Fichier complet Secrets de Ponts

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1. Présentation de l’exposition ……………………………………………………p. 1 – 2 2. Présentation de l’atelier …….…………………………………………………..p. 3 3. Liens avec les programmes …………………………………………………....p. 4 – 17 4. Introduction…………………..………………………………………………….. p. 18 5. Les différents types de ponts………………………………………..…………p. 19 – 21 6. Vocabulaire et schémas………………………………………………………...p. 22 – 23 7. Les ponts mobiles …………………………………………………………….…p. 24 8. Les contraintes des ponts….……………………………………………………p. 25 – 26 9. Les métiers…………………………………………………………………..……p. 27 – 29 10. Les ponts de Bordeaux …………………………………………………………p. 30 – 34 11. Le pont Bacalan – Bastide ……………………………………………………..p. 35 – 37 12. Quelques ponts remarquables………………………………………………….p. 38 13. Bibliographie………………………………………………………………………p. 39 – 42 14. Sites internet…………………………………………………………………..….p. 43 15. Activités classe a. Les ponts de Bordeaux………………………………………………….p. 44 – 47 b. Les différents types de ponts……………………………………………p. 48 – 52

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S SO OM MM MA AIIR RE E


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Entrez dans l’univers des ponts, magnifiques ouvrages d’art ou véritables exploits techniques.

Cette exposition vous emmène sur, sous et dans les ponts. Découvrez tous les mystères de la conception et de la construction des ponts. Explorez les ponts d’ici et les ponts d’ailleurs. Mettez-vous dans la peau d’un concepteur de pont. Pont à hauban, pont suspendu, ou pont levant ? Comment choisir la forme ? Quelles techniques et quels matériaux utiliser ? Derrière chacune de ces constructions se cachent des métiers et des enjeux particuliers. Chaque pont a son histoire, et ses secrets ! Une exposition conçue et réalisée par Cap Sciences et CUBE INGENIEURS, avec le soutien de la Communauté Urbaine de Bordeaux et la participation de Vinci.

Parcours de l’exposition Les secrets des ponts d’ici et d’ailleurs A travers une exposition photos des ponts de la région, découvrez l’histoire, les anecdotes et les secrets de chacun d’entre eux. En France et dans le monde, les ponts les plus remarquables se côtoient et se volent la vedette… Savez-vous combien de ponts d’Aquitaine il faudrait pour franchir l’estuaire de la Garonne ?

Les secrets de la conception des ponts Quel pont pour quel terrain ? De la théorie à la construction des ponts, de nombreux corps de métiers interviennent. Qui sont ces « concepteurs » : architectes, ingénieurs, grutier, géotechnicien… ?

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Présentation de l’exposition


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Les secrets d’un chantier Un chantier de pont, ça se visite… mais c’est aussi toute une organisation ! A chaque étape est associé un ou des métiers, et des matériaux. Replacez ces matériaux dans la zone du pont qui lui correspond le mieux. Un chantier de pont, ça évolue… et avec lui des déchets sont produits. Comment va-t-on les recycler ? Si on entrait dans la pile d’un pont… n’est-on pas surpris de sa taille par rapport à la nôtre ?

Le pont Bacalan-Bastide et ses secrets dévoilés Pour tout savoir sur la conception du pont de A à Z… Savez-vous comment lever les 2800 tonnes de ce tablier ? et comment améliorer le transit des véhicules ? Devenez le « maître du pont » avec le simulateur de levage, validez toutes les étapes avant de pouvoir actionner le tablier. Un dispositif « innovant » et évolutif pour comprendre comment un pont s’insère dans l’environnement urbain…

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Un atelier permet de découvrir la physique des ponts. Quelle est la différence entre un pont à poutre et un pont suspendu ou à arches ? Tout est question de répartition de forces…


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Niveau : CE1 - Lycée Thème : Les différents types de ponts Durée : 20 minutes

Objectifs pédagogiques -

Reconnaître les grandes familles de ponts et identifier leurs différentes parties.

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Comprendre les grandes étapes de la construction d’un pont.

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Comprendre comment le poids est réparti sur les différents types de pont (forces exercées : flexion, traction, cisaillement…).

Descriptif de l’activité Quel pont pour quel terrain ? Pourquoi construit-on un pont à voûte romane plutôt qu’un pont à haubans ? Comment se répartissent les forces sur chacun de ces ponts ? Les élèves se mettent en binôme et vont monter un pont (le choix du pont se fera en fonction de la tranche d’âge des élèves). Cet atelier va leur permettre de s’initier aux techniques de construction des ponts. Dans chaque pont réside un secret de fabrication ! Les ponts à haubans : Fixer le pylône central, monter de part et d’autre de ce pylône le tablier jusqu’à atteindre les 2 rives. Chaque partie du pont est supporté par des haubans, de longs câbles reliés au pylône central. Comment placer chacun de ces haubans pour réussir un pont digne des plus grands ouvrages ? Les ponts à voûtes : C’est la plus ancienne technique de fabrication de pont. Comment assembler les différentes pierres de ce pont pour que celui-ci soit d’une solidité à toute épreuve ? Les ponts à poutres : Le plus simple des ponts, pourtant il nécessite un choix de matériaux primordial pour que l’édifice ne s’écroule pas sous son poids. Les ponts à voussoirs précontraints : Sous ce nom barbare réside un principe découvert au début du 20ème siècle. Testez-le vous même en fabricant un pont qui tient seulement grâce à un tendeur.

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ATELIER SECRETS DE PONTS


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Extraits des programmes de l’école élémentaire 2008 BO hors série n°3 du 19 juin 2008.

Langage oral

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Lecture

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Etude de la langue française : vocabulaire

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Français S’exprimer avec précision pour se faire comprendre dans les activités scolaires. Participer à un échange : questionner, apporter des réponses, écouter et donner un point de vue en respectant les règles de la communication. S’exprimer clairement à l’oral en utilisant un vocabulaire approprié. Lire silencieusement un texte en déchiffrant les mots inconnus et manifester sa compréhension dans une reformulation, des réponses à des questions. Utiliser des mots précis pour s’exprimer.

Découverte du monde - Dépasser leurs représentations initiales en observant et en manipulant. - Résoudre des problèmes très simples. - Ils réalisent des maquettes élémentaires. Découvrir le monde de la matière et des objets - Les élèves découvrent et commencent à élaborer des Se repérer dans l’espace représentations simples de l’espace familier : la classe, et le temps l’école, le quartier, le village, la ville. Culture humaniste Distinguer le passé récent du passé plus éloigné. Maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication Commencer à s’approprier un environnement numérique. Autonomie et l’initiative - Ecouter pour comprendre, interroger, répéter, réaliser un travail ou une activité. - Echanger, questionner, justifier un point de vue. - Travailler en groupe. Compétences sociales et civiques - Respecter les autres et les règles de la vie collective. - Appliquer les codes de la politesse dans ses relations avec ses camarades, avec les adultes hors de l’école. - Participer à un échange verbal en respectant les règles de la communication.

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CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX – CE1


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Extraits des programmes de l’école élémentaire 2008 BO hors série n°3 du 19 juin 2008. Français - Participer aux échanges de manière constructive : rester Langage oral : Échanger, dans le sujet, situer son propos par rapport aux autres débattre (questionner afin de mieux comprendre). Apporter des arguments. Mobiliser des connaissances. - Respecter les règles habituelles de la communication (écouter et prendre en compte ce qui a été dit, demander et prendre la parole à bon escient, participer à un débat en respectant les tours de parole et les règles de la politesse). - Effectuer, seul ou avec un adulte, des recherches dans Lecture des ouvrages documentaires (produits multimédia). Acquisition du vocabulaire Etude de la langue - Utiliser les termes exacts qui correspondent aux notions française : vocabulaire étudiées dans les divers domaines scolaires. - Comprendre des sigles. Maîtrise du sens des mots - Utiliser le contexte pour comprendre un mot inconnu. Sciences expérimentales et technologie - Comprendre et décrire le monde réel construit par l’Homme, agir sur lui, et maîtriser les changements induits par l’activité humaine. - Développer la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. - Etre responsable face à l’environnement. L’élève doit-être capable de : - Pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; - Manipuler et expérimenter, formuler une hypothèse et la tester, argumenter ; - Mettre à l’essai plusieurs pistes de solutions ; - Exprimer et exploiter les résultats d’une mesure ou d’une recherche en utilisant un vocabulaire scientifique à l’écrit et à l’oral ; - Maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques ; - Mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des activités de la vie courante. - Les déchets : réduire, réutiliser, recycler. La matière - Leviers, balances et équilibres. Les objets techniques - Objets mécaniques, transmission de mouvements. Culture humaniste Lire et utiliser différents langages : cartes, croquis, chronologie, iconographie. Histoire Développer chez les élèves curiosité, sens de l’observation et esprit critique.

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CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS – CE2, CM1, CM2


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Géographie Décrire et de comprendre comment les hommes aménagent leurs territoires. Les paysages de village, de ville ou de quartier, la circulation des Des réalités hommes et des biens. géographiques locales à la région où vivent les élèves Histoire des arts - Distinguer les grandes catégories de la création artistique (architecture). - Reconnaître et décrire des oeuvres visuelles préalablement étudiées : savoir les situer dans le temps et dans l’espace, identifier le domaine artistique dont elles relèvent, en détailler certains éléments constitutifs en utilisant quelques termes d’un vocabulaire spécifique. Architecture : ouvrages d’art. Le 20ème siècle et notre époque Techniques usuelles de l’information et de la communication La culture numérique impose l’usage raisonné de l’informatique, du multimédia et de l’internet. Dès l’école primaire, une attitude de responsabilité dans l’utilisation de ces outils interactifs doit être visée. Le programme du cycle des approfondissements est organisé selon cinq domaines déclinés dans les textes réglementaires définissant le B2i : - s’approprier un environnement informatique de travail ; - adopter une attitude responsable ; - créer, produire, traiter, exploiter des données ; - s’informer, se documenter ; - communiquer, échanger. L’autonomie et l’initiative L’élève doit-être capable de : - respecter des consignes simples en autonomie ; - montrer une certaine persévérance dans toutes les activités ; - commencer à savoir s’auto-évaluer dans des situations simples ; - s’impliquer dans un projet individuel ou collectif.


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Sciences d’observation, d’expérimentation et technologies La matière et les matériaux. L’expérience immédiate – objets techniques – révèle la permanence de la matière et la diversité de ses formes. La diversité des formes de la matière, de leurs propriétés mécaniques ou électriques, comme celle des matériaux élaborés par l’homme pour répondre à ses besoins – se nourrir, se vêtir, se loger, se déplacer… –, est grande. Des grandeurs simples, avec leurs unités, en permettent une première caractérisation et conduisent à pratiquer unités et mesures, auxquelles s’appliquent calculs, fractions et règles de proportionnalité. Les réactions entre ces formes offrent une combinatoire innombrable, tantôt immédiatement perceptible et utilisable (respiration, combustion), tantôt complexe (industrie chimique ou agro-alimentaire), précisément fixée par la nature des atomes qui constituent la matière. La conception et la réalisation des objets techniques et des systèmes complexes met à profit les connaissances scientifiques sur la matière : choix des matériaux, obtention des matières premières, optimisation des structures pour réaliser une fonction donnée, maîtrise de l’impact du cycle de vie d’un produit sur l’environnement. Les sociétés se sont toujours définies par les matériaux qu'elles maîtrisent et les techniques utilisées pour leur assurer une fonction. La maîtrise, y compris économique, des matériaux, les technologies de leur élaboration et transformation sont au cœur du développement de nos sociétés.

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Technologie collège – Socle commun

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Français - Réutiliser ses connaissances pour mieux comprendre les textes lus. - Acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas toujours à construire. - Réfléchir sur la place de l’individu dans la société et sur les faits de civilisation. - Découvrir et étudier différentes formes de langage : celui de l’information, de la publicité, de la vie politique et sociale. - Etre des lecteurs autonomes. - Susciter le goût et le plaisir de lire. Compétences transversales - Développer ses compétences à expliquer, argumenter, justifier, à communiquer avec le professeur et/ou les autres élèves en sachant écouter et respecter les différents avis émis dans la classe. - Développer sa capacité à lire et utiliser les images (tableaux, graphiques, schémas, cartes, images de synthèses, photographies …). - Se situer dans le temps et dans l’espace. - Acquérir une culture humaniste. - Développer sa responsabilité face à la santé et à l’environnement, ce qui constitue des occasions de développer son esprit d’initiative. - Apprentissage de l’autonomie et l’initiative. Sciences Objectifs scientifiques - Adopter une attitude raisonnée fondée sur la connaissance et développer un comportement citoyen responsable vis-à-vis de l’environnement (préservation des espèces, gestion des milieux et des ressources, prévention des risques) et de la vie (respect des êtres vivants, des hommes et des femmes dans leur diversité). - Sensibiliser les élèves au respect nécessaire de règles élémentaires de sécurité. Méthodologie Scientifique Démarche d’investigation : - Observer des phénomènes perceptibles à différentes échelles d’organisation, - Manipuler, expérimenter ou modéliser pour répondre à des questions, - Eprouver des hypothèses explicatives et de développer l’esprit critique. Sciences de la vie et de la Terre - Adopter une attitude raisonnée et responsable vis-à-vis des composantes de leur cadre de vie, en cohérence avec les objectifs de l’éducation au développement durable. Technologie L’analyse du L’observation et l’analyse d’objets techniques permettent d’acquérir le vocabulaire technique de base, de commencer à mettre en fonctionnement d’un objet technique évidence des principes élémentaires de solutions techniques comme la transmission et la transformation de mouvements, le freinage, le guidage et quelques-unes de leurs applications et de faire identifier quelques principes physiques simples associés à un fonctionnement. *

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CLASSE DE 6ème Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008


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L’évolution de l’objet technique

Les matériaux jouent un rôle dans le fonctionnement de l’objet technique, ses performances, sa durée de vie, son esthétique. Ils sont au centre des préoccupations liées au développement durable et à l’énergie. La découverte des matériaux se fait à partir des objets techniques étudiés, par une approche élémentaire de leurs propriétés et de leurs possibilités de transformation. Il s’agit de situer un objet technique dans une évolution historique et de faire ainsi apparaître des solutions utilisées à d’autres périodes pour répondre à un même besoin.

La communication Consulter des documents existants (textes, schémas, animations, et la gestion de représentations volumiques…), extraire les informations utiles. l’information Les processus de Mener des investigations sur les moyens et procédés techniques et réalisation d’un de réfléchir à l’ordonnancement des opérations associées à leur mise en oeuvre. objet technique Maîtrise des Techniques usuelles de l’Information et de la Communication Les connaissances, capacités et attitudes qui doivent être développées sont réparties en cinq domaines : • s’approprier un environnement informatique de travail ; • adopter une attitude responsable ; • exploiter des données ; • s’informer, • se documenter. Géographie - Mettre en évidence les mécanismes de l'action des hommes Les grands types de sur leur espace. paysages - Evoquer les problèmes de l'environnement. Education civique Responsabilité vis-à-vis du cadre de vie et de l'environnement - Le respect et la mise en valeur des espaces bâtis, des espaces verts et du patrimoine naturel. - Souligner les enjeux entre d'une part les dégradations de l'environnement et d'autre part les coûts et les déséquilibres écologiques occasionnés. Les droits et les devoirs de la personne : L'élève et la citoyenneté. La qualité de citoyen.

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Les matériaux utilisés

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Français - Réutiliser ses connaissances pour mieux comprendre les textes lus. - Acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas toujours à construire. - Réfléchir sur la place de l’individu dans la société et sur les faits de civilisation. - Découvrir et étudier différentes formes de langage : celui de l’information, de la publicité, de la vie politique et sociale. - Etre des lecteurs autonomes. - Susciter le goût et le plaisir de lire. Compétences transversales - Entraîner à une argumentation utilisant un vocabulaire bien défini. - Développer la pensée logique : formuler des hypothèses et les confronter aux faits. - Rechercher l’information utile, l’analyser, la hiérarchiser, mettre en relation les acquis et les mobiliser. - Acquérir des compétences sociales et civiques. Sciences Objectifs scientifiques - Développer des éléments de culture scientifique indispensables dans le monde contemporain. - Former les esprits à la rigueur, à la méthode scientifique, à la critique et à l’honnêteté intellectuelle. - Former au raisonnement. - Ouvrir sur les techniques. - Prolonger les apports des sciences dans à la préparation et à l’éducation aux choix d’orientation. - Susciter des vocations scientifiques. Technologie L’objet technique étudié en classe de cinquième est issu du thème « Habitat et ouvrages » et peut être un ouvrage d’art, une habitation individuelle, des équipements collectifs, un monument, un local industriel et/ou commercial, un aménagement urbain… Les activités peuvent porter sur le logement, l’agencement des bâtiments publics et d’habitation, la construction d’ouvrages et d’ouvrages d’art, l’aménagement intérieur, l’isolation phonique et thermique, la stabilité des structures… L’équipe enseignante peut profiter de l’opportunité d’une construction proche pour effectuer des visites, participer à l’analyse de la conception et comprendre la réalisation. Elle peut également aussi s’appuyer sur les bâtiments du collège pour mener les études relatives au programme. On ne négligera pas la possibilité de suivre l’évolution d’une construction à distance via une webcam par exemple. En réalisation collective, la maquette de structure sera privilégiée ; elle n’est pas numérique mais il ne s’agit pas non plus de réaliser des ouvrages réels à l’extérieur du laboratoire de technologie. - Acquérir, selon une démarche d’investigation ou de L’analyse et la résolution de problèmes techniques, des compétences, conception de l’objet permettant de passer progressivement de l’analyse à la technique conception.

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CLASSE DE 5ème Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008


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Etude de nouveaux supports d’enseignement issus du domaine de l’habitat et des ouvrages. - Etude de nouveaux matériaux, découverte de nouvelles propriétés, de nouvelles possibilités de transformation. - Appréhender les évolutions des habitats et ouvrages au L’évolution de l’objet cours du temps, en élargissant sa vision historique des technique productions et constructions imaginées et réalisées par l’homme. - Percevoir qu’une solution est un compromis à un moment donné en fonction notamment de l’état des sciences et des techniques disponibles. - Rechercher, recenser, sélectionner et organiser des La communication et la informations pour les utiliser. gestion de l’information - Identifier les sources (auteur, date, titre, lien vers la ressource). - Acquérir des connaissances et des capacités spécifiques Les processus de à la fabrication et à l’assemblage de l’objet technique. réalisation d’un objet - Consolider les connaissances relatives à l’approche sur technique les matériaux (complexité et inventaire des matériaux de construction). - Réaliser un prototype ou une maquette de qualité sur lesquels des tests et des contrôles peuvent être mis en oeuvre. Maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication Les connaissances, capacités et attitudes qui doivent être développées sont réparties en cinq domaines : • s’approprier un environnement informatique de travail ; • adopter une attitude responsable ; • exploiter des données ; • s’informer, • se documenter. Les matériaux utilisés


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Français Réutiliser ses connaissances pour mieux comprendre les textes lus. Acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas toujours à construire. - Réfléchir sur la place de l’individu dans la société et sur les faits de civilisation. - Découvrir et étudier différentes formes de langage : celui de l’information, de la publicité, de la vie politique et sociale. - Etre des lecteurs autonomes et susciter le goût et le plaisir de lire. - Utiliser un vocabulaire de plus en plus riche. Compétences transversales - Eduquer à la santé, à l’environnement et à la citoyenneté ; - Acquérir des capacités liées à la maîtrise des technologies usuelles de l’information et de la communication ; - Développer de l’autonomie et de l’initiative de l’élève ; - Eduquer aux choix d'orientation. Sciences Objectifs scientifiques - Développer chez l’élève, une plus grande prise de conscience à l’égard de la santé et de l’environnement pour permettre de densifier l’éducation à la responsabilité amorcée aux niveaux précédents - Enrichir les attitudes que sont d’une part la conscience des implications éthiques de certains progrès scientifiques, d’autre part la responsabilité face à l’environnement, au monde vivant et à la santé. Technologie - Permettre une représentation fonctionnelle des objets L’analyse et la techniques étudiés. conception de l’objet - Rechercher de solutions techniques. technique Les matériaux utilisés Comprendre que les matériaux sont adaptés aux performances, à la durée de vie, à l’esthétique de l’objet technique, ainsi qu’aux contraintes budgétaires et organisationnelles de la réalisation. De nouvelles propriétés, adaptées aux supports retenus, de nouvelles possibilités de transformation, apparaissent. Maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication Les connaissances, capacités et attitudes qui doivent être développées sont réparties en cinq domaines : • s’approprier un environnement informatique de travail ; • adopter une attitude responsable ; • exploiter des données ; • s’informer, • se documenter. -

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CLASSE DE 4ème Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008


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Français - Réutiliser ses connaissances pour mieux comprendre les textes lus. - Acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas toujours à construire. - Réfléchir sur la place de l’individu dans la société et sur les faits de civilisation. - Découvrir et étudier différentes formes de langage : celui de l’information, de la publicité, de la vie politique et sociale. - Etre des lecteurs autonomes. - Susciter le goût et le plaisir de lire. Compétences transversales - Développer l’autonomie et l’initiative de l’élève. - Rechercher l’information utile, l’analyser, la trier, la hiérarchiser, l’organiser, la synthétiser. - Développer une argumentation et prendre un recul suffisant afin d’améliorer la vie en société (respect de soi, respect des autres). - Se préparer à la vie de citoyen (faire preuve de jugement et d’esprit critique, savoir construire son opinion personnelle). Sciences Objectifs scientifiques - Développer des éléments de culture scientifique indispensables dans le monde contemporain. - Former les esprits à la rigueur, à la méthode scientifique, à la critique et à l’honnêteté intellectuelle, au raisonnement. - Prolonger les apports des sciences dans à la préparation et à l’éducation aux choix d’orientation. - Susciter des vocations scientifiques. - Mettre à profit l’attitude d’esprit curieux et ouvert, développée dans les classes précédentes. - Permettre aux élèves d’argumenter à partir de bases scientifiques sur différents thèmes de société. Méthodologie Scientifique - Développer les capacités d’observation et de réflexion parallèlement aux aptitudes expérimentales. - Développer l’autonomie, la responsabilité et la créativité dans le domaine des sciences. Technologie - Réaliser d’un prototype et développer une plus grande L’analyse et la autonomie de l’élève. conception de l’objet technique - Acquérir une méthodologie de choix de matériaux dans le cadre Les matériaux de la réalisation d’un projet, basée sur un choix multi-critères utilisés prenant en compte les propriétés des matériaux, le bon fonctionnement et la réalisation de la solution technique ainsi que sa valorisation en fin de vie. - Prendre conscience des circonstances et des conséquences de L’évolution de l’arrivée d’un nouvel objet technique. l’objet technique - Réfléchir sur le progrès technique.

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CLASSE DE 3ème Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008


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- Développer les attitudes et les capacités liées à l’autonomie et à Les processus de l’initiative. réalisation d’un objet technique Maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication Les connaissances, capacités et attitudes qui doivent être développées sont réparties en cinq domaines : • s’approprier un environnement informatique de travail ; • adopter une attitude responsable ; • exploiter des données ; • s’informer, • se documenter.


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Seconde

Français Acquérir des savoirs, se construire une culture, se former personnellement et en tant que citoyen. Compétences transversales - Trier des informations. Sciences - B.O HS N°2 du 30 août 2001 Objectifs Disciplinaires - Aimer, s'intéresser aux sciences. - Apporter les éléments de connaissance et plus largement de culture permettant de saisir les enjeux éthiques et sociaux auxquels est confronté le citoyen de notre temps. - Comprendre la démarche intellectuelle, l’évolution des idées. - Construction progressive du corpus de connaissances scientifiques. - Acquérir une culture scientifique élémentaire, une culture de base dans un domaine de la connaissance indispensable à la compréhension du monde qui nous entoure. - Inciter certains élèves à s'orienter vers les filières à dominante scientifique et à choisir plus tard des métiers liés aux sciences et aux technologies. - Faire apparaître les liens entre l'activité scientifique et le développement technologique qui conditionne notre vie quotidienne. Compétences Scientifiques - Pousser l'élève à se poser des questions. - Utiliser un vocabulaire scientifique. Education civique, juridique et sociale- B.O HS N°6 du 29 août 2002 S'exprimer et débattre à propos de questions de société. -

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LYCEE


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Français - J.O. du 18-10-2006 Réaliser des recherches documentaires (utilisation d’internet, usage des fonds multimédias et pluridisciplinaires...). Compétences transversales Trier des informations. Sciences - B.O HS N°7 du 31 août 20007 du 31 août 2000 Objectifs Disciplinaires - Aimer, s'intéresser aux sciences. - Apporter les éléments de connaissance et plus largement de culture permettant de saisir les enjeux éthiques et sociaux auxquels est confronté le citoyen de notre temps. - Comprendre la démarche intellectuelle, l’évolution des idées. - Construction progressive du corpus de connaissances scientifiques. - Acquérir une culture scientifique élémentaire, une culture de base dans un domaine de la connaissance indispensable à la compréhension du monde qui nous entoure. - Inciter certains élèves à s'orienter vers les filières à dominante scientifique et à choisir plus tard des métiers liés aux sciences et aux technologies. - Faire apparaître les liens entre l'activité scientifique et le développement technologique qui conditionne notre vie quotidienne. Compétences Scientifiques - Pousser l'élève à se poser des questions. - Utiliser un vocabulaire scientifique. Physique - Chimie Série S Force et mouvements Forces macroscopiques s’exerçant sur un solide Actions exercées sur un solide, exemples d’effets produits (maintien en équilibre, mise en mouvement de translation, mise en mouvement de rotation, déformations). Travail mécanique et énergie Travail d’une force Notion de travail d’une force. Effets possibles d’une force dont le point d’application se déplace. Education civique, juridique et sociale- B.O HS N°6 du 29 août 2002 S'exprimer et débattre à propos de questions de société.

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Première


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Compétences transversales Trier des informations. Education civique, juridique et sociale Les progrès des sciences et des techniques dans tous les La citoyenneté et les champs de l'activité humaine, la production, la consommation, la évolutions des médecine... bouleversent les formes de l'existence, les rapports sciences et des des hommes entre eux, la perception de l'espace et du temps, le techniques corps humain lui-même. Ils suscitent des interrogations et des exigences nouvelles en matière de droits, de justice, de liberté, de responsabilité, de sécurité, par exemple dans les domaines de la bioéthique, de la prévention des risques naturels ou techniques, de la mondialisation des réseaux de communication, de la santé, de la qualité de la vie, de l'environnement, de l'avenir de la planète... Ils modifient aussi les conditions d'exercice de la citoyenneté. - Faut-il fixer des limites aux progrès des sciences et des techniques et en fonction de quels principes ? Comment État et citoyen peuvent-ils contrôler démocratiquement ces transformations ? Comment garantir l'indépendance des décisions démocratiques dans des domaines qui requièrent des savoirs spécialisés ? Quel rôle les experts doivent-ils jouer ? Existe-t-il un risque de technocratie ? - Peut-on garantir un égal accès de tous les citoyens aux bénéfices des sciences et des techniques ? - Face à ces complexités et à ces défis, comment permettre l'exercice de la citoyenneté ? Sciences - B.O HS N°2 du 30 août 2001 Objectifs Disciplinaires - Aimer, s'intéresser aux sciences. - Apporter les éléments de connaissance et plus largement de culture permettant de saisir les enjeux éthiques et sociaux auxquels est confronté le citoyen de notre temps. - Comprendre la démarche intellectuelle, l’évolution des idées. - Construction progressive du corpus de connaissances scientifiques. - Acquérir une culture scientifique élémentaire, une culture de base dans un domaine de la connaissance indispensable à la compréhension du monde qui nous entoure. - Inciter certains élèves à s'orienter vers les filières à dominante scientifique et à choisir plus tard des métiers liés aux sciences et aux technologies. - Faire apparaître les liens entre l'activité scientifique et le développement technologique qui conditionne notre vie quotidienne. Compétences Scientifiques - Pousser l'élève à se poser des questions. - Utiliser un vocabulaire scientifique. -

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Terminale


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Depuis que l’homme a jeté le premier tronc d’arbre en travers d’un ruisseau pour le franchir, il a été fasciné par les ponts et leur pouvoir de rapprocher les hommes. Ces ouvrages sont présents dans les mythes et les légendes. Certains ponts traversent l’Histoire, résistent aux assauts des hommes et de la nature. D’autres se sont écroulés au cours des guerres ou à l’occasion de crues et de tempêtes. Les ponts sont caractéristiques de leur époque. La variété de leurs dimensions et de leurs formes reflète le développement des connaissances techniques ainsi que l’histoire des matériaux de construction. Les ouvrages se sont multipliés avec le développement des moyens de transport et de la société industrielle du 19ème siècle. La pierre et le bois laissent la place à de nouveaux matériaux. Le fer, l’acier, le béton, permettent progressivement la construction de ponts de plus en plus grands. En 1884, Gustave Eiffel dessine la structure métallique du viaduc de Gabarit. En 1899, François Hennebique, architecte français, réalise le 1er grand pont en béton armé à Châtellerault. Durant plusieurs décennies, les américains vont passer maître en construction de grands ouvrages avec les ponts suspendus : pont de Brookllyn (1883), pont du verrazano (1964). Ils atteignent des portées inégalées en Europe. Mais depuis une trentaine d’années, grâce à l’essor du réseau autoroutier et à la modernisation du réseau ferroviaire, on assiste à des projets gigantesques sur notre continent et en Asie.

Les ponts à haubans deviennent de véritables œuvres d’art technologiques. Les ingénieurs prédisent l’arrivée d’un nouveau type de ponts hybrides associant des sections de différents types et des travées suspendues ou haubanées de grandes longueurs. Des matériaux composites très résistants et très légers encouragent l’audace des architectes qui associent esthétique et haute technologie dans leurs projets. La poésie des ponts se révèle à ceux qui apprennent à les regarder. Ces véritables monuments témoignent de l’intelligence, des efforts, et des tours de force de ceux qui les ont conçus et édifiés.

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Introduction


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1. Les ponts en arc

Le tablier du pont est porté par une ou plusieurs arches en bois, en pierre, en acier, en béton armé ou précontraint. Ce tablier peut être au-dessus ou au-dessous de l’arc. La structure exerce sur ses appuis des forces qui ont tendance à les écarter. Les 1ers arcs construits pour des ponts remontent à l’Antiquité. Les Romains ont développé les arches de pierre en demicercle. L’édification de plusieurs arches accolées, construites sur le même cintre, permet le franchissement de larges obstacles. Clé de voûte

A partir de la Renaissance, les ponts considérés comme des œuvres d’art commencent à être décorés. Au 18ème siècle, Jean Rodolphe Perronet, fondateur de l’école des Ponts et Chaussées réalise des ouvrages à arches surbaissées de grande portée qui présentent un amincissement spectaculaire des piles.

Pont du 18

ème

siècle

Au 19ème siècle, le développement des chemins de fer et la nécessité d’ouvrir de nouvelles voies de communication sont à l’origine de la construction d’un grand nombre de ponts en arc. De nouveaux matériaux tels que l’acier et le béton ont des qualités mécaniques qui permettent l’augmentation des portées. La grande diversité des ponts en arc témoigne depuis cette époque des progrès techniques et architecturaux.

Arches romaines

Les ponts du Moyen-Age sont caractérisés par des voûtes en arc brisé ou ogive. Cette technique offre l’avantage de réduire la taille des piles mais présente l’inconvénient d’accentuer le dos d’âne du pont.

Pont en arc à tablier inférieur

Pont en arc à tablier supérieur

Voûte en ogive

Pont du Moyen-Age

Pont en arc à tablier intermédiaire

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Les 3 grands types de ponts


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Pour augmenter la portée des ponts en poutre, tout en limitant le poids de l’édifice, on utilise des poutres en treillis. Ces poutres allégées ne fléchissent pas sous leur propre poids.

Le tablier du pont est porté par une ou plusieurs poutres en bois, en acier, en béton armé. Les poutres provoquent sur leurs supports des forces de réactions verticales. Quand on choisit en raison du coût, de l’utilisation ou de la configuration du site d’édifier un pont en poutre, on atteint vite la limite de portée. En effet, si l’on veut allonger la portée, on doit augmenter l’épaisseur des poutres pour empêcher leur fléchissement. Mais on accroît considérablement le poids de l’édifice qui arrive alors à son point de rupture. Pour remédier à ce problème de limite, on construit, lorsque cela est possible, plusieurs piles délimitant les travées. Selon la taille de l’obstacle à franchir, le pont poutre peut avoir une ou plusieurs travées.

Pont en treillis

De nos jours, l’évolution des techniques de construction et l’utilisation de nouveaux matériaux permettent la construction de pont en poutre de conceptions variées et de taille gigantesque. Les poutres de grande section sont creuses et constituées d’éléments juxtaposés appelés des voussoirs en caisson. Le caisson peut avoir une section différente selon qu’il se situe au niveau d’une pile ou au milieu d’une travée. Chaque travée du pont présente alors la forme d’une arche très aplatie.

Coupe transversale d’un caisson

Travée simple

Double travée

Une autre solution consiste dans certains sites à incliner les piles. On obtient un pont à béquilles dont les appuis se rapprochent de ceux d’un pont en arc.

Poutre en caisson

Pour les ponts de grande largeur, le tablier repose sur plusieurs poutres parallèles en caisson ou sur une seule poutre présentant un large encorbellement.

Pont à 3 poutres en caisson Pont à béquille

Pont monopoutre à large encorbellement

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2. Les ponts en poutre


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Le tablier du pont est porté par des câbles en acier par l’intermédiaire de suspentes. Les câbles porteurs exercent des efforts de traction sur les massifs d’ancrage.

Les câbles en éventail partent du sommet des pylônes, les câbles en harpe sont parallèles et s’échelonnent tout le long du pylône.

Pont suspendu

Les ponts suspendus par des cordes ou des lianes existent depuis longtemps en Asie. Au Tibet par exemple, ils permettent le franchissement des gorges par les piétons. Mais les grands ponts suspendus datent du 20ème siècle. Le tablier repose sur des poutres transversales soutenues par des câbles reliés à des pylônes. En multipliant le nombre de pylônes et de câbles, on peut construire des ponts suspendus très longs de grande portée. Le record mondial actuel détenu par le pont de Köbe-Naturo au Japon : sa portée centrale est de 1990 mètres des câbles porteurs, dont la traction s’exerce sur les massifs d’ancrage partent des suspentes verticales reliées aux poutres transversales du tablier.

Les ponts à haubans sont aussi très anciens dans leur principe. Mais les grands ponts de ce type ont principalement été construits au 20ème siècle. Le nombre de ces ouvrages ne cesse de croître sur tous les continents car ils évitent la fabrication des énormes massifs d’ancrage des ponts suspendus. Dans un pont à haubans, chaque câble vient directement s’accrocher sur le tablier. La disposition et le nombre de haubans varient selon les ouvrages.

Pont à haubans

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3. Les ponts à câbles


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Appui : Support du tablier, pile ou culée. Arrière et avant-bec : Saillies sur une pile, en amont et en aval. Béquille : Pile inclinée, généralement appuyée sur une culée. Bow string : Arc supportant un tablier inférieur au moyen de tirants. Caisson : Elément tubulaire constituant la poutre d'un tablier ou celle d'une pile ou d'une fondation. Cantilever : Partie centrale d'un tablier ou d'une travée, prenant appui sur les parties adjacentes placées en porte-à-faux sur les piles. Culée : Appui du pont à chacune des extrémités du tablier.

Pile : Support vertical recevant le tablier de part et d'autre. Portée : Distance successives.

entre

deux

piles

Pylône : Elément vertical surmontant une pile au dessus du tablier et supportant les câbles des ponts suspendus et haubanés. Suspente : Câble ou élément tendu supportant le tablier-pont suspendu ou bow-string. Tablier : Partie horizontale du pont supportant la voie-route ou chemin de fer. Travée : Portion du tablier comprise entre deux piles ou entre une pile et une culée. Treillis : Poutre ajourée, composée de barres reliées ente elles, croisées ou perpendiculaires.

Hauban : Câble incliné supportant le tablier ou stabilisant une pile.

Schémas des différents types de ponts Remblai Tablier

Joint de dilatation

Culée

Appareils d’appuis Pile Fondations

Pont en poutre

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Lexique sur les ponts


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Piles de support

Tablier

Arche principale

Culée

Pont en arc à tablier supérieur

Câble porteur

Massif d’ancrage tablier

Suspente

Culée

Pylône

Fondations

Pont suspendu


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Les ponts, utilisés pour franchir un obstacle, sont parfois une contrainte pour la circulation maritime et fluviale. L’alternative est donc d’avoir des ponts avec une partie mobile permettant ainsi de libérer la voie navigable.

-

Ces ponts possèdent une ou plusieurs travées tournantes, levantes, basculantes ou rétractables, pour laisser passer les bateaux. Ces travées autrefois en bois sont aujourd’hui métalliques. Il existe différents ponts mobiles : -

le pont-levis, composé d’un tablier articulé à une extrémité et tiré par un câble vers le haut à l’autre extrémité, se lève jusqu’à la verticale. Il est traditionnellement associé aux châteaux forts, mais il fait aussi partie des ponts mobiles contemporains. La structure avec un contrepoids est montée sur un pylône et reliée au tablier par des câbles. Le contrepoids équilibre le poids du tablier : il suffit d’une petite force pour rompre cet équilibre et lever le pont.

-

Le pont basculant possède un tablier qui se lève comme une barrière routière pour permettre l’accès aux voitures. Il peut être à un seul ou deux volets. Moins encombrant et d’apparence plus simple, son mécanisme demande une grande chambre de manœuvre enterrée pour loger le contrepoids du tablier qui permettra de lever la partie apparente du tablier, pivotant sur un axe ou sur un chemin de roulement.

Le pont tournant est constitué d’un tablier qui tourne horizontalement sur un quart de tour autour d’un axe vertical.

Crédit photo : Pierre Baudier

-

Le pont levant a un tablier qui se lève tout en restant horizontal. Il est tiré sur ses quatre extrémités par des câbles reliés en permanence à des contrepoids. Son principe pourrait être assimilé à celui d’un ascenseur : une cabine suspendue à des câbles, une poulie en partie haute et un contrepoids à l’autre extrémité. Pour le lever, un moteur électrique fait tourner les poulies hautes, faisant descendre les contrepoids et monter le tablier. Le tablier de ce type de pont est par conséquence, en suspension permanente. Pour cela il est très léger et est plus sensible aux effets du vent qui tendront à le soulever. Toute une étude aéraulique s’impose.

-

Le pont transbordeur ou pont à transbordeur est constitué d’une nacelle (ou transbordeur) suspendue à un chariot roulant sous le tablier pour faire passer les véhicules et les personnes d'une rive à l'autre. La traction, par câble commandé depuis la rive, fonctionnait grâce à une machine à vapeur puis, a été remplacée par un moteur électrique.

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Les ponts mobiles


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Les ponts sont des ouvrages d’art comme les autres grandes constructions de génie civil (barrages, canaux, digues de protection de ports…). Mais quelle que soit leur esthétique, tous ces édifices sont soumis à des contraintes.

-

Les effets de la température modifient la vitesse de corrosion, les propriétés des matériaux et le comportement structurel à cause de tensions parasites et à cause de la dilatation de certaines parties du pont. Ces phénomènes sont de nos jours bien connus et maîtrisés.

-

Le vent peut provoquer des phénomènes aéro-élastiques (le tablier a tendance à se vriller légèrement) et si ces phénomènes ne sont pas amortis par la structure, ils peuvent s’amplifier et causer l’effondrement du pont. L’exemple le plus connu est celui du pont de Tacoma, aux EtatsUnis, en 1940. Le pont a été victime du phénomène de résonance, l’amplification des oscillations est devenu si forte que le pont s'est effondré.

Les ponts sont particulièrement exposés et doivent résister à de nombreux efforts : 1. la flexion, qui a tendance à plier le tablier du pont comme en pliant une règle. 2. la compression, qui écrase la matière, qui comprime les piles des ponts, comme quand quelqu’un nous marche sur le pied. 3. la traction, qui a tendance à écarter la matière, comme en tirant sur un élastique. 4. le cisaillement, qui coupe la matière, comme s’il s’agissait d’une baguette de pain tranchée avec un couteau. 5. la torsion, qui a tendance à vriller la structure, comme en essorant un torchon, ou une serviette.

http://www.koreus.com/modules/news/article7147.ht ml.

Les dommages sur les ponts ont des causes diverses : Le trafic routier (voitures, bus, tramways, trains) sollicite dynamiquement les ponts et crée des vibrations qui augmentent le poids statique du pont. Les fondations du pont doivent donc être capables de retransmettre toutes ces charges au sol évitant ainsi au pont de s’enfoncer. Les intempéries -

L’eau peut être responsable de la corrosion des parties métalliques, et des armatures dans les ouvrages en béton. Autrefois, le courant dans les rivières pouvait entraîner l’affouillement autour des fondations des piles. Ce phénomène est de nos jours maîtrisé.

Une autre vidéo illustre ce phénomène d’oscillations. Il s’agit d’un pont à Volgograd dans le sud de la Russie http://www.wat.tv/video/pontoscille-dangereusement-2sc3v_2ey61_.html.

-

Les ondes générées par le sol lors des tremblements de terre transmettent une accélération horizontale importante à la structure. Même si ces phénomènes sont souvent pris en compte dans les calculs, il n’est pas rare de voir des ponts basculer suite à un séisme, comme à Kobé au Japon, en 1995.

Les chocs des navires contre les piles de ponts ne sont pas rares mais sont sans conséquences.

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Les contraintes subies par les ponts


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Les guerres Les ponts, moyens de communication privilégiés, ont toujours été des cibles de choix en cas de guerre. Par exemple, l’ancien pont de Castillon la Bataille (Gironde) fut détruit par les alliés pour empêcher l’avancement des troupes allemandes pendant la 2nde Guerre mondiale.

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Client – Maître d’ouvrage

Conducteur de travaux

C’est le propriétaire ou l’utilisateur de l’ouvrage. Il peut être une personne privée ou représenter une institution publique, une association. En amont du projet, il en organise le montage financier, et en choisit tous les acteurs : architectes, ingénieurs, entreprises, bureau de contrôle… Suivant l’avancement du chantier, il paye les entreprises.

Il travaille en binôme avec le chef de chantier. C’est le pivot entre celui-ci, les services techniques et les services financiers du chantier. Il s’occupe des sous-traitants et des fournisseurs, il suit les comptes du chantier, et gère avec le chef de chantier les problèmes de main d’œuvre et les problèmes techniques. Réactif et communiquant, il a une forte charge de travail.

Formation: Pas de formation précise requise, mais une connaissance des métiers du bâtiment et de la gestion financière est nécessaire.

Formation: Il est possible d’intégrer le monde du bâtiment comme aide-conducteur de travaux, en ayant déjà un diplôme de niveau bac+2 à bac+5 : DUT génie civil (option Bâtiment ou Travaux publics), écoles d’ingénieur proposant une spécialité conducteur de travaux (ESTP, ISCO…), licences et masters pro en bâtiment ou génie civil. Les jeunes ingénieurs démarrent souvent leur carrière dans les chantiers comme conducteurs de travaux. C’est un métier qui met rapidement en face des réalités et des responsabilités de la gestion d’un chantier, ils évolueront par la suite vers d’autres postes à responsabilité.

Patron de chantier C’est le responsable ultime sur un chantier. Délégataire de l’entreprise, il est libre de prendre toutes sortes de décisions stratégiques sur le chantier. Il gère tous les éléments clés de l’opération : délais, qualité du bâti, résultat financier. Il doit avoir une vision d’ensemble et être capable de réagir à tout moment sur les sujets importants du chantier. Il est responsable de tout le personnel de son entreprise présent sur le chantier. Formation: La plupart du temps, il s’agit d’ingénieurs formés dans le BTP avec un long parcours dans l’entreprise et ayant déjà fait preuve de leurs compétences sur des opérations similaires. Il est un homme de terrain, ses compétences sont dues en partie à sa formation mais aussi et surtout à des acquis sur le terrain, à son expérience.

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Les métiers


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La vocation de l’architecte est de participer à tout ce qui relève de l’aménagement de l’espace et plus particulièrement de l’acte de bâtir. Il intervient sur la construction, la réhabilitation, l'adaptation des paysages, des édifices publics ou privés, à usage d'habitation, professionnel, industriel, commercial, des ouvrages d’art comme les ponts. Il répond aux attentes du projet de chaque usager en veillant au respect de l'intérêt collectif. L’architecte est compétent pour intervenir à tous les niveaux d’un projet, de la conception au suivi de la réalisation des travaux. Formation: Bacs conseillés : S, L, ES, STG, STI (mais les bacs S sont les plus nombreux). Pour exercer, il faut obtenir le diplôme d’architecte Diplômé d’Etat avec une « Habilitation à exercer la Maîtrise d’œuvre en Nom Propre »

Ingénieur Par sa formation de haut niveau scientifique, il a une attitude rationnelle, une forte capacité d'analyse, une force de proposition, des méthodes pour résoudre les problèmes et une attitude rassurante dans la conduite des projets. S’il travaille avec des architectes, sa vision rigoureuse du projet lui permet de soulever les problèmes techniques qui pourraient apparaître plus tard et proposer des solutions techniques pour les pallier. Dans l'idéal, Il propose des solutions techniques aux architectes, permettant de pousser le projet architectural au plus loin.

Formation : Bacs S-SI, il doit suivre pendant les deux premières années des cours préparatoires en math sup pour pouvoir accéder plus tard par concours aux grandes écoles d’ingénieurs. La formation en tout est de Bac+5.

Chef de chantier Le chef de chantier intervient à chaque étape de la construction. C’est une des pièces clés du chantier. Il est responsable sur le site de la bonne exécution des travaux et de la gestion des ouvriers qui lui sont rattachés. Sous la responsabilité d'un conducteur de travaux, il dirige les équipes, leur transmet les derniers plans après les avoir contrôlé. Il coordonne et planifie les travaux. Il assure l'organisation, la gestion et le suivi du chantier. Très respecté sur le site, il motive les équipes et veille à transmettre la culture du respect des règles de l’art, des hommes, et de la sécurité. Formation: Gravir un à un tous les échelons d'ouvrier professionnel à chef d'équipe, puis à chef de chantier, ou faire un diplôme de niveau IV (BP, BT...) qui conduit rapidement aux fonctions de chef d'équipe, et plus tard chef de chantier.

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Architecte

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En suivant les plans de ferraillage, il assemble les barres de fer, les armatures, sur le chantier ou dans les ateliers. Ces barres de fer sont le squelette des structures en béton. Il met ensuite ces barres en place sur le chantier : un travail important qui ne se voit pas, car elles seront bientôt recouvertes de béton. Formation: Diplôme de niveau IV du type Bac Pro. Bancheur-coffreur Le béton est un mélange d’eau, de ciment, et des granulats. Celui-ci est liquide avant durcissement, ce qui facilite sa mise en place. Le coffreur-bancheur s’occupe de réaliser la structure qui va contenir le béton avant son durcissement. Cette structure pourra être en bois et contreplaqué, pour des zones compliquées, ou en métal pour des murs standards, on parle alors de banches. Le coffreur-bancheur aura un rôle très important sur chantier, car de ses coffrages dépendra l’aspect et la forme du béton fini. Formation: Diplôme de niveau IV du type Bac Pro.

Maçon Le maçon réalise des travaux de gros œuvre : ouvrages en béton et maçonnerie sur tous types de bâtiments. Il coule le béton dans les fondations, réalise les murs en béton ou en parpaings, construit les planchers, soit en béton soit en éléments préfabriqués. Il construit la structure du bâtiment ou de l’ouvrage : la base sur laquelle tout le reste s’appuie.

Formation: Diplôme de niveau V (CAP/BEP), ou de niveau IV du type Bac pro ou Brevet de Technicien.

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Ferrailleur

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La Garonne est un fleuve soumis aux marées jusqu’au delà de Langon. Les grandes marées d’équinoxe engendrent des variations de niveau du fleuve pouvant atteindre 5,70 m et un mascaret de 1 m se déplaçant à grande vitesse vers l’amont. D’autre part, des crues importantes au moment de la fonte des neiges, accompagnées de grosses pluies amplifient le débit du fleuve. Tous ces phénomènes cumulés, exagérés par l’imagination et les craintes populaires, ont fait que nos ancêtres n’imaginaient pas qu’il soit possible de dompter un fleuve aussi large que la Garonne. Bien que l’idée de franchir le fleuve devant la ville de Bordeaux se soit posée très tôt, il fallut attendre la volonté de Napoléon 1er pour voir la construction du 1er pont sur la Garonne.

Pont d’Aquitaine - Crédit photo : Pierre Baudier

Passerelle SNCF- Crédit photo : Pierre Baudier

Pont François Mitterrand - Crédit photo : Pierre Baudier

Pont de Pierre - Crédit photo : Pierre Baudier Pont Saint-Jean - Crédit photo : Pierre Baudier

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Les ponts de Bordeaux


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Crédit photo : Pierre Baudier

Napoléon 1er ayant du mal à traverser la Garonne pour aller faire la guerre en Espagne (1808-1814) avec ses troupes, ordonne en 1807 la construction d’un pont à Bordeaux. Elle débute en 1810 sous la direction d’un ingénieur des Ponts et Chaussées nommé Claude Deschamps. L’idée du pont a suscité à l’époque, une vive opposition des constructeurs de bateaux qui craignaient que cet ouvrage constitue un barrage à la navigation. Le pont fut livré le 1er mai 1822. Long de 468,68 m, il comporte une chaussée de 6 m de large et deux trottoirs de 2 m. L’ouvrage est composé de 17 arches en pierre avec un remplissage en briquettes d’argile. Dans sa version initiale le pont reste en l’état jusqu’en 1954. A cette date, le développement de la circulation oblige à élargir le pont : la chaussée est portée à deux fois deux voies et les trottoirs rejetés sur des encorbellements construits latéralement de chaque côté du pont. Les garde-corps en pierre ont été remplacés par une balustrade en tubes métalliques. Les quatre pavillons qui servaient à l’octroi furent démolis et les accès réaménagés. En 1981, des travaux d’embellissement sont entrepris avec la mise en place d’un système d’éclairage par lampadaires et une balustre plus harmonieuse. Enfin, en 1996, l’affaissement d’une pile du pont fait craindre l’interdiction de la circulation automobile.

Des travaux d’enrochement ont été nécessaires pour consolider la base des piles. Le vieillissement du pont est surveillé. Cet ouvrage, vieux de presque 200 ans a été construit en pierre dure de Frontenac. L’ouvrage est fragilisé par l’érosion du fleuve. En 200 ans, le lit de la Garonne est descendu de plusieurs mètres à cause des courants ainsi que du dragage pour permettre le passage de gros bateaux et l’exploitation des lits de graves utilisées en construction. Les fondations des piles sont faites sur des pieux en bois, descendus à environ 20 m dans le lit du fleuve. Les contrôles récents ont montré que le creusement du lit de la Garonne dégarnissait les pieux et mettait l’ouvrage en danger. De plus, l’importance de piles en pierre constitue un barrage de l’ordre de 20% de la largeur du fleuve et produit une accélération du courant sous les arches qui augmente encore l’érosion. Le pont a été fermé à la circulation durant l’hiver 1995 pour la mise en place d’importantes quantités de roches à proximité du Pont de Pierre pour consolider le lit du fleuve. Il est important de protéger l’ouvrage car un pont du même type s’est effondré sur la Loire à Tours il y a quelques dizaines d’années. Des capteurs situés dans la structure du pont permettent de le garder sous contrôle en permanence. Depuis 2003, une voie de circulation du pont est occupée par le tramway de la ligne A qui assure la liaison entre Floirac et Bassens – Carbon Blanc pour la rive droite et du centre de Bordeaux à Mérignac pour la rive gauche. En 2004 des travaux d'aménagement ont été réalisés pour permettre le passage sous le pont de pierre des barges qui acheminent par la Garonne les tronçons de l'Airbus A380 jusqu'à Langon.

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Le pont de Pierre, 1822

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Crédit photo : Pierre Baudier

La ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux, ouverte en 1852, s’arrêtait sur la rive droite de la Garonne à la gare de La Bastide. Pour passer sur l’autre rive, les voyageurs devaient emprunter le Pont de Pierre en s’acquittant du péage pour rejoindre par exemple la gare du Midi afin de poursuivre leur voyage en train jusqu’à Bayonne. Les marchandises suivaient le même chemin ou utilisaient des bacs. La société ferroviaire Compagnie du Midi se préoccupa de remédier à cette situation. En 1857, un ingénieur de cette compagnie, Stanislas de Roch-Tadoy, étudia le projet d’un pont droit en treillis métallique en forme de poutre continue de 500 m de long en 7 travées de 60 m sur les rives et 5 de 77 m sur le fleuve. Gustave Eiffel, jeune ingénieur de l’école Centrale, alors âgé de 26 ans fut responsable de l’exécution des travaux. Le chantier fut terminé en moins de 2 ans entre 1859 et 1860. Ce pont métallique baptisé « La Passerelle » par les Bordelais, était relié à la gare Saint Jean par un viaduc dit de Paludate sur la rive gauche. A cause de sa vétusté ce viaduc fut démoli en 1938 et remplacé par un ouvrage en béton armé dont les travaux furent achevés après guerre en 1946. Le long du pont lui-même était installé un dispositif permettant le passage de piétons mais il fut supprimé en juillet 1981.

Le pont transbordeur, 1910 Pour dégager le Pont de Pierre qui commençait à devenir insuffisant, un entrepreneur – Ferdinant Arnodin – proposa en 1897, la construction d’un pont transbordeur. Ce genre d’ouvrage permettait la circulation des grands voiliers car il comportait de très hautes structures pour y suspendre une travée centrale. En 1910, les travaux commencèrent à l’extrémité du cours du Médoc. En 1914, les pylônes presque terminés ne furent jamais achevés et furent détruits par l’armée allemande en 1943. La mode des ponts transbordeurs étant vite passée, du fait de sa lenteur de fonctionnement, le projet ne fut jamais repris. Il est à noter que seulement 15 exemplaires de ce type d’ouvrage furent édifiés dans le monde. Projet de passage sous fluvial, 1950 Au début des années 1950, Jacques Chaban Delmas, Député-Maire de Bordeaux, consulte le service des Ponts et Chaussées pour étudier un passage sous fluvial en tunnel au droit du cours du Médoc. La pose de deux tubes en acier de 6 m de diamètre était prévue dans le lit de marnes du fleuve. Les avantages d’un tel ouvrage étaient nombreux : pas de changement d’aspect du fleuve, desserte des deux rives dans un secteur de circulation particulièrement chargé et libre passage des navires de fort tonnage jusqu’au Pont de Pierre. A l’époque, les inconvénients étaient surtout d’ordre technique et économique (le passage sous fluvial aurait coûté 1/3 de plus que le pont d’Aquitaine). Finalement, le projet fut abandonné au profit du pont d’Aquitaine. Aujourd’hui, grâce à l’expérience acquise en matière de tunnel avec le creusement du tunnel sous la Manche, ce projet pourrait être réactualisé pour le passage notamment des transports en commun.

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La Passerelle, 1860

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S SE EC CR RE ET TS SD DE EP PO ON NT TS S Pont d’Aquitaine, 1967

Crédit photo : Pierre Baudier

Crédit photo : Pierre Baudier

Le pont d’Aquitaine ne détournant du pont de Pierre que de 15 à 20% du trafic, la construction d’un 3ème pont sur la Garonne fut décidée au début des années 60. Le trafic du Port Autonome de Bordeaux interdit de placer l’ouvrage en aval du pont de Pierre. Le site choisi au droit de la rue de Saget offre le plus de commodités pour le trafic routier. En 1961, le choix se porte sur un pont en béton précontraint de 473 m de long, portant un tablier de 6 travées continues reposant sur 5 piles triples qui s’alignent sur celles de la Passerelle située 160 m en aval pour ne pas gêner la circulation fluviale. Les travaux débutent en avril 1963. La direction est confiée à M. Teyssandier, ingénieur des Ponts et Chaussées. Les poutres caissons coffrées en précontrainte par travées équilibrées sont creuses et permettent le passage des réseaux d’eau, de gaz et d’électricité. La dalle de 373 m de long est réalisée sans joints de dilatation sauf aux extrêmités. La hauteur du pont est de 11,30 m aux basses eaux. Les piles ont été construites depuis un ponton flottant, les matériaux – béton, acier, coffrages – ont été amenés depuis les berges par un téléphérique. Au total, 184 000 m3 de béton et 1 270 tonnes d’acier seront utilisés.

En 1956, la nécessité de construire un nouveau passage du fleuve s’est imposé devant les problèmes de circulation automobile. L’implantation du pont en aval de la ville a été reconnue la plus apte à améliorer les liaisons entre Bordeaux et les zones industrielles de Bassens et d’Ambes. Le pont d’Aquitaine est un pont suspendu de 679,75 m de longueur à 3 travées de 143 m, 393,75 m et 143 m. Le tablier de 20 m de large est à la hauteur de 53 m au-dessus du fleuve permettant ainsi le maintien de l'essentiel du trafic maritime. Chaque câble porteur en acier, continu d’un ancrage à l’autre, mesure 740 m de longueur et pèse environ 1 018 kg le mètre. Les massifs d’ancrage du câble pèsent environ 37 000 tonnes chacun. Les pylônes en béton armé mesurent 103 m de haut au-dessus de leurs fondations et ont une épaisseur constante de 4 m. La fondation de ces pylônes descend à plus de 30 m dans les sédiments du fleuve. Le pont d’Aquitaine a été inauguré le 6 mai 1967. A l'origine ce pont avait deux pistes cyclables et était accessible aux piétons ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. 30 ans plus tard, en 1997, le trafic routier augmentant sans cesse sur cet axe, le pont d'Aquitaine était devenu trop étroit et l'ouvrage accusait le poids des ans. Il devenait urgent de le remettre en état. Au début des années 2000, des travaux de grande envergure (remplacement des câbles porteurs) ont été entrepris entraînant sa fermeture à de multiples reprises.

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Pont Saint Jean, 1965

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S SE EC CR RE ET TS SD DE EP PO ON NT TS S Fréquentations - 1964 – 1965 Pont de Pierre véhicules/jour.

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000

- juillet 1967 Pont de Pierre, 49 078 véhicules/jour. Pont d’Aquitaine, 13 655 véhicules/jour. Pont Saint Jean, 25 571 véhicules/jour. Crédit photo : Pierre Baudier

Le cerclage de la ville de Bordeaux par une rocade de 45 km a été terminé par la réalisation du pont d’Arcins mis en circulation le 7 décembre 1993. Le pont d’Arcins comprend deux tabliers semblables et parallèles de 642 m de long et 14 m de large pour chacun. Le tablier est posé sur une poutre en caisson d’épaisseur variable (3 m au centre et 6 m aux appuis), formant un arc de cercle. Cette poutre est préfabriquée avec 209 voussoirs en béton précontraint (alors que les voussoirs du pont Saint Jean sont coulés sur place). Le chantier de préfabrication était installé sur la rive droite et les éléments étaient transportés jusqu’à la berge avec un pont roulant de 150 tonnes. Les voussoirs étaient ensuite chargés sur une barge spécialement remorquée depuis la Hollande et munie d’une grue pour les présenter précisément sur la partie du pont déjà en place. Ainsi après la pose du voussoir de pile, sont montés de part et d’autre les fléaux en extension, c’est-à-dire en équilibre à droite et à gauche jusqu’à la fermeture centrale. L’ouvrage comprend ainsi 5 travées de 102 m et 2 travées de rive de 63 et 65 m. Les 6 doubles piles ont été construites à l’intérieur d’un caisson constitué de planches étanches. Chacune d’elles reposent sur 4 pieux de 2 m de diamètre et de 9 à 18 m de longueur (ancrage dans les marnes du lit de la Garonne).

- juillet 1980 Pont de Pierre, 62 087 véhicules/jour. Pont d’Aquitaine, 54 757 véhicules/jour. Pont Saint Jean, 50 259 véhicules/jour. - 1992 Pont de Pierre, 6 000 véhicules/h dans chaque sens. Pont d’Aquitaine, 8 700 véhicules/h dans chaque sens. Pont Saint Jean, 7 000 véhicules/h dans chaque sens.

Le franchissement de la Garonne reste un souci majeur pour les acteurs politiques et économiques de la ville de Bordeaux et de la Région. Le problème du passage du fleuve n’est pas complètement résolu pour le moment. Pour preuve, bien que le nouveau pont Bacalan – Bastide est en construction, une nouvelle concertation publique pour le franchissement de la Garonne entre le pont Saint-Jean et le pont François Mitterrand, franchissement JeanJacques Bosc, a eu lieu 11 décembre 2010.

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Pont d’Arcins ou Pont François Mitterrand, 1993

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En 1999, sous la présidence d’Alain Juppé, la décision de la création d’un franchissement Bacalan – Bastide dans le prolongement de la rue Lucien Faure a été prise et la concertation ouverte. Après des études comparatives tunnel/pont en 2000, le choix d’un pont levant a été fait pour permettre de préserver les trafics maritime, fluvial et événementiel. Il existe déjà un pont levant de ce type en France, le pont Gustave Flaubert de Rouen, inauguré le 3 juillet 2008. Le 28 juin 2007, l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a inscrit Bordeaux, Port de la Lune, sur la liste du Patrimoine mondial au titre d’Ensemble urbain exceptionnel. Le pont Bacalan – Bastide étant dans la zone labellisée, il ne fait pas l’unanimité et doit tenir compte des recommandations de l’Unesco. Suite à la lecture du compte-rendu de l’Unesco, quelques modifications sont apportées au projet : abaissement de la hauteur des piliers, inversion de la flèche de ces mêmes piliers et peut-être suppression des arbres des îlots de protection. Les travaux sont votés et débutent en octobre 2009. C'est le groupe GTM/Vinci qui a en charge la réalisation de l'ouvrage en 3 ans pour un budget de 145,8 M€ TTC (budget au 01/2008). La répartition de ce budget est la suivante : -

94,27 M€ pour la Communauté Urbaine de Bordeaux,

-

18,29 M€ pour l’Etat,

-

18 M€ pour le Département

-

et 15,24 M€ pour la Région Aquitaine.

Ce nouveau pont doit-être accessible : -

aux voitures : une chaussée de 2 x 2 voies,

-

aux transports en commun (tramway, bus) : 2 voies en site propre,

-

aux vélos : une piste cyclable de chaque côté du tablier du pont,

-

et aux piétons : un trottoir de chaque côté du tabler (à l’extérieur des tours de levage).

Les pistes cyclables et piétonnes sont séparées de la circulation routière offrant un cheminement sécurisé, et confortable. Caractéristiques du pont : -

Longueur : 433 m.

-

Largeur : de 32 à 45 m suivant les sections.

-

Travée levante en caisson métallique profilé de 2600 t, 120 m de longueur (passe navigable de 106 m de large) et 45 m de largeur.

-

Système de levage à 4 pylônes de 77 m de haut au-dessus du niveau des plus hautes eaux du fleuve. Ces 4 tours implantées dans le lit du fleuve mesurent 81 m de hauteur et reposent sur des embases oblongues de 44 m de long, 18 m de large et 18 m de haut. Fonctionnement de ce système identique à celui d’un ascenseur avec un système de câbles et de poulies de levage dans chacune des tours animées par un contrepoids de 600 t.

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Pont Bacalan – Bastide


S SE EC CR RE ET TS SD DE EP PO ON NT TS S Gabions de défense des 4 pylônes, en béton armé de 18 m de diamètre cloués au sol et les embases des tours seront stabilisés par des pieux en béton armé de 1,60 m de diamètre et 20 m de profondeur.

-

Travées d’accès en ossature mixte acier-béton.

-

Poste de commande installé sur la rive droite de la Garonne.

Le pont pourra se lever jusqu’à 53 m audessus des plus hautes eaux de la Garonne. 99% du temps, la travée levante restera en position basse. Il faudra en tout 1h30 pour laisser passer un navire de grand gabarit, répartie de la façon suivante : -

½ h avant et après pour sécuriser et évacuer le tablier de tous les usagers,

-

10 min pour lever et 10 min pour baisser la travée mobile,

-

5 à 10 min pour le franchissement du pont par le bateau.

En cas de panne, la travée levante doit pouvoir redescendre par son seul poids. Et en cas de choc extrême, les gabions de défense peuvent être endommagés sans que l’ouvrage ne bouge. Le poste de commande ainsi que les pylônes seront ouverts au public pour des visites accompagnées. Le coût de l’exploitation global du pont est estimé à 1M€/an dont 0,1 M€ pour les manœuvres, 0,4 M€ pour l’entretien courant et 0,5 M€ pour les interventions de gros entretien.

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Les 8 étapes du chantier : Étape 1 Estacades - Novembre 2009 : début de la réalisation de l’estacade côté rive droite [ achèvement juin 2010 ]. -

Octobre 2010 : début de la réalisation de l’estacade côté rive gauche [ achèvement décembre 2010 ].

Étape 2 Préfabrication des embases et des îlots de protection. - Novembre 2009 : début de la préfabrication des embases dans la forme de radoub à Bassens. Étape 3 Remorquage, pose et mise en place des fondations des embases et des îlots de protection sur le site du pont. - Juin 2010 : transferts par flottaison depuis Bassens de l’embase et des deux îlots de protection, échoués à leur emplacement définitif, rive droite. -

Janvier 2011 : même opération rive Gauche.

Étape 4 Fondation sur pieux des embases, montage des grues à tours et réalisation des piles des travées fixes à l’intérieur des batardeaux. Fin 2010-2011. Étape 5 Réalisation et pose des éléments de travées fixes. - Janvier 2010 : préparation pour assemblage des travées par l’entreprise Cimolai (Italie).

-

Juin 2011 : transfert maritime et mise en place des travées fixes, constituant le tablier du pont, sur la rive droite.

-

Novembre 2011 : mise en place des travées fixes, rive gauche.

Étape 6 Réalisation des pylônes et bétonnage de la dalle des travées fixes. Étape 7 Mise en place des mécanismes de levage à l’intérieur des pylônes, réalisation des équipements du tablier et démontage des estacades. Début été 2012. Étape 8 Mise en place de la travée levante. Début été 2012.

Le chantier est visible en direct grâce à une webcam. http://www.lacub.fr/pont-bacalan-bastide/lechantier

La mise en service du pont est prévue pour la fin de l’année 2012.

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Le chantier


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Les ponts les plus longs 1. Grand viaduc de Weinan Weihe, longueur 79 732 m, fini en 2010, Chine. 2. Bang Na Expressway, longueur 54 000 m, plus long viaduc terrestre, fini en 2001, Thaïlande. 3. Lake Pontchartrain Causeway, plus long pont franchissant une voie d'eau, longueur 38 422 m, fini en 1956, Etats-Unis. Les ponts les plus larges 1. Zakim Bunker Hill Bridge, largeur 55,7 m, fini en 2003, Boston, EtatsUnis. 2. Pont de Sydney, largeur 48,8 m, fini en 1932, Sydney, Australie.

Autres ponts remarquables Pont de Brooklyn Pont suspendu, construction de 1869 à 1883, New-York, EtatsUnis. Tower Bridge Pont basculant, construit entre 18861894, à Londres, Royaume-Uni. Golden Gate Pont suspendu construit en 1933, Californie, EtatsUnis. Ponte Vecchio Pont en arcs datant de l’époque romaine et reconstruit en pierre en 1345, Florence, Italie.

Les ponts les plus hauts 1. Viaduc de Millau, hauteur 343 m, pont haubanné achevé en 2004, Millau, France. 2. Pont de Sutong, hauteur 306 m, pont haubanné achevé en 2008, Suzhou / Nantong, Chine. 3. Pont du détroit d'Akashi, hauteur 298,30 m, pont suspendu, fini en 1998, Kōbe / Île d'Awaji, Japon. Les ponts historiques  Iron Bridge, le premier grand pont métallique jamais construit, fini en 1779, Ironbridge, Angleterre.  New Railroad Bridge, 1er pont à haubans ferroviaire, achevé et ouvert au trafic en 1979, joint les deux rives de la Sava à Belgrade.  Ting Kau Bridge, 1er pont à haubans à 4 travées (3 pylônes), terminé en 1998, Hong Kong, Chine.

Erasmus Bridge de Calatrava Pont à haubans, achevé en 1996 à Rotterdam, PaysBas. Forth Bridge Pont à poutres cantilever construit de 1882-1890, Queensferry, Ecosse. Pont du millénaire Pont mobile construit en 2001, Gateshead, Angleterre Pont du Gard Pont à voûtes, aqueduc romain, construit en pierre au 1er siècle, Vers-Pontdu-Gard, France.

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Quelques ponts remarquables


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Un roman  Naissance d'un pont - PRIX MEDICIS 2010, Broché de Maylis de Kérangal, Editions Verticales, 316 pages, août 2010. Ce livre part d'une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d'un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d'une dizaine d'hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier. Un romanfleuve, "à l'américaine", qui brasse des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des classes sociales, des corps de métiers et des corps tout court.

Documentaire jeunesse  Les ponts, Broché de Cathy Franco et Jacques Dayan, Editions Fleurus, Collection La grande imagerie, 27 pages, mars 2009.

Les différents types de ponts : les ponts d'autrefois, quelques grands ponts dans le monde, construction du Viaduc de Millau. Des ponts originaux : pont en accordéon, pont qui pivote... Cette collection est une véritable encyclopédie pour les enfants. Elle privilégie des dessins réalistes et des textes courts mais précis, afin d'être accessibles aux jeunes lecteurs. Ils pourront ainsi approfondir leurs connaissances sur un thème et découvrir de nouveaux sujets qui les passionneront.

Autres ouvrages grand public 

Les Ponts de France : Rêves de pierre et d'eau de Jean Mesqui et Dominique Repérant, Editions Edisud, Collection Edisud Patrimoine, octobre 2010. Du fait de leur histoire parfois mouvementée, des légendes et croyances populaires qui s’y attachent, de leur grande diversité, les ponts sont bien plus qu’une construction utilitaire, nécessaire au franchissement de rivières et de fleuves. S’appuyant sur ce substrat légendaire, l’auteur nous fait remonter le temps et parcourir les modes de construction et les usages édilitaires avec un véritable talent de conteur, rehaussé par l’art du photographe.

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Bibliographie


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Train d union entre deux mondes, le pont est un point de tension entre deux endroits identitaires. Libre, n’appartenant ni à une terre ni à l’autre, il enfreint le paysage et défie la nature. Le pont incarne à lui seul la volonté humaine de tisser des liens économiques, nécessaires et vitaux entre les hommes. Symbole de progrès et d’innovation, le pont, qui fut en bois puis en pierre, démonstration anonyme de la solidité et la maîtrise des techniques assimilées, devient avec le temps de plus en plus aérien et fluide, défiant sans cesse les technologies de pointe. Véritable acte esthétique, le pont, dont la création est désormais revendiquée, pourrait aujourd’hui s’apparenter à une œuvre d’art; c’est ce que ce livre par ses magnifiques photographies propose au lecteur de découvrir.

 Les 500 plus beaux ponts de France, Broché de Serge Montens, Editions Christine Bonneton, 275 pages, juillet 2009.

Qu'ils soient en pierre, en métal ou en béton, qu'ils datent de l'occupation romaine, du Moyen Age ou du XXe siècle, qu'ils servent d'aqueduc, de pont transbordeur ou de viaduc ferroviaire, les ponts français constituent un patrimoine exceptionnel qui n'a sans doute aucun équivalent dans le monde. Leur variété étonne, leur beauté fascine, tous valent le détour.

 L'art des Ponts : Homo pontifex, Relié de Michel Serres, Editions le Pommier, 215 pages, novembre 2006. " Je n'ai jamais rêvé que de ponts, écrit que d'eux, pensé que sur ou sous eux ; je n'ai jamais aimé qu'eux. Ce livre sur les ponts finit comme le livre de tous mes livres. " Michel Serres. Ce livre est un hommage très personnel aux ponts de toutes natures, aussi bien matériels qu'immatériels, qui relient les hommes les uns aux autres. Un superbe cri d'amour, tant par la richesse kaléidoscopique du propos que par la beauté des images qui l'épousent. Tantôt amoureux transi, tantôt amant passionné, Michel Serres déclare sa flamme aux ponts et nous entraîne sur leurs tabliers, qu'ils soient de chair ou de métal, de pierre ou de paroles. Une ode virevoltante, profonde et aérienne, qui nous émerveille autant qu'elle nous enrichit.

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 Les ouvrages d'Art : Les ponts, Relié de Parkstone, Editions Parkstone, Collection Notre Planète, 192 pages, juin 2010.


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Les " Ponts d'hier et d'aujourd'hui " ont été écrits, à l'intention du grand public, pour relever le défi et combler cette lacune des temps modernes. Depuis les ponts primitifs, en passant par les Romains, le Moyen-Âge et la Renaissance, pour aboutir au viaduc de Millau, l'évolution des techniques est passée en revue, sans oublier, bien sûr, le côté esthétique. Cette grande aventure, où les ingénieurs sont constamment aux prises avec les éléments, n'est pas seulement illustrée par de nombreuses photos, depuis les ponts primitifs jusqu'au viaduc de Millau. Pour chaque innovation, des croquis explicatifs originaux permettent de découvrir, de façon simple, les principes de fonctionnement. De l'avis de tous ceux qui l'ont déjà lu, ce livre amène à voir les ponts autrement...  Les ponts, Relié de Giorgio Faraggiana et Angia Sassi Perino, Collection Perspectives, 184 pages, septembre 2004.

Editions Gründ,

A la fois ouvrages d'art et nécessités de communications, les ponts tout en faisant partie de notre environnement transforment les paysages dans lesquels ils s'insèrent. Par leur caractère symbolique, ils sont l'expression de la culture d'une société, et font l'objet à la fois d'innovations et de traditions architecturales. Depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, cet ouvrage vous propose quelques uns des plus beaux exemples de ces édifices à travers le monde. Parfois extrêmement complexes dans leur conception technologique, comme ce pont pliant à Kiel, parfois agrémentés d'une profusion de décorations, comme le pont Alexandre III à Paris, des ponts de pierre aux ponts suspendus, ils sont tous représentatifs de leur époque et des civilisations qui les ont conçus.  Comportement au vent des ponts, Broché d’un Collectif d’auteurs sous la direction de Christian Cremona et de Jean-Claude Foucriat, Editions Presses de l'École Nationale des Ponts et Chaussées, Collection Livres Ponts et Chaussées, 496 pages, octobre 2002. Peu d'ouvrages généraux existent pour décrire la chaîne complète de calcul de la tenue au vent des ponts. L'objectif de ce livre est donc de combler ce manque en fournissant aux ingénieurs de bureaux d'études, aux maîtres d'œuvre et aux spécialistes du vent non seulement les principes de base de climatologie, d'aérodynamique et d'aéroélasticité, de calcul de la réponse dynamique, mais aussi les possibilités de contre-mesures applicables aux phénomènes aérodynamiques pour les atténuer ou les faire disparaître.

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 Les ponts d'hier et d'aujourd'hui, Relié de Jean-Marie Savet, et préface de Michel Virlogeux, Alain Journeault et Simone Claude, Editions Mae-Erti, 132 pages, avril 2006.


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Ce livre est le premier d'une série consacrée à la conception et à la construction des ponts. Pour des raisons didactiques évidentes, il traite différents sujets à travers des chapitres distincts : généralités, données naturelles et fonctionnelles, équipements, fondations, appuis (piles et culées) et ouvrages de petite et moyenne importance, en béton armé ou précontraint. Il s'attache également à décrire de manière détaillée le contexte des règles techniques actuellement applicables en matière de calcul structural ainsi que le futur cadre normatif européen. Il est principalement destiné aux élèves des Grandes Ecoles et universités dispensant des enseignements spécialisés de génie civil, aux ingénieurs débutants et aux ingénieurs non spécialisés, appelés, par leurs fonctions, à jouer un rôle dans la construction de ponts.

 Ponts, Relié de Bennet, Editions Eyrolles, 232 pages, avril 2000.

Jeté entre deux rives, le pont est un élément essentiel de la communication entre les hommes. Ce livre raconte l'histoire de ponts, de l'Antiquité à nos jours : ceux parmi les plus impressionnants sur le plan technique ou celui de la construction, ou ceux qui ont eu une fin désastreuse. L'auteur explique, photos et schémas à l'appui, les techniques novatrices qui ont permis de défier la nature.

 Conception des ponts, Broché de Anne Bernard-Gély, Editions Presses de l'École Nationale des Ponts et Chaussées, Collection Cours de l'École nationale des Ponts et Chaussées, 359 pages, octobre 1994.

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 Projet et construction des ponts, 2e édition. Généralités, fondations, appuis, ouvrages, ouvrages courants, Broché de Jean-Armand Calgaro, Editions Presses de l'École Nationale des Ponts et Chaussées, 464 pages, 6 décembre 2000.


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Les ponts  http://fr.structurae.de/structures/stype/index.cfm?id=1  http://www.planete-tp.com/rubrique.php3?id_rubrique=11  http://www.timbresponts.fr/types_de_ponts_schemas.htm

Les ponts de Bordeaux  http://ecoles33.ac-bordeaux.fr/merignac-afrance/sites/wdeseleves/pontsdebordeaux/  http://www.33-bordeaux.com/ponts-de-bordeaux.htm  http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgPresStand8& classofcontent=presentationStandard&id=8912  http://www.art-et-histoire.com/index4o.php?segreap.php?cb=Bordeaux  http://www.lexpress.fr/region/8-les-ponts_480573.html  http://www.cestenfrance.net/art/Cat%C3%A9gorie:Bordeaux  http://www.lacub.com/grands-projets/pont-bacalan-bastide  http://www.lacub.com/grands-projets/franchissement-jj-bosc

Les ponts mobiles  http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_mobile  http://www.eurodim-sa.fr/fr/ponts-mobiles.html

Les ponts remarquables  http://xxi.ac-reims.fr/pf-sciences/article.php3?id_article=138  http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_ponts_remarquables  http://www.alyon.asso.fr/generale/geographie/plus_grands/ Autres sites  http://www.banque-france.fr/fr/instit/billets/histeuro/euro_pt/billetspont.htm#

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Sites internet


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Les ponts de Bordeaux Niveau : Cycle 3 – 6ème, 5ème Thème : Les ponts de Bordeaux Durée : 45 minutes Objectifs -

Géographie : Décrire et comprendre comment les hommes aménagent leurs territoires.

-

Technologie : les matériaux utilisés, l’évolution de l’objet technique.

Matériel -

Tableau à remplir (p.3).

-

Photos (p. 2).

-

Etiquettes-réponses avec : nom des ouvrages, année de mis en service, type de pont, matériaux de construction, dimensions et particularités (p.4).

Déroulement 1. Demander aux élèves s’ils connaissent le nom des différents ponts de Bordeaux. Les noter au tableau. 2. Donner les photos à chaque élève. Consigne : « Attribue à chaque photo le nom du pont qui lui correspond. » 3. Distribuer le tableau p.3 à remplir avec les étiquettes-réponses. Consigne : « Remplis le tableau suivant avec ces étiquettes-réponses. » Variante : Distribuer le tableau p.3 sans les étiquettes-réponses et demander aux élèves (par groupe de 2) de faire des recherches documentaires à partir de livres ou sur internet pour le compléter.

Prolongement :

-

Le 20ème siècle et notre époque : Architecture : ouvrages d’art. les ponts dans le monde, les records.

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Activité classe


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N°2

N°3

N°4

N°5

Dossier pédagogique

N°1

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ANNEE DE MISE EN SERVICE TYPE DE PONT

MATERIAUX DE CONSTRUCTION

DIMENSIONS, PARTICULARITES N° PHOTO

Dossier pédagogique

NOM DE L’OUVRAGE

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Les ponts de Bordeaux

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Les ponts de Bordeaux – correction 1860

1965

1967

1993

PONT SAINT-JEAN

PONT D’AQUITAINE

PONT D’ARCINS

1822

PASSERELLE

PONT DE PIERRE

ANNEE DE MISE EN SERVICE

Pont poutre

Pont suspendu

Pont poutre

Pont poutre en treillis

Pont en arches

TYPE DE PONT

Béton précontraint

Acier et béton

Béton précontraint

1

3

5

4

Longueur : 473 m 5 piles triples Poutre en caisson

Longueur : 679 m Pylône : 103 m Massifs d’ancrage : 37 000 tonnes

Longueur : 642 m 6 piles doubles Montage en fléaux par extension

2

N° PHOTO

Longueur : 500 m Travaux : G. Eiffel Pont ferroviaire

Longueur : 468 m 17 arches

Pierre de Frontenac, briquettes

Fer

DIMENSIONS, PARTICULARITES

MATERIAUX DE CONSTRUCTION

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NOM DE L’OUVRAGE

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Les différents types de ponts Niveau : Cycle 3 – Collège Thème : Les différents types de ponts Durée : 45 minutes

Objectifs -

Histoire des arts o Le 20ème siècle et notre époque : architecture, les ouvrages d’art.

-

Sciences expérimentales et technologie o Les objets techniques : leviers, balances et équilibres.

Matériel -

Fiches pages 2 à 6

Déroulement 1. Reconnaître et classer les différents types de ponts : ponts en poutre, ponts en arc ou ponts à câbles ( photos p.3). 2. Légender les schémas des ponts (p.4 à 6) et représenter par des flèches les forces d’appui du pont sur ses supports.

Prolongement :

-

Le 20ème siècle et notre époque : les ponts dans le monde, les records.

Dossier pédagogique

Activité classe


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49 Dossier pédagogique


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Pont en poutre

Dossier pédagogique

Consigne : Légender le schéma du pont avec les mots suivant : fondations, pile, culée, tablier remblai, joint de dilatation, appareils d’appuis. Représenter par des flèches les forces d’appui du pont sur ses supports.


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Pont en arc à tablier supérieur

Dossier pédagogique

Consigne : Légender le schéma du pont avec les mots suivant : arche principale, tablier, culée, piles de support. Représenter par des flèches les forces d’appui du pont sur ses supports.

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Pont suspendu

Dossier pédagogique

Consigne : Légender le schéma du pont avec les mots suivant : massif d’ancrage tablier, câble porteur, culée, suspente, pylône, fondations. Représenter par des flèches les forces exercées sur le câble porteur.

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