L'ATLAS ECO, édition 2021 par La Voix du Nord

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HORS-SÉRIE / DÉCEMBRE 2020

DÉPARTEMENTS NORD ET PAS-DE-CALAIS

AGIR POUR L’AVENIR DE NOTRE TERRITOIRE avec

ÉDITION 2021

L’ATLASECO > DÉPARTEMENTS NORD ET PAS-DE-CALAIS

ET S’ENGAGER COMME LA BANQUE DES TRANSITIONS

Code :

ATLAS EC

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L’ATLAS ÉCO 2021

Nom du produit :

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09/10/2020 14:24

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édito

REBONDIR

L’ Photo Philippe

Pauchet.

PATRICK JANKIELEWICZ

RÉDACTEUR EN CHEF

L’ATLASECO HORS-SÉRIE / LA VOIX DU NORD. ÉDITION PAYANTE. DÉCEMBRE 2020. Coordination rédactionnelle : Jean-Marc Rivière, rédacteur en chef adjoint de La Voix du Nord. Textes : Anthony Berteloot, Yannick Boucher, Loïc Costet, Marc Grosclaude, Victoire Haffreingue-Moulart, Jérémy Lemaire, Jean-Marc Petit & Valérie Sauvage. Photos : Zack Ajili, Sami Belloumi, Johan Ben Azzouz, Pascal Bonnière, Matthieu Botte, Baziz Chibane, Séverine Courbe, Marc Demeure, Patrick

an passé à pareille époque, nous refermions cet atlas sur une note d’espoir. 2020 s’annonçait bien pour l’économie régionale qui reprenait peu à peu des couleurs. C’était compter sans une pandémie venue de Chine. Souvenez-vous… Début décembre 2019, des médecins chinois donnent l’alerte. Ils signalent qu’un nouveau virus serait apparu chez des personnes travaillant au marché de gros de fruits de mer de Huanan à Wuhan. Les autorités chinoises dissimulent l’information, ne préviennent pas l’OMS et le reste du monde ne prête guère attention à cette nouvelle exotique qui fera à peine une brève dans les journaux. C’est loin, la Chine centrale, et on nous a déjà fait le coup avec la grippe H1N1, pensent les plus avertis. Un an et deux confinements plus tard(*), le monde se débat avec la pandémie, l’économie mondiale est aux abois. Et tous attendent la sortie du tunnel. La vie des entrepreneurs est ainsi faite d’événements inattendus auxquels il faut faire face, souvent individuellement, plus rarement collectivement et encore plus rarement internationalement. S’adapter ou mourir, les entreprises savent faire. Mais quand l’événement est invisible, changeant, insaisissable et pas inscrit dans le temps, les choses se compliquent. On en sortira, c’est sûr. Mais quand ? Et comment ? Plutôt bien si on sait tirer les leçons de la crise, assurent pourtant les experts qui s’expriment tout au long de cet Atlas éco 2021. Ça vous étonnera peut-être, mais l’espoir est au bout de ces pages. Ils sont prudents, nos experts, mais plutôt confiants. À l’image de Thierry Marx, notre grand témoin, qui en est persuadé : « Le Covid n’a pas arrêté l’espoir. Il nous donne une date historique. » La formule fait écho dans une région qui a connu la crise du textile, la fin des mines, la désindustrialisation… et qui sait donc ce que rebondir nécessite d’énergie, de volonté, de solidarité, d’inventivité, d’investissement personnel, de soutien des grands acteurs de l’économie : État, collectivités, banques… Et plus qu’ailleurs sans doute, on mesure chez nous ce que cette crise peut amener de positif : accélération de la mutation numérique, retour au « consommer local » qui rejoint les préoccupations environnementales, nouvelles formes de travail… Jusqu’ici, le tissu économique tient le coup vaille que vaille. À nous tous, maintenant, d’anticiper la sortie de crise et d’inventer cette « croissance en conscience » dont rêve notre grand témoin. * Cet atlas a été bouclé le 12 novembre 2020.

( )

Photos de une : Sami Belloumi et Pascal Bonnière

James, Sébastien Jarry, Christophe Lefebvre, Pierre Le Masson, Ludovic Maillard, Florent Moreau, Stéphane Mortagne, Philippe Pauchet, Pierre Rouanet & Thierry Thorel. Recherche iconographique : Gérard Banckaert. Conception : Quentin Desrumaux. Infographies : Jean-Philippe Dervaux. Mise en page : Quentin Desrumaux, Sylvie Lefebvre, Yann Laumond & José Rei. Directeur de la rédaction : Pierre Mauchamp. Rédacteur en chef : Patrick Jankielewicz.

Directeur de la publication : Gabriel d’Harcourt. Directeur du développement : Olivier Facon. Chef de produit Marketing et coordination publicitaire : Adrien Baudoux. Contact commercial : contact@lavoixmedias.com Responsable Marketing des produits spéciaux : Clotilde Ducourant. Rédaction des publifiches : Publishing La Voix Médias - Anne Diradourian. Imprimerie : Mordacq, rue de Constantinople, ZI du Petit-Neufpré, 62120 Aire-sur-la-Lys.

Le groupe Rossel La Voix opte pour des matériaux respectueux de l’environnement : le papier, les encres (sans composés organiques volatils). Il s’engage aussi avec CITEO pour le recyclage des papiers. Ce magazine peut être recyclé. Pensez au tri. Provenance du papier : Allemagne et Belgique. Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées. 3

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SOMMAIRE L’ATLAS ÉCO DES HAUTS-DE-FRANCE 2021 56-57

Automobile Un chaud-froid dans un climat de transition électrique

58-59

Bâtiment La filière plie mais ne rompt pas

60-63

Commerce et e-commerce Photo Philippe Pauchet.

6-11

Thierry Marx, chef cuisinier et chef d’entreprise :

« IL FAUT UNE CROISSANCE EN CONSCIENCE » 12-15

L’économie dans les Hauts-de-France : on fait le point

16-21

Ces entreprises qui ont gardé le cap dans la tempête

22-25

L’emploi, l’entreprise et l’activité en chiffres : les tableaux de bord de l’économie régionale

26-27

Le bilan social : le grand bond en arrière pour l’emploi dans le Nord et le Pas-de-Calais

28

Les principales entreprises à capitaux étrangers dans la région

4

30-49

NOS CINQ LEVIERS POUR RETROUVER LA CROISSANCE

30-33 Un autre pilotage des entreprises au cœur de la crise 34-37 Les cinq mutations des organisations du travail 38-41 Crise, recherche et innovation : la chance historique 42-45 Les consommateurs naviguent à vue sur les canaux de distribution 46-49 La transition écologique ne peut plus attendre !

LES SECTEURS D’ACTIVITÉ

51

Carton-papier En plein Covid, la filière fait un peu plus que le dos rond

52-53

Agriculture Les agriculteurs gardent les pieds sur leurs terres

54-55

Agroalimentaire Une filière qui ne compte pas pour du beurre

60-61 Grand commerce qui rit, petit commerce qui pleure 62-63 Un tournant numérique 100 % viral

64-65

Écoentreprises L’économie circulaire à la croisée du chemin viral

66-67

Ferroviaire La corbeille des deux mariés semble bien remplie

68

Finance « Le rôle instrumental » des banques face à la crise due au Covid

69

Immobilier d’entreprise Entrepôts et bureaux : nouvelle donne entre quatre murs

70-71

Numérique Le secteur fait le gros dos et mise sur la reprise

72-73

Nutrition-santé La filière régionale résiste au virus de la crise

74-75

Pêche Entre Covid et Brexit, la filière tente de maintenir le maintenir le cap

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Sidérurgie ArcelorMittal et Ascoval veulent raviver la flamme

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Transports-logistique Pas trop de casse mais beaucoup d’interrogations

78-79

Textile-habillement La crise du Covid a servi d’accélérateur de changement

80-81

Tourisme L’horizon s’assombrit sans sombrer

82

Tourisme d’affaires Les professionnels doivent « être prêts pour le redémarrage »

83

Travaux publics La filière veut éviter l’impasse

84-85

Verre Arc retient son souffle

86-89

Les entreprises milliardaires du Nord et du Pas-de-Calais

> EXCLUSIF : LES 500 PREMIERS EMPLOYEURS DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS

92

Entretien avec Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France

93-106

Le classement des 500 premières entreprises de la région

110-153

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Acteurs de l’économie locale, régionale, nationale ou internationale, ils ont souhaité communiquer dans L’Atlas éco.

Photo

BUSINESS LEADERS

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Photos Philippe Pauchet.

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THIERRY MARX, CHEF CUISINIER ET CHEF D’ENTREPRISE

« Il faut une croissance en conscience » Thierry Marx cultive avec générosité ses deux casquettes : chef cuisinier et chef d’entreprise. Lui qui a connu l’échec scolaire avant de gagner les étoiles est très préoccupé par l’évolution de la société. Économie de proximité, circuits courts, impact social et environnemental : il plaide pour une croissance raisonnée qui respecte l’homme et la planète. Propos recueillis par Valérie SAUVAGE

Comment abordez-vous cette période de crise sanitaire doublée d’une crise économique ? C’est une période compliquée et anxiogène mais il ne faut pas rester dans la psychose du Covid car sinon nous allons rester statiques et nous allons régresser. Il faut absolument essayer d’entrevoir les signaux faibles de la reprise, ce qui s’est définitivement éteint à cause du coronavirus et ce qui était déjà dans les pipelines de l’entreprise mais qui s’accélère en raison du Covid. Moi qui suis dans l’univers de l’alimentation, j’observe que la tendance des circuits courts s’accélère, que de nou-

veaux investissements dans ce type de secteur s’imposent. Comme beaucoup de chefs d’entreprise, je ne mets pas tous mes œufs dans le même panier. J’avais commencé une transition vers le monde de la boulangerie et de l’épicerie en travaillant justement sur les circuits courts. J’ai décidé d’investir un peu dans le monde agricole au travers de GAEC (des groupements agricoles d’exploitation en commun) afin d’avoir la capacité de sourcer mes produits. Maintenant, nous avons, à mon avis, trois années compliquées devant nous. Cela signifie que nous avons trois ans pour nous organiser, dans l’Hexagone,

dans des secteurs qu’il faut soit redécouvrir, soit redynamiser. Comment faire pour rebondir dans le contexte actuel ? La résilience, c’est quelque chose que nous, chefs d’entreprise, portons en nous. Celui qui entreprend, c’est celui qui a un projet. C’est simple. La vie, c’est entre l’ordre et le désordre. Ce qui nous fait rester sur l’axe médian, c’est le projet. C’est le fait de garder la tête droite et le corps droit. Pour moi, la capacité de résilience est innée chez les chefs d’entreprise sinon ils auraient déjà disparu, ils n’auraient pas rebondi. >>> 7

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THIERRY MARX : « IL FAUT UNE CROISSANCE EN CONSCIENCE »

« LE COVID N’A PAS ARRÊTÉ L’ESPOIR ENTREPRENEURIAL. IL NOUS DONNE UNE DATE HISTORIQUE. » >>> Nous avons tous connu et nous connaî-

trons tous des échecs. La grande force d’un chef d’entreprise résilient, c’est justement de faire d’un échec une opportunité. C’est d’avoir la capacité intellectuelle, la force de caractère de se dire « Qu’y avait-il dans cet échec ? », d’en faire l’analyse causale. Une fois que vous avez mené cette analyse, vous vous dites qu’il y a plein d’opportunités : « Je me suis trompé sur ce secteur mais autre chose a fonctionné. » La Bourse ne s’effondre pas. La Bourse chinoise est même repartie de façon exponentielle. Le Covid n’a pas arrêté l’espoir entrepreneurial. Il nous donne une date historique. Il nous permet peut-être de passer dans le XXIe siècle et de prendre conscience que nous ne pourrons plus faire ce que nous faisions en cette fin de XXe siècle. 8

Face à cette crise, des entreprises ne risquent-elles pas de renoncer à tout ou partie de leurs engagements sociaux et environnementaux ? Reculer, c’est suicidaire. Si des entreprises agissent ainsi, elles se suicideront plus vite. Celui qui n’a pas compris l’impact social et environnemental n’a rien compris au message. Dans une tribune, le biologiste Gilles Bœuf explique que ce que nous révèle le coronavirus, c’est notre arrogance, notre imprévoyance et notre cupidité. Est-ce que nous avons envie de retourner vers ça ? Le monde de l’entreprise est celui qui a le plus porté l’impact environnemental. Aujourd’hui, il n’y a pas une entreprise qui ne soit pas aux normes, pas une entreprise qui ne réponde pas aux normes ISO, pas une entreprise qui ne cherche pas à mesurer son impact social et

son impact environnemental. Le Covid nous fait accélérer. D’ailleurs, il y aura, à mon avis, certaines pratiques qui vont mourir et il y aura la révélation d’autres pratiques, beaucoup plus durables pour l’environnement, qui créeront du business et qui créeront du revenu. Les croissances à triple zéro, est-ce que ça a du sens ? Est-ce que c’est durable ? Elles nous amènent à chaque fois dans le mur. Je le martèle : il faut une croissance en conscience. Comment voyez-vous l’avenir de la restauration en France ? Je suis restaurateur. J’ai vu ce qui fonctionnait dans nos métiers et ce qui ne fonctionnait plus. J’ai vu comment nous nous étions éloignés de l’expérience client, comment nous avions cédé à un certain fonctionnement. Je pense que

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dans les trois prochaines années, notre métier va revenir aux fondamentaux. Les gens aiment aller au restaurant. Les gens ne demandent pas une carte avec cinq entrées, cinq poissons, cinq viandes et cinq desserts. Ils demandent à passer un bon moment, avec le sens de l’hospitalité et des produits en circuit court. Une cuisine agréable à manger et agréable à payer. Il existera également une cuisine signature. Ça, c’est la force de la cuisine française, une cuisine d’auteur. Ça marque l’attractivité française en termes de gastronomie. Surtout, la gastronomie doit fonctionner de façon plus horizontale : « Qu’est-ce que j’ai à moins de 30 km de chez moi pour préparer à manger ? » Je crois aux économies symbiotiques, de proximité. Je crois au retour à l’horizontalité. Arrêtons, dans nos métiers, de travailler en verticalité en croyant que la réponse va être dans la centrale d’achats. Quand un village redevient fort, c’est que les grands piliers de ce village fonctionnent à nouveau ensemble : l’agriculteur, le boulanger, le boucher, le commerce de proximité... Les régions ont intérêt à se mobiliser sur ce sujet parce que si nous

voulons réussir notre mondialisation, il faut réussir la France. Et pour réussir la France, il faut des régions fortes, des villes fortes, des villages forts pour faire en sorte qu’un pays, même petit, n’ait plus peur de la mondialisation parce qu’il sera suffisamment fort. Le premier confinement a fait évoluer la consommation, notamment alimentaire. Pensez-vous que ce soit durable ? Il y a une prise de conscience sur notre consommation, c’est évident. Elle disparaîtra avec la sortie de la pandémie. L’homme est ainsi fait qu’il n’est pas un homme de besoins mais de désirs. Les grands philosophes en ont parlé depuis l’Antiquité grecque. La consommation repartira. J’espère seulement qu’elle repartira en bonne intelligence. Je ne crois pas à la non-croissance. Je crois à une croissance en conscience. Consommer pour consommer, pour créer du déchet, pour polluer, pour abîmer cette planète, je pense que nous n’avons pas intérêt à repartir dans cette direction. Aujourd’hui, chaque consommateur, chaque chef d’entreprise,

chaque habitant de cette planète doit être en capacité d’évaluer son impact social et son impact environnemental. Les esclaves disaient aux généraux romains, quand ils entraient dans Rome pour se faire acclamer, « Memento mori », « Souviens-toi que tu es mortel ». Cette crise du Covid nous a rappelé ça : souviens-toi que tu es mortel et que ça peut s’accélérer. Il y a une prise de conscience mais pour qu’elle soit durable, il faut travailler à la base. Et la base, ce sont les enfants et la planète qu’on veut leur laisser. Vous cultivez une cuisine avant-gardiste. Quel est votre regard sur l’innovation ? D’une part, si vous n’innovez pas, vous mourez et, par les temps qui courent, vous mourez plus vite. D’autre part, la France est un pays innovant. Mais on ne lui fait pas assez confiance parce que, bien souvent, on met du conflit entre tradition et innovation, notamment dans mon métier. Il y a quinze ans, quand nous avons commencé à travailler des plats un peu spécifiques, notamment pour supprimer le sucre >>> 9

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THIERRY MARX : « IL FAUT UNE CROISSANCE EN CONSCIENCE »

« DÈS LORS QUE VOUS VOUS ÉLOIGNEZ DE L’INNOVATION, VOUS VOUS ÉLOIGNEZ DE L’ÉPANOUISSEMENT DURABLE DE VOTRE ENTREPRISE. » >>> saccharose qui était en surdosage

dans nos recettes, on passait pour des fous. Quand on travaillait sur la récupération des eaux végétales, on était juste cinglés et on faisait de la cuisine moléculaire. On était condamnables. Aujourd’hui, beaucoup de gens se sont approprié ces discours. Des gens prestigieux m’ont dit : « Chez nous, l’innovation, c’est de ne rien changer. » Et cette capacité à maintenir avec beaucoup de talent des savoir-faire anciens, ça se défend aussi. Ce n’est pas antinomique. Dès lors que vous vous éloignez de l’innovation, vous vous éloignez de l’épanouissement durable de votre entreprise. Aujourd’hui, force est de constater que ceux qui sont innovants se débrouillent mieux que les autres. Cependant, pour être innovant, il ne faut pas avoir peur de déranger les cercles qui ont été établis par d’autres avant vous. Ça veut dire qu’il faut ac10

cepter de prendre des coups. Il faut accepter d’être un franc-tireur. Quel est le rôle des écoles de formation que vous continuez de développer ? Nos écoles s’adressent à tous les publics pour les aider à trouver l’idée d’un projet. La flamme, c’est le projet. La lumière sur la route, c’est le projet. Ce qui vous évitera de vous retourner, de chercher des boucs émissaires en permanence, c’est d’avoir un projet. Si vous fabriquez une société où la faute sera toujours chez les autres – dans la société, chez votre voisin, dans la différence de votre voisin... – ça ne fonctionne pas. Qu’il s’agisse de Cuisine Mode d’emploi(s), Boulangerie Mode d’emploi(s), Passeport pour l’emploi ou Media social food, ce sont des écoles qui ont pour vocation de dire : « Qui tu es, ce n’est pas impor-

tant. Ce que tu veux faire, c’est important. » Aujourd’hui, nous enregistrons 92 % de retours à l’emploi pour plus de 4 000 personnes formées et 7 % de créations d’entreprise. Des personnes qui sont parfois éloignées de l’emploi, en précarité, qui ont eu des problèmes avec la justice... Des personnes qui se croyaient assignées à ce parcours. Le projet professionnel les fait sortir de cette trajectoire, il leur donne la possibilité de se prendre en main. Aujourd’hui, il existe quatorze écoles (il y en a une à Marcq-en-Barœul) dont deux à l’international (en Colombie et aux États-Unis). Nous essayons de les développer beaucoup plus en milieu rural grâce à des camions qui se déplacent dans ces territoires. Une société qui va bien est une société qui, pour moi, est capable de générer le meilleur voisin possible. Et le meilleur voisin possible, c’est quelqu’un qui a un projet positif.

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Qui est Thierry Marx ?

La cuisine, pour Thierry Marx, c’était une envie d’adolescent des cités de Ménilmontant, dans le XXe arrondissement de Paris, bagarreur et décrocheur. Mais un conseiller d’orientation lui répond que l’école hôtelière, ce n’est pas pour lui. Il est orienté en mécanique générale. En 1978, il intègre les Compagnons du devoir avant de s’engager dans l’armée, à 19 ans. Il sera notamment Casque bleu au Liban. À son retour, il reprend ses études et intègre de grandes maisons de la gastronomie avant de décrocher sa première étoile en 1988. Il est aujourd’hui à la tête des cuisines du Mandarin Oriental à Paris – Le Sur Mesure par Thierry Marx, deux étoiles au guide Michelin –, de la brasserie de la Tour Eiffel, de quatre restaurants au Japon, d’un en Chine, d’un à Hong-Kong et de deux aux États-Unis. Doublement étoilé, il emploie aujourd’hui plus de 550 personnes dans le monde. Il a également lancé des écoles qui dispensent des formations gratuites en cuisine, boulangerie, service en restauration et produits de la mer. Elles visent les personnes éloignées de l’emploi. Une école Cuisine Mode d’emploi(s) a d’ailleurs récemment ouvert à Marcq-en-Barœul.

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L’ÉCONOMIE DANS LES HAUTS-DE-FRANCE : ON FAIT LE POINT

2020 : l’année la plus noire, la résistance la plus forte Le monde économique régional monte une task force anti-crise.

Plan d'aide de l'État d'un montant de 45 milliards d'euros pour les entreprises.

2 MARS 2020

18 MARS 2020 17 MARS 2020 Début du confinement annoncé la veille par Emmanuel Macron devant 35 millions de téléspectateurs.

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Perfusée, portée à bout de plans de relance par les pouvoirs publics, l’économie régionale a beaucoup souffert mais ne s’est pas effondrée. « Combat », « résilience », « opportunités » sont des mots de chaque jour en 2020. Mais à quel prix ? Yannick BOUCHER

L'État met en place des prêts garantis d'un montant de 300 milliards d'euros pour les entreprises impactées par le Covid.

N

ous vous avions laissés sur une sympathique note d’espérance dans la dernière édition de notre Atlas éco en novembre 2019. C’était fleuri, gazouillant. L’économie allait bien, à peine troublée par les mouvements sociaux des Gilets jaunes notamment. « 2020 s’annonce et, avec elle, de nouveaux espoirs pour les dix ans à venir », écrivions-nous sans rire… Château de cartes ! Deux mois plus tard, la destruction des milieux naturels de certaines espèces sauvages lointaines commença à plonger le monde dans la peur. Au tamis de l’économie régionale, les Hauts-de-France furent alors, c’est une >>>

Début du déconfinement progressif dont les modalités ont été détaillées le 7 mai par le gouvernement.

11 MAI 2020

23 MARS 2020 24 MARS 2020

1er JUIN

Mise en place d’un centre d’appels régional commun par l’État, la Région, les chambres consulaires et le monde économique.

Plan de relance de la Métropole européenne de Lille d'un montant de 66 millions d’euros. 13

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L’ÉCONOMIE DANS LES HAUTS-DE-FRANCE : ON FAIT LE POINT

Les chiffres de la crise >>> habitude, la première région à réagir. Une

« task force » fut montée dès le 2 mars. Une gouvernance collective de plus, furieusement inspirée de celle qui, avec le même esprit commando, avait permis de réagir quelques semaines à peine après l’effondrement des Bourses américaines à l’origine de la crise financière mondiale fin 2008. Encaisser les coups, amortir les chocs, du déjà vu ici. Après tout, et hormis quelques années éparses, l’ancienne région du Nord - Pas-de-Calais est en crise industrielle et sociale depuis la fin des années cinquante. Mais là… L’activité économique recule, en avril, de 31 %. Elle reprend son souffle progressivement en mai et juin (- 17 % puis - 8 % par rapport à la normale). À fin juin, d’après l’INSEE, le recours à l’activité partielle se réduit mais ne disparaît pas après avoir concerné plus d’un million de salariés de la région. Surtout garder les compétences, donc les ressources humaines dans les entreprises. Surtout ne pas faire exploser Pole emploi. Surtout proposer un maximum de formations avec encore 35 000 places disponibles en octobre. D’après l’Observatoire français des conjonctures économiques, la consommation chute d’un tiers pendant le premier confinement sans revenir, fin octobre, à son niveau d’avant crise alors que tout semble être accompli pour tenir sur la crête et maintenir l’activité. Ce sont les plans de relance, 1,3 milliard d’euros annoncé fin juillet par le conseil régional, 100 milliards de plus par l’État, 750 milliards encore par l’Union européenne.

Grandes vannes

Le 4 septembre, Bruno Le Maire s’empourpre de solennité en recevant « les forces vives économiques » à la préfecture du Nord à Lille : « L’argent est là, je paye, déclarez vos projets, les premiers arrivés seront les premiers servis », promet le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance. Autour de la grande table de la salle

Ils sont livrés par Kathie Werquin, directrice régionale de la Banque de France à Lille, au premier poste d’observation des indicateurs conjoncturels. La richesse produite (le produit intérieur brut) est passé de - 31 % en mars à - 9 % en juin pour se stabiliser à - 5 % en septembre. Pour toute l’année 2020, la baisse du PIB serait de 9 % en France, « comme dans les Hauts-de-France qui suivent le même tempo ». L’industrie n’est pas forcément la plus en souffrance avec - 6 % d’activité au global, sans alerte particulière, le coup de massue social des quelque 860 salariés menacés par la fermeture de Bridgestone à Béthune n’étant pas lié au Covid. « En revanche, précise Kathie Werquin, les baisses de voilure sur l’investissement productif laisseront des traces. On sent l’impact sur les commandes de machines-outils, de lignes de convoyage ou d’assemblage. Quand on investit 2 millions d’euros au lieu de 3 millions par prudence, c’est toute une chaîne d’activité qui en souffre car les fournisseurs sont impactés et cela ne fait pas de bruit. » Un emploi dans l’industrie en génère quatre dans les services. On sent l’enjeu… Alors que les services à la personne ont retrouvé leur niveau d’activité d’avant la crise. « Nous attendons un fort rebond en 2021, c’est lié à la forte baisse de 2020 (- 9 %) et nous espérons avoir récupéré le niveau général d’avant crise à l’été... 2022 », conclut la directrice régionale de la Banque de France.

d’honneur, les représentants du monde économique se pincent du coude. L’État providentiel est dans son rôle protecteur, rallumant quelques lueurs. Et ça marche. Les défaillances d’entreprises sont 44 % moins nombreuses au premier semestre 2020 par rapport à la même période de l’an passé. Éric Feldmann, le président du tout-puissant tribunal de commerce de Lille Métropole, évoque à la rentrée une vague digne d’un tsunami encore lointaine qui tarde à s’abattre sur les entreprises les plus fragiles, « encore anesthésiées par les aides publiques ». Le 13 octobre, il prend la parole dans nos colonnes. Attention, ditil en substance, les patrons en difficulté ne réagissent plus. En septembre, pas un seul rendez-vous pour une prévention des risques de défaillance. Éric Feldmann n’a jamais vu ça en trente ans de carrière. Pour lui, c’est une certitude, le réveil s’annoncera très douloureux lorsqu’il faudra bien payer les dettes, rembourser les prêts, payer les loyers. En attendant, les affaires reprennent un semblant de vigueur depuis l’été, élan freiné par le reconfinement. Comment tout cela va-t-il se terminer... ou pas ? Puisse-ton refleurir et regazouiller en 2021.

5e

région exportatrice de France avec 50 milliards d’euros (10 % du montant national)...

2

... et la

e

région importatrice avec 65 millards d’euros (13 % du montant national).

Le port du masque est obligatoire dans les espaces publics clos et dans les rues les plus fréquentées du pays.

La région passe la barre du million de salariés en activité partielle.

4 JUIN 2020

14

Les Hauts-de-France sont la

15 AOÛT 2020 30 JUIN 2020

3 SEPTEMBRE 2020

Plan de relance régional d'un montant de 1,3 milliard d'euros.

Plan de relance de l’État de 100 milliards sur deux ans.

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L’agriculture, l’automobile, le verre, le ferroviairie et la pêche (en illustration des pages 12 et 13) sont quelques-unes des filières que nous analysons dans notre « Atlas éco ». Photos Johan Ben Azzouz, Pascal Bonnière, Séverine Courbe, Marc Demeure et Pierre Rouanet.

7,3 % 157 milliards €

343 306

Les Hauts-de-France produisent

Les Hauts-de-France font travailler

entreprises (19 000 dans l’industrie) dont la moitié en micro-entreprise.

de la richesse nationale avec

de produit intérieur brut (PIB). Avec une industrie à plus forte valeur ajoutée (17 % contre 14 % en France) et une agriculture plus puissante (2,2 % contre 1,7 % de la valeur ajoutée en France).

Le gouvernement prévoit la perte de 800 000 emplois en 2020, dont 715 000 au premier semestre.

1,4 million Elle compte

de salariés, dont 260 400 dans l’industrie (10 % des effectifs nationaux), 277 000 dans les services aux entreprises et 214 300 dans les services aux particuliers.

Mise en place d'un couvre-feu de 21h à 6h en Île-de-France et dans huit métropoles (dont Lille).

18 SEPTEMBRE 2020

17 OCTOBRE 2020 24 SEPTEMBRE 2020

30 OCTOBRE 2020

Nouvelles restrictions par crainte d’une deuxième vague de malades du Covid.

Reconfinement pour toute la France dans des conditions plus souples. 15

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CES ENTREPRISES QUI ONT GARDÉ LE CAP DANS LA TEMPÊTE Innovation et adaptation sont les maîtres mots de ces douze entreprises du Nord et du Pas-de-Calais qui ont fait face à la première vague de la crise sanitaire avec succès. Développement numérique ou conversion digitale, changement de production, vente directe, mobilisation des salariés... Elles ont multiplié les outils et les idées pour faire rimer chiffre d’affaires avec esprit de solidarité. Et pour affronter plus sereinement le reconfinement.

KINOMAP À DOUAI

KINOMAP

TYPE D’ACTIVITÉ : plateforme de partage de vidéos sportives géolocalisées DATE DE CRÉATION : 2009 NOMBRE DE SALARIÉS : 13

La plateforme Kinomap.com, développée à Douai par Laurent Desmons et Philippe Moity, est devenue en dix ans l’une des références mondiales de vidéos sportives géolocalisées. Le principe est le suivant : des contributeurs (10 000 actuellement dans le monde entier) filment leur course (à vélo, à pied, en aviron principalement) puis déposent leur vidéo (avec son tracé GPS) sur la plateforme pour que les utilisateurs de Kinomap puissent refaire le parcours depuis chez eux, juchés sur leur appareil connecté (vélo d’appartement, tapis de course, rameur : 1 300 machines sont compatibles). Quand ça grimpe, ça se ressent avec une résistance de la machine. La vidéo défile à votre rythme. Et question vidéos, vous avez l’embarras du choix : ce sont 265 000 km de parcours cumulés à travers le monde qui sont disponibles. Durant le premier confinement, la plateforme douaisienne a explosé ses chiffres de fréquentation avec ces milliers de sportifs frustrés de ne pas pouvoir mettre le nez dehors trop longtemps. Le prochain marché que souhaite conquérir Kinomap, c’est la Chine. Avec ses 1,4 milliard d’habitants, c’est un beau vivier d’utilisateurs. Mais les spécificités chinoises (pas de paiement en carte bleue, contrôle de l’État sur l’utilisation d’Internet) compliquent la tâche. Le développement du coaching virtuel figure également dans les objectifs de la start-up douaisienne, tout comme la mise en place de partenariat avec des salles de sport. Enfin, Kinomap souhaite nouer des coopérations avec des organisateurs pour animer des courses indoor. Benjamin Dubrulle

LEMAHIEU À SAINT-ANDRÉ

LEMAHIEU

TYPE D’ACTIVITÉ : bonneterie DATE DE CRÉATION : 1947 NOMBRE DE SALARIÉS : 150

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Quand les quadragénaires Martin Breuvart et Loïc Baert reprennent, mi-2018, la bonneterie familiale septuagénaire Lemahieu à Saint-André, c’est avec deux convictions, deux lignes directrices : fabriquer du 100 % français c’est possible et le chiffre d’affaires ne doit pas prendre le pas sur le sens qu’on donne à l’activité. Pas étonnant alors que dès le début du premier confinement, Lemahieu se retrouve partie prenante de l’opération solidaire Masques en Nord. « Un vrai travail collectif », une évidence en cette période pour Martin Breuvart. Des kits de fabrication de masques sont préparés et distribués à 24 000 couturières bénévoles. Plus de 400 000 masques seront ainsi distribués aux soignants. Pendant ce temps, l’usine est à l’arrêt pour ses propres productions et 20 % de chiffre d’affaires s’envolent. Là ou d’autres sont tentés de réduire la voilure humaine, Lemahieu prend le chemin inverse. « Nous avons décidé d’embaucher pour rattraper notre retard », explique Loïc Baert. Douze couturières rejoignent ainsi la manufacture andrésienne qui franchit la barre des 150 salariés. Les codirigeants s’adaptent en direct à la chute du marché de la grande distribution et, s’appuyant sur l’ADN écologique de leur entreprise, appuient sa production de sous-vêtements en coton bio ou de culottes menstruelles en phase avec les nouvelles demandes. « Des vêtements bons pour l’homme, bons pour l’environnement » : avec ce credo, l’entreprise devrait terminer l’année avec un chiffre d’affaires en hausse de 10 %. Et l’envie de recruter encore. Jean-Charles Gatineau

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ISASTYL À NŒUX-LES-MINES

ISASTYL

TYPE D’ACTIVITÉ : confection de vêtements pour le prêt-à-porter DATE DE CRÉATION : 1997 NOMBRE DE SALARIÉS : 15

Isastyl est née d’un acte de résistance. La petite société de confection basée à Nœux-les-Mines continue, à sa manière, de résister. Elle est toujours là, face à la crise économique qui a découlé de la pandémie. « Le premier cap est passé. On va passer le deuxième », résume Sabine Delalleau, la gérante. Elle était de l’aventure folle de 1997, quand seize femmes licenciées pour motif économique ont mis en commun leurs indemnités pour créer Isastyl. Elles avaient alors remué ciel et terre pour trouver le local de Nœux-les-Mines, un ancien atelier de plissage, racheter les machines à coudre d’Artois Confection, constituer un nouveau fichier de clients, essentiellement des grandes marques de prêt-àporter. Enthousiasme, optimisme et bonne humeur caractérisent l’atelier de confection qui bourdonne toujours, vingt-trois ans après la création d’Isastyl. Toutes sortes de vêtements quittent l’entreprise. Et quand la pandémie est arrivée, les quinze filles (l’une d’elles, Isabelle Souillart, est malheureusement décédée en 2006) se sont mobilisées pour produire bénévolement en deux mois et demi 18 000 blouses pour le personnel soignant de l’hôpital de Beuvry et 10 000 masques pour la ville de Nœux-les-Mines. « Nous avons passé environ deux fois six heures par semaine pour les tabliers. Le centre hospitalier nous fournissait le plastique et il ne nous restait plus qu’à découper avec nos machines », se souvient Sabine Delalleau. Quant aux masques pour Nœux-les-Mines, elles y ont travaillé quatre heures par jour, tous les jours. Isastyl a également confectionné et donné 700 masques en tissu pour l’hôpital. Une générosité « normale » pour Sabine Delalleau : « Si c’était à refaire, on le referait sans hésiter ! Les tissus de nos commandes étaient pour la plupart bloqués en Italie de toute façon. Mais aujourd’hui, ça a repris et il y a du boulot ! » Sabine Delalleau confirme que le carnet de commandes d’Isastyl est resté rempli. « Le chiffre est un peu en baisse, mais moins que ce qu’on pensait », explique la gérante. Toutes les couturières sont fidèles au poste, toujours prêtes à faire face. Leur union fait leur force. Benoît Fauconnier

« On a connu la même chose en 2008. Personne n’avait le moral. Mais j’y ai toujours cru. Si le capitaine baisse les bras, l’équipage en fera autant. » BRASSERIES DE SAINT-OMER ET GOUDALE

BRASSERIE DE SAINT-OMER

TYPE D’ACTIVITÉ : production de bière DATE DE CRÉATION : 1985

(elle existait sous d’autres noms depuis 1866)

NOMBRE DE SALARIÉS : 200 BRASSERIE GOUDALE

TYPE D’ACTIVITÉ : production de bière DATE DE CRÉATION : 2017 (après le rachat de la Brasserie Douaisienne par André Pecqueur en 2010)

NOMBRE DE SALARIÉS : 160

Alors que cafés et restaurants sont restés fermés, les deux brasseries d’André Pecqueur, à Saint-Omer et à Arques (Goudale), n’ont jamais autant sorti de boissons que durant la crise. Les salariés de la production ont tourné 48 jours du 15 juin au 15 août, jours fériés compris. « Nous avons perdu 10 % en café-restauration, expliquait André Pecqueur au début de l’été. Mais le secteur alimentaire a gagné environ 30 %. Les gens ont consommé chez eux avec les apéros virtuels, etc. Au final, nos deux brasseries ont progressé au total d’environ 20 % quand la plupart ont baissé de 30 à 40 %. » Une vraie surprise qui a duré tout l’été : « L’habitude des apéros à distance a été gardée. Le secret : on a expliqué au personnel qu’on avait des contrats d’un an et que si on les assurait, on serait récompensés. On a dépanné.. » Un signal pour les clients, qui apprécient. Des magasins se sont tournés vers l’Audomarois et demandaient de livrer dix camions au lieu de cinq... Le concours de TSA, le bras roulant de la maison Pecqueur avec ses 400 salariés, a accompagné l’écoulement des bières. Si bien que les principales difficultés sont venues des fournisseurs : « Il a fallu se battre avec des cartonniers, des fabricants d’étiquettes », décrit André Pecqueur pour qui il y a une règle d’or : « Dans le commerce, il faut être là. » Un service sur lequel capitalise le patron : « Je table sur 25 % de progression en 2021. » Une crise ? Quelle crise ? « On a connu la même chose en 2008, rappelle le brasseur. Personne n’avait le moral. Mais j’y ai toujours cru. Si le capitaine baisse les bras, l’équipage en fera autant. » Au final, cet automne, les brasseries de Saint-Omer et Goudale ont augmenté leur production de 30 % en un an. Et surtout de 55 % pour les bières de garde à Arques : « Ces derniers mois, les gens ont bu des bières de spécialité », constate André Pecqueur. » Anthony Berteloot 17

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INSTORE SOLUTION À ENNEVELIN

INSTORE SOLUTION

TYPE D’ACTIVITÉ : création de bornes interactives et de solutions digitales DATE DE CRÉATION : 2006 (installation à Ennevelin en 2009)

NOMBRE DE SALARIÉS : 20

(25 à court terme)

Depuis la petite zone d’activité du Moulin à Ennevelin, dans la Pévèle (au sud de Lille), InStore Solution distribue dans le monde entier des bornes digitales, des écrans pour les commerces. L’entreprise a innové pendant le premier confinement en créant une borne qui distribue aussi du gel hydroalcoolique sans contact. La société, dirigée par Raphaël Cambier et qui fait désormais partie du groupe Interway (600 salariés), a travaillé avec l’usine Anios de Sainghin-en-Mélantois pour « proposer le meilleur gel du marché » dans un distributeur tout simple personnalisé ou sous une borne digitale. « On peut y diffuser un plan pour guider les visiteurs, des messages commerciaux, les gestes barrières, ce qu’on veut puisque c’est connecté… Les plus grands contenants distribuent 4 000 doses sans changer de bidon », détaille le directeur. Ces distributeurs sont évidemment assemblés dans les locaux d’InStore à Ennevelin. Grâce à cette innovation, l’entreprise a vu ses ventes s’envoler. Des ventes qui, en ce début d’automne, repartent de plus belle. De grandes chaînes de magasins et de restaurants commandent en effet des bornes personnalisées par plusieurs centaines d’exemplaires pour remplacer des installations sommaires faites avec les moyens du bord. La demande de bornes digitales a également explosé pour les magasins de prêtà-porter, les drives, les points de retraits de commandes « click and collect »… InStore équipe ainsi les magasins Kiabi en bornes de commande, mais aussi Okaïdi, Auchan, Leroy Merlin, Pimkie, Decathlon, Conforama, Carrefour, etc. Raphaël Cambier en est persuadé : « Le digital est une force contre la crise de la distribution, pour accompagner les changements de comportement des clients. » InStore Solution va d’ailleurs s’étendre à Ennevelin pour créer un centre de formation qui permettra à des agents d’apprendre à installer un énorme robot de distribution de colis aux particuliers, conçu en Estonie. Le petit Poucet s’attaque aux distributeurs d’Amazon… Anne-Gaëlle Dubois

« On n’a jamais autant travaillé. C’était du sport ! Mais l’enjeu était énorme, on n’avait pas le droit de se louper. » JUSTE ELLES À CARVIN

JUSTE ELLES

TYPE D’ACTIVITÉ : vente de prêt-à-porter féminin, bijoux, chaussures et accessoires DATE DE CRÉATION : 2005 NOMBRE DE SALARIÉS : 7

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Plus de 4 000 commandes par mois, envoyées jusque dans les DOM-TOM, avec des pics à 300 certains jours. Voilà le régime qu’a connu Johan Schroter, le gérant de l’enseigne de prêt-à-porter féminin Juste Elles à Carvin, durant le premier confinement : « On n’a jamais autant travaillé. C’était du sport ! Mais l’enjeu était énorme, on n’avait pas le droit de se louper. » C’est dire s’il a eu du nez en misant sur la vente en ligne lorsqu’il a lancé son affaire, en collaboration avec sa femme, il y a cinq ans. « Internet, aujourd’hui, c’est 80 % du chiffre d’affaires », détaille Johan Schroter. Les 20 % restants sont assurés par la boutique, installée sur la place Jean-Jaurès, en plein centre-ville de Carvin. « Depuis qu’on a rouvert, le trafic en magasin a même augmenté, se réjouit-il. On ne s’y attendait absolument pas ! » Face à cette montée en puissance aussi exponentielle qu’inattendue, Johan Schroter a décidé de délocaliser, en septembre dernier, l’activité web de Juste Elles dans un entrepôt à Harnes, la ville voisine, et a embauché deux personnes. « On est en train de préparer un nouveau site internet (il devait être fonctionnel début novembre ) et on va également profiter de l’espace libéré pour relooker une partie de la boutique et développer davantage notre concept », explique-t-il. Alors que la crise sanitaire continue de sévir, le soufflé n’est visiblement pas retombé et donne même des ailes au jeune entrepreneur qui ne manque pas d’idées pour poursuivre son essor. Céline Debette

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TALENTS DE FERMES À WAMBRECHIES

TALENTS DE FERMES

TYPE D’ACTIVITÉ : magasin de vente directe de produits agricoles DATE DE CRÉATION : 2014 NOMBRE DE SALARIÉS : 27

Comme beaucoup, Talents de fermes, magasin de producteurs (légumes, viande, produits laitiers…) installé à Wambrechies et qui regroupe douze exploitants, a dû s’adapter à la période du premier confinement. « Nous avons dû fermer le magasin, explique Emmanuelle Lambin, productrice associée, et mettre en place la vente à emporter. » Un pari, contraint et forcé, dans l’urgence mais qui a plutôt porté ses fruits. Avec une conséquence quand même : la vente de produits de première nécessité a bien marché alors que d’autres produits, forcément, étaient plus délaissés (le traiteur notamment). Mais Talents de fermes affrontait la tempête et accompagnait aussi ses producteurs. « Nous avons aussi fait de la livraison à domicile pour les personnes âgées, à proximité », souligne Emmanuelle Lambin. Autant d’engagements qui, au final, ont laissé des traces durables, avec « beaucoup de remerciements ». Et si après les 55 jours de confinement entre mars et mai, « les gens ont eu un peu de mal à revenir, (il y a eu) énormément de nouvelles personnes à franchir la porte », de manière durable. La conséquence, selon Lucie Scrignac, la directrice du magasin, d’une certaine prise de conscience, d’un « plébiscite pour des produits de qualité et locaux ». À tel point qu’il y a désormais un projet d’agrandissement du site d’ici deux ans, notamment pour améliorer les conditions de travail des employés. Mais pas de projet pharaonique : l’ambition est bien « de garder le magasin à taille humaine », histoire de ne pas perdre son identité, voyant avec cette période difficile, confirme la directrice, qu’on « pouvait compter les uns sur les autres ». Avec la même volonté de toujours faire avancer le modèle « sans perdre ses valeurs ». Bernard Virel

AGILICE

TYPE D’ACTIVITÉ : propreté et services industriels

(en plus de la gestion d’espaces verts et de services à la personne)

DATE DE CRÉATION : 2004 NOMBRE DE SALARIÉS : 350

AGILICE PROPRETÉ ET SERVICES À BIACHE-SAINT-VAAST

Agilice Propreté et Services est loin d’avoir perdu des clients depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19. « Nous en avons même conquis, livre, presque gêné, son PDG, Michel Richard. On peut s’attendre à une croissance à deux chiffres de notre chiffre d’affaires alors qu’on aurait pu disparaître en moins de deux mois. » Les clés du succès ? La réactivité et l’ingéniosité. Michel Richard et ses équipes ont très vite compris – dès « les premières informations alarmistes début mars » – que la désinfection pouvait devenir une nouvelle exigence des entreprises, en plus du nettoyage traditionnel que maîtrise Agilice depuis maintenant seize ans. « Il fallait plus que jamais nous porter totalement garants de l’efficience et de la performance de nos interventions », confirme Michel Richard. Chimiste de formation, il a mis au point des tests de prélèvement de surfaces pour vérifier l’efficacité des opérations de nettoyage. Sa société était alors en mesure de délivrer des certificats de désinfection, forcément appréciés par les clients. « Par exemple, pour la seule activité des transports, le nombre d’autobus à désinfecter et à mettre en totale sécurité est passé de 30 à 300 », appuie-t-il. La demande ne devrait pas s’arrêter là. Le « bouche à oreille » continue de faire grandir l’entreprise et la mène « vers de nouvelles contrées », affirme son PDG. Agilice Propreté et Services emploie aujourd’hui 350 salariés et réalise un chiffre d’affaires proche des 5 millions d’euros. Thomas Bourgois

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LE MOULIN DE BRIMEUX

LE MOULIN DE BRIMEUX

TYPE D’ACTIVITÉ : production de farine en gros DATE DE CRÉATION : 2002

(mais le moulin, posé sur les bords de la Canche, n’a jamais cessé de tourner depuis le Moyen Âge)

NOMBRE DE SALARIÉS : 6

Au moulin de Brimeux, le dernier à produire de la farine dans l’arrondissement de Montreuil, on ne trouvait aucun sac en dessous d’un kilo. « Nous, on produit de la farine en gros, à destination des boulangers et des grandes surfaces », explique Maxime Dandre, le meunier-gérant. Alors que 180 tonnes de farine sortent tous les ans du moulin de Brimeux, la production a chuté de 30 % pendant le premier confinement. Et paradoxalement, les paquets individuels d’un kilo de farine devenaient très difficiles à trouver dans les grandes surfaces. « On s’est mis à conditionner de petits sachets de farine pour les vendre chez nous, à Brimeux, directement du producteur au consommateur », poursuit Maxime Dandre. Et ça a marché. Les particuliers ont retrouvé le chemin du moulin pour s’approvisionner. « Dire que ça nous a sorti la tête de l’eau, ce serait mentir, reconnaît Maxime Dandre. Cela nous a plus occupé qu’autre chose alors que le moulin tournait au ralenti. » Mais cela a permis aux consommateurs de mettre des visages et un lieu sur la farine qu’ils consomment régulièrement. « Et ça, c’est toujours bénéfique. On a recréé des liens avec les clients», se réjouit le meunier. Malgré un été en demi-teinte où la clientèle habituelle n’était pas au rendez-vous, Maxime Dandre est confiant : le moulin de Brimeux a les reins assez solides pour résister au Covid. « Ici, c’est une petite unité et on est dans le secteur de l’alimentaire. On vend un produit, la farine, qui est indispensable. On ne déposera pas le bilan », assure-t-il. Au contraire... Maxime Dandre, son père et son frère qui se sentent un peu à l’étroit dans leur moulin envisagent de déménager et d’en construire un autre, tout neuf, à Campagne-lès-Hesdin, à 7 km de Brimeux. Fabrice Leviel

« Avec le procédé Terraopur, on peut désinfecter l’air rapidement, y compris en présence des gens. »

TERRAOTHERM À GRANDE-SYNTHE

TERRAOTHERM

TYPE D’ACTIVITÉ : traitement de l’air

(Terraotherm a pour maison mère Starklab, basée à Wavrin)

DATE DE CRÉATION : 2011 NOMBRE DE SALARIÉS : 29

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Après la RATP, l’armée ! Déjà retenue pour une expérimentation sur le traitement de l’air dans le métro parisien, la start-up de Grande-Synthe Terraotherm a séduit le ministère des Armées. En avril, elle a été sélectionnée par l’Agence d’innovation de la Défense dans le cadre d’un appel à projets destiné à trouver des solutions pour débarrasser l’air et les surfaces du Covid-19. Terraotherm ne s’est pas retrouvée par hasard dans la short list de l’armée (une quarantaine de candidatures retenues sur 2 580) : la start-up a déjà fait ses preuves, d’abord dans le domaine de la récupération de l’énergie contenue dans l’air et l’eau, un système utilisé par exemple dans les piscines de Loos ou Saint-André. Elle s’est aussi attaquée au traitement des fumées industrielles pour les « laver » de leur pollution tout en récupérant leur énergie. C’est sur cette technologie que l’entreprise s’est basée pour répondre au ministère des Armées dans la lutte contre le coronavirus. Avec son procédé Terraopur, elle peut « désinfecter l’air rapidement, y compris en présence de gens », explique Jaouad Zemmouri, le président de Terraotherm. Doté de 180 000 € par l’Agence d’innovation de la Défense et abondé de 60 000 € par la communauté urbaine de Dunkerque, le développement de Terraopur est en train de se concrétiser par la construction de quatre unités qui seront testées dans des locaux militaires, dont un hôpital. L’enjeu dépasse le cadre militaire puisque le système Terraopur peut avoir de nombreuses applications civiles. Son développement suppose la création d’une unité de production à Grande-Synthe. Annick Michaud

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JET’SAC À AUCHEL

JET’SAC

TYPE D’ACTIVITÉ : production de sacs plastique

(dont 80 % en matière recyclée)

DATE DE CRÉATION : 1978 NOMBRE DE SALARIÉS : 108

Habituellement, le quotidien de Jet’Sac, c’est la fabrication de sacs poubelle pour l’hôtellerie-restauration (30 %), les hôpitaux (30 %), la grande distribution (20 %) et les sociétés de nettoyage (20 %). L’entreprise d’Auchel détient même 70 % du marché français des sacs pour déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI), plus résistants, qui servent notamment à isoler les linges souillés. La crise du Covid-19 a provoqué une demande croissante de ces derniers sacs. Mais pas seulement : en mars, « les hôpitaux nous ont sollicités pour les équiper en kits de protection. Les surblouses n’arrivaient plus de Chine et quand elles arrivaient, elles coûtaient entre 1,50 € et 6 € pièce pour une qualité médiocre », raconte Frédéric Deplancke, le directeur général de Jet’Sac. Au sein du groupe Sphère qui détient Jet’Sac depuis 1996, cinq sites (dont celui d’Auchel) planchent sur une solution alternative qui est trouvée en un week-end. Différentes versions de surblouse sont testées dans des hôpitaux. Un kit est validé, puis produit grâce à un outillage spécifique d’un coût de 100 000 €, fabriqué dans une société de Chocques, près de Béthune. La solution de Jet’Sac fera des miracles. En deux mois, 12 millions de kits seront produits. Le directeur se félicite, en plus d’avoir mis en place un nouveau débouché, d’avoir « rempli un contrat moral et citoyen au moment où les hôpitaux manquaient cruellement d’équipements de protection ». Jet’Sac Auchel compte conserver dans sa gamme ce type de produit et aspire même à constituer une filière française de fabrication d’équipements de protection contre les virus. Une fabrication qui peut être réactualisée à la demande. Après l’été, les productions habituelles pour l’hôtellerie, la restauration et les cafés ont repris le dessus. Mais le reconfinement devrait changer la donne. Benoît Fauconnier

LE KAP VERRE À BEAURAINVILLE

LE KAP VERRE

TYPE D’ACTIVITÉ : miroiterie DATE DE CRÉATION : 1996

(filiale du groupe Cevino Glass depuis 2012)

Chez Le Kap Verre, à Beaurainville (entre Montreuil-sur-Mer et Hesdin), un tiers du chiffre d’affaires provient de la pose chez les particuliers : crédence en verre, garde-corps, escalier, paroi de douche… Autant dire que le confinement du 17 mars au 11 mai aurait pu mettre à mal l’activité de la miroiterie. Mais c’était sans compter la réactivité de l’entreprise. « On a réussi à maintenir la production après un léger ralentissement », explique François Jorge, le directeur du site beaurainvillois. Comment ? En s’adaptant. « Un client est venu nous voir pour des parois type guichet. On en faisait, mais peu. Seulement, avec le Covid-19 et les mesures sanitaires, on a commencé à voir les demandes se multiplier », se souvient François Jorge. Le Kap Verre décide, dès la fin mars, de se consacrer entièrement à la production de ces nouveaux produits sur mesure : des parois en verre, « plus esthétiques, plus durables et plus faciles d’entretien que le plexiglas ». Un pari payant puisque pendant plusieurs mois, l’entreprise ne fabriquera plus que ça dans ses 2 000 m2 d’atelier et équipera commerces, pharmacies, entreprises et autres collectivités. Depuis la fin de l’été, la demande est plus faible mais toujours là. « Grâce à ça, on a évité le pire. Mais ce serait faux de dire qu’on n’a pas subi le Covid-19. On accuse une baisse annuelle de 20 % de notre activité, cela se soldera probablement par une baisse identique du chiffre d’affaires, analyse le directeur du site de Beaurainville Les mesures sanitaires engendrent aussi un surcoût. En revanche, ça nous a permis de ne pas être à l’arrêt totalement et rien que pour le moral des salariés, c’était important de continuer à travailler. » Élodie Adjoudj

NOMBRE DE SALARIÉS : 26 (à Beaurainville) (Le Kap Verre compte six autres sites à Calais, Dunkerque, Hallennes-lez-Habourdin, Épône dans les Yvelines, et Saint-Pierre-lès-Elbeuf en Seine-Maritime)

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L'EMPLOI 2 474

demandeurs d’emploi en plus inscrits à Pôle emploi dans le Nord - Pas-de-Calais en juin 2020

Demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B et C

2018

Après un recul du nombre de demandeurs d'emploi en 2019, les chiffres observés fin juin 2020 montrent une légère croissance (2 474 demandeurs d'emploi en plus inscrits à Pôle emploi dans le Nord - Pas-de-Calais). L'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi concerne surtout les jeunes de moins de 25 ans (+ 2 545 en un an) alors que le nombre de demandeurs d'emploi depuis moins d'un an est en fort recul (- 6 117).

2019

Juin 2020

Variation 2019 / 2020

5 815 000 Ensemble

5 631 000

5 578 100

Ensemble

411 335

397 967

France métropolitaine Nord Pas-de-Calais

+ 4,2 % 400 441

+ 0,6 % Source : Pôle emploi - Dares, STMT - Données CVS

Le recrutement d’intérimaires s’effondre

55 000 52 500 50 000 47 500 45 000 42 500

Nord - Pas-de-Calais

40 000 37 500 35 000

2015

2016

Source Dares - Données CVS

22

13 300

emplois intérimaires ont été détruits entre le 2e trimestre 2019 et le 2e trimestre 2020

2017

2018

2019

juin

2020

La crise sanitaire que traverse actuellement le monde entier impacte avant tout les emplois intérimaires. Avec un recul de 27 %, ce sont près de 13 300 emplois qui ont été détruits entre le 2e trimestre 2019 et le 2e trimestre 2020. Le niveau de l'intérim a été le plus bas à la fin du mois d'avril 2020, atteignant presque 25 000 intérimaires dans le Nord - Pas-de-Calais contre une moyenne de 50 000 en "temps normal".

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L'emploi, l'industrie et l’intérim reculent

Évolution de l'emploi 2 trimestre 2020 e

1 050 000

1 046 074

Nord - Pas-de-Calais 1 037 500

Dans un contexte sanitaire comliqué, près de 24 000 emplois ont été perdus dans le Nord - Pas-de-Calais entre juin 2019 et juin 2020, soit 2,3 % de l'emploi du territoire. L'intérim présente le plus fort recul avec près de 27 % des emplois supprimés sur une année glissante, suivi par l'hôtellerie restauration (- 4,4 %). L'industrie et les services (hors intérim) ont également souffert avec des reculs de 1,7 % et 1 % du niveau de l'emploi en 1 an.

1 035 279

1 025 000

1 022 309

1 022 460

1 012 288

1 012 500

France

1 004 006 1 000 000

2015

2016

2017

18 195 376

salariés dans le privé

Juin

2019

2018

Juin 2020

2020

Source : Urssaf - Données CVS

Le taux de chômage régional en recul de 1,8 % sur un an

Taux de chômage global

13

Le taux de chomage régional a reculé de près de 2 points en un an depuis le 2e trimestre 2019 passant de 10,4 % à 8,6 % avec toutefois un écart de 1,6 points avec le taux français (7 %). Toutes les zones d'emploi sont concernés par ce recul du chômage et 4 zones d'emploi ont un taux de chômage en dessous de la moyenne française (Flandes-Lys, Lille, Arras et Berck-Montreuil). A l'inverse 6 zones d'emploi présentent un taux de chômage supérieur à 10 %.

2e trimestre 2020

Hauts-de-France

12 11 10

8,6%

9

France

8

7%

7

2015

2016

2017

2018

2019

Juin

2020

8,6

10,1

11,3

Dunkerque

2019

Moins de 7,5 %

J.Ph.DERVAUX

11,5

2e trim.

2020

Infographie

11,3

Douaisis

9,2

2 trim. e

10,9

13,3

10,3

12,3

Valenciennois 14,4

6,0

7,4

Lens-Hénin

Lille

Artois-Ternois

Taux de chômage

De 7,5 à 9,2 %

en % au 2e trimestre 2020

6,8

8,4 12,3

Berck-Montreuil

Plus de 9,2 %

10,2

13

5,9

8,4

Béthune-Bruay

6,5

7,7

Saint-Omer

Le taux de chômage par bassin d'emploi

RoubaixTourcoing

Flandre-Lys 10

Boulonnais

7,5

8,9

6,3

8,6

10,4

Calaisis

10,4

13,5

Source : INSEE Estimations de taux de chômage localisés et taux de chômage au sens du BIT Taux global établi seulement pour les catégories A (sans activité dans le mois) de demandeurs d'emplois.

Sambre-Avesnois

Cambrésis Source : INSEE

23

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12/11/2020 15:15:52


L'ENTREPRISE Nombre de créations : une légère embellie

D’après la dernière étude sur les créations d’entreprise publiée par la CCI de région, près de 31 350 sociétés ont vu le jour dans les Hauts-de-France entre janvier et août 2020, soit une baisse de 1 % par rapport à la même période en 2019. Depuis deux ans, les créations d'entreprise étaient en forte hausse et le début de l’année 2020 laissait présager une continuité de cette tendance. Mais le premier confinement a fortement impacté l’entrepreneuriat (- 31 % de créations d'entreprise entre mars et mai 2020 par rapport à 2019). Cependant, les créations sont reparties à la hausse dès juin (+ 22 % de juin à août 2020 par rapport à 2019). Les données trimestrielles par secteur d’activité permettent d’observer une forte baisse des créations dans tous les secteurs entre le 1er et le 2e trimestre 2020. Mais en cumul sur un an, la tendance reste à la hausse

150 140

Y compris micro-entrepreneurs Indice base 100 au 2e trimestre 2015

130

France

120 110 100

Nord - Pas-de-Calais 90 80

2015

2016

2017

2018

2019

22 379

Source : INSEE, Banque de données macro-économiques (BDM)

Une baisse des défaillances D’après la dernière étude sur les défaillances d’entreprise publiée par la CCI de région, 1 667 sociétés ont mis la clé sous la porte dans les Hauts-de-France entre janvier et septembre 2020, contre 2 690 durant la même période en 2019. Les mesures de soutien aux entreprises continuent donc de porter leurs fruits pour le moment. Toutefois, l’arrêt de certaines dispositions et le contexte sanitaire qui continue d’être incertain risquent d’engendrer une augmentation des défaillances dans les mois à venir. Ainsi, selon la dernière enquête de conjoncture de la CCI Hauts-de-France, près de la moitié des dirigeants anticipent des difficultés de financement de leur entreprise dans les trois prochains mois.

Nord - Pas-de-Calais

1 122

défaillances de janvier à septembre 2020

24

créations de janvier à août 2020

150

515 166

créations de janvier à août 2020

Indice base 100 au 2e trimestre 2015

140 130

Nord - Pas-de-Calais

120 110

France

100

France

21 640

France

Nord - Pas-de-Calais

2020

défaillances de janvier à septembre 2020

90 80

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Source : INSEE, Banque de données macro-économiques (BDM)

L’ATLAS ÉCO 2021

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15 Services marchands : évolution de l'activité passée et prévisions 10

En septembre 2020, l’activité et la demande régionales dans les services marchands ont stagné à l’instar de la tendance observée au niveau national. Dans ce contexte, les effectifs et les prix sont restés stables. Les trésoreries apparaissent néanmoins tendues. Pour les prochaines semaines, les chefs d’entreprise demeurent assez pessimistes et anticipent une baisse marquée de l’activité. Le niveau des effectifs devrait être maintenu tandis qu’une revalorisation tarifaire est envisagée.

Variation sur m - 1

Tendance

Activité prévue fin 2020

5

-12,47

0

-5

2015

2016

2017

2018

2019

septembre

2020

15

Variation sur m - 1

Activité prévue fin 2020 Tendance

10

Infographie

Quasiment stable au niveau national, l’activité industrielle dans la région Hauts-de-France a fléchi en septembre 2020. Pour autant, les entrées d’ordres ont progressé dans tous les secteurs, soutenues par une demande intérieure et étrangère assez porteuse.

J.Ph.DERVAUX

Industrie : évolution de la production passée et prévisions

5

-2,58

0 -5

Source : Banque de France

-10

2015

2016

2017

2018

2019

septembre

2020

25

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Le bilan social Le grand bond en arrière pour l’emploi dans le Nord et le Pas-de-Calais Avec plus d’un million d'emplois dans le secteur privé à la fin du mois de juin 2020, selon les derniers chiffres de l’Urssaf, le Nord et le Pas-de-Calais sont revenus à leur niveau de 2017. Un retour en arrière lié à la crise sanitaire, après quatre années de créations nettes d’emploi. Jean-Marc PETIT Avec 4 500 salariés, l’usine Toyota à Onnaing est le premier employeur privé du département du Nord sur un site unique. Photo Baziz Chibane.

1 022 309

Sur les 1 022 309 salariés du privé que comptaient le Nord et le Pas-de-Calais à la fin du mois de juin 2020, 48 % travaillent dans les services (hors intérim), 18 % dans l’industrie, 17 % dans le commerce, 8 % dans la construction, 5 % dans l’hébergement-restauration et 4 % dans l’intérim.

I

l aura suffi de trois mois, entre premier confinement et reprise difficile liée à la crise sanitaire, pour effacer treize années de progression de l’emploi dans le Nord et le Pas-de-Calais. Et sans doute, à la vue des plans sociaux qui s’enchaînent (Auchan Bridgestone, Camaïeu, etc.) et du reconfinement, que les chiffres 2021 seront pires. Il y a près d’un an, Philippe Cuvillier, le directeur régional de l’Urssaf (où sont déclarés les effectifs de toutes les entreprises du secteur privé), se réjouissait d’avoir atteint « un pic » avec près de 1 050 000 emplois fin 2019 dans le Nord - Pas-de-Calais. Notre ex-région avait retrouvé son niveau d’emploi d’avant la crise de 2007 et créait, depuis quatre ans, plus de postes qu’elle n’en détruisait. Mais au 30 juin 2020, le Nord - Pas-deCalais dénombrait 1 022 309 effectifs sa26

lariés dans le privé, son plus bas niveau depuis la mi-2017. Près de 4 300 emplois ont été détruits au deuxième trimestre 2020, après plus de 24 600 postes perdus les trois premiers mois de l’année.

Tous les secteurs sont touchés

« Cela se traduit par une perte de masse salariale de 17,2 % sur un an. Le chômage partiel est maintenu jusqu’en fin d’année, voire au-delà pour les secteurs les plus impactés (par la crise sanitaire) comme le tourisme, l’événementiel, l’aéronautique. Mais il y a aussi toutes les exonérations de cotisations patronales, les reports de charges. Nous nous attendons à une perte d’un milliard d’euros de cotisations sur les 23 milliards d’euros de collecte », indiquet-on à l’Urssaf régionale. Selon Isabelle Leroi, du service statistique de l’organisme, « l’intérim a fortement chu-

té au premier trimestre, Sur les 24 000 emplois détruits au premier trimestre 2020, 19 000 l’ont été dans l’intérim. Dès le (premier) confinement, de nombreuses entreprises ont immédiatement cessé leurs contrats d’intérim dans la restauration, les services, l’industrie. » Sur un an, l’intérim a ainsi chuté de 27 % (- 13 300 postes) dans le Nord et le Pas-de-Calais. Le problème, c’est que les autres secteurs ne repartent pas non plus. L’hébergement-restauration poursuit sa contraction avec une perte de 2 180 postes sur un an (- 4,4 %). L’industrie a vu disparaître 3 200 emplois (- 1,7 %) tandis que les effectifs dans la construction sont en baisse sur le deuxième trimestre, mais demeurent en hausse de 0,7 % sur un an (+ 540 postes). Dans les services hors intérim, ce sont 5 310 postes qui ont été perdus en un an. Au final, la chute des

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LES CHIFFRES DE L'URSSAF dans le Nord - Pas-de-Calais Évolution de l'emploi salarié privé au 2e trimestre 2020

1 050 000

- 2,9 %

- 4,7 %

(- 940) BOULONNAIS

-3%

(- 1 110)

1 010 000

(- 3 150) FLANDRE-LYS

SAINT-OMER

- 2,1 %

- 2,9 %

(- 500)

(- 910)

BERCK-MONTREUIL

- 4,1 % (- 980)

T2 2015

T2 2016

T2 2017

T2 2018

T2 2019

T2 2020

LILLE

- 1,4 %

(- 4 470)

(- 770) LENS-HÉNIN

- 1,9 %

ARTOIS-TERNOIS (- 1 630)

- 2,5 %

1 000 000

- 1,6 %

(- 1 750)

BÉTHUNE-BRUAY

- 1,4 %

ROUBAIXTOURCOING

1 020 174

CALAISIS

1 004 568

1 020 000

DUNKERQUE

1 011 902

1 030 000

(XXX)

1 022 309

X%

Données CVS

1 044 400

1 040 000

1 034 000

(par rapport au 2e trimestre 2019) Évolution en % Évolution en nombre

Effectif salarié privé

au 30 juin 2020

DOUAISIS

- 5,1 %

(- 2 890)

VALENCIENNOIS

- 2,5 %

(- 2 190)

(- 1520)

entre - 1 % et - 2 % entre - 2 % et - 3 %

SAMBRE-AVESNOIS CAMBRÉSIS

- 1,8 % (- 580)

-1%

(- 380)

entre - 3 % et - 4 % entre - 4 % et - 5,1 %

Pas un territoire épargné L’année dernière, à deux exceptions près (le Boulonnais et Saint-Omer), les quinze zones d’emploi du Nord et du Pas-de-Calais voyaient leurs effectifs progresser, selon les chiffres de l’Urssaf. Cette année, pas un territoire n’est épargné par les destructions de postes. Au 30 juin 2020, le département du Nord comptabilisait 706 800 emplois, soit 50 % des effectifs des Hauts-de-France, mais après en avoir perdu 19 300 sur les six premiers mois de l’année. Le Pas-de-Calais (315 500 emplois, 22 % des effectifs régionaux) est le département des Hauts-de-France qui limite le plus les pertes, avec 7 870 postes détruits sur un an. Mais d’une zone d’emploi à l’autre, les disparités sont grandes. La plus forte diminution des effectifs salariés en nombre absolu concerne la zone d’emploi de Lille (- 4 470 postes, soit - 1,4 %). Mais les plus fortes baisse en pourcentage affectent les secteurs de Dunkerque et Douai avec respectivement - 4,7 % (- 3 150 postes) et - 5,1 % (- 2 890 postes). Des bassins d’emploi fortement impactés par la chute de l’intérim : - 43 % à Douai, Renault ayant perdu 200 postes cette année. Le Valenciennois est la seule zone ayant créé des emplois dans l’industrie : + 690 postes. Un exploit essentiellement dû à la bonne santé de Toyota Onnaing qui a ouvert près de 1 000 postes en un an. Avec 4 500 salariés, Toyota est même devenu l’un des premiers employeurs privés du Nord - Pas-de-Calais sur un site unique.

effectifs dans le Nord - Pas-de-Calais (- 2,3 %) suit la tendance régionale et nationale (- 2,7 %). Pour Philippe Cuvillier, le directeur de l’Urssaf régional jusqu’au 30 septembre dernier, « on est encore dans un entredeux. C’est à la fin de l’année que l’on verra réellement les entreprises au bout du rouleau, avec la fin des aides, la fin des reports de cotisation, les créanciers plus revendicatifs (et les effets du reconfinement). Beaucoup d’entreprises qui n’entrent pas dans les cases du plan de relance à 100 milliards d’euros, celles qui ne sont pas dans l’innovation, vont souffrir. C’est là aussi que l’on risque de voir la deuxième vague ». L’Urssaf met à la disposition des entreprises un site pour expliquer toutes les mesures existantes (plan de relance, report de cotisations, aides diverses) : mesures-covid19.urssaf.fr.

- 2,3 %

Dans l’ex-Nord ‑ Pas-de-Calais, les effectifs salariés du privé ont chuté de 2,3 % au deuxième trimestre 2020 (- 2,7 % sur l’ensemble des Hauts-de-France). Au total, ce sont 23 770 postes qui ont été perdus en un an dans notre ancienne région, 38 730 dans les Hauts-de-France.

- 27,09 %

Au 30 juin 2019, le Nord comptait 32 700 intérimaires et le Pas-de-Calais 16 400. Au 30 juin 2020, ils étaient 22 700 dans le Nord et 13 100 dans le Pas-de-Calais. Soit une chute de 27,09 % pour notre ancienne région (- 30,58 % pour le Nord, - 20,12 % pour le Pas-de-Calais).

27

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LES PRINCIPAUX ÉTABLISSEMENTS À CAPITAUX ÉTRANGERS ARC FRANCE

ARCELORMITTAL FRANCE

Arques

5 310

HPM NORD

IBM

Wasquehal-Tourcoing-Lesquin

Lille

Activités hospitalières

Services informatiques

1 650

Grande-Synthe

3 777

Fabrication de verre creux

Sidérurgie

550

BOOKING.COM

Dunkerque

AMAZON

Tourcoing

447

Loon-Plage

Lauwin-Planque

2 000

Centre de réservations

Entreposage et stockage

GFI INFORMATIQUE Lille

1 150

Services informatiques

GLAXOSMITHKLINE

Lille

St-Amand-les-Eaux

787

Fabrication pharmaceutique

BAYER HEALTHCARE

Arras

Loos

BOMBARDIER

718

Crespin

Société pharmaceutique

2 000

Matériel ferroviaire roulant

HERTA

ENERSYS

YZEE SERVICES

TOYOTA

St-Pol-sur-Ternoise

Arras

Vendin-le-Vieil

Onnaing

Industrie agroalimentaire

Solutions énergétiques

Centre d'appels

Construction automobile

735

4 500

2 300

ET AUSSI... SKF AEROENGINE FRANCE 558 Rouvignies Roulements à billes Allemagne

THYSSENKRUPP ELECTRICAL STEEL UGO Isbergues 548 Sidérurgie

Canada

Royaume-Uni

CGI FRANCE 600 Lille

Services numériques Italie

LAMINÉS MARCHANDS EUROPÉENS Trith-Saint-Léger 530

Source : étude ORECE 2015

28

Coudekerque-Branche

Centre d’appels

Australie

Canada

Canada

McCAIN ALIMENTAIRE 853 Harnes

Transformation pomme de terre Danemark

Allemagne

DILLINGER FRANCE Grande-Synthe 547 Sidérurgie

ISS PROPRETÉ Sains-en-Gohelle

Services Nettoyage

546

Finlande

CAPDUNE

Arabie Saoudite

Industrie métallurgique

Sidérurgie

Allemagne/Maroc

Allemagne

LIBERTY ALUMINIUM 565 Loon Plage

ALCATEL SUBMARINE NETWORKS Calais 445

555

J.Ph.DERVAUX

Suède

Câbles sous marin

États-Unis

Japon

Luxembourg

Royaume-Uni

Suisse

Effectifs (en CDI)

Infographie

1 029

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NOS POUR RETROUVER LA CROISSANCE L’ATLASECO 29

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Un autre pilotage des entreprises au cœur de la crise Première vague, deuxième vague : la crise provoquée par le coronavirus oblige les chefs d’entreprise à reconsidérer la gestion de leurs résultats, leurs objectifs commerciaux, leur stratégie financière. Des tendances partagées se dégagent pour tenir dans la tempête avec un recentrage éclairant sur la rentabilité des affaires. Yannick BOUCHER

I

ci, oui, il y a manifestement un monde d’après. Les tout premiers jours du confinement en attestent dès la mimars. Qu’entend-on partout ? Dans les cabinets d’experts comptables, dans les services de l’État, dans les déclarations des dirigeants ? Il faut sauver la trésorerie, sujet de vigilance principale. « Objectif survie », résume Hubert Tondeur, le président de l’ordre régional des experts comptables, premiers confidents des chefs d’entreprise. « Les pertes considérables de chiffre d’affaires ont souvent fait plonger les rentabilités, dit-il. Dès le début, la fonte du résultat fait craindre de ne pas pouvoir rembourser la dette du prêt garanti par l’État (PGE) ou les reports de charges, les loyers, etc. Comment faire avec si peu d’activité ? » Très vite, alors que les salariés confinés gonflent une épargne forcée, leurs patrons doivent puiser dans leur bas de laine. La rentabilité très faible suffit à peine à les rémunérer quand ils sont indépendants...

Panique sur l’investissement

C’est la première grande conséquence, le premier effet à fort impact sur le pilotage des entreprises : les deux pieds sur le frein pour des investissements qu’on aura trop de mal à amortir. L’investissement crée l’activité et donc l’emploi, mais il n’est >>>

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À EuraTechnologies à Lille. Photo Pascal Bonnière.

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UN AUTRE PILOTAGE DES ENTREPRISES AU CŒUR DE LA CRISE

Historiquement, un manager intermédiaire dans un grand groupe était un peu sur des rails. Sauf qu’aujourd’hui, il n’y a plus de rails... Photo Thierry Thorel.

>>> plus le sujet depuis le mois de mars. « Mon

« AUJOURD’HUI, ON SE RECENTRE SUR LA GESTION AU JOUR LE JOUR, AVEC MOINS D’ÉNERGIE SUR LA STRATÉGIE LONG TERME. »

chiffre d’affaires, c’est-à-dire mes revenus, pense une majorité patronale, doit me dégager une marge, un résultat pour tenter de me rémunérer, refaire travailler un ou des salariés. » La Région propose-t-elle des aides à l’investissement pour éviter que les dirigeants, surtout les plus petits, se retranchent dans la défensive. « Aujourd’hui, on se recentre sur la gestion au jour le jour, avec moins d’énergie sur la stratégie long terme. Et on s’interroge sur la santé de son futur client ou fournisseur avant de prendre un marché, de passer une commande », explique Marc Burden, le directeur général de Réseau Entreprendre à Villeneuve-d’Ascq qui suit 110 chefs d’entreprise dans la métropole lilloise. Sécuriser les opérations, ne prendre des risques que pour ce qui sera vraiment – et vite – rentable. Gestion de crise. « Moins d’instinct, ajoute Marc Burden, priorité à ce qui est réellement objectif pour dégager du chiffre. » Et partout, une grande prudence. L’argent des PGE n’est souvent pas activé : c’est un matelas de sécurité qu’on utilisera en cas de besoin pour soulager la trésorerie en 2021, voire avant Noël…

Cash machine

Et partout se pose la question du suivi du cash, redevenue centrale. « La plupart des 32

sociétés ont tout de suite regardé la différence entre les dépenses et les revenus, le suivi du cash devenant l’indicateur principal alors que cela n’était pas forcément le cas avant la crise », observe Antoine Moittié, directeur d’EY Nord de France à Lille, l’un des deux grands cabinets d’audit et de conseil de la région. Pour lui, la solidité de la structure financière est une préoccupation beaucoup plus marquée qu’avant la crise : comment m’assurer de pouvoir franchir mon mur de dettes, le PGE, les reports de charges et d’emprunt etc. ? Une question apparue dès le déconfinement du 11 mai et plus actuelle que jamais. « J’entends encore partout qu’il faut limiter au maximum la consommation de cash, limiter les dépenses non essentielles », ajoute Julien Meunier pour le groupe marcquois Croissance et innovation de KPMG, l’autre grand cabinet d’audit et de conseil de la région. C’est le « cash burning » : tout ce que l’on doit sortir mécaniquement tous les mois de sa caisse, comme les loyers, les salaires, les abonnements, la sécurité, l’entretien, l’énergie, etc., quel que soit le niveau d’activité. « Il a fallu redécouper les coûts, restructurer l’activité avec souvent des pertes de repères », ajoute Julien Meunier pour qui la plupart des dirigeants qu’il accompagne ne sont « pas du tout revenus à leur mode de fonctionnement antérieur ». En résumé, des rentabilités encore trop faibles pour les entreprises, une situation financière souvent trop fragile et un manque sensible d’investissement pour pouvoir payer les charges incompressibles, tout en étant obligées d’être encore plus rentables pour pouvoir rembourser les prêts l’an prochain : pas étonnant que la reprise ne fut pas aussi forte que prévu en juin, pas étonnant que l’inquiétude persiste pour demain. Le reconfinement devrait assombrir le tableau et ne pas laisser grand espoir à de nombreux chefs d’entreprise qui, malgré tout, n’auront cessé de se battre.

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Avec la crise, les managers doivent prendre leur destin en main C

haque année, l’Edhec, sur son campus de Roubaix, accueille 3 500 étudiants en formation initiale et 500 cadres en formation continue. Comment ces managers, en devenir ou déjà en poste, conçoivent-ils leur avenir ? Benoît Arnaud, directeur des programmes de l'école nordiste des hautes études commerciales, donne sa vision. Quel est, selon vous, l'impact de la crise sur les managers ? Le Covid-19 a modifié de façon importante la vie en entreprise et je le vois comme un accélérateur de mutations dans le management. La digitalisation, le rapport au travail, au temps, aux autres... il en restera quelque chose. Cela modifie la façon dont les cadres apprennent et travaillent. La crise qui est devant nous sera très dure. Il y a une inquiétude qui monte chez les managers, selon les secteurs qui seront plus ou moins touchés. La restriction des déplacements joue beaucoup ? On réinvente les mouvements dans le travail. Avant, quand on avait besoin de travailler ou de négocier avec quelqu’un, on allait le voir : train, avion, voiture. On peut le faire désormais à distance. Avec le télétravail, cela change le lien à l’entreprise et le lien managérial entre les personnes dans l’entreprise. Comment va-t-elle être une communauté de personnes qui partagent un projet, comment crée-t-on un collectif ? C’est la question de l’après-Covid : l’unité de lieu et de temps crée ce collectif. C’est l'un des enjeux d’après, quand il faudra emmener les gens dans des projets ambitieux ou des transformations difficiles. Les entreprises n’ont pas encore réussi à créer du lien à distance.

Les étudiants, futurs managers, ont-ils de nouvelles aspirations ? Oui ils sont en demande. Dans la finance, de plus en plus veulent travailler dans la finance utile, au service de la planète. Il y a de nouveaux champs qui se développent. Parce qu’on emmène les gens avec une vision, une finalité, une équipe, pas avec la seule maximisation du profit. Les enjeux de transition énergétique vont modifier encore plus ces modèles. C’est pour cela que nous hybridons les contenus business de nos programmes avec des contenus qui le sont moins (humanités, droit, santé, changement climatique). Rêvent-ils encore de grands groupes ? Nous voyons de plus en plus d’étudiants qui ont envie d’aller vers des entreprises de taille moyenne. Nous avons fait un sondage sur ce sujet : 45 % se voient, dans une délai de cinq ans, dans une entreprise de moins de 250 salariés. La grande difficulté, c’est qu’ils ne les connaissent pas bien mais la demande est plus forte et on voit des étudiants qui vont vers des PME ! Ils sont prêts à renoncer à une part de leur rémunération mais veulent une carrière plus agile. Ils ne visent pas la taille de l’entreprise mais des jobs où ils peuvent satisfaire un besoin de réalisation concrètes, qui influent sur la façon dont ils regardent les emplois. Propos recueillis par Marc Grosclaude

Comment cette crise joue-t-elle sur les carrières ? Les managers prennent les devants ! Depuis le début de cette crise, beaucoup d'entre eux viennent se former dans nos diplômes, pour apprendre des compétences. Ils ont besoin de gagner en confiance en eux, d’avoir des outils, de décrypter leur style de leadership. Les transformations vont vite. Les managers expriment des demandes dans le domaine du digital, des nouveaux outils, du e-commerce, mais aussi dans le domaine de la finance. Ils se sont formés sur le tas et ont besoin de comprendre de manière simple comment piloter la performance de leur activité. Ils ont compris qu’ils devaient prendre leur destin en main. Parce qu’ils veulent changer de secteur ou parce qu’ils veulent progresser dans leur carrière et que leur entreprise ne leur permet pas de le faire. Historiquement, un manager intermédiaire dans un grand groupe était un peu sur des rails. Sauf qu’aujourd’hui, il n’y a plus de rails ! C’est à chacun désormais d’écrire son parcours et on le voit comme une tendance de fond. Beaucoup de managers se lancent aussi dans la reprise ou la création d’entreprise. C’est une des solutions. Ils créent des entreprises car ils perçoivent les opportunités et les manques que la crise a révélés. Benoît Arnaud, directeur des programmes à l'Edhec. Photo La Voix du Nord.

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Les cinq mutations des organisations du travail

La crise sanitaire liée au Covid-19 accélère les transformations dans les organisations du travail. Télétravail, management, immobilier de bureau, communication, tout est à repenser avec le défi principal de maintenir la cohésion des équipes.

Photos Pascal Bonnière et Marc Demeure.

Jean-Marc PETIT

2

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LA MUTATION DU TÉLÉTRAVAIL

« Ce virus n’a fait qu’accélérer une transformation qui était déjà en route avec le développement des outils numériques. » Pour Isabelle Vandenbuscche-Masclet, ancienne DRH, fondatrice d’un cabinet conseil en management à Tourcoing, l’avènement du télétravail, qui est la partie la plus visible de la transformation actuelle des entreprises, était déjà en développement avec nos outils numériques nomades. Le premier confinement a mis brutalement en télétravail un salarié français sur trois, faisant parfois entrer de façon contrainte la sphère professionnelle dans le domicile. Mais en montrant aussi que l’éloignement du bureau (et des collègues) pouvait avoir du bon (en gain de temps de trajet, en calme, en confort de vie). Aujourd’hui encore, avec la reprise de l’épidémie, 25,7 % des salariés français du privé pratiquent le télétravail au moins une ou deux journées par semaine. Jusqu’en octobre, l’ensemble des salariés du siège de PSA à Sochaux étaient encore en télétravail complet. Seulement 50 % du personnel est présent chez IBM à EuraTechnologies Lille ou dans les bureaux de Renault à Douai. « Nous voulons éviter que tout le monde se retrouve ensemble au même endroit », explique Philippe Farge, délégué régional aux affaires publiques du groupe automobile. « Beaucoup d’entreprises du numérique, de start-up pratiquaient déjà une forme de télétravail ou de travail nomade, explique Isabelle Vandenbussche-Masclet. Mais beaucoup de sociétés plus classiques, aux modes de fonctionnements plus pyramidaux, ont dû basculer brutalement dans le télétravail, sans réelle préparation. Or cela demande une gestion très fine. » « Avec le télétravail, il y a la crainte de l’isolement, la perte de l’échange formel, constate Ségolène Dallongeville, fondatrice du cabinet de coaching Singuliers et Pluriels à Marcq-en-Barœul. Après la perte de sens vécue par certains, il y a la perte de repères. Tout cela doit être redéfini individuellement pour éviter les confusions. »

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LA MUTATION DU MANAGEMENT

Corollaire du télétravail, le rôle des managers est également complètement bouleversé. « La gestion du collectif est plus compliquée quand on n’est pas tous au travail, explique Édouard Dalle, médecin du travail à Bruay-La-Buissière. Le manager doit être formé à ça. » « Dans les entreprises habituées au management pyramidal, il faut apprendre à lâcher sur le contrôle, à faire confiance, à travailler de manière plus collaborative, explique Isabelle VandenbusscheMasclet. Pour les Anglo-Saxons, manager c’est conduire, pas forcément des gens, mais un projet, une équipe. Dans les nouvelles organisations, on fonctionne en mode projet, par petit groupe, avec agilité. Il y a forcément une cassure du pouvoir pour celui qui est habitué à manager une grande équipe. Le manager doit désormais faire grandir, conduire la réflexion. À ce titre le télétravail peut apporter plus de créativité. » Et dans les entreprises où on ne peut pas télétravailler (chaîne de fabrication, commerce, restauration...) ? Le manager est alors celui qui doit aussi apporter la sécurité et gérer les transformations des organisations. « Dans nos usines, en plus des éléments de sécurité (gel, masques, etc.), nous avons dû réorganiser les postes de travail pour respecter les distances physiques, revoir les cadences de certains postes, aménager des parois en plexiglas là où il y a de la proximité dans les métiers du frais par exemple, explique Grégory Sanson, directeur financier du groupe agroalimentaire Bonduelle. Tout cela impacte la productivité, mais c’est indispensable. »

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LA MUTATION DE L’IMMOBILIER DE BUREAU

Quand la moitié du personnel est en télétravail (ou parfois encore en chômage partiel), les grands open spaces paraissent bien vides. À EuraTechnologies Lille, les salariés des grandes sociétés high tech (IBM, Microsoft) comme des start-up n’ont pas tous repris le chemin des bureaux. Le grand bâtiment historique d’EuraTech n’est d’ailleurs encore occupé qu’entre 40 et 50 %. « C’est en effet une profonde interrogation qui s’est emparée des grands groupes sur leur immobilier, constate Xavier Delecroix, directeur région Nord pour BNP Paribas Real Estate. Le mot d’ordre est désormais ‘‘moins d’espace mais mieux’’. Comme elles ont moins de visibilité sur le nombre exact de personnes dont elles ont besoin dans leur nouvelle organisation les entreprises s’interrogent sur leurs besoins en mètres carrés. » « Les investisseurs veulent des lieux plus agréables, plus modulables, avec plus d’espaces collectifs où on peut se réunir en petit groupe pour créer, réfléchir », confirme Hugues Tostain, du cabinet Tostain & Laffineur à Villeneuve-d’Ascq.

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4 LES CINQ MUTATIONS DES ORGANISATIONS DU TRAVAIL

LA MUTATION DU COWORKING

Une autre évolution est celle des lieux de travail collaboratifs, les espaces de coworking. « Le (premier) confinement a été un accélérateur de tendances, estime Paul Toulemonde, créateur du réseau La Maison du Coworking en banlieue de Lille, Rennes et Paris. Je crois au télétravail conventionné. Nous offrons aux entreprises la possibilité de proposer à leurs collaborateurs de télétravailler quelques jours par semaine dans un espace de coworking à côté de chez eux mais parfaitement équipé en réseau et en bureautique. Quatre salariés de Decathlon Hazebrouck utilisent ainsi des postes de travail sur notre site de Bois-Grenier. » Même constat chez Multiburo à Marcq-en-Barœul : « On commence à voir des entreprises qui acceptent de payer un espace de coworking à des salariés qui ne peuvent pas télétravailler chez eux. Nous proposons des pass pour louer, à des jours fixes, des bureaux privatifs, par exemple deux jours par semaine », explique Stéphanie Auxenfans, directrice générale du groupe. Dans la tour Lille Europe, on envisage déjà d’aménager des espaces collaboratifs réservés aux occupants de l’immeuble.

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LA MUTATION DES RÉUNIONS

« Pourquoi prendre l’avion quand on peut se réunir en visio ? » Pour ce cadre à l’international du groupe Adeo (Leroy Merlin, Bricoman, Weldom), le premier confinement a été la révélation que les réunions avec les collègues à l’autre bout du monde pouvaient se tenir facilement à distance. Tout comme les réunions de bureau plus classiques. Pour Raouti Chehih, président d’EuraTechnologies, l’épidémie de Covid-19 aura surtout été « un accélérateur dans l’adaptation numérique des entreprises : il a fallu se décentraliser (par le télétravail), s’ouvrir davantage (en permettant la connexion entre chacun) et davantage dématérialiser ». Mais les réunions Teams et Zoom ont leurs limites. « L’homme est un animal social, il a besoin de se rencontrer pour créer », affirme Ségolène Dallongeville de Singuliers et Pluriels. Au-delà de la crise sanitaire, la réorganisation des entreprises devra toujours se faire par l’humain.

Les « packs télétravail » arrivent à domicile Qui a passé le premier confinement assis sur une mauvaise chaise devant la table de la cuisine ou du salon sait que le télétravail ne s’improvise pas. Il ne peut être efficace que s’il est effectué dans le calme, dans un lieu dédié et bien équipé. Ce qui n’a pas échappé aux vendeurs qui y ont trouvé un nouveau marché. Des offres « pack télétravail » regroupant un bureau, un siège et parfois quelques accessoires (tapis de souris, repose-pieds, lampe…) fleurissent sur la Toile. D’une centaine d’euros à plus de 1 000 € : on en trouve dans toutes les gammes de prix. Le nordiste Lyreco (à Marly), leader européen des fournitures de bureau, propose même, depuis mars, un service de livraison de matériel au domicile des télétravailleurs. Ce qui pose la question de savoir

qui prend en charge cette adaptation de la sphère professionnelle au domicile. Les acheteurs des « packs télétravail » sont souvent des entreprises qui sont tenues de préserver la santé de leur personnel. Selon l’Urssaf, l’employeur est chargé de fournir, d’installer et d’entretenir les équipements nécessaires au télétravail régulier, sauf si le salarié utilise son propre matériel. Les organisations syndicales réclament même une prise en charge financière pour les surcoûts liés aux consommables informatiques (encre, imprimante, papier) ou aux liaisons informatiques (forfait internet, consommation électrique). Après tout, l’intérêt du télétravail est aussi d’économiser des mètres carrés de bureaux pour les entreprises. Alors si les salariés doivent eux-mêmes payer pour leur propre bureau…

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Crise, recherche et innovation : la chance historique 38

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Le pôle EuraMaterials est le fruit de la fusion entre Matikem, dédié aux nouveaux matériaux, et Up-Tex (textile). Il a pris ses quartiers au Centre européen des textiles innovants à Tourcoing. Photo Christophe Lefebvre.

L

a situation était déjà compliquée avant mars et la crise sanitaire. Nous avions fait les comptes, officiels : il manquait toujours, en début d’année, plus de 3 milliards d’euros pour permettre aux Hauts-de-France de se hisser au niveau national en matière d’effort de recherche. Notre région a toujours besoin d’au moins trois fois plus de chercheurs et de doctorants, elle n’atteint que rarement les masses critiques qui lui permettraient de décrocher les moyens suffisants à Paris et elle doit se battre plus que les autres régions pour obtenir les labels d’excellence dans les sciences dures et fondamentales, mais aussi en recherche appliquée, celle qui ouvre plus vite sur les marchés convoités par les entreprises. Sur ces bases peu amènes intervient le coronavirus. « Il faut alors gérer l’urgence, le court terme et, en même temps, innover pour développer l’économie de secteurs clés pour l’activité et l’emploi », explique Daniel Leca, le vice-président du conseil régional en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche.

« Que la machine intellectuelle ne s’arrête pas complètement »

Une région en retard structurel sur l’effort de recherche, comme le sont les Haut-de-France n’avait pas besoin du Covid-19 pour essayer de combler un fossé persistant. Mais la crise sanitaire ouvre des opportunités inespérées pour relancer l’innovation, notamment dans les entreprises. Yannick BOUCHER

Première mesure : on prolonge de 200 000 € l’aide accordée aux doctorants « pour que la machine intellectuelle ne s’arrête pas complètement », selon Daniel Leca. On soutient également l’Institut Pasteur de Lille dans sa recherche d’une molécule anti-Covid, on engage le projet Résilience avec l’Agence nationale de la recherche (ANR), un partenariat à 2 millions d’euros et une trentaine de dossiers >>> 39

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CRISE, RECHERCHE ET INNOVATION : LA CHANCE HISTORIQUE

Recherche : il faut vite trouver Trouver bien davantage de chercheurs au service d’une économie régionale encore marquée par son manque de cerveaux et de blouses blanches. L’effort de recherche et développement (R & D) est de 2,2 % du produit intérieur brut (PIB) en France mais seulement de 1,1 % dans les Hauts-de-France. En plus, notre région partage son effort à parts égales entre le public et le privé, concédant ainsi son retard structurel dans la recherche privée, celle qui est directement réalisée dans et par les entreprises. D’après Stéphane Leleu, directeur régional de la recherche, il manque 3 milliards d’euros pour mettre l’effort de financement de la recherche dans les Hauts-de-France au même niveau que celui de la France entière.

Le conseil régional des Hauts-de-France soutient l’Institut Pasteur de Lille dans sa recherche d’une molécule anti-Covid. Photo Pierre Le Masson.

>>> sur la santé, la sûreté alimentaire, les

sciences humaines ou l’énergie. De quoi exercer un bon effet de levier au profit des laboratoires handicapés par le confinement. « C’est difficile mais on sent une envie de repartir à l’attaque. Nous avons clairement une belle carte à jouer avec les plans de relance », ajoute le vice-président. Le budget régional consacré à la recherche (36 millions d’euros) est maintenu. Il est même renforcé…

« Monter de véritables usines à projets »

Surtout, les montagnes vertigineuses d’argent public dédié à la relance ont de quoi faire rêver. « Il ne faut surtout pas rater 2021 et 2022, sinon il sera trop tard. Dans trois ans, tout le monde sera avec sa dette », confie un observateur régional de premier plan sur l’innovation. « En face

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des milliards d’euros des plans de relance, celui de l’État et les rallonges de l’Europe avec le fonds pour une transition juste ou REACT-EU, dit-il, on doit pouvoir monter de véritables usines à projets pour la transformation économique de toute la région. » Comment faire ? Il existe déjà des domaines d’activités stratégiques, les DAS, pour ne pas disperser les moyens, renforcer les points forts dans la santé, les mobilités, la bioéconomie, les industries créatives, les matériaux, les énergies et le numérique-robotique. La Région, avec ses partenaires, sonde en cette fin d’année les entreprises et les labos. Objectif : identifier une quinzaine de beaux projets capables d’entraîner l’économie, en appui sur les territoires. Sont ciblées les 10 000 entreprises à potentiel, là où la recherche et l’innovation peuvent avoir un sens.

Des entreprises à littéralement aller chercher. « Sur les plans de relance, les premiers arrivés seront les premiers servis », insiste notre expert. La transition numérique, la transition bas carbone et la formation des compétences deviennent encore plus prioritaires.

S’appuyer sur les pôles de compétitivité

Les sept pôles de compétitivité de la région sont convoqués pour alimenter la machine à innover. Ces pôles, peu connus, sont eux-mêmes des usines à projets essentiels pour les marchés du futur dans les transports (i-Trans), l’économie circulaire (Team2), les matériaux et le textile (Euramatérials), la pêche (Aquimer), etc. Ils font le lien entre les universitaires, les entreprises et les élus, se répartissent dans les DAS et – lourde

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Ingénieurs, la force de frappe

tâche – sont chargés à présent d’anticiper encore plus vite l’évolution des marchés, des secteurs, des filières de production. La Région en 2030 ? Coronavirus en 2020 ! Court et long terme… « Tout le monde a réagi à la reprise en mai mais on a vu tout de suite ceux qui ne pourraient pas s’adapter », ajoute André-Paul Leclercq, conseiller régional chargé des relations avec les entreprises. Bonne nouvelle, d’après lui : il n’y a pas eu d’effondrement de l’innovation. Les treize parcs d’innovation de la région tournent fort avec 288 entrées en incubation (237 en 2019), 150 projets accélérés cette année et des créations d’entreprise multipliées par deux. Encourageant. Les diagnostics pour la cyber-industrie du futur ont vu leur budget doubler mais il faudra doubler encore en 2021. Un portail est en cours de montage pour permettre

aux entreprises d’identifier rapidement les capacités de soutien des universités et des labos. « Cette place de marché, de mise en relation, devrait donner un coup de booster à l’innovation dans les entreprises », espère André-Paul Leclercq. Large est la palette des outils d’accompagnement. Colossale est l’aide publique potentielle actuelle. Encore faut-il que les chefs de laboratoire et d’entreprise en aient conscience. Et actionnent les leviers tant qu’il est temps. Encore une fois, dans trois ans, il sera trop tard.

Photo Florent Moreau.

Bruno Bonduelle, l’ancien président emblématique de la chambre régionale de commerce et d’industrie, avait coutume de dire que notre ancienne région du Nord - Pas-de-Calais était celle qui, en France, formait le plus d’ingénieurs (10 %)... tout en regrettant une fuite constante de ses cerveaux vers Rhône-Alpes ou la région parisienne. Mais pour les garder, il faut pouvoir les séduire. L’association des trois grandes écoles d’ingénieurs lilloises – HEI (Hautes études d’ingénieur), ISA (Institut supérieur d’agronomie) et ISEN (Institut supérieur d’électronique du Nord) – est devenue Junia en partie pour cela. Une nouvelle marque « plus lisible pour nos partenaires », selon son directeur général, Thierry Occre (photo ci-dessous). Au-delà de ses campus lillois (4 700 étudiants), Junia est aussi présent à Bordeaux, Châteauroux et Rabat (Maroc). La nouvelle identité correspond également à la volonté du groupe d’écoles d’ingénieurs de mettre en avant « ses expertises en jouant la transdisciplinarité et son savoirfaire pédagogique », que ce soit dans la chimie-biologie, l’agroalimentaire, l’électronique ou l’industrie.

« C’EST DIFFICILE MAIS ON SENT UNE ENVIE DE REPARTIR À L’ATTAQUE. NOUS AVONS CLAIREMENT UNE BELLE CARTE À JOUER AVEC LES PLANS DE RELANCE. » 41

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La Grange aux légumes, à Bévillers (près de Cambrai) est un magasin de vente directe des produits de la ferme. Photo Christophe Lefebvre.

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Au drive piéton d’Auchan à Lille. Le client peut venir y récupérer ses achats trois heures après avoir passé commande sur le web. Photo Thierry Thorel.

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Les consommateurs naviguent à vue sur les canaux de distribution Le confinement a bouleversé les habitudes des consommateurs. Depuis, ils renoncent, ils confirment, ils testent de nouvelles façons d’acheter.

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ne évolution, pas une révolution. « Le message général, qui est assez admis, c’est qu’une crise accélère les tendances de consommation. Elle les rend plus explicites et plus claires », souligne Denis Dauchy, professeur de stratégie à l’EDHEC. Dans ce contexte, la flèche des achats a formellement pointé vers le web. « Le digital apparaît comme le grand gagnant de la crise avec l’explosion du e-commerce et du drive », estime Denis Dauchy. Des enseignes comme Leroy Merlin, Boulanger, Norauto ou Kiabi ont accéléré sur la vente à distance (click and collect, drives parking ou piéton…). L’alimentaire – qui était jusqu’ici le parent pauvre du e-commerce – en a profité pour gagner ses lettres de noblesse. Des commerçants à la seule présence physique se

Valérie SAUVAGE sont créé une fenêtre sur la Toile. Les géants du web ont conforté leur place au soleil du panier validé. Au final, « la part du e-commerce dans le commerce de détail, qui était de l’ordre de 10 % en France, serait passée aujourd’hui à environ 15 % », précise Denis Dauchy.

Un besoin de « réassurance »

« Le client n’est pas digital à 100 % mais devient de plus en plus ‘‘omnicanal’’. On le voit avec le drive qui est devenu un moyen habituel de faire ses courses ou avec la télémédecine qui a pris de l’ampleur. Les patients l’acceptent alors qu’ils ne l’auraient pas forcément fait avant », estime l’enseignant de l’Edhec. La vidéo à la demande, aussi, a pris ses aises sur les télécommandes tandis que l’économie de fonctionnalité (qui consiste à louer l’usage d’un bien ou un

service plutôt que l’acheter) continuait de prendre de l’essor. « Les dépenses en abonnements représentent une part de plus en plus importante de la consommation », note d’ailleurs Denis Dauchy. Parallèlement à cette offre à la fois globale et personnalisée, les magasins de proximité et les produits issus des circuits courts se sont frayé un chemin plus direct vers les consommateurs en usant de nombreux outils : distributeurs automatiques, drives, boutiques, livraisons... « Le goût pour le made in France et pour les produits locaux, c’est une tendance que l’on observe malgré tout davantage dans le déclaratif que dans l’observé, note Philippe Moati, professeur d’économie à l’Université de Paris et cofondateur de l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo). Les hypermarchés se sont effondrés pendant le (premier) confinement >>> 43

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LES CONSOMMATEURS NAVIGUENT À VUE SUR LES CANAUX DE DISTRIBUTION

À Noyelles-Godault, Auchan accueille dans ses rayons des agriculteurs locaux venus y vendre directement leur production. Photo Sébastien Jarry.

>>> mais ils ont quasiment retrouvé leur ni-

veau de fréquentation d’avant-crise. Les circuits courts ont, quant à eux, conservé une petite partie des nouveaux clients. » Le président de la Chambre d’agriculture Nord - Pas-de-Calais estime cette part à 10 % pour les magasins à la ferme. Denis Dauchy attribue ce succès de la consommation locale au besoin de « réassurance » : « La crise développe des sentiments d’incertitude. Les gens ont besoin de se rassurer avec une consommation plus authentique et avec un fort besoin de transparence, d’informations sur la provenance des produits. » C’est dans ce cadre que s’inscrit également le développement du bio. « La manière dont les consommateurs se fient aux avis qui sont publiés sur Internet est aussi symptomatique de ce besoin d’être en confiance », ajoute le professeur de stratégie.

Consommer utile... et moins futile

Face à une crise économique dont la mesure est encore incertaine, la question du pouvoir d’achat va redevenir cruciale. « Selon nos enquêtes, un tiers des ménages aurait perdu des revenus, souligne Philippe Moati. Dans les mois à venir, une fraction de la population vivra sous des contraintes financières fortes. Elle sera sensible aux promotions. On observe d’ailleurs déjà dans la grande distribution la relance d’une guerre des prix. » « On note

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aussi l’importance de consommer moins mais mieux, ajoute Denis Dauchy. Cette sensibilité à la frugalité était déjà présente dans les panels, avec le mot d’ordre ‘‘consommer utile et moins futile’’. La tendance des ventes de produits d’occasion s’inscrit dans ce mouvement. » La situation actuelle pousserait-elle à la réflexion sur nos manières d’acheter ? « Beaucoup l’ont pensé mais ça ne nous saute pas aux yeux, prévient Philippe Moati. Ceux qui étaient convaincus par la consommation responsable le sont encore davantage. Mais il n’y a pas de mouvement massif. L’Observatoire Société et Consommation avait réalisé une étude sur les utopies en 2019 : la société écologique remportait la médaille. Nous avons mené la même étude en 2020, avec exactement les mêmes résultats. Les aspirations écologiques n’ont pas augmenté. Aujourd’hui, on s’inquiète avant tout pour soi. Le repli sur soi progresse. Il se manifeste au niveau national avec un retour au contrôle des frontières et avec la relocalisation industrielle, au niveau de sa région avec l’intérêt pour les produits locaux et les vacances de proximité, au niveau de son quartier, là où s’exercent les solidarités, et au niveau de sa sphère domestique qui représente un havre de paix, avec l’explosion des ventes dans les magasins de bricolage, le marché du bien-être qui se développe. Alors pour le réchauffement climatique, on verra plus tard... »

Le renouveau des vêtements d’occasion La fripe ne date pas d’hier. Mais le marché des vêtements d’occasion a pris un coup de neuf depuis quelques années maintenant. Des plateformes comme Vestiaire Collective et surtout Vinted ont relooké la vente de fringues de seconde main, en mettant facilement en relation vendeurs et acheteurs sur des plateformes dédiées. Alors même que le marché concernait la vente de particulier à particulier, les acteurs traditionnels du prêt-à-porter ont commencé à s’intéresser, il y a deux ans, à ce nouveau gisement d’affaires. Le marché des vêtements de seconde main est en effet désormais estimé à environ 1 milliard d’ euros en France, à comparer aux 47 milliards d’ euros de chiffre d’affaires réalisés par les ventes de vêtements, chaussures et accessoires. Surtout, il est en forte croissance : il y a une dizaine d’années, selon les enquêtes de l’Institut français de la mode (IFM), environ 15 % des personnes interrogées affirmaient avoir acheté un article de seconde main au cours des douze derniers mois. En 2018, c’était 30 % et en 2019, 39 %. « Les enseignes cherchent à accompagner certaines mutations, explique Thomas Delattre, chercheur à l’IFM. En ne les suivant pas, le risque serait de passer à côté d’une certaine manne. » Du côté des consommateurs, l’attrait pour la seconde main s’explique d’abord par le prix (75 % des personnes interrogées par l’IFM) et, dans une moindre mesure, par la préoccupation environnementale (43 %). Toujours est-il que la tendance devrait durer. « Il y a un contexte global avec une volonté de donner du sens à sa façon de consommer, à la circularité des produits, estime Thomas Delattre. Pour les différentes acteurs, c’est une porte d’entrée vers le développement durable qui reste plus simple à mettre en place qu’une révision complète de leur offre, de la conception à la fabrication. » La crise sanitaire et économique actuelle ne devrait pas remettre en cause la tendance. « Elle pourrait obliger les consommateurs à revoir leurs arbitrages budgétaires, à être encore plus vigilants sur les prix, ce qui devrait profiter au marché de la seconde main dont les prix sont très compétitifs », estime le chercheur de l’IFM. Sur les dix dernières années, la progression de la part des achats en solde ou en promotion a progressé jusqu’à ce qu’ils représentent aujourd’hui un article vendu sur deux.

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LES NOUVELLES TENDANCES DE CONSOMMATION des Français vont réduire leurs dépenses et modifier leur mode de consommation, une proportion plus importante que dans les autres grands pays industrialisés (25 %). • 6 % réduiront leurs dépenses. • 25 % resteront frugaux.

31% 8%

des Français déclarent avoir perdu tous leurs revenus et 30 % avoir été significativement impactés financièrement.

MA

43

%

RQU

31%

60%

des Français attendent de la part des marques davantage de transparence, de prise en compte des enjeux de développement durable et d’impact sociétal positif.

des Français sont guidés dans leurs achats par le côté « vert » et « social » des marques. Le reste de la population est plus motivé par l’accessibilité des prix et les bénéfices directs pour la santé.

J.Ph.DERVAUX

des Français déclarent vouloir privilégier des marques locales ou innovantes face aux grandes marques traditionnelles.

E

61%

des Français seront désormais plus conscients et plus prudents avec leurs dépenses. 48 % prévoient de reporter l’achat ou le remplacement d’articles coûteux (voiture, meubles, appareils électroménagers) jusqu’à ce que la pandémie soit terminée.

des Français déclarent se rendre moins souvent dans les magasins pour privilégier des achats drive ou la livraison à domicile.

45%

41% des Français se sentent mal à l’aise avec l’idée d’aller au restaurant.

Infographie

56%

des Français prévoient de maintenir un certain niveau de stock de produits de première nécessité (produits alimentaires, papier toilette, produits nettoyants) au sein de leur foyer.

Source : étude EY Future Consumer Index de septembre et basée sur un sondage auprès d’un panel représentatif de 1 000 Français effectué fin juillet.

L’agglomération de Saint-Omer se fait une « marketplace » pour dynamiser ses commerces La lumière de la vitrine numérique des commerçants du pays de Saint-Omer est allumée depuis presque deux ans. Une marketplace, autrement dit « une place de marché » qui concentre sur un même site web 3 500 produits proposés par les 147 boutiques adhérentes du territoire. « Ce site a un double objectif, explique Aurélien Brietz, directeur du numérique de la communauté d’agglomération du pays de Saint-Omer (CAPSO, soit 53 communes, d’Aire-sur-la-Lys à Zouafques, pour plus de 105 000 habitants). D’une part, générer du trafic

dans les boutiques physiques et, d’autre part, développer la vente en ligne pour les commerçants du secteur. » Progressivement, les commerçants se sont laissés tenter, ont été accompagnés et ont bénéficié du support technique proposé qui leur ouvre de nouvelles opportunités : « Il y a ce magasin de meubles qui a rapidement vendu un fauteuil à 1 800 € dans une autre région. Ou ces clients venus de Béthune en boutique pour acheter ce qu’ils avaient repéré sur le web. » Le site www.achetezenpaysdesaintomer.com enregistre désormais 5 500 à 6 000 visites par mois en moyenne et jusqu’à 17 000 pendant le premier confinement. À la partie marchande du site s’ajoutent peu à peu de nouveaux services : billetterie, démarches administratives... L’outil universel du web au service d’une proximité de plus en plus plébiscitée par les consommateurs.

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La centrale photovoltaïque de Niergnies, près de Cambrai. Photo Sami Belloumi.

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La transition écologique ne peut plus attendre ! Le recentrage brutalement imposé par le virus sur les urgences financières ne doit pas pénaliser l’objectif principal d’une croissance verte transformant toute l’économie régionale. Les messages sont martelés pour qu’on ne les oublie pas : la lutte contre le réchauffement climatique est une source inépuisable d’opportunités pour les entreprises. Yannick BOUCHER

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Refabriquer des territoires

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ous sommes mi-juin, un mois après le déconfinement, et nous assistons à une opération commando. Nous l’appellerons « l’appel des 70 ». Des grands patrons, des plus petits et d’autres acteurs de l’économie prennent la plume et signent une tribune remarquée pour engager les mondes politique, économique et universitaire en faveur des projets d’une troisième révolution industrielle inventée il y a six ans dans le Nord et le Pas-de-Calais. Car voilà bien des années que les territoires de la région s’efforcent de bâtir un autre modèle de développement conciliant essor économique, équité sociale et protection de l’environnement et du climat. Surtout, nous exhortent les 70 emmenés par Philippe Vasseur, président de la mission Rev3, surtout ne perdons pas de vue ce nouveau contrat négocié avec l’avenir. Plus de 50 000 emplois sont espérés d’ici 2050 grâce à l’économie verte et tout est au tamis de la transformation écologique de la société régionale. L’hydrogène et les énergies renouvelables dans les transports et l’industrie, l’isolation dans le bâtiment, la captation de CO2 dans l’agriculture et l’industrie, la lutte contre les pollutions dans l’air, dans l’eau et dans les sols, la priorité aux transports en commun, la bio-économie (alimentation, protéines, molécules d’intérêt, matériaux agrosourcés, préservation des sols et de la forêt), les recyclages par l’économie circulaire.

Le monde d’après

En août, alors que l’étau du coronavirus semblait se desserrer un peu, un sondage BVA-Engie Solutions interrogeait les Français sur le monde auquel ils aspiraient après la crise. Réponse clairement fléchée : on veut une économie plus locale, de proximité et durable. 73 % des sondés de la région déclaraient vouloir modifier leurs habitudes de consommation et se profilait alors l’idée réelle d’un « monde d’après ». L’idée salutaire sera vite balayée par un automne noir au plan sanitaire, en dépit d’un affichage du plan de relance en faveur de la transition écologique (un tiers des 100 milliards d’euros sur deux ans). Dans la même veine, le nouveau plan européen JUSTE tombe à pic pour encourager la mutation générale

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L’initiative du Centre régional Ressource du développement durable (Cerdd) devrait toucher du monde. Portée par son président Jean-François Caron à Loos-en-Gohelle, la création de l’association La Fabrique des transitions a l’ambition de transformer en profondeur les territoires en faveur d’un développement plus durable, soutenable, désirable. Outre Loosen-Gohelle sont associées dans un premier temps Grande-Synthe, Le Mené (Bretagne) et Malaunay (Normandie). Les remontées de propositions sont constantes, déjà 300 initiatives qui atterrissent directement sur le bureau du préfet. Deux courriers par jour ! Ce foisonnement d’idées pour de meilleures pratiques contre le réchauffement climatique est réconfortant. Une fois de plus, une belle idée nationale aura d’abord pris souche dans notre région.

vers une économie décarbonée, avec de gros moyens. En France, la Convention citoyenne pour le climat avait présenté ses 150 propositions et l’année 2020 devait être stimulante, mais l’urgence est d’abord au sauvetage des trésoreries et au maintien de l’emploi à court terme.

Messages aux patrons

« C’est dur de changer de modèle quand ça va mal, selon Louis-Philippe Blervacque, vice-président de la chambre régionale de commerce et d’industrie en charge de la transition écologique. Nous avons interrogé 3 000 chefs d’entreprise entre le 15 septembre et le 30 octobre afin d’évaluer leurs besoins. Ils sont nombreux à ne pas avoir encore intégré la lutte pour le climat dans leur stratégie de développement. » Et pourtant ce ne sont pas les incitations qui manquent. La Région a musclé le budget de Rev3 de 46 à 100 millions d’euros dans le cadre de son plan de relance. Un nouvel outil est lancé mi-octobre, Rev3 Financement, 100 millions d’euros a minima en rassemblant des fonds publics et privés, au service des entreprises, « pour une région pionnière, durable et connectée ». La Métropole européenne de Lille (MEL), dans le cadre de son plan de relance de 66 millions d’euros, insiste sur la rénovation énergétique des bâtiments et sur les nouvelles mobilités. Et demande

par écrit aux entreprises aidées de s’engager dans la transition écologique afin de consommer moins de ressources, d’économiser l’énergie, les matières. « Aujourd’hui, rien n’est simple après six mois de crise », estime Emmanuel Bertin, directeur du Centre régional Ressources du développement durable. Le CerddERDD est, depuis vingt ans à Loos-enGohelle, la boîte à outils de la transition pour les collectivités locales. Son directeur est inquiet : « Si les initiatives ci-

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Des bus à hydrogène circulent sur la ligne entre Bruay-La-Buissière et Auchel. Photo Matthieu Botte.

toyennes ne sont plus accompagnées par les politiques, cela ne marchera pas. Il faut absolument – et vite– inventer de nouveaux espaces de rencontres. » L’économie d’abord, l’environnement ensuite ? C’était l’ancien monde... en théorie. Il faudra attendre un peu pour savoir dans quelle mesure la crise sanitaire aura réellement freiné une réconciliation fertile et enfin engagée.

Rev3, croissance verte Rev3 est le sigle générique de la Troisième révolution industrielle (TRI) modélisée par l’essayiste américain Jeremy Rifkin, associé en octobre 2013 à un master plan piloté par l’ancienne région Nord - Pas-de-Calais, puis par les Hauts-de-France. Une gouvernance collective unique en France accompagne 1 400 projets accélérés par des montages financiers spécifiques en faveur de la transition écologique et énergétique des territoires. Le nouveau fonds Rev3 Financement, lancé en octobre, doit pouvoir mobiliser 650 millions d’euros à court terme en utilisant les trois leviers publics et privés de la subvention (250 millions d’euros), des prêts (150 millions d’euros) et des prises de participation (Equity, 250 millions d’euros). C’est multiplier par cinq les montants disponibles pour financer les projets Rev3. Et pour changer réellement de dimension sur, par exemple, la filière industrielle de l’hydrogène, des batteries, de la décarbonation des process, de la logistique durable avec moins de rejets de CO2. 49

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LES D’ACTIVITÉ DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS

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CARTON-PAPIER

En plein Covid, la filière carton fait un peu plus que le dos rond La filière carton dans son ensemble a plutôt bien résisté à la crise du Covid, merci pour elle. La raison en est simple : cinq des sept usines productrices de notre région travaillent pour les emballages agro-alimentaires, notamment près de Saint-Omer. Anthony BERTELOOT

«O

n a passé (le premier confinement) sans baisse d’activité », se réjouit Henry Breban, le patron d’Express Packaging (185 salariés) à Arques et qui a repris, avec ses enfants, l’usine Arjowiggins de Wizernes, devenue Wizpaper (environ 100 salariés). Et ce grâce à une réorientation de la production : le site est passé du papier graphique produit à l’époque d’Arjowiggins (bureautique, presse… ), un secteur en net déclin, au papier couché. Pour le dirigeant de la nouvelle entité, la capacité à suivre les clients dans un contexte de crise a permis de maintenir le cap et même, à l’occasion, d’embrayer sur des investissements. C’est le cas des Cartonneries de Gondardennes, à Wardrecques (385 salariés), qui ont même misé 4,3 millions d’euros dans l’objectif d’augmenter leur production d’emballages carton. Depuis deux ans, pour favoriser l’intégration des papiers, l’entreprise s’est développée sur le marché de la transformation avec la fabrication de produits découpés à plat. Un axe stratégique, devenu prioritaire, qui permet d’accéder au marché de l’emballage, six à sept fois plus important que son marché actuel.

L’ESSENTIEL

7

Le nombre d’usines produisant du papier carton dans le Nord et le Pas-de-Calais: cinq dans l’Audomarois (surtout de l’emballage) et deux à Bousbecque (papier hygiénique et papiers de spécialité).

7 222

Le secteur papier-carton emploie 7 222 personnes dans la région.

1er

L’Audomarois est le premier pôle français du secteur emballage en carton ondulé. La papeterie y est ancrée depuis le milieu du XIXe siècle, le long de la vallée de l’Aa. Elle compte aujourd’hui 15 entreprises dans la filière papiercarton, 43 dans le carton ondulé et 41 dans le cartonnage.

La crise du Covid a ouvert d’autres types de marché. La vente à distance et la livraison à domicile en sont sorties renforcées. « Et dans le secteur de l’Audomarois, on a de la chance : les industriels sont très performants dans leur domaine », se félicite un observateur.

Un exemple d’économie circulaire

Optimisation des outils de production, gros travail en recherche et développement, à la pointe au niveau environnemental sur les process industriels : les cartonneries de la région véhiculent une bonne image… quitte à la protéger plus qu’il ne faut. Le seul accroc de l’année a été l’approvisionnement en vieux papiers, matière première des cartonneries du secteur, avec la récupération et les centres de tri à l’arrêt durant le confinement. La preuve que pour produire du papier, on ne coupe pas des arbres à tout bout de champ. Les cartonneries font de l’économie circulaire et entendent bien creuser ce sillon qui, à la lumière des derniers événements, leur donne plutôt raison. L’usine Wizpaper (ex-Arjowiggins), à Wizernes, est passée de la production de papier graphique, un secteur en déclin, à celui du papier couché. Photo Johan Ben Azzouz.

800 000

Les usines audomaroises produisent 800 000 tonnes de papier-carton par an. Une production qui emploie 1 500 personnes dans l’Audomarois.

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AGRICULTURE

Les agriculteurs gardent les pieds sur leurs terres Réchauffement climatique, volatilité des prix, crise sanitaire… Les agriculteurs sont chahutés dans leur modèle. Conscients des demandes sociétales et des enjeux environnementaux, ils sont prêts à évoluer tout en gardant les pieds sur terre. Valérie SAUVAGE

T

erre à terre, les agriculteurs. « En ce moment, dans la tête des exploitants, il y a la volatilité des prix et le réchauffement climatique. Le cumul de ces deux incertitudes augmente le stress dans les exploitations », estime Christian Durlin, président de la Chambre d’agriculture Nord - Pas-de-Calais. La crise sanitaire exacerbe encore la volatilité des prix et ajoute aux inquiétudes en chamboulant débouchés et organisations. Oui, les consommateurs ont trouvé ou retrouvé le chemin des circuits courts pendant le premier confinement (avec la vente directe, les distributeurs automatiques ou les drives) mais ils s’en sont éloignés depuis. « Les chiffres ne sont pas finalisés mais je dirais que les fermes concernées ont conservé 10 % d’activité supplémentaire », constate Christian Durlin.

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La vitrine ne doit pas occulter les difficultés de l’arrière-boutique. La consommation perturbée a laissé des briques de lait sur le carreau en plein pic de production printanier. La fermeture des restaurants, des friteries, des cantines a subitement privé de débouchés la filière viande ainsi que celle des pommes de terre destinées à l’industrie. Le lin, dont 80 % de la production est exportée vers l’Asie, a senti très tôt les répercussions de l’épidémie : le battement d’une porte d’usine qui ferme en Chine peut provoquer une poussée de stocks en Europe. Les exploitations adeptes de l’accueil à la ferme ont dû renoncer au public et à des revenus substantiels. Selon une enquête de la Chambre d’agriculture, plus des trois quarts des agriculteurs de la région subiraient une perte de chiffre d’affaires supérieure à 10 %. Au-delà de la crise actuelle, en 2019, pour la

première fois, les Hauts-de-France ont enregistré un déficit agricole et agroalimentaire : - 138 millions d’euros alors que la région réalisait un excédent de 1,1 milliard d’euros en 2015. La valeur ajoutée s’y était en revanche mieux maintenue qu’au niveau national.

« De la ferme à la fourchette »

« Nous nous en étions mieux sortis grâce aux légumes, au porc et au lait, c’est-à-dire des productions, à l’exception des légumes, en difficulté cette année. Sans parler de la betterave, déjà confrontée à la baisse des prix depuis la fin des quotas et qui doit faire face à une épidémie de jaunisse qui affecte ses rendements. Quant aux céréales, on ne saura qu’en février ou en mars ce qu’il faut penser des prix », déplore le président de la Chambre d’agriculture du Nord - Pas-deCalais.

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CHRISTOPHE DEQUIDT, CONSULTANT SUR LES QUESTIONS AGRICOLES :

« L’AGRICULTURE TEND VERS LA HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE » « Le premier confinement lié à l’épidémie de Covid a fait exploser les circuits courts avec une recherche de sécurité sanitaire et d’authenticité, constate Christophe Dequidt, consultant sur les questions agricoles. Malheureusement, après le 11 mai, environ 80 % des adeptes de ce marché sont retournés à la distribution classique. » Selon lui, la volatilité des consommateurs, avec des modes qui se font et se défont aussi vite, est difficile à suivre pour les agriculteurs qui agissent sur le long terme. Dans ce contexte, le concept d’agriculture conventionnelle à haute valeur environnementale (HVE) connaît un essor considérable, comme l’agriculture biologique qui continue sa progression pour représenter aujourd’hui 6,5 % des parts de marché de l’alimentaire dont 45 % sont vendus en grande distribution. « Nous en sommes au troisième cahier des charges HVE. Le premier ne comportait pas beaucoup de différence avec l’agriculture conventionnelle. Le dernier n’est pas très loin du bio, détaille Christophe Dequidt. Avec les restrictions sur les produits phytosanitaires et l’agriculture de conservation, les pratiques agronomiques mises en œuvre tendent de toute façon vers cette haute qualité environnementale qui représentera assez rapidement 50 à 60 % de l’agriculture française. C’est ce qu’il y a de plus cohérent avec ce que demande le consommateur. » V.S. Mais la campagne n’est pas battue. Le nombre d’exploitations sur le territoire se maintient. « Un jeune qui s’installe est toujours là dix ans après. Il y a peu d’échecs », constate Christian Durlin. À plus long terme, ajoute-t-il, « le secteur agricole est porté par des attentes sociétales en matière d’alimentation, de souveraineté alimentaire, d’enjeux environnementaux ». D’ailleurs, l’Europe a édicté cette année le concept de « Farm to fork », soit « de la ferme à la fourchette ». D’ici à 2030, elle veut diminuer de moitié l’utilisation des pesticides, diminuer de 20 % les engrais chimiques, porter à 25 % la part de l’agriculture biologique dans la surface agricole totale... « En France, nous avons fait une grande partie du chemin. Maintenant, il faut voir comment ça s’écrit. Nous avons la capacité de porter des solutions », conclut le président de la Chambre d’agriculture.

Ci-dessus : un drive fermier à Montigny-en-Cambrésis. Après le premier confinement, les circuits courts ont perdu de leur attrait. Page de gauche : dans la campagne béthunoise. En 2019, l’agriculture régionale a enregistré son premier déficit. Photos Christophe Lefebvre et Ludovic Maillard.

L’ESSENTIEL

32 251

Les Hauts-de-France comptent 32 251 chefs d’exploitation au sein d’un peu plus de 26 000 exploitations qui occupent 2 132 119 hectares (environ 66 % du territoire régional, 809 641 hectares dans le Nord et le Pas-de-Calais). La moitié de la surface de la métropole lilloise est dédiée à l’agriculture.

1 187

On compte 1 187 fermes bio dans les Hauts-de-France, soit 4,6 % des exploitations agricoles. Dans la région, 45 170 hectares sont cultivés en bio ou sont en conversion, ce qui représente 2,1 % de la surface agricole utilisée.

51 969

En 2016, 51 969 personnes travaillaient de façon permanente dans les exploitations agricoles de la région (- 8 % entre 2010 et 2016).

6 milliards €

L’agriculture régionale pèse 4,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en productions végétales et 1,6 milliard d’euros en productions animales.

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AGROALIMENTAIRE

Une filière qui ne compte pas pour du beurre L’agroalimentaire a mieux résisté que certaines filières car même en temps de crise, il faut se nourrir. En première ligne pendant le confinement, ses entreprises connaissent des situations disparates selon qu’elles travaillent pour la grande distribution ou la restauration collective. Valérie SAUVAGE

L

e verre à moitié plein ou le verre à moitié vide ? Pour les professionnels de l’agroalimentaire dans la région, il n’y a pas de demi-mesure. « Les entreprises du secteur ont répondu présent. Elles se sont mobilisées pendant le (premier) confinement quand on craignait de manquer de certains produits », rappelle Fabrice Hoschedé, délégué régional du pôle d’excellence Agroé. Si le premier confinement a remis sur la table la question de certaines chaînes d’approvisionnement, les rayons des magasins sont restés fournis. « La situation est cependant difficile pour les entreprises qui fournissent le secteur de la restauration hors domicile », prévient Fabrice Hoschedé. Selon l’Association nationale des entreprises alimentaires (Ania), pendant le premier confinement, ce sont 160 millions de repas qui 54

Ci-dessus : la cuisine centrale d’Api Restauration à Outreau. Page de droite : dans l’entreprise de saleurs saurisseurs Fournier et Fils à Calais. Photos Johan Ben Azzouz.

n’ont pas pu être pris dans les restaurants ou les cantines. Or 30 % des industries agroalimentaires françaises fournissent ce secteur…

« La crise a accéléré la transition vers le numérique »

Du 17 mars au 11 mai, le chiffre d’affaires du secteur aurait ainsi chuté en moyenne de 22 % selon l’Ania. « Les entreprises agroalimentaires se sont adaptées », affirme cependant le délégué d’Agroé. Les glaces Promis Juré (Sainghin-en-Mélantois) ont été livrées directement chez les particuliers. Fizzy (Sars-et-Rosières) s’est mis à vendre ses bonbons sur le web… « La crise a accéléré la transition, notamment vers le numérique, explique Fabrice Hoschedé. Les entreprises qui étaient déjà bien avancées sur des sujets comme la vente en ligne ont globalement mieux résisté. De la même manière, celles qui étaient plus actives sur la responsa-

bilité sociale et environnementale (RSE) ont été plus résilientes. Elles sont en effet généralement plus réactives sur le plan de la flexibilité au travail, de la dématérialisation, du travail à distance. Elles bénéficient d’un soutien plus fort de leurs salariés qui permet d’assurer plus efficacement la continuité des activités. La RSE est un amortisseur de crise. » Malgré les secousses, des projets sont sortis des terres régionales comme le nouveau site du spécialiste des pâtes ménagères Cerelia à Arras (50 millions d’euros d’investissement sur trois ans) ou celui d’Innovafeed qui crée à Nesle, dans la Somme, le plus grand site de production d’insectes du monde... En revanche, les PME du secteur, déjà frileuses à l’export, ont souvent préféré rester sur leur marché intérieur. Si la France continue d’exporter, elle importe de plus en plus. La balance a tendance à pencher du mauvais côté…

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SYLVAIN ZAFFARONI, EXPERT EN TENDANCES ET INNOVATIONS ALIMENTAIRES :

« L’ÉPIDÉMIE DE COVID TIRE L’ALIMENTATION VERS LE HAUT » « Certaines habitudes ont été ‘‘forcées’’ pendant le confinement. Dans la mesure où il a duré deux mois et où nous sommes encore dans la crise sanitaire, ces usages risquent de durer. Le fait de cuisiner maison a eu un impact sur les ventes de produits bruts comme la farine, le miel, le sucre. Les fournisseurs ont été submergés par la demande », estime Sylvain Zaffaroni, expert en tendances et innovations alimentaires. En revanche, celui qui est aussi le cofondateur de Happy Feed et du blog « Pour nourrir demain » observe une forte baisse des produits ultratransformés. « Les industries agroalimentaires se posent aujourd’hui des questions stratégiques : rester sur les fondamentaux ou continuer de proposer des produits originaux, innovants ? » explique-t-il. Par ailleurs, cet essor du fait maison a renforcé les produits locaux ainsi que les produits bio dont les ventes sont en hausse. « L’événement catastrophique (qu’est l’épidémie de Covid) tire l’alimentation vers le haut », affirme Sylvain Zaffaroni tout en s’inquiétant : « On risque d’observer encore davantage une consommation à plusieurs vitesses entre, pour caricaturer, les bobos parisiens, les gilets jaunes et les personnes aux revenus les plus modestes. L’écart va se creuser encore davantage. » Les acteurs de l’agroalimentaire, eux, s’interrogent : comment continuer de proposer une offre cohérente en termes de prix tout en continuant à faire de la qualité ? « Manger mieux a un prix. Ce sont ces sujets qui seront sur la table dans les mois à venir », conclut l’expert. V.S.

L’ESSENTIEL

1 400

On compte environ 1 400 entreprises agroalimentaires dans les Hauts-de-France.

4 milliards €

La filière agroalimentaire régionale réalise un chiffre d’affaires annuel moyen de 10 milliards d’euros.

36 000

Les entreprises agroalimentaires emploient 36 000 personnes dans la région. Cela représente 11 % des emplois du secteur en France et 21 % des emplois industriels des Hauts-de-France (qui sont ainsi la quatrième région agroalimentaire en termes d’emplois).

120

Les 120 entreprises des Hauts-de-France qui emploient plus de 100 salariés concentrent plus de 29 600 emplois, soit les deux tiers de l’emploi régional dans la filière agroalimentaire.

PENDANT LE CONFINEMENT, CE SONT 160 MILLIONS DE REPAS QUI N’ONT PAS PU ÊTRE PRIS DANS LES RESTAURANTS OU LES CANTINES.

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AUTOMOBILE

Un chaud-froid dans un climat de transition électrique Il y a eu le coup de massue Bridgestone à Béthune, mais aussi le sourire d’une future usine de batteries à Douvrin. Il y a encore des interrogations chez Renault, mais aussi des sourires chez Toyota. La première région automobile de France souffle le chaud et le froid. Jean-Marc PETIT

C’

est une année à donner des

sueurs froides. Mais aussi à donner des coups de chaud. Bref, une année où il vaut mieux avoir une santé solide et le cœur bien accroché dans la première région automobile de France avec sept sites constructeurs, plus de 550 équipementiers et 27 235 emplois directs. Entre les risques liés aux nouvelles normes européennes sur la réduction de CO2, des consommateurs hésitant entre moteurs thermique, électrique ou hybride, des catalogues constructeurs pas encore en phase, la profession s’attendait à une baisse importante des volumes produits. Mais rien ne préparait à l’arrêt complet des usines et des succursales pendant le premier confinement. Le redémarrage en avril a été très poussif. Toyota-Onnaing a été la première usine de France à rouvrir ses lignes. Mais partout ailleurs, cela été plus compliqué. En septembre, la filière automobile régionale était à - 20 % de production par rapport à septembre 2019(1). Sur le total de l’année, on ne devrait pas dépasser les 350 000 véhicules construits dans les

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Hauts-de-France, contre 650 000 l’an dernier. Et si Toyota s’en sort bien avec le lancement de sa quatrième génération de Yaris (avec l’ambition de 300 000 véhicules par an) et l’annonce de la fabrication d’un deuxième véhicule SUV Yaris Cross en 2021 (150 000 exemplaires prévus), Renault-Douai continue de souffrir avec moins de 100 000 véhicules assemblés.

Cap sur l’électrique

Pour la marque au losange, c’est désormais « cap sur l’électrique » avec 600 millions d’euros investis dans la nouvelle plateforme électrique qui doit démarrer à Douai en 2021. La nouvelle Mégane E qui y sera assemblée a été récemment présentée à la presse, comme le reste de la production électrique de Renault. Pour l’instant, pas question de rapatrier les équipes de MCA Maubeuge (qui fabrique le Kangoo ZE) à Douai, comme cela avait été craint un moment. STA Ruitz se lance aussi dans la production de boîtes de vitesses pour modèles hybrides. Le futur homme des programmes électriques chez Renault, chargé de mettre en batterie les usines nordistes du groupe, ne sera autre que Luciano Biondo, « débauché » de chez Toyota…

Mais on attend toujours le plan stratégique du constructeur français qui prévoit la suppression de 4 600 postes dans l’Hexagone... Du côté de chez PSA aussi, on se lance à fond dans la transition énergétique. La Française de Mécanique, à Douvrin, va aussi fabriquer des moteurs pour voitures hybrides dans une usine « compactée ». À Hordain, on fait de petits utilitaires électriques mais à Valenciennes, l’arrêt de la boîte mécanique va nécessiter la mutation d’une vingtaine de salariés (moins que les 180 redoutés un moment). Des salariés qui trouveront peut-être à se reclasser dans la future gigafactory de batteries électriques que PSA veut construire à Douvrin (lire ci-dessus) ? Le coup de massue de l’annonce de l’arrêt de l’usine Bridgestone de Béthune a toutefois rappelé que la filière automobile était encore bien fragile. Et sans doute pas au bout de ses mutations. Au premier semestre 2020, la production cumulée depuis le début de l’année était de 201 343 véhicules, 324 201 boîtes de vitesses et 260 252 moteurs. En fin d’année, on ne devrait pas dépasser 350 000 véhicules (contre 650 000 en 2019), 500 000 moteurs (800 000 en 2019) et 600 000 boîtes de vitesses (1 million en 2019). (1)

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« L’AIRBUS DES BATTERIES ÉLECTRIQUES » À DOUVRIN EN 2023

L’usine de moteurs PSA de Douvrin, implantée depuis 1969 entre Lens et Béthune, aura un nouveau voisin en 2023 : un site de production de batteries pour voitures électriques d’où pourraient sortir, dès 2030, 500 000 unités chaque année. Cette future usine est l’un des maillons de « l’Airbus des batteries électriques », porté industriellement par PSA/Opel et Saft, filiale de Total. La coentreprise, dénommée Automotive Cells Company (ACC), sera dirigée par Yann Vincent, le directeur industriel de PSA qui a également piloté l’usine Renault de

L’ESSENTIEL

7

Les Hauts-de-France comptent trois sites pour Renault (Douai, MCA à Maubeuge et STA à Ruitz), trois pour PSA (Française de Mécanique à Douvrin, Hordain et UMV à Trith-Saint-Léger) et un pour Toyota (Onnaing). Sans oublier 550 équipementiers, ce qui fait des Hauts-de-France la première région automobile française.

27 235

La filière emploie directement 27 235 personnes dans la région (chiffres Urssaf 2019), soit une chute de 18 % des effectifs en dix ans. Les sept sites constructeurs emploient 14 509 personnes.

Douai au début des années 2000. Ce projet de gigafactory, qui devrait s’installer sur 40 hectares, est évidemment une bouffée d’oxygène pour un territoire du Béthunois traumatisé par l’annonce programmée de la fermeture de l’usine Bridgestone. PSA ne s’est pas engagé sur le nombre d’emplois générés par cette nouvelle activité. Mais Xavier Bertrand, le président de la Région, avait évoqué la possibilité de près de 2 000 postes. Espérons que cette usine de batteries ne servira pas seulement à combler les pertes d’emplois de Bridgestone et peut-être aussi de la Française de Mécanique voisine qui ne pourra bientôt plus fabriquer de moteurs thermiques. J.-M.P.

LUC MESSIEN, DE L’ASSOCIATION RÉGIONALE DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE :

« IL FAUT ÊTRE PRUDENT SUR NOTRE CAPACITÉ À RESTER COMPÉTITIF » « Même si on a bien redémarré depuis la rentrée de septembre, on ne rattrapera pas les volumes perdus, analyse Luc Messien, délégué général de l’Aria (Association régionale de l’industrie automobile). Mais je reste confiant. Le plan de soutien de 8 milliards d’euros à la filière automobile annoncé par l’État doit servir à maintenir l’activité et l’emploi. À nous de savoir accompagner les entreprises. Tous nos constructeurs sont prêts pour la mutation électrique. » Mais des signes inquiétants nécessitent toute l’attention de la filière. Il y a eu une première alerte début septembre quand le japonais Akebono a annoncé la fermeture, en 2022, de son usine de Monchy-le-Preux (plaquettes de freins) : 100 emplois menacés. Puis ce fut le coup de massue, le 16 septembre, avec l’annonce brutale de Bridgestone (encore un japonais) de la fin de son usine de Béthune en 2021 : 863 emplois sur le carreau… « Il faut être très prudent sur notre capacité à rester compétitif, reconnaît Luc Messien. Quand ces grands groupes internationaux possèdent plusieurs sites en Europe chargés à 60 %, ils n’hésitent pas à fermer le moins compétitif. » C’est d’ailleurs l’argument choisi pour sceller le sort de Bridgestone Béthune. « Quand des fournisseurs étrangers travaillent en région, comme Toyota Bushoku qui livre des sièges à ToyotaOnnaing, nous ne sommes pas inquiets. Mais il faut surveiller les fournisseurs qui ne sont pas forcément impliqués dans le marché régional », conclut le délégué général de l’Aria. J.-M.P.

Ci-contre : sur la chaîne de fabrication de la Yaris à Toyota-Onnaing. Page de gauche : le site PSA d’Hordain (à gauche) et l’usine Renault à Douai (à droite). Photos Sami Belloumi, Séverine Courbe et Pierre Rouanet.

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BÂTIMENT

Le bâtiment plie mais ne rompt pas L’année s’annonçait béton pour le bâtiment. La crise sanitaire a arrêté l’élan. Net. Aujourd’hui, le secteur est à la manœuvre pour maintenir le cap. En puisant dans les carnets de commandes, en manque d’appels d’offres, il redoute un creux d’activité en 2021. Valérie SAUVAGE

«A

ujourd’hui, on a l’impression que les entreprises sont sous anesthésie générale », résume Benoît Loison, président de la Fédération française du bâtiment Nord et Pasde-Calais (FFB 59-62). Sidérées par les mois écoulés. L’année 2020 se présentait pourtant bien : les carnets de commandes étaient épais, les prix étaient revenus à de meilleurs niveaux. « C’est peut-être ça qui nous sauve aujourd’hui », estime Benoît Loison. Au choc de la fermeture des chantiers avait succédé celui de la demande gouvernementale d’une reprise rapide. Masques sous les casques, guide des bonnes pratiques en main,

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Des chantiers à Béthune (ci-dessus) et à Armentières (page de droite). Les dispositifs sanitaires auraient entraîné un surcoût de 10 à 20 %. Photos Pascal Bonnière et Ludovic Maillard.

les entreprises du secteur se sont remises assez vite en ordre de marche.

Le risque d’un trou d’air en 2021

Au final, le bâtiment enregistrerait une perte d’activité d’environ 15 % en volume. « Les emplois se maintiennent, comme le nombre d’apprentis. En revanche, le nombre d’intérimaires a chuté », déplore Benoît Loison. En avril-juin 2020, 5 065 intérimaires étaient ainsi comptabilisés en équivalent temps plein, soit 2,5 fois moins que sur la même période en 2019. En cette fin d’année, l’édifice est revenu à des niveaux habituels. Selon la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), l’activité a atteint, au troisième

trimestre 2020, un niveau comparable à celui du troisième trimestre 2019. « Les carnets de commandes se remplissent au fur et à mesure, note Stéphane Lerre, vice-président de la CAPEB Nord. Les entreprises ont maintenu un chiffre d’affaires mais ont-elles maintenu une certaine rentabilité ? Les dispositifs sanitaires ont entraîné des surcoûts... » Des surcoûts qui oscilleraient entre 10 et 20 % selon la FFB 5962. « Or, précise Benoît Loison, son président, sur les dix dernières années, en moyenne, nos entreprises ont enregistré un résultat de l’ordre de 2 %. » La profession s’inquiète particulièrement pour la construction neuve. En glissement annuel sur sept mois, à fin juillet, les mises en

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L’ESSENTIEL

35 493

On compte 35 493 établissements spécialisés dans le bâtiment dans les Hauts-de-France, dont 22 788 dans le Nord et le Pas de Calais. 68 % d’entre eux n’emploient pas de salarié.

110 000

Le secteur du bâtiment emploie 110 000 personnes dans la région.

9,9 milliards €

En 2019, le chiffre d’affaires du bâtiment dans les Hauts-de-France s’est établi à 9,9 milliards d’euros (+ 3,9 % par rapport à 2018).

VINCENT DESRUELLES, DIRECTEUR D’ÉTUDES AU SEIN DU CABINET XERFI :

« L’ACTIVITÉ PARTIELLE ET LES PRÊTS GARANTIS PAR L’ÉTAT ONT FONCTIONNÉ. MAIS IL VA FALLOIR REMBOURSER. LES ENTREPRISES SONT SOUS PERFUSION. » chantier reculent de 14,9 % et les permis de construire chutent de 20,1 %. « Surtout, nous manquons de nouveaux projets structurants qui concernent plutôt les grandes entreprises. Si les projets ne sortent pas, nous risquons de connaître un trou d’air en 2021 », insiste Benoît Loison. Le plan de relance prévoit 7 milliards d’euros d’aides supplémentaires pour la rénovation énergétique du parc existant. Le conseil régional des Hauts-de-France a voté un pacte de relance pour le secteur. « Des dispositifs comme l’activité partielle et les prêts garantis par l’État ont fonctionné. Mais il va falloir rembourser. Les entreprises sont sous perfusion », conclut le patron de la FFB 59-62.

« LA SITUATION SERA DIFFICILE DANS LE NEUF » « La profession estime que le plan de relance, très tourné vers la rénovation, ne soutient pas assez les constructions neuves. On peut effectivement penser que la situation sera difficile dans le neuf pour tout ce qui touche aux ménages, et notamment la promotion immobilière », conçoit Vincent Desruelles, directeur d’études au cabinet Xerfi. Cependant, souligne-t-il, des acteurs comme CDC Habitat (Caisse des Dépôts) et Action Logement ont annoncé l’acquisition de 50 000 logements sociaux et intermédiaires au niveau national, contre 30 000 en 2019. « C’est un appui », estime Vincent Desruelles qui précise que « le dispositif Pinel qui permet de bénéficier d’avantages fiscaux à l’occasion d’un investissement local et qui doit se terminer fin 2021 pourrait être reconduit dans le contexte actuel ». Dans le tertiaire, les indicateurs de demandes sont en chute libre dans les bureaux et c’est compliqué dans le commerce. « En revanche, le secteur de la logistique est relativement épargné par la crise, précise-t-il . Il y a beaucoup de projets dynamisés par l’essor du e-commerce et par l’évolution de l’architecture logistique des commerces plus traditionnels. Les investisseurs y croient beaucoup et renforcent leurs positions sur ce segment. » V.S.

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COMMERCE / E-COMMERCE

Grand commerce qui rit, petit commerce qui pleure Si les grands distributeurs et les grands commerçants spécialisés ont souvent amorti la crise sanitaire, le petit commerce souffre encore dans les centres-villes et les campagnes. Une situation contrastée mais une difficulté partagée de se projeter vers l’année prochaine. Yannick BOUCHER

La grande majorité des 9 903 restaurants de la région ont perdu plus de 90 % de leur chiffre d’affaires pendant le premier confinement. Photo Philippe Pauchet.

O

n consomme d’abord dans les magasins et sur les sites de leur enseigne. Mais d’après l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cette consommation a chuté d’un bon tiers pendant le premier confinement et ce n’est pas la reprise poussive qui aura permis de revenir aux valeurs nominales d’avant la crise. Une étude menée en juin par le conseil régional des Hauts-de-France ajoute que « l’impact du (premier) confinement est plus élevé sur les activités marchandes avec une baisse de 42 % » dans notre région, un chiffre confirmé par la Banque de France à Lille. « Bonnes retrouvailles à nos 31 111 petits commerçants », avions-nous alors titré le lundi 11 mai, jour J du déconfinement. Ces magasins de proximité, tous fermés depuis près de deux mois dans les villes et les villages, espéraient revoir leur clientèle comme avant. « Le choc de la

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fermeture générale des commerces a été violent, surtout dans le non alimentaire », explique Grégory Stanislawski à la direction des études de la chambre régionale de commerce et d’industrie. À la chambre de métiers et de l’artisanat, on tremble encore pour les fleuristes, les chausseurs, les boulangers et tant d’autres petits commerces que la Banque des territoires tente de maintenir en place dans les rues principales de nos villes moyennes à coups de soutien financier, au-delà des renforts de l’État et des collectivités locales. La grande majorité des 9 903 restaurants de la région ont perdu plus de 90 % de leur chiffre d’affaires pendant le premier confinement et la moitié de leurs revenus entre janvier et juin. La plupart de nos 3 326 cafés ont des trous béants dans la caisse et ne tiennent que par les aides publiques. Les galeries marchandes des centres commerciaux peinent, pour leur part, à retrouver l’équilibre, contraintes d’offrir au

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À LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT, ON TREMBLE ENCORE POUR LES FLEURISTES, LES CHAUSSEURS,LES BOULANGERS ET TANT D’AUTRES... minimum 4 m2 par client depuis octobre afin de respecter la distanciation physique.

Envolées alimentaires

Pour autant, 2020 restera dans les annales des produits de grande consommation. C’est l’autre grand constat de la crise sanitaire : les ventes se sont envolées comme jamais dans la grande distribution alimentaire avec, sur les six premiers mois de l’année, + 7,5 % en valeur et + 7 % en volume. « Nous avons eu moins de clients pendant le (premier) confinement mais ils achetaient davantage », nous avait expliqué Thomas Pocher pour les magasins Leclerc dans le Nord, à l’unisson de ses collègues des autres enseignes. Mais alors, comment expliquer toutes ces annonces depuis le début de l’année ? André (chaussures) placé en redressement judiciaire en avril, Orchestra (vêtements pour enfants) liquidé, Alinea (meubles et décoration) redressé et repris par son dirigeant en septembre... L’enseigne de la famille Mulliez supprime 992 emplois et la rancœur est tenace chez les salariés de certains magasins, comme à Noyelles-Godault. Le Covid-19 a-t-il bon dos ? La réduction de voilure chez Auchan n’est pas liée au coronavirus. Le 9 septembre, la direction justifie la suppression de 1 088 postes, surtout dans les services après-vente, par sa volonté obsessionnelle de réussir son plan Renaissance et le retour à la rentabilité en France dès 2022. De la même manière, son retrait de Chine avec sa centaine d’hypermarchés et ses 150 000 salariés est un fait considérable à l’échelle de l’enseigne mais là encore, le virus n’est pas la première explication. Ça peut l’être en revanche chez Decathlon, >>>

L’ESSENTIEL

204 000

C’est le nombre des salariés du commerce dans les Hautsde-France (dont 160 000 rien que dans le Nord et le Pas-de-Calais), soit 8,7 % des effectifs nationaux répartis dans 71 250 établissements.

3 000

Le commerce de détail souffre de la conjoncture mais il crée toujours 3 000 à 4 000 sociétés chaque année d’après la chambre de métiers et de l’artisanat. Mais le secteur perd 2 000 à 3 000 emplois par an : il faudra faire les comptes après la crise sanitaire... et ils devraient être bien pires.

40 000

C’est le nombre de salariés dans les grandes surfaces régionales.

120 milliards €

C’est le chiffre d’affaires des sociétés pilotées par la famille Mulliez, premier acteur familial de l’économie française (155 enseignes, dont Auchan, Kiabi, Leroy Merlin, Decathlon, Flunch, etc.).

100 milliards €

Le e-commerce a atteint un chiffre d’affaires de 100 milliards d’euros l’an passé, soit près de 10 % de l’ensemble du commerce de détail. Quelque 40 millions de Français achètent sur Internet.

Lors du premier confinement, Leroy Merlin a réagi très vite en ouvrant des drives sur ses parkings. Photo Philippe Pauchet.

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COMMERCE / E-COMMERCE >>> le leader mondial du sport basé à Villeneuve-d’Ascq : la crise sanitaire a vidé ses rayons de sports collectifs à la rentrée, on comptait 1 736 postes en moins dans les magasins en août par rapport à l’année précédente et, pour le seul mois d’août, 1 249 CDD embauchés en moins à cause de la baisse d’activité. Auchan, Decathlon, les résultats ne sont pas si mauvais en réalité (lire par ailleurs). C’est aussi le cas chez Leroy Merlin qui a su réagir très vite en ouvrant des drives sur ses parkings. De fait, les secteurs de la maison ont été dopés par le Covid. Avec + 13 % pour le bricolage et + 14 % pour la décoration et l’ameublement, elle sort grande gagnante de la crise (avec

le sport et le jouet). Et sur ce créneau, le troisième acteur mondial du bricolage (qui fait partie de la galaxie Mulliez) avait les arguments pour traverser la tempête sans trop de dommages. Souffrance des petits, résistance des plus gros, cette année offre ses contrastes, marqués par les défaillances dans le monde déjà fragile avant crise de l’habillement (lire par ailleurs). La Banque de France estime à plus de 8 milliards d’euros l’épargne forcée des habitants de notre région à cause des reports de dépenses liés au premier confinement. Tout l’enjeu pour nos commerces, petits et grands, est que ces habitants soient de meilleurs consommateurs dans les mois à venir.

L’enseigne nordiste Kiabi a profité de l’engouement des consommateurs pour le e-commerce pendant le premier confinement. Photo Philippe Pauchet.

Un tournant numérique 100 % viral La crise du Covid-19 a prouvé – s’il en était besoin – qu'Internet est devenu incontournable pour que le commerce puisse surmonter les imprévus. Le virus et le confinement ont ainsi permis aux clients et aux vendeurs de rattraper trois à quatre années de retard. Yannick BOUCHER

U

n World Forum Lille sur l’économie responsable exclusivement en ligne. Des podcasts et des « webinairs » incessants, quotidiens, intrusifs des mœurs économiques à la mode virale. Surtout ne pas rompre les liens pendant le confinement, garder les habitudes en ligne ensuite. « Face à la crise sanitaire, les entreprises ont accéléré sur le numérique », avionsnous titré début juillet.

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Cometik est spécialisée dans la création de sites web pour les TPE et les PME. Jean-Christophe Vasseur, son dirigeant à Lille, estime que la crise sanitaire et le premier confinement ont fait gagner cinq à dix ans à ses clients sur le plan numérique. Innombrables sont ceux qui ont vendu leurs produits ou leurs services via Internet. Amazon, 20 % du e-commerce à lui seul avant la crise, a fait progresser son chiffre

d’affaires de 40 %, grâce surtout à l’épicerie. Le e-commerce est le quotidien d’environ 40 millions de Français et leurs achats en ligne ont atteint les 100 milliards d’euros l’an passé : c’est près de 10 % de l’ensemble du commerce de détail. Mais depuis mars, tout s’est encore accéléré et partout on a parlé de la désormais fameuse « digitalisation des entreprises ». Diffusé fin octobre, le dernier baromètre de

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UN ACCÉLÉRATEUR POUR LA MODE EN LIGNE

À rester des jours sur leur canapé, les Français auraient-ils ressenti le besoin de se rééquiper ? À Roubaix, La Redoute a senti cette tendance au sortir du premier confinement. Et ce sont bien le mobilier et la décoration qui ont soutenu, ces derniers mois, l’activité du e-commerçant historique de la région. Une activité en ligne qui, faute de magasins ouverts pendant plusieurs semaines, a permis à d’autres enseignes de moins mal supporter la crise. D’autres ont particulièrement souffert comme Camaïeu à Roubaix : avec à peine 8 % de son chiffre d’affaires tiré des commandes web, la marque a dû poser un genou à terre, ce qui l’a conduite au redressement judicaire et à la reprise. Une crise, assurément, mais d’un certain point de vue, une crise salutaire. Comme le révèle une étude Kantar pour la Fédération des entreprises de vente à distance (Fevad), en quelques mois, « le e-commerce a gagné plusieurs années de développement sur le marché de la mode ». Pendant le premier confinement, 30 % des Français ont acheté un article de mode sur Internet, dont 2,6 millions de nouveaux clients. Parmi ceux qui ont profité de cet engouement, il y a Zalando, Veepee, mais aussi Amazon, très présent dans la région (et qui est de très loin le site de e-commerce le plus consulté). L’étude note aussi dans les progressions fortes l’enseigne nordiste Kiabi. Avec un retour vers une certaine normalité, la crise a montré plus que jamais la pertinence de modèles hybrides pour les distributeurs traditionnels, où le commerce physique et le commerce en ligne profitent l’un de l’autre. Marc Grosclaude

la CCI Hauts-de-France indiquait que 37 % des ménages ont changé leur comportement d’achat non alimentaire et que 54 % d’entre eux ont acheté sur Internet, soit onze points de plus qu’avant la crise.

« Inimaginable avant la crise »

Leroy Merlin a ainsi doublé son trafic web avec cette crise : le géant mondial du bricolage ne réalisait que 5 % de ses ventes par son site Internet. Des ventes qui ont littéralement explosé. depuis : avec 2 millions de visites par jour, leroymerlin.fr fait une entrée fracassante dans le top 20 des sites en nombre de visiteurs toutes activités confondues et dans le top 10 pour les requêtes Google en bricolage et habitat. Au premier semestre, Auchan réalise pour sa part 11 % de ses 22,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour les six premiers mois de l’année grâce à son site Internet. Soit une hausse de quatre points en un an, « inimaginable avant la crise » d’après Edgard Bonte, le patron du groupe. « Avec le Covid-19 et la digitalisation à marche forcée, on a gagné entre trois et quatre ans en capacité d’achat en ligne », conclut Philippe Hourdain, le président de la CCI régionale, dans un pays, la France, qui avait autant d’années de retard avant la crise. Parfois, la viralité a du bon.

ISABELLE COLLIN-LACHAUD, DU PÔLE COMMERCE-DISTRIBUTION À L’IAE LILLE :

« ON A GAGNÉ TROIS OU QUATRE ANS DE RAPIDITÉ D’ACHAT EN LIGNE » « Avec cette crise, le retail en France a gagné trois ou quatre ans de rapidité d’achat en ligne par rapport aux tendances d’avant la pandémie de Covid-19, c’est considérable », affirme Isabelle Collin-Lachaud, directrice du pôle commerce-distribution à l’IAE Lille University School of Management. Si elle détruit de la valeur pour les opérateurs, la digitalisation a en effet progressé à marche forcée depuis le premier confinement, notamment chez les seniors qui ont beaucoup commandé sur Internet. « Le modèle français se rapproche ainsi du modèle plus européen. Nous sommes fin octobre et personne ne sait encore comment va évoluer la situation dans le commerce », ajoute-t-elle. Avant de préciser : « Aux États-Unis, on parle de ‘‘retail apocalypse’’. Au Royaume-Uni, de grandes enseignes ont fermé parce qu’elles étaient trop faibles sur l’omnicanal, cette capacité à associer tous les formats de vente (drives, e-commerce, magasins, etc.). En France, le retard est encore important dans l’alimentaire. Il faudra que de nombreuses enseignes se réinventent rapidement pour pouvoir endiguer un probable déclin. » Y.B.

SELON LE DERNIER BAROMÈTRE DE LA CCI HAUTS-DE-FRANCE PUBLIÉ EN OCTOBRE, 37 % DES MÉNAGES ONT CHANGÉ LEUR COMPORTEMENT D’ACHAT ET 54 % ONT ACHETÉ SUR INTERNET. 63

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ÉCOENTREPRISES

L’économie circulaire à la croisée du chemin viral Le Nord - Pas-de-Calais tient-il son rang d’ancienne région championne de la préservation des ressources de matières ou d’énergie ? La crise ne chamboule pas tout, les ambitions sont sauvegardées. Mais il faut se battre pour un modèle plus durable. Yannick BOUCHER

A

utour de lui, ses machines imprimantes 3D ronronnent. Les bonbonnes de fil plastique vont donner consistance à des pièces industrielles plastiques dont la matière est issue du recylage. Patrick Gaspard est ingénieur, expert en systèmes industriels. Seul pour le moment, certes, mais heureux dans ce local offert à Loos-en-Gohelle par Team2, le seul pôle de compétitivité français sur les recyclages, plus globalement sur la préservation des ressources, qu’elles soient matière ou énergie. Notre entrepreneur fait des pièces en plastique issues, pour certaines, de la pétrochimie et c’est vrai, il y a encore du chemin à parcourir pour que ses fournisseurs lui confient davantage de biosourcé, de bio64

Roll-Gom à Tilloy-lès-Mofflaines, une entreprises spécialisée dans la fabrication de pneus en caoutchouc recyclé. Photo Pascal Bonnière.

dégradable. Mais en économie circulaire sans doute plus qu’ailleurs, l’essentiel n’est pas la destination, mais bien le chemin emprunté.

Précieuses ressources

Or, dans notre région, cette piste a vocation à devenir une autoroute, une voie royale qui fait des déchets des uns la ressource des autres, qui écoconçoit des produits en mesurant une empreinte environnementale par une analyse du cycle de vie. Le Nord-Pas-de-Calais s’est construit sur un développement non durable, sur l’épuisement de ses ressources naturelles par l’extraction (les mines) ou la consommation intensive d’énergie, de matières (la sidérurgie, l’industrie manufacturière). Question : la crise sanitaire freine-t-elle l’ambition de

toute une région à s’imposer comme la championne européenne de la productivité de la ressource, en faisant autant ou plus avec moins d’énergie ou de matières ? « La réponse est clairement non, estime Christian Traisnel, l’hyperactif directeur de Team2. Les solutions et les technologies pour les recyclages ont clairement le vent en poupe. Je vois passer de nombreuses demandes d’études pour de nouvelles installations ou des extensions de lignes d’activités. » Devarem à Houplin-Ancoisne, Arras Maxei, Écodas à Roubaix, Roll-Gom à Tilloy-lès-Mofflaines travaillent dur, à l’image d’une filière en croissance du traitement des déchets (minéraux, caoutchouc, hospitaliers…). « L’économie intégrera de plus en plus de matières issues du recyclage, ajoute Christian Traisnel, et les

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LE SOLEIL NE BRILLE TOUJOURS PAS

Un comité régional du solaire (CORESOL) avait été créé en grande pompe il y a deux ans à Arras pour relancer la production d’énergie solaire dans les Hautsde-France. Mais le photovoltaïque ne décolle pas et la région, avec à peine 160 mégawatts (MW) installés, demeure avant-dernière au classement national (et alors qu’elle a installé 4 112 MW d’éolien). Comment massifier le solaire ? L’objectif est de produire 1 778 MW en 2031 et le plan de relance régional compte participer à l’effort de guerre. À commencer par la pose de panneaux sur les 4 millions de m2 de toitures de bâtiments régionaux, dont celles des lycées. Vite, de la lumière ! Y.B.

DANS NOTRE RÉGION, L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE A VOCATION À DEVENIR UNE AUTOROUTE, UNE VOIE ROYALE. entreprises doivent se fournir auprès d’équipementiers sur les process industriels. ArcelorMittal ou Aluminium Dunkerque investissent ainsi beaucoup sur l’acier recyclé, comme le grand cimentier Eqiom intègre bien plus de minéraux issus des gravats ou bétons recyclés. C’est important, les aciéristes et les cimentiers sont ceux qui rejettent encore aujourd’hui le plus de CO2. »

Chercher la rentabilité

Mais encore faut-il, en temps de crise, maintenir, voire trouver les débouchés industriels, dans le bâtiment comme dans l’automobile par exemple, secteurs cruciaux pour les écoentreprises. La faisabilité technique d’une croissance plus verte est acquise, on sait faire. Reste la rentabilité, estimée au cas par cas dans un tissu régional productif qui manque de visibilité en 2020 et qui, globalement, hésite à investir dans la tempête sanitaire. Il faudrait alors beaucoup d’autres Patrick Gaspard pour basculer vraiment dans l’économie circulaire des recyclages, des réemplois, des sobriétés. R3D, sa jeune aventure, réalise 100 000 € de chiffre d’affaires, mais 3 millions d’euros espérés d’ici cinq ans avec une bonne dizaine de collaborateurs. De quoi susciter l’envie, chez d’autres ingénieurs – nous sommes la première région française de formation d’ingénieurs – d’emprunter le chemin encore étroit et sinueux de la durabilité.

NATHALIE BOYER, DURÉSEAU NATIONAL DE BONNES PRATIQUES EN ÉCONOMIE CIRCULAIRE :

« DES ENTREPRISES PLUS RÉSILIENTES Selon Nathalie Boyer, déléguée générale d’ORÉE, le réseau national de bonnes pratiques en économie circulaire, « les entreprises (de cette filière) sont plus résilientes et plus robustes que les autres en cas de crise ». L’économie circulaire, ce n’est pas seulement les recyclages (l’aval), précise celle qui est aussi ambassadrice pour le ministère de la Transition écologique, c’est surtout l’amont, un modèle économique différent : approvisionnement ou consommation plus durables, économie de la fonctionnalité (partage des usages), économie industrielle et territoriale, etc. « Ces entreprises adressent mieux leurs marchés, dépendent moins des ressources matière et énergie, ont une offre mieux adaptée aux nouveaux besoins des consommateurs, détaille Nathalie Boyer. Elles répondent mieux aux besoins locaux des territoires, ont une gouvernance plus efficace car élargie à d’autres partenaires, au-delà des seuls actionnaires. Les modes de financement peuvent être alternatifs avec l’investissement solidaire, par exemple, et les créations d’emploi sont souvent plus nombreuses. D’après l’ADEME, une tonne de matière démantelée et réemployée génère 50 fois plus d’équivalent temps plein qu’une tonne de déchets mis en décharge. » Y.B.

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800

Les 800 écoentreprises du Nord et du Pas-de-Calais composant la quatrième région française de l’économie verte.

80

C’est le nombre d’équipes de recherche issues de laboratoires publics sur les thématiques environnementales, avec une trentaine de formations supérieures en environnement.

16 000

Les emplois directs de la filière des écoentreprises dans le Nord et le Pas-de-Calais, générant un marché de 4 milliards d’euros de volume d’activité et environ 5 % de croissance annuelle.

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FERROVIAIRE

La corbeille des deux mariés semble bien remplie Alstom et Bombardier, les deux gros sites ferroviaires de la région, tournent à plein régime pour rattraper le retard accumulé durant le confinement. Et le mariage entre les deux groupes envisagé au premier trimestre 2021 ne devrait pas, pour l’heure en tout cas, changer la donne. Jérémy LEMAIRE

A

lstom et Bombardier, les deux usines ferroviaires dans le Valenciennois qui pèsent au total près de 4 000 emplois (sans compter les sous-traitants), ont du pain sur la planche. D’autant plus qu’il leur faut combler le « trou d’air » du premier confinement. « Il y a des contrats avec un rattrapage sur plusieurs mois, voire un an à un an et demi, mais il y en a certains où on n’arrivera pas à rattraper et on discute avec le client », confesse Olivier Baril, le directeur du site Alstom à Petite-Forêt. Rames pour le métro parisien ou pour celui de Lyon ou d’Hanoï (Vietnam), RER nouvelle génération… Au total, « sur dix projets en cours, six sont actuellement en production », poursuit-il. 66

Une centaine de CDI ont été signés à Bombardier-Crespin à la rentrée de septembre. Photo Pierre Rouanet.

De quoi voir venir pendant deux ans, même si, entretemps, le site valenciennois d’Alstom va continuer à chercher de nouveaux marchés. « Il est clair qu’à l’horizon 2022-2023, on a besoin de rentrer de nouvelles affaires », reconnaît Olivier Baril. En attendant, l’usine qui a recruté « 560 personnes environ depuis un an et demi » poursuit ses embauches avec 80 postes à pourvoir d’ici au mois de mars. À une vingtaine de kilomètres de là, à Crespin, la tendance aussi est à l’embauche chez Bombardier où une centaine de CDI ont été signés à la rentrée de septembre. L’idée : faire face au surcroît de travail lié au rattrapage du confinement, mais aussi répondre « aux enjeux qui nous attendent pour les mois et années à venir », explique Philippe Molitor, en charge de la

communication chez Bombardier, qui n’a pas souhaité évoquer les perspectives en termes d’emplois pour les prochains mois. Néanmoins, il explique que « l’idée, c’est de monter en puissance pour pouvoir livrer tout ce qu’on a à livrer en 2021 ». Le carnet de commandes est en effet plein jusqu’en 2024.

« Alstom a sa charge, Bombardier a sa charge... »

Ces embauches ont presque surpris les délégués du personnel de Bombardier. « Surtout en ce moment, avec la situation d’Alstom qui va racheter Bombardier, on pensait que les embauches seraient gelées », nous confiait ainsi Fabrice Baye, de SUD. Des organisations syndicales des deux entités ne cachent pas

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leurs inquiétudes depuis l’annonce du rapprochement entre Alstom et Bombardier. Ils rappelaient encore en septembre dernier leur volonté de « maintien de tous les emplois sur chaque site ». Le mariage entre les deux groupes pourrait être finalisé au premier trimestre 2021. Du côté des deux directions locales, on se montre rassurant. Pas d’impact sur le carnet de commandes, affirme Olivier Baril, d’Alstom Petite-Forêt, qui évoque « des contrats qu’on a déjà (…) On ne va pas ralentir les recrutements. On a notre charge, Bombardier-Crespin a sa charge ». Bref, les futurs mariés arriveraient tous deux avec des corbeilles bien remplies.

L’ESSENTIEL

525

Le nombre de postes disponibles dans le ferroviaire fin septembre. Avec des métiers dits « en tension » pour lesquels les entreprises ont parfois bien du mal à trouver des candidat(e)s. C’est le cas, par exemple, des soudeurs.

2

Le Valenciennois compte deux mastodontes ferroviaires, Alstom et Bombardier. Mais il y a aussi les sous-traitants. Parmi eux, l’entreprise MTM, installée à Saint-Amandles-Eaux, qui emploie près de 140 personnes. Leur job : souder des pièces sur les flancs et les pavillons des futurs trains. En septembre, MTM a lancé une campagne de recrutement (60 postes) et met actuellement en place un deuxième site à Denain.

100 à 170 milliards €

C’est ce que représente le marché du ferroviaire au niveau mondial.

ÉRIC TREGOAT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE RAILENIUM :

« L’UN DES PILIERS DE NOTRE AVENIR CAR LE FERROVIAIRE EST PAR NATURE DÉCARBONÉ » Alstom et Bombardier, les deux principaux donneurs d’ordre du Valenciennois, semblent tourner à plein régime, malgré les crises sanitaire et économique. Si le confinement et le télétravail ont forcément touché leur fréquentation, « aujourd’hui, les trains sont à nouveau presque pleins », souligne Éric Tregoat, directeur général de Railenium. Contrairement à certains secteurs, comme l’aéronautique par exemple, le ferroviaire paraît être sorti de la zone de turbulences plus rapidement, même si « la filière échange aujourd’hui avec l’État sur un plan de relance pour donner les priorités ». Avec « 5 milliards d’euros pour la SNCF pour rajeunir le réseau », le fret et « la relance de cet outil en le modernisant ». Pour Éric Tregoat, le ferroviaire « est forcément l’un des piliers de notre avenir car, par nature, il est décarboné dans un monde qui veut une transition écologique responsable. C’est un mode de transport qui a de l’avenir et pas qu’en France. On se rend compte que la politique de l’Union européenne est complètement alignée sur celle de l’État français en termes de verdissement ». Institut de recherche appliquée au ferroviaire basé à Valenciennes, Railenium est chargé de « penser » le train de demain. Les projets en cours concernent surtout la digitalisation et le train autonome. Des systèmes de pilotage automatique sur les trains auxquels Éric Tregoat croit beaucoup : « C’est un marché de 30 milliards d’euros d’ici 2050. Deux démonstrateurs à base de Regio 2N et un de fret à partir d’une locomotive qu’on va modifier. Ils seront en essai très prochainement, dès 2021 et jusqu’en 2023. » Presque demain. J.L.

Ci-contre : Alstom a recruté 560 personnes à Petite-Forêt depuis un an et demi. Ci-dessus: Éric Tregoat, directeur général de Railenium devant la gare de Valenciennes. Photos Christophe Lefebvre et Pierre Rouanet.

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FINANCE

« Le rôle instrumental » des banques face à la crise due au Covid En cette année à nulle autre pareille, les établissements bancaires ont montré qu’ils étaient un rouage essentiel de l’économie régionale en prêtant massivement aux entreprises. Jean-Marc PETIT

L’ESSENTIEL

3e place française

Lille est la troisième place financière de France : elle offre les services de plus de 60 établissements de crédit (23 100 salariés dans 2 000 agences) dont une trentaine disposent d’un siège social en région. Près de 80 établissements financiers complètent les services du secteur bancaire (assurance-crédit, sociétés de caution, capital investissement, etc.) représentant 8 221 salariés.

148 milliards €

Actuellement, 148 milliards d’euros de dépôts sont enregistrés dans les banques régionales pour 147 milliards de crédits distribués. L’an passé, il y avait 128 milliards d’euros de dépôts pour 138 milliards de crédits. Un bond de 20 milliards dans les dépôts qui s’explique par les vases communicants des prêts garantis par l’État.

195 millions €

À fin juin, 107 entreprises régionales ont été accompagnées à hauteur de 195 millions d’euros investis par des opérateurs du capital investissement (soit 2 % des capitaux investis en France).

«U

ne année de défi. » C’est ainsi que Grégory Sanson, le président de Lille Place Financière qui réunit les acteurs régionaux de la finance, qualifie la période que nous venons de vivre. « Alors que les banques étaient montrées du doigt pendant la crise de 2008, là, elles ont montré qu’elles étaient la solution à la crise actuelle (due à l’épidémie de coronavirus) en jouant un rôle instrumental », estime-t-il. En l’occurrence, en accordant en masse les PGE, les prêts garantis par l’État : 121 milliards d’euros distribués à fin septembre au niveau national, 7 milliards d’euros dans les Hauts-de-France pour quelque 35 000 entreprises. « Nous sommes la sixième région française bé-

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À Euralille, le quartier des affaires à Lille. Photo Patrick James.

néficiaire du concours de l’État pour le montant des PGE, la septième pour leur nombre », détaille Grégory Sanson. Pour un taux de refus inférieur à 3 %. « À 90 %, cela a été distribué à des TPE, des entreprises de moins de 10 salariés pour un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros », affirme le président de Lille Place financière. Les secteurs les plus demandeurs ? L’automobile, la construction et l’industrie manufacturière.

« Autant qu’en une année »

« En trois mois, les établissements bancaires ont distribué autant qu’en une seule année », résume Grégory Sanson. Et beaucoup d’entreprises ont conservé le montant des PGE

pour sauvegarder leur trésorerie. Car à fin novembre, il va falloir commencer à rembourser. « Ce sera le test d’effort ultime », reconnaît le président de Lille Place financière. Pour ce dernier, des renégociations de PGE devront avoir lieu, tout comme le concours des soutiens en fonds propres. « Notre région a la chance d’avoir un secteur du capital investissement dynamique qui aura un rôle essentiel à jouer », espère-t-il. Le paysage bancaire, lui, va devoir aussi se consolider dans un environnement toujours aussi incertain. L’annonce récente d’une probable fusion des réseaux Société Générale et Crédit du Nord en est l’illustration. Avec les conséquences sociales que cela implique.

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IMMOBILIER D’ENTREPRISE

Entrepôts et bureaux : nouvelle donne entre quatre murs La crise du Covid n’a pas vraiment bouleversé le marché des entrepôts logistiques, mais elle a donné un coup de frein à l’immobilier de bureaux qui doit se repenser avec les nouvelles organisations de travail. Jean-Marc PETIT

L’ESSENTIEL

N° 1

Notre région reste la première de France (hors Île-de-France) en termes de bâtiments logistiques avec 15 % du parc français.

470 000 m2

En octobre 2020, 470 000 m2 de demandes placées d’entrepôts étaient réalisés dans le Nord et le Pas-de-Calais. Il y a un an à la même époque, nous en étions à 568 000 m2.

2,3 millions de m2

Actuellement, 2,3 millions de m2 de terrains prêts à construire sont en stock pour accueillir des entrepôts logistiques dans la région : 430 000 m2 d’entrepôts sont déjà construits, le reste est en développement.

230 €/m2 Le site e-Valley (logistique et e-commerce) en chantier sur l’ancienne base aérienne de Cambrai. Photo Christophe Lefebvre.

P

aradoxalement, la crise du Covid n’a pas vraiment impacté le marché des entrepôts logistiques. Avec 470 000 m2 de demandes déjà placées en octobre dans le Nord et le Pas-de-Calais, l’année ne s’achèvera pas si loin des 568 000 m2 de 2019. « La demande logistique reste forte, constate Thibaut Charlet, directeur Activités et industries chez Tostain & Laffineur. Le confinement a accentué le e-commerce et les distributeurs ont besoin d’entrepôts. » Une fois de plus, le bassin minier, l’Arrageois, le Cambrésis restent les territoires où les entrepôts se développent le plus. « La métropole lilloise est pénalisée par un manque d’offres. Du coup, ça pousse au Sud. En termes de développement, nous avons 2,3 millions de m2 en stock, des terrains prêts à construire, c’est un atout pour le futur », souligne l’expert. Ainsi, 100 000 m2 sont disponibles le long de la RN41 à Illies-Salomé. On attend également un beau projet industriel aéronautique sur 20 000 m2 au sud de la métropole lilloise qui pourrait générer une centaine d’emplois.

À 230 € le m2 pour les bâtiments tertiaires, contre 850 € le m2 en région parisienne, la métropole lilloise a un atout considérable à faire valoir auprès des investisseurs. Surtout à l’ère du télétravail...

Selon Thibaut Charlet, l’évolution pourrait aller vers des regroupements de sites (bâtiments de 30 000 m2) pour centraliser la logistique des grands donneurs d’ordre sur l’axe stratégique Lyon-Paris-Lille.

Réinventer les bureaux

La crise du Covid-19 se fait par contre bien sentir dans l’immobilier tertiaire. À peine 94 000 m2 de bureaux ont fait l’objet d’une transaction dans la métropole lilloise au 30 septembre 2020. Soit - 51 % en volume par rapport à l’année dernière. « Nous sommes par contre un peu plus résilients en nombre de transactions à - 27 % », constate Xavier Delecroix, le directeur Nord bureaux pour BNP Paribas Real Estate « Nous avons fait 126 transactions, contre 193 l’an passé à la même époque, constate pour sa part Hugues Laffineur, du cabinet Tostain & Laffineur. À la fin de l’année, nous serons aux alentours de 150 000 à 200 000 m2, contre 265 000 m2 en 2019 et 280 000 m2 en 2018. C’est la fin d’un cycle. »

L’avènement du télétravail pendant le confinement et sa poursuite après le déconfinement transforment la notion de bureau. « Il va falloir désormais fournir des lieux plus agréables, plus modulables, avec plus d’endroits pour se retrouver et travailler ensemble, le travail individuel se faisant plus à domicile », estime Xavier Delecroix de BNP Paribas Real Estate. Autre transformation, les investisseurs ne vont plus acheter ou construire « en blanc », c’est-à-dire sans avoir déjà vendu ou loué. Les gros programmes prévus à l’entrée de Lille (boulevard Carnot) ou de La Madeleine sont ainsi décalés dans le temps. « Cette crise sanitaire est finalement un accélérateur pour les changements de bureaux, estime Hugues Laffineur. Les salariés parisiens coincés en télétravail dans leur petit appartement peuvent trouver un cadre de vie bien plus agréable et moins cher en province, et notamment dans notre région. Les entreprises ont tout intérêt à investir ici pour y installer des antennes de leur siège central. À nous de savoir les attirer et les convaincre. »

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NUMÉRIQUE

Le numérique fait le gros dos et mise sur la reprise Secteur en plein boom il y a encore un an, le numérique a aussi subi un sévère ralentissement en 2020. Mais il mise sur une reprise rapide. Le numérique et les nouvelles technologies sont en effet au cœur des enjeux de la reprise globale des entreprises. Jean-Marc PETIT

La Serre numérique de Valenciennes, l’un des pôles numériques régionaux avec EuraTechnologies à Lille et Plaine Images à Tourcoing. Photo Pierre Rouanet.

I

l y a encore un an, c’était l’euphorie dans le numérique : + 4,2 % de croissance au niveau national, plus de 10 000 embauches annuelles dans la région, un besoin croissant d’informaticiens, des pôles numériques régionaux (EuraTechnologies à Lille, Plaine Images à Tourcoing, Serre numérique à Valenciennes) en pleine expansion. Et puis le Covid est passé par là avec un premier confinement. « Nous avons vu un arrêt brutal des appels d’offres au premier semestre, se souvient Thomas Felfeli, le directeur régional du Syntec numérique qui regroupe éditeurs, entreprises de conseils et technologies et services numériques. Un grand nombre de projets ont été mis à l’arrêt. » 70

Aujourd’hui le secteur fait le dos rond. Selon le baromètre du Syntec numérique, seulement 27 % des entreprises de la filière envisagent une croissance de leur activité en 2020. Elles étaient 89 % en début d’année. « La reprise est pour l’instant timide. On sent que tous les projets qui ne sont pas stratégiques ont été arrêtés. Les entreprises sont très vigilantes sur leurs investissements, particulièrement en numérique », explique Thomas Felfeli.

Une transformation primordiale

Néanmoins, le numérique est partout. Le télétravail, les réunions à distance, la sécurité informatique sont devenus des enjeux quotidiens des entreprises en période de confine-

ment. Et même après. Pour le directeur régional du Syntec numérique, certains secteurs de la filière sont même en forte croissance : « Il y a eu un très fort impact sur le marché du cloud, de l’hébergement qui devrait croître de 9,1 % en 2020 (après + 19,4 % en 2019). Ce qui va jouer maintenant, ce sont les solutions à valeur ajoutée. Les entreprises veulent un retour sur investissement de leurs projets numériques. On ne fait plus de projets de simple confort ou pour se faire plaisir. L’hébergement, la sécurité vont continuer à progresser. » Plutôt bon pour notre région qui possède quelques fleurons du genre (OVH, Stormshield, etc.) et espère bien accueillir un futur campus cyber dans la métropole lilloise.

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RAOUTI CHEHIH, PRÉSIDENT D’EURATECHNOLOGIES À LILLE :

LE TÉLÉTRAVAIL, LES RÉUNIONS À DISTANCE, LA SÉCURITÉ INFORMATIQUE SONT DEVENUS DES ENJEUX QUOTIDIENS DES ENTREPRISES EN PÉRIODE DE CONFINEMENT. ET MÊME APRÈS. LE ROUBAISIEN OVH CLOUD POURSUIT SA CROISSANCE

Croître pour accélérer. Cela pourrait être la devise d’OVH Cloud. C’est plus simplement l’une des lignes du plan stratégique que le géant roubaisien de l’hébergement de données a établi pour les cinq prochaines années. Ces derniers mois, la société fondée par Octave Klaba a fait deux acquisitions : l’une aux États-Unis, l’autre dans la région, à Hem, en prenant le contrôle d’Open IO qui a développé une technologie pour les transferts volumineux de données. À l’avenir, OVH Cloud compte bien poursuivre sur cette lancée, si besoin (et seulement dans ce cas) en allant chercher des fonds en Bourse. Ce n’est pas, à ce stade, une priorité pour l’entreprise qui n’en finit pas d’investir (une nouvelle tranche de son datacentre à Gravelines, un autre à Roubaix, son siège) et de recruter (une cinquantaine d’embauches rien que dans le Nord depuis le début de l’année) pour atteindre 2 500 salariés dans le monde. Surtout, OVH fait feu de tout bois pour imposer le fait qu’il existe, en Europe, des alternatives aux offres américaines notamment, capables de garantir la traçabilité et la souveraineté des données. Marc Grosclaude

TRANSFORMATION NUMÉRIQUE: « LE COVID A ÉTÉ UN ACCÉLÉRATEUR » Pour Raouti Chehih, président d’EuraTechnologies, « le Covid-19 a été, pour la filière numérique, un formidable accélérateur d’adaptation ». Ceux qui avaient entamé leur transformation digitale ont été confortés, détaille-t-il : « Il a fallu réinventer les organisations, la production, la logistique. Dans le commerce (avec l’explosion du commerce en ligne), dans l’éducation, la santé, les services, partout le numérique a permis de continuer à travailler. Le Covid a donc été le meilleur des directeurs de l’innovation pour les entreprises. » Les premières bénéficiaires sont, bien sûr, les entreprises du numérique elles-mêmes. Tout au moins celles qui proposent des solutions, de l’intégration, de l’hébergement, de la sécurité. « Elles ont pris l’avantage du Covid, explique Raouti Chehih. Bien sûr, celles qui travaillaient plutôt dans le tourisme, les loisirs ont souffert comme les autres. Mais celles qui ont tiré leur épingle du jeu étaient celles qui avaient des propositions de valeur (pour la santé, les services à la personne, le e-commerce, la livraison). » Pour le président d’EuraTechnologies, le Covid a donné une indication aux entreprises utilisatrices du numérique: « Il a fallu se décentraliser par le télétravail, s’ouvrir davantage en permettant la connexion entre chacun et davantage dématérialiser. Cela a été un accélérateur pour tous de la transformation numérique. » J.-M.P.

L’ESSENTIEL

40 628

Le secteur de l’information et de la communication (comprenant le numérique) représentait 40 628 salariés dans les Hauts-de-France en 2018 (chiffres Urssaf), soit 13,8 % des emplois de la région. Le secteur spécifique de l’informatique et des jeux comptait 26 694 salariés pour 6 900 entreprises.

54,8 milliards €

Le secteur numérique devrait peser 54,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France en 2020. En 2019, le chiffre d’affaires était de 58,7 milliards d’euros.

OVH à Roubaix. Photo Pascal Bonnière.

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NUTRITION - SANTÉ

La filière régionale résiste au virus de la crise La crise sanitaire n’a pas empêché l’écosystème nutrition-santé régional de se mobiliser et de continuer à innover. Le parc Eurasanté poursuit son développement et se prépare à lancer un nouvel incubateur sur l’autonomie des personnes âgées. Jean-Marc PETIT

L’ESSENTIEL

31 700

Dans les Hauts-de-France, ce sont désormais 31 700 personnes qui travaillent dans 1 100 entreprises de la nutrition-santé. Des effectifs toujours en progression grâce à la vitalité des secteurs biotech, pharma, nutrition et services spécialisés qui mobilisent également plus de 4 000 chercheurs publics-privés.

12 milliards €

Le chiffre d’affaires de l’ensemble de la filière est de 12 milliards d’euros dans les Hauts-de-France, dont 50 % à l’export (1re région en France pour les textiles techniques appliqués à la santé et 2e pour l’équipement médical et hospitalier).

Le site Bio-Rad de Steenvoorde. Photo Pierre Le Masson.

1

Une filière qui s’est adaptée à la crise.

Une crise sanitaire est un peu l’occasion, pour la filière nutrition-santé, de prouver sa capacité de mobilisation, de recherche et d’innovation. Avec ses 1 100 entreprises et 31 700 salariés, elle a montré sa résilience et sa faculté à innover dans les réponses à apporter à l’épidémie du Covid-19. Dans le domaine du diagnostic, e-Zyvec a signé, en juillet, son 100e contrat et s’est allié avec bioMérieux pour mettre au point deux tests. Innobiochips a développé en dix semaines, avec GD Biotech, un kit de test : 25 000 sont fabriqués chaque jour dans son site d’Eurasanté à Loos. À Steenvorde, Bio-Rad est sans doute le plus gros développeur de kits diagnostic en France. Un million de tests sortis chaque semaine de son site sont vendus dans le monde entier. Dans le domaine du vaccin, Vaxinano, incubé à Eurasanté, développe une solution innovante par nanoparticules tout à fait adaptée au Covid-19. L’entreprise se prépare à tripler de surface. 72

Même si un certain nombre de projets de levée de fonds ont été reportés à cause de la crise sanitaire, quelques beaux succès ont toutefois été constatés : en début d’année, les levées de fonds de Cleverdoc et Axorus, l’entrée en essai clinique d’InBrain Pharma qui a été autorisée par l’Agence régionale de santé à développer son médicament contre la maladie de Parkinson. Récemment créée au sein de l’incubateur d’Eurasanté, Vertbiolix développe des produits innovants pour la prévention des maladies chroniques des animaux domestiques.

2

Un parc qui poursuit son développement.

Le parc Eurasanté, site d’excellence métropolitain de la filière bio-santé (170 entreprises, 3 100 salariés à Loos), attend toujours la construction de son futur « Hub » ou « bâtiment Totem ». Le projet pourrait être bouclé en début d’année. Tout comme le lancement du futur fonds CaptTech Santé, indispensable à l’accélération de la filière.

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DEUX PÉPITES POUR LE FUTUR

Alzprotect conte Alzheimer. Près de 50 millions de patients sont concernés par la maladie d’Alzheimer. Ils seront 132 millions d’ici à 2050. À l’heure actuelle, la médecine ne dispose d’aucun diagnostic fiable ni de traitement contre cette maladie. Depuis douze ans, Philippe Verwaerde, créateur d’Alzprotect à Lille, est parvenu à lever 20 millions d’euros pour ralentir ou stopper la neurodégénérescence et restaurer les capacités du cerveau. Pour la première fois, la molécule de l’Ezeprogind, que son laboratoire a développée, sera administrée à de vrais patients. Cette phase 2 clinique sur des humains est un immense espoir pour les patients. La molécule va aussi concerner une maladie très proche d’Alzheimer, la paralysie supranucléaire progressive (PSP), et pourrait être très utile conte Parkinson.

En attendant, Eurasanté poursuit son développement avec 17 transactions immobilières réalisées au 30 juin (14 implantations et 3 extensions). Le parc accueille notamment le belge Novitan (logistique des essais cliniques), le parisien Laelaps Therapeutics (traitement des maladies hémorragiques rares) et Ensweet (plateforme de télémédecine). Au total, ces projets génèrent 46 nouveaux emplois et 16 créations de poste devraient intervenir à court terme. Du côté de l’incubateur-accélérateur, près de 20 dossiers sont actuellement examinés pour leur entrée. C’est quatre à cinq fois plus qu’il y a cinq ans. Le Bio Incubateur d’Eurasanté accompagne à ce jour 70 projets. Comme celui particulièrement innovant de Revertech qui développe la première prothèse intestinale qui pourra se substituer aux encombrantes poches de stomie. Une levée de fonds de 2 millions d’euros est en cours.

3

Les personnes âgées, une filière d’avenir.

La « Silver économie », l’économie de la dépendance et des personnes âgées, est devenue un enjeu essentiel pour toute la filière. Les personnes âgées de 60 ans et plus seront près de 20 millions en France en 2030 tandis que le nombre de personnes de plus de 85 ans va être multiplié par quatre. En début d’année prochaine devrait être créé dans la région, en plus des incubateurs actuels Eurasanté et Euralimentaire, un incubateur spécifiquement dédié aux projets de la « Silver économie ». Premier incubateur du genre en France, il pourrait accompagner une trentaine de projets.

Une molécule contre le Covid. L’Institut Pasteur de Lille, avec l’aide de la start-up Apteeus, a identifié en laboratoire une molécule efficace contre le coronavirus déjà présente dans un médicament sur le marché. « Nous l’avons testée sur des cellules humaines du poumon et les résultats se sont révélés très prometteurs », explique le Pr Benoît Déprez, directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Lille. Cette découverte fondamentale doit être confirmée par un essai clinique. Si cela fonctionne, la production du médicament mystère sera augmentée et donne espoir à un vrai traitement disponible début 2021 . J-.M.P.

ÉTIENNE VERVAECKE, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE CLUBSTER NSL :

« L’ENJEU DE LA SOUVERAINETÉ SANITAIRE » « Les ruptures d’approvisionnement de nos hôpitaux en produits de santé sont en constante augmentation depuis dix ans. La crise a permis une prise de conscience de l’enjeu de souveraineté que cela représente. La dépendance de notre pays est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs dont les restrictions budgétaires et un soutien à l’innovation insuffisant pour les produits de santé », explique Étienne Vervaecke. Selon le directeur général de Clubster NSL (le pôle de compétitivité Nutrition-SantéLongévité), plusieurs mesures s’imposent : une augmentation du budget des investissements du système de santé, une anticipation du carnet de commandes aux échelles régionale et nationale ou une évolution des critères d’achats hospitaliers, en créant une exception sanitaire aux règles d’achat public. « Pour renforcer la souveraineté sanitaire de la France, investir à court terme dans des lignes de production sur quelques produits et matières premières ne sera pas suffisant, expliquaient, cet été, les six Pôles santé de France qui mobilisent l’essentiel de l’écosystème économique de la filière bio-santé dans les grandes régions (c’est le cas de Clubster NSL au sein du parc Eurasanté à Lille). Il est important de créer un cadre attractif pour la production de produits de santé, la recherche et l’innovation en santé. » J.-M.P.

Vaxinano, à Eurasanté, développe un vaccin innovant par nanoparticules tout à fait adapté au Covid-19. Photo La Voix du Nord.

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PÊCHE

Entre Covid et Brexit, la filière tente de maintenir le cap Pour la pêche régionale, cette année restera probablement dans les annales. Entre la crise sanitaire et l’échéance du Brexit qui approche, le secteur économique doit faire face sur plusieurs fronts. Victoire HAFFREINGUE-MOULART

À Boulogne-sur-Mer, le premier port de pêche français. Photo Johan Ben Azzouz.

«L’

année n’est pas finie », soupire Aymeric Chzran. Pour le représentant du Syndicat général des mareyeurs, difficile de tirer un bilan pour 2020. « Entre la crise sanitaire et le Brexit, ça commence à faire beaucoup », fait-il remarquer. Et pourtant, les professionnels de la filière pêche boulonnaise auraient de quoi s’enorgueillir. Ils sont parvenus, probablement mieux qu’ailleurs, à affronter les conséquences de l’épidémie de Covid-19. Dès la mi-mars et la mise en place du premier confinement, les professionnels des différents secteurs de la filière se sont réunis pour trou-

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ver des solutions. Après une grosse semaine de flottement pendant laquelle les bateaux sont restés à quai et les acheteurs prudents, la vie a repris son cours à Capécure, le site boulonnais qui regroupe l’essentiel des sociétés liées aux produits de la mer. Les discussions entre pêcheurs, mareyeurs et transformateurs ont en effet permis de trouver un équilibre. Les acheteurs ont pu à nouveau s’approvisionner à la criée tandis que les pêcheurs avaient la certitude de pouvoir écouler leur marchandise.

Ne pas crier victoire trop tôt

Pour beaucoup de professionnels de Capécure, c’est cette organisation, mise en place

notamment par les services de l’État, qui a permis d’affronter sereinement la crise sanitaire et d’éviter aux entreprises de s’écrouler. « À ce jour (le 16 octobre), je n’ai pas connaissance d’une entreprise de mareyage qui serait susceptible de déposer le bilan dans les semaines à venir », détaille Aymeric Chzran. Pour autant, le professionnel se veut prudent : il ne faut pas crier victoire trop vite. « L’avenir est fait d’inconnues encore plus grandes », insiste le représentant du Syndicat général des mareyeurs. Alors que les restrictions sanitaires se durcissent ces dernières semaines, à Capécure on appréhende l’arrivée des fêtes de fin d’année. « Pour les entreprises spécialisées dans les produits festifs, c’est l’inquiétude… » conclut

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L’ESSENTIEL

31 538

En 2019, 31 538 tonnes de poisson ont été débarquées à Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche français (contre 32 142 tonnes en 2018). Lorient, son challenger breton, a pour sa part vu passer 22 273 tonnes de poisson.

80,3 millions €

La valeur totale des ventes de poisson enregistrées sur l’année 2019. Elle était de 82,6 millions d’euros en 2018.

LA CRIÉE BOULONNAISE SAUVE LES MEUBLES

Au 16 octobre de cette année, on comptait 13 500 milliers de tonnes de poisson passées par la criée de Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche français. En 2019, à la même date, ce chiffre atteignait 13 900 milliers de tonnes. Soit une baisse de 3 % du tonnage. Boulogne-sur-Mer s’en est-elle mieux sortie que les autres ports français ? À Lorient, deuxième port de pêche du pays, par exemple, entre mi-mars et fin juin, la criée comptabilisait 1 000 tonnes de moins que l’année précédente contre un différentiel de 600 tonnes à Boulogne-surMer. V.H.-M.

OLIVIER LEPRÊTRE, PRÉSIDENT DU COMITÉ RÉGIONAL DES PÊCHES, ET ÉRIC GOSSELIN, EX-DIRECTEUR DE LA COOPÉRATIVE MARITIME ÉTAPLOISE :

« AVEC LE BREXIT DUR QUI SE PROFILE, L’HORISON EST SOMBRE » Alors que les négociations se poursuivent entre l’Union européenne et le Royaume-Uni pour finaliser le Brexit, les nouvelles ne sont pas bonnes pour les pêcheurs français. En effet, une sortie sans accord est de plus en plus crédible. « Avec le Brexit no deal qui se profile, l’avenir est très sombre », tranche le président du comité régional des pêches, Olivier Leprêtre. Les pêcheurs craignent surtout de se voir interdire les eaux britanniques. Une véritable catastrophe quand on sait qu’environ 60 % de la marchandise débarquée à Boulognesur-Mer provient de ces eaux. « On va pêcher en eaux britanniques comme les pêcheurs britanniques viennent pêcher en eaux communautaires. Mais on est beaucoup plus tributaires qu’eux de leurs eaux. Près de 65 % de l’activité de nos chalutiers se fait là-bas. Elles font partie des zones historiques de pêche. Mon grand-père et mon arrière-grand-père pêchaient déjà là-bas », résume Éric Gosselin, l’ancien directeur de la Coopérative maritime étaploise. En plus du manque à gagner, la limitation de la zone de pêche aux eaux européennes en cas de Brexit no deal engendrerait automatiquement une densité beaucoup trop importante de bateaux. « Là, la cohabitation serait impossible, ça toucherait tout le monde, du trémailleur aux hauturiers d’Euronor », insiste Éric Gosselin. En cas de Brexit dur, Olivier Leprêtre se dit pour sa part favorable à un plan B : « On est partis pour un an ou deux de négociations. Pendant ce temps, je propose que chacun reste dans ses eaux territoriales. » Les Britanniques dans les eaux britanniques, mais aussi « les Français dans les eaux françaises, les Belges dans les eaux belges, etc. ». Des replis qui auraient l’avantage « d’éviter la surexploitation de la ressource et les batailles navales ». De quoi ramener autant de poissons à Boulogne-sur-Mer ? « Peut-être pas, mais il y aurait de quoi faire vivre la flottille », assure le président du comité régional des pêches. V.H.-M.

A mer Chzran.

En 2019, 31 538 tonnes de poisson ont été débarquées à Boulogne-sur-Mer. Photo Johan Ben Azzouz.

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SIDÉRURGIE

ArcelorMittal et Ascoval veulent raviver la flamme Frappée de plein fouet par la crise sanitaire comme tout le secteur de la sidérurgie, l’usine ArcelorMittal Dunkerque a pris des résolutions écologiques. Pour l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve, officiellement reprise après des années d’incertitude, l’horizon s’est éclairci. Loïc COSTET

L’ESSENTIEL

39 000

Dans les Hauts-de-France, le secteur de la métallurgie et de la transformation des métaux comptent 2 178 établissements et 39 000 salariés.

4 000

Les sites ArcelorMittal de Dunkerque et de Mardyck comptent à eux seuls environ 4 000 salariés.

Quelque 16 millions d’euros ont été investis à Ascoval pour quatre lignes de production de barres carrées. Photo Christophe Lefebvre.

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Q

uand le marché de l’automobile (50 % de leurs débouchés) tourne au ralenti, ArcelorMittal et ses usines de Dunkerque et de Mardyck (4 000 salariés environ) sont inévitablement et durement touchées. Et c’est alors toute l’économie locale qui souffre. Ce n’est qu’avec l’un de ses trois hauts-fourneaux (le HF4, le plus puissant) que l’usine dunkerquoise a tourné entre avril et mi-août, au ralenti (avec une baisse globale de 50 %). Mais début septembre, ArcelorMittal regardait déjà vers l’avenir et présentait trois projets de « décarbonation » sur son site dunkerquois. L’objectif est de réduire ses émissions de CO2 de 33 % d’ici 2030, avec l’ambition d’atteindre la neutralité carbone dans trente ans. De son côté, l’aciérie Ascoval (260 salariés), basée à Saint-Saulve dans le Valenciennois, semble aujourd’hui hors de danger à l’issue d’un long feuilleton. Au mois d’août, le gouvernement a en effet validé la reprise du site nordiste par le britannique Liberty Steel. Quelques jours plus tôt, les quatre lignes de production avaient livré leurs premières barres carrées. Ce

sont 16 millions d’euros qui ont été investis à Saint-Saulve pour ce nouveau processus de production qui devrait offrir un second souffle à Ascoval après des années d’incertitude.

Entre confiance et... doute

Toujours dans le Valenciennois, l’usine LME de Trith-Saint-Léger a relativement bien résisté à la crise malgré plusieurs semaines de fermeture. Même si le Covid-19 lui a coûté 10 % de son chiffre d’affaires, la direction se veut confiante et n’a pas fait appel à un PGE (prêt garanti par l’État). Le directeur du site apparaissait confiant fin septembre : « Je reste persuadé que notre sidérurgie va reprendre. » Un avis qu’on ne doit pas partager à l’usine Forgital Dembiermont à Hautmont. Alors que son activité est en chute libre et que son chiffre d’affaires a subi « une forte baisse », selon la direction, le site sambrien mise sur un chômage partiel de longue durée pour éviter les licenciements. Pour rappel, son activité est majoritairement dépendante du secteur de l’aéronautique, toujours en grande souffrance.

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TRANSPORT - LOGISTIQUE

Pas trop de casse mais beaucoup d’interrogations Les transporteurs régionaux ont limité la casse en cette année de crise. Les camions ont continué à circuler, mais les marges sont de plus en plus minces et les incertitudes encore nombreuses. Jean-Marc PETIT

L

e 17 mars dernier, tout s’est arrêté... ou presque. Car une partie des camions ont continué à circuler, notamment pour « alimenter » les grandes surfaces ou les grands logisticiens du commerce en ligne. Mais quand les chantiers, les usines et une bonne partie du commerce s’arrêtent, le transport régional de marchandises se met, lui aussi, à fonctionner au ralenti. « Environ 60 % du parc de camions était à l’arrêt entre mi-mars et mi-mai », constate Olivier Arrigault, secrétaire général Nord de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR). Heureusement, le retour du fret a été significatif dès la reprise d’activité. « En juillet, nous n’avions plus que 5 % de véhicules à l’arrêt », remarque-t-il.

Perte de rentabilité

Le chiffre d’affaires est également revenu après le confinement, permettant à la filière

transport-logistique de limiter la casse. « En fin d’année 2020, on estime qu’on aura perdu un mois d’activité », calcule Olivier Arrigault. Un moindre mal mais, dans une situation encore incertaine, difficile de se projeter. « La perte de rentabilité est plus importante que la perte de chiffre d’affaires. Il y a eu beaucoup de trajets à vide, du temps passé à régler les protocoles sanitaires, des frais supplémentaires. On estime la dégradation des marges entre 5 et 10 % », affirme le représentant de la FNTR. Visiblement, tout comme l’industrie, le bâtiment et le commerce, la filière transport-logistique n’a pas repris son rythme normal. « Tout le monde se cherche », selon Olivier Arrigault. Et cela n’encourage pas les investissements ou les embauches. « On a des capacités d’investissement plus réduites pour 2021. Ce qui jouera sur le renouvellement de matériel ou les investissement en transition énergétique », explique-t-il. Nous voilà prévenus…

L’ESSENTIEL

4 300

La filière transport-logistique régionale compte 4 300 entreprises (dont 3 600 transporteurs « purs »). 75 % d’entre elles ont moins de 5 salariés (45 salariés en moyenne) et 5 % concentrent 80 % du chiffre d’affaires global du secteur.

54 848

Dans les Hauts-de-France, la filière fait travailler 54 848 personnes dont 46 000 dans le seul secteur du transport routier de marchandises. Le reste des emplois concerne le déménagement, les auxiliaires de transport, les prestataires logistiques. 70 % des emplois sont des conducteurs.

85 %

85 % du transport de marchandises régional est réalisé par la route.

Au terminal du port Ouest de Dunkerque. 85 % du transport de marchandises régional est effectué par la route Photo Marc Demeure.

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TEXTILE-HABILLEMENT

La crise du Covid a servi d’accélérateur de changement Dans les Hauts-de-France, la crise a accéléré une tendance de fond dans le secteur du textile et de l’habillement qui se tourne vers plus de fabrication locale et une remise en question des modèles de production de masse. Marc GROSCLAUDE

C’

est un simple T-shirt mais c’est peut-être lui, le chaînon manquant. Celui qui peut renouer durablement le lien entre l’industrie textile régionale et les grandes enseignes de l’habillement si nombreuses dans la métropole lilloise, tenter de gommer des décennies de délocalisations et de désindustrialisation. Ce T-shirt est né de la volonté d’un géant roubaisien du vêtement pour enfants, Okaïdi, de créer un produit vertueux à tout point de vue. Il est fabriqué à partir de 60 % de textile recyclé. Cette fibre obtenue grâce aux travaux du Centre européen des textiles innovants (Ceti), à Tourcoing, a été filée et tricotée à Caudry. La

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Pendant le confinement, l’entreprise cambrésienne Miermans est passée de la lingerie de nuit à la fabrication de masques. Photo Christophe Lefebvre.

confection s’est faite en Tunisie (c’est moins loin que le Bangladesh). Pas en France certes, mais c’est une première intéressante. Car elle prouve que la production de masse (on parle, sur cette série, de 40 000 pièces) peut profiter aux industriels du textile de la région. Dans les quinze jours qui ont suivi la sortie de ce t-shirt, « les cinq plus grosses centrales d’achat françaises nous ont contactés », signe de leur intérêt, selon Okaïdi.

L’amont et l’aval de la filière unis

Ce n’est pas un hasard si cette année, l’UIT (Union des industries textiles) s’est mariée à l’Uric Unimaille (le secteur de la confection) pour donner naissance à l’UITH (Union des

industries textiles et habillement). L’amont et l’aval de la filière enfin réunis, cela a un sens pour son président, Olivier Ducatillon. Surtout pour avancer ensemble vers davantage de textile fabriqué en France. Le sujet n’est plus regardé avec condescendance. Mieux : en 2019, et pour la première fois depuis trente ans, le textile dans les Hauts-deFrance a regagné des emplois, exception faite de secteurs en difficulté comme la dentelle. Et au-delà du phénomène transitoire de la fabrication des masques qui a mobilisé des industriels comme Lemahieu et beaucoup d’autres, « le Covid n’a fait qu’accélérer la tendance », insiste celui qui souhaite « un réinvestissement dans des lignes de production ». « La relocali-

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ISABELLE ROBERT, ÉCONOMISTE : sation grâce au made in France, c’est une vraie opportunité de croissance. Car c’est un changement de comportement, pas juste une tendance passagère », ajoute Olivier Ducatillon. Le client veut un textile plus vertueux, plus local. C’est aussi car il ne consomme plus l’habillement comme il le faisait il y a dix ans. Et là encore, la crise sanitaire n’a été qu’un accélérateur. Confinement et fermeture des boutiques, morosité... Depuis le début de l’année, calcule l’Institut français de la mode, le chiffre d’affaires du secteur de l’habillement a dégringolé de plus de 20 % environ. Impossible à digérer pour de grandes marques, surtout dans la région qui est un berceau pour les grandes enseignes de vêtements avec Jules, Kiabi, Vertbaudet, Okaïdi... Parmi celles qui ont le plus souffert, il y a eu Damart, Promod, Camaïeu, Phildar... Certaines ont changé de propriétaire, toutes ont perdu des salariés (près de 900 en quelques semaines). Mais la crise n’est pas seule en cause. En quelques mois, le marché de la mode a perdu autant de richesse qu’elle ne le fait depuis treize ans.

EN 2019, POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS TRENTE ANS, LE TEXTILE DANS LES HAUTS-DE-FRANCE A REGAGNÉ DES EMPLOIS, EXCEPTION FAITE DE SECTEURS EN DIFFICULTÉ COMME LA DENTELLE.

« PRODUIRE

MOINS, ET VENDRE MIEUX » La consommation textile de masse, la mode jetable, « c’est un modèle qui ne tient plus la route », analyse Isabelle Robert, économiste spécialiste du textile et maître de conférences à l’Université de Lille. Pour elle, la crise « interroge les entreprises sur la façon de produire » et continuer à engager, huit mois à l’avance, des volumes colossaux de commandes sans aucune garantie de l’écouler doit remettre en cause ce système « à bout de souffle ». Que le prix d’achat d’un vêtement intègre le coût de stocks dormants, ça ne peut plus durer. « Il faut que les enseignes produisent moins, vendent mieux », estime Isabelle Robert. C’est déjà le cas pour certaines enseignes qui ont moins commandé, sans pour autant dégager un chiffre d’affaires moindre. Isabelle Robert ne prédit pas la fin du grand import : on ne concurrencera jamais une usine à bas coûts, une production locale ne se substituera jamais entièrement au textile asiatique. Mais le rééquilibrage doit se faire et se fait déjà « vers le fractionnement de la production en petits lots », confectionnés « dans des usines très agiles » où la production locale a son intérêt, a fortiori si elle se fait avec des matières locales comme le lin qui tente de rebâtir une filière complète. L’économiste parle à l’extrême de « personnalisation de masse » que permettront les unités de production plus robotisées comme celles toujours envisagées dans la région par Fashion Cube, mais aussi des projets de customisation des invendus. Le renouveau d’une industrie de l’habillement dans la région est à portée de main. M.G.

L’ESSENTIEL

400 / 14 000

Le textile dans les Hauts de France, ce sont 400 entreprises et près de 14 000 emplois. Ce chiffre ne comprend pas les enseignes d’habillement très présentes dans la région par leur siège (Camaïeu, Jules, Kiabi, Vertbaudet, Okaïdi, Damart, Promod, Grain de Malice, Rouge Gorge...).

La boutique Damart à Lille. Photo Thierry Thorel.

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TOURISME

L’horizon s’assombrit sans sombrer Le bilan de la saison estivale est forcément en clair-obscur mais les professionnels s’attendaient à devoir dépeindre un pire tableau. La crise sanitaire a modifié la couleur du tourisme avec des vacanciers en quête de destinations plus proches et plus vertes. Valérie SAUVAGE

L’ESSENTIEL

6,22 milliards €

La consommation touristique pèse pour près de 6,22 milliards d’euros dans l’économie régionale, ce qui représente 4 % du PIB régional.

24 millions

En 2019, 24 millions de touristes ont été accueillis dans les sites de visite de la région.

70 000

Le tourisme représente plus de 70 000 emplois dans les Hauts-de-France, c’est-à-dire 4 % de l’emploi régional.

713 000

On compte, dans la région, 713 000 lits touristiques dont 256 000 marchands.

L

es professionnels du tourisme régional s’attendaient à boire la tasse cet été. Les incertitudes qui pesaient sur l’épidémie de Covid-19 et la menace de mesures restrictives n’auguraient pas des vacances débridées. Finalement, la saison estivale s’est révélée meilleure que prévue avec 56 % des professionnels satisfaits en août dernier : ils étaient 77 % en août 2019, 83 % en août 2018 (deux années exceptionnelles) et 68 % en août 2017.

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Selon le comité régional de tourisme, les Hauts-de-France ont accueilli « une clientèle plus régionale et française qui a joué la carte de la sécurité et de la proximité ». Photo Thierry Thorel.

La clientèle étrangère est bien passée de 36 à 16 % de la fréquentation régionale en août mais cette perte a été en partie compensée par une hausse du nombre de touristes venus en voisins avec, en tête, les habitants des Hautsde-France suivis par ceux de l’Île-de-France. « Nous avons accueilli une clientèle plus régionale et plus française qui a joué la carte de la sécurité et de la proximité. Les secteurs qui se développaient en matière de tourisme comme l’Aisne ou la Somme ont également été visités. Nous avons observé une belle répartition de la

fréquentation sur l’ensemble du territoire », estime Frédéric Leturque, le président du comité régional de tourisme (CRT) Hauts-de-France. Avec tout de même un soleil bien orienté sur le littoral où les hôtels ont enregistré des taux d’occupation de 79 % (+ 10 % par rapport à 2019) quand ceux de l’hôtellerie de plein air atteignaient 60 % (- 14 %). Dans un contexte de crise sanitaire qui se prolonge, la stratégie touristique mise en œuvre par la Région semble correspondre à des contraintes inédites ainsi qu’aux nouvelles

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LE DÉPAYSEMENT AU COIN DE LA RUE OU PRESQUE. L’IMMERSION DANS LA CULTURE LOCALE. L’INTÉRÊT POUR L’AUTHENTICITÉ ET LE TERROIR. demandes des touristes. « Nous avons continué de jouer la carte d’un tourisme équilibré, de convivialité, de bien-être. Dans ces domaines, la région tire son épingle du jeu », affirme Frédéric Leturque.

Sortir des sentiers battus

Le dépaysement au coin de la rue ou presque. L’immersion dans la culture locale. L’intérêt pour l’authenticité et le terroir. Bref, des pistes explorées depuis quelque temps par le CRT pour sortir des sentiers battus du tourisme de masse. Selon son président, « en 2020, la situation a été tenue. C’est un résultat mitigé mais dans un contexte qui montre que la région est solide. Ça risque d’être plus compliqué en 2021 alors que nous aurons peut-être vécu une deuxième importante secousse. C’est une course de fond. Les politiques régionales et locales vont jouer un rôle clé. Le tourisme représente 4 % du PIB régional. Il faut que nous restions à ce niveau ».

DES MESSAGES D’AMOUR AUX TOURISTES ÉTRANGERS

« La clientèle étrangère, tout au moins celle qui a eu une relation à la région, reviendra, assure Frédéric Leturque, président du comité régional de tourisme Hauts-de-France. Nous espérons que la parenthèse sera la plus courte possible. En attendant, il faut maintenir le lien et envoyer des messages d’amour sous forme de vidéos ou de publications Sur les réseaux sociaux. » La région s’attend à un retour des touristes étrangers par cercles concentriques, au fur et à mesure de la levée des restrictions, avec d’abord les pays voisins puis les plus éloignés. Un point d’interrogation est néanmoins posé sur le Royaume-Uni, première clientèle étrangère des Hauts-de-France, qui, au-delà de la crise sanitaire, est secoué par le Brexit. V.S.

JEAN-DIDIER URBAIN, SOCIOLOGUE : « DANS

LA RECHERCHE D’UN COCON » En termes touristiques, l’année a été moins catastrophique pour la France que pour des pays comme l’Espagne et l’Italie. Si 53 % des Français sont partis en vacances en juillet-août contre 71 % en 2019, 94 % d’entre eux sont restés sur le territoire national contre 74 % l’an dernier. Au final, on estime le manque à gagner à 25 % pour cet été. « Ce que nous a appris la crise sanitaire, c’est que le littoral a conservé son tropisme (avec les deux tiers des séjours), suivi de la montagne (14 %). La campagne a tiré son épingle du jeu avec des départements qui ont connu une véritable explosion touristique comme les Vosges, les Alpes de Haute-Provence, la Dordogne, l’Ardèche et le Jura, énumère Jean-Didier Urbain, sociologue, linguiste et ethnologue français, spécialiste du tourisme. Ce qui m’a frappé, c’est également le refus de l’accueil collectif en hôtel ou en camping avec, par exemple, un bond incroyable du camping-car mais aussi des mobile homes ou des chalets en camping. » Selon lui, « on est dans la recherche d’un cocon, d’une bulle sociale avec une perte de sociabilité évidente et un repli sur soi. Pour la suite, on devrait observer une pérennisation de cette méfiance ». L’avenir dépendra également des leçons qui auront été tirées du confinement en ville. L’image de la ville en a pris un sacré coup et « un tourisme ‘‘antigrande ville’’ risque de se développer. Avec son littoral notamment, mais aussi sa campagne, la région Hauts-de-France a une carte à jouer », conclut Jean-Didier Urbain. V.S.

Ci-contre: à Lille le 21 juillet dernier, jour de la fête nationale belge. Ci-dessus : à Saint-Valery-sur-Somme. Photos Zack Ajili et Pascal Bonnière.

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TOURISME D’AFFAIRES

Les professionnels doivent « être prêts pour le redémarrage » C’est une véritable tempête qu’affrontent les acteurs du tourisme d’affaires. Comment se réunir en pleine crise sanitaire ? Le numérique occupe l’espace pour l’instant mais les professionnels veulent croire au besoin d’être ensemble dès que les conditions le permettront. Valérie SAUVAGE Les demandes des clients s’orientent de plus en plus vers vers des lieux de réunion au vert comme le clos Barthélémy à Éterpigny dans le Pas-de-Calais. Photo La Voix du Nord.

L’ESSENTIEL

56 %

56 % des nuitées hôtelières de la région proviennent du tourisme d’affaires. Cette proportion atteint même 65 % sur le territoire de la Métropole européenne de Lille (MEL).

25 %

Avant la crise sanitaire, un quart des réunions et congrès dans la région émanaient d’une clientèle étrangère (principalement belge, néerlandaise, britannique).

25 %

Environ un quart des recettes du tourisme en France se raccrochent au tourisme d’affaires.

«C’

est un tsunami qui s’est abattu sur la profession dès mi-février, reconnaît Laurence Péan-Cousin, directrice tourisme d’affaires et marchés internationaux au sein du comité régional de tourisme et des congrès. Le tourisme d’affaires a vocation à faire se réunir les gens alors que la crise interroge le fait d’être ensemble. La filière est atteinte dans son ADN. » Dans la région, la chute du volume d’activité du secteur est de l’ordre de 60 %. Paris serait à - 70 %. « Au début, il s’agissait plutôt de reports. Aujourd’hui, il y a également des annulations », selon Laurence Péan-Cousin. La Métropole européenne de Lille est particulièrement touchée car « il y a une vraie dépendance des métropoles aux grands événements ». Or la crise, en s’étirant dans le temps, trans-

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forme les pratiques. Le numérique fait pour l’instant office d’espace de réunion. Les nouvelles habitudes s’ancreront-elles ?

« Il y a une intention de revenir »

« Les visioconférences, c’est fonctionnel mais pas émotionnel, veut croire Laurence Péan-Cousin. En revanche, les attentes évoluent. Les clients se projettent désormais davantage vers un environnement sécurisant et bienveillant, des lieux où ils peuvent respirer... Les demandes s’orientent de plus en plus vers des communes comme Le Touquet ou Chantilly, vers des lieux de réunion au vert comme le clos Barthélémy à Éterpigny dans le Pas-de-Calais (entre Arras et Cambrai) ou le Carré de Ramecourt (près de Saint-Pol-sur-Ternoise)… » Les clients aspirent à des prestations authentiques

autour des circuits courts et d’expériences originales, aujourd’hui encore plus qu’hier. « Il y a une intention de revenir. Il faut que nous soyons prêts pour le redémarrage, insiste la directrice tourisme d’affaires et marchés internationaux au CRT. L’événement, on en a besoin pour remercier, valoriser, célébrer... Stimuler les équipes par visioconférence a ses limites même si nous nous acheminons vers des petits événements avec au maximum une cinquantaine de personnes... Les entreprises veulent se retrouver, créer du lien au sein d’événements qui font sens. C’est une opportunité pour les Hautsde-France notamment grâce à notre stratégie tournée vers le bien-être. Nous voulons que la région incarne ces événements de proximité qui célèbreront la rencontre. Un événement, c’est un cœur qui bat. »

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TRAVAUX PUBLICS

Les travaux publics veulent éviter l’impasse Les entreprises de travaux publics tiennent sur leur trésorerie et leur carnet de commandes. Mais la diminution du nombre d’appels d’offres ces derniers mois leur fait craindre un trou d’air. Valérie SAUVAGE

L’ESSENTIEL

620

Le secteur des travaux publics compte 620 établissements dans la région.

25 000

La filière travaux publics emploie environ 25 000 personnes dans la région (hors intérimaires).

60 %

Environ 60 % des entreprises ont moins de 10 salariés.

10 %

Environ 10 % des entreprises ont plus de 50 salariés.

2,8 milliards €

Le chiffre d’affaires des entreprises de travaux publics a atteint 2,8 milliards d’euros en 2019.

U

ne petite marche arrière pour démarrer. L’année 2019 avait été « correcte » pour le secteur, rappelle Bernard Duhamel, le président de la Fédération régionale des travaux publics (FRTP). Les premiers mois de l’année 2020 avaient commencé doucement, dans l’habituel attentisme des périodes préélectorales. Et puis mi-mars, tout s’est arrêté avec le premier confinement. « On nous a demandé de reprendre très rapidement. Nous avons fait l’effort », rappelle Bernard Duhamel. Depuis, les entreprises de travaux publics entament leur carnet de commandes sans que les pages des mois à venir ne se noircissent. La mine est grise : les six mois habituels de visibilité sont flous. Depuis le début de la crise sanitaire, les appels d’offres ont diminué de 35 % par rapport à l’année précédente. « Globalement, le chiffre d’affaires des entreprises va

diminuer de 20 % cette année, prévient Bernard Duhamel. Il est vrai que les dispositifs comme l’activité partielle ou les prêts garantis par l’État ont fonctionné. Les trésoreries nous ont permis de tenir. Mais aujourd’hui, ce que nous voulons, c’est de l’activité. Si les appels d’offres ne sont pas lancés très vite, il risque d’y avoir un trou d’air et il y aura de l’activité partielle en fin d’année ou en début d’année prochaine. C’est ce que nous souhaitons éviter. »

Verdir les perspectives

La Fédération des travaux publics a fait ses calculs : sur les 100 milliards d’euros du plan de relance, 4 milliards doivent être attribués à l’investissement dans les travaux publics (accélération des travaux d’infrastructure de transport, sécurisation des réseaux de distribution d’eau potable, soutien au secteur ferro-

Un chantier de voirie dans le centre de Lambersart. Depuis le déconfinement, les entreprises de travaux publics entament leur carnet de commandes sans que les pages des mois à venir ne se noircissent. Photo Stéphane Mortagne.

viaire)… Dans la région, c’est l’amélioration de l’accès ferroviaire au port de Dunkerque ; c’est la création d’un RER métropolitain à Lille... Les premiers appels d’offres lancés dans le cadre du canal Seine-Nord commencent aussi à poindre. La transition écologique doit également verdir les perspectives. « Nous générons, avec nos activités, 3 % des émissions de carbone. En revanche, l’utilisation qui est faite des infrastructures que nous réalisons représente 47 % des émissions. Il y a un vrai enjeu pour la profession à trouver des solutions », conclut Bernard Duhamel.

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VERRE

Arc retient son souffle Arc France avait serré les boulons en 2019 et voyait peu à peu tous ses voyants passer au vert. Et puis la crise sanitaire a grippé tous les rouages de l’économie mondiale. Arc France a dû appeler à l’aide. Actionnaires et partenaires publics se sont mobilisés pour éviter la faillite. Anthony BERTELOOT

L’ESSENTIEL

378 millions €

C’est le chiffre d’affaires attendu d’Arc France en 2020. Il était de 464 millions d’euros en 2019.

48 millions €

Arc France compte investir 48 millions d’euros en 2020 dans les opérations de maintenance et l’amélioration de sa productivé. Le groupe verrier prévoit une enveloppe de 55 millions d’euros en 2021.

218 000

Arc devrait produire 218 000 tonnes de verre cette année contre 260 000 tonnes en 2019.

5 310

Ci-contre et page de droite : Arc compte 4 500 CDI, 150 CDD et 660 intérimaires. Photos Johan Ben Azzouz et Marc Demeure.

F

in 2019, Arc France était reparti sur de bons rails après avoir connu de gros problèmes de trésorerie au printemps. Début 2020, les indicateurs de performance du groupe verrier revenaient même en phase avec les objectifs. À la foire de Francfort (Allemagne), le rendez-vous mondial des arts de la table, on se pressait même au stand de l’entreprise arquoise. Mais le premier confinement a tout cassé, provoquant une chute de chiffre d’affaires d’Arc. En avril, il atteignait ainsi 12 millions d’euros au lieu des 40 millions attendus. Résultat : le géant verrier a encore dû crier au secours.

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C’est le nombre de personnes qui travaillent à Arc France (4 500 en CDI, 150 en CDD et 660 en intérim).

Son actionnaire principal, Dick Cashin, a injecté 20 millions d’euros. L’État y allé fort avec un prêt de 94 millions d’euros, le conseil régional des Hauts-de-France et l’agglomération de Saint-Omer l’accompagnant respectivement à hauteur de 12 millions et 2 millions d’euros. Dans le même temps, le groupe s’est défait de ses emprunts onéreux (avec un taux avoisinant 12 %) auprès des fonds russes. Pour cela, il lui a fallu céder l’usine qu’il possède dans ce pays.

La transmission du savoir-faire

Cette grosse enveloppe de son actionnaire et des pouvoirs publics va permettre à l’en-

treprise d’avoir des liquidités, et d’accélérer sa modernisation. Malgré cette crise, Arc a toujours les mêmes objectifs : automatiser ses process afin de maintenir ses niveaux de production, alors que les effectifs diminuent sous l’effet des départs à la retraite. L’équation consiste aussi à intégrer des recrues – Arc remplace un départ à la retraite sur trois – en amenant les anciens à transmettre leur savoir-faire. Pour Arc, dont la situation financière reste compliquée et à qui les banques ne veulent toujours pas prêter un centime, le virage s’annonçait délicat. Il l’est encore plus aujourd’hui, compte tenu de la crise que l’on traverse.

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MALGRÉ LA CRISE, ARC A TOUJOURS LES MÊMES OBJECTIFS : AUTOMATISER SES PROCESS AFIN DE MAINTENIR SES NIVEAUX DE PRODUCTION. ALLER DE L’AVANT MALGRÉ TOUT

La crise du Covid-19 impose presque de naviguer à vue. Après le quasi-black-out du confinement, Arc a retrouvé une courbe proche de son rythme de croisière, soit 40 millions d’euros de chiffre d’affaires par mois, en juin et juillet. Mais au fur et à mesure que le virus reprenait de la vigueur avec la fin de l’été, les chiffres ont replongé. Au final, Arc France pense réaliser un chiffre d’affaires d’environ 378 millions d’euros en 2020, soit près de 20 % de moins qu’en 2019. La demande ayant baissé compte tenu de la crise, l’usine arquoise a produit moins. Elle devrait sortir 218 000 tonnes de verre en 2020, contre 260 000 tonnes lors d’une année normale. Malgré tout l’entreprise continue d’investir. Arc France est en train de refaire deux de ses dix fours. Une opération programmée : ils étaient au bout du rouleau. Cette année, le groupe verrier compte investir 48 millions d’euros maintenance et dans l’amélioration de sa productivité. A.B.

JACQUES BORDAT, DE LA FÉDÉRATION DES CHAMBRES SYNDICALES DE L’INDUSTRIE DU VERRE : « LE

VERRE BÉNÉFICIE D’UNE IMAGE POSITIVE » Le constat de Jacques Bordat, le président de la Fédération des chambres syndicales de l’industrie du verre, est simple : « Tout change très vite en ce moment, et pas forcément dans la bonne direction. La filière est très touchée. » Une filière qui compte beaucoup d’activités sur des marchés différents : « Les arts de la table, qui concernent Arc France à Arques, sont impactés sur le plan mondial. De même, les flaconnages, qui produisent des emballages pour la parfumerie et la cosmétique souffrent beaucoup aussi, surtout avec les zones duty-free des aéroports quasiment à l’arrêt. Les Hauts-de-France sont concernés avec Stoelzle à Masnières. Enfin, le verre plat, produit à Aniche (Saint-Gobain) et Boussois (AGC), souffre lui aussi avec un secteur du bâtiment arrêté brutalement lors du premier confinement, ainsi que la production automobile, elle aussi en difficulté. » Dans ces conditions, le secteur peut-il connaître un rebond ? « Il y a tellement d’incertitudes », répond le président de la Fédération qui regroupe 40 sites industriels en France (soit environ 18 000 salariés). Les cafés et restaurants dans toute l’Europe luttent pour leur survie. En ce qui concerne le verre plat, dans le bâtiment, « on peut par exemple miser sur le remplacement de fenêtres, à la faveur de mesures environnementales », espère Jacques Bordat qui s’interroge : « Mais les gens auront-ils envie d’investir dès 2021 ? » La capacité à innover sera très importante aussi, notamment en lien avec l’environnement, espère le président de la Fédération des chambres syndicales qui ajoute : « Le verre bénéficie aujourd’hui – c’était déjà vrai avant cette crise – d’une image positive. Le plastique n’a plus la cote, il y a eu une vraie prise de conscience des consommateurs. Il y a une politique ambitieuse qui peut aider les verreries comme Arc France ou celles produisant des emballages alimentaires. Et il faudra bien sûr que l’économie reparte. En Chine, notamment, qui donne de premiers signes encourageants. » A.B.

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LE MONDE EST LEUR TERRAIN DE JEU

NOS

MILLIARDAIRES Le Nord et le Pas-de-Calais comptent treize entreprises milliardaires en chiffre d’affaires. Cette performance s’explique par l’enracinement historique de leaders européens de la distribution, grande ou spécialisée, dans notre ancienne région. Quelques autres grandes familles ont su donner naissance à des géants de l’agroalimentaire ou de la chimie verte. Passage en revue de l’essentiel de leur actualité en 2020.

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AUCHAN

DECATHLON

Les valeurs financières annoncées une semaine avant le premier confinement furent rassurantes pour l’enseigne mère nourricière de la famille Mulliez. Edgard Bonte, son nouveau président à l’échelle mondiale, semblait avancer rapidement sur la voie d’un redressement financier compliqué. Les résultats de 2019 étaient ainsi satisfaisants, comme ceux du premier semestre 2020. En dépit de la crise sanitaire, la grande maison rouge affiche 22,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires à fin juin et une performance en rentabilité (+ 80 % en France) à l’aune de la baisse de fréquentation d’hypermarchés qui, du reste, amorcent une transformation stratégique en véritable plateforme pour offrir la puissance d’achat à l’ensemble des formats (drive, piéton...). Auchan va donc mieux mais doit supprimer 1 088 postes en France, pour l’essentiel dans les services après-vente ou les services annexes. Pas de restructuration, mais un plan d’économies qui suscite une grogne sociale.

Le leader mondial du sport au coude à coude avec Intersport retrouve la forme en 2019 après le trou d’air historique subi en 2018 (- 5 %) à cause du retrait des grandes marques internationales de ses rayons. Une erreur rectifiée mais qui a provoqué une crise de gouvernance, elle aussi terminée au siège mondial à Villeneuve-d’Ascq Campus. En parallèle, l’enseigne de la famille Mulliez recueille les premiers fruits financiers d’un mouvement stratégique amorcé en 2017 pour segmenter l’offre de produits en raison d’une marque maison par sport. Decathlon dispose à ce jour de 86 marques dans le monde (100 à moyen terme) dont 70 en France alors que la crise sanitaire se révèle être source d’opportunités pour accélérer. En 2019, Decathlon affiche 12,4 milliards d’euros de volume de vente (+ 9 %) avec quelque 93 000 salariés et 3 000 magasins en propre dans 57 pays (3,3 milliards d’euros en France, + 3 %, 26 000 salariés dans 324 magasins). Campus ouvre même un nouveau concept : Decathlon DX, un nouveau magasin de test de produits, en lien très étroit avec le client.

LEROY MERLIN

HTM (BOULANGER)

La crise sanitaire aura été globalement profitable au troisième acteur mondial du bricolage dont le siège est à Lezennes, près de Lille. La grande enseigne du groupe Adeo (famille Mulliez) n’aura, en effet, pas démérité dans sa capacité à réagir à l’annonce d’un confinement brutal en mars. Deux jours lui auront suffi pour trouver la parade : des drives où les clients retiraient une marchandise de dépannage livrée sans contact par des employés devenus polyvalents. À l’échelle des 141 magasins français (dont 13 dans le Nord et le Pas-de-Calais), cela n’a rien d’anecdotique. Le lien avec le client n’est pas rompu et les 24 000 salariés français répondent presque tous présents au moment du déconfinement le 11 mai. La reprise est forte, plus forte que prévu, à + 25 % en mai. Thomas Bouret, le directeur général France, parle de « remontada ». Le trafic web a doublé avec la crise alors que l’enseigne ne réalisait que 5 % de ses ventes sur Internet. Un trafic maintenu qui renforce la domination de l’enseigne de bricolage dans l’Hexagone.

Basée à Lesquin, l’enseigne Boulanger est la grande marque de HTM avec plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires alors qu’Électro Dépôt, l’autre fleuron du groupe, vient de franchir le cap du premier milliard (lire par ailleurs)... Le spécialiste de l’équipement de la maison est sans doute le groupe le moins international de la galaxie familiale Mulliez (il est seulement présent en France, au Luxembourg, en Espagne et en Belgique) et l’un des plus touchés par le premier confinement avec près de 350 points de vente fermés en mars, toutes enseignes confondues. Avec une réponse de Boulanger avec l’ouverture de 80 drives piéton et parking sans contact dès avril parmi les 170 magasins en France (7 dans le Nord et le Pas-de-Calais). L’enseigne amirale aux 10 000 salariés, dirigée par Étienne Hurez, a su se mobiliser pour tenir son rang, à valeur désormais quasi égale avec Darty, son éternel concurrent en France.

>>> 46 milliards d’euros

>>> 7,5 milliards d’euros

>>> 12,4 milliards d’euros

>>> 4,4 milliards d’euros

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NOS ENTREPRISES MILLIARDAIRES

ROQUETTE

MOBIVIA (NORAUTO, MIDAS)

Curieuse année pour Roquette. Le pionnier des protéines végétales, leader mondial des ingrédients d’origine végétale et coleader européen de la transformation de l’amidon, a annoncé pour la première fois de son histoire vieille de 87 ans, un plan de sauvegarde de l’emploi mort-né pour son siège de Lestrem. Mort-né car Roquette a finalement abandonné son projet de délocaliser 115 emplois de son siège (finance, relation client) vers Lille. La mobilisation du personnel (et l’épidémie de Covid-19 entraînant un surcroît de travail à distance) a amené l’entreprise à suspendre les négociations. Le groupe maintient son projet en Europe (58 suppressions de postes) tout en affichant la solidité de ses résultats. Présent dans plus de 100 pays avec 8 670 salariés répartis dans 25 sites industriels, Roquette est le deuxième exportateur de la région. Il est aussi en tête du classement régional du dépôt de brevets (40 déposés en 2019).

Le leader des centres automobiles en France a, comme tout le monde, senti un coup de frein brutal le 17 mars dernier. Pendant le premier confinement, jusqu’à 70 % de ses salariés ont été placés en activité partielle. Mais Norauto a progressivement redémarré avec, dès le 20 mars, l’ouverture d’ateliers de secours. En parallèle, l’enseigne a mis les pleins phares sur le digital (grâce à un service click and collect) qui est ainsi passé de 5 à... 100 % de l’activité. Le groupe s’est également organisé pour élargir son service d’assistance à distance, qui était jusque-là réservé uniquement aux clients professionnels, et a déployé le paiement par SMS. À partir de mai, l’activité a atteint le même niveau que pendant des mois habituels. Au final, Norauto envisage un impact de la crise sanitaire et du premier confinement sur son chiffre d’affaires de l’ordre de - 15 % en 2020. En 2019, Mobivia, sa maison mère (groupe Mulliez), comptait plus de 2 080 ateliers et centres automobiles dans 19 pays d’Europe pour 23 000 salariés et un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros.

>>> 3,7 milliards d’euros

>>> 3,1 milliards d’euros

BONDUELLE

LESAFFRE

Si la crise du Covid-19 n’a pas affecté le chiffre d’affaires du spécialiste du légume avec 2,854 milliards d’euros sur l’exercice 2019-2020 (contre 2,777 milliards d’euros l’année précédente), elle a rogné sur son résultat. Le premier confinement a bien stimulé la vente de produits comme les conserves, mais les surgelés ont subi un coup de gel avec la fermeture des restaurants et autres cantines. La situation sanitaire a par ailleurs généré des surcoûts qui n’étaient pas programmés : équipements, cadences ralenties pour respecter les distances sur les lignes de production, versement de primes pour les salariés en première ligne ou encore pertes liées au respect des engagements agricoles… Pour autant, le groupe agroalimentaire est resté solide avec un endettement en baisse. En parallèle, il a décidé de faire partie des membres fondateurs de B Movement Builders qui regroupe des multinationales ayant pour ambition de transformer l’économie mondiale et de soutenir la création de valeur à long terme. Bonduelle emploie 14 500 personnes dans le monde en équivalents temps plein dont 4 600 en France et compte 56 sites industriels dans 19 pays.

Les projets se multiplient dans les éprouvettes de Lesaffre. Cette année, le leader mondial de la levure a annoncé la création de la Fermentis Academy à Marquette-lez-Lille, tout près du siège marcquois du groupe. Sa branche dédiée aux boissons fermentées y disposera d’un centre de recherche appliquée et d’un centre de formation pour les salariés, les partenaires et les clients de Fermentis. Dans le même périmètre géographique, Lesaffre construira un campus international pour rassembler une grande partie de la recherche et développement du groupe (700 personnes y travaillent actuellement dans la métropole lilloise). En septembre, Lesaffre a également présenté un programme d’investissement de 150 millions d’euros pour l’implantation d’un site de production sur la friche Usinor à Denain. Dédié à la fabrication de chondroïtine (complément alimentaire) et de vanilline (arôme), il doit employer à terme 400 personnes. Du côté de la gouvernance, Thibaut de Ladoucette a remplacé Lucien Lesaffre, président du conseil d’administration depuis 2012, qui avait atteint la limite d’âge. Lesaffre, qui enregistre 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, emploie 10 700 personnes dont 2 000 en France.

>>> 2,8 milliards d’euros

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>>> 2,2 milliards d’euros

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KIABI

ADVITAM

Mi-mars, les magasins Kiabi, comme les autres enseignes de prêtà-porter du pays, ont fermé. Mais le leader français de l’habillement (groupe Mulliez) a progressivement rouvert sa boutique en ligne, en commençant par le rayon puériculture. Fin avril, il a également lancé le click and drive, testé dans trois magasins de la métropole lilloise (une première dans le secteur, selon l’enseigne) et aujourd’hui déployé dans l’ensemble des magasins en France. Par ailleurs, Kiabi teste, depuis août, la vente de vêtements de seconde main dans son magasin de Louvroil, près de Maubeuge. Cette année, six magasins devraient ainsi disposer d’un rayon spécialisé dans les vêtements d’occasion avant un test plus large à l’international. En parallèle, le projet de nouveau siège du groupe à Lezennes a été mis en stand-by en raison de la crise sanitaire. Avec un réseau de plus de 505 magasins dans le monde, Kiabi a réalisé un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros en 2019 et enregistré une croissance de 2,4 %. Numéro 1 français du prêt-à-porter, Kiabi compte plus de 10 000 salariés.

L’année dernière, Advitam, groupe coopératif agro-industriel basé à Saint-Laurent-Blangy, près d’Arras, a réalisé des résultats record : 1,277 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour un résultat net de 19 millions d’euros. La quatrième coopérative céréalière française, Unéal (6 000 adhérents dans les Hauts-de-France) a notamment collecté 1,26 million de tonnes de céréales. Les résultats 2020 ne seront publiés qu’en toute fin de cette année qui a vu l’entrée en service (en juillet) du bâtiment Atoutime, le centre de distribution du groupe à Athies d’une capacité de stockage de 33 000 m2 (et 2 000 m2 de bureaux). 2020 a aussi été marquée par la première année pleine de fonctionnement de la station Exelience à Avesneslèss-Bapaume : sa production atteint 45 000 tonnes de semences certifiées. Advitam, c’est aussi l’enseigne Prise Direct’ (une vingtaine de magasins approvisionnés par 200 producteurs locaux) et le réseau Gamm vert qui compte actuellement 138 sites. Au total, Advitam emploie 2 412 salariés.

>>> 1,277 milliard d’euros

>>> 2 milliards d’euros

GETLINK (EUROTUNNEL)

MATCH

ÉLECTRO DÉPÔT

L’opérateur du tunnel sous la Manche nous a habitués à passer de record en record d’une année sur l’autre. Avec, en 2019, un chiffre d’affaires stable à 1,085 milliard d’euros et un bénéficie consolidé en hausse de 20 %, Jacques Gounon, son PDG, affichait encore le sourire. L’épidémie de Covid et l’arrêt brutal du trafic passagers sous la Manche pendant deux mois, ont évidemment changé la donne. Les résultats financiers du premier semestre 2020 sont impactés, avec une chute du chiffre d’affaires de 30 % (369 millions d’euros), une rentabilité réduite de moitié (123 millions d’euros) mais essentiellement portée par Eurotunnel. Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires était également en retrait de 17 %. De janvier à septembre, 1,183 million de véhicules et 1,031 million de camions ont traversé la Manche, soit une diminution respective de 43 % et 13 % par rapport à la même période 2019.

Le « plus petit des gros acteurs » de la distribution, selon son directeur général Louis Bouriez, continue de redresser la barre. Dans un monde de la grande distribution fortement bousculé par les nouveaux modes de consommation, la chaîne de supermarchés Match (propriété du groupe belge Delhaize, mais dont le siège historique est à La Madeleine, près de Lille), affiche sa troisième année consécutive de progression, avec 1,073 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2019. L’année 2020 devrait même être meilleure, Match s’offrant le plaisir d’ouvrir un 115e magasin à Villeneuve-d’Ascq, la première ouverture depuis dix ans, et après en avoir fermé une quarantaine au cours de la même période. Avec 5 300 employés et 26 millions d’euros d’investissements réalisés en 2019, Match semble définitivement oublier ses années noires.

C’est un palier qui a été franchi en 2019 par Électro Dépôt. La filiale low cost du groupe HTM Boulanger a en effet dépassé pour la première fois le milliard d’euros de chiffre d’affaires. Une performance qui sera reconduite en 2020, malgré la crise du Covid-19, l’enseigne revendiquant une croissance à deux chiffres depuis mai. Créée en 2004, avec un premier magasin à Bruay-La-Buissière, Électro Dépôt propose un concept alternatif dans le marché de l’électrodomestique, avec des magasins s’apparentant davantage à des entrepôts, des équipes légères et une offre volontairement concentrée. Électro Dépôt dont le siège est à Faches-Thumesnil, près de Lille, emploie aujourd’hui 1 800 personnes dans 94 dépôts : 82 en France (dont 10 dans le Nord et le Pas-de-Calais), 8 en Belgique et 4 en Espagne.

>>> 1,085 milliard d’euros

>>> 1,073 milliard d’euros

>>> 1 milliard d’euros

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LES PREMIERS EMPLOYEURS DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS

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Photo Pierre Le Masson.

PHILIPPE HOURDAIN, PRÉSIDENT DE LA CCI DES HAUTS-DE-FRANCE :

« Cette crise est aussi un formidable accélérateur de tendances » Malgré la crise sanitaire, l’analyse du classement des 500 premiers employeurs du Nord et du Pas-de-Calais offre une lecture pertinente de l’évolution de l’économie régionale. Propos recueillis par Yannick BOUCHER

Que nous révèle notre tableau exclusif cette année ? Nous observons une stabilité dans l’ordre du classement par rapport à l’an dernier. Les 500 premières entreprises portent plus de 400 000 emplois, soit un emploi régional sur quatre. Le tableau nous confirme, une fois de plus, notre trop forte dépendance aux grands établissements (les trois premiers représentent près de 35 000 emplois) et la faiblesse relative de nos grandes PME indépendantes. Les entreprises du top 10 sont-elles exposées à des effets négatifs sur l’emploi à cause de la crise sanitaire ? La SNCF, La Poste ou EDF sont sous contrôle de l’État, c’est plutôt rassurant. Carrefour, Auchan, Leclerc ou Intermarché sont de grands distributeurs qui ont limité la casse sociale, comme Toyota. Je

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suis en revanche bien plus inquiet pour le bas du classement, notamment à cause d’une vraie fatigue des entrepreneurs dont le moral a clairement baissé depuis la fin du mois d’octobre et la perspective d’un reconfinement. Cette crise n’est-elle pas non plus source, parfois, d’opportunités ? Elle l’est en effet. Cette crise est aussi un formidable accélérateur de tendances. Je pense à la digitalisation des entreprises et à la transition énergétique qui a vraiment décollé cette année. Nous vivons une période transitoire et personne ne peut prédire ce qui peut se passer dans les mois à venir. Beaucoup d’entreprises se remettent en question et le soutien massif des aides publiques n’est pas éternel. Or une entreprise vit avec du chiffre d’affaires, pas avec des subventions.

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EXCLUSIF

Les 500 premiers employeurs du Nord et du Pas-de-Calais Effectifs salariés au 31 décembre 2019. Rang

Raison sociale

Ville

Activité

Effectifs

Dirigeant

Transport ferroviaire et mobilités

13 000

Frédéric Guichard

1

GROUPE SNCF

2

CARREFOUR

Liévin

Grande distribution

11 843

Laurent Louis

3

AUCHAN

Croix

Grande distribution

10 984

Éric Meorman

4

Lille

Courrier, colis, banque, numérique, téléphonie

10 500

Georges de Wazières

Lille

Ensemble des métiers de l’énergie (production, vente, services)

8 915

Mathias Povse

6

GROUPE LA POSTE GROUPE EDF (EDF, Dalkia, Dalkia Wasternegy, Framatome...) SCAPARTOIS (E.Leclerc)

6 699

Stéphane Laplanche

7

ARC

8

DECATHLON TOYOTA MOTOR MANUFACTURING FRANCE MALVIC (Intermarché)

5

9 10

13

CRÉDIT MUTUEL NORD EUROPE ADEO (Leroy Merlin, Weldom, Bricoman, Zôdio) ORANGE

14

AGENOR

15

ARCELORMITTAL FRANCE

16

CLINITEX PROPRETÉ

17

RENAULT

18

22

ROQUETTE FRÈRES CAISSE D’ÉPARGNE HAUTS-DE-FRANCE MATCH CRÉDIT AGRICOLE NORD DE FRANCE TFN PROPRETÉ NORD-NORMANDIE

11 12

19 20 21 23

SEVELNORD (PSA)

23

BNP PARIBAS

25

ADREXO

26

KEOLIS LILLE MÉTROPOLE

27

PRO IMPEC

27

CIC NORD OUEST

29

YZEE SERVICES

30

ONET SERVICES

31

API RESTAURATION

32

CORA

33

HÔPITAL PRIVÉ DE LA LOUVIÈRE

34

RAMERY

35

KIABI

36

AMAZON FR LOGISTIQUE

Lille

Tilloy-lès-Mofflaines Grande distribution Arques

Fabrication et distribution de produits des arts de la table

Villeneuve-d’Ascq Enseigne d’articles de sport

5 310

Tristan Borne

5 200

Nicolas Pelletier

4 500

Marvin Couke

Onnaing

Construction automobile

Somain

Grande distribution

4 268

Vincent Delos

Banque

4 156

Éric Charpentier

Enseigne de bricolage et de décoration

4 095

Pierre-Alain Velvoye

Lille Ronchin

Villeneuve-d’Ascq Opérateur de télécommunications multiservices

3 900

Laurent Vitoux

Faches-Thumesnil Service aux entreprises (propreté, espaces verts, multiservices) Dunkerque, Grande-Synthe et Production et commercialisation de produits plats acier Desvres Lezennes Activités de nettoyage de bâtiments et de nettoyage industriel

3 788

Bertrand Fournier

3 777

Éric Niedziela

Douai Lestrem Lille La Madeleine Lille Orchies Hordain Lille Libercourt

3 461

Édouard Pick

Construction automobile

3 135

Rodolphe Delaunay

Fabrication de produits amylacés

3 039

Thierry Poiret

Banque

3 000

Laurent Roubin

Grande distribution

2 931

Louis Bouriez

Banque

2 900

Bernard Pacory

Activités de nettoyage industriel

2 573

David Fruit

Construction automobile

2 500

Frédéric Puech

Banque

2 500

Guillaume Curnier

Distribution d’imprimés de toutes sortes

2 463

Hervé Estampes

Marcq-en-Barœul Transport urbain de voyageurs Lambersart Lille Vendin-le-Vieil Leulinghem Mons-en-Barœul

2 447

Gilles Fargier

Activités de nettoyage (tout secteur d’activité)

2 400

Corinne Druart

Banque

2 400

Anne-Sophie Vanhove

Gestion de l’ensemble des services externalisés en relation client

2 300

Jean-Luc Bergel

Activités de nettoyage sous toutes ses formes

2 287

Denis Gasquet

Restauration collective

2 248

Damien Debosque

2 224

Patrick Bonislawski

Bruay-La-Buissière Grande distribution Lille Erquinghem-Lys Hem Lauwin-Planque

Activités hospitalières privées

2 161

François Guth

Métiers du BTP, de l’environnement, de l’énergie et de l’immobilier

2 150

Matthieu Ramery

Enseigne de prêt-à-porter

2 054

Nicolas Hennon

Réception, entreposage, préparation de commandes

2 000

Frédéric Duval

Distribution de papeterie, fournitures et matériel de bureau et de produits d’entretien, d’hygiène et de sécurité

2 000

Stéphane Bossut Franck Grimonprez

36

LYRECO

36

LOG’S

Lesquin

Prestations logistiques

2 000

36

BOMBARDIER TRANSPORT FRANCE

Crespin

Construction et conception de matériel ferroviaire

2 000

Laurent Bouyer

40

GRDF

1 999

Philippe Jeunet

41

EIFFAGE INFRASTRUCTURES

1 980

François Bordachar

41

LUXANT SECURITY GRAND NORD

1 980

Benamar Bahlil

Marly

Lille Distributeur de gaz Templemars, Cuincy, Coquelles Métiers de la route, du génie civil et du métal et Escaudœuvres Noyelles-Godault Activités de sécurité privée

93

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Rang 43

NEU AUTOMATION

44

BOULANGER

45

LIDL

46

GETLINK

47

MCA (Renault)

Ville La Chapelle d’Armentières Lesquin

Activité

Maubeuge Valenciennes et Trith-Saint-Léger Lille

Dirigeant

Ingénierie et études techniques

1 921

Damien Chauveinc

Enseigne d’électroménager, hi-fi et informatique

1 920

Emmanuel Descamps

Sailly-lez-Cambrai Entreposage de marchandises, plus bureaux Coquelles

Effectifs

1 866

Nicolas Barbarin

Exploitation du terminal français du tunnel sous la Manche

1 694

Jacques Gounon

Construction automobile

1 688

Olivier Silva

Production de boîtes de vitesses pour l’autombile

1 687

Vincent Baron

Services à la personne

1 684

Vincent Gandouly

Activités hospitalières privées

1 650

François Guth

Travaux d’installation électrique dans tous locaux

1 602

Benoît de Ruffray

48

PSA-VALENCIENNES

49

O2 LILLE EST

50

HPM NORD

51

EIFFAGE ÉNERGIE SYSTÈMES

52

SECURITAS FRANCE

52

WORLDLINE

54

SUEZ EAU FRANCE

55

CASTORAMA

56

SAMSIC

Villeneuve-d’Ascq Activités de nettoyage et services aux entreprises

1 534

Christian Roulleau

57

Villeneuve-d’Ascq Paiement des retraites et prévention des risques professionnels

1 518

Christophe Madika

Activités de nettoyage et de bio-nettoyage

1 500

Réginald Massy

58

CARSAT HAUTS-DE-FRANCE ELIOR SERVICES PROPRETÉ ET SANTÉ RABOT DUTILLEUL

Promotion et construction de bâtiments

1 500

58

LA REDOUTE

Enseigne e-commerce de mode et de décoration

1 500

François Dutilleul Nathalie Balla et Éric Courteille

Enseigne de réparation, entretien équipement automobile

1 500

Transport routier de marchandises, stockage, manutention, logistique

1 500

Jimmy Bils

Recyclage, services, intérim

1 499

André Dupon

Activités de nettoyage et services associés

1 494

Christophe Mathieu

58

58

NORAUTO

58

GROUPE BILS-DEROO VITAMINE T (Envie 2e, Janus, Vitaservices…) GSF PLUTON

63 64 65

COFIDIS

66

OMS SYNERGIE NORD

67

AXA

68

ARIAL CNP ASSURANCES

69

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

70

VITALLIANCE

71

MACO PRODUCTIONS

72

ALSTOM

73

ÏDKIDS (Okaïdi, Obaïbi, Oxybul)

74

VERTDIS

75

CA CONSUMER FINANCE

76

CRÉDIT DU NORD

77

Wasquehal Verquin

Marcq-en-Barœul Activités de sécurité privée Seclin

Paiement et services numériques

Dunkerque et Anzin Captage, traitement, distribution d’eau et assainissement des eaux usées Templemars

Avelin Lille Roubaix Sainghin-enMélantois Waziers Lesquin Wasquehal

Enseigne de bricolage et de décoration

Villeneuve-d’Ascq Organisme de crédit Marly Wasquehal Mons-en-Barœul Lille La Madeleine Tourcoing Petite-Forêt Roubaix Saint-LaurentBlangy Roubaix Lille

1 600

Jérôme Stankowski

1 600

Christophe Duquenne

1 571

Arnaud Bazire

1 568

Philippe Tible

Samuel Barnabas

1 463

Nicolas Wallaert

Activités de nettoyage courant de bâtiments

1 457

Catherine Compet

Assurance

1 453

Élie Hennau

Assurance vie

1 400

Frédéric Lavenir

Banque

1 378

Lorenzo Bini Smaghi

Aide à domicile pour personnes dépendantes

1 362

Elena Belgarde

Fabrication de dispositifs médicaux

1 269

Yvan Malepart

Conception et construction de matériel ferroviaire

1 251

Olivier Baril

Création et vente de produits, services et contenus pour enfants

1 245

Grégoire Duforest

Jardinerie, animalerie et vente de produits locaux

1 229

Christophe Cannesson

Travaux administratifs de banque

1 203

Xavier Musca

Banque

1 189

Jean Dumont

1 186

Laurent Duez Jean-Denis Deweine

79

ARTEMIS SECURITY ORGANISATION INTRA-GROUPE DES ACHATS GFI INFORMATIQUE

80

ESTERRA

81

LOGISTIQUE FRANCE

82

BONDUELLE EUROPE LONG LIFE

83

SIN & STES

83

86

SIMASTOCK VALEO ÉQUIPEMENTS ÉLECTRIQUES MOTEUR BANQUE POPULAIRE DU NORD

Prestations logistiques et transport routier de marchandises Fabrication et exploitation de pièces, appareils et machines Étaples (mécanique, électricité) Marcq-en-Barœul Banque

87

OVH

Conseil en systèmes et logiciels informatiques

88

ARMATIS NORD

Roubaix Calais et SaintMartin-Boulogne

Centre d’appels

1 061

Gérard Da

1 060

Antoine Baule

1 050

Thomas Saunier

1 041

Thierry Mulliez

1 029

Régis Dabert

78

85

89

94

Raison sociale

LESAFFRE

90

GROUPE HUMANIS

91

FLUNCH

92

HERTA

93

DAMART

94

SOPRA STERIA

Noyelles-sous-Lens Activités de sécurité privée Croix

Centrale d’achats alimentaires

1 170

Lille

Conseil en systèmes et logiciels informatiques

1 150

Vincent Rouaix

Collecte et traitement des résidus urbains, propreté urbaine

1 112

Jean-Marc Thomas

Lezennes

Villeneuve-d’Ascq Entreposage et stockage non frigorifique, commissionnaire de transport Renescure Avelin

1 111

Christophe Banderet

Mise en conserve de légumes

1 103

Guillaume Debrosse

Activités de nettoyage courant de bâtiments

1 100

Yves Cambay

1 100

Franck Blot

1 093

André Asche

1 092

Fabrice Bouvier

1 084

Henri Klaba

Sin-le-Noble

Fabrication et commercialisation de levures et autres produits de Marcq-en-Barœul fermentation Lille Protection sociale (santé, prévoyance, retraite, épargne) Villeneuve-d’Ascq Enseigne de restauration en libre-service Saint-PolPréparation industrielle de produits à base de viande sur-Ternoise Roubaix Enseigne de prêt-à-porter La Madeleine

Services numériques

1 003

Patrick Seghin

1 000

Grégory Wintrebert

L’ATLAS ÉCO 2021

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Rang 94

Raison sociale ONEY BANK

94

DALKIA

94

VALLOUREC TUBES FRANCE

98

GCC

99

ALDI MARCHÉ BOIS-GRENIER

100

103

ABRICOT (Système U) GROUPE HOLDER (Paul, Ladurée, Château Blanc…) CERFRANCE NORD - PAS-DE-CALAIS HAPPYCHIC (Jules, Brice, Bizzbee)

104

GROUPE HPL

101 102

Ville Croix

Activité Banque

Saint-André-lez-Lille Développement, réalisation et gestion de solutions énergétiques Saint-Saulve Verton Bois-Grenier

Fabrication de tubes, tuyaux et profiles creux

1 000

Jean-Pierre Viboud

1 000

Michel Desmoucelles Cédric Souillart

Construction de bâtiments

999

Jacques Marcel

Grande distribution

995

Alain Ledru

974

Antoine Casetta

966

Francis Holder

Conseil, expertise comptable

935

Grégory Denys

Habillement

932

Franck Poillon

Activités hospitalières privées

929

Olivier Verriez

918

Philippe Verhasselt

916

Sylvain Fricard

Grande distribution Fabrication, distribution et vente de pains, pâtisseries Marcq-en-Barœul et viennoiseries - restauration - salons de the Roubaix Saint-MartinBoulogne

Dirigeant

1 000

Baralle

Liévin

Effectifs

106

SADE CGTH

Rouvroy

Enseigne d’articles et matériaux de construction, de bricolage et de décoration Travaux publics

107

GEODIS CALBERSON LILLE EUROPE

Lomme

Transport routier de marchandises

912

Michel Javaux

108

LA VOIX DU NORD

Groupe d’information et de communication

910

Michel Nozière

109

CRM 59

Centre d’appels

909

Alessandro Zunino

110

CAPGEMINI

Conseil en systèmes et logiciels informatiques

900

Étienne Juste

111

MAISONS & CITÉS

898

Dominique Soyer

112

MEDIAPOST

896

Catherine Daneyrole

113

ISS LOGISTIQUE ET PRODUCTION

Douai Bailleur social Sainghin-enGestion de support de publicité Mélantois Lieu-Saint-Amand Transport routier de marchandises

893

Jean Lafosse

114

CGL-CGI FINANCE

Marcq-en-Barœul Financement et assurance

890

Jean-Luc Delvolve

115

870

Olivier Hallez

856

Jean-Charles Naouri

117

KEOLIS NORD DE FRANCE Comines Transport de voyageurs GROUPE CASINO (Casino, Monoprix, Marcq-en-Barœul Grande distribution Leader Price, Cdiscount...) MCCAIN ALIMENTAIRE Harnes Production de frites surgelées

853

Jérôme Belval

118

DUPONT RESTAURATION

850

Pascal Dupont

119

REXEL FRANCE

120

PAS-DE-CALAIS HABITAT

121

123

GROUPE NOCIBÉ MUTUALITÉ FRANÇAISE AISNE NORD - PAS-DE-CALAIS SSAM MEUBLES DEMEYERE

124

GSK BIOLOGICALS

105

BRICO DÉPÔT

116

121

125

PROMOD

126

PARTENORD HABITAT

127

LILLE MÉTROPOLE HABITAT

128

CHRONODRIVE

129

SATELEC

130

RTE NORD

130 132 133

CAMAÏEU INTERNATIONAL

134

ENERSYS SARL

Maubeuge

Lille Valenciennes Lille

Libercourt

Villeneuve-d’Ascq Commerce de gros de matériel électrique Arras Loos

Service de soins et d’accompagnement

Pérenchies Fabrication de meubles Saint-AmandProduction de vaccins les-Eaux Marcq-en-Barœul Enseigne de prêt-à-porter et accessoires féminins Lille Tourcoing Croix

824

Patrick Berard

819

Fabrice Crepin

800

Pierre Aoun

800

Christophe Bertin

788

Frédéric Demeyere

787

Lidia Serina

783

Julien Pollet

Office public de l’habitat du Nord

775

Christophe Becuwe

Bailleur social

757

Amélie Debrabande

Enseigne de vente de produits en ligne et de drive

756

Émilie Soleri

753

Marc Guery

750

Laurent Cantat-Lampin

NOCÉA PROPRETÉ & SERVICES

Cuincy Conception, étude et réalisation d’installations électriques Lomme et Transport d’électricité Marcq-en-Barœul Marcq-en-Barœul Activités de nettoyage de bâtiments et de nettoyage industriel

750

Bertrand Bizalion

VALLOUREC OIL AND GAS FRANCE

Aulnoye-Aymeries Fabrication des tubes en acier

745

Olivier Ledun

Enseigne de prêt-à-porter

741

Fabrication de batteries industrielles

735

Robert Bensoussan Jean-Hilaire Bar et Frédéric Nieps

Roubaix Arras

BAYER HEALTHCARE SAS

Loos

136

BUNSHA

Hem

137

APEN

138

BRASSERIE GOUDALE

139

ID LOGISTICS FRANCE

140

ENGIE INEO HAUTS-DE-FRANCE SOCIÉTÉ D’EXPLOITATION DES PORTS DU DÉTROIT

141

Bailleur social et opérateur urbain

Villeneuve-d’Ascq Enseigne de parfumerie et de produits de beauté

135

141

Restauration collective, traiteur

GROUPE LFB

Fabrication et vente de produits pharmaceutiques, paramédicaux et vétérinaires Activités de soutiens aux entreprises

718

Franck Garnier

703

Edgard Bonte

Villeneuve-d’Ascq Activités de sécurité privée Brasserie, fabrication et vente de boissons gazeuses, eaux, vins et Saint-Omer liqueurs Lens Prestations logistiques

700

Moez Ben Khelil

700

André Pecqueur

692

Éric Hemar

Noyelles-lès-Seclin Travaux et maintenance d’installations électriques

688

Jean-Noël Perrin Jean-Marc Puissesseau

Calais Lille

Exploitation des ports de Boulogne-sur-Mer et de Calais

660

Développement, production et commercialisation de médicaments dérivés du plasma

660

Denis Delval

143

ENDEL

Gravelines

Maintenance industrielle

658

144

SERGIC

Wasquehal

Achat, vente, location d’immeubles bâtis ou non bâtis, gérance, syndic

655

Thierry Franck de Préaumont Étienne Dequirez

145

SERIS SECURITY

Activités de sécurité privée

651

Valérie Delvigne

146

KILOUTOU

650

Olivier Colleau

Seclin

Marcq-en-Barœul Location de matériel pour les professionnels et les particuliers

95

Atlas Eco 2021_piece complete Payant.indd 95

12/11/2020 15:18:16


Rang 146

REVIVAL

148

REYDEL AUTOMOTIVE FRANCE

Ville Saint-Saulve Harnes

Activité Collecte et valorisation déchets Production et commercialisation de produits en matière plastique et moules métalliques pour l’industrie

Effectifs

Dirigeant

650

Olivier Herbaut

631

Benoît Rolland

621

Édouard Dubost

150

EIFFAGE CONSTRUCTION NORD - PAS-DE-CALAIS VILOGIA

Villeneuve-d’Ascq Bailleur social, constructeur-aménageur

618

Philippe Remignon

151

ELIS NORD

Marcq-en-Barœul Blanchisserie industrielle

617

Barthélémy Morin

152

SIA HABITAT

611

Marie-Hélène Foubet

153

SBE FRANCE

Boulogne-sur-Mer Réparation d’équipements de communication

600

153

KPMG

Marcq-en-Barœul Expertise comptable et commissariat aux comptes

600

155

PPG INDUSTRIES FRANCE

Saultain et Marly

599

Hervé Beseme Marc Legrand et Caroline DecoeneDesgouillons Robert Bonny et Karine Tomala

149

156

GSF STELLA

157

APAVE NORD OUEST

158

CONFORAMA

159

SECURITAS DIRECT

160

AXIMA CONCEPT

163

RIO TINTO ALUMINIUM DUNKERQUE HARSCO METALS & MINERALS FRANCE FAURECIA INDUSTRIES

164

SKF AEROENGINE

161 162

165

CAPDUNE

165

IN GROUPE (Imprimerie nationale, INCS, ChronoServices)

167 167

IBM SERVICES CENTER FRANCE FRAMATOME

170

THYSSENKRUPP ELECTRICAL STEEL UGO DILLINGER FRANCE

171

ISS PROPRETÉ

172

MOY PARK FRANCE

169

Lezennes

Douai

Bâtiment et travaux publics, génie civil, travaux de réhabilitation

Construction et gestion de logements locatifs sociaux

Fabrication de peintures, vernis, encres et mastics

Activités de nettoyage industriel et aéroportuaire, logistique générale, Cambrai services, manutention Marcq-en-Barœul Services dans la maîtrise des risques humains et environnementaux La Sentinelle Sainghinen-Mélantois Lesquin Loon-Plage Grande-Synthe Hénin-Beaumont Valenciennes CoudekerqueBranche

592

Marcel Ziegelmeyer

590

Christophe d’Argy

Enseigne de meubles

574

Alexandre Nodale

Activités liées aux systèmes de sécurité

573

Anne Perez

Installation en génie climatique, protection incendie, gestion d’installations techniques

567

Jean-Pascal de Peretti de la Rocca

Production d’aluminium primaire

565

Guillaume de Goys

Services à la sidérurgie, installation et maintenance de matériel

562

Jean-Yves Brebion

Équipementier automobile

559

Thierry Kretsch

Fabrication de roulements à billes de haute précision Prestations de conseil et assistance technique liées à la communication et aux médias

558

Gilles Ofcard Dominique Decaestecker

Flers-en-Escrebieux Imprimerie de labeur Lomme Jeumont Isbergues Dunkerque

Programmation informatique Conception, fabrication et maintenance de composants mobiles pour réacteur nucléaire Fabrication et expédition de bobines et bobineaux de tôles magnétiques en acier Sidérurgie, fabrication de tôles fortes en acier

Sains-en-Gohelle Activités de nettoyage courant de bâtiments Opérations industrielles ou commerciales se rapportant à la fabrication, Hénin-Beaumont à la transformation ou au négoce Roubaix Construction de bâtiments

555 555

Lucas Latte

550

Olivier Lespargot et Bertrand Gourlin

550

Bertrand Golfier

548

Gérald Lannier

547

Markus Lauer

546

Antoine Namand

540

Éric Forin

538

173

SOGEA CARONI

174

VERSPIEREN

Wasquehal

Courtage en assurance

535

175

Tourcoing

Enseigne de prêt-à-porter

533

Trith-Saint-Léger

Fabrication de produits longs en acier

530

David Iroz

177

GRAIN DE MALICE LAMINÉS MARCHANDS EUROPÉENS COEXIA AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR

Adil Bouab Pierre-Anthony Verspieren Alain Boittiaux

Erquinghem-Lys

Travaux de finition

529

Xavier Deltour

178

FAURECIA INTÉRIEUR INDUSTRIE

Fabrication de pièces techniques en matière plastique

517

Jean-Michel Renaudie

178

TRANSPORTS GUIDEZ

180

FAURECIA SEATING FLERS

181

184

ROUGEGORGE LINGERIE LANCRY PROTECTION SÉCURITÉ-LPS SICOS ET CIE TRANSPORTS GRIMONPREZ PÈRE & FILS ARJO FRANCE

186

TRENOIS DECAMPS

187

LOGISTA

187

POLYCLINIQUE DU BOIS

189

GROUPE ALTEREOS

189

METRO CASH & CARRY FRANCE

176

182 183 184

96

Raison sociale

Auchel Monchy-le-preux

Transport frigorifique de fruits et légumes

517

Maxime Dedoncker

514

Jean Benoit

Enseigne de sous-vtements et lingerie

508

Catherine Gallais

Orchies

Activités de sécurité privée

498

Rémy Morard

Caudry

Conditionnement et importation de produits cosmétiques

496

Alexandre Brellier

490

Antoine Vercaigne

Commerce de gros de produits pharmaceutiques

490

Alain Monneau

Flers-en-Escrebieux Assemblage et livraison de sièges pour l’automobile Wasquehal

Neuville-en-Ferrain Transport routier de marchandises Roncq Wasquehal

Commerce de gros de quincaillerie

489

François-Xavier Allard

Arras

Maintenance multiservices immobilière

482

Pierre Lobry

Lille

Activités hospitalières privées

482

Fabrice Snauwaert

Centre d’appels, de numérisation et d’indexation de documents

480

Sylvie Cheynel

Lomme

Négoce de gros de produits alimentaires et non alimentaires

480

Eddy Vanhille

Jeumont

Fabrication de moteurs, génératrices et transformateurs électriques

480

Brahim Ammar

Agences immobilières

480

Jean Boutoille

Tourcoing

189

JEUMONT ELECTRIC

189

SQUARE HABITAT NORD DE FRANCE

193

IKEA FRANCE

Lomme

Enseigne de meubles et de décoration

477

Philippe Leduc

194

ALPHAGLASS-ALPHADEC

Arques

Fabrication et décoration de bouteilles et flacons en verre

475

Jacques Parissaux

195

CENTRE EUROPÉEN DE FORMATION

196

TATA STEEL MAUBEUGE

Lille

Villeneuve-d’Ascq Formation continue d’adultes Maubeuge

Métallurgie

474

Yoan Haran

473

Tom Eussen

L’ATLAS ÉCO 2021

Atlas Eco 2021_piece complete Payant.indd 96

12/11/2020 15:18:16


2000701889VD

Les équipes d’ArcelorMittal France sont mobilisées pour lutter contre le réchauffement climatique en diminuant les émissions de CO2 de 33 % d’ici 2030

ArcelorMittal France dans les Hauts-de-France : Dunkerque : 3109 salariés Mardyck : 571 salariés Desvres : 97 salariés Montataire : 484 salariés

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Rang 197

AGRATI

197

TRANSDEV ARTOIS GOHELLE

199

203

BOUYGUES BÂTIMENT NORD-EST LUDERIX INTERNATIONAL (PicWicToys) NOVAREST XPO TRANSPORT SOLUTIONS NORD FRANCE INGRAM MICRO

204

PROSPERITÉ FERMIÈRE-INGREDIA

199 199 202

Ville Vieux-Condé et Fourmies Lens

Activité

Effectifs

Dirigeant

Fabrication de systèmes de fixation pour l’automobile et l’industrie

467

Patrick Dejean

Transport urbain et suburbain de voyageurs

467

Jean-Christophe Gehin

Villeneuve-d’Ascq Ttravaux publics, génie civil et constructions de bâtiments Distribution de jeux, jouets et articles de loisirs créatifs en magasin Lomme spécialisé Libercourt Fabrication de pièces techniques en matière plastique Monchy-le-Preux Transport routier de marchandises

463

Lesquin Arras

466

Philippe Jouy

466

Nathalie Peron

466

Grossiste en matériel informatique Fabrication et commercialisation d’ingrédients principalement laitiers et de lait UHT Enseigne de prêt-à-porter

459

Pierre Boulet Luis Angel Gomez Izaguirre Sophie Deleval

456

Sandrine Delory

455

Jeremic Nenad

Équipementier automobile

452

Richard Ducarne

205

LA HALLE

206

SOCIÉTÉ NOUVELLE WM

206

POMONA

Lomme

Commerce de gros de fruits et légumes

452

Éric Dumont

208

TRISELEC

Halluin

Tri industriel de déchets ménagers recyclables

451

209

HÔPITAL PRIVÉ DE BOIS-BERNARD

Bois-Bernard

Activités hospitalières privées

450

209

IDVERDE

Wambrechies

Service d’aménagement paysager

450

Dany Dunat Denis Martin de Frémont Olivier Bret

209

OPEN

Services du numérique

450

Laurent Desomer

209

HÄAGEN-DAZS

450

Anne-Laure Vacher

209

AZURIAL

450

Florent Lechon

209

LCL NORD OUEST

450

209

NOVANDIE

216

STA (Renault) BOOKING.COM CUSTOMER SERVICE CENTER FRANCE

217

Wasquehal Douai

Lambersart

Tilloy-lès-Mofflaines Fabrication et commercialisation de crèmes glacées Activités de nettoyage et entretien de bâtiments, commerces, Dainville appartements et espaces verts Lille Banque Vieil-Moutier Ruitz Tourcoing

Fabrication de produits dits «ultra frais»

450

Fabrications de boîtes de vitesses pour l’automobile

449

Dominique Piot Marie-Noëlle Steininger Alberto de los Ojos

Assistance à la clientèle du groupe booking.com

447

Alessandro Rotelli

445

Patricia Boulanger

440

Magali Belot

Installation d’équipements électriques, électroniques et optiques

435

Christophe de Maistre

434

Jacques Rrichier

431

Luc Corrias

Fabrication de câbles de fibre optique et raccordement de systèmes Calais sous-marins Villeneuve-d’Ascq Études, conseil, prestation de services dans tous les domaines

218

ALCATEL SUBMARINE NETWORKS

219

ARMATIS

220

SIEMENS

Ronchin

221

ALLIANZ

Wasquehal

222

KAEFER WANNER

Templemars

223

LABORATOIRES ANIOS

Lezennes

Assurance Travaux d’isolation thermique et acoustique, d’échafaudage, de protection passive incendie, traitement de l’amiante Fabrication et commercialisation de produits de désinfection

430

Bertrant Letartre

223

AGC GLASS FRANCE

Boussois

Fabrication de verre plat

430

Guy Lecocq

225

CTVH EBS LE RELAIS NORD - PAS-DE-CALAIS ASTRAZENECA DUNKERQUE PRODUCTION ONET SERVICES LILLE

Transport urbain de voyageurs

428

Thibaut Fournier

424

Pierre Duponchel

226 227 228 228

MODIS

228

CLEAN OFFICE

231

APRÉVA

232

COOPTALIS

233

MG-VALDUNES

233

ADF NUCLÉAIRE TARLIN

236

SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE GRAND HAINAUT AFIBEL

237

CARRARD SERVICES

237

LUTTI

237

CRÈCHES 1-2-3 SOLEIL

237

CAMARIS

241

CLINIQUE SAINT-AMÉ

242

VERSALIS FRANCE

235

243 244 245 245 247

98

Raison sociale

EURO-INFORMATION DÉVELOPPEMENTS WEPA FRANCE BRICOMAN CARTONNERIES DE GONDARDENNES HÔPITAL PRIVÉ ARRAS LES BONNETTES

Saint-Saulve

Bruay-La-Buissiere Collecte et tri des textiles d’occasion Dunkerque Wambrechies

Conditionnement de médicaments

421

Welha Ziri

Activités de nettoyage industriel de bâtiments

420

Vincent Breux

Villeneuve-d’Ascq Conseil et services en informatique

420

Philippe Colas

Marly

Activités de nettoyage courant de batiments

420

Christophe Bressy

Lille

Santé, prévoyance, autonomie, retraite

412

Christophe Debal

411

Olivier Desurmont

410

Daniel Cappelle

410

Marc Eliayan

405

Pierre Tonneau

402

Sylviane Aguesse

Marcq-en-Barœul Conseil et formation de recrutement, RH Fabrication, commercialisation et maintenance de produits et matériels Trith-Saint-Léger destinés notamment au ferroviaire Mécanique générale, chaudronnerie, chauffage, sanitaire, nettoyage Gravelines industriel, métallurgie, tuyauterie, serrurerie Valenciennes

Construction, vente, location et réhabilitation de logements

Villeneuve-d’Ascq Vente à distance sur catalogue spécialisé Wambrechies Bondues

Activités de nettoyage et entretien

400

Aurélien Fortier

Fabrication et commercialisation de confiseries et chocolats

400

Sébastien Berghe

400

Rodolphe Carle

400

Samuel Destal

399

Aline Petit

398

Paolo Zuccarini

396

Frantz Ruble

Villeneuve-d’Ascq Création, gestion et exploitation de crèches et garderies d’enfants Longuenesse

Conseil pour les affaires

Lambres-lez-Douai Activités hospitalières privées Fabrication de matières plastiques, de produits chimiques organiques Mardyck et de polyéthylène Conception, commercialisation et maintenance de logiciels Villeneuve-d’Ascq et de progiciels Bousbecque Fabrication et transformation de papier hygiénique

395

Christophe Dorin

Enseigne de bricolage (vente en gros, demi-gros et détail)

393

Pierre-Louis Gras

Wardrecques

Fabrication de carton ondulé

393

Bertrand Helle

Arras

Activités hospitalières privées

392

Jean Claude

Lezennes

L’ATLAS ÉCO 2021

Atlas Eco 2021_piece complete Payant.indd 98

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Rang

Raison sociale

Ville Saint-Martinlez-Tatinghem Isbergues

249

TSA

250

APERAM STAINLESS FRANCE SAS

250

LE FURET DU NORD

Lomme

251

ASCO INDUSTRIES

252

BUFFALO GRILL

253

POLYCLINIQUE DU PARC

Leffrinckoucke CoudekerqueBranche Saint-Saulve

254

FLEX-N-GATE MARLES

255

POLYCLINIQUE VAUBAN

255

DELPHARM LILLE

255

RIGOLO COMME LA VIE COCA-COLA PRODUCTION

259

CYRILLUS

260

GAN PATRIMOINE

261

GROUPE DOMOTI

261

ISOR

263

DÉLIFRANCE

263

STDE

265

MAIN SÉCURITÉ

266

DRAKA COMTEQ FRANCE

267

SNEF

267

PROVOST DISTRIBUTION

269

DICKSON CONSTANT

270

ÉTABLISSEMENTS COQUELLE

271

DECA PROPRETÉ NORD

272 273

Effectifs

Dirigeant

Transport routier de marchandises

391

André Pecqueur

Fabrication de produits plats en acier inoxydable

390

Gérard Grimbert

Enseigne de produits culturels (livres, musique, vidéo, multimédia)

390

Pierre Coursières

Sidérurgie

388

Nicolas Lamblin

Enseigne de restauration

386

Mathieu Quere

Activités hospitalières privées

382

Kami Mahmoudi

381

Arnaud Laxenaire

Calonne-Ricouart Fabrication de pièces techniques à base de matière plastique Valenciennes

Activités hospitalières privées

380

Virginie Renon

Fabrication de préparations pharmaceutiques

380

Mickaël Chavanne

Création, gestion et exploitation de crèches et garderies d’enfants

380

Jérôme Orbry

Production de boissons rafraîchissantes

379

Frédérique Sappey

Enseigne de prêt-à-porter (services administratifs)

377

Emmanuel Toulemonde

Assurance vie Vente à domicile, e-commerce et sur catalogues spécialisés (cuisine, Marquette-lez-Lille linge de maison, habillement, mobilier, loisirs) Ronchin Activités de nettoyage de tous locaux Dunkerque et Boulangerie industrielle et fabrication de viennoiseries surgelées Labeuvrière Dunkerque Transport urbain et suburbain de voyageurs CoudekerqueActivités de sécurité privée Branche Billy-Berclau Fabrication de fibres optiques Services en électricité (automatisme, instrumentation, câblage informaDunkerque tique, réseaux) Neuville-en-Ferrain Fabrication de structures métalliques

376

372

François Schmitt Benoît Tiberghien et Jean-Philippe Willot Stephen de Belenet Guillaume Esnault et Thibault Sergeant Jean-François Chiron

369

Pierre Dorland

368

Laurent Tardif

Lys-lez-Lannoy

258

Activité

Roubaix Socx Tourcoing Lille

CEGELEC NORD INDUSTRIE-ACTEMIUM INNOVATION DÉVELOPPEMENT FORMATION

Wasquehal Wancourt Fresneslès-Montauban

374 372

367

Jacky Robert

367

Franck Monoyez

Fabrication de textiles techniques d’intérieur et d’extérieur

364

Eugène Deleplanque

Transport routier, activités de logistique et commissionnaire de transport

363

Christophe Coquelle

Activités de nettoyage

361

Xavier Capron

356

Christophe Debein

352

Éric Faidherbe

Saint-Pol-sur-Mer Travaux d’installation électrique Lille

374

Formation continue d’adultes

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Rang 274

UNÉAL

274

NORDCALL

274

SAGA MERCEDES-BENZ

274

SOGETREL

278

GROUPE DEPAEUW

279

GUINTOLI

280

BLÉDINA

281

BOULANGERIES BG

282

WESTEEL VOYAGES

283

FIVES ECL

283

H&M

283

SOFIDAP

286

TÉLÉPERFORMANCE FRANCE

287

ACTION FRANCE

288

COVED

289

CGE DISTRIBUTION

289

Ville

Activité

Saint-LaurentCoopérative agricole, productions végétales et animales Blangy Marcq-en-Barœul Centre d’appels Vente, entretien et réparation de voitures et de véhicules automobiles Villeneuve-d’Ascq légers Carvin Construction de réseaux électriques et de télécommunications Lompret Arras Steenvoorde CoudekerqueBranche Sallaumines Ronchin Lille Béthune

Transport routier de marchandises Travaux publics et privés, terrassement, assainissement, voirie, chaussées, ouvrages d’art et tunnels Fabrication, conditionnement et vente de produits alimentaires, diététiques et infantiles Boulangerie-pâtisserie industrielle

350

Bernard Hernu

350

Mariette Budon

350

Ronan Chabot

350

Philippe Cordier

349

Julien Depaeuw

347

Olivier Lamerant

345

Marc Benoit

341

Bernard Blachère

340

Christophe Degand

Fabrication de matériel de levage et de manutention

339

Sébastien Cailleteau

Enseigne de prêt-à-porter

339

Karl-Johan Persson

Vente de voitures et de véhicules automobiles légers

339

André Dubois

338

Philippe Dominati

Enseigne de commerce non alimentaire

334

Michel Lepaigneul Jérôme Le Conte

Collectes et valorisation des déchets

331

Commerce de gros de matériel électrique

330

Pascal Beghin

DESMAZIÈRES

Lesquin

Enseigne spécialisée dans la chaussure

330

Jerry Desmazières

289

TAPE À L’ŒIL

Wasquehal

Enseigne de prêt-à-porter enfant

330

Lucas Gilliard

289

ONTEX SANTÉ

Dourges

Fabrication et négoce de produits d’hygiène

330

Xavier Lambrecht

293

DARTY GRAND OUEST

Haubourdin

329

293

THALES

Lambersart

295

328

Régis Schultz Ludovic Delaire et Patrick Soitout Renaud Sueur

Hénin-Beaumont

325

Damien Hottebart

297

BENALU DISTRIBUTION SANITAIRE CHAUFFAGE CLINIQUE ANNE D’ARTOIS

Enseigne d’électroménager, hi-fi et informatique Conception et opération de systèmes d’informations et de communication sécurisées Fabrication et réparation de semi-remorques en aluminium Vente en gros d’appareils sanitaires et de chauffage et de pièces détachées Activités hospitalières privées

298

GROUPE ROGER-DELATTRE

Boulogne-sur-Mer Construction de bâtiments industriels, façades, charpente métallique

299

CARGILL HAUBOURDIN

299

SYLVAGREG

301

BAUDELET ENVIRONNEMENT

Oignies

Dirigeant

Transport de voyageurs

Villeneuve-d’Ascq Centre d’appels Wattignies

Effectifs

Vendeville

296

Lévin

Béthune

Olivier Verriez

320

Bertrand Crepin

Fabrication de produits amylacés

318

Lomme

Construction de maisons individuelles

318

Blaringhem

Traitement et valorisation des déchets

317

Xavier Claeyssen Augustin Vianney Outters Caroline et JeanBaptiste Poissonnier

Haubourdin

303 304

PHILIPPE DE PRÉFABRICATION

305

BURGER KING

306

DMS

307

PROLIANS-BOSSU CUVELIER

Lesquin

308

ZARA FRANCE

Villeneuve-d’Ascq Activités hospitalières privéés Émerchicourt

315

Patrick Dupin

312

Francine Philippe

Lille

Enseigne de restauration rapide

311

Michel Razou

Loos

Distribution de produits pétroliers

310

Philippe Bodilio

Commerce de gros de quincaillerie

309

Enseigne de prêt-à-porter

308

Christophe Desurmont José Romay de la Colina

Lille

311

DUACOM

Douai

312

JEAN LEFEBVRE NORD

Douai

NESTLÉ PURINA PETCARE FRANCE

Marcq-en-Barœul Construction de bâtiments Tourcoing

Marconnelle

313

SILLIKER-MÉRIEUX NUTRISCIENCES NYRSTAR

313

CATHELAIN

Hermies

317

KFC FRANCE

Dunkerque

317

EXIDE TECHNOLOGIES

Lille

319

MONDIAL RELAY

Hem

320

ATOS INFOGÉRANCE INTÉGRATION

Seclin

313

320

CBA

320

LANNOY LOTISSEURS

320 320

SOCIÉTÉ LILLOISE D’ANIMATION TOURISTIQUE SCHAEFFLER CHAIN DRIVE SYSTEMS

Frédéric Baude

Taille, façonnage et finissage de pierres

308

313

317

Fabrication de verre plat pour le bâtiment et l’automobile

Annezin

DEMATHIEU BARD CONSTRUCTION NORD SPODIS

308

329

321

HÔPITAL PRIVÉ DE VILLENEUVE-D’ASCQ SAINT-GOBAIN GLASS FRANCE

301

100

Raison sociale

Merville Auby

Exploitation de magasins de chaussures et d’habillement de sport Prestations, conseils et assistance technique liés à la communication et aux médias Construction de routes et autoroutes Fabrication de produits alimentaires pour la consommation humaine et animale Analyse et contrôle dans toute industrie (toxicologie, microbiologie)

Calais

Laurent Neveu Dominique Dambre

303

Ketty Glemba

302

Lahbib Bouarfa

300

Sophie Dubois

300

David Valenti

Métallurgie du zinc et de l’indium

300

Éric Brassart

Construction de bâtiments industriels et commerciaux

300

Didier Lefebvre

Enseigne de restauration rapide

298

Timothy Colborn

Fabrication d’accumulateurs au plomb

298

Jérôme Delmarre

Messagerie, fret express

296

Antoine Pottiez

295

Stéphanie Henry

Prestation de services informatiques Gestion d’abonnement, service clients et toutes prestations Marcq-en-Barœul informatiques Aubigny-au-Bac Entreprise générale de BTP Lille

308 308

295

Guy Loyez

295

Bernard Lannoy

Hôtellerie, restauration, casino

295

Patricia Legros

Fabrication de systèmes de distribution par chaîne pour l’automobile

295

Slimane Reguig

L’ATLAS ÉCO 2021

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Rang 325

LACTALIS NESTLÉ ULTRA-FRAIS

326 326 328

PROSERVIA

329

SIMOLDES PLASTICOS CMD ENGRENAGES ET RÉDUCTEURS PLASTIC OMNIUM AUTO EXTÉRIEUR FREMAUX-DELORME

330 331 331

Ville

Activité

Effectifs

Dirigeant

Cuincy

Industrie laitière

291

Marc Ducre

SOGEFI SUSPENSION

Douai

Fabrication de composants de suspension pour véhicules automobiles

290

Bertrand Gorenflos

DENTELLE SOPHIE HALLETTE

Caudry

Fabrication de dentelles et de tulles Conception et développement de systèmes d’information, infogérance, Villeneuve-d’Ascq commercialisation et matériels informatiques Onnaing Injection thermoplastique pour l’industrie automobile

290

Romain Lescroart

289

Frédéric Papleux

Cambrai Ruitz Haubourdin

288

Yonel Pessoa

Fabrication d’engrenages et d’organes mécaniques de transmission

287

Frédéric Bellot

Fabrication de pièces techniques en matière plastique

285

Patrick Le Garrec

Fabrication d’articles textiles (sauf habillement)

285

Dominique Fremaux

331

COMPAGNIE D’EXPLOITATION ET DE Villeneuve-d’Ascq Grossiste en produits pharmaceutiques RÉPARTITION PHARMACEUTIQUES

285

Xavier Mollet

334

STOELZLE MASNIÈRES PARFUMERIE

284

Étienne Cruyez

282

Éric Jacquemet

335

LABORATOIRES SARBEC

335

POUJAUD

335

BUREAU VERITAS EXPLOITATION

338

SASA

339

FERME DE LA GONTIÈRE-CHAMPIGNONNIÈRES DE WERVICQ-SUD

339

CROCODILE RESTAURANTS

Masnières

Flaconnage en verre pour la parfumerie et la cosmétique

Fabrication et commercialisation de produits cosmétiques, Neuville-en-Ferrain de soin et de toilette. Saint-Pol-sur-Mer Échafaudages, isolation industrielle, solutions coupe-feu

282

Jean-Marc Faidutti

282

Mathieu Courseaux

281

Philippe Hemeray

Culture de légumes, melons, racines, tubercules

280

Grégoire Motte

Enseigne de restauration

280

Bernard Thomaes

Villeneuve-d’Ascq Bureau de contrôle Le CateauFabrication de machines pour l’industrie agroalimentaire Cambrésis Comines Ennetièresen-Weppes

280

343

Transport routier de marchandises, logistique, magasinage, stockage PERRENOT DENAIN Denain et manutention Transport routier de marchandises, commissionnaire de transport et M & M-MILITZER & MÜNCH FRANCE Halluin représentant en douane C & D FOODS FRANCE Boulogne-sur-Mer Fabrication d’aliments humides pour chiens et chats

343

PUBLICIS ETO

Agence de marketing relationnel et de communication

279

343

PANDROL

Raismes

279

343

SICAL

Lumbres

279

Jean-Marie Paultes

347

SCHENKER FRANCE

Lesquin

Sidérurgie Fabrication, transformation et vente de papiers, cartons, emballages, matières plastiques Messagerie, commissionnaire de transport

Guillaume de Laage de Meux Anthony Fagot Laurent Dunkelmann et Yan Claeyssen Guy Talbourdet

277

Cyrille Bonjean

347

VENATOR FRANCE

Calais

Négoce des produits de l’activité pigments

277

Patricia Uzanu

349

SÉCURITÉ PROTECTION

Lesquin

Activités de sécurité privée

276

Mahad Abide

350

AKKA TECHNOLOGIES

Lezennes

Ingénierie et conseil en technologies (bureaux d’études, IT service)

275

Yves Flament

351

SPIE BATIGNOLLES NORD

272

Patrick Zulian

351

GROUPE CDE BLANGIS

272

Charles Blangis

351

SLEMBROUCK

Transport de voyageurs

272

Jean-Pierre Slembrouck

Collecte des ordures ménagères, activités de nettoyage

271

Stéphane Gorisse

Production d’acier

270

Cédric Orban

Commerce de gros de produits de décoration

269

Mathieu Derville

Activités de recouvrement de factures

269

Frédéric Kocevar

339 339

354 355

VEOLIA PROPRETÉ NORD NORMANDIE ASCOVAL

La Madeleine

Marquette-lez-Lille Entreprise générale de bâtiment Le CateauCommerce de gros quincaillerie Cambrésis Fleurbaix Le Touquet Saint-Saulve

280

279

Frédéric Kielinski

356

TEXDECOR

Willems

356

CONCILIAN

Wasquehal

358

OLANO

Carvin

Transport routier de marchandises

268

Grégory Clermont

358

DOCKS DE L’OISE

Liévin

Négoce de matériaux de construction Travaux publics, conception, construction et entretien d’infrastructures de transport et d’aménagements urbains

268

Jacques Pestre

268

Lahbib Bouarfa

266

Glyn Jagger

265

Marc Ruze

265

Philippe Lorban

358

EUROVIA PAS-DE-CALAIS

Mazingarbe

362

HOLLIDAY PIGMENTS INTERNATIONAL SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DE CHAUFFAGE LORBAN & CIE

362

CRM 02

365

GROUPE SANIEZ

365

GMF ASSURANCES

Douai

367

DASSAULT AVIATION

Seclin

368

P & O FERRIES

260

Pascal Devaux

368

PIZZA PAÏ

Villeneuve-d’Ascq Enseigne de restauration

260

Guillaume Lecomte

368

HEINEKEN

Mons-en-Barœul

Production de bières et de panachés

260

Stéphane Crépel

368

CLINIQUE DE LA MITTERIE

Activités hospitalières privées

260

372

MÉO-FICHAUX

Transformation du café

259 259

Fernand Sadoine Dominique Ruyant et Gérard Meauxsoone Jordane Czapski

258

Albertus Van Bolderen

361 362

102

Raison sociale

372

JETLANE

374

ZEEMAN

Comines Merville La Longueville

Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion Fabrication de machines et appareils en tout genre, notamment chauffage central, chaudières et pompes à chaleur Construction de routes et autoroutes

Marcq-en-Barœul Centre d’appels Solesmes

Calais

Lomme La Madeleine

265

Virginie Dizière

Fabrication et pose de clôtures

264

Jean-Marie Saniez

Assurance Fabrication de grandes pièces mécaniques en alliage d’aluminium et titane Transport maritime (tourisme et fret)

264

Thierry Derez

261

Hervé Dagnaud

Villeneuve-d’Ascq Fabrication d’articles de sport, assemblage, négoce en gros et détail Anzin

Enseigne de vêtements et d’articles destinés à l’habitation

L’ATLAS ÉCO 2021

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Rang

Ville

Activité

Effectifs

Dirigeant

258

Marc Deroo

258

Philippe Salle

374

DEROO TRANSPORTS

374

ALTRAN TECHNOLOGIES

377

FRANCE 3 HAUTS-DE-FRANCE

377

BOUYGUES ÉNERGIES & SERVICES

Villeneuve-d’Ascq

379

CLINIQUE DE Villeneuve-d’Ascq

Villeneuve-d’Ascq

380

MEDICA FRANCE

380

CÉMOI

Villeneuve-d’Ascq

380

ALPHA MOBILES SYSTEMES

Marcq-en-Barœul

383

PEUGEOT RETAIL LILLE MÉTROPOLE

Villeneuve-d’Ascq

384

LES AUTOBUS ARTÉSIENS

Béthune

Transport de voyageurs

251

384

GEOXIA NORD OUEST

Lezennes

Vente et construction de maisons individuelles

251

Vincent Destot et Emmanuel Oger Jean-Luc Roeckel

384

EY NORD DE FRANCE

Lille

Audit, droit, transactions et conseil

250

Antoine Moittie

384

BILS DEROO TRANSPORTS

Waziers

Transport routier de marchandises

250

Jimmy Bils

384

MAN ORGA INDUSTRIE

Fabrication de meubles et industries connexes de l’ameublement

250

Philippe Sadowski

384

Carvin

Entreposage et stockage frigorifique

250

Patrick Top

Aire-sur-la-Lys

Bâtiment, génie civil, travaux publics

250

Stanislas Filliette

384

KUEHNE + NAGEL VOIRIE ASSAINISSEMENT TRAVAUX PUBLICS COGESTAR

250

Pascal Bonne

384

CONTÉ

250

Peter Dalsberg

384

STAUB FONDERIE

384

IMMEDIA SERVICES

384

STIL INTERNATIONAL

396

DSM FOOD SPECIALTIES FRANCE

397

CREATIS

398

GROUPE SOLIDUM (SDI, CRI et STPI)

398

DELACRE INDUSTRIES

400

WIPAK GRYSPEERT

400

SALTI

402

CORNING GOSSELIN

402

SAINT MACLOU

404

VIVAT

405

OUTINORD SAINT-AMAND

405

OGF

407

GRUPO ANTOLIN CAMBRAI

407

TORANN-FRANCE

407

CANDIA

407

384

104

Raison sociale

Wizernes Wasquehal Lille

Lille

Lys-lez-lannoy

Transport routier de marchandises Conseil en technologies et innovation, organisation, systèmes d’information, en stratégie et management Chaîne de télévision régionale et publique Travaux d’installation thermiques et travaux publics de réseaux électriques, maintenance Activités hospitalières privées Gestion d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes Fabrication de chocolats et confiseries Commerce de détail de matériels de télécommunication en magasins spécialisés Vente, entretien et réparations de voitures et véhicules automobiles légers

Saint-andré-lez-Lille Production d’électricité Fabrication et vente de plumes métalliques, porte-plumes, crayons Boulogne-sur-Mer mines, porte-crayons, porte-mines, crayons ou stylos à bille, cartouches Merville Fabrication d’appareils ménagers non électriques

257

Didier Cagny

257

Olivier Bruchet

256

Fernand Sadoine

253

Laurence Brantho

253

Patrick Poirrier

253

Pierre-Alexis Pettenati

252

Laurent Convenant

250

Pierre Évrard

Travail temporaire

250

Alain Grac

Waziers

Transport routier de marchandises

250

Jimmy Bils

Seclin

Production d’enzymes alimentaires

249

David Sulmon

Arras

Villeneuve-d’Ascq Banque Haubourdin Nieppe Bousbecque

248

Bernard Hazebrouck

Travaux de platerie, menuiserie bois, agencement, carrelage, faïence, travaux publics

247

Gino Scarna

Production de biscuits, biscottes et pâtisseries de conservation

247

Jérôme Rogalski

Fabrication de films plastiques pour l’emballage alimentaire

245

Vincent Boggio

Marcq-en-Barœul Location de matériel pour les professionnels du BTP et de l’industrie Fabricant de consommables de laboratoire en matière plastique à usage Borre unique Wattrelos Enseigne de revêtements de murs et de sols

245

Jean-Sébastien Guiot

244

Christophe Briche

244

Axel Cano

Marcq-en-Barœul Saint-Amandles-Eaux Valenciennes RaillencourtSainte-Olle Villeneuve-d’Ascq

Services à la personne

243

Arnold Fauquette

Fabrication de coffrages métalliques

242

Emmanuel Herbinet

Entrepôts Achat et vente d’équipements automobiles, notamment des pièces et des composants plastiques Activités de sécurité privée

242

Philippe Lerouge

241

Francky Decoster

241

Pierre Brajeux

Awoingt

Fabrication de produits laitiers

241

CARRIÈRES DU BOULONNAIS

Ferques

Exploitation de carrières, extraction de granulats et de produits fins

241

407

SELMO-JELEN

Bapaume

Fabrication d’articles de voyage

241

Gilles Guerlet Gilles Poulain et Pierre Proy Gilles Mathis

412

ANKAMA

Roubaix

Création et distribution de jeux vidéo

240

Anthony Roux

Bailleul

Fabrication de produits laitiers et de produits frais

412

DANONE PRODUITS FRAIS FRANCE

412

SANTERNE NORD TERTIAIRE

412

STOLZ SEQUIPAG

416

IN EXTENSO NORD DE FRANCE

417

AB INBEV FRANCE

417

MONDIAL RELAY

Hem

417

BECK CRESPEL

Armentières

420

BRIOCHE PASQUIER

421

VÊTIR (Gémo)

422

SOUFFLET ALIMENTAIRE

422

TRANSPORTS DUMONT

422

AGORA PROTECTION ET SÉCURITÉ

425

FROMAGERIE LE CENTURION

Beaurains

Travaux d’installation électrique et de climatisation dans le tertiaire Conception, fabrication et installation d’équipements Wailly-Beaucamp pour l’agroalimentaire Lille Activités comptables La Madeleine

Calais Lens Hénin-Beaumont Libercourt

Corentin Cavrois Bernard Legras

240

Alain Stolz

239

David Vanalderwerelt

Production et vente de bières, autres boissons et produits alimentaires

238

Peter Cammaerts

Messagerie, fret express

238

Antoine Pottiez

Mécanique industrielle

238

Enseigne de chaussures et d’articles d’habillement

236

Hugues Charbonnier Pascal Pasquier et Gabriel Wilmort Xavier Biotteau

Activités du travail des grains

235

Thierry Liévin

Transport routier de marchandises

235

Catherine Houcke

Activités de sécurité privée

235

Achat, mise en portion, préemballage et distribution de produits laitiers

233

Éric Gilliot Hugues Van De Woestyne

Aubigny-en-Artois Fabrication industrielle de pain et viennoiseries, pâtisserie fraiche Valenciennes

240 240

237

L’ATLAS ÉCO 2021

Atlas Eco 2021_piece complete Payant.indd 104

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Rang

Raison sociale

Ville

425

FIVES FCB

425

LOOMIS FRANCE

428

STEF

429

NORD FRANCE CONSTRUCTIONS

429

SINEQUAE

Calais

431

CITERNORD

Carvin

431

CHARLET GROUPE

431

NAUSICAÁ

434

ARTMADIS

434

DESVRES

436

PGI FRANCE

436

MAAF ASSURANCES POLYCLINIQUE DU VAL DE SAMBRE

438

BRADY GROUPE

440

HSBC FRANCE

440

442

PONTICELLI FRÈRES MINAKEM DUNKERQUE PRODUCTION GEFCO FRANCE

444

GROUPE TOMMASINI

444

LESIEUR

Maubeuge Roncq Valenciennes

446

CL NORD MORETTI CONSTRUCTION

446

GROUPE SOLLY AZAR

446

LES DÉLICES DES 7 VALLÉES

446

HABITAT HAUTS-DE-FRANCE

446

ILÉO

Effectifs

Dirigeant

233

Alain Cordonnier

233

Christian Lerognon

232

Patrick Marquart

230

Franck Lecocq

230

Hervé Marcotte-Ruffin

228

228

Philippe Haudiquet Bruno Gattino et Charles Grechez Philippe Vallette

227

Jens Becker

227

Carolle Mercier

226

Mark Siebert

226

Thierry Derez

228

Activités hospitalières privées

225

Yves Carlier

Commerce de gros de fournitures et équipements industriels divers

225

Bart Vervinckt

Banque

224

Stuart Guviller

Bourbourg

Tuyauterie industrielle, montage-levage, mécanique

224

Jean Guehl

Dunkerque

Fabrication de principes actifs pharmaceutiques et intermédiaires

223

Laurent Leclercq

Trith-Saint-Léger

Transport routier de marchandises, commissionnaire de transport

223

Marc Cahingt

222

Olivier Tommasini

222

Cédric Kson

220

Christophe Coquelle

220

Aulnoye-Aymeries Entreprise générale de bâtiment CoudekerqueFabrication et conditionnement d’huiles végétales Branche Wancourt Transports routiers de marchandises

446

Complexes industriels

Société d’huissiers de justice

Transport routier de marchandises et de véhicules automobiles Commerce de gros de fruits et légumes, produits de la mer, transport Bois-Grenier et logistique Boulogne-sur-Mer Centre national de la Mer Commerce de gros d’articles pour l’équipement de la maison Wasquehal et la décoration Boussois Fabrication de carreaux en céramique Fabrication, transformation et vente de produits à base de cuir, Bailleul caoutchouc, textile et plastique Lille Assurance

438

442

Activité

Machines, équipements et lignes de production pour l’industrie Villeneuve-d’Ascq (acier, aéronautique, ciment, aluminium…) Transport de fonds, traitement des valeurs et maintenance Fretin de distributeurs automatiques de billets Transport routier de marchandises, entreposage frigorifique Carvin et commissionnaire de transport Lambersart Entreprise générale de bâtiment

Courcelles-lès-Lens Entreprise générale de bâtiments, travaux industriels Courtage d’assurance

220

Tincques

Fabrication de viennoiseries

220

David Moretti Pierre-Anthony Verspieren Antoine Heunet

Coquelles

Construction, acquisition et gestions d’habitations collectives Gestion du service public de distribution d’eau portable de la Métropole européenne de Lille

220

Stéphane Maillet

220

Didier Benard

Lille

Lille

Plateformes logistiques

BAPAUME

-

Surfaces commerciales

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-

Bâtiments pour PME

Bureaux

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446

SOCIÉTÉ DU CASINO DE SAINT-AMAND ARDO VIOLAINES

446

AGILICE

455

3 M FRANCE

456

TRANSPORTS BAILLY COUROUBLE

457

PAGESJAUNES

458

GÉNÉRALE DE ROBINETTERIE INDUSTRIELLE ET DE SYSTÈMES DE SÛRETÉ

458

BUT INTERNATIONAL

Seclin

458

CNH INDUSTRIAL FRANCE

Croix

461

EURO CARGO RAIL

462

463

LILLE SEPTENTRION ÉTABLISSEMENT DES FLANDRES (Total) EUROVIA STR

465

CONFISERIE DU NORD

465

TRATO INDUSTRIE

446

463

106

Saint-Amandles-Eaux Violaines

Jeux de hasard et d’argent, restauration, salle de spectacles et hôtel

220

Karen Pamart

Production de légumes surgelés et de légumes transformés

220

Sylvain Bourdon

220

Michel Richard

219

Vincent Fraysse

217

Philippe Bailly

Édition d’annuaires, service de renseignements et publicité

216

Jean-Pierre Rémy

Fabrication de robinetterie industrielle

215

Reynald Andrieu

Enseigne de meubles et d’électroménager

215

Régis Schultz

Commerce de gros de matériel agricole Développement, commercialisation et exploitation de services Coquelles ferroviaires, de services et de logistique de fret Faches-Thumesnil Activités hospitalières privées

215

Jean-Marc Perrier

214

Alain Thauvette

213

François Guth

212

Jean-Pierre Buisson

Biache-Saint-Vaast Activité de nettoyage, Fabrication de colles industrielles et de bandes adhésives Tilloy-lez-Cambrai rétroréfléchissantes Houplines Transpor routier de marchandises et logistique Roubaix Armentières

Dunkerque

Dépôt pétrolier, centre de formation, centre d’assistance technique

Dunkerque

Construction de routes et autoroutes

212

Lahbib Bouarfa

Tourcoing

Fabrication de cacao, chocolat et de produits de confiserie

210

Michel Poirrier

Fabrication d’appareils d’éclairage électrique

210

Francis Picha

Exploitation d’eau de source

210

Luc Baeyens

210

Audrey Moitry

210

Marc Desprets

209

Jean-Caude Marian

209

Thierry Coutier

208

Bernard Fournier Bidoz

Roubaix

465

ROXANE NORD

Pérenchies

465

LA CHARLOTTE

Hesdin-l’Abbé

465

CAPITAINE HOUAT

470

ORPEA

470

AGFA

472

SODICOOC (SoCoo’C)

473

TOYOTOMI EUROPE

Onnaing

Transformation des métaux par découpage et emboutissage

207

Hiroshi Sugihara

473

EQIOM

Lumbres

Fabrication et vente de ciment et chaux

207

Vincent Lefebvre

473

IN’TECH MEDICAL

Rang-du-Fliers

Conception et réalisation d’instruments chirurgicaux pour l’orthopédie

207

Laurent Pruvost

476

LES COMPAGNONS

Douai

Activités d’agence de travail temporaire

206

Nathalie Guedj

476

CIVAD SASU

Tourcoing

Commerce à distance multicanal

206

Franck Duriez

478

GHESTEM MAUBEUGE

Feignies

Transport routier de marchandises

205

François Plichon

Fabrication de glaces, sorbets et pâtisseries surgelées Transformation et conservation de poissons, de crustacés Boulogne-sur-Mer et de mollusques MontignyGestion d’hébergements pour personnes âgées dépendantes en-Gohelle Fabrication de plaques en aluminium pour l’impressions de documents Pont-à-Marcq en grande quantité Seclin Vente en gros et au détail de meubles et d’équipements de la maison

478

CMI MAINTENANCE NORD

Gravelines

Maintenance et gestion de projets industriels

205

Cédric Lemaire

480

GAUTIER LOGISTIQUE TRANSPORT

Libercourt

Transport frigorifique

204

Franck Lucas

481

THOM (Histoire d’or, Marc Orian, Trésor)

203

Éric Belmonte

482

SPAPA

201

Léon Copin

Commerce de détail d’articles d’horlogerie et de bijouterie en magasin Villeneuve-d’Ascq spécialisé Noyelles-lèsGestion d’hébergements pour personnes âgées dépendantes Vermelles Calais Activités de sécurité privée

482

MONDIAL PROTECTION

482

OUTREAU TECHNOLOGIES

483

POUCHAIN

483

VESUVIUS FRANCE

483

POLYNT COMPOSITES FRANCE

483

FLORIMOND DESPREZ

483

ONEPI-AXXIS INTÉRIM ET RECRUTEMENT

483

KUBOTA FARM MACHINERY EUROPE

491

DIRAMODE

491

LIBERTY DURISOTTI FRANCE

491

ROYAL CANIN

491

JOKEY FRANCE

491

NICOLLIN

Avion

496

GELMER

Wimille

497

EOLANE

Roncq

497

FRANCE OXYGÈNE

499

FORGITAL DEMBIERMONT

499

ECOBUROTIC

500

DYKA

201

Philippe Tillard

Fabrication et commercialisation de cœurs de croisement de voies

201

Gérard Thorez

Solutions et services énergétiques

200

Thibault Delepoulle

Vente et fabrication de produits céramiques et réfractaires

200

Cédric Woindrich

Chimie

200

Christian Roqueta

200

Bruno Desprez

Agences de travail temporaire

200

Christophe Ancenis

Fabrication et distribution de tracteurs

200

Keigo Fukumoto

Villeneuve-d’Ascq Commerce de gros en articles textiles

199

Béatrice Lafon

Fabrication de carrosseries et remorques

199

François Loor

Fabrication d’aliments secs pour animaux de compagnie

199

Loïc Moutault

Fabrication d’emballages en matière plastique

199

Anja Bitzer

Gestion des déchets, propreté urbaine

199

Didier Montreuil

Transformation de produits de la mer surgelés, panés et beignets Conception et réalisation de cartes électroniques et d’équipements complets Vente, location et maintenance de matériel médicochirugical

198

Yannick Allouchery

197

Paul Raguin

197

Giovanni Annoni

Fabrication de couronnes laminées sans soudure

196

Jean-François Bedu

196

Benoît Lepère

195

Ludo Secretin

Outreau La Chapelled’Armentières Feignies Drocourt

Cappelle-en-Pévèle Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses Dunkerque Bierne

Sallaumines Les-Ruesdes-Vignes Labourse

Templemars Hautmont Valenciennes

Vente à distance de solutions d’impression Conception, fabrication et vente de systèmes de canalisation Sainte-Austreberthe en polymères

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Un dispositif unique en France, au service de l’ambition des Hauts-de-France d’être une région pionnière, durable et connectée Un nouvel outil destiné à mobiliser plus d’un demi-milliard d’euros est mis en place dans les Hauts-de-France : REV3 Financement. Destiné à amplifier et à accélérer la démarche REV3, engagée depuis plusieurs années, et qui a déjà vu aboutir quelque 1400 projets. REV3 Financement rassemble des fonds publics et privés. Le but est d’apporter de nouveaux moyens en appui aux projets de territoires, au développement des entreprises et à la structuration des filières d’avenir dans les domaines de la transition énergétique, de l’économie circulaire, des transports et de la mobilité, de la logistique, de la réindustrialisation bas carbone, de la transition digitale, de l’innovation verte, notamment. REV3, la « Troisième Révolution Industrielle », vise à faire des Hauts-de-France une « région pionnière durable et connectée » en accomplissant une triple révolution : environnementale, digitale et territoriale. Cette démarche se distingue par son caractère collectif et fédérateur, puisque portée conjointement par le monde politique et économique avec le concours des Universités, Grandes Ecoles et organismes de recherche de la région. La dynamique Rev3 a été initiée et reste plus que jamais soutenue par le Conseil régional et la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hauts-de-France.

REV3 Financement comprend trois compartiments : UN COMPARTIMENT EQUITY

UN COMPARTIMENT PRÊTS

UN COMPARTIMENT SUBVENTIONS

Objectif 250 millions €

Objectif 150 millions €

Objectif 250 millions €

2000657213VD

A la tête de REV3 Financement un Conseil stratégique, composé de personnalités à haut niveau, définit la feuille de route, fixe les objectifs et veille au bon avancement des projets. En appui de cette instance de pilotage de REV3, un Comité opérationnel, rassemblant notamment des représentants des différents partenaires, suit en continu l’évolution des projets.

Sous cette forme et à l’échelle d’une région, l’ensemble de ce dispositif est unique en France.

Pour toute demande d’informations, une seule adresse : contact@rev3.fr

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LEADERS Acteurs de l’économie locale, régionale, nationale ou internationale, ils ont souhaité communiquer dans L’Atlas éco.

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Bois, Papier, Carton & Imprimerie p. 118

Bâtiment p. 116

Édition, Communication & Multimédia p. 120

• Imprimerie Presse Flamande

• Groupe AFL

• La Voix Médias • La Voix du Nord • Rossel Advertising France • Rossel Immo Conseil Média • Sublimeurs

Commerce, Négoce & Distribution p. 117 • Groupe Cheminées Philippe

Banque & Assurance p. 110

• Bpifrance • CIC Nord Ouest • Crédit Agricole Nord de France

Énergie p. 128 • EDF • GRDF • Proxelia

Sommaire

p.110 à p.153

Environnement p. 132

Transports & Logistique p. 152

• Veolia

• Établissements Coquidé & Cie • SDM

Informatique & Télécoms p. 134 • ITS Group • Orange

Services aux entreprises p. 140

• Apréva-Groupe Aésio • Carsat Hauts-de-France • CCI Formation Hauts-de-France • Business Club Group • SOFIE

Tourisme & Loisirs p. 150

Service public & Collectivités p. 136

• Casino Barrière Lille • Pasino de Saint-Amand-les-Eaux

• Caisse d’allocations familiales du Nord • Communauté d’agglomération Hénin-Carvin • Mairie de Bruay-La-Buissière

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Banque / Assurance

Patrice Bégay Directeur exécutif communication et Bpifrance Excellence

BPIFRANCE Une nouvelle année pour servir l’avenir ! Placé cette année sous le signe de la relance, le Big Tour a sillonné la France tout l’été. Quel bilan en tirez-vous ? Ce cru 2020 a été exceptionnel, au-delà de ce que nous avions espéré ! 8 régions, 22 villes, 23 dates : pendant un mois, nous sommes partis à la rencontre des Français et des entrepreneurs. Plus de 19 millions de personnes nous ont suivi en physique et en digital. Grâce à nos 300 partenaires, le Big Tour a bénécié d’une visibilité nationale : ainsi, nous avons compté plus de 77 318 interactions sur les réseaux sociaux et plus de 500 retombées en interviews presse, radio et télévision. Ce succès est la preuve de l’intérêt des Français pour l’entrepreneuriat et le savoir-faire français. Il nous montre également qu’il y a une réelle volonté de voir la France se relever et de co-construire ensemble le monde de demain. La 6ème édition de Big avait cette année pour thème la Liberté. Quel message avez-vous souhaité faire passer aux entrepreneurs ? Le mot Liberté est très fort et il est d’autant plus après la période que nous venons de traverser. Cette liberté retrouvée nous ne devons plus la lâcher. Nous avons voulu rappeler aux entrepreneurs qu’ils sont libres. Libres de rêver, d’oser, d’innover, de créer, d’entreprendre, mais aussi et surtout libres de se tromper, d’échouer, de recommencer. L’entrepreneuriat est une belle aventure qui demande parfois des sacrices et des concessions. Au nal, ce qui compte c’est la liberté que les entrepreneurs ont de dire oui ou de dire non. C’est en étant libres de décider, de choisir qu’ils peuvent construire l’avenir dont ils rêvent. Bpifrance est là pour les accompagner dans cette aventure et c’est pourquoi nous leur avons donné rendez-vous en direct le 1er octobre à l’Accor Arena, à Paris, pour la 6ème édition de Big. Tout en préservant la proximité humaine, nous avons placé la digitalisation au cœur de l’événement dans une logique environnementale et d’accessibilité pour tous, dans le strict respect des mesures sanitaires. Quels sont les projets / perspectives pour 2021 ? En 2021, Bpifrance poursuivra son travail auprès de toutes les entreprises et de tous les entrepreneurs français car ils sont notre priorité. Nous devons veiller à ce que chacun d’eux puisse se relever et entamer l’année sereinement. Cela passe par du nancement mais aussi par de l’accompagnement à travers un suivi et des conseils. Nous allons bien évidemment poursuivre et accélérer nos démarches en matière de RSE. En tant que banque du climat, notre mission est en effet de diffuser les bonnes pratiques à toutes les entreprises. Enn, à travers toutes nos actions déjà engagées, Bpifrance continuera à se faire le porte-parole de la French Fab, de la French Tech et de la French Touch, qui représentent la richesse et la diversité de l’entrepreneuriat français. Cette nouvelle année est l’occasion ou jamais de diffuser des messages d’optimisme, de simplicité, de proximité, de volonté. Une nouvelle année pour servir l’avenir. 110

19 milliards d’euros de nancements directs 80 000 entreprises accompagnées

DOMAINE D’ACTIVITÉ Banque et Assurance DATE DE CRÉATION 2013 EFFECTIF 3 000 collaborateurs

Bpifrance 27-31 avenue du Général Leclerc 94700 Maisons-Alfort 01 41 79 80 00 www.bpifrance.fr

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2000648223VD RCS 507 523 678

Le Fonds Bpifrance Entreprises 1 ne fait l’objet d’aucune garantie en capital. Ainsi, les souscripteurs pourraient perdre totalement ou partiellement les montants investis dans le Fonds Bpifrance Entreprises 1. Il est rappelé par ailleurs que les performances passées ne préjugent pas des performances futures. 111

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Banque / Assurance

Anne Sophie Van Hoove Directrice Générale

CIC NORD OUEST REconstruisons dans un monde qui bouge Né de la fusion des banques CIN et Scalbert Dupont, le CIC Nord ɸOuest est l’une des 5 banques régionales du Groupe CIC, lui-même composante de l’ensemble Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Le Siège du CICɸNordɸOuest est situé à Lille et son réseau d’agences, près de 300 points de vente, couvre les régions Hauts-de-France et Normandie. 2 400 collaborateurs sont ainsi mobilisés pour accompagner 850 000 clients dans la réalisation de leurs projets et leur développement. Une banque régionale historiquement impliquée Avec la création de la banque Dupont en 1819, cela fait 200 ans que nous sommes partenaire des entreprises et de leurs dirigeants ! Notre ambition est d’accompagner le chef d’entreprise dans chaque « moment clé » de la vie de sa société. Composée de 5 pôles de compétences dédiés (banque de détail – banque de nancement – banque privée – activité de marché – capital-développement), notre organisation est au service de cette ambition. En 2020, la barre des 24 milliards d’encours de crédits distribués aux acteurs économiques régionaux a été franchie, encours boosté notamment par le déblocage de 2 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat (PGE) an d’accompagner nos clients dans la crise économique liée au COVID-19.

+ de 24 milliards

d’encours de crédits distribués aux acteurs économiques régionaux

1 entreprise sur 2

qui a un courant d’affaires à l’international est cliente du CIC Nord Ouest

CHIFFRES CLÉS CIC NORD OUEST 2 400 collaborateurs Près de 300 agences 850 000 clients PNB 2019 : 545 millions d’euros CHIFFRES CLÉS GROUPE CIC 20 000 collaborateurs Près de 2 000 agences 5 200 000 clients PNB 2019 : 5 213 millions d’euros

112

- Réf. : 44 23 09.

L’innovation au cœur du modèle L’innovation est au service de l’évolution de notre modèle : pour cela, une Direction de l’Innovation a été créée. Concrètement, elle se traduit par la mise en place de nombreux workshops, webinaires et rendez-vous clients en visio, devenus indispensables dans le contexte sanitaire actuel. Nous avons également lancé la 1ère édition du « Start Innovation CIC Business Awards », concours qui vise à soutenir et accompagner les start-up et entreprises innovantes de nos régions. Plus de 200 inscriptions ont été reçues : une vingtaine d’entreprises pré-sélectionnées seront conviées à 2 jours de coaching pour faire grandir encore ceux qui feront l’économie régionale de demain.

2000656690VD

Des valeurs et des ambitions fortes Le CIC Nord Ouest est une banque résolument inscrite dans un modèle phygital qui place le conseiller au cœur de la relation client. Notre organisation par marchés favorise ce modèle. Chaque client, particulier, professionnel, PME, grande entreprise dispose ainsi d’un conseiller au prol adapté. Tournés vers les besoins de nos clients, notre objectif est de leur proposer la meilleure expérience possible en mixant digital et physique.

CIC NORD OUEST 33 avenue Le Corbusier 59000 Lille Cedex +33(3) 20 12 64 64 www.cic.fr

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CIC

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- Réf. : 44 23 09.

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de nos décisions d’accord de crédit sont prises localement.

CIC Crédit Industriel et Commercial - RCS Paris 542 016 381.

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cic.fr 113 12/11/2020 15:18:21


Banque / Assurance

Bernard Pacory Président

Christian Valette Directeur Général

CREDIT AGRICOLE NORD DE FRANCE La banque engagée dans les transitions de son territoire Conant et engagé pour le Territoire. Banque universelle de proximité, premier nanceur du Nord et du Pasde-Calais, le Crédit Agricole Nord de France soutient activement le développement de son territoire et les projets de ses clients particuliers, professionnels, artisans, entrepreneurs et collectivités. Le Crédit Agricole Nord de France, avec 50 milliards d’euros de capitaux gérés et près de 5 milliards d’euros de nouveaux crédits accordés en 2019, est le premier partenaire bancaire du Nord et du Pas-de-Calais. Le Crédit Agricole Nord de France est résolument engagé dans l’accompagnement des transitions sociétales, environnementales et énergétiques. Son action est tournée vers la réussite du territoire, ceux qui y vivent et y entreprennent.

239 agences

21 centres d’affaires

entreprise, professionnels et agriculteurs

6 centres d’affaires dédiés Entreprises Lille, Valenciennes, Métropole Nord, Arras, Dunkerque, Grandes Entreprises

Quel accompagnement, quelles expertises le Crédit Agricole Nord de France apporte-t-il aux entreprises ? Le Crédit Agricole est le premier nanceur des entreprises en France*. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, la Caisse régionale est la banque de près d’une entreprise sur trois, des TPE aux leaders internationaux. La Caisse régionale accompagne les entreprises dans leur création, leur développement et leur transmission. Elle propose des solutions court, moyen ou long terme et des outils adaptés à leurs besoins pour leur trésorerie, leur nancement et leur développement

DOMAINE D’ACTIVITÉ Banque - Assurance - Immobilier

Un soutien indéfectible aux entreprises. Face aux conséquences de la crise sanitaire de 2020, le Crédit Agricole Nord de France a mis en place des mesures de soutien pour tous ses clients an d’accompagner la relance de l’économie. La banque mutualiste a ainsi distribué plus de 500 millions d’euros dans le cadre du dispositif des Prêts Garantis par l’Etat (PGE). En complément, la Caisse régionale Nord de France, aux côtés de deux autres banques régionales mutualistes, a créé le fonds Regain 340 qui intervient auprès des Petites et Moyennes Entreprises (PME) des Hauts-de-France et de Seine-et-Marne, pour les aider à renforcer leurs fonds propres et les accompagner dans leur développement et leur besoin de nancement.

DIVERS Total bilan 2019 : 31 138 millions d’euros

* source Banque de France 2012/2015

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DATE DE CRÉATION 2002 (fusion des Caisses historiques Nord et Pas-de-Calais) EFFECTIF 2 900 collaborateurs CHIFFRE D’AFFAIRES 581 millions d’euros en 2019

Crédit Agricole Nord de France 10 avenue Foch - BP 369 03 20 63 70 00 www.credit-agricole.fr

Ca Ce ©C

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2041


ACCOMPAGNER LA DYNAMIQUE DE NOS ENTREPRISES

ET LES AIDER À ÉCRIRE LES PROCHAINS CHAPITRES DE LEUR HISTOIRE

credit-agricole.fr Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel Nord de France, Société coopérative à capital variable, agréée en tant qu’établissement de Crédit, dont le siège social est : 10 avenue Foch BP 369, 59020 Lille Cedex, 440 676 559 RCS LILLE METROPOLE. Société de courtage d’assurance immatriculée au registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS) sous le n° 07 019 406 (www.orias.fr). 115 © Crédit photo : Adobe Stock - Une création www.laconfection.fr. ND : 2041P13

2041P13 Insertion Presse Entreprises 210x270 Atlas Eco -2021_piece complete Payant.indd 115indd 1

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Bâtiment

François-Xavier De Gea Dirigeant co-fondateur

Emmanuel Valembois Dirigeant co-fondateur

GROUPE AFL Amélioration Française du Logement Pour les personnes qui ne connaissent pas AFL, pouvez-vous nous présenter votre entreprise? Le groupe AFL a été créé en 2009, nous sommes spécialisés dans la rénovation de l’habitat, plus particulièrement dans le chauffage, l’isolation et la toiture. Nous travaillons en partenariat avec divers acteurs des économies d’énergies pour trouver les meilleures solutions d’efficacité énergétique pour nos clients, cela passe par une évaluation des besoins, l’étude des aides gouvernementales, le montage d’un nancement de l’habitat et le suivi technique du chantier ainsi qu’un accompagnement du client nal sur plusieurs années via nos contrats d’entretien. En ce moment le programme ACTION LOGEMENT dont vous êtes partenaire a été déployé, pourriez-vous nous en parler? Effectivement, depuis environ 6 mois nous pouvons proposer à nos clients une subvention d’environ 20 000 euros sans avance de la part du particulier pour la réalisation de travaux lié à l’économie d’énergie dans l’habitat. Les règles pour le particulier sont relativement simples : Respecter le tableau de revenu scal de référence (exemple un couple avec 2 enfants 39192 euros maximum), qu’au moins une personne dans le foyer soit salarié du privé. Si l’ensemble des éléments sont réunis vous pouvez prétendre à l’obtention de divers travaux de performance énergétique comme l’isolation intérieure ou extérieure, changement de chaudière, pompe à chaleur, bardage, toiture et aménagement intérieur. Pour résumer c’est environ 1 foyer sur 2 qui peut entrer dans ce programme. Nous demandons cependant à nos clients d’être compréhensif concernant le délai étant donné la charge importante de travail. Nous remarquons toujours autant de communication d’AFL sur les poêles a granulés, comment se porte cette activité ? En effet, une excellente progression sur nos appareils à granulés et bois, fort d’un partenariat avec EDILKAMIN et JOLLYMEC, nous avons sur cette année 2020 commercialisé plus de 450 machines et cela malgré le connement de Mars et Avril générant également des contrats d’entretien. Notre volume nous permet de proposer des opérations commerciales plus que sexy pour nos clients avec notamment des 48 fois sans frais, pose à 1 euro ou encore une tonne de granulés offerte. Que pouvons-nous vous souhaiter pour 2021 ? Clairement, une sortie de crise sanitaire !!! Même si nous n’avons pas trop été impactés pour l’instant, nous ressentons cependant une extrême inquiétude chez nos clients particuliers. 116

3 000 000 de m² d’isolation réalisée dans la région Hauts-de-France depuis 2009 2900 appareils indépendants au bois 1500 chaudières et pompe à chaleur 2300 chantiers de couverture

5 sites dans la région pour vos projets : Secteurs : DOUAI, VALENCIENNES, ARRAS, NOYELLES GODAULT, SECLIN. DOMAINE D’ACTIVITÉ Poêles et inserts granulés et bois, Chauffage, Énergies renouvelables, Isolation thermique, Prestataire pour l’isolation à 1 euro, Ventilation de l’habitat, Aménagement intérieur, Rénovation de toiture. DATE DE CRÉATION 2009 EFFECTIF 81 Collaborateurs CHIFFRE D’AFFAIRES 8,5 millions d’euros CAPITAL SOCIAL 100 000 euros

Groupe AFL Amélioration Française du Logement 622 Rue Jean Perrin 59500 DOUAI 03 27 95 34 03 www.reseau-afl.fr

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Commerce / Négoce / Distribution

GROUPE CHEMINEES PHILIPPE 60 ans d’expérience pour 60 ans de confiance ! Un groupe familial qui n’a cessé de se développer. Depuis 1961, le Groupe Philippe conçoit, développe, fabrique, commercialise et pose des cheminées et des inserts. En 60 ans, la marque Cheminées Philippe a constamment cherché à diversier son activité et propose aujourd’hui une gamme complète d’inserts, de cheminées, de poêles à bois et granulés et de cuisines. Grâce à la conance de ses clients et le savoir-faire de ses 500 salariés, la notoriété de la marque Cheminées Philippe a grandi. 60 ans après sa création, elle est unanimement reconnue pour la qualité et la performance de ses gammes de produits. En développement constant, le groupe ne cesse d’investir dans des machines de production « dernier cri » pour proposer à ses clients des solutions globales et des projets sur-mesure. Des solutions innovantes adaptées aux lieux de vie. L’innovation nous guide au quotidien et nous permet de proposer à nos clients des solutions adaptées à leurs espaces et lieux de vie. Riche, variée et originale, notre collection de cheminées, inserts, poêles à granulés, bois et gaz, répond à tous les goûts et à tous les budgets. Nos produits présentent de hautes performances qui satisfont aux exigences techniques et environnementales (RT 2012), et certaines répondant déjà aux critères de la norme Eco Design 2022. Ils sont disponibles dans un grand choix de matériaux et de coloris. Des produits phares incontournables. Animés par l’envie d’imaginer et de créer des espaces de vie agréables, confortables et chaleureux, nos produits sont réalisés par des experts, spécialistes dans l’ensemble des matériaux utilisés pour la fabrication : le métal, la fonte, la céramique, le verre, la pierre, et le bois. La pierre reste un incontournable. En cheminée ou en poêle, la pierre bleue du Hainaut rend les produits nobles, robustes et actuels. La pierre marbrière permet d’obtenir un rendu naturel incomparable : nos nouveaux poêles étanches en sont habillés. Durable et solide, la fonte présente quant à elle des qualités de résistance thermique inégalées. Implantée à Liévin (62), notre fonderie fabrique des inserts fermés et des poêles. Matériau phare du moment pour son rendu moderne et ses possibilités multiples, l’acier compte également parmi nos nombreux savoir-faire.

60 ANS de fabrication

La force de frappe d’un industriel capable de produire à grande échelle. Spécialiste de plusieurs corps de métiers.

1er fabricant européen de cheminées Un réseau national de concessionnaires exclusifs. Export vers plus de 35 pays.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Vente et installation de cheminées, poêles, inserts et cuisines. DATE DE CRÉATION 1961 EFFECTIF 530 salariés CHIFFRE D’AFFAIRES NC DIVERS Siège social et usine à Béthune, fonderies à Liévin et Guise, ateliers à Annezin

Groupe Cheminées Philippe Avenue Kennedy 62400 Béthune +33 (0)3 21 61 70 70 contact@chemineesphilippe.com www.cheminees-philippe.com 117

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Bois / Papier / Carton / Imprimerie

Luc Van Driessche Directeur de production

IMPRIMERIE PRESSE FLAMANDE Nous aimons le papier et nous partageons notre passion ! En tant qu’imprimeur, vous êtes un fervent défenseur du papier. Quels arguments opposez-vous face à l’arrivée des supports numériques ? Avec l’arrivée des presses numériques et de la dématérialisation, le secteur de l’imprimerie vit des mutations profondes auxquelles nous nous sommes évidemment adaptés. Pour autant, je reste plus que jamais convaincu de la puissance du support papier qui, rappelons-le, alimente toute une lière depuis le domaine forestier jusqu’au recyclage. A titre d’exemple, la lière bois génère 3 700 emplois en France, les imprimeurs en représentent 53 800, la distribution (La Poste, librairies, messageries, marchands de presse) près de 180 000. Mes arguments en faveur du papier sont basés sur des éléments factuels : savezvous qu’une facture numérique émet 242g de CO2, soit l’équivalent de 15 factures papier ? Que le papier est recyclable jusque 5 fois ? Que 390 000 tonnes de CO2 sont évitées chaque année en France grâce au recyclage de vieux papier ? Aujourd’hui, l’industrie du papier et de l’impression en Europe suit des normes qui participent à la gestion durable des espaces boisés et à la réduction de l’empreinte carbone. Encres vertes ou biologiques, papiers issus de forêts responsables, modernisation des outils de production pour réduire les consommations en énergie, en eau et solvants polluants… de nombreux efforts sont réalisés pour faire du papier un support vertueux. C’est le sens du message que nous portons auprès de nos clients, entreprises comme particuliers, à qui nous ouvrons volontiers nos ateliers : ces visites donnent une vraie valeur à notre produit et permettent de changer le regard porté sur notre métier. Qui sont vos clients et que leur proposez-vous ? Nos clients sont à la fois des PME/PMI pour lesquelles nous imprimons tous supports de communication mais également des commerçants et artisans (enveloppes, cartes de délité, etc.), des offices de tourisme (cartes touristiques, guides), des unions commerciales, des écoles (tickets de piscine, de cantine, papeterie scolaire), les éditeurs (livres d’art, brochures, livres en reliure cousue, éditeurs de journaux) et les associations (yers, billetterie, calendriers, bâches publicitaires). En 2020, nous avons renforcé notre présence sur les marchés d’appels d’offres et nos contacts avec les acheteurs publics (bulletins municipaux, papeterie administrative). Quelles perspectives pour 2021 ? Nous souhaitons intensier notre communication et notre présence sur le terrain pour valoriser les métiers du papier. En 2020, nous avons décroché plusieurs marchés publics (Mairie d’Hazebrouck, Communauté de communes de Flandre intérieure, SDIS, Agence de l’eau) et nous sommes désormais référencés auprès de plateformes d’achat parisiennes. Ces nouveaux marchés confortent notre stratégie de diversication de notre outil de production, engagée il y a quelques années, pour nous permettre de rester concurrentiel sur le marché. 118

L’imprimerie Presse Flamande est labellisée par la marque Imprim’Vert et a obtenu les certications forestières PEFC™ et FSC®. NOTRE SHOW-ROOM : ouvert aux particuliers pour la conception et l’impression de leurs faire-part de naissance, de mariage, etc. Des gammes renouvelées tous les 6 mois. Toutes les mesures ont été prises pour continuer notre activité dans le respect des règles sanitaires.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Imprimerie offset & numérique DATE DE CRÉATION 1833 EFFECTIF 24 salariés CHIFFRE D’AFFAIRES 3,5 millions d’euros DIVERS Outil de production : - 1 presse offset feuilles ; format 72 x 102 ; 5 couleurs + vernis en impression HUV - 1 rotative 9 tours d’une capacité de 4 à 72 pages couleur au format tabloïd et d’une vitesse de production de 25 000 exemplaires / heure - 2 presses numériques - 1 traceur numérique grand format

Imprimerie Presse Flamande 55 rue du Milieu 59190 Hazebrouck +33 (3) 28 41 49 32 www.presseflamande.com

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Créons ENSEMBLE VOTRE IDENTITÉ VISUELLE

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Édition / Communication / Multimédia

Pascal Buisine Directeur Délégué

LA VOIX MÉDIAS Amplificateur de valeurs Comment vivez-vous cette période de crise sanitaire ? La Voix du Nord a connu des chiffres d’audience exceptionnels qui montrent l’intérêt des habitants de notre territoire pour une information de proximité, juste et vériée. Néanmoins, c’est au moment où les consommateurs avaient le plus besoin d’être rassurés et que les entreprises avaient le plus besoin de maintenir un lien avec eux, que les investissements publicitaires ont évolué. Cette crise nous a incités à nous adapter, à renforcer notre rôle de conseiller. Nous avons souhaité nous positionner aux côtés de nos annonceurs pour les aider, les accompagner dans cette période difficile ; nous avons, dans ce sens, ajusté nos offres tarifaires.

DOMAINE D’ACTIVITÉ La Voix Médias propose des dispositifs de communication à travers ses marques médias : La Voix du Nord, Nord éclair, Nord Littoral, 20 minutes, Vozer, TV Magazine, Version Femina, La Voix des Sports, Eco 121, Inux, 360m2, les Chasseurs d’Emploi... EFFECTIF 100 collaborateurs répartis sur le territoire du Nord-Pas de Calais

Nous avons proté de cette période pour accélérer la formation de nos équipes pour apporter un service toujours plus performant. Comment adaptez-vous vos offres aux nouvelles tendances de consommation ? Face à l’émergence de nouveaux modes de consommation, fortement inuencés par les nouvelles technologies, nous proposons de nouveaux canaux de communication, à l’instar du marketing d’inuence, du gaming, du podcast audio, ou encore de la vidéo. Désormais grâce à La Voix TV, l’actualité de la région se raconte aussi en vidéo. Ce nouvel angle de vision de l’information permet à nos annonceurs de souligner leurs valeurs en s’associant à un contenu de qualité, apprécié par la communauté. Campagne print, digitale, vidéo, audio, réseaux sociaux … La Voix Médias s’affirme comme une agence de communication globale ? Oui ! Notre mission est de proposer des contenus et de les amplier pour créer un lien unique entre nos annonceurs et leurs cibles. A travers l’ensemble des supports papier, sites web ou évènements de chacune de nos marques, nous sommes les seuls à créer chaque jour près de 2 millions de points de contact sur le territoire du Nord-Pas de Calais. En s’inspirant du dynamisme de la vie locale pour gagner en efficacité et en performance, nous proposons des dispositifs créatifs, innovants, imaginés sur mesure, en étroite collaboration avec les équipes de Rossel Advertising France.

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La Voix Médias 8 place du Général de Gaulle - CS 10549 59023 Lille Cedex 03 20 78 42 34 contact@lavoixmedias.com www.lavoixmedias.fr

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JULIEN EST D’ICI ET NOUS AUSSI

RĂŠalisation agence 927 — Š Gettyimages

Julien passe des heures derrière son ĂŠcran, on le sait ! Ă€ 32 ans, il aime ĂŞtre informĂŠ en temps rĂŠel de ce qui se passe près de chez lui. Pour vous aider Ă le sĂŠduire, chez La Voix MĂŠdias, nous mettons en place votre stratĂŠgie de Brand Content au cĹ“ur de nos mĂŠdias (podcast, vidĂŠo, storytelling‌), pour valoriser votre entreprise et fĂŠdĂŠrer toujours plus de clients autour de votre histoire, vos savoir-faire. Notre mission ? Accompagner annonceurs et agences pour toucher leur cĹ“ur de cible en crĂŠant GHV VROXWLRQV GH FRPPXQLFDWLRQ FUÂŤDWLYHV LQQRYDQWHV HW HIĆ“FDFHV TXL DFFÂŤOÂŞUHQW OĹ?DFWLYLWÂŤ 2Q HVW WUÂŞV Ć“HUV GH ŠD &RPPHQŠRQV ¢ ÂŤFKDQJHU VXU ODYRL[PHGLDV IU Des marques du groupe Rossel

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Édition / Communication / Multimédia

Gabriel d’Harcourt Directeur général délégué

LA VOIX DU NORD Accélérer la transformation « Ecrire la Nouvelle Histoire du Nord », c’est la « raison d’être » de La Voix du Nord : où en est-on de cette ambition en cette période de crise sanitaire ? Au-delà des contraintes et des difficultés qu’elle nous a imposées, la crise a été un accélérateur de plus dans notre démarche de transformation. Finalement, elle doit nous inciter à avancer encore plus vite et plus fort dans notre démarche d’engagement vis-à-vis de la région et de ses habitants. Et d’être ainsi un acteur régional qui aide à « écrire la Nouvelle Histoire du Nord ». C’est le chemin que vous avez pris avec votre engagement dans la lutte contre le harcèlement scolaire… Exactement ! Le média régional que nous sommes doit bien sûr informer, mais aussi contribuer à améliorer la vie. C’est sa vocation. Et c’est ce « journalisme d’impact » que nous souhaitons développer à travers les initiatives comme le dossier « harcèlement scolaire », l’opération « 100 000 arbres » ou notre contribution à « Croisons le Faire », ce projet régional qui vise à identierpuisdupliquerlesinitiatives « micro-locales » prometteuses. La Voix du Nord est un véritable compagnon de la population ; comment ce lien se traduit-il avec les annonceurs ? Ce lien privilégié avec les lecteurs de toutes générations doit connaître son prolongement auprès des annonceurs qui se retrouvent eux aussi dans cette « communauté régionale » et dans nos valeurs. C’est d’ailleurs un élément concurrentiel différenciant majeur vis-à-vis de Google et Facebook. Ajoutons à cela qu’en termes de technologie, nos campagnes digitales sont désormais aussi pointues et performantes que celles des GAFA. La presse quotidienne régionale est toujours la première dans les cœurs. Mais elle est aussi, désormais, un acteur technologique de premier plan. Pour la plus grande satisfaction de nos annonceurs.

En 2020, La Voix du Nord lance une nouvelle session de son incubateur interne qui a déjà donné vie à 3 projets 100% régionaux : Vozer, le média des Millenials Lillois ; Pigeon Master, site dédié à la colombophilie et Ta Voix, qui rassemble des contenus produits par et pour les jeunes générations – tous nés d’initiatives de collaborateurs. Et crée « Syllabus média » un accélérateur de start-up qui a comme objet l’accompagnement de jeunes pousses tournées vers les médias. Syllabus Media permet aux start-up de grandir dans un éco-système idéal pour tester leurs produits et à La Voix du Nord de repérer les projets porteurs pour l’accompagner dans sa transformation.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Médias DATE DE CRÉATION 5 septembre 1944 EFFECTIF 686 collaborateurs CHIFFRE D’AFFAIRES 129 millions d’euros

La Voix du Nord 8 place du Général de Gaulle 59800 Lille Cedex 03 20 78 40 40 www.lavoixdunord.fr 122

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Édition / Communication / Multimédia

Bénédicte Dagnac Directrice Exécutive

ROSSEL ADVERTISING FRANCE Innover, Engager, Transformer Pourquoi avoir lancé une plateforme de marque ? L’enjeu est de positionner Rossel Advertising France ainsi que ses 5 agences médias et communication, comme acteur majeur de la communication locale, avec une véritable maîtrise de nos audiences, des usages et des comportements des habitants de notre territoire. Cette plateforme traduit notre savoir-faire et permet de nous positionner en tant que partenaire de premier plan pour les annonceurs et agences médias. Cette plateforme de marque annonce-t-elle d’autres nouveautés ? Nous développons continuellement des solutions de communication créatives et performantes pour anticiper les besoins des annonceurs locaux et maximiser leur retour sur investissement. Nous avons lancé récemment l’achat d’espace publicitaire digital en auto-gestion. Depuis quelques mois, nous proposons également aux marques de s’exprimer par le biais du podcast audio, de l’inuence, du gaming… Ce sont des solutions qui répondent aux nouveaux modes de consommation de leurs cibles, tout en répondant aux objectifs de communication de la part des entreprises : notoriété, trac, recrutement ou ventes. Quel bilan tirez-vous de cette année inédite ? Les entreprises changent à mesure que les attentes des consommateurs changent. Il nous faut faire évoluer la manière dont les consommateurs et les entreprises entrent en relation. C’est tout l’enjeu de notre métier. Notre rôle en tant qu’acteur de l’innovation publicitaire est d’offrir aux marques un territoire d’expression grâce à nos 4,2 millions* de points de contacts journaliers. *source : éditeur

En capitalisant sur son expérience et en agissant par le biais de l’innovation, le groupe Rossel a développé des solutions robustes, efficaces et mesurables. En plus de bénécier d’une forte audience et d’un taux de couverture inégalé sur notre territoire, nos marques médias entretiennent une relation de proximité avec leur lectorat, tant dans leurs dimensions régionales et locales que dans l’expression de l’attachement qui les lient à leur cible.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Rossel Advertising France est le centre d’innovation publicitaire du groupe Rossel La Voix. En étroite collaboration avec les 5 agences médias du groupe : La Voix Médias, Picardie Médias Publicité, Global Est Médias, Normandie Conseil Médias et Rossel Immo Conseil Médias, il développe des solutions de communication adaptées performantes et créatives. À travers des dispositifs sur mesure déployés sur plus de 22 marques médias, Rossel Advertising France anticipe et répond aux besoins des annonceurs sur les territoires des Hauts-deFrance, de la Champagne-Ardenne et de la HauteNormandie. EFFECTIF 30 collaborateurs

ROSSEL ADVERTISING FRANCE

Rossel Advertising France 8 place du Général de Gaulle CS 10549 - 59 023 Lille Cedex 03 20 78 42 34 www.rosseladvertising.fr 124

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Édition / Communication / Multimédia

Matthieu Prévoteau Directeur Général

ROSSEL IMMO CONSEIL MÉDIA Communiquer l’immoblier : Notoriété - Trafic - Leads Quelle est la vocation de Rossel Immo Conseil Média ? Rossel Immo Conseil Média a été créée dans un but simple : se mettre au service de tous les professionnels de l’immobilier an de les accompagner au mieux dans l’atteinte de leurs objectifs de croissance et performance. Pour aller chercher ces objectifs, nous permettons à nos clients de s’appuyer sur trois leviers clés : le développement de leur notoriété, la création de trac online ou agences, la génération de leads qualiés. Notre offre de service s’adresse à toutes les professions de l’écosystème immobilier : agences immobilières, promoteurs, bailleurs, constructeurs de maisons individuelles, notaires, courtiers,… Qu’est-ce qui vous différencie des autres médias et solutions déjà utilisés par les professionnels de l’immobilier ? Nous nous appuyons sur un maillage réellement local via une présence territoriale sur les régions Nord-Pas de Calais, Picardie et ChampagneArdenne ; cette proximité nous permet une meilleure maîtrise des problématiques et enjeux de nos clients. Notre organisation et l’ampleur des médias sur lesquels nous nous appuyons nous permet en outre d’avoir une approche sur-mesure pour nos clients. Grâce à l’expertise de nos équipes, nous avons l’ambition de nous positionner comme un véritable hub d’innovation proposant des solutions de communication performantes et spéciques au secteur de l’immobilier. Quelles sont les solutions de communication mises à disposition ? Nous proposons un panel de marques qu’offre le groupe Rossel La Voix ; des médias locaux et puissants implantés sur nos territoires. Nous créons des dispositifs en proposant des produits mass médias que l’on adapte aux enjeux des acteurs de l’immobilier : campagnes display optimisées à la data performance, brand content, vidéos, … Nous mettons également à disposition de nos annonceurs des produits exclusivement Immo, avec notamment la marque 360m2, l’organisation de salons immobiliers ou le développement de dossiers spéciaux dans nos titres de presse régionale. Nous créons des contenus pour toucher les cibles de nos clients de façon optimale sur l’ensemble des médias qu’elles consomment.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Solutions de communication pour les professionnels de l’immobilier EFFECTIF 12 collaborateurs répartis sur les régions Nord-Pas de Calais, Picardie et Champagne-Ardenne.

Rossel Immo Conseil Média 8 place du Général de Gaulle 59800 Lille Cedex 03 20 78 40 20 www.rosselimmo.fr 125

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Édition / Communication / Multimédia

Alaude Lefebvre Co-fondatrice Valentin Roose Co-fondateur

SUBLIMEURS L’agence culinaire engagée pour le bien manger Quelle a été l’idée fondatrice de Sublimeurs ? Nous avions le sentiment que les restaurateurs ne communiquaient pas suffisamment sur les artisans et les producteurs locaux avec lesquels ils travaillent. Dans l’objectif de valoriser davantage cette richesse locale, nous avons créé n 2018 le site sublimeurs.fr. Ce réseau fédère et anime aujourd’hui les acteurs de la gastronomie durable et responsable dans les Hauts-de-France, soit plus de 100 chefs, producteurs et entreprises rigoureusement sélectionnés sur des critères de qualité de produits et d’engagements responsables. Cette démarche est valorisée par sublimeurs.fr, an que le consommateur puisse choisir des restaurants prônant une démarche locale et qualitative. Sublimeurs, c’est aussi une agence culinaire engagée en faveur d’une économie responsable. Quelles sont les expertises proposées ? Sublimeurs est une équipe d’experts passionnés de gastronomie et de communication digitale. Nous mettons nos différentes expertises à la disposition de nos clients et partenaires pour les accompagner dans leur stratégie de communication : identité de marque, rayonnement sur les réseaux sociaux, développement de sites/e-shop, créations graphiques, shootings photos, création de recettes, conception d’événements culinaires. Sublimeurs est un véritable « laboratoire » pour tester les campagnes et supports de communication que nous pourrons ensuite conseiller et produire pour nos clients. Vos projets pour 2021 ? Notre ambition est de devenir l’acteur principal de la gastronomie responsable dans les Hauts-de-France. Nous souhaitons également accompagner les acteurs nationaux de la gastronomie ayant un projet d’implantation dans la région comme une ouverture de restaurant, un lancement de produit ou encore la création d’un concept culinaire innovant. Pour nous développer, nous sommes en recherche de nouveaux partenaires, toute entreprise affichant un positionnement responsable, et désireuse d’être aux côtés des acteurs de la Food dans les Hauts-deFrance. Enn, nous sortirons le 1er décembre notre premier livre « Les artisans d’une cuisine responsable » en collaboration avec 12 producteurs et plus d’une vingtaine de chefs de la région.

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Seule agence culinaire des Hauts-de-France, entreprise agile, très portée sur le digital, les stratégies de communication et les nouvelles tendances de la gastronomie durable. Un réseau de plus 140 partenaires engagés pour une gastronomie durable et responsable dans les Hauts-de-France.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Agence culinaire ; réseau autour d’une gastronomie responsable DATE DE CRÉATION 2018 EFFECTIF 3 associés (A. Lefebvre, V. Roose et Yann Orpin), 2 collaborateurs, 2 apprentis CHIFFRE D’AFFAIRES NC

Sublimeurs 87 rue Nationale 59800 Lille Cedex hello@sublimeurs.fr www.sublimeurs.fr

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Énergie

Mathias POVSE Délégué régional EDF Hauts-de-France et Directeur Commerce Nord-Ouest

EDF Fournisseur de sérénité pour les défis d’aujourd’hui et de demain Quelle est la raison d’être du groupe EDF ? « Construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bienêtre et développement grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants ». Inscrite dans les statuts de l’entreprise, cette raison d’être se traduit par une production d’électricité décarbonée et l’apport de services énergétiques innovants pour nos clients (particuliers, entreprises, bailleurs, collectivités). Quels services proposez-vous aux entreprises des Hauts-de-France ? EDF se veut le fournisseur de sérénité pour les dés d’aujourd’hui et de demain. Nous construisons avec nos clients la solution dont ils ont besoin : pour les commerçants par exemple, un contrat d’énergie associé à un service d’assistance-dépannage qui garantit l’intervention en moins de 3h d’un artisan qualié en cas de problèmes d’électricité, gaz, plomberie, serrurerie, vitrerie... Avec notre liale Dalkia, nous garantissons la gestion énergétique des bâtiments par des contrats de performance en nous appuyant sur le centre de pilotage de la performance énergétique situé à Saint-André-lez-Lille. Les données des sites clients (bâtiments publics, logements, usines, centres commerciaux, réseaux de chaleur et de froid) sont collectées en direct et leur traitement permet des actions correctives ou d’amélioration de la performance. La transition énergétique impose des changements profonds. Quelles réponses apportez-vousɸ? Nous agissons pour que la transition énergétique soit source de création de valeur pour nos clients. Une des plus belles illustrations est notre collaboration avec le site de production de Toyota à Valenciennes. Nous l’amenons progressivement vers le « zéro émission de CO2 » en diminuant les besoins énergétiques (récupération de chaleur, éclairage intelligent, chauffage…) et en compensant les consommations résiduelles par de la production locale d’énergie bas carbone, solaire en l’occurrence. En alliant les compétences de nos liales, de nos startups partenaires et de nos clients, nous couvrons le champ des possibles : efficacité énergétique des bâtiments, décarbonation des process industriels, mobilité électrique, production d’énergie renouvelables et de récupération, pompe à chaleur, éclairage intelligent, autoconsommation… Pourquoi faire conance à EDF aujourd’hui ? Ce qui fait la singularité d’EDF, c’est d’abord sa raison d’être qui se manifeste par une attention constante portée à tous nos clients : aux entreprises affectées par la crise sanitaire (application du report de facturation, proposition de nouveaux échéanciers, lancement d’offres et de services adaptés à la reprise d’activité) comme aux particuliers, notamment les plus vulnérables, grâce à la trentaine de salariés dédiés à la solidarité dans notre région. C’est une présence territoriale forte avec 100% de nos conseillers, vendeurs, experts énergétiques basés en France. C’est notre place d’employeur, de formateur, de locomotive dans la création d’une lière régionale de rénovation énergétique des bâtiments, qui réduira les émissions de CO2 et créera du confort, des économies d’énergie et des emplois. 128

Le groupe EDF en Hauts-de-France c’est :

- Le 1er producteur d’électricité : l’équivalent des ¾ de la consommation régionale, avec presque aucune émission de CO2 - 1 milliard d’euros injecté chaque année dans l’économie régionale

- 10 000 salariés répartis sur l’ensemble de la régionɸ; 30 000 emplois induits ; 920 alternants et stagiaires

DOMAINE D’ACTIVITÉ Energie DATE DE CRÉATION 8 avril 1946 EFFECTIFS Hauts-de-France : 10 000 salariés ; Monde : 165 000 salariés

EDF 137 rue de Luxembourg 59049 Lille 3022 (service et appel gratuits) www.edf.fr

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Énergie

Didier Cousin Directeur territorial Hauts-de-France

GAZ RESEAU DISTRIBUTION FRANCE - GRDF Acteur de la transition énergétique : «Vert l ‘Avenir» Comment GRDF s’engage-t-il dans la Transition Energétique ? Au sein de notre Région engagée dans REV3, la dynamique du gaz vert, énergie propre, renouvelable et locale, est un véritable atout sur le plan de l’économie circulaire. Les déchets organiques sont ainsi récupérés, transformés, valorisés sous forme d’énergie verte et de fertilisant naturel. Le biométhane participe à la création d’emplois locaux. En concertation avec les collectivités et grâce à un réseau très dense en Hauts-de-France, GRDF contribue à l’aménagement du territoire, en reliant les sites de production gaz vert aux consommateurs et aux stations carburant bioGNV. Particuliers et professionnels disposent ainsi d’une énergie décarbonée pour se chauffer, cuisiner, optimiser leur process ou se déplacer. L’ensemble des acteurs de la lière collaborent pour faire des Gaz Verts et du BioGNV un relais de croissance. En Hauts-de-France, près de 40 méthaniseurs injecteront du biométhane début 2021 dans le réseau de GRDF. Une centaine de projets sont à l’étude. GRDF a pour objectif de distribuer 30% de gaz vert dans les réseaux d’ici 2030 ! Côté mobilité, plus de 700 bus, BOM et poids lourds roulent au GNV en région. De nombreuses collectivités utilisent déjà le gaz carburant. 12 stations publiques sont ouvertes et 12 en projet. Le rythme s’accélère : à n 2019, la France bénécie de 149 points d’avitaillement, dont 73 ouverts ces 2 dernières années. Avez-vous d’autres projets régionaux ? Dans le cadre de ses missions de Service Public, GRDF est engagé sur 2 projets majeurs : - Les compteurs communicants : Leur mise en place se poursuit jusque 2022, sans frais pour les usagers. Les consommateurs obtiennent ainsi des données quotidiennes (via www.grdf.fr) pour une meilleure maîtrise de l’énergie et une facturation basée sur index réel. - Le changement de gaz : Une grande majorité des communes de la région sont alimentées en gaz B (bas pouvoir calorique) provenant des Pays-Bas. Pour des raisons de baisse de production du gisement, cela s’arrêtera en 2029. 1,3 million de clients gaz concernés par ce changement passeront au gaz H (haut pouvoir calorique), issu de Norvège. Jusque 2029, GRDF procèdera au basculement progressif par zone géographique : identication des appareils gaz des clients, abaissement de la pression sur le réseau gaz B, réglage de ces appareils, puis passage au gaz H. Ceci an d’assurer la continuité de la distribution gaz à tous les clients. Avec un réseau toujours plus intelligent, inscrit au cœur de la Transition Energétique, GRDF prépare l’avenir dès aujourd’hui « Vert l’Avenir ! ». La Région se Métha’morphose !

24 800 km de réseau en Hauts-de-France

un réseau très développé qui dessert 1490 communes et 1 400 000 clients

30% de gaz local renouvelable en 2030 et 100% en 2050. Objectif de GRDF, basé sur l’étude ADEME des volumes possibles de gaz vert

DOMAINE D’ACTIVITÉ ENERGIE - Principal gestionnaire de réseau de distribution de gaz naturel DATE DE CRÉATION 2008 EFFECTIF En région Hauts-de-France : 1400 salariés et 70 alternants accompagnés.

GRDF - GAZ RESEAU DISTRIBUTION FRANCE 76 rue Rachel Lempereur CS 69969 - 59031 Lille cedex 01 www.grdf.fr www.legazcestlavenir.fr 129

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Énergie

Nadège Noé Directrice générale

PROXELIA Le fournisseur de gaz et d’électricité qui mise sur la proximité Pourriez-vous présenter Proxelia ? Proxelia est un fournisseur régional d’électricité et de gaz. Notre siège social est basé à Compiègne, nous possédons également des bureaux dans la Somme. Nous sommes au plus près des infrastructures de nos clients, qui sont en très grande majorité issus des Hauts-de-France. Nous connaissons bien leurs problématiques, leurs métiers et également leur environnement. Ce qui nous permet d’établir avec eux un véritable lien de confiance, mais aussi, de leur proposer des offres adaptées à leurs besoins. Tous les conseillers commerciaux de Proxelia sont issus des Hauts-de-France et connaissent parfaitement le territoire, nous accompagnons plus de 3500 clients professionnels à fin 2020. Qui sont vos clients ? Nos services s’adressent à 95% à une clientèle professionnelle (BtoB) composée de collectivités, de PME / PMI et d’industriels. Le secteur résidentiel (B2C) représente aujourd’hui 5% de notre activité. Quelles sont vos offres? Nous assurons à nos clients des prix fixes tout au long de la durée de leur contrat, qui peut aller d’un an à plus de trois ans.En plus de l’électricité et du gaz, nous travaillons actuellement sur l’élargissement de nos offres d’énergie renouvelable (verte). Notre objectif est véritablement d’accompagner la transition énergétique, toujours avec une offre de prix attractive.

D’ici 5 ans, Proxelia souhaite développer son propre parc de production d’énergie renouvelable. Tous les conseillers de Proxelia sont issus des Hauts-de-France et connaissent parfaitement le territoire.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Fournisseur de gaz et d’électricité DATE DE CRÉATION 2006 EFFECTIF 20 CHIFFRE D’AFFAIRES 50 millions d’euros HT DIVERS Proxelia construit actuellement une offre autour du gaz

Proxelia 21 Rue des Cordeliers 60200 Compiègne 03 67 18 00 00 www.proxelia.fr 130

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Environnement

Aurélie Lapidus Directrice régionale Nord-Normandie Recylage et valorisation des déchets

VEOLIA Au service de la transformation écologique Une raison d’être et une mission « Ressourcer le monde » La raison d’être de Veolia a été élaborée en concertation avec toutes les parties prenantes du groupe : dont les collaborateurs, les clients, les fournisseurs, les partenaires. Elle exprime à la fois pourquoi Veolia existe, ce qu’elle fait et comment, au prot de toutes ses parties prenantes. Cette raison d’être est inscrite dans la mission de Veolia : « Ressourcer le monde ». Elle n’est pas juste un slogan mais un texte qui xe le cap du groupe : contribuer au progrès humain en s’inscrivant dans les objectifs de développement durable dénis par l’ONU pour parvenir à un avenir meilleur et durable pour tous. Ainsi, la mission de Veolia est d’être l’entreprise de référence de la transformation écologique. Comment ? En permettant à nos clients, entreprises et collectivités locales, d’anticiper les risques environnementaux an qu’ils puissent réduire l’impact environnemental de leurs activités et adapter leur modèle au service d’une croissance durable. Une implantation au plus près des territoires Dans les Hauts-de-France, Veolia accompagne ses clients (collectivités, industriels et entreprises de services) dans leur transformation écologique. Nous assurons la collecte, le recyclage et la valorisation des déchets sur l’ensemble du territoire et mettons à disposition de nos clients des expertises et des équipes opérationnelles. A titre d’exemple, ce sont 120 000 tonnes de déchets qui sont valorisées chaque année en matière première secondaire : 38 000 tonnes de bois recyclées, 58 000 tonnes de matières breuses dont l’essentiel est revendu à l’industrie papetière régionale. Par ailleurs, nous allons inaugurer en 2021 «l’autoroute de la chaleur», permettant d’alimenter un réseau de chaleur pour la Mel, grâce à la valorisation énergétique des déchets ménagers des Métropolitains. L’amélioration de notre empreinte environnementale et de celle de nos clients est au cœur de notre métier et de notre modèle économique. Nous garantissons un engagement de résultat dans la durée grâce à notre savoir-faire historique, à la qualité de nos services et à notre forte capacité d’innovation. La force d’un groupe mondial implanté localement Veolia est à la fois un groupe mondial, global et une entreprise locale. Nous avons des marques fortes et reconnues sur le territoire, dont Esterra et Lilébo, et nous sommes un employeur de premier ordre et un partenaire solide de la vie du territoire. Nous accueillons par exemple chaque année une centaine de jeunes en alternance. La dimension mondiale du groupe permet également une mutualisation des innovations menées sur nos différents métiers partout dans le monde. Par exemple sur la digitalisation de la collecte des déchets. Ainsi, grâce à notre force de frappe mondiale, nos clients bénécient des meilleures pratiques et innovations disponibles à l’heure actuelle en matière de recyclage et valorisation des déchets.

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« LES HÉROS du quotidien »

Veolia est ère de ses équipiers de collecte qui ont été en première ligne pendant tout le connement. Ils ont été remerciés par les habitants des territoires, notamment les enfants, avec de magniques dessins qui ont été précieusement conservés.

53 SITES DANS les Hauts-de-France

et à partir du 1er janvier 2021, une nouvelle organisation territoriale pour être encore plus proche de nos clients.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Recyclage et valorisation des déchets DATE DE CRÉATION DE VEOLIA 1853 EFFECTIF 1 900 salariés Recyclage et Valorisation des déchets dans les Hauts-de-France 15 100 salariés Recyclage et Valorisation des déchets en France 179 000 salariés Veolia dans le monde CHIFFRE D’AFFAIRES Près de 300M€ (Hauts-de-France)

Veolia Recyclage et valorisation des déchets Fort de Lezennes - Rue de Chanzy 59260 Lezennes +33 (3) 28 37 70 50 www.recyclage.veolia.fr

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Informatique / Télécoms

Denis GUIBE Directeur général

Sylvie ROSZCZYC Directrice d’Agence Hauts-de-France

ITS GROUP Une approche à 360° des métiers de l’IT ITS Group en quelques mots ? Créée il y a 23 ans, ITS Group est une Entreprise de Services Numériques (ESN) qui accompagne ses clients sur l’ensemble du territoire français et belge. Son développement régulier et sa taille lui permettent d’intervenir de façon agile et avec un haut niveau d’expertise pour gérer au quotidien, dans la durée, et de façon sécurisée, les infrastructures, la production informatique ainsi que les environnements mobiles de ses clients. Qui sont vos clients et quelles sont les différentes expertises que vous leur proposez ? Nos clients sont à la fois des grands comptes du CAC 40 pour qui nous déployons des services sur l’ensemble du territoire, ainsi que des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) qui apprécient notre expertise et la exibilité de nos équipes. Structuré autour de centres de compétences nationaux appuyés par des implantations régionales, ITS Group accompagne ses clients dans leur transformation digitale grâce à son expertise en matière d’industrialisation et d’automatisation sur l’ensemble de la chaine de valeur (Cloud et Infrastructure as Code, Devops, gestion uniée des terminaux). Nos compétences couvrent l’ensemble de la chaine d’expertise associée aux projets gérés : Direction de Projets, Architecture technique, ingénierie cloud, ingénierie devops, ingénierie réseau, ingénierie sécurité. Quels sont les atouts d’ITS Group ? ITS Group est une entreprise à taille humaine portant des valeurs fortes en matière de responsabilité sociale, de qualité et de solidarité. Son organisation en 5 pôles d’expertise couvre l’intégralité des problématiques d’infrastructures et de production informatiques. La exibilité de nos équipes permet une vraie proximité pour offrir à nos clients agilité et réactivité au quotidien. Quels sont vos projets / perspectives pour 2021 ? Les grands projets contractualisés en 2020 au niveau national seront déployés au cours de l’année 2021. Nous souhaitons également conrmer notre croissance sur les axes stratégiques (Cloud et Devops) et renforcer nos équipes sur ces expertises spéciques.

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23 ans d’expérience dans la transformation digitale.

9 implantations en France

dont une agence régionale dans la métropole lilloise.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Experts en infrastructures IT DATE DE CRÉATION 1997 EFFECTIF 1400 collaborateurs CHIFFRE D’AFFAIRES 140 M€ en 2019

ITS Group Agence régionale : 15, rue de l’Abbé Stahl - 59700 MARCQ EN BARŒUL Tél. 03 28 04 09 70 Siège social : 42, rue de Bellevue - 92100 BOULOGNE BILLANCOURT Tél. 01 78 89 35 00 contact@itsgroup.com www.itsgroup.com

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Informatique / Télécoms

Ludovic Guilcher Directeur Grand Nord-Est

Laurent Vitoux Délégué régional Nord–Pas de Calais

ORANGE Pour un numérique responsable De l’importance d’un réseau internet performant L’année 2020 a rappelé à tous l’importance des réseaux numériques dans notre quotidien. Télétravail, contact avec nos proches, usages professionnels, loisirs… Ces réseaux, qu’ils soient xes (bre optique) ou mobiles (4G) ont été très sollicités pendant la crise sanitaire : le trac internet global a augmenté de 30%. Orange a été l’un des acteurs majeurs pour permettre à chacun d’appréhender au mieux cette situation inédite. Non seulement nous avons poursuivi nos interventions auprès des personnes et entreprises les plus sensibles, mais aussi notre déploiement n’a pas faibli, pour permettre au plus grand nombre d’accéder au Très Haut Débit. Une accélération des déploiements réseaux Malgré ce contexte difficile, Orange est au rendez-vous. Dans le Nord-Pas de Calais, 1,5 millions de foyers, soit 80%, peuvent bénécier des offres bre optique d’Orange. Parmi eux, 900.000 ont été rendus éligibles grâce aux investissements propres du Groupe. En parallèle, Orange poursuit ses efforts sur la 4G en zone rurale. En 2020, 70 nouvelles communes y ont désormais accès et des dizaines d’autres ont vu leur couverture améliorée, pour 99,9% de la population est couverte. A cela s’ajoutent les lignes de TER (Lens-Libercourt-Douai, Calais-Dunkerque, LilleLens…), les autoroutes (A1, A2, A21, A22, A23, A25) ainsi que la ligne 1 (et très prochainement la ligne 2) du métro de la Métropole Européenne de Lille. Orange fait une priorité de la 5G, un réseau efficace d’un point de vue énergétique et environnemental et facteur d’attractivité des territoires. Lille et Douai, territoires d’expérimentation entre 2018 et 2020, ont testé cette nouvelle technologie qui répondra aux usages croissants du grand public et qui sera source d’innovation et de compétitivité pour les entreprises. Le numérique comme levier d’inclusion Orange a la conviction que ces nouveaux réseaux doivent ouvrir la porte à un accompagnement aux usages et une démarche de développement durable. Ainsi, un partenariat a été signé avec l’Association des Maires Ruraux du Nord pour favoriser les échanges auprès des communes de moins de 3.500 habitants. Autre exemple, le soutien aux FabLabs solidaires (ex. : La Bricole à Lille et La Condition Publique à Roubaix) et de Tiers-Lieux solidaires (ex. : Le L@bo à Fourmies) pour accompagner les publics éloignés dans leurs démarches d’insertion. Enn, le lancement de la campagne « RE », en partenariat avec Emmaüs International. Toutes nos boutiques y participent, pour permettre de recycler les quelques 100 millions de téléphones qui ne sont plus utilisés en France et bénécier de divers avantages sur la reprise, ou l’achat de téléphones reconditionnés.

44 boutiques Orange dans la région Hauts-de-France

Au plus proches des clients, elles fournissent une expérience totalement dédiée à leurs nouveaux usages, sur rendez-vous.

Etre l’acteur de conance qui donne à chacune et chacun les clés d’un monde numérique responsable. Depuis mai 2020, cette « raison d’être » est la boussole qui guide chacune des actions d’Orange.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Télécoms, numérique DATE DE CRÉATION 1988 EFFECTIF 143 000 salariés dans le Groupe, dont 84 000 en France et 3 500 salariés dans le Nord-Pas de Calais CHIFFRE D’AFFAIRES 42 milliards d’euros en 2019

Direction Orange Grand Nord Est Orange Grand Stade - 245, boulevard de Tournai 59650 Villeneuve d’Ascq 03 28 76 77 33 www.orange.com 135

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Service public

Luc Grard Directeur général

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CAF DU NORD

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Impulser une dynamique de développement local « La Caf du Nord, c’est l’engagement d’hommes et de femmes, qui ont une mission commune de service public. Nous agissons collectif, en regardant la société qui nous entoure et les attentes nouvelles qui émergent. Dans un département, comptant 606 000 allocataires soit un habitant sur deux, la Caf du Nord se doit d’être un service public, performant et accessible. Notre mission est d’interagir avec notre environnement et de développer les services et les équipements ajustés aux spécicités de notre territoire. Nous sommes engagés auprès de nos partenaires et impulsons à leurs côtés une dynamique de développement local. La Caf du Nord a vocation à détecter les besoins et les attentes de ses usagers et à concevoir des solutions adaptées.»

LA CAF DU NORD, UN ACTEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR DE LA POLITIQUE FAMILIALE ET SOCIALE

LA CAF DU NORD, UNE ENTREPRISE DE DROIT PRIVÉ ASSURANT UNE MISSION DE SERVICE PUBLIC Quatre missions : • Aider les familles à concilier vie familiale, vie professionnelle et vie sociale. • Faciliter la relation parentale, favoriser le développement de l’enfant et soutenir les jeunes. • Créer les conditions favorables à l’autonomie, à l’insertion sociale et professionnelle. • Accompagner les familles pour améliorer leur cadre de vie et leurs conditions de logement. Pour remplir ces quatre missions, elle s’appuie sur deux leviers : • Le versement des prestations nancières aux familles : prestations familiales et sociales, aides au logement et minima sociaux. • L’accompagnement des familles et la mise en place ou le conancement de différents services et équipements collectifs qui leur sont destinés. LA CAF DU NORD, EXPERTE ET PARTENAIRE DE PROJETS • Une action prospective et préventive des besoins des territoires et des populations. • Un rôle d’information, de conseil et d’accompagnement pour la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des projets de ses partenaires. Sur chaque territoire, une équipe de proximité est présente et dédiée. • Une tarication favorisant la mixité sociale. • Des dispositifs, des outils de pilotage et de coordination à l’échelle locale et départementale. • Des outils et données statistiques permettant d’identier la nature des besoins à l’échelle d’un territoire... • Une connaissance des quartiers et des familles et de leurs problématiques ainsi que des acteurs de proximité. 136

EFFECTIF 1 500 salariés engagés et mobilisés DEVELOPPEMENT LOCAL 4 pôles : Métropole Européenne de Lille ; Flandre ; Pévèle - Bassin Minier ; Cambrésis -Sambre Avesnois. LA SÉCU RECRUTE : www.lasecurecrute.fr

Caf du Nord www.caf.fr

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du Nord

LA MIXITÉ SOCIALE, FACTEUR D’INSERTION PROFESSIONNELLE La Caf du Nord impulse une politique d’accueil du jeune enfant favorisant l’emploi et l’insertion sur les territoires. An de favoriser l’accessibilité des structures d’accueil aux enfants en situation de handicap ou issus de familles précaires, deux nouveaux leviers nanciers ont été créés en 2019 : - le bonus « inclusion handicap » : 338 000 euros versés à 132 structures. - le bonus « mixité sociale » : 3 193 000 euros versés à 147 équipements. Ceux-ci sont versés complémentairement à la prestation de service unique (Psu). La Caf du Nord favorise l’implantation des crèches et l’accès aux modes de garde et soutient les crèches en offrant des places d’accueil pour les parents en démarche d’insertion ou de formation. Parce que la Caf du Nord vise à favoriser l’égalité des chances et l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, elle est le premier nanceur des établissements d’accueil du jeune enfant (Eaje). Cet appui prend la forme d’aides à l’investissement, pour la construction et la rénovation des équipements, et d’aides au fonctionnement, qui permettent aux familles de recourir aux services d’accueil collectif à moindre coût. UNE POLITIQUE PETITE ENFANCE AU SERVICE DE L’ÉCONOMIE DU DÉPARTEMENT La Caf du Nord accompagne plus de 600 structures d’accueil permettant aux habitants de concilier vie familiale et vie professionnelle. Ainsi, elle contribue au développement de l’offre d’accueil des enfants.

UNE ENTREPRISE AGILE, APPRENANTE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE ET DE L’INNOVATION Le télétravail concerne 120 salariés de la Caf du Nord en 2019. Pendant le connement, plus de 90 % des salariés ont continué leurs missions en télétravail ; des équipes ont été maintenues sur place pour la gestion du courrier, de l’informatique et de la maintenance. Ce dispositif de travail à distance est amené à se développer au sein de l’organisme, dans l’optique d’une meilleure conciliation des temps de vie et d’une meilleure performance tant collective qu’individuelle. Pour bien anticiper les nouvelles façons de travailler, la Caf du Nord investit sur des méthodes créatives d’accompagnement de ses projets, en co-construction avec les salariés. LA CAF DU NORD RÉFÉRENTE POUR LES PENSIONS ALIMENTAIRES. Une équipe spécialisée de 34 professionnels dédiée à l’Agence de recouvrement et d’intermédiation des pensions alimentaires (Aripa). Ce service élargit ses missions pour renforcer le service public de versement des pensions alimentaires. LA SÉCU RECRUTE : www.lasecurecrute.fr

• 1 500 salariés : des acteurs de terrain formés et mobilisés au service de la population et des territoires. Parmi eux, plus de 690 professionnels gèrent l’offre globale de service auprès des allocataires et plus de 90 sont dédiés à l’offre globale de service auprès des partenaires. • 72 recrutements en Cdi sur l’année 2019. • Des professionnels mobilisés et engagés au quotidien au service des familles et des partenaires représentés par les collectivités territoriales, les communes, les entreprises, les associations. • 9 agences dans le Nord : Armentières, Cambrai, Douai, Dunkerque, Lille, Maubeuge, Roubaix, Tourcoing, Valenciennes.

©Caf du Nord / service Communication / 10.2020

UN EMPLOYEUR IMPORTANT DANS LE NORD

Caf du Nord www.caf.fr 137

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Service public

Christophe Pilch Président de la Communauté d’Agglomération Hénin-Carvin Maire de Courrières

COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION HÉNIN-CARVIN Un territoire en transition écologique et économique Quels sont les atouts de l’Agglo Hénin-Carvin ? L’atout naturel de notre territoire, c’est son positionnement géographiqueɸ: au carrefour de l’Europe, entre Lille et Arras, il est au cœur de tous les réseaux de transport. Mais notre atout essentiel, c’est l’humain : les habitants du bassin minier ont ce sens de l’effort et cette culture du travail liés à leur Histoire. Ici, la bataille de l’emploi est d’abord culturelle. En quoi l’Agglo Hénin-Carvin offre-t-elle un environnement propice pour entreprendre ? Les entreprises sont attirées par le dynamisme de notre territoire, économique bien entendu, mais aussi associatif et culturel. De grands groupes internationaux s’y implantent, mais aussi des petites et moyennes entreprises en plein essor. D’ailleurs, dans toutes ses politiques de soutien au monde économique, l’Agglo Hénin-Carvin donne la priorité aux créations d’emplois non délocalisables et de qualité. Accompagnement à l’installation, aides nancières au développement, investissements dans les zones d’activité, bre optique pour toutes les entreprises… Plus que jamais, nous sommes au rendez-vous de l’attractivité économique. En 2015, l’Agglo Hénin-Carvin a été reconnue « Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte ». Une charte d’écologie urbaine et rurale pour un développement durable a été signée. Quelles sont les autres actions mises en œuvre pour répondre à l’urgence écologique ? Depuis 2015, nous n’avons pas ménagé nos efforts pour préserver notre environnement et notre cadre de vie. En poursuivant l’aménagement de nos espaces de nature, au cœur de la Chaîne des parcs, ou en assurant la reconversion de nos friches, en particulier à Sainte Henriette (HéninBeaumont), dont la mutation en écoquartier se construit jour après jour. Sans parler de nos politiques ambitieuses de rénovation de logements sociaux, miniers et privés. C’est la somme de tous ces efforts qui nous permet aujourd’hui de rendre visible le renouveau du territoire. Quels sont vos projets / perspectives pour 2021 ? Notre priorité, c’est d’offrir les meilleures conditions d’accueil possibles aux entreprises attirées par notre territoire. Nous cherchons donc à leur proposer un parcours résidentiel sur-mesure, avec des solutions adaptées à leurs besoins : pépinière d’entreprises, espaces de coworking, bâtiments relais, terrains constructibles... La construction de 3 bâtiments économiques communautaires d’ici la n d’année 2021 nous permettra d’élargir notre offre. Et tout cela, en respectant un impératif prioritaire : valoriser le foncier existant et reconquérir les friches, pour ne plus s’étaler sur les terres agricoles. C’est notre salut écologique et économique pour l’avenir !

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126 796 habitants - 14 communes Plus de 6 500 entreprises

dont 90% de TPE / PME - 26 zones d’activités communautaires

DOMAINE D’ACTIVITÉ Service public DATE DE CRÉATION 1er janvier 2001 EFFECTIF 686 collaborateurs CHIFFRE D’AFFAIRES 129 millions d’euros

Communauté d’Agglomération Hénin-Carvin 242, boulevard Schweitzer BP129 62253 Henin-Beaumont cedex 03 21 79 13 79 www.agglo-henincarvin.fr

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Service Public

Ludovic Pajot Maire

VILLE DE BRUAY-LA-BUISSIERE Lutter contre la vacance commerciale Encourager l’esprit d’entreprendre Pour redonner vie à des rues désertes, le principe de la « Boutique à l’essaiɸ» est né à Noyon dans l’Oise en juin 2013. Le concept permet à un porteur de projet sélectionné via un appel à candidature de tester son activité pendant six mois renouvelable 1 fois et de bénécier d’un accompagnement spécique, tout en conservant le local si l’activité se pérennise. C’est une belle opportunité pour les communes mais aussi pour les personnes qui souhaitent se lancer : elles peuvent ainsi concrétiser et tester leur idée de commerce. « Plaisir pour soi », un succès La première « boutique à l’essai » du Pas-de-Calais est née à Bruay-LaBuissière en avril 2018. La Ville a misé sur ce concept pour redynamiser le commerce de centre-ville. Martine Deneuville s’est lancée dans l’aventure avec « Plaisir pour soi », une boutique de lingerie. Forte d’une expérience de vendeuse de prêt-à-porter, l’opportunité de se lancer était pour elle une évidence. Son projet a été retenu. Madame Deneuville a été épaulée par Artois Initiative et les commerçants. Elle est convaincue de la pertinence du projet de redynamisation du centre-ville porté par la Ville. Persuadée qu’il y a un réel potentiel, la commerçante vient de racheter un local à deux pas de son magasin. Il a été remis à neuf et attend son futur locataire. Une seconde expérience en cours Un second local a été identié pour donner l’opportunité à un autre porteur de projet de développer son activité à Bruay-La-Buissière. L’opération est portée par Artois Initiative en partenariat avec la CABBALR et l’OFCAS. Il intègre la Ville de Bruay-La-Buissière dans le cadre de la mise en œuvre territoriale du Contrat de Ville et du projet de renouvellement urbain. Les candidats ont deux mois pour présenter leur projet et prendre toutes les informations nécessaires auprès d’Artois Initiative pour peauner leur dossier. Un comité de pilotage se réunira au début de l’année 2021 pour sélectionner le projet, nouveau maillon à la redynamisation du centre-ville. Des dispositifs et des idées pour redynamiser le commerce de centre-ville La Ville a un beau potentiel pour revaloriser son centre-ville et ainsi redynamiser son commerce. Elle met en œuvre le Projet de Renouvellement Urbain sur le quartier Le Centre, et ce dans le cadre des dispositifs ANRU (Agence Nationale de Renouvellement Urbain) et Action Cœur de Ville. Elle travaille notamment sur la diversication et la requalication de l’habitat, améliore le cadre de vie en requaliant les espaces urbains et les places, propose des solutions de mobilité en adoptant une politique de stationnement dynamique et une régulation de la circulation automobile.

450 entrepreneurs, artisans, commerçants et prestataires de service 19 400 abonnés à la page Facebook

DOMAINE D’ACTIVITÉ Service public EFFECTIF 450 agents et employés municipaux DIVERS - 3 eurs au label « Villes et Villages euris » - 2 lauriers au label « Ville active et sportive » - 1 feuille au guide Michelin « Parcs et Jardins » - Le Stade-Parc, la piscine Art-Déco et la Cité des Électriciens classés au patrimoine Unesco

Mairie de Bruay-la-Buissière Place Henri Cadot 62700 Bruay-la-Buissière +33 (3) 21 64 56 00 www.bruaylabuissiere.fr

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Service aux entreprises

Christophe Debal Directeur Général Adjoint, Aésio

Vianney Leveugle Vice-Président Aésio

APRÉVA MUTUELLE DU GROUPE AÉSIO La complémentaire sur-mesure Comment Apréva Mutuelle du Groupe Aésio construit ses offres à destination des entreprises ? Parce qu’elle n’est pas contrainte à une pression de forte rentabilité, Apréva peut maintenir des tarifs abordables et investir ses bénéces dans des actions en faveur de ses adhérents. Grâce à un maillage dense d’agences sur le territoire, Apréva a établi une relation de proximité avec ses clients partout en Hauts-de-France. De fait, les actions que nous lançons très régulièrement en faveur du bien-être de nos clients sont adaptées sur-mesure aux besoins de chacun. Parce que nous avons conscience que chaque secteur d’activité a des besoins spéciques, nos offres de complémentaire santé sont élaborées en fonction de leurs attentes en matière de couverture santé, à partir des conventions collectives. Par ailleurs, nous sommes capables de construire des offres taillées sur-mesure pour les entreprises de taille spécique ou avec des besoins particuliers. Comment accompagnez-vous les clients ? Nous proposons plusieurs produits notamment prévoyance, adaptés aux différents types d’entreprises. Cela permet de couvrir leurs salariés pour les risques liés à personne, les engagements liés à la durée de vie, mais aussi en matière de scalité et cotisations sociales. Pour un suivi personnalisé, chaque entreprise est accompagnée par un commercial dédié et dispose de nombreux moyens de communication avec Apréva, groupe Aésio : plateforme téléphonique, newsletter mensuelle et conférences pour aborder les thématiques de santé et bien-être au travail. Nous mettons également l’accent sur la prévention auprès des salariés, mais aussi des employeurs. Proposez-vous d’autres services innovants ? Nous avons accéléré notre diversication dans les champs de l’assurance de biens, l’assurance emprunteurs et la prévoyance, avec le lancement de plusieurs offres depuis 2017. Cette dynamique d’innovation et de mise en commun se renforce, en témoigne la dynamique de rapprochement avec la MACIF, qui ouvre pour Aésio de nouveaux horizons. La prévention reste une priorité pour 2021, nous poursuivons les efforts pour sensibiliser nos clients aux bons réexes pour une vie saine.

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Le Groupe Aésio protège

plus de 2,7 millions de personnes Porteuse de l’ADN mutualiste, Apréva du groupe Aésio s’engage, par ses offres et ses actions, pour permettre l’accès à des soins de qualité au plus grand nombre.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Santé, prévoyance, assurance, autonomie, retraite DATE DE CRÉATION 2007 EFFECTIF 510 collaborateurs CHIFFRE D’AFFAIRES 350 000 K€ DIVERS Dès le 1er janvier 2021, Aésio une nouvelle mutuelle, une mutuelle nouvelle

Apréva Mutuelle du groupe Aésio 30 avenue Denis Cordonnier 59000 LILLE 3111 (Service et appel gratuits) www.apreva.fr

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NOUS SOMMES UN LIEN

ENTRE 3 MILLIONS D’ADHÉRENTS.

AÉSIO, c’est le regroupement des mutuelles ADRÉA, APRÉVA et EOVI MCD pour tisser un lien encore plus solide entre nos adhérents et nous.

Renseignez-vous sur apreva.fr ou au 3111 (service et appel gratuits) GROUPE MUTUALISTE D’ASSURANCES DE PERSONNES / SANTÉ - PRÉVOYANCE ADRÉA Mutuelle, soumise aux dispositions du livre II du code de la mutualité, immatriculée sous le n° 311 799 878 dont le siège social est sis 25 place de la Madeleine PARIS 8e (75) - APRÉVA Mutuelle, soumise aux dispositions du livre II du code de la mutualité, immatriculée sous le n° 775 627 391 dont le siège social est sis 30 avenue Denis Cordonnier – 59000 LILLE - Eovi-Mcd Mutuelle, soumise aux dispositions du livre II du code de la mutualité, immatriculée sous le n° 317 442 176 dont le siège social est sis 173 rue de Bercy PARIS 12e (75), deviendront au 1er janvier 2021 AÉSIO Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la mutualité, immatriculée sous le n° 775 627 391 dont le siège social est 4 rue du Général Foy 75008 PARIS (sous réserve de l’accord de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution). Crédit photo Alexis Raimbault. Document non contractuel à caractère publicitaire.

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Services aux entreprises

Christophe Madika Directeur Général

CARSAT HAUTS-DE-FRANCE Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail La Carsat (Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail) mène 3 grandes missions : • La préparation et le paiement de la retraite des salariés du régime général. • Les services aux entreprises, la prévention et la tarication des risques professionnels. • L’aide et l’accompagnement des assurés en difficulté.

1,26 million de retraités en Hauts-de-France en 2019 3éme Carsat de France par le nombre de retraités en 2019

A ce titre, elle est l’interlocuteur privilégié des salariés et des entreprises tout au long de la vie professionnelle et au moment de la retraite. La Carsat prépare et paie la retraite par répartition Elle suit la carrière des assurés et gère leur compte, elle informe les salariés par l’envoi régulier de relevés de compte individuels et met à leur disposition, sur internet, des services en ligne, notamment pour estimer le montant de leur retraite, etc… Grâce à son réseau de proximité, elle accueille les futurs retraités et leur facilite les démarches de demande de retraite. La Carsat prévient les risques professionnels et assure la santé et la sécurité au travail Elle prévient les risques professionnels en engageant les entreprises dans la prévention, par des interventions directes sur les lieux de travail, par des actions collectives auprès des branches professionnelles, par la conception de dispositifs d’évaluation et de prévention, par une offre de formation. Elle cible les risques majeurs et guette l’émergence de nouveaux risques. Elle xe le taux de cotisation des accidents du travail et des maladies professionnelles et le notie aux entreprises. La Carsat accompagne les assurés fragilisés par un problème de santé ou de perte d’autonomie Elle apporte un accompagnement social aux assurés et leurs ayants droit touchés par la maladie, l’accident, le handicap et leur facilite l’accès aux soins. Elle les aide à prévenir le risque de désinsertion professionnelle, en menant des actions de détection précoce et en développant des offres de services pour favoriser la reprise du travail. La Carsat propose aussi des prestations d’accompagnement pour la vie des personnes âgées an de leur permettre de vieillir dans de bonnes conditions et de rester autonomes et à domicile le plus longtemps possible.

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DOMAINE D’ACTIVITÉ Sécurité sociale DATE DE CRÉATION 1945 EFFECTIF 1 518 salariés DIVERS 10,9 milliards d’euros de prestations versées 70 000 retraites demandées par an

Carsat Hauts-de-France 11 Allée Vauban 59650 Villeneuve d’Ascq Tél. : 39 60 www.carsat-hdf.fr

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Services aux entreprises

Jean-Baptiste Escudier - Bianchini Directeur Adjoint Direction de la Santé au Travail et de l’accompagnement social

CARSAT HAUTS-DE-FRANCE Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail Comment la Carsat accompagne-t-elle les entreprises des Hauts-de-France ? La prévention de l’absentéisme lié aux accidents du travail et maladies professionnelles représente un enjeu majeur pour la performance des entreprises aujourd’hui. Notre rôle est donc à la fois de les sensibiliser ainsi que de les aider à structurer et outiller leur démarche de prévention en concertation avec les autres acteurs de la santé au travail. À ce titre, nous réalisons chaque année des études spéciques ainsi qu’un diagnostic territorial « l’Atlas de la Santé au Travail » avec nos autres partenaires institutionnels (Direccte, MSA, services de santé au travail, etc.) Quels services leur apportez-vous ? • Des méthodologies ciblées (risque, secteur d’activité, culture de prévention), des conseils personnalisés sur le terrain et des prestations innovantes (métrologies sur les risques physiques, chimiques, troubles musculo-squelettiques, psychosociaux). • Des aides nancières variées (équipements, formations, diagnostics) au prot des TPE-PME. • Une offre de formation spécialisée, évolutive chaque année et qui s’adresse à tous les acteurs de l’entreprise. • Des informations sur les cotisations sociales et le coût du risque professionnel. • De l’accompagnement social pour améliorer la vie professionnelle des salariés et le maintien dans l’emploi. • Des réunions de préparation du passage à la retraite au sein des entreprises. • Des téléservices ables et utiles avec le compte employeur sur www.net-entreprises.fr • De l’information (reportages, dossiers) et des évènements régionaux (salons, conférences) à retrouver sur notre webzine www.entreprendre-ensemble.info Et pour conclure, 3 bonnes raisons d’apprendre à mieux vous connaître ? - Performance de votre entreprise. - Facilitation de vos démarches. - Bien-être de vos salariés grâce au dialogue social et la santé au travail. Rendez-vous sur www.carsat-hdf.fr

Enɸ2019,ɸplus deɸ10 600ɸinterventions directes en entreprise, 4,5ɸmillions d’euros attribués pour des investissements en prévention, Plus deɸ100ɸ000ɸpersonnes formées par le biais de notre offre de formation santé et sécurité au travail.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Sécurité sociale DATE DE CRÉATION 1945 EFFECTIF 1 518 salariés DIVERS Entreprises jusque 200 salariés, une bonne résolution ! Finalisons ensemble vos projets de prévention grâce à nos aides nancières

Carsat Hauts-de-France 11 Allée Vauban 59650 Villeneuve d’Ascq Tél. : 39 60 www.carsat-hdf.fr 143

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Services aux entreprises

Christophe Houbert Directeur régional de la Formation

CCI FORMATION HAUTS-DE-FRANCE Imaginez l’avenir en grand La CCI est un acteur majeur de la formation des salariés et des entreprises dans les Hauts-de-France. Quels sont ses atouts ? La CCI est le premier réseau de formation après celui de l’Éducation Nationale. Notre atout majeur est la force de notre réseau : nos 14 Centres de formation et/ou Ecoles sont implantés sur tout le territoire, au plus près des entreprises et des individus. Ce maillage nous permet de proposer une offre adaptée aux besoins du territoire. Nous veillons également à développer l’innovation pédagogique par la modernisation de nos centres de formation et la digitalisation de nos formations. Comment CCI Formation Hauts-de-France répond aux enjeux majeurs de professionnalisation et d’employabilité ? La formation professionnelle est l’une des trois missions de la CCI avec la gestion des équipements gérés et le conseil. La libéralisation du marché de la formation et l’individualisation du droit à la formation issue de la loi du 5 Septembre 2018 pour «żLa liberté de choisir son avenir professionnelż» l’apparition de nouveaux acteurs et la crise sanitaire de ce printemps 2020 font que la formation est et reste aujourd’hui plus que jamais essentielle en vue de s’adapter aux évolutions permanentes du marché du travail. Notre positionnement est de développer la formation tout au long de la vie en favorisant l’employabilité des individus et le développement des compétences en entreprises. Pour cela, nous développons plus d’une centaine de certications qui peuvent permettre, en lien avec la réforme de la formation, à l’entreprise ou à l’individu de mobiliser certains dispositifs de nancement (CPF, Plan de développement des compétences, Pro A, contrat d’apprentissage…) en mixant le présentiel avec le distanciel accompagné d’une offre spécique 100% distancielle pour le Fonds National pour l’Emploi (FNE) Formation. Quels projets à court terme ? Nous avançons sur notre projet de création d’un campus lillois de la formation qui regrouperait, à échéance 2022, l’ensemble de nos écoles lilloises. Nous entamons la modernisation de quatre de nos 14 centres de formations : Tertia à Valenciennes, Siadep à Lens, CCI Aisne Formation à Laon et la rénovation du CFA de Nogent sur Oise avec un Pôle mécanique et carrosserie. La construction d’un CFA dédié à l’Hôtellerie et restauration est prévue à Beauvais. Enn, concernant notre offre, nous allons développer les CCE (Certicats de Compétences en Entreprise), un dispositif qui permet aux individus de valider des compétences transverses sur des formations courtes éligibles au Compte Personnel de Formation. Cette offre consulaire est unique en Hauts-de-France et constitue un réel atout concurrentiel.

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Plus de 30 000 personnes formées chaque année. 2 000 entreprises accompagnées dans le développement des compétences de leurs collaborateurs

350 formations ouvertes à tous les publics, plus de 80 diplômes et certications. 87% de réussite aux diplômes

DOMAINE D’ACTIVITÉ Formation continue, alternance et initiale DATE DE CRÉATION 1er janvier 2017 EFFECTIF 400 collaborateurs et plus de 1 000 intervenants CHIFFRE D’AFFAIRES 53 millions d’euros DIVERS 200 formations courtes, 100 formations ligibles au CPF, 24 certications et habilitations

CCI Formation Hauts-de-France Siège : 299 Boulevard de Leeds – CS 90028 59031 Lille cedex formation@hautsdefrance.cci.fr formation.hautsdefrance.cci.fr

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Service aux entreprises

Olivier Talbert Fondateur

BUSINESS CLUB GROUP Le business, autrement ! «Au début, c’est l’histoire d’un club de copains !» Fondé en 2013 par Olivier Talbert, le Hainaut Business Club rencontre un succès immédiat. Qui aurait pu prédire en effet que ce chef d’entreprise du Valenciennois (La Villa d’Olivier) serait aujourd’hui à la tête d’un groupe composé de 26 clubs d’affaires en France (dont 22 en franchise), faisant travailler au total une cinquantaine de personnes ? « On n’aurait jamais pu imaginer que cela prendrait une telle ampleur », s’enthousiasme-t-il à chaque événement du Flandres Business Club (métropole lilloise) qu’il anime depuis sa création. Après les ajustements nécessaires des débuts, le concept est désormais bien rodé et a fait ses preuves : L’essor des clubs est effréné : le réseau comptera 30 clubs à n 2021 ! La réussite d’un concept Le principe des Business Clubs repose sur cette règle fondamentale : deux-tiers des adhérents sont issus du monde industriels (fabricants, donneurs d’ordre, sous-traitants), le dernier tiers sont des prestataires de service. Un acteur de service doit ainsi coopter deux industriels pour obtenir son ticket d’entrée. La réussite du concept repose également sur une alchimie parfaite entre business, sport, culture et politique ». Ainsi, l’on croise des noms prestigieux du monde sportif, culturel, économique et politique ainsi que des personnalités moins médiatiques mais dont les histoires incroyables ont marqué les esprits. De beaux messages de courage, d’humanisme, de ténacité : le chef étoilé Thierry Marx, le réalisateur Claude Lelouch, les fondateurs d’Auchan et de Décathlon Gérard Mulliez et Michel Leclercq, le chef d’entreprise Jean-Charles Decaux, l’émouvant Philippe Croizon, le journaliste Denis Brogniart, l’homme d’affaires Olivier Dassault, le coureur automobile Jean Todt ... et aussi François Hollande, Gérard Larcher, François Fillon, Jean-Louis Debré, etc. « Events et celebrities » au service des entreprises. Le succès amenant le succès, Olivier Talbert a créé en janvier 2019 « Events et celebrities ». L’idée est de permettre aux entreprises de trouver l’intervenant idéal pour leurs incentives/séminaires en France comme à l’étranger, en mettant à leur disposition un book de plus de 500 personnalités. L’agence fournir l’intervenant avec ou sans Monsieur Loyal !

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26 clubs dont 22 en franchise 30 clubs d’ici 2021, 65 domaines d’activités représentés

78% des membres ont moins de 200 salariés

DOMAINE D’ACTIVITÉ Business club ; réseau de franchise DATE DE CRÉATION 2013 EFFECTIF 1 700 membres ; 7 salariés DIVERS Les 5 clubs des Hauts-de-France sont animés par Olivier Talbert& Eddy Schuster

Business Club Group Olivier Talbert (HBC, FBC et ABC) 06 75 23 30 33 www.business-club-group.com

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Rencontrer Échanger

Partager Collaborer

En maillant les clubs et les réseaux d’un territoire, le Business Club Group favorise de nouvelles rencontres.

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Valenciennes. www.agence360.fr +33 327 44 77 77.

Dirigeants et décideurs, donneurs d’ordres et sous-traitants, issus de préférence de l’univers industriel, échangent une fois par mois lors d’un déjeuner-débat organisé autour d’une personnalité du monde sportif, économique, culturel ou politique. Nos intervenants offrent et partagent avec vous leurs histoires et leur expérience. Le tout dans une ambiance conviviale, parfaite pour envisager de nouvelles collaborations !

+ 1 700 MEMBRES 26 CLUBS 400 DÉJEUNERS AU 01/07/2020 MOYENNE DE 110 CONVIVES / DÉJEUNER 90% DE RENOUVELLEMENT DE COTISATION

Cambrai - Maubeuge - Valenciennes

Lille

Arras - Béthune - Lens

Saint Quentin

DEPUIS OCTOBRE 2013

DEPUIS OCTOBRE 2014

DEPUIS OCTOBRE 2015

OUVERTURE JANVIER 2021

CONTACTEZ OLIVIER TALBERT OTALBERT@BUSINESS-CLUB-GROUP.COM / 06 75 23 30 33

Amiens

Dunkerque

DEPUIS AVRIL 2018

DEPUIS JANVIER 2019

CONTACTEZ EDDY SCHUSTER ESCHUSTER@CLUB-SBC.FR / 06 76 10 03 96 NOUS SOUHAITONS ACCÉLÉRER NOTRE DÉVELOPPEMENT SUR LES TERRITOIRES SUIVANTS :

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RÉGION PARISIENNE, ORLÉANS, LE MANS, ANGERS, LA ROCHE SUR YON, LA ROCHELLE, ANGOULÊME, DIJON, CLERMONT FERRAND, ANNECY, ST ETIENNE, BIARRITZ, AVIGNON, NICE, TOULON

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Service aux entreprises

Bénédicte Brienne Directrice

SOFIE Pilote du programme Territoires d’Industrie en Cœur de Flandre – Pays de Saint-Omer Quelles sont les missions de SOFIE ? SOFIE est l’agence de développement économique de Coeur de Flandre et du Pays de Saint-Omer, nancée par les collectivités. En tant qu’acteur du développement économique, SOFIE met gracieusement à disposition des porteurs de projets les compétences de son équipe pour les guider pas à pas dans les étapes de leur implantation ou de leur développement immobilier. Cet accompagnement personnalisé comprend notamment la recherche de foncier ou d’immobilier, la coordination du projet avec les services de l’État, de la Région et les collectivités territoriales, la mise en relation avec les partenaires emploi et formation et l’aide à la mobilisation d’outils nanciers. SOFIE anime un réseau de plus de 300 Ambassadeurs, qui sont tous des prescripteurs du territoire. SOFIE est pilote de Territoires d’Industrie en Cœur de Flandre – Pays de SaintOmer. Comment ce dispositif national valorise-t-il l’industrie du territoire ? Lancé par le gouvernement en novembre 2018, le programme national «ɸTerritoires d’Industrie » vise la reconquête industrielle par les territoires. L’industrie est en effet un vecteur de développement et de cohésion des territoires. Pour preuveɸ: 30% de nos emplois privés sont des emplois industriels. Le programme vise à apporter des réponses concrètes aux enjeux de soutien à l’industrie. Nous avons été parmi les premiers territoires labellisés et parmi la vingtaine de territoires pilotes au niveau national sur les 148 territoires dénis aujourd’hui. Après une première année qui nous a permis de porter un regard factuel sur notre territoire, nous sommes entrés véritablement dans l’action en 2020. Ainsi, une étude menée en partenariat avec la Banque des Territoires est en cours sur la lière sous-traitance et la relocalisation industrielle. Parmi les actions à l’étude, nous portons également un projet de Campus des Métiers et Qualications avec une spécicité « Industries et transition numérique ». Ce projet réunit trois lycées – la Cité des Flandres à Hazebrouck, le Lypso à Saint-Omer et le lycée Blaise Pascal à Longuenesse – et vise à créer un écosystème entre les formations, les besoins des entreprises et les envies des jeunes. Nous avons également initié un projet de Cité des industries dont l’objectif sera de valoriser les métiers autour de l’industrie. Comptez-vous de nouveaux projets d’implantations industrielles pour 2021 ? Deux gros projets industriels sont en cours d’implantation dans la lière agroalimentaire. Le premier, dans le Pays de Lumbres, verra l’installation de l’entreprise Fourneo spécialisée dans la fabrication industrielle de produits paniés. Le second est l’implantation de la société Trinature France à Blaringhem, sur le site de l’ancienne friche industrielle de la cristallerie Arc. Ces projets trouvent leur place sur notre territoire autour de bassins de production agricole. Ainsi, cette usine de surgélation de légumes fera travailler plus de 150 producteurs des Hauts-de-France.

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Un territoire jeune et dynamique - 270 000 habitants - 37% de la population a moins de 30 ans - 30% d’emplois en industrie

Des lières emblématiques

Le verre et les arts de la table : 6 000 emplois (hors sous-traitance) ; Arc, le leader mondial des arts de la table; Alphaglass (groupe Saverglass), leader mondial des bouteilles de luxe. L’agroalimentaire : 1er pôle brassicole indépendant de France : près de 6 millions d’hectolitres de bière brassés chaque année ; 6 000 tonnes de tomates sous serres produites par an ; 180 000 tonnes de yaourts et crèmes dessert par an chez Danone. Le papier-carton-emballage : 10% des emplois régionaux de la lière sur le territoire ; plus de 800 000 tonnes de papier carton produites annuellement. DOMAINE D’ACTIVITÉ Agence de développement économique DATE DE CRÉATION 18 janvier 2016 EFFECTIF 7 salariés Pésident François Motte

SOFIE 16 place Victor Hugo - 62500 Saint-Omer 222 bis rue de Vieux Berquin - 59190 Hazebrouck +33 (3) 21 12 25 35 www.sofieagency.fr

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Tourisme et loisirs

Laurent Balmier Directeur général

CASINO BARRIÈRE LILLE Un resort intégré pour une expérience inédite au coeur de Lille 10 ans après son inauguration, le Casino Barrière a pris sa place dans le paysage lillois de l’hôtellerie et du tourisme de luxe. Comment expliquez-vous ce formidable succès ? Le Casino Barrière est avant tout un complexe urbain intégré : nos clients peuvent retrouver sur un même site un hôtel cinq étoiles, deux restaurants, trois bars, une salle de spectacle, des salons de réception pour l’accueil de séminaires d’entreprise et bien sûr un casino qui propose 300 machines à sous et 20 tables de jeu. Notre resort est ainsi très apprécié des particuliers comme des entreprises qui y trouvent un lieu de détente et de divertissement, idéalement situé dans la ville à proximité de l’hyper centre et des deux gares européennes. D’ailleurs, nous accueillons 700 000 visiteurs chaque année, dont une belle clientèle internationale composée de belges, de néerlandais et d’anglais. Avez-vous une offre spécique dédiée au tourisme d’affaire ? Nous proposons en effet 2 000 m2 d’espaces dédiés aux entreprises, la moitié sur les salons de réception de l’hôtel (7 salles modulables, de 10 à 130 personnes), le reste sur le théâtre qui peut recevoir des conventions de 800 personnes et des diners assis de 450 personnes. Ces équipements nous permettent d’accueillir 250 événements professionnels chaque année. Nos salles sont équipées des dernières technologies et présentent l’avantage d’être éclairées par la lumière du jour. De plus, la proximité du parc des Dondaines offre des espaces très agréables à vivre et tournés vers l’extérieur. Avec 142 chambres et des prestations haut de gamme, notre hôtel nous permet en outre d’héberger les participants des conventions d’entreprises venues organiser leur événement chez nous ou chez notre voisin tout proche, Lille Grand Palais. Quels sont vos projets du moment et ceux à venir ? Nous venons d’inaugurer le Café des Sports, un concept actuellement développé dans certains des établissements du groupe Barrière et axé sur la retransmission sur écrans géants des grands événements sportifs (foot, tennis, basket, etc.). Situé à l’entrée du casino, cet espace de 300ɸm2 a été entièrement refait et propose une centaine de places assises. S’agissant de nos diners spectacles, nous reconduirons en 2021 notre revue « Cubanista » qui rencontre un vif succès auprès de notre clientèle individuelle et corporate. Une trentaine de dates sont d’ores et déjà programmées et notamment pour la période des fêtes de n d’année. Enn, en interne, nous avons axé notre politique de management sur la symétrie des attentions : ainsi, nos 300 collaborateurs sont pleinement engagés au service de la satisfaction de nos clients. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une politique RSE globale et ambitieuse. 150

Partenaire des festivals Séries Mania et CinéComédies, le Casino Barrière Lille participe aux grands événements culturels de la métropole lilloise

8ème plus gros casino français

en volume d’activité des jeux ; A 500 mètres à pied du centre des congrès et d’exposition Lille Grand Palais

DOMAINE D’ACTIVITÉ Resort multi-loisirs, casino, hôtel****, deux restaurants (gastronomique, Les Hauts de Lille – brasserie, La Terrasse du Parc), trois bars (Le Carré, l’Escal’777 et Le Café des Sports) DATE DE CRÉATION 2010 EFFECTIF 300 salariés CHIFFRE D’AFFAIRES NC DIVERS Parking de 600 places

Casino Barrière Lille 777 Pont de Flandres 59777 Lille 03 28 14 47 77 www.casinosbarriere.com/fr/lille.html

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Tourisme et loisirs

Karen Pamart Directrice générale

Charles Le Roy Directeur adjoint

PASINO DE SAINT-AMAND-LES-EAUX Des espaces réinventés en toute sérénité et sécurité Depuis son inauguration en 2004, le Pasino attire de nombreux joueurs et visiteurs. Qu’est-ce qui fait son succès ? Le Pasino de Saint-Amand-les-Eaux est plus qu’un casino, c’est un complexe multi-loisirs de nouvelle génération dont l’offre repose sur le divertissement pour tous publics. Outre une salle de machines à sous et une salle de jeux traditionnels, il comprend également une salle de spectacles pouvant accueillir jusque 1 200 personnes en théâtre, quatre restaurants, un bar et un hôtel quatre étoiles avec espace wellness. Cela en fait donc un lieu inédit et incontournable au nord de Paris, à quelques kilomètres de Lille et de la Belgique, au cœur d’une jolie ville thermale. Il est d’ailleurs devenu un lieu privilégié pour la clientèle « entreprise » qui apprécie d’y organiser séminaires, conventions, incentives, conférences. L’offre à destination des entreprises s’est affinée au l des ans. Quelle est-elle aujourd’hui ? Le site propose 7 salles de réunions de 57 à 2 100 m2 entièrement équipées (climatisées, modulables, paperboard, lumière du jour, écran, vidéoprojecteur) ainsi que la mise à disposition de notre salle de spectacles et de l’ensemble de nos équipements. Nous proposons des événements et activités sur mesure, des animations originales, créatives et adaptées aux besoins et au budget de chaque entreprise. Nos salles de réunions sont toutes équipées des dernières technologies et adaptées aux nouveaux modes de travail. Avez-vous mis à prot la période du connement de mars/avril pour réorganiser les espaces et accueillir le public en toute sécurité ? La crise sanitaire nous a contraint à fermer nos machines à sous pendant 79 jours et notre salle de jeux traditionnels pendant 99 jours. L’hôtel a également été fermé à nos clients pendant deux mois et demi. Toutefois, pendant le connement, nous avons mis toutes nos chambres à disposition du personnel soignant travaillant à l’hôpital de Saint-Amand. Nous avons en effet proté de l’arrêt de nos activités pour réinventer nos espaces et notamment la salle de jeux d’une supercie initiale de 1200m2. Nous avons déplacé la brasserie et fermé la salle de spectacles pour y installer les jeux traditionnels. Ainsi, l’espace de jeux s’étend aujourd’hui sur 2 700m2. Nous avons également instauré un protocole sanitaire très strict. C’est dans ces conditions que nous avons rouvert nos portes le 2 juin et accueilli pendant trois mois nos clients en toute sérénité et sécurité. Hélas, depuis le 23 octobre, nous sommes à nouveau fermés pour une durée indéterminée. Nous attendons avec impatience de pouvoir accueillir à nouveau nos clients et nos artistes pour faire revivre le Pasino tel qu’il a été conçu : un lieu de loisirs, de divertissement et de bien-être.

Le Pasino de Saint-Amand gure au Top 3 des meilleurs établissements du groupe Partouche qui en compte 39 en France. Ouverture 7j/7 de 10h à 4h du matin. 4 restaurants, 1 bar, hôtel**** 61 chambres dont 5 suites avec accès direct au complexe. 493 places de parking gratuites.

DOMAINE D’ACTIVITÉ Complexe multi-loisirs, casino, hôtel welness **** DATE DE CRÉATION 2003 EFFECTIF 225

Pasino de Saint-Amand-les-Eaux Rocade Nord 59230 Saint-Amand-les-Eaux 03 27 48 19 00 https://casino-saintamand.partouche.com 151

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Transports / Logistique

Franck Coquidé Président

Eric Coquidé Directeur Administratif et Financier

ÉTABLISSEMENTS COQUIDÉ & CIE Une affaire de famille qui roule ! Quelles sont les activités des Ets Coquidé ? Depuis près de 100 ans, nous sommes distributeur et réparateur agréé Renault Trucks. - Nous sommes spécialisés dans la vente de véhicules neufs, de l’utilitaire permis B au véhicule industriel, et dans la vente de véhicules d’occasion. - Nous assurons également le service après-vente à travers la vente de pièces détachées dans nos magasins, et la réparation dans nos ateliers. - Nous proposons des services qui vont de la réalisation de plans de maintenance, de contrats d’entretien et de garantie, à la gestion de parc, jusqu’à la location de véhicules full services. L’ensemble de ces services est assuré dans nos 20 garages situés dans le 59, 62 et 76, du lundi au samedi sans rendez-vous. La densité de notre maillage territorial nous permet de répondre aux besoins de nos clients avec réactivité. Des projets dans les tuyaux ? La crise sanitaire de 2020 ne nous freine pas dans notre développement. Nous avons ouvert 3 nouveaux points de services, et poursuivons la rénovation de nos sites pour un meilleur confort de nos clients et de nos collaborateurs. Nous avons également ouvert notre propre centre de formation an de faire monter en compétences nos compagnons, en complément des formations dispensées chez Renault Trucks. Nous contribuons au fonctionnement de la chaîne logistique de notre territoire et voyons loin et grand pour permettre à nos clients d’avoir le meilleur Prix de Revient Kilométrique possible. Nous sommes donc constamment à la recherche de nouveaux collaborateurs dans les métiers de l’après-vente… à bon entendeur ! Qu’est-ce qu’un camion en 2020 ? Les tracteurs et porteurs d’aujourd’hui sont des bijoux de technologie et des centres de prot. Les exploitants peuvent connecter leurs véhicules an d’analyser leurs consommations de carburant, anticiper la maintenance, et ainsi optimiser leur otte au service du meilleur Prix de Revient Kilométrique. Côté environnement, les véhicules industriels ne polluent plus, ou pas plus que les voitures ! Les modèles thermiques sont conformes à la norme européenne Euro6, et de plus en plus de véhicules roulent aux énergies alternatives : bio diesel 100% colza français, électricité et gaz naturel. La période de connement nous a rappelé à quel point les camions sont essentiels à notre quotidien. Nous disposons des solutions pour répondre aux problématiques d’aujourd’hui et de demain : Le camion est LE moyen de transport de l’avenir ! 152

20 sites

sur le Nord, le Pas-de-Calais et la Seine-Maritime, dont 3 nouveaux ouverts en 2020

Une entreprise familiale depuis 3 générations... la 4ème arrive !

DOMAINE D’ACTIVITÉ Vente et réparation de véhicules industriels et utilitaires DATE DE CRÉATION 1923 EFFECTIF 420 collaborateurs CHIFFRE D’AFFAIRES 150 millions d’euros

Ets Coquidé & Cie Z.A. Artoipole, allée du Portugal 62060 ARRAS Cedex 9 03 21 23 47 45 www.sa-coquide.com

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Transports / Logistique

Florent Caron Dirigeant

SDM 25 ans d’expertise logistique SDM en quelques mots ? SDM est une PME familiale fondée en 1985 par Michel et Marie-Paule Caron sur l’ancien site des coopératives de Sin-le-Noble. Au décès de M. Caron en 2012, c’est son ls Florent qui reprend les rennes de l’entreprise toujours co-gérée par Madame Caron, et accompagné de la troisième génération avec l’arrivée de son ls aîné Félix en 2016. SDM est une plateforme logistique multisectorielle proposant des solutions de stockage, de distribution et de gestion administrative (gestion des stocks, SAP…). L’entreprise a une grande expérience des ux tendus dans les secteurs de l’automobile, de la grande distribution et du papier/carton (manutention de bobines). Par son expertise en matière de stockage et de logistique, SDM a diversié ses activités dans la mise en location d’immobiliers professionnels conformes et fonctionnels. Quels sont vos atouts et ce qui fait votre singularité sur le marché ? L’atout indéniable de notre PME est la souplesse de travail qui nous permet d’être très réactifs et nous adapter aux besoins très spéciques de nos clients. Nous pouvons travailler avec des marchés « SPOT » comme avec des clients qui nous sont dèles depuis plus de 30 ans. Partenaire de Transwaggon Paris, SDM est la seule entreprise privée du Nord à être équipée d’un embranchement ferroviaire actif et de son propre loco-tracteur. Pour rappel, un wagon, c’est deux camions et demi de moins sur les routes et SDM est agrée train complet. En 2018, nous avons validé la formation au code CTU qui nous permet désormais de charger des containers maritimes et d’élargir notre offre. SDM s’est agrandi récemment. Quels sont vos projets / perspectives pour 2020 ? Le site de Pecquencourt offre 9 500 m² supplémentaires pour répondre à la montée en gamme et en puissance de nos clients et nous permettre ainsi de continuer de les accompagner dans leur évolution. Les raisons du choix de cette zone sont multiples : l’axe routier Lille-DouaiValenciennes est particulièrement porteur et la zone est idéalement située aux pieds de l’A21 et proche de l’A2, de l’A26 et de l’A1. D’autre part, les bâtiments sont construits sur un terrain schisteux évitant la destruction de terres arables et nourricières. Enn, ce choix a été renforcé par l’appui sans faille de l’agglomération cœur d’Ostrevent et par l’aménageur de la zone, Territoire 62. Cette plateforme logistique a une capacité d’environ 80 camions/jour, les entrepôts sont polyvalents (grande hauteur, 8 quais) et sont entièrement sécurisés, isolés et brés.

+30% de chiffre d’affaires entre 2019 et 2020 Expéditions dans le monde entier :

plus de 150 pays desservis

DOMAINE D’ACTIVITÉ Stockage, logistique DATE DE CRÉATION 1985 EFFECTIF 25 collaborateurs CHIFFRE D’AFFAIRES 3M€ en 2020 DIVERS 4 sites, 55 000 m²

SDM 105 Rue Paul Foucaut 59450 Sin-le-Noble 03 27 71 70 70 www.sdm59.com

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Quelques fonctionnalités : • Lien vers nos quotidiens (JAL), et le site national France Marchés • Lien vers le BOAMP et le JOUE • Mise à disposition d’un certificat électronique • Outil d’aide à la rédaction de l’avis de publicité, E-Dume, Open Data, etc…

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80 entrepreneurs EDHEC intègrent chaque année STATION F à Paris pour accélérer leur start up.

Ensemble, attirons vos talents de demain

C Fondatrice de Né à, la marque des maternités pour la maternité

Julie Chapon

*Agissez sur le monde

EDHEC MASTER 2011 Co-fondatrice de Yuka, l’application qui analyse la composition des produits

Cet hébergement complète l’offre de l’incubateur EDHEC entrepreneurs et son dispositif d’accompagnement exceptionnel, accessible depuis le monde entier, et au cœur de l’écosystème parisien. Déjà 3500 emplois créés par 320 start-up accompagnées à son actif.

Thomas Massimi

EDHEC BBA 2016, EDHEC MASTER 2017 Fondateur de la chaine Youtube musicale Electro Posé et du label Inside Records

Conseil en communication RH

*

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EDHEC MASTER 2014

Les #Chasseurs d’Emploi vous accompagnent dans le positionnement et la mise en valeur de votre marque employeur.

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Manon Latge

lassée 1ère Grande Ecole en France pour la dimension entrepreneuriale (FT Ranking Top MBAs for Entrepreneurship 2018), l’ED HEC est partenaire de Station F, le plus grand campus international de start-up au monde, grâce au soutien décisif de diplômés EDHEC mécènes.


HORS-SÉRIE / DÉCEMBRE 2020

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mercredi

Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel Nord de France, Société coopérative à capital variable, agréée en tant qu’établissement de Crédit, dont le siège social est : 10 avenue Foch BP 369, 59020 Lille Cedex, 440 676 559 RCS LILLE METROPOLE. Société de courtage d’assurance immatriculée au registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS) sous le n° 07 019 406 (www.orias.fr). © Crédit photo : Adobe Stock, Emmanuel Delbergue - Une création www.laconfection.fr. ND : 2041P14

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