Graines de lecteurs RĂŠcits
École Lucie Aubrac - Classe de CM2 - Olivier Mestrou
Histoires écrites par une classe de CM2 de l’école primaire Lucie Aubrac (Lyon 2e) Avec l’aimable collaboration d’Evelyne Brisou-Pellen
Pourquoi moi et pas lui ?!
par Arsène, Marame, Richard et Sacha
Je me réveille en sursaut, trempé. De petites gouttelettes me ruissellent sur le visage. Ma vue s’éclaircit et peu à peu arrivent des voix sourdes et inquiétantes. A ma droite, un homme imposant avec une tunique ornée d’or, un éclair à la main, et à sa gauche une femme armée d’une épée, d’une lance, portant un casque sous le bras. L’oiseau nocturne perché sur son épaule me regarde d’un air singulier. Zeus et Athéna bien sûr ! Comment ai-je fait pour ne pas me rendre compte que je me trouve sur l’Olympe ? A l’occasion de mes 20 ans, moi, Arès, Dieu de la Guerre, je reçois un chien, un vautour, une lance et de nouvelles chaussures. Pour avoir de quoi se nourrir le soir, nous partons tous à la chasse, lance à la main, sauf Aphrodite qui ne veut pas se salir. Artémis et moi ramenons beaucoup de gibier. L’Olympe, c’est super ! Par tradition, chaque année, les dieux choisissent un athlète pour affronter des mortels aux Jeux Olympiques. Et je remporte toujours la médaille d’or. Les autres dieux, lassés de mes exploits, me proposent, une épreuve spéciale : tuer le Phœnix qui vit au milieu de la mer Égée.
Je pars donc même si je doute d’y arriver. Heureusement, Zeus m’offre un bateau en argent. Je le remercie et je largue les amarres avec mon équipage. Au milieu de la mer, j’écoute le bruit des vagues quand soudain au loin un tentacule jaillit de l’eau, suivi d’une tête affreuse. Une tête répugnante, mélange de requin et d’oiseau. En voyant le monstre s’approcher, nous nous jetons tous à l’eau pour essayer de rejoindre la côte. La bête mi-requin, mi-oiseau attrape un à un les membres de mon équipage avec ses tentacules gluants. Je touche à peine la terre et le monstre me rejoint déjà. Je me rends alors compte que le monstre fuit le bateau qui continue à avancer. Il sort de l’eau, apeuré, et se réfugie dans un palmier.
Je le laisse sur son arbre et je pars à la découverte de l’île. Je découvre, intrigué, Zeus qui ramasse des dattes et je lui demande ce qu’il fait là. L’air en colère, il ne me répond pas et repart à toute allure sur l’Olympe. Je construis un abri de branches pour la nuit et j’allume un feu pour me réchauffer. Après avoir mangé quelques fruits, je m’endors.. Le lendemain le « cui-cui » des oiseaux me réveille doucement. L’aura brûlante d’un oiseau de feu me rappelle pourquoi je suis là : tuer le Phœnix. Chaque saison, le Phoenix perd ses plumes puis les régénère... Je peux donc les suivre. Le paysage est magnifique : les fleurs multicolores bourdonnent d’abeilles. Et c’est là que j’aperçois le volcan ! C’est ici que vit le Phoenix. Soudain, il sort du volcan, cela me fait sursauter. La semelle de mes sandales d’anniversaire glisse sur un lit de plumes et je tombe en arrière. Elles me recouvrent bientôt et je m’étouffe. On n’imagine pas mourir plus bêtement ! Ma vie n’est pas simple et encore une fois, le portail du Paradis est fermé, donc j’ai dû l’escalader ! Saint Pierre m’a aperçu et s’est étonné de me voir si tôt. Il a cherché pour moi différentes vies possibles puis, il a trouvé : cornac en Inde ! Alors c’est reparti ! j’avais peur d’avoir une vie nulle, mais j’étais parti pour un bon moment, enfin je l’espérais !
L’Inde et le paradis
par Eolia, Ephraïm, Gabriel et Kawsthar
Je me réveille sur un lit de paille. Quand j’ouvre les yeux, j’aperçois vaguement des dessins et un harnachement pour éléphant accrochés au mur. Soudain, une trompe surgit à l’intérieur par la fenêtre. Je trouve ça bizarre et en même temps normal. Je préfère laisser ça de côté. Je sors de ma cabane, toute faite de bois à part le toit qui est en paille.
Devant moi, un grand fleuve et derrière celui-ci, un énorme et magnifique palais tout fait de marbre sculpté et rayonnant au soleil. Je réunis toutes les informations et là, je comprends tout : les dessins, la trompe et l’équipement signifient que je suis cornac. La rivière et le palais signifient que je suis à Agra en Inde.
Les bracelets que j’ai et sur lesquels sont inscrits Adhik et 27 signifient que je m’appelle Adhik et que j’ai 27 ans. Saint-Pierre ne m’avait pas dit cela et je ne pensais pas que j’allais le comprendre si vite. Après je vais me balader et je vois un avis de recherche concernant des personnes que bizarrement je crois reconnaitre. Je continue à
quand soudain la mémoire me revient : ce sont Youmna et Isra mes amis d’enfance ! Je n’en reviens pas car je ne pensais pas les revoir un jour. Je demande pourquoi on les recherche. Un passant m’explique qu’un jour, la princesse Jasmina est sortie sans l’autorisation de son père, le cruel et méchant Empereur Akbar, et s’est fait voler ses bijoux de sa mère. L’avis de recherche est pour les voleurs des bijoux. Vu que je suis malin et que je connais les voleurs, j’imagine que je peux facilement leur tendre un piège. Il ne me reste plus qu’à les trouver ! Donc je pars à leur recherche lorsque j’entends un cri strident et fort. C’est la voix de Youmna qui se dispute avec Isra à propos des bijoux. Je me glisse sans être vu et profite de leur dispute pour récupérer les bijoux. Je cours aussitôt au palais les rapporter. Pour me prouver sa reconnaissance, la belle Jasmina souhaite me donner de l’argent mais je refuse. Après l’avoir vue, je ne désire qu’une chose : me marier avec elle. Jasmina accepte. Quelques jours plus tard, nous allons dans une tour pour qu’un prêtre nous marie en secret. Il dit : « Je vous déclare mari et femme ».
En redescendant de la tour, le chien de Jasmina, Bella, me fait trébucher. Je tombe dans les escaliers et passe par la fenêtre. J’atterris vingt mètres plus bas, dans des rosiers et meurs sur le coup.
On ne peut pas imaginer mourir plus bêtement ! Saint-Pierre est étonné de me revoir si tôt. Il me demande : «- Tu aimes te promener ? - Oui. - Alors je t’envoie dans une grande ville ! »
Le promeneur de chien
par Anouchka, Arthur, Charlotte, Enzo et Faten
Henrique se réveille et remarque qu’il porte une veste bleue et des chaussettes serrées. Il se lève pour regarder par la fenêtre et voit un tramway jaune dans la rue qui descend en bas de chez lui. Loin devant lui se trouve un gigantesque pont rouge. Il comprend qu’il est à Lisbonne.
On sonne chez lui. C’est son ami Carlos. Il lui demande de promener son chien Loki. Tous les matins, il promène les chiens de ses voisins et de son ami Carlos. C’est son métier. Henrique marche bizarrement car ses chaussettes sont trop serrées. Elles lui ont été offertes par sa grand - mère Juliana qui est morte par un accident. Il les met pour ne pas l’oublier même si elles sont inconfortables. Ce matin, comme chaque matin, Henrique promène les chiens dans un parc. Tout à coup, Loki aperçoit un chat blanc et le poursuit. Le chat monte dans l’arbre et le chien le suit sans réfléchir.
Le matou réussit à descendre tout de suite, après avoir vérifié qu’il n’y a pas d’autre chien sous l’arbre. Quant à Loki, il reste coincé sur une branche. Henrique va vite chercher une échelle pour faire descendre le chien de Carlos.
Mais il tombe de l’échelle avec le chien, et se blesse. Loki n’a rien. Des promeneurs sont témoins de sa chute et appellent les pompiers. Ils arrivent rapidement, le mettent dans leur camion et l’emmènent à l’hôpital car il ne peut plus marcher...
Carlos n’est pas content qu’Henrique ne puisse plus promener son chien. Alors, les deux amis se disputent. Carlos pousse Henrique dans les escaliers. Il tombe et se fracture la jambe. Retour à l’hôpital ! Finalement, Henrique finit par se réconcilier avec son ami qui lui offre une boite de chocolats.
En les goûtant Henrique s’empoisonne et meurt. Les chocolats étaient périmés ! On n’imagine pas mourir plus bêtement ! Henrique monte dans l’ascenseur et arrive au Paradis. - « Saint-Pierre, dit-il, je veux une vie tranquille ! Saint-Pierre réfléchit, puis demande : - Tu aimes la galette ? »
La galette maudite
par Andriy, ClĂŠment, Cyrius et Simon
Lorsque je me réveille, je suis dans un énorme lit moelleux rouge à baldaquin. A côté de la porte, je vois un tableau et un garde. Je ne suis plus un gondolier mais un prince. Le royaume de la Galette est très moche, envahi de statues de Maurice, mon frère jumeau. Un jour, le roi présente un nouveau protocole pour désigner un héritier : la Galette des rois. Une galette est découpée en parts identiques puis la part de chaque participant est tirée au sort.... Et c’est moi, Vénem, qui gagne la fève !
Maurice est fou de rage ; il monte dans sa chambre chercher ses chiens. Il sait que j’en ai une peur bleue ! En les apercevant, je frise la crise cardiaque... Je sors du château et je cours jusqu’au champ de pommiers. Malheur ! Là, je me trouve nez à nez avec le chien dragon Burdy ! Je recule terrorisé et je me cogne contre un pommier. Des dizaines de pommes me tombent dessus ! Burdy bouge les pommes pour me montrer qu’il n’est pas méchant et qu’il veut me sauver. Mais ce gros balourd, heurte le tronc et une grosse branche tombe sur moi et PAF ! Une chance, c’était une branche pourrie. Pour remercier Burdy, je lui fais un câlin mais son corps est à 60 degrés et je deviens bouillant ! Soudain, des péligros (de gros pélicans) m’attrapent et s’envolent.
Je suis tellement chaud qu’ils me lâchent au-dessus de l’eau, PLOUF ! Et devinez quoi ? Dans l’eau il y a des petits poissons...ce sont des piranhas, CROC !
On n’imagine pas mourir plus bêtement ! Ma vie n’est pas simple et cette fois, le portail du Paradis est fermé. Je dois donc l’escalader ! Le Paradis vient d’être nettoyé de fond en comble c’est pourquoi je chute sur le sol glissant. Saint- Pierre assiste à la scène et me dit : - Je suis étonné de te voir revenir si tôt. - J’en ai marre ! Tu ne m’avais pas dit qu’il y aurait des chiens dragons et d’autres monstres ! - C’est vrai. Bon, je te laisse une autre chance. Tu aimes la mythologie ? - Oui, j’adore ça !...