Graines de lecteurs Récits
École Federico Garcia Lorca - Classe de CE2-CM1-CM2
Histoires écrites par des classes de CE1-CE2-CM2 de l’école primaire Federico Garcia Lorca (Vaulx-en-Velin) Avec l’aimable collaboration de Timothée de Fombelle
Ă€ la rencontre de Tobie Lendi
par Lendi
Bonjour je m’appelle Edlle et je vis dans les basses branches. Depuis que je suis petit, tous les soirs, avant de m’endormir, ma mère me lit une histoire. Mais ces derniers soirs, elle m’a lu une histoire très spéciale, elle m’a raconté l’aventure de Tobie Lolness, écrite par Pol Colleen. Je l’ai trouvée tellement merveilleuse que j’ai décidé d’aller rencontrer Tobie pour le féliciter de ce qu’il avait fait pour l’arbre. Dès le lendemain matin, je me suis très vite habillé, j’ai pris mon petit déjeuner et j’ai laissé un mot sur la table pour expliquer à ma mère ce que je partais faire. Le premier jour j’ai marché huit heures avant de m’arrêter pour dormir. Il était neuf heures du soir et il faisait nuit. Au petit matin, je suis reparti et j’ai rencontré un homme, à qui j’ai demandé où habitait Tobie Lolness. Dans l’arbre, tout le monde connaissait la branche de Tobie. Il m’a indiqué le chemin. Il fallait tourner à droite et avancer pendant encore six bons mètres tout droit et arrivé tout au bout de la grande branche, je trouverai la maison de Tobie. J’ai remercié cet homme et je me suis remis en chemin. Quand je suis arrivé devant sa maison, je n’ai pas hésité un instant et je suis rentré. Il était là, mais ce n’était plus ce jeune homme de l’histoire, c’était maintenant un vieillard. Je lui ai raconté pourquoi j’étais ici, je lui ai dit que ma mère m’avait lu ses aventures et je l’ai remercié d’avoir sauvé l’arbre. Avant de repartir, il m’a offert un boumerang, celui de son meilleur ami Léo Blue. Je l’ai remercié et je suis retourné chez moi, où j’ai raconté à tout le monde ma rencontre avec Tobie.
Assez d’être une princesse !
par Soumeya
Bonjour je m’appelle Sitera, je fais un millimètre, je vis dans les basses branches, pas très loin de la grande frontière et je vais vous raconter une histoire extraordinaire qui s’est déroulée quand Jo Mitch avait encore le pouvoir dans l’arbre. C’était un matin d’été, mes parents se disputaient pour savoir qui devait faire le déjeuner. Quand mes parents me virent, mon père me dit : « Ma princesse va donc dehors ta mère et moi avons des choses à faire. » Je ne supporte pas quand mes parents m’appellent ma princesse, ils croyaient encore que j’avais SEPT ANS ! Mais pas du tout, j’avais dix ans. Alors j’enfilai mes habits, je pris un sac et je sortis. Je passai même derrière la grande frontière tellement j’en avais assez qu’on croit que j’avais toujours sept ans. Quand soudain, des hommes m’encerclèrent. Je ne m’étais pas rendu compte de la distance que j’avais parcouru à cause de la colère. Le plus grand du groupe mesurait deux millimètres, c’était le chef, il était très souriant, il me demanda : « Comment t’appelles-tu petite fille de l’arbre ? - Je m’appelle Sitera. - Qu’est-ce qui t’amène chez les Pelés ? Quand j’entendis que je me trouvais chez les Pelés je courus en direction de l’arbre mais un essaim d’abeilles me barrait le chemin. Il venait juste de tomber d’une branche et les abeilles étaient toutes affolées. Et malheureusement une abeille en se retournant, m’érafla avec son dard. Les Pelés me secoururent et je leur demandai, malgré la peur, d’aller chercher de quoi me soigner chez Isha. Je leur expliquai, comme je pouvais, que de l’autre coté de la frontière, elle habitait dans la maison aux couleurs et qu’elle guérissait tout. Je leur ai dit aussi comment éviter les gardes de Jo Mitch. Ils partirent aussitôt en courant aussi vite qu’ils pouvaient et une heure plus tard, Isha arrivait avec des produits. Au même moment, je m’évanouissais. Je ne sus pas ce qu’il se passa après. Mais quand je repris mes esprits Isha me dit : « N’ai pas peur des pelées ce sont nos amis ! » Le chef me demanda : « Pourquoi t’étais-tu enfuie en courant tout à l’heure ? - J’ai eu très peur de vous, dans l’arbre on parle de vous comme si vous étiez des monstres, des tueurs ! - Il ne faut pas avoir peur de nous, nous voulons être vos amis. » Bientôt, mes parents arrivèrent, ils avaient eux aussi été prévenus et ils avaient passé la grande frontière malgré leur peur des Pelés. Quand ils me virent, ils me dirent : « Nous nous sommes fait un sang d’encre, où étais tu, pourquoi étais-tu partie ? » Après leur avoir tout expliqué, nous rentrâmes chez nous et arrivés à la maison ils me punirent. Depuis ce jour là, je vais souvent rendre visite à mes nouveaux amis avec mes parents et nous leur ramenons régulièrement des crêpes au miel pour les remercier.
Des nouvelles pierres
par Sakina
C’est l’histoire de deux filles qui étaient les meilleures amies de l’arbre. L’une s’appelait Sumty et l’autre Talie. Elles avaient toutes les deux dix ans et elles adoraient, depuis qu’elles étaient petites, jouer aux Indiennes. Elles étaient toutes les deux petites pour leur âge et ne mesuraient qu’un millimètre. Elles habitaient sur la même branche dans les cimes, tout en haut de l’arbre. Un jour, elles décidèrent d’entreprendre un grand voyage et de passer la frontière pour aller jouer aux Indiennes au milieu des herbes. Elles prirent une coccitaxi pour que le voyage ne dure que quelques minutes. Alors qu’avant la création de ce mode de transport, il fallait plusieurs jours pour se rendre chez les Pelés. Mais arrivée à la grande frontière, la coccinelle dut les déposer car un bourdon les avait pris en chasse et cela devenait dangereux. Elles réussirent à s’enfuir en direction des Pelés. Enfin quand elles arrivèrent au sol, elles jouèrent toute la journée sur ce nouveau terrain qu’elles découvraient pour la première fois. Elles trouvèrent une espèce de pierre qui brillait énormément. Les deux amis remontèrent jusqu’en haut, en emportant leur trésor. Elles ne risquaient plus de tomber sur les hommes de Jo Mitch. Depuis qu’il était mort, son entreprise et ses armées avaient disparu avec lui. Limeur et Torn ne risquaient plus de leur voler cette nouvelle pierre. Arrivées chez elles, la mère de Sumty, perdit la raison, quand elle découvrit ce trésor. Elle se mit à crier : « Je suis riche ! Je suis riche ! » Sumty, qui ne comprenait pas lui demanda pourquoi elle disait cela et sa mère lui expliqua l’histoire de la pierre de l’arbre. Talie dit à sa copine : « Je crois que ta mère a perdu la tête. » Le lendemain matin les deux amies retournèrent jouer vers la grande frontière. Pendant ce temps, la mère de Sumty voulut s’acheter tout ce dont elle rêvait depuis des années. Mais la pierre devait être étudiée par les savants de l’arbre. Les filles quant à elles trouvèrent encore plus de pierres que la veille et elles les ramenèrent dans l’arbre. Tout le monde était heureux de cette découverte et l’on déposa les pierres en petit tas devant la salle du conseil. Mais quelques heures plus tard, un bruit terrible se fit entendre. Les deux filles étaient très étonnées de tout ce vacarme et elles allèrent demander à Sim Lolness, le plus connu des savants de l’arbre, ce qu’il se passait. Il trouva effectivement cela bizarre, mais finit par trouver qu’il s’agissait en fait d’une pie qui avait été attirée par l’éclat des pierres et qu’elle représentait un danger important pour les habitants. On fit disparaitre rapidement le trésor et depuis ce jour les pierres perdirent toute leur valeur. Les filles continuèrent à jouer aux Indiennes en explorant de nouveaux territoires, mais elles ne ramenèrent plus rien de brillant dans les cimes.
Il faut reboucher le cratère
par Dany
Cette histoire s’est passée, juste après la mort de Jo Mitch. Hida était un scientifique qui avait toujours vécu dans les Basses-Branches et il avait toujours beaucoup échangé avec les Pelés. Il était très grand puisqu’il mesurait deux millimètres et cinq millièmes et il n’avait pas eu peur d’aller à leur rencontre. Il avait beaucoup appris à leur contact, mais il était secrètement jaloux de Sim Lolness, son idole et de ses découvertes sur l’arbre comme celle sur la sève brute ou celui sur le secret de Balaïna. Il venait d’être invité par le conseil de l’arbre et craignait un peu de le rencontrer. En effet les sages de l’arbre avaient entendu parler de ses talents en tuyauterie et ils lui avaient proposé de les rejoindre. Hida venait juste de s’installer dans les Cimes. Il était au conseil de l’arbre depuis quelques semaines quand on reparla du cratère. Sim pensait que c’était une très mauvaise chose pour l’arbre que le cratère se soit rempli d’eau et qu’il soit devenu un lac. Il expliqua que le bois risquait de moisir et que l’arbre serait affaibli. En effet, alors que la sève du cratère n’avait pas encore séché et que l’écorce n’avait pas encore cicatrisée, le trou s’était rempli pendant la saison des pluies et le cratère s’était rempli d’eau. Depuis la population des Cimes profitait du lac. Les personnes se baignaient et tout le monde avait oublié la terrible histoire du cratère. Mais Sim Lolness avait remarqué que l’arbre était en danger et il l’annonça lors d’une conférence. Il proposa de vider le cratère et la proposition fut votée. Pour Hida, son heure de gloire était enfin arrivée, il allait enfin pouvoir utiliser ses talents en tuyauterie pour vider le cratère et montrer à tous de quoi il était capable. Il se mit à réfléchir à la vitesse de la lumière pour trouver un moyen de vider le cratère. Heureusement qu’Hida avait eu la magnifique idée de faire la paix avec les Pelés et qu’il avait appris à utiliser les herbes pour pouvoir construire des tuyaux articulés. C’est ainsi que grâce à la gravité, le cratère se vida en quelques jours. Alors, petit à petit, comme l’avait annoncé Sim Lolness, le cratère se reboucha avec de la sève brute. Et chaque fois qu’il pleuvait, les tuyaux d’Hida faisaient des merveilles ! L’arbre était sauvé et il ne resta plus qu’une cicatrice à l’endroit du cratère. Hida devint un ami de Sim Lolness. Ils découvrirent ensemble, avec les Pelés, des nouvelles choses sur l’arbre et sur le monde d’en bas.
J’ai quitté l’arbre
par Shana
Bonjour je m’appelle Ayamou, j’habite dans l’arbre. Comme tous les enfants, je vais à l’école mais le maître est tellement méchant qu’un jour, j’ai décidé de m’enfuir. Alors à la récréation, je me suis mise à courir et à courir sans me retourner. A un moment j’ai regardé autour de moi, je ne reconnaissais plus rien, j’étais perdu. Alors je me suis rappelé ce que mes parents me disent toujours : « Quand on est perdu, il ne faut surtout pas s’arrêter de marcher et il faut toujours avancer ! » Alors, c’est ce que j’ai fait, j’ai continué mon chemin pendant trois jours, ne m’arrêtant que quelques heures pour me reposer la nuit. Mais je commençais vraiment à avoir une faim de loup. Heureusement, le quatrième jour, j’ai entendu des voix. Je me suis approchée et j’ai vu des herbes tressées les unes aux autres qui formaient des sortes d’épis. Je me suis approchée et j’ai appelé. Une dame est sortie et nous avons discuté. Je lui ai expliqué d’où je venais et pourquoi j’étais partie. Elle s’est tout de suite occupée de moi. Elle m’a donnée à manger et je me suis reposée longtemps. J’avais passé la grande frontière sans m’en apercevoir et j’étais arrivée chez les Pelés. Comme ils étaient très gentils, je n’avais plus envie de rentrer chez moi. Ils me proposèrent de rester ici pendant qu’ils partaient chercher mes parents. C’est depuis ce temps que nous vivons chez les Pelés où j’ai repris l’école avec plaisir. Je remonterai peut-être un jour dire à mon maître pourquoi j’avais quitté l’arbre.
L’aventure de Lira
par OumaĂŻma
Cette histoire se passe cinq ans après la mort de Jo Mitch et les Pelés sont maintenant nos amis. Lira est une petite fille qui vit avec sa mère Neige, son père Rollbers et son frère Benje. Ses parents l’ont appelée Lira car elle aimait beaucoup lire. Elle vit dans les Cimes de l’arbre car son père est le seul maître d’école de l’arbre et sa maison est en fait dans l’école. Elle ne peut pas marcher car elle est handicapée. En effet, un jour alors qu’elle allait à la bibliothèque, elle eut un accident. Ce jour là, la neige était tombée abondamment et elle recouvrait l’arbre. Pour se rendre à la bibliothèque, il fallait passer par un passe branche, mais la neige l’avait rendu glissant et Lira tomba jusque chez les Pelés. Ils l’aidèrent et la rapportèrent chez elle. Le Docteur leur expliqua qu’elle ne pourrait plus marcher. Il lui fallait quelqu’un pour la porter. Tout le monde faisait confiance à ce docteur, car il avait fait ses études chez Isha Lee. Son frère proposa de devenir son porteur pour qu’elle continue à vivre comme avant son accident. Tous les matins, Lira, son père et son frère n’avaient qu’à changer de pièce et ils se retrouvaient à l’école, mais elle ne se rendait plus à la bibliothèque. Un jour, alors qu’elle était dans le salon, elle entendit ses parents qui étaient dans la cuisine juste à côté. Ils parlaient de Sim Lolness et de son secret de Balaïna. C’est ce jour là qu’elle décida d’aller à sa rencontre pour lui demander de l’aide. Elle appela son frère et lui demanda : « Ecoute Benje... Je veux aller voir Sim Lolness pour qu’il me construise quelque chose pour que je puisse marcher. - Quoi ! Tu rigoles, tu veux mourir ? Non, c’est non ! » Son frère lui dit cela car il pensait que si elle sortait de la maison, elle risquait de rechuter. « Je veux que Sim Lolness... - Non ! Tu as pensé à nos parents ? » Lira pleura. Finalement à force de voir la tristesse de leur fille, les parents finirent par accepter. A une condition, que son frère soit toujours avec elle et qu’il ne la laisse jamais seule. Le lendemain, Lira et Benje se mirent en route, pour les Houppiers. Ce n’était pas très loin, à moins d’un mètre, mais après quelques minutes, Benje était déjà très fatigué. Ils s’arrêtèrent un peu pour souffler. Lira n’arrêtait pas d’imaginer sa vie quand ses jambes fonctionneraient à nouveau. Et tout d’un coup, elle voulut se lever et elle tomba par terre. Heureusement son frère eut un très bon réflexe et il l’attrapa. Il eut très peur et il lui dit « Mais que fais tu ? - J’étais en train de rêver et comme j’étais contente de pouvoir marcher, j’ai sursauté et je suis tombée. Heureusement tu m’as rattrapée. » Elle lui demanda pardon et ils continuèrent leur chemin. Arrivés aux Houppiers, ils trouvèrent Sim Lolness. Il lui construisit des jambes mécaniques grâce au secret de Balaïna pour qu’elle puisse marcher à nouveau et il lui dit : « Tu es la plus courageuse des filles que j’ai jamais rencontré. » Elle reprit sa vie comme avant son accident et elle retourna régulièrement à la bibliothèque qui lui avait tant manquée.
L’école chez les Pelés
par Gaël
Bonjour je m’appelle Zéphyr et j’habite dans un épis c’est l’abris des Pelés. Nous sommes en l’an 30 et Jo Mitch est mort depuis bien longtemps. Je vais vous raconter ma journée d’école chez les Pelés. Le matin, je me lève tôt. Je pars au collège en regardant mon emploi du temps. Les cours de la journée commencent par les Mathématiques. Le professeur est allé faire ses études dans l’arbre où il a appris qu’il y avait d’autres nombres après douze. Ensuite, j’ai Histoire, Sciences de la Vie de la Terre et enfin Français où nous fabriquons des petits livres. Depuis la mort de Joe Mitch, nous pouvons utiliser le papier, nous prenons le papier à la ferme Asseldor. Euh ! j’dois aller en cours, sinon j’vais être en retard… Le professeur commence à parler : « Aujourd’hui nous allons apprendre la suite de douze, c’est treize ! - Wouuaaaahhh ! - T.R.E.I.Z.E. d’accord ? - OUII !!! » Nous écrivons le nombre treize pour remplacer le «beaucoup» qui était utilisait avant. DRING !!! La sonnerie retentit dans le collège. Tous les enfants s’écrièrent : « Récré ! » Le professeur dit : « Vous pouvez sortir mais calmez vous ! » Moi je pose mes affaires, je vais prendre l’air et je regarde le temps passé. Dring !!! Voila, c’est la fin de la récré, maintenant je dois aller en cours d’histoire… Le prof d’histoire commence : « Vous vous souvenez de la guerre pour la survie de l’arbre ? - Ouuiii ! - Donc vous vous souvenez de Joe Mitch, créateur de la guerre. - Ouuiii ! - Alors je vais vous poser une question : Qui sont les gardes du corps de Joe Mitch ? » Quasiment tous les doigts se levèrent. « Qui vais-je interroger ? Aller Ogata. - Limeur et Torn. - Oui c’est ça. Ah, je vous ai écrit un mot pour la visite de la salle du conseil que nous allons faire la semaine prochaine. Collez le dans votre cahier. » Dring !!! C’est l’heure de manger. Moi je vais à la cafétéria. Super, aujourd’hui c’est le menu spécial. Le menu spécial nous l’avons toutes les deux semaines, à oui au fait, je ne vous ai pas dit de quoi il est composé. Il y a des chips aux poux, une cuisse de puceron rôti, et des crêpes au miel, c’est pal mal non ? Wouaaahhhh ! J’ai bien mangé. Le prochain cours c’est SVT, j’y vais sinon je vais être en retard… Le prof dit toujours : « Si l’arbre est en danger, nous le sommes aussi puisque nos maisons peuvent pourrir ! » Il explique souvent : « L’arbre marche avec la sève c’est son sang. » En bref, c’est un cours que j’adore, c’est pourquoi il passe si vite. Enfin c’est l’heure de la récré, j’ai bien appris. Le dernier cours de la journée c’est Français et j’y vais vite… Le professeur commence : « Bon, vous vous souvenez que nous avons les A.I.A.R., les Assises Inter Arbres du Roman. J’avais complètement oublié ! Le professeur continue : « Et bien l’auteur que nous allons rencontrer sera bientôt là. » La porte s’ouvre et le prof dit : « Ah le voilà, les enfants je vous présente Pol Colleen. » Nous parlons un long moment avec lui, ce cours est vraiment exceptionnel. C’est déjà fini et je rentre chez moi. Voila c’est à ça que ressemble une journée d’école chez les Pelés. Ça donne envie, non ?
La maronde
par Ashraf
Bonjour je m’appelle Top et j’ai dix ans, je mesure un millimètre et demi. J’habite dans les basses branches. Un jour, alors que je me promenais sur une branche, j’ai rencontré Kappa il cueillait de la mousse pour sa maman et il venait tout juste d’arriver dans le coin. Mais mon père m’appela et il me demanda de rentrer à la maison pour le repas. Nous venions juste de faire connaissance et quand j’eus fini le déjeuner je demandais à mon père si je pouvais retourner jouer à la Maronde avec mon ami. Malheureusement la balle tomba dans un trou très profond. C’était trop dangereux de descendre la chercher. Je partis demander de l’aide. Mon père appela son ami Valdo qui était dresseur de phasmes. Ces insectes étaient très dociles, absolument pas agressifs et très agiles. Mais pendant ce temps Kappa descendit chercher la balle. Mais il ne put jamais remonter. Valdo descendit dans la profonde gorge avec un de ses phasmes à la recherche de Kappa et de la fameuse balle. Il le retrouva rapidement, il le fit monter sur son phasme avec la balle et les remonta. Kappa était tellement content de revoir son ami. Tout le monde remercia Valdo de son intervention. Kappa et Top reprirent la Maronde et ils se rappelèrent longtemps de cette histoire.
La pierre n’a plus de valeur
par Karim
Bonjour je m’appelle Mirak je mesure une millimètre et je vis dans les basses branches. J’ai dix ans et je vais vous raconter mon histoire. En bas comme dans tout l’arbre, on entendait beaucoup parler de la pierre de l’arbre, de sa valeur et tout le monde savait qu’elle avait appartenu à Madame Alnorell qui l’avait même acheté quatre millions. Et cela tout juste pour une pierre ! Mais moi, je m’en fichais de cette histoire, moi ce que je voulais surtout c’était me rendre chez les Pelés. J’étais persuadé qu’ils deviendraient nos amis et je voulais le prouver. Alors, un jour, c’est ce que je fis, je partis en direction de la grande frontière.
Une fois arrivé au sol, après avoir marché des mètres et des mètres, je tombai tout à coup sur des milliers de pierres. Je me dis que les pierres n’avaient sûrement pas de valeur chez les Pelés et j’eus une idée. Pour cela, il me fallait d’abord trouver les Pelés. Je partis à leur recherche et je ne tardai pas à les rencontrer. Ils n’étaient pas du tout comme Jo Mitch le disait. Je leur demandai si cela ne les ennuyait pas que je prenne quelques pierres. Ils acceptèrent sans me demander pourquoi. Alors j’en pris quelques unes, autant que je pouvais en transporter et je retournai dans l’arbre pour distribuer des pierres dans les basses branches.
Les amis à qui je donnai une pierre la cachèrent chez eux. Quand madame Alnorell mourut en avalant la pierre de l’arbre, Jo Mitch voulut la récupérer. Heureusement Tobie l’avait cachée dans la grotte et elle y resta pour toujours. Ce n’était d’ailleurs pas la seule à être cachée. Il y en avait quelques unes dans l’arbre cachées un peu partout. Tout le monde en parlait mais elles n’avaient plus vraiment de valeur et on finit même par les oublier.
La rencontre
par Fa誰k
C’était l’histoire d’une fille qui s’appelait Vétéra, elle avait 18 ans et cette histoire s’est passée après la mort de Jo Mitch. Mais certains habitants croyaient toujours que les Pelés étaient une menace pour l’arbre. Vétéra habitait au centre de l’arbre avec son père qui était un très grand cuisinier de l’arbre. Il y a longtemps, l’adolescente se baladait sur sa branche quand elle tomba nez à nez avec une coccinelle. C’était la première fois qu’elle en voyait une de si près, mais elle n’eut pas peur et elle la trouva même très calme et très douce. Cela semblait surprenant pour un insecte de cette taille. Elle la dressa pendant un an et lui apprit à voler et cinq ans plus tard elle s’en servit de véhicule. Elle inventa un mode de déplacement dans l’arbre ultra rapide. Elle l’appela Cocci-Taxi. Elle créa une petite entreprise. Vétéra transportait des gens dans l’arbre des BassesBranches vers les Cimes et inversement. Un jour, elle entendit parler d’Elisha qui prétendait que « Les Pelés étaient nos amis. » L’adolescente rentra chez elle et dit à son père qu’elle allait plus bas dans l’arbre, son père était d’accord. Vétéra rassembla ses affaires, son père l’aida et lui prépara des bons plats. Elle prit une Cocci-Taxi car elle en avait désormais cinq grâce à son entreprise et descendit en dessous de la grande frontière pour vérifier cette histoire de Pelés. Elle atterrit donc dans l’herbe en cachette. L’adolescente tomba sur un enfant. Elle se doutait que c’était un Pelé. Il voulut s’amuser avec elle. Vétéra accepta et ils commencèrent par échanger leur prénom. Il demanda : « Comment t’appelles-tu ? - Vétéra. Et toi ? - Petit Tim. » Ils s’amusèrent tellement qu’elle était restée plus longtemps que prévu. Son père commença à se faire du souci. Il pensait qu’elle était descendue jusque dans l’herbe. Et au bout d’un moment, il était tellement furieux qu’il prit son couteau le plus coupant et sans avoir pris le temps de se changer, il prit une Cocci-Taxi et décida de retrouver sa fille à tout prix. Il était sûr qu’elle s’était faite agresser par les Pelés. Une fois arrivé dans l’herbe, il trouva rapidement sa fille qui jouait. Il comprit enfin que les Pelés n’étaient pas méchants comme Jo Mitch le prétendait. Mais il se tenait là, à les regarder jouer, avec son couteau à la main. L’enfant prit peur. Alors le père de Vétéra s’approcha et lui dit : - Je ne vais pas te faire de mal et il lâcha son couteau. Un Pelé qui passait par là se rapprocha et lui demanda : - Vous êtes cuisinier ? - Oui, répondit le père de Vétéra. - C’est merveilleux, moi aussi ! » Ils passèrent quelques jours ensemble à travailler côte à côte et il s’échangèrent leurs recettes. Pour remercier les Pelés, il les invita dans l’arbre pour manger dans son restaurant et il leur cuisina des plats tout l’hiver.
La vérité !
par Camille
Bonjour je m’appelle Tib, je vis dans les Basses-Branches. Jo Mitch règne sur l’arbre et fait la chasse aux Pelés. Tout commença un jour d’hiver. Mes parents se disputaient encore. Chez moi c’était très tendu depuis quelques temps ! Moi, j’en avais vraiment assez. Alors depuis quelques semaines, j’avais pris l’habitude de m’évader et quelquefois même plusieurs jours. Mes parents le savaient et ils ne s’inquiétaient pas trop. Ce matin là donc, je sortis de la maison et je commençai à marcher droit devant moi sans savoir vraiment où j’allais. Mais le temps était très brumeux et quelques heures plus tard, alors que la lumière baissait, je remarquai que j’étais perdu. Je commençai à me dire qu’il fallait que je me prépare à passer la nuit dehors, mais je continuai à avancer encore un peu à la recherche d’un endroit confortable. Soudain, je vis un groupe de gens marcher et malgré l’obscurité, je vis une lumière bleue qui brillait sous leurs pieds. J’étais chez les Pelés, ils m’avaient repéré et ils venaient vers moi ! J’avais passé la grande frontière sans m’en apercevoir. J’étais perdu ! Mes parents m’avaient expliqué cette histoire de couleur bleue, ils m’avaient aussi raconté que les Pelés étaient très méchants et qu’ils tuaient les enfants de l’arbre. J’avais très peur, mais non, ils m’accueillirent très gentiment. Ils m’installèrent dans un épi pour la nuit. Le lendemain, alors que tout le monde pensait qu’ils étaient si cruels, je décidai de rester un moment avec eux afin de faire mieux connaissance. Ils me surnommèrent même « Papillon de nuit », car j étais arrivé chez eux au milieu de la nuit. Après trois jours, il fallait quand même que je rentre chez moi. Mes parents devaient s’inquiéter. Deux Pelés m’offrirent un minuscule caillou et ils me raccompagnèrent jusqu’à la grande frontière. Arrivé chez moi, je racontai cette extraordinaire rencontre à mes parents et je n’oubliai pas de leur montrer le minuscule caillou que les Pelés m’avaient donné. Mes parents le vendirent et construisirent une école où tous les enfants apprirent la vérité sur les Pelés. Ils étaient nos amis !
Le grand voyage
par Nesrine
Bonjour je vais vous raconter une histoire qui a commencé juste après la mort de Jo Mitch. Une petite fille qui s’appelait Serya, rêvait de découvrir les Pelés. Elle qui avait toujours entendu dire que ce peuple de l’herbe n’était que d’affreux barbares, voulait maintenant vérifier qu’ils étaient en fait des amis. Un jour elle décida de passer la grande frontière et sur la route elle rencontra Mano Asseldor qui était en train de vendre toutes sortes de choses. Il avait enfin réalisé son rêve de toujours, devenir marchand.
Elle lui demanda si elle pouvait lui acheter quelques affaires pour les Pelés. Mano accepta, elle continua son chemin. Quand elle arriva enfin chez les Pelés, elle trouva le chef des Pelés qui lui fit visiter le village. Cela dura assez longtemps. Serya découvrait des objets très beaux, elle était tellement impressionnée qu’elle ne remarqua même pas qu’il était déjà très tard. Le soir, elle offrit ses cadeaux. Le lendemain avant de partir, elle proposa au chef du village et à sa famille de monter vers les Cimes afin de visiter l’endroit où elle vivait. Ils acceptèrent et remontèrent ensemble à travers l’arbre. Le voyage jusqu’aux Cimes dura plusieurs jours et les Pelées s’amusèrent durant tout le chemin. Mais arrivés dans les Cimes il manquait Salie, la petite fille du chef. Ils la cherchèrent partout, mais il n’y avait aucune trace d’elle. Serya partit à sa recherche. Elle la retrouva quelques branches plus bas. Salie était assise et elle regardait voler un papillon. Serya la ramena à sa mère et ils organisèrent une grande fête.
Le jouet bleu
par Dorcas
C’est l’histoire d’un garçon qui s’appelait Bled, il habitait dans l’arbre. Comme beaucoup, il avait commencé par travailler pour Jo Mitch. Mais il s’était fait renvoyer car il était tête en l’air et qu’il était toujours en train de bricoler au lieu de se comporter comme un militaire. Alors il était partit habiter dans les BassesBranches. Depuis Jo Mitch était mort. Bled était maintenant un artisan de 37 ans. Un jour dans son atelier «Ecorcier», il inventa un nouveau jouet avec du bois et des feuilles. Il était spécial car grâce à une petite mécanique, il pouvait rouler tout seul. Malheureusement, il avança un peu trop loin sur la branche et tomba. Même si les habitants de l’arbre savaient maintenant que les Pelés n’étaient pas des barbares, Bled avait une peur bleue d’aller chercher son invention. Alors il rentra chez lui et il décida d’écrire un message sur des feuilles où il écrivit en gros : JE RECHERCHE UN JOUET, IL EST TOMBE EN DESSOUS DE CHEZ MOI. POUVEZ VOUS ME LE RAPPORTER A L’ATELIER ECORCIER ? MERCI. Il laissa tomber quelques feuilles chez les Pelés en espérant que quelqu’un lise le message. Et deux jours plus tard, une petite fille frappa à sa porte. Bled ouvrit la porte et elle lui dit : « Je m’appelle Sava, j’ai trouvé ton message à propos de ton jouet, tiens le voilà. » Et elle lui tendit son invention. Bled ne sut que lui répondre tellement il était surpris et il la laissa repartir sans rien lui dire. Le lendemain Bled voulut construire un nouveau jouet et il voulait qu’il soit bleu, c’était sa couleur préférée. Quelques jours plus tard, quand il eut terminé son travail, il décida de descendre chez les Pelés pour remercier la petite Sava. Il la chercha et quand il la retrouva enfin, il lui remit son jouet bleu. Puis il rentra chez lui et continua à fabriquer des jouets. Une chose avait changé, Bled n’avait plus peur des Pelés.
Le premier marathon de l’arbre
par Zaynab
Bonjour je m’appelle Lely et je vais vous raconter une histoire incroyable. C’était un jour d’été et je courais comme tous les matins car je préparais le premier marathon de l’arbre. C’était une course un peu folle qui consistait à descendre chez les Pelés et à remonter dans les cimes le plus rapidement possible sur une distance d’à peu près 42 mètres. Ce matin là donc, je décidai de changer de parcours et je passai pour la première fois devant une maison que je ne connaissais pas. À quelques pas de là, un vieil homme qui avait ramassé de la mousse, n’arrivait pas à la mettre sur son dos. Je courus pour l’aider. Je chargeai la mousse à sa place et la rapportai chez lui. Alors il me dit : « Puisque tu m’as aidé si gentiment, tiens ce livre, je te l’offre. » Mais malheureusement, je ne savais pas très bien lire. Alors il me proposa de m’apprendre. Tous les jours, je me rendais chez lui en courant et nous lisions ensemble. Il ne fallut pas si longtemps pour finir le livre. L’histoire parlait du fameux Tobie. Je me dis alors que ce serait génial de le rencontrer. Mais je ne pouvais pas m’arrêter dans ma préparation pour le marathon et je décidai simplement que je m’en occuperais plus tard. La fin de l’été approchait et la date de la course avec. Un matin je partis pour les cimes. Il y avait beaucoup de monde qui se rendaient au départ du marathon et c’est là que je l’ai rencontré ! Il était avec son amie Elisha et ils se rendaient eux aussi dans les cimes pour le départ de la course. Nous avons parlé un long moment ensemble et je lui ai raconté mon apprentissage chez Pol Colleen. Nous avons passé, tous les trois, une très mauvaise nuit à cause du stress de la course. Le matin j’étais debout dès le lever du jour et quand le départ fut donné, nous nous mîmes tous à courir en direction des Basses-Branches. J’ai couru avec eux quelques mètres, mais ils couraient bien trop vite pour moi. Ils ont fini par partir tous les deux, en me faisant un signe de la main. La course fut aussi magique que ma rencontre avec Elisha et Tobie. Je suis passée pas très loin de chez moi, nous avons traversé deux fois la grande frontière. Les derniers mètres de la remontée furent difficiles, mais j’ai franchi la ligne d’arrivée heureuse. Avant de rentrer chez moi, j’appris qu’Elisha et Tobie étaient arrivés tous les deux les premiers. Après avoir raconté ma course à mes parents, je partis chez Pol Colleen pour lui parler de ma rencontre.
Ma rencontre avec Pol Colleen
par Vanessa
Bonjour je m’appelle Liva je vis dans les Basses-Branches avec mes parents. Les livres sont ma passion. Un jour, je dis à ma mère : « Maman j’ai lu tous les livres de la maison, tu pourrais m’en acheter d’autres ? - Tu es sûre que tu as lu tous les livres ? - Oui j’en suis sûre. - Moi je n’en suis pas sûre du tout, il en reste un que je ne t’ai pas donnée. Je pensais qu’il serait trop difficile pour toi. Mais comme tu as tout lu, je veux bien que tu essayes de le lire. Tiens, il s’agit de Tobie Lolness. »
Je me suis mise à le lire. Le livre était un peu long et j’ai mis un peu de temps pour le finir. Puis je suis allée voir ma maman : « Maman, quel livre merveilleux, mais qui en est l’auteur ? - Mais c’est Pol Colleen, notre voisin. Il habite à quelques branches de là, un peu plus bas. »
Dans la nuit, je me suis réveillée et je suis partie, je voulais absolument rencontrer Pol Colleen. J’ai marché dans le noir, sans vraiment savoir où aller. Je pensais être perdu et au petit matin, j’ai rencontré quelqu’un, il m’a proposé de venir me reposer chez lui.
Quand je me suis réveillée, il m’a demandée : « Mais d’où viens tu petite ? - De chez moi, j’habite quelques branches au dessus. Je cherche Pol Colleen ? - Mais c’est moi. - C ’est vous ? J’ai lu votre livre, Tobie Lolness, c’est un merveille ! - Merci, c’est gentil.
- Vous n’en avez pas écrit d’autres ? - Non pas encore, mais si j’en écris un, je te l’apporterai puisque nous sommes voisins. » Nous nous sommes dit au revoir et je suis rentrée chez moi. Comme je n’avais plus de livres à lire, j’ai décidé de me mettre à écrire.
Un chef renvoyĂŠ
par Guylian
C’est l’histoire d’un chef de cité qui s’appelait Reydmon. Cette cité avait été créée par Jo Mitch. Les habitants aimaient beaucoup leur chef pour sa gentillesse avec eux. Mais Jo Mitch lui voulait qu’il soit plus agressive avec eux. Il disait tout le temps : « Pour faire peur aux gens, il faut de la force. Il faut que vos subordonnés vous craignent ! » Devant les habitants de sa cité, Reydmon essaya plusieurs fois d’être méchant, mais il ne voulait leur faire aucun mal. Et chaque fois que Jo Mitch venait dans la cité il était très déçu de l’attitude de son chef. Il voulait lui montrer l’exemple mais Reydmon resta le même. Alors Jo Mitch finit par le chasser dans les Basses-Branches. Et ce fut le début de la fin pour Reydmon. Il devint fou de colère de s’être fait renvoyer par Jo Mitch. Il commença à boire, à sortir, il prit l’habitude de rentrer très tard. Mais malgré tout il s’était fait des amis. Ses nouveaux amis qui étaient très dangereux lui proposèrent même d’organiser un vol. Mais cela se passa très mal. Au moment où ils chargeaient l’argent, une patrouille de Jo Mitch arriva. Ils s’enfuirent mais un ami se fit prendre. Reydmon était désolé pour lui, il se sentait coupable de ce qui s’était passé et petit à petit il se transforma. Il finit par devenir agressif. Plus le temps passait et plus il devenait méchant. Pendant ce temps là, Jo Mitch mourut et un jour alors que Reydmon se baladait dans les Basses-Branches, il rencontra une fille. Pour lui c’était la plus belle et il en tomba amoureux sur le coup. Elle avait l’air gentille. Mais la bande de mauvais garçons qui trainait toujours avec lui, l’empêcha de lui parler. Reydmon voulait passer du temps avec elle. Il demanda si quelqu’un la connaissait. C’était la fille du boulanger. Une semaine passa et quand il fut enfin seul, il se rendit à la boulangerie. Il avait préparé les phrases qu’il dirait pour séduire la fille. Il entra dans le magasin, elle était là, assise sur la chaise du fond. Il hésitait à s’avancer, il n’avait pas envie de se faire refouler, il avait honte. Finalement, il retourna chez lui, il n’avait pas réussi à lui parler. Le lendemain, par hasard, il la croisa et ne put que lui adresser la parole : « Bonjour madame. - Bonjour monsieur. » Mais elle tourna la tête en se bouchant le nez. C’est vrai qu’il ne se lavait pas tous les jours. - Si je peux me permettre, vous ne sentez pas très bon. - Oh excusez moi madame. - Ce n’est pas grave. - Mais si vous prenez le temps de vous changer, nous pourrions aller au restaurant ? » Il était surpris. Aucune fille ne l’avait jamais invité et il répondit : « Avec plaisir. » Il oublia de lui demander comment elle s’appelait. Ils commencèrent à se voir régulièrement et de plus en plus souvent. Il remarqua qu’il redevenait gentil, raisonnable et qu’à son contact, il se calmait. Grasse à elle, sa vie commençait à redevenir fabuleuse. Ils déménagèrent et s’installèrent ensemble dans les Cimes où ils se marièrent. Le conseil de l’arbre organisa des élections pour s’occuper des anciennes cités de Jo Mitch Arbor. Reydmon fut élu, il eut un poste très important de dirigeant des cités. Il avait proposé des modifications et les habitants qui le connaissaient bien et ne l’avaient pas oublié votèrent pour lui. Ils avaient choisi Reydmon pour rendre les cités plus agréables à vivre. Il oublia très vite sa vie dans les Basses-Branches et retrouva sa gentillesse.
Un nouveau monde
par Abdoul
Bonjour je m’appelle Allegra et j’aime plus que tout «rider» sur les branches désertes, l’hiver quand la neige vient juste de tomber. C’est mon unique passion ! C’est un peu dangereux de passer de l’une à l’autre par des passes branches, mais ça fait partie du jeu. D’ailleurs un jour, tout en bas des Basses-Branches, je suis tombé de l’arbre en essayant un 1020 front flip, une nouvelle figure un peu compliquée que je ne maîtrise pas encore. J’ai atterri dans la poudreuse et cela m’ a sauvé la vie. Mais je me suis quand même évanoui. Quand je me suis réveillé, je me suis mis à marcher sans trop savoir où aller. J’ai marché comme cela pendant des mètres et des mètres.
J’ai fini par rencontrer des gens. Ils avaient des planches sous les pieds et ils se déplaçaient en glissant sur la neige, un peu comme je le faisais dans l’arbre. Leurs planches étaient plus étroites et ils en avaient une sous chaque pied contrairement à moi qui n’en n’avait qu’une beaucoup plus large. Nous discutâmes un long moment de glisse et je voulus leur montrer qu’on pouvait aussi se servir de nos planches pour descendre des pentes plus importantes.
Nous décidâmes de nous rendre au plus vite dans l’arbre. Ils me prêtèrent deux planches et après avoir marché plusieurs jours, nous arrivâmes au pied de l’arbre. Nous commençâmes à grimper le long du tronc sans jamais traverser la grande frontière ! Nous continuâmes à monter et ne croisâmes personnes, pas une habitation en vue, rien ni personne, l’arbre était désert. Ce n’était pas mon arbre ! Je découvris de magnifiques pentes vierges.
Quand nous arrivèrent au sommet de l’arbre, après nous êtres reposés un long moment, nous nous sommes lancés dans une descente interminable. J’en profitais pour leur montrer quelques figures exceptionnelles. C’est seulement en enlevant nos planches que je découvris une lueur bleu sous leur pied. Je compris à ce moment là que c’était des Pelés, ce fameux peuple de l’herbe, dont tout le monde parlait dans l’arbre, bien avant la mort de Jo Mitch. Nous venions de découvrir ensemble un nouveau monde.
Une nouvelle vie
par Ibtissam
Je m’appelle Matili et je vis dans les Cimes avec ma mère. Mon père est mort il y a deux ans. Ma mère trouve toujours des hommes pour le remplacer, mais je me débrouille à chaque fois pour les rejeter sans qu’elle ne puisse le savoir. Mais un beau jour, un homme s’est présenté chez nous pour s’installer et je n’ai pas pu m’en débarrasser. Comme je ne veux pas qu’il reste avec nous, je décide de fuir. Je saute sur un passe branche et j’atterris devant la maison de Vétéra. Je ne la connais pas vraiment, mais j’ai entendu parler de son invention : le Cocci-Taxi. Elle me demande : « Où veux-tu aller ? - Je souhaite me rendre chez les Pelés. - Chez les Pelés ? - Oui, j’ai toujours rêvé de les rencontrer. - Tu les reconnaitras facilement, ils ont tous un trait bleu sous les pieds. - Oui, je le sais et d’ailleurs j’aimerais tellement en avoir aussi. - Veux-tu que je te les dessine ? J’ai du sang de cochenille pour le faire. - Euuh, oui. - Tu me donnes ton pied ? » Je lui tends mes pieds. Elle me dessine un joli trait bleu sous chacun d’eux. Puis, je me lève et sors en la suivant. Elle m’apporte une coccinelle et me demande de la confier à Lune de miel, une fois chez les Pelés. J’accepte et saute sur la coccinelle. Elle s’envole et atterrit presque aussitôt sur une colline au pied de l’arbre, où une fille qui nous attend, vient vers moi et me dit : « Tu arrives de chez Vétéra ? Je t’attendais. - Oui, je m’appelle Matili et vous êtes Lune de miel ? - C’est ça. - Je peux m’installer chez vous ? - Si tu veux, mais quand dois-tu repartir ? - Je n’ai pas vraiment pensé à un retour. J’habitais dans les Cimes avec ma mère depuis que mon père est mort, mais elle a décidé de se remarier et je n’ai pas très envie de vivre avec eux. Alors j’ai décidé de venir vivre avec vous. Je ne retournerai la voir que de temps en temps. Elle sera sûrement contente de me revoir. - Ah bon. Tu veux habiter chez nous ? Ici, puisque tu viens des Cimes, nous t’appellerons Etoile, d’accord ? - Oui je veux bien, c’est gentil. » Elle me prend la main et m’emmène avec elle. Une fois arrivées chez elle, elle me présente sa sœur qui se nomme Clair de nuit et nous partons toutes les trois faire le tour du village. Elles me présentent tout le monde et le soir pour mon arrivée nous partageons un bon repas. Je suis fière de leur montrer le dessous de mes pieds. En quelques jours, je suis adoptée par l’ensemble des gens. Deux mois plus tard, je reprends la coccinelle et retourne dans les Cimes. Ma mère m’accueille, je suis heureuse de la revoir. Elle me demande de revenir, mais je lui explique que je suis grande, que j’ai besoin de vivre seule et que je préfère m’installer chez les Pelés. Elle est triste mais elle accepte mon choix. Puisque je suis ici, j’assiste à son remariage et dès la fête terminée, je retourne dans mon nouveau pays.
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19- 25 mai 2014
17 classes primaires du département du Rhône ont lu, rencontré et écrit avec : Timothée de Fombelle, Colas Gutman, François Place, Anne Vantal Avec les Éditions Célestines : http://petits livres.free.fr