Spécial Foire de châlons
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200147453103
C: SA CPE BARDOUT
M: Foire de Chalons 2023
L: 255m H: 58m
CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE Devant environ 2 000 personnes, l’artiste aux multiples facettes a assuré le spectacle hier en fin d’après-midi.
Il avait sa gouaille habituelle. Il a aussi montré qu’à bientôt 70ans, il aimait encore la scène et son public le lui a bien rendu. Ce dimanche 10 septembre en fin d’après-midi, Patrick Sébastien, chemise à fleurs sur pantalon rouge, a chanté devant quelque 2000 personnes. De tous horizons. Un public « de vieillards comme moi», et puis des jeunes et des enfants. Parmi les spectateurs, Anna, 20 ans, fan absolue de l’artiste. Avec des amis, elle était arrivée du Nord-Pas-De-Calais dès 7h30 ce dimanche pour être sûre que lorsque les barrières s’ouvriraient, elle serait aux premières loges. Et sa motivation
a été récompensée. Il lui a fait «le plus incroyable des cadeaux».
Anna, fan absolue a été invitée à monter sur scène pour ses 20 ans, “un incroyable cadeau”
Elle est montée sur scène car elle avait été repérée par l’artiste avec son affiche «je fête mes 20 ans aujourd’hui avec toi», vêtue d’un tee-shirt «I love you Patrick» (oui, oui ça existe!). Un événement qui tombait à pic pour le chanteur qui aentonné un de ses
morceaux bien connus: Joyeux anniversaire. Au cours de l’heure quinze sur scène, les incontournables de son répertoire ont été joués: Un petit bonhomme en mousse, Pourvu que ça dure, Les Sardines, Ah si tu pouvais fermer ta gueule. Il a égalementrepris des chansons connues, en imitant Gilbert Montagné ou Johnny Hallyday. Fidèle à lui-même, Patrick Sébastien a fait des blagues douteuses voire carrément vulgaires, et avecle franc-parler qu’on lui connaît, s’en est pris à la classe politique (Marine Le Pen, Emmanuel Macron notamment) lui qui a revendiqué avoir voté Jean Lassalle, un homme «du terroir», à la présidentielle 2022.
Quel est votre rôle?
JesuislamaquilleusedePatrick Sébastien.J’airencontrésa maquilleuseen1995etona travaillétouteslesdeux.J’aiprisla suitequandelleaarrêté.Je
travailleavecPatrickSébastiensur sesémissionsdepuis1996.
J’interviensaussirégulièrement lorsdesconcerts.Monrôleestde l’embellirenfonctiondesdiverses situations,s’ils’agitdeconcert,de télévisionoudephotos,cen’est paslamêmechose.Onfaitaussi partiedel’équiperapprochéede l’artiste.Onutilisedesproduits waterproof doncilsrésistentbienà lachaleuractuelle.
Quel sentiment ressentez-vous de levoir jouer à Châlons-en-Champagne sur votre territoire?
J’aimebien,celamefaitplaisir.Il vientsouventàlamaisonquandil
serenddansl’est.Jevaisaussi profiterunpeuduconcert.Ilaun petitentourage.Parfois,unregard suffit.
Que faites-vous en dehors du maquillage?
J’aireprisdeschambresd’hôtesen 2015àSainte-Ménehould(LaVilla lesRosesauhameaudeLa Vignette,NDLR).Sinonjemaquille d’autresartistes.lemoisdernier j’étaisavecLaraFabian.Lasemaine prochaine,jevaisdanslenordavec Sloanesurunclip.Jebougeencore régulièrementmêmesic’estmoins lecasquelorsquej’habitaisàParis. ALEXIS BOUZIN
“Monrôle est de l’embellir” CHRISTINE INDJIDJIAN, MAQUILLEUSE DE PATRICK SÉBASTIEN
Certes, la tâche n’est pas aisée lorsque l’on est la deuxième foire agricole et commerciale de France et que l’on draine plus de 200 000 visiteurs. Mais pour autant, l’événement ne parvient pas (encore) à la hauteur de ses ambitions.
Au moment d’évoquer l’impact environnemental de sa Foire, Bruno Forget n’y va par quatre chemins. «C’est unevraie frustration de ne pas réussir à faire mieux.» Le commissaire général évoque pêlemêle les efforts entrepris depuis plusieurs années, les réticences de certains à changer leurs habitudes et les contraintes inhérentes à un événement de cette ampleur rassemblant près de 700exposants et plusieurs dizaines de milliers de visiteurs chaque jour.
1 LES DÉCHETS, L’ÉTERNEL CASSE-TÊTE
«C’est encore sale, poursuit Bruno Forget. Et on a beau mettre chaque année plus de poubelles, rien n’y fait.» Impossible en effet d’être passés à côté des détritus qui jonchent le sol à quelques coins de la Foire, une fois la soirée venue. « Autour des bars et des restaurants du côté de Foire en scène principalement », analyse-t-il. Les déchets qui ont le bonheur de finir dans une poubelle ne finissent toutefois pas forcément dans la bonne. Plastiques, papiers et autres.
21 jeunes ont formé la brigade verte pour sensibiliser le public à l’environnement
Les troupes de la brigade verte qui ont défilé dans les allées de la Foire ont bien essayé d’expliquer la démarche à l’aide de dépliants informatifs, mais cela n’a pas toujours suffi. 2
UNE ENTRÉE EN LICE TOUJOURS EN FIN DE FOIRE POUR LA MATÉRIAUTHÈQUE
Elle souhaitait passer la vitesse supérieure et intervenir sur la Foire sur une plus large amplitude horaire et pas uniquement lors du démontage
des stands. Malgré tout, la matériauthèque de l’association Isciae (Incubateur social club d’insertion par l’activité économique) a été assez discrète durant cette grosse semaine au Capitole. Comme l’année dernière,
L’inspiration peut être cherchée du côté du Cabaret vert. Il faut dire que lefestival incontournable de Charleville-Mézières (127 000 visiteurs) est pionnier en matière de gestion des déchets et de préservation des ressources.
Avec 170 poubelles fabriquées en matières recyclées, 160 points de collecte de bio déchets et près de 200 bénévoles en charge de la collecte de tri, l’événement ardennais a depuis de nombreuses années une longueur d’avance sur la Foire, bien que les modèles soient dissemblables en tout point. Mais surtout, le Cabaret vert dispose sur place d’un centre de tri entièrement géré par des bénévoles (et construit par les élèves d’un lycée
elle entrera vraiment en scène durant la dernière journée de Foire ce lundi et davantage encore durant les jours qui vont suivre pour orienter les exposants et récupérer des mètres carrés de moquette et des amas de
professionnel). «C’est ce qui nous faudrait ici, glisse un proche de Bruno Forget, le commissaire général de la Foire. La Ville de Châlons a un centre de tri pour 45 000 habitants. L’affluence quotidienne moyenne de la Foire est bien en deçà mais mériterait un centre distinct.»
Autre piste: l’installation d’un composteur rotatif qui permettrait la valorisation de l’ensemble des déchets de cuisine (viandes comprises) ainsi que des déchets verts. Comme tout investissement cela aurait un coût. «Et il faudrait trouver des personnes pour aller chercher tous les restes alimentaires sur les stands.» La question logistique semble une fois de plus la plus délicate.
planches.
3LES ADEPTES DE LA MOBILITÉ DOUCE IMPACTÉS PAR LA CHALEUR
L’association Avenir 2 roues s’était fixé l’objectif de dépasser la barre des 3 000 cyclistes stationnés sur leur parc à vélos lors de cette édition 2023. « Nous allons atteindre les 2 500 à la fin de la journée (ce dimanche, Ndlr). On espère s’approcher des 2 600 visiteurs à vélo de l’an dernier », commentent Martine Ragetly, conseillère communautaire déléguée à la mobilité active au sein de Châlons Agglo et bénévole d’Avenir 2 roues, et la trésorière Martine Clair. «Avec la chaleur, il était difficile de remplir notre objectif. Malgré tout, on remarque que les gens font tout de même l’effort, notamment les familles le week-end avec des enfants de tout âge.»
Si dans les allées du Capitole, quelques visiteurs pointent du doigt «la saleté relative» de la Foire, parmi les exposants tout le monde relativise. «J’ai l’habitude de ce type d’événement. La Foire de Châlons n’est pas plus sale qu’une autre, indique un jeune producteur.Quant aux déchets,ils sont ramassés chaque jour, il n’y a aucun problème pour nous.» Même son de cloche chez les exposants qui l’entourent. Circulez, il n’y a rien à voir. «Tout va bien pour nous. Le seul problème c’est la chaleur. Nous ne serions pas contre qu’on nous allume la climatisation dans notre hall.» Agréable mais énergivore.
Une guinguette organisée ce dimanche après-midi par plusieurs résidences Domitys avait lieu à l’espace Congrès. Au programme: musique et danse.
Le virtuose du piano est le dernier artiste de la programmation de Foire en scène. Gilbert Montagné jouera tout à l’heure ses plus grand tubes, dont peut-être Les Sunlights des tropiques. L’artiste poursuit sa carrière entamée en 1985.
La Fédération départementale de la boulangerie-pâtisserie de la Marne organise une intervention sur la baguette à l’Unesco puis sur le label Made in Marne avant une remise de prix. On y accède par l’entrée «Administration», dans la salle située en face de la sortie d’escalier au premier étage.
KÉVIN MONFILS
L’espace Congrès du Capitole était animé hier après-midi, de 14h30 à 17h30. Une guinguette était organisée dans la salle Muselet par les trois résidences services seniorsDomitys du département: les Hautes feuilles de Bezannes, la Clef des arts de Châlons-en-Champagne, et la Salamandre de Vitry-leFrançois. Une première pour Domitys.
«La Foire a un côté festif.On termine avec un moment convivial, présente Tulay Oflazoglu, directrice de la Salamandre. Nos résidences apportent sécurité, bienêtre et socialisation, et la guinguette correspond à cela: ce sont de bons moments partagés, pour éviter de rester isolés.» Les résidents des différents établissements étaient invités mais l’événement était aussi ouvert aux autresseniors. Les convives ont ainsi pu profiter de la musique
Ce n’était pas un jeune homme assoiffé en soirée qui s’adressait à ses amis pour quémander une bière! Non. C’était bien un petit garçon qui traînant la patte dans les allées très chaudes avec le soleil qui tape, et qui réclamait à son paternel de faire une pause, méritée.
DES GRIMPEURS HORS-NORME
Ils ont forcément pris des cours d’escalades à l’école quand on
offerte par le duo de musiciens
«Ludo et Maryline chantons ensemble» quiinterprète de la variété française. «Ce sont les mêmes intervenants que dans nos résidences. Ils savent dynamiser nos seniors», apprécie Valérie Simon, directrice de la Clef des arts.
“ÇA NOUS RAPPELLE NOTRE JEUNE TEMPS”
La plupart des visiteurs de cet après-midi ne vivaient pas dans des résidencesservices seniorsDomitys. Parmi eux, Monique, 69ans: «La musique est super, il n’y a pas de fausses notes! Et ce sont des chansons qu’on connaît.
J’ai dansé sur presque tout, mais on fatigue vite.» Gérard, 74ans, savoure le moment: «On aime bien danser, ça nous rappelle notre jeunetemps. On n’est plus des perdreaux de l’année! Mais il n’y a pas assez de monde etc’est dommage, avec un bel orchestre comme ça.»
À quelques pas de là sont instal-
voit à quel point que le grillage n’a pas été un obstacle dans leur fuite. Un soir dans la semaine, quatre jeunes hommes ont été aperçus grimper aussi vite que des singes le grillage derrière la ferme. Les agents de la sécurité ne se sont pas donné la peine d’aller plus loin.
UNE TENDANCE POUR LES JEUNES FILLES...
Patrick Sébastien est un personnage. Rien d’étonnant. Mais
● Seule une dizaine de participants venaient de résidences services seniors Domitys cet après-midi.
● La résidence La Salamandre sera présente sur le stand de Vitry, Champagne et Der, dans le hall 2.
● Les Hautes feuilles de Bezannes sont elles dirigées par Sophie Follereau.
lés Régine, 69ans, et Omer, 70 ans. «Les musiciens sont des copains à nous! On a eu une invitation de leur part. Ils sont très bien! Ça fait du bien de changer de la Foire et d’avoir de la musique», commenteRégine.Son époux Omer renchérit: «La musique est nickel. Avant, je dansais de tout. Maintenant, je ralentis…» 200 à 250 personnes ont profité de cet après-midi festif. «Les gens allaient et venaient. Ce n’était pas comme un spectacle», précise Tulay Oflazoglu.
son choix particulier à faire venir exclusivement des femmes -particulièrement jeunes- interroge. Que diable un homme de 69 ans, bientôt 70, fait-il, volontairement, entouré de jeunes femmes?
TENDANCE ZUMBA!
Plusieurs jours au cours de la Foire, des démonstrations de zumba ont eu lieu. Avec des femmes de 7 à 77 ans. Une sacrée prestation sous cette chaleur.
Plusieurs exposants concentrent aujourd’hui leurs animations du jour sur la thématique senior. Un espace est dédié à cette tranche d’âge près de la grande bouteille et une table ronde est prévue à 14 heures sur les activités physiques et le bien-être.
Décidémentauxpetitssoinsdesvisiteurs,lesbénévoles delaProtectioncivileprésentssurlesconcertsdeFoire enscèneaspergentd’eaulesfansdelapremièreheure ayantattendudesheuresenpleinechaleur,commece samedisoiràquelquesminutesduconcertdeMika ainsiquedimanchepourPatrickSébastien.
Les mêmes fervents admirateurs de Mika, ceux-là même qui ont traversé la France et attendu toute la journée que les grilles de Foire en scène s’ouvrent, se sont distingués d’une autre manière samedi en fin de journée en laissant leurs déchets et couvertures de survie à même le sol.
Hall
AU REVOIR
Il a à peine la quarantaine. Ce Parisien d’origine a trouvé une famille d’accueil dans la Marne avec les Guyot, des férus d’agroforesterie et de production de bière locale, la Valmy.
SOPHIE UGHETTO
À43 ans, ce grand-père de trois petits-fils a décidé de raccrocher.Nonpasqu’ilenaitmarre des Foires ou des fêtes de l’Huma avec «Jean-Ber» et sa bière, la Valmy, brassée à Sommepy-Tahure avec l’aide de Baptiste Devos. Bien au contraire! Non pas qu’il en ait marre du public qu’il adore. En réalité, il lui faut, car c’est l’heure pour lui, il le sent, de prendre du temps «hors de Paris, avoir des vraies vacances. Je n’en ai pas eu depuis que je travaille ici en 2011. Je rentrais de Montréal, Jean-Bernard Guyot que j’avais rencontré à Paris un peu plus tôt m’a appelé pour aider au stand. J’aiensuiteétéresponsabledelabière Valmy à la Foire les années suivantes», commente Adrien Henrion qui adore s’occuper de la progéniture de l’une de ses filles, près de Villiers-sur-Marne (94) dans le temps libre que lui laisse son emploidanslasécuritéincendie.
À
Chaque jour, nous vous proposons de retrouver un objet ou un endroit particulier dans la Foire. À vous d’être observateur pour repérer où sont situés ces éléments parfois totalement décalés. Sur cette photo mystère, la dernière de cette édition, vous devrez deviner où se trouve ce flamant rose bienheureux d’être sorti du zoo d’Amnéville pour contempler les visiteurs en balade dans l’enceinte du Capitole.
Avec lui, une girafe et un bel oiseau bleu ont également profité du voyage sous le soleil de Châlons.
Le stand est celui face à la Ville de Châlons, dans l’allée principale, au numéro 11.
LE CHIFFRE DU JOUR
400
C’est environ le nombre de personnes qui sont passées ces derniers jours sur le simulateur de Formule 1 qui a fait un carton l’an passé avec près de 500 personnes.
Celui qui a élevé ses deux filles presque seul a officié, avant d’être prisdanssamissiondepapacélibataire,dansdespalacesparisiens,de jour, de nuit, au room service, en tant que chef de rang et dans des établissementscommeleSofitelou lePlazaAthénée.
HARANGUEUR DE FOULE
Une chose est sûre, l’énergumène n’a pas dit son dernier mot en matière d’insertion professionnelle, luiquisaitseglisserdanslapeaudu barman, dans celle du monteur de stand, de harangueur de foule, de guide touristique et d’amuseur public,danslebonsensduterme.
Il est de ceux qui savent mettre les passants de bonne humeur en une fraction de seconde. « Moi, ici ce sontmescongésàchaquefois.Jepose mes repos pour pouvoir être présent, j’ai découvert un univers de gens qui se côtoient dans la mixité la plus parfaite, des ministres qui échangent avecdesmonsieurstoutlemonde.»
Ettoujoursaveclesourire. «Onaun mot gentil, tout le temps, pour les gens. Toute ma vie se passe dans le sourire. Ma mère est comme ça. On travaille,mêmequandonestmalade. Onnesemetpasenarrêt,onn’estpas au chômage. Et on est des gens heureux, mes grands-parents l’étaient aussi.»
Avec une telle philosophie et ce goût du contact, le résultat est instantané: «Quand je suis au stand le midi, je connais tout le monde, je m’arrête à toutes les tables pour faire labise.»
Il a bien conscience que la Foire va beaucoup lui manquer. Il en parle ouvertement, sentant poindre «la larmeàl’œil» aumomentdequitter tousceuxquileconsidèrentunpeu comme leur «cousin». « Je ne les laisserai pas tomber. Je continuerai à prévoirlaplaylist,àdonnerdesinformationsliéesàl’organisation,àlalogistique. Mardi ou mercredi, je sais que je ne vais pas être bien quand on varefermerlaporteducamion,après avoir fini de démonter.» En attendant, un autre type de fête commence. Adrien Henrion met le cap sur l’Ardèche pour une coupure
À SAVOIR
● À Sommepy-Tahure, au sein de la brasserie d’Orgemont, Jean-Bernard Guyot et Baptiste Devos produisent les diverses bières Valmy.
● Jean-Bernard Guyot est aussi un spécialiste de l’agroforesterie.
● À la Foire de Châlons, la Valmy a traditionnellement son stand. Il n’y a pas de bar Valmy dans la ville de Châlons.
● Adrien Henrion, devenu ami avec Jean-Bernard Guyot à Paris, est le responsable de ce stand.
méritée. Au calme, loin des flonflons de la Foire et des fumets de viande rôtie. Avec une petite nostalgie et le sentiment du travail accompli.
INCONTOURNABLE
Poulet de Champagne à la broche
Jarret à la Broche - Jambon à l’os
Viandes sur pierre - Ribs BBQ
Moules - frites etc.
“Toute ma vie se passe dans le sourire, on est des gens heureux, dans la famille”Adrien Henrion a officié, dans des palaces parisiens comme le Sofitel ou le Plaza Athénée. Aurélien Laudy
Parapluie, porte-clés, gel hydroalcoolique… Les goodies imprègnent leurs marques dans la tête des consommateurs. Voici notre butin.
C’est la fin et ça se sent. Notre bureau est envahi de goodies, ces objets en plastique publicitaires sur lesquels la marque de l’exposant est écrite en gros, histoire qu’on pense souvent à lui. En plus des quatre ballons (deux se sont envolés dans la nature avant d’arriver), des sept sacs en toile, des deux tours de cou, des douze stylos et de six petits badges ronds, nous avons réussi à rapporter en deux heures de déambulation (pas plus, sous peine d’être ensevelis sous une montagne de gadgets), quatre chapeaux en paille haute qualité, une petite casquette discrète noire et un bob blanc à sortir uniquement pour jouer à la pétanque avec un verre d’anisette.
Au-delà de ces objets publicitaires classiques, Francine© nous a offert de la farine, le centre commercial Carrefour Croix-Dampierre un kit de pailles en métal pourboire des cocktails et une brossette adaptée pour les nettoyer, de jolis pin’s colorés façon broderie (notre coup de cœur), et, on le sait, une de nos collègues va directement nous piquer nos lunettes de soleil jaunes du zoo d’Amnéville, pas vrai Adriane? Quant au beau seau de la Banque populaire, tellement grand qu’on pourrait y faire tremper un bébé pour le rafraîchir, on ne dira pas à qui il a plu le plus… Les petits crayons de couleur sont une bonne idée, de même que la trousse du Crédit agricole et le joli sac à dos rond comme un ballon… On vous a parlé des porte-clés? Et du kit de couverts en plastique recyclé pour faire un pique-nique écolo? Et du
chausse-pied? Et du parapluie? Et des «clap-clap» en forme de petites mains pour applaudir? Allez,
nous, on s’arrête là. On n’est pas rentrés! On a pas mal de bazar à ranger…
L’union, Viande du terroir Champagne-Ardenne, l’assureur Gan, Flexfuel, le Superéthanol, Vivescia… Les marques sont nombreuses à investir dans les produits type chapeau, frisbee, petites graines à planter chez soi, yoyo… «Quand les enfants sont attirés, les parents viennent nous voir», confie un exposant qui n’hésite pas à mettre au premier plan bonbons, ballons, crayons de couleur et yoyos sur son stand, comme d’autres exposants.
Lui, c’est Francesco Fagiano et la dame sans ses lunettes, une de ses futures clientes, qu’il tente de convaincre d’acheter son petit produit magique au bleuet pour nettoyer ses carreaux.
Ce liquide fantastique est le vainqueur du concours Lépine 1998. Son inventeur, Daniel Kalfon, a délégué à l’Italien du Pas-de-Calais le soin d’en faire la promotion.
Plein d’allégresse, poussant la chansonnette entre deux démonstrations, le camelot origi-
naire de Sicile relève le défi à la perfection.
À côté de lui, Arnault Thullier qui a obtenu également le prix Lépine, pour sa «poignée à savon» dénommée Dornelle n’a qu’a bien se tenir.
Francesco et son produit sont redoutables. Avec eux, quelques autres exposants ont accepté la proposition, à l’entrée du hall de conférences, à côté du glacier, de venir présenter leurs trouvailles et brevet médaillés lors du fameux concours. SOPHIE UGHETTO
TRACTEUR DE POCHE A l’angle de l’allée de la scène et des engins agricoles, stand 875, Dominique Lelarge, de Clamanges, vend tracteurs, licornes, petits animaux de la ferme, et autres jouets. Son atout? Ses tracteurs coûtent moins de 100 euros, et ils tiennent dans la poche!
VIENNOISERIES SOLIDAIRES 1800 à 2000 viennoiseries ont été vendues pendant la Foire sur le stand de la Fédération de boulangerie-pâtisserie de la Marne, près de la ferme. Ces ventes, qui ont encore lieu ce lundi, se font au profit d’Actions croisées, association qui aide patients et aidants avant et pendant le cancer. 4500 euros avaient été récoltés l’an dernier.
JEUNES AGRICULTEURS Les Jeunes agriculteurs (JA) de la Marne ont eux aussi eu leur stand sur le parvis, de vendredi à dimanche. C’est leur emplacement historique.
Henri et Christian Le Boudec dénotent avec leur stand de poisson dans les allées de la Foire. Plus qu’un service de restauration, ils offrent une histoire aux visiteurs.
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Leur stand fleure bon l’iode de la côte bretonne. En plein cœur du hall 1, Christian et Henri Le Boudec dénotent avec leurs appétissants plateaux de crevettes, huîtres et autres crustacés, au milieu de stands essentiellement dédiés aux carnivores.
À les voir discuter avec les exposants voisins et saluer leurs fidèles clients, difficile à croire qu’ils n’occupent pourtantles lieux que depuis trois ans. « Nous sommes arrivés après le Covid par un concours de circonstance qui a fait que nous n’avions plus de salon début septembre », explique le duo à la tête de L’écailler de la Presqu’ile qui a été créée en 1996.
L’expérience a tellement séduit les deux frères qu’ils reprennent annuellement le chemin de la Champagne depuis. Une attache d’autant plus précieuse que le binôme ne régale plus que lors de deux autres rendez-vous, la Foire aux vins de Colmar et le Salon de la gastronomie de Bourg-en-Bresse.
“C’EST POUR LES JAMBES
QUE ÇA COMMENCE À ÊTRE DUR!”
Car, après 60 ans de dur labeur, il a bien fallu commencer à lever le pied. Le binôme d’écaillers a dû se
résoudre à vendre sa poissonnerie de Vendée mais tient à continuer à cuire les langoustines et servir des marmites de moules lors d’événements ponctuels. Malgré la chaleur, les horaires et la fatigue.
«C’est pour les jambes que ça commence à être dur!» glisse dans un sourire Christian, 72 ans et encore tout feu tout flamme. Jamais loin de lui, Henri, 80 ans, son acolyte de toujours, fait des allers retours en cuisine où s’affaire le reste de l’équipe.
Pour régaler ses clients et remplir les 80 couverts de son stand, L’écailler de la Presqu’ile mise un arrivage de fruits de mer tous les deux jours en direct de la Bretagne et de la Vendée.«On stocke tout dans notre camion frigorifique puis dans des caisses de glace sur le stand», expliquent les frères Le Boudec.
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Pour participer, complétez le bulletin ci-dessous (à découper) et déposez-le dans l’urne sur le stand de - hall 2
Nom :
Prénom :
L’inséparable binôme travaille «depuis toujours ensemble», après avoir tout pris de son père mareyeur à la célèbre criée de Lorient, dans le Morbihan, qui desservait une quarantaine de poissonneries.
«Dès tout jeune, on a été mis au boulot par les parents. On est tombé dedans comme ça», retrace Christian tandis qu’Henri commente l’album de photos qui ne les quittent jamais.
De ce mémorable étal de poissons à l’exposition du travail manuel au
Grand Palais en 1980 en passant par les intenses journées dans leurs trois poissonneries de la région parisienne, les souvenirs abondent chez les deux frères originaires de Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor. Sans oublier Odile, la femme d’Henri décédée il y a une dizaine d’années et dont le portrait est accroché sur le stand, «comme ça elle est toujours avec nous». Unis comme les deux doigts de la main, Henri et Christian l’affirment, la clé de leur si bonne entente résulte d’un savoureux mélange «d’humour et de bonne humeur» «Ça ne sert à rien de se prendre la tête tous les matins en venant travailler, ça doit rester un plaisir.»
Adresse :
CP : Ville :
Mail :
Téléphone :
J’accepte de recevoir les offres de
Le règlement complet détaillé et le bulletin de participation sont déposés en la S.E.L.A.R.L. TEMPLIER ET ASSOCIES, société d’exercice libérale à responsabilité limitée d’huissiers de justice associés à Reims (Marne), 4, rue Condorcet, de même qu’un exemplaire des documents destinés au public. Le règlement et le bulletin peuvent être obtenus gratuitement sur simple demande auprès du service Marketing de L’union - 6 rue Gutenberg - 51083 REIMS cedex. La participation est ouverte à toute personne physique majeure résidant en France métropolitaine. Plusieurs participations sont possibles par foyer (même nom, même adresse, même adresse internet et même numéro de téléphone). 1 lot sera attribué par foyer sur toute la durée du jeu. Toute participation postale est exclue. Pour jouer et tenter de remporter les lots, complétez le bulletin ci-dessus (à découper) et le déposer uniquement dans l’urne qui se trouve sur le stand de L’union hall 2. Un tirage au sort aura lieu chaque soir pour désigner les gagnants. Les gagnants seront informés par courrier. Jeu avec obligation d’achat du 01/09/23 au 11/09/23. (1) Le gagnant recevra par courrier les invitations. (2) 1 cocktail, un menu 3 plats dans une sélection de la carte du moment, 2 verres de vins et 1 eau minérale + 15 € de jeton validité 31/08/2024. (3) A retirer avant le 30/12/2023. (4) validité 30/12/23. (Visuels non contractuels. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
“Dès tout jeune, on a été mis au boulot par les parents”
Christian Le BoudecÀ 80 et 72 ans, Henri et Christian Le Boudec continuent d’affronter le rythme éprouvant de la Foire avec un réel plaisir.
Philippe Chaumeille est boulanger depuis quarante-cinq ans. Bien connu à Châlons, il n’allait certainement pas manquer la Foire. Rencontre avec un passionné, alors que la journée du pain a lieu ce lundi à l’espace Congrès.
KÉVIN MONFILS
1UNE LONGUE TRADITION FAMILIALE
Philippe Chaumeille détient et gère, avec sa femme Véronique, la boulangerie Au pain de tradition, rue d’Orfeuil, depuis 1990. Dans la famille Chaumeille, on est dans la boulangerie depuis au moins quatregénérations: l’établissement est installé au centreville de Châlons depuis 1919. «À cette époque, mon grand-père Georges avait pris la suite, avec ma grand-mère Madeleine, de mon arrière-grand-père Firmin», raconte Philippe Chaumeille.
Ce dernier n’est donc pas arrivé dans le métier par hasard. m’ennuyais à l’école. Mais quand je suis devenu apprenti au CFA de Châlons, je me suis senti à l’aise, se remémorecelui qui est titulairede deux CAP, en pâtisserie et en boulangerie. Mais mes parents ne m’ont pas obligé à travailler en boulangerie!»
À presque 60ans, le professionnel compte quarante-cinq ans d’expérience derrière lui, ayant réussi à faire de sa boulangerie un établissement plus que centenaire. «Le secret pour durer, c’est la qualité. Les clients restent fidèles à la boulangerie.»
Philippe Chaumeille et son épouse comptent maintenant prendre leur retraite: la boulangerie est mise en vente.L’établissement ne sera plus associéà la famille Chaumeille, les enfants du couple ayant choisid’autres voies professionnelles.
La Fédération de boulangerie-pâtisserie de la Marne dispose d’un stand, près de la ferme, depuis deux ans. Avant, l’institution se situait dans un des halls du Capitole.
«On était devenu la boulangerie de la Foire. C’était une usine!» se souvient Philippe Chaumeille.
La nouvelle formule est donc en place depuis 2021: «Maintenant, on est au contact du public. On fait des ventes de mini-viennoiseries pour l’association Actions croisées, on n’est plus dans le travail pur et dur, précie l’expert du pain. On a des échanges avec les professionnels et le grand public, on fait découvrir notre métier. On est dans le plaisir.»
Parfois, Philippe Chaumeille est sollicité pour des réunions ou des débats sur la Foire. «Mais ma place est sur le stand» souligne-t-il. Pendant ce temps, Au pain de tradition, au centre-ville, continue à tourner: «Mon temps est partagé entre la boulangerie et la Foire, où j’arrive l’après-midi.»
Philippe Chaumeille n’est pas que boulanger, il tient aussi le rôle de président de la Fédération de boulangerie-pâtisserie de la Marne, située rue Chanzy à Châlons-en«Le rôle de la Fédération est d’accompagner les adhérents quant à leur installation, leurs embauches… Et sur la réglementation concernant l’hygiène, le côté juridique…», liste-t-il. L’Institut national de boulangerie-pâtisserie assure des formations au sein de la «On accueille les adhérents pour la viennoiserie, le snacking… Les stages Philippe Chaumeille lui«Notre profession connaît une évolution incroyable. Il faut
Mais la fédération doit aujourd’hui faire face à la concurrence des boulangeries de «Elles font partie de la Fédération des entreprises de boulangerie. Elles prennent des clients aux boulangeries artisanales: c’est une évolution et une concurrence à accepter. C’est à nous de nous valoriser et de nous mettre en
Quand il n’est pas aux fourneaux, Philippe Chaumeille aime s’adonner au sport. «J’ai pratiqué pas mal la course à pied. J’ai fait beaucoup de trails et des marathons. Mais la cinquantaine m’a calmé! sourit l’amouJ’essaie de faire encore du footing et de la marche à pied. Pour l’instant, je suis en pause, mais j’ai hâte de vendre la boulangerie pour retrouver une vie de repos, de confort et de Il pense aussi au vélo et à la natation, mais
Baguette ou ficelle? Baguette. Elle est beaucoup plus grosse, beaucoup plus moelleuse et a plus de croustillant.
Croissant ou pain au chocolat? Le croissant: je reste sur la tradition.
Thé ou café? Café, le matin. Et tisane le soir. Champagne ou bière? Champagne, mais une bonne bière après une course, c’est très bon!
Viande ou poisson? Poisson. Mais aussi de la viande: mangez-en moins, mangez-en mieux!
Saint-Pierre (son village, NDLR) ou Châlons-en-Champagne? C’est compliqué. J’aime Châlons, et j’aime la campagne!