LE RUISSEAU
RECOLTER L’EAU DE PLUIE
UN CROISEMENT DU RUISSEAU : LA
CANTINE
DE ESCH SE JETTE A L’EAU B
AXONOMÉTRIE
DU SYSTÈME TECHNIQUE
A’
PLAN 0
5
0
B’
A’
0
5
Dans le dessin de la ligne, des points forts se détachent au croisement des ruisseaux. Deux entrées sont mises en exergue. La première, au terminus du tramway, vient recréer un lien avec le contexte urbain existant, composé notamment de logements et d’espaces sportifs. Une cantine prend alors forme accompagnée de tables et de mobilier intégrés dans la ligne afin de pouvoir s’assoir pour déjeuner. Elle reprend la forme d’un réservoir et devient donc un point de rencontre et d’entrée dans la continuité des ruisseaux. La seconde intersection vient sublimer la percée vers la Meuse déjà présente et donne un point de vue vers la rive sud. C’est un moment de pause et de rupture dans le parcours.
Pour recréer un lien avec le site industriel, nous récupérons l’eau de pluie. En cas de forte pluie, l’excès d’eau est récupéré dans des réservoirs semi-enterrés placés stratégiquement sur la ligne en fonction de la quantité d’eau récupérée en un an, soit tous les 150 m afin de répartir équitablement ce surplus. En référence aux objets architecturaux de Quist, ces réservoirs prennent la même forme de gouttes en mouvement figées. Un système de débordement dans des rigoles permet d’acheminer l’eau vers ces réservoirs. La translucidité de leur coque rigide en polyéthylène laisse entrevoir le niveau de l’eau récoltée. C’est la technicité cachée qui amène une part de mystère quant à leur remplissage. Certains réservoirs accueillent des sanitaires pour le confort des usagers dans le parc.
INSERTION DU RUISSEAU ET DES RESERVOIRS DANS LE SITE
DE LA CANTINE
3500 0
PLAN
0.5
AVEC TOILETTE
TRAME
LA COULEE VERTE :
POUR LES DIFFÉRENTS SOLS, UN RUISSEAU QUI PREND SA FORME
UN ESPACE QUI FAIT LE LIEN AVEC L’EXTERIEUR
CASIER
Enfin, la volonté de se réapproprier le site en créant un lieu convivial de promenade et de points de rencontres amène à ponctuer la ligne de mobilier urbain répondant à certains usages. Les promeneurs pourront donc s’approprier cet objet qui vient interférer avec leur environnement. Une fine lame d’acier accompagne les ruisseaux et permet à l’usager d’arpenter tous les types de sols.
BASSIN
PRÉSENCE DU VÉGÉTAL
UNE LIGNE QUI S’ADAPTE AU MILIEU QU’ELLE RENCONTRE ...
VELO
C’est par cette volonté de reconnecter visuellement et physiquement ces entités très différentes que le projet vient se déployer sous une forme de ligne. Elle se ramifie en prenant sa source auprès des deux gouttes monumentales en s’inspirant de leur matérialité : l’acier. Cette ligne a un rôle esthétique et technique. En effet, la figuration d’un ruisseau par un couloir d’eau permet de refléter l’environnement du site et d’apporter un dynamisme en proposant plusieurs parcours dans l’ensemble du site.
Ils se dessinent sur un quadrillage méthodique, en accord avec l’environnement. Le tracé de la ligne vient alors rencontrer différents contextes, différents sols en fonction desquels elle vient s’adapter et se décliner sous des largueurs et hauteurs variables. Par exemple, pour ne pas perturber la circulation au sein du site industriel, la ligne disparait momentanément sous la forme d’une fine lame d’acier laissant traverser l’eau et gardant ainsi la continuité du flux d’eau de pluie récoltée. Le dynamisme de l’eau est généré par les différences de hauteurs, l’eau s’écoule de bac en bac grâce à un système de pompage dissimulé dans leur épaisseur. Malgré les interventions présentes sur la ligne, ce flux d’eau reste ininterrompu.
ASSISE
La ville de Rotterdam s’est développée vers le port délaissant certaines parcelles proches du centre-ville. Notre attention s’est donc portée sur le quartier De Esch. Le site se trouve à la frontière de la Meuse et de l’autoroute, entouré par des zones aussi bien résidentielles, tertiaires, qu’industrielles. Il se compose d’une réserve naturelle, ainsi que d’un site industriel aux qualités architecturales méconnues par les habitants du quartier. L’eau est également un point majeur dans ce territoire. On la retrouve à travers la présence de lacs naturels ou d’équipements techniques tels que les lacs artificiels et les deux réservoirs de l’architecte Wim Quist.
HERBE
HERBES HAUTES
0
5
POINTS D’EAU
0
ROUTE
5
SENTIER PRÉSENCE DE L’EAU
Enfin ce site se doit d’être relié à la ville. Les accès par bus, métro ou tramway étant limités dans cette zone reculée, le cheminement jusqu’au site reste difficile, voire - pour certains - inconnu. Il s’agit d’assumer et d’étendre ce ruisseau le long d’un couloir vert afin de se rattacher encore une fois au contexte urbain. On créé un parcours à plusieurs vitesses : celle du tramway et des vélos, rectilignes et rapides, mais aussi celle des piétons et de l’eau, plus fragmentés et lents. Les accès sont aussi redéfinis pour les logements ainsi que pour le parc. Cette excroissance a donc pour but de diriger les passants et d’inviter à la promenade. Le traitement végétal vient redéfinir le couloir vert préexistant - regroupant Kralingse Park, Oude Plantage (un des plus anciens parcs de Rotterdam), ainsi que l’ancienne zone de traitement de l’eau avec le château d’eau. Cette intervention urbaine prend donc tout son sens et fait du quartier De Esch la continuité logique et symbolique d’un urbanisme tourné vers la nature et l’eau. QUARTIER HÉTÉROCLITE
UNE TECHNICITE CACHEE DERRIÈRE UN SENS D’ÉCOULEMENT LOGIQUE
COUPE AA’
LES ACCÈS AU SITE
0
0.5
COUPE BB’
UE 51 - Entrée en matière dans la ville des possibles
Janvier 2016
AGUIAR Valentine
BESCOND Laura
MENEZ Margot
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50