Opération Journalistes en herbe

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Supplément au journal du vendredi 29 juin 2018 // Ne peut être vendu séparément Directeur de la publication : Gabriel d’Harcourt // Imprimerie : La Presse flamande, Hazebrouck

PHOTO BAZIZ CHIBANE

OPÉRATION « JOURNALISTES EN HERBE »

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À L’ÉCOLE, ILS ONT JOUÉ À TINTIN REPORTER Portée par l’Association Les Voies du Nord et votre journal, l’opération « Journalistes en herbe » bénéficie du soutien de l’Académie de Lille et d’Amiens, de la Fondation d’entreprise Caisse d’Epargne Hauts de France et de la Fondation SNCF


ENGAGEE POUR SON TERRITOIRE

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LUTTER CONTRE TOUTES LES FORMES D’EXCLUSION AGIR EN FAVEUR DE L’ÉGALITÉ DES CHANCES, DE L’ÉDUCATION ET DE L’APPRENTISSAGE DES SAVOIRS DE BASE FAVORISER LA CRÉATION D’EMPLOI, LA FORMATION ET L’APPRENTISSAGE MOBILISER AUTOUR DE TOUS LES HANDICAPS PROMOUVOIR LES DIMENSIONS SCIENTIFIQUES ET ENVIRONNEMENTALES CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE ET DU LIEN SOCIAL PAR LE MÉCÉNAT CULTUREL


« JOURNALISTES EN HERBE » : REPORTAGES ET CITOYENNETÉ AU CŒUR DE L’ÉCOLE Pour sa 6e édition dans le Nord - Pas-de-Calais, et sa première en Picardie, l’opération « Journalistes en herbe » a mobilisé des élèves de Lille, Calais, Amiens, Doullens, Douai... Retour sur cette opération pour laquelle La Voix du Nord, Le Courrier picard et l’Éducation nationale travaillent main dans la main. ue pensez-vous de ce titre ? », questionne l’enseignant. « Il est trop court » ; « Il manque le lieu où ça s’est passé ? » « Moi je le trouve bien ». Pour celui qui a la chance de se glisser dans la salle de classe, surtout s’il aime la presse « papier », la scène est très belle : sur les tables de classe, des exemplaires de journaux que les enfants consultent, triturent, déchirent ; au tableau, des propositions de titres. Et comme une ambiance de salle de rédaction... Voilà plusieurs années que dans le cadre d’une opération exemplaire liant l’Éducation nationale et La Voix du Nord (rejoints cette année par Le Courrier Picard), des élèves des Hauts-deFrance deviennent durant quelques semaines des apprentis journalistes. Évidemment, l’engagement du rectorat, et plus globalement de l’ensemble des intervenants issus de l’Éducation nationale, s’appuie sur des objectifs pédagogiques clairs : « L’une de nos missions, c’est d’assurer à chacun la meilleure maîtrise possible de la langue française, explique Jean-Christophe Planche, coordinateur du projet pour l’académie de Lille. Or, cette action permet de faire découvrir aux élèves la fonction de la lecture dans la vie quotidienne des adultes. Cela donne du sens à leurs efforts d’apprentissage. » La rédaction d’un article de journal offre également l’occasion aux enseignants de faire découvrir l’écrit journalistique, un type d’écrit où l’on pourra utiliser la narration, la description, l’explication, le dialogue, mais avec des contraintes formelles fortes. Ne serait-ce que sur la longueur du texte !

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En classe, les journaux passent de main en main. Des groupes se constituent pour savoir qui prend des notes, qui pose les questions ou qui fait les photos. PHOTOS BAZIZ CHIBANE ET LA VOIX

JOURNALISTES ET CITOYENS Au fil des années, les thématiques sur lesquelles les journalistes en herbe ont été invités à travailler ont évolué. Ainsi, en 2014, les écoliers d’Arras, Liévin et Le Cateau-Cambrésis (territoires marqués par les combats de 1914-1918) avaient été invités à travailler sur le centenaire de la Première Guerre mondiale. En 2015, après les attentats de janvier, et notamment de celui visant la rédaction de Charlie Hebdo, l’Éducation nationale et les médias nationaux ont souhaité soutenir l’éducation aux médias et le développement de la citoyenneté. C’est ainsi que cette année encore, les élèves ont été invités à réaliser des reportages journalistiques autour des valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité, refus des discriminations, laïcité, les liens intergénérationnels (reportage sur la nouvelle EHPAD lilloise Saint-Antoine-de-Padoue), la solidarité (zoom sur les Restos du Cœur à Beauvais comme à Douai), la lutte contre les discriminations, l’égalité filles-garçons, la lutte contre le handicap (reportage présentant l’équipe Douai foot fauteuil, qui évolue dans l’élite nationale, photo ci-contre), le devoir de mémoire, etc.

Côté Voix du Nord et Courrier Picard, l’opération est bien sûr l’occasion de contribuer à l’éducation aux médias. « Seuls 9 % des 12-17 ans citent la presse écrite comme média permettant de mieux comprendre l’actuaité, explique Benoit Deseure, rédacteur en chef adjoint du quotidien nordiste. Journalistes en herbe nous donne l’occasion de mettre dans les mains de ces jeunes le journal, de leur faire découvrir comment se “fabrique” une information publiable, c’est-à-dire claire, vérifiée, accessible à tous. » Stéphanie Fasquelle, journaliste à la rédaction de Lille de La Voix du Nord, a accompagné une classe cette année : « Ils s’étaient organisés en petits groupes : il y avait le groupe des preneurs de notes, le groupe des enregistreurs, le groupe des poseurs de questions, le groupe des photographes, chacun avait sa place lors du reportage (l’interview d‘une militante associative implantée à Wazemmes depuis son enfance). Ils ont été très méthodiques, jusqu’à l’écriture de l’article en classe. Pour être intervenue en fin de processus, j'ai observé que chacun cherchait toujours le mot juste, des synonymes aux mots ou aux expressions étaient proposés pour éviter les répétitions, tout le monde s’écoutait... » Journalistes du XXIe siècle, les écoliers ont évidemment aussi pu voir leur production s’afficher sur les sites internet des journaux. Alors, quel bilan ? Bruno Boitel, enseignant à Douai : « Quand ils arrivent en classe le matin, ils ne parlent pas du dernier jeu vidéo, mais des infos qu’ils ont lues dans le journal. » Que demander de plus ?


À DOUAI, LES ÉCOLIERS ONT COURU ! Les CM1-CM2 de l’école Painlevé à Douai ont réalisé un portrait de Nicolas Marfil, athlète handisport champion de lancer de poids, que vous pourrez un peu plus loin. Au cours du reportage, ils se sont lancés dans un défi avec lui : courir ensemble les Boucles de Gayant, la course à pied populaire de la cité douaisienne. Et c'est ce qui s'est produit, le jeudi de l’Ascension. On les a retrouvés ensemble pour franchir la ligne d’arrivée ! « Nous avons tous terminé la course et nous avons vécu un beau moment de partage, a confié l’athlète. L’histoire ne s’arrête pas là, je participe à des sélections partout dans le monde et je leur ai promis d’emporter leur tee-shirt avec moi, pour le clin d’œil ». Bravo à Nicolas Marfil, à l’enseignant Bruno Boitel et aux enfants.

៑Après une première rencontre entre l’ensemble des enseignants volontaires et les coordinateurs de l’opération (au sein de l’Éducation nationale comme au sein des rédactions), l’Académie de Lille organise une formation à l’écriture journalistique d’une journée à l’attention des enseignants. Dans le même temps, sur chaque site, un journaliste du groupe Rossel-La Voix se tient à disposition pour tout soutien technique. Les sujets envisagés ont été évoqués, débattus, ajustés. La consigne est simple : pour être publié dans La Voix du Nord ou dans Le Courrier Picard, il convient que l’article soit concret (pas d’exposé ni de dissertation), local (car nos journaux sont locaux) et incarné (en rencontrant des acteurs de la région). La classe se mobilise et doit livrer son article (longueur : 2000 caractères !) et ses photos huit jours avant à la rédaction. ៑Dans le même temps, les écoliers et leurs familles sont abonnés pendant un an au journal, grâce au soutien financier de la fondation Les Voies du Nord (émanation du journal, elle contribue à plusieurs projets dans la région), à la Caisse d’Épargne Hauts-de-France et, depuis cette année, à la fondation SNCF.

Les pages qui suivent sont le fruit du travail des différentes classes qui ont participé à l’opération. Nous les reproduisons dans l’ordre alphabétique des villes concernées.

L’OBSTINATION, QUALITÉ JOURNALISTIQUE Évidemment, à plusieurs reprises, le sujet envisagé n’a pas pu se faire, notamment en raison de l’indisponibilité des interlocuteurs. Un grand classique pour les journalistes ! Mais l’obstination est une véritable qualité dans ce métier : ainsi, la classe de CM2 de l’école Viala-Voltaire souhaitaient rédiger un article sur un nouvel EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), boulevard Victor-Hugo, mais ils ont failli ne pas avoir leur rendez-vous... Imaginez l’affolement, à quelques jours de rendre l’article ! Les enfants ont néanmoins insisté, avec l’aide de leur maîtresse Mme Lefèvre, et ils ont décroché l’interview. Il était moins une...

MAIS COMMENT ÇA FONCTIONNE ?

ABBEVILLE Collège Pontieu AMIENS Lycée Michelis

UNE CARTE DE PRESSE, COMME LES GRANDS

BEAUVAIS Lycée des Jacobins

Nouveauté de cette année, chaque écolier participant à l’opération a reçu une carte de presse « spécial Journalistes en herbe ». Question d’un écolier lillois en la recevant : « Est-ce qu’avec ça, on peut aller voir des matchs de foot gratuitement ? »

CALAIS École porte de Paris École Oran-Constantine École Archimède Collège Vauban (deux classes) École Sévigné DOUAI École Denis-Papin École Solitude École Suzanne-Lannoy PHOTO PIERRE LE MASSON

École des Tilleuls École Mohen École Solitude École Painlevé DOULLENS Collège Jean-Rostand LILLE École Chenier-Severine (deux classes) École Viala-Voltaire

MATCH ALLER-RETOUR POUR LES ÉCOLIERS D’AMPÈRE À LILLE Les CM1-CM2 de Valérie Merlen, à l’école Ampère (Lille), ont reçu Stéphanie Fasquelle, journaliste de la rédaction lilloise de La Voix du Nord, pour un temps d’échange sur le métier. Mais eux ont aussi été reçus par Stéphanie, lors d’une visite des locaux lillois du journal. Ils ont même pu monter un étage et découvrir les plateaux de Weo, la chaîne de télé régionale, qui appartient au groupe Rossel-La Voix.

École Ampère École Littré École Viala-Voltaire École Quinet-Rollin OISEMONT Collège Charles-Bignon PÉRONNE Lycée Pierre-Mendès-France SAINT-QUENTIN Collège Gabriel-Hanotaux


PICARDIE MARITIME

COURRIER PICARD

VENDREDI 23 MARS 2018

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ABBEVILLE

Le handicap a sa place au collège Depuis la loi d’intégration du 11 février 2005, la présence d’élèves à besoins particuliers est une réalité qui s’incarne dans le quotidien de chaque établissement. Exemple au collège Ponthieu. e collège de Ponthieu d’Abbeville accueille aujourd’hui des élèves atteints de troubles « dys » (troubles cognitifs spécifiques apparus au cours du développement et des apprentissages). La loi sur la refondation de l’école, qui place l’inclusion au cœur des missions de l’éducation, nécessite la mise en place de dispositifs collectifs de scolarisation pour les élèves handicapés ou malades implantés en établissement secondaire. Le dispositif ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) constitue une des modalités de mise en œuvre.

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« Nous n’avons pas assez de place dans le dispositif ULIS » Mme Monchamp, enseignante référente L’établissement accueille des enfants en situation de handicap. La loi sur la refondation de l’école place l’inclusion au cœur des missions de l’éducation. Au sein de l’ULIS, ces élèves bénéficient d’enseignements adaptés dispensés en petits groupes par l’enseignant spécialisé-coordinateur. Au collège Ponthieu à Abbeville, Mme. Louis-Gossmann y accueille chacun en fonction de son handicap : « Je n’ai pas une classe mais des élèves différents les uns des autres, ils ne sont pas accueillis de la même façon ». Malheureusement, tous les élèves relevant du handi-

cap n’ont pas la possibilité de l’intégrer car le nombre de places y est limité. Mme. Monchamp, enseignante référente de scolarité, qui fait le lien entre la famille, l’équipe éducative et la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) constate : « Nous n’avons pas assez de place dans le dispositif ULIS du collège Ponthieu. Les élèves en attente de place sont scolarisés en classe type ».

Les élèves bénéficient également d’aménagements dans leur emploi du temps car ils ont vocation à suivre certains cours dispensés dans une classe ordinaire, ou encore à bénéficier d’un enseignement pré-professionnel auprès d’une section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA). Martine Butin et Julie Bréfort, assistantes de vie scolaire, précisent leur rôle auprès d’un

LES APPRENTIS JOURNALISTES DU COLLÈGE PONTHIEU À ABBEVILLE Les élèves de la classe de 4e2 du collège du Ponthieu, à Abbeville, ont donc planché pendant plusieurs semaines, avec leur enseignante Sophie Hubin, sur l’article à écrire proposé dans le cadre de l’opération Journalistes en herbe, oranisée à l’occasion de la semaine de la presse, du 19 au 24 mars. Thématique retenue : le handicap et pour cause : la classe a dans son effectif Maxime, atteint de dysphasie, (trouble de l’apprentissage et du langage oral qui touche 2 % de la population française). L’élève est inscrit dans le dispositif ULIS et suit parallèlement la plupart des cours de quatrième. Pour écrire l’article, les élèves ont bénéficié de l’intervention d’un journaliste professionnel de l’édition Picardie maritime, lequel est venu expliquer les fondamentaux d’un article : choisir un angle ; répondre aux questions (qui, quoi, où quand comment, pourquoi) ; hiérarchiser les informations et les collecter.

L’OPÉRATION « JOURNALISTES EN HERBE » se fait grâce au soutien du Rectorat d'Amiens, de la Caisse d'Épargne Hauts-de-France, de la Fondation SNCF et du Courrier picard.

élève en inclusion en classe type : « Cela consiste notamment à écrire pour lui, à reformuler, à mettre en place des codes couleur pour faciliter la compréhension… tout en lui laissant une part d’autonomie. » Qu’en pensent les intéressés ? Si certains craignent « le regard des autres » et redoutent « l’étiquette Ulis », d’autres apprécient la « facilité » et « les repères » que leur offre cette structure. Maxime, atteint de

dysphasie, est inscrit dans le dispositif ULIS et suit parallèlement la plupart des cours de quatrième. Il témoigne de sa « satisfaction à suivre la même scolarité que les autres élèves » même s’il regrette d’« avoir davantage de relations à la récréation avec les élèves d’ULIS qu’avec les élèves de classes types. » M. Gardin-Bachelet et M. Jedrzejczak, conseillers principaux d’éducation, témoignent de la nécessité de « les accueillir avec envie, de les considérer au même titre que les autres. » Les élèves en situation de handicap sont généralement bien intégrés aux dires des CPE : « Ils ne font pas l’objet de discrimination », ou très rarement. La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013 indique que « le service public de l’éducation veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction ». Mme. Berthier, la principale, et M. Maniak, principal adjoint, appuient sur la nécessité d’offrir à tous les enfants « la même scolarité » dans la mesure où « l’école est pour tous ». Le collège de Ponthieu met tout en œuvre pour que l’intégration de ces élèves se déroule au mieux et offre donc un bon exemple d’école inclusive.

LA CLASSE DE 4E2 DU COLLÈGE DE PONTHIEU D’ABBEVILLE, AVEC SOPHIE HUBIN.

ENTRER DANS L’ÉCRIT Cette opération – également appelée « Journalistes en herbe » – est menée dans le cadre d’un partenariat entre notre journal, l’Éducation nationale (via le rectorat de l’Académie d’Amiens), la fondation Caisse d’Épargne et la fondation SNCF. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique, dans le but de favoriser la lecture. Cette année, sept classes de Picardie participent, dont la classe de 4e2 du collège du Ponthieu à Abbeville, en Picardie maritime, sur le thème du handicap. Chaque classe publie un article sur le sujet dans une édition.


AMIENS

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COURRIER PICARD

SAMEDI 24 MARS 2018

OPÉRATION JOURNALISTES EN HERBE

Les inégalités ? Pas leur genre ! Des élèves de seconde du lycée Madeleine-Michelis d’Amiens ont échangé autour de l’égalité hommes-femmes tout au long de la semaine dernière avec des personnalités. Leur récit. u 12 au 16 mars, les élèves du lycée Madeleine-Michelis ont crié haut et fort leur engagement sur l’égalité hommes-femmes, dans le cadre de l’opération « Journalistes en herbe », en se faisant entendre auprès d’intervenants prestigieux. Retour sur quelques moments d’une semaine riche en rencontres.

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« LES BAVARDES » LEUR ONT DONNÉ LA PAROLE C’est avec bonne humeur qu’Audrey, Marie et Catherine, trois membres du collectif amiénois « Les Bavardes » ont rejoint les secondes 6 et 7. Ce collectif lutte essentiellement en faveur des droits des LGBTQI, ainsi que pour la liberté des femmes. Un atelier dynamique et ludique a été lancé, qui consistait à répondre à des questions par groupe sur le thème de la femme et de sa sexualité. « Qu’est-ce qu’être une lesbienne aujourd’hui ? » ou encore « Faut-il être une femme pour être féministe ? ».

DEUX VISIONS DE FEMMES POLITIQUES SUR LE FÉMINISME

Lundi 12 mars, les lycéens ont rencontré Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes sous François Hollande et qui s’est engagée très jeune politiquement. Camille Claudel, Olympe de Gouges, Simone Veil : autant de modèles pour l’actuelle sénatrice socialiste de l’Oise : « Il s’agit d’être consciente du système de domination masculine. » « Apporter ma pierre à l’édifice », c’est aussi le désir de Brigitte Fouré, formulé aux élèves vendredi 16 mars. Le maire (UDI) d’Amiens tape régulièrement du poing sur la table pour se faire entendre au sein d’un milieu masculin, proposant notamment d’accoler les prénoms des épouses aux noms des rues amiénoises, trop souvent au masculin. Des violences conjugales en passant par la féminisation des noms de métiers et l’écriture inclusive, les deux invitées ont amené les lycéens à se

LA PLACE DES FEMMES DANS LES MÉTIERS « MASCULINS »

ployées de la SNCF, l’une cheffe d’équipe, l’autre jeune conductrice de train. Elles ont rappelé aux élèves que les cheminots étaient sur le même pied d’égalité : pas de disparités salariales, notamment. 20,2 % de femmes travaillent à la SNCF, un chiffre en augmentation. Elles sont en outre encouragées à exercer des métiers majoritairement masculins. À la question, posée par Aurore et Clémence : « Cela vous gênerait-il d’avoir pour chef une femme ? », la plupart des garçons de la classe ont répondu ne pas y voir d’inconvénient. Heureusement !

Aurore et Clémence sont em-

LES ÉLÈVES DU LYCÉE MADELEINE-MICHELIS

Les élèves ont notamment rencontré Laurence Ducousso-Lacaze, référente académique de l’égalité homme-femme (4e en partant de la gauche). positionner dans ce grand débat de l’égalité.

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L’EFFET PAPILLON EN CHINE !

La jeunesse de l’autre bout du monde a-t-elle la même vision de l’égalité hommes-femmes que nous ? Les élèves de 2nde 6 et 7 ont posé la question à une classe de Xian (Chine) à l’occasion d’une vidéoconférence établie à l’aide du

réseau social non censuré WeChat, lundi 12 mars. Stéréotypes des couleurs, emplois genrés, tâches domestiques : voilà des domaines où la Chine est très proche de notre société. Même si la différence d’âge entre le président Macron et la première dame ne les a pas interpellés, puisque « l’amour, c’est l’amour », bien des sujets restent tabous dans l’Empire du Milieu,

comme l’homosexualité. Le mouvement féministe n’est pas encore très développé : pression de l’État, manque de lois défendant la mixité… Pas question non plus pour un jeune couple d’avoir un enfant sans être marié.

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LES APPRENTIS JOURNALISTES DE SECONDE DU LYCÉE MICHELIS EN ACTION Les élèves de la classe de seconde 7 du lycée Michelis ont travaillé sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Du 12 au 16 mars, ils ont pris ce sujet à bras le corps. L'organisation de cette semaine a été du ressort des seuls élèves : un travail en cours de français sur la place de la femme dans la littérature avait suscité un vif débat au sein de la classe de seconde 7, les amenant ainsi à à mettre en place leur projet « #Michelis c'est pas ton genre ». Au menu de la semaine figuraient, notamment, une conférence avec Laurence Ducousso-Lacaze, référente académique de l'égalité homme-femme, professeur de français au lycée de Villers-Cotterêts ; des échanges avec Laurence Rossignol, ancienne ministre de la famille, de l’enfance et des droits des femmes ; puis avec des membres de la SNCF sur les métiers dits masculins occupés par des femmes.

L’OPÉRATION « JOURNALISTES EN HERBE » se fait grâce au soutien du Rectorat d'Amiens, de la Caisse d'Épargne Hauts-de-France, de la Fondation SNCF et du Courrier picard.

ENTRER DANS L’ÉCRIT Cette opération - également appelée « Journalistes en herbe » est menée dans le cadre d’un partenariat entre notre journal, l’Éducation nationale (via le rectorat de l’académie d’Amiens), la fondation Caisse d’Épargne et la fondation SNCF. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique, dans le but de favoriser la lecture. Cette année, sept classes de Picardie participeront, dont les secondes 6 et 7 du lycée Madeline-Michelis, sur le thème des « valeurs de la République » (citoyenneté, égalité filles-garçons, fraternité, devoir de mémoire, etc). Chacune des classes publie un article sur le sujet dans son édition locale du « Courrier picard ».


OISE

COURRIER PICARD LUNDI 26 MARS 2018

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BEAUVAIS

Dans la peau d’un bénévole

Dix élèves du lycée des Jacobins en section gestion administration ont soutenu es Restos du Cœur. Ils ont aidé pendant une journée les bénévoles de Beauvais le 20 février. n pense souvent que les jeunes sont égoïstes alors qu’ils sont extrêmement solidaires », remarque Hinda Hemissi, professeur principale de lettres et histoire de la classe de terminale TGA2 et référente d’un projet mené par ses élèves. Cela fait trois ans que cette enseignante fait participer les lycéens des Jacobins à la collecte des Restos du Cœur.

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LE QUOTIDIEN DE 800 BÉNÉVOLES DANS L’OISE ● 60 bénévoles composent l’équipe des Restos du Cœur de Beauvais. Chacun a effectué, avant, un stage et a signé une charte. ● Les bénévoles se répartissent les rôles : accueil des personnes, inscription des demandeurs pour l’accès alimentaire, distribution selon le principe du libre choix, aide à la personne, écoute et accompagnement.

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« D’autres élèves en section coiffure et esthétique ont proposé manucure ou coiffure contre des dons de nourriture » Hinda Hemissi Guidés par Hinda Hemissi, plusieurs d’entre eux se sont même déplacés au sein de l’association pour se mettre dans la peau des bénévoles. Monsieur Laloup, responsable au sein des Restos du Cœur, les a répartis en groupe et leur a confié des tâches différentes. Le 20 février dernier, un premier groupe a participé, durant la matinée, à la répartition des denrées. Dix pommes de terre dans un sac, dix autres dans un autre, et ainsi de suite, jusqu’à

L’une des élèves ayant participé à cette journée en immersion au sein des Restos du Cœur. les ranger dans des rayons et laisser les bénévoles les récupérer. À chaque poste, les élèves volontaires étaient épaulés par un bénévole. L’après-midi, un autre groupe de lycéens a également participé à la distribution de la nourriture aux bénéficiaires. « Le but, c’était vraiment

d’aider les autres, de récolter des denrées alimentaires pour les donner aux personnes dans le besoin », explique Chloé, élève du lycée des Jacobins qui désormais veut devenir une bénévole des Restos du Cœur. « C’est une élève qui s’est vraiment donnée à fond le jour de la distribution », précise Hinda Hemissi. Peut-être qu’un

jour Chloé suivra l’exemple de Daniel, qui donne 25 heures de son temps libre par semaine à l’association. Il y reste sept heures par jour : le lundi et le jeudi pour la mise en rayon, le mardi et le vendredi pour la distribution, et le mercredi pour la « ramasse ».

LES ÉLÈVES DE 2NDE GESTION ET ADMINISTRATION DU LYCÉE DES JACOBINS, APPRENTIS JOURNALISTES Ils ont choisi leur sujet de reportage et sont allés sur le terrain. Les élèves de seconde gestion et administration du lycée des Jacobins de Beauvais voulaient mettre en avant le caractère solidaire des projets entrepris dans leur parcours scolaire. C’est dans cette démarche que nous avons choisi de les accompagner, durant cette semaine de la presse, pour écrire une série d’articles, épaulés par Lila Rhalisse, leur professeur de lettres et histoire. Répartis en différents groupes, les élèves sont devenus apprentis journalistes. Jade Benahmed, Océane Guillou, Léa Penez, Manon Beaurin, Amandine Ration ont écrit cet article sur leurs camarades bénévoles pour les Restos du Cœur, tandis qu’Émeline Eloy, Valentine Maupetit et Coline Nechal vont bientôt interroger des élèves œuvrant pour la cause animale. Toni Rodrigues, Lenny Coco, Fabio Leca et Josué Kapenga travaillent, eux, à l’écriture d’une interview de Mina Dellani, intervenante de l’association Assce.

L’OPÉRATION « JOURNALISTES EN HERBE » se fait grâce au soutien du Rectorat d'Amiens, de la Caisse d'Épargne Hauts-de-France, de la Fondation SNCF et du Courrier picard.

Avant de venir sur place, les élèves et leur professeur ont vendu des peluches et des roses pour acheter de la nourriture. 303 kg, dont 30 kg de pâtes, mais aussi des boîtes de conserve, du riz, des pots pour bébés ou encore des lingettes ont été récoltés pour les Restos du Cœur de Beauvais. « D’autres élèves de l’établissement qui sont en section coiffure et esthétique ont proposé manucure ou coiffure contre des dons de nourriture », se réjouit l’enseignante responsable du projet. Les élèves sont très fiers de ce qu’ils ont entrepris. Ils ont même récolté plus que les années précédentes, multipliant par trois la quantité de nourriture récoltée. Cette expérience a donné du sens et du concret à leurs parcours scolaire. « Ce projet les as rendu responsables », insiste Hinda Hemissi.

ENTRER DANS L’ÉCRIT Cette opération - également appelée « Journalistes en herbe » est menée dans le cadre d’un partenariat entre notre journal, l’Éducation nationale (via le rectorat de l’Académie d’Amiens), la fondation Caisse d’Épargne et la fondation SNCF. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique, dans le but de favoriser la lecture. Cette année, sept classes de Picardie participeront, dont la classe de seconde gestion et administration du lycée des Jacobins de Beauvais, sur le thème des « valeurs de la République » (citoyenneté, égalité filles-garçons, fraternité, devoir de mémoire, etc). Chacune des classes publiera un article sur le sujet dans notre édition.


Calaisis 15

LA VOIX DU NORD MERCREDI 14 MARS 2018

Opération « Journalistes en herbe »

Les habitants du Fort-Nieulay construisent la maquette de leurs rêves Dans le cadre de la reconstruction du secteur du Fort-Nieulay, nous sommes allés à la rencontre de Karine Bracq, artiste plasticienne et Françoise Boyaval, directrice du CLAEPP (centre de loisirs associé à l’école de la Porte-de-Paris). Avec les habitants, elles ont pour projet de réaliser une maquette-puzzle de leur futur quartier. PAR LA CLASSE DE CM1 DE M. MILLIEN calais@lavoixdunord.fr

CALAIS.

- Comment est venue l’idée de construire cette maquette ? Karine Bracq : « C’est le CLAEPP qui a eu l’idée et qui m’a proposé ce projet car le quartier va être réaménagé. Il va y avoir de gros changements et Françoise Boyaval souhaitait imaginer un nouveau Fort-Nieulay en réalisant avec les habitants une maquette de leur quartier idéal. »

C’est amusant de transformer des choses qui n’avaient plus de valeur pour en faire des œuvres d’art. Françoise Boyaval : « Depuis dix ans maintenant que nous organisons des ateliers avec les habitants, nous n’avions pas encore travaillé sur une maquette au CLAEPP. Le Fort-Nieulay sera transformé avec notamment la démolition de l’immeuble des Pilotis, nous voulions participer à notre manière à la rénovation du quartier. »

Karine Bracq et toute l’équipe du CLAEPP.

- Quels matériaux allez-vous utiliser pour fabriquer cette maquette ? K. B. : « Nous allons utiliser plusieurs matériaux comme du carton-pâte, de la peinture et de la dentelle. Nous allons essayer de faire des expériences avec tout cela pour réaliser une belle et riche maquette. »

Qu’est-ce que le carton-pâte ? K. B. : « C’est une pâte que je fabrique à partir de papiers et de cartons que je recycle. » Pourquoi avez-vous choisi de réaliser toutes vos créations en recyclant ? K. B. : « Au début, c’était une façon de faire des économies car le

matériel des beaux-arts coûte cher. Ensuite je me suis aperçue qu’on produisait énormément de choses qui partaient à la poubelle alors qu’elles pouvaient parfois resservir. Et puis, c’est amusant de transformer des choses qui n’avaient plus de valeur pour en faire des œuvres d’art. »

Les apprentis journalistes de l’école de la Porte-de-Paris

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Voici les élèves de la classe de CM1 de l’école de la Porte-de-Paris, encadrés par leur maître, M. Millien. Shanice Beaugrand, Estelle Benoît, Alizée Bernard, Mailinda Clabault, Louna Courquin, Sébastien Croigny, Athalia Damay, François De La Nuez Castro, Marrion Dumarey, Valentine Fiolet, Noémie Fournival, Maëva Gooris, Louna Hantute, Ryan Hiart, Eulalie Hochart, Amélie Imbert, Enzo Ivart, Sullivan Landry, Lola Lefebvre, Aaron Massart, Lenny Monfourny, Ayllan Pecqueux, Amaury Saint-Maxin, Lylou Sauvage, Valentin Sinelle, Jade Verbecque.

Portée par l’Association Les Voies du Nord et votre journal, l’opération « Journalistes en herbe » bénéficie du soutien de l’Académie de Lille et de la Caisse d’Epargne Hauts de France

Où allez-vous exposer votre maquette du quartier ? F. B. : « Quand elle sera finie nous allons l’exposer partout où nous pourrons la montrer comme à la maison du projet, à la Cité de la dentelle, au musée des Beauxarts, dans le hall de la mairie si possible… »

ENTRER DANS L’ÉCRIT

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l'association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne Hauts de France, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.


Calaisis 13

LA VOIX DU NORD MERCREDI 21 MARS 2018

Opération « Journalistes en herbe »

Kelly : « Être au conseil municipal des enfants, c’est génial ! » Kelly Wright, ancienne élève de notre école et actuellement en sixième au collège Vauban, a passé deux années au conseil municipal des enfants (CME) de Calais quand elle était en CM1 et en CM2. Nous, les élèves de CM1A, de l’école Oran-Constantine, l’avons interviewée sur cette expérience. PAR LA CLASSE DE CM1A DE M. FOURNIER calais@lavoixdunord.fr

CALAIS.

– Quel est le rôle du CME et qui le compose ? Kelly : « Le rôle du CME est de mettre en place des projets pour améliorer la ville de Calais, aider

On voit que beaucoup de personnes s’intéressent aux autres. les Calaisiens à se sentir mieux. Il se compose d’enfants élus représentant les écoles de Calais, d’animateurs et de différents services de la ville qui nous aident à construire les projets. » – Quand et où ont lieu les réunions du CME ? « Les réunions se déroulent au service Jeunesse une fois par mois, le mercredi après-midi. » – Pour quelles raisons t’es-tu présentée à l’élection de conseillère

au CME ? « J’avais envie de m’investir pour la ville et d’aider les gens. » – Comment se passe une réunion du CME ? « Lors des réunions, on fait le bilan des projets déjà réalisés et on met en place de nouveaux projets en cherchant avec qui et comment on pourrait les réaliser. Ensuite, on les présente aux écoles et aux citoyens de la ville. » – De quel projet mis en place lors de ton mandat es-tu la plus fière ? « Les collectes de vêtements, de denrées alimentaires, d’aliments pour la LPA… On voit que beaucoup de personnes s’intéressent aux autres. » Quel est ton meilleur souvenir de conseillère ? « Visiter l’Assemblée nationale et le Sénat. » As-tu aimé être conseillère ? Pourquoi ? « Oui, j’ai aimé être conseillère car on améliore la vie, on aide les gens… C’est génial ! » Quels conseils peux-tu donner à Lorik et Clara, les nouveaux élus de l’école ? « Je leur dirais d’être attentifs, d’écouter les conseils qu’on leur donne et de bien représenter leur école. »

Kelly Wright est actuellement en sixième au collège Vauban.

Les apprentis journalistes de Constantine

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Voici la liste des élèves-journalistes de la classe de CM1 A de l’école Oran-Constantine. Ils étaient encadrés par leur instituteur, M. Fournier : Amélia Brémont, Katarina Burghgræve, Milan De Baerdemaeker, Léo Dekeersmacker, Lilou Delliaux, Kenza Dhieux, Sullivan Faroux, Louka Férand, Nolan Férand, Noémy Foucaud, Mégane Joly, Nour Khouani, Agathe Lefebvre, Steeven Letren, Ludwig Maquaire, Léna Marmin, Raumane Maxant, Noémy Plouvin, Raven Robbe, Manon Saintenoy, Logan Vasseur. Avec l’écharpe, Lorik Foucaud et Clara Bodart, deux élèves de CM1C de l’école Oran-Constantine actuellement conseillers au CME.

Portée par l’Association Les Voies du Nord et votre journal, l’opération « Journalistes en herbe » bénéficie du soutien de l’Académie de Lille et de la Caisse d’Epargne Hauts de France

L’OPÉRATION « ENTRER DANS L’ÉCRIT »

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l'association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.


14 Calaisis

LA VOIX DU NORD MERCREDI 28 MARS 2018

Opération « Journalistes en herbe »

De Calais à Soulaymaniyah, enseigner le français sans frontières Ancien instituteur de l’école Archimède, Marc Pruvost enseigne le français à l’école française Danielle-Mitterrand de Sulaymaniyah, au Kurdistan irakien. Cette école est gérée par l’association d’amitié franco-kurde Dialog. PAR LA CLASSE DE CM2 DE L’ÉCOLE ARCHIMÈDE calais@lavoixdunord.fr

CALAIS. Dimanche 18 mars,

7 h du matin, Marc Pruvost, professeur des écoles, part en taxi. Il fait 20oC : c’est en chemisette qu’il rejoint l’école Danielle-Mitterrand. Le transport est gratuit. « Les gens d’ici adorent les Français. Ça m’arrive souvent de ne pas payer mon taxi quand le chauffeur s’aperçoit que je suis Français. »

L’épouse du Président de la République est intervenue auprès de son mari pour arrêter le massacre. Ici, c’est Sulaymaniyah, ville du Kurdistan irakien, au nord-est de Bagdad. Elle est dix fois plus peuplée que Calais. « Aujourd’hui Daech, c’est terminé. Il y a eu beaucoup de destructions dans les villes où il ne reste que des pierres les unes sur les autres. Je n’ai jamais été visé par quoi que ce soit. L’endroit où je suis est relativement calme », confie M. Pruvost. Pourquoi le nom de Danielle Mit-

terrand ? « Saddam Hussein a voulu pratiquement supprimer le peuple kurde dans les années 1980 », explique M. Pruvost. « L’épouse du Président de la République est intervenue auprès de son mari pour arrêter le massacre. » Depuis que la France et les États-Unis ont combattu le président irakien Saddam Hussein, les Kurdes sont devenus francophiles. Ils considèrent les Français « comme leurs sauveurs ». « L’ambassade de France en Irak s’emploie à la soutenir pour aider tous nos amis kurdes qui ont ainsi fait le choix de notre pays pour l’éducation de leurs jeunes enfants », écrit Marc Baréty, ambassadeur de France. Pourquoi travailler un dimanche ? 95 % de la population kurde est musulmane : vendredi, c’est le jour de la prière. La semaine va donc du dimanche au jeudi. « Les élèves se considèrent un peu comme Français. On parle de la même manière de Liberté, Égalité et Fraternité. La vraie démocratie, c’est la même partout », dit le professeur de français dans cette école. Les programmes sont les mêmes qu’en France. Mais d’autres langues y sont enseignées : le kurde, l’anglais et l’arabe. « Je ne suis pas obligé de travailler. Je le fais parce que ça me plaît », précise ce retraité de l’Éducation

Marc Pruvost, debout, avec ses élèves de l’école Danielle-Mitterrand.

nationale depuis dix ans. Après Calais, son parcours le conduit au Cameroun, à Djibouti et enfin à Sulaymaniyah. L’année prochaine, il sera chef d’un établis-

sement passé de 29 élèves à son arrivée à 200 en 2018. « Apparemment, je suis toujours utile. J’ai l’intention de la prendre [ma retraite] un jour quand même,

Les apprentis journalistes de l’école Archimède

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Voici la liste des élèves de la classe de CM2 de l’école Archimède de Calais qui ont participé à la rédaction de cet article. Enzo Barois, Lily Becquet, Loubna Belfench, Jade Boutté, Inès Brémont, Lana Briesmalien, Charlie Bué, Alex Cadet, Nathan Carpentier, Kimberly Claerebout, Axel Démaret, Julien Demolin, Anaëlle Desmoliens, Lucas Dumont, Violette Hénon, Vitali Kwiatkowski, Mary Lecoustre, Estilia Lefebvre, Maëlys Marmin-Péron, Lenny Marquant, Malicia Merlen, Théo Sauvage et Lola Vansuypeene. Marc Pruvost est parmi eux.

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dans trois ans peut-être. Et ce n’est même pas sûr ! », conclut-il. Le 21 mars, c’était Newros, le nouvel an kurde. Bonne année M. Pruvost !

L’OPÉRATION « ENTRER DANS L’ÉCRIT »

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l'association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.





14 Douaisis

LA VOIX DU NORD MERCREDI 14 MARS 2018

Opération « Journalistes en herbe »

Du terrain vague au jardin familial, pour cultiver le partage Niché dans l’écoquartier du Raquet, le jardin familial de l’association Eco-Moineaux réussit à réunir habitants du quartier, jardiniers et élèves. PAR LA CLASSE DE CM2 DE M. WANNEPAIN ET MME FIRMIN douai@lavoixdunord.fr

DOUAI. C’est une véritable tra-

dition dans la ville : depuis bien longtemps, il y a des jardins familiaux, comme le jardin AngeloGiori dans le quartier de DouaiDorignies ou celui de la résidence Gayant. L’un des derniers à avoir vu le jour, c’est le jardin de l’association Éco-Moineaux, créé le 28 juillet 2016. Il se situe dans le récent écoquartier du Raquet, lui-même sorti de terre il y a quelques années. Avec ce nouveau quartier, c’est donc tout naturellement que s’est installé ce jardin familial, juste à côté de la cité des Moineaux, le long du chemin des Allemands.

CRÉER DU LIEN ET DU BIO Et l’effet « jardin familial » s’est vite fait ressentir. Aujourd’hui, ce nouveau jardin abrite vingt parcelles et sept bacs qui sont cultivés par les membres de l’association, qui comprend une quarantaine d’adhérents. Au début de cette aventure, les membres de l’association ont déblayé, nettoyé, préparé, organisé, aménagé, amélioré et transformé le terrain prêté par la Communauté d’agglomération du Douaisis, qui n’était jusque-là qu’un terrain

vague. Dans cet espace de verdure, on cultive bio. Par exemple, la permaculture y est pratiquée. Sans pesticide et respectueuse de la nature, elle consiste à associer des plantes entre elles pour améliorer leur croissance et leur production. Ainsi, les tomates aident les fraises, les petits pois aident les carottes… Il y a aussi une cabane pour stocker les outils, des bancs, un composteur, deux ré-

Le défi, c’est de réunir les habitants de l’ancienne partie du quartier des Moineaux avec ceux des nouveaux logements. cupérateurs d’eau. L’association possède aussi une exposition de photos sur l’histoire de son jardin. « Le défi, c’est de réunir les habitants de l’ancienne partie du quartier des Moineaux avec ceux des nouveaux logements », argumente Nadia Aidaoui, présidente de l’association. Cela lui tient à cœur car le jardin permet de créer des liens entre les habitants : jardiner ensemble, s’entraider, se parler, s’échanger des idées, des histoires et des se-

Jardiniers amateurs, habitants du quartier et écoliers de Denis-Papin, tous se retrouvent au jardin familial.

mences. Il permet aussi aux enfants comme aux adultes à apprendre à manger de manière équilibrée, par le biais des cultures, et à consommer autrement par des activités : par exemple créer son baume à lèvre,

fabriquer une crème apaisante avec de l’aloé vera. Le succès de ce jardin familial et de l’association est de plus en plus grand : beaucoup d’élèves de l’école Denis-Papin aiment s’y rendre, tout comme les habitants

Les CM2 de l’école Denis-Papin

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Les journalistes en herbe de l’école Denis-Papin de Douai ont travaillé avec leurs instituteurs M. Wannepain et Mme Firmin sur le jardin familial de l’association Eco-Moineaux (lire ci-dessus). La classe de CM2 est composée de Soraya Belacel, Molk Chabchoub, Farah Christmann, Maël Cottrez, Theo Deschamps, Malon Deusy, Ornellya Dhaussy, Giovanny Duquenne, Justine Fievez, Loân Gauthier, Samuel Hamane, Sami Ilski, Amine Iriout, Ismaël Iriout, Louane Louvet, Andy Mer, Mathys Muteau, Laurine Peru, Nora Tibari, Eusebe Turel.

Le CM2 de l’école Denis-Papin est l’une des dix-huit classes de la région qui participent à l’opération « Entrer dans l’écrit ».

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du quartier. Ce succès, ils le fêteront bientôt ensemble, durant l’été, avec la mascotte Séraphin, l’épouvantail souriant du jardin. Pour contacter l’association Eco-Moineaux : 06 62 80 84 62 ou nadia593049@hotmail.fr

ENTRER DANS L’ÉCRIT

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l'association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne Hauts de France, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.


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LA VOIX DU NORD MERCREDI 21 MARS 2018

Opération « Journalistes en herbe »

Élodie Coquart s’impose au sambo, un art martial masculin Élodie Coquart est une samboïste loffrienne, qui ne se décourage jamais. Elle a gagné le championnat de France espoirs une fois en 2017, mais a échoué en finale cette année. Pour cette battante, le mot « abandonner » n’existe pas pour progresser dans ce sport d’hommes. LOFFRE. Âgée de 20 ans, Élo-

die est née dans notre région et vit à Loffre depuis toujours. La sportive a commencé par pratiquer le judo dès l’âge de 3 ans. Mais quinze ans plus tard, en arrivant à la faculté des sports de Liévin, elle a découvert le sambo, un art martial peu connu. Elle a donc intégré une équipe espoirs « afin d’atteindre un plus haut niveau ».

« C’est un mélange d’aïkido, de karaté, de lutte, de jujitsu brésilien et de boxe. À l’origine, le sambo était un art martial utilisé par l’Armée rouge. Il a été créé en 1930 dans l’ancienne Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). En véritable experte de cette discipline, Élodie explique : « C’est un mélange d’aïkido, de karaté, de lutte, de jujitsu brésilien et de boxe. Il existe plusieurs variantes : le sportif, que je pratique, et l’offensif où l’on ajoute les poings. » D’après la championne, « le sambo était pour moi la continuité logique après le judo ». Ce sport fait partie de son quotidien, même si elle ne s’entraîne pas tous les jours. Élodie a acquis un haut niveau pour pouvoir participer aux championnats de

Élodie Coquart (en bleu) est devenue une véritable championne du sambo, un art martial très physique. Ici, lors d’une démonstration devant les élèves de La Solitude.

France et déjà remporter le titre de championne de France espoirs dans la catégorie des plus de 72 kilos l’année dernière. UNE VRAIE BATTANTE Malheureusement, le samedi 24 février, elle a perdu sa finale après

un combat qui avait bien commencé (6-0), mais qui s’est terminé par une défaite. Mais elle n’a pas l’intention de baisser les bras pour autant. Reste une question : pourquoi cette jeune femme s’est-elle lancée dans un sport de combat plu-

Les CE2 de La Solitude Les journalistes en herbe, CE2 à l’école La Solitude de Douai Frais-Marais, qui ont travaillé avec leur instituteur Pierre Vandermolen, sont : Nassim Aallaou, Eva Brisacque, Shannon Debruille, Océane Deneux, Aline Depaepe, Charlotte Di Cesare, Louis Duhamel, Dorina Duval, Sayf-Eddine Kounka, Falonne Mertz, Adam Oumouchal, Antoine Rivière, Orlane Roger, Cassandra Roussel, Amadou Sylla, Lizie Thiroux, Ryan Vandenabeele, Ophélie Verez et Théo Vroman.

SUR NOTRE SITE VIDÉO

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Retrouvez sur www.lavoixdunord.fr une vidéo d’Élodie Coquart à l’entraînement, réalisée par les élèves de La Solitude.

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tôt masculin ? Élodie répond tout de go : « Le sambo est aussi un sport pour les filles. Ce n’est pas un art martial difficile, il faut juste travailler. » Elle a même déjà affronté des hommes à l’entraînement. « Les samboïstes femmes sont traitées comme les garçons,

elles sont plus hargneuses. » Dans ce sport, il y a un aspect technique malgré la violence des chocs et les combattantes ont plus de rage et de volonté. Nul doute que la championne remportera d’autres titres grâce à sa persévérance.

ENTRER DANS L’ÉCRIT

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l’association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.


14 Douaisis

LA VOIX DU NORD MERCREDI 28 MARS 2018

Opération « Journalistes en herbe »

Arkéos, son parc et son portus, quand le passé nous rattrape ! À moins de trois mois de son quatrième anniversaire, le musée Arkéos continue de s’agrandir avec la finalisation du premier chantier de son parc entièrement dédié au Moyen Âge. Afin de célébrer comme il se doit cet événement, une fête médiévale marquant l’ouverture du portus au public aura lieu le 16 et 17 juin. PAR LA CLASSE DE CM2 DE M. MARTIN douai@lavoixdunord.fr

DOUAI. Installé sur les bords de la Scarpe, ce portus se veut la réplique d’une occupation urbaine identique à celle repérée lors des fouilles sur le site de la Fonderie à Douai. Entièrement fortifié par de hauts remparts en bois, ce port médiéval réunira, une fois terminé, divers bâtiments tels que des maisons et commerces construits avec du torchis pour les murs et des toits en chaume. Des artisans et des La spécificité du site est avant tout de proposer un parc en plein air unique dans le Nord, centré sur le haut Moyen Âge. animateurs, fins connaisseurs, permettront aux visiteurs de s’imprégner du mode de vie de l’époque. Dès l’année prochaine, d’autres constructions, comme une taverne ouverte au public ainsi qu’une motte féodale, puis un peu plus tard une abbaye carolingienne, viendront s’ajouter au

parc du musée, comme l’a confirmé Adeline Perrotte, responsable des relations publiques. Ainsi dans dix à quinze ans, le parc sera alors terminé selon le projet initial. PLUS DE 1 500 OBJETS ARCHÉOLOGIQUES DÉCOUVERTS Ouvert depuis le 21 juin 2014, Arkéos est né de la volonté de la Communauté d’agglomération du Douaisis (la CAD) de porter à la connaissance du public plus de 1 500 objets archéologiques découverts et accumulés dans le Douaisis depuis quarante ans, dans un souci d’interprétation. Outre le fait d’être un musée, la spécificité du site est avant tout de proposer un parc en plein air unique dans le département du Nord, centré sur le haut Moyen Âge (VIe – XIe siècle). Ainsi, à l’image d’un voyage dans le temps, le musée permet aux visiteurs d’aller sur les traces des hommes et des femmes ayant vécu sur notre territoire. En attendant que petits et grands se déguisent pour la fête d’ouverture, le musée reste encore ouvert au public gratuitement. Les horaires, de mars à avril : de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h tous les jours sauf le mardi. De juin à août : de 10 h à 18 h sans interruption durant la semaine.

Les travaux battent leur plein au sein du portus d’Arkéos, même sous la pluie.

Les CM2 de l’école Suzanne-Lanoy Les journalistes en herbe de l’école Suzanne-Lanoy de Râches ont travaillé avec leur instituteur Johan Martin sur le parc archéologique Arkéos. La classe de CM2 est composée d’Axel Blervaque, Manon Bury, Léa Dalmasso, Axel De Notaris, Nathan Devred, Mathéo Dhinnin, Enzo Di-Nunzio, Maëlys Gogibus, Charlotte Hornez, Lukas Lhadj, Mériem Maache, Jeanne Mortier, Raphael Rezgui, Rachel Steppe, Eve Tabary, Marcus Vanpeperstraete, Robin Vanpepertraete.

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SUR NOTRE SITE Retrouvez tous les articles des nos « Journalistes en herbe » sur notre site lavoixdunord.fr, onglet de Douai.

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ENTRER DANS L’ÉCRIT

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l’association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.





Douaisis 13

LA VOIX DU NORD MERCREDI 9 MAI 2018

Opération « Journalistes en herbe »

Nicolas Marfil, un athlète de taille pour le lancer de poids À 43 ans, Nicolas Marfil est un athlète handisport originaire de Douai. Charismatique et généreux, il impressionne autant par son parcours et son courage que par son palmarès sportif déjà bien garni. PAR LA CLASSE DE CM1-CM2 DE M. BOITEL douai@lavoixdunord.fr

DOUAI. Originaire de Nou-

velle-Calédonie, Nicolas Marfil s’est prêté au jeu de l’interview en répondant aux questions des élèves. Plus qu’une rencontre : une leçon de vie. Comment vous êtes-vous retrouvé en fauteuil ? « En 2013, on m’a diagnostiqué une thrombose artérielle doublée d’une neuropathie sévère dues à un excès de sport que je pratique depuis l’âge de 4 ans. Depuis, je ne peux me déplacer qu’avec des béquilles ou en fauteuil. » Est-ce difficile de vivre avec ce handicap ? « Oui, les douleurs quotidiennes sont souvent intenses. J’ai parfois du mal à dormir et pour me déplacer j’ai besoin d’une voiture adaptée, c’est pourquoi des amis ont créé une association pour collecter des fonds, trouver des sponsors et m’aider au quotidien. » Votre parcours montre que vous aimez être au service des autres… « Oui c’est vrai, après mes études au collège Jules-Ferry et au lycée Edmond-Labbé, je suis devenu pompier volontaire à Douai. Je me suis ensuite engagé dans la légion étrangère avant de devenir pompier professionnel. Aujour-

d’hui, ne pouvant plus être en intervention, je prépare un diplôme pour être formateur. Le partage est important : donner c’est aussi recevoir. » Comment avez-vous découvert le lancer de poids ? « C’est un ami, José Acebo, ancien coéquipier du DROP (Douai Rugby Olympique) qui pratiquait le lancer de poids handisport qui m’a initié en mai 2017. J’ai essayé pour rigoler et on s’est rendu compte que j’avais un fort poten-

Aujourd’hui, je prépare un diplôme pour être formateur. Le partage est important : donner c’est aussi recevoir. tiel. Depuis, j’ai participé à quatre compétitions nationales et internationales et obtenu deux médailles d’or et deux médailles d’argent. Aujourd’hui l’objectif est le championnat d’Europe en août et les JO de Tokyo en 2020. » Que ressentez-vous en pratiquant ce sport ? « C’est paradoxal mais je ressens d’une part de la joie car c’est une activité qui me fait oublier ma maladie et d’autre part de la douleur car mon handicap m’impose de faire de la musculation en plus

Pour le remercier d’être venu dans leur école, les élèves ont offert au champion un tee-shirt personnalisé. Sympa!

de mes entraînements. Cela est très fatigant mais une journée sans sport est aussi une journée de douleur… » On participe aux Boucles de Gayant (1) le 10 mai, vous vous joignez à nous ? « Oui avec plaisir ! Ce sera une première mais je relève le défi ! » Page Facebook : L’élancée de Nico (1) Demain à partir de 14 h 30, départ place du Barlet.

Sanglés sur une chaise, tous les élèves ont pu s’essayer au lancer de poids fauteuil, la discipline pratiquée par Nicolas Marfil.

Les CM1-CM2 de l’école Painlevé Les journalistes en herbe de CM1-CM2 à l’école Painlevé de Douai, qui ont travaillé avec leur instituteur Bruno Boitel, sont : Adam Curtis, Maëlys Carlier, Lucas Flippe, Mathéo Heschentier, Aurélien Naudin-Guilain, Nathan Lepot, Amel Valencelle, Louane Sannier, Siham Assabbane, Yassin Benmoussa, Manon Bourgeois, Enzo Caulier, Théo Debeve, Yacine Moussouni, Mellina Hemimou, Isaak-Ahmed Messadia, Antoine Fovelle, Alicia Fournel, Clara Moguet, Sarah Fama, Anaïs Moreau, Océane Moreau, Nolan Turpin, Enzo Thery et Yanis Simons.

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SUR NOTRE SITE Retrouvez une vidéo de la venue de Nicolas Marfil, ainsi que tous les articles de nos journalistes en herbe sur notre site lavoixdunord.fr, onglet Douai

En compagnie de Nicolas, les élèves ont passé une excellente journée.

Portée par l’Association Les Voies du Nord et votre journal, l’opération « Journalistes en herbe » bénéficie du soutien de l’Académie de Lille et de la Caisse d’Epargne Hauts de France

ENTRER DANS L’ÉCRIT

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l’association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne Hauts de France, la fondation SNCF, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune a publié (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.


NORD AMIÉNOIS

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COURRIER PICARD

SAMEDI 24 MARS 2018

DOULLENS

Lutter contre les préjugés liés au handicap Quelles sont les différences entre le quotidien d’une classe de collège « classique » et celui d’élèves d’un institut médico-éducatif. Nous, élèves de la classe de 4e E, sommes venus constater. e vendredi 16 mars, notre classe de 4e E du collège JeanRostand de Doullens a rendu visite aux élèves de l’Institut médico-éducatif (IME) de la Clairière à Doullens. Cet établissement accueille une trentaine d’élèves âgés de 7 à 16 ans. Nous avons été reçus dans « l’ancienne chapelle », devenue aujourd’hui leur gymnase. Notre but était de nous rendre compte et de mieux comprendre le quotidien et la scolarité des enfants handicapés. Après une présentation des lieux par les professeurs des écoles, nous avons échangé avec les jeunes sur leurs différentes activités, afin de comparer leur scolarité avec la nôtre.

« Tous ces ateliers m’ont étonnée. Nous, nous sommes tout le temps en cours, mais eux, ils ont des journées beaucoup plus variées. On a l’impression qu’ils ont plus de responsabilités », constate Stacy, élève de 4e E.

L

UN INTERNAT POUR LES FILLES

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« Eux, ils ont des journées beaucoup plus variées. On a l’impression qu’ils ont plus de responsabilités. » Stacy

Pas de barrière, pas de frontière : les élèves de 4e E posent ici avec leurs camarades de l’IME, après des échanges fructueux.

Ce que nous avons constaté, c’est que leurs journées sont moins chargées en termes de cours : ils ne suivent que l’équivalent d’une de-

mi-journée de classe. En revanche, ils ont des ateliers, comme ceux de vannerie (création d’objet à partir d’osier), de lingerie, d’espaces

verts, de menuiserie ou encore un atelier cuisine. Ce dernier permet aux jeunes de confectionner des plats qu’ils servent le mardi midi

au restaurant d’application L’Arcen-ciel, situé rue des Poissonniers, à Doullens, dont la capacité d’accueil est d’environ 25 couverts.

LES APPRENTIS JOURNALISTES DU COLLÈGE JEAN-ROSTAND DE DOULLENS La classe de 4e E est composée de 22 élèves qui ont travaillé sur ce projet dans le cadre du programme de français, avec leur professeur Sylvie Picard et Adèle Dallier, documentaliste du collège. Pendant les cours de français, les élèves ont passé en revue comment se construisait un journal, de la une jusqu’aux articles qui le composent. Ces enfants n’ont pas eu de difficultés à se mettre dans la peau de journalistes en herbe, car ils participent, sont à l’aise à l’oral et d’un naturel curieux. D’ailleurs, les liens tissés avec leurs homologues de l’IME pour la rédaction de cet article devraient très certainement déboucher sur de futurs partenariats entre les deux établissements. Les élèves de 4e E se sont dits « fiers » de participer à cette expérience, qui valorise leur travail et leur investissement.

L’OPÉRATION « JOURNALISTES EN HERBE » se fait grâce au soutien du Rectorat d'Amiens, de la Caisse d'Épargne Hauts-de-France, de la Fondation SNCF et du Courrier picard.

Parmi les autres différences, les salles de classe plus petites. Car ils ne sont souvent que cinq, contre 22 dans notre classe de 4e. Il y a aussi un internat, de filles uniquement, car certaines habitent trop loin de l’IME. Au réfectoire, il n’y a pas de selfservice, comme chez nous, mais les jeunes s’installent à table « comme à la maison ». Enfin, leur cour de récréation contient plus d’aire de jeux que la nôtre, avec notamment un toboggan, un terrain de football, un panier de basket. « Cette rencontre nous a permis de revoir notre jugement, qui était erroné. Parce que nous pensions qu’ils n’étaient pas pareils que nous et qu’ils auraient été en retrait, moins communicatifs, alors que ce n’est pas du tout le cas », confie Lilian. Ces échanges nous ont donné envie de continuer à nous rencontrer afin, à notre tour, de leur montrer notre collège et, pourquoi pas, de continuer à réaliser des projets ensemble.

ENTRER DANS L’ÉCRIT Cette opération – également appelée « Journalistes en herbe » – est menée dans le cadre d’un partenariat entre notre journal, l’Éducation nationale (via le rectorat de l’Académie d’Amiens), la fondation Caisse d’Épargne et la fondation SNCF. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique, dans le but de favoriser la lecture. Cette année, sept classes de Picardie participent, dont la classe de 4e E du collège Jean-Rostand de Doullens sur le thème des « valeurs de la République déclinées dans la lutte contre le handicap, dans la citoyenneté, l’égalité filles-garçons, la fraternité, le devoir de mémoire, etc. Chacune des classes publiera un article sur le sujet dans notre édition.


14 Lille et la métropole

LA VOIX DU NORD MERCREDI 14 MARS 2018

Opération « Journalistes en herbe »

À Lille, deux éducateurs d’Itinéraires accompagnent les réfugiés Au Faubourg-de-Béthune, l’association Itinéraires agit pour l’insertion sociale des jeunes du quartier de 11 à 25 ans. Elle est aussi de plus en plus demandée pour accompagner des réfugiés. Nous avons rencontré Jean-René Schneider, surnommé « JR », et Charlène Darblade, qui passent leurs journées à s’occuper d’eux. PAR LA CLASSE DE CE2 DE M. GUINÉ lille@lavoixdunord.fr

FAUBOURG-DEBÉTHUNE. « On a commencé

à accompagner une personne qui venait de Guinée Conakry et avec le bouche-à-oreille, il y a de plus en plus de jeunes réfugiés qui sont venus demander de l’aide », explique JR, éducateur spécialisé, qui travaille avec Charlène, éducatrice spécialisée en formation. Itinéraires tient des permanences dans le quartier tous les lundis. « Il y a 47 nationalités différentes dans le quartier. On aide majoritairement des personnes qui viennent de Guinée Conakry », ajoute l’éducateur, expliquant que beaucoup de jeunes migrants fuient des situations difficiles dans leur pays. Ils viennent pour avoir une vie meilleure en Europe. PLUS FACILE D’AIDER LES MINEURS « C’est un peu plus simple pour nous d’aider les mineurs » car l’État doit les protéger en raison du dispositif de la protection de l’enfance, raconte JR. « On peut trouver des foyers, ils peuvent aller à l’école. J’accompagne beaucoup de jeunes entre 12 et 16 ans qui se retrouvent à

vivre dehors ou dans des tentes », car ils sont de plus en plus nombreux. Pour mettre à l’abri ces jeunes, appelés « mineurs non accompagnés », la Ville a mis à disposition du Département des lieux, comme les anciens bâtiments de Sciences-Po à Lille.

Il y a des personnes qui vont demander un titre de séjour, pour travailler, et d’autres l’asile, parce qu’il y a un danger. « Il y a des personnes qui vont demander un titre de séjour, pour travailler, et d’autres qui vont demander l’asile parce qu’il y a un danger. C’est l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) qui va décider de leur accorder ou non le statut de réfugiés. Cela met en général un an et demi », explique JR. « On va les accompagner pour les démarches administratives. On va aussi les soutenir. » Charlène venait d’accompagner un jeune chez un psychologue parce qu’il avait besoin de soutien après sa difficile traversée de la Méditerranée.

Les éducateurs d’Itinéraires accompagnent une centaine de jeunes migrants chaque année.

Les apprentis journalistes

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Les élèves de la classe de CE2 de l’école Chénier-Séverine : Omayma Achraa, Yasmina Adahchour, Mehdi Atmani-Petit, Ilyas Azahaf, Ilies Ben Mohamed, Moussa Bouiaoumad, Waël Choua, Gwendoline Couvreur, Aya El Farkhat, Wassim Hamel, Adam Kallouch, Bilal Lagribe, Malorie Mayeux, Anas Msakoum, Ali Nasraoui, Adem Oudjertni, Rayan Ramdani, Namo Touré, Vicenzo Ventorino. Enseignant : Sébastien Guiné. Assistant pédagogique : Guillaume Sidhoum.

Portée par l’Association Les Voies du Nord et votre journal, l’opération « Journalistes en herbe » bénéficie du soutien de l’Académie de Lille, de la Caisse d’Epargne Hauts de France et de la Fondation SNCF

ENTRER DANS L’ÉCRIT

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l'association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne Hauts de France, la fondation SNCF, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.


14 Lille et la métropole

LA VOIX DU NORD MERCREDI 21 MARS 2018

Opération « Journalistes en herbe »

Vers l’égalité femmes - hommes à Lille ? Anne Mikolajczak (Europe Écologie-les Verts), adjointe au maire depuis 2014, s’est vu confier la délégation des droits des femmes. Elle défend pour la ville de Lille une politique égalitaire femmes – hommes. Bilan de ces quatre années ? PAR LA CLASSE DE CM1 DE MME LAVISSE lille@lavoixdunord.fr

LILLE. « À l’école, c’est comme

on veut. On joue à la corde, à l’élastique si on a envie, fille ou garçon ! Pas de bagarre pour ça », lance Bilal. Inès : « Je suis une fille et je joue au foot avec les garçons. » « Dans notre école, c’est égalité filles-garçons. Les mêmes droits pour tous, ici », conclut Sunset. Si nous vivons une belle égalité, nous savons bien que ce n’est pas vraiment pareil dans la “vraie vie”».

Au sein du conseil municipal, l’égalité est respectée. C’est la loi mais c’est aussi le cas pour les adjoints : 12 femmes - 12 hommes ! L’idée d’une rencontre avec Anne Mikolajczak, 24e adjointe du conseil municipal depuis 2014, s’est imposée. Ce bilan des quatre ans ? Malheureusement, peu d’évolution, explique l’élue. « Ça avance dans les écrits, la façon de parler, exemple “Mme LA Maire”… » Un énorme travail est

réalisé grâce aux associations sur le terrain, au quotidien, des événements comme le 8 mars au palais des Beaux-Arts sont organisés. Un travail de tous les jours. Les préjugés reculent mais c’est encore insuffisant, estime l’élue. « IL FAUT RESTER VIGILANT » Et vigilante, Anne Mikolaczak l’est ! Militante engagée depuis son jeune âge dans de nombreuses causes, elle défend celleci avec passion, conviction. Au sein du conseil municipal, l’égalité est respectée. C’est la loi mais c’est aussi le cas pour les adjoints : 12 femmes – 12 hommes ! Quand on demande à l’élue si les préjugés et autres stéréotypes lui rendent la tâche difficile, elle décrit des taquineries, toujours sympathiques, et clame fièrement : « À la mairie, tout le monde est convaincu de la nécessité de cette égalité ! » Son travail pour l’égalité se poursuivra dans les domaines de l’éducation, du sport, de la culture et dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Rappelons que depuis décembre 2017, elle se voit également confier la délégation vélo, idéal pour défendre le partage de l’espace public, entre femmes et hommes bien sûr !

Pour la Journée internationale des droits des femmes, les Lilloises étaient invitées au palais des Beaux-Arts. PH. FLORENT MOREAU

Les apprentis journalistes

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Naïm Abdelhadi, Mickaël Adrienssens, Anaïs Aminou, Isma Benyoucef, Nesrine Bourammani, Yassine Boutouil, Yanis Chami, Inès Delfolly, Ulysse Dendievel, Nabintou Diaby, Eli Djocoto, Luis-Sunset Domingo Rodriguez Monteiro, Lina Dref, Bilal El Abadi, Farrell Messah, Noah Ngomayi, Chafiq Ochen, Nahil Ochen, Soheib Saïb, Eskander Sakji, Hind Serroukh Ben Nouar, Paul Wolffer, Walid Yesref, Nidal Zada, Ajun Mamaia.

Portée par l’Association Les Voies du Nord et votre journal, l’opération « Journalistes en herbe » bénéficie du soutien de l’Académie de Lille, de la Caisse d’Epargne Hauts de France et de la Fondation SNCF

ENTRER DANS L’ÉCRIT

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l’association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne Hauts de France, la fondation SNCF, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.


Lille et la métropole 13

LA VOIX DU NORD MERCREDI 28 MARS 2018

Opération « Journalistes en herbe »

Aimer, aider, s’engager : la recette du bonheur de Malika Rakem À Wazemmes, l’association Kif-Kif agit contre les discriminations. Elle a toujours besoin de bonnes volontés, Malika Rakem fait partie de ces bénévoles engagés. Rencontre avec cette femme de terrain. PAR LA CLASSE DE CM1-CM2 DE MME MERLEN lille@lavoixdunord.fr

WAZEMMES. Depuis toujours, Malika Rakem aide les gens. Cette femme de 50 ans est née en Kabylie, au nord de l’Algérie puis a toujours vécu à Wazemmes, où elle était scolarisée à l’école Ampère, en plein cœur du quartier. Elle a grandi dans un milieu marqué par la pauvreté, mais où la solidarité était très présente. C’est une femme passionnée qui lutte contre les discriminations et les inégalités. Quand on s’engage parfois c’est dur, mais en tout cas avec sa conscience, on dort bien. Pendant son adolescence, au début des années 80, Malika accompagnait son père au café où elle aidait les travailleurs immigrés à écrire des lettres à leurs familles restées dans leur pays d’origine. Petit à petit, elle est devenue écrivain public. Grâce à cette expérience, elle s’est engagée dans le bénévolat, pour lutter

contre les inégalités et l’analphabétisme. De fil en aiguille, elle s’est engagée dans de nombreuses associations, dont le collectif Kif-Kif, auquel elle participe depuis sept ans. Ce collectif wazemmois œuvre pour le vivre ensemble et contre les inégalités. « Quand on s’engage parfois c’est dur, mais en tout cas avec sa conscience, on dort bien », confie Malika. Le bénévolat n’est pas un métier, mais une passion, un plaisir pour cette citoyenne. POUR TOUS LES ÂGES Aucun diplôme n’est nécessaire pour devenir bénévole, rappelle Malika. On peut le devenir à tout âge, et pour les enfants, on peut s’engager à partir de 11 ans dans les Juniors Associations. Il s’agit d’un programme pour les jeunes qui souhaitent mener des projets dans différents domaines, porté par la Ligue de l’enseignement. Parmi les milliers de formes de bénévolat existantes, un point commun : la solidarité, l’envie d’aider les autres. Une passion qui se retrouve aussi bien dans les clubs de sports, les hôpitaux, les établissements scolaires, les distributions de repas, l’aide aux sans-abri… Bien des domaines où, comme Malika, chacun peut apporter sa pierre à l’édifice.

Malika Rakem est engagée dans de nombreuses associations, dont le collectif Kif-Kif auquel elle participe depuis sept ans.

En savoir plus sur les Juniors Associations : http://www.laligue-npdc.org.

Les apprentis journalistes

ENTRER DANS L’ÉCRIT

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Les élèves de la classe de CM1-CM2 de Valérie Merlen, école Ampère : Cherine Achouri, Gébril Belaissaoui-El Bouyousfi, Mohamed Belharir, Marwa Benabed, Ishaq Bouabouz, Assia Buhyari, Dominique Ciry, Zaki Daoudi, Esma Dechir, Saliou-Dian Diallo, Omnia El Fahsi, Safah El Yaakoubi, Fatoumata Fofana, Logan Genevriez, Chaïma Ghezali, Bilel Heddouche, Mathis Helbaut-Simon, Ikrem Kamline, Nilüfer Karaca, Ismail Kerroum, Chahinez Leroul, Imad Loukili, Denis Nicu, Lydy Peron, et Enzo Salim.

Portée par l’Association Les Voies du Nord et votre journal, l’opération « Journalistes en herbe » bénéficie du soutien de l’Académie de Lille, de la Caisse d’Epargne Hauts de France et de la Fondation SNCF

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l’association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne Hauts de France, la fondation SNCF, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.





Lille et la métropole 15

LA VOIX DU NORD MERCREDI 25 AVRIL 2018

Opération « Journalistes en herbe »

Depuis son déménagement, la mairie de quartier respire Bilan positif après le déménagement de la mairie de quartier du Faubourg-de-Béthune. Trop à l’étroit dans ses anciens bureaux, la mairie a déménagé en décembre 2017 pour s’installer de l’autre côté de la rue, dans des locaux voisins de l’école Samain-Trulin. transfert, une permanence a donc été assurée pour informer les habitants de cette fermeture exceptionnelle.

PAR LES ÉLÈVES DE CE2 DE MME BARROIS lille@lavoixdunord.fr

FAUBOURG-DEBÉTHUNE. « Je ne m’atten-

dais pas à ça, c’est plus accueillant et plus moderne », s’étonne une habitante. Dans un souci d’économie, les employés de mairie ont déménagé pour s’installer dans une partie des locaux vides d’une école du quartier. Pas de nouvelle construction donc, mais quelques améliorations matérielles afin de moderniser les lieux.

Je ne m’attendais pas à ça, c’est plus accueillant et plus moderne. Le directeur de la mairie de quartier, Sébastien Mabesoone, a tiré son chapeau aux 21 employés qui, aidés par une association d’insertion, ont déménagé avec efficacité les bureaux. Même s’il y a eu quelques investissements, la plupart du mobilier et du matériel informatique a été récupérée pour limiter les frais engagés. Deux semaines ont été nécessaires pour le

Le nouveau site possède une quinzaine de bureaux, un pôle accueil et une salle de réunion.

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Les élèves de CE2 de l’école Chénier-Séverine : Amel Affelah, Oussama Ahmindach, Nawfal Boukabous, Soulaiman Chaoui, Ousmane Cisse, Mohamed Rayan Defretin, Maissane Deruytter, Jael Dibe, Ricardo Noui, Angélina Durand, Walid El Aissaoui, Romeissa El Ouarti, Kimberley Florentin, Mohamed Hachemi, Jaber Hammich, Amel Khodja, Amir Noui, Aya Oulad, Kenzi Ramdane, Aya Sahnoune.

Portée par l’Association Les Voies du Nord et votre journal, l’opération « Journalistes en herbe » bénéficie du soutien de l’Académie de Lille, de la Caisse d’Epargne Hauts de France et de la Fondation SNCF

UNE MAIRIE PLUS ACCESSIBLE Aujourd’hui, le nouveau site possède une quinzaine de bureaux, un pôle accueil et une salle de réunion plus spacieuse pour recevoir les associations, les scolaires, ou encore les conseils de quartier. Ce nouvel espace permet de mieux accueillir les usagers dans un endroit plus accessible. En effet, les personnes à mobilité réduite ou les mamans avec poussettes peuvent désormais emprunter un ascenseur pour se rendre à l’étage. L’organisation des locaux a été pensée de façon à ce que personne n’entende les conversations des uns et des autres. Un gros atout, l’un des plus importants selon Latifa Kechemir, adjointe au maire de Lille, présidente du conseil de quartier du Faubourg-de-Béthune. Grâce à ce déménagement, les conditions de travail des employés et d’accueil des habitants ont nettement été améliorées et la confidentialité est désormais garantie. Du côté des habitants… Tous sont ravis de ce lieu plus agréable et surpris par ce nouvel espace.

L’opération « Entrer dans l’écrit », aussi appelée « Journalistes en herbe », est reconduite pour la sixième année consécutive dans le cadre d’un partenariat entre l’association Les Voies du Nord, la fondation Caisse d’Épargne Hauts de France, la fondation SNCF, le rectorat et notre journal. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique dans le but de favoriser la lecture. Cette année, vingt classes de Calais, Douai et Lille participent à l’opération : chacune publiera (le mercredi) un article sur une thématique relative aux valeurs de la République.


COURRIER PICARD LUNDI 26 MARS 2018

SUD AMIÉNOIS

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OISEMONT

Tout quitter pour une vie meilleure

Nous avons rencontré un jeune Erythréen de 14 ans, qui a fui son pays pour se réfugier en France. Et qui doit aujourd’hui s’insérer, grâce à des associations comme le Cardan. tivés pour apprendre à parler, à lire et à écrire le français dans le but de s’insérer socialement et professionnellement.

lèves de 4ème 1 au collège Charles-Bignon de Oisemont, nous avons rencontré des personnes qui ont quitté leur pays pour effectuer un long périple avant d’arriver près de chez nous. Des personnes qui n'ont pas eu notre chance. À l’image de Yasin, un jeune collégien de 14 ans, qui a quitté l’Érythrée avec sa mère pour trouver refuge en France. Il a dû fuir la dictature et la répression policière de son pays. Yasin est venu nous raconter son périlleux voyage. Il est passé par le Soudan, la Libye, a traversé la Méditerranée à bord d’une embarcation de fortune dans des conditions extrêmes. Le jeune garçon a même été secouru en pleine mer. Son parcours s'est poursuivi en Italie puis dans plusieurs villes françaises et actuellement, il est accueilli dans un village de la Somme, à moins de dix kilomètres de Oisemont.

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« Je les aide à se présenter, à maîtriser le vocabulaire de base, à être capables d'échanger avec les autres » Sylvie, du Cardan

LE CARDAN, TREMPLIN VERS UNE SECONDE CHANCE

Depuis un an, Yasin est scolarisé dans un collège proche du nôtre où il a commencé une nouvelle vie : apprendre notre langue, se faire des camarades et réfléchir à son avenir. Plus tard, il aimerait à son tour aider les autres en travaillant dans le domaine social. Une association qui aide particulièrement ces réfugiés est Le Car-

Certains fuient les terribles conditions de leurs pays si lointains pour venir vers cette terre d’accueil qu’est la Picardie. dan. Le jeudi 15 mars, cette association située à Amiens, nous a ouvert ses portes. Son but est de faciliter l'accès aux savoirs de base pour tous, notamment pour les personnes ayant connu des « acci-

dents de parcours ». Nous y avons rencontré des hommes et des femmes de 17 à 42 ans qui ont aussi laissé leur pays derrière eux. Ils nous ont confié les raisons de leur exil. Certains ont fui les problèmes politiques, d'autres ont voulu

échapper à la misère ou encore rejoindre un membre de leur famille. Qu'ils soient originaires d’Éthiopie, du Nigeria, de Géorgie, de Turquie ou du Soudan, tous sont arrivés à Amiens avec l'espoir d'une vie meilleure. Avant tout, ils sont mo-

LES APPRENTIS JOURNALISTES DE 4ÈME 1 DU COLLÈGE CHARLES-BIGNON DE OISEMONT Voici les élèves de 4ème 1 du collège Charles Bignon qui ont eu l'opportunité de participer à l'opération « journalistes en herbe ». Chacun a pu ainsi travailler et être sensibilisé aux parcours de ces personnes « venues de si loin vers cette terre d’accueil, la Picardie ». Sur la photo : Léa Bienaimé, Camille Boulnois, Laura Caquelard, Eva Chantelot, Gabin Courtois, Antonin Deneux, Clément Denis, Ambre Devilly, Marie Duchossois, Océane Dumont, Tristan Fleutre, Alexandre Gence, Hugo Hembert, Clara Horville, Anaïs Léguillé, Julie Louis, Alexandre Oger, Donovan Parage, Emeric Poilly, Louis Scellier, Marc-Antoine Thomas, Pierre Thuillier et Ophélie Vacavant.

L’OPÉRATION « JOURNALISTES EN HERBE » se fait grâce au soutien du Rectorat d'Amiens, de la Caisse d'Épargne Hauts-de-France, de la Fondation SNCF et du Courrier picard.

C'est à cette mission que s'attache la formatrice du groupe. Sylvie, professeur des écoles à la retraite, a toujours été passionnée par l'apprentissage de la lecture. Après avoir travaillé auprès d’enfants de CP, elle veut donner de son temps pour transmettre ses savoirs à un public différent. Depuis 4 ans, elle anime au sein de l’association des ateliers de deux heures, deux fois par semaine. Actuellement, elle s’investit auprès d’un groupe de 7 « apprenants » . « Je les aide à se présenter, à maîtriser le vocabulaire de base, à être capables d'échanger avec les autres ». Même s'il n'est pas encore facile pour eux de se projeter dans l'avenir, ils souhaitent tous réussir à s'intégrer. Loin des préjugés, ces rencontres nous ont permis de nous confronter à une réalité que nous connaissions peu.

ENTRER DANS L’ÉCRIT Cette opération - également appelée « Journalistes en herbe » est menée dans le cadre d’un partenariat entre notre journal, l’Education nationale (via le rectorat de l’Académie d’Amiens), la fondation Caisse d’Epargne et la fondation SNCF. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique, dans le but de favoriser la lecture. Cette année, sept classes de Picardie participeront, dont celle de 4ème 1 du collège Charles-Bignon de Oisemont, sur le thème des « valeurs de la République » dans la citoyenneté, l’égalité filles-garçons, la fraternité, le devoir de mémoire, etc. Chacune des classes publiera un article sur le sujet dans notre édition.


HAUTE SOMME

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COURRIER PICARD JEUDI 22 MARS 2018

PÉRONNE

Le devoir de mémoire, lien intergénérationnel Les liens intergénérationnels se perdent, mais le respect du devoir de mémoire est le moyen de rassembler les anciennes et les nouvelles générations lors des commémorations patriotiques. vant de parler d’un sujet, il faut le comprendre. L’intergénérationnel, qu’est-ce que c’est ? Au travers de ce sujet, de nombreux aspects peuvent être évoqués : évolution technologique, de modes, de mentalités… Nous avons choisi le devoir de mémoire. Et qui d’autre qu’un représentant d’association patriotique peut parler de cette transmission intergénérationnelle de la mémoire ?

souvenir, ajoute Jean-Pierre Lenté. Il ne faut pas oublier le passé et garantir la paix. Le devoir de mémoire se transmet dans la famille notamment, mais aussi par les enseignants et les associations d’anciens combattants. »

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UN ENGAGEMENT BÉNÉVOLE

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« Pour devenir porte-drapeau, il faut avoir dix ans au minimum » Aurélie, 16 ans, porte-drapeau Président du comité péronnais du Souvenir français, Jean-Pierre Lenté est venu le 20 février au lycée Pierre-Mendès-France afin de présenter son association, son rôle et ses activités. L’entretien de tombes est une des activités du Souvenir français, qui participe à toutes les cérémonies commémoratives, et travaille avec l’Éducation nationale pour préparer des voyages pédagogiques. Mais comment intéresser aujourd’hui les jeunes à ces actions et commémorations ? « L’important, c’est la transmission et le relais de la mémoire ». L’occasion de lui de-

L’intergénérationnel, ce n’est pas qu’un échange entre grand-père et petit-fils, c’est aussi la transmission de la mémoire et du savoir. (Photo d’illustration) mander de comparer les jeunes de son époque et ceux d’aujourd’hui. « Ce ne sont pas les mêmes. Ils n’ont pas les mêmes loisirs. Aujourd’hui, vous avez beaucoup plus d’infrastructures et de moyens, comme les piscines, les consoles de jeux, la télévision… »

Et lors de ces commémorations, qui sont les participants ? Il y a de moins en moins de combattants de la Seconde Guerre mondiale. Ceux qui restent sont surtout les anciens combattant d’Algérie. Et ils n’aiment pas parler de la guerre, qui reste pour eux un traumatisme.

« Mais j’ai l’impression qu’il y a plus de jeunes aux cérémonies, poursuit Jean-Pierre Lenté. Ils sont encouragés par les établissements scolaires, dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale ». Des conflits qu’il faut bien garder à l’esprit. « C’est à nous de perpétuer le

LES APPRENTIS JOURNALISTES DU LYCÉE PIERRE-MENDÈS-FRANCE DE PÉRONNE Ils sont seize élèves de Seconde Bac professionnel Logistique au lycée Pierre-Mendès-France de Péronne à avoir participé à l’opération, avec leur professeur de lettres et histoire, Sébastien Gallai. Opération qui s’est déroulée en trois étapes. Une première avec un journaliste du Courrier picard, Vincent Fouquet, qui leur a expliqué les facettes de son métier, puis une deuxième pour préparer la rédaction de l’article. Les élèves ont choisi leur sujet et cherché des personnes à rencontrer, avant le travail rédactionnel. Un troisième rendez-vous avait été donné dans les bureaux du Courrier picard de Péronne, afin de découvrir les coulisses du journal et comment il se construit. Ces élèves sont Lucas Bazile, Julien Caron, Julien Despagne, Dylan Fasquel, Nicolas Filipe, Laurie Gaudefroy, Nicolas Gaudefroy, Francky Geirnaert, Valentin Lefèvre, Théo Loose, Dylan Magnier, Dorian Malézieux, Teddy Moniez, Estelle Prouveur, Enguerran Saluaux, Jérémy Vignon.

L’OPÉRATION « JOURNALISTES EN HERBE » se fait grâce au soutien du Rectorat d'Amiens, de la Caisse d'Épargne Hauts-de-France, de la Fondation SNCF et du Courrier picard.

Mais les anciens combattants ne sont pas les seuls à participer activement aux cérémonies commémoratives. Ils sont de moins en moins nombreux, vieillissant ou disparaissant. Au lycée PierreMendès-France de Péronne, Aurélie est porte-drapeau depuis trois ans pour l’Union nationale des anciens combattants. Comme son père, qui lui a transmis sa passion. Bénévole, elle a déjà participé à de nombreuses commémorations liées aux deux premières guerres mondiales, à celle d’Algérie, dans le secteur ou plus loin. Elle a d’ailleurs rencontré deux fois l’ancien président de la République, François Hollande. « Pour devenir porte-drapeau, il faut avoir dix ans minimum et être sérieux, savoir marcher au pas ». Heureuse et passionnée, Aurélie est souvent prise par son activité le week-end et durant les vacances. Mais son engagement montre que le centenaire a ravivé l’envie des jeunes de commémorer la mémoire de ceux qui sont morts pour la France.

ENTRER DANS L’ÉCRIT Cette opération « Journalistes en herbe » est menée dans le cadre d’un partenariat entre notre journal, l’Éducation nationale (via le rectorat de l’Académie d’Amiens), la fondation Caisse d’Épargne et la fondation SNCF. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique, dans le but de favoriser la lecture. Cette année, cinq classes picardes (Jacobins-Beauvais, Ponthieu-Abbeville, RostandDoullens, Bignon-Oisemont, MichelisAmiens et Pierre-Mendès-France de Péronne) ont participé à l’opération aux côtés de la 2nde Logistique du lycée Pierre-Mendès-France de Péronne. Classe qui a travaillé sur le thème du devoir de mémoire et de l’intergénérationnel. Chaque classe publie son article dans son édition.


AISNE

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COURRIER PICARD LUNDI 19 MARS 2018

SAINT-QUENTIN

Théo, un élève presque comme les autres Le collège Hanotaux, près du centre hospitalier, accueille des élèves sourds et malentendants depuis six ans. Leur scolarité demeure un défi au quotidien. u collège Hanotaux, l’intégration des élèves sourds et malentendants est rendue possible grâce à l’Unité Localisée d’Inclusion Scolaire (ULIS) depuis maintenant six ans. Ce dispositif offre une chance à ces derniers, qui peuvent bénéficier d’une scolarité comme les autres dans une classe. Comment les élèves de l’ULIS s’intègrent-ils avec leurs camarades ? « C’est compliqué de discuter avec les personnes atteintes de surdité si on ne connaît pas la langue des signes, reconnaissent les élèves de la 4 e Duris. C’est dur mais on parvient tout de même à comprendre leur humeur, et on arrive à communiquer. » insistent les élèves en évoquant le cas de Théo, un de leurs camarades sourd.

A

« APPORTER UN REGARD NOUVEAU SUR LE HANDICAP »

De leur côté, les enseignants estiment que la présence d’une personne atteinte de surdité est très bénéfique pour l’élève « car cela favorise son insertion dans la société ». Chloé Bogaert, professeure de français, affirme aussi qu’« être avec Théo apporte à la classe un nouveau regard sur le handicap. Même si cela a l’air compliqué, cela donne aux autres élèves l’envie d’apprendre à communiquer avec lui pour ne plus avoir la barrière de

Théo ainsi que son » interface » Marie en classe de quatrième. la différence ». La loi du 11 février 2005, pour l’égalité des droits et des chances garantit « l’égalité des droits et des chances pour les personnes handicapées » et assure à chacun la possibilité de choisir son projet de vie, notent les élèves. Elle pose aussi « le principe de la scolarisation dans l’établissement

le plus proche pour les enfants handicapés et la mise en place des aménagements nécessaires pour permettre aux étudiants handicapés une scolarité continue ». « Cette loi, soulignent les 4e, n’a pas permis à tous les élèves d’être scolarisés dans des conditions convenables ou simplement d’être

LES APPRENTIS JOURNALISTES DU COLLÈGE GABRIEL-HANOTAUX Au sein du collège Gabriel-Hanotaux (391 élèves), c’est la classe de quatrième Duris qui a eu l’opportunité de participer à l’opération Journalistes en herbe. La quasi-totalité des vingt-deux élèves de la classe a pu ainsi travailler autour des valeurs de la République, et notamment la lutte contre les discriminations. Le but ? Produire des articles, avec l’aide de Pauline Chaintrier (professeure documentaliste), Chloé Bogaert (professeure de français), Aurélien Landon (histoiregéographie), Camille Sobo (français), Constance Sénéchal (professeure documentaliste) ainsi que Benjamin Merieau, journaliste au Courrier picard. Certains élèves ont choisi d’évoquer l’accueil des élèves sourds et malentendants avec l’exemple de leur camarade Théo. Deux autres groupes ont travaillé sur le Téléthon et sur les différences de traitement entre hommes et femmes. Des articles que vous pourrez découvrir très prochainement sur le site www.courrier-picard.fr

L’OPÉRATION « JOURNALISTES EN HERBE » se fait grâce au soutien du Rectorat d'Amiens, de la Caisse d'Épargne Hauts-de-France, de la Fondation SNCF et du Courrier picard.

scolarisés dans un établissement public. Le chiffre d’inclusion scolaire augmente de 10 % chaque année en France. ». Les élèves sont optimistes. « Néanmoins, il est en constante évolution ».

CAMILLE V., CLÉMENCE K., ESTELLE C., OPHÉLIE H. ET THÉO D. (COLLÈGE HANOTAUX DE SAINT-QUENTIN)

« SOUVENT, COMMUNIQUER AVEC UNE PERSONNE SOURDE PEUT FAIRE PEUR » Bénédicte Tailliart est coordinatrice de l’Unité localisée d’inclusion scolaire (ULIS). Elle explique la situation dans l’établissement. « Au collège, cinq élèves sourds et malentendants sont inscrits dans le dispositif ULIS. Parmi eux, un élève communique en langue des signes. L’inclusion des élèves au sein du collège et dans leur classe se passe bien. Il est vrai que, souvent, communiquer avec une personne sourde peut faire peur. Au collège, les élèves entendants sont souvent intéressés par la langue des signes. Ils posent beaucoup de questions et n’hésitent pas à utiliser d’autres moyens pour communiquer avec leurs camarades, comme le mime. » Pour travailler avec des personnes handicapées il faut donc apprendre à s’adapter selon les personnes, leur handicap, leur personnalité, leur humeur. Cela nécessite un accompagnement avec une interface qui signe en direct les interactions dans la classe. Cela demande parfois beaucoup de patience. La présence d’un élève sourd ne pose pas de problème particulier pour le travail des autres élèves, ils sont mêmes intéressés par les bénéfices mutuels de cette inclusion.

ENTRER DANS L’ÉCRIT Cette opération - également appelée « Journalistes en herbe » est menée dans le cadre d’un partenariat entre notre journal, l’Education nationale (via le rectorat de l’Académie d’Amiens), la fondation Caisse d’Epargne et la fondation Les Voies du Nord, émanation de notre groupe de presse Rossel - La Voix. Elle vise à impliquer les élèves dans un projet journalistique, dans le but de favoriser la lecture. Cette année, sept classes de Picardie participeront au projet, dont la classe de 4e Duris du collège Hanotaux de Saint-Quentin, sur le thème des « valeurs de la République » (citoyenneté, égalité filles-garçons, fraternité, devoir de mémoire, etc). Chacune des classes publiera un article sur le sujet dans notre édition.


LA FONDATION SNCF PARTENAIRE DE JOURNALISTES EN HERBE Pour mieux vivre ensemble, la Fondation SNCF aide chaque année 1000 associations, dans les 3 domaines suivants : Éducation

Pour prendre sa place dans la société

Culture

Pour éveiller les sens et l’esprit

Solidarité

EN SAVOIR PLUS SUR www.fondation-sncf.org @FondationSNCF

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Pour bien vivre avec les autres


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