Magazine ATE 2/2014

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mAGAZINE

Dossier

Mobile pour la vie

Tunnel du Gothard

Voyages

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Slogan contre récompense

Jardins à floraison spectaculaire

2 / mai 2014

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© Walter Imhof

© Initiative des Alpes

14 © Schloss Wildegg

Dossier Dix personnes à une étape différente de leur vie – et leur mobilité

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Gothard A la recherche du meilleur slogan contre le deuxième tube au Gothard

Journée des jardins ouverts Floraison spectaculaire et amour de la nature

ACTUEL

VOYAGES

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Quartiers sans voiture Le rêve de l’habitat sans voiture prend forme.

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Grand format Quand rien ne va plus – l’aide d’urgence face aux routes coupées.

Excursion La question n’est pas de savoir si le lac de Garde mérite une visite, mais quand.

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Tour à vélo Et le beau temps s’en mêla : une famille sur la Véloroute Rhin de Bâle à La Haye.

PERSPECTIVES 35

1 thème, 2 avis Péage au tunnel du Gothard?

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Interview Mathieu Fleury de la FRC rêve d’un plus grand partage des responsabilités dans la consommation.

RÉGIONS 38

Nouvelles des sections SERVICES

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Offres pour les membres

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Assurances

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Concours

Page de couverture Tel père, tel fils: également les comportements en matière de mobilité seront transmis à la génération suivante (© Walter Imhof). ATE Magazine la mobilité nouvelle Le magazine de l’ATE Association transports et environnement. Abonnement: Fr. 19.–/an. Paraît 5 fois par an. Adresse de la rédaction: ATE, case postale 8676, 3001 Berne (tél. 031 328 58 58; e-mail: magazine@ate.ch). Rédaction: Stefanie Stäuble (sts), Jérôme Faivre (jfa). Nouvelles des sections: Marie-Claire Chamot Iuliano. Porte-parole: Gerhard Tubandt (gtu). Annonces: Markus Fischer (tél. 031 328 58 38, fax 031 328 58 99; e-mail: annonces@ate.ch). Graphisme: www.muellerluetolf.ch Impression, distribution: Ziegler Druck, Winterthour. Papier: Charaktersilk, 100% recyclé. Tirage: 79 000 (français 15 500, allemand 63500). Prochaine édition: 16 juin 2014. Remise des annonces: 19 mai 2014. Renseignements: tél. 031 328 58 58. Ce magazine est emballé sous un film plastique qui tient la comparaison avec une enveloppe en papier recyclé d’un point de vue environnemental. Cependant, le papier recyclé n’offre pas la même protection et entraîne plus souvent des dommages aux journaux.

ATE MAGAZINE / MAI 2014

Imprimé en Suisse

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ACTUEL

© Police cantonale Uri

Instantanés

Editorial

Le marathon de la mobilité sang : à peine sorti du ventre de sa mère, il se met à remuer bras et jambes jusqu’à ne plus avoir de forces. Ce serait pourtant les seuls moments de la vie où il pourrait se reposer ! Et il ne s’arrête pas en si bon chemin! Plus tard, il parcourt l’appartement à quatre pattes, puis s’agrippe aux pieds des tables pour apprendre à marcher, un peu plus tard encore, il apprend à rouler à vélo et finalement il s’attaque éventuellement au permis de conduire. Il randonne, fonce au boulot, nage, rame, court pour attraper son bus, pédale, skie ou va volontairement se faire transpirer à grosses gouttes sur un tapis roulant d’un fitness. Même la nuit dans son sommeil, il change jusqu’à 70 fois de position. L’être humain a un besoin irrépressible de mouvement. Et pourtant, notre mobilité change considérablement avec l’âge. A partir de la page 14, notre dossier dresse le portrait d’une famille et de six autres personnes. La plus jeune a six ans, la plus âgée en a 87. Elles ont chacune un style de mobilité différent et font face à des défis tout aussi divers, imposés par leur âge et leur situation de vie. Nos deux articles sur le chemin de l’école (page 8) et sur les cours de mobilité pour les aînés (page 9) traitent en partie aussi de cette thématique. Personnellement, c’est bien à la flânerie que va ma préférence et, au printemps, ce mode de déplacement se révèle particulièrement agréable. Et si, en plus, je me donne l’occasion de visiter de magnifiques jardins d’ornement lors de «la Journée des jardins ouverts » (page 30), je me retrouve réconciliée avec la planète jusqu’au plus profond de l’hiver. Pour l’arrivée de la belle saison, notre collègue rédacteur de longue date Urs « Gigi » Geiser a accompagné sa mère au lac de Garde en Italie où les citronniers étaient déjà en fleurs. Si vous souhaitez lui emboîter le pas, vous trouverez ses propositions d’excursions en page 27. Stefanie Stäuble, rédactrice en chef

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Un péage au Gothard ? Les partisans d’une deuxième galerie routière pèsent le pour et le contre.

Péage au tunnel du Gothard? Le Conseil des Etats est favorable à une deuxième galerie routière au Gothard. Comme on pouvait s’y attendre, il a accepté le projet du Conseil fédéral par 25 voix contre 16. Pour « faire passer la pilule », il entrevoit l’introduction d’un péage. Le projet de loi adopté par le Conseil des Etats ne permettrait en principe pas d’extension de capacité: il prévoit de n’utiliser qu’une seule voie de circulation par tube et d’utiliser l’autre comme bande d’arrêt d’urgence. «Ceux qui disent qu’on investit deux à trois milliards de francs dans une deuxième galerie de deux voies pour ne rouler que sur une voie lancent de la poudre aux yeux. La tentation d’ouvrir les deux voies à la circulation sera trop forte. On fera ainsi fi de la protection de l’espace alpin et on sabordera la politique de ferroutage», déplore Evi Allemann, Présidente de l’ATE. Le peuple aura le dernier mot: si le Conseil national accepte aussi le projet – ce qui est à supposer – l’ATE et d’autres organisations environnementales lanceront un référendum. Cette votation donne déjà du fil à retordre aux partisans d’une deuxième galerie. En Suisse romande en particulier, mais aussi en ceinture des villes, on craint que les milliards engloutis dans le Gothard manqueront pour la réalisation de projets bien plus importants dans les agglomérations et les régions périphériques. C’est pourquoi la ministre des transports, Doris Leuthard, s’est déclarée prête à étudier l’éventualité d’un péage au Gothard. Devant la Commission des transports du Conseil national, le péage a été présenté comme un bon moyen de faire accepter le projet par le peuple. Le Conseil national se prononcera sur cette question lors de sa (ats/ATE) session d’automne.

Biocarburants: critères plus stricts, mais… Selon le Conseil des Etats et le Conseil national, les critères donnant droit à des allégements fiscaux sur les agrocarburants deviendront plus stricts. Les producteurs de biodiesel devront prouver que la culture de canne à sucre, de betterave, de maïs, de colza ou de soja ne se fait pas au détriment de la sécurité alimentaire. Des différences de formulation des critères sont apparues entre les deux Chambres. Le Conseil national voulait définir explicitement que la production des ma-

tières premières ne doit pas se faire au détriment de la production alimentaire. Pour le Conseil des Etats, cette exigence allait trop loin: sa majorité a adop© Project Photos / R. Eisele

© Susanne Troxler

L’être humain a l’hyperactivité dans le

Pas de maïs dans le réservoir au détriment de la production alimentaire. ATE MAGAZINE / MAI 2014


ACTUEL

té une formulation moins stricte, permettant au Conseil fédéral de supprimer les allégements fiscaux au cas où la sécurité alimentaire du pays de production serait menacée. Robert Cramer (Les Verts/GE), porte-parole d’une minorité des membres, a qualifié cette décision d’incompréhensible, laquelle contredit clairement l’idée initiale de l’ini(ats) tiative parlementaire.

gauche. A droite, on juge irréaliste l’objectif de limitation à 650000 camions par année après (ats) l’ouverture du Gothard.

La saison des Slow-up La recette des Slow-up est aussi simple que convaincante : choisir environ 30 km de routes dans une contrée attrayante, si possible plats, les fermer pour une journée à tout trafic motorisé et prévoir un programme d’activités diverses le long du parcours. Chaque année, plus de 400 000 personnes trouvent une atmosphère joyeuse et une ambiance sans autos. Schaffhouse-Hegau 18.5.2014 Soleure-Buechibärg 25.5.2014 Alsace / Valais 1.6.2014 Hochrhein 15.6.2014 Schwyz 22.6.2014 Jura 29.6.2014 Vallée de Joux 6.7.2014 La Gruyère 13.7.2014

© www.slowup.ch

De l’argent pour le ferroutage Le transfert du transport des marchandises sur le rail va continuer de bénéficier d’un soutien financier. Le Conseil national a accepté de relever le plafond de dépenses du trafic combiné. En cas d’acceptation par le Conseil des Etats, le soutien financier, prévu initialement de 2011 à 2018, sera prolongé de cinq ans et augmenté de 180 millions de francs, passant à 1,675 milliard de francs. Une fois encore, les objectifs de ferroutage ont été remis en question par le Conseil fédéral. Vouloir modifier ces objectifs, c’est «trahir la volonté du peuple» estime-t-on dans les rangs de la

© Driving Center

Instantanés

Les cours de perfectionnement pour nouveaux conducteurs subsisteront – sous quelle forme, la question reste ouverte.

La formation en deux phases subsiste Les cours de perfectionnement pour les nouveaux conducteurs ne seront pas supprimés. Tel est l’avis du Conseil des Etats. Il a rejeté sans opposition une motion de la fraction PRD que le Conseil national avait soutenue en automne. La question est donc résolue. « Je suis satisfait de cette décision », commente Renato Grassi, responsable de la promotion de ces cours auprès de l’ATE. « Ces deux journées de cours sensibilisent les jeunes aux dangers et off rent une aide pratique via les cours anti-dérapages. C’est pourquoi l’ATE off re des réductions de prix aux membres qui suivent ces cours. » Par sa motion, le PRD demandait que seuls les jeunes conducteurs ayant fait une grave faute de conduite durant la période probatoire seraient tenus de suivre ces cours. Pour tous les autres, l’obligation aurait été supprimée. Les membres de la Commission et la ministre des transports, Doris Leuthard, admettent cependant que des améliorations sont nécessaires, notamment au niveau des tarifs des cours (les deux journées reviennent à environ 700 francs). Une option serait de réduire le cours à (ats/ATE) un jour.

Tous mobiles, mais inégaux devant la mobilité 120

km/jour min./jour

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Source : OFS, Microrecensement mobilité et transports 2010.

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LA MOBILITÉ EST L’AFFAIRE DE TOUS. La population en Suisse consacre en moyenne 83 minutes par jour aux déplacements et parcourt 37 kilomètres. Tous motifs et modes de transport confondus. Cela ne signifie pas pour autant nous sommes égaux devant la mobilité. Avec 49 km et 101 min., les 18–24 ans sont les champions des transports. Ils sont suivis de près par les 25–44 ans (44 km, 95 min.) et les 45–64 ans (40 km, 93 min.). Les jeunes retraités (65–79 ans: 26 km, 81 min.) et les mineurs (6–17 ans: 24 km, 78 min.) ne se laissent pas distancer. Cependant, le rapport min./ km montre qu’ils ont recours à des moyens de transport plus lents. Les plus de 80 ans font preuve de davantage de modération (14 km, 49 min.).

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ACTUEL

© mad

Campagne vélo

La nouvelle campagne pour les cyclistes met l’humour au service de la sécurité routière. Car qui sait ? Une hermine …

Priorité à la prudence! L’augmentation du trafic routier et la «course contre la montre» au quotidien peuvent avoir des conséquences fatales sur la route. Une nouvelle campagne attire l’attention.

L … ou alors un troupeau d’éléphants pourraient très bien surgir devant vous. Alors gardez l’œil ouvert!

e non-respect du droit de priorité est la principale cause de collision avec des cyclistes. C’est dans le but de réduire le nombre de ces accidents que l’ATE a lancé la campagne «Priorité à la prudence. Tu ne sais jamais ce qui va arriver!» avec Pro Vélo, le bpa, la Suva, le TCS, les polices canto-

nales et divers autres partenaires. Des collisions se produisent aux signaux « stop » ou « cédez le passage », mais aussi en obliquant à gauche avec de la circulation en sens inverse. Souvent, elles sont dues à un manque d’attention ou encore parce qu’on n’aperçoit pas le cycliste du fait de son « petit

format » par rapport aux autres véhicules. Les blessures qu’ils subissent sont souvent graves ou mortelles. Cela dit, les automobilistes ne sont pas les seuls à porter le chapeau: la responsabilité de collisions avec cyclistes grièvement ou mortellement blessés se répartit de manière assez égale entre les automobilistes (46 %) et les cyclistes (44 %). Se rejeter mutuellement la faute ne mènerait à rien. Pour l’expert en sécurité routière de l’ATE, Michael Rytz, « il s’agit avant tout d’inciter tout le monde à respecter les règles de la circulation, à garder l’œil ouvert aussi quand on a la priorité, à anticiper et à être bien visible pour les autres usagers ». Cette campagne est financée par le Fonds pour la sécurité routière. www.priorite-prudence.ch

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ATE MAGAZINE / MAI 2014


ACTUEL Vivre sans voiture

Du rêve à la réalité Par Daniel Baehler

Après des années d’engagement, plusieurs projets d’habitat sans voiture ont été menés à bien. Parmi ceux-ci, le lotissement en coopérative d’Oberfeld près de Berne.

I

Tenir bon Il était une fois des personnes tenaces. Leur projet? Donner vie à l’habitat sans voiture. Dans la banlieue de Berne, à Ostermundigen, le groupement des promoteurs du lotissement d’Oberfeld a dû faire preuve de patience et de persévérance. Lancée en 2002 par le groupe régional de l’ATE Berne, l’idée d’un habitat sans voiture n’a pu se concrétiser que dix ans plus tard: c’est en août 2013 que les nouveaux immeubles construits ont vu les premiers habitants prendre leurs quartiers. Ces immeubles en bois proposent une centaine d’appartements, entre deux pièces et demi et cinq pièces et demi. « Le plus grand défi aura été de trouver les 50 millions de francs qu’ont coûté le terrain et la construction», explique Christian Zeyer, président de la coopérative d’habitation. « Pourquoi nous y sommes-nous lancés tout seuls ? Parce qu’à l’époque il était impensable de pouvoir compter sur le soutien d’investisseurs professionnels.» ATE MAGAZINE / MAI 2014

© mad

l était une fois un projet visionnaire : construire des immeubles d’habitation où le parking souterrain et les places de parc n’auraient pas la priorité. Où la place ainsi libérée deviendrait un espace de vie. Cependant, dans la plupart des cantons, la loi ne permet pas des projets de ce genre et empêche leur développement. Pour les promoteurs de telles constructions, ces prescriptions légales ont créé des difficultés de planification et engendré des retards, freinant parallèlement l’élan des investisseurs.

Le pari s’avère gagnant. La plupart des appartements de la dernière étape de construction, dans lesquels propriétaires et locataires pourront emménager à l’automne 2014, sont d’ores et déjà réservés. «Il reste encore quelques appartements pour les personnes promptes à la décision», précise Christian Zeyer. Le lotissement se trouve en lisière de forêt et est relié au centre-ville par une ligne de bus bien desservie. Une ligne de tram est également prévue. Certifiés Minergie P, les appartements sont lumineux, agréables et modernes. Christian Meyer note avec satisfaction que «le rapport qualité / prix est favorable – preuve en est la forte demande.»

Qui veut jouer le jeu? Tout le monde n’a pas la même perception de ce que doit être un habitat sans voiture. Le quartier Vauban de Fribourg-en-Bris-

gau en Allemagne – un des tout premiers quartiers sans voiture – compte plus de 5000 habitants. Près de 60% d’entre eux ne sont pas propriétaires d’une voiture et le cœur du lotissement est absolument sans véhicules motorisés. A Bâle, le quartier de Schorenstadt ne bannit pas complètement la voiture et il a fallu faire des compromis – bien que Bâle-Ville soit le seul canton où la loi n’exige pas la création de places de parc pour les locatifs neufs. Et à Oberfeld?

«Pour le moment, les choses se présentent bien», se réjouit Christian Zeyer. «Il n’y a encore aucune auto privée, mais s’affranchir de la voiture est un processus permanent. Cela prouve à quel point notre société en est dépendante. C’est pourquoi il est important de trouver un équilibre entre incitatives et règles strictes.» Ainsi, les participants peuvent s’engager à verser une amende allant jusqu’à 30000 francs s’ils ne respectent pas les règles du contrat.

Inscrivez-vous comme membre sans voiture L’ATE met en réseau les personnes ne possédant pas de voiture et représente leurs intérêts en politique et en aménagement du territoire. Vivre sans voiture, c’est non seulement possible, mais c’est aussi la garantie d’une meilleure qualité de vie. En Suisse vivent déjà près d’un million de personnes sans véhicule privé. En faites-vous partie ? Alors mettez votre profil à jour et inscrivez-vous comme membre de l’ATE sans voiture ! Vous recevrez des informations spécifiques ainsi que des offres pour votre mobilité quotidienne. www.ate.ch/sansvoiture

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ACTUEL Plans de mobilité scolaire

Grand pas pour petits pas L’espace public est conçu depuis toujours par et pour les adultes. L’enfant est le grand absent de l’aménagement urbain. Pourtant, quotidiennement en Suisse, ce sont plus de 700000 écoliers qui se déplacent pour se rendre à l’école. © Niels Ackerman/ REZO

Par Anaïs Valentini

Les enfants sont les laissés pour compte des aménagements urbains. Les Plans de mobilité scolaire apportent des solutions.

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ouger, marcher, pédaler, quoi de plus naturel pour des enfants? Mais les barrières, omniprésentes dans les villes, ne favorisent pas la mobilité de ces derniers, bien au contraire. « Comment un écolier peut-il se déplacer en sécurité dans un environnement où la signalisation est à hauteur d’adulte, où sa visibilité est masquée par de multiples obstacles et où il côtoie voitures et bus imposants, motos et autres vélos?» s’interroge le Bureau-Conseil ATE basé à Genève. Face à ce constat, ce même Bureau-Conseil développe depuis 2012 des «Plans de mobilité scolaire». Leur objectif vise à placer la mobilité de l’enfant au cœur des réflexions, quand il s’agit d’aménager ou de réaménager un 8

quartier ou une commune. Par ce biais, «les besoins et les spécificités des enfants sont mieux pris en considération, en particulier sur le chemin de l’école », affirme Françoise Lanci-Montant, responsable du projet.

Un projet mobilisateur Les «Plans de mobilité scolaire » de l’ATE trouvent leur origine dans les «School Travel Plans », apparus en Angleterre au milieu des années 1990 et repris massivement depuis lors dans l’ensemble de la Grande-Bretagne, puis dans d’autres pays anglosaxons comme la Nouvelle-Zélande et le Canada. Le concept fait aujourd’hui aussi son chemin en France, Allemagne et Belgique.

Le grand atout des « Plans de mobilité scolaire » est qu’ils se basent sur une démarche participative. En d’autres termes, l’ATE ne fait pas cavalier seul : « l’ATE a développé une méthodologie qui intègre, et ce dès le début du processus, tous les acteurs, à savoir les parents, les enfants, les enseignants et les partenaires de l’école », explique Françoise Lanci-Montant. La première étape consiste à réaliser un bilan de mobilité, au moyen d’un questionnaire soumis à toutes les personnes concernées. Une fois réalisé, ce bilan offre une image précise des déplacements des enfants et fournit des cartes innovantes : celle des itinéraires empruntés par les enfants, à savoir la carte des flux, et celle réper-

toriant les dangers indiqués par tous les acteurs, autrement dit la carte des points dangereux. Ces outils serviront de base de travail indispensable pour élaborer par la suite des stratégies cohérentes et émettre des recommandations.

Problème = solution Les points signalés dangereux font l’objet d’une étude sur le terrain qui permettra de faire des recommandations. Les solutions proposées par l’ATE répondent spécifiquement à l’origine du problème. Ainsi, par exemple, « il peut s’agir de mesures d’aménagement ou d’une meilleure signalisation. Celles-ci sont remises aux services techniques concernés, qui sont également partie prenante de la démarche. Dans certaines situations, ce seront l’éducation routière ou des mesures d’organisation et d’accompagnement des enfants qui seront privilégiées. Des actions de sensibilisation accompagnent le processus, sous la forme d’activités pédagogiques en classe. » Un Plan de mobilité se déroule sur une période allant de 12 à 18 mois et l’ATE le mène de A à Z, sur mandat des communes ou des villes. Cette démarche rencontre un vif intérêt. Aujourd’hui, 13 écoles font l’objet d’un Plan de mobilité scolaire, dans les cantons du Valais, de Genève et de Vaud. En savoir plus : www.mobilitescolaire.ch

ATE MAGAZINE / MAI 2014


ACTUEL A pied c’est sûr

Mobile à tout âge P

lus de la moitié des piétons décédés des suites d’un accident de la route avaient 65 ans ou plus. On estime que le risque de décès d’un piéton âgé suite à un accident avec un véhicule est huit fois plus grand que chez un enfant. « Depuis 1980, le nombre de véhicules sur les routes suisses a plus que doublé. Dans ce monde en pleine mutation nous devons accompagner les aînés afin qu’ils puissent rester mobiles» relève Paola Nagel Petrucci, responsable de la campagne «Seniors et Mobilité» auprès du BureauConseil de l’ATE à Genève.

Ne pas se laisser rouiller! Une demi-heure de marche par jour suffit déjà à réduire les principaux effets du vieillissement et à nous empêcher de «rouiller». Paola Nagel Petrucci: «La mo-

Plus on vieillit, plus se déplacer dans la rue devient un challenge. De nouveaux cours de mobilité à l’intention des aînés les aident à rester actifs et à compenser les déficits dus à l’âge. bilité, c’est la vie même. A septante ans, on ne court pas comme à vingt, la vue et l’ouïe ont aussi baissé, mais il y a mille et une façons d’y remédier, c’est pourquoi prendre la mesure de son vieillissement est primordial pour la sécurité des aînés.» Sachant qu’il n’est possible d’éviter un danger que lorsqu’on l’a identifié, la campagne de l’ATE «A pied, c’est sûr » se focalise principalement sur la prise de conscience des dangers. Pour les automobilistes, il n’est pas facile de se mettre à la place des piétons âgés. En raison de la diminution des capacités visuelle et auditive et des facultés de réaction, les aînés ont besoin de davantage de temps pour évaluer la situation sur la route et pour traverser la chaussée. S’il veut se donner toutes les chances, le piéton doit

Cinq bons conseils pour les piétons 1. Voir et être vu(e) Assurez-vous d’avoir été bien vu(e) avant de traverser la chaussée. Evitez les passages piétons où la visibilité est mauvaise. 2. Tourner la tête Avant de traverser, regardez à gauche, à droite, puis de nouveau à gauche. Au milieu de la chaussée, regardez de nouveau à droite. Cette règle d’or est valable pour tous, jeunes et moins jeunes. 3. Contact visuel Observez la circulation. Maintenez le contact visuel avec les automobilistes. 4. Plus de visibilité Assurez-vous d’être bien visible, en particulier en hiver. Les vêtements clairs et, avant tout, les éléments réfléchissants garantissent une meilleure visibilité. 5. Une bonne vue et une ouïe fine Bien voir et entendre est aussi important pour les piétons. Par exemple, afin d’évaluer les distances ou établir le contact visuel. Un mode d’emploi pour tester soi-même sa vue et son ouïe se trouvent sur www.a-pied-cest-sur.ch.

ATE MAGAZINE / MAI 2014

© Daniel Rytz

Par Simone Weber

Acheter un billet à l’automate : un jeu d’enfants pour la jeune génération, une prise de tête pour les plus âgés.

partir du principe que l’automobiliste n’est pas vraiment attentif. Ainsi, il ne faut s’engager sur le passage piéton que lorsque le contact visuel a été établi et qu’il est certain qu’on a été identifié – aussi dans la lumière crépusculaire ou de nuit.

Une vision d’ensemble Pour que les personnes âgées puissent se déplacer de façon autonome et indépendante aussi longtemps que possible, elles doivent connaître les nouvelles off res de mobilité, les dernières technologies et la législation en vigueur. C’est pourquoi l’ATE, dans le cadre de sa campagne « A pied, c’est sûr », soutient les cours de mobilité « Etre et rester mobile » qui s’adressent aux personnes de 50 ans et plus. Les cours portent sur la recherche de solutions de rechange

à l’automobile et sur la mobilité au quotidien. Ils s’adressent à ceux qui font tout pour éviter les distributeurs de billets des CFF, éprouvent des difficultés pour s’orienter dans les gares ou se sentent insécurisés dans la rue. Durant le cours, les participants exercent l’utilisation d’automates à billets et la traversée de la chaussée en présence d’un policier. Ils abordent également des sujets relatifs à la sécurité comme les arnaques et les tentatives de vol de données bancaires. Vous trouverez les cours organisés dans votre région à l’adresse www.restermobile.ch, ou par téléphone au 033 334 00 24 ou 033 334 00 20.

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ACTUEL Gothard

Des trous à n’en plus finir Les partisans d’un second tube routier au Gothard n’hésitent pas à sortir le grand jeu. Mais leurs arguments ont autant de trous qu’un fromage d’alpage. Quatre cantons de montagne s’y opposent.

© Fabian Lütolf

URI : déjà cinq fois «non» Déjà à cinq reprises, le canton d’Uri a dit « non» à un deuxième tube au Gothard. Les Uranais n’ont aucune envie de respirer encore plus de gaz d’échappement. Ni de subir un nouvel immense chantier, peu après ceux de la centrale électrique CFF d’Amsteg et des nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes (NLFA). Moins de camions bruyants et, en aucun cas, un deuxième tunnel qui ferait péricliter le transfert de la route au rail, voici ce que se souhaitent les Uranais. Contrairement à ce que certains affirment, la connexion au Tessin peut être garantie sans second tube: par les NLFA, par la route du col ainsi qu’en chargeant les véhicules en continu sur le train. Les stations de chargement nécessaires n’engloutiraient pas inutilement l’argent public, mais garantiraient au contraire la liaison entre le Tessin et le reste du pays. Harriet Kluge, directrice de la section ATE Uri.

TESSIN : pas de rupture avec le reste du pays Le canton du Tessin s’est prononcé à deux fois contre un second tunnel routier au Gothard: en adoptant l’initiative des Alpes et en refusant le contre-projet à l’initiative Avanti. Ces refus du peuple laissent de marbre les politiques qui reviennent à la charge. Si on devait percer un deuxième tube, puis inévitablement ouvrir quatre pistes malgré toutes les promesses à ce sujet, la circulation se retrouverait paralysée au sud de Lugano. Le tra10

fic pendulaire et frontalier sature de toute façon la ville. En outre, 1,1 million de camions par an constituent déjà un fardeau suffisant. Le Tessin n’a vraiment pas besoin de davantage de poids lourds. Rénover le tube routier n’isolera pas la Suisse italienne, car le tunnel ferroviaire de base du Gothard ainsi que les stations de chargement seront entrés en service d’ici là. Werner Herger, secrétaire politique de l’ATE au Tessin.

Augmentation du trafic de contournement en VALAIS Les politiciens œuvrant dans le domaine des transports font valoir inlassablement qu’une rénovation du tunnel du Gothard sans un second tube causerait un important trafic de contournement au Simplon et au GrandSaint-Bernard. Dans le quotidien Walliser Bote, le Conseiller aux Etats René Imoberdorf affirme que, sans deuxième tube, les routes bouchonnées seraient toujours plus nombreuses. Il prévoit mille jours « pendant lesquels rien ne passerait au Gothard ». Or c’est le contraire qui prévaut : avec une rénovation sans second tube, mais avec chargement des voitures par le tunnel ferroviaire actuel et transbordement des camions via le nouveau tunnel de base, il n’y aurait pas un seul jour de fermeture complète. La situation serait toute différente avec un second tube routier. Il en résulterait inévitablement 140 jours de fermeture. Faute de pouvoir transborder les voitures, le trafic de contournement encombrerait les autres cols alpins. Une étude de la Confédération, qui dormait dans le tiroir de l’Office fédéral des routes depuis 2011, parvient à la conclusion qu’un chargement ferroviaire au Gothard permettrait de transporter environ un million de

camions par an. Ce serait aussi une chance pour le Simplon. Cela soulagerait le col des camions transportant des marchandises dangereuses. Rappelons qu’il s’agit du seul itinéraire transalpin en Suisse où le transport de telles marchandises est possible sans autorisation. En 2010, sur les 14 000 transports dangereux passant par les Alpes suisses, 12 000 l’ont été par le col du Simplon ! C’est la raison pour laquelle l’ATE Valais demande depuis longtemps un transfert de la route au rail pour les camions au Simplon et l’interdiction du transport de marchandises dangereuses sur la route du col. Au lieu de soutenir une nouvelle construction inutile au Gothard, les politiciens du Valais feraient mieux de s’engager pour résoudre les problèmes dans leur propre canton. Brigitte Wolf, directrice de la section ATE Haut-Valais

GRISONS : une offre ferroviaire de substitution Le gouvernement du canton des Grisons redoute qu’une fermeture du tunnel du Gothard engendre un trafic de contournement par le San Bernardino. Cela ne se produira pas si les travaux de rénovation se limitent au semestre d’hiver, quand la circulation est faible, et si une off re ferroviaire de substitution se met en place comme prévu pour transporter les voyageurs par le Gothard. En outre, le San Bernardino n’a rien à craindre : le chargement ferroviaire via le tunnel de base du Gothard reviendra moins cher et sera plus rapide qu’un détour par les Grisons. Le percement d’un deuxième tube routier ne se ferait pas en un jour. La longue durée exigerait d’assainir provisoirement le tunnel existant, ce qui signifierait de fermer intégralement le tunnel pendant 140 jours, sans alternative de transbordement des voitures et des camions par le rail. Stefan Grass, président de la section ATE Grisons

ATE MAGAZINE / MAI 2014


ATE

Concours: votre slogan contre le deuxième tube! «2 milliards pour un trou noir?!» Une campagne politique sans slogan est comme une fleur sans pétales. L’ATE est à la recherche du «slogan qui tue» pour sa prochaine campagne – contre le deuxième tube routier au Gothard. e Magazine ATE fait appel à la créativité de ses lecteurs. Participez au concours, faites-nous part de votre slogan contre le Gothard ! Le slogan se doit d’être court (max. 100 signes), véridique, bien formulé et original. Le jury de l’ATE sélectionnera les meilleures formulations en fonction de leur capacité à marquer les esprits. Les slogans retenus seront publiés dans une rubrique spéciale du Magazine ATE 4/14 (édition de septembre), les trois meilleurs recevront un prix. Ils seront aussi

Prix attractifs à gagner!

remis au comité référendaire des organisations environnementales et inspireront notre campagne contre le deuxième tube.

Pour participer Envoyez-nous jusqu’au 30 juin 2014 votre slogan sur www.ate.ch/gothard ou par e-mail à redaction@ate.ch (sujet : slogan Gothard) ou par courrier postal à Magazine ATE, Slogan Gothard, Case postale 8676, 3001 Berne. N’oubliez pas de mentionner vos nom et prénom, adresse postale, numéro de tél. et/ou adresse e-mail.

© Hotel International au Lac

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ACTUEL Voiture

Quand l’univers bourgeois était encore propre en ordre, laver la voiture constituait un loisir pour toute la famille.

© Keystone/Interfoto/Schmidt-Luchs

ture en bas de chez soi, mais il est par exemple interdit de le faire dans la cour de sa maison avec un nettoyeur à haute pression. De même, on ne doit ni salir l’eau ni laisser s’écouler de substances polluantes. Au cas où l’attrait de l’éponge et de la peau de chamois serait trop fort, mieux vaut demander d’abord au service technique de sa commune si l’eau souillée s’en va à la station d’épuration ou directement à la rivière.

Brillante comme un sou neuf Au début de la belle saison, beaucoup d’automobilistes ressentent le besoin d’offrir un nettoyage de printemps à leur véhicule.

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ncroyable, mais vrai: l’automobiliste suisse amène sa voiture à la station de lavage une fois par mois en moyenne. Et là, les femmes sont très peu concernées: ce sont en général les hommes qui bichonnent leur voiture. Ça n’a pas toujours été le cas. En 1966, la télévision suisse alémanique montrait comment la parfaite ménagère polissait la berline familiale, avec l’argument que les Suissesses seraient championnes de la «poutze». Le lustrage de la voiture faisait alors partie du patrimoine culturel. Le samedi après-midi, on empoignait une éponge et une peau de chamois, tandis que la radio donnait les résultats de la ligue nationale A. Aujourd’hui, rares sont les fanas du lavage qui mettent les doigts dans des proATE MAGAZINE / MAI 2014

duits de polissage, mais nous y reviendrons plus tard... Il y a plus de 1700 installations de lavage en Suisse. La première a ouvert ses portes en 1958 à Genève et du personnel en uniforme aidait aimablement les automobilistes à sortir de leur voiture. On devait s’y sentir comme au Ritz!

Chez soi ou à la station? L’émission de défense des consommateurs « Kassensturz » a testé l’an dernier onze stations de lavage. Il fallait d’abord nettoyer une «saleté standard» appliquée en 15 endroits précis sur une voiture. Ce mélange d’argile, de sable, d’huiles et de graisses a été conçu par le chimiste Roland Ackermann, de l’institut d’essais allemand Dekra. Conclusion: le prix ne reflète en rien la qualité

d’une installation de lavage. Deuxièmement, les tunnels de lavage sont en principe plus efficaces que les portiques dont les brosses se déplacent autour du véhicule immobile (dans les tunnels, le personnel procède souvent à un prélavage à la main). Troisièmement, on peut renoncer sans remords aux coûteux programmes supplémentaires comme la protection de la peinture ou le lustrage. Nos voisins allemands ont le droit de laver leurs voitures uniquement dans des installations spécifiques, au risque de se faire amender. Tant mieux, car les tunnels de lavage disposent de systèmes recyclant l’eau, séparant les huiles et filtrant les produits toxiques. En Suisse, aucune réglementation de base n’empêche expressément d’astiquer sa voi-

Lustrage et shampoing canin Installations de lavage et sanctions pécuniaires n’empêchent pas près d’un tiers des gens de continuer à bichonner leur voiture à la main. L’Institut de psychologie de marché de Mannheim a ainsi déterminé la catégorie des «fanas du lavage». Pour ce groupe de personnes, l’entretien d’une voiture n’a rien d’une corvée: il s’agit au contraire d’un passe-temps ludique, quelle que soit la quantité de sueur versée. Pour les psychologues, l’affection intense et le lien émotionnel des membres de ce groupe vis-à-vis de leur auto s’apparentent à de la libido. Si vous avez des exigences élevées, mais pas l’envie de vous abîmer les ongles, vous aimerez la station de lavage la plus exclusive de Suisse: le nettoyage d’une automobile y coûte au minimum 40 francs. Au «Doggy Wösch», les propriétaires de voiture et de chien peuvent faire shampouiner en même temps leur ami à quatre pattes, afin qu’il n’encrasse pas Titine quand elle brillera de mille feux. Et si l’argent vous brûle les doigts, vous amènerez votre voiture en Angleterre, chez Gurcharn Sahota, le laveur le plus cher au monde. Il ne vous demandera que 11000 francs. Stefanie Stäuble

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DOSSIER Mobile pour la vie

La mobilité pour la vie Textes: Marie-Claire Chamot Iuliano, Jérôme Faivre, Stefanie Stäuble, Simone Weber Photos: Walter Imhof

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Nous apprenons à marcher, puis à faire du vélo et peut-être encore à conduire. A un certain âge, il faut réapprendre à se déplacer sans permis. Sept témoignages sur la mobilité à différentes étapes de la vie. Leur point commun? La pluralité des moyens de transport. ATE MAGAZINE / MAI 2014


DOSSIER Mobile pour la vie

Famille Selina (38) et Jean-Marc (55) Droz avec Louise (9) et Marius (6), Les Ecorcheresses

«U

ne ferme isolée sur une montagne, à la frontière entre le Jura et Berne, voici le lieu de vie de notre petite famille depuis bientôt deux ans. La ville la plus proche, Moutier, est à quelque 20 minutes de voiture. Selina est agricultrice de métier, je suis traducteur à temps partiel. Depuis longtemps nous envisagions de tenir une exploitation agricole. C’est grâce à la possibilité de faire du télétravail que nous avons pu concrétiser cette idée. Si je devais me rendre plusieurs fois par semaine au bureau à Berne, cette double-casquette traducteur-agriculteur serait très difficile voire impossible à assumer. Une fois toutes les deux semaines, je fais tout de même le trajet pour les séances de coordination avec les collègues. Le chemin jusqu’à Berne est une aventure en soi. Et un bel exemple de mobilité combinée : je marche d’abord cinq minutes puis une voisine a l’amabilité de me ‹ covoiturer › jusqu’à l’arrêt du car postal. Ce dernier me dépose à la gare de Moutier où je monte dans un train jusqu’à Bienne, puis dans un autre à destination de Berne. Il faut compter près de trois heures et demie pour l’aller et le retour. Un des avantages du « Le voyage jusqu’à notre ferme à la télétravail, c’est la flexibilité du temps de travail. frontière entre le Jura et Berne est une J’ai aménagé mon bureau aventure en soi.» dans une des onze pièces de notre ferme. Trois Jean-Marc Droz jours par semaine je m’y isole afin d’effectuer mes traductions de l’allemand vers le français. Les premiers mois, c’est en vêtements de ville que je m’installais devant l’écran de mon ordinateur. Après avoir usé trois jeans en un temps record, j’ai opté pour les habits de ferme. Car il arrive régulièrement que Selina me mette brièvement à contribution, pour aider à soigner

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des animaux ou pour diverses opérations avec des machines où il est plus rapide ou plus sûr d’être deux. Selina, pour sa part, baigne sept jours sur sept dans le monde de notre ferme bio ‹La belle étoile ›. Nous habitions précédemment à Courtelary, au milieu du village. Notre nouvelle vie nous rend davantage dépendants de la voiture, car la desserte en transports publics est de fait plus faible. Nous avons donc dû optimiser nos déplacements. Auparavant, nous nous rendions jusqu’à trois fois par jour dans le petit magasin de quartier pour telle ou telle bricole. Aujourd’hui, le premier point de vente est à 20 minutes de chez nous. Quand nous allons faire nos courses, nous achetons donc ‹en gros› pour tenir au minimum une semaine. Chez les agriculteurs de la région, il est plutôt usuel de posséder deux voitures. Nous faisons de la résistance et essayons de nous satisfaire encore d’un seul véhicule. Parfois le tracteur nous est d’un bon secours pour les courtes distances ! Nos enfants, Louise et Marius, vont à l’école respectivement à Souboz et Monible. Par chance la commune et le canton prennent en charge un bus scolaire pour la petite dizaine d’enfants du coin. Celui-ci passe plusieurs fois par jour en fonction des horaires de l’école. Ce service, mis en place peu avant notre arrivée, est un grand plus. Auparavant les parents devaient s’organiser entre eux pour conduire leurs chérubins. Par beau temps, Louise et Marius attachent leurs casques et enfourchent leurs vélos pour rentrer à la maison depuis l’arrêt du bus. Les enfants ont aussi établi un très bon contact avec Corinne, la sympathique chauffeuse. »

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DOSSIER Mobile pour la vie

Anja Oesch (21), Breitenbach SO

«J

e suis une formation de graphiste. Je passe quatre heures par jour dans les transports publics car mon apprentissage se trouve à Berne. Je prends tout d’abord le car postal de Breitenbach à la gare de Zwingen, puis un premier train pour Bâle et un second pour Berne. Je supporte ces trajets plus ou moins bien en fonction de ma condition du jour. Je travaille souvent mes cours dans le train. Je trouve presque toujours une place assise et je suis confortablement installée. Pour mon AG junior je paie 2530 francs. C’est un prix correct. L’AG coûte beaucoup moins cher qu’une voiture.

« Mes parents m’ont fait un prêt. Je trouve normal de payer les heures de conduite moi-même.» Anja Oesch

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Malgré tout je viens de passer le permis de conduire. A la campagne, il n’est pas facile de se déplacer le soir. Le permis de conduire m’apporte une certaine sécurité s’il arrive un jour quelque chose. J’ai dû passer deux fois l’examen. La première fois, j’étais tendue, j’ai commis une petite erreur qui m’a fait perdre mes moyens. Apprendre à conduire m’a coûté plus de 3000 francs. Ensuite, il faudra encore débourser environ 700 francs pour la formation obligatoire en deux phases. Mon salaire d’apprentie ne m’a pas suffi pour payer les heures d’auto-école. Mes parents m’ont fait un prêt. Je trouve normal de payer moi-même les heures de conduite. C’était pareil pour ma sœur

et ça le sera aussi pour mon frère. Nous avons deux voitures à la maison car mon père en prend souvent une pour son travail. Ma sœur et moi-même pouvons utiliser la voiture de notre mère. Mon vélo n’est pas sorti du garage depuis l’été dernier car j’ai été paresseuse. Il faut un quart d’heure pour se rendre à la gare en vélo. Le matin, c’est réalisable mais le soir je suis bien trop fatiguée. Nous habitons la rue principale. Je me suis habituée au bruit du trafic, d’ailleurs je ne l’entends déjà presque plus. Dans deux ans, au terme de mon apprentissage, je chercherai un emploi dans toute la Suisse car les opportunités dans le graphisme se font rares. On verra où la vie me portera. »

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Pierre-Gilbert Tanner (60), Mathod VD

«T

ous les jours, en toutes saisons et par tous les temps, je prends mon vélo électrique pour me rendre de mon domicile de Mathod à mon lieu de travail, la centrale hydroélectrique de Montcherand, non loin d’Orbe. Le trajet s’étend sur près de huit kilomètres. Pendant trois ans, je faisais l’aller-retour deux fois par jour. Par la suite, en raison de nouvelles contraintes professionnelles, j’ai dû me résoudre à le parcourir à une seule reprise. Cela représente tout de même encore 3000 kilomètres par année. Je ne veux pas faire de prosélytisme, mais il faut reconnaître que, grâce au vélo et un peu de montagne, je serai vraiment

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en pleine forme quand je prendrai ma retraite cet été! J’ai commencé à penduler à vélo voici quatre ans et demi. C’est le retour de mes problèmes de dos, une vieille histoire, qui m’a incité à changer mes habitudes, et avant tout mon comportement en matière de mobilité. Jusque là, je prenais la voiture pour me rendre au travail. J’ai suivi les recommandations de mon médecin qui m’encourageait à bouger, et celles de ma fille Carmen. Comme elle fait partie des Verts, j’ai bien sûr été légèrement influencé. Il n’y a pas seulement mon mode de déplacement qui est écolo. Mon vélo l’est

également. Certes il ne s’agit pas du modèle le plus tendance, mais la batterie se recharge à la descente. C’est chaque jour le cas en ce qui me concerne, puisque Montcherand est à une altitude plus élevée que Mathod. Et l’essentiel, c’est que depuis que je me déplace à vélo, mes problèmes de dos ont disparu ! »

«Le retour de mes problèmes de dos m’a incité à changer mon comportement en matière de mobilité.» Pierre-Gilbert Tanner

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DOSSIER Mobile pour la vie

Virginie Faivre (36), Peseux NE

«J

e suis l’exemple même qu’on peut encore vivre une vie de proximité au 21e siècle! Au quotidien, je passe l’essentiel de mon temps entre le village de Peseux, dans la banlieue de Neuchâtel, et Neuchâtel même. Soit sur une superficie d’à peu près 4 km2. Mon travail, dans une résidence pour personnes âgées, est à quelques minutes à pied de mon domicile. Comme j’effectue plusieurs allers-retours par jour, c’est à vélo que j’accomplis la plupart des trajets. Je n’ai pas eu besoin d’investir dans une bicyclette dernière génération. Je me satisfais de l’ancien vélo de ma maman, qui doit bien dater des années 1980. Il est moche, mais il roule ! C’est le principal. Pourquoi acquérir un Mountain Bike ou un City Bike reluisant pour glisser sur du bitume? Je vous le demande! De nouveaux pneus et une selle de qualité suffisent à mon bonheur. A Peseux, on trouve aussi tout ce dont on a besoin pour faire ses emplettes et accomplir les tâches de la vie quotidienne : plusieurs magasins d’alimentation, deux boulangeries ou encore une poste. Je parcoure le trajet à pied, parfois en bus quand je pars faire des courses pour plusieurs jours. Mais dans les faits, c’est plus rapide sur mes deux jambes. La route cantonale qui passe par Peseux est infernale, surtout aux heures de pointe tôt le matin et en fin d’après-midi. C’est un lieu de passage obligé pour les automobilistes se rendant dans le Val-de-Travers ou en France voisine. Malgré plusieurs tentatives des autorités communales et cantonales pour fluidifier le trafic, les bouchons s’étendent souvent sur plusieurs kilomètres. Les bus et car postaux s’y retrouvent embourbés et avancent au rythme de l’escargot. A un moment donné, il faudra songer à donner aux transports publics une vraie priorité. Cela dit, même si les chauffeuses et chauffeurs sont sympathiques, les transports en commun neuchâtelois ne sont pas toujours très coopératifs. Je possède

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trois petits yorkshires – aujourd’hui je suis avec un seul d’entre eux – qu’il m’arrive d’emporter gratuitement dans le bus, sur mes genoux. Dernièrement, un contrôleur mal luné m’a amendé pour chaque chien, parce que je ne les transportais pas dans un sac. Trois fois 80 francs d’amende, soit un total de 240 francs, ça fait cher le sac ! Mais le règlement est le règlement, et de toute évidence il s’applique à la lettre. A quand des dimensions imposées pour le transport des bagages ? Parfois le service public n’est plus très loin des méthodes de l’aviation ‹low cost ›. Je ne possède pas de voiture, et compte tenu de mon style de vie, je n’ai pas jugé utile de passer le permis. Il m’arrive de demander à quelqu’un de ma famille de me conduire quelque part, quand la voiture s’avère ‹ indispensable ›. Mais cela se produit à de très rares occasions. Plus jeune, j’étais assez tentée par l’achat d’un scooter. Je ne sais pas si cela aurait été une bonne idée. De nature tête en l’air, j’aurais pu me retrouver assez vite les ‹ quatre fers en l’air ›. En fin de compte, mes dépla«Aujourd’hui je n’ai emcements sont assez porté qu’un seul de mes écologiques – et ce malgré moi, car les yorkshires. Récemment, questions environun contrôleur mal luné m’a nementales ne sont pas ma préoccupaamendé de 80 francs pour tion première.»

chacun de mes trois chiens, parce que je ne les transportais pas dans un sac.» Virginie Faivre


DOSSIER Mobile pour la vie

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DOSSIER Mobile pour la vie

Anna Indermühle (87), Schüpfen BE

«A

vant mon opération, je marchais avec des béquilles. Suite à la rééducation, on me donna un déambulateur. Certaines personnes supportent mal ce changement. Pour ma part, je n’ai pas eu de réserve. Bien au contraire, je suis reconnaissante de le posséder, car quand il m’aide dans mes déplacements, mes douleurs au dos sont inexistantes. Je vis toujours au même endroit, au milieu du village, dans notre maison avec un joli jardin. A l’intérieur, je n’utilise pas le déambulateur. Mais à l’extérieur, il me permet d’être plus indépendante. Je peux aller faire mes courses seule et n’ai même

« Grâce à mon déambulateur, je suis plus indépendante, je peux aller faire mes courses et me promener sans aide extérieure.» Anna Indermühle

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plus besoin de prendre de panier avec moi. Quand je me rends au cimetière, je peux même m’asseoir brièvement. Mais il est recommandé de bien serrer les freins! Il se fait rare que je me rende en ville, à l’exception des visites chez le médecin. Le déambulateur est assez encombrant dans le train, surtout quand il s’agit d’y monter ou d’en descendre. Quand je prends les transports publics, ce n’est assurément pas aux heures de pointe. La mobilité a changé considérablement tout au long de ma vie. Mes arrièrepetits-enfants, par exemple, se déplacent moins souvent à pied que nous à leur âge. Mais ils ont leurs vélo-trotteurs, trottinettes et vélos. Quand j’ai appris à faire de la bicyclette, nous n’avions qu’un seul

modèle hommes standard. Le vélo était trop grand pour moi, je ne pouvais pas pédaler en restant assise sur la selle. Je devais me mettre debout sur les pédales, ma tête balançant de gauche à droite. Jeunes mariés, mon mari et moi-même ne possédions pas de voiture et étions donc dépendants du train. Par chance, pour la naissance de notre premier enfant, nous avons pu emprunter la voiture de notre voisin. A l’époque de mon enfance, quand il neigeait en hiver, les routes étaient rendues praticables grâce aux chevaux et au chasse-neige. Une sortie en traîneau tiré par des chevaux constituait une vraie aventure. Aujourd’hui de tels plaisirs ne sont malheureusement plus possibles ! »

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Giulia Maria Dodel (14), Berne

«J

’ai besoin d’un bon quart d’heure pour me rendre à l’école. Mes parents souhaitent que j’aille à l’école à vélo. Ils ne me paient un abonnement de transports publics qu’en hiver. Dans la famille, nous ne voyons pas tous les choses de la même manière: mes grands-parents pensent que c’est trop dangereux mais ma tante, qui prend aussi son vélo pour le travail, trouve que je ne suis pas en sucre et que le mouvement me fait du bien. Personnellement, je préférerais me déplacer en bus avec mes copines. Surtout quand il

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pleut. Je dois alors me forcer à prendre le vélo. Je traverse le pont Monbijou et longe la route jusqu’au rond-point. Les voitures sont nombreuses. Il y a heureusement une piste cyclable. La montée est vraiment fatigante. Quand je l’emprunte en voiture avec ma mère, je ne la remarque même pas. A midi, je reste à la cafétéria, sauf quand j’ai congé l’après-midi. Dans notre établissement, seules les huitièmes et neuvièmes classes ont le droit de quitter l’aire de l’école pendant la pause de midi.

Pour mes parents qui travaillent tous les deux, c’est très pratique. Je ne sais pas où j’habiterai plus tard. Mais je m’imagine bien avec une voiture. Chacun de mes parents en possède une. »

«Je préférerais aller en bus avec mes copines au lieu de prendre le vélo. » Giulia Maria Dodel

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DOSSIER Mobile pour la vie

Urs Bracher (58), Niederrohrdorf AG

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endant douze ans, j’ai parcouru environ 25 kilomètres par jour en voiture pour me rendre à Dielsdorf dans le canton de Zurich. Puis j’ai perdu mon emploi. J’étais trop âgé pour être magasinier. Aujourd’hui, je distribue des repas pour l’aide à domicile Spitex. J’ai aussi recours à ma voiture dans ce cadre. Pour mon deuxième travail – je distribue des journaux – j’ai découvert un tout nouveau moyen de transport: le tricycle électrique comme ceux qu’utilise la Poste. Pour la petite histoire: ma ronde commence tous les jours à 2 heures du matin. Les voisins n’étaient pas très contents des nuisances sonores causées par mon scooter. Une nuit, j’ai fait une chute. C’était l’hiver et les routes, pas encore déneigées,

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s’avéraient hyper glissantes. A ce moment zines. Les deux véhicules m’ont coûté la j’ai compris qu’il fallait changer quelque modique somme de 30 000 francs. Dans chose. un premier temps cela m’a fait un peu En discutant avec un postier, j’ai appris mal, mais je ne regrette absolument rien. qu’on pouvait acquérir auprès du fabri- On pourra se balader ma femme et moi cant des tricycles électriques usagés de la quand on sera vieux ! Le scooter élecPoste. J’ai été preneur. Et les voisins m’ont trique sera génial quand on aura perdu le offert deux caisses de bières car ce véhi- permis et de la peine à marcher. Le père cule n’émet aucun bruit ! Je peux rouler de ma coiffeuse roule avec un modèle al40 kilomètres avec une batterie pleine et lant jusqu’à 25 km/h, les miens atteignent il me faut 6 à 8 heures pour la recharger. 45 km/h. Ils sont très faciles à manœuLe tricycle électrique est stable et permet vrer et lorsqu’on lève les fesses de la selle, de rouler avec un chargement de 90 kilos ils freinent automatiquement. » à l’arrière et de 30 à l’avant. Je me suis même acheté un «J’ai trouvé mon véhicule deuxième tricycle électrique car certains jours, je peux distribuer pour l’âge de la sagesse. Ce jusqu’à mille journaux et maga-

sera génial quand on aura perdu le permis et qu’on aura de la peine à marcher. » Urs Bracher

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AKTUELL Hier & dort

Par où commencer ? Thomas Büeler sur l’île dévastée de Bantayan aux Philippines.

Route sans issue Par Thomas Büeler

A

près une catastrophe, les secouristes sont confrontés à une question cruciale: comment acheminer l’aide aux victimes le plus rapidement et le plus économiquement possible? C’est à chaque fois un nouveau défi. Dans le cas d’un séisme, d’un raz-demarée, d’un cyclone ou d’inondations, les voies de communication sont toujours touchées. Pour apporter l’aide aux victimes des régions éloignées, nous devons surmonter nombre de difficultés. Celles-ci commencent par l’acheminement dans le pays touché et prennent fin par «le dernier kilomètre», à parcourir souvent à pied, parce que l’endroit se retrouve très isolé ou parce que les routes et ponts sont coupés. 24

Thomas Büeler, logisticien de la Croix-Rouge suisse, intervient en cas de catastrophe. Des voies de communication détruites constituent souvent un obstacle à une aide rapide. Haïti: situation chaotique Dans les pays les plus pauvres, généralement aussi les plus gravement touchés, les points d’entrée pour l’acheminement de l’aide se font rares. Et quand ceux-ci sont détruits – comme c’était le cas à Haïti en 2010 – alors tout se complique. Avant le tremblement de terre, 80 % des marchandises transitaient par Port-auPrince. Mais le séisme a détruit les installations portuaires. Les tonnes de secours qui affluaient du monde entier ne pouvaient pas être livrées par la mer. Une situation d’autant plus grave que l’aéroport était lui aussi en partie en ruines et qu’une seule piste pouvait être empruntée. Parfois, le matériel était débarqué en bordure du tarmac,

sans que personne ne se soucie de sa prise en charge. Les défis logistiques étaient énormes : des tonnes de matériel, des embouteillages géants et des retards considérables, causés par les secouristes qui devaient emprunter la voie terrestre depuis Saint-Domingue.

A la recherche d’un entrepôt La Croix-Rouge suisse (CRS) m’a envoyé à Haïti avec une équipe de six logisticiens. Sur mandat de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, nous étions chargés de la réception du matériel de secours expédié à Haïti par les sociétés de la Croix-Rouge du monde entier. Nous devions réceptionner la marchandise, la stocker adéqua-

tement pour qu’elle soit prête à être acheminée dans les zones sinistrées. Un travail de titan et un vrai casse-tête : à commencer par trouver une halle intacte pour y entreposer les tentes, les couvertures, le matériel de construction ou les caisses de vivres en toute sécurité et à l’abri. Sans oublier la recherche de camions capables d’en assurer le transport.

Iles touchées par centaines Aux Philippines, où la CRS m’a envoyé en novembre dernier pour coordonner les secours après le passage du typhon Haiyan, la situation était tout autre. Par chance, le cheflieu de l’île de Cebu n’avait pratiquement pas été touché par le typhon, ce qui simplifia bien les ATE MAGAZINE / MAI 2014


ACTUEL Grand format

choses. Le fait d’avoir pu trouver un hôtel à notre arrivée était aussi très exceptionnel. Tout cela changea très vite au fur et à mesure de l’afflux des secouristes. Comme l’archipel des Philippines est constitué de milliers d’îles, il était difficile de se faire une idée de l’ampleur réelle des dégâts et d’organiser l’acheminement des secours. En outre, la plupart des bateaux avaient sombré au passage du typhon et il ne restait que quelques ferries encore en fonction. Cela n’arrangea pas les choses.

Biens achetés sur place Aux Philippines, je fus également sur place quelques jours après la catastrophe. Ma tâche a été de déterminer les biens les plus urgents. Une collègue de la CroixRouge philippine, contactée dès mon arrivée, a pu nous renseigner : « Selon nos bénévoles, sur les îles de Bantayan et de Palawan, de nombreuses personnes sont sans abri et attendent désespérément de l’aide.» Après vérification, je proposai à la direction opérationnelle de Berne de commencer par concentrer nos efforts sur ces deux îles. Il s’agissait avant tout de fournir du matériel

de construction et des outils. En outre, nous voulions aussi distribuer une aide financière directe aux familles pour qu’elles puissent s’approvisionner en biens d’urgence dans les commerces locaux. Comme le typhon n’avait touché qu’une partie des Philippines et, contrairement à Haïti, avait épargné la capitale, le commerce se remit tout de suite à fonctionner. Il était possible de se procurer sur place la plus grande partie de l’équipement d’urgence : pelles, clous, fi l de fer, tôle ondulée. Ainsi, dès les premiers jours, nous étions en mesure de venir en aide à la population et d’utiliser plus efficacement l’argent des dons.

Routes infranchissables Nous avons atteint l’île de Bantayan après six heures de camion et de bateau. Plus nous approchions du centre de l’île, plus les conditions s’aggravaient. Les routes étaient bloquées par des arbres déracinés et des débris. Le degré de dévastation était saisissant. Les premiers secouristes commencèrent par dégager le passage avec des tronçonneuses, des machines de chantier

ou à mains nues, avant que nous puissions atteindre les villages et les sans-abri. Ma collègue de la Croix-Rouge philippine était consternée : « Avant le typhon, l’île était un endroit de rêve, prisé des touristes. A présent, 95 % des maisons sont partiellement ou totalement détruites. » Le sol était jonché de gravas et de débris de toutes sortes, qui nous arrivaient à hauteur des genoux. En dépit de la multitude d’îles et de l’ampleur du cataclysme, ma mission aux Philippines ne fut pas la plus difficile sur le plan de la logistique et des transports. Le fait que les Philippins soient très travailleurs et sachent surmonter les difficultés n’était probablement pas étranger à cela. A peine avions-nous distribué des outils, des clous et des tôles ondulées qu’ils se mettaient déjà à construire un nouvel abri à partir des ruines de leur maison. « Nous sommes très contents de l’aide qui nous est apportée », m’a confié une dame âgée. « C’est exactement ce dont nous avions besoin: pouvoir réparer nousmêmes nos maisons et voir que la vie continue malgré tout. »

L’aide en cas de catastrophe de la CRS La CRS dispose d’une réserve de secouristes pouvant être mobilisés et envoyés rapidement dans des zones sinistrées. Il est composé de logisticiens, de personnel médical et de spécialistes de la construction, formés spécialement pour ce genre de missions. En fonction des situations, la CRS envoie du matériel de secours, tel que tentes, articles de cuisine, outillage à partir de ses centres logistiques de Suisse, de Panama, de Malaisie ou du Ghana. L’aide en cas de catastrophe de la CRS s’effectue toujours en collaboration avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge qui coordonne les opérations, ainsi qu’avec la société de la Croix-Rouge du pays concerné.

Fotos: SRK

Ci-dessous et en haut à droite: Sur l’île de Tara aux Philippines, la CRS distribua des biens de secours à la population touchée par le typhon. / Le matériel de construction fut acheminé par bateau. A droite: un homme devant une maison d’habitation détruite sur Haïti.

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La pointe du Cotentin France/Normandie Tout au long de la côte ouest de la presqu’île du Cotentin, juste en face des îles Anglo-Normandes, le sentier littoral réserve de belles surprises! Vous imaginez la Manche tout en gris, vous y découvrirez 1000 couleurs. Du côté de Barneville-Carteret, en début de randonnée, s’étendent de longues plages de sable fin, et par ci par là apparaissent des chaos de dunes à perte de vue. Le plus impressionnant se situe au niveau de Biville et offre un paysage lunaire! Randonnée en liberté

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L’île d’Elbe Italie/Toscane Cette île conviviale est un généreux concentré de toutes les beautés méditerranéennes: villages animés, façades colorées, garrigue odorante et sommets sauvages. Les sentiers élevés offrent des vues plongeantes sur les îlots de l’archipel toscan (Monte Cristo, Pianosa et Capraia). Tandis que les chemins côtiers dévoilent les criques dont la couleur varie du blanc immaculé au noir anthracite. L’île surprend également par sa richesse géologique. Randonnée en liberté

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VOYAGES Excursion

Vue sur la baie de Garda, depuis la terrasse de l’hôtel «all’Azzurro » à Limone.

Le calme avant la foule Texte et photos: Urs Geiser

J

’ai demandé à ma mère octogénaire si elle souhaitait revoir la mer, mais elle a préféré découvrir les grands lacs intérieurs italiens. Bref froncement de sourcils, mais enfin, à la mi-mars, nous voilà en route pour explorer ces terres pour nous encore inconnues, en quête de lieux accueillants pour les aînés. Avec un peu de chance, les choses se passeront pour vous comme pour nous. En arrivant à Peschiera del Garda, on trouve une vieille ville insulaire baignée par le Mincio – un affluent du lac de Garde – et entourée de remparts. Et l’on déniche du même coup une perle gastronomique. En cheminant vers l’hôtel «Il Cantinone», nous savions déjà que nous avions bien fait de venir. Il ne nous a pas fallu beaucoup de temps pour réaliser notre projet. Descendus à Bardolino du bus qui dessert très bien la rive orientale, nous avons déambulé à travers les villages viticoles grâce au chemin lacustre qui mène à Garda. Malgré la fermeture partielle de ce dernier ATE MAGAZINE / MAI 2014

Pour le lac de Garde comme pour Venise, la question n’est pas de savoir s’il vaut la peine d’y aller, mais quand s’y rendre. A notre avis, le printemps est le meilleur moment. pour cause de travaux de revêtement, nous sommes parvenus une heure plus tard à la conclusion suivante: il fait bon se balader ici avec la Mamma. La promenade au bord de l’eau côté Vénétie a de quoi séduire les touristes. Pas un seul hôtel ou une seule villa prive du droit républicain d’accéder librement aux rives du lac. Le chemin lacustre passe parfois, comme entre Garda et Bardolino, à côté de la «Gardesana», une route principale particulièrement bruyante. C’est à Malcesine, sur le parcours de Castelletto, que nous avons en particulier trouvé notre bonheur. La promenade y est agréable, entre nature et culture, entre plages et jardins méditerranéens. Il vaut la peine de s’arrêter au port de Cassone, un endroit magique. L’ensemble architectural du village est admirable et n’a pas grand-chose à envier aux hauts lieux touristiques des extrémités sud et nord du lac. Le lac de Garde. C’est avec un verre dans le nez que nous apprécions ce généreux pourvoyeur d’ombles et de brochets, ce réser-

voir de chaleur pour les oliveraies infinies qui caractérisent le paysage riverain du lac. Bon, d’accord, le tourisme fait quelques taches ici ou là, même s’il n’y a pas encore foule. Mais pourquoi se soucier de l’alignement des hôtels au pied de l’immense paroi rocheuse qui domine Limone alors qu’un joyau nous attend? Particulièrement agréable est la balade dans les rues en direction du nord, quand la lune brille au-dessus du Monte Baldo et se mire dans les vagues du lac. Au-delà, le proche arrière-pays de Limone cache un petit paradis de la randonnée en montagne. Retour à Garda, point de départ idéal pour des excursions brèves ou plus longues. Nous avons passé deux nuits au « Piccolo Hôtel », dans la rue la plus pittoresque du centre du village, à laquelle on accède en traversant la tour de l’horloge. Sur un promontoire voisin trône la célèbre Villa Guarienti (il y a un arrêt de bus), non loin de la plus belle plage du lac de Garde. Et à la

tombée du jour l’on s’attablera à un café du port ou l’on s’attardera au sommet de la montagnette (294 mètres) qui borde Garda : la Rocca Vecchia. Pour finir, voici la cité de Salò : après la recherche peu fructueuse de sentiers lacustres sur la rive occidentale, nous sommes arrivés dans sa longue baie. Le Lungolago, où déambule la moitié de la ville, paraît sans fin. Il est presque impossible de ne pas aimer le centre historique de Salò. Pour couronner le tout, les liaisons par bus vers Brescia sont bonnes et il faut depuis là moins de cinq heures de train pour revenir à Berne.

Informations utiles Trajet via Milan, Tirano (Valcamonica/ Lago d’Iseo) ou le Tyrol du Sud en direction de Verone, Brescia, Desenzano ou Peschiera. Continuer en bus (horaires dans les offices du tourisme et les stations de bus). Dessertes par bateau: www.navlaghi.it/ita/g_orari.asp

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VOYAGES Excursion à vélo

L’aventure du Rhin Texte et photos: Jeannine Hermann

N

ous avions décidé de nous lancer dans notre premier grand tour à vélo en famille. Voyager avec chaque soir un nouvel endroit où dormir. Une succession d’étapes. Des paysages qui défilent. C’est du moins comme ça que nous nous l’imaginions. Aussi avons-nous enfourché nos vélos de tous les jours pendant les vacances d’été pour rallier Bâle à La Haye : Tamara sur son Cresta, Thierry sur son VTT Raleigh, Yannick sur son Velo-Meier, Reto sur son Aarius et moi-même sur mon Athleticum.

Notre tour de A à Z Comment décrire ce tour à vélo en un seul mot? Spontanément, Tamara affirme « mouvementé»,

Le premier grand tour à vélo en famille a mené Yannick (16), Tamara (15), Thierry (12), Jeannine (41) et Reto (43) de Bâle à la mer du Nord en Hollande. Reto «chaud», Yannick « éprouvant pour les nerfs » et Thierry «pénible». Pour moi, sans hésiter, c’était «intense ». Et même, intense de A à Z : d’aventureux à zen, en passant par inoubliable, et chanceux avec le temps : en trois semaines, il n’a plu qu’une demi-heure et le reste du temps, il a fait beau et chaud. Pour Reto, c’était plutôt B comme bavardage en roulant et les détestables situations dangereuses qui en résultent. Pour Yannick, R comme réveille-matin: «Pourquoi se lever si tôt et, en plus, pendant les vacances ? » Pour d’autres, P comme pharmacie et les remèdes contre le postérieur douloureux ou encore, W comme W-LAN pour les ados soucieux de pouvoir lire leurs e-mails, le soir dans les auberges

de jeunesse. Pour Thierry, H comme humeur, car « la mauvaise humeur de certains pèse sur le moral des autres ». Pour Tamara, C comme canicule, car « avec la chaleur et la poussière, c’était parfois pénible ». Le souper en commun avait valeur d’oasis de détente. Yannick : « Pour moi, la soirée au relais d’étape était le plus beau moment. Chaque soir, j’étais fier de ce que nous avions accompli la journée et tout le monde était à nouveau de bonne humeur.» Serions-nous prêts à nous relancer dans l’aventure ? « Oui, mais le long d’un autre fleuve » (Reto). « Oui, mais plus entièrement organisé à l’avance, avec une tente et sans devoir repartir chaque matin » (Yannick). « Oui, mais un autre tour » (Thierry). Le

mot de la fin pour Tamara : « Oui, sans hésiter ! »

Les étapes en bref

1re étape: Bâle–Breisach, env.

64 km. Sur la rive gauche d’un canal idyllique. A Fessenheim, changement de rive, visite des écluses, puis chemin de gravillons. Auberge de jeunesse au bord du Rhin et de la piste cyclable, avec accès pour baignades.

2e étape: Breisach–Kehl, env.

79 km. Rive droite et gravillons. Un peu monotone et, par temps sec, poussiéreux et pénible. Le chemin entre les lacs de carrières indiqué sur la carte D7 est en fait interdit. Le détour rajoute 15 km au parcours. Une épaisse couche de gravier recouvrait le dernier tronçon, rendant notre progres-

Au terme du tour, à Hoek van Holland, peu avant l’embouchure du Rhin dans la mer. De gauche à droite : Thierry, Tamara, Yannick et Jeannine.

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REISEN Familien-Velotour

sion très difficile. Par contre, nous avons trouvé un excellent restaurant grec près de la pension. 3e étape: Kehl–Karlsruhe/Woerth,

env. 84 km. Rive gauche, goudron. Etape plus variée. Repas de midi au bord d’un lac de carrière et baignade. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de visiter Strasbourg. Woerth est une bourgade endormie, mais son restaurant italien vaut le déplacement.

4 étape : Woerth–Mannheim, env. 92 km. Première et unique panne et passage dans un atelier de vélos à Rheinzabern. Enfin un café-restaurant en bordure du Rhin et de l’itinéraire vélo. Attention, avant Otterstadt, prendre la direction du ferry. L’auberge de jeunesse de Mannheim est bien située et tout près d’un bon restaurant sur la rive du Rhin. e

5e étape : Mannheim–Mayence,

env. 90 km. Au début dans un décor industriel, avec l’impressionnant site de production de BASF. Puis joli paysage de vignes et de villages. L’auberge de jeunesse de Mayence est située dans un beau parc, malheureusement pas directement au bord du Rhin.

6e étape: Mayence–Cologne en

bateau, Cologne–Xanten en train. La descente du Rhin en bateau nous a fait découvrir un paysage de vignobles et de châteaux – mais douze heures de bateau, c’est long! L’embarquement des vélos n’a pas posé de problème (dans les trains de la Deutsche

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Bahn non plus d’ailleurs). Incontournable visite de la cathédrale de Cologne. L’auberge de jeunesse de Xanten a constitué une agréable étape de repos, bien que ce dimanche-là il ait fallu attendre une demi-heure à la caisse de la plage. 7e étape: Xanten–Arnhem, env.

70 km. L’itinéraire suit souvent les digues, ce qui est très agréable. Ce jour-là, comme la chaleur était insupportable, nous avons passé l’après-midi au lac, près de Millingen aan de Rijn. A Arnhem, l’auberge de jeunesse se trouve en haut d’une forte pente (nous qui pensions que la Hollande est un pays plat). Yannick en est reparti avec des boutons rouges sur la peau.

8e étape: Arnhem–Eiland van

Maurik, env. 65 km. A nouveau très chaud, mais heureusement l’étape était courte. Agréable nuit au camping Eiland van Maurik, dans une tente «safari » équipée de hamacs.

9e étape: Eiland–Rotterdam, env.

86 km. Très beau tronçon le long de petits canaux – c’est comme ça que nous nous imaginions la Hollande à vélo! Cependant, à Dordrecht nous avons repris le train suite à une chute collective de Yannick, Tamara et moimême. Découvrir Rotterdam à vélo est un vrai plaisir. Intéressante architecture. Hébergement au parc de vacances de Vlugtenburg et excursions au port de Rotterdam, à la bourse aux fleurs de Naaldwijk et à La Haye. Les plages de Vlugtenburg sont aisément accessibles. De Hoek van Holland jusqu’à La Haye, l’iti-

néraire cycliste des dunes est asphalté. 10e étape : Rotterdam–Monster,

env. 33 km. Première et unique apparition de la pluie de toutes ces vacances. Voir le Rhin se perdre dans la mer fut pour nous un spectacle saisissant. Nous étions tous assez fiers. Panne d’appareil dentaire pour Tamara, mais un sympathique dentiste de s’Gravenzande nous l’a réparé gratuitement. 11e étape : Monster–La Haye,

30 km, puis train pour Amsterdam. Cette partie du parcours est particulièrement agréable : une large piste asphaltée serpente entre les dunes – avec vue

Changement de pneu lors de la quatrième étape entre Woerth et Mannheim. / Pause de midi lors du tout premier jour. / L’éprouvante deuxième étape, entre Breisach et Kehl, emprunte un chemin de gravier poussiéreux.

sur la mer. Puis en train jusqu’à notre terminus. Un bon conseil : visitez Amsterdam à pied et non à vélo. La gare dispose d’un parking à vélo.

Conseils pour le voyage S’équiper de bonnes cartes permettant une planification exacte des itinéraires jusqu’aux auberges/hôtels (important dans les villes). Nos seules cartes 2 et 3 de Bikeline se sont avérées insuffisantes, nous nous perdions dans les villes. Pour prendre le temps de visiter avec les enfants, ne pas faire des étapes de plus de 90 km. A l’entraînement avant le départ, calculez votre vitesse moyenne, c’est précieux pour la planification. La nôtre était de 13 à 15 km/h (c’est le plus lent qui dicte le rythme). Prévoir où on peut acheter le pique-nique de midi et toujours prendre suffisamment à boire (l’itinéraire du Rhin ne traverse pas toujours les localités). En Allemagne, beaucoup de villages n’ont plus de commerces. Sur sol français, la situation est meilleure. Investir dans un protège-cartes étanche – le nôtre prenait déjà l’eau après 30 minutes de pluie – et dans des sangles élastiques (au cas où les sacoches rendraient l’âme). Prendre des doubles de clé pour les cadenas de vélo, aussi pour les petites excursions d’étapes (cela évite bien des situations désagréables). Calculer largement les temps d’embarquement dans les gares. Commencer par réserver le train de nuit. Le nombre de places de vélos est limité. Pour davantage d’informations : www.ate.ch/excursions

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«Lui» privilégiait les lignes claires et les plans géométriques, une des composantes du jardin de Sissinghurst.

Jardins pas si secrets Texte: Stefanie Stäuble Photos: Louise Curley / S. Stäuble

«P

lus on jardine, plus on apprend. Et plus on apprend, plus on réalise qu’on sait peu de choses.» Vita Sackville-West, auteure anglaise célèbre, notamment pour avoir été l’amante de Virginia Woolf, en savait quelque chose. Rédactrice de la rubrique jardin du quotidien «The Observer» depuis 1946 et pendant près de 15 ans, elle a également écrit une vingtaine d’ouvrages sur le jardinage. Elle et son mari avaient, 30

En Angleterre, il est de tradition d’ouvrir ses jardins au public durant quelques jours de l’année. En Suisse également, on peut, depuis quelques printemps, admirer les jardins ornementaux privés. dès les années 30, transformé le parc de leur résidence, le château de Sissinghurst dans le Kent, en un des plus populaires et des plus somptueux jardins d’Angleterre. Aujourd’hui encore les jardins de Vita sont considérés comme le meilleur exemple de jardin d’agrément britannique. Le coûteux arrangement du parc du château en dix jardins distincts est l’aboutissement de discussions animées entre Vita l’excentrique et son mari plutôt « carré ».

Elle aspirait à un « foisonnement de roses, de figuiers, de chèvrefeuille et de vigne vierge », alors que lui préférait les lignes claires et les plans géométriques. Il en résulta un avantageux mélange : les espaces de cultures luxuriantes et verdoyantes sont encadrés de haies d’if et de buis aux formes pures et nettes. Dans ses colonnes rédactionnelles, Vita Sackville-West a su allier expériences personnelles et héritage culturel, ce qui en fit la

Grand Old Lady de la corporation des jardiniers. Elle était aussi blogueuse avant l’heure, puisqu’elle répondait généreusement aux lecteurs jardiniers de l’Observer en leur donnant moult conseils et maintes adresses utiles. Elle dialoguait véritablement avec eux, sachant se montrer ouverte à d’autres opinions, tout en suscitant le débat : « Je me demande justement ce que vous pensez des pierriers. Personnellement je ne les aime pas. » ATE MAGAZINE / MAI 2014


VOYAGES Jardins

« Elle » préférait les jardins comme lieu d’évasion. Peu avant la seconde guerre mondiale, Vita Sackville-West planta un magnolia à croissance lente en signe d’espérance.

Roses et épinards-fraises Les britanniques adorent les jardins (et les roses) – ils sont presque 200000 chaque année à visiter le parc du château de Sissinghurst. C’est en 1927 qu’a été institué le «National Garden Scheme », la journée nationale des jardins ouverts au public. Cette institution, placée sous le patronage de la Maison royale, est également une œuvre de bienfaisance qui en redistribue les revenus. Aujourd’hui, pas moins de 3500 jardins privés y participent. Flâner et s’abandonner à la beauté des jardins ornementaux est aussi possible en Suisse. Depuis cinq ans déjà, six organisations s’intéressant de près ou de loin au jardinage (Bioterra, la Société suisse alémanique de jardinage, la Société suisse des amis des roses, les Amis suisses des plantes vivaces, Pro Specie Rara et Pro Hérisson) ont mis sur pied la « Journée nationale des jardins ouverts au public». Comparés aux Britanniques, les Suisses ont encore un bon potentiel de développement : cette année, une petite centaine de parcs et jardins participeront à cet événement. Les parcs et les jardins peuvent contribuer activement au maintien de la biodiversité. Madame de Staël (1766–1817) relevait déjà que « la magnificence des jardins suppose toujours qu’on aime la nature ». Les organisateurs de cette journée entendent démontrer que beauté et biodiversité ne sont pas antagonistes. Les visiteurs pourront, en toute décontraction, apprécier le rôle et

l’importance de ces espaces. La fondation Pro Specie Rara y donnera des conseils pour soigner et cultiver d’anciennes plantes potagères, telles que le salsifis à feuilles de poireau, les épinardsfraises ou l’arroche des jardins. Chaque année, Pro Specie Rara organise un marché aux plantons au château de Wildegg AG (3 et 4 mai), à Vevey (4 mai) et à Wil SG (10 mai), ainsi qu’un marché aux plantes ornementales à Berne (18 mai).

Lieu d’espérance Pour Vita Sackville-West, le jardin avait valeur de consolation et de refuge, surtout pendant les dures années de la seconde guerre mondiale. Peu avant qu’elle n’éclate, elle avait acquis, en signe d’espoir, un magnolia, un arbre dont la croissance est lente. «Dans cent ans, ceux qui le verront prospérer parmi les ruines de cette tour diront : ‹quelqu’un avait probablement pris soin de cet endroit jadis. › » Leonard Woolf, l’époux de Viginia et adepte de jardins lui aussi, écrivit à propos du jardin de Sissinghurst: «C’est un lieu où l’on respire le bonheur». La journée des jardins ouverts permet aux personnes qui n’ont pas le privilège de cultiver des plates-bandes de se délecter elles aussi de la splendeur des jardins ornementaux, sans devoir guigner à travers la haie. Ainsi, pendant toute la belle saison, on peut en toute légalité se laisser aller à la flânerie et à la rêverie dans des jardins et parcs privés.

Jardins ouverts en 2014 Jusqu’à fin octobre, il est possible de visiter une centaine de jardins privés. Le site internet qui y est consacré indique les dates d’ouverture, les caractéristiques des jardins et le plan d’accès. Certains propriétaires proposent une collation aux visiteurs: www.offenergarten.ch (en allemand). En Suisse romande, les 24 mai et 14 juin 2014 a lieu la « Journée nationale des jardins ouverts au public»: www.jardinsouverts.ch. De juin à octobre, Lausanne Jardins 2014 s’empare du centre-ville : www.lausannejardins.ch.

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PERSPECTIVES Bol d’air

© Gabriela Feldmann

« Nous possédions un jardin sur une colline et espérions que le printemps le fasse fleurir dans toute sa splendeur. » Vita Sackville-West 32

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PERSPECTIVES Portrait

Erinaceus Europaeus «Ces jardins sont trop bien soignés» L’hiver dernier, Madame hérisson était un peu dérangée. Il faisait presque trop chaud pour dormir. Finalement, le printemps a bien commencé. Mais si seulement il y avait moins de dangers.

«J

e sortais de longs mois d’hibernation. Affamée. Bien qu’il faisait déjà jour, je me suis mise à la recherche d’eau et de nourriture. En temps normal, nous autres hérissons, nous nous déplaçons seulement la nuit, mais des travaux de jardinage m’ont délogée. Soudain, je me suis trouvée entourée de trois enfants, sur le trottoir d’un quartier d’habitation. Les enfants appelèrent leur maman ‹ Maman, viens voir – un hérisson ! › Je me suis mise en boule, dressant mes 6438 piquants. La mère ouvrit le portail du jardin, une superbe opportunité de fuir ! Je me précipitai dans le jardin et me cachai. Par chance, elle n’était pas très sûre de bien faire, c’est pourquoi elle appela le numéro d’urgence pour les hérissons blessés ou malades. Peu après, les enfants m’apportèrent un bol de nourriture pour chats et une écuelle d’eau – au téléphone, la dame se fit dire que le lait nous donne des coliques et la diarrhée. Revigorée, je me remis en route et, grâce aux nombreux insectes trouvés sous les feuilles mortes, je fus prête à aborder le printemps. Occasionnellement, je passe par le jardin sauvage de cette famille où, à l’approche de l’été, tout se met à fleurir: roses, marguerites, lavande,

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menthe, graminées et une magnifique haie vive. Je trouvai un tas de branches mortes au fond du jardin pour y mettre au monde trois bébés hérissons. Nous autres hérissons pouvons vivre sept à huit ans. Toutefois, notre espérance de vie moyenne est estimée entre deux et quatre ans et la mortalité infantile est élevée. Heureusement, la propriétaire de ce jardin n’utilise pas de débroussailleuse – un engin trop souvent mortel pour nous – ni d’aspirateur à feuilles – un merveilleux appareil pour garder son jardin propret, mais qui nous enlève nos meilleures réserves de nourriture.

A la naissance, mes petits étaient sourds et aveugles. Il fallut les allaiter pendant six semaines. La nuit, je partais à la recherche de nourriture : scarabées, larves, lombrics, escargots et araignées. Au cours de nos déplacements quotidiens de plusieurs kilomètres, nous traversons, statistiquement, onze routes par nuit – dès lors, les voitures sont, logiquement, nos plus dangereux ennemis. Au bout de quatre semaines, mes petits ont commencé à quitter le nid et à s’aventurer dans le jardin qui, d’ailleurs, abrite aussi deux tortues – ce qui ne nous gêne aucunement. Notre habitat naturel – un paysage

de cultures diverses, parsemé de haies, de bosquets, de prairies à la flore variée et de ruisseaux boisés – a malheureusement été en grande partie détruit par l’agriculture moderne et l’étalement urbain. Les espaces verts des villes et des villages ont mieux résisté. Mais là aussi, pour pouvoir y survivre, nous avons besoin d’un maximum de jardins « pas trop entretenus » et exempts de pesticides. Les gens qui se soucient de nous laissent un coin de leur jardin « redevenir un peu sauvage ». Les pelouses et les haies de thuyas astiquées et « tirées à quatre épingles » sont pour nous aussi inutilisables que le bitume. Dès lors, la découverte d’un jardin semi-sauvage équivaut, pour moi, à faire un six à la loterie. Certes, en hiver, nous hibernons. Mais des études ont démontré que nous en émergeons à plusieurs reprises et que parfois nous changeons même de nid. Aussi n’est-il pas rare de nous rencontrer pendant la saison froide, durant les périodes de redoux. Et si vous nous voyez nous mettre en boule – une réaction parfaitement normale chez nous les hérissons – laissez-nous simplement tranquilles. Mais si vous trouvez un de nos congénères affaibli ou blessé, appelez la station soshérissons la plus proche. Soigner correctement un hérisson est difficile et, sans l’aide d’un spécialiste, on fait souvent plus de tort que de bien. » Stefanie Stäuble et proherissons.ch

© istockphoto.com/Dixi

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PERSPECTIVES Courrier des lecteurs

Magazine ATE 1/2014

«Oui au projet FAIF – un Oui fort » FAIFormidable! Dans un article du Magazine ATE, vous avez fêté ce succès. Je suis, moi aussi, très heureux et soulagé. Et j’ai vu avec satisfaction l’UDC Walter Wobmann se faire rabattre le caquet. Eduard J. Belser, Egerkingen

Magazine ATE 1/2014

«Gothard: la commission du Conseil des Etats dit ‹ Oui › » Ce que nous pouvons être lâches! Le tunnel routier du Gothard doit être assaini. Pour des raisons techniques, il est plus judicieux de percer un second tube. Et l’on joue à nous faire peur avec la bien-aimée UE! Le politicien allemand Peer Steinbrück et sa cavalerie viendraient au galop à Göschenen pour se frayer un chemin à l’épée dans les deux tubes. En vain! Avec sa soumission anticipée habituelle, le gentil Conseil fédéral a d’ores et déjà libéré les quatre pistes: deux pistes pour les Suisses, comme l’exige la Constitution, et les quatre pour les véhicules de l’UE, y compris les mégacamions de 60 tonnes de cette chère Doris Leuthard. Chaque peuple a les politiRobert Jecklin, Igis ciens qu’il mérite. Magazine ATE 1/2014

«La gare fourmille de monde – un voyage en 1840 » © mad

Dans le dernier numéro, vous encouragez les lectrices et lecteurs du Magazine ATE à envoyer des histoires de leur famille sur la mobilité d’antan. La photo que je vous adresse montre mon père à Feldis (GR). Elle a été prise en 1931, peu après qu’il eut obtenu son permis moto. Il a passé l’examen au service cantonal de la circulation routière, à Coire, et voici comment cela s’est déroulé. Il n’y avait alors pas d’examen théorique ; l’expert a demandé à mon père s’il savait rouler à moto. Mon père a répondu « oui ». Ensuite, l’expert l’a prié de démarrer la moto et de tourner dans la cour. Ce que mon père a fait. L’expert lui a donc annoncé : « C’est bon, vous pouvez conduire. » Examen réussi !

cant a tout d’une plaisanterie : rétroviseurs qui se rabattent automatiquement au moment de la fermeture, système audio s’enclenchant par défaut au démarrage du moteur, alors que l’on peut l’allumer soi-même. Gag suprême : une petite voiture a un bouton électronique en guise de poignée d’ouverture du coff re. Avec les modèles de catégorie supérieure, on peut ouvrir le coff re avec une télécommande ! La liste est longue, mais il m’apparaît plus clairement que jamais que l’industrie automobile ne se soucie pas le moins du monde de réduire la consommation et de protéger l’environnement, même si elle aime se peindre en vert. L’ATE a encore fort à faire. Daniel Oester, Köniz

Magazine ATE 1/2014

Dossier « Sûr en selle » Bravo pour ce dossier vélo instructif ! Toutefois, dans son article, Stefanie Stäuble fait complètement l’impasse sur deux points. Premièrement : aucune statistique, même la plus convaincante, ne peut contredire un sentiment (ressenti). Deuxièmement : pourquoi le dossier ne parle-t-il que de deux catégories d’usagers de la route, celles et ceux à quatre ou deux roues ? Le texte commence par « … que l’on circule en voiture ou à vélo … » et l’auteure donne aussi ces arguments : « Du point de vue des cyclistes, les automobilistes sont des facteurs de stress et de danger sur la route ». C’est incontestablement vrai. Mais d’après ma propre expérience, les cyclistes répercutent souvent et de plus en plus ce stress sur les piétons, par exemple en s’accaparant les trottoirs étroits. Si le lobby du vélo continue à passer cet aspect sous silence ou à le qualifier de « sentiment », les « controverses injustifiées » entre acteurs de la mobilité douce se feront de plus en plus dures. Peter Stöckling, par e-mail

Merci pour le dossier « Sûr en selle » du numéro de mars. Pas facile de répondre aux questions de la page 12 ! Il y en a une qui me préoccupe depuis un certain temps et n’a malheureusement pas été abordée : peut-on traverser un passage piéton sur son vélo ou doiton obligatoirement en descendre et le pousser ? Inge Kristensen, par e-mail

Gieri Battaglia, Rorschach

Ecomobiliste 2014

«Mesures de consommation obsolètes » J’utilise souvent différents véhicules de mon employeur. Il me semble que l’industrie automobile s’applique à mettre autant de gadgets électroniques que possible dans les voitures et à les configurer de telle sorte que la valeur de consommation indiquée par le fabri34

Réponse de la rédaction Pour traverser un passage piéton avec un vélo, on doit le faire en tant que piéton, donc le pousser. Si, exceptionnellement, deux trottoirs prévus pour circuler à vélo sont reliés par un passage zébré, on peut traverser en roulant et continuer sur le trottoir de l’autre côté. Sur les passages zébrés, les cyclistes n’ont toutefois pas la priorité sur les personnes circulant à pied.

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PERSPECTIVES 1 thème, 2 avis

a Commission des transports du Conseil national entend étudier la question de l’éventuelle introduction d’un péage pour financer des grands travaux d’entretien et de réfection de routes – ce que j’approuve. Cependant, la réfection de la galerie routière du Gothard ne doit pas devenir Fabio Regazzi est Conseiller un cas spécial. Je m’explique. Au tunnel national PDC du Tessin et routier du Belchen, sur la A2, il est prévu membre de la Commission de construire une troisième galerie pour des transports du Conseil permettre la réfection des galeries exisnational. tantes. Coûts par km : 156 millions de francs, soit un tiers de plus que ce qui est prévu au Gothard (117 millions/km). Pour la réfection du contournement de Lucerne, on n’a pas lésiné sur la dépense pour ne pas perturber le trafic. Le tunnel de contournement de Serrières à Neuchâtel (1,7 km), ouvert récemment, a coûté 140 millions de francs le kilomètre. Il en va de même pour la sécurité. Ainsi par exemple sur la A8 et la A6 dans l’Oberland bernois, 540 millions de francs seront investis dans la sécurité. Dans les Grisons, les installations de sécurité des tunnels de la Viamala seront rééquipées à hauteur de 200 millions de francs. En résumé : on peut être contre des réfections et des dispositifs de sécurité coûteux. Mais il ne faut pas se limiter au Gothard. On peut être contre les solutions de réfection du Gothard proposées par le Conseil fédéral, mais pas pour des questions de coûts. Le tunnel de réfection du Gothard ne craint pas la comparaison avec les autres projets d’entretien et d’extension du réseau routier suisse, ni en chiffres absolus, ni du point de vue coûts/utilisation. Une liaison routière avec le reste de la Suisse n’est pas un luxe. Pour les Tessinois, le Gothard fait partie du quotidien. Il sert à l’exercice de leurs activités professionnelles, aux visites de famille, à la formation, à l’approvisionnement médical ou à la participation aux événements culturels et sportifs fédéraux. Introduire un péage sur l’autoroute du Gothard exclusivement violerait les principes élémentaires de la cohabitation fédérale. Par conséquent: non à un traitement spécial pour le Gothard.

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a construction, l’exploitation et l’entretien des infrastructures destinées à la mobilité des personnes et des marchandises ont un coût. La construction d’un deuxième tube routier au Gothard est, pour des raisons de sécurité et en vue de l’assainissement du tunnel actuel, impérative. Se pose alors la question du financement. Aujourd’hui les routes sont Max Binder est Conseiller financées par la taxe sur les huiles miné- national UDC du canton de Zurich et membre de la rales, l’impôt sur les véhicules à moteur, la Commission des transports vignette et les impôts généraux. du Conseil national. Une possibilité supplémentaire serait le prélèvement d’une taxe sur le franchissement du tunnel, rendue très simple par la technologie d’aujourd’hui. En Suisse, nous connaissons déjà des péages dans les gares de transbordement du rail. Ainsi qu’au Grand-Saint-Bernard. Il serait judicieux de réfléchir à la pertinence d’une taxe au Gothard. Dans les faits, les péages vont dans le sens du principe du pollueur-payeur. Ce système est équitable à mes yeux. Ainsi, même les véhicules de l’étranger participeraient aux coûts. Celui qui utilise le tunnel, paie. Celui qui ne l’emprunte pas, ne paie pas. Cependant, il faut bien réfléchir aux conséquences de l’introduction d’un péage au Gothard. La population du Tessin et d’Uri, et leur économie, ne doivent pas être discriminées. Cela ne doit pas alimenter une barrière entre le nord et le sud. Dans ce cas, une réglementation spéciale devrait être introduite. Il faut aussi veiller à ce que le trafic ne se reporte pas sur des routes non taxées, au San Bernardino ou sur les routes de cols. Ce n’est pas souhaitable. Pourtant, avec six millions de traversées par an, une taxe de 15 à 20 francs générerait un revenu annuel entre 90 et 120 millions. L’entretien, l’exploitation et la provision en vue d’un assainissement ultérieur seraient ainsi financés. Je ne suis pas un partisan inconditionnel des péages routiers, à l’exception des situations spéciales et ponctuelles. Mais les coûts élevés de tels ouvrages justifient d’analyser l’éventualité d’un système de taxe se reportant sur l’usager, afin de pouvoir décider en toute connaissance de cause.

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1 THÈME 2 AVIS

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Péage au tunnel du Gothard : oui ou non ?

Sans avis 6% 53% Non

Oui 41% Résultat du dernier sondage:

Swissmetro: la solution pour la Suisse d’après-demain ?

ATE MAGAZINE / MAI 2014

Péage au tunnel du Gothard: oui ou non ? Donnez votre avis sur www.ate.ch/voter 35


PERSPECTIVES Interview

Interview: Jérôme Faivre

La FRC compte plus de 50 ans d’action au service des consommateurs. Entretien exclusif avec une organisation incontournable du paysage romand, que ce soit pour des questions d’argent, d’alimentation ou encore d’environnement.

Mathieu Fleury «La responsabilité est l’affaire de tous» Magazine ATE: Mathieu Fleury, la FRC est très présente dans les médias. Quel est votre secret ? Mathieu Fleury: Il n’y a pas de secret. La consommation est l’affaire de tous, et a des implications aussi bien politiques qu’économiques. L’acte de consommer est aussi devenu bien plus complexe que par le passé. Si la FRC est présente dans les pages économiques, politiques ou pratiques, c’est parce que la consommation intéresse et concerne profondément les gens. Notre service de permanence conseil nous permet d’être très proches de la réalité de tous, et donc très justes dans nos affirmations. La FRC édite également un magazine mensuel, «FRC Mieux choisir»… Avec «FRC Mieux choisir», à ne pas confondre avec «Bon à savoir» qui n’a aucun lien avec la FRC, je crois nous avons vraiment choisi un bon titre. Car mieux choisir, c’est vraiment l’objectif. Ces dernières années, notre magazine s’est développé sur le champ des devoirs du consommateur, par exemple la consommation responsable, en complément aux combats pour les droits des consommatrices et consommateurs. Qu’entendez-vous par «mieux choisir»? « Mieux» est une notion très riche, qui peut recouvrir différentes approches intéressantes. On peut mieux choisir pour soi, pour la nature, dans l’intérêt de sa région... Ce qui est au cœur de notre démarche, c’est l’« empowerment» de l’individu: rendre le consommateur fort, l’informer, lui donner confiance en lui afin qu’il puisse faire les meilleurs choix et, ainsi, changer le monde. 36

Cela sonne un peu grandiloquent, mais l’idée est de donner au consommateur les clefs pour faire mieux au quotidien, et peut-être aussi sortir d’un certain fatalisme.

teurs sont très restreintes voire inexistantes. Prenez l’exemple de Foxconn, le sous-traitant qui fournit pour ainsi dire toute l’industrie informatique. Les conditions de travail dantesques y ont conduit à une vague de Que voulez-vous dire ? suicides. Mais comment agir face à ce scanJe pense qu’il est nécessaire de parler des dale ? Il n’est guère possible de boycotter Foxgrands problèmes de notre temps, mais aus- conn, qui approvisionne tout le marché, aussi si de proposer en parallèle des solutions : si- bien Samsung qu’Apple. Dans de telles situanon, on finit par démoraliser l’individu et, tions, les organisations de consommateurs sont obligées de se regrouper dans des orgaAujourd’hui, notre mission principale est de nismes mondiaux car les enjeux dépassent filtrer, trier et pondérer l’information qui nous les frontières. Pour ce qui est du Banglasubmerge au quotidien. En d’autres termes, desh, l’usine mondiale démêler le vrai du faux. pour les vêtements, la possibilité d’agir sur par effet de ricochet, le démobiliser. Ce senti- les enseignes de mode existe. Mais pour rément d’impuissance peut être terrible et très soudre le problème, il faudra faire pression dangereux. La FRC dénonce et sensibilise aux sur l’ensemble d’entre elles. Il est aussi improblèmes mais elle prête aussi attention à of- portant d’avoir un modèle comme Switcher, frir des clefs. Prenez l’exemple de notre cam- un des pionniers la mode équitable, qui offre pagne sur le gaspillage alimentaire. La pre- au consommateur une alternative. mière phase a été de faire état du problème Cette « liberté » de choix de consommaet de mobiliser. La seconde a été d’offrir des tion n’est-elle pas l’apanage des plus solutions. Un moyen tout simple mais très riches ? La classe populaire ne doit-elle efficace a été de donner des recettes de cuipas subir ce qu’on veut bien lui vendre ? sine, pour que chacune et chacun puisse utiliser ses restes. Des démarches de ce genre me C’est un point assez ambigu. Pour ma part, plaisent beaucoup, car on confère à chacun le je pense que la responsabilité peut être partasentiment d’avoir son destin en mains. gée par tous. Mais la tendance actuelle est à créer des gammes: la gamme premium et la Les scandales dans l’industrie textile, l’ob- gamme budget. La gamme moyenne a elle tensolescence programmée… a-t-on vraiment dance à disparaître, comme la classe moyenne toujours notre destin entre nos mains? de la société. Ainsi, on génère de la plus-value Effectivement, dans certains cas, nos pos- d’un côté et on rabote au maximum de l’autre. sibilités d’action en tant que consomma- Consommer responsable ne devrait pourtant ATE MAGAZINE / MAI 2014


PERSPECTIVES Interview

© Jean-Luc Barmaverain

ont compris les règles du jeu et, en cas de campagne contre elles, elles détiennent une grande capacité de contre-attaque. Ces espaces de liberté et de contre-pouvoir sont en train de se réduire comme une peau de chagrin. Du fait de l’inégalité des moyens. Par ailleurs, Facebook contribue certes à la liberté de parole, mais induit aussi un certain relativisme. Quand mille personnes s’opposent à l’avis d’un expert, alors on considérera, à tort, que la masse a raison.

Activement aux côtés du consommateur : Mathieu Fleury, secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs (FRC) depuis 2008.

pas devenir un luxe. Cette remarque est valable pour le bio, une cible marketing prioritaire de la Coop et de la Migros. Notre objectif est que, pour ces produits notamment, on arrive au prix le plus juste. Pour vous, le prix le plus juste, quel est-il? Le prix le plus juste n’est pas synonyme du prix le plus bas. En dessous d’un certain montant, certains prix sont trop bas. Quand c’est le cas, le consommateur fait assurément payer le prix à quelqu’un d’autre, ou alors à la nature. Inversement, un prix élevé n’est pas gage d’une qualité plus élevée. Nos tests le prouvent régulièrement : la corrélation entre prix et qualité n’est pas toujours donnée. Un produit de marque n’est donc pas nécessairement de grande qualité? Dans un produit de marque, par exemple un vêtement, ce qui coûte le plus cher, c’est le logo. Attribuer une valeur subjective aux choses, voici toute l’absurdité du système actuel, et une des grandes réussites de la publicité. Mais c’est aussi une clef d’action pour les organisations de consommateurs. Aujourd’hui, la valeur des grands groupes repose sur leur image. Une campagne ciblée touchant à leur image peut ainsi suffire à les faire réagir et se remettre en question. Les réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter, sont-ils pour vous un moyen efficace pour lutter? Oui, mais ne nous faisons pas trop d’illusions. Ils vont surtout devenir un moyen de nous influencer. Aujourd’hui, les marques ATE MAGAZINE / MAI 2014

A chaque théorie sa contre-théorie … Oui, ce qui peut porter préjudice à des milieux comme le notre. C’est pourquoi nous préférons toujours la permanence conseil, c’està-dire le contact direct avec nos membres et les expériences qu’ils vivent. Voici un demisiècle, les pionnières de la FRC devaient créer de l’information dans un désert d’information. Aujourd’hui, notre mission principale est de fi ltrer, trier et pondérer l’information qui nous submerge au quotidien. En d’autres termes, démêler le vrai du faux. En février dernier, le peuple acceptait le financement et l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire. En tant que membre de l’Alliance pour les transports publics, ce résultat vous satisfait-il ? La FRC est convaincue par l’avenir et la pertinence d’un système de transports en commun performant. Et, en tant que romands, on ne pouvait pas s’opposer à un projet qui, pour une fois, servait très bien notre région. Cela dit, alors que l’initiative ATE n’avait aucune implication négative pour l’individu – elle proposait une répartition différente de ce qu’il payait déjà – le FAIF a demandé à l’usager de faire quelques concessions. Dans cette affaire, seule l’économie n’a pas été appelée à verser sa contribution, alors qu’au final, elle aussi profite de meilleurs transports publics. C’est le seul défaut du FAIF. Sinon notre pays a besoin de ces grands projets qui participent à sa prospérité et le rendent attractif. Nous parlions tout à l’heure de prix juste. Celui des billets de train l’est-il ? Ne perdons pas de vue que le prix des transports publics est un prix fi xé politiquement. Il existe tout un lobby qui veut reporter les coûts des transports sur les usagers. Cette vision occulte totalement le fait que le prix des TP correspond à un choix de société. Si on veut favoriser les transports publics, parce qu’ils sont plus écologiques, alors les tarifs doivent être abordables. Si on agit avec trop

de brutalité sur les coûts, on détournera les gens du train. En matière de tarifs, la souplesse de la population a ses limites. Les dépasser pourrait avoir des effets désastreux. En guise de conclusion, pouvez-vous faire un état des lieux de la façon de consommer de la population suisse ? Une étude que nous avons menée avec l’Université de Neuchâtel a démontré qu’il y a une vraie envie de bien faire, de consommer dans le respect de l’environnement et des ressources, et de privilégier les produits de proximité. L’étape suivante sera d’aider les gens à faire leurs arbitrages, de plus en plus délicats : acheter des roses Max Havelaar du bout du monde (donc à forte empreinte CO2) parce qu’elles sont fair trade, ou alors des roses de la région pour des considérations de proximité ? Face à toutes ces questions liées aux valeurs, la population suisse est déjà très mature et très évoluée. Elle met beaucoup de sens dans l’acte de consommer. Mais au jour le jour, on voit aussi s’installer une certaine fatigue chez le consommateur duquel on exige sans arrêt de faire des choix responsables. Comment « soulager » le consommateur ? Il faut que la responsabilité soit partagée par les entreprises. Un exemple typique: les fraises hors saison. C’est l’offre qui a créé la demande. Auparavant on ne consommait pas de fraises d’octobre à avril. Je revendique: «arrêtez de nous les jeter à la figure, ne poussez pas les gens à ce point-là». Je plaide pour un vrai dialogue social avec les entreprises, pour qu’elles prennent enfin leurs responsabilités. Pour qu’on puisse enfin franchir le seuil de leurs portes en toute confiance, sans crainte d’être agressés par des produits qui nous sont néfastes, ou néfastes à l’environnement.

Qui est la FRC? Active depuis 1959 dans la défense des consommateurs, la FRC est une association sans but lucratif. Quelques uns de ses récents faits d’armes : victoire contre le Credit Suisse grâce à la création d’une plateforme pour les clients victimes de la faillite de Lehman Brothers (2009), victoire dans la lutte contre l’îlot de cherté suisse en obtenant l’autorisation des importations parallèles (2009), promotion de la consommation de l’eau du robinet (2010), campagne contre le gaspillage alimentaire (2012–2013), victoire dans les conditions contractuelles valables dans les télécoms (2014).

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RÉGIONS Zoom

Des îlots sans voiture Aujourd’hui déjà, dans les plus grandes villes de Suisse, la moitié des ménages ne possèdent pas de voiture. Et la proportion est encore plus élevée dans la capitale fédérale. L’ATE Berne met l’accent cette année sur l’habitat sans voiture ou presque, devenu tendance.

S

ur l’ensemble du canton de Berne, un micro-recensement a montré en 2010 que 24% des ménages vivaient sans voiture. Une étude de marché effectuée en 2007 a conclu que 17100 ménages seraient prêts à déménager dans un quartier sans place de parc, dont 12400 en renonçant à une voiture privée. Et ces chiff res ont vraisemblablement augmenté.

Obstacles juridiques Mais le cadre juridique est à la traîne et fait souvent obstacle à la construction de quartiers soucieux de mobilité. La réglementation du canton de Berne exige 0,75 places de parc par logement. Si ce quota n’est pas atteint, une taxe de compensation est exigée. Deux issues sont possibles. D’une part, les autorités peuvent accorder une dérogation; d’autre

Contact FR : www.ate-fr.ch Tél. 026 422 29 74 GE : www.ate-ge.ch Tél. 022 734 70 64 JU : www.ate-ju.ch Tél. 032 422 88 88 NE : www.ate-ne.ch Tél. 032 724 28 28 VS : www.ate-vs.ch Tél. 024 463 24 32 VD: www.ate-vd.ch Tél. 021 323 54 11 Groupe régional Bienne www.vcs-be.ch Tél. 032 341 75 34 Groupe régional Jura bernois S’adresser à la section de Berne : www.vcs-be.ch Tél. 031 318 54 55

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part, les communes peuvent adapter leur police des constructions pour autoriser des habitats sans voiture dans certaines zones. Renoncer à la taxe de remplacement de parking contribue en outre à favoriser la création de logements à des prix plus avantageux.

De Thoune à Bienne La section ATE de Berne suit divers axes stratégiques dans le cadre de sa thématique 2014. Elle introduit dès que possible des demandes dans les grands projets comme à Bienne/ Nidau (voir dans l’encadré), à Berne (Reichenbachstrasse 118), Köniz (Thomasweg), Thoune (Freistatt) et Berthoud (Heubach). Dans ces quatre derniers cas, il s’agit de remplacer des bâtiments résidentiels ou commerciaux bien connectés aux transports publics, pour lesquels un nombre de places de parcs clairement au-dessous du minimum réglementaire paraît tout à fait suffisant et aurait un effet de signal. En outre, l’ATE Berne promeut l’habitat sans voiture par un travail de communication. En mai, son assemblée générale sera consacrée à ce sujet. Et le groupe régional de Berne s’engage dans

© Anusch

ka Strässle

La section ATE de Berne met l’accent cette année sur l’habitat sans voiture, qu’elle promeut dans plusieurs grands projets de construction.

le comité de l’initiative de la ville de Berne pour un logement abordable. Christoph Waber, ATE Bern

Pour plus d’informations sur le cadre juridique: www.vcs-rgbern.ch/de/ autofreies-wohnen.html (en allemand)

AGGLOlac: intérêt partagé Le groupe régional de Bienne a participé à la première rencontre du projet AGGLOlac, qui concerne l’ancienne aire d’Expo 02 entre Bienne et Nidau. Notre intention principale était d’introduire dans les plans des investisseurs l’idée d’un habitat sans voiture ou presque. Comme la communauté d'intérêt IG Seebucht l’a montré déjà depuis des années, l’intérêt existe pour ces formes d’habitat écologiques et d’avenir. Dans les agglomérations, jusqu’à 40 % de la population vit sans voiture privée. Etant donné le sous-sol industriellement chargé et les fondations archéologiques qui se trouvent dans cette zone du bord du lac, les investisseurs devraient voir aussi l’intérêt de ne pas construire des parkings coûteux, qui resteraient ensuite inutilisés. Mario Nobs, Groupe régional ATE Bienne

ATE MAGAZINE / MAI 2014


RÉGIONS Nouvelles des régions

Chablais Agglo: épilogue d’un échec annoncé La nouvelle est tombée comme un couperet: le projet d’Agglo Aigle – Monthey (Chablais Agglo) a été définitivement recalé. L’ATE Valais déplore évidemment ce cuisant échec, mais n’en est guère surprise, tant ce projet fut d’entrée de cause mal engagé, faute d’avoir bien évalué au départ les conditions-cadres et les critères définis par Berne.

Manque de vision Il en est résulté un catalogue, parfois redondant, de diverses mesures, pas mauvaises en soi, mais dépourvues de colonne vertébrale et d’objectifs majeurs. Aucun souffle visionnaire et volontariste de vraie collaboration et aucune détermination ferme à

les réaliser ne transparaissent du rapport déposé. Et surtout un manque évident d’envergure et de conviction pour la création d’un réseau intégré de mobilité douce, d’un concept de transport public réaliste et novateur et d’un véritable aménagement du territoire.

Doutes de la Confédération En juin 2013, la Confédération avait déjà mis plusieurs bémols à ce projet mal ficelé : insuffisance du volet environnemental, doutes sérieux au sujet du réseau de transports publics et du gel des surfaces à bâtir.

Aux yeux de Berne, il apparaissait aussi trop centré sur la ligne ferroviaire AOMC. Par ailleurs, la cohérence de certains de ses axes prêtait le flanc à la critique: mesures de modération du trafic jugées peu propices à une évaluation de la répartition modale des déplacements, mise en place d’une mobilité douce peu convaincante, pas de solutions à la problématique des pôles d’activités surdimensionnés et prise en compte insuffisante de l’environnement naturel.

Une occasion manquée Pour l’ATE Valais, cette issue constitue un gâchis préjudiciable non seulement aux col-

Valais

lectivités partenaires, mais aussi à l’ensemble du Chablais valdovalaisan, car elle le prive d’une manne fédérale appréciable. Elle représente aussi une occasion manquée de réaliser un modèle d’agglo – pilote et pionnier – entre deux pôles d’une même région. Régis Chanton, ATE Valais

Agenda Notre assemblée générale aura lieu le jeudi 22 mai à 19h00 à la maison Supersaxo à Sion. Elle sera suivie à 20h00 d’une présentation sur le deuxième tunnel du Gothard.

Nouvelle coordinatrice pour le Pédibus Fribourg Créée il y a quatre ans, la coordination Pédibus Fribourg a permis le développement d’une quarantaine de lignes, qui font de Fribourg un des cantons les plus dynamiques en la matière. C’est dans ce contexte réjouissant que Séverine Emery-Jaquier, nouvelle coordinatrice du Pédibus, prend la relève.

Séverine Emery-Jaquier

Séverine, quelle a été ta première rencontre avec le Pédibus? Pour mon fi ls, il y a sept ans, puis pour ma fi lle deux ans plus tard, j’ai organisé un Pédibus avec quelques voisins. Si la première expérience a très bien fonctionné, la deuxième fut plus chaotique. L’aide d’une personne extérieure et une marche à suivre nous auraient été bien utiles! ATE MAGAZINE / MAI 2014

La mobilité est-elle un sujet qui t’accompagne depuis longtemps? J’ai grandi dans une famille très motorisée. Puis, en me rendant quotidiennement à l’école à vélo durant ma formation, j’ai compris la grande valeur de ces moments de déplacement. Trop souvent considérés comme du temps perdu, ils sont en fait du temps gagné, du temps pour le corps et l’esprit! Plus tard, avec mon mari, nous nous sommes organisés pour ne pas dépendre d’un véhicule; lorsque celui-ci est indispensable, nous utilisons le système de car-sharing Mobility. Ce sont des choix de lieux de vie et professionnels. Qu’est-ce que ce choix de vie vous amène? Une nette amélioration de notre qualité de vie, moins de stress,

plus de temps OFF. C’est aussi, avec plus de mouvement, un grand gain pour notre santé. Nos enfants, quant à eux, ont l’habitude de marcher, pour se rendre chez leurs copains, à l’école, à leurs activités. Ils vivent souvent le déplacement comme un sas de décompression qui leur permet d’évacuer stress et excitation. Quels sont les aspects du Pédibus qui te tiennent particulièrement à coeur ? J’aimerais mettre en avant les bienfaits collatéraux du Pédibus : bouger, arriver mieux réveillés, plus disponible pour se concentrer à l’école, créer des liens privilégiés, le gain de temps évident pour les parents et les liens sociaux renforcés. Le Pédibus met en valeur ce temps précieux qui est celui du chemin de l’école.

Fribourg

Et que représente pour toi le fait de travailler au sein de l’ATE ? C’est très cohérent avec mon engagement personnel et mes valeurs. Travailler dans un contexte où l’on peut faire germer des idées, c’est stimulant. Et le Pédibus, c’est tellement positif ! Que demander de plus? Françoise Lanci-Montant, Responsable du Bureau-Conseil ATE, Genève

Agenda L’ assemblée générale de l’ATE section Fribourg se déroulera le mercredi 21 mai à 19h30 à Fribourg (Brasserie de la Gare). Dès 20h30, notre invité, le conseiller d’État Maurice Ropraz, donnera une conférence sur le thème : « Mise en application de la nouvelle LAT. Adaptations, stratégie et conséquences pour le canton de Fribourg ».

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RÉGIONS Nouvelles des régions

Vaud

Groupe régional Bienne

Conférence de Martine Rebetez Quelles sont les pistes en matière de technologie, d’organisation et d’aménagement du territoire pour développer une mobilité plus durable, générant moins de nuisances tout en assurant les impératifs exigés par notre société ? La climatologue Martine Rebetez est notre invitée pour en parler le lundi 19 mai à 20h à Renens (buvette de la salle des spectacles, rue de Lausanne), au terme de l’assem-

Neuchâtel

blée générale ordinaire (qui se (vs) tiendra à 19h).

Agenda 3 mai à Nyon (pl. du Château): bourse aux vélos de 9h à 12h 4 mai à Vevey: 3e Vevey Lavaux Up (route fermée au trafic de 10h à 16h) 10 mai à Yverdon-les-Bains (rue des Remparts): bourse aux vélos de 9h à 12h30

Renfort pour le comité Après huit années de pause, Bettina Epper est de retour au comité du groupe régional de Bienne, où elle se réjouit de pouvoir à nouveau s’engager activement! Bettina Epper est journaliste. Elle travaille comme rédactrice en ligne pour vitagate.ch, le portail santé de l’Association suisse des droguistes, et rédige des chroniques pour le Bieler Tagblatt, notamment sur le thème de la mobilité. Piétonne convaincue, elle est membre des Verts de Bienne. (mn)

3e Rencontrade franco-suisse Rendez-vous à la 3e Rencontrade : c’est l’invitation que lance, pour le dimanche 15 juin, le Chemin des Rencontres. La Rencontrade, c’est une sorte de rallye franco-suisse qui carbure à l’énergie humaine et à l’esprit d’ouverture. A pied, à vélo, en trottinette ou avec tout autre mode de propulsion musculaire, on choisit un ou plusieurs tronçons d’un parcours balisé qui en propose huit, sur une trentaine de kilomètres à travers les Montagnes neuchâteloises et le Val de Morteau.

Découvertes et animations On découvre au passage des sites, des curiosités, souvent méconnues, on bénéficie de points de ravitaillement et de diverses animations didactiques ou ludiques; et on se retrouve pour une fin d’après-midi conviviale

et festive – aux Brenets cette année. Un service de navettes relie les principales étapes, permettant des « sauts de puce » de l’une à l’autre. Un badge de soutien, à prix modique, en off re l’usage gratuit, ainsi que le libre accès à plusieurs musées et visites sur le parcours, et tient lieu en outre de billet de tombola.

Soutien à une «voie verte» En plus d’une bonne journée de plein air et de découvertes, la Rencontrade est en effet aussi une occasion de soutenir le projet de Chemin des Rencontres qui, sur le même itinéraire, veut établir dans la région, de manière permanente, une voie de communication dédiée spécifiquement à la

Agenda L’assemblée générale de l’ATE Neuchâtel aura lieu mardi 13 mai à 18h30 aux Mines d’Asphalte (Travers). Elle sera suivie d’un débat public à 19h45 sur le thème : « Un emploi = une voiture? Les entreprises, actrices de la politique des transports. Mobilité des frontaliers, cohérence des transports publics, plans de mobilité d’entreprise… Les enjeux de la gestion des transports neuchâtelois via le cas du Val-de-

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Travers. » Avec Yvan Perrin (Canton de Neuchâtel), Alain Fousseret (Conseil régional de Franche-Comté), Christian Mermet (commune de Val-de-Travers), Patrick Genre (Pontarlier), Pierrick Desuzinges (Johnson&Johnson), Emmanuel Oro (ValFleurier), Cédric Pasche (Philip Morris International), Jacques Soguel (Celgène International). Sous réserve de modifications. Consulter www.ate-ne.ch

Bettina Epper est de retour au comité du groupe régional de Bienne.

Agenda Notre prochaine séance de comité, comme toujours ouverte à nos membres, aura lieu mercredi 18 juin à la « grüene Huus » , Zionsweg 44, à BienneMadretsch.

Bourse aux vélos Samedi 10 mai La Chaux-de-Fonds (Place de Espacité) : 9h–12h Cernier (Place des Carrousels) : 8h–12h Peseux (Ecole enfantine Pamplemousse) : 8h–12h NOUVEAU! Samedi 17 mai Le Locle (Place du Marché) : 8h–12h Fleurier (Place du marché) : 8h–12h Détails : www.ate-ne.ch

mobilité douce et reliée au réseau européen de « voies vertes » de ce type, en pleine croissance.

Premier tronçon L’ATE soutient ce projet depuis ses débuts. Les deux associations sœurs qui y travaillent, de part et d’autre de la frontière, pourront d’ailleurs, à cette prochaine Rencontrade, se réjouir de la mise en service d’un premier tronçon côté suisse et de l’achèvement de l’étude de faisabilité du tracé côté (comm.) français. Plus d’informations sur www.chemindesrencontres.org ATE MAGAZINE / MAI 2014


RÉGIONS Nouvelles des régions

Choisir sa mobilité dans l’agglomération de Delémont

Jura

L’ATE s’est associée à Car Postal, Pro Velo Jura, l’Agglomération de Delémont et le Canton du Jura pour réaliser le premier guide mobilité de l’agglomération de Delémont. Ce guide a pour but de recenser sur un même support toutes les off res en matière de mobilité disponibles au sein de l’agglomération de Delémont. En effet, depuis un certain nombre d’années, un accent est mis sur le développement de solutions alternatives à l’usage des voitures individuelles, que cela soit par l’augmentation de l’off re en transports publics ou par la promotion des modes de déplacements dits de mobilité douce.

La gare: pivot central Le développement de la gare de Delémont durant ces dernières années permet d’offrir aujourd’hui un véritable pôle

multimodal aux habitants de l’agglomération. La gare représente le cœur du réseau de mobilité de l’agglo. Elle entend être le lieu de connexion entre les différents moyens de déplacement. Le guide mobilité met ainsi en évidence les efforts déployés par les pouvoirs publics afin d’améliorer continuellement l’offre et de proposer un service de qualité en matière de mobilité à la population.

Pour une mobilité éclairée Il était temps de regrouper toutes les informations et d’offrir ainsi un guide pratique à l’attention des habitants de l’agglomération. Décliné par mode de transports, ce guide gratuit permet à l’usa-

ger de s’informer en un clin d’œil sur les différentes possibilités qui lui sont offertes. Des liens et des adresses utiles sont répertoriés. Des cartes interactives avec temps de parcours à pied ou à vélo permettent par exemple d’apprécier les distances entre différents points d’intérêt. L’objectif est donc de permettre à chacun de choisir les modes de déplacement qui conviennent le mieux à ses besoins. Il peut ainsi les combiner et les adapter à volonté. Avec le guide mobilité, le lecteur tient entre ses mains une véritable boîte à outils. Anouk Leippert Der Stepanian, Comité ATE Jura

Oui aux parkings relais, non à l’initiative sur les tarifs Le 18 mai, deux sujets concernant la mobilité seront soumis au peuple genevois: un crédit de 3,1 millions de francs pour des parkings relais et une initiative pour stopper la hausse des tarifs des transports publics. L’ATE recommande d’accorder le crédit d’investissement de 3,1 millions pour la construction de cinq parkings relais (P+R) d’intérêt transfrontalier sur territoire français, aux portes du canton. L’ATE est favorable à ce projet avant tout pour la raison suivante : avec un P+R en France, les automobilistes laissent leur voiture avant d’entrer dans le canton et continuent en transports publics. C’est donc moins de trafic et moins de nuisances à Genève. C’est évidemment une première étape vers de vraies solutions de mobilité pour les travailleurs frontaliers qui traversent Genève. Pour assurer le succès de ces P+R, il est indispensable de renforcer les lignes de transports ATE MAGAZINE / MAI 2014

publics là où c’est nécessaire et de garantir la qualité des interfaces (passage entre le parking et les arrêts de bus).

Initiative dangereuse Même si l’idée est alléchante, l’ATE recommande à ses membres de rejeter l’initiative pour stopper la hausse des tarifs des transports publics genevois, qui entraînera probablement les conséquences suivantes: 24 millions en moins Avec les tarifs proposés par l’initiative, les Transports publics genevois (TPG) perdraient environ 24 millions de francs de recettes par année. Soit cette perte est compensée par l’augmentation de

la subvention aux TPG, soit elle ne l’est pas et elle menace directement le développement des transports publics à Genève (extension du réseau de tram, développement de nouvelles lignes de bus, augmentation des cadences, etc.). Dans le contexte actuel, l’ATE craint fortement que la seconde hypothèse soit la plus probable et refuse de mettre en danger le développement des transports publics qui est vital pour une région en plein développement. La fin d’Unireso L’acceptation de l’initiative et des tarifs qu’elle préconise rimerait avec la fin d’Unireso. A cinq ans de l’inauguration du Ceva, la liaison ferroviaire Cornavin– Eaux–Vives–Annemasse tant attendue pour l’agglomération, il ne serait plus possible d’acheter un billet unique pour circuler sur l’ensemble du réseau. Cela signi-

Le guide, gratuit, permet de s’informer en un clin d’œil des différentes possibilités qui sont offertes dans l’agglomération.

Genève

fie une baisse de confort pour les usagers et une augmentation du prix de certains trajets. Au détriment des jeunes C’est quand on est jeune qu’on forge ses habitudes en termes de mobilité. Avec l’initiative, les jeunes de 18 à 25 ans (30 % des abonnements vendus) verraient disparaître le tarif réduit et devraient payer le tarif plein. Tous les seniors bénéficieraient par contre d’un rabais par rapport aux tarifs d’aujourd’hui. Or, ils bénéficient déjà de tarifs avantageux et les bénéficiaires de prestations complémentaires AVS/AI (25 000 personnes) peuvent acquérir un abonnement annuel pour 60 francs. Pour l’ATE, il est injuste et erroné de privilégier une catégorie d’âge au détriment d’une autre. Valérie de Roguin, ATE Genève

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SERVICES Offres spéciales

© F. Cochard

L’ATE sur le web Priorité à la prudence La nouvelle campagne de l’ATE et de ses partenaires sensibilise les cyclistes et les automobilistes aux règles de la circulation les plus importantes, afin de réduire le nombre d’accidents entre vélos et voitures. Les amusants spots publicitaires peuvent être visionnés en ligne. De nombreuses informations pratiques sont aussi disponibles: www.priorite-prudence.ch

L’Eden des randonneurs

L’agenda Quelles sont les prochaines manifestations organisées par l’ATE? A quels événements participe-telle? Ses partenaires organisentils prochainement des cours ou des journées de formation? Les membres de l’ATE profitent-ils de rabais pour la participation au congrès X ou Y? Autant de questions qui trouvent leur réponse dans l’agenda en ligne. ate.ch/agenda Bourses aux vélos Pour qui veut vendre son vieux vélo ou dénicher une bicyclette d’occasion, les bourses aux vélos sont l’endroit tout indiqué. Nombre d’entre elles ont lieu au mois de mai. Pour consulter le programme 2014 dans toute la Suisse romande: ate.ch/boursesvelo L’ATE sur Facebook L’ATE Suisse est aussi sur Facebook. Chaque semaine, retrouvez sur notre page les actualités brûlantes de l’association, les offres pour les membres et une sélection d’articles pertinents sur la mobilité et l’environnement. facebook.com/atesuisse

ATE MAGAZINE / MAI 2014

La pointe du Cotentin, voici un lieu où se confondent terre et mer. A l’Ouest, les falaises granitiques de La Hague dominent les dunes et les plages. Les sites y sont grandioses et sauvages à l’image du Nez de Jobourg. A l’Est, le vaste plateau du Val de Saire s’enfonce doucement dans la mer en alternant plages, pointes et criques. Les différents caps de Carteret, de Flamanville et de Fermanville offrent une succession de panoramas et de paysages naturels préservés. A Cherbourg, la Cité de la Mer est le lieu consacré au monde sous-marin par excellence. Son parc à thème présente des expositions interactives mettant toujours en valeur l’être humain au sein de l’aventure abyssale. Informations détaillées en page 26 de ce magazine. Davantage de propositions de voyages sur www.voyages-via-verde.ch, tél. 0848 823 823.

BOUTIQUE ATE Chargeur solaire et lampe de poche en un Le Magma est un chargeur solaire universel qui fait aussi office de lampe de poche ou de lampe pour la lecture. Son stockage d’énergie est suffisant pour recharger tout type de téléphone mobile à près de 100%. Grâce à la connexion USB, il est possible d’utiliser son propre câble pour le chargement. Afin d’employer le chargeur solaire Magma comme lampe de poche, il suffit de positionner l’unité LED vers le haut. Pour le transformer en lampe pour la lecture, le tour est joué par un simple glissement d’un crochet vers l’arrière et de l’unité LED vers le bas. La position optimale pour remplir les batteries du chargeur est « debout face au soleil », grâce au crochet prévu à cet effet. Le chargement complet prend entre dix et douze heures. Les membres de l’ATE reçoivent le chargeur solaire Magma pour Fr. 59.– au lieu de Fr. 79.–, avec le code rabais sun14 à utiliser dans la Boutique ATE. Offre valable jusqu’au 15 juin 2014.

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Retrouvez d’autres nouveautés dans la page ci-contre. Assortiment complet sur www.boutique-ate.ch. La boutique vous renseigne par tél. au 0848 612 612.

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SERVICES Offres spéciales

La pièce d’identité des campeurs Pour passer des vacances en extérieur et proches de la nature, rien de tel que le camping. Avec la Camping Card International, les membres de l’ATE profitent d’avantages sur plus de 1100 places de camping dans toute l’Europe. Ils sont en outre assurés en responsabilité civile. camping, le séjour et le retour. Elle est aussi acceptée comme pièce de légitimation par les campings, à la place du passeport ou de la carte d’identité. Un plus pour les membres de l’ATE: les membres de l’ATE reçoivent la Camping Card International pour l’année 2014 (valable jusqu’au 31 mars 2015) au prix de Fr. 25.–. Infos: www.bonus-ate.ch.

© fotalia.de

Les détentrices et détenteurs de la Camping Card obtiennent des réductions de prix pouvant atteindre 25% sur plus de 1100 places de camping dans 26 pays d’Europe. Lors de vacances de camping avec deux adultes et deux enfants, vous économisez ainsi jusqu’à 40 euros ou près de 50 francs – la carte est plus que rentabilisée. La Camping Card inclut une assurance RC couvrant jusqu’à onze personnes pendant l’aller jusqu’au

100 ans du Parc national suisse

Canapé à déménager? Pour la location avantageuse de véhicules motorisés, l’ATE a conclu des partenariats avec trois prestataires, à savoir Hertz et Ofran pour les voitures, ainsi que Sixt pour les utilitaires.

Cela fait exactement 100 ans que le Conseil national décida de la création d’un Parc national en BasseEngadine. A cette époque, un esprit pionnier, une capacité de s’imposer et une pointe d’idéalisme étaient des ingrédients indispensables à un tel projet. nature et de formation à l’environnement. De nombreuses activités sont prévues dans le parc pour le jubilé des 100 ans. Le 1er août prend place une grande fête populaire. Et grâce à une offre particu-

lièrement attractive, vous pouvez plonger vous aussi dans la nature du Parc national suisse.

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Un objet lourd et encombrant à transporter? Sixt propose aux membres de l’ATE la location de fourgonnettes et camions de déménagement à un tarif particulièrement attractif. Actuellement 14 stations de location sont présentes dans toute la Suisse, dont deux à Genève et une à Lausanne pour la Suisse romande.

Offre du jubilé Offre forfaitaire de Suisse Tourisme au prix spécial de Fr. 183.– à Fr. 205.– : 2 nuitées avec petit déjeuner en hôtel trois étoiles (par personne en chambre double) Entrée au centre de visites du Parc national suisse Remontées mécaniques dans la région hôte (Haute ou BasseEngadine) 50 % de rabais sur les remontées mécaniques dans la région partenaire (Haute ou Basse-Engadine) Transports publics en Haute et Basse-Engadine, Samnaun, Val Müstair jusqu’à Mals et Nauders Cette offre peut être réservée sur www.myswitzerland.com/nature (en allemand).

Un plus pour les membres de l’ATE: liste des prix spéciaux par véhicule/jour de location et réservation en ligne sur www.bonus-ate.ch. Tél. 0848 88 44 44 (Fr. 0,08/min., Sixt).

© Sixt

© Suisse Tourisme

Aujourd’hui, le Parc national suisse est le parc national des Alpes le mieux protégé, le plus grand laboratoire en plein air de Suisse pour la recherche et un centre de sensibilisation à la

ATE MAGAZINE / MAI 2014


SERVICES Offres spéciales

© Brigitte Wolf

Impressions des participants

Semaine inoubliable dans un parc Lingua Natura est un séjour de cinq jours qui comprend trois à quatre leçons quotidiennes basées sur la pratique de la langue, combinées avec diverses activités et excursions dans les parcs naturels. Vous ferez connaissance des habitants du Parc et de leur histoire, vous ferez des découvertes culinaires et apprécierez de magnifiques paysages naturels. Objectif principal : vous immerger dans une région. Ce séjour s’adresse aux débutants comme

aux plus avancés. La taille maximale des groupes est de dix participants. Les séjours linguistiques ont lieu en juin, juillet, septembre et octobre 2014 dans les Parcs naturels de Binntal (dialecte valaisan), Chasseral (français), Veglia-Devero

(italien), Val Grande (italien) et Val Müstair (rétoromanche/vallader). Un plus pour les membres de l’ATE: 10 % de rabais sur les séjours linguistiques de Lingua Natura. Détails : www.bonus-ate.ch. Tél. 031 381 10 71 (Parcs suisses).

A deux-roues dans chaque région Les cartes cyclistes régionales de l’ATE sont les fidèles compagnons des randonneurs à vélo. Elles fournissent de précieuses informations – et sont aussi disponibles sur smartphones et tablettes. Incontournables lors des excursions à vélo : les cartes cyclistes de l’ATE (1: 60 000) présentent les plus beaux itinéraires recommandés par l’ATE, avec des indications sur la pente, la dénivellation, la densité du trafic et le revêtement de la chaussée. Sont aussi mis en évidence les parcours pour le VTT, les curiosités touristiques, les points de vue, les places de pique-nique, les piscines, les stations de location de vélos, les gares d’embarquement des vélos et les lieux d’hébergement idéals pour les amateurs de deux-roues. Les cartes cyclistes sont imprimées sur un papier de qualité qui répond aux exigences de la praATE MAGAZINE / MAI 2014

tique d’un sport de plein air. Le papier ne se déchire pas et résiste à l’eau. Grâce à un code propre à chacune, les cartes peuvent aussi être téléchargées sur smartphones et tablettes. L’utilisation des cartes interactives s’apparente à un jeu d’enfants. Un plus pour les membres de l’ATE: 20% de rabais sur les cartes cyclistes régionales de l’ATE : Fr. 23.– au lieu de Fr. 28.80 avec le code rabais helmet30. Offre valable jusqu’au 31 mai 2014. Commande sur www.boutique-ate.ch ou par tél. 0848 612 612 (Boutique ATE, tarif normal).

« Très loin de ce que < cours de langue > résonne généralement dans nos esprits. » (Ursula, séjour de dialecte valaisan 2013) « Quale bellezza di natura ! Quale tradizione di formaggio e vino ! Qual’ospitalità ! » (Charlotte, séjour d’italien) « Pour moi chaque jour était un moment fort. Nous avons appris à connaître une région fantastique sous tous ses aspects, et également sur le plan culinaire. Je reviendrai ! » (Markus, séjour de français)

Instants de lumière Immortalisez les moments importants de la vie – en toute simplicité et avec un résultat de première qualité. Plongez au cœur de l’action avec le Canon Legria HF R506, un caméscope Full HD compact, léger et facile à utiliser doté d’un puissant zoom perfectionné 57× et d’un stabilisateur d’image intelligent garantissant des images stables. Idéal pour les loisirs. Un plus pour les membres de l’ATE: Canon Legria HF R506 (en noir) avec étui et carte mémoire de 4 GB pour Fr. 249.– au lieu de Fr. 328.– (port inclus). Dans la limite des stocks. Commande : www.partnerstore.ch/vcs (en allemand). © Canon

Les 22 cartes régionales qui décryptent les itinéraires cyclistes en Suisse peuvent être emportées partout avec soi. 45


SERVICES Assurances

Pour une mobilité sereine Une collision due à la mauvaise visibilité? Une facture de garagiste trop salée? Une voiture d’occasion qui vous lâche après quelques jours? La protection juridique circulation de l’ATE vient en aide dans de tels cas de litiges.

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© Walte

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i la route était un long fleuve tranquille, cela se saurait. Chaque jour, elle est le théâtre d’accidents plus ou moins graves, de pannes de véhicules et d’autres faits divers dont on se passerait très volontiers. Les plus chanceux s’en sortiront à l’amiable, les autres devront entamer des procédures afin de se défendre ou de faire valoir leurs droits. Ces démarches peuvent vite représenter des frais conséquents.

Une aide précieuse L’assurance protection juridique circulation de l’ATE constitue une aide précieuse pour éviter les mauvaises surprises : les juristes expérimentés de notre partenaire Protekta Protection juridique veillent et vous aident dans toutes vos démarches. L’assurance s’adresse aussi bien aux automobilistes, qu’aux cyclistes et aux piétons. En effet, ces derniers s’exposent également à des situations de litiges dans leur mobilité au quotidien. Trois exemples En raison du brouillard, vous êtes impliqué dans un accident dû à la mauvaise visibilité. Se pose alors un problème d’indemnisation. Réparation de véhicule : la facture se révèle beaucoup plus élevée que ce qui avait été convenu avec le garagiste. Achat : vous acquérez une voiture d’occasion dont la boîte de vitesses lâche après trois jours à peine. Aperçu de l’assistance En cas de problèmes juridiques, les assurés de l’ATE peuvent compter sur le conseil de juristes compétents. L’assistance va du simple renseignement à la représentation devant le tribunal, en passant par le conseil et la médiation. Les avocatsconseil de Protekta sont à vos côtés. Le cas échéant, il est aussi possible de faire appel à une avocate ou un

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avocat de son choix. Les frais d’avocat, de justice et d’expertise ainsi que les dépens alloués à la partie adverse sont pris en charge jusqu’à concurrence de Fr. 250 000.– au total.

Etendue de l’assurance L’assurance protection juridique circulation de l’ATE couvre l’ensemble des véhicules du ménage, sans qu’il soit nécessaire d’en déclarer les numéros des plaques de contrôle. Sont compris autant les voitures que les motos, les scooters ou les vélos.

Protection juridique ATE Protection juridique ATE circulation Fr. 90.–* Protection juridique ATE privée, pour les litiges au quotidien, avec son propriétaire, employeur, voisin, assureur, etc. Fr. 210.–* Protection juridique combinée (circulation et privée) Fr. 290.–* * Les primes portent sur l’année civile. Réduction de 25 % depuis le 1er avril et de 50 % depuis le 1er juillet. Dès octobre, primes valables jusqu’à la fin de l’année suivante. Assureur : Protekta Protection juridique

Infos et souscription www.assurance-ate.ch Tél. 031 328 58 12

ATE MAGAZINE / MAI 2014


SERVICES Sécurité en voiture

Plus qu’une boîte noire pour la voiture En savoir plus

© Quality Alliance Eco-Drive

exemple la centrale d’appels de l’ATE pour les personnes bénéficiant de l’assurance dépannage ATE – et permet un dépannage plus rapide.

Une petite boîte facile à installer dans le véhicule et le tour est joué: lors d’un éventuel accident de la route, la « Mobilitybox » vous assure une prise en charge rapide par les services de secours, en Suisse et en Europe. La « Mobilitybox » est une solution proposée en exclusivité par l’ATE à ses membres, en collaboration avec Provatis SA à Ecublens. Le dispositif, qui se destine aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises, permet de gérer efficacement la communication et la géolocalisation depuis un véhicule accidenté ou en panne. En d’autres termes, la « Mobilitybox » s’avère être un

eCall La « Mobilitybox» anticipe le déploiement généralisé de eCall, système européen d’appel d’urgence automatique, qui permettra à un véhicule accidenté d’appeler immédiatement les services d’urgence. Ce dispositif améliorera notablement la rapidité et l’efficacité de la prise en charge des accidents. Dès l’automne 2015, eCall équipera tous les nouveaux modèles mis en circulation en Europe.

ATE MAGAZINE / MAI 2014

instrument précieux notamment pour plus de sécurité à bord. Mais comment fonctionne-t-elle ? Plus de sécurité Lors d’un accident, le système (module SOS-Breakdown) permet non seulement de lancer l’alarme mais également de localiser le véhicule et de gérer la communication téléphonique avec les opérateurs des centrales de secours. En cas d’accident grave, ce module s’active automatiquement et permet une intervention efficace, et ce même si les passagers du véhicule ont perdu connaissance. Quand on sait que la rapidité d’intervention des secours sur les lieux de l’accident joue un rôle déterminant sur la gravité des blessures, la présence d’une « Mobilitybox » à bord prend tout son sens. Selon le même principe, en cas de panne, le système vous met directement en relation avec votre société d’assistance – par

La « Mobilitybox » vous intéresse pour votre usage privé ou votre entreprise ? Rendezvous sur www.ate.ch/ecall pour davantage d’informations ou prenez contact avec l’entreprise Provatis SA pour déterminer la solution la mieux adaptée à vos besoins. Tél. 021 694 00 80

Mobilité mieux maîtrisée En plus de la sécurité, la «Mobilitybox» présente plusieurs avantages pour les entreprises qui s’en équipent. Le suivi des itinéraires (module Trace) affiche tous les trajets parcourus, l’heure de départ et d’arrivée, la durée du trajet, la vitesse moyenne et maximale. L’identification du conducteur (module User) permet d’optimiser la gestion de l’ensemble des véhicules et de connaître le comportement de conduite de chaque utilisateur. La gestion des zones délimitées (module Limit) offre la possibilité de programmer des alertes lorsqu’un véhicule quitte une zone préalablement définie. A ces options s’ajoute l’option «Carsharing» qui offre, entre autres, la possibilité de gérer un calendrier de réservation des véhicules et l’attribution de ceux-ci aux différents utilisateurs. La gestion de flotte (module Fleet) est, quant à elle, une application destinée plus spécialement aux entreprises souhaitant gérer leur propre parc automobile (ressources, planification de la maintenance, rapports kilométriques et gestion des différents docu-

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ments inhérents au véhicule). Enfin, le module «Pay as You Drive» permet d’établir simplement des facturations en fonction des déplacements. En cas de vol ou de tentative d’intrusion, avec le module «Theft», la «Mobilitybox», grâce à une alarme préprogrammée, vous envoie une alerte directement par e-mail. Empreinte CO2 réduite Egalement en matière d’écoconduite, la «Mobilitybox», via son module «Eco», fournit des indications très précieuses. Le comportement routier de chaque collaborateur d’une entreprise peut ainsi être étudié et optimisé. Les accélérations brutales et les freinages intempestifs, par exemple, sont monitorés. L’interprétation de ces informations offre la possibilité de prendre des mesures adaptées au style de conduite de chacun.

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SERVICES Divertissement

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Je crois au cheval. L’automobile est une invention temporaire. Guillaume II d’Allemagne.

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SERVICES Prix climatique

Zurich, partenaire de longue date des assurances de l’ATE, recherche les meilleurs projets climatiques de Suisse. La valeur totale des prix s’élève à 150000 francs.

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oici bientôt 20 ans que l’ATE et Zurich Connect, l’assureur en ligne de la Zurich, ont développé ensemble la première assurance éco-véhicules de Suisse. Avec le prix climatique Zurich, remis annuellement, la compagnie d’assurance fait une nouvelle fois preuve de son engagement écologique. Ce dernier récompense les meilleurs projets qui contribuent à la protection du climat. Sont primés les projets qui apportent une contribution efficace à la réduction des émissions de CO2 , améliorent l’efficacité de l’énergie et des ressources

ou conduisent à des changements de comportement. Les projets récompensés ces dernières années ont-ils eu un effet positif et durable? Roland Betschart, Zurich Suisse, directeur de projet du prix climatique: «En matière de sensibilisation et d’urgence d’agir, oui clairement. En ce qui concerne l’impact sur le climat à l’échelle de la planète, il serait présomptueux de faire une déclaration.»

«production & consommation » et « transport & mobilité ». La participation est ouverte aux particuliers, petites et moyennes entreprises, start-up, communes, institutions, associations et fédérations ainsi qu’aux entreprises d’envergure suprarégionale et internationale. Les participants ou leur entreprise doivent être domiciliés en Suisse ou dans la Principauté de Liechtenstein.

Trois thématiques Le Prix climatique encourage les projets durables dans les catégories «construction & habitat »,

Date limite d’inscription : 16 juin 2014. Détails sur www.klimapreis.zurich.ch/fr

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Pionniers du climat recherchés

Qui a la meilleure idée pour réduire les émissions de CO2 et lutter contre le changement climatique ?

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Images: >moser, Adpic, Microsoft; photomontage: ATE

Assurance responsabilité civile privée et ménage ATE

Accédez immédiatement à nos services: – par tél. au 031 328 58 22 ou – par internet à l’adresse www.assurance-ate.ch

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SERVICES Sondage lecteurs

Répondez à quelques questions sur le Magazine ATE! Aidez-nous à concevoir un Magazine ATE qui corresponde encore mieux à vos attentes: participez à notre sondage de lecteurs. « Ecrivez un article sur l’autopartage!» «Dressez plus de portraits !» « Traitez encore plus de thèmes politiques!» «Dans le magazine, j’aimerais en apprendre davantage sur l’habitat sans voiture. » Nous recevons déjà avec grand plaisir de telles demandes par téléphone, lettre de lecteurs et e-mail. Afin de savoir sur quelles rubriques nous devons nous focaliser, nous souhaiterions apprendre à vous connaître. Vous déplacez-vous en voiture ou à

vélo? Passez-vous vos vacances au camping ou à l’hôtel ? Souhaitez-vous plus de reportages sur la randonnée à pied ou à vélo ? Merci de prendre 5 à 10 minutes de votre temps afin de nous indiquer quels sont vos centres d’intérêts et quels contenus vous intéressent tout particulièrement. Il est aussi possible de répondre anonymement au sondage. Si vous souhaitez participer au concours, nous avons besoin de vos nom et adresse.

Pour participer Une carte avec sondage de lecteurs est attachée aux pages de ce magazine. Il suffit de cocher les réponses qui vous conviennent. Plusieurs réponses sont parfois possibles. Une fois le sondage terminé, collez les faces de la carte l’une contre l’autre, en humidifiant la partie colorée prévue à cet effet. Vous pouvez aussi répondre en ligne aux questions : www.ate.ch/sondagelecteurs En guise de remerciement, tous les participants qui nous communiquent leurs nom et adresse prendront part au tirage au sort de chèques RekaRail. Naturellement, vous pouvez aussi répondre anonymement, sans participation au tirage au sort. Veuillez nous renvoyer la carte jusqu’au 30 mai 2014. Un grand merci de votre participation !

DOMAINE DE LA DEVINIERE Willy & Lucienne Cretegny 101 Rte du Mandement Genève - Suisse Tél. +4122 753 22 87 Mobile: +4179 626 08 25 Site web: www.la-deviniere.ch E-mail: info@la-deviniere.ch Location d’une salle dans le vignoble

Inserat

Prochain Magazine: 16 juin 2014 Le délai d’insertion est e 19 mai 2014 Pour des renseignements et des commandes: Magazine ATE, Annonces Case postale 8676 3001 Berne Tél. direct 031 328 58 38 annonces@ate.ch

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ATE MAGAZINE / MAI 2014


SERVICES

© swiss-image.ch/Robert Boesch

Concours

Dans un spot publicitaire pour la biodiversité, on voit le rappeur aussi dans les Alpes.

Qui chante pour l’environnement? l a sorti en 2003 son premier album solo, dont le titre est « Billy Bear». Une des chansons est adressée à son père, dont il n’avait alors pas eu de nouvelles depuis dix ans. C’est un texte direct et personnel de ce rappeur qui se surnomme parfois luimême Billy Bear. Il est Suisse, né en Estonie, comme le confirme la consonance de son patronyme. Mais ce que nous recherchons, c’est son nom d’artiste. Arrivé en Suisse romande à l’âge de douze ans, il a d’abord suivi un cursus ordinaire. Il a étudié l’économie, puis a travaillé dans le département marke-

ting d’une entreprise fabriquant du papier de toilette. Mais ce qui l’intéressait le plus, c’était la musique, pas l’hygiène. Il a fait partie du groupe hip-hop à succès Double Pact, a tourné en France et en Allemagne. Au cours de la dernière décennie, il est devenu le rappeur le plus célèbre de Suisse et un des rares à avoir franchi le Röstigraben. Son engagement social et politique l’y a aidé. Il a rappé aussi bien pour protéger le climat que contre Blocher. Son ex-femme est l’ambassadrice d’une marque de mode bio. Pourtant, il ne se considère pas comme un porte-

voix, tel qu’il l’a déclaré lors d’une entrevue: « Je dis simplement ce que je pense. » En 2009, le musicien a reçu le prix Fischhof de la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme. Ses fans ont donc été d’autant plus surpris lorsqu’il a récemment soutenu la venue à Nyon de l’humoriste français Dieudonné, dont la réputation est pour le moins sulfureuse en raison de ses proclamations racistes. L’homme dont nous recherchons le nom, qui a aussi été acteur de cinéma et a composé des chansons-titres, a affirmé qu’il agissait uniquement en faveur de la liberté d’expression.

A gagner : un superbe vélo de tourisme Simpel d’une valeur de Fr. 3495.– Le meilleur du meilleur, c’est ainsi qu’on peut décrire les composants du frischluft 14 de Simpel. Le lauréat du concours se verra remettre ce modèle avec cadre en acier supérieur et choix de couleur libre, transmission Rohloff, freins à disque très réactifs et bien plus encore. Balade du dimanche ou voyage autour du

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Peter Krebs

Question du concours: quel est le nom de scène de ce rappeur?

PROCHAIN NUMÉRO

Veuillez adresser votre réponse jusqu’au 30 mai 2014 à: Magazine ATE, Concours, case postale 8676, 3001 Berne, www.ate.ch/concours ou concours@ate.ch

Lauréat d’un vélo « à la carte » de Tour de Suisse d’une valeur de Fr. 1500.– : Gottfried Baumgartner, Zurich

Le prix est offert par

ATE MAGAZINE / MAI 2014

monde, ce vélo vous fera toujours parvenir au but ! www.simpel.ch

Solution du concours précédent : Johanna Spyri.

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Peut-être voulait-il seulement faire parler à nouveau de lui ? Son siège au sein du jury de « The voice of Switzerland » semble l’indiquer, car cette fonction est habituellement occupée par des personnalités qui craignent de tomber dans l’oubli. Pourtant, lui n’a que 36 ans.

© Urs Geiser

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Le temps de s’évader Pour son édition voyages et vacances, le Magazine ATE vous emmène en Mer des Wadden, sur la Hallig Gröde, ainsi qu’à travers l’Ukraine, l’Arménie et la Géorgie en auto-stop et en train. A cela s’ajoutent nos randonnées, dans une nouvelle région desservie par le Bus alpin, sur le Pilate et en Slovénie. La rando est aussi le thème de notre dossier: jusqu’où asphalter? 51


lade a m z e i b tom s u o v i s Et art ? p é d e l t n juste ava Le carnet d’entraide ATE couvre les imprévus pendant une année : p. ex. en cas d’incidents en voyage ou lors des loisirs, manifestations, rapatriement, remplacement des bagages, protection juridique à l’étranger et bien plus encore. Davantage d’informations – par téléphone au 031 328 58 12 ou – à l’adresse www.carnetentraide.ch

Images: >moser, iStockphoto, Adpic, Fotolia; photomontage: ATE

Carnet d’entraide ATE


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