ROCK FUCK &
VERSUS SKATEZINE & PLUS #105 ÉTÉ 2015 / VERSUS-SKATEZINE.CA / JEREMYVERSUSDURAND@HOTMAIL.FR
“With a little help from my friend...” On connait la chanson, ouais, avec un peu d’aide de mes amis... Avec un peu d’aide de mes amis, ce numéro serait sorti il a bien longtemps déjà, et en plus, serait bourré d’histoires drôles concernant les concerts des Sacs À Gnôle de l’hiver 2014-2015. Mais il n’en est rien. Non. Ils étaient tous “débordés”... Ouais entre le chômage, la télé et le cannabis, ils n’ont pas trouvé un instant pour écrire 10 lignes. Normal. Du coup, j’en ai eu marre d’attendre. J’ai fais une fausse interview avec les questions et les réponses. J’ai également fais tous les comptes-rendus... Et le reste... Tant pis, bien fait pour moi, j’oublie trop souvent que ma passion n’est pas celle des autres, même pas celle de mes amis. Et puis je peux bien raconter ce que je veux de toute façon, puisque lire cet édito serait trop leur demander, et donc, par conséquent, ils ne seront jamais au courant de mon désespoir, ma déception... Bref, en tous les cas, heureusement qu’Alban Pernet était là, une nouvelle fois, pour me sauver la mise, sinon ce numéro aurait été vraiment sans intérêt! Merci mec! Voilà, 10 ans plus tard, rien n’a changé, au contraire. J’ai le sentiment que ma vision des choses est entrain de me couper de plus en plus du reste du monde. Pris au piège entre mes envies de révolution, et la peur. Cette foutue peur de devoir affronter les difficultés engendrées par le choix de vouloir vivre autrement, je suis perdu... Je suis fatigué. Extrêment fatigué. Je me pose plein de questions, mais n’ai aucune réponse. J’ai l’impression de perdre la foi. Mais ne peux me résoudre à suivre le chemin que la société a tracé pour moi... Non mais est ce que tout ce cirque vaut vraiment la peine d’être vécu?! Je ne pense jamais pareil de jour en jour, mais une chose est encore sûre, au moins une, c’est que le skate, c’est vraiment d’la balle. Donc je ne vais pas m’en mettre une dans la tête tout de suite. En tous les cas, pas avant le jour où je ne serai physiquement plus capable de carver dans un pool. Oui, le skate a ruiné ma vie. Mais c’est maintenant, ce même skate qui me tient en vie... Que d’incohérences... Comment voulez-vous que je m’y retrouve dans tout ce bordel hein?! La réponse d’ici le prochain numéro avec un peu d’aide de mes amis?... TOUTES LES PHOTOS PAR ALBAN PERNET, SAUF COUVERTURE, PAR PIERRE DOMPNIER, ET DOS DE COUVERTURE, PAR FABIO STOLL
Salut Alban! J’te laisse te présenter, ça sera plus simple ok ?... Alban Pernet, photographe - graphiste depuis 10 ans, basé à Albiez-le-Jeune. Marié, père de 2 garçons… Sûrement les plus grands fans du Yachting et des Sacs À Gnôle ! Comment en es tu venu à faire d’la photo? Et quand as-tu décider d’en faire ton métier ? Depuis que je suis petit, j’ai toujours aimé dessiner, peindre… Puis, ado, j’étais à fond de snowboard et j’ai attaqué à prendre l’appareil de mon père pour shooter les potes et essayer de faire des images comme dans les mags que je lisais : snowsurf, session… Et le graphisme ? C’est pour manger ? Ou c’est venu naturellement avec ? On peut dire que c’est mon côté dessin qui m’est revenu il y a quelques années… Aussi le faite de pouvoir utiliser sois même ces photos dans une mise en page est plutôt sympa. Le meilleur côté de ton taf ? Le pire ? Les meilleurs : les rencontres et les moments uniques que me permet mon métier. Les pires : les heures passées devant l’ordi à faire de la paperasse (courriers, relances clients, factures…) Que shootes-tu le plus souvent? Et que préfères-tu photographier ? Le plus souvent, en ce moment, c’est des photos de sports en pleine nature… Pour des magazines, des offices de tourisme… Mais aussi les côtés entreprises (corporate), industrie… Mais ma préférence va quand même au shoote de ride qu’il soit en ski, snow, skate ou bike… J’adore rider… C’est vraiment quelques chose qui me fait vibrer. Tu bosses avec quoi comme matos en général ? Un boitier Nikon D700, déjà bien usé… Avec 2 objectifs pro, un 24-70mm et un 14mm et un gros flash de studio portable L’argentique, c’est quoi pour toi: La préhistoire ? La classe ultime ? L’argentique… C’est l’histoire… Et ça fonctionne toujours… Après le seul problème c’est que vu que tout se passe par internet, tu finis toujours par scanner tes photos pour les envoyer … Du coup vive le numérique… J’ai déjà passé pas mal d’années à faire ça avec mes centaines de diapos que je ramenais par shooting… Noir & Blanc ou couleurs ? Les trois! Tout est possible en traitement photo, numérique, argentique, les seules limites sont celles de l’esprit.
Aube ou aurore ? Les 2 mon capitaine…. Je ne suis pas un gros dormeur. Parle nous un peu de ta baignoire... L’idée n’est pas de moi, mais d’un pote qui vu ça en Nouvelle Zélande. Tu prends une baignoire en fer… en fonte c’est mieux, ça à plus d’inertie… Mais c’est moins transportable. Tu la surélève avec des parpaings pour faire un petit foyer en dessous, tu remplis d’eau (de pluie… c’est plus écologique), tu fais une heure de feu en dessous… Et voilà… T’as un jacuzzi à 40 ° au milieu de la nature… et tu peux y rester des heures en remettant juste quelques buches… Attention aux parois et fond de baignoire qui pleuvent bruler la peau.. Mais avec un bout de caillebotis au fond, le tour est joué. Et d’ailleurs… J’en ai toujours pas vu à la Maidzan ? Et au fait, cet état d’esprit très DIY qui te caractérise, ça te vient d’où ? Surement de parents bricoleurs qui m’ont appris à me servir de mes 10 doigts… puis une grosse envie de faire les choses moi-même, réparation voiture, construction de maison… Des plans pour l’avenir ? La vie passe vite et j’essaie de profiter de chaques instants, que ce soit en photo ou en famille. En continuant mon petit bonhomme de chemin…
Un conseil pour les jeunes qui voudraient faire comme toi un jour ? Fait ce qu’il te plais, tout est possible. Le seul truc, c’est d’y croire fort et de s’en donner les moyens. Tu veux dire un petit mot sur le YCM ? Merci d’exister et de représenter le côté punk DIY de la Maurienne… C’est beau de voir des gens qui se bouge pour leur idée (rampe, concerts…). Continuer… Et surtout, ne rien changer… Derniers mots ? Mots ! Merci encore pour ton temps, à bientôt à la Maidzan pour une session ! De Nada...
JLVZ devait faire ce compte-rendu... Mais c’était sans compter sur le championnat du monde de ski, Roland Garos, la Champion’s League, le Tour de France, et j’en passe et des meilleures... Bref, voilà, je me retrouve à faire cette merde, 6 mois après le drame... Je n’ai plus aucun souvenir. Mais je peux dire avec certitude que j’ai dû me tromper dans mes parties de guitare, oublier des paroles, dire des conneries, etc... Je suis aussi à peu près sûr que JLVZ ne nous a pas vraiment aidé pour le matos, et que j’en ai chié le lendemain au boulot. Voilà c’était le dernier concert des SAG au Bar des Alpes avec Riton aux commandes. Il va nous manquer! En espérant que le futur patron sera tout aussi cool. Voilà. Adieu.
Je suis tombé en frontside grind dans la grande partie du bowl de la Bifurk’ à Grenoble. Planté le coude dans le ventre. Bien sonné. Tant pis, j’ai réessayé, et j’ai replaqué. Pour fêter ça, j’me suis payé une Maximator chez le Paki du coin. J’l’ai dégueulé en sortant de la voiture. Putain cette merde était périmée depuis 1 an et demi. Enfoiré de Paki. Le lendemain, toujours aussi mal. Le jour suivant pire. Bon je suis quand même allé au boulot, j’ai failli tomber dans les pommes, descendu en traîneau, en ambulance à l’hosto etc... Bilan: fissure épathique. 2 tonnes de médicaments plus tard je n’avais plus mal au foie... Mais à l’estomac! De retour à l’hôpital, gastroscopie, et régime. Voilà, c’est dans ces conditions que j’ai fais le concert du bowling. Sobre. Souffrant. Bref pas vraiment un bon souvenir. Pour le reste, ben faut demander à Bapt, c’est lui qui devait faire ce compte-rendu...
Boulal devait faire ce compte-rendu. Et il l’a fait. Et je l’ai perdu. Du coup, c’est de nouveau à mon tour de m’occuper de cette saloperie. Je me souviens que mon cousin et ses potes de Paris étaient présents, qu’on a faillit ne jamais arriver en haut à cause de la neige, qu’on a super bien bouffé au resto, qu’il n’y avait personne dans la salle, qu’on a dû faire la 1ère partie de Tov, que j’étais content de moi car pour une fois je ne m’étais pas trop trompé (faut dire que j’étais sobre aussi)... Et qu’on s’était dit qu’on ne rejouerait jamais là-bas... Pour la 3ème fois. Dommage, le texte de Boulal était quand même bien plus marrant que le mien. Bref, à l’année prochaine Albiez!
Manu devait faire ce compte-rendu. Mais... Non. Tout simplement. Bref, ouais pour vous raconter le boeuf annuel, organisé pour son anniversaire, chez son père, avec les zikos du coin. Je n’ai pas tenu bien longtemps, voyant notre matos de musique qu’on avait prêté, nager dans la bière et le whisky, se faire piétiner par des ivrognes. Faut dire que j’étais sobre, ouais je faisais sam ce soir là. À noter tout de même, l’effort de JLVZ pour cette édition: Il est venu, et a même joué... un morceau!. Bapt était en pleine forme, et a nettoyé tout le matos le lendemain (merci!). Et puis je me suis encore fais contrôler par les flics sur le retour (2 fois même, en moins de 15 minutes)... Voici notre dialogue: ACAB: “Bonsoir monsieur, avez-vous consommé de l’alcool ce soir?” Moi: “Oui, 2 bières” ACAB: “Et bien on va voir ça...” Je souffle, 0,00... ACAB: “Quand est-ce que vous avez consommé des stup’ pour la dernière fois?” Moi: “Pardon?” ACAB: “Vous ne comprenez pas la question?” Moi: “Si justement, c’est bien cela qui m’embête... C’est une certitude pour vous, je consomme des stupéfiants? Qu’est ce qui vous faire dire ça? Mon âge? Le fait que je sois mal rasé?” ACAB: “Monsieur, ne vous énervez pas!” Moi: “Et bien la prochaine fois, posez moi les bonnes questions, je vous donnerai les bonnes réponses, sans m’énerver!” ACAB: “... Allez-y, circulez...” Je pars, je fais le plein de ma voiture, je remonte chez moi, fatigué, énervé de cette petite altercation, et là... Re-contrôle de flics (à 500m du lieu de mon 1er contrôle). ACAB: “Bonsoir monsieur, avez vous consommé de l’alcool ce soir?” Moi: “J’ai déjà soufflé chez vos collègues 500m plus bas...” ACAB: “Ah... Bon ben circulez!” Et voilà... Pourquoi je vous raconte tout cela? Parce qu’il faut bien meubler! Et que le reste de la soirée, appartient à l’histoire... Histoire, que Manu devait vous compter!
J’avais une vieille board de snow. Ma belle-soeur avait de veilles fix de snow. J’ai donc décidé de payer des boots à mon frangin, pour son anniversaire, pour qu’il puisse enfin essayer de faire de la planche à neige! Ce qu’il a fait. Le lendemain. Deux descentes. Disjonction accromio-claviculaire de stade 2.5. Bref il a échappé de peu à l’opération, mais était “out” pour 2 mois... Donc voilà, à la base, on devait jouer le 23 février aux Bottières. Mais avec un batteur qui n’a plus qu’une épaule, c’était un peu compliqué... Boulal, meilleur client de ce bar, a tout de même réussi à nous négocier une seconde chance, le 4 avril. Voilà, on a joué. Et c’est Guigui qui devait vous raconter le concert... Vous l’aurez compris, vous n’en saurez rien, une fois de plus. Oh et puis merde, vous n’aviez qu’à venir!
Chdoubi devait faire ce compte-rendu, puisque c’était un peu chez lui, et qu’il avait, pour une fois, tout organisé. Mais il a acheté un nouveau jeu sur sa console donc... Bref, passons, le problème, c’est que la veille de ce concert, Boulal et moi, étions à la Toussuire, pour fêter la fin de la saison... Donc nous étions encore entrain de vomir, à 21h, devant le restaurant, 2h avant de monter sur scène. Et non, ce n’était pas dû au stress... Pour tout vous dire, Boulal a même joué sobre ce soir là, une grande première. Les patrons ont été vraiment cool, ce qui, pour le Baraka, est aussi une grande première. Bapt’ était là aussi, comme à chaque concert. Ce qui nous confirme bien que son argument de “manque de temps pour continuer de jouer dans le groupe” ne tient absolument pas la route... Voilà, on ne le savait pas encore, mais ce concert allait être le dernier concert des Sacs À Gnôle... RIP