Sara Stridsberg

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L’écriture de la sexualité L’auteur Née en 1972, Sara Stridsberg est écrivain et traducteur. Son premier roman, Happy Sally (non traduit), évoque Sally Bauer, la première scandinave à traverser la Manche à la nage. En 2007, elle reçoit le Grand Prix de littérature du Conseil nordique pour son roman La Faculté des rêves, une fiction sur Valerie Solanas, l’auteur du SCUM Manifesto, que Stridsberg a traduit en suédois.

Ressources Présentation de Darling River par Sara Stridsberg : http://youtu.be/2zEX_eBQLk4

L’œuvre traduite Darling River, traduit du suédois par Jean-Baptiste Coursaud (Stock, 2011) (360 p.) Valerie Jean Solanas va devenir Présidente de l’Amérique, traduit du suédois par Jean-Baptiste Coursaud (Stock, 2010) (250 p.) La Faculté des rêves, traduit du suédois par Jean-Baptiste Coursaud (Stock, 2009 ; LGF, coll. « Livre de Poche », 2011) (432 p.)

© Annika von Hausswolff

Sara Stridsberg

Suède

Zoom Darling River, traduit du suédois par Jean-Baptiste Coursaud (Stock, 2011) (360 p.) Ainsi que l’indique le sous-titre du roman, « Variations Dolorès », Darling River est une variation autour du thème de Lolita (diminutif de Dolorès) – tant le personnage fictionnel de Nabokov que la figure symbolique. Lo est l’une de ces Lolita. Elle a treize ans et, avec son père, elle parcourt les routes à bord d’une vieille Jaguar, sous les lueurs d’incendies de forêts et à travers un paysage apocalyptique. Dolorès Haze, elle, est la créature même de Nabokov, dont Sara Stridsberg s’empare pour imaginer son destin jusqu’à sa mort, en Alaska, alors qu’elle donne naissance à un enfant. Une autre héroïne est la femelle chimpanzé à laquelle un scientifique français du Jardin des Plantes aurait cherché à apprendre le dessin. Nabokov a confié qu’il s’était inspiré de cette histoire pour écrire sa Lolita. Le dernier personnage enfin est une mère anonyme errant sur les autoroutes qui entourent la ville. Le ton serein, léger, quasi aérien tranche avec le caractère parfaitement amoral du récit, empreint d’une étrange poésie. Nulle dénonciation ou discours féministe et pourtant un rapport ambivalent et critique à la maternité symbole de mort existentielle. Sara Stridsberg souligne qu’il faut « considérer ce roman comme un oiseau qui tournoierait au-dessus de ces quatre créatures et les observerait ».

La presse

La presse (suite)

« Dans ce roman impressionniste à l’extrême, d’une grâce poétique oscillant sans cesse entre très bas et très haut, qui désincarne le corps à force d’irréel éthéré et l’incarne à coups de descriptions brutalement animales, la femme est dépecée et exhibée sous toutes les coutures. » Les Inrocks

« L’univers de Sara Stridsberg, dans la droite ligne d’une tradition scandinave tragique, est peuplé d’humanoïdes enfermés dans leur condition, qu’il s’agisse de la Jaguar déglinguée du père de Lo ou de la cage de la chimpanzé. « Les enfants sont les miroirs de la mort », et l’impossible enjeu de la littérature est de tenter de « décrire sans détruire ». » Le Magazine Littéraire

6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net

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