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Lumières du Chabbath
NITSAVIM-VAYELE’KH
24 & 25 Elloul 5777 Entrée : 19h45 - Sortie : 20h48
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L’Hebdomadaire qui remet les pendules à l’heure ... de la Délivrance
Du 14 au 21/09/2017
Cette année est presque arrivée à son terme, et nous nous tenons à l’orée d’un monde nouveau, l’année 5778, qu’elle soit bonne et douce dans tous les domaines…
L’Année de l’Arbre de la Vie! elon les ouvrages de ‘Hassidouth, la fin du cycle annuel correspond à un «sommeil», au cours duquel les énergies créatrices – les «lettres du Discours» - remontent à leur source, ayant terminé leur mission. Car toute manifestation a une fin, ce qui indique le caractère relatif du monde créé. Pourtant, à ce moment même, incombent au peuple d’Israël le devoir et la responsabilité d’«appeler», de la part du Créateur, une nouvelle motivation, une nouvelle émission de vie pour l’année entière.
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Notre situation personnelle est à l’image de ce dernier jour de l’année, l’histoire du monde actuel étant ce long cycle qui arrive à son terme, une histoire tissée d’exils et d’épreuves. La lumière du jour, la visibilité divine qui régnait à l’époque du Temple, n’est presque plus apparente. Le «sommeil» nous gagne, l’inertie nous fige sur place.
Susciter la Volonté De quelle manière le peuple d’Israël peut-il susciter une telle motivation de créer de la part du Créateur Infini, alors qu’il s’agit, quant à eux, de créatures limitées et faibles ? De la seule manière qui convienne: celle d’un peuple qui réclame un roi, qui demande à un souverain d’exercer son autorité sur lui. Seule cette demande peut abolir la distance qui les sépare, faisant surgir chez le souverain la volonté d’avoir un peuple, pour être véritablement un Souverain. Et c’est ainsi que l’état de sommeil du monde prend fin, et que le Discours créateur est formulé, apportant existence et vie à tous. Or, le vecteur au moyen duquel l’appel est exprimé est cette humble corne de bélier que l’on appelle Choffar. Sans valeur artistique et sans réelle beauté, il produit cependant le son simple qui exprime le mieux l’appel de l’âme, au-delà des prières humaines, trop empreintes de calculs personnels et de subjectivité.
Le Grand Choffar C’est à ce moment que «le peuple qui connaît la valeur de la sonnerie» empoigne la corne de bélier, qui représente la foi simple, la conviction entière, et que, brisant le silence du monde, il crie vers son Père: «Règne sur le monde entier…que tous sachent que c’est Toi qui les as créés!». Mais aujourd’hui, nous empoignons «le Grand Choffar», car ce n’est plus seulement une année de vie que nous deman-
dons, une alternance de lumière et d’obscurité qui finirait nécessairement à la veille de l’an prochain. Le Rabbi a clairement fait savoir que la purification de la matière est enfin arrivée à son terme et qu’il ne reste plus qu’à demander le Machia’h. C’est une vie à l’image de ce Grand Choffar, une vie illimitée, que nous demanderons cette année, une vie comme celle qui avait été dévolue à l’Humanité avant la faute, celle qui émanait du fruit de l’Arbre de Vie. «Trois choses se présentent au sein d’une absence d’attention», dit le Talmud, …et, parmi elles, «le Machia’h». Le Rabbi explique cette expression (en hébreu: «Hessa’h Ha Daath») comme «mettre sa logique de côté». Il confie à l’un des ‘hassidim: «Le raisonnement logique, ici, non seulement n’apporte rien, mais abime encore la foi». En cette année dont le sigle numérique – «Tav-Chin-Ayin‘Heth » - forme les initiales des mots «Tehé Chenath Etz ‘Haïm» (Qu’elle soit l’année de l’Arbre de Vie), nous empoignerons le «Grand Choffar», une foi immense, sans logique et sans calculs, et nous demanderons pour toute la génération une vie sans fin. En ces derniers jours du mois d’Elloul, où le Rabbi rappela que le nom du Machia’h est Ména’hem, mais également Mendel, nous appellerons sa révélation, afin qu’il règne sans fin sur son peuple.