Paul Andreu

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Paul Andreu est né en 1938 à Bordeaux. Polytechnicien, ingénieur, architecte, il a réalisé de très nombreux projets, de l’aérogare de Roissy jusqu’à l’Opéra de Pékin en passant par le Terminal Transmanche et la réalisation finale de l’Arche de la Défense. Membre de l’Académie des Beaux-Arts (section architecture), il a reçu en décembre 2006 le grand prix de l’Académie internationale d’architecture pour l’ensemble de son œuvre. Il a également publié sept livres. Deux livres de réflexion, inspirés par son travail d’architecte, trois romans et deux nouvelles.

La Maison (Stock, 2009) (113 p.)

http://www.paul-andreu.com/

Peut-être que s’il n’avait pas revu la maison de son enfance, un soir par hasard, à l’aube de ses soixante ans, Paul Andreu n’aurait jamais écrit ce livre. Il aura fallu qu’il repasse par cette ville où il a grandi, qu’il s’impose le détour imprévu pour que tout resurgisse : les odeurs, les sons, les jeux, les règles et les secrets bien sûr. On connaît le travail considérable de Paul Andreu architecte (de l’Opéra de Pékin au Musée Maritime d’Osaka, de l’Oriental Art Center à Shanghai à une trentaine d’aéroports à travers le monde…), on découvre ici un écrivain de l’intime et du particulier. Le meilleur chemin, sans doute, pour atteindre l’universel. La Maison de Paul Andreu n’est pas celle qu’il a toujours rêvé de construire mais celle qui l’a construit.

L’œuvre

La presse

Y avait-il des oiseaux ? (Fata Morgana, 2011) (34 p.) Lettre à un jeune architecte (Fata Morgana, 2011) (53 p.) Les Eaux dormantes (Impressions nouvelles, 2009) (125 p.) La Maison, (Stock, 2009) (113 p.) L’Opéra de Pékin, le roman d’un chantier (Chêne, 2007 ÉPUISÉ) (237 p.) L’Archipel de la mémoire (Léo Scheer, 2004) (125 p.) J’ai fait beaucoup d’aérogares (Descartes et Cie, 1998) (136 p.)

« L’architecte de Roissy, Paul Andreu, a pris des distances avec son métier. Il publie son premier roman, La Maison. Décollage littéraire réussi. Il n’a jamais voulu construire sa maison, il a préféré l’écrire. À 70 ans, Paul Andreu, l’architecte de l’aéroport de Roissy et de l’Opéra de Pékin publie La Maison (Stock), récit autobiographique aux solides fondations littéraires qui vient d’être sélectionné pour le Goncourt du premier roman. L’écriture a pris le pas sur ses activités professionnelles. Une sorte de parenthèse apaisée. » Le Figaro

Ressources

© David Balicki

Paul Andreu

France

6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net

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Y avait-il des oiseaux ? (Fata Morgana, 2011) (34 p.)

Lettre à un jeune architecte (Fata Morgana, 2011) (53 p.)

Les Eaux dormantes (Impressions nouvelles, 2009) (125 p.)

L’Archipel de la mémoire (Léo Scheer, 2004) (125 p.)

Y avait-il des oiseaux ? Question récurrente qu’un jeune garçon adresse à sa grand-mère arrivée aux derniers jours de sa vie. Question sans réponse qui venait abreuver leurs conversations lorsque celleci lui dépeignait, avec une poésie rare, l’horreur du monde tout en veillant à ne pas épuiser si tôt les espoirs de l’enfant, à ne pas obscurcir son âme, en apparence, encore innocente. Doux souvenirs, malgré la violence des images, qu’évoque à travers ces pages Paul Andreu.

Au printemps 1999, lors du concours pour la construction de l’Opéra de Pékin, Paul Andreu est sollicité pour donner une conférence sur ses idées et son travail d’architecte. Plutôt que de dresser une liste laborieuse de ses projets passés ou de se perdre dans des théories oiseuses sur l’architecture il écrit, clin d’œil à Rilke, une lettre dédiée aux jeunes architectes pleins de désirs et de questions.

L’été commence. Un homme revient dans un lieu qu’il a connu autrefois. Une allée, une grande maison, une autre, plus petite, un étang, des arbres jusqu’à l’horizon, un ciel que traversent les nuages. Tout l’été il restera là, passant la nuit dans la petite maison, le jour au bord de l’étang. Le silence pénètre en lui. Quand sa pensée se vide et fluctue librement, des souvenirs reviennent pris dans la lumière. Ce n’est plus celle, aveuglante, dans laquelle il vivait, mais celle, à peine distincte de l’ombre, qui redonne le monde au veilleur fatigué. Dans cette lumière, il découvre la frontière floue, insaisissable, qu’ont formée, en s’accumulant, les actes inaccomplis de sa vie : les études qu’il a abandonnées sans raison, les femmes qu’immobile et muet il a regardé dormir ou laissé partir, sa fuite une nuit, sans but, et son retour avant le jour, les insomnies désœuvrées dans lesquelles il a sombré, et jusqu’aux eaux dormantes de l’étang qui se referment un jour sur lui. Tout prend un sens. Cette ligne cesse d’être un danger. Elle devient un refuge. Le lieu où il peut vivre.

Qui est le narrateur ? Où se trouve-t-il ? On ne le saura pas mais on l’accompagnera dans un parcours incertain et douloureux. Il tente de comprendre les bruits qui viennent jusqu’à lui, il se souvient d’instants désormais séparés et peu à peu se dessine la géographie intérieure d’un monde recomposé. Ce monde mouvant se perdra sans s’achever dans la lutte de la conscience du temps. La langue subtile et lumineuse du récit de Paul Andreu trace les contours apaisés de l’archipel de la mémoire avant qu’il ne sombre dans le débordement de l’eau.

6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net

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J’ai fait beaucoup d’aérogares (Descartes et Cie, 1998) (136 p.)

Paul Andreu a construit plus de quarante aérogares un peu partout dans le monde : Paris-Charlesde-Gaulle, Nice, Le Caire, Osaka, Djakarta, Abu Dhabi... Beaucoup de livres ont déjà décrit et expliqué ces oeuvres. Celuici adopte un point de vue différent. C’est, partant des aérogares, une réflexion beaucoup plus générale sur la singularité et la différenciation des espaces, l’évolution des échanges, les notions de transport et de voyage, le temps que l’on perd et celui qui nous rattrape, la nuit et la ville, l’architecture au service de la vie. Dix années séparent deux séries de textes qui reprennent les mêmes thèmes, les prolongent et les nuancent, définissant ainsi la démarche d’un créateur. Le projet terminé, l’ouvrage construit et devenu autonome, restent les dessins et les mots.

6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net

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