Laure Clerget et Grégory Lannou, présidente et directeur du Club de l’écologie industrielle de l’Aube
INNOVATION
Ellipse bikes, des vélos toujours plus made in Aube
CÔTE DES BAR
Les champagnes de l’Aube ont appris à se faire mousser
L’Aube des transitions
Climat, écologie, numérique, démographie : le monde est entré en transition. La croissance infinie, reposant sur une exploitation toujours plus intensive des ressources, n’est plus possible. Il faut composer avec les limites. Ou on les anticipe, ou elles s’imposeront à nous.
Dans ce domaine, l’Aube a largement anticipé. Sans le vouloir parfais, avec volontarisme souvent. D’un point de vue énergétique, elle a pris tous les virages qu’il fallait prendre. Avec le nucléaire à Nogent-surSeine, l’éolien dans la plaine d’Arcis, le biogaz un peu partout dans le département. L’Aube est riche d’une énergie abondante, disponible tout le temps et décarbonée.
Autour du Club de l’écologie industrielle, elle a aussi été pionnière sur l’économie circulaire. Une culture s’est installée dans le département. Des réseaux ont été tissés. Et l’aventure, alors que la nécessité de faire mieux, que ce soit pour des raisons économiques ou réglementaires s’accroit, le département a les
ressorts pour y répondre. La gestion des déchets, qui ne sont en réalité que des ressources, en est le meilleur exemple.
Quant à la transition numérique, malgré la modestie des ressources du territoire face à celles des grandes métropoles, elle est bien engagée. Le pôle universitaire, exceptionnel pour une ville aussi modeste, et la Technopole qui séduit des porteurs de projet venus de toute la France, ont permis d’installer une culture de l’innovation. Des entreprises de services du numérique se sont développées et sont même appelées à prospérer, parce qu’il n’y a plus de frontière mais aussi, paradoxalement, parce que Paris n’est pas loin et que, pour certaines opérations, la proximité reste un atout.
Paris, lui, qui est en retard sur toutes les transitions. Et qui aura bien besoin de trouver des solutions. À l’Aube d’en saisir l’opportunité.
Bruno Dumortier
Entreprise de service pour le rebobinage et le négoce de moteurs, variateurs et pompes validé par plus de 75 ans d’expérience
SECTEURS D’ACTIVITÉS
■ AGROALIMENTAIRES
■ TEINTURERIES
■ CARRIÈRES ■ B.T.P
■ EMBALLAGE ■ CIE DES EAUX
■ SCIERIES ■ AGRICULTURES
■ FONDERIES
4 AGENCES
AUBE-LOIRET-MARNE-MEUSE
Jennifer Rauline, Tribunal judiciaire de Troyes, nous parle de son expérience
Osez l’Aube :
Osez l’Aube :
Osez l’Aube
Osez l’Aube
Après le recrutement, comment installer vos nouveaux salariés ?
Après le recrutement, comment installer vos
nouveaux salariés ?
Nous avons contacté les équipes d’Osez l’Aube car nous cherchions une solution pour que nos nouveaux collaborateurs découvrent plus facilement leur nouvel environnement de vie.
Nous avons contacté les équipes d’Osez l’Aube car nous cherchions une solution pour que nos nouveaux collaborateurs découvrent plus facilement leur nouvel environnement de vie.
Finalement, ce service apporte bien plus à nos nouveaux collaborateurs : aide à la recherche d’un logement, d’un emploi pour les conjoint(e)s, garde d’enfants, accès aux services médicaux… Tout ce qui concerne l’installation sur un nouveau territoire.
Finalement, ce service apporte bien plus à nos nouveaux collaborateurs : aide à la recherche d’un logement, d’un emploi pour les conjoint(e)s, garde d’enfants, accès aux services médicaux… Tout ce qui concerne l’installation sur un nouveau territoire.
Concrètement, lorsque nous avons connaissance d’une nouvelle arrivée au sein de la juridiction, nous joignons à l’email traditionnel de « Bienvenue », les coordonnées du service Osez l’Aube (site internet). Grace à « l’accès partenaire », les nouvelles recrues ont accès à un contenu spécifique sur le département et peuvent directement prendre contact avec les équipes Osez l’Aube en exprimant leurs besoins liés à leur projet d’installation.
Concrètement, lorsque nous avons connaissance d’une nouvelle arrivée au sein de la juridiction, nous joignons à l’email traditionnel de « Bienvenue », les coordonnées du service Osez l’Aube (site internet). Grace à « l’accès partenaire », les nouvelles recrues ont accès à un contenu spécifique sur le département et peuvent directement prendre contact avec les équipes Osez l’Aube en exprimant leurs besoins liés à leur projet d’installation.
Cette année, nos nouveaux collaborateurs ont été conviés à la « soirée de bienvenue des nouveaux aubois » organisée en juin par le Conseil départemental de l’Aube. Ils ont pu rencontrer les partenaires Osez l’Aube (logement, emploi, santé…) et découvrir un aperçu des attraits du territoire.
Cette année, nos nouveaux collaborateurs ont été conviés à la « soirée de bienvenue des nouveaux aubois » organisée en juin par le Conseil départemental de l’Aube. Ils ont pu rencontrer les partenaires Osez l’Aube (logement, emploi, santé…) et découvrir un aperçu des attraits du territoire.
Cette collaboration s’avère particulièrement appréciée de nos nouveaux collaborateurs et travaille à mutualiser nos efforts au service des nouveaux arrivants.
Cette collaboration s’avère particulièrement appréciée de nos nouveaux collaborateurs et travaille à mutualiser nos efforts au service des nouveaux arrivants.
70 familles ont bénéficié du service
70 familles ont bénéficié du service
25 entreprises auboises nous font confiance
Toutes les informations ici En quelques chiffres :
25 entreprises auboises nous font confiance
Un réseau de 40 partenaires experts
2 évènements d’accueil des nouveaux arrivants par an
Un réseau de 40 partenaires experts 2 évènements d’accueil des nouveaux arrivants par an 1 équipe dédiée à l’accompagnement
1 équipe dédiée à l’accompagnement
Toutes les informations ici En quelques chiffres :
Jennifer Tribunal de Troyes,
Atlas économique de l’Aube
édité par SAS et SA :
B.P. 532
10081 TROYES CEDEX
Tél. : 03 25 71 75 75
Bourse du Travail1, rue de la Vicomté
10000 TROYES
Présidente,
Directrice de la publication : Géraldine Baehr-Pastor
Très tôt engagé dans l’écologie industrielle, grâce à un travail collectif, l’Aube a une longueur d’avance dans les transitions à venir. Elle la cultive. P. 6 à 23
TERRITOIRE EN MUTATION
Avec ses start-ups qui innovent comme Schaff ou Deglace mais aussi ses vénérables usines comme Tismail ou Michelin qui se modernisent, l’Aube prépare l’avenir. P. 24 à 47 03
TERRITOIRE GÉNÉREUX
L’Aube puise sa force, et sa résilience, dans ses racines agricoles et viticoles qu’elle prend soin de développer. P. 48 à 61 04
LES CHIFFRES DE L’AUBE
Le classement des entreprises dont le siège social est situé dans l’Aube. Avec tous les chiffres disponibles. P. 62 à 74
À la une : Laure Clerget, présidente du Club de l’écologie industrielle de l’Aube et directrice générale d’Artemise. Photo : Sylvain Bordier. Provenance du papier / couverture : sans bois sat 200gr : provenance Allemagne Cahiers : LTB sat GALERIE BRITE : provenance Finlande
www.business-sud-champagne.com
fondateurs de l’agence de développement économique BSC :
TERRITOIRE EN TRANSITION
L’Aube et l’écologie industrielle,
c’est une vraie spécificité
Grâce au Club de l’écologie industrielle, qui vient de fêter ses 20 ans, l’Aube a une longueur d’avance dans les transitions.
Une avance qu’elle compte ne pas perdre.
Créé en 2003, le Club de l’écologie industrielle a été pionnier dans la démarche de transformation des déchets en ressources. Deuxième club né en France, après celui de Dunkerque, il dispose aujourd’hui d’un savoir-faire et d’une puissance de frappe inédite dans l'hexagone. Il l’emploie dans le département et il l’exporte. Rencontre avec Laure Clerget, sa présidente, et Grégory Lannou, son directeur.
Certains territoires n’ont pas de structure similaire au Club de l’écologie industrielle. Qu’est ce qui fait que l’Aube soit partie si tôt ?
G.L. : Troyes a eu la chance d’accueillir la première conférence sur le sujet en France en 1999. La première équipe de recherche y est constituée en 2001. La première formation dédiée en 2001. Tout ça grâce à Dominique Bourg, professeur à l’Université de Technologie de Troyes, qui a importé le concept en France. Et en 2003 naît le Club de l’écologie industrielle qui va vite connaître un certain nombre de succès.
Quel est votre plus belle réussite ?
G.L. : Les sables de betteraves ! Ce projet n’a plus cours parce que les méthodes ont évolué mais c’est le premier sujet qui nous a permis de démarrer. Il restait des sables après le process de nettoyage de Cristal Union. Les agriculteurs ne souhaitaient pas les réutiliser car ils contenaient des graminées. Appia, devenu Eiffage, après les avoir analysés, a validé leur réemploi pour certains chantiers. C’est la première synergie qui a émergé des études de flux qu’on a réalisé. On parle de 16 000 tonnes par an. C’est emblématique. Parce que si tu commences par une collecte de chiffons usagés, ce n’est pas très significatif, ça ne crée pas de dynamique. Là, c’était 16 000 à 18 000 tonnes par an et ça a fonctionné de 2004 à 2012.
“Il ne suffit pas de mettre des gens en contact. Ce serait trop simple.” Laure Clerget
Dit comme ça, ça a l’air simple, est-ce facile de trouver ces synergies ?
L.C. : Ce ne sont pas des synergies, ce sont des symbioses. L’idée, c’est de maximiser l’utilisation et le réemploi des ressources pour éviter d’en produire des nouvelles. Un chiffre m’a beaucoup marqué lors de
Grégory Lannou, directeur, et Laure Clerget, présidente du Club de l’écologie industrielle.
nos dernières rencontres de l’écologie industrielle, c’est celui de la DREAL : 17 TWh de chaleur fatale dans le Grand Est. Ce sont 17 TWh qui partent aux petits oiseaux, l’équivalent de trois tranches nucléaires. Ils pourraient être réutilisés dans des boucles d’énergie circulaire. C’est vraiment l’idée du club, c’est d’utiliser une méthode pour que des synergies émergent. Il ne suffit pas de mettre des gens en contact. Ce serait trop simple.
Quelles sont les méthodes que vous utilisez pour dégager ses symbioses ?
L.C. : C’est tout une expertise que l’on a développé au fil des années si bien qu’on la propose aujourd’hui en prestation de services à l’extérieur du département. On répond à des demandes, on travaille de gré à gré ou sur appel d’offres pour animer des réflexions sur d’autres territoires ou pour essaimer et enseigner nos méthodes.
G.L : On a aujourd’hui une force interne qui est notre expertise sur l’écologie industrielle, l’animation territoriale, l’intelligence collective et l’économie circulaire. On a quatre salariés qui sont en contrat à durée indéterminée. C’est notre savoir-faire et notre spécificité. On sait faire de l’animation de réseaux, l’organisation d’événements et on propose des prestations de services. Le volet services permet de financer des activités qui ne sont pas couvertes par d’autres.
Par exemple quel type d’activités soutenez-vous sans chercher une rentabilité ?
On a mis en place une ressourcerie étudiante. On récupère des chutes de matériaux chez les industriels et on les met à disposition des étudiants pour qu’ils puissent mener à moindre coût des projets. C’est en place et c’est vertueux parce que cela crée du lien entre nos étudiants et nos entreprises. On a été rejoint par Troyes Champagne Métropole depuis un an.
“Trop d’entreprises ignorent ce qui se passe dans l’entreprise voisine” Grégory Lannou
Au quotidien, avec vos méthodes, quel type de synergies réussissez-vous à mettre en place ?
L.C : Les exemples très concrets : réutilisation de fûts, de big bag, de chutes de production de plastiques ou de bois… Toutes les entreprises en ont mais il faut s’impliquer pour trouver des solutions. On a une bourse en ligne pour le réemploi d’outils ou de machines industrielles. On s’occupe de tout. C’est un outil qu’il faut utiliser. On avait chez Artemise (entreprise de recyclage qu’elle dirige, NDLR) un aspirateur industriel dont on n’avait plus besoin. Il pouvait rester là des années. Là, il sert. C’est simple, économique, intelligent.
G.L. : Trop d’entreprises ignorent ce qui se passe dans l’entreprise voisine. Elles ont souvent les mêmes difficultés, les mêmes contraintes et elles peuvent les mutualiser. On accompagne par exemple TCM pour mutualiser les solutions à l’échelle des zones industrielles et des zones d’activités. Avec des choses simples comme la mise en place de paniers bio. Pour une entreprise seule, c’est difficile. À l’échelle d’une zone industrielle, ça devient très pertinent.
L’écologie industrielle, aujourd’hui dans l’Aube, c’est acquis ou peut-on faire mieux encore ?
G.L. : On peut toujours faire mieux, mais c’est effectivement un acquis grâce à tout ce qu’on a semé depuis des années. On n’a plus besoin d’expliquer. On a 45 entreprises adhérentes. On travaille avec 150 partenaires, notamment à travers les organisations professionnelles. On n'a jamais vraiment eu besoin de recruter mais j’ai une présidente qui s’y emploie...
LC : Oui, l’objectif c’est de recruter ! On est connu mais on ne l’est pas encore de tout le monde. Les personnes peuvent aussi changer. Il faut en reparler. Venez déjà à des ateliers de synergies sur le territoire. Après vous adhérez ou pas, mais venez voir. Si vous avez une activité de production, ou si vous consommez des ressources significatives, vous avez une raison de nous rejoindre.
Y a-t-il un projet phare qui pourrait être la prochaine vitrine du Club ?
G. L. : On a le projet Replace. Basée en Argonne, cette entreprise réemploie un complexe, issu de tube dentifrice ou de cosmétique. Il y a plusieurs matériaux qu’on ne peut que très difficilement séparer. En revanche, si on les garde ensemble, on peut faire un nouveau produit. Et ils ont fait des tuteurs innovants qui sont très vertueux. Il remplace le bois, le métal ou la fibre de verre. Ils ont fait des analyses, il n’y pas de migration dans les sols et ça résiste. On va dupliquer le procédé dans l’Aube.
On les a mis en relation avec Larbaletier et, aujourd’hui, la gamme mobilier urbain est réalisé avec ce produit. On les suit et on devrait les accompagner jusqu’à l’installation sur le territoire.
À vous entendre, on s’aperçoit que l’écologie industrielle, c’est d’abord une aventure humaine ?
G.L. : Ce n’est que ça ! Nous ne sommes pas dans le cœur de métier de nos adhérents. C’est totalement connexe. Donc tu ne peux pas te reposer sur une application ou un outil : ce n’est pas une activité indispensable à la vie de l’entreprise. Ce n’est qu’une histoire humaine : s’il n’y a pas d’engagement personnel, il n’y a pas de nécessité à faire. En revanche, c’est un enjeu aujourd’hui, c’est qu’il faut mettre autour de la table des décideurs en capacité de décider. Sinon, c’est impossible.
ATHENES / CANAL DE CORINTHE / TOLOS / ARGOLIDE / EPIDAURE / ILE DE POROS / NAUPLIE / MYCENES / OLYMPIE / PATRAS / GOLFE DE CORINTHE / DELPHES
Départs de TROYES, ROMILLY & NOGENT
Météores
Ile de Poros
Bar-sur-Seine, laboratoire de “l’antifragilité”
“Suite logique” de l’écologie industrielle, le développement sur le territoire d’une coopération minimale pourrait en renforcer la résilience. Bar-sur-Seine en est le laboratoire.
Pourquoi une entreprise s’attache-t-elle à un territoire ? Parce qu’elle y a ses locaux et ses salariés, bien entendu, mais le lien peut être encore plus fort si elle y trouve les ressources dont elle a besoin. Et notamment s’il s’agit de ressources, bon marché, parce qu’ils proviennent des voisins. « L’écologie industrielle, c’est un outil de résilience du territoire », insiste Grégory Lannou, directeur du Club de l’écologie industrielle. Un concept à pousser plus loin. Notamment après la crise Covid qui a montré la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondialisées ou, comme dans la crise des puces, le danger de n’avoir qu’un ou deux fournisseurs. « On travaille sur l’antifragilité du territoire », explique Grégory Lannou reprenant le concept forgé par Arnaud Florentin, directeur associé d’Utopies, un cabinet parisien. L’idée est de dépasser la seule analyse des
Un congrès tous les deux ans dans l’Aube
L’Aube a été pionnière dans l’écologie industrielle, elle veut le rester. « Le drapeau a été planté, il faut le faire vivre », souligne Grégory Lannou. Tous les deux ans, le Club de l’écologie industrielle, avec le réseau Synapse (Réseau national des acteurs de l’écologie industrielle et territoriale), organise un congrès, désormais baptisé Ressources... En octobre, près de 200 participants ont répondu présent sur les deux jours, qu’ils soient décideurs publics ou privés, et experts de l’écologie industrielle et territoriale. De France métropolitaine ou de pays frontaliers, certains ont fait le déplacement depuis la Martinique. Le tout faisant vivre le Centre de congrès, « un outil formidable », et faisant découvrir Troyes. Une autre démarche territoriale.
Lors du congrès Ressources organisé tous les deux ans par le Club de l’écologie industrielle, une visite a permis aux congressistes de toucher le CO2 liquide de MD Biogaz à Bar-sur-Seine, territoire, par ailleurs, en pointe sur la résilience.
déchets-ressources mais d’analyser l’ensemble des flux qui traversent un territoire et, de voir, ensuite ceux qui pourraient être trouvé localement.
Rien à voir avec l’autarcie
« Attention, cela n’a rien à voir avec l’autarcie. C’est une question de résilience. Si tu acceptes de te fournir pour 5 % de tes besoins localement, ce n’est pas beaucoup, cela permet à ton fournisseur d’intégrer ton carnet des charges. Et le jour où une crise survient, passer à 20 % prendra beaucoup moins de temps ».
Soit une réflexion plus globale que la seule question du réemploi des déchets mais qui fait appel aux mêmes outils d’analyse et d’intelligence collective. « C’est la suite logique », souligne Grégory Lannou.
La démarche est aujourd’hui expérimentée sur le territoire de Bar-sur-Seine. Des ateliers ont commencé, impliquant élus et chefs d’entreprise. Elle pourra ensuite être développée. La méthode pourrait aboutir à un ancrage des activités, bien au-delà des locaux et des salariés, et surtout à l’émergence territoire par territoire de nouveaux services et de nouveaux produits, sans en altérer la compétitivité.
Bruno Dumortier
MD CO2 invente une filière à Bar-sur-Seine
En créant leur propre laboratoire d’analyse, les trois associés de MD CO2 ne veulent pas seulement trouver un débouché à leur production de gaz carbonique alimentaire issu de la méthanisation, ils cherchent à créer une nouvelle filière.
Vous le saviez, vous, que le CO2 retraité par MD CO2, à Bar-sur-Seine, est certifié ISBT ? ISBT, c’est « International society of beverages technologists » et c’est devenu la norme de référence pour les producteurs de boissons. Ça correspond, pour le gaz carbonique, à une pureté de 99,99 %, sans contaminant, sans composé soufré, sans odeur et, presque, sans eau. Et si les trois associés de MD CO2 peuvent l’affirmer, c’est parce qu’ils ont accolé un laboratoire d’analyses à leur unité de production.
Déchet et coproduit
Quand on a l’habitude de la méthanisation, le gaz carbonique, on sait bien qu’il s’en libère en permanence dans les digesteurs. Le truc, de savoir quoi en faire. Comment, en d’autres mots, transformer un déchet en coproduit. Parce que le CO2 ne manque pas d’applications dans l’industrie, et en particulier dans l’agroalimentaire. Les brasseurs s’en servent pour donner du peps à leurs bières pressions, les vignerons et les œnologues, toujours à la recherche d’un moyen de limiter les intrants, l’utilisent pour inerter les cuves. Et on n’a pas évoqué les serristes, les ennoblisseurs textiles, les embouteilleurs de boissons gazeuses ou le marché très spécifique de la glace carbonique. Si on voulait aller chercher plus loin, on pourrait bien ajouter l’usage qu’en font les britanniques, pour le dissoudre dans l’eau destinée à refroidir leurs réacteurs nucléaires. Mais c’est de l’autre côté de la Manche et, du côté français de la Manche, ce marché de 600 000 t est alimentaire au cinq sixièmes.
Pour y accéder, il faut montrer patte blanche. C’est ici que le laboratoire d’analyses intervient. Pas seulement pour la méthanisation de Bar-sur-Seine, qui produit à elle seule 3 500 t de CO2 par an. L’idée, pour les trois associés, c’est de construire une filière du CO2 biogénique alimentaire, et d’entraîner avec eux les méthanisations qui le souhaitent.
Régularité et dispersion
Le client existe : L2Pi, une société basée dans la Meuse, envoie déjà trois à quatre camions par semaine à Bar-surSeine parce qu’elle veut verdir son sourcing. Par contre, il y a des conditions et, d’abord, le volume de production : sous 250 m3/h, c’est compliqué, parce qu’il y a des coûts incompressibles. Il est difficile de commercialiser un CO2 biogénique à moins de 170 €/t. Par contre, le double avantage des méthanisations par rapport aux gaziers, comme Air Liquide, qui dominent un marché actuellement en prise avec des phases de pénurie qui font monter les prix façon montagnes russes, c’est la régularité de la production (24 heures sur 24, sept jours sur sept, 365 par an) et sa dispersion géographique : des méthanisations, en France, il y en a partout. D’ailleurs, à force de prospecter pour chercher des producteurs, un nouveau projet a vu le jour : CapCoo, un collectif de 25 agriculteurs producteurs de CO2 répartis sur tout le territoire national. En agriculture, on a l’habitude de dire que l’union fait la force. Ici, c’est l’union qui va leur permettre d’entrer en force sur un nouveau marché. Yann Tourbe
Baptiste Dubois, un des trois associés de MD CO2
Depuis sa création en 1994, le fabricant troyen a construit 50 000 bassins.
Aujourd’hui, 80 % des piscines vendues sont connectées.
Magiline plonge dans la piscine bas carbone
Pilotables à distance, elles sont désormais économes en eau, en électricité et en traitement chimique. Les piscines du fabricant troyen Magiline visent aujourd’hui la neutralité carbone.
Magiline vient de signer, en septembre dernier, un partenariat de promotion avec les ciments décarbonés du groupe Hoffmann Green. Un pas de plus vers la neutralité carbone pour le fabricant troyen de piscines qui compte une centaine de personnes dans son usine des Ecrevolles. « On n’est pas dans une course sur des volumes mais sur la qualité, la connectivité et la responsabilité. Notre objectif, c’est d’être la référence de la piscine premium », insiste le directeur marketing Christophe Leroy. Après la crise sanitaire du Covid qui a fait exploser les ventes, le marché est revenu à la normale. Magiline poursuit son devéloppement aussi bien en France qu’à l’export, où la société réalise plus d’un quart de ses 44 M€ de chiffre d’affaires. Après avoir été parmi les premiers à proposer une piscine connectée et pilotable à distance, le fabricant troyen investi désormais le champ de la piscine responsable et économe. Magiline vient de lancer trois innovations majeures. En rendant la piscine autonome en électricité grâce à des capteurs solaires connectés. En traitant l’eau par électrolyse avec une désinfection plus écologique. Et en élaborant un système de récupération d’eau pluviale et de capteurs qui réinjectent l’eau filtrée et retraitée. « La piscine devient autonome en eau, résume Christophe Leroy. Elle peut tourner avec la même eau de mai à septembre, là où les autres remplissent avec de l’eau du réseau ». Cette nouvelle génération de piscines écologique va de pair avec un engagement fort dans la démarche RSE, la Responsabilité sociétale des entreprises. « Nous avons depuis 2020 une Madame RSE, Sandrine Plomion. On s’est lancé avec une charte RSE pour les fournisseurs. C’est aussi de l’écoconception. Notre objectif est de dresser un bilan de carbone complet et fiable pour la fin de 2024 avec la quantité de CO2 émis pour chaque piscine ».
Thierry Péchinot
Le banc cintré qui a fait le voyage à l’Elysée.
Larbaletier sort du banc
Concepteur et fabricant de mobilier pour la distribution alimentaire et les jardineries, Larbaletier vient de lancer une marque de mobilier urbain, Urbemob, qui est un modèle d’économie circulaire.
Chez Larbaletier, qui emploie aujourd’hui 140 personnes, on fabrique du mobilier et des présentoirs pour la grande distribution et, historiquement, les jardineries et les fleuristes. Le tout avec des technologies, chaud-froid ou nébulisation, très avancées. Mais cette année, l’innovation est ailleurs, l’entreprise de Fontaineles-Grès a présenté à la grande exposition du fabriqué en France qui s’est tenue fin octobre dans les jardins de l’Elysée, un banc cintré en matière recyclée. Avec une double performance. L’une sur la forme originale du banc imaginée par Aurélie Bourgoin, designeuse à Troyes, l’autre sur l’usage de produits recyclés pour sa réalisation. Et pas n’importe lesquels !
Un plastique aux propriétés extraordinaires
La matière première utilisé, le plastique IPRA, est issue d’une collaboration née grâce au Club de l’écologie industrielle de l’Aube. Basé dans la Marne, Replace, partenaire depuis deux ans de Larbaletier, recycle des tubes de dentifrice ou de produits cosmétiques. Tout cela forme un mélange qui serait très difficile à recycler puisque différents matériaux, difficiles à séparer, le composent. Replace en a fait un matériau aux propriétés exceptionnelles. Le plastique IPRA offre de nombreux avantages : il est léger, sans entretien. Il résiste aux intempéries (eau, UV…) et ne présente pas d’échardes, même en vieillissant.
Une collecte facilitée
Mieux, ce mélange peut intégrer le plastique issu du recyclage de pots pour plantes. Des pots, dont les jardineries, clients historiques de Larbaletier, ne savent plus quoi faire. Et c’est là que l’économie circulaire a été bouclée par la PME de Fontaine-les-Grès. Elle a mis au point des bacs de collecte et, surtout, une machine qui assure le broyage chez ses clients. Et après traitement chez Replace, Larbaletier assemble les profilés pour former non seulement le banc cintré mais toute une gamme de mobilier urbain proposée par Larbaletier (bancs, poubelles…) baptisée Urbemob. Les montants sont en aluminium, matériau recyclable à l’infini. Et pour aller encore plus loin, une gamme de composteurs, Urbe Compost, a aussi été lancée avec ce matériau, à la fois neutre et imputrescible.
Bruno Dumortier
La boucle de recyclage mise au point par Larbaletier.
Dans un contexte où les arnaques dans le secteur de l’énergie solaire se multiplient, l’entreprise Alexandre Gaurier, acteur reconnu du secteur des pompes à chaleur, s’implique activement pour apporter une réponse fiable et transparente à la demande croissante en installations photovoltaïques.
ALEXANDRE
GAURIER : 18 ANS D’EXPERTISE EN
POMPES À CHALEUR ET CLIMATISATION, UNE ÉQUIPE RENFORCÉE POUR DES INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES FIABLES ET PERFORMANTES
Depuis près de deux décennies, Alexandre GAURIER s’est imposé comme un expert reconnu dans le domaine des pompes à chaleur, grâce à son professionnalisme, à une approche rigoureuse des projets et une exigence constante de qualité. Aujourd’hui, fort de ce savoir-faire, il complète son offre de services, afin de répondre à la demande croissante en installations solaires photovoltaïques, s’appuyant sur une équipe renforcée. Dans le département, de nombreux installateurs compétents et de confiance proposent ces services.
Contrairement à ces trop nombreux démarcheurs venus d’ailleurs, qui disparaissent une fois le contrat signé, ces véritables professionnels locaux s’engagent à vous accompagner tout au long de votre projet, en garantissant qualité, fiabilité et suivi personnalisé.
Il est essentiel de comprendre que coupler une installation solaire à une pompe à chaleur (PAC) offre une synergie énergétique idéale pour maximiser les économies et réduire l’empreinte carbone. La production d’électricité solaire permet de couvrir une partie significative des besoins énergétiques de la PAC, réduisant ainsi les coûts liés au chauffage ou à la climatisation. Ce duo assure une utilisation optimale des ressources renouvelables, en tirant parti de l’énergie gratuite du soleil et de la haute efficacité de la PAC pour transférer les calories de l’air, de l’eau ou du sol. Cette combinaison est particulièrement avantageuse pour les ménages souhaitant allier confort thermique, indépendance énergétique et engagement écologique. Pour garantir des installations parfaitement adaptées aux besoins des particuliers, mais également des professionnels, l’entreprise a récemment salarié un ingénieur spécialisé en énergies renouvelables. Fort d’une solide expérience dans les projets photovoltaïques et éoliens, cet expert joue un rôle clé dans la conception et le dimensionnement des installations
solaires. « Son arrivée nous permet d’offrir des solutions encore plus élaborées et performantes, adaptées à chaque situation énergétique », explique Alexandre GAURIER.
Son entreprise s’engage sur une prise en charge administrative dès l’acceptation du devis, incluant : la gestion complète de la demande d’autorisation d’urbanisme auprès de la mairie, la soumission de la demande de raccordement au réseau de distribution auprès d’Enedis, ainsi que la coordination avec le Consuel pour valider la conformité de l’installation électrique. En collaborant avec des fabricants de modules solaires de premier plan, l’entreprise garantit des installations durables, offrant un retour sur investissement optimal. « L’énergie solaire est une opportunité formidable pour les particuliers et les entreprises, à condition d’être accompagnés par des professionnels de proximité, qualifiés et reconnus », ajoute Alexandre GAURIER. Avec un service client de qualité, une transparence totale sur les coûts, et une expertise élargie, la sarl Alexandre GAURIER entend redonner confiance aux consommateurs dans leur attentes en matière de transition énergétique. Les particuliers et les professionnels désireux de concrétiser leurs projets et peuvent désormais compter sur une équipe performante et réactive pour les accompagner vers une autonomie énergétique durable et sereine.
Evias a installé un démonstrateur pratique sur l’esplanade de l’UTT avec 200 mètres de recharge qui permettent au véhicule de rouler sur 1 km.
Evias : le transport électrique qui dépasse les bornes
Evias, la start-up de la Technopole s’est affranchie des bornes de recharge électrique en inventant un système qui permet aux poids-lourds et aux bus de se recharger en roulant !
Déjà testée en Suède, sa solution est en démonstration sur l’esplanade de l’UTT. Olivier Besson, son co-fondateur et PDG, nous explique tout.
QUELLE EST L’INNOVATION ?
« On pose sur la route un rail fin qui s’intègre au sol sur lequel on peut passer à pied ou à vélo. Le rail est très fin : on a travaillé pour obtenir la certification IP20 qui correspond au niveau de sécurité des prises électriques. C’est totalement sécurisé. On a aussi beaucoup travaillé pour adapter le substrat du rail à l’environnement, on peut mettre le substrat qu’on veux. Notre système est un système de conduction. Un collecteur avec capteurs GPS, posé sous le véhicule, rentre dans le rail pour se connecter et recharger. Le système est mobile permettant au camion de bouger sur la route, et si le camion change de direction, le collecteur se rétracte automatiquement. Tout cela est relié par un système cloud qui donne au véhicule l’information de la présence du rail et autorise le déploiement du collecteur. Notre système permet une recharge rapide et puissante : on peut charger jusqu’à 1 MWh, sachant qu’aujourd’hui les poidslourds électriques les plus avancés dépassent rarement les 300 kWh. Nous, on monte trois fois plus. Le camion n’a jamais besoin de s’arrêter pour se recharger avec des rails sur un cinquième seulement de l’itinéraire. Si vous roulez 1 km équipé en conduction, vous avez 5 km d’autonomie ».
COMBIEN çA COUTE ?
« La pose des rails sur la route, c’est de l’ordre de 1 M€ par kilomètre. On est capable de déployer 1 km de rail en
1 nuit », répond Olivier Besson. « Nous n’avons pas vocation à prendre en charge le financement. L’élément déclencheur, précise-t-il, c’est la volonté politique, sachant que l’Union européenne s’est fixée pour objectif la neutralité carbone en 2050 et la fin de la vente des moteurs thermiques dès 2035. La compétitivité de la notre solution provient de sa très grande capacité de charge combinée à une taille de batterie jusqu’à 60 % inférieure aux standards actuels.
POURQUOI TROYES ET LA TECHNOPOLE ?
« J’avais besoin d’un site de démonstration. Je connaissais les ingénieurs de l’UTT qui m’ont mis en relation avec la Fondation UTT qui a été partante. Le reste a suivi avec le soutien du Département, de la Ville, de la Technopole... J’ai décidé de mettre le siège ici à Troyes, de développer le centre de recherche ici, et dans le futur l’usine de production. Nous sommes à la Technopole depuis mars avec une douzaine d’ingénieurs. La piste de démonstration a été terminée en juin. C’est un démonstrateur pratique, pas un power point. La voie qui fait 200 mètres permet à un bus ou un poids-lourd de se recharger. Ces 200 mètres de recharge permettent au véhicule de rouler sur 1 km. Cela multiplie par cinq l’autonomie électrique. On teste actuellement le dispositif avec notre bus. Mais, l’objectif est d’installer en 2025 une navette pour les étudiants afin de desservir les sites du campus ».
Thierry Péchinot
France Teinture affiche la couleur à l’Élysée
Le teinturier troyen a présenté un tee-shirt couleur réséda à l’exposition du Fabriqué en France qui s’est tenue à l’Élysée.
UDeux atouts durables pour ce tee-shirt : il est en lin, confectionné en France et de couleur réséda, couleur naturelle obtenu grâce à la plante du même nom.
ne petite consécration pour la vieille dame qu’est France Teinture. « Entreprise du Patrimoine Vivant », la PME troyenne s’est retrouvée parmi les entreprises les plus innovantes dans les jardins de l’Élysée à la fin du mois d’octobre. Tout ça grâce à un tee-shirt en lin, tricoté, confectionné en France et teint avec un colorant issu d’une plante cultivée en France, le réséda. Une teinture d’origine naturelle qui n’a rien d’évidente pour un industriel.
Deux ans de R&D sur les teintures
France Teinture développe, depuis 2 ans, des teintures naturelles à base de plantes cultivées en France. Elle est parvenue à industrialiser des process qui relevaient, jusqu’alors, de l’artisanat. À travers le teeshirt en réséda, elle démontre la capacité de l’entreprise à teindre avec des colorants issus de la nature en process industriel, résultat de plus de deux années de R & D. D’autres couleurs, issues d’autres plantes hexagonales, permettent aujourd’hui à l’entreprise de proposer une palette de plus en plus étoffée de couleurs naturelles à ses clients. France Teinture compte 100 salariés et teint toutes les matières.
Le soleil brille pour Consult’Energie
De la salle des fêtes jusqu’au gymnase, le cabinet troyen Consult’Energie multiplie les installations photovoltaïques, avec en particulier des boucles solaires collectives pour les entreprises.
Au départ, on était centré sur la négociation de contrats et de plans d’économie d’énergie, raconte Pierre Brouillard. On proposait à nos clients de se regrouper pour avoir un effet volume sur les achats et négocier des bons prix. Avec la crise sanitaire, on a vu les prix d’énergie les plus bas qu’on ait jamais vu. C’était une aubaine pour renégocier ». Mais tout s’est compliqué après la crise sanitaire. « On a eu dès 2021 un rebond. Tout le monde s’est mis à reconsommer à fond. Et les prix de l’énergie ont grimpé. Et en 2022, c’était la catastrophe. À la demande très forte s’est ajoutée la guerre en Ukraine avec la Russie qui était le plus gros fournisseur de gaz de l’Europe. En 2023, cela s’est stabilisé mais avec des prix encore deux fois plus élevés. Le solaire s’est finalement imposé petit à petit », explique encore Pierre Brouillard. Son cabinet troyen « ConsultEnergie » réalise aujourd’hui les trois quarts de son activité dans les dossiers d’installation de panneaux photovoltaïques. « Le prix de revient du solaire est aujourd’hui trois fois moins cher que l’électricité : de l’ordre de 100 € le MWh contre 300 € pour l’électricité », souligne Pierre Brouillard.
Grand Troyes : les pionniers de la boucle solaire
Les fermes solaires portées par de grands opérateurs ne sont pas les seules à voir le jour. Les collectivités et les entreprises veulent aussi leur part de soleil. « Nous avons de plus en plus de collectivités et de PME qui nous contactent pour faire baisser leur facture d’énergie. On va calculer la faisabilité en fonction de l’inclinaison, de l’orientation, de la surface, de la localisation du bâtiment avec potentiellement les ombrages, enfin tous les paramètres d’une production solaire. On détermine une production en kilowattheure qui peut venir se substituer à des achats. On prend aussi en compte le taux d’ensoleillement à partir des bases de données très précises de Météo France, à la maille du kilomètre », détaille Pierre Brouillard.
De nombreuses PME investissent dans l’énergie solaire, comme la menuiserie Lambert à Saint Phal. Un projet supervisé par ConsultEnergie.
Dans son cabinet troyen, ses dossiers pour monter de petites installations s’amoncellent : maison de santé à Bouilly, salle des fêtes à Bercenay-en-Othe, vestiaire de football à Mergey, gymnase à Bar-sur-Aube et Romilly-sur-Seine, bâtiment agricole à Arcis-sur-Aube, centre de loisirs à Bréviandes, école à Fontvannes… « St-Julien-les-Villas a été la première à nous solliciter avant la crise sanitaire avec sept bâtiments équipés. La commune a même étendu le périmètre pour les PME qui veulent consommer de l’énergie solaire », explique Pierre Brouillard. Son cabinet qui compte déjà cinq personnes travaille aussi pour le compte d’entreprises. ConsultÉnergie a ainsi monté le dossier de la boucle solaire sur une surface dépassant 1 000 m2 réunissant huit entreprises du parc du Grand Troyes, une première en Champagne qui fait déjà tache d’huile.
À Bréviandes, trois entreprises voisines (Lamblin Habitat, la carrosserie Bonenfant et la brasserie Jumie) ont ainsi finalisé 1 000 m2 de panneaux sur leurs toits. À Rosières-près-Troyes, une dizaine de PME de la zone industrielle des Pivoisons investissent aussi dans le solaire. « La première centrale chez Métal Structure est déjà posée sur le toit sur 600 m2. Compositex qui a initié le projet doit poser 400 m2 sur le toit de son nouveau bâtiment. La SEM Énergie, précise Pierre Brouillard, réfléchit sur des ombrières parking pour une surface de 700 m2. CRN Brocard, la SMC, Provexi pourraient aussi se joindre au projet ».
Thierry Péchinot
(photo GC Solair-Lambert)
LE CDER EST UNE ENTREPRISE CRÉÉE EN 1956 PAR DES AGRICULTEURS DU DÉPARTEMENT DE LA MARNE. ACTUELLEMENT,
C’EST LA PLUS IMPORTANTE AGC (ASSOCIATION DE GESTION ET DE COMPTABILITÉ) DE FRANCE AVEC ENVIRON 12 000 ADHÉRENTS ET UN PEU PLUS DE 700 COLLABORATEURS.
CDER
C’EST CONSEILLER LES DIRIGEANTS
TOUT AU LONG DE LA VIE DE LEURS ENTREPRISES
Louis Tran est conseiller d’entreprises sur le marché des artisans commerçants et prestataires de services. Il est arrivé chez CDER en 2017.
Sa zone d’actions est vaste : « Je suis amené à me déplacer dans plusieurs agences réparties sur le territoire CDER, notamment dans la Marne, les Ardennes, l’Aube et la Seine-et-Marne. J’ai des adhérents que je vois régulièrement et d’autres ponctuellement pour des missions ciblées. » Ses missions, justement : « Accompagner les chefs d’entreprises et porteurs de projets dans la création de leur entreprise, en passant par la gestion et enfin, les conseiller dans la cession de leur affaire. »
Plus largement, Louis Tran apporte des conseils de gestion, répondant à des problématiques économiques, financières, juridiques, fiscales et sociales, avec le soutien de juristes/fiscalistes.
Actuellement, il s’occupe surtout de « valorisations d’entreprises », dans le cadre de restructurations ou de cessions. « Mon travail consiste alors à valoriser les fonds de commerce/patientèles ou les titres de sociétés. On accompagne le dirigeant dans son projet de restructuration ou de cession afin de répondre à ses attentes et objectifs. »
Louis Tran peut aussi être amené à travailler sur de la création et reprise d’entreprise : « On accompagne les porteurs de projets à choisir la forme juridique adaptée à leurs besoins et leur activité en tenant compte de la réglementation, de la fiscalité et du statut social.
On étudie la faisabilité économique et financière de leur projet afin de les sécuriser. On élabore donc un business plan qui pourra également servir à solliciter une banque ou des investisseurs afin d’obtenir des financements. »
Mais comment les chefs d’entreprises viennent à faire appel à lui ? « Nous rencontrons les chefs d’entreprises et les porteurs de projets sur nos agences lors de rendez-vous physiques ou bien par visio, il suffit de prendre contact avec l’agence la plus proche et de demander un rendez-vous avec un conseiller d’entreprises. »
Le conseil aux entreprises est l’ADN de CDER. Louis Tran, après examens, décrit en quelque sorte la ligne directrice : « Nous conseillons les chefs d’entreprises afin de répondre à leurs attentes et objectifs. Nos conseils et notre expertise leurs permettent d’avoir toutes les cartes en mains afin de prendre la bonne décision. »
Pour tout renseignement, contacter le siège social au 03 26 66 76 00.
CDER 17 rue du Moutot, 10150 LAVAU 03 25 79 12 43 www.cder.fr
Louis Tran, conseiller d’entreprises sur le marché des artisans commerçants et prestataires de services
À Thennelières, la 1re station service gaz de l’Aube
À deux pas de Troyes et de la sortie de l’A26, les Boutiton, Père & Fille, ont ouvert la première station service gaz du département. Les quatre pompes, en libre accès 24 h sur 24, livrent du biogaz vert qui sort du méthaniseur à proximité. Du circuit court ultracourt !
Àquelques minutes de la sortie de l’A26 et du centreville de Troyes, on peut désormais faire le plein de gaz 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Charlène Boutiton et son père Bernard, qui dirigent une exploitation agricole, viennent d’ouvrir à Thennelières la première station service gaz du département. Jusqu’à présent, les stations service GNV (Gaz Naturel Véhicule) les plus proches étaient bien loin. Il fallait aller dans l’Yonne à Savigny-sur-Clairis, Auxerre ou Monéteau, ou bien dans la Marne à Sommesous ou Reims pour faire le plein de gaz. Aucune des 80 stations GNV du Grand Est ne se trouvait dans l’Aube, qui est pourtant le 1er département français producteur de gaz vert. C’est désormais chose faite avec cette station de Thennelières accessible aux particuliers comme aux transporteurs. Les quatre pompes de la station ont de quoi fournir jusqu’à 80 camions par jour !
Particuliers, transporteurs et bus de la TCAT
L’emplacement choisi est judicieux. Au carrefour de la route qui conduit à l’A26 et de celle qui file sur Belley et St-Parres-aux-Tertres, cette station gaz est aussi à quelques centaines de mètres du site de méthanisation que les Boutiton font tourner depuis 2015. C’est d’ailleurs le gaz produit dans ce méthaniseur de Panais Énergie qui alimente la station service. Autant dire du
circuit court ultracourt. « Notre gaz par méthanisation est produit à partir de produits non fossiles, souligne Bernard Boutiton. 30 % de nos intrants sont des biodéchets ». Ce site, qui absorbe 120 tonnes de produits tous les jours, permet de fabriquer le biogaz qui se retrouve dans la station service.
« Tout ce biogaz est renouvelable. Ce qui veut dire, insiste l’agriculteur céréalier betteravier, que nous, ici, on fera toujours du gaz. Si demain on ne peut pas avoir de GNL (Gaz naturel liquéfié) des États-Unis, de Russie ou d’ailleurs, nous, on fera toujours du gaz. C’est un produit précieux car il offre une indépendance totale ». Une indépendance à un prix qui reste néanmoins identique à celui de l’essence. L’intérêt de rouler au gaz est avant tout écologique et souverainiste : l’énergie est produite sur place avec une majorité de déchets locaux. Des transporteurs comme l’ECTN font déjà partie des clients. Ses camions viennent se ravitailler quatre fois par jour. Et depuis juillet, une dizaine de bus GNV de la TCAT y font également le plein de gaz. « On commence à avoir des particuliers car on est référencé sur Waze. On en a une dizaine chaque semaine », explique Charlène Boutiton. Avec son père, elle a investi 2 M€ dans cette station service pionnière dans l’Aube.
Thierry Péchinot
Charlène Boutiton et son père Bernard devant leur station service gaz à deux pas de leur site de méthanisation (les dômes à l'arrière)
Le patient réapprend certains gestes en jouant, pendant que son rééducateur peut avec la tablette ajuster en direct les paramètres de la séance.
H’ability : la rééducation par la réalité virtuelle
Créée par deux jeunes étudiantes ingénieures de l’EPF-Troyes, la start-up H’ability réinvente la rééducation avec de la réalité virtuelle. Déployé dans une trentaine d’établissements en France, son dispositif portable et ludique collectionne les trophées et les prix.
Un petit concours d’école d’ingénieur peut parfois mener loin. Au printemps 2018, l’étudiante troyenne Bérengère Henrion et sa camarade de promo de l’EPF Troyes, Marie-Odile McKeeney, participent aux 24 h Innov’ Handicap. « Nous avions 24 h pour trouver une solution afin d’aider les personnes en situation de handicap. Anne-Catherine Guenier et son fils Léandre nous ont parlé de l’hémiparésie. L’idée est
venue comme ça », se souvient Bérengère. Les étudiantes imaginent un jeu de réalité virtuelle afin de rendre les séances de rééducation plus ludiques. Le projet se concrétise par la création d’une startup en 2021. Les jeunes diplômées conçoivent un casque de réalité virtuelle avec des jeux adaptés pour la rééducation. La startup se retrouve dans l’incubateur de la Technopole de l’Aube, ce qui lui permet de rentrer en contact avec des professionnels de santé.
Une solution portable, ludique et compacte
Conçus au départ pour l’hémiparésie, les jeux de réalité virtuelle visent désormais à aider les patients à regagner de l’autonomie motrice après un traumatisme, quelle que soit l’origine de la pathologie. Avec un atout de poids : l’expérience immersive de la réalité virtuelle rend ludique la rééducation souvent intense et douloureuse. Aux côtés du patient, le thérapeute programme et suit la séance depuis sa tablette. Le paramétrage et la personnalisation des soins permettent une rééducation sur mesure. « H’ability ne nécessite pas d’installation fixe, ni de salle. », précise Bérengère. Le casque s’utilise en effet de façon autonome, sans aucun branchement ni manettes. Grâce à la technologie du hand tracking*, le patient visualise des mains virtuelles, qui reproduisent en temps réel les mouvements qu’il exécute.
Le dispositif de la startup troyenne est déjà déployé dans une trentaine d’établissements dans toute la France, dont de nombreux hôpitaux, à Troyes, Reims, Laval, Le Mans, Cholet, Rennes, Guingamp… H’ability va même plus loin en codéveloppant ses jeux avec trois partenaires scientifiques : le CHU d’Angers, le centre de rééducation COS Pasteur 2 à Troyes et le centre Jacques Calvé à Bercksur-Mer. « On se base sur la réalité du terrain », précise Bérengère. H’ability a déjà créé une trentaine de jeux virtuels. À la demande de kinésithérapeutes, la startup a créé des expériences autour du système vestibulaire de l’oreille interne qui régule l’équilibre. Elle travaille aussi sur des exercices de rythme pour les patients atteints de la maladie de Parkinson. Le champ d’application paraît aussi infini que celui des traumatismes existants. « On n’a pas fini d’innover », résume Bérengère qui supervise déjà 7 personnes au sein de sa startup qui collectionne les récompenses. H’ability vient de remporter à Paris le « Be a Boss Awards 2024 » dédiés à l’entrepreneuriat féminin. Un vrai boost de visibilité qui lui permet d’appuyer sa stratégie de développement et sa première levée de fond.
Thierry Péchinot
*Suivi des mains
L’hôtellerie auboise
mise sur la vertu
Engagée dans la démarche slow tourisme, l’Agence départementale du tourisme (ADT) soutient la montée en gamme de l’hôtellerie auboise avec son exigeant label « Affichage environnemental ».
est une belle étiquette », se félicite Christelle Taillardat, directrice de l’agence Aube en Champagne Attractivité auprès d’Anthony Carré, directeur de l’hôtel des pirates de Nigloland, qui pourra désormais arborer un affichage environnemental, certifié par Betterfly Tourism, avec la « belle note de B qui équivaut presque à un A », sourit Didier Leprince, président de l’agence touristique départementale. Et ce d’autant plus devant les conclusions d’un audit réalisé par ses équipes sur l’établissement pour évaluer l’impact écologique d’une nuitée avec petit-déjeuner.
Une progression continue
Car le parc d’attractions de Dolancourt, par ailleurs labellisé « divertissement durable, l’émotion responsable », fait figure de bon élève, en progression continue. « La toute première évaluation était en D, puis C en 2017, et maintenant B. Vous avez su garder les mêmes consommations qu’à l’époque mais avec un taux de fréquentation de 10 % supérieur », fait remarquer Pierre-Alexandre Cousin, chargé développement durable et hôtellerie.
Comment ? En opérant des changements, que ce soit du matériel « pour économiser l’eau dans les sanitaires, salles de bains, cuisine, parties communes. En mettant de l’éclairage Led, énumère le directeur de l’hôtel. On a changé le système de chauffage de la salle de séminaire. On a mis en place des produits bio pour le ménage. »
Ainsi, loin d’être purement « factuels », les critères de l’étiquette environnementale développée depuis 2011 pour orienter ou stimuler de nouveaux investissements et habitudes plus écoresponsables, sont aussi « pratiques », fait valoir Pierre-Alexandre Cousin. On est à la fois sur des données brutes de consommation d’eau, d’électricité, mais également dans le choix qui est fait des produits ménagers, des produits au petit-déjeuner, cette partie ne se limite pas à des facteurs purs et nets. »
50 % du parc hôtelier de l’Aube audité
À ce jour, 50 % du parc hôtelier de l’Aube a bénéficié d’un diagnostic (soit 28 hôtels), avec pour résultat une note moyenne de B, en « sachant que C, est la note moyenne qu’on a chez soi », compare la directrice de l’agence départementale qui aspire à atteindre un objectif de 100 % des hôtels audités d’ici à deux ans. Et ce de manière à anticiper un « décret » qui pourrait rendre obligatoire « en 2026 l’affichage environnemental » et à répondre aux exigences des clients. « Aujourd’hui, au-delà de la qualité du service, de l’aspect étoilé, une certaine catégorie de touristes ont un regard très particulier sur ce sujet de développement durable », indique Didier Leprince. Une amélioration qui va dans le sens de l’histoire. En février, le nouvel hôtel B&B de Lavau, écologiquement conçu, a reçu la note A. Le premier dans le département.
Océane Pirez
Suite à un audit réalisé par Aube en Champagne Attractivité, l’hôtel des pirates a reçu une étiquette environnementale avec la note B, la meilleure pour des établissements déjà construits.
UN ACCOMPAGNEMENT EXPERT POUR ACCÉLÉRER VOTRE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
ACTEUR-CLÉ DU DÉVELOPPEMENT DANS L’AUBE, LE CRÉDIT AGRICOLE DISPOSE DES EXPERTISES DÉDIÉES À LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE POUR ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES, LES PROFESSIONNELS, LES AGRICULTEURS ET LES COLLECTIVITÉS PUBLIQUES.
EPR 2 : l’Aube mobilise pour le chantier du siècle
Le “Serment de Nogent” avait signé l’engagement des régions Grand Est et Ile-de-France et des collectivités territoriales intéressées de tout mettre en place pour accueillir deux EPR 2 sur le site de la centrale de Nogent. Un travail de fond qui se poursuit.
L'Aube ne lâche rien. La construction de deux EPR 2 à Nogent-sur-Seine, ce sera près de 10 ans de travaux titanesques et plus de 10 000 emplois. « C’est de très loin l’enjeu le plus important des trente prochaines années », souligne François Baroin, à l’initiative d’une réunion, en octobre, de tous les acteurs économiques et de la formation initiale et continue autour du défi que ce chantier représenterait en termes d’emploi et de formation, si l’Aube avait la chance de le décrocher. Une décision qui devrait intervenir en 2026.
« Un sujet énorme qu’il faut anticiper »
Pour l’emporter, il faut séduire et convaincre tous ceux qui évalueront les sites candidats. Nogent a un avantage : les signataires du « serment de Nogent » à savoir les collectivités territoriales du Grand Est concernées et celle de l’Île-de-France travaillent « main dans la main » selon l’expression de Franck Leroy, président de la région Grand Est, venu spécialement à Troyes. « C’est un sujet énorme qu’il faut anticiper dans toutes ses dimensions : eau, artificialisation des sols, logements et formation », insiste-t-il.
Pour les formations, les besoins sont immenses. L’Aube, à elle seule d’ailleurs, aura du mal à répondre aux besoins présentés ce jeudi par EDF et le GIFEN, le groupement d’intérêt de l’énergie nucléaire française. Cet organisme est chargé d’organiser la filière, que ce soit pour les relations entre fournisseurs comme pour les besoins en compétence et formation. Avec les EPR 2 à construire, et le maintien des autres, la filière nucléaire prévoit en moyenne 6 000 à 10 000 recrutements par an dans les années qui viennent. Dans tous les domaines.
L’exemple de Penly
Pour le chantier d’un EPR, l’exemple de la construction de ceux de Penly actuellement lancée, les besoins sont évalués à 8 500 emplois. 4 000 entrées en formation sur 10 ans sont prévues, dont 40 % en génie civil. Le travail sur le sujet va maintenant se poursuivre en commission. Le « Serment de Nogent » s’est en effet structuré pour répondre à tous les attendus de l’État et d’EDF pour décrocher le chantier qui, Franck Leroy, le martèle est « une opportunité absolument exceptionnelle ».
Dumortier
François Baroin et Franck Leroy font tout pour engager et montrer l’engagement du territoire dans sa volonté d’accueillir les futurs réacteurs nucléaires.
Bruno
Dans l’Aube, ça gaze... bio !
Engagée très tôt dans la méthanisation, l’Aube produit aujourd’hui 22,5 % du biométhane produit dans le Grand Est. Et pour 28 % de ses besoins, elle consomme vert.
L'Aube, c’est l’autre pays du gaz vert. Le département le plus à l’ouest du Grand Est produit 28 % du gaz qu’il consomme grâce à la méthanisation. C’est largement au-dessus de l’objectif de 20 % avant 2030 que lui a fixé l’État. Mais le gaz vert est encore plus vert quand il est consommé localement. C’est le cas avec la TCAT, par exemple, pour qui la société Gaséo a conçu une station pour alimenter 14 bus en bioGNV, le Gaz naturel véhicule.
C’est aussi le cas quand, en été, l’agglomération troyenne est intégralement alimentée en biogaz. Exit, le gaz fossile. Ce n’est pas encore possible en hiver : le chauffage au gaz concerne un foyer sur trois dans l’Aube. Quand on regarde le parc d’un bailleur social comme Troyes Aube habitat, la proportion est encore plus importante, puisque la moitié de ses 65 000 locataires est chauffée au gaz…
Bruno et Graziella BROCHETON
Ouverture du mardi au vendredi 9 h 30 - 12 h 30/14 h 30 - 19 h
Le samedi sans interruption 9 h 30 - 19 h
Les méthaniseurs aubois offrent au département une longueur d’avance sur les autres territoires vers lesquels il exporte même ses surplus.
Deux longues années de traversée du désert
Le Grand Est est la région championne de France en production de gaz vert : à la fin de l’année 2023, 120 sites y étaient en fonctionnement, pour une production totale de 2,4 TW. Comme l’explique Bastien Regnier, directeur territorial Grand Est de GRD : « C’est un demi-million de tonnes de CO2 évité à l’échelle de la région ».
Après deux longues années de traversée du désert, ou presque, la méthanisation revient sur le devant de la scène. Plombés par la flambée des prix des matières premières et le goulet d’étranglement dans leur disponibilité, qui ont ralenti les constructions, les projets de méthanisation avaient, en plus, subi la douche écossaise de la baisse des tarifs de rachat, en novembre 2020.
Mais, tout cela, c’est fini. Ou presque. Les tarifs de rachat ont bondi de 20 %, les contrats de gré à gré ont, enfin, été autorisés sur des durées assez longues (dix à vingt ans) pour donner de la visibilité aux porteurs de projets et, cerise sur le gâteau, tous les fournisseurs d’énergie ont cinq ans pour respecter l’obligation d’inclure une part de biogaz dans leur mix.
Yann Tourbe
LE RECYCLAGE GAGNANT
LTERRITOIRE EN MUTATION
Chaff : des cosmétiques fort de café
Avec Chaff, leur start-up de la Technopole, les trois ingénieurs de l’EPF-Troyes transforment le marc de café en soins pour le visage ! De quoi recycler une partie des 230 000 tonnes de marc de café jeté à la poubelle chaque année en France.
Le projet a commencé à germer en octobre 2022 » se souvient Axel Molines. Avec Antonin Thimot et Vincent Landois, ses deux camarades de promotion à l’EPF-Troyes, les trois étudiants ingénieurs phosphorent sur un projet qui a du sens. « Le déclic, poursuit Alex, c’est sur le web, quand on a vu un Ukrainien qui fabriquait des montures de lunettes avec du marc de café. On s’est aperçu qu’on ne consomme que 35 % des grains de café qu’on achète. Le marc de café qui représente les 65 % restants, soit 230 000 tonnes de marc de café en France chaque année, finit à la poubelle. Ce gaspillage équivaut au poids de plus de vingt Tour Eiffel chaque année. C’est un énorme gaspillage d’autant plus que ce marc de café recèle un pouvoir calorifique supérieur à celui du bois, qu’il est un excellent fertilisant et qu’il contient des principes actifs pour la peau ».
« On a listé dès le départ toutes les possibilités de recyclage du marc de café, reprend Alex. La cosmétique nous demandait plus de R&D. On est parti sur les pellets-granulés de chauffage. On a fait un produit très performant mais nous n’avons pas trouvé d’industriels prêts à nous suivre ». Incubée à la Technopole de l’Aube, leur startup Chaff opère alors un virage à 180° en décembre 2023. « On s’est réorienté vers la cosmétique sur une opportunité. On a rencontré près de Nancy un industriel lorrain de machines d’extraction d’ingrédients. La R&D qu’on avait prévu de faire sur deux ans a été réalisée en quatre mois », résume Axel. Après les mises au point de la formulation de l’actif extrait, les cosmétiques finalisés en juin dernier, ont dû passer le crible des certifications. « On lance en octobre la commercialisation avec des précommandes sur le site kisskissbankbank qui nous permettront de financer la première production qui sera livrée en janvier. Après notre site echaff.co va prendre le relais ».
Les fantastiques molécules du café
Fidèles à leur éthique d’un projet « qui revendique du sens », les startupers ont sélectionné les meilleurs marcs de café, des cafés de spécialité. « En septembre, on est passé sur trois tonnes de marc upcyclé par mois. On travaille sur Paris avec deux petits et un gros torréfacteur. On collecte avec des véhicules qui roulent au colza. Nos contenants sont également éco-responsables avec des tubes en alu et du verre italien recyclables », précise Axel. Le process de production a été également très étudié. « Notre méthode nous permet d’extraire jusqu’à 20 % de plus d’actif. Après, ce sont les qualités intrinsèques du café qui agissent, avec deux molécules fantastiques : le kahwéol qui régénère la barrière cutanée, hydrate et lutte contre l’inflammation. Et le cafestol qui rend la peau plus résistante et diminue le stress oxydatif. Notre marc est très concentré en tocophérols, des anti-oxydants très connus en cosmétique qui évitent l’oxydation de la peau et son vieillissement prématuré ».
Le café possède deux molécules fantastiques : le kahwéol qui régénère la barrière cutanée, hydrate et lutte contre l’inflammation. Et le cafestol qui rend la peau plus résistante et diminue le stress oxydatif.
Pour l’heure, Chaff a mis en vente deux produits. Une huile qui regénère et protège et un gommage exfoliant qui purifie et nettoie la peau. « Ces deux produits skincare* sont spécialement conçus pour les peaux qui évoluent en zone urbaine. Avec des formules courtes, des actifs puissants issus de l’upcycling et des emballages durables ».
Thierry Péchinot
*Soin de peau
Optacare dans les
10 àpépites suivre
Ses logiciels optimisent la logistique hospitalière. La startup auboise Optacare fait partie des 10 pépites françaises à suivre, selon les Échos.
Optacare, la petite startup, qui grandi à la Technopole de l’Aube, fait partie des 10 pépites françaises à suivre dans le domaine très pointu de l’Intelligence artificielle (IA), selon le palmarès dressé par les Échos.
« ON A UN TEMPS D’ AVANCE DANS LES ALGORITHMES D’IA »
Optacare fait partie de ces startup méconnues sur le plan national. Ses solutions, à base d’IA, optimisent, entre autres, les tâches administratives des personnels de santé. « Notre société compte surtout des ingénieurs en informatique, des spécialistes en intelligence artificielle et en optimisation mathématique. Notre avantage concurrentiel, c’est le temps d’avance qu’on a dans les algorithmes d’IA et d’optimisation », soulignait Hicham Chehade, l’an passé lors des dix ans de sa société. La startup auboise a opéré un virage stratégique pendant la pandémie du Covid19 en s’orientant vers la logistique hospitalière. Hicham Chehade, et ses associés Farouk Yalaoui et Lionel Amodeo (enseignants chercheurs à l’UTT), se sont lancés dans le secteur de la santé en 2021 à la suite d’une demande forte des hôpitaux, en pleine crise sanitaire. Hicham Chehade fait alors le choix audacieux d’effectuer une refonte de l’entreprise et des logiciels, un challenge qui va lui prendre deux ans et qui nécessitera une levée de fonds de 900 000 € en 2022. Mais le pari est aujourd’hui relevé : la société compte
La startup auboise compte déjà 20 salariés. Elle devrait en compter dix de plus d’ici quelques mois.
une vingtaine de salariés et dépassait 1 M€ de chiffre d’affaires en 2023, réalisé essentiellement avec une douzaine d’hôpitaux et de cliniques privées français. Lauréate en avril 2024 du challenge IA et santé de Hub France IA, la société auboise propose des solutions qui s’appuient sur une technologie de deep learning développée en collaboration avec l’Université de technologie de Troyes (UTT). L’objectif est d’optimiser différents aspects organisationnels auxquels sont confrontés les établissements de santé. Un exemple parmi d’autres, celui d’une infirmière qui donne ses souhaits sur les jours où elle aimerait travailler. « Désormais, nos algorithmes sont le plus proche possible de ce que le personnel aurait souhaité. Et ils sont plus réactifs pour répondre au chef de service qui doit gérer rapidement les absences. On a développé aussi un logiciel dédié à la planification de l’ambulatoire, qui est notamment utilisé à l’hôpital de jour de Marseille. Cela permet aussi de gagner du temps : un cadre passe 4 à 5 jours pour faire les plannings du mois suivant. Avec notre logiciel, cela prend quelques minutes », souligne Hicham Chehade. La prochaine étape, pour le startuper, sera de regrouper les différents modules logiciels pour proposer un outil tout-en-un. Le fondateur qui devrait recruter à nouveau une dizaine de personnes, vient également d’annoncer un nouveau partenariat avec Qoia, expert et éditeur en solution de gestion des temps et des activités.
TRANSPORT EXPRESS : plis, petits colis... jusqu’à une palette !
Toutes destinations 7J/7 - 24H/24 - Conduite éco-responsable
Deglace : l’aspirateur durable de Monsieur Hulot
Lauréat du concours Plug&Start à la Technopole de l’Aube, Geoffroy Hulot vient d’inventer un aspirateur révolutionnaire : réparable, durable et 100 % modulaire…
avec « les félicitations du jury ». Il débute comme designer industriel à la Sagem pour y dessiner les premiers téléphones portables avant de devenir un manager conception pour les ordinateurs Packard Bell. « En 2010, on a créé le prototype du smartphone pliable », se rappelle Geoffroy Hulot, qui devient consultant innovation chez Dell avant d’atterrir chez Auchan pour y créer une marque d’électroménager. « On fait des casques audio, des purificateurs d’air , des ventilateurs… Notre marque Qilive gagne dix prix internationaux », raconte Geoffroy, qui se retrouve dans un groupe de travail monté par le ministère de l’Écologie pour son projet de loi sur la réparabilité. C’est là que germe l’idée d’une startup autour d’un produit durable. Le premier confinement de mars 2020 va le faire éclore complètement.
« On change le moteur en dix secondes »
« On peut changer le moteur ou la batterie en moins de dix secondes », souligne Geoffroy Hulot.
ai toujours été féru de technologie. En 5e, je faisais des alarmes de portes en cours de techno pour les copains. J’adorais ça », se souvient Geoffroy Hulot. Après 20 ans dans l’industrie et le commerce, ce designer industriel de formation a décidé de créer sa propre société. Et à 46 ans, ce nouveau startuper affiche déjà un beau parcours. Après un bac techno au Mans et un BTS de design industriel à Paris, le voilà parti pour un bachelor en design automobile à Coventry et un Master en design industriel à l’école francilienne Strate
Deux critères majeurs orientent son choix : trouver un produit non disruptif aux technologies lentes et régulières. Et trouver un produit peu durable. « Dans le top 3 des produits les moins durables, il y a le smartphone (3 ans), la machine expresso (5 ans) et l’aspirateur (5 ans). Les deux premiers sont des modèles économiques intenables. J’ai donc pris l’aspirateur balai. J’ai créé ma société en 2021 et j’ai nommé ma marque Deglace. Pour moi, la glace incarne la durabilité, la régénérescence et la circularité. » Le marché de l’aspirateur présente aussi l’avantage d’afficher une croissance à deux chiffres qui pèse 3,8 milliards d’euros en Europe. En trois mois, Geoffroy peaufine son aspirateur sans fil. « J’ai d’abord analysé les taux de panne. La première panne c’est la batterie, ensuite le moteur puis la carte électronique », explique le startuper, qui revendique un aspirateur durable : « Toutes les pièces d’usure sont modulaires. Tout se monte à la main sans outil et on peut changer le moteur ou la batterie en moins de dix secondes. J’ai encapsulé toutes les pièces comme une cartouche d’encre dans son imprimante. Et il est connecté avec un logiciel de prédiction de panne accessible sur une appli smartphone. » Son aspirateur Deglace affiche également des performances de 250 airwatt de puissance avec 120 minutes d’autonomie avec un prix prévu (de 699 € et 899 €) en dessous des modèles premium de Dyson ou Samsung. Protégé par un brevet, cet aspirateur durable est au stade du prototype, lequel a déjà convaincu 6 jurys avec autant de prix gagnés en concours, dont celui de Plug&Start. Reste à réussir son industrialisation. « Nous avons trouvé un bureau d’études lyonnais qui va nous aider pour les préséries. Cela va prendre environ un an. Ensuite, on a également trouvé un grand partenaire industriel pour nous accompagner sur la fabrication. Et on envisage de vendre notre produit uniquement sur notre site web », explique Geoffroy, qui souhaite lancer le produit avec 500 précommandes. Pour financer cette mise sur le marché, le startuper va se tourner vers des business angels et des plateformes de crowdfunding afin de lever 500 000 € de fonds. Thierry Péchinot
Le drone de SupAirVision ausculte les éoliennes en marche !
Ses drones bourrés de capteurs défient le vent et les pales. SupAirVision a présenté au Wind Europe de Bilbao son Sherlock Motion : un drone qui inspecte l’éolienne sans arrêter le rotor ! Une innovation majeure pour la startup de la Technopole, soutenue par une levée de 3 M€.
Spécialisée dans la maintenance et le diagnostic des éoliennes par drones, la startup troyenne créée par Sébastien Arnould en 2017 vient de quitter la pépinière de la Technopole de l’Aube pour s’installer juste à côté, sur un plateau de 300 m² dans l’Hôtel de bureaux n° 1. En triplant sa surface, SupAirVision a pu notamment intégrer sa R&D, son atelier de stockage et d’assemblage et accueillir sa jeune équipe de 30 ans de moyenne d’âge, qui compte déjà 19 collaborateurs. Primée au Trophées de l’Innovation du Grand Est en février 2020, la startup a également intégré la même année l’accélérateur Scal’Enov de la région Grand Est, ce qui lui a assuré un accompagnement logistique et financier.
120 mégapixels et une vitesse jusqu’à 1/16000 secondes
La startup qui avait déjà levé 1 M€ en 2021 avec Industrya s’est engagée dans une 2e levée de fonds de plus de 3 M€ destinée à financer son développement sur un marché désormais mature. La majorité des éoliennes arrive en effet dans leur deuxième décennie d’exploitation, avec des besoins de maintenance et de diagnostics réels. Les drones de la startup auboise ont ainsi inspecté l’an passé plus de 1 000 éoliennes en Europe. Son modèle Sherlock qui permet une inspection photo très poussée et très fine (de 20 à plus de 45 mégapixels) est déjà utilisé par de grands opérateurs comme Greensolver, ou Engie Green et par des constructeurs d’éoliennes comme Nordex ou la Compagnie nationale du Rhône.
Avec son modèle Sherlock Motion, qu’elle a présenté au Wind Europe de Bilbao le 20 mars dernier, SupAirVision va beaucoup plus loin. Ce drone inspecte les éoliennes sans interrompre le fonctionnement des turbines. De quoi booster la productivité, mais aussi la gestion de la maintenance, ce nouveau modèle pouvant inspecter jusqu’à 15 éoliennes par jour. « Ce drone est équipé d’une caméra avec un capteur visuel de 120 mégapixels et une vitesse d’obturation jusqu’à 1/16000 secondes qui permet de capturer des images claires et détaillées des pales de turbine qui tournent parfois à 300 km/h », précise la directrice Marketing Julie Delmas. D’autres modèles de drones ont quitté la phase R&D pour s’engager dans un process d’industrialisation. C’est le cas du drone « Clarity », un système de thermographie active pour détecter les défauts internes, développé avec Engie Green et l’Université de Reims.
Mais c’est aussi le cas du Volta, un drone qui vient toucher le bout de la pale pour mesurer la continuité du circuit de foudre. « En France, explique Julie Delmas, les éoliennes sont frappées en moyenne quatre fois par an. Mais au Brésil, c’est 60 impacts de foudre par an. Le diagnostic foudre assure le bon fonctionnement de la machine. Depuis l’an passé, nous avons un agent commercial au Brésil et on espère négocier quelques contrats, sachant qu’un contrat au Brésil concerne 200 éoliennes là où en France c’est 10 ou 20 ».
Thierry Péchinot
Le Sherlock Motion : équipé d’une caméra avec un capteur visuel de 120 mégapixels, le nouveau drone permet de capturer des images claires des pales de turbine qui tournent parfois à 300 km/h
AVEC LES LOIS DES FINANCES TOUJOURS EN ATTENTE, UN CONTEXTE GÉOPOLITIQUE TRÈS COMPLIQUÉ, LES TAXES ET MALUS INCONNUS À CE JOUR, ON POURRAIT CROIRE LE MARCHÉ DU TRANSPORT EN COMPLÈTE DÉPRESSION. CERTES IL RESTE TRÈS FRILEUX MAIS DES SOLUTIONS EXISTENT. RENCONTRE AVEC LE DIRECTEUR DU SITE MERCEDES BENZ TROYES-CHAUMONT QUI REFUSE DE CÉDER À LA MOROSITÉ AMBIANTE, PAR LAURE MELCHIORI.
OBJECTIF 2025 : RESTER AGILE !
« C’est sûr qu’avec les entreprises qui finissent de payer leurs prêts post-Covid, on assiste à une défection importante de leur nombre, dans le monde de l’artisanat ou de la logistique, explique Eric Pruvost. Nonobstant, nous nous devons de rester agiles et actifs auprès de notre clientèle déjà fragilisée par une année de transition. »
Parallèlement, il évoque une stagnation très nette des ventes de véhicules aux particuliers et aux professionnels. Les causes ? La hausse des prix annoncée, les difficultés d’approvisionnement, la réduction des aides du gouvernement, le ralentissement du pouvoir d’achat des Français…. Tous ces paramètres provoquent un attentisme anxiogène dans la distribution des véhicules automobiles.
« C’est pourquoi, en 2025 plus que jamais, nous nous devons d’être très réactifs aux souhaits de nos clients tant dans le choix des modèles que nous sommes en mesure de leur proposer que dans le choix des services associés, financement, location, extension de garantie ou contrat d’entretien, poursuit Eric Pruvost. D’autant que certains peuvent céder aux sirènes des prix attractifs de nos concurrents. Nous nous attachons à garder notre niveau d’excellence tant dans l’éventail de nos gammes de véhicules que dans toutes les prestations que celles-ci requièrent. »
QUELLES SOLUTIONS ?
« Proposer une offre globale complète de véhicules et matériels prêts à rouler /véhicules particulier, utilitaires, ou industriels , en occasion ou en neuf. Nous restons partenaire des acteurs locaux, détaille Eric Pruvost. Donc, nos partenariats nous donne plus de réactivité et nous permettent des offres privilégiées
nos clients, nous avons à leur disposition un parc permanent de véhicules à l’essai, issus de nos gammes de véhicules pour particuliers, utilitaires et industriels tant à moteur électrique, que thermique, la meilleure solution pour se faire une idée c’est un essai routier !! Nous restons également leur interlocuteur privilégié pour répondre à l’investissement d’un véhicule et de tout ce que cela englobe la borne électrique en fait partie. Des aides financières existent pour l’électromobilité, consultez-nous, nous sommes aussi là pour ça. »
VERS UN HORIZON PLUS SEREIN ?
« Etoile 10 continue de se développer sur ses deux sites, Troyes et Chaumont, avec une équipe de vente totalement dédiée à trouver des solutions pour ses clients, conclut Eric Pruvost. Mission principale : leur trouver l’offre de mobilité la plus adaptée à leur besoin, du conseil, de la réparation ou de l’entretien au plus juste et dans les meilleurs délais. Alors oui, on pourrait céder à l’apathie ambiante mais ça n’est surtout pas l’esprit de Mercedes Benz et du Groupe Chopard ! On se réinvente tous les jours et ça marche ! 2025, nous voilà ! »
7, rue de l’Égalité 10430 Rosière-près-Troyes 03 25 71 37 00 www.groupechopard.mercedes-benz.fr
Eric PRUVOST/Mercedes Benz – Etoile 10/Groupe Chopard.
Le troisième vélo signé Ellipse, un électrique destiné aux urbains et périurbains.
Ellipse Bikes vient de sortir un troisième vélo électrique en deux ans
L’entreprise troyenne Ellipse Bikes vient de commercialiser son troisième vélo. Design, sécurisant et ludique, ce modèle s’adapte à chaque utilisateur. Personnalisable, il faudra tout de même débourser entre 2 000 et 2 500 euros pour s’offrir les joies de parcourir les routes avec un vélo made in Troyes.
Vélotaf, vélobalade ou cyclistes aguerris, l’entreprise troyenne Ellipse Bikes a pensé à tout. Clignotants, antivol, leds, localisation par GPS, batterie sécurisée, le vélo s’adapte à la vie de chaque utilisateur. Entre design, confort et sécurité, le modèle E2st, à assistance électrique, offre une large gamme de couleurs et d’accessoires.
« On a tous les équipements qui permettent une utilisation urbaine et périurbaine », explique Robin Gabuthy, l’un des trois cofondateurs d’Ellipse Bikes. Près de quinze salariés œuvrent quotidiennement pour proposer des modèles de vélos uniques, créés et assemblés dans l’Aube. « On essaie de rendre le vélo le plus adapté possible aux différents types de cyclistes », poursuit l’ingénieur.
« Dans nos locaux à Troyes, on a créé le vélo, on fabrique le cadre puis on assemble le vélo. Pour la peinture, on travaille avec un peintre local, à quelques kilomètres d’ici », développe l’ancien élève de l’UTT.
« Le cadre est plus accessible, il est ouvert, ce qui rend la
position plus sécurisante et confortable. Les gammes d’accessoires et de configurations sont beaucoup plus larges, on veut que le vélo soit bien pensé, personnalisable et tout intégré », affirme Robin Gabuthy. Les accessoires sont fournis en option, porte-bagage, sacoche, support de téléphone universel, siège enfant… L’opportunité de se créer un vélo qui ne ressemble à aucun autre.
Design et sécurité
« Les consommateurs achètent moins mais mieux », c’est pour cela que tous leurs vélos disposent des mêmes configurations que les véhicules : clignotants, phares leds, feux stop, alarme GPS… La sécurité est maximisée grâce à tous ces systèmes lumineux.
Selon Robin Gabuthy, l’entreprise devrait être rentable en 2025. En attendant, les ingénieurs troyens souhaitent garder en ligne de mire les besoins des cyclistes et ne prévoient pas de développer des gammes sportives. Agathe Devitry
À Creneyprès-Troyes, l’Atelier de Florent Sourice voit plus grand
Un agrandissement, une deuxième boutique… 2024 aura été une année prospère pour Florent Sourice. En près de quinze ans, l’artisan chocolatier pâtissier traiteur installé à Creney-près-Troyes s’est construit une solide renommée dans l’agglomération.
Ancien ouvrier de Pascal Caffet, Florent Sourice a créé son entreprise en 2007. En 17 ans, l’artisan s’est construit une solide renommée, notamment avec les macarons et les chocolats.
De son apprentissage dans le Maine-et-Loire d’où il est originaire, à son escale d’un an à Val d’Isère chez un Meilleur Ouvrier de France jusqu’à son arrivée en août 2001 à Troyes chez Pascal Caffet (où il rencontre son épouse), Florent Sourice cumule les expériences. En janvier 2007, il passe le cap et créé son entreprise. La vente sur commande se développe l’année suivante au point qu’il transforme le garage de son domicile en laboratoire. L’activité se renforce et décision est prise de construire, avec le soutien de ses beaux-parents, un bâtiment assorti d’une modeste boutique de vente à Creney qui ouvre en janvier 2010. « On avait l’opportunité d’avoir un terrain dans une zone artisanale. Pour nous, c’était une évidence de faire notre labo ici, mais on a galéré à être financé par les banques qui n’y croyaient pas du tout. » La concurrence de grandes maisons dans l’agglo et l’installation hors zone commerciale ne plaident pas en sa faveur. Mais la qualité et la finesse des produits qu’il prépare avec son équipe le conduisent sur la voie du succès.
Seul bémol à son activité, l’ouverture en novembre 2014 d’une boutique à Troyes qui ferme en août 2022 après avoir essuyé la crise des gilets jaunes, la fermeture de la Fnac, le Covid et la fréquentation du centre-ville en berne. Mais l’expérience n’a pas entaché la prospérité de l’entreprise (1 M€ de chiffre d’affaires aujourd’hui). D’ailleurs, l’artisan a ouvert une nouvelle boutique avenue Gallieni à Sainte-Savine. Seul à ses débuts, le chocolatier a été rejoint par son épouse Élodie puis un apprenti, un ouvrier, puis deux puis trois, une vendeuse puis deux… L’Atelier compte 13 salariés, dont 11 en CDI et deux jeunes en formation, et bientôt 14. En constante évolution, la clientèle fluctue entre 1 000 à 1 500 clients par mois jusqu’à 5 000 clients en décembre, période d’activité la plus intense. Avec une ligne directrice qui reste la même : travailler des matières premières de qualité, si possible du département et proposer des goûts francs.
Sylvie Gabriot
GARAGE DU MÉNILOT
Lex Persona persiste et signe
C'Lex Persona compte aujourd'hui 40 personnes dont bon nombre de développeurs informatiques
Après avoir créé deux plateformes références, Lex Enterprise et Lex Community, Lex Persona innove encore en simplifiant la signature électronique qualifiée, jusqu'ici très complexe. est la plus sécurisée. Destinée à respecter des contraintes réglementaires, la signature électronique dite « qualifiée » est utilisée au quotidien par les notaires, les huissiers, les avocats, mais aussi par les élus pour les marchés publics et pour transférer leurs données à la direction générale des finances publiques. « Elle est totalement non répudiable et infalsifiable » précise François Devoret. Lex Persona, sa petite startup créée en 2005 à l'ombre de la Technopole de l'Aube a bien grandi. Elle affiche un chiffre d'affaires de 4 M€ et compte déjà 40 personnes. Mais son cœur de métier, celui de la signature électronique, n'a pas changé. « Jusqu'à présent, poursuit François Devoret, cette signature électronique qualifiée était réalisée grâce à une puce cryptographique contenue dans une carte ou une clé USB. C’est un dispositif spéciale qui coûte de 200 à 300 €, qui est valable trois ans. Pour réaliser la signature, il faut cette puce et le logiciel qui va avec. Depuis peu, il y a aussi un système de vérification de l'identité par le biais d'une visio conférence ».
Un système breveté et 100 % français
Mais ces systèmes sont très complexes et souvent coûteux. Lex Persona propose désormais une solution simplissime. « On s’est appuyé sur l'identité numérique de La Poste » décrypte François Devoret. Valable cinq ans, cette
identité numérique, la seule disponible aujourd’hui en France, possède l’immense avantage d’être gratuite et très accessible via un simple guichet de Poste ou en ligne. Quatre millions de personnes l'ont déjà adoptée. Facile dans son usage, cette signature qualifiée est également très sécurisée. L'éditeur de logiciels dryat a obtenu la qualification eIDAS par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (l’ANSSI). Le système breveté par Lex Persona possède aussi l'avantage de préserver la souveraineté numérique : grâce à ses deux data centers installés à Reims et Marne-la-Vallée, et grâce à ses prestataires 100 % français, Lex Persona n’est pas soumis au Cloud Act, le système américain qui rend possible la récupération des données d’autres pays en cas de litige.
La signature qualifiée de Lex Persona est déjà un succès. Un succès qui n'a pas échappé à nos confrères du quotidien économique « Les Échos » qui ont classé la société dryate à la première place sur les 200 PME françaises du palmarès des « Leaders de l’innovation ». Après avoir lancé dès 2021 Lex Enterprise, une plateforme dédiée aux entreprises publiques et privées sous forme de marque blanche, la société auboise s'est également distinguée pour sa plateforme Lex Community. Jamais à court d'innovation, la société vient aussi de lancer une plateforme self service en ligne.
Thierry
Péchinot
SA2i : des solutions industrielles sur mesure
Automatiser et optimiser les machines et les process pour rendre la production plus performante. À Lavaux, la petite société SA2i est devenue une spécialiste des solutions industrielles sur mesure.
De la doseuse confettis pour le chocolatier Cémoi Jacquot à la halle technologique pour Soufflet à Nogentsur-Seine, la SA2i a déjà quelques réalisations à son actif dont celle qui lui a valu de décrocher le trophée régional Star et Métiers en 2013 : une ligne CO2 conçue pour le fabricant d’extincteurs Sicli de St-Florentin. Délocalisé en Pologne, le site de St-Florentin n’existe plus mais la ligne a été, depuis, vendue à quatre autres fabricants d’extincteurs. « C’était une ligne précurseur, souligne Ludovic Taillez. Notre société a aujourd’hui 16 ans. Et on commence à faire du repeat business : on renouvelle des machines, on fait des duplications et des optimisations de lignes ou de machines qu’on a installées voilà quelques années », ajoute le dirigeant de la SA2i.
Sa petite société qui compte six salariés se porte bien. « On est toujours autour de 1 M€ de chiffre d’affaires. On travaille pour des industriels qui ont besoin d’outils de production performants. Cela passe aussi par de l’informatique industrielle et de la maintenance ». Spécialiste des « moutons à cinq pattes » et du sur mesure, la SA3i a par exemple finalisé, après trois ans de développement, un robot laveur de panneaux solaires. « On l’a dénommé Hélios en hommage au dieu du soleil. C’est un robot qu’on a réalisé pour la Camda à Reims, une filiale de la FNSEA qui fait du lavage de panneaux solaires sur les grands bâtiments agricoles de ses adhérents. Notre robot fait 500 à 600 m2 lavés à l’heure. C’est un robot qui fait 150 kilos et lave 1m80 de large. Il est conçu pour les grandes surfaces. Il s’installe sur le toit et se pilote à distance ou en automatique avec un guidage par une caméra fixée sur les traits des panneaux. Si son exploitation s’avère concluante, cela peut nous ouvrir un marché national ». Thierry Péchinot
Ludovic Taillez devant une nouvelle machine pour doser les extincteurs.
Métal rouge voit plus grand
À Pont-Sainte-Marie, Métal Rouge pousse les murs pour agrandir ses ateliers. Réputée pour ses coussinets qu'elle exporte dans toute l'Europe, la société a doublé ses effectifs et son chiffre d'affaires depuis sa reprise en 2020 par Jean-François Morell.
En avril 2020 quand j’ai repris la direction, on était 25 personnes. On est 47 aujourd’hui. On a formé des apprentis qu’on a ensuite embauché. Et on a aussi investi dans l’outil industriel et la montée en gamme de l’équipe », ajoute Jean-François Morell. Depuis qu’il a repris la Société d’Application du Métal Rouge (SAMR) en 2020, la PME pontoise a doublé ses effectifs et son chiffre d’affaires qui devrait tourner autour des 5,8 M€ en 2024. « Nos clients, ce sont des industriels avec des plus grosses machines, des plus gros coussinets mais en plus petites séries. Ce sont des pièces à plus forte valeur ajoutée. Notre mode industriel, c’est la maîtrise des techniques et un mix des produits avec une expertise du métal rouge ou blanc en unitaire et en série », résume
Jean-François Morell.
Ce savoir-faire très pointu est nécessaire à tous les grands fabricants de machines industrielles avec lesquels la SAMR réalise les trois quarts de son activité, avec des clients comme Siemens, Général Electric, la SNCF... La PME pontoise, qui exporte 70 % de ses coussinets dans toute l’Europe, est devenue une référence dans ce domaine très technique du coussinet à palier lisse, une pièce cruciale du moteur. Ce coussinet composé d’un acier classique et d’un métal antifriction rouge ou blanc assure la rotation et protection des organes
nobles. Le métal rouge est plus adapté aux machines à forte charge, le métal blanc aux machines à rotation rapide. « Il joue le rôle de fusible. En cas de problème, c’est le coussinet qui se détruit. C’est une pièce d’usure », précise Jean-François Morell. Travaillé à 1 200° dans les fours de l’atelier pontois, le métal rouge ou blanc est fixé ensuite sur l’intérieur des coussinets avec une précision du centième de millimètre.
UN ATELIER AGRANDI SUR 700 M2
« L’entreprise a gagné en notoriété. Cela nous permet, insiste-t-il, de faire aussi du design en concevant des nouvelles pièces. On est centre de formation certifié Qualiopi et on s’est aussi développé dans le service. On apporte notre expertise sur les pièces en accompagnant le client », souligne le dirigeant qui surpervise depuis octobre des travaux qui vont durer six mois. « On agrandit l’atelier sur 700 m2. C’est un investissement de 1,4 M€. On va installer des panneaux solaires sur le toit et des ombrières de parking qui vont couvrir près de 30 % de notre consommation », précise Jean-François Morell qui a déjà engagé sa PME sur la voie de la décarbonation. « Notre objectif, c’est de diviser par deux notre empreinte carbone d’ici 2027 et d’atteindre le zéro carbone en 2035 ».
Thierry Péchinot
En tenues aluminium avec des masques à air pulsé, les fondeurs de Métal Rouge sont parmi les derniers dans l’Aube.
AXS redonne ses ailes au Moulin Rouge
Inaugurées avec ses célèbres danseuses de French Cancan, les nouvelles ailes du Moulin Rouge ont été posées par AXS, la PME de Torvilliers.
Ses grues et nacelles araignées se faufilent partout, opérant là où personne ne peut accéder, pas même les alpinistes incapables de marcher au plafond ou de porter une cloche de six tonnes. Pour la cathédrale Notre-Dame à Paris, la petite société de Torvilliers a ainsi hissé chacune des neuf nouvelles cloches dont celle de Marie, la plus lourde qui pesait six tonnes. « On a dû mettre 4 tonnes de bois pour diffuser la charge », se souvient Fabrice Derozière. Avec AXS –Accès Xtrême Solutions–, ce Troyen est devenu avec ses grues et nacelles le Spiderman français, un « homme araignée » que l’on sollicite pour des travaux hors normes en hauteur, en intérieur comme en extérieur.
UN MONSTRE ITALIEN QUI MONTE À 51 MÈTRES
Réputé pour son célèbre French Cancan, le plus vieux cabaret parisien avait vu ses ailes tomber fin avril 2024. Le 24 juin 2024, AXS a raccroché les quatre nouvelles pales provisoires. Des pales réinstallées dans l’urgence avant le passage de la flamme olympique devant le cabaret le 15 juillet. « C’était un peu spécial car on avait beaucoup de gens qui prenaient des photos. Et on avait toutes les télés du monde. Mais techniquement, c’est une intervention basique. On a réduit les régimes de la machine
pour baisser les débits hydrauliques de manière à avoir une lenteur qui permet la précision. Et on réduit aussi le débit car il y a aussi des boulons à aligner à 30 mètres de haut », explique Fabrice Derozière qui, pour soulever les ailes du Moulin Rouge, a utilisé son « monstre italien », une grue chariot rotative qui peut monter jusqu’à 51 mètres. « C’est un Mani. C’est celui qui peut monter le plus haut au monde. Et il a coûté près de 1 M€ », indique le chef d’entreprise qui dirige une PME prospère, qui affiche 2,7 M€ de chiffre d’affaires avec ses 16 salariés dont dix opérateurs très pointus. « Aujourd’hui, un grutier est quasiment un pilote d’avion », précise Fabrice Derozières. Sa société travaille dans toute la France avec, parmi ses clients, quelques majors comme Vinci Eiffage, Bouygues, la RATP ou la SNCF. AXS intervient aussi de façon récurrente pour poser des blocs d’éclairage sur les grandes scènes parisiennes, les décors de Disneyland ou encore ceux des paquebots géants construits à Saint-Nazaire. Localement, la PME de Torvilliers a été déjà sollicité sur les églises troyennes, celle de la Madeleine, mais aussi sur la cathédrale pour la prise des cotes de l’architecte en chef. Ses grues ont également permis de monter les panneaux intérieurs du mur géant d’escalade de la Cime, à Troyes.
Thierry Péchinot
BOUCHER, CHARCUTIER, TRAITEUR DEPUIS 1967
BRIENNE-LE-CHÂTEAU
28, rue Jean-Jaurès - 03 25 92 80 14
Renseignements : 06 73 44 80 79 TROYES
Marché des Écrevolles - 6, av. des Tirverts - 03 25 46 75 80 guilleminot@wanadoo.fr
Château de Crespy : un grand parc, 3 salles de séminaires, réunion de travail
Grâce à AXS, le plus vieux cabaret de la capitale a retrouvé ses ailes.
Cémoi, l’usine troyenne à gourmandises
Véritable institution à Troyes, le groupe Cémoi, racheté en 2021, assoit son savoir-faire en France et à l’international. Sa spécialité ? Les chocolats de Noël et de Pâques.
Ses chocolats sont des incontournables dans les rayons des supermarchés. Si on a tous au moins goûté une fois des chocolats Cémoi, qu’ils soient pour la plupart fabriqués à Troyes, est sans doute moins connu. D’abord gérée par la famille Jacquot dont la marque y est toujours associée, puis racheté par Cémoi avant d’être repris par le groupe belge Sweet Products NV, le site a évolué. Les machines aussi mais « on a gardé l’ADN », souligne Nicolas Grandbouche, directeur de l’usine troyenne depuis janvier 2023. « En plus d’être une entreprise française, on reste une entreprise familiale dans un grand groupe alimentaire qui compte 4 700 salariés sur 20 usines. »
Ouverture vers le nord de l’Europe
C’est sans doute pour cette raison que les 210 salariés en CDI et les saisonniers y sont autant attachés. « Certains sont là depuis vingt ou trente ans », confie Nicolas Grandbouche. Disponible et à l’écoute, le directeur connaît le prénom de chacun d’entre eux. Pour autant, dans un marché très concurrentiel, pas facile de résister. « Nos concurrents s’appellent Ferrero ou Lindt. Il faut être costaud et avoir un peu d’assise. Sweet Products a des clients dans toute l’Europe. Cela a permis d’ouvrir notre marché vers le nord de l’Europe et le Benelux où on avait du mal à être présent. »
Le rachat a été une opportunité pour que le site continue à se développer. « Dès la première année, on nous a transféré de l’activité car nos volumes avaient baissé », rappelle-t-il. « On connaît les fragilités d’une usine comme
ça. Les salariés en sont conscients et font preuve d’une grosse implication. » Cémoi et Jacquot sont une partie de l’activité de Sweet Products qui travaille aussi pour des marques de distributeurs, notamment des tablettes pour Intermarché ou encore Super U.
Noël et Pâques
À Troyes, on y fabrique essentiellement des produits de Noël ou de Pâques… « On produit Noël pendant cinq mois. Il faut que fin octobre, on ait fini. Pour Pâques, on commencera à la fin de l’été pour terminer deux mois avant l’échéance. » C’est à cette période que les besoins en main-d’œuvre sont les plus forts.
Ainsi, 11 000 à 12 000 tonnes de chocolats sont produites par an sur sept lignes de fabrication et 20 lignes de conditionnement. « On a également des produits permanents comme les fameuses boules pralinées pour toute la France, soit 1 500 000 tonnes. On fabrique aussi 750 tonnes de gaufrettes Quadro ainsi que des fourrages pralinés. La partie permanente permet de ne pas perdre trop d’argent. »
Pour autant, il faut s’adapter aux évolutions du marché et s’ouvrir à l’Europe. « On a besoin de temps pour s’adapter aux nouveaux marchés. Des investissements se préparent pour adapter les usines aux besoins. Il faut être efficace car on n’est pas les seuls. Il faut faire face à la concurrence européenne, allemande, italienne ou polonaise où le coût du travail est un peu moins cher », reconnaît Nicolas Grandbouche.
Aurore Chabaud
Parmi les produits permanents, les boules en praliné ou les gaufrettes Quadro. Des produits qui permettent de ne pas perdre trop d’argent en attendant Noël et Pâques.
Diagpool : le diagnostic de la piscine
En créant Diagpool, Hervé Pianezza a inventé le DPE de la piscine, un diagnostic complet qui s’adresse aux professionnels comme aux particuliers.
« Ce diagnostic dédié à la piscine à usage privé permet de contrôler jusqu’à 50 points différents », explique Hervé Pianezza
Avec plus de 3,5 millions de piscines, la France est le premier marché en Europe. Mais malgré la loi du 3 janvier 2003, qui oblige à sécuriser les piscines privées, de nombreux bassins restent dépourvus de système de sécurité normé. « On déplore encore en France chaque année une cinquantaine de noyades », explique Hervé Pianezza. Après 18 ans passés dans le secteur logistique-transport, il a racheté en 2019 Ferté Piscines, un petit pisciniste indépendant d’une dizaine de personnes, basé à Saint-Lyé « Ma nouvelle société Diagpool sort de notre expérience métier. On a rencontré pas mal de clients en difficulté qui achetaient un bien avec une piscine qui comportait des anomalies. On a ainsi mis au point un diagnostic pour garantir la qualité de la piscine, de manière à acheter ou à vendre en toute sérénité. On propose un check up complet de la piscine qui s’adresse tant aux particuliers qu’aux professionnels : vendeur et bailleur ou acquéreur et locataire, exploitants de gîtes ou de maisons d’hôtes et d’hôtels, assureurs, notaires ou encore agents immobiliers ».
Ce diagnostic dédié à la piscine à usage privé va permettre de contrôler jusqu’à 50 points différents, en évaluant l’état fonctionnel et sécuritaire et en identifiant les éventuelles anomalies. Véritable radiographie, le diagnostic évalue l’état fonctionnel et sécuritaire de chaque piscine. « Le propriétaire, précise Hervé Pianezza, peut partager ce diagnostic avec son assureur pour une souscription d’assurance adaptée », précise Hervé Pianezza dont la petite startup est incubée depuis février 2023 à la Technopole de l’Aube en Champagne.
Thierry Péchinot
SALLE DE RÉCEPTION / SÉMINAIRE
Le Château de Crespy accueille séminaires, réunions de travail, réunions commerciales, séminaires incentives, team-building, repas d’affaires, repas de fin d’année… 3 salles équipées sont disponibles : Charles de Montangon, Napoléon Bonaparte et Charlotte Marguerite de Montangon.
Le Château de Crespy propose un cadre exceptionnel en pleine nature, entre le vignoble de Champagne de la Côte des Bar (Aube) et les Lacs de la Forêt d’Orient et du Der (Marne), à 200 km de Paris, entre Troyes et Dijon.
Brodart, leader français de l'emballage fromager
Chamois d’or, Soignon, Président...
C'est une flopée de belles marques qui tombent dans le giron de Brodart. La PME d'Arcis-surAube vient de racheter Richard Laleu, le n° 3 national.
C'La PME auboise fournit notamment les bobines de film qui emballent la Tartiflette de l'Ermitage, le Chaource Lincet, le Chaussée aux moines et le Caprice des dieux.
est une entreprise qui nous ressemble : centenaire, familiale, passionnée par son métier et qui a subi, comme nous, un incendie avant de reconstruire », explique Sébastien Brodart, le directeur général du Groupe Brodart. La PME auboise, qui compte 160 personnes sur Arcis-sur-Aube et Troyes, a racheté le 31 janvier 2024, Richard Laleu, le n° 3 Français de l’emballage fromager, avec 22 M€ de chiffre d’affaires et 125 salariés dans sa maison mère près de Poitiers et chez Polykote, une société de Seine Maritime spécialisée dans les films techniques. Ce rachat positionne Brodart comme leader de l’emballage fromager sur le marché français. Et il offre à la PME auboise de nouveaux débouchés. Sur le marché fromager français d’abord, avec de nouveaux clients aux marques réputées comme Chamois d’or, Soignon ou Président. « Avec Richard Laleu, précise Sébastien Brodart, on a une société sœur avec le même outil de production capable de faire les mêmes produits. Pour nos clients, c’est une sécurité en cas de problème sur un site ». Mais les nouveaux débouchés sont aussi à l’export. Brodart qui réalise 11 % de ses 67 M€ de chiffre d’affaires à l’étranger reprend avec Richard Laleu une entreprise qui exporte près du quart de ses emballages. Et surtout, précise Sébastien Brodart, « cela nous ouvre ainsi l’accès à de nouveaux pays où nous n’étions pas : en Australie, en Argentine, au Brésil, en Angleterre, aux ÉtatsUnis... » Polykote, la petite société comprise dans le rachat, constitue également une opportunité. « C’est un secteur d’activité qu’on n’avait pas. Ils font des films techniques pour des marchés comme la ramette de papier Clairefontaine, ou encore des produits à l’intérieur des barquettes microondables pour hamburger ou hot dog ».
8 acquisitions en 30 ans
Ce nouveau rachat valide la politique de croissance externe menée depuis trente ans par Michel Brodart, le père de Sébastien. « Quand je suis arrivé en 1980, l’entreprise comptait 25 salariés et faisait 1,8 M€ de chiffre d’affaires. Aujourd’hui, Brodart avec le rachat de Richard Laleu, compte 450 personnes pour un chiffre d’affaires de 89 M€ », constate Michel Brodart, qui malgré sa retraite en juillet 2022, est toujours aux affaires. « On lui a demandé, précise son fils, de superviser l’immobilier, la stratégie et la croissance externe ». La croissance externe, Michel Brodart connaît bien. C’est à coups d’acquisitions ciblées que sa petite PME a grandi. Pas moins de huit acquisitions en trente ans ! Et c'est loin d'être fini. Les Brodart investissent aujourd'hui plus de 13 M€ pour moderniser certains de leurs dix sites de production. À Arcis, l’Imprimerie de la Halle va doubler sa surface de production, tout comme Galard à Vallet.
Thierry Péchinot
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Tismail, un pied aux JO de Paris
Partenaire de Décathlon, Tismail a participé, à sa façon aux Jeux olympiques de Paris, en équipant les 60 000 volontaires de ce moment magique. L’usine en a été transformée.
Fringante sexagénaire, Tismail, 50 salariés, s’est qualifiée pour les Jeux olympiques de Paris. Pas directement mais en faisant équipe avec Décathlon, géant français de la distribution de produits « outdoor ». Une incroyable reconnaissance pour le dernier fabricant troyen de chaussettes, une industrie jadis florissante dans l’Aube.
Tout a commencé en 2021 quand Décathlon a pris contact avec les fabricants français. « On n’est pas nombreux », glisse Benoît Seguin. Tismail dispose d’un savoir-faire historique et technique développé avec La Chaussette de France (LCF), la marque qui assure aujourd’hui 20 % du chiffre d’affaires. Dans le ski ou le running, mais aussi dans la chaussette de ville chic, LCF gagne du terrain d’année en année.
Partenariat avec Kiprun
Pour répondre aux exigences de Décathlon, c’était une bonne base. Insuffisante toutefois pour se qualifier. Tismail a donc dû se transformer pour répondre aux exigences du géant en termes de sécurité ou de traçabilité. La petite PME a investi dans la formation, dans l’outil de production aussi avec un renouvellement de son parc de machine. Même l’usine a été rénovée. « Ça a été très bénéfique pour nos équipes ».
Le tout sans cannibaliser ses productions historiques, que ce soit pour LCF, pour ses clients de la grande distribution en France ou les marchés publics (La Poste, armées…).
« Un travail en bonne intelligence avec Décathlon », se félicite Benoît Seguin. « On est très fier que Décathlon nous ait choisis pour un défi aussi incroyable que les Jeux olympiques. C’est une aventure humaine qui restera dans l’histoire de Tismail. D’autant que ce n’est pas fini, on va travailler avec eux pour proposer des produits de running sous leur marque Kiprun ».
Montée en puissance
Le défi olympique a été d’autant plus important qu’il s’est accompagné d’un achalandage dans tous les Décathlon de chaussettes estampillées aux couleurs des Jeux olympiques. Soit des volumes – de l’ordre de plusieurs centaines de milliers de paires – très conséquents pour Tismail qui fabrique pourtant chaque année pas loin de trois millions de paires de chaussettes.
Les équipes ont joué le jeu avec une augmentation du temps de travail, notamment le samedi jusqu’à 13 h mais aussi en louant des machines pour honorer les commandes dans les temps. « Un vrai travail d’équipe, se réjouit Benoît Seguin. On a prouvé qu’on était capable d’atteindre les objectifs et d’atteindre la qualité exigée par Decathlon ».
Pour Tismail, ce contrat a permis de franchir une nouvelle étape industrielle. L’entreprise dispose d’une « bonne visibilité » jusqu’à fin 2025. Benoît Seguin se réjouit : « On a bien grandi ».
Bruno Dumortier
Benoît Seguin avec les chaussettes des JO. Derrière lui le parc de machines renouvelé.
France 2000 : l'aluminium pour ADN
YSchools, l’ESTP, la CIME... À Torvilliers, France 2000 est devenue une référence de la menuiserie aluminium aussi bien dans l'Aube qu'en région parisienne.
France 2000 est devenue une référence en matière de menuiserie aluminium
Le rachat en janvier 2024 par le groupe Lorillard n'a pas changé la dynamique de France 2000. « Mon père a revendu ses parts à Lorillard et il est désormais conseiller du groupe. Mais cela ne change rien pour notre société », indique Jean-Baptiste Sot, qui a repris depuis trois ans la société France 2000. « Depuis trois ans, on est en progression continuelle » précise le jeune chef d'entreprise de 31 ans qui a vu son chiffre d'affaires grimper de 9,9 M€ en 2020 à 15 M€ l'an passé France 2000 est devenue une référence en matière de menuiserie aluminium. La PME auboise accumule les réalisations emblématiques sur l'agglomération troyenne. De l'hôtel de police aux façades géantes de YSchools, de l'Espace Régley ou encore du Carrefour de l'Escapade. L'entreprise a également façonné les menuiseries de Mercedes à Rosières, de l'école d'ingénieurs de l'EPF et celles de sa voisine, l'ESTP, reconnaissable à sa grande vague. « Cette façade vitrée en rideau de la vague était un défi technique. On a fait du sur-mesure », raconte Jean-Baptiste Sot qui a récidivé avec le nouveau bâtiment de la CIME, le complexe international d'escalade. Pour autant, la croissance de sa société se fait surtout en région parisienne. C'est là qu'elle réalise plus de 60 % de son activité. Parmi les chantiers en cours, le siège social du Crédit Agricole à Villejuif, mais aussi la parfumerie Chanel à Venette. La société, riche de 50 personnes, continue à recruter et investir. « On vient d'acquérir un centre d'usinage qui permet d'usiner et de couper les barres d'alu jusqu'à 8 mètres. C'est un investissement de 800 000 € auquel s'ajoute l'extension du bâtiment, soit un total de 1,2 M€ », précise Jean Baptiste Sot qui a également fait le choix de couvrir son toit de 1 000 m2 de panneaux solaires.
Thierry Péchinot
Michelin Troyes à l’heure du Cosmos
L’usine de La Chapelle-Saint-Luc, malgré un contexte morose sur la demande de pneus neufs qui l'a obligé à recourir cette année au chômage partiel, a démarré juste avant l’été Cosmos, une machine unique au monde qui révolutionne la fabrication de pneus agricoles.
Je ne verrai un tel changement peut-être qu’une seule fois dans ma carrière », s’enthousiasme Matthias Lachot, 26 ans, confectionneur de pneus chez Michelin Troyes et formateur. Comme d’autres opérateurs de l’usine, il a été associé au projet de construction de la machine Cosmos. Une machine unique au monde, construite par les ingénieurs du groupe Michelin, en étroite collaboration avec ceux qui fabriquent des pneus agricoles au quotidien. Huit millions d’euros d’investissement, avec le soutien de la Région Grand Est pour le prototype.
Lancé en avril 2023, le chantier a abouti au mois de juin avec l’entrée en production de la machine. Que changet-elle ? Tout pour les opérateurs. « Aujourd’hui, ils sont manufacturiers, ils deviendront conducteurs de la machine », explique Océane Prieur, responsable du projet. Un pneu agricole dont la taille peut dépasser celle d’un adulte est fabriqué en posant plusieurs nappes. Il faut
les positionner précisément à la main. Un travail physique, les nappes sont lourdes. Il faut les lever, il faut se baisser. Il faut être précis puisque le positionnement des nappes fait la qualité du pneu qui part ensuite en cuisson dans les fours.
Un métier très physique avant Cosmos
Avec Cosmos, tout ce qui peut être automatisé l’a été. Les convoyeurs, équipés de cellules optiques, centrent les nappes. Tout arrive au bon moment, au bon endroit. La bande de roulement, automatiquement découpée en bandelettes, est posée par un robot. Une technique qui permet d’emporter les pneus au four, sans avoir à les passer « au badigeon », à savoir la pose de solvants pour éviter que le pneu ne colle dans le four. « Un peu comme si on faisait un gâteau », s’amuse Matthias. Cette étape évitée permet de réduire de 20 % les composés organiques volatils.
Renforcer l’attractivité de l’usine
Surtout la pénibilité a pratiquement disparu. La machine fait l’essentiel. Il faut toujours faire la soudure entre les flancs et la bande de roulement, mais tout est pensé pour que le pneu soit accessible à l’opérateur qui voit son métier presque totalement digitalisé. Un changement du tout au tout qui était l’objectif principal de Michelin.
L’implantation de la machine a été l’occasion également de transformer l’environnement : plus de lumière, plus de couleurs avec même une fresque gigantesque au mur.
Cosmos a aussi été l’occasion pour Michelin d’innover dans la formation. La réalité augmentée a été employée pour former les salariés à une machine qui n’existait pas encore. Un bond dans le futur pour une usine désormais sexagénaire.
S’engager ensemble pour la performance de nos territoires
Dumortier
Matthias Lachot, confectionneur de pneu chez Michelin, présente la machine Cosmos qui se pilote, en partie, avec une tablette.
Allée Jean Marie Amelin - Bât. A 51886 REIMS Champigny
contact@cneidf.cerfrance.fr
CHAMPAGNE NORD EST ILE DE FRANC E
Bruno
Une nouvelle usine pour L’Atelier d’Ariane
Après avoir racheté deux maroquineries à Torvilliers et Tinqueux, l’Atelier d’Ariane construit une nouvelle usine à Lavau pour accueillir sa confection, son centre de formation et son concept store Rue Bégand.
De vastes toits en sheds et des façades en inox perforé imitant la maille : la nouvelle usine textile que construit l'Atelier d'Ariane sur la ZAC du Moutot à Lavau viendra rappeler la forte identité bonnetière de l’entreprise auboise. Et ce bâtiment de 1 800 m2, conçu par le cabinet troyen d’architecture Tequi-Pointeau, se veut à la pointe de la modernité. « L’objectif est d’avoir un bâtiment qui consomme le moins d’énergie possible. On aura une isolation renforcée et du solaire avec des ombrières sur le parking. Tout est conçu pour avoir un système performant avec une gestion fine, des éclairages led, et des postes de travail les plus économes possibles » souligne Joseph Granata.
Des « Mains d’or » pour former les bonnetières
Avec sa femme Véronique Granata, directrice de l’Atelier d’Ariane et ses enfants Samuel et Arthur, Joseph Granata codirige une PME très familiale qui est un peu l’un des derniers « Mohicans » du textile aubois. Un « Mohican » qui investit 3,5 M€ dans cette nouvelle usine qui accueillera au printemps 2025 trois entités distinctes : l’atelier de confection où travaillent 110 personnes, le concept store de sa marque « Rue Bégand » et son nouveau centre formation baptisé « L’Atelier des Mains d’or ». « C’est un hommage à la chanson « Les Mains d’Or » de Bernard Lavilliers. Et surtout à ce qui fait notre première richesse : les femmes et les hommes qui travaillent dans notre entreprise, explique Joseph Granata.
Notre organisme est certifié Qualiopi et agréé en textile et aussi en maroquinerie ».
La PME auboise de confection s’est en effet diversifiée dans la maroquinerie, en rachetant coup sur coup Peaux Luxe à Tinqueux dans la Marne en décembre 2022 puis le mois suivant la Manufacture Troyenne de Maroquinerie (MTM) à Torvilliers. En difficultés, les deux petites sociétés qui ne comptaient qu’une dizaine de salariés chacune, ont déjà doublé leurs effectifs. Mais Joseph Granata voit beaucoup plus grand pour ces deux entités rebaptisées Atelier Peaux Luxe et Atelier Troyen de Maroquinerie : « Nos clients dans ce domaine sont à l’export à 100 % européens sur du haut de gamme. On devrait monter rapidement en effectifs pour avoir 70 personnes dans chaque maroquinerie ».
La PME de Lavau, qui envisageait en 2021 de construire une usine totalement robotique pour produire des articles textiles à gros volume, a mis son projet sur le mode pause. Mais elle a néanmoins réussi à concevoir une machine automatisée fabriquant une serviette de bain en 1 minute 30. En investissant à la fois l’automatisation à outrance et le cousu-main haut de gamme, l’Atelier d’Ariane s’ouvre ainsi l’horizon : « ce qu'on cherche, ce sont des parts de marché en robot comme en fait main. On devrait avoir bientôt trois cents personnes dans notre entreprise. Et on ira, insiste Joseph Granata, chercher des produits de niche, là où on peut valoriser notre main d'œuvre ».
Thierry Péchinot
La nouvelle usine de Lavau, située entre Feuillette et Girost, va accueillir l’atelier de confection, le centre de formation mais aussi le concept store Rue Bégand
Degoisey lance son usine du futur à la Technopole de l’Aube
Degoisey s'installe à la Technopole de l’Aube et souhaite devenir le fleuron aubois de la réindustrialisation des territoires.
Elle en a fait du chemin depuis sa création par Louis Degoisey. À l’époque, l’entreprise produisait des métiers circulaires pour les entreprises de bonneterie auboises.
Mais depuis, Degoisey a totalement changé de domaine d’intervention et s’est tournée vers l’aéronautique avec l’usinage des pièces mécaniques de haute précision pour les Airbus A350 ou les Rafale de Dassault.
Montée en puissance
Une pépite à l’étroit dans les vénérables locaux de Saint-Andréles-Vergers. D’autant plus que Degoisey ne cesse de monter en puissance avec un chiffre d’affaires de 7 M€. Il a bien fallu se résoudre à déménager. Et c’est vers le site de la Technopole de l’Aube que l’entreprise s’est tournée.
La nouvelle usine à la Technopole de l’Aube se veut résolument tournée vers l’avenir et la préservation de l’environnement, en tenant compte de l’environnement existant et limitant le plus possible son bilan carbone.
D’abord, parce que l’UTT et l’IUT voisins offrent un vivier de futurs ingénieurs. Ensuite, parce que Degoisey, et son CEO, Laurent Allard, milite pour la réindustrialisation des territoires : « Aujourd’hui, être dirigeant dans un courant néo-industriel, c’est être engagé, être acteur industriel de demain sur nos territoires. Nos aïeux ont bâti leur maison en construisant des outils. Et cela, seul l’accès au savoir le permet. C’est comme ça que se fera la réindustrialisation de ce pays. Il faut des industriels qui ont des bonnes pratiques et qui sont fiers de partager ce qu’ils font. » Le bâtiment d’une emprise au sol de 3 580 m2 a été pensé pour altérer le moins possible l’environnement. Un gros travail de conception sur les façades a été réalisé avec un bardage métallique aspect bois, des murs en ossature bois et du béton de chanvre. L’implantation a été étudiée afin de limiter les mouvements de terre et l’abattage des arbres et le bâtiment a été construit selon les nouvelles normes conformes à la réglementation ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement). Enfin, le dernier axe a été l’optimisation des aménagements intérieurs. Non seulement pour améliorer la logistique et la fonctionnalité en intégrant dès la conception la place nécessaire aux machines d’usinage. Mais aussi pour donner des conditions de travail optimales pour les équipes.
Stéphanie Munier
Bioster voit Troyes en capitale de la dijon bio
Arthus de Bousies, un patron belge qui veut garder son ancrage français.
Pour exister sur le marché de la moutarde, Bioster a fait le pari du bio. Une niche, certes, et qui aurait pu mal tourner mais le marché est en train de reprendre sa marche en avant et Bioster aussi.
Ce n’est pas parce qu’elle s’appelle « dijon » qu’elle a un lien avec la capitale des Ducs de Bourgogne. D’ailleurs, quand elle est bio, la moutarde de Dijon a plus à voir avec la capitale des Comtes de Champagne. Parce que c’est ici, dans l’agglomération troyenne, que Bister, maison-mère de Namur, a fondé Bioster au début des années 2000. Depuis, la petit pot de moutarde en forme de grenade anglaise de la Première Guerre mondiale a bien grandi. En réalité, elle a même tellement grandi que son usine de Saint-Thibault est devenue trop petite. Pas tant au niveau de la fabrication en elle-même, jusqu’à 15 t par jour, assurée dans les deux ateliers production et conditionnement qui occupent une coque à l’intérieur du bâtiment, qu’au niveau du stockage, qui occupe, lui, tous les murs disponibles. Voire plus : quand il faut bouger des palettes, les équipes sont régulièrement obligées de constituer un stock tampon en extérieur. Et voilà pourquoi elle va déménager à Torvilliers, sur un terrain acheté au Département.
Le Covid et l’Ukraine
La vie de l’entreprise, depuis qu’Arthus de Bousies l’a rachetée à Fabienne Bister, n’a pas été un long fleuve tranquille. Déjà, parce que la vente a été signée en décembre 2019. Vous vous rappelez ? Trois mois après, « c’était le Covid » : Bioster, qui faisait 20 % de d’industrie, 50 % de particuliers et 30 % de restauration a vu se fermer un tiers
de ses débouchés en un instant. Deux ans plus tard, l’approvisionnement mondial de graine de moutarde était asséché par les conditions climatiques au Canada, tandis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie faisait grimper le prix au litre de l’huile de tournesol de 450 %. Sans oublier le marché du bio, secoué par l’inflation, les pertes de linéaires dans la GMS et l’incursion du manger-local dans les habitudes de consommation de ses clients usuels. À la peine en 2022 et en 2023, il aurait pourtant, selon Arthus de Bousies, passé sa crise de croissance pour retrouver des valeurs de 2019 et reprendre une marche en avant raisonnée, de +8 %.
50 % de croissance en trois ans
Raisonnée, ce n’est pourtant pas le terme qu’on pourrait employer pour qualifier la croissance du groupe formé par Bioster, en France, et Bister et Natura, en Belgique : entre 2022 et 2024, et en comptant la baisse de 2023, le groupe, qui emploie 35 personnes en Belgique et 15 en France, a grandi de 50 % pour passer à 15 M€ de chiffre d’affaires. En France, Bioster cherche à développer un approvisionnement local, sur l’image de ce qui se passe déjà en Belgique. « Ça peut paraître paradoxal pour un Belge de dire ça, mais on tient à notre ancrage français : si Dijon est la capitale de la moutarde, pourquoi Troyes ne pourrait-elle pas devenir la capitale de la moutarde bio ? »
Yann Tourbe
DEPUIS 2006, LE GROUPE KUBE, ACTEUR INCONTOURNABLE DE LA CONSTRUCTION CLÉ EN MAIN, CONNAÎT UNE BELLE CROISSANCE. AVEC UN MODÈLE BASÉ SUR LA RÉPONSE AUX BESOINS SPÉCIFIQUES DE SES CLIENTS, LE GROUPE POURSUIT SON EXPANSION GÉOGRAPHIQUE : L’ANNÉE DERNIÈRE, UNE NOUVELLE IMPLANTATION À TROYES A VU LE JOUR, TÉMOIGNANT DE LA VOLONTÉ DU GROUPE DE RENFORCER SA PRÉSENCE LOCALE ET DE RÉPONDRE À UNE DEMANDE GRANDISSANTE.
LE GROUPE KUBE :
CROISSANCE ET PROXIMITÉ DANS LA CONSTRUCTION
LES ORIGINES DU GROUPE KUBE
Le Groupe KUBE est né en 2006 avec la volonté de son fondateur, Clément DE KERGORLAY, de proposer une offre différente dans le secteur de la promotion immobilière et de la construction. Construit sur des valeurs d’écoute, de confiance et de sur-mesure, le groupe a toujours eu pour objectif de concevoir des bâtiments fonctionnels et durables. De la promotion immobilière à l’ingénierie multi-technique, le Groupe KUBE a su diversifier son savoir-faire pour répondre aux exigences variées de ses clients, qu’il s’agisse de projets industriels, viti-vinicoles, commerciaux ou de logements… « Chez KUBE, nous comprenons les défis uniques auxquels sont confrontés tous les chefs d’entreprise et leurs équipes, lorsqu’il s’agit de construire ou de rénover leurs bâtiments », déclare Clément DE KERGORLAY, Président du Groupe KUBE. « C’est pourquoi nous mettons à leur disposition notre expertise et notre savoir-faire pour réaliser des projets qui répondent non seulement à leurs exigences fonctionnelles, mais qui reflètent le caractère propre de chaque entreprise.»
UNE CROISSANCE DANS LA CONSTRUCTION FONDÉE SUR LA PROXIMITÉ
Depuis sa création, le Groupe KUBE a connu une croissance soutenue grâce à sa capacité à s’adapter au marché de la construction et de l’immobilier d’entreprise, en proposer des solutions innovantes. La diversité de ses projets, allant des infrastructures viti-vinicoles aux bâtiments tertiaires, témoigne de la richesse de son expertise. Cette croissance s’est traduite par une expansion géographique significative. Celle-ci repose toutefois sur une valeur prépondérante : la proximité. En effet, une règle simple existe au sein du groupe : les clients ou leurs projets doivent être accessibles en une heure et quart de trajet, maximum. Cela permet ainsi de garantir une intervention rapide et surtout un suivi constant du projet client.
De plus, quelle que soit la mission confiée au Groupe KUBE (contractant général, maîtrise d’œuvre,
ingénierie globale ou maintenance), tout commence par un accompagnement important dès la première étape. Ce positionnement favorise la recherche de la solution la plus juste pour le client et toujours avec la maîtrise des budgets. C’est ainsi que le Groupe affiche aujourd’hui avec fierté près de 70 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 19 millions en 2023.
L’AGENCE DE TROYES, UNE ÉQUIPE DE PROFES SIONNEL DE LA CONSTRUCTION AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT LOCAL
L’ouverture de l’agence de Troyes s’inscrit dans la stratégie de développement local du Groupe KUBE. Composée d’une équipe d’experts - un directeur d’agence, 2 chefs de projets en conception, une économiste de la construction et un conducteur de travaux - l’agence troyenne a pour objectif de répondre aux projets de construction et d’aménagement de la région avec le même niveau d’exigence que celui qui a fait la réputation du groupe.
L’accent est mis sur l’accompagnement et sur l’innovation, notamment en matière d’ingénierie et de maintenance du bâtiment, permettant ainsi de proposer des solutions clé en main, en collaboration avec les entreprises locales.
« Selon nous, la proximité avec les entreprises et les partenaires locaux est primordial, pour assurer une collaboration sur le long terme : celle-ci favorise un cercle vertueux dans la réalisation des projets de nos clients. Tout le monde est gagnant ! » conclut Pierre FALLON, directeur de l’agence de Troyes.
9, rue Rothier 10000 Troyes 03 61 08 83 65
KUBE TROYES
Avec son Chien de l’Aube, le groupe Empreinte(s) montre qu’il y a de la place dans l’Aube pour les événements collectifs destinés aux professionnels du vin.
Champagne, l’Aube a du chien et elle le montre
TERRITOIRE GÉNÉREUX
Il y a le faire et il y a le faire-savoir. Que le champagne de l’Aube est bon, on le sait. Mais c’est le faire savoir qui compte. Justement, avec Cap’C et les différents groupes de vignerons qui s’organisent pour faire salon, l’Aube a des arguments.
Décidément, on ne fait rien comme ailleurs dans la Côte des Bar. Lundi 7 octobre, par exemple, les vignerons du groupe Empreinte(s) organisaient, pour la deuxième année de suite, le Chien de l’Aube sous la halle des Riceys. Le Chien, usuellement, c’est le repas festif organisé à la fin des vendanges. Festif ? Pourtant, cette année, les vignerons de l’Aube n’ont pas été à la fête, pourriez-vous contester. Après tout, avec 3 000 kilos par hectare en moyenne pour toute la Côte des Bar,au terme d’une année météorologique terrible, 2024 est sans doute la pire récolte de la décennie. Raison de plus, soulignent les vignerons qui en étaient, ce lundi-là. À la baguette, le groupe Empreinte(s), une équipe de jeunes vignerons qui veut donner de la visibilité à la Côte des Bar et qui s’entendent sur une viticulture intelligente, quelle que soit sa certification. Quand on fait du champagne, la première manière de donner de la visibilité à son terroir, c’est d’organiser des dégustations pour accueillir les professionnels, les passeurs, qu’ils soient sommeliers, cavistes ou journalistes spécialisés. Dans l’Aube, il y a peu de dégustations ouvertes. Bien sûr, il y a « L’Aube se lève », qui regroupe quelques-unes des jolies signatures du vignoble aubois. Oui, mais « ce n’est pas une dégustation ouverte », remarque le sommelier Robin Ferrand, qui prête main forte à l’organisation de ce Chien. Et « Tous à l’Aube », déjà organisé par Empreinte(s) ? En réalité, celui-là vient conclure une semaine déjà très chargée : c’est le seul salon du Printemps des champagnes qui ait lieu dans le département et, pour pouvoir réunir autant de professionnels de ce marathon de la dégustation que possible, il a lieu le dernier jour du Printemps. Ce chien, explique Robin Ferrand, « c’est le meilleur moment : les vignerons et les professionnels sortent tout juste des vendanges, ils sont disponibles pile maintenant ». Et le succès était là, pour la deuxième année de suite, avec pas moins de 150 professionnels qui s’étaient passé le mot. Certains parlaient anglais, russe ou italien, mais beaucoup parlaient français. « C’est bien », remarque Robin Ferrand, venu prêter main forte : « Le marché français est en demande de champagnes différents, de niche, juste ce que ces vignerons apportent à l’appellation ». En réalité, ce qui compte, ici, c’est l’effet du collectif et c’est une des grandes forces du vignoble de l’Aube. C’est exactement ce que fait, de son côté, Cap’C, l’association de promotion de la Côte des Bar, avec la Route du champagne en fête. Parfois imitée, jamais égalée, cette Route du champagne en fête est d’abord un événement grand public, festif, qui permet aux vignerons d’une vallée d’accueillir (au moins) 25 000 visiteurs sur le temps d’un week-end. Et d’aller les chercher bien au-delà de l’Aube, puisque, si 30 % de ces visiteurs sont aubois, tous les autres viennent d’ailleurs et, pour une bonne partie, de l’étranger. L’Aube ne compte pas pour des prunes au sein de l’appellation champagne. Avec ses 8019,72 ha de vignes en production en 2023, elle pèse même la moitié de ses pinots noirs. Mais maintenant, elle le fait savoir.
Yann Tourbe
Le peloton est passé deux fois en moins d’une heure à Loches-sur-Ource.
Le Tour c’était de l’or en Bar pour l’Aube
Avec ses quatorze sections de chemins blancs, l’étape 100 % auboise du Tour de France 2024 était le bon moment pour le vignoble de Champagne méridionale de sortir ses plus beaux atours.
De l’or en Bar. L’expression, utilisée par Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, lors d’un face aux lecteurs de l’Est éclair et de Libération Champagne, résume assez bien ce que peut représenter une étape comme celle du 7 juillet pour le vignoble de la Côte des Bar. L’or, en l’occurrence, est blanc, parce que les chemins blancs dans les vignes, que le peloton a emprunté pour la première fois de son histoire, ont tout pour transformer cette nouvelle étape en classique. Les paysages s’y prêtent et l’ambition collective des acteurs du territoire ne gâche rien. Philippe Borde, le maire de Bar-sur-Aube, ne manque pas de dire que ces chemins blancs pourraient bien devenir « les pavés de la Champagne ». Rien de moins.
Ce qui est certain, c’est que l’organisation du Tour a longtemps cherché des chemins blancs qui pourraient faire l’affaire. Assez difficiles pour être un challenge. Suffisamment bordés pour ne pas être dangereux. Et avec des côtes. Des vraies. Pas bien longues, mais avec des pentes qui peuvent aller jusqu’à 20 % sur certaines sections.
Bref, un beau mélange ce tout ce qui donne de la vie à une étape du Tour. Et cette étape-là a mis sous le feu des projecteurs un vignoble qui avait bien l’intention de saisir sa chance. Il suffit de se dire que le peloton est passé au cœur des vignes pas moins de quatorze fois. Et les vignerons ont fait ce que la Côte des Bar a toujours su faire le mieux : travailler ensemble, créer des spots collectifs, comme à Celles-sur-Ource, Landreville, Baroville et Lochessur-Ource.
Pour ce vignoble qui s’est longtemps battu pour avoir sa place à la grande table champenoise, l’action collective est une seconde nature. Sans remonter jusqu’à 1911, on peut citer la Route du champagne en fête. Cette grande fête rassemble depuis 1995 les vallées de la Côte des Bar pour accueillir entre 20 000 et 50 000 personnes (le record riceton de 2015 tient toujours). Mais ces 20 000 à 50 000 visiteurs, c’est presque de la petite bière, par rapport à l’exposition médiatique du 7 juillet : avec 80 chaînes et 190 pays différents, on change de dimension.
Le champagne, la Champagne, c’est une histoire de mythe. Le 7 juillet, ce mythe est venu se frotter à celui de la plus importante épreuve au monde de cyclisme sur route. Allez, pour finir, on va rendre la parole à Christian Prudhomme : « La côte des Bar est formidable ». On ne saurait mieux dire.
Yann Tourbe
l Véranda l Extension
l Pergola l Abri l Carport
35, rue Marc Verdier
10150 Pont-Ste-Marie 03 25 40 40 30
Photo
Aurore
Chabaud
Œnosphères, le champagne en étendard
L’agence touristique spécialisée dans la et le champagne est devenu en quelques années un acteur incontournable de la promotion du vignoble.
Le film va avoir dix ans l’année prochaine », rappelle Marc-Édouard de Zutter. Œnosphères a été portée sur les fonts baptismaux « le 24 décembre 2015 ». Et puis, fin 2016, puis en 2017, « ça a commencé à frémir »
Le premier recrutement a eu lieu « fin 2017 ». C’est aussi l’année au cours de laquelle Marc-Édouard de Zutter est passé patron à plein temps. Avant cela, il travaillait encore chez Nestlé. « Si tu veux que ça marche, il faut prendre un risque », note-t-il. Quitter « un boulot stable », recruter un alternant, recruter son premier CDI… En 2018, Œnosphères emploie déjà « Nathalie, pour les particuliers et Annouchka, pour la communication ». Au moment du Covid, « on a franchi la vague ». Enfin, la vague… les vagues, parce que le Covid est venu en marées successives.
Et puis, le Covid a passé. En 2021, Œnosphères affichait un honorable +13 % par rapport à 2019. En 2022, Œnosphères a franchi un palier, en réalisant « deux fois et demie 2021 ». Puis, en 2023, une « jolie croissance » de 40 % est venue s’ajouter. Tout cela, « en n’ayant aucun turn-over dans l’entreprise, l’équipe est stable »
Un secteur fébrile
Marc-Édouard de Zutter a continué recruter en 2024, même si « le secteur du tourisme et de l’événementiel est un peu fébrile ». C’est que le début de l’année 2024
a été « très compliqué ». La crise ? La météo ? Les JO ? Ce qui semble clair, c’est que « les touristes des JO ne sont pas les touristes du champagne, au contraire de ceux de la Coupe du monde de rugby ». Et puis, l’équipe « a beaucoup travaillé », continue-t-il. « Cette année, si on fait +15 %, ce sera bien.»
L’activité historique de l’entreprise, les « séjours privés sur mesure », représente 40 % du chiffre d’affaires. Elle a été dépassée par l’activité entreprises, qui pèse désormais 50 %. Et l’activité événementielle ? Parce que s’il y a bien une chose qu’on ne peut pas manquer, c’est cellelà. La soirée « #champagneday », qui est devenue incontournable dans l’Aube ou les dîners de haute volée, avec des chefs étoilés, des champagnes triés sur le volet et des tarifs à l’avenant. Tout ça, c’est peut-être « 10 % de l’activité », mais sur ce genre de dîners ou de soirées, avec tous les coûts intermédiaires et les prestations, « la rentabilité est très compliquée ». Mais ça permet de développer le réseau, de se faire connaître et « de faire vivre le local » : « Les bénéfices sont indirects, on gagne notre vie après ».
Champagne et Silicon valley
Le mot est prononcé : rentabilité. « Du tourisme dans l’Aube, du champagne, du haut de gamme ? » Pas évident, tout de même. « Mais aujourd’hui, la rentabilité est là, mes salariés gagnent leur vie et, à la fin du bilan, c’est en vert. » Sur le chiffre d’affaires, en lui-même, Marc-Édouard de Zutter reste discret. En insistant un peu, on apprend qu’Œnosphères « a franchi un seuil symbolique en 2023 », avec un chiffre d’affaires à plus que six chiffres. Mais « le temps du champagne n’est pas celui de la Silicon Valley, il faut investir prudemment, étape par étape… »
Yann Tourbe
Marc-Édouard de Zutter, fondateur d’Œnosphères.
Pour les importateurs japonais de Nicolas Feuillatte, Les Riceys et Montgueux sont deux étapes indispensables.
NicolasFeuillatte
promeut l’Aube
Quand la plus importante union de coopératives de Champagne organise une visite pour ses importateurs japonais, elle ne manque jamais de leur faire visiter l’Aube. Et pour cause : la viticulture japonaise moderne y est née.
Palmes d’or, vous connaissez ? Notez bien le pluriel : il n’est pas ici question d’un trophée cinéphilique mais de la cuvée haut de gamme du champagne Nicolas Feuillatte. Ladite cuvée existe en deux versions, blanc et rosé, systématiquement millésimées. Mais saviez-vous pourquoi Palmes d’or n’avait pas de mention grand cru ? Tout simplement parce que ce champagne rare et cher fait entrer jusqu’à 10 % de raisins de Montgueux en plus des grands crus dans sa version blanc et que le rosé est composé pour moitié de pinots des Riceys et, pour l’autre moitié, de ceux de Bouzy. Alors, bien sûr, quand un groupe d’importateurs japonais de la marque de Chouilly vient passer plusieurs jours en Champagne, impossible de ne pas les emmener dans le vignoble aubois et, surtout, dans ces deux villages, celui qu’on a pu qualifier de Montrachet de la Champagne et celui qui additionne les appellations (trois, rien que ça) autant qu’il cumule les surfaces: plus de 800 hectares, soit 10 % du vignoble de l’Aube pour un seul cru. Pour un Japonais, Montgueux est une étape incontournable, parce
qu’il y a le Clos Sainte-Sophie, à l’abri des regards derrière ses séquoias centenaires. Planté en vignes pour la première fois par le pépiniériste Charles Baltet et le professeur d’agriculture Marcel Dupont pour y mener des expériences agronomiques, ce clos est le lieu où deux étudiants japonais de l’ère Meiji, Seisei Takano et Ryuten Tsuchiya, ont appris de ces deux maîtres l’art et la manière de cultiver la vigne et de faire le vin. Les plants qu’ils ont emportés dans la préfecture de Yamanashi, non loin du Fuji, ont donné les premières cuvées du Japon.
Quant aux Riceys, dans quel autre endroit de la Champagne peut-on aussi bien distinguer le « paysage vertical » de la Champagne ? Surtout quand on est au point de vue « Paysages de Champagne », aménagé par les vignerons de la commune dans le secteur de l’Antenne. Même la pluie, incessante compagne de l’année 2024, ne peut pas empêcher d’y comprendre le modèle d’organisation entré au patrimoine de l’Unesco, du coteau à la maison et de la maison, à la cave. Sans oublier la géologie, puisque tous les étages du jurassique plantés de vignes y sont visibles à l’œil nu, des trois étages du kimmeridgien aux calcaires durs du portlandien. Val Ronceux qui dévale du point de vue, Val Bazot juste en face, deux cadoles à portée de rapide promenade et le village de pierre calcaire blotti au cœur de la vallée, voilà l’Aube en pleine diplomatie paysagère.
Yann Tourbe
L’année ou l'Aube est remontée à Paris
Après le jeûne de 2023, où l’Aube était presque totalement absente de la plus grande ferme de France, 2024 a marqué un retour en fanfare, avec l’aide du Département et, surtout, avec la force du collectif.
Producteurs et productions occupaient le stand de l’Aube.
e n’est pas l’Aube en Champagne, c’est l’Aube à Paris ! » La plaisanterie est de Jean-Baptiste Duteurtre, le journaliste de France Bleu Champagne, qui jouait le rôle de M. Loyal, lors de la journée de l’Aube au 60e Salon international de l’agriculture, le 29 février 2024. Cette journée, au sein d’un espace de la Région Grand Est où l’Aube avait été tellement diluée, en 2023, qu’on ne l’y trouvait plus, c’était le moment pour l’agriculture du département de faire la danse des sept voiles à l’attention de quelques-uns des 615 000 visiteurs de la plus grande ferme de France. « On a des fleurons, le chaource, le chou, le chanvre, le sainfoin, qui sont des atouts exceptionnels pour le territoire », expliquait alors Philippe Pichery, le président du Département, qui avait mis les moyens (150 000 €) pour donner aux producteurs aubois un stand remarquable. Sans oublier le champagne (Cap’C, l’association de promotion de la Côte des Bar, avait profité de l’occasion pour présenter, en grand format et avec dégustation, s’il vous plaît, sa Route du champagne en fête, qui se tenait, JO obligent, une semaine plus tôt que d’habitude), ou le cidre du Pays d’Othe (et sa future Indication géographique protégée)… Même Terres et vignes de l’Aube profitait de l’instant pour présenter son Dimanche à la campagne, l’événement grand public le plus populaire de la ruralité auboise. Bien sûr, tout cela, dans l’Aube, on le sait déjà. Mais, pour l’annoncer à Paris, rien ne vaut la force du collectif. Et ça, dans l’Aube, on sait faire.
Yann Tourbe
Le poulailler mobile de Bérénice Guyot
Comment installer un poulailler, tout en élevant ses poules en plein air et en les utilisant comme auxiliaires de culture ? Facile, dit Bérénice Guyot : il suffit que le poulailler soit mobile.
Le parc électrifié des poulettes de Bérénice Guyot est bougé toutes les semaines. Chaque fois, elles grattent, elles désherbent, elles « déparasitent », elles fertilisent (même si, concède Bérénice en riant, ce n’est « pas grand-chose »). Le parc ne doit pas être trop grand, sinon « elles vont rester trop près du poulailler »… Avec un parc plus petit, « c’est plus homogène et je les bouge toutes les semaines ». C’est même mieux que du plein air fixe, assure Bérénice Guyot.
Le modèle adopté par la jeune éleveuse fait que ses 450 poules sont, en même temps, des auxiliaires de culture et une source de revenus, grâce aux 360 à 420 œufs qu’elles pondent par jour. Des œufs vendus à des restaurateurs ou en vente directe. « Si je m’installais, je voulais absolument faire de la vente directe, pour communiquer sur l’agriculture », explique Bérénice Guyot. « Acheter français, en conventionnel ou en bio, c’est de l’alimentation saine », continue-t-elle, avant de conclure que « l’élevage est indispensable pour l’entretien du paysage »
Pourtant, le modèle choisi par la jeune éleveuse n’a rien d’évident. Le poulailler mobile, par exemple, représente une facture de 63 000 € (dont 35 % de subventions européennes). L’aliment, c’est un billet de 800 à 1 000 € par mois. Quant au nombre de poules, à partir du moment où il est supérieur à 250, il implique un agrément sanitaire (en critères HACCP, la méthode d’analyse de risques créée par la Nasa) et un centre de conditionnement des œufs qui alourdit la facture initiale d’environ
20 000 € (mais qui « doit être subventionné à 25 % »). Le temps que l’agrément arrive, Bérénice Guyot a même dû jeter tous les œufs… La morale de l’histoire, c’est que pour faire la pirouette et tirer « un revenu de 400 à 500 € par mois » sur cette « petite activité », Bérénice doit vendre tous les œufs de ses cocottes. Exploitante depuis 2022, Bérénice Guyot est aussi conseillère à la chambre d’agriculture de l’Aube. Son installation à Précy-Notre-Dame est d’abord un effet du hasard : le corps de ferme était à vendre. La vingtaine d’hectares de grandes cultures qui y est attachée, tournesol, pois et céréales, avec la luzerne, plus fiable, qui va venir remplacer les pois « pour mettre les poules dedans », est cultivée en prestation : sur une surface aussi petite, la mécanisation représenterait une charge inacceptable.
Et puis, il y a le maraîchage. Bérénice Guyot n’est pas seule sur cette activité : David Justeau, qui était en maraîchage à Aulnay, cherchait un nouveau lieu pour poser ses serres. C’est désormais chose faite et les deux exploitants collaborent, sur une surface d’un hectare qui pourrait potentiellement être triplée. Cette partie-là est certifiée bio.
Ce n’est pas le cas du poulailler. « En bio, à mon avis, les poules sont carencées », explique Bérénice Guyot. « Pas au point d’en être malades, bien sûr, continue-t-elle, mais ce sont des usines à œufs, il leur faut un aliment complet. »
Yann Tourbe
Bérénice Guyot déménage ses 450 poulettes toutes les semaines sur une nouvelle parcelle.
INTERVIEW CROISEE D’AVOCATS TROYENS DU CABINET FIDAL REFERENT EN DROIT DES AFFAIRES (1 300 AVOCATS / 87 SITES).
MES OLIVIER HALLEY, CELINE MILANDRE, STEPHANIE KLEIN ET SYLVIE VEYSSIERE
NOUS EXPLIQUENT COMMENT
ILS CONJUGUENT EXPERTISE ET PROXIMITE DANS LES OPERATIONS D’ACQUISITION ET DE CESSION D’ENTREPRISES.
FIDAL, CABINET D’AVOCATS
AU SERVICE DES ENTREPRISES
COMMENT SE DISTINGUE VOTRE CABINET ?
Maitre Olivier Halley : Notre cabinet est notoirement connu en matière d’acquisition et de cession d’entreprises et je pense que c’est parce que nous proposons à nos clients une offre de services globale.
Sur notre Bureau à Troyes, nous pouvons mobiliser une équipe de 10 avocats autour d’un projet d’acquisition ou de cession, que ce soit en droit des sociétés avec Me Céline Milandre et moi-même, en droit fiscal avec Me Stéphanie KLEIN et Me Sylvie VEYSSIERE, et en droit social avec Me Arnaud TAILLANDIER et Me Philippe LECOURT. Le département contentieux peut également être sollicité sur ce type d’opérations avec des compétences variées. Me Chloé RICARD intervient en droit de la construction, Me Pierre-Antoine JOUDELAT en droit rural et commercial, Me Alexandre DIRINGER en droit commercial, et Me Fabien BLONDELOT en droit pénal et commercial.
Maitre Céline Milandre : Chaque client a des besoins uniques, et l’un de nos atouts est notre capacité à savoir adapter nos services au Marché.
Nous intervenons pour tous types d’entreprises : des structures familiales aux entreprises de taille importante et filiales de groupes internationaux.
Nous pouvons nous adjoindre d’autres confrères du cabinet si le dossier l’exige. Je pense notamment au secteur du droit de l’environnement qui peut constituer un enjeu important lors des transmissions d’entreprises.
Maitre Stéphanie Klein : Nous accompagnons les entreprises, leurs dirigeants et associés dans toutes les étapes des transactions, de la négociation initiale à la finalisation de l’accord jusqu’au suivi fiscal des opérations.
Nous pouvons également compter sur le soutien technique de FIDAL Notaires, ce qui permet une offre de services intégrant l’analyse patrimoniale et la rédaction d’actes de cession ou de transmission notariés.
QUELS SONT LES DÉFIS LES PLUS COURANTS
QUE VOUS RENCONTREZ DANS CE TYPE DE TRANSACTIONS ?
Maitre Céline Milandre : Les défis sont variés. On peut citer le traitement fiscal de l’opération, la mise en place et la réalisation des audits, la négociation des garanties, la gestion du personnel, le devenir des locaux d’exploitation, les accompagnements à mettre en place par les cédants et na-
turellement la sécurisation des payements liés à l’opération. Une transaction réussie suppose la maîtrise de tous les aspects juridiques et réglementaires des acquisitions et cessions.
COMMENT ASSUREZ-VOUS LA CONFIDENTIA LITÉ ET LA SÉCURITÉ DES INFORMATIONS SENSIBLES DURANT CES
TRANSACTIONS
?
Maitre Olivier Halley : La confidentialité est primordiale dans ce type d’opérations tant pour les vendeurs que pour les acheteurs. Outre nos obligations déontologiques, nous utilisons des systèmes de gestion de documents sécurisés type Data room et avons des protocoles stricts pour protéger les informations sensibles.
QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS À UNE PERSONNE ENVISAGEANT UNE ACQUISITION
OU UNE CESSION
?
Maitre Sylvie Veyssière : Ne pas donner un accord sans un cadre juridique bien défini afin d’éviter les quiproquos. Pour beaucoup, c’est l’opération d’une vie. Il est donc essentiel de consulter un conseil spécialisé bien avant la rédaction des actes afin de poser une stratégie d’achat ou de vente.
Se préparer et se renseigner le plus en amont possible, c’est aussi la possibilité d’optimiser sa fiscalité.
COMMENT VOYEZ-VOUS L’ÉVOLUTION DU MARCHÉ DES ACQUISITIONS ET CESSIONS
?
Maitre Stéphanie Klein : Ce marché a été relativement soutenu ces deux dernières années et nous n’avons pas de signaux nous indiquant un ralentissement.
Maitre Sylvie Veyssière : Les incertitudes entourant la fiscalité de certaines opérations pourraient même amener des personnes à anticiper la cession de leur entreprise ou de leurs participations.
Fidal 12, rue Aristide Briand 10000 Troyes - Tél : 03.25.82.65.01 www.fidal.com LinkedIn : @Fidal Grand Est
Quand le whisky prend l’accent aubois
N’est pas whisky qui veut ! Pour y prétendre, l’esprit de malt doit titrer au moins 40 %, n’être ni aromatisé, ni édulcoré et avoir patienté trois ans, au moins, dans un fût de moins de 700 litres...
Terre de whiskies, l’Aube ? Et comment ! Son premier, le Chevailler pur malt, était né en 2000. Aujourd’hui, cinq marques ont au moins un whisky en commercialisation et une sixième arrive, sans doute en 2026.
On savait l’Aube pays de champagne et de cidre. C’est aussi l’autre pays du malt. Depuis quelques années, il a même commencé à y faire de l’esprit. Ce mouvement, initié au tout début des années 2000 par un couple de pionniers du pays d’Othe, les Chevailler, avait connu un creux. Et puis, voilà que, coup sur coup, en 2020, deux whiskies aubois sortent de terre. Enfin, des caves de vieillissement des Moutard, à Buxeuil, et des Barbe, à Lusigny-sur-Barse. Trois ans plus tard, deux autres arrivent sur le marché (Bulles de Paradis, à Arsonval, et la distillerie de Soligny). En 2024, c’est celui du distillateur de Géraudot, Philippe Launoy, qui a vu le jour, après un souci d’étiquette qui l’a empêché d’être au rendez-vous de Noël 2023. Reste celui de Thomas Grigis. En fin d’année 2023, le brasseur de la Roof, à Fouchères, entonnait sa blanche (l’alcool incolore sorti de l’alambic, qui titre entre 60 et 70 degrés) dans un fût de rosé de macération récupéré chez Thomas de Marne, le (très bon) vigneron de Ville-sur-Arce. Restait, alors, à attendre les trois années obligatoires pour qu’elle puisse s’appeler whisky.
Six producteurs en activité
En tout, l’Aube compte donc six producteurs de whisky en activité, dont cinq ont au moins une cuvée disponible à la vente. On pourrait dire que matière première est locale. L’Aube, comme le reste de la Champagne, est au cœur d’un des plus importants bassins de production d’orge de brasserie au monde. Thomas Grigis, quand on lui pose la question, s’amuse: « Je suis consommateur ! » Et puis,
l’orge bio de la ferme familiale lui sert déjà à produire sa bière (ainsi qu’une partie des moûts, ou mash, en VO, utilisés par Alexandre Moutard). C’est aussi l’orge de la ferme qui est utilisée par Véronique et Vincent Godier, à la distillerie de Soligny. Mais, chez eux, la question du terroir prend une acuité toute particulière : pour s’assurer que rien ne vient gêner l’expression du terroir, les orges des parcelles identifiées pour produire le whisky sont absolument non traitées une fois plantées. Résultat, plaisante Vincent Godier, on n’y récolte que trois tonnes par hectares, contre une dizaine chez les voisins. Mais ça suffit bien.
Sur cette question du terroir, ou de la couleur locale, il y a autant de réponses que de producteurs. Chez David Nicolo, le vigneron-brasseur-distillateur d’Arsonval, les fûts de vins clairs sont une évidence. Ils donnent une nette identité champenoise au whisky de la maison, distillé dans l’alambic ultramoderne fabriqué, à la commande et selon ses spécifications, en Chine. Barbe et Moutard, chacun de son côté, avaient aussi envie de taquiner l’identité champenoise: fûts de ratafia, de marc ou de fine (enfin, de «brandy», pour Didier et Benjamin Barbe). Et aussi, chez les Moutard, fûts d’épineuil ou de vins clairs (dont un superbe fût d’arbane, qu’on attend avec impatience). Un tour dans la cave de vieillissement de Buxeuil permet d’ailleurs de mesurer l’intensité capitalistique de cette activité : quand on sait qu’il faut une trentaine d’hectolitres de mash pour obtenir un fût de 228 litres whisky, qui va devoir rester trois ans en cave… il faut avoir la santé.
Yann Tourbe
DEPUIS HUIT GÉNÉRATIONS, LA FAMILLE DRAPPIER SE DÉVOUE PLEINEMENT À SON DOMAINE VITICOLE
D’URVILLE, CONSIDÉRANT PARFOIS MÊME L’ENTREPRISE COMME UN VRAI MEMBRE. « OH, PARFOIS UN PEU ENVAHISSANT, CE MEMBRE
ADDITIONNEL ! » S’EXCLAME AVEC HUMOUR SON DIRECTEUR GÉNÉRAL.
ENTRETIEN AVEC UN HOMME DE CONVICTIONS, HUMANISTE ET RÉSOLUMENT OPTIMISTE POUR QUI « P »
SIGNIFIE AUTANT PATRON
QUE PAPA OU PATRIARCHE.
MICHEL DRAPPIER
FAMILLE, MÉTÉO, AVENIR...
CHRONIQUE D’UN CLAN « PRESQUE » ORDINAIRE
FAMILLE, JE VOUS AIME…
Lorsque que l’on demande à Michel Drappier de se raconter, il glisse avec modestie sur sa personne pour ne se concentrer que sur sa fierté et celle de Sylvie, son épouse : la relève générationnelle. Cette totale fusion entre vie personnelle et professionnelle permet une transmission constante des valeurs du métier, même lors de repas familiaux où les discussions sur les accords mets-vins sont fréquentes.
Chaque membre y a son rôle : Charline s’occupe de la communication et des ventes, Hugo, de la vinification, et Antoine, du pressurage. La famille reste soudée et apprécie cette proximité qui fait partie de son équilibre. « Je ne vous cache pas que parfois, certains échanges donnent lieu à des divergences méthodologiques, explique le père de famille bienveillant, on mettra ça sur le compte des générations, n’est-ce pas ? » (sourire).
MÉTÉO, JE VOUS CRAINS…
L’entreprise s’est heurtée à des défis climatiques particulièrement compliqués en 2024, notamment avec des gelées destructrices et des pluies excessives. Les vallées de la Côte des Bar ont été très touchées par le Moscou-Paris (courant très froid) réduisant de moitié la récolte en quelques heures. De plus, le mildiou provoqué par l’humidité ambiante et le dérèglement climatique ont bien aggravé la situation. Nonobstant, le domaine a pu compenser avec des parcelles moins touchées situées dans la Marne et au nord de Bar-sur-Aube ainsi que grâce à de prudentes réserves composées de vins clairs et de millésimes précédents.
AVENIR, JE VOUS HONORE...
Face à un avenir perturbé par les aléas climatiques, les tensions économiques et les conflits internationaux, la famille Drappier reste optimiste, forte d’une stratégie d’anticipation et d’une adaptation inspirée des méthodes anciennes. L’indépendance financière et énergétique grâce à sa production photovoltaïque à hauteur de 75 % de ses besoins, une viticulture bio et une certification carbone neutre depuis 2015, fait aussi partie intégrante de cette résilience. La maison Drappier est en effet la seule en Champagne à atteindre une telle neutralité. Enfin, leur vision est de rester indépendants et fidèles à leur approche, sans céder aux influences extérieures, produisant des vins comme ils les aiment et les vendant aux 120 pays de leur choix. Avec cette huitième génération qui arrive, le Clan Drappier continuera d’offrir un produit de grande qualité, très apprécié dans le monde entier pour son authenticité, et à promouvoir des valeurs d’adaptabilité, de simplicité et d’harmonie dans le respect de la nature et de son environnement.
George Sand a écrit « Le Champagne aide à l’émerveillement. » Et si, dès lors, on restait éternellement émerveillés ?
Lincet place son chaource partout en France
Quand on parle de chaource, impossible d’éviter Lincet. La fromagerie de Saligny produit 80 % des volumes de l’appellation et en commercialise 60 % en GMS.
Lincet, quand on parle de chaource, c’est un nom qui résonne comme une évidence. Le fromager de Saligny, dans l’Yonne, est l’acteur majeur de cette appellation d’origine protégée : sur les 2 436 tonnes de chaource AOP produites en 2023, 2 080 tonnes sont sorties de ses ateliers et en particulier de l’usine de Vaudes, la plus automatisée de l’entreprise familiale. Ces 2 080 t, c’est environ 40 % de la production totale de la fromagerie. Et, comme le souligne Mathilde Lincet, qui a repris depuis trois ans les fonctions marketing et RSE, « 60 % de la commercialisation de Lincet se fait en grandes et moyennes surfaces ». Alors, quand Aldi, environ 3 % de parts de marché de la grande distribution en France, lui propose de signer un « contrat de pays », pour stabiliser la relation sur trois ans, c’est une information qui mérite qu’on s’y arrête. Ce « contrat de pays » n’est pas destiné à garantir les prix, ni les volumes: pour cela, les échanges entre Lincet et Aldi sont permanents. Par contre, il garantit au fromager, qui emploie 180 personnes et
www.esprit-archibald.com
Crédit photos : Image & Associés
Lincet produit 80 % des volumes de l’appellation chaource.
réalisait 45 M€ de chiffre d’affaires en 2023, qu’il va y avoir du chaource Lincet dans les 80 à 90 produits fromagers que compte « la boîte crémerie » d’Aldi pendant les trois années à venir.
De la part d’une enseigne dont les magasins font en général moins de 1 000 m2 et comptent environ 1 800 références, contre plus de 20 000 en moyenne chez Leclerc, ou plus de 40 000 chez Carrefour (pour des tailles de magasins différentes, cependant), ce n’est pas une mince affaire. « En réalité, c’est un engagement fort, qui montre la confiance dans l’AOP », assure Didier Lincet.
Portrait gourmand
Une appellation qui doit encore travailler sur sa notoriété, reconnaît le patron de la fromagerie de Saligny, même si, « depuis 30 ans, la diffusion du chaource est de plus en plus large ». Justement, ce chaource étiqueté « Pays gourmand », Aldi ne se contente pas d’en commercialiser près d’un million de pièces de 250 grammes par an, il en fait aussi la promotion. « Il ne suffit pas de le diffuser, il faut aussi communiquer dessus », opine Stéphane Boulais, le directeur des achats produits frais d’Aldi, qui rappelle que le petit fromage lactique a obtenu « le prix Marmiton 2024 » et « la saveur de l’année 2023 ». Quant à la marque « Pays gourmand », réservée « aux partenaires de confiance », elle concerne aujourd’hui 130 produits, « dont un quart vendu en national »
Un fromage à pâte molle et à croûte lavée exclusivement fabriqué avec du lait de vache entier
Sa pâte, de couleur blanc ivoire, est moelleuse, lisse, légèrement granuleuse et délicatement fondante.
Cœur frais et onctueux
Le Soumaintrain se distingue par la richesse de sa palette aromatique. L’affinage développe des arômes végétaux, (champignon, humus, foin, paille), parfois boisés. Paris Ly
Léger caractère de sa croûte lavée
Généreux
S’associe parfaitement avec des vins blancs vifs et minéraux
Se cuisine aussi de l’entrée au dessert
Yann Tourbe
Territoire
êtes ici aux confins la Bourgogne et de la pagne. Le pays du Soumain train est une verdoyante région de pâturages, richesse singulière, sillonnés de vallées humides. On produit depuis des siècles ce fromage, de caractère.
Le bonheur est dans le pré
Les vaches laitières qui produisent le lait du Soumaintrain cient d’un système d’élevage extensif, avec un nombre de l’hectare limité. Les troupeaux doivent passer au minimum en pâturage
L’alimentation est fortement orientée sur les fourrages et l’herbe
Venez découvrir la filière, le produit et les recettes sur : www.fromage-soumaintrain.frRetrouvez-nous sur : www.fromage-soumaintrain.fr
PÂTISSIER-CHOCOLATIERTRAITEUR PASSIONNÉ, FLORENT SOURICE FAIT PARTIE DE CES ARTISANS DONT LE SAVOIR-FAIRE TRANSCENDE LE SIMPLE PLAISIR GUSTATIF POUR DEVENIR UNE VÉRITABLE INVITATION AU VOYAGE. RENCONTRE AVEC UNE FIGURE INCONTOURNABLE DE LA GOURMANDISE AUBOISE.
FLORENT SOURICE, UN SEUL CREDO :
LA RIGUEUR DE LA PASSION
Depuis son atelier, véritable laboratoire des sens, Florent travaille la matière chocolatée comme un sculpteur manipule sa matière. Arrivé il y a 24 ans dans la région, il y rencontre son épouse Élodie et jamais ne repart ! Il s’inspire des richesses locales tout en s’ouvrant aux saveurs du monde. Ses créations marient tradition et innovation dans un certain classicisme : pralinés insolents aux noisettes torréfiées à la perfection côtoient des ganaches audacieuses, infusées aux épices rares ou aux fruits exotiques. Ce qui distingue Florent et sa femme Elodie, c’est leur attachement à une équipe de talents aussi fonceurs qu’eux-mêmes. « Mon responsable d’atelier est avec nous depuis 14 ans, d’autres depuis 10 ans et 6 ans, explique-t’il, ça prouve qu’on fonctionne bien tous ensemble, c’est fondamental. » Pour ce perfectionniste invétéré, tout commence par la sélection des matières premières : fèves de cacao d’exception, produits locaux de qualité, rien n’est jamais laissé au hasard. Il cultive des relations étroites avec des producteurs qui partagent ses valeurs, privilégiant un cacao issu de filières équitables et durables.
Mais Florent Sourice ne se contente pas de régaler nos papilles : il est également un passeur de savoir. À travers les ateliers qu’il organise, il initie petits et grands aux secrets de son Art, partageant avec générosité son amour du chocolat. Sa pédagogie et sa convivialité en font un véritable ambassadeur, capable de transmettre non seulement des techniques, mais aussi une philosophie de vie basée sur la patience, la rigueur, l’émerveillement et le travail.
Son engagement va au-delà de la création : il s’investit activement dans la vie locale, participant à des événements culturels et gastronomiques qui font rayonner Troyes. Insatiable curieux, Florent reste à l’écoute des tendances tout en restant fidèle à son style : un subtil équilibre entre authenticité et modernité. Homme de terrain, il déclare « J’ai beaucoup de mal avec les remerciements, je fais mon boulot, c’est tout ! ». Modestie, humilité, l’étoffe d’une belle personne. À travers ses chocolats, Florent Sourice offre bien plus qu’un plaisir éphémère ; il crée des émotions, des souvenirs et, surtout, un lien entre les gens. À Troyes, ses créations ne sont pas simplement des douceurs mais des instants de bonheur, façonnés par un homme dont la passion se goûte à chaque bouchée. Alors attention : TRES grande addiction en vue !
87, av. du Général-Gallieni - Sainte-Savine 09 87 37 64 71
26, rue de l’Aulne - Z.A. des Sources - Creney-près-Troyes 03 25 42 44 17 www.florent-sourice.com
Francis, Florence et Nicolas Guérin au dépôt d’Arcis-sur-Aube. Il manque Delphine sur la photo pour qu’elle soit complète !
Guérin, le caviste qui a 120 ans
Née à Mailly-le-Camp en 1904, l’entreprise
Guérin & fils a investi
Arcis-sur-Aube en 1952 et n’a pas cessé de croître depuis.
L'arrière-grand-père de Francis Guérin, Arthur Guérin, travaillait pour un marchand de bière de Mourmelon quand le camp de Mailly a ouvert ses portes, en 1901. Impossible de savoir si Arthur et Louise, sa femme, se sont installés en gérance libre tout de suite ou s’ils ont d’abord créé une filiale de ce marchand de Mourmelon, ce qui est certain, c’est que la première immatriculation de l’entreprise auprès de la préfecture de l’Aube date de 1904. « Il y avait de quoi faire, à ce moment-là, on ouvrait une porte sur la rue et on créait un café… » À la mort de Louise, en 1922, Lucien, le fils aîné, reprend le commerce avec sa sœur Germaine. En 1904, Arthur avait la bière puis, en 1909, les eaux minérales. En 1923, Lucien se met au charbon puis, en 1950, au fioul, qui va peu à peu prendre la place du charbon. Après la Seconde Guerre mondiale, les brasseurs ont des dépôts un peu partout. La Comète, la brasserie de Châlons-sur-Marne, vendait son dépôt d’Arcis-sur-Aube. Une belle opportunité pour Lucien, qui le rachète en 1952 et, quatre ans plus tard, son fils Michel arrive à Arcis avec sa femme, Colette, et leur fils, Francis… En 1964, Michel reprend l’entreprise d’Arcis et, en 1969, c’est son frère Jean qui reprend l’entreprise de Mailly-le-Camp. Les deux entreprises resteront séparées jusqu’en 1987. L’entreprise d’Arcis continue de s’étendre et rachète les fonds qui se présentent, comme Brodier, en 1971, ou Paré, en 1973, qui permet à Guérin, né marchand de bière en 1904, d’entrer sur le marché du vin. Le dernier rachat en date, c’est Sénépart, en 2022. Une entreprise de distribution de carburant à Vendeuvre-sur-Barse, dans « un secteur qu’on n’exploitait pas du tout ». Et la jeune génération ? Nicolas et Delphine sont arrivés en 2000 et en 2003. L’entreprise familiale a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires d’un peu plus de 20 millions d’euros. La part du fioul dans le modèle économique de la cave, en termes de marge brute, c’est « 50/50 », explique Francis. Qui ajoute qu’il parle en marge brute parce que « ça ne sert à rien de parler de chiffre d’affaires » pour cette activité-là. Nicolas approuve : « Qu’on le vende un euro ou cinq, ça ne veut rien dire en termes de marge, parce que c’est une marge au mètre cube, pas un coefficient. » Du côté de la cave, le chiffre d’affaires se répartit à 60 % pour les particuliers et 40 % pour les professionnels (en concurrence, sur ce marché, avec Formont et Aubdis). Aujourd’hui, l’entreprise se sent à l’étroit dans ses bâtiments de l’avenue Grassin, à Arcis-sur-Aube. Un nouveau bâtiment doit sortir de terre au Chêne, pour servir, entre autres, de dépôt pétrolier. Et combien de personnes travaillent dans l’entreprise ? « Il y a 14 feuilles de paie et cinq camions », répond Nicolas Guérin. La livraison à domicile des particuliers existe encore. « On greffe le particulier sur le professionnel », assure-t-il. Son père hoche la tête : c’est un service important pour les clients plus âgés. Et puis, ça fait circuler les camions avec le nom de l’entreprise sur le flanc.
Yann Tourbe
PARTENAIRE HISTORIQUE NUMÉRO UN
LA PREUVE PAR LES CHIFFRES
Top 100
Voici les 100 entreprises les plus importantes de l’Aube en termes de chiffre d’affaires. Seules sont classées celles dont le siège social est situé dans le département et qui ont déposé leurs données au greffe ou ont bien voulu nous répondre.
3
43
50
Source : L’Est-Eclair* données consolidées
4
1
Effectifs
Les grands employeurs de l’Aube se retrouvent dans ce classement. Leurs employés peuvent se trouver partout en France comme Cristal Union ou Assa Abloy France.
8
7
5
4
3
1
Recrutement
Croissance externe, ouverture de sites ou embauches, voici ceux qui ont vu leurs effectifs croître. Amplitude tient la tête du classement deux années de suite.
1
4
5
Soufflet mène évidemment ce classement où le champagne (et les pommes de terre) viennent se glisser entre les performances des industriels aubois.
27 JUIN 2025
Un moyen efficace de promouvoir l’image de votre entreprise, favoriser l’esprit d’équipe, renforcer votre réseau professionnel et communiquer sur des valeurs de dynamisme et de solidarité à travers des défis sportifs accessible à tous et facile à relever
Objectifs de cette journée
:
Prêts à défendre les valeurs de votre entreprise ?
On vous met au défi !
Renforcer la cohésion entre les groupes de travail
Favoriser l’esprit d’équipe
Rencontrer des membres d’autres entreprises
Développer votre réseau professionnel
Promouvoir l’image de votre entreprise
Défis sportifs accessibles à tous et faciles à relever !
Pourquoi participer à un challenge inter-entreprises ?
Plusieurs points ont déjà été évoqués, mais il faut surtout mettre en avant le fait de fédérer vos équipes de manière ludique ! C’est également l’occasion de les faire interagir ensemble dans un contexte convivial, valorisant et adapté pour tous.
Cela permet de véhiculer des valeurs de solidarité et de partage.
Qui peut participer ?
Ce type de challenge est dédié à tous les acteurs économiques : il est ouvert aux entreprises, commerces, artisans, collectivités locales...
Le challenge a été pensé pour l’ensemble de vos collaborateurs : qu’ils soient sportifs confirmés, du dimanche, ou même en situation de handicap, l’idée est de pouvoir impliquer et faire participer tout le monde !
Matthieu : 06 61 38 12 96
6
4
3
1
Dynamisme
La croissance du chiffre d’affaires, parfois grâce à des acquisitions, est un indicateur fort de la bonne santé des entreprises. Le bâtiment, en 2023, s’en sort plutôt bien.
4
1
Industrie
Mené logiquement par la métallurgie, ce nouveau classement intègre tous les industriels, notamment ceux qui travaillent dans la plasturgie.
49
9
8
1
4
Dominé par l’automobile et le matériel agricole, le classement intègre aussi les supermarchés, les fournisseurs du bâtiment et quelques spécialistes.
Agroalimentaire
La richesse des terres de l’Aube se retrouve ici avec les entreprises qui les exploitent. Le champagne tient évidemment son rang.
Source : L’Est-Ec air* données consol dées
CHAMPAGNE GRUET
Situé au cœur des vignobles classés au Patrimoine Mondial de L’Unesco, entre coteaux et vallées, Buxeuil est un charmant village sur la route touristique du Champagne. Immergez-vous dans l’univers d’une Maison de Champagne emblématique de le Côte des Bar et découvrez ce lieu qui vous ravira par son authenticité et son histoire. Vous y trouverez l’attrait des caves traditionnelles avec de magnifiques foudres en chêne mais aussi un pressoir traditionnel des années 1920. Dans un cadre chaleureux et convivial, un éclairage modulable vous permettra de créer l’ambiance qui sied le mieux à vos projets. Vous bénéficierez d’équipements techniques (Wi-Fi, écran géant, micro, régie son et vidéoprojecteur) et d’une cuisine professionnelle équipée. Une visite des caves commentée et une dégustation de champagnes pourront animer vos évènements. Capacité assise : 100 personnes. Pour tout renseignement, n’hésitez pas à nous contacter. Notre équipe mettra tout en œuvre pour faire de votre événement un moment unique et agréable.
Un cadre d’exception pour vos séminaires & événements
48 Grande Rue - 10110 Buxeuil Tél. 03 25 38 54 94 contact@champagne-gruet.com
1
3
4
Transporteurs, entreprise d’intérim ou de prestations de services en ingénierie se retrouvent dans ce classement, toujours très dynamique d’une année sur l’autre.
Source : L’Est-Eclair* données consolidées** exercice de 5 mois*** exercice de
Source : L’Est-Ec air
Textile
Lacoste, dont le siège est parisien, n’est pas dans ce classement où l’on retrouve pratiquement toute la filière de la maille.
1
3
4
Bâtiment et travaux publics
L’Aube reste un département de bâtisseurs avec, aussi, quelques fabricants de matériaux pour le secteur qui tirent leur épingle du jeu.