Châ Perché by VDN

Â©GAUTHIER HENON

Un magazine pour

vous faire aimer Châlons PAR SEBASTIEN LACROIX

Châ comme Châlons. Perché comme perché. Châ Perché, c’est votre nouveau city magazine. Un peu espiègle, comme un chat. Un peu perché, pour jouer. Châ Perché aime la ville, ceux qui la font vivre, qui mettent toute leur passion dans une boutique, un café, une expo. Et Châ Perché n’a qu’une ambition, celle de vous faire aimer, vous aussi, la ville de Châlons-en-Champagne. En vous faisant découvrir ses petits coins secrets, les bons plans et les adresses à retenir. Car, au fond, que serait Châlons sans un centre-ville vivant et illuminé. Notamment au moment où se profilent les fêtes de Noël et de nouvel an. Châ Perché est l’allié des commerçants de la ville. Normalement, si vous le lisez bien, vous n’aurez plus envie d’aller sur Internet acheter ce que vous pouvez trouver au coin de la rue. Et ça, ce serait un beau cadeau pour les commerçants de la ville. Et pour vous aussi, car, franchement, vous préférez Châlons avec, ou sans vitrines ? avec

MarionBertemes

GauthierHenon

MélanieChoffart

Anne-LéaMairot

HORS SERIE du journal l’Union. Éditeur de la publication : journal l’Union. Directeur de la publication : Daniel Picault. Régie publicitaire : Global Est Médias, 4/6 rue Gutenberg, 51100 Reims. CPPAP n° 0415 C 86339. Conception : Prémédias du journal l’Union - www.premedias-lunion.fr. Imprimé par Le Réveil de la Marne, 4 rue Henri-Dunant, B.P. 120, 51204 Epernay Cedex. ISSN : en cours. Dépôt légal : à parution. Provenance du papier : Alfeld et Stockstadt (Allemagne). Les papiers utilisés sont certifiés PEFC 100 % (fibre de bois issue de forêts gérées durablement). La fabrication de ce supplément a généré l’émission de 0,41 T eq CO2. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

dossier

Tous les chemins mènent

à la place de la Rép’ ©JOAN MORA | PAR MARION

Peu importe qu’y soit stationnées des charrettes pleines de foin ou des voitures pleines de technologie, que s’y croisent des notaires royaux ou des avocats pressés, que s’y échangent des peaux tannées ou des vêtements synthétiques. Peu importe qu’elle soit nommée place du Marché au Blé ou place de la République, l’endroit a traversé les âges sans perdre son âme. Aujourd’hui, le pilori qui la symbolisait au Moyen Âge a heureusement disparu mais son caractère de cœur marchand est resté. Sur la place de la Rép’, comme l’appellent affectueusement les Châlonnais, et dans ses rues pavées alentours, tout est possible ou presque.

dossier Boire, manger, acheter

le paradis du flâneur

Qu’il s’agisse de découvrir un nouvel auteur, flâner le nez en l’air en regardant les maisons à pans de bois, faire souffrir son compte bancaire avec une nouvelle paire de chaussures, remplir son moulin à café ou s’autoriser une douce ivresse, il existe un lieu pour ça. Le tout forme une agora en perpétuelle évolution, qui changera bientôt complètement de visage grâce à une grande rénovation. Une place à côté de laquelle le Châ Perché ne pouvait passer pour son premier numéro.

APÉRO RÉTRO Dans leurs bocaux design, les poissons rouges accompagnent les noctambules douillettement installés sur les banquettes du Red Fish. En douze années d’existence, le bar a vu le contenu des verres se transformer au fil des modes. Aujourd’hui, ses breuvages les plus demandés ont la douceur de la nostalgie avec le retour en force du Lillet, apéritif à base de vin que Stéphane Michelet et ses équipes réinventent en cocktails. Goûtez la version « vive », avec ses concombres et sa purée de fraise. Glacée, elle réchauffe au cœur de l’hiver.

GRAPPILLER UNE DOUCEUR ©STUDIO FRANCK KAUFF

Qui peut résister au mélange chocolat, meringue et caramel ? Certainement pas les gueules sucrées, qui ont fait de la Grappeline leur pêché mignon. Emblème à croquer de la cité, les grappes de raisin ne sont fabriquées que par un seul homme : Christophe Letrou, de la pâtisserie du même nom. Si ses vignes de sucre nécessitent une préparation minutieuse, plus de 36 heures par fournée, nous, on n’en fait qu’une bouchée.

dossier

Paroles de Rép’ublicains

c’est là que ça se passe !

ALEXANDRE & YOHANN Shop & Bières Sacobri

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Dans leur bar duplex tout de bois vêtu, les deux derniers arrivés de la place en sont déjà fan : « Cette place, c’est un peu l’image de Châlons avec ses vieux immeubles et son renouveau, comme la rénovation de la Haute-Mère-Dieu et l’ouverture de nouveaux commerces. C’est une histoire et une histoire qui tend vers la modernité. »

CAROLINE

XAVIER

Hôtel Ibis Styles

Photo Light

À la tête du prestigieux hôtel de la Haute-Mère-Dieu devenu Ibis Styles, Caroline Matuszewski est fière d’en avoir conservé l’âme grâce à la décoration qui rappelle son passé. « La place de la République, c’est vraiment le cœur de la ville. Les touristes adorent, surtout aux beaux jours. Lorsqu’il y a du soleil, de l’énergie, on a l’impression d’être en plein dans l’actualité, presque le centre du monde. On est heureux de pouvoir dire que oui, il y a des choses qui se passent à Châlons ! »

Chez les Gaudet, on a l’amour de la République mais aussi de la cité toute entière. Depuis trois générations, les photographes font briller le centre-ville, qui leur rend bien. « Moi, j’aime tout de Châlons ! Mais ici, on est particulièrement bien. C’est accessible et polyvalent, il y a du soleil toute la journée, je n’ai pas l’impression d’être enfermé. Non, mon plus gros problème avec toutes ces terrasses, c’est de savoir où déjeuner le midi ! »

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A N T IQUIT ÉS - D ÉC O - B ROCANTE Cadeaux originaux | Objets décalés Meubles peints | Lustres - Sièges...

P. PIERREJEAN Ouvert tous les jours de décembre

4 rue Gobet Boisselle & 8 rue des Lombards CHÂLONS - 03 26 65 09 05

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Ce n’est pas le bordel mais l’effervescence. C’est inspirant, créatif, ça vit ! »

Danslebureaude...

Au bout d’un long couloir, au deuxième étage du Mess des entrepreneurs à Châlons, se trouve un bureau dont l’entrée est gardée par un chien de céramique, dûment accompagné d’une gamelle de croquettes. Ce bureau, c’est celui de Bruno Forget, patron de l’Union commerciale, industrielle et artisanale (UCIA) de la ville et taulier de la Foire depuis 27 ans.

Bruno

FORGET ©EDOUARD LANTENOIS | PAR MARION

commente l’occupant des deux pièces spacieuses avec vues sur la rue Grande-Étape. « Le désordre apparent nourrit la créativité et la recherche d’idées », précise Bruno Forget en pointant du doigt un billet de train qui traîne entre deux babioles. « Voilà, de le voir me fait penser qu’il faut que j’écrive au mec de la SNCF... » Une méthode où le chambardement permanent fait office de to-do list.

Ce n’est pas un secret : le véritable bureau de Bruno Forget, c’est la cuisine, cette pièce à mi-chemin entre la salle à manger et le bar où l’inénarrable Châlonnais reçoit, consulte, appelle, bref, travaille. Un lieu épuré, où rien ne traîne, a contrario de la pièce officielle qui lui est dédiée. Là, c’est l’explosion de couleurs, d’œuvres, d’objets, de papiers. « La froideur clinique m’anesthésie », 12

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GÉNÉRAL GAINSBARRE

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Le buste du chanteur cohabitait depuis 20 ans avec celui du Général De Gaulle, que Bruno Forget a finit par offrir à un directeur de cabinet de la région. Faites d’argile, les deux gueules, grandes et lourdes, étaient comme « l’alpha et l’oméga, le ying et le yang ». Des visions parallèles, pour mieux comprendre le monde.

CABU, TOUJOURS CABU

Les murs blancs donnent la nausée au patron de la Foire. Il faut que ça vive, que ça explose, que ça titille le visiteur. D’un côté, une plaque en hommage à la Foire fabriquée par la Légion étrangère. De l’autre, un dessin de Cabu pour l’anniversaire de Bruno Forget, représentant une danseuse sortant d’un gâteau en tenue d’Ève. Symboles de la ville comme de l’homme, né à Châlons en 1961.

RIGUEUR ET PETITES BULLES

L’armée, les Coteaux champenois, les confréries… À côté d’un ouvrage de Maurice Genevoix, les décorations se bousculent sur les étagères. Sans fanfaronnade mais avec beaucoup de tendresse. « Ce sont des moments, c’est la vie et sa nostalgie… ». Richesse et diversité, à l’image de cet espace pas comme les autres où un pavé de Mai 68 côtoie une Bible militaire. 13

objets

décalés Lapin Qeeboo

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Lustre Tonin

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Bulles en verre Couleurs bronze, doré et transparent Hauteur réglable jusqu’à 120 cm PETITCOLIN

Table d’appoint chat

Par Kare Design

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Corbeille LOOP

Par Black + Blum

Corbeille à fruits en acier chromé 14x26 cm 45€ AMBIANCE & STYLES

Cache-pots

Par Handed by

Cette marque néerlandaise propose des cache-pots fabriqués en cerclages plastiques recyclés par des femmes au Vietnam et en Chine afin de leur éviter le travail dans les champs et leur permettre d’avoir un revenu suffisant pour elles et leurs enfants. Handed by propose aussi des sacs et des pochettes fabriqués en grande majorité à partir de matières recyclées, dans une logique de commerce éthique et équitable. Allier décoration et recyclage, c’est être « décoresponsable » ! Existe en différents coloris Hauteur 26, 39 et 60 cm 30€, 34€ et 36€ DSGN CORNER 18

gastronomie

Un légume deux

possibilités

Cheffe du restaurant Les Caudalies, Sandra Benoît a accepté de relever notre défi, celui de réaliser une entrée, et un plat à partir d’un légume imposé : le potimarron. ©EDOUARD LANTENOIS | PAR MELANIE

Deux jours pour se préparer. Pas plus. À cela s’ajoute une autre difficulté, celle de cuisiner un légume de saison de notre choix, le potimarron, et d’en décliner deux plats. Ça tombe bien, Sandra Benoît, cheffe du restaurant Les Caudalies, rue de l’AbbéLambert, adore ce genre de challenge. Cette force de caractère, c’est ce qui lui a permis de gravir les échelons et d’accéder aux commandes des cuisines du restaurant à seulement 27 ans. La jeune femme avoue avoir fait quelques recherches avant de se lancer, histoire de « bien équilibrer les saveurs », le

potimarron ayant un léger parfum de châtaigne. Cette courge d’hiver se travaille de plusieurs façons : aussi bien rôtie au four que poêlée, en purée ou en velouté. Pour son entrée, Sandra Benoît choisit de marier le potimarron, transformé en velouté, avec des noisettes et du foie gras frais. Coïncidence, cette entrée fera prochainement partie de la nouvelle carte des Caudalies. Pour le plat de résistance, le légume est tout simplement passé au four dix minutes. Dans l’assiette, il est accompagné de cèpes et d’un pavé de saumon rôti.

Les recettes de

Sandra Benoît

VELOUTÉ DE POTIMARRON, FOIE GRAS POÊLÉ ET NOISETTES TORRÉFIÉES Pour 4 personnes Un demi potimarron - 20 cl de crème liquide 4 tranches de foie gras cru - 20 g de noisettes torréfiées hâchées Sel, poivre Eplucher et vider le potimarron. Couper en morceaux. Cuire dans de l’eau bouillante salée 20 mn. Egoutter, passer au blender avec la crème liquide. Faire chauffer une poêle sans matière grasse et cuire les tranches de foie gras 4 à 5 mn. Retourner 2 mn pour les dorer. Dresser dans une assiette creuse, déposer la tranche de foie gras poêlée dans une louche de velouté, puis parsemer de noisettes torréfiées.

PAVÉ DE SAUMON, POTIMARRON RÔTI ET CÈPES POÊLÉES Pour 4 personnes 4 pavés de saumon - Un potimarron 200 g de cèpes frais - Huile d’olive Un petit morceau de beurre - Sel, thym frais, romarin frais Découper des tranches de potimarron en gardant la peau. Arroser d’un filet d’huile d’olive avec le thym, le romarin et le sel. Placer au four à 210°C pendant 10 mn. Découper les cèpes nettoyés en tranches de 5 mm. Dans une poêle, mettre un peu d’huile d’olive avec le beurre et faire revenir les cèpes, saler et saupoudrer de thym. Faire cuire les pavés de saumon au four à 215°C pendant 10 mn. Dresser ensuite les tranches de potimarron avec la poêlée de cèpes et le pavé de saumon.

LIEUX FAVORIS

Les souvenirs de Cabu J’aime les endroits qui font référence à Cabu comme la passerelle du Jard et le lycée Bayen. Cela rappelle plein de belles histoires à propos de quelqu’un qui compte beaucoup pour moi.

Les jards On a la chance d’avoir ce grand espace vert accessible à tout le monde en ville. Et en plus, il paraît qu’il y a un fantôme...

Chez Marie Caroline Un endroit chaleureux, décoré avec beaucoup de goût et où l’on croise beaucoup de monde. On se régale aussi !

Une vieille dame

de l’époque médiévale Changer de nom, en passant de Lolita à Frédélo, en cours de carrière, c’est plutôt insolite. Un choix parfaitement assumé : « Lolita, c’est perçu comme infantile ou sulfureux. Donc c’était le bon moment pour changer. Et j’assume mon prénom désormais », confie l’artiste.

rencontre

PAR GAUTHIER

Quand elle évoque sa ville, ses yeux s’éclairent, un sourire se forme au coin de sa bouche. Frédélo, anciennement Lolita, ne manque pas de douceur et de tendresse pour parler de son Châlons. La dessinatrice âgée de 32 ans, qui a dévoilé le deuxième tome de Douces rebellitudes en janvier, la décrit comme « une vieille dame de l’époque médiévale, une belle personne », avec ses maisons anciennes et ses pierres détenant anecdotes et histoires. 22

Quand elle se balade, elle s’arrange pour faire des détours et emprunter les rues de Chastillon et Gobet-Boisselle, ses préférées. En jetant un œil aux statues de lions qui posent fièrement au pied de la mairie, la nostalgie l’emporte. « Je montais toujours dessus quand j’étais petite, sur le premier à gauche. C’est un totem de la ville. Même Victor Hugo en a parlé », glisse Frédérique Bedigie, de son vrai nom. Amoureuse de sa ville, on vous le disait.

Ludo

VACHET Boucher de la 5e génération âgé de 48 ans, nom bien connu de Châlons et personnage impliqué dans sa ville, Ludovic Vachet est également un fin mélomane disposant d’une très belle collection de disques et de vinyles. Celui qui « écoute de tout » nous livre ses coups de cœur. PAR GAUTHIER

1. JAMIROQUAI - A Funk Odyssey (2001) Idéal comme musique de fond pour une soirée entre copains. C’est passe-partout et j’aime leur côté funk.

6. DEPECHE MODE - Violator (1990) C’était quand j’étais à l’armée, j’avais 19 ou 20 ans. C’est un groupe indémodable que j’écoute toujours.

2. SERGE GAINSBOURG

7. GUNS N’ ROSES

Je suis quelqu’un qui est ouvert à tous les styles. Chez Gainsbourg, j’aime particulièrement sa période reggae.

Je pense tout de suite à la chanson « November rain » avec les violons qui s’allient aux guitares électriques tout en puissance.

Mauvaises nouvelles des étoiles (1981)

3. EMINEM - Recovery (2010) Ça doit être mon côté américain. J’adore la rythmique, tout ce que ça peut dégager. Difficile de sortir un album mais je choisis tout de même celui-là. 4. RED HOT CHILI PEPPERS Blood Sugar Sex Magik (1991)

playlist

C’est le groupe préféré de ma femme. On est allé les voir au Stade de France. C’était vraiment un très grand moment. 5. SHAKA PONK - White Pixel Ape (2006) Je les ai découverts au festival des Moissons rock à Juvigny. Depuis, je les ai vus pas mal de fois en concert. J’adore l’aspect visuel et ils ont une énergie qui remue bien.

Use your Illusion I (1991)

8. INDOCHINE - 3 (1985) C’est toute mon enfance. Cela me rappelle quand on allait dans les bals à Châlons en mobylette. J’avais 15 ans. Des bons souvenirs. 9. INXS - X (1990) Incontournable dans le rock. Cela m’inspire les grands espaces, la liberté. Comme l’impression d’être quelque chose au milieu de l’immensité. 10. STRAY CAT’S

The best of Stray Cat’s 1990 (2003)

Je choisis celui-là pour une soirée avec mes amis belges passionnés de véhicules américains au festival rockabilly de Béthunes rétro.

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