Versus Skatezine & Plus #121

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A friend, a beard, a church. Ernesto Fernández “Jernest”. In memoriam These days it’s being difficult to work, write and even sleep, I only think in the important things of life, family, friends, good times, etc. I met Ernesto when I was 15 years old, in 1994, both of us were studying together at the high school, we were no exactly friends but we had some friends in common and we frequented the same places and concerts. The years passed away until 2008 when some friends (Fredo and Etor) called me to experiment a photo technique called light painting, in this group I meet again Ernesto and our relationship became closer. At this time the Santa Barbara Church was already property of his family and we were there shooting some photos. When he told me about building a ramp into the church, I thought that was awesome! Convert the church in a skatepark was the best idea ever. At the beginnings it was a little mini ramp which some friends from Mieres (a little town near Oviedo) had, and some street modules on the nave, but the dimensions were perfect for a bigger mini ramp or maybe a bowl. A non profit association was created and we start building a bigger mini ramp. Thus, La Iglesia Skate was created! After this, the wall paintings and the global exposure exceeded all expectations but Jernest still decided to priorize the Skate in the Church keeping involved his friends and the association in the improvement of the ramps. Now, it’s compulsory to thank you, Jernest by me, and by all of us, for all that you started. This is your legacy. We will keep pushing! Miguel Fernández

R.I.P. Versus Skatezine & Plus #121

versus-skatezine.ca / jeremyversusdurand@hotmail.fr

Cover: Moritz Greber / BS Crail / Gogo Cetiner Up here: “Jernest” RIP brother


BAR

C


R

CELO Pour être honnête, quand les jeunes ( Flo, Eddy & Pif ) m’ont demandé de venir avec eux en skate-trip à Barcelone, pendant la Street-League, je n’étais vraiment pas chaud. En effet, Barcelone, j’y étais déjà allé pas mal de fois, du street je n’en fais plus vraiment, et puis voir 8000 pros au millimètre carré, avec leur caméraman, leur photographe, leur smartphone, etc... ça ne me faisait pas vraiment rêver. Bref, quand Diste m’a dit qu’il y allait aussi, j’ai finalement accepté, à condition que, pour une fois, je n’organise rien. Et puis je savais qu’Oli ( Bürgin ) serait là-bas avec Albert Nyberg, entrain de filmer pour la vidéo Etnies. Du coup, je me suis motivé. Au final, j’ai bien fait, car, il y a tellement de ( nouveaux ) spots de fou à Barcelone, que ça m’a poussé ( un peu trop ) à m’y remettre; Et, contrairement à ce que j’avais imaginé, il y avait vraiment de la place pour tout le monde, malgré la présence d’une bonne partie de la Jet-Skate de luxe ( ou pas ). Bref, on a commencé relax, comme d’habitude, par une nuit blanche pour prendre l’avion tôt à Lyon, suivit de 10h de skate, en buvant, exclusivement de la bière, et


“Merci Voll Damm!”

TCH

FLI


HONG

en ne mangeant que des croissants. Résultat, le lendemain, après une autre très courte nuit, j’avais déjà envie de rentrer... Pour nous remettre, nous avons enchaîné par 12h de skate en suivant plus ou moins le même régime alimentaire, en remplaçant cette fois, les croissants, par des bocadillos. Flo, entre 2 cigarettes a détruit tous les spots sur son chemin ( il fume autant que Polpot c’est tout vous dire ). Tout comme Diste, toujours motivé, entre 2 allers-retours au Social-Club. Pif lui, contrairement à Aurélien Giraud, n’a pas besoin de coach pour lui conseiller d’essayer tel ou tel trick sur tel ou tel spot. Non, il y arrive très bien tout seul, avec toujours, une pointe d’originalité. Merci la Voll Damm ? Oui peut-être un peu parfois il faut bien le reconnaître. Eddy, lui, entre 2 sessions Instagram, massage, bière, et pause cigarette, a quand même trouvé le temps de mettre quelques classiques fakie inward heel-flip sur presque tous les plans inclinés de la ville. Repos ? Si boire 150 bières et manger des chips à Parallel le soir, en compagnie d’Oli Bürgin et d’Albert Nyberg peut être considéré comme du repos, alors oui, on s’est tous vachement reposé ce soir là... Fin prêt pour le 3ème jour...

IP


GER Bon j’me mélange sûrement un peu, je ne sais plus trop quand, on est allé sur tel ou tel spot, bref peu importe. Diste et moi, en plus d’avoir eu la chance d’assister à une démo de Flo à Fondo, nous avons pu skater un peu de courbe. D’ailleurs, bien aider par les herbes médicinales locales, il a pu, enfin, vaincre ses démons, et replaquer quelques FS grind. Ses derniers, ont été rapidement suivit de quelques wallride ( de toute l’équipe ) et d’un BS 5-0 sur un p’tit rail en street. Incroyable, de la part d’un type, qui venait de dire, en terrasse du bar, quelques minutes auparavant, qu’il ne se sentait plus capable de skater de la journée. En même temps, écouter Diste, c’est un peu comme croire qu’aller voter allait changer quoi que ce soit... Je vous l’accorde, c’est, totalement absurde. Bref, passons. Un p’tit tour à Marbella, le nouveau flow-park en bord de mer, et puis s’en va. En effet, celui-ci étant encore plus remplis de connards que l’assemblée nationale, nous avons décidé de prendre notre 1er vrai repas. Le tout, arrosé de shooters de gnôle locale, payé par le patron du bar... Ah l’Espagne, pas de doute, on n’était pas au “Soft” à St Jean de Maurienne..

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“bien aider par les herbes medicinales locales�

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BIGS Apéro + pluie + drop de la mort qui tue sa mère = suicide d’Eddy et de sa board ( le nose, et le tail, juste pour être sûr ). Allez c’est bon, cette fois, on rentre... Du coup, cette petite session courbe à Fondo a motivé notre Gerwack national comme jamais. En effet, lorsque je lui ai proposé d’aller au park de la Poma le lendemain, il m’a dit: “Ok, départ 9h pétante, je ne veux pas voir de trotinettes dans le park”. Ceux qui le connaissent, savent à quel point ceci est extraordinaire. En effet, personne ne savait, que le mot “matin”, faisait parti de son vocabulaire.


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“J’n’aime pas la loi, j’n’aime pas le travail, alors une loi sur le travail...”

SPIN


Interdiction de boire un café dans un bar le matin, non, il nous a obligé à tout acheter à emporter, pour ne pas perdre une seconde: “Vous pourrez déjeuner dans le train!” Bref, métro, train, taxi, et nous voilà donc au sublime park de la Poma. Ah ouais, on est passé devant le park de la Street League à Badalona, mais on ne s’est même pas arrêté pour vous dire... Donc oui, la Poma; Il y a un truc gigantesque pour les bikers, mais comme je n’y connais rien j’vais m’abstenir de dire des conneries. En tous les cas, d’après Jojo, c’est vraiment génial. Pour le skate, à part le casque obligatoire, rien à redire. Un super bowl, un magnifique pool, et même du street pour ceux qui n’en ont pas

mr clea


an

“Vous n’vous defoncez pas assez!”


encore assez avec tous les spots aux alentours. Tout ça pour dire qu’on était un peu là-bas pour moi, et ma collection de death-box, alors j’avais quand même un peu la pression... Et pour une fois, je ne suis pas revenu blessé ( enfin, pas tout de suite ), et/ou bredouille. Merci à Flo pour sa patience. Merci aussi à Diste pour ses magnifiques lignes. D’ailleurs il faisait tellement de bruit en grindant la margelle, que ça en a empêché Eddy de faire la sieste ( je suis sûr qu’il était entrain de rêver des parkings sous-terrains de Géant ). Fin de session, par 800 degrés à l’ombre... Qu’il n’y avait pas... Je vous laisse donc imaginer nos gueules, et surtout celle de Gerwack, resurnommé pour l’occasion: “écrediste!”




“il faisait tellement de bruit en grindant la margelle, que ca a empeche Eddy de faire la sieste�



P’tit downhill bien sympathique, pause bière, train, métro, et encore 150 spots, jusqu’à la tombée de la nuit, et que le fameux restaurant Mexicain, dont Flo nous parlait depuis le 1er jour, soit de nouveau fermé: “Pas grave, on ira demain!” (ah-ah-ah). Bref, Diste a tout skaté, Flo a tous tué: mission accomplie! Le lendemain, après une courte autre nuit sur le canapé ( “Hey d’ailleurs les jeunes, on ne devait pas y dormir à tour de rôle des fois...?!” ), je vais réveiller Diste, à l’aube ( 9h ), et hop, mission “entre anciens” au skatepark de Marbella: de la mosaïque, de la margelle, des palmiers, la mer, le soleil, super carve de “Diste dans l’ditch” par dessus le “love-seat” et voilà, pause tapas et soda bien méritée!


“Pas de doutes, on n’etait pas au “Soft” a St Jean de Maurienne...”

v

d


voll

damm Pendant ce temps, Eddy, épuisé par toutes ses siestes, est allé se faire masser pour “récupérer”. Bref, on rejoint les jeunes à Macba, où Eddy est entrain de faire une sieste, Pif entrain de boire de la bière, en regardant les pros... et Flo! Il est vraiment bon ce p’tit con. D’ailleurs j’lui ai filmé quelques lignes, en un rien de temps, histoire qu’il ait quand même un souvenir de son spot préféré; car en effet, le “nouveau” Parallel, pour lui, c’est de la vrai merde maintenant ( c’est en descente ). C’est là que j’ai eu la bonne idée de dire, “Allez, si j’fais flip first-try ( en flat ) j’vais sauter les blocs!”. Honnêtement, je ne prenais pas un grand risque. J’étais mort de la session matinale avec Diste, et je n’avais pas reskaté depuis des heures... Et pourtant... J’ai mis ce putain de kickflip...


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Je vous laisse imaginer la suite. J’ai essayé d’embarquer, en vain, Flo dans ma tentative de suicide... Deux fois trop vite, ollie de merde, replaque encore plus de merde, board ( quasi-neuve ) pétée et bonne grosse talonnade des familles. Faut dire, qu’aller en skatetrip avec des pompes déjà détruites avant de partir, avec pourtant presque 20 ans d’expérience, c’est quand même vraiment pas très malin... Du coup, bière sur bière ( sur bière ) pour oublier la douleur... et mon lamentable niveau, dans ce “sport” que je chéris, et pratique pourtant depuis tant d’années. Allez, fini les lamentations. On est en skatetrip, et on a pas le temps pour ce genre de “niaiseries”. En effet, 10min plus tard, Pif, et Diste, détruisaient le “bowl” du bar “Nevermind”. Et croyez moi, il en faut du courage, car ce “bowl” est vraiment pourri. Retour à l’appart’ le temps de me faire engueuler par Diste car j’ai utilisé tous les glaçons pour me faire un bain de pieds gelé... Chacun ses priorités... La sienne étant


style

for

miles




d’avoir un bon wh isk y- co c a frais en fin de session. B i è r e s , whisky, rhum, machins, wow, enfin, ma 1ère vraie nuit; merci Mr le Dr Trudé. Le lendemain, Diste n’a pas réussi à se lever. Enfin... Disons que l’appel du massage était trop fort. Du coup, à cloche-pied, j’ai suivi les jeunes dans un dernier marathon de spots. Eddy, pour la cause, a jetté sa board neuve dans l’eau avant de replaqué son kickflip. J’ai obligé Flo a dropper tout et n’importe quoi sur son passage. J’ai demandé à Pif de refaire 150 fois son nollie-bigspin sur le plan-incliné avant de réussir à obtenir une photo potable... etc... etc... de spots en spots, jusqu’à temps que Diste nous rejoigne. Quelques tentatives suicidaires de Diste par dessus le spot “de la porte” sous le pont, en vain... Pause bières et tapas dans un super p’tit bouib. Et rebelotte, 150 spots... Mais cette fois, nous sommes rentrés assez tôt pour aller manger au resto. Enfin, toujours pas le resto Mexicain à Flo, non, le p’tit Italien en bas de l’appart’. Ben ouais, fallait bien en profiter, Bob n’étant pas de la

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“Pif, contrairement a Aurelien Giraud, il n’a pas besoin de coach”


ol partie, rien ne pouvait nous empêcher de manger des pâtes! Enfin, “manger”, ça n’est pas vraiment le mot... “Engloutir” correspondrait mieux. Car, Diste, ne résistant pas à l’appel du machin, et du whisky, s’est levé de table, buvant cul-sec son verre de rouge, en nous sommant de nous dépêcher, car il n’avait pas l’intention de dormir dans ce resto ( qu’il avait pourtant adoré... enfin si j’ai bien compris ce qu’il a essayé de dire au serveur... ). Comme personne n’a réellement comprit quelle mouche avait piqué ce dernier, il nous a expliqué, que si on ne le comprenait pas, c’est parce que (je cite), nous ne nous défoncions pas assez. Voilà, qui, pour une fois, avait le mérite d’être clair. Une bouteille de whisky plus tard, et je ne sais combien de grammes, ne comprenant plus rien à rien, il est vrai qu’à un moment donné, j’ai eu l’impression de comprendre Diste... Pour résumer: Ne jamais parler de politique avec lui. “Ding! Dong!”... 11h... On doit rendre l’appart’ à quelle heure déjà les gars?... Euh et bien là tout de suite...


Branle-bas d’combat, réveil, sac, toilette, ménage, poubelles, frigo etc... Et départ, en métro pour l’aéroport. Ne voulant rien donner aux autorités locales, nous avons fini les restes de la veille, assis par-terre, comme des bohémiens, en utilisant la bonne vieille technique de la main chaude. Nous ne le savions pas encore, mais c’était une bonne idée, car sobre, nous aurions eu beaucoup trop peur sur le retour, avec Diste au volant, à 170km/h, chantant, dansant, fumant, changeant la musique, téléphonant, etc... Gros joker de nouveau...


Bref, vraiment emmerdant ce texte à la longue n’est ce pas? Toujours autant de fautes, de frappe, et d’orthographe. Ouais désolé messieurs de la Stasi, je n’ai toujours pas de logiciel de traitement de texte... En même temps, si j’avais attendu après Pif, Eddy et Diste qu’ils vous écrirent un petit truc, vous n’auriez pas ce numéro sous les yeux en ce moment même. Ne vous inquiétez pas, c’est presque fini. Je vais ensuite passé la parole à Flo, qui en plus d’avoir super bien skaté tout au long du trip, avait également presque tout organisé. Tout cela, en supportant mes complaintes perpétuelles de vieux con. Bravo et merci jeune. Voilà retour en France, en vrac mais en vie, après une dernière pause whisky-coca chez Jack, mon p’tit bar local adoré. Pas de doutes nous sommes bien rentrés. Il n’y a plus d’essence, nouvelle loi travail, la SCNF est en grève, il pleut, un nouveau p’tit 49-3 au passage, violences policières, innondations, toujours pas de skatepark... Mais c’est pas grave, le skateboard sera bientôt aux JO, et puis là, c’est l’Euro de football alors, tout va bien! Ouf!


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“ecouter Diste, c’est un peu comme croire qu’aller voter allait changer quoi que ce soit...”



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Que dieu bénisse Barcelone !

Avant Barcelone je ne croyais en aucune religion et après je suis devenu Trudiste pratiquant. Le Trudisme, belle religion qui consiste, à la base, à se contredire sans arrêt dans la même phrase et qui oblige ses adeptes à être très social ( même à voir la vie en vert ). Bref, Barcelone c’est le paradis ! Tu vas pour skater sur un spot et entre temps tu tombes sur plein d’autres spots. Il fait toujours beau et chaud ( sauf une fin d’après-midi, sous la pluie ,qui à fini en apéro et drope de Eddy sur sol mouillé ). Ce qui m’a le plus marqué dans ce trip: - Diste qui ride tout les spots possibles. - Jey qui saute les blocs de Macba - Eddy qui fait un drope énorme juste après 2 heures d’apéro et après une grosse pluie. - Thomas qui a du boire trente packs de “van damme” ( “marqué” c’est un bien grand mot, j’avais l’habitude avec lui ahah ) - moi qui casse la fermeture de ma valise juste avant de partir et qui te demande à 2 heure du matin si tu n’as pas une valise pour moi. - Que Barcelone soit aussi “sociale”. C’était la cinquième fois que j’y allais mais celle ci c’était la meilleure avec vous. Le skate trip est passé un peu trop vite ce qui me donne déjà l’envie d’y retourner avec vous. On se refait ça très vite les boys! #vandamme #lavieenvert #skatetripdefioliste #versusfamily Flo





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