Conséquences de l’épidémie de Covid-19 et attentes des Français pour « l’après » Une étude Odoxa pour Comfluence, Les Echos et Radio-Classique
LEVÉE D’EMBARGO LUNDI 13 AVRIL 2020 À 13H00
Sondage réalisé pour
avec
et
Méthodologie Recueil Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet les 8 et 9 avril 2020.
Echantillon Echantillon de 1003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Précisions sur les marges d’erreur Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part et d’autre de la valeur observée. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.
Si le pourcentage observé est de … Taille de l’Echantillon
5% ou 95%
10% ou 90%
20% ou 80%
30% ou 70%
40% ou 60%
50%
200
3,1
4,2
5,7
6,5
6,9
7,1
400
2,2
3,0
4,0
4,6
4,9
5,0
500
1,9
2,7
3,6
4,1
4,4
4,5
600
1,8
2,4
3,3
3,7
4,0
4,1
800
1,5
2,5
2,8
3,2
3,5
3,5
900
1,4
2,0
2,6
3,0
3,2
3,3
1 000
1,4
1,8
2,5
2,8
3,0
3,1
2 000
1,0
1,3
1,8
2,1
2,2
2,2
3000
0,8
1,1
1,4
1,6
1,8
1,8
Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes (ensemble des Français), si le pourcentage observé est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5%. Le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].
Analyse
Analyse « L’œil du sondeur » : les enseignements clés du sondage selon Gaël Sliman, président d’Odoxa Jugé mauvais sur sa communication jusqu’ à présent, le président doit promettre aux Français un « monde d’après » en rupture totale avec le précédent Emmanuel Macron va s’exprimer ce lundi face à des Français très clairs sur ce qu’ils attendent (et ne veulent plus) de lui et, au-delà, du monde d’après. Voici les enseignements clés de notre sondage Odoxa-Comfluence pour Les Echos et Radio Classique. 1.
Pour 6 Français sur 10, la prolongation du confinement (qui sera annoncée ce soir) doit être décidée uniquement sur des critères sanitaires
2.
MEDIOCRE. Les Français jugent sévèrement la communication du Président et du gouvernement depuis le début de la crise en leur attribuant une note éliminatoire de 9/20
3.
Il faut donc que le président soit convaincant lundi, d’autant que les Français ont des attentes très fortes à l’égard du gouvernement à l’issue de cette crise : pêle-mêle, 9 sur 10 lui demandent de relocaliser, de garantir notre autonomie agricole, d’aider la recherche… et deux Français sur trois demandent même, le retrait de la réforme des retraites.
4.
Si la pression pour Emmanuel Macron est si forte, c’est parce que les Français sont persuadés que cette crise bouleversa fondamentalement le fonctionnement de nos sociétés. 6 Français sur 10 pensent qu’il y aura un « avant » et un « après » Covid-19 et qu’on ne pourra plus jamais revenir en arrière
5.
La relocalisation de nos productions et le « Made in France » quel qu’en soit le prix, pour 9 Français sur 10, tel est l’enjeu clé pour notre économie à l’avenir
Analyse « l’œil des experts » : Jérôme Ripoull et Vincent Lamkin, dirigeants de Comfluence Cette crise peut servir de révélateur et marquer un tournant sociétal : 61% des Français estiment que « nos sociétés ne pourront plus jamais fonctionner comme avant» Cette crise pourrait donc servir de révélateur et constituer un tournant sociétal. A l’issue de celle-ci les Français seront plus enclins à revoir leurs positions et leurs pratiques à l’égard de la mondialisation économique, du rapport à l’environnement. Et ils attendront la même attitude de leurs gouvernants. Agriculture, Industrie, Santé … quand les Français rêvent d’une France autonome A l’heure d’une crise qui grippe l’économie mondiale, les Français demandent au Chef de l’Etat et au gouvernement de veiller prioritairement à l’autonomie agricole, industrielle et sanitaire de la France. 93% attendent de l’exécutif qu’ils « garantissent l’autonomie alimentaire de la France. ». Traditionnellement attachés à leur agriculture, les Français en perçoivent désormais le caractère vital avec la crise. Contestés ces derniers mois par certains acteurs associatifs, les agriculteurs vont voir leur contribution sociétale largement valorisée. Cela aura pour effet de placer au second rang les critiques et les polémiques. Véritable lame de fond, les relocalisations vont dominer l’actualité dans les mois à venir. C’est la revanche politique d’Arnaud Montebourg et, surtout, celle de l’Industrie. Après un déclin sans précédent, l’Industrie revient au premier rang des préoccupations des Français qui demande à ses gouvernants d’agir en faveur des relocalisations. 91% des Français veulent enfin que l’Etat favorise la recherche et la production des labos français et étrangers en France. Alors que 80% des principes actifs des médicaments sont fabriqués en Chine et en Inde, nos concitoyens sont naturellement inquiets des ruptures. Dans le domaine des labos pharmaceutiques et de la Santé, le gouvernement sera dans l’obligation de revoir sa politique financière.
Synthèse détaillée des résultats du sondage (1/4) 1) Pour 6 Français sur 10, la prolongation du confinement (qui sera annoncée ce soir) doit être décidée, uniquement sur des critères sanitaires, sans tenir compte des autres conséquences Sur la prolongation du confinement, les Français sont formels : il ne faut pas trembler et la décider en se fondant uniquement sur des critères sanitaires, et ce, quelles qu’en soient les conséquences personnelles, économiques et sociales ! En effet, pour 60% d’entre eux, « la santé des Français est le seul sujet à prendre en compte même s’il y a des conséquences économiques et sociales lourdes ». Seule une minorité de 39% de nos concitoyens estime (comme le président du conseil scientifique lui-même) qu’il faut bien sûr « prendre en compte les critères sanitaires mais qu’il faut aussi tenir compte de critères économiques et sociaux et notamment de la question de l’emploi et celle de la reprise économique ». Nos concitoyens veulent donc voir primer uniquement le principe de précaution sanitaire ; d’ailleurs, ils le répètent à longueur d’enquêtes, ils sont prêts à un confinement long et, pour la majorité d’entre eux, disent n’en souffrir pour le moment pas tant que cela. 2) MEDIOCRE. Les Français jugent sévèrement la communication du Président et du gouvernement depuis le début de la crise en leur attribuant une note éliminatoire de 9/20 9/20… telle est la note moyenne que les Français attribuent à la communication du Président et du gouvernement depuis le début de la crise. Au bac, ce serait une note éliminatoire. Dans le détail, 46% des Français recalent d’ailleurs l’élève Macron en lui mettant une note en dessous de la moyenne… et même souvent une très mauvaise note puisque près d’un Français sur quatre (23%) lui met une note comprise entre 0 et 5 sur 20 (et autant une note comprise entre 5 et 9/20). Un Français sur cinq (18%) se montre un peu plus clément en lui accordant un 10 ou un 11/20 équivalant à une (médiocre) mention « passable ». Seuls 36% de nos concitoyens créditeraient aujourd’hui le Président d’une mention : 12% lui décernent une « mention assez bien », 15% une « mention bien » et 9% une « mention très bien ».
Synthèse détaillée des résultats du sondage (2/4)
3) Il faut donc que le président soit convaincant lundi, d’autant que les Français ont des attentes très fortes à l’égard du gouvernement à l’issue de cette crise : pêle-mêle, 9 sur 10 lui demandent de relocaliser, de garantir notre autonomie agricole, d’aider la recherche… et deux Français sur trois demandent même, le retrait de la réforme des retraites…
Les Français attendent beaucoup du président et du gouvernement à l’avenir. Ils sont particulièrement demandeurs de mesures de protection : ainsi 9 Français sur 10, demandent au président de relocaliser nos productions industrielles (92%), de garantir l’autonomie agricole de la France (93%) et de favoriser la recherche en France (91%). Ils demandent aussi, à l’avenir, un changement de paradigme à la fois environnemental avec un « renforcement de la politique écologique et environnementale de la France » (87%), mais aussi dans le dialogue social avec « une plus grande écoute et consultation des fédérations professionnelles » (89%), et même au niveau de l’Union Européenne considérant probablement que cette crise – par les lacunes de la coopération communautaire qui ont été saillantes – imposait que l’on « donne une nouvelle impulsion pour que l’Union européenne ait plus de pouvoirs en cas de nouvelle crise » (76%). Enfin, dans un tout autre registre, les deux tiers des Français (64%) demandent de nouveau le retrait de la réforme des retraites… qu’ils n’ont jamais aimée ou soutenue mais qu’ils avaient fini par se résoudre à supporter. Bref, le président aura du pain sur la planche pour convaincre et rassurer. 4) Si la pression pour Emmanuel Macron est si forte, c’est parce que les Français sont persuadés que cette crise bouleversa fondamentalement le fonctionnement de nos sociétés. 6 Français sur 10 pensent qu’il y aura un « avant » et un « après » Covid-19 et qu’on ne pourra plus jamais revenir en arrière Si les attentes à l’égard du gouvernement sont si fortes et si nombreuses, c’est que tout le monde (96%) en France pense qu’on ne se relèvera pas si facilement de cette épidémie. Seulement 4% de nos concitoyens pensent à l’inverse que « cette crise sanitaire et économique ne les pénalisera pas personnellement et qu’elle n’aura pas non plus de conséquences durables sur la société ».
Synthèse détaillée des résultats du sondage (3/4) Pourtant, ces archi-minoritaires ont sans doute raison… si les choses se passent comme d’habitude après une crise majeure. En effet, c’est bien ce qui s’est TOUJOURS passé jusqu’à présent pour l’immense majorité des gens, que ce soit après les dernières crises économiques (dettes souveraines, subprimes), ou les précédentes, beaucoup plus graves (les deux chocs pétroliers et même le Krach de 29). C’est même ce qui s’est passé il y a un siècle après l’hécatombe provoquée par la grippe espagnole. À chaque fois, la majorité des « individus » n’a pas été personnellement frappée en perdant sa vie, son emploi ou ses revenus, et la société dans son ensemble a pu rapidement rebondir. Cette fois-ci, les Français sont persuadés que « ça ne se passera pas comme ça ». Il y aura des conséquences et des dégâts. 6 Français sur 10 (59%) pensent que « cette crise aura des conséquences lourdes et durables pour l’ensemble de la société » et près de 4 Français sur 10 (37%) craignent même que cette crise ne les frappe de plein fouet « personnellement en leur faisant perdre leur emploi ou leurs revenus ». Dès lors, à tort ou à raison, les Français sont persuadés que plus rien ne sera plus comme avant : 6 Français sur 10 (61%) jugeant que nos sociétés « ne pourront plus jamais fonctionner comme avant et que notre rapport aux autres, à l’environnement, à la croissance, et à la mondialisation changeront profondément ». Pour une fois, les cyniques (les lucides ?) qui pensent que nos sociétés « reprendront leur fonctionnement exactement comme avant sans modifier fondamentalement notre rapport aux autres, à l’environnement, à la croissance et à la mondialisation » sont donc minoritaires (38%) 5) La relocalisation de nos productions et le « Made in France » quel qu’en soit le prix, pour 9 Français sur 10, tel est l’enjeu clé pour notre économie à l’avenir Pour les Français, les plus grandes leçons de cette crise sont que « le pouvoir politique devra repenser sa manière de fonctionner à court terme pour penser à plus long terme » (47% des citations) et surtout que « les entreprises devront relocaliser en France leurs productions » (57% des citations). Ces deux dimensions, et tout particulièrement la seconde constituent les enjeux les plus forts pour l’avenir.
Synthèse détaillée des résultats du sondage (4/4)
Mais d’autres ont aussi leur importance… nos concitoyens jugent que la France « va devoir revoir sa place dans une société mondiale trop globalisée et ouverte » (32% des citations) et que les citoyens eux-mêmes vont aussi devoir « être moins individualistes et faire davantage d’efforts collectifs » (36%). Cette primauté désormais accordée à la relocalisation se retrouve sur une autre question au résultat bien différent de celui que nous aurions observé il y a quelques mois, alors que les Français faisaient du « pouvoir d’achat » l’alpha et l’oméga de leurs attentes. En effet, 89% des Français disent souhaiter que la production des industriels français soit relocalisée … « même si cela augmente le prix final pour le consommateur » ! Plus globalement, la crise du Covid-19 a permis un spectaculaire come-back du « Made in… » : 93% des Français souhaitent systématiser la présence d’un label permettant d’identifier les produits non alimentaires 100% made in France ou Europe. Bienvenue dans le « monde d’après » que dessinent les Français… Le président parviendra-t-il, un peu, à leur montrer lors de son allocution qu’il a pris la mesure de ce changement ? Réponse lundi soir…
Gaël Sliman, Président et cofondateur d’Odoxa
RĂŠsultats du sondage
Pour 6 Français sur 10, la prolongation du confinement doit être décidée, uniquement sur des critères sanitaires, quelles qu’en soient les conséquences personnelles, économiques et sociales ! Le confinement a déjà été prolongé jusqu’au 15 avril prochain et pourrait être encore prolongé après cette date. En fonction de quels critères cette éventuelle prolongation devrait-elle être décidée selon vous ?
(NSP) 1% En fonction de critères sanitaires mais aussi de critères économiques et sociaux : la question de l’emploi et celle de la reprise économique doivent aussi être prises en compte 39%
Uniquement en fonction de critères sanitaires : la santé des Français est le seul sujet à prendre en compte même s’il y a des conséquences économiques et sociales lourdes 60%
9/20 ! les Français jugent sévèrement la communication du Président & du gouvernement depuis le début de la crise.
Sur une échelle de 1 à 20, donnez une note à la communication du Président et du gouvernement depuis le début de la crise ? Réponse numérique
Note moyenne attribuée : 9/20 Moins de 5
23%
de 5 à 9
23% 18%
de 10 à 11
de 12 à 13 de 14 à 15 16 et plus
12% 15%
9%
Les Français nourrissent de nombreuses attentes à l’égard du gouvernement à l’issue de cette crise : relocaliser, garantir l’autonomie agricole de la France et favoriser la recherche en France sont des incontournables, étant plébiscités par 9 Français sur 10. A l’issue de cette crise, souhaitez-vous que le Président de la République et le gouvernement…
Garantissent l’autonomie agricole de la France
60%
Prennent des mesures en faveur de la relocalisation dans notre pays des entreprises industrielles françaises Favorisent la recherche et la production des laboratoires pharmaceutiques français et étrangers dans notre pays Consultent les fédérations et organisations professionnelles avant de rendre publiques les mesures concernant leurs secteurs Renforcent la politique écologique et environnementale de la France
Donnent une nouvelle impulsion pour que l’Union européenne ait plus de pouvoirs en cas de nouvelle crise Retirent leur réforme des retraites
Oui, tout à fait
Oui, plutôt
93%
7%
5% 1% 2%
92%
7%
7% 2%
91%
9%
7% 3% 1%
89%
10%
4% 1%
87%
12%
14% 9% 1%
76%
23%
64%
35%
32%
44%
45%
47%
Non, plutôt pas
5% 2%
25%
59%
41%
ST Non
33%
67%
37%
ST Oui
8%
40% 39% 23%
22%
13% 1%
Non, pas du tout
(NSP)
Si les attentes à l’égard du gouvernement sont si fortes, c’est que tout le monde (96%) en France pense qu’on ne se relèvera pas si facilement de cette épidémie
Sur les conséquences de l’épidémie de COVID19, avec laquelle de ces affirmations êtes-vous le plus d’accord ?
Cette crise sanitaire et économique ne vous pénalisera pas personnellement et n’aura pas non plus de conséquences durables sur la société 4%
Cette crise sanitaire et économique ne vous touchera pas personnellement mais aura des conséquences lourdes et durables sur l’ensemble de la société 59%
ST Aura des conséquences : 96%
Cette crise sanitaire et économique vous pénalise déjà ou risque de vous pénaliser personnellement (risque de chômage, perte de revenu…) 37%
De toute façon rien ne sera plus comme avant : 6 Français sur 10 (61%) sont persuadés que nos sociétés ne pourront PLUS JAMAIS fonctionner comme avant après cette crise
Et que se passera-t-il, selon vous, après l’épidémie ? Pensez-vous que nos sociétés …
(NSP) 1% Reprendront leur fonctionnement exactement comme avant sans modifier fondamentalement notre rapport aux autres, à l’environnement, à la croissance et à la mondialisation 38%
Ne pourront plus jamais fonctionner comme avant et que notre rapport aux autres, à l’environnement, à la croissance, et à la mondialisation changeront profondément 61%
Les plus grandes leçons de cette crise sont que « le pouvoir politique devra repenser sa manière de fonctionner à court terme pour penser à plus long terme » et surtout que « les entreprises devront relocaliser en France leurs productions » De votre point de vue quelles seront les plus grandes leçons de cette crise ?
2 réponses possibles Les entreprises françaises vont devoir relocaliser leurs productions et repenser leurs responsabilités sociétales
57%
Le pouvoir politique va devoir repenser sa manière de fonctionner à court terme et prévoir les choses à plus long terme
47%
Les Français vont devoir être moins individualistes et faire davantage d’efforts collectifs
36%
La France va devoir revoir sa place dans une société mondiale trop globalisée et ouverte
32%
(NSP)
4%
D’ailleurs, 89% des Français disent souhaiter que la production des industriels français soit relocalisée … « même si cela augmente le prix final pour le consommateur » ! Depuis le début de la crise, le débat sur la relocalisation de certaines industries en France s’est installé. En ce qui vous concerne, êtes-vous favorable à ce que les industriels français relocalisent leur production même si cela augmente le prix final pour le consommateur ?
ST Non : 11%
ST Oui : 89% Non, pas du tout 3% Non, plutôt pas 8% Oui, tout à fait 47% Oui, plutôt 42%
La crise du Covid-19 a permis un spectaculaire come-back du « Made in… » : 93% des Français souhaitent systématiser la présence d’un label permettant d’identifier les produits non alimentaires 100% made in France ou Europe Pour mieux distinguer les produits (non alimentaires) provenant à 100% de France ou de pays européens, seriezvous favorable à ce qu’un label soit systématiquement apposé ?
ST Non : 6%
ST Oui : 93%
(NSP) Non, pas du tout 1% 2% Non, plutôt pas 4%
Oui, plutôt 30%
Oui, tout à fait 63%