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MARKANTONAKIS
annis Markantonakis, né en 1955 à La Canée, Crète.
Installé à Paris depuis 1985. Académie de peinture de Saint-Roch, dans l’atelier de Jean Bertholle
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L’APPEL DU LARGE
Il est transporté illico en pleine mer celui qui effleure du regard une peinture de Yannis Markantonakis.
C’est le sortilège de cette peinture toute en matière, en griffures, en empâtements, que de susciter le goût du voyage, de l’ailleurs, des grands espaces.
A peine y a-t-on plongé son regard que l’esprit prend son envol, direction le grand large.
Yannis Markantonakis peint des paquebots, et de gigantesques, de ceux qui manœuvrent pendant des heures avant de rentrer dans un port trop étroit pour leurs lourdes cargaisons, de ceux qui creusent en mer un sillon d’écume que l’on doit voir depuis la Lune.
Ce faisant, il met en évidence les immenses espaces que l’homme ne cesse de parcourir.
L’océan est bien plus vaste, semblet-il suggérer, que le plus géant de nos navires et un paquebot, finalement, aussi imposant soit-il, n’est jamais qu’un minuscule point sur l’immensité des mers.
MIROIR DE L’ART
Il y a trois sortes d’hommes pour les grecs : les vivants, les morts et ceux qui sont sur la mer. Incertaine, la peinture l’est aussi. Arriver à bon port est difficile et hasardeux.
Mais le naufrage n’est pas toujours le pire : c’est bien d’échouer.
C’est la mesure du risque, du risque d’une navigation sans calcul ni mesure.
Ni point, ni carte.
L’on peint en aveugle : on ne voit guère quand on peint.
Les moyens de la peinture sont là : du noir, du gris qui n’est pas du noir avec du blanc, du rouge, des formes, des plans, des lignes, des espaces.
Ils sont là et ils sont oubliés… Sébastien Le Roy
Yannis Markantonakis
La peinture comme un grand souffle d’air pur…
Il peint la mer, les espaces portuaires, les bateaux, le grand large. Ses marines rejettent toute anecdote pour ne se concentrer que sur l’essentiel.
Cette peinture séduit par sa rigueur et son projet essentiellement plastique. La toile bruit d’une émotion contenue, sous-jacente.
L’artiste nous projette dans un univers d’opposition des tons, bleu-noir, blanc-bleu.
Que l’on ne s’y trompe pas, le sujet ici ce n’est pas la mer, mais plutôt la peinture.
MIROIR DE L’ART
Quel est notre destin ?
Où allons-nous ?
Jusqu’où ? Comment ?
Comme l’écrit Christian Noorbergen “Les bateaux d’art de d’âme de Yannis Markantonakis, traversent l’étendue comme des puissances de destin.”
“Fascination devant les être fragiles de Marc Perez qui hantent cette sculpture… ces porteurs de fardeaux… qui tanguent, menacent de s’effondrer, et contre vents et marées, continuent d’avancer…” Ludovic Duhamel.
Naviguer à vue
« La musique de Ravel dit autre chose que ce qu’elle pense » J’aime cette citation de Vladimir Jankélévitch.
J’ai à mon tour envie d’affirmer : La peinture de Yannis Markantonakis dit autre chose que ce qu’elle montre. Elle nous montre le bleu d’une mer paisible sur laquelle naviguent en silence des bateaux, mais, en vérité nulle promesse de voyage, nulle évasion, il y a dans ses œuvres des tempêtes annoncées et des remous contenus dans ces cadres brisés et noirs. Seule la beauté qui nous saisit nous invite à le suivre dans ces périlleuses traversées que le premier regard ne nous laissait pas prévoir.
J’essaye à mon tour, de proposer avec mes sculptures d’autres traversées aux itinéraires tout aussi incertains. J’aimerais comme il le fait y marier les contraires et dire ainsi, avec légèreté, le poids de nos vies.
Marc Perez
ouise Nevelson (23 septembre 1899 - 17 avril 1988) était une sculptrice américaine connue pour ses œuvres monumentales, monochromes, ses œuvres murales en bois et ses sculptures d’extérieur.
Née dans le gouvernorat de Poltava de l’Empire russe (aujourd’hui Oblast de Kiev, Ukraine), elle émigre avec sa famille aux États-Unis au début du XXe siècle.
Nevelson a appris l’anglais à l’école, car elle parlait yiddish à la maison. Au début des années 1930, elle suit des cours d’art à l’Art Students League de New York et, en 1941, elle présente sa première exposition personnelle. Élève de Hans Hofmann et de Chaim Gross, Nevelson a expérimenté les premières formes d’art conceptuel en utilisant des objets trouvés et a tâté de la peinture et de l’imprimerie avant de consacrer sa vie à la sculpture.
Généralement créées en bois, ses sculptures ressemblent à des puzzles, avec de multiples pièces découpées de manière complexe, placées dans des sculptures murales ou des pièces indépendantes, souvent en trois dimensions. Les sculptures sont généralement peintes en noir ou en blanc monochromatique. Figure importante de la scène artistique internationale, Nevelson a participé à la 31e Biennale de Venise. Ses œuvres font partie de collections de musées et d’entreprises en Europe et en Amérique du Nord. Nevelson reste l’une des figures les plus importantes de la sculpture américaine du XXe siècle.
Vie et carrière artistique
Louise Nevelson est née Leah Berliawsky en 1899 à Pereiaslav, dans le gouvernorat de Poltava, dans l’Empire russe, de MinnaSadie et Isaac Berliawsky, entrepreneur et marchand de bois.
Bien que la famille vive confortablement, les parents de Nevelson ont commencé à quitter l’Empire russe pour l’Amérique dans les années 1880.
Les Berliawsky doivent rester sur place, Isaac, le plus jeune frère, devant s’occuper de ses parents. Alors qu’elle se trouve encore en Europe, Minna donne naissance à deux des frères et sœurs de Nevelson : Nathan (né en 1898) et Anita
(née en 1902)[8]. À la mort de sa mère[8], Isaac s’installe aux États-Unis en 1902[7].
Après son départ, Minna et les enfants s’installent dans la région de Kiev. Selon la tradition familiale, la jeune Nevelson était si triste du départ de son père qu’elle devint muette pendant six mois[8].
En 1905, Minna et les enfants émigrent aux ÉtatsUnis, où ils rejoignent Isaac à Rockland, dans le Maine[4] Isaac a d’abord du mal à s’établir, souffrant de dépression pendant que la famille s’installe dans sa nouvelle maison. Il travaille comme bûcheron avant d’ouvrir une casse[8]. Son travail de bûcheron fait du bois une présence constante dans la maison familiale, un matériau qui figurera en bonne place dans l’œuvre de Nevelson[9]. Il finit par devenir un propriétaire de parc à bois et un agent immobilier prospère[7]. [En 1906, la famille a un autre enfant, Lillian[8] Nevelson est très proche de sa mère, qui souffre de dépression, un état que l’on croit dû à la migration de la famille depuis la Russie et à son statut minoritaire de famille juive vivant dans le Maine. Minna compensait