

10

STTI

Messagerie, fret express

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 75 90

14,455

79

0,123

11

LES COURRIERS DE L’AUBE

Transports routiers voyageurs

TROYES

03 25 71 28 43

12,015

183

-0,028

12

PHARMA 10

Autres activités de soutien aux entreprises ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 24 85 06

11,002

-

1,036

13

TRANSGALLIA

Agences de voyage

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 43 40 40

10,774

18

0,502

14

VEKA RECYCLAGE

Récupération

VENDEUVRE-SUR-BARSE

03 25 43 83 06

10,668

-

0,089

15

STRALOG TRANSPORT

Auxiliaires de transport

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 72 17 17

10,220

-

0,414

16

SAT MANAGER

Ingénierie, études techniques

BREVIANDES

03 25 49 94 25

9,502

21

0,511

17

TRANSPORTS DANIEL FERON

Transports routiers

POUAN-LES-VALLEES

03 25 37 71 35

9,209

73

0,170

18

TRANSPORTS CLIVOT

Transports routiers

SAINTE-SAVINE

03 25 49 67 25

8,663

49

0,468

19

BASSET

Réparation

POLISOT

03 25 29 30 86

8,606

27

0,139

20

PRET A PARTIR TOURING CAR

Transports routiers

MAROLLES-SOUS-LIGNIERES

03 25 70 52 31

8,207

84

0,492

21

CANOT AGRI

Réparation

ONJON

03 25 46 34 45

6,873

18

-0,038

22

PRIEUR ET ASSOCIES

Activités juridiques et comptables

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 39 56 56

6,621

-

0,438

23

AGRIMAX

Réparation matériel agricole

COCLOIS

03 25 37 58 16

6,345

18

0,121

24

TRANSPORTS BOJKO

Transports routiers

BARBEREY-SAINT-SULPICE

03 25 75 90 00

5,677

46

0,326

25

HALLIER

Réparation

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 71 30 29

5,660

34

0,204

26

SOUFFLET SERVICES

Activités juridiques et comptables

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 39 41 11

5,484

57

-

27

SEM ENERGIE

Energie

TROYES

03 25 70 64 65

5,216

-

0,163

28

ALPIX

SSII

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 43 74 00

5,079

-

0,034

29

BIOTEK AGRICULTURE

Autres services

SAINT-POUANGE

03 25 41 78 78

5,072

-

-0,343

30

DE ZUTTER

Transports routiers

BARBEREY SAINT-SULPICE

03 25 37 11 90

5,072

-

0,175

31

NOGENTAISE TRANSPORTS COMBINE

Auxiliaires de transport

NOGENT-SUR-SEINE

09 75 32 60 57

4,933

3

0,035

32

C-G3

Travail temporaire

TROYES

03 25 42 63 01

4,647

-

0,157

33

BIOLINE UNILABS

Services hospitaliers

TROYES

03 25 72 11 32

4,579

-

0,587

34

CR2I

Ingénierie

TROYES

03 25 72 57 10

4,510

10

0,150

35

ASSOCIATION D’IMAGERIE MEDICALE

Services hospitaliers

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 79 14 81

4,012

-

0,054

36

SOTRABI

Transports routiers

BREVIANDES

03 25 75 12 71

3,739

20

-0,066

37

ADISPO’INTERIM

Travail temporaire

TROYES

03 25 79 20 13

3,705

5

0,135

38

SICAE DE PRECY SAINT MARTIN

Electricité

PINEY

03 25 70 96 00

3,667

12

0,179

39

PROVEXI

SSII

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 75 77 99

3,625

-

0,606

40

ADAM FRERES

Transports routiers

VALLANT-ST-GEORGES

03 25 39 42 42

3,537

-

-0,011

41

ESTAC

Jeux, casinos

TROYES

03 25 70 48 30

3,394

49

2,145

42

KORIAN JARDINS D’HUGO

Services hospitaliers

LA RIVIERE DE CORPS

03 25 74 26 50

3,252

64

0,125

43

COMPAGNIE D’ETIQUETTES ADHESIVES

Imprimerie

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 71 97 70

3,161

11

0,090

44

IMPRIMERIE DE LA HALLE

Imprimerie

ARCIS-SUR-AUBE

03 25 37 64 06

3,136

23

0,132

45

CHAPLAIN TRANSPORTS

Transports routiers

VINETS

03 25 37 98 9

3,108

-

0,126

46

GARNIER

Services hospitaliers

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 39 42 30

2,967

48

0,122

47

CARS COLLARD

Transports routiers

PLANCY L’ABBAYE

03 25 37 12 50

2,840

-

0,093

48

RADIOLOGIE DU PARVIS DE LA GARE

Services hospitaliers

TROYES

03 25 78 10 11

2,830

-

0,049

49

IMPRIMERIE ET EDITION DE LA RENAISSANCE

Imprimerie

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 70 44 70

2,649

-

0,022

50

INVEST 3

Réparation

BARBEREY-SAINT-SULPICE

03 25 45 18 27

2,547

-

0,031

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 79

13/03/2019 11:27:30


TOP TEXTILE_2018:Maquette Agro 04 15/11/18 19:27 Page1 ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

80

Textile L’ancien fer de lance de l’économie auboise est en train de renaître. Manque malheureusement, pour des raisons diverses, les chiffres du Coq sportif, de Lacoste ou de Petit Bateau. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

CA 17 en Meuros

Effectifs

1

FILIX

Textile

CRENEY-PRES-TROYES

2

RYVIA

Habillement

SAINTE-SAVINE

3

BUGIS

Textile

4

EMO

Habillement

5

TISMAIL

Habillement

Résultat net

03 25 76 22 70

17,590

124

0,428

03 25 71 87 00

11,998

75

-0,274

LA RIVIERE DE CORPS

03 25 71 18 88

7,376

37

0,357

TROYES

03 25 79 43 14

5,582

93

0,293

TROYES

03 25 75 01 18

4,863

-

-0,038 0,475

6

L’ATELIER D’ARIANE

Habillement

LAVAU

03 25 80 76 99

4,480

-

7

TRACTEL PROTECTION INDIVIDUELLE

Textile

NOGENT-SUR-SEINE

03 25 21 27 31

3,166

10

0,298

8

LEFEVRE ET CIE

Habillement

SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

03 25 75 04 33

2,966

-

-0,025

9

TF CREATION

Textile

TORVILLIERS

03 25 80 74 99

2,852

-

0,229

10

COMPOSITEX

Habillement

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 49 58 76

2,489

10

0,158

11

MAX LORNE

Textile

AIX-VILLEMAUR-PALIS

03 25 40 55 07

2,068

14

0,019

12

SOTRATEX

Textile

TROYES

03 25 72 13 33

1,747

-

-0,097

13

LEONCE FAVIN ET FILS

Habillement

TRAINEL

03 25 39 11 10

1,461

-

0,001

14

BONNETERIE CHANTECLAIR

Habillement

SAINT-POUANGE

03 25 41 71 68

1,403

-

0,051

15

SELLERIE KRASNOPOLSKY PAUL

Textile

ST-ANDRE-LES-VERGERS

03 25 82 03 13

1,034

-

0,078

16

AUBE TRICOTAGE

Habillement

SAINTE-SAVINE

03 25 75 69 08

0,967

17

0,024

17

ETE

Textile

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 78 41 45

0,899

-

-0,043

18

LE FIL D’OR

Habillement

TROYES

03 25 76 16 61

0,783

26

0,008

19

SOFITIS

Habillement

LA RIVIERE DE CORPS

03 25 71 18 88

0,498

-

0,005

20

COLSON ET FROMONT

Textile

LA CHAPELLE-SAINT-LUC

03 25 74 15 23

0,335

-

0,015

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 80

13/03/2019 11:27:32


ILS ONT MARQUÉ L’ANNÉE

TOP BTP_2018:Maquette Agro 04 15/11/18 17:33 Page1

Bâtiment et travaux publics

81

Le secteur du bâtiment tient bon. Certains ont même fait de très belles progressions par rapport à 2016. Notamment Babeau-Seguin et Cibetanche, les deux leaders. Rang

Société

Secteur d’activité

Ville

Téléphone

CA 17 en Meuros

Effectifs

1

CIBETANCHE

Bâtiment

BAR-SUR-AUBE

2

BABEAU SEGUIN

Promotion immobilière

CRENEY-PRES-TROYES

3

MON LOGIS

Gestion immobilière

4

ROUSSEY

Travaux publics

5

AUBELEC

6 7

Résultat net

03 25 27 38 84

91,792

140

-

03 25 71 27 37

80,073

196

6,214

SAINTE-SAVINE

03 25 73 94 94

70,133

142

7,470

SAINT-ANDRE LES VERGERS

03 25 79 90 19

23,564

123

0,803

Bâtiment

SAINT-JULIEN LES VILLAS

03 25 71 28 30

21,020

187

0,309

AGC IVB

Matériaux de construction

MERY-SUR-SEINE

03 25 39 52 52

15,460

114

-0,040

BATITEG

Bâtiment

ROMILLY-SUR-SEINE

03 25 24 38 66

12,324

86

0,922

8

CRN-BROCARD

Bâtiment

ROSIERES-PRES-TROYES

03 25 82 06 01

11,382

108

-0,034

9

0,066

MASSON

Bâtiment

PONT-SAINTE-MARIE

03 25 81 05 78

10,920

48

10

SANTERNE ENERGIES EST

Bâtiment

SAINTE-SAVINE

03 25 79 19 56

10,916

69

0,426

11

PROFIL TP

Travaux publics

SAINT-THIBAULT

03 25 70 77 83

9,221

51

0,196

12

ESCAO ASSOCIES

Travaux publics

LUSIGNY-SUR-BARSE

03 25 43 84 00

8,936

88

0,210

13

JEAN POIRIER

Travaux publics

VILLE-SOUS-LA FERTE

03 25 27 86 91

8,649

46

0,350

14

FRANCE 2000

Bâtiment

TORVILLIERS

03 25 81 44 25

8,556

42

0,250

15

SANTIN

Bâtiment

TROYES

03 25 76 23 60

7,541

-

0,025

16

CHAPLAIN

Matériaux de construction

VINETS

03 25 37 98 93

6,897

28

0,043

17

LAMBERT MENUISERIE

Bâtiment

SAINT-PHAL

03 25 42 16 34

6,515

-

0,084

18

SNBR

Bâtiment

SAINTE-SAVINE

03 25 71 29 40

6,149

48

0,410

19

PREF’AUB

Bâtiment

VILLECHETIF

03 25 70 40 20

5,376

23

0,167

20

GOSSIAUX FRERES

Bâtiment

SAINTE-SAVINE

03 25 71 38 70

4,491

41

-0,142

Source : L’Est-Eclair

ATLAS ECO 2019.indd 81

13/03/2019 11:27:33


O RG A N I SE Z VOS

SÉMINAIRES

ses

UNE SÉLECTION DES MEILLEURS ENDROITS

tr

En

ATLAS ECO 2019.indd 82

ep

ri

13/03/2019 11:27:39


ATLAS ECO 2019.indd 83

13/03/2019 11:27:40


ATLAS ECO 2019.indd 84

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