En mars dernier, en marge de la date symbolique du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, nous lancions une nouvelle marque, Les Idéatrices, pour rendre compte de l’éclectisme et de la diversité des actions menées par des femmes ou pour des femmes sur le territoire. L’occasion de faire un pas de côté pour mettre en lumière des initiatives ou des parcours inspirants par un prisme inédit. Pour ce numéro de printemps du Châ, nous sortons donc des sentiers battus pour vous faire découvrir des personnes dont la démarche a retenu notre attention et suscité notre intérêt. Tandis que Frida Kalho s’installe sur les murs de notre ville dans un nouveau lieu fraîchement inauguré début avril, nous sommes parties à la rencontre d’un tatoueur qui redonne confiance aux femmes, d’une pharmacienne à l’écoute des autres, d’une maroquinière qui a le cuir dans la peau, d’un couple qui créé de la poésie florale et d’un performeur qui explore une autre facette de sa personnalité. Bonnes découvertes !
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A Châlons-en-Champagne, il n’y aurait pas de touche latine ? Si c’est ce que vous pensez c’est que vous n’êtes pas encore allés Rive Gauche au bar Le Quai que tiennent Yannick Lefèvre et Jocelyne Folly-Klan. Ici on trouve des sièges dépareillés chinés chez Emmaüs, on boit de la bière ou du champagne, on a de la place surtout pour bavarder, se retrouver, et venir en famille.
Cette artiste peintre mexicaine a vécu de 1907 à 1954. Elle a eu une longue relation avec le peintre Diego Riviera bien connu pour ses peintures « murales » et l’a épousé à deux reprises. Elle défend l’émancipation des femmes et met en avant la culture et l’identité mexicaines à travers ses œuvres.
Ce lieu en plein air a été inauguré le 1er avril. C’est un bar éphémère ouvert du jeudi au samedi soir de 17 heures à 23 h 30. On y trouve un terrain de pétanque, des jeux de palet, mölkky, une bibliothèque, et bientôt, un marché nocturne.
On s’y sent à l’abri, privilégié, en retrait de l’animation du centre-ville, dans un endroit à part qui permet d’être comme chez soi mais reste animé : des concerts pop folk ou jazz sont programmés tous les samedis soirs.
Frida Kahlo est à l’honneur, une œuvre de Veeny, un Châlonnais qui aime le graff et le pop art, entre autres. « On avait envie d’un esprit place du village », commence Yannick Lefèvre de l’entreprise d’origine allemande Solana installée Rive gauche. « Je pensais à Marcel Pagnol par exemple ». Jocelyne, sa collaboratrice côté événementiel, avait d’autres idées et finalement c’est l’univers coloré et la personnalité engagée de l’artiste mexicaine Frida Kahlo qui l’ont emporté.
PAR CASSANDRA
Depuis novembre, Greg Tattoo redessine les seins des femmes ayant souffert d'un cancer dans son salon châlonnais.
Greg n’a jamais perçu lui-même « la gravité et le sentiment qui peut en suivre ». En revanche, il a été confronté, dans sa vie personnelle, à plusieurs femmes atteintes de cancer du sein. De là, le tatoueur a eu une révélation : à sa manière, par ce qu’il sait faire, il veut aider les femmes qui ont été atteintes à se reconstruire, à les reconstruire. Qui d’autre alors qu’un tatoueur doté d’un talent pour le réalisme pour redessiner un téton sur un sein opéré ?
« J’ai déjà, par le passé, tatoué des femmes après une chirurgie », témoigne-
t-il. Souvent, il s’agit de reprendre le pouvoir sur son corps, ce corps ayant fait souffrir mais qui reste l’enveloppe dans laquelle il faut continuer de vivre. Dans cette optique, Greg piquait sur ces femmes des fleurs, des arbres, des signes de vie et de renaissance. Jusqu’au jour où il se retrouve confronté « à elle », à cette femme qui ne se place pas dans un combat contre elle-même à la fin de sa maladie, mais celle qui veut tout oublier. Alors, il dessine ce flash : celui d’un téton. Sur papier, on devine difficilement la différence avec un vrai, si ce n’est les contours blancs de la feuille A4. Depuis, il offre à des clientes ayant eu un cancer de prendre rendez-vous et de se faire tatouer gratuitement. L’annonce a retenti jusqu’à la Bretagne, où Carole réside. Elle a décidé de passer le cap « quand tout sera terminé ».
Souvent, il s’agit de reprendre le pouvoir sur son corps, ce corps ayant fait souffrir mais qui reste l’enveloppe dans laquelle il faut continuer de vivre ».
Odile Balourdet, pharmacienne, est née et a grandi à Châlons. Elle a rencontré son époux, agriculteur, sur les bancs du lycée. Elle est actuellement la présidente du Rotary.
Dès l’enfance, Odile Balourdet, aujourd’hui pharmacienne à Fagnières, s’est rendu compte qu’elle était régulièrement l’épaule accueillante sur laquelle se confier, l’amie ouverte vers laquelle chercher des conseils, dès l’enfance.
Discrète, solide, celle qui est rapidement devenue propriétaire d’une pharmacie avait une sorte de mission.
« C’est comme si j’étais arrivée pour aider les gens à aller mieux », avance Odile Balourdet sur le ton de la confidence, dans son petit bureau méticuleusement ordonné de la galerie commerciale, qu’elle a su faire sien à l’aide de photos, de petites touches personnelles, et de beaucoup d’organisation. « J’ai voulu étudier la médecine mais c’est un long cursus. Et pharmacie c’est bien, c’est plus court et cela permet de soigner aussi, donc j’ai réfléchi et j’ai opté pour ce parcours-là. »
Aujourd’hui, « j’aime bien quand quelqu’un arrive au comptoir un peu déprimé avec des souffrances et qu’il ressort plus léger, plus joyeux, après avoir été écouté, après avoir déposé ce qui lui pesait », commente la responsable de l’officine.
quelqu’un arrive au comptoir un
« Au quotidien, j’arrive toujours à 8 heures, l’officine ouvre à 9 heures, cela me permet de faire de l’administratif et de pouvoir être à l’accueil avec l’équipe. J’aime le contact avec la clientèle. » Au sein du Rotary de Châlons, Odile Balourdet est actuellement présidente. La structure vient en aide à des causes et des associations qui lui tiennent à cœur. Les membres décident au cours de réunions et de dîners des engagements qu’ils prendront chaque année.
Prêt-à-porter masculin • Accessoires
Un grand choix de costumes et de tenues habillées pour vos cérémonies
PAR PAULINE
C’est dans son atelier-boutique flambant neuf que Jessica Lengelée, fondatrice de Pixie Cuir, nous reçoit le temps d’un échange autour de la création et de l’artisanat d’art. Rencontre avec une maroquinière qui a le cuir (et Châlons) dans la peau.
Des accessoires de toutes les couleurs, le bruit des machines à coudre et l’odeur de cuir qui flotte dans l’air… Pas de doute, lorsque l’on pousse la porte de chez Pixie Cuir, on plonge dans ce qui fait le charme de la maroquinerie. Ici, Jessica Lengelée nous invite au cœur de son savoir-faire, sans frontière entre la boutique et l’atelier. « C’est ce concept assez inédit qui a conquis les clients quand j’ai ouvert ma première adresse châlonnaise. Il faut dire que c’est rare de voir un artisan d’art installé au cœur du centre ville », souligne-t-elle.
Dans ce nouvel espace de 110 mètres carrés, la maroquinière imagine et réalise tous les modèles de sacs et d’accessoires exposés. Pochette, cabas, ceinture, portefeuille, porteclés, chaque article est confectionné à partir de cuirs haut de gamme, déclinés dans une infinité de couleurs et soigneusement associés pour donner naissance à créations uniques.
« Mon produit fétiche reste le sac à main parce que c’est ce qui demande le plus de technicité. Mais je m’éclate autant à créer des ceintures aux couleurs flashy. Les clients adorent et moi aussi ! ». Et pour ne rien gâcher, la boutique accueillera le travail d’autres artisans d’art que Jessica a sélectionnés avec soin. « Cela me tient à cœur de démocratiser l’artisanat d’art, de proposer une offre qualitative et
différente tout en restant accessible. Avec cette démarche, j’ai l’impression de contribuer à la dynamique de cette ville qui m’a adoptée », confie-t-elle. De quoi ravir les amateurs de jolies choses estampillées made in France !
C’est rare de voir un artisan d’art installé au cœur du centre-ville ».
PAR PAULINE
Des fleurs foisonnantes qui composent un joyeux tableau avec la plaine marnaise en toile de fond… Bienvenue à la Ferme Les Messicoles, une ferme céréalière et florale en bio, portée par l’engagement d’un couple passionné.
C’est à Somme-Tourbe, à 30 km de Châlons, que Mathilde Christmann et Fabien Thuillot ont réinventé leur vie professionnelle.
Après avoir été paysagiste pour l’un et enseignante-chercheure en arts pour l’autre, le couple s’est lancé dans l’aventure agricole avec l’envie de vivre davantage au contact de la nature. « Travailler dehors, en mêlant le paysage et le jardin, c’est un vrai bonheur au quotidien », confirme Mathilde.
Engagée en agriculture biologique depuis 2018, la ferme de 95 hectares
associe 2 types de culture : les céréales et les fleurs. Le couple cultive ainsi une douzaine de céréales et oléo-protéagineux (blé, orge, seigle, avoine, triticale, épeautre,
Travailler dehors, en mêlant le paysage et le jardin, c’est un vrai bonheur au quotidien ».
sarrasin, tournesol, luzerne…) qu’il commercialise avec une coopérative 100 % bio.
Dans une démarche de diversification végétale, la ferme produit aussi des fleurs coupées, fraîches et séchées, sur une parcelle dévolue d’environ 3 000 m 2. « La ferme florale, c’est finalement la conjonction de mon parcours artistique et de mon envie de produire quelque chose. J’aime l’idée de créer de la poésie et de la biodiversité par les fleurs », partage Mathilde.
La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez trouver ses jolis bouquets de saison dans plusieurs points de vente du centre-ville !
FERME LES MESSICOLES
7 voie de la Liberté 51600 Somme-Tourbe
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PAR CASSANDRA
Depuis quelques années, Antoine performe dans les bars et les petites scènes parisiennes en tant qu’Ivy. C’est lui « en mode drag-queen », une personnalité de femme qui lui permet d’aborder mieux son quotidien.
« Je n’ai aucun problème avec mon genre. Mais il y a quelque chose qui me plaît dans le fait d’incarner une femme. Je sens mon esprit plus libre, créatif », éclaire-t-il.
« Ce corps d’homme m’appartient, mais il ne reflète pas entièrement qui je suis ». Antoine a 28 ans, il est Châlonnais et travaille dans le domaine de la restauration. Ce qui est aussi sûr chez lui c’est qu’il partage son identité avec « Ivy », son alter ego drag-queen.
Sur les planches des scènes qu’elle arpente, Ivy est une femme affirmée et son franc caractère impose le respect et l’admiration de ceux qui la regardent. Alors qu’Antoine, lui, incarne tout le contraire. « J’ai souvent eu du mal à me trouver, à savoir qui j’étais », se souvient-il. Son enveloppe d’homme l’a étriqué dans une personnalité effacée à travers laquelle il a du mal à s’imposer au monde.
« C’est Ivy qui m’a sauvé de cela », assure-t-il. L’ambivalence entre son rôle et sa personnalité : c’est sa force. « Je suis moi-même grâce à mes moments dans le corps d’une femme mais aussi grâce à mon quotidien d’homme, car il reste tout de même mon genre de naissance. Ma vie avec les deux me convient. Être simplement un homme, non, jouer avec les deux, c’est ma personnalité désormais ».
Le soir, souvent, au cours de soirées parisiennes, tout le temps, faute d’équivalence châlonnaise, Antoine quitte Antoine pour Ivy. Derrière le maquillage et une attitude « volontairement provoc’ », il explore la féminité, sa féminité.
Je n’ai aucun problème avec mon genre. Mais il y a quelque chose qui me plaît dans le fait d’incarner une femme. Je sens mon esprit plus libre, créatif ».
MARCHÉ AUX PUCES
REMISE DES PRIX
Dimanches
28 et 24 septembre
→ Place du Marché - 8h/18h
« Châlons à fond la caisse »
Jeudi 15 juin
BROCANTE MUSICALE NOCTURNE
15 juin - 20 juillet - 17 août
→ Place de la République
À partir de 18h
FOIRE DE CHÂLONS
PRIX
FRACASSÉS
Du 20 au 22 juillet
→ Dans les boutiques participantes
Vendredi 25 août
→ Place de la République
Du 1er au 11 septembre
→ Capitole - Châlons
Contact : lesvitrines.ucia@foiredechalons.com
Forte d’une expérience de plus de 30 ans dans la menuiserie extérieure, la MENUISERIE ROUX est votre artisan local de confiance.
Conçues sur mesure, nos menuiseries aluminium sont fabriquées dans notre atelier. Vous préférez le bois ou le PVC ? Pas de problème !
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