Collettiva Fotografica FR

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Née à Sassari en 1983, Chiara Cossu a grandi dans un environnement stimulant pour le développement de sa créativité, et sa famille y a joué un rôle fondamental, car elle soutient toutes ses aptitudes.

Elle a remporté son premier concours d’art à l’âge de 13 ans et, à partir de ce moment-là, elle a gagné plusieurs prix dans le domaine des arts visuels.

Diplômé en arts appliqués à l’Institut Filippo Figari de Sassari, il a obtenu diverses qualifications dans le domaine artistique et a terminé ses études à la Faculté de littérature et de philosophie de Sassari en techniques de l’information.

Ses études en photographie et en art vidéo sont fondamentalement autodidactes, enrichies de diverses connaissances qui lui tiennent à cœur.

Elle vit et travaille à Oristano en tant que photographe et vi déaste indépendante. Pour continuer dans cette voie, elle a créé l’Arrubiu Art Gallery Café, où elle expose des artistes visuels, des théâtres et des musiciens de toute la Sardaigne et du monde entier.

La poétique de son art est basée sur sa philosophie de l’étude du noir et du blanc, c’est-à-dire de l’intérieur et de l’extérieur, du Yin et du Yang, en fait, elle travaille sur l’autoportrait comme une recherche du monde intérieur en croissance et évolution continues, son point fort est la recherche de soi, la nature comme mère, les sens se dével oppent dans toutes les formes, donnant également vie à sa plus belle création, son fils Giovanni.

Vittorio E. Pisu est né à Cagliari en 1947. Après avoir travaillé dans le bureau de son père, il a obtenu le diplôme du Liceo artistico de Cagliari et s’est installé à Paris, où il a vécu pendant cinquante ans et où il a travaillé comme urba niste et architecte, remportant plusieurs con cours et concevant et réalisant de nombreuses œuvres architecturales et urbanistiques.

Il a également créé de nombreux magazines. journaux et revues, encore publiés en ligne, créé et produit des émissions de télévision sur le web et organisé des expositions et des événe ments culturels à partir de 1983 à New York.

Il s’adonne à la linogravure, qu’il a commencée en 1968 et reprise en 2014. De retour en Sar daigne, il a organisé plus de vingt expositions de la série “ Meglio una Donna “ (Une Femme c’est Mieux), dont quatre ont été exposées au Arrubiu Art Gallery Cafè à Oristano ainsi qu’à Cagliari.

Il ne se considère pas comme un galeriste mais la confrontation avec les artistes lui permet toujours d’apprendre quelque chose. Il prépare divers événements culturels, notamment des récitals d’opéra.

Il aimerait créer la Biennale de la Méditerranée à Cagliari.

FOTOGRAFICA

COLLETTIVA

COLLETTIVA FOTOGRAFICA

SARDONIA
Foto Dolores Mancosu Foto DoloresMancosu
à Lola 1
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5 SARDONIA COLLETTIVA FOTOGRAFICA aux soins de Chiara Cossu et Vittorio E. Pisu du 20 novembre au 8 janvier 2023 ARRUBIU ART GALLERY CAFE’ Via Mazzini 88 Oristano 09170 arrubiuartcafe.com vimeo.com/channels/arrubiuartgallerycafe Ici, là-bas et ailleurs
Participating photographers are Roby Anedda Benjamin Audour Giulio Barrocu Chiara Cossu Sophie Goullieux Dolores Mancosu Antonella Marini Roberto Orlandini Ignazio Pani Marina Federica Patteri Sandro Peddis Yannick Perrin Jean Sebastian Fabrizio Schirru Marco Sodini Jean Turco you can view the footage here vimeo.com/channels/arrubiuartgallerycafe vimeo.com/channels/icilabasetailleurs vimeo.com/channels/viasandomenico10 vimeo.com/unisvers
7 Les photographes partecipant sont Roby Anedda Benjamin Audour Giulio Barrocu Chiara Cossu Sophie Goullieux Dolores Mancosu Antonella Marini Roberto Orlandini Ignazio Pani Marina Federica Patteri Sandro Peddis Yannick Perrin Jean Sebastian Fabrizio Schirru Marco Sodini Jean Turco Les vidéos sont consultables ici vimeo.com/channels/arrubiuartgallerycafe vimeo.com/channels/icilabasetailleurs vimeo.com/channels/viasandomenico10 vimeo.com/unisvers

ontinuing in the series of collaborations with the Arrubiu Art Gallery Café and after the re sounding success of the exhibition of the works of Salvatore Atzeni and imagining with Chiara Cossu the sequel, we had the idea of winking at Paris where every year, in the month of November, photography is celebrated with exhibitions in private galleries and public in stitutions up to the most presti gious.

So we imagined inviting a num ber of photographers, of whom Chiara Cossu is an established colleague, to exhibit during the end-of-year holiday period, also to allow those who would like to offer a photograph rather than an electronic and obsolescent contraption manufactured in Southeast Asia.

We are also extremely proud to have among the participants some of the most accomplished French photographers who truly give us the gift of embellishing our event.

I particularly thank Jean Tur co, who honors me with his friendship, without forgetting Benjamin Audour, Jacques Perrin, Sophie Go, and Jean Seba stian, and we are really proud to be able to add to these talents, those of our own photographers starting with Dolores Mancosu,

C

Continuant dans la série de collaborations avec le Arrubiu Art Gallery Café et après le succès retentissant de l’expo sition des œuvres de Salvatore Atzeni, imaginant avec Chiara Cossu la suite, nous avons eu l’idée de faire un clin d’œil à Paris, où chaque année, au mois de novembre, la photographie est célébrée avec des expositions dans des galeries privées et des institutions publiques, jusqu’aux plus prestigieuses. Nous avons donc imaginé d’inviter un certain nombre de photographes, dont Chiara Cossu est une collègue recon nue, à exposer pendant les fêtes de fin d’année, afin de permettre également à ceux qui le souhaitent d’offrir une photographie plutôt qu’un engin électroniq ue et obsolète fabriqué en Asie du SudEst.

Nous sommes également extrêmement fiers de compter parmi les participants certains des photographes français les plus accomplis, qui nous font le cadeau d’enrichir notre événement. Je remercie particulièrement Jean Turco, qui m’honore de son amitié, sans oublier Benjamin Audour, Jacques Perrin, Sophie Go et Jean Sebastian, et nous sommes très fiers de pouvo ir ajouter à ces talents, ceux de nos propres photographes, à commencer par Dolores Mancosu, déjà invitée de la galerie, et bien sûr Antonella Ma rini, Marina Federica Patteri, Roby

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already a guest of the gallery, and of course Antonella Marini, Marina Federica Patteri, Roby Anedda, Giulio Barrocu, Ro berto Orlandini, Ignazio Pani, Sandro Peddis, Fabrizio Schirru, and Marco Sodini with the participation of Chiara Cossu. An exhibition that will make date not only in Oristano, with the intention precisely to make it travel in Sardinia and eventually take it to Paris thanks to the collaboration with “Ici, làbas et ailleurs” which thus adds a forty-fourth exhibition to its palmares bringing Jean Sebastian and his clichés.

Metting together such an important number of talented artists is an ope ration that is akin to ma gic. Not only because the end re sult for which we employ all our energies will certainly and surely be fabulous in the true sense of the word, but also and above all because the manipu lation of so many creative ener gies without causing a nuclear fission is truly challenging. Next year we will celebrate not only the thirtieth anniversary of the founding of the two associa tions SARDONIA, simultane ously created in Paris and Ca-

Anedda, Giulio Barrocu, Roberto Orlandini, Ignazio Pani, Sandro Peddis, Fabrizio Schirru, et Marco Soddini avec la participation de Chiara Cossu. Une exposition qui ne se tiendra pas seulement à Oristano, avec l’intention de la faire voyager en Sardaigne et de l’amener éventuellement à Paris grâce à la collaboration avec “Ici, là-bas et ailleurs”, qui ajoute ainsi une quaran te-quatrième exposition à son palmarès. amenant Jean Sébastien et ses clichés.

RVittorio E. Pisu éunir un si grand nombre d’artistes talentueux est une opération qui relève souvent de la magie et qu’il faut ap procher avec beaucoup de prècautions. Non seulement parce que le résultat final, pour lequel nous employons toute notre énergie, sera certainement et définitivement fabuleux au sens propre du terme, mais aussi et surtout parce que la manipulation de tant d’énergies créat rices sans provoquer de fission nucléaire est un véritable défi. L’année prochaine, nous célébrerons non seulement le trentième anniversai re de la fondation des deux associations SARDONIA, créées simultanément à Paris et à Cagliari en 1993, mais aussi le quarantième anniversaire de l’or ganisation d’expositions, de spectacles et d’autres événements culturels, qui

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gliari in the now distant 1993, but also the fortieth anniversary of the organization of exhibi tions, shows and other cultural events, which knew its baptism in New York, in the famous Anichini Gallery, to continue thereafter under the auspices of “ Palazzi A Venezia,” a mythi cal creation that from an imagi nary palace was reincarnated in different forms ranging from the alphabet to the tea service, from the monthly magazine (which will be thirty-four years old in 2023) to exhibitions, exposi tions, epicurean and river festivities on the Seine, from the jewelry box to the doll house, and all the way to an evening dress and a handbag under con struction.

Today this event that, together with Chiara Cossu, we are pre paring for this end of the year and until January 8, 2023, is proof of our optimism not only about the fate of Art in all its forms without any discrimination, reminding us also that the creation of photography was contemporaneous with the pos sibility for painters to leave the studio and go out into the world, equipped with a material that was easy to transport and ready to use (the colors in tubes) and that the two media influenced each other by stealing partial shots or compositions inspired

a eu son baptême à New York, dans la célèbre galerie Anichini, pour se poursuivre ensuite sous les auspices de “Pa lazzi A Venezia”, une création mythique qui, à partir d’un palais imaginaire, s’est réincarnée sous différentes formes allant de l’alphabet au service à thé, du magazine mensuel (qui aura trente-quatre ans en 2023) aux expositions, spectacles, fêtes épicuriennes et fluviales soit en bateau privé (merci Capitaine Chapuillier) qu’au bord de la Seine dans l’Ile Verte, d’une boîte à bijoux à une maison de poupée, en passant par une robe du soir et un sac à main en construction. Aujourd’hui, cet événement que nous préparons, avec Chiara Cossu, pour cette fin d’année et jusqu’au 8 janvier 2023, est la preuve de notre optimisme non seulement sur le sort de l’Art sous toutes ses formes sans aucune discrimination, rappelant également que la création de la photographie a été contemporaine de la possibilité pour les peintres de quit ter leur atelier et de parcourir le monde, munis d’un matériel facile à transpor ter et prêt à l’emploi (les couleurs en tubes) et que les deux médias se sont influencés mutuellement en volant des clichés partiels ou des compositions in spirées des tableaux les plus classiques. La technique de reproduction photographique a énormément évolué depuis les premières impressions sur plaques de verre et aujourd’hui la dématériali sation numérique permet une pléthore

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by the most classic paintings.

The technique of photographic reproduction has evolved enor mously since the first impres sions on glass plates, and today digital de-materialization allows for a plethora of shots when the roll of film certainly limited the possibility.

There always remains the pro blem of printing and each reproduction of a photographic image is absolutely unique and depends on the skill and ma stery of both the photographer and the printer.

Now having become an Art “à part entière,” photography has nothing more to envy than pain ting, and while the inflation of smartphones and other gizmos capable of recording an image, might lead one to believe in an ease of realization, there always remains the necessity of the photographer’s eye, his sensi bility, his culture of his creati vity and also sometimes of the “chance” of being in the right place at the right time, even if the studio work is not less de manding and without mercy for the possible errors both techni cal and of interpretation of the reality that surrounds us and that photography gives us back in all its multiple aspects. For our greatest pleasure.

Vittorio E. Pisu vimeo.com/channels/arrubiusartgallerycafe

de prises de vue alors que la pellicule en limitait certainement la possibilité. Il y a toujours le problème de l’im pression et chaque reproduction d’une image photographique est absolument unique et dépend de l’habileté du photographe et de l’imprimeur. Devenue un art “ à part entière “, la pho tographie n’a plus rien à envier à la pein ture, et si l’inflation des smartphones et autres appareils capables d’enregistrer une image peut laisser penser qu’elle est facile à produire, il faut encore l’œil du photographe, sa sensibilité, sa cul ture, sa créativité et parfois même son inventivité, sa créativité et aussi parfois la “chance” d’être au bon endroit au bon moment, même si le travail en studio n’en est pas moins exigeant et impi toyable pour toute erreur, tant technique que dans l’interprétation de la réalité qui nous entoure et que la photographie nous restitue sous ses multiples aspects. Pour notre plus grand plaisir. Je remercie Marie-Amèlie Anquetil pour nous avoir envoyè le photographe qui expose en ce moment chez elle avec des cliché sur Berlin, sans compter les photographes dejà exposè soit à Paris dans l’atelier Henri Pinta qu’au Centre d’Art Paris Aubervilliers, aujourd’hui en pleine mutation pour d’autres endroits parisiens et d’autres aventures expositives. Vittorio E. Pisu vimeo.com/channels/arrubiusartgallerycafe

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e m’appelle Roberto Anedda, je suis né il y a 61 ans à Cagliari et depuis mon enfance, je suis entouré de pellicules et de photographies. Mon père Giuseppe, dit Peppuccio, était un amateur de cinéma, ses 8 mm et super 8 sont un merveilleux rappel de ce que nous étions à partir de 1957. Mon oncle Osvaldo était un photo graphe amateur, il avait une passion pour les diapositives et les paysages et il m’a légué sa passion, un Con tax et un Rolley, mon autre oncle était aussi photographe, l’oncle Era clio l’a fait professionnellement, il m’a aussi légué ses enseignements dans la chambre noire et un Rolley. J’ai commencé à photographier très jeune, à 7 ans, pour Noël, on m’a offert une mallette de James Bond, il y avait tout ce qu’un enfant pouvait souhaiter, un pistolet avec des cartouches, des menottes, une len tille pour voir les empreintes, une montre à plusieurs aiguilles mais ... La chose vraiment fantastique dans cette valise était une copie parfaite d’un appareil photo, la copie d’un célèbre bi-optique, le bi-optique Rol ley, un jouet, mais parfaitement fon ctionnel si vous mettiez le film 6x6 dedans, j’ai encore les photos prises avec ce merveilleux jouet qui a allu mé l’étincelle du petit photographe en moi, je l’ai utilisé jusqu’à l’âge de 10

ANEDDA

J ROBY
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ans, je l’ai même emmené en camping à Villasimius dans les années 1970. J’ai les photos avec mon père en compagnie de M. Aldo Pizzi, qui a pris tant de photos, toutes celles du Cagliari avec le bouclier sur la poitrine et celles des années précédentes en Serie B. Lui aussi a contribué à ma formation photographique,... La vie est parfois méchante et nous enlève nos proches mais parfois elle nous offre des possibilités ou des opportunités inattendues, par exem ple la mort prématurée de mon oncle Osvaldo et la prévoyance de mon on cle Eraclio m’ont fait sentir de manière inattendue entre mes doigts le doux métal précieux dont était fait un Contax, un rival égal du Leica.... J’ai encore quelques tirages qui me font du bien quand je les regarde, peutêtre avec le fond un peu jaunâtre, mais après plus de 30 ans, ce n’est pas grave, d’ailleurs, même la barbe est deve nue un peu jaune ces derniers temps. J’ai commencé à redécouvrir ma terre bien-aimée, en essayant d’en capturer l’esprit essentiel et les traditions, mais pas seulement, un point de vue alter natif à tout ce qui m’entoure chaque fois que je me trouve à portée de clic. Roberto alias Roby Anedda https://www.robyanedda.com/about https://vimeo.com/233081460 https://vimeo.com/247475637 https://vimeo.com/24913799

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Benjamin Audour est un cinéaste et un photographe dont la vitalité créative remonte à l’arrivée d’u ne caméra vidéo dans ses mains l’année de son 14e anniversaire. C’est le début d’une histoire d’amour avec l’image qu’il construit avec passion, par une pratique per sonnelle et l’apport d’un diplôme en histoire de l’art et du cinéma. Inspiré par la personnalité de ses modèles, dont il a l’art de faire ressortir la sensualité, cet amoureux de l’e sthétique aime la sublimer en captu rant l’instant où l’émotion se révèle. Son sens du cadrage et son souci du détail se combinent à son œil pour raconter des histoires fu gaces traversées par la lumière, vers lesquelles se tournent de nombreuses marques de beauté. Il a travaillé pour de nombreuses grandes marques telles que Lanca ster, L’Oréal, Eucerin, Le Tanneur, Passionata, Cerruti, Wonderbra, Morgan, Biotherm, Babyliss, Chantelle, Black Pearl, Kinder, Dermaceutic, Rowenta, Chopard, Lancôme...

Il a également collaboré à la créat ion d’un ensemble de chaînes de télévision diffusées via Internet à partir de 1999, alors que l’image sur l’ordinateur était encore à pei ne plus grande qu’un timbre-poste et que l’installation du program

BENJAMIN AUDOUR

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me de visionnage des films était particulièrement laborieux et avec des résultats souvent décevants. Lors de l’aventure Canalweb.net, Benjamin Audour était responsable de la coordination des différentes chaînes, et au sein de chaque émission, de la structuration du tournage et de la coordination de la diffusion en ligne. L’aventure, qui s’est terminée au début de l’année 2003, lui a toutefois donné d’acquérir une parfaite maîtrise de la diffusion de films via le web, lui permettant d’attein dre une qualité cinématographiq ue soutenue, en outre, par l’utilisation des dernières technologies telles que la 4K et plus encore. Il déclare “L’idée derrière tous mes projets est d’essayer de trouver l’équilibre parfait entre les émotions, l’esthétique, la vérité, les courbes, la poésie, le sens de la musique, le rythme et une énorme attention aux détails !”. Benjamin travaille dans le domai ne de la musique et cela se ressent dans ses productions : pour lui, le rythme est un fil rouge qui gui de ses productions photographi ques et/ou cinématographiques. Cette première expérience d’exposition en Italie sera certainement suivie d’une exposition personnelle de ses photographies les plus significatives. http://www.benjaminaudour.com/

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iulio Barrocu (Turin 1974), qui vit à Cagliari depuis une vingtaine d’années, utilise la photographie comme moyen d’investigation introspective de la réalité qui l’entoure. Sa première œuvre est le projet TWINS I MIRROR (2011), présenté dans le ca dre de l’exposition collective MAN RAY PHOTO SCHOOL 2010/2011.

L’élément de la psychologie est l’un des thèmes que l’auteur poursuit dans ses recherches ; en 2012, il a participé à l’EXPOSITION ÉDUCATIVE DU LA BORATOIRE XVIII

ÉCOLE DE PHO

TO MAN RAY avec le projet “ Jenny est folle “, qui s’inspirait d’une chanson italienne datant de près de 35 ans. L’autre thème développé par l’auteur est celui de la “dénonciation sociale”. Dans ce contexte, il a exposé son projet “Dublin Past Present Future” (2011) à l’exposition photographique “Di-Segni del tempo” organisée par Andrea Gandi ni pour l’Ass.Culturale Universi Paralle li.

Un thème qui revient dans “Heaven Knows I’m Miserable Now” (2012) où le mannequin personnifie la crise du monde des jeunes, désespérément en quête de travail.

L’élément de crise est également représenté dans “La Questione del Latte in Sardegna” (2012), une image née de l’imagination de l’auteur après avoir vu la marche du mouvement des bergers à

BARROCU

G GIULIO
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travers Cagliari en 2011.

En août de la même année, il était à Berchidda pour le festival JAZZ de Paolo Fresu, et ses photos se sont retrouvées sur les sites web de Bill Frisell et d’Anja Lechner.

En avril 2013, il est revenu examiner l’aspect de la psychologie avec une expo sition solo intitulée ALONE, organisée par la Bartoli-Felter Art Foundation et Pamela Sau.

L’œuvre “Moving colours in my mind” évoque conceptuellement une condition existentielle typique de la vie moderne : la solitude, l’isolement, l’enfermement dans les murs de sa maison, la concentration sur des éléments apparemment insignifiants sont des symptômes d’une dépression latente. Metropolis explore la réalité urbaine. Un ziqqurat imposant où l’homme dialogue avec les structures architecturales, ponctué de photographies métropolitaines abstraites.

En octobre 2013, il a participé avec l’œuvre INNER WAR à l’exposition col lective “Guerra, pace, libera” organisée par Wake Art à Cagliari pour le 70e anniversaire du bombardement de la ville de Cagliari.

L’œuvre est une installation qui fournit une description de l’aspect conceptuel entre le macrocosme du monde et le micro-organisme de l’être humain. Le thème de la PAIX est abordé avec la revanche d’une condition de transforma tion et de renaissance... d’une personne

“malade” à une personne qui “revient à la vie” avec une essence et un amour cristallins.

D’avril à juillet 2014, il a participé au projet d’art public participatif Eureca ! - The People Experience - réalisé par l’agence Prospekt à Milan.

De cette expérience est né le projet “Di rezione Colle San Michele”, un docu mentaire sur les quartiers d’Is Mirrionis et de San Michele.

En août, il a participé au festival Alig’Art - Futuro Interiore, un festival de récupération durable, en présentant l’œuvre FermoImmagine, le futur frontal d’Instagram. Cette même œuvre est accueillie à Paris dans une exposition à l’atelier Henry Pinta sous le commissariat de Marie Amélie Anquetil les 13 et 14 novembre 2014.

Le 21 juin 2015, il crée l’installation humaine “ 70 chaises pour la paix “ pour rappeler l’installation sur le Plac Bohateròw Getta, “ Place des héros du ghetto “ dans le quartier juif de Cracovie. De janvier à février 2016, au Centre d’art et de culture Lazzaretto de Cagliari, il a exposé le projet Nos génocides, le voyage dans la mémoire.

Les installations “Miroir de l’âme” dia loguent avec l’œuvre photographique “Mur de la paix”, composée de 400 photos de participants volontaires qui ont posé avec leur message de paix au cours d’un parcours progressif de participation citoyenne.

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Conversation avec la TERRE

Qu’est-ce qui lie la nature de l’être humain à notre planète ? Qu’était-elle dans le pas sé ? Comment avons-nous... l’avons-nous transformé ? comment le vi vons-nous ?

Giulio Barrocu reprend ses recherches dans le domaine métaphysique de la ma tière. à l’essence de la nature humaine. L’œuvre “L’ORIGINE” tente de donner une réponse au concept de pureté de la Terre.

Le phénomène des geysers (El Tatio, Chi li) évoque le thème de la Création, tout commence de la matière et revient de la matière.

De la croûte terrestre à l’état gazeux ; transformation de l’eau en vapeur d’eau renvoie au concept d’ESSENCE, d’UNION, le sceau ancestral entre la terre et le ciel. L’œuvre “THE PATH” nous amène au thème du voyage et du temps.

Le désert sauvage et primordial (Atacama, Chili) est traversé par une route de gou dron, résultat du “progrès humain” et de l’appauvrissement des ressources de notre planète.

L’immensité de l’espace contenu entre la route et l’horizon nous rappelle la notion de chemin, de ce voyage à travers les li gnes de la vie.

La destination est peut-être l’atteinte de son propre épanouissement, vers cette hauteur à l’horizon où l’on s’en remet à l’inconnu et à l’énergie vitale de la mère TERRE.

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Née à Sassari en 1983, Chiara Cossu a grandi dans un environnement stimulant pour le développement de sa créativité, et sa famille y a joué un rôle fondamental, car elle soutient toutes ses aptitudes.

A remporté son premier concours d’art à l’âge de 13 ans et, à partir de ce moment-là, elle a gagné plusieurs prix dans le domaine des arts visuels.

Diplômé en arts appliqués à l’Institut Filippo Figari de Sassari, elle a obtenu diverses qualifications dans le domaine artistique et a terminé ses études à la Faculté de littérature et de philosophie de Sassari en techniques de l’information.

Ses études en photographie et en art vidéo sont fondamentalement autodidactes, enrichies de diverses connaissances qui lui tien nent à cœur.

Elle vit et travaille à Oristano en tant que photographe et vidéaste indépendante, et pour qu’il en soit ainsi, elle a créé l’Arrubiu Art Gallery Café, où elle expose des artistes vi suels, des théâtres et des musiciens de toute la Sardaigne et du monde entier.

La poétique de son art est basée sur sa philosophie d’étude du noir et du blanc, c’est-à-dire de l’intérieur et de l’extérieur, Yin et Yang, en fait, il travaille sur l’autoportrait comme une recherche du monde intérieur en croissance et évolution continues. évolution, son point fort est la recherche du soi, la nature comme mère, les sens se développent dans chaque forme, donnant également vie à sa plus belle création, son fils Giovanni.

CHIARA COSSU
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ée en 1972 à Clermont-Ferrand, vit dans l’Oise, France. Diplômée d’un DNSEP Art à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Limoges en1996 et d’un DUT Métiers du Livres de l’IUT de Bordeaux en 2000, elle enseigne la photographie et l’édition à l’Ecole d’Art du Beauvaisis depuis 2004.

Sophie Goullieux est lauréate du prix Germina tion Europe en 2002 pour l’exposition Religion à la Chapelle des Beaux Arts de Paris, puis invitée à une Revue Parlée au Centre Pompidou avec C.Boltanski et O.Py.

GOULLIEUX N

Plusieurs expositions personnelles ont été réal isées en résidences d’artiste : Intime consolation au musée de Collioure en 2003, Providence Deco rum au Quadrilatère à Beauvais en 2012, Pages de gardes, Amour, en 2014 Galerie Florence Léonie à Paris, Emblématique I et II à Flers, dans l’Orne, et à Port de Bouc, Réflexions en 2019, Mairie de Beauvais, Réserve en 2021, Artothèque de l’Aisne, à Tergnier, Sillage en 2022 au centre culturel Lizières dans l’Aisne. Avec le soutien des DRAC : Pyrénées, IDF, Hauts de France.

«Sillage», 2022, est une exposition personnelle réalisée en octobre au centre culturel de Lizières de Ramuntcho Matta, dans l’Aisne. Le paysage semble mis en flacon, et se diffuse dans le papier, comme vivant.

Les arbres tortueux, les branches, des champi gnons, mûres… apparaissent volatiles, comme l’essence de la forêt à la lisière du domaine.

« L’esprit est un élément mystérieux. Insaisissable et invisible comme l’air, il semble s’adapter doci lement à toutes les formes et à toutes les formules. Et cela pousse sans cesse les natures despotiques à

SOPHIE
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croire qu’on peut le comprimer, l’enfermer, le mettre en flacon. Pourtant toute pression provoque une contre-pression, et c’est précisément quand l’esprit est comprimé qu’il devient explosif ; toute oppres sion mène tôt ou tard à la révolte. A la longue, et c’est là l’éternelle consolation, l’indépendance morale de l’humanité reste indestructible.“ Stefan Zweig.

“Cette citation de l’écrivain Stephan Zweig (issue de son livre Conscience contre violence) résonne étrangement avec le travail mené en résidence à Lizières par l’artiste Sophie Goullieux.

Au départ, est l’intérêt de la plasticienne pour le flacon de parfum, cet objet “de consommation et de luxe” symbole de la manière dont l’homme capture l’essence des plantes à son profit, à la fois “person nel” (par la fragrance dont on choisit d’habiller sa peau et son identité) et “collectif” (par le partage sensoriel qu’engendre son usage).

Sophie Goullieux aime ce qui contient, encapsule. Le flacon est son fil rouge, mais au fil de ses explorations, elle finit par s’en émanciper. Comme si le monde de la nature, après tant d’années de soumis sion, de compression, de concentration, hurlait son besoin d’explosion, de rébellion, de retour à son âme sauvage, immaitrisable, indomptable, insaisissable, inaliénable.

Et c’est cette âme que les œuvres de Sophie Goul lieux donnent à voir. Cette énergie qui transparaît dans le jaillissement d’encre qui habille ses pho tographies. Un arbre. Un champignon. Une mare. Une glycine. Une liane. Une fougère. Derrière l’apparence, la fougue de l’aura, la liberté expres sive de la personnalité de chaque être végétal. “ Texte de Réjane Ereau pour l’exposition Sillage.

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Maria Dolores Mancosu est une photographe italienne, née en Sardaigne où elle vit toujours. Employée du Ministère de l’E ducation, elle est également titulaire d’un diplôme en littérature italienne.

La photographie est une passion pour elle depuis son plus jeune âge. Témoin l’extrême qualité de ses images, qui s’inspirent naturellement du monde et des traditions de son île natale.

Ses photographies sont toujours prises à la lumière naturelle et, bien que l’on puisse reconnaître la parenté avec la peinture clas sique de la Renaissance et en particulier la recherche de la lumière du Caravage et d’autres peintres plus récents, ses compositions ne peuvent pas être confondues avec ce que nous connaissons ou avons vu au paravant.

On retrouve également dans certains de ses écrits ce désir de rechercher non seulement la lumière mais aussi les éléments naturels qui constituent une des particularités de sa terre natale, en grande partie encore non contaminée et habitée par un très petit nombre de Sardes, souvent déserte et comme si elle était encore à l’époque de l’aube de l’humanité.

Elle nous révèle : “Parfois, dans le cours rapide qui semble écraser et jeter aux ou bliettes des expériences et des vies, dans une société si tristement “liquide”, parfois, mon regard se pose sur des visages et des images suspendus entre un temps qui pour tant ne change pas et l’éternel devenir.

MANCOSU

DOLORES

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Auteur de la lumière, la photographie me permet de représenter des hommes et des femmes, mais aussi des objets et des ani maux, habitants de la Sardaigne, ma terre, où la force brillante de la Durée se distingue dans l’amour de l’Identité partagée. Dans l’espace réduit d’une pièce, la lu mière accueille et dilate l’image naïve et populaire, mais non moins intense, de l’a mour pour le Créateur auquel on prépare un berceau pour qu’il puisse, dans la maison des hommes, habiter. Les fruits de la terre, les animaux devien nent le centre de l’image, regardés avec des yeux pleins d’amour et de respect. Ce respect et cet amour que notre planète réclame aujourd’hui si désespérément.

Les hommes, et plus encore les femmes, de mes photographies témoignent de l’amour pour les créatures et pour le Créateur aux enfants qui sont aussi les protagonistes des photos.

Le soleil, seule lampe, illumine et consa cre la seule dimension que je ressens et représente comme vraie : celle d’une Hu manité ancienne et contemporaine”. Dolores Mancosu

Les images de Dolores Mancosu nous parlent, au contraire, d’un bonheur possible, d’un être serein et harmonieux, d’une re lation avec la Nature, non pas comme un dominateur illusoire mais comme un frère et une sœur des êtres vivants qui font partie d’un univers vivant et complexe mais articulé.

www.lensculture.com/maria-dolores-mancosu

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Antonella Marini est née à Cagliari en 1959. Dès l’école secondaire, qu’elle a fréquentée au Conservatoire de musique P.Luigi da Palestrina de Ca gliari, elle a manifesté un vif intérêt pour les arts en général.

En 1977-78, elle obtient un diplôme d’études secondaires scientifiques.

En 1979, elle s’inscrit à la faculté d’in génierie de Cagliari, qu’elle fréquente jusqu’en 1984.

Très jeune, elle est tombée amoureuse du monde de la photographie, qui lui a ap porté une satisfaction personnelle, avec sa participation à des concours nationaux et internationaux et la réalisation d’expositions personnelles et collectives.

Toutes ses passions, développées avec amour et dévouement, deviendront un terrain fertile pour le développement et le soutien de son projet de vie, mais aussi une pierre angulaire de son engagement professionnel.

Ses intérêts l’éloignent de plus en plus de l’université de Cagliari.

Elle décide de s’installer à Florence pour suivre les cours de la faculté d’architecture.

Elle a obtenu l’approbation pour tous les examens qu’elle a passés.

En 1986, elle suit un cours de mise en scène au théâtre Fabbricone de Prato. Elle a beaucoup voyagé, faisant de ces expériences une occasion d’étude et d’ap profondissement.

ANTONELLA MARINI

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Elle a toujours aimé, plus que visiter un pays, le vivre, essayer de travailler sur place, étudier les us et coutumes locaux. À Florence, elle a étudié et travaillé.

Elle y a rencontré Luigi Anedda, avec qui elle s’est lancée dans un projet entrepreneurial qui les a conduits à fonder Studio Cadrea.

Les fortes motivations qui les animent, se développent parallèlement à la formula tion d’un idéal de vie et conduisent à la naissance d’une entreprise à l’empreinte essentiellement artisanale. Le parcours se termine par l’achèvement de ses études, sanctionnées par un diplôme d’architecte et l’obtention d’un diplôme d’État.

Elle a poursuivi son travail de photographe et de peintre en parallèle, combinant souvent les deux techniques.

Elle a participé à de nombreuses exposi tions et manifestations culturelles, notamment en créant des pièces de théâtre et des spectacles à forte composante visuelle.

Elle a participé à l’exposition “Christmas Art” dans la série “Better a Woman” avec quelques-unes de ses créations hybrides mêlant photographie, peinture et dessin.

Elle prévoit de présenter l’une de ses créations scéniques lors de l’exposition collective, éventuellement à plusieurs re prises.

Entre autres choses, il nous a dit : “J’ajouterais seulement que le monde féminin, dans toutes ses nuances, est la caverne où j’aime me réfugier et parler de moi à tra vers elles...” voir vimeo.com/391707296

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i vous vous trouvez dans le virage qui mène d’Iglesias au hameau de Bindua, profitez-en pour regarder, le cœur sur la main, ce qui reste de la mine de Mon teponi.

Parmi ces ruines, surtout au printemps, lorsque quelques fleurs poussent ici et là parmi les terres acides jamais récupérées par la Région Sardaigne, vous pourriez tomber sur l’arbre des souvenirs.

Parmi ses fruits, on peut citer les personnages mentionnés par Roberto Orlandini dans “Un monde de souvenirs”, son der nier effort littéraire. Une histoire matérielle et spirituelle construite brique par brique, pioche par pioche, par les mineurs et les familles qui ont aimé, réjoui et souffert dans ce labyrinthe de peurs, de passions et d’ém otions suscitées par le dur labeur minier. Le médecin-écrivain a voulu raconter ces histoires sans nostalgie, plutôt avec l’innocence d’un enfant qui sait ce que c’est que de vivre dans une famille de mineurs.

“Ce livre est né dans un moment de souffrance, lorsque je me suis rendu compte que tant d’années s’étaient écoulées de puis que j’avais arpenté, un peu rebelle, les rues de Monteponi, une réalité qui ne se répète pas”.

Pour Orlandini, ces années étaient un peu spéciales, parce que la mine était aussi le lieu de travail de son père (un ca dre), parce que l’entrée de la mine était à

ROBERTO ORLANDINI

S
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un peu plus de 300 mètres de la maison.

“Je n’étais pas un mineur, j’étais juste un enfant, un adolescent et, finalement, un adulte qui a vécu Monteponi, une réalité unique”, affirme aujourd’hui le médecin.

“Essentiellement, je crois que je suis un voleur d’images” “Mes photos sont un vol, et mon appareil photo est l’arme que je garde toujours sans garantie sur mon siège arrière”. Peut-être, ce noir et blanc est-il lié aux mines de Monteponi (Iglesias), peutêtre, aux visages trempés de boue et de sueur des mineurs du Sulcis, des hom mes qu’il a connus (son père était cadre dans ces mines) et observés dans la plénitude de leur vigueur physique. Avec du blanc, du noir et d’infinies nuan ces de gris, Orlandini montre au monde la partie la plus hermétique de sa poésie, faite de silences et de regards. Né à Campiglia marittima le 20/06/1949, Roberto Orlandini a d’abord vécu à Igle sias, dans le village de Monteponi. Sa famille avait déménagé en Sardaigne pour le travail de son père. Après avoir obtenu son diplôme de médecine, il a exercé sa profession pendant 40 ans à Portoscuso, une ville côtière du sudouest de l’île. Une passion constante tout au long de sa vie a été et reste la photographie, pour laquelle il a remporté un concours natio nal.

news.tiscali.it/Roberto-Orlandini

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Ignazio Pani, né à Iglesias en 1956, est le coordinateur de l’atelier de photographie de l’association Remo Branca d’Iglesias, mis en place au début de l’année 2010.

Actuellement, il réunit chaque semai ne, le mardi soir, une quinzaine de membres passionnés de photographie qui se retrouvent au siège de l’associa tion pour analyser et discuter de leurs photos prises dans des lieux d’intérêt. Le groupe a exposé ses photos dans diverses expositions et dans les locaux de l’association.

Il a été journaliste et tèléoperateur pendant quarante ans à la RAI (Radio et Télévision Italienne). En plus du journalisme, il a collaboré à la production d’émissions, de docu mentaires et de films pour la structure de programmation, en filmant et en s’occupant de la “direction de la pho tographie”.

Il a notamment supervisé la photo graphie de “I suoni della Memoria” (Les sons de la mémoire) dans les séq uences télévisées, tournées au Teatro Massimo de Cagliari, sur les concerts des plus grands interprètes européens de musique ethnique.

Il a également tourné et photographié le film “Visos”. Sogni, segnali, avvi si (1985)” du réalisateur Giovanni Columbu, qui a représenté la RAI au “Premio Italia” organisé cette année-là

IGNAZIO PANI
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à Uppsala, en Suède.

Il a également dirigé la photographie et le tournage de la série “La Sardegna nella Storia”, financée par la Commis sion européenne (directrice Maria Pie ra Mossa, avec le soutien du professeur médiéviste Francesco Cesare Casula, dans les studios de la RAI à Cagliari).

Il participe également à l’émission “Cartoni Magici”, une émission de l’a près-midi sur Rete1 (décembre 1983juin 1985), toujours depuis les studios de la RAI à Cagliari, consacrée aux jeunes, animée par la jeune Elisabetta Gardini, désormais célèbre pour son engagement politique, et avec Oreste Ghislandi et Giuseppe Cella. Journaliste à la retraite, il coordonne actuellement l’atelier de photographie.

Il a également développé une maîtrise absolue de l’impression, aujourd’hui compliquée par l’utilisation du nu mérique dans la réalisation des ima ges photographiques et par le décalage chromatique entre l’écran d’ordinateur et le résultat final sur papier ou sur toi le, dont il fait profiter les participants à l’atelier qu’il coordonne. Passionné d’art, il a accumulé au fil des ans une collection de peintures et de photographies qu’il a exposées dans diverses manifestations organisées par l’association Remo Branca et dans d’au tres galeries et institutions publiques. Il continue à participer à des exposi tions.

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Née à Dorgali en 1985 et à Cagliari par adoption, Marina est passionnée par la photo graphie depuis l’enfance.

Au fil des ans, son style a évolué dans le sens d’une narration par l’image où les sujets capturés, qu’il s’agisse de lieux naturels, d’environnements urbains, de personnes, sont racontés à travers les éléments poétiques qui y sont présents.

Parmi les projets de Marina figurent “ Approdi Mediterranei “ (2017), “ Villaggio Pescatori “ (2017), “ Finestre su Dorgali “ (2018), “ Cagliari, fantastiche realtà “ (2018) et “ Tempesta Serena “ (2021). Dans leur diversité, ces œuvres soulignent l’amour et l’intérêt de l’auteur pour les décors méditerranéens qui s’hybrident avec les réalités urbaines et artificielles de la Sardaigne.

Depuis 2019, Marina travaille sur le projet “ Voci dalla Laguna “ dédié à la lagune de Santa Gilla.

Marina Federica Patteri raconte : “La première exposition de mon projet “Voix de la Lagune” a été accueillie pendant trois jours dans les locaux de “Sa Manifattura” à Cagliari. La mise en page, réalisée par la graphi ste Viola Orgiano, a été organisée de manière à reconstituer une journée idéale dans la lagune, le long d’un parcours qui commence le matin et se ter mine le soir.

Les images, alternant les couleurs et les moments de la journée, racontent le

MARINA FEDERICA PATTERI

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changement des saisons, des heures et des jours dans le plan d’eau qui com prend les communes d’Assemini, Ca gliari, Capoterra et Elmas.

Grâce aux nombreux QR codes disséminés dans la salle, les visiteurs ont pu se plonger dans des aspects spécifiques du projet et s’immerger dans l’atmosphère de la lagune. Le contact humain est pour moi la plus belle chose dans mon activité photographique.

Discussion, dialogue, compliments, cri tiques et, pourquoi pas, un verre de vin mousseux pour saluer ensemble le ver nissage d’une exposition. Ayant mis de côté cette exposition avec succès, je me prépare maintenant pour les étapes suivantes : Capoterra et El mas”.

Les images, constamment complétées et enrichies de nouvelles prises de vue, ont été exposées jusqu’à présent à Cagliari et Capoterra, selon un itinéraire idéal qui touchera les autres communes bai gnées par la lagune dans les prochains mois.

Depuis 2020, Marina a également entamé une collaboration avec les Edizio ni Kappabitche qui a conduit à la publi cation du volume photographique “Voci dalla Laguna”, contenant les images du projet.

Les œuvres de Marina peuvent être vues sur son site web www.marinafederica.com.

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SANDRO
PEDDIS
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J’

ai commencé à faire de la photographie analogique quand j’étais enfant, puis j’ai surtout photographié mes enfants.

Mais petit à petit, les photos ha bituelles de “souvenirs de famille” devenaient trop serrées pour moi et j’essayais toujours d’améliorer le niveau de qualité des images.

Le tournant s’est produit avec l’a vènement de la technologie nu mérique, qui m’a permis de faire de nombreuses expériences et de regarder ensuite les résultats sur l’écran.

J’aime couvrir différents domai nes photographiques, de la pho tographie sportive, toujours liée à la représentation de mes enfants dans leurs disciplines, football et volley-ball, aux paysages, natures mortes, macro, portraits, nus arti stiques.

C’est parce qu’il y a de nombreux aspects de la photographie qui me passionnent.

J’ai participé à plusieurs ateliers de photographie sur le nu artistique, le glamour et la macrophoto graphie.

J’ai une bonne pratique de l’utili sation des lumières de studio, que j’utilise souvent dans le studio de l’association à laquelle j’appar tiens.

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enu du pays malouin, Yanni ck Perrin est passé par l’Ecole Supérieure d’Architecture de Rennes, avant de se spécialis er à Paris dans le Design Industriel. Dans cette discipline il se distingue au travers le dessin et la réalisation de mobilier et la décoration d’intérieurs. Finalement il s’est lancé dans une re cherche très personnelle. Sa découverte du carnaval de Venise, avec son appareil photo, nous vaut une moisson de vues pittoresques et un bouquet des charmes étranges de la cité des Doges. Eternelles Venise, avec ses palais, ses gondoles, la mer. Curieuse ville, avec ses touristes tout aussi curieux dans leur accoutre ment, leur ébahissement. Singulière Venise, avec son étrange carnaval : déguisements éphémères dé ces princes et princesses fourvoyés au pays des illusions perdues. Magie des masques, de la couleur, mystère des regards en quête d’on ne sait quel ailleurs, d’une fête ou cha cun à sa façon changerait la vie, pour l’élever a hauteur de ses rêves. Venise ville du rêve.

Mais pas seulement cette cité à eu droit à l’attention de son appa reil photographique, et aussi Paris et d’autres, dans lesquelles, plutôt qu’enregistrer les monuments et

V YANNICK PERRIN

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les lieux connus et déjà largement célébrés, il s’est évertué à nous mon trer le genre de détails qui généralement échappent à l’œil, surtout lor sque l’on arrive en terrain inconnu et la position d’un mur, la poignée d’une porte, une fenêtre particulière, nous sont assez indifférentes.

Ainsi Yannick Perrin, fort aussi de ça formation architecturale, développe en cadrage très particulier de ces images dans lesquelles son attention insiste sur des éléments composites qui nous racontent une histoire pa rallèle.

A participé à des nombreuses expo sitions à Paris, mais aussi a Saint Malo et en Bretagne en particulier. A regagné depuis peu son pays et réside à Saint Malo entre muros, tout en fréquentant les plages envi ronnantes.

Pour cette première et timide parti cipation à une collective de photographie, en Italie, a voulu condenser en deux images ces préoccupations coutumières, mêlant ainsi l’intempo rel de l’Architecture à l’éphémère du carnaval vénitien et ses masques qui nous ramènent aux origines de la fe stivité devenue depuis régulière et de plus en plus fréquentée.

Découvreur de beautés qui nous entourent, il nous les restitue et les confronte à nos propres regards. Auteurs divers.

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é à Carbonia le 1er octobre 1971, sa vie s’est déroulée à Calasetta, sur l’île de S. Antioco, où il vivait avec sa famille.

Il achève ses études de géomètre et sa profession le met souvent en contact étroit avec la nature intacte des lieux, stimulant sa curiosité et ses recherches, qu’il parvient ensuite à exprimer par ses premières photographies de paysages.

En octobre 2012, il décide de participer à un cours de photographie de 1er niveau à Calasetta, organisé par le photographe de Cagliari Giorgio Marturana, et c’est là que la lumière, le timing et les diaphragmes sont entrés puissamment dans sa façon de penser la photographie.

Il ne s’agit plus seulement de “saisir l’occasion”, mais de commencer lentement à comprendre qu’il faut partir d’un projet, qui doit être planifié et réalisé.

La lumière, sous toutes ses facettes, devient le com posant principal, et il s’y applique, en consultant les textes de grands photographes et en mettant en pra tique ce qu’il apprend.

La nature morte le fascine, à tel point qu’il commen ce à produire ses premières œuvres, qu’il publie sur les réseaux sociaux, également pour avoir l’avis de ses amis amateurs de photographie.

L’un d’eux l’a convaincu de ne plus publier, mais de préparer une production qui pourrait être utile à une exposition, et c’est ainsi qu’entre juillet et août 2013, il lui a offert le lieu à Calasetta pour sa pre mière exposition personnelle intitulée “ Goût de la lumière “.

“Assaggi di luce” a été un grand succès en termes de fréquentation et de critique, grâce aussi à la visite de quelques photographes professionnels, critique dont Fabrizio a pu tirer les repères pour améliorer son étude approfondie de la technique du light painting.

SCHIRRU

FABRIZIO
N
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“The Light” est devenu de plus en plus son “point fort”, à tel point qu’il y a partagé son âme de photo graphe, l’a guidé et s’est laissé emporter par la créativité, et “Taste of Light” s’est progressivement enrichi d’autres œuvres.

Entre-temps, ne voulant pas se répéter, il prépare une production de photographies nocturnes et entre juillet et août 2014, à la Tour Savoy de Calasetta, il met en place son exposition personnelle “Settecen toventisecondi”, dans laquelle il rend hommage à une série de lieux enchantés de la région, sous un aspect inconnu de presque tous les visiteurs. Son nom commence à circuler parmi les passionnés de photographie, si bien qu’en 2015, il est invité à Guspini pour présenter ses propres “ Assaggi di luce “, qui seront répétés en 2017, le 4 novembre, à Igle sias, à l’invitation de l’Association Remo Branca, à S. Antioco le 16 février 2019 c/o le cercle f/7.1, le 14 mars à Cagliari c/o l’Association Effezero, et encore à Calasetta organisés par le Pro Loco local le 11 mai de la même année. À la grande satisfaction personnelle et à l’appréciat ion des participants, le 8 juin 2019 à Cagliari c/o As sociazione Effezero, il a organisé un atelier de photographie utilisant la technique du “ light painting “.

En 2018, après avoir participé à un Workshop de Da vide Cerati, un photographe de renommée interna tionale, il développe une passion pour la nourriture et commence des collaborations professionnelles avec diverses activités commerciales.

En 2018, il a commencé sa collaboration profession nelle avec l’entreprise “Bresca Dorada”, et ses photos sont apparues pour la première fois dans le catalo gue de l’entreprise, dans certains magazines, et plu sieurs de ses blow-up c/o les “arrivées” de l’aéroport de Cagliari/Elmas.

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Jean Sebastian, né au Canada en 1969, a été initié aux arts et à la commu nication dès son plus jeune âge par sa mère artiste et musicienne et son père, qui travaillait pour la presse.

Après un passage dans le corps des Cadets de la Marine royale canadienne, il a participé à la création et au développement de 20 fran chises de mode et d’alimentation dans l’est du Canada. Il a alors décidé de créer sa propre micro-entreprise de vêtements.

La découverte de Let’s Get Lost, un documentaire américain de 1988 sur la vie et la carrière du trompettiste de jazz Chet Ba ker écrit et réalisé par Bruce Weber, diffusé en 1989 sur la toute nouvelle chaîne vidéo MTV, a été le point de départ le plus important de sa carrière de photographe. À l’âge de 28 ans, Jean change de direction et étudie la photographie au Dawson Colle ge avec Roy Hartling. En tant qu’apprenti et étudiant, il travaillait déjà pour des agences de mannequins.

En 2001, après l’obtention de son diplôme, il a exposé ses œuvres pour la première fois dans une exposition collective à Montréal, suivie de contrats de magazines et de portraits d’entreprise.

En 2003, il quitte le Canada et collabore avec l’un des photographes de Le Corbusier dès son arrivée à Paris. Il a eu l’occasion de rencontrer Lucien Hervé, Henri Cartier-Bresson et Roger Ikhleff et a eu de longues conversations avec eux. Sa véritable passion pour la photographie prend forme.

JEAN SEBASTIAN

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Il a conçu et mis en place son propre studio de photographie à Paris.

Son travail est publié dans des magazines de renom tels que AD, Ideat, French Hase, Mai son & Objet, Marie Claire Maison, Point de Vue. Jean Sebastian a été choisi par un éditeur de meubles pour ses images à la signature visuelle pure.

À la mi-novembre, entre la tour Eiffel et l’École militaire, l’exposition Paris-Photo attire le monde de la photographie.

Au même moment, à Aubervilliers, une expo sition au 98 avenue de la République valori se le souvenir d’un voyage à Berlin en 2008, quelques années après la réunion des deux parties de la métropole. Il ne s’agit ni d’une évocation politique ni d’une évocation touristique, mais d’une pro menade, parfois de jour, souvent de nuit, dans la nouvelle ville qui a émergé dès que le mur a été effacé.

Ce bref séjour est celui de Jean Sebastian, né au Canada et vivant aujourd’hui profes sionnellement à Aubervilliers ; il capte la subtile poésie urbaine diffusée, entre autres, par la proximité de l’église commémorative du Kaiser Wilhelm sur le Kurfürstendamm, marque de l’Ouest, et par un détail de la tour de télévision, autrefois symbole de la RDA. La qualité des impressions, le jeu assuré de la lumière et de l’obscurité, la maîtrise des gris, les milliers de nuances de lumière captées au fil de la marche sont autant d’éléme nts séduisants.

En bref, nous applaudissons la netteté du résultat de la soumission”. René Le Bihan

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Marco Sodini né à Rheydt (Allema gne), vit en Sardaigne depuis 1970. Depuis son enfance, il est passionné par la photo graphie, partageant cette pas sion avec son maître : son père. Il travaille en tant que reven deur et photographe depuis 1984, poursuivant l’activité lancée par son père en 1970. Après de nombreuses années en tant que photographe indu striel, il s’est spécialisé dans le reportage. Pendant plusieurs années, il a réalisé des séances de photos pour divers journaux et magazines locaux et nationaux, et a collaboré avec différents édit eurs.

Après une longue expérience professionnelle dans la photographie (principalement en tant que photographe de mariage), il a étudié et s’est spécialisé dans la photographie publicitaire.

Certaines de ses œuvres photo graphiques ont signé plusieurs campagnes publicitaires, d’au tres sont exposées dans diver ses galeries d’art à Milan, Paris, Palau, etc. N’abandonnant jamais sa pas

MARCO SODINI

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sion pour la photographie, il continue de collaborer avec des entreprises du secteur de la photographie.

Il organise des ateliers et des cours de photographie de base et avancée et se consacre sou vent à des excursions photographiques de différents types, comme les portraits, les lu mières artificielles ou de stu dio, le reportage, la rue, etce tera.

Il assiste divers groupes de passionnés de photographie, en les aidant dans le choix de leurs portefeuilles ou dans le choix des photographies, des formats et du type de papier pour d’éventuelles expositions de photos. Dans son activité commerciale, il est le concessionnaire exclu sif pour la Sardaigne de certaines marques du secteur photo graphique et, outre la vente de produits liés à la photographie, il travaille comme imprimeur.

Après des années et des années d’impression analogique avec différents Minilabs, le passage au numérique était inévitable pour être en phase avec son temps.

Aujourd’hui, il se spécialise dans l’impression Fine Art certifiée.

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é dans les Alpes, Jean Turco passe son adolescence à Chamonix, aux pieds du Mont Blanc et des plus hauts sommets européens.

Il étudie la photographie et l’histoire de l’art, se diplôme et s’investit avec passion dans la photogra phie de haute montagne. A vingt ans, il abandonne ce sujet que traite plus que parfaitement la famille Tairraz et quitte Chamonix pour Paris où, au sein de la «Société Française de Photographie», refusant l’artisa nat de la photographie industrielle il s’oriente vers une photographie exclusivement créative qu’il expose avec succès et vend en galerie. Parallèlement il s’engage profession nellement dans une autre de ses pas sions qui lui permettra de voyager loin de France avec, dans ses bagages, ses inséparables Leica et Hasselblad. Il photographiera alors en Europe, aux Etats-Unis, dans les Emirats et Sulta nats du Golfe, en Russie comme en Chine, d’innombrables paysages et, née au fil de ses rencontres en Inde et au Pakistan, il développera, pour mieux la partager, sa conception du portrait.

Principalement destinées aux galeries et aux expositions (il en a réalisé, en Europe, en Russie, aux Etats Unis, en Chine, en Mongolie, au Kazakhstan etc. plus de cent- cinquante ces der

JEAN TURCO

N
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nières années) sa photographie, en argentique au moyen de chambres techniques CamboWide ou Sinar 8 x 10 inches aussi bien qu’ en numérique de tous formats, lui permet d’illustrer et de partager sa vision idéalisée du monde où il vit intensément.

Le nu, le portrait et la nature morte sont les sujets qu’il privilégie et il di rige sur ces thèmes de nombreuses Master-Class à Paris, Venise, Pékin et dans les pays où il est invité à exposer. Hors ses travaux personnels, ses conférences et interventions télévisées ou radiophoniques, ses cours dans les écoles de photographies et l’écriture d’articles et d’ouvrages sur l’éclairage, Jean Turco travaille principalement sur commandes de particuliers ou d’agences de publicité.

Ses photographies, présentes dans les collections de plusieurs musées, Lénine à Oulianovsk en Russie, National de la République du Kazakhstan à As tana, Nicéphore-Niépce à Chalon-surSaône etc. comme dans de nombreuses collections privées ont été maintes fois honorées par des prix et médailles.

Lui ont en particulier été décernées les médailles de bronze, d’argent, d’or et d’honneur, ainsi que le prix Niepce, au « Salon» - l’historique et prestigieuse exposition de la «Société des Artistes Français»- au Grand Palais à Paris.

https://www.jeanturco.fr/

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ai eu la chance de rencontrer Jean Turco a l’occasion de l’exposition que la revue «Ici, là-bas et ailleurs» dont je m’honore d’être le rédac teur, avait organisée avec Marie-Amélie Anquetil comme curateur e directrice de la publication, dans l’atelier qui fut du peintre Henri Pinta, situé dans le 7ème arrondissement de Paris, en avril 2015. C’était le jour après celui de mon anniversaire et je réalise que je me suis fait un beau cadeau, tout d’abord parce que je crois que Jean Turco fait partie d’un genre de personnes, d’hommes et de femmes malheureusement en voie de disparition de cette planète, mais dont je suis ravis qu’il en existe encore des exemplaires et que j’ai la chance de connaitre et d’apprécier. En plus de ces qualités professionnelles mondialement reconnues et jusqu’en Chine, pour ne pas vous ennuyer avec une longue liste, vous pouvez d’ailleurs visiter son site ou sa page facebook où il publie régulièrement ces dernière créations photographiques dont chaque image est, à elle seule, une leçon, non seulement de composition. d’éclairage et de prise de vue, mais aussi de philosophie de vie et de manière d’être au monde, en plus de ces qualités là je dois affirmer que Jean Turco est un Monsieur, un Signore, comme l’on dirait en italien,

J’

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contrée qu’il fréquente assidument, en plus de sa HauteSavoie natale, de Paris et de bien d’autres endroits, dont il capte des images qui pourraient être, chacune d’elles, le sujet d’un roman, qu’il s’agisse des fermes abandonnées dans le Nord Est italien, ou des assemblages d’objets disparates dont il arrive à nous montrer les subtiles rela tions qu’ils entretiennent, même si de première abord elles nous paraissent impossibles ou saugrenues, nous montrant que même dans celle que nous croyons être la banalité du quotidien, existent des profondeurs insoupçon nées, des relations même amoureuses, des contrastes et des conflits qui pourraient alimenter des récits et des comptes.

On peut dire de même pour ces pho tos de nus, qui ont l’air de rendre encore plus mystérieux un corps féminin même et je dirais surtout présenté dans sa totale nudité et dans un espace que l’on dirais onirique, de rêve éveillé, d’utopie et de lumière inconnue.

Je me sens un peu honteux de publier seulement aujourd’hui ces quelques informations avec trois de ces images, dont le choix ne l’offusqueras point, parce qu’il est difficile de choisir par mi celles qu’il produit avec une énergie remarquable et un talent époustouflant, mais vous pouvez visiter son site et bien entendu visionner l’interview filmée dans la quelle j’ai trouvé une

sélection assez significative de sa production et entendre ses propos qui nous éclairent sur sa démarche, sa pratique professionnelle et aussi son élégance toute naturelle et très italienne qui té moignent de son origine de Haute Savoie, un territoire que le Royaume de Sardaigne céda à la France en 1859.

J’ai aussi été particulièrement sensible aux marques d’amitié que Jean Turco m’a démontré en étant présent aux vernissages des photos d’un peintre sarde à Saint Germain des Prés dont, avec Marie-Amélie Anquetil, je fus le curateur.

J’aimerais exposer les œuvres de Jean Turco en Sardaigne et j’espère que cela se réalise bientôt avec nos consœurs SARDONIA et UNISVERS.

Je le remercie à l’avance de cette par ticipation.

V. E. Pisu J’écrivais cela dans le supplement au Palazzi A Venezia du mois de Sep tembre 2022 et finalement je vois que mon voeux c’est réalisé, à tout le moins en partie, assez rapidement mais j’éspère organiser une autre expo plus personnelle d’autant plus qu’en regar dant le film du vernissage de l’expo d’un autre photographe qui fait par tie de l’exposition (Roby Anedda) et en ècoutant les compliments qu’il fait non seulement aux images mais aussi au personnages je suis convaincu qu’il aimera venir visiter la Sardaigne.

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e began organizing art exhibitions almost for ty years ago, in 1983, in New York, exhibiting the watercolors of a dear ar chitect friend, then when I returned to Paris and created the magazine Palazzi A Venezia, I invited painters, photographers, mu sicians to exhibit their works and present their work, and almost im mediately I filmed the different ope nings, which instead of being one were three and constituted the du ration of the exhibition, Thursday, Friday and Saturday, openings that ended on Sunday morning almost at dawn and sometimes later.

I had invented this formula and during the three days a buffet inspired by the theme of the exhibition, for example Paris-Tokyo and back, a Japanese buffet and for Petite Afri que of course a Senegalese buffet, underlined by the soundtrack that I prepared especially on the Akai 4000 d reels that I owned at the time. I never considered myself as a gal lery owner, also because I never asked for a fee from the artists, even for the sale of their works, but they always gave me one that I keep and with which I will perhaps one day organize an exhibition of numerous artists, different but always talented, with whom I always learned a lot, as

W

Nous avons commencé à or ganiser des expositions d’art il y a presque quarante ans, en 1983, à New York, en exposant les aquarelles d’un ami architecte très cher, puis lorsque je suis revenu à Paris et que j’ai créé la revue Palazzi A Venezia, j’ai invité des peintres, des photographes, des musiciens à exposer leurs œuvres et présenter leur travail, et presque immédiatement j’ai filmé les différents vernissages, qui au lieu d’être un seul étaient trois et constituaient la durée de l’exposition, jeudi, vendredi et sa medi, vernissages qui se terminaient le dimanche matin presque à l’aube et parfois plus tard. J’avais inventé cette formule et pendant les trois jours un buffet inspiré du thème de l’exposition, par exemple “Paris Tokyo aller et retour” un buffet japonais et pour “Petite Afrique” bien sûr un buffet sénégalais, souligné par la bande son que je préparais spécial ement sur les bobines des Akai 4000 d que je possédais à l’époque. Je ne me suis jamais considéré comme un galeriste, également parce que je n’ai jamais demandé de rétribution aux artistes, même pour la vente de leu rs œuvres, mais ils m’en ont toujours donné une que je garde et avec laquel le j’organiserai peut-être un jour une exposition d’artistes nombreux, dif férents mais toujours talentueux, avec

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I did later, when, having found in my cellar the linocuts I had made in 1968/69, I was delighted to accept the invitation of Marie-Amélie Anquetil, creator and director of the Musée du Prieurè in Saint Germain en Laye and author of the many bo oks on Gauguin and the Nabis that she has dealt with, to exhibit the twenty-two linocuts in what used to be the studio of the painter Henri Pinta (nomen omen), an incredible space in the 7th arrondissement of Paris

In front of the success of the exhi bition, we decided to continue by creating an association, a magazi ne of the same name (“Ici, là bas et ailleurs”) and by documenting the forty-three exhibitions carried out to date by one or several films.

On the occasion of the month of photography, in November in Pa ris, we exhibited the work of Giulio Barrocu, then that of Roby Anedda, not only at the Abbaye de Moncel but also at the Centre d’Art Paris Aubervilliers, which had succeeded the Paris workshop, and finally at the Galerie 34, in Saint Germain des Près, in the heart of the literary and fashionable district of Paris.

It was therefore natural to organi ze exhibitions in Cagliari, inviting French artists, first Camille Revel and then Sophie Sainrapt, not only

lesquels j’ai toujours beaucoup appris, comme je l’ai fait plus tard, lorsque, ayant retrouvé dans ma cave les plaques de linogravure que j’avais réalis ées en 1968/69, j’ai été ravi d’accepter l’invitation de Marie-Amélie Anquetil, créatrice et directrice du Musée du Prieurè à Saint Germain en Laye et auteur des nombreux livres sur Gauguin et les Nabis qu’elle a traitè, à exposer les vingt-deux linogravures dans ce qui fut l’atelier du peintre Henri Pinta (no men omen), un espace incroyable du 7ème arrondissement de Paris. Devant le succès de l’exposition, nous avons décidé de poursuivre en créant une association, un magazine du même nom (“Ici, là bas et ailleurs”) et en documentant les quarante-trois expositions réalisées à ce jour par un ou plusieurs films. A l’occasion du mois de la photo graphie, en novembre à Paris, nous avons exposé le travail de Giulio Barrocu, puis celui de Roby Anedda, non seulement à l’Abbaye de Moncel mais aussi au Centre d’Art Paris Aubervil liers, qui avait succédé à l’atelier de Paris, et enfin à la Galerie 34, à Saint Germain des Près, au cœur du quartier littéraire et de la mode de Paris. Il était donc naturel d’organiser des expositions à Cagliari, en invitant des artistes français, d’abord Camille Revel puis Sophie Sainrapt, non seulement au Lazzaretto mais aussi à la Mediate

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at the Lazzaretto but also at the Me diateca del Mediterraneo, then also at the Bar Sotto il Mare and at the Salotto dell’Arte where I presented my linocuts and the short stories I had taken back after the success of the exhibition Rue du Géneral Ber trand.

After a more frequent stay in Ca gliari and at the invitation of the as sociation Terra Battuta, I realized a dozen exhibitions in the series “Me glio una Donna” (A Woman is Bet ter), making them travel for some of them in order to present them at the Arrubiu Art Galery Café, which generously welcomed us and with which we started a collaboration that is manifested today with this collective photographic exhibition, in which not only Sardinian artists participate but also French artists, who honor us with their presence.

At the same time, several exhibitions of my linocuts and of the wor ks of Michelle Pisapia and Tiziana Marongiu, then present in Oristano, have been shown in the spaces of the Agency Andrea Onali and Associati, in Via Santa Margherita 6, a stone’s throw from Piazza Yenne, in the center of Cagliari. The idea of this collective exhibition was born during a conversation with Chiara Cossu. After the success of the exhibition

ca del Mediterraneo, puis aussi au Bar Sotto il Mare et au Salotto dell’Arte où j’ai présenté mes linogravures et les nouvelles que j’avais reprises après le succès de l’exposition Rue du Géneral Bertrand.

À la suite d’un séjour plus fréquent à Cagliari et à l’invitation de l’association Terra Battuta, j’ai réalisé une douzaine d’expositions dans la série “Meglio una Donna” (Une Femme c’est Mieux), les faisant voyager pour certaines d’entre elles afin de les présenter a l’Arrubiu Art Galery Café, qui nous a généreuse ment accueillis et avec lequel nous avons entamé une collaboration qui se manifeste aujourd’hui avec cette expo sition photographique collective, à la quelle participent non seulement des artistes sardes mais aussi des artistes français, qui nous honorent de leur présence.

En même temps, plusieurs expositions de mes linogravures et des œuvres de Michelle Pisapia et de Tiziana Maron giu, présentes ensuite à Oristano,. ont été montrées dans les espaces de l’A gence Andrea Onali et Associati, Via Santa Margherita 6, à deux pas de la Piazza Yenne, en plein centre de Ca gliari. L’idée de cette exposition collective est née lors d’une conversation avec Chia ra Cossu. Après le succès de l’exposition des œuvres de Salvatore Atzeni, consécut

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of Salvatore Atzeni’s work, fol lowing that of the sisters Sara and Stefania Pedoni, we had the desire not only to present again the pho tographic works of Chiara Cossu, but also those of Dolores Mancosu and Antonella Cannas Habens that we had already exhibited, but above all to extend our invitation to pho tographers that we know and ap preciate and that exercise their ta lent not only in France but in many other countries such as Poland, the United States of America, Russia, China, etc.

As we receive the digital pictures of the works that will be exhibited, we begin to realize the importance of this exhibition, not only for the quality of the works exhibited, but especially for the confrontation between so many apparently diffe rent sensibilities, but all intended to show us the beauty of the world in which we live and that we often do not perceive at first sight, overwhel med by the many tasks that occupy our days, not to mention all the si tuations that have been added to a life already chaotic and complica ted in itself, such as the pandemic of covid-19, which has caused not only contradictory reactions from governments and other officials, but also from the population itself, which has been divided by different

ive à celle des sœurs Sara et Stefania Pedoni, nous avons eu le désir non seulement de présenter à nouveau les œuvres photographiques de Chiara Cossu, mais aussi celles de Dolores Mancosu et Antonella Cannas Habens que nous avions déjà exposés, mais surtout pour étendre notre invitation à des photographes que nous connais sons et apprécions et qui exercent leur talent, non seulement en France mais dans de nombreux autres pays comme la Pologne, les Etats-Unis d’Amérique, la Russie, la Chine, etc.

En recevant les clichés numériques des œuvres qui seront exposées, nous commençons à nous rendre compte de l’importance que prend cette exposi tion, non seulement pour la qualité des œuvres exposées, mais surtout pour la confrontation entre tant de sensibilités apparemment différentes, mais toutes destinées à nous montrer la beauté du monde dans lequel nous vivons et que nous ne percevons souvent pas au pre mier abord, débordés par les nombreu ses tâches qui occupent nos journées, sans parler de toutes les situations qui se sont ajoutées à une vie déjà chaotique et compliquée en soi, comme la pandémie de covid-19, qui a provoqué non seulement des réactions contradi ctoires de la part des gouvernements et des autres responsables, mais aussi de la part de la population elle-même, qui s’est trouvée divisée par des ap

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and antagonistic assessments, not to mention the Russian-Ukrainian conflict, which has added to the trauma of destruction and loss of life that of having caused a shorta ge of raw materials, such as oil, gas, and even of basic foodstuffs, like wheat, which we almost discovered the importance of producing, but which we delegated, along with so many other products, both agricul tural and industrial, and which we are now measuring the stupidity of this delegation based solely on the search for a higher profit motiva ted by starvation wages paid in di stant countries and which is finally enjoyed by an ever smaller number of speculators.

So, what is the use of a photography exhibition?

What is the point of art if not to open our eyes and make us aware of how slowly we are destroying the beauty of this world of which we are an integral part and of which we have persuaded ourselves to be the masters.

I am truly grateful to all the artists who have agreed to participate in this exhibition at what is certainly not an easy time, in a place that is certainly not the most important on the planet, the most frequented or the most celebrated, even if the vita lity of the city of Oristano does not

préciations différentes et antagonistes, sans parler du conflit russo-ukrainien, qui a ajouté au traumatisme des destructions et des pertes humaines ce lui d’avoir provoqué une pénurie de matières premières, comme le pétrole, le gaz, et même de denrées alimentai res de base, comme le blé, dont nous avons presque découvert l’importance de la production, mais que nous avons délégué, avec tant d’autres produits, tant agricoles qu’industriels, et dont nous mesurons aujourd’hui la stupi dité de cette délégation basée unique ment sur la recherche d’un profit plus élevé motivé par des salaires de famine versés dans des pays lointains et dont jouit finalement un nombre toujours plus réduit de spéculateurs. Alors, à quoi sert une exposition de photographies ?

A quoi sert l’Art si ce n’est à nous ouvrir les yeux et à nous faire prendre con science à quel point nous détruisons lentement la beauté de ce monde dont nous faisons partie intégrante et dont nous nous sommes persuadés d’être les maîtres.

Je suis vraiment reconnaissant à tous les artistes qui ont accepté de partici per à cette exposition à un moment qui n’est certainement pas facile, dans un lieu qui n’est certainement pas le plus important de la planète, le plus fréquenté ou le plus célébré, même si la vitalité de la ville d’Oristano n’a pas

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need to be demonstrated, and whe re various institutional museums and other private initiatives maintain the interest for the living Art, as we have been able to document it on several occasions through our films, realized both at the Foro Boario and at the Museo Arborense and others. Our wish, after having obtained the consent of all these well known ar tists in Italy, France and elsewhere, was to realize the importance, wi thout false modesty, of the event that we have created and that we now intend to propose in other pla ces in Sardinia to begin with and then in Paris for example, but also in other places where we intend to exhibit these photographers and their works.

Moreover, following a well establi shed tradition, we propose throu ghout the month of December and until January 8, 2023, works that could well be a wonderful gift to offer during the festive season, re gardless of religious faith and inat tention to these holidays, thus con veying a message of happiness and peace at a time that is so much in need.

I thank all the participants and not only Chiara Cossu for her generosi ty but also all the staff of the Arrubiu Art Gallery Café for their support.

Vittorio E. Pisu

besoin d’être démontrée, et où divers musées institutionnels et d’autres ini tiatives privées maintiennent l’intérêt pour l’Art vivant, comme nous avons pu le documenter à plusieurs repri ses à travers nos films, réalisés tant au Foro Boario qu’au Museo Arborense et autres.

Notre souhait, après avoir obtenu l’as sentiment de tous ces artistes réputés en Italie, en France et ailleurs, était de réaliser l’importance, sans fausse mo destie, de l’événement que nous avons créé et que nous avons maintenant l’intention de proposer dans d’autres lieux en Sardaigne pour commencer et ensuite à Paris par exemple, mais aussi dans d’autres endroits où nous avons l’intention d’exposer ces photographes et leurs œuvres.

Par ailleurs, fidèles à une tradition bien rodée, nous proposons tout au long du mois de décembre et jusqu’au 8 janvier 2023 des œuvres qui pourraient bien constituer un merveilleux cadeau à of frir lors des fêtes de fin d’année, quelle que soit la foi religieuse et l’inattention à ces fêtes, véhiculant ainsi un messa ge de bonheur et de paix à une époque qui en a tant besoin. Je remercie tous les participants et non seulement Chiara Cossu pour sa générosité mais aussi tout le personnel de l’Arrubiu art Gallery Café pour leur soutien.

Vittorio E. Pisu

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SARDONIA COLLETTIVA FOTOGRAFICA aux soins de Chiara Cossu et Vittorio E. Pisu du 20 novembre au 8 janvier 2023 ARRUBIU ART GALLERY CAFE’ Via Mazzini 88 Oristano 09170 Projet graphique maquette et mise en page L’Expérience du Futur Ici, là-bas et ailleurs

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