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POR TRAIT

Quand elle souhaite se ressourcer, celle qui cite Patti Smith comme une évidente source d’inspiration, arpente la vallée de la Semois et de la Meuse à la recherche de place pour réfléchir, embarquée par les bruits de la nature. Animée par un projet de maison qui semble être la prochaine étape de mise au vert au milieu d’une vie bien remplie, elle aime aussi profondément Charleville, boire une mousse à l’Imprévu place Ducale ou faire la bamboche derrière les platines chez Georges. « On s’est dit qu’on ferait tous les befores des fêtes chrétiennes avec Raphaël ». La liberté de s’exprimer dans différents formats et de pouvoir s’affranchir d’un quotidien linéaire, semble être une obligation pour pouvoir se renouveler : « Il faut nourrir la bestiole car si on ne fait que se raconter, cela ne rassasie pas la vie de femme et d’artiste que l’on est. » Alors Flora écoute aussi. Elle échange. Elle opine et laisse tomber le masque pour pouvoir dire des choses avec les yeux. Pour s’imprégner de la matière environnante. Et parce qu’il arrive aussi parfois que les mots manquent. Before Pâques Chez Georges le 8 avril.

Aubin Jeanteur, patron des magasins éponymes sur la place

Ducale, et Nathalie Génin, modiste à Charleville, analysent l’évolution de la mode féminine ces dernières dizaines d’années.

Dans la mode féminine, il y a les tendances qui vont et viennent, telles la coupe des jeans. Et puis il y a les évolutions plus structurelles. « La femme ne s’habille pas de la même façon qu’il y a cinquante ans mais c’est un mouvement progressif », avance Aubin Jeanteur, le patron des Magasins Jeanteur, les grands magasins de la place Ducale, d’abord implantés en 1865 à Sedan. Il souligne la transformation des matières utilisées. « Historiquement, elles étaient naturelles, comme la laine ou le coton, et nécessitaient de l’entretien. Au fur et à mesure, les matières synthétiques ont été introduites, pour plus de fantaisie et un entretien facilité. Aujourd’hui, on voit le retour des matières naturelles, labellisées, comme le coton bio, ou encore l’émergence des matières recyclées. Le vêtement suit les tendances sociétales. » La modiste Nathalie Génin, qui tient la boutique La Mare aux fées, rue du Moulin, confirme cette tendance. « J’essaye au minimum d’acheter du tissu Oeko-Tex, quand je peux c’est bio et le top, c’est français et bio. »

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