La mémoire L’auteur Francisco Goldman est né en 1954 à Boston. Écrivain et journaliste, il enseigne au Trinity College dans le Connecticut. Il a reçu le Sue Kaufman Prize of American Academy of Arts and Letters pour son premier livre. Son second roman figurait parmi les finalistes des prestigieux International IMPAC-Dublin Literary Award et du Los Angeles Times Book Prize. Ses textes de fiction sont fréquemment publiés dans le New Yorker, Harper’s, The New York Times Magazine, Esquire, The New York Review of Books. Sa femme, Aura Estrada, est morte tragiquement à l’âge de trente ans, en 2007. C’est en son honneur qu’il a créé et dirige le Aura Estrada Prize remis tous les deux ans à une femme de moins de trente-cinq ans écrivant en espagnol et vivant aux États-Unis ou au Mexique. Francisco Goldman partage son temps entre New York et Mexico. Son dernier roman, Dire son nom, a reçu en 2011 le Prix Femina Étranger.
Ressources Site internet : www.franciscogoldman.com Le site de son éditeur américain (extraits en anglais) : / w w w. g ro v e a t l a n t i c . c o m / g ro v e / b i n / w c . d l l ? g ro v e proc~genauth~274~0
Zoom Dire son nom, traduit de l’anglais (États-Unis) par Guillemette de Saint-Aubin (Bourgois, 2011) (440 p.) PRIX FEMINA ÉTRANGER 2011 En 2005, le romancier Francisco Goldman épouse au Mexique la jeune et brillante Aura Estrada, qui se destine elle aussi à devenir écrivain. Un mois avant leur second anniversaire de mariage, Aura se brise la nuque en faisant du bodysurf sur la côte mexicaine. Francisco, tenu pour responsable de l’accident par la famille d’Aura est rongé par la culpabilité et le chagrin. Il commence à écrire Dire son nom, un roman qui se présente comme la chronique de son amour pour Aura et de cette perte insurmontable. Désireux de garder vivant son souvenir, Francisco rassemble tout ce qui a un rapport avec elle. De son enfance et ses études à Mexico entourée d’une mère qui lui est dévouée corps et âme, jusqu’à son arrivée à l’Université de Columbia, en passant par leurs premiers moments de couple à New York, ou en voyage au Mexique et en Europe, Francisco Goldman cherche l’essence d’Aura. Il nous fait découvrir l’attachante singularité de leur couple et, ce faisant, il redonne vie à Aura, une jeune femme pleine d’esprit et d’énergie, lumineuse et exubérante. Avec toute l’empathie qui emplit ce roman, Francisco Goldman a su créer avec humour le portrait vivant d’un amour aussi joyeux et léger qu’il est profond et intense.
La presse (suite) La presse © Mathieu Bourgois
Francisco Goldman
États-Unis
« Dire son nom ressemble au voyage d’Orphée, qui descend aux Enfers pour voir Eurydice une dernière fois. C’est aussi le récit du deuil, son quotidien vache, triste, désespérant, et le portrait d’un amour. L’écriture précise de Goldman déroule un long ruban de détails, anecdotes, souvenirs, qui ne suit aucune chronologie particulière, mais vise à éloigner la mort, endiguer l’oubli. » Le Figaro littéraire
« Un texte où tout est « vrai », mais dont le montage procède par allers et retours, variant les rythmes narratifs et introduisant même une certaine dose de suspense, exactement comme dans une fiction (…) La description de la jeune femme, de son air de « lutin », de ses manies charmantes, de ses terreurs d’enfant, la rend irrésistible. D’autant que Goldman sait très bien faire surgir des images évocatrices ou poétiques, souvent légères et parfois drôles. À tel point que le lecteur finit par prendre fait et cause pour elle. » Le Monde
6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net
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L’œuvre
L’Époux divin, traduit de l’anglais (États-Unis) par Guillemette de Saint-Aubin (Olivier, 2006 ; Points, 2007) (607 p.)
Le Matelot, traduit de l’anglais (États-Unis) par Joseph Antoine (Écriture, 1999 ÉPUISÉ) (416 p.)
Dire son nom, traduit de l’anglais (États-Unis) par Guillemette de Saint-Aubin (Bourgois, 2011) (440 p.) PRIX FEMINA ÉTRANGER 2011 L’Époux divin, traduit de l’anglais (États-Unis) par Guillemette de Saint-Aubin (Olivier, 2006 ; Points, 2007) (607 p.) Le Matelot, traduit de l’anglais (États-Unis) par Joseph Antoine (Écriture, 1999 ÉPUISÉ) (416 p.) The Long Night of White Chickens, non traduit (Grove Atlantic Press, 1992 - 1998) (472 p.)
Guatemala, fin du XIXe siècle. Au fond de la jungle, un explorateur découvre un jour une petite fille: métisse de père américain et de mère indienne, l’enfant s’exprime dans un surprenant sabir, mélange d’anglais, d’espagnol et de dialecte. Elle a appris à lire sur de vieux numéros de Harper’s Weekly et fume des cigares de tabac sauvage. Elle s’appelle Maria de las Nieves et elle est promise à un remarquable destin. Dans une Amérique centrale en pleine ébullition, Maria de las Nieves entre au couvent à douze ans. Elle est l’une des dernières novices de la sévère Monjita Inglesa, avant que la Révolution libérale menée par Justo Rufino - dit El Anticristo - abolisse la religion dans le pays. Maria de las Nieves goûte alors une liberté toute nouvelle et décide de vivre sa vie. Dans les pas de cette femme hors du commun, on croise le poète cubain José Marti, des diplomates corrompus, des missionnaires, des inventeurs, des aventuriers et des révolutionnaires. Autant de figures historiques ou de visages anonymes qui ont marqué l’éveil d’un continent jusque-là oublié par l’Histoire. Des plantations d’Amérique centrale à la Cinquième Avenue, de la naissance de l’industrie du caoutchouc à la première révolution cubaine, L’Époux divin est un immense roman où se mêlent amour, politique et littérature. Avec ce livre, c’est l’Amérique tout entière qui épouse son siècle.
En juin 1989, Esteban Gaitan est un homme brisé, n’ayant plus rien à perdre. A dix-neuf ans, il a déjà vécu quatre années de sanglante guerre civile nicaraguayenne, et vu mourir la femme qu’il aimait. C’est pourquoi, comme quatorze autre hommes – clandestins, marginaux, en quête d’aventures – aussi désireux d’entrer dans une nouvelle vie, il accepte, bien qu’il n’ait aucune expérience de la mer, de gagner New York d’où il est chargé de convoyer un bateau jusqu’au Costa Rica. Le bâtiment, amarré à Brooklyn, tombe en ruine, mais peu importe... Élu livre de l’année par Publishers Weekly et The Village Voice, ce très beau roman épique qui renouvelle le genre du « roman de marin » et qui joue sur tous les registres, raconte avec humour, tendresse et ironie l’aventure de ces hommes et les problèmes moraux et psychologiques qui en résultent.
6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net
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