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L’EMPLOI DANS LE GRAND EST

LES ACTIONS ET ENJEUX DE LA RÉGION

Dans des entretiens exclusifs, Franck LEROY, Président de la Région Grand Est, Valérie DEBORD, Vice-Présidente en charge de l’Emploi, la Formation, l’Orientation et l’Apprentissage et Thibaud DUCHÊNE, Conseiller régional en charge de l’Artisanat, du Dialogue Social et des Ressources Humaines, partagent leur vision autourdesprojetséconomiquesetdispositifsde formation. Ces derniers sont mis en place pour aider à la transformation des secteurs et des emplois,àlafoisdansleprivémaisaussidansla fonctionpublique.

Franck Leroy

PRÉSIDENT DE LA RÉGION GRAND EST pour connaitre les orientations et initiatives mises en place par la Région pour les emplois de demain.

« SI NOUS N’AVONS PAS UNE MAIN D’ŒUVRE QUALIFIÉE, NOUS PASSERONS À CÔTÉ D’OPPORTUNITÉS. IL EST DONC PRIMORDIAL DE COLLER AU PLUS PRÈS DES BESOINS DES TERRITOIRES »

QUELS SONT LES PRINCIPAUX DISPOSITIFS DE LA RÉGION

GRAND EST POUR STIMULER L’ENTREPRENEURIAT, LA CRÉATION D’EMPLOIS ET FAVORISER AINSI LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE ?

Il y a une véritable recherche de performance en termes d’emplois. Cela commence par la modernisation des lycées, mais aussi par la formation des jeunes et l’accès au numérique. L’accompagnement de la personne, avec des aides financières très significatives, comme l’hébergement en internat à 1€ par mois.

La Région accompagne également la création de filières d’avenir : économie circulaire, photovoltaïque, électrification du secteur automobile ou mise en valeur du potentiel que représente le lithium et l’hydrogène. Les créations d’emplois attendues nécessitent d’ores et déjà de préparer les futurs parcours de formation et la mise à jour des compétences.

Le Grand Est est une terre d’industrie. Elle est au cœur de la réindustrialisation. Nous avons accueilli de très nombreux investissements étrangers ces dernières années. Cette attractivité du Grand Est représente de nombreux emplois.

POUVEZ-VOUS PARTAGER DES EXEMPLES DE PROJETS D’ENVERGURE QUE LA RÉGION A SOUTENUS ET QUI ONT EU UN IMPACT POSITIF SUR L’EMPLOI EN GRAND EST ?

Le sujet de la décarbonation, comme ceux en relation avec l’économie circulaire, vont nous occuper pendant les 25 ans à venir. Le Grand

Est a été choisi par Holosolis qui va installer à Hambach près de Sarreguemines la plus grande usine de production de panneaux photovoltaïques en Europe. D’autres projets ont été également soutenus comme Garnica près de Troyes pour la transformation du bois de peupliers.

Nous avons également facilité l’implantation du groupe Clarins qui a choisi d’établir son nouveau site de production de produits cosmétiques à Sainte-Savine au sein du Grand Troyes.

Plus globalement, nous avons réussi 109 relocalisations ces deux dernières années représentant plus de 2 500 emplois.

COMMENT LA RÉGION

ENCOURAGE-T-ELLE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET L’ACQUISITION DE COMPÉTENCES POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DU MARCHÉ DU TRAVAIL, NOTAMMENT SUR LES MÉTIERS EN TENSION ?

L’accès aux compétences est l’enjeu fort du moment. Si nous n’avons pas une main

d’œuvre qualifiée, nous passerons à côté d’opportunités. Il est primordial de coller au plus près des besoins des territoires à partir des besoins réels détectés par dans les bassins d’emplois. Finies les formations qui n’ont pas de débouchés, ce qui par ailleurs nécessite une réelle mobilisation de la Région, avec l’État, Pôle emploi et les différents partenaires.

Nous allons être territoire expérimentateur de la réforme des lycées professionnels, avec une revalorisation de l’enseignement professionnel et une modernisation des outils. En ce qui concerne les métiers en tension, comme les métiers industriels (soudeurs...), du nucléaire (techniques, sécurité...) et liés aux énergies renouvelables, comme les transports, l’hôtellerie et la restauration, l’accompagnement social, la santé ou encore l’installation de jeunes dans l’agriculture, ceux-ci sont au cœur de nos préoccupations.

AU REGARD DE CE CONTEXTE, QUELS SONT LES PRINCIPAUX DÉFIS QUE SE LANCE LA RÉGION ET QUELLES SONT LES MESURES MISES EN PLACE ?

Notre principal défi est la traduction de notre principale ambition politique : nous voulons être la Région des transitions réussies, où le progrès écologique rejoint le progrès économique. L’illustration en est la réindustrialisation, où notre Région joue une part importante du phénomène national.

Pour les entreprises comme pour les habitants, les enjeux sont les mêmes : il faut attirer et fidéliser, et pour cela, nous faisons tout pour que l’offre et la demande d’emplois se rapprochent. Le recrutement et la réponse aux besoins en compétences des unités économiques est donc un sujet majeur. La Région construit des programmes spécifiques de formation en adéquation avec les bassins de population, 43 sur notre territoire, et en lien direct avec les différents acteurs (Opco, éducation nationale..), tout comme avec les entreprises qui recrutent au travers de formations sur-mesure pour l’entreprise ou un tissu d’entreprise. Un autre moyen est d’aller chercher les publics qui sont les plus éloignés au travers de parcours d’accès aux entreprises, comme les jeunes décrocheurs par exemple avec une insertionprofessionnelletutoréede6mois, dans le cadre du Parcours d’Acquisition de Compétences en Entreprise (PACE)

QUELS SONT, DANS LA RÉGION GRAND EST, LES MÉTIERS EN TENSION ? ET COMMENT RÉUSSISSEZ-VOUS À RÉPONDRE À CETTE PROBLÉMATIQUE ?

Les métiers liés aux services à la personne et à la santé, comme les auxiliaires de vie, les infirmières, les aides-soignantes (nous avons d’ailleurs multiplié par deux les offres de formations sur le sanitaire et le social.) mais aussi les métiers de la restauration, ou encore ceux de l’industrie sont en tension.

Mais de manière générale, aucun secteur n’échappe aux tensions de recrutement. C’est tout simplement la manière dont

VALÉRIE DEBORD

VICE-PRÉSIDENTE DE LA RÉGION GRAND

EST EN CHARGE DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION, DE L’ORIENTATION ET DE L’APPRENTISSAGE

Durant le 1er trimestre 2023 en Grand Est, l’emploi salarié est en hausse de 0,2%, et de 0,7% sur un an et le taux de chômage passe sous la barre des 7%. Valérie Debord revient sur ces points.

l’information sur l’orientation est apportée aux jeunes qu’il faut faire évoluer, notamment en faisant davantage entrer par exemple les entreprises dans les établissements. C’est pourquoi nous avons lancé la démarche des « Ambassadeurs

Métiers » avec l’ambition d’avoir 600 partenaires (donc au moins 50 par Maison de Région) qui puissent se rendre dans les collèges et lycées, pour présenter leurs métiers. Ensuite, nous avons proposé une évolution de notre dispositif majeur – le PACE – pour en faire un PACE « Métiers en Tension », en proposant des stages rémunérés et tutorés sur des filières en grande tension.

On mène donc un double travail : on encourage les entreprises à continuer de recruter et on incite les jeunes et les demandeurs d’emplois à aller dans ces activités.

QUELS SONT LES MÉTIERS DE DEMAIN CIBLÉS POUR FAVORISER LA DIVERSIFICATION ÉCONOMIQUE, LA CRÉATION D’EMPLOIS DURABLES, ET CONTRIBUER À LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ?

La transition énergétique est considérée comme une filière stratégique, et c’est partagé avec l’Education Nationale en proximité et l’Etat. Notre Région a la chance d’être au cœur de plusieurs projets et dynamiques en matière d’hydrogène, de photovoltaïques (avec notamment les projets d’installationàSaint-Avold),etdenucléaireoù plus de 12500 emplois supplémentaires sont attendus dans les années à venir. La filière vélo est elle aussi une source de potentiel, avec un nombre d’emplois appelé à doubler d’ici 2030 à l’échelle nationale. Dans notre Plan Vélo, cette dimension est clairement prise en compte, car elle est nécessaire pour notre territoire.

INNOVATION ET TRANSITION

ÉCOLOGIQUE SONT DES PANS

ESSENTIELS POUR LA POLITIQUE DE LA RÉGION. EN QUOI, CES 2 GRANDES THÉMATIQUES

PEUVENT INFLUER SUR LE MARCHÉ DE L’EMPLOI ?

Plus qu’influentes, elles sont prédominantes : si on veut créer et maintenir sur

place des emplois, c’est l’innovation liée à la transition écologique qui donne la croissance la plus pérenne sur le territoire.

LA RÉGION GRAND EST PARTAGE SA FRONTIÈRE AVEC D’AUTRE PAYS COMME L’ALLEMAGNE, LA BELGIQUE, LA SUISSE ET LE LUXEMBOURG, QUELLES SONT LES ACTIONS MENÉES AVEC CES PAYS LIMITROPHES ?

L’apprentissage des langues avec des dispositifs pour la jeunesse, une plateforme linguistique innovante destinée aux demandeurs d’emploi pour acquérir des compétences pratiques rapidement chez nos voisins, la mobilité internationale des lycéens avec le programme « Erasmus + », le dispositif ESCALE pour permettre la mobilité des apprentis de tous métiers, ou encore des programmes transfrontaliers d’incubation d’entreprises sont autant d’actions que nous développons avec nos voisins.

QUELS SONT LES AXES RETENUS AUTOUR DE L’ALTERNANCE OU DE L’APPRENTISSAGE ?

L’axe principal c’est de lever les freins à l’éducation et à la formation, en faisant en sorte que le coût pour les familles soit le plus réduit possible. Pour l’alternance, nous l’encourageons, par exemple en favorisant la mobilité des jeunes, notamment ceux qui sont lycéens, avec l’hébergement en internat à 1 € par mois. L’apprentissage n’est plus une compétence des Régions depuis 2018. Ça c’est la théorie. La pratique, c’est qu’avant les compétences des collectivités, nous priorisons les compétences de nos jeunes, et l’apprentissage est une voie essentielle. Nous participons massivement aux financements en investissements sur les Centres de Formation afin de permettre leur construction ou leur modernisation.

THIBAUT DUCHÊNE

CONSEILLER RÉGIONAL DÉLÉGUÉ À L’ARTISANAT, AU DIALOGUE SOCIAL ET AUX RESSOURCES HUMAINES

QUELLES INITIATIVES LA RÉGION GRAND EST METELLE EN PLACE POUR FAVORISER LE RECRUTEMENT DANS LA FONCTION PUBLIQUE ?

La région Grand Est est la 5e région de France en termes de taille.Notreterritoireétantvaste,nousdonnonsdelavisibilité auxmétiersdelafonctionpubliqueautraversdesMaisonsde région et des trois hôtels de Région (Châlons-en-Champagne, Metz et le siège à Strasbourg) mais aussi grâce à des forums à l’emploi sur chaque territoire. De même, les offres sont diffusées sur le site internet « Place de l’emploi Public » (place-emploi-public.gouv.fr), sur les réseaux professionnels et bien sûr sur le site de la Région. Enfin, nous sollicitons les relais que constituent les branches professionnelles. Nous aidons les agents contractuels à franchir le cap pour qu’ils évoluentauseindelacollectivitéets’yinsèrentdurablement.

COMMENT ENVISAGEZ-VOUS DE PROMOUVOIR LES OPPORTUNITÉS D’EMPLOI DANS LA FONCTION PUBLIQUE AUPRÈS DES JEUNES ET DES TRAVAILLEURS EN RECONVERSION ?

La politique auprès des jeunes pour l’apprentissage est très développée dans notre Région avec plus d’une centaine de jeunes actuellement accompagnés par des « tuteurs ». Les élèves en stage de découverte de 3e ainsi que les stages longs, en master ou en école de formation à l’administration, viennent vers la collectivité. Il existe une grande variété de postes permettant de construire une carrière longue.

QUELLES SONT LES COMPÉTENCES LES PLUS RECHERCHÉES DANS L’ADMINISTRATION RÉGIONALE, ET COMMENT ENCOURAGER LEUR DÉVELOPPEMENT ?

Dans les établissements d’enseignement et lycées, de nombreux postes sont à pourvoir dans la restauration collective, dans le domaine de la maintenance et l’entretien desbâtiments.Nousrecherchonsaussilesmétierstechniques dubâtimentetinfrastructures,ainsiquedeschefsdeprojets internes, notamment dans le domaine de l’agriculture. Un accompagnement à la mobilité est également proposé. Lorsque l’on rentre dans la fonction publique, on adhère à une mission : celle du service public de proximité et d’utilité.

DANS CE CAS, COMMENT VALORISER LES MÉTIERS DE LA FONCTION PUBLIQUE, ET COMMENT RENDRE LES RENDEZ-VOUS ATTRACTIFS POUR LES CANDIDATS POTENTIELS ?

La Région Grand Est sait accueillir, reconnaître et promouvoir les agents qui s’engagent grâce à une politique d’accueil des nouveaux arrivants et un plan de formation continue. Par ailleurs, la Région investit dans le numérique, par le biais de la formation notamment. Enfin, elle s’efforce d’organiser un environnement de travail accueillant et bienveillant, avec des avantages en termes de prévoyance, de restauration, de télétravail possible ou encore de temps partiel. Il faut retenir que d’ici à 2028, en raison de la pyramide des âges, près d’un quartdel’effectifvaêtrerenouvelé,soitprèsde2000postes.

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Étudiante aide-soignante IFAS Verdun (Meuse) © Région Grand EstDirection de la Communication1927Septembre 2023Crédit photo : Michel
Région Grand Est
Clara GUILGORI
Christen/

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