Le crime L’auteur Giancarlo De Cataldo est né en 1956. Après ses études de droit, il est nommé juge à la cour d’assises. Parallèlement à son activité de magistrat, il est écrivain, dramaturge, scénariste pour le cinéma et la télévision. Il collabore également aux journaux La Gazzetta del Mezzogiorno, Il Messaggero, Il Nuovo, Paese Sera. Son premier roman est publié en 1989 et adapté en téléfilm, deux années plus tard. C’est en 2002 en Italie et en 2006 en France que paraît Romanzo criminale. Ce roman historique obtient un franc succès en Italie auprès du public et de la critique et nous plonge dans Rome et les méfaits commis par la bande de truands de la Magliana dans la capitale italienne durant quinze années, de 1978 à 1992. Giancarlo De Cataldo nous livre une suite, La Saison des massacres. Outre ses autres romans, Giancarlo De Cataldo a écrit des récits ou nouvelles pour 8 recueils collectifs. De plus, il a préfacé l’anthologie La legge dei figli, écrite pour les soixante ans de la constitution italienne, en 1997, par 16 auteurs, tous fonctionnaires (magistrats, représentants des forces de l’ordre, ...) Passionné depuis son adolescence par les écrits et les chansons de Leonard Cohen, Giancarlo de Cataldo a traduit, conjointement avec Damiano Abeni, 2 recueils de poésie de l’artiste canadien, Flowers for Hitler et The Energy of Slaves, publiés en 2003.
Ressources Des extraits de presse sur le site des éditions Métailié : www.editions-metailie.com
L’œuvre
© Daniel Mordzinski
Giancarlo De Cataldo
Italie
Les Traîtres, traduit de l’italien par Serge Quadruppani (Métailié, 2012) La Forme de la peur, avec Mimmo Rafele, traduit de l’italien par Serge Quadruppani (Métailié, 2011) (206 p.) Le Père et l’étranger, traduit de l’italien par Gisèle Toulousan et Paola De Luca (Métailié, 2011) (142 p.) La Saison des massacres, traduit de l’italien par Serge Quadruppani (Métailié, 2008 ; Seuil, coll. « Points », 2009) (297 p.) Romanzo criminale, traduit de l’italien par Catherine Siné et Serge Quadruppani (Métailié, 2006 ; Seuil, coll. « Points », 2007) (584 p.) Prix du polar européen
Zoom Les Traîtres, traduit de l’italien par Serge Quadruppani (Métailié, 2012) 1844 : dans la péninsule italienne, un désir d’unification et de démocratie monte de toute la société. Lorenzo di Vallelaura, noble vénitien déserteur de l’armée autrichienne, arrache au bûcher Striga, une sorcière muette, génie des nombres qui sera pour toujours son ombre bienfaisante. Face au peloton d’exécution, Lorenzo accepte de devenir un traître à la solde de l’Empire austro-hongrois. Plus tard, à Londres, il sera mêlé à un demi-siècle d’intrigues entre puissances européennes, marqué par des attentats, des complots et des soulèvements aux quatre coins de la Botte. Face à lui, Von Aschenbach, chef des services secrets autrichiens, et son homologue piémontais Vittorelli. Autour de lui, Striga, et toute une société londonienne extravagante et géniale, le peintre Rossetti, l’aristocrate exténué Chatam et la très belle et très désirée lady Cosgrave, ardente adepte de la Cause. Le chemin de Lorenzo et des autres croisera aussi bien celui de Garibaldi que ceux de mafieux, de camorristes, de bandits anglais et de terroristes français, tandis que dans les coulisses agissent Karl Marx, Victor Emmanuel II ou Napoléon III. Faisant ici montre d’une grande puissance créatrice, maniant l’ironie de l’essayiste et la science du feuilletoniste, Giancarlo De Cataldo restitue horreurs et splendeurs d’une époque encore en résonnance profonde avec la nôtre.
La presse « Avec Les Traîtres, Giancarlo De Cataldo (...) fait le récit haletant du combat pour l’unité italienne à la fin du XIXe siècle, mêlant fiction et réalité, Dickens, Dumas, Sade et Walter Scott. Il rappelle que l’Italie moderne est née de conspirations, de complots des sociétés secrètes et de la Camorra. "Une comédie, pas une tragédie : ça, c’est l’Italie", déplore l’un des personnages. Une commedia dell’arte qui aurait mal tourné. » Les Inrockuptibles « Quelle folie ! Quelle passion ! Il y a une énergie créatrice à la Dumas chez cet écrivain-là. » La Vie
6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net
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La Forme de la peur, avec Mimmo Rafele, traduit de l’italien par Serge Quadruppani (Métailié, 2011) (206 p.)
Le Père et l’étranger, traduit de l’italien par Gisèle Toulousan et Paola De Luca (Métailié, 2011) (142 p.)
La saison des massacres, traduit de l’italien par Serge Quadruppani (Métailié, 2008 ; Seuil, coll. « Points », 2009) (297 p.)
Romanzo criminale, traduit de l’italien par Catherine Siné et Serge Quadruppani (Métailié, 2006 ; Seuil, coll. « Points », 2007) (584 p.) Prix du polar européen
Marco Ferri, hooligan devenu policier pour combattre la Fureur qui gronde en lui, entre dans l’équipe de Mastino, adepte des solutions expéditives et ultraviolentes, et bientôt responsable d’une unité antiterroriste. Dantini, le mentor bien-aimé de Marco, est assassiné. Tout a été préparé pour que le meurtre soit imputé à Guido, un jeune anarchiste qui doit mourir en même temps que sa cible, mais le garçon survit. Il est pris en charge par Lupo, le chef des Affaires internes, qui pressent derrière le crime la main d’un vieil ennemi, le Commandant. Sous les ordres de celui-ci, Mastino met en scène un énorme attentat islamiste. Entre ces hommes et leurs jeux de pouvoirs circulent Daria, la brillante assistante de Lupo, et Alissa, impitoyable tueuse marquée d’une fêlure d’enfance qui fera tout basculer…Corruption généralisée et individus intègres, manipulations géopolitiques et guerres de civilisations : voici, dans une Italie crépusculaire et un Belleville de légende, une plongée dans les coulisses du monde contemporain où tout l’enjeu sera de donner une forme à cet inégalable outil de gouvernement : la peur.
Diego et Walid font connaissance dans la salle d’attente d’un centre pour enfants gravement handicapés, où l’un et l’autre mènent leur fils chaque jour. Une amitié se noue entre eux, mais tandis que Diego parle volontiers de lui, de sa culpabilité, de la quasi-impossibilité de communiquer avec son enfant, du malaise de sa confrontation au monde, Walid reste sur la réserve. L’Arabe l’entraîne un soir dans une fête orientale, où Diego rencontre une fascinante danseuse du ventre, puis Walid disparaît. Des agents secrets prennent contact avec lui pour lui demander de les aider à retrouver Walid, qu’ils dépeignent sous les traits d’un terroriste. En superposant l’intrigue prenante d’un roman d’espionnage à la description du vécu douloureux des pères d’enfants handicapés, De Cataldo renonce ici à son détachement habituel devant les folies du monde. Dans un récit tout en émotion retenue, il conte à la fois l’histoire d’une amitié entre hommes de civilisations diverses et les profondeurs de l’amour pour les plus faibles d’entre nous, enfermés à jamais dans une hermétique prison mentale.
Alors que les juges Falcone et Borsellino viennent d’être assassinés en Sicile, le commissaire Scialoja renoue avec l’amour de sa vie, Patrizia, l’ex-prostituée. Scialoja a succédé au Vieux à la tête d’une structure secrète, jamais nommée et toujours redoutée parce qu’elle possède des archives sur les manœuvres occultes et criminelles de certains dirigeants italiens depuis cinquante ans. Il entame des négociations avec la mafia pour éviter des attentats massacres. Mais Stalin Rossetti, ancien des réseaux anticommunistes reconverti dans le trafic de drogue, a ranimé un réseau para-étatique né de la guerre froide pour le contrecarrer. Et tandis qu’Angelino Lo Mastro, étoile montante de la mafia, rêve de jouer son propre jeu aux dépens des vieux boss; que Pino Marino, l’impitoyable tueur, tente d’arracher Valeria à la drogue; que Maya, héritière d’un empire économique, découvre les compromissions mafieuses de son époux; tandis que les juges de Milan entament l’opération Mains propres et que Berlusconi annonce son entrée en politique, de puissants explosifs déguisés en tommes de Parmesan arrivent dans la péninsule... Giancarlo De Cataldo nous livre ici une nouvelle tranche de l’histoire secrète de l’Italie contemporaine qui fait penser autant à Balzac qu’à Ellroy, et donne aux attentats qui ensanglantèrent le pays en 1992-1993 des coulisses d’une effrayante vraisemblance.
Un vieil homme se fait tabasser et voler son portefeuille par un groupe de petits voyous mais il récupère vite son bien, arme à la main... Quand il chuchote à l’oreille du voleur son nom, le gamin se met à trembler. Il pourrait le laisser partir, ce serait plus sage, mais il pense : « Et depuis quand avons-nous été sages ? » Après avoir tué le petit voleur, il hurle : « J’étais avec le Libanais ! » Le Libanais, le Froid, le Dandy, le Buffle, Patrizia... une bande de petits voyous a fait main basse sur Rome, entre la fin des années 70 et celle des années 90. Voici l’histoire authentique de la « bande de la Magliana », qui a mis la capitale en coupe réglée. Toute l’histoire souterraine de l’Italie de ces années récentes (loge P2, terrorisme noir, assassinat d’Aldo Moro, politiciens et policiers corrompus, services secrets...) défile ainsi sous nos yeux, sans que jamais Giancarlo De Cataldo renonce aux moyens de la littérature : avec une écriture jubilatoire, il alterne les scènes de roman noir et les tableaux de mœurs, la bouffonnerie et le drame. Il crée des personnages forts et originaux, notamment de magnifiques figures de femme. Ce roman épique d’une incroyable puissance a été unanimement salué par la presse italienne avant d’être adapté au cinéma par Michele Placido.
« Meurtres, flics pourris, flics intègres, manipulations à tous les niveaux dans ce pays où l’opération judiciaire « mains propres » contre la corruption des politiques en 1992 continue de hanter les mémoires. L’Italie et ses paradoxes. Giancarlo De Cataldo, magistrat et formidable écrivain, explique cette réalité d’aujourd’hui en parfaite résonance avec celle d’hier. » Le Point « Giancarlo De Cataldo scrute notre monde. Il n’y voit que désordre et corruption. Une fois de plus, la littérature raconte avec conviction ce qu’on pourra lire demain dans les journaux. » Télérama
6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net
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