visages des sciences ed.2009 by Cap Sciences

40 portraits de chercheurs

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“ Visages

des sciences ” Édition 2009

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La recherche en Aquitaine Plus de 11 000 personnes dont 6 500 chercheurs 3 300 dans des laboratoires publics 3 200 dans des entreprises privées 130 unités de recherche reconnues 341 dépôts de brevets en 2008 (source INPI)

5 Universités PRES - Université Bordeaux regroupant : Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies

Université Victor-Ségalen Bordeaux 2 Sciences de la vie - Sciences de la santé Sciences de l’Homme

Université Michel-de-Montaigne Bordeaux 3 Lettres - Langues - Arts - Communication Sciences humaines - Sciences de la terre

Université Montesquieu Bordeaux IV Droit - Économie - Gestion

Université de Pau et des Pays-de-l’Adour

7 Organismes de Recherche CEA / CEMAGREF / CNRS / IFREMER INRA / INRIA / INSERM

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www.infosciences-aquitaine.net À consulter également : l’actualité de la recherche en Aquitaine, des dossiers thématiques sur les laboratoires aquitains, des interviews de chercheurs sur l’actualité. Partenaires Visages des Sciences 2009 Édité par

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Que fait l’air autour d’un avion de croisière? ” Rémi Abgrall Professeur - Institut Polytechnique de Bordeaux

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Rémi Abgrall

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Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique [INRIA Centre de recherche Bordeaux - Sud-Ouest] Institut de Mathématiques de Bordeaux Université de Bordeaux - Talence 05 24 57 40 00 - www.math.u-bordeaux1.fr

Modéliser l’écoulement de l’air autour d’un avion en croisière, d’un train grande vitesse au passage d’un tunnel ou encore de l’eau dans la baie du Mont-Saint-Michel sont autant de problèmes complexes d’aéro – et d’hydrodynamique faisant appel à des modèles de mécanique des fluides. Rémi Abgrall cherche à améliorer les méthodes de calcul actuelles, dont les principes ont plus de 25 ans. Elles trouvent aujourd’hui leurs limites. Il propose pour cela de nouvelles méthodes numériques qui apportent trois améliorations radicales. Elles considèrent désormais les inconnues et des incertitudes du modèle comme des variables aléatoires. Elles permettent la gestion performante de la géométrie des objets en assurant aussi un calcul numérique très efficace tant des ondes de choc que des zones où l’écoulement est plus régulier. Enfin, elles simplifient la modélisation des écoulements les plus compliqués en s’appuyant sur des représentations liées à la physique de l’écoulement plutôt que sur des contraintes mathématiques.

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La composition chimique des plantes : mon

secret! ” Mireille Barbaste Ingénieur de recherche - INRA

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Mireille Barbaste

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Unité de Service et de Recherche en Analyses Végétales et Environnementales [ USRAVE ] INRA - Villenave-d’Ornon - 05 57 12 24 04 www.bordeaux-aquitaine.inra.fr

Une plante dépérit : quel élément chimique essentiel lui manque-t-il ? Une zone agricole est polluée : quelle est la teneur en métaux lourds présents dans les plantes ? Notre unité permet de répondre, entre autres, à ces questions. Nos interlocuteurs sont principalement les chercheurs en : agroalimentaire, environnement et écologie... et notre objectif est de leur fournir des éléments qui les aideront à comprendre et à conseiller au mieux les décideurs et responsables politiques sur les actions à entreprendre. Au sein de cet « outil pour les autres », mon rôle de directrice d’unité, est de définir les projets scientifiques, d’établir la communication interne du service et d’organiser les relations avec l’extérieur. Je dois également m’assurer de la fiabilité des données fournies. Ainsi, grâce à des méthodes d’analyses originales développées au sein de notre laboratoire, nous avons atteint le plus haut niveau de qualité, validé par une accréditation du Comité Français d’Accréditation.

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Dans mon labo, je suis

comme dans un puits de

pétrole! ” David Bessières

Maître de conférences - Université de Pau et des Pays-de-l’Adour

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David Bessières

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Laboratoire des Fluides Complexes CNRS - TOTAL - Université de Pau et des Pays-de-l’Adour Pau 05 59 40 75 00 - http://lfc.univ-pau.fr

Les conditions dans un puits de pétrole sont extrêmes : la pression peut atteindre 1500 fois la pression atmosphérique, et la température 150° C ! Pour étudier les propriétés thermodynamiques (compressibilité, viscosité, capacité calorifique) des fluides pétroliers dans les puits, nous reproduisons des conditions identiques en laboratoire. Les expériences (ou micro-expériences) que nous menons, nous permettent d’apporter une information représentative des conditions de gisement. Parmi les applications, l’extraction du pétrole bien sûr ! Car certaines réserves considérables, véritables enjeux pour l’industrie pétrolière, restent encore difficiles à extraire : les réserves de bruts lourds par exemple, très visqueuses, ou les réserves de gaz piégées dans des réservoirs très peu perméables. Mais nos recherches concernent également le problème de la réinjection du stockage des gaz acides (en particulier le CO2) dans les couches géologiques profondes. Une question qui répond aux préoccupations environnementales actuelles et qui présuppose la compréhension et la maîtrise de différentes problématiques abordées au sein de notre laboratoire : l’étanchéité de la formation géologique, l’altération des minéraux et roches par le CO2…

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Mon métier ?

Relever un défi juridique ! ” Antoine Bourrel Maître de conférences Université de Pau et des Pays-de-l’Adour

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Antoine Bourrel

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Centre d’Étude des Collectivités Locales [ CECL ] UFR Droit-Économie-Gestion Université de Pau et des Pays-de-l’Adour Pau - 05 59 40 80 48 - http://cecl.univ-pau.fr

Le CECL a pour objet de recherche le droit applicable aux collectivités territoriales sous ses divers aspects: étude des institutions des différents échelons locaux et des évolutions qui les concernent ; étude des services publics locaux ; étude de la régulation de l’action – notamment économique – des collectivités locales ; étude des contentieux dans lesquels elles peuvent être impliquées ; étude historique de l’administration locale, etc. Dans le cadre de ces multiples programmes de recherche, le CECL est naturellement conduit à travailler en étroite collaboration avec les collectivités territoriales des départements des Pays-de-l’Adour, mais également avec d’autres partenaires institutionnels locaux tels que la Maison des communes des Pyrénées-Atlantiques. Antoine Bourrel participe aux recherches du CECL en matière de droit économique appliqué aux collectivités locales, s’agissant en particulier des marchés et autres contrats publics qu’elles sont amenées à passer. Ce droit connaît depuis quelques années une évolution rapide et complexe, sous l’impulsion notamment de l’Union européenne. Il tente de trouver un équilibre entre l’extension des contraintes, nécessaires pour empêcher de trop graves atteintes à la libre concurrence, et la souplesse qu’exige le principe constitutionnel de libre administration des collectivités locales.

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soigne

les maladies des matériaux de construction ! ” Denys Breysse

Professeur - Université Bordeaux 1

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Denys Breysse

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Géosciences Hydrosciences Matériaux Constructions [GhyMaC] Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies Université de Bordeaux Talence - 05 40 00 88 40 - www.u-bordeaux1.fr/ghymac

La corrosion des matériaux coûte chaque année plusieurs points du PIB et la production de ciment est l’un des plus gros producteur de gaz à effet de serre. Les constructions mal entretenues peuvent s’effondrer brutalement et causer des victimes. Optimiser leur maintenance permet de réduire les risques et de préserver des ressources naturelles. Mais il faut pour cela améliorer les techniques de diagnostic et les modèles prédictifs de la détérioration. Denys Breysse fait partie des experts qui, tels des médecins au chevet des ouvrages, développent l’emploi des techniques de mesure non destructive (mesures radar, électriques, par thermographie infrarouge...). Ils s’efforcent de poser un diagnostic puis de prévoir l’évolution des maladies des matériaux de construction. Ils peuvent ainsi proposer des stratégies de suivi et de contrôle qui permettront de justifier des interventions préventives et d’optimiser les réparations.

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“ Coloriste

Mon métier ? de

chromosomes ! ” Edith Chevret Maître de conférences - Université Bordeaux 2

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Edith Chevret

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Laboratoire d’Histologie et Pathologie Moléculaire des Tumeurs - Université Victor-Ségalen Bordeaux 2 Université de Bordeaux Bordeaux - 05 57 57 10 27 - www.u-bordeaux2.fr

Une tumeur est très souvent due au fait que les cellules qui la composent présentent des anomalies chromosomiques complexes, dues à la perte ou au gain de chromosomes ou de fragments de chromosomes ou à des échanges de portions d’ADN entre les chromosomes. Cependant, certaines tumeurs se distinguent par l’absence d’anomalies chromosomiques connues : c’est le cas des lymphomes cutanés (prolifération maligne de lymphocytes (globules blancs) localisés au niveau de la peau), auxquels s’intéresse notre laboratoire. Notre objectif : établir le caryotype de ces tumeurs, c’est-à-dire leur fiche d’identité génétique. Cette fiche d’identité se trouve sur l’ADN, qui compose nos chromosomes dans nos cellules. L’ADN se présente sous la forme d’un double brin où chaque brin est le complémentaire de l’autre. De façon expérimentale, il est possible de dissocier les deux brins d’ADN et d’introduire un petit fragment d’ADN modifié et complémentaire à une portion d’un des deux brins de la molécule d’ADN. La modification consiste à introduire des molécules qui une fois éclairées vont émettre un signal lumineux coloré. Comme la séquence du petit fragment d’ADN est connue, son association par complémentarité à l’ADN contenu dans les chromosomes des cellules malades, nous permet non seulement de visualiser mais aussi d’identifier une portion de cet ADN. Ainsi nous avons accès au contenu génétique des cellules des lymphomes cutanés. En répétant ce travail sur de nombreuses cellules d’un même patient, puis sur plusieurs patients nous souhaitons révéler les anomalies de l’ADN qui caractérisent ces lymphomes.

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Prise de poids: et si c’était la faute du

cerveau ? ” Daniela Cota Responsable Équipe Avenir - INSERM

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Daniela Cota

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Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale [INSERM] - Institut François-Magendie Bordeaux 2 Centre de recherche INSERM en neurosciences Bordeaux - 05 57 57 36 60 www.neurocentre-magendie.fr

L’obésité c’est quoi ? C’est une accumulation excessive ou anormale de graisse entraînant des conséquences néfastes pour la santé, comme le diabète de type 2, et une réduction de l’espérance de vie. L’obésité est à présent reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé comme l’une des principales épidémies non infectieuses du XXIe siècle. La France n’est pas épargnée puisque 43% de sa population est en surpoids ou obèse, avec un impact considérable sur la santé et les dépenses de soin. De nombreux scientifiques cherchent aujourd’hui les causes de l’obésité. Et c’est sur le cerveau que Daniela Cota et son équipe ont choisi de se pencher. Objectif : comprendre comment il régule la prise alimentaire et le poids corporel. On sait que l’hypothalamus est l’une des régions cérébrales les plus impliquées dans cette régulation. Leur objet d’étude est donc la communication entre les cellules dans les circuits neuronaux de l’hypothalamus.

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“ histoires

Prêtons l’oreille aux des

poissons! ” Françoise Daverat Ingénieur de recherche - Cemagref

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Françoise Daverat

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Unité écosystèmes estuariens et poissons migrateurs amphihalins - Cemagref Cestas - 05 57 89 08 06 - www.cemagref.fr

Les anguilles comme les saumons ont la particularité de passer au cours de leur vie de la rivière à l’océan. Étudier leur migration et leur choix d’habitat permet de comprendre quels sont les milieux à préserver en priorité pour conserver ces espèces particulièrement menacées. Une manière indirecte de suivre les mouvements des poissons est d’étudier leurs otolithes. Les otolithes sont des os de l’oreille interne, qui ont la propriété de croître de manière régulière en déposant des cernes (comme celles des arbres). La matière qui constitue cet os est donc le reflet de la composition de l’eau dans lequel le poisson a vécu. C’est le même principe que les couches sédimentaires. Ainsi, la mesure de la composition chimique des otolithes permet de reconstituer le parcours et la croissance des poissons de leur naissance à leur mort. Certains éléments chimiques accumulés dans les cernes, témoignent de la présence du poisson dans des milieux estuariens ou océaniques.

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Chercher

au-delà de la carte

postale! ” Dolores De Bortoli Ingénieur de recherche - Université de Pau et des Pays-de-L’Adour

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Dolorès De Bortoli

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Laboratoire d’Identités Territoires, Expressions Mobilités IRSAM - Université de Pau et des Pays-de-l’Adour Pau - 05 59 40 72 85 - http ://item.univ-pau.fr

Les chants, les fêtes, les langues et surtout les paysages de nos montagnes sont des « cartes postales » qui contribuent à une certaine forme de connaissance des sociétés et des milieux naturels des massifs en général et des Pyrénées en particulier. Peut-on se satisfaire de cette image alors que la question du développement durable et de la préservation de la biodiversité se pose à tous les pays « développés »? Au-delà de l’image lisse d’une nature éternelle, il y a les hommes et leur activité. Dolores De Bortoli est sociologue-anthropologue. Avec ses collègues historiens, archéologues, anthropologues, elle s’intéresse à cette question qu’ils qualifient « d’écologie historique ». Leur terrain d’étude? Le partage et l’utilisation des ressources naturelles en milieu de montagne de 1800 à nos jours (rivières, prairies…). Un travail qui leur a permis de mettre en évidence que : les écosystèmes sont cultivés, l’activité humaine participe à la biodiversité, et les paysages en sont le résultat. Nous ne sommes plus dans la carte postale !

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J’oxygène

la gestion

des laboratoires ! ” Olivier Debétencourt Ingénieur d’étude - INRA

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Olivier Debétencourt

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Unité d’Appui à la Recherche du Pôle d’Hydrobiologie INRA - Université de Pau et des Pays-de-l’Adour Saint-Pée-sur-Nivelle - 05 59 51 59 51 www.bordeaux-aquitaine.inra.fr

Une Unité d’appui à la recherche doit servir à libérer les chercheurs de certaines charges administratives. L’Inra, institut public, doit respecter les contraintes du budget de l’Etat. Cette partie administrative est souvent complexe et évolutive. Olivier Debétencourt est responsable d’une Unité du Pôle d’Hydrobiologie de Saint-Pée-sur-Nivelle dont les agents sont spécialisés dans différents domaines (contrats, budget, personnel, documentation, informatique…) afin de faciliter le travail des équipes de recherche. Les champs d’intervention de cette Unité sont guidés par les thématiques de recherches spécifiques du site en écologie et biologie comportementale ainsi qu’en nutrition des poissons (installations et enceintes expérimentales d’élevage, reconstitution de milieux contrôlés, laboratoires…). Le tout s’inscrit dans une démarche qualité afin de satisfaire au mieux les utilisateurs scientifiques en limitant notamment les délais d’exécutions, tout en respectant les règles de la fonction publique.

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Ce que nous

apprennent les plantes aquatiques ! ” Alain Dutartre Ingénieur de recherche - Cemagref

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Alain Dutartre

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Unité de recherches réseaux, épuration et qualité des eaux - Cemagref Cestas - 05 57 89 08 00 - www.cemagref.fr

Souvent ignorées du grand public, sauf lorsque leurs proliférations les rendent immédiatement visibles et gênantes, les plantes aquatiques sont présentes partout dans les eaux douces (rivières, lacs, zones humides…). Produisant de la matière organique et abritant de très nombreuses espèces de la faune aquatique, elles jouent un rôle très important dans le fonctionnement des écosystèmes. Mais on peut aussi s’en servir de bio-indicateur, comme le fait l’équipe d’Alain Dutartre. Discrètes ou exubérantes, indigènes ou exotiques, les plantes aquatiques nous renseignent sur la qualité écologique et les possibilités d’évolution des sites où elles sont présentes. Ainsi, en étudiant les conditions et les caractéristiques de leur développement on pourra améliorer la gestion des milieux aquatiques.

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gènes

Avec mes tomates

rougissent ! ” Virginie Garcia Ingénieur d’études - INRA

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Virginie Garcia

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Unité Biologie du Fruit INRA - Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies Université Victor-Ségalen Bordeaux 2 Université de Bordeaux - Villenave-d’Ornon 05 57 12 25 47 - www. bordeaux-aquitaine.inra.fr

Quels gènes différencient une tomate verte d’une tomate rouge ? C’est une question à laquelle Virginie Garcia peut vous aider à répondre. Pour une cellule vivante, fabriquer une protéine c’est d’abord fabriquer à partir de son ADN la « matrice » de cette protéine, l’ARN messager. Pour comparer les gènes actifs entre la tomate verte et la tomate rouge, il faut inventorier, quantifier puis comparer l’ensemble des ARN messagers présents. On sait aujourd’hui quantifier plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’ARN différents simultanément. Virginie Garcia, responsable de la bioinformatique de la plateforme transcriptome, développe et met en œuvre des outils informatiques et statistiques permettant d’extraire l’information à partir de cette masse de données, et donc, d’identifier des gènes candidats impliqués dans le développement du fruit de tomate.

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Pont

Je suis un entre sciences et chercheurs ! ” Chantal Gardes Documentation - Communication - Cemagref

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Chantal Gardes

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Information Scientifique Technique - Communication Cemagref - Cestas - 05 57 89 08 18 www.bordeaux.cemagref.fr

Les chercheurs ont une activité importante de veille. Ils doivent se tenir au courant de ce qui se fait dans le monde entier autour de leur sujet de recherche. Mais comment s’y retrouver dans le foisonnement d’informations ? Au Cemagref Bordeaux, par exemple, 10 000 articles ont été téléchargés en 2008 rien que chez l’éditeur Elsevier ! Pour les aider, il existe un dispositif d’appui : l’Information Scientifique et Technique (IST). Chantal Gardes est responsable de l’antenne bordelaise. Elle vient en appui à plus de 100 chercheurs et doctorants, qui travaillent sur des thèmes aussi variés que l’eau, l’écologie, la sociologie, l’économie, les plantes aquatiques… Elle les forme à la recherche d’informations sur les bases de données mises à leur disposition et les aide dans la gestion de leurs bibliographies. Lors d’une publication elle est là aussi pour aider à identifier les revues ad-hoc. Et comme elle connaît très bien les activités des chercheurs, elle a aussi en charge la communication : à l’attention des médias, du grand public et de la communauté scientifique.

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jeux c’est des maths! ” Les

Hugo Gimbert Chargé de recherche - CNRS

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Hugo Gimbert

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Équipe Méthodes Formelles - MF Laboratoire Bordelais de Recherche en Informatique [LaBRI] Talence - 05 40 00 69 34 - www.labri.fr

La théorie des jeux permet d’analyser mathématiquement les phénomènes de compétition, que ce soit sur un plateau d’échecs, sur les marchés économiques ou même entre deux espèces animales. Pour pouvoir calculer les stratégies optimales dans différents types de jeux, je crée des algorithmes (des "programmes") qui sont les plus efficaces possibles. Ces algorithmes pourraient servir à vérifier la fiabilité des systèmes de contrôle complexes qu’on trouve par exemple dans les avions, les ordinateurs ou les cartes à puces.

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“composants

Je fais collaborer les d’un ordinateur !” Brice Goglin Chargé de recherche - INRIA

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Brice Goglin

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Équipe projet RUNTIME Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique [INRIA] Centre de recherche Bordeaux - Sud-Ouest - Talence 05 24 57 40 00 - www.inria.fr/bordeaux

Les ordinateurs ont une puissance souvent insoupçonnée. Chacun d’entre eux peut en effet calculer plus vite que l’ensemble des habitants de la Terre réunis ! Cependant, exploiter cette puissance est un calvaire pour les programmeurs du fait de la complexité des ordinateurs modernes. En effet, ils sont constitués de nombreux composants indépendants plus ou moins spécialisés, organisés de manière hiérarchique, et qui doivent collaborer… comme les employés d’une entreprise. Répartir le travail entre ces employés électroniques et les faire communiquer efficacement est un problème difficile qui joue énormément sur l’efficacité globale de la machine. Avec son équipe, Brice Goglin imagine des logiciels facilitant l’exploitation de ces machines complexes dans le domaine du calcul scientifique et de la simulation numérique, c’est-à-dire pour traiter des problèmes difficiles tels que les prévisions météo.

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Ce que l’Amérique

nous

apprend

de nous-mêmes !” Yves-Charles Grandjeat Professeur - Université Bordeaux 3

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Yves-Charles Grandjeat

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Cultures et Littératures des Mondes Anglophones [CLIMAS] Université Michel-de-Montaigne Bordeaux 3 Université de Bordeaux - Pessac 05 57 12 40 62 - http://climas.u-bordeaux3.fr

Depuis le De la démocratie en Amérique de Alexis de Tocqueville (1835-1840) jusqu’à Amérique de Jean Baudrillard (1986), l’Amérique du Nord n’a cessé d’interpeller les politiques, intellectuels, artistes français et européens, d’obliger les premiers à repenser le monde, d’enflammer l’imaginaire des seconds. L’Amérique est d’abord une population, bariolée, aux contours sans cesse changeants, qui porte les phénomènes d’hybridation culturelle à un degré extrême. Dans nos recherches, nous l’abordons comme une sorte de laboratoire de l’interculturel, laboratoire aussi de dynamiques sociales plus mobiles qu’en Europe. C’est aussi un espace pétri d’imaginaire et d’images, qui nous demande de repenser la relation entre récits et réel. Cet espace immense invite enfin à un certain mode de relation à l’environnement, qui rappelle à l’homme des mégalopoles que ce n’est pas la nature qui appartient à l’homme, mais que l’homme est, comme l’écrivait Aldo Leopold, citoyen de la « communauté-terre ».

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Mon

outil

travail ? un gigantesque aimant ! ” de

Axelle Grélard Ingénieure d’études - CNRS

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Axelle Grélard

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Chimie et Biologie des Membranes et des Nanoobjets [CBMN] CNRS - Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies Université de Bordeaux - ENITAB - Pessac 05 40 00 22 30 - www.cbmn.ubordeaux.fr

La mort cellulaire programmée, le rôle du cholestérol et des lipides, les interactions entre les tannins du vin et les protéines de la salive humaine… tous ont en commun d’être des phénomènes biologiques complexes. Les étudier nécessite des moyens d’analyse très puissants. Dans son laboratoire, Axelle Grélard utilise la spectrométrie de Résonance Magnétique Nucléaire (RMN). Cette technique, non destructive, s’appuie sur un champ magnétique très intense (500000 fois le champ magnétique terrestre) généré par un énorme aimant dans lequel l’échantillon est placé. L’analyse se fait au niveau des noyaux des atomes (au milliardième de millimètre !) et permet d’observer la structure et la dynamique des molécules. L’une des applications bien connues de la RMN en médecine est l’IRM ou Imagerie par Résonance Magnétique, et là c’est le patient en entier qui est l’échantillon !

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“communautés

Je travaille avec des dans tous leurs

états ! ” Antoine Grémare

Enseignant-Chercheur - Université Bordeaux 1

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Antoine Grémare

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EPOC - Station Marine d’Arcachon - Équipe ÉCOlogique et BIOgéochimique des systèmes Côtiers [ECOBIOC] CNRS - Université Bordeaux 1 Sciences et Techologies Université de Bordeaux Arcachon - 05 56 22 39 06 - www.epoc.u-bordeaux.fr

Connaissez-vous les communautés benthiques ? Ce sont les organismes vivant sur ou dans les sédiments marins. Comme ils sont peu mobiles ils subissent toutes les variations des conditions environnementales et particulièrement les pollutions. Le degré de tolérance vis à vis des perturbations variant d’une espèce à l’autre, la composition de ces communautés peut donc renseigner sur l’état écologique des milieux, qu’ils soient naturels ou bien soumis à des perturbations humaines. Il existe de grandes bases de données sur la composition des communautés benthiques. Elles sont établies par des réseaux nationaux et internationaux comme le Réseau d’Excellence Européen MARBEF. Antoine Grémare, océanographe biologiste préside le Réseau National des Stations Marines. Il analyse ces bases, et interprète l’information écologique qu’elles contiennent. Mais pour l’heure il travaille surtout à rassembler ses collègues. Toutes les équipes de l’Université Bordeaux 1 travaillant dans le domaine de l’océanographie et de l’écotoxicologie aquatique seront bientôt rassemblées au sein de l’UMR Environnements et Paleoenvironnements Océanographiques et Continentaux, et basés pour plus de la moitié d’entre eux dans le nouveau Pôle Océanographique Aquitain sur le site d’Arcachon. Antoine Grémare est le porteur scientifique de ces deux projets !

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Qui sont les compagnons du Général ?” Bernard Lachaise Professeur - Université Bordeaux 3

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Bernard Lachaise

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Centre d’Études des Mondes Moderne et Contemporain [CEMMC] - Université Michel-de-Montaigne Bordeaux 3 Université de Bordeaux - Pessac 05 57 12 46 19 - http: //www.cahmc.u-bordeaux3.fr

Depuis une vingtaine d’années, l’histoire politique fait l’objet d’un renouveau caractérisé, notamment, par un intérêt retrouvé pour les acteurs qui ont fait l’histoire. Les outils des chercheurs ? Les biographies et les enquêtes prosopographiques c’est-à-dire reconstituer et expliquer l’itinéraire d’un individu ou d’un groupe (ex : les députés). Les historiens bordelais spécialistes de l’époque contemporaine ont aussitôt participé à ce renouvellement et ont largement contribué à la nouvelle historiographie des élites politiques, qu’il s’agisse des parlementaires ou des figures du monde politique, de la gauche socialiste aux modérés jusqu’à s’imposer comme un des pôles reconnus, à l’échelle nationale. Parmi ces acteurs du politique, Bernard Lachaise a spécialisé sa recherche sur les gaullistes en s’attachant à expliquer l’engagement gaulliste, ses spécificités, ses continuités – à l’image de Jacques Chaban-Delmas en politique – et ses évolutions – Du Général de Gaulle à Jacques Chirac – ou avec Georges Pompidou et mai 1968.

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“langue Je

parle

bois ! ” Frédéric Lagane

Technicien-Gestionnaire Responsable du plateau Qualité du Bois - INRA

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Frédéric Lagane

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Unité Biodiversité, Gènes et Communautés [BioGeCo] INRA - Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies Université de Bordeaux - Cestas 05 57 12 28 22 - www.bordeaux.inra.fr

La forêt des Landes de Gascogne est la plus grande forêt cultivée d’Europe, et l’arbre qu’on y trouve, c’est le Pin maritime. Depuis de nombreuses années, les scientifiques s’attachent à sélectionner les pins qui ont la meilleure rectitude et le volume le plus important. Mais les efforts s’orientent aujourd’hui vers d’autres critères, parmi lesquels la qualité du bois tient une place essentielle. Elle constitue même un enjeu stratégique majeur de la filière forêt-bois-papier en Aquitaine, car elle conditionnera son développement à l’avenir. Frédéric Lagane est en charge de la gestion technique d’une plate-forme de phénotypage (qui mesure la qualité du bois). Il met à la disposition des sélectionneurs et des chercheurs une chaîne d’analyse à haut débit permettant de mesurer la composition chimique (Lignine pour le bois énergie, cellulose pour la papeterie). Grâce à des techniques de radiographie aux rayons X et de spectrométrie infrarouge, il peut comparer différentes familles d’arbres « améliorées »… le but étant de choisir pour l’avenir les meilleures variétés de pins maritimes.

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Plantes et virus sous

haute

surveillance ! ” Thierry Mauduit Responsable de la serre de Haut Confinement - INRA

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Thierry Mauduit

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Unité Génomique, Diversité Pouvoir Pathogène [GDPP] INRA - Université Victor-Ségalen Bordeaux 2 Université de Bordeaux - Villenave-d’Ornon 05 57 12 23 00 - www.inra.fr

Étudier les virus des plantes implique, pour les chercheurs, la manipulation d’organismes génétiquement modifiés (plantes, virus, bactéries) et d’agents pathogènes de quarantaine. Mais la détention à des fins expérimentales et la manipulation de tels organismes sont soumises à une réglementation stricte du fait des risques potentiels à l’environnement que ferait courir leur libération incontrôlée. Pour répondre à cette réglementation, l’unité s’est équipée d’une serre de Haut Confinement Biologique (« Serre HC »), dont Thierry Mauduit est responsable. Pour éviter la dissémination d’agents pathogènes transmis par les eaux ou par les airs, la « Serre HC » est une construction répondant à des normes très précises en matière d’étanchéité et sous dépression par rapport à l’atmosphère environnante. En fin d’expérimentation, toutes les manipulations des déchets solides (pots, terre, plantes, etc.) et liquides (eaux d’arrosage et de lavage, brumisation, etc.) sont soumises à des conditions d’élimination contrôlées. Thierry Mauduit a également pour mission de faire respecter toutes ces conditions d’hygiène et de sécurité auprès de tous les utilisateurs de cette serre.

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travaille

sous très

haute

tension ! ” Laurent Pecastaing Maître de conférences – Université de Pau et des Pays-de-l’Adour

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Laurent Pecastaing

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Laboratoire de Génie Électrique [ LGE ] Équipe Fortes Puissances Pulsées Université de Pau et des Pays-de-l’Adour Pau - 05 59 40 74 66 - http://lge.univ-pau.fr

Le Laboratoire de Génie Électrique est un des seuls laboratoires universitaires français travaillant dans le domaine des hautes tensions. Depuis peu, il s’est orienté vers la technologie des fortes puissances électriques pulsées. Il est possible, avec cette technologie, d’atteindre des tensions de plusieurs millions de volts et des puissances électriques de plusieurs milliards de watts ! Rappelez-vous vos cours de physique, la puissance c’est la quantité d’énergie électrique par unité de temps. Pour fabriquer des fortes puissances, il faut donc emmagasiner lentement de l’énergie électrique puis la restituer à une « charge » très rapidement. Cette charge peut être une antenne pour du rayonnement d’ondes électromagnétiques, un filtre pour du traitement d’effluents gazeux ou un matériau quelconque pour le traiter et ainsi améliorer ses propriétés. Ces très fortes puissances ont aussi bien sûr des applications militaires. J’ai ainsi travaillé sur un démonstrateur radar permettant de repérer les mines ensevelies dans le sol, et également sur un système rayonnant des champs électriques intenses visant à perturber ou détruire de l’électronique à distance. On parle ici d’arme électromagnétique. Mais ne vous méprenez pas : elle est inoffensive pour l’homme !

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Parler des jeunes c’est toujours

convoquer les adultes ! ” Agnès Pecolo Enseignant-Chercheur – Université Bordeaux 3

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Agnès Pecolo

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Médiation, Information, Communication, Art [MICA] Université Michel-de-Montaigne Bordeaux 3 Université de Bordeaux Pessac - 05 56 84 68 15 - www.u-bordeaux3.fr

Mon métier : comprendre les jeunes. Comment ? en m’intéressant à ce qu’ils font, à ceux qu’ils fréquentent, mais aussi aux médias qu’ils pratiquent et comment ils les utilisent. Je suis donc attentive à tout leur environnement. Mais étudier les jeunes c’est aussi se questionner sur les adultes qui les entourent : parents, grands frères, grandes sœurs, grands-parents... Par exemple, les parents ayant connu les événements de mai 68, n’ont pas élevé leurs enfants avec les mêmes valeurs, avec les mêmes références que leurs propres parents. De même, les parents n’appartenant pas à la génération du web peuvent se sentir dépassés face à leurs enfants qui utilisent l’internet. La culture parentale a un fort impact sur les jeunes : ils peuvent accepter ou rejeter cette culture… Étudier les jeunes, c’est aussi observer le comportement, les craintes et les réactions des adultes ainsi que la communication entre les générations.

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“géographique

L’information au service des

chercheurs ! ” Kévin Petit Technicien-Géomaticien - Cemagref

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Kévin Petit

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Unité aménités et dynamiques des espaces ruraux Cemagref - Cestas - 05 57 89 26 98 www.bordeaux.cemagref.fr

Comment retrouver son chemin ? Quelle est la densité de population à Tokyo ? Comment se répartissent les ressources en eau en Afrique ? Nous manipulons aujourd’hui de plus en plus l’information géographique, c’est-à-dire celle que l’on peut localiser sur le globe terrestre. Tous les « objets » (une ville, un terrain, une route…), parce qu’ils ont une latitude, une longitude et une altitude, peuvent être référencés et représentés sous forme géographique. Dans son laboratoire, Kévin Petit est chargé de collecter, organiser, traiter, analyser et restituer sous forme cartographique ces données géographiques. Un travail qui va servir à de nombreux chercheurs dans tous les domaines : agriculture, environnement, économie, sociologie. Car comme un dessin, une carte permet de visualiser directement et de manière intuitive une information qui serait beaucoup plus difficile à comprendre ou à concevoir seulement avec quelques phrases. Ne dit-on pas qu’un dessin vaut mille mots ? Ainsi les cartes constituent un outil très puissant dans les discussions et la prise de décision.

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A la recherche des secrets perdus de

Bacchus...” Stéphane Quideau Professeur - Université Bordeaux 1

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Stéphane Quideau

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Institut des Sciences Moléculaires [ISM] CNRS - Institut Européen de Chimie et Biologie Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies Université de Bordeaux Pessac - 05 40 00 30 10 - www.iecb.u-bordeaux.fr

Quel rapport y a t-il entre un chimiste et un épicurien ? Stéphane Quideau, chimiste organicien, s’intéresse au vin ! Il est curieux de comprendre les propriétés organoleptiques de cette boisson et les activités biologiques des molécules qui le constituent. Depuis l’antiquité, le vin n’a cessé d’intéresser philosophes et savants, breuvage divin pour les uns, thérapeutique pour les autres… Une intrigante alchimie, n’est-ce pas ? Nous voilà embarqués vers le Japon et la Chine, où les médecines traditionnelles ancestrales, à base d’extraits de plantes, contiennent des molécules fascinantes, comme l’acutissimine et la mongolicaine, puissants inhibiteurs d’enzymes aujourd’hui ciblées par la chimiothérapie anticancéreuse conventionnelle. « Eurêka ! », un jour au cours de ses recherches, Stéphane Quideau découvre que l’élevage d’un vin fin en barrique de chêne provoque le mariage de molécules du raisin et du chêne pour donner naissance à ces mêmes acutissimine et mongolicaine ! Et c’est ainsi qu’il contribua à révéler les secrets du romain Bacchus, le Dionysos des anciens grecs, Dieu du vin et de la nature…

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“parler

Si un lion pouvait nous ne le

comprendrions pas! ” Layla Raïd Maître de conférences - Université Bordeaux 3

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Layla Raïd

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Unité Lumières, Nature, Société [LNS] Centre de recherches philosophiques sur la nature [Crephinat] Université Michel-de-Montaigne Bordeaux 3 Université de Bordeaux - Pessac 05 57 12 44 79 - http://crephinat.u-bordeaux3.fr

Se rendre comme maître et possesseur de la nature et la connaître avec certitude, tel était, au XVIIe siècle, le grandiose projet de Descartes. La philosophie du XXe siècle instruit sa fin. Toute certitude n’est finalement que la nôtre, dit Wittgenstein (1889-1951); où nous aimerions des fondements, nous suivons de bons exemples. Nous ne pouvons rapporter nos «certitudes» et nos connaissances qu’à nos concepts humains : si un lion pouvait parler, nous ne le comprendrions pas. Nouvelles pensées sceptiques de la nature humaine, nouvelles pensées de la place de l’homme dans la nature. Un chantier philosophique allant des théories de la connaissance aux éthiques de l’environnement.

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On ne

peut

mesurer que ce qui existe ! ” Laurent Serani Ingénieur de recherche - CNRS

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Laurent Serani

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Centre d’Études Nucléaires de Bordeaux-Gradignan [ CENBG ] - CNRS - IN2P3 Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies Université de Bordeaux - Gradignan 05 57 12 08 40 - www.cenbg.in2p3.fr

Au Centre d’Études Nucléaires, on s’intéresse entre autre à des atomes rares et instables : des noyaux radioactifs qui ont une durée de vie extrêmement courte, de quelques secondes à quelques millisecondes. Les détecter c’est pouvoir les comprendre. Mais ces atomes n’existent pas à l’état naturel, nous devons donc les fabriquer pour pouvoir les étudier. On ne peut mesurer que ce qui existe ! En tant qu’ingénieur en instrumentation scientifique, je conçois avec mon équipe des systèmes de plus en plus performants capables de fabriquer ces noyaux rares. Ces ensembles font partie de l’installation SPIRAL2, une « usine » internationale sur le sol français qui produit des atomes rares. Nous imaginons également des systèmes qui servent à détecter et à comprendre ces atomes. Ainsi, une nouvelle forme de radioactivité, dite « deux protons », a été caractérisée récemment pour la première fois au monde en utilisant un détecteur conçu par notre laboratoire. Cette découverte permet de confirmer certaines théories pensées dans les années 60.

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Quand des

bactéries survivent en conditions extrêmes...” Claire Sergeant Chargée de recherche - CNRS

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Claire Sergeant

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Laboratoire de Chimie Nucléaire Analytique et Bioenvironnementale [CNAB] CNRS - Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies Université Victor-Ségalen Bordeaux 2 Université de Bordeaux - Gradignan 05 57 12 09 04 - www.cnab.cnrs.fr

On sait maintenant que la vie peut se développer dans des conditions très variées, y compris extrêmes (très fortes températures : plus de 110°C; très fortes pressions : à plus de 4000 m sous la mer; en présence de très peu d’eau et même dans un milieu très radioactif). C’est à la découverte et à l’étude du métabolisme de ce type de bactéries que l’équipe de Claire Sergeant s’intéresse. Ainsi, elle a pu mettre en évidence deux espèces de bactéries jusque là inconnues, dans une argile très ancienne et très compacte étudiée dans le cadre des recherches sur le stockage des déchets radioactifs. Les expériences en cours sur les populations bactériennes de sols de régions proches de Tchernobyl, contaminés par des radioéléments, vont permettre de mieux comprendre les mécanismes qui leur permettent de s’adapter à ces conditions inhospitalières et pourraient mener à la découverte de souches bactériennes utilisables pour dépolluer des sols contaminés.

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tisse des

liens entre deux

mondes encore

très lointains! ” Salvatore Spinello

Responsable des relations extérieures et de la valorisation - INRIA

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Salvatore Spinello

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Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique [ INRIA ] Centre de Recherche INRIA Bordeaux - Sud-Ouest Talence - 05 24 57 40 07 - www.inria.fr/bordeaux

Je travaille à l’INRIA, l’institut de recherche publique spécialisé en informatique et mathématiques appliquées. Mon métier consiste à faciliter le « transfert » des résultats de la recherche, les rendre plus aisément « utilisables » par la société et les entreprises. D’un côté, j’aide les chercheurs à monter des projets et à négocier des contrats de collaboration avec l’industrie. Je les sensibilise à des solutions de « valorisation » différentes de la publication d’articles scientifiques comme, par exemple, le dépôt de brevets, la diffusion de logiciels libres ou la création d’entreprises innovantes. De l’autre, grâce au réseau national de l’INRIA, je vais directement voir auprès des industries françaises quelles sont leurs problématiques et leurs besoins, que je rapporte à Bordeaux. Objectif : stimuler la recherche et l’innovation dans nos laboratoires, et consolider la compétitivité des entreprises.

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“ la mer

Entendre avec

un coquillage ! ” David Trujillo Maître de Conférences - INRIA

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David Trujillo

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Équipe-Projet CONCHA Laboratoire de Mathématiques Appliquées CNRS - Université de Pau et des Pays-de-l’Adour INRIA Bordeaux Sud-Ouest - Pau - 05 59 40 75 60 www.inria.fr/recherche/equipes/concha.fr

Concha veut dire coquillage en espagnol. Mais c’est aussi le nom d’une équipe-projet INRIA spécialisée en CFD (Computational Fluid Dynamics). La simulation d’écoulements turbulents de fluides comme l’air ou l’eau nécessite d’allier des méthodes mathématiques efficaces à la puissance de supercalculateurs. L’enjeu est de taille et concerne de nombreux domaines. Grâce au calcul, les membres de Concha ont reconstruit sur leur ordinateur le lit du fleuve Adour sur des dizaines de kilomètres et sont capables de prévoir les courants et les hauteurs d’eau en fonction des marées et des débits des affluents. Mais pour faire passer ces calculs au Rhin, cela risque d’être douloureux compte-tenu des dimensions du domaine de calcul que représente le plus grand fleuve d’Europe occidentale!… C’est pourquoi il faut être efficace. Dans le domaine de l’aéronautique, on cherchera par exemple à optimiser la forme d’une aile d’avion. À ce propos, savez-vous que si un réacteur est percé en plein vol, le jet d’air qui s’en échappe est assez puissant pour découper du métal et décrocher le réacteur ? Vous voulez essayer ? Rassurez-vous, on va juste simuler. C’est bien vrai, avec un coquillage on peut entendre la mer. Et voilà CFD, pardon je voulais dire CQFD !

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“fautes

Corriger des sans

dictionnaire ! ” Gilles Zémor Professeur - Université Bordeaux 1

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Gilles Zémor

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Institut de Mathématiques de Bordeaux Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies Université de Bordeaux - Talence 05 40 00 60 49 - www.math.u-bordeaux1.fr/maths

De nos jours, des quantités vertigineuses de données sont traitées, stockées, et transmises ! Leur rythme de croissance en fait même pâlir les habitués des technologies et de l’information. Toutes ces données sont présentes sous forme numérique. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que l’information (la voix, les films, les images…) est représentée par des séquences de « 0 » et de « 1 ». Mais ces chiffres binaires sont parfois malmenés, mis à rude épreuve, par exemple par les transmissions sans fil, et il est fréquent qu’un « 0 » se transforme en « 1 »! Ou l’inverse. Le travail de Gilles Zémor consiste donc à trouver comment traduire une information avec juste ce qu’il faut de « 1 » et de « 0 » pour pouvoir la reconstituer fidèlement et efficacement. Pour cela il s’appuie sur des méthodes mathématiques variées telles que l’algèbre, la combinatoire et les probabilités.

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