Newsletter n°164 - Special Chavouot

Page 1

N°164 - Chabbat Paracha BaMidbar - Spécial Chavouot - Hebdomadaire - Contact : 055-6617702 - www.viveleroi770.com - viveleroi770@gmail.com Bonnes Nouvelles

Editorial

6 Sivan 5772 : Recevoir la Torah et la Guéoula dans la joie !

Photo de la semaine

Jérusalem Har ‘Homa Cours de Tanya femmes dimanche soir 20h45 Rav Avi Assouline 054-6357709 Beit Machia’h Har ‘Homa Cours tous les soirs et Farbrengen le jeudi soir cet semaine avec Rav Arié Lévy à 21h30 050-4147725 34, rue Rav Its’hak Nissim Rav Shlomo Yossef Tsion Activités le Chabbat à 18h30 pour les enfants Talpiot-Arnona : cours (fr) de Tanya et Dvar Mal’hout le dimanche soir à 20h00 pour les enfants lecture de la Torah pour Chavouot dimanche après-midi (glaces et surprises) infos 055-6617702 Katamon : Beit ‘Habad francophone de Katamon Rav Avraham ‘Haviv 054-4866072 Guilo : Beit ‘Habad francophone de Guilo Rav Its’hak ‘Haviv 054-4833764 Pour soutenir la Newsletter de la Guéoula et le site www.viveleroi770.com 055-6617702 Pour écrire au Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h par l’intermédiaire des

Igueroth Kodech

055-6617702 ou par email

viveleroi770@gmail.com

Lors de la veille du don de la Torah, pendant la nuit, il est raconté dans le Midrach que le Peuple Juif s’est endormi et c’est la raison pour laquelle, aujourd’hui encore, nous restons éveillés et étudions pendant la nuit qui précède la lecture des dix Commandements. La question est de savoir pourquoi ce sommeil, à la veille d’un événement d’une si grande importance ? On peut proposer un élément de réponse en disant que la puissance d’une telle révélation était d’une si grande portée que seul le sommeil pouvait accueillir cette grande lumière, l’âme étant plus libre que lorsqu’elle réside emprisonnée dans le corps matériel. Mais cela n’est pas suffisant, et pour comprendre une telle situation, il nous faut tout simplement se rapporter à celle que nous vivons aujourd’hui, à la veille de la délivrance et le Rabbi Roi Machia’h Chlita l’explique : « Il est vrai que nous nous trouvons encore, à proprement parler dans l’obscurité de l’exil. Néanmoins, nous savons aussi que cet exil n’est qu’un rêve, au cours duquel deux éléments opposés peuvent s’unir. En un seul instant, cette situation est donc susceptible de se transformer d’une extrême à l’autre. Nous pouvons quitter le rêve de l’exil et retrouver l’existence véritable, la délivrance effective (Chabbat Pin’has 5744-1984) ». Et en effet, de nouveau, aujourd’hui le monde se trouve dans ce type de torpeur. Et c’est pourquoi il nous est demandé d’ouvrir les yeux, parce que nous pouvons encore agir et transformer ce qui reste du monde à éclairer par la Torah et les Mitvsot, dans la joie la plus intense, celle du grand mariage mentionné par nos Sages, celui qui unit le Saint béni soit-Il et nous, le Peuple Juif, lors de la Guéoula. Mais comment réaliser tout cela ? Le Rabbi Roi Machia’h Chlita répond dans une lettre : « Le seul moyen d’attendre le but est donc d’avoir la vie normale d’un Juif, en ces derniers jours de l’exil, dans la mesure où la normalité est concevable en une telle période, celle de la préparation à la délivrance véritable et complète, par notre juste Machia’h, de la libération du monde entier de l’obscurité profonde et intense de l’exil et, avant tout, de la rédemption de notre Peuple, Israël. La Torah est donnée à chaque

Juif et à chaque Juive. C’est l’une des raisons pour lesquelles, lors de la révélation de la Torah sur le mont Sinaï, les dix Commandements furent énoncés au singulier : « Je suis l’Eternel ton D.ieu, Qui t’ai fait sortir… ». Il est donc certain que chacun et chacune peut accomplir tout cela, dans son foyer, dans son entourage et, plus encore, dans sa propre existence. Avec ma bénédiction ». C’est aussi la raison pour laquelle les tables de la loi sont de forme cubique et non arrondies comme les dessins (inventés par des non-Juifs) les représentent. Parce que la forme cubique que nous retrouvons aussi dans les Tefilines possède six faces que nous

pouvons relier avec les six directions auxquelles nous devons méditer lors de la lecture du Chéma Israël pour signifier qu’Hachem est partout à la fois, et il n’est rien d’autre que Lui. Une telle conscience devrait nous donner une soif de Guéoula inextinguible et n’avoir qu’un seul objectif : dévoiler la divinité dans le monde. Et pour précipiter ce grand événement, le dévoilement de la Torah ‘Hadacha du Roi Machia’h, nous devons intensifier la joie à l’extrême, la joie d’un mariage, la joie de la Guéoula, ici et maintenant en nous écriant dans les chants et les danses : « Vive le Roi Machia’h Now ! Mamach… ». Chabbat Chalom et ‘Hag Saméa’h.


www.viveleroi770.com L’Edit Royal - Dvar Mal’hout Résumé du discours du Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita Chabbat Parachat BaMidbar 5751-1991

Le Chabbat et la fête de Chavouot : Menou’ha, la sérénité Cette année, le lien entre la fête de Chavouot et le jour du Chabbat est d’autant plus apparent que la fête tombe un dimanche, dans la continuité directe du Chabbat. En vérité, ce lien existe indépendamment du calendrier, car il est admis par tous les Sages du Talmud que la Torah fut donnée un Chabbat (Talmud Chabbat 86b). La raison profonde de ce lien est la suivante : la définition du Chabbat est d’être le jour du repos et l’objet du don de la Torah fut également d’introduire le repos dans le monde. Le monde, en effet, fut créé de façon à être perpétuellement sujet aux changements : en premier lieu les changements liés au temps [aussi bien du point de vue du temps universel (succession des jours, enchaînement du passé-présent-avenir) que de celui des changements et bouleversements que connaît individuellement chaque créature], mais aussi dans l’espace ; les différences qui existent d’un lieu à l’autre et qui exigent de voyager et de s’adapter à chaque endroit, ce qui est l’inverse du repos. Quand la Création fut achevée, le premier Chabbat, il fut soudain perceptible, malgré la grande diversité qui la caractérise, que celle-ci répondait à une intention unique de la part du Créateur. Et lorsqu’il est apparent que toutes les créatures de la Création, aussi différentes puissent-elles être, participent d’une seule et unique finalité, cela introduit le repos dans toute la Création. [Ceci est d’ailleurs visible dans le Chabbat qui est relié au repos aussi bien dans le temps que dans l’espace : il est en effet connu que le Chabbat constitue un degré qui est « au-dessus du temps », qui transcende le temps. C’est ainsi qu’il est suivi d’un nouveau cycle hebdomadaire qui recommence au début (dimanche, puis lundi, etc.). En effet, les jours qui suivent le Chabbat ne sont pas la continuation de la semaine précédente, car le Chabbat constitue une élévation audelà du temps. Concernant l’espace, il est interdit de sortir du T’houm Chabbat, la limite sabbatique (voir Exode 16, 29) (et la permission d’aller à sa guise à l’intérieur de cette limite est due au fait que ce territoire est considérée comme l’endroit inhérent à la personne et n’occasionne donc pas en soi de perturbation du repos).] Ainsi, le repos est atteint lorsque dans tous les détails de la Création se révèle la raison de leur existence. Ceci se produit le Chabbat et, de façon opti-

male, lors du Don de la Torah, car cet événement constitua l’objectif pour lequel le monde avait été créé. C’est à ce moment que cet objectif fut ressenti dans le monde entier, engendrant un état de repos véritable. Et ceci est également perceptible dans la nature humaine : quelqu’un qui ne trouve pas de sens ou de but à sa vie est perturbé et ne connaît pas de repos. La tranquillité de l’âme et le repos du corps dépendent de la perception que l’on a de la raison de son existence. Et lorsque ceci est atteint, cela apporte du repos à l’univers entier. Étendre le repos à toutes les dimensions du monde Le but, cependant, est que ce repos se propage aux dimensions de l’existence - espace et temps - marquées par l’instabilité et le changement. Ceci, à l’image du Chabbat qui étend sa bénédiction sur les jours de la semaine lors desquels on est investi dans des activités marquées par les changements et les mouvements qui caractérisent le monde. En d’autres termes : bien que le service divin connaisse différents degrés et étapes, sa perfection est atteinte quand on ressent dans tous les aspects de la vie juive le principe formulé ainsi par le Talmud : « Je n’ai été créé que pour servir mon Créateur. » Ceci se reflète dans la façon dont nous devons accomplir les Commandements divins : si, d’un côté, il y a 613 Commandements distincts les uns des autres, ils ont tous en commun d’être l’accomplissement de la volonté divine, ce qui est exprimé dans les mots de la bénédiction «...Qui nous a sanctifiés par Ses Commandements et nous a ordonné de... » C’est la raison pour laquelle la Michna, citée au début du Choul’hane Aroukh, dit « (Sois hardi comme le léopard, vif comme l’aigle, rapide comme le cerf et fort comme le lion) pour accomplir la volonté de ton Père aux Cieux (Avot 5, 20)». Il y est dit «la volonté de ton Père » et non «les Commandements de ton Père», car, contrairement aux Mitsvot qui diffèrent dans leurs fonctions et leurs

modalités, la « volonté » dépasse toute notion de division et de classification: c’est une même volonté qui est à l’origine de l’ensemble des Commandements. En effet, la volonté est une force primaire de l’âme qui ne connaît pas de variations. Ainsi, lorsqu’une personne veut quelque chose qui est constitué de différents éléments, chacun de ceux-ci est l’objet de la même volonté que les autres. De même, lorsque la volonté s’applique à différentes choses, elle est la même dans chaque cas: on veut ou bien on ne veut pas. Ainsi, « accomplir la volonté de ton Père » désigne un service de D.ieu dans lequel tous les Commandements sont accomplis dans un même esprit : celui de faire la volonté de D.ieu. Le Commandement d’aimer D.ieu, qui inclut en lui tous les Commandements positifs (les obligations), est porteur du même enseignement : D’un côté, l’amour implique le mouvement et le changement, aussi bien matériellement que spirituellement. Matériellement, le cœur bat dans un mouvement de va-et-vient qui est la condition de l’afflux de sang aux différents membres du corps. Il en va de même spirituellement : le service lié à l’amour (qui est lié au cœur, siège des sentiments) connaît également un mouvement de va-et-vient. La volonté de s’extraire des limites de la nature pour s’attacher à D.ieu entraîne le retour vers le monde et l’investissement de soi dans les processus naturels, ce qui entraîne ensuite une nouvelle élévation et ainsi de suite, dans un cycle perpétuel. La Dimension « Unique » D’un autre côté, le Sefer Yetsira dit à ce propos : « Si ton cœur s’emporte, reviens à l’unique. » Nous avons dit que l’amour se définit comme un mouvement de va-et-vient qui est un enchaînement permanent de deux mouvements opposés. Or, il est ici demandé de revenir à une dimension unique ! Loin de constituer une contradiction, ceci enseigne que la perfection du service de D.ieu est atteinte lorsque, à

Le Carnet : Refoua Chéléma, Bonne santé pour Ben Chalom Reuven Ben Daniéla Adina ainsi que pour Raphaël Ouriel Ben Drora, Mina Guila Bat ‘Hanna, Adiel Ben Bra’ha et Bryan Aharon Ben Léa. Leilouï Nichmat de Norbert Avraham Ben Pnina Beckouche, Yossef Ben Solika, Meyer Benchoam, Fifine Bat Habiba, Julia et Rachel Pessa'h, ‘Haya Sim’ha Bat Avraham Haddad, Haya Clara Bat Chmouel, Chimon Ben Avraham et Yonathan Raphaël Sandler, Arié Alexandre et Gabriel Issa’har Sandler et Myriam ‘Hanna Monsonégo qu’ils reviennent tous immédiatement avec le Machia’h

l’intérieur de ce service qui implique des élans de sens différents, on parvient à ressentir la dimension « unique » commune à toutes les manifestations de la volonté divine. C’est le sens des mots du Sefer Yetsira : lorsque le cœur « s’emporte », il faut être conscient que le sujet du « retour » qui suit ne constitue pas uniquement une étape du cycle dont le rôle est d’amener à un degré d’élévation encore plus intense. Il faut en effet savoir que le but est de « revenir à l’unique », c’est-à-dire l’accomplissement de la volonté divine dont la caractéristique est d’être « une », par delà toutes les différences qui existent entre « l’aller » et le « retour », le «va» et le «vient». Et l’objectif, comme nous l’avons dit précédemment, est que cela pénètre les différents aspects du service divin et les différents élans du cœur, «l’aller» comme le «retour». La prière du pauvre Ceci peut être atteint à travers l’effacement de soi devant D.ieu, lorsque l’homme ressent que l’unique objet de son existence est de servir son Créateur. C’est cette conscience qui le pousse ensuite à vouloir s’attacher à D.ieu. Ceci est illustré par l’enseignement de la ‘Hassidout sur le verset des Psaumes «Prière d’un pauvre qui se sent défaillir et déverse sa plainte devant l’Eternel (Téhilim 102.1)» La prière du pauvre est caractérisée précisément par le fait qu’il «déverse sa plainte devant l’Eternel», c’est-à-dire que, du fait de son extrême humilité, il s’adresse à D.ieu Lui-même. En effet, il existe une différence entre le riche et le pauvre dans leur rapport au roi : le riche ayant une vaste connaissance de tout ce qui a trait à la richesse, a tendance à rechercher le déploiement de richesses, le faste et la magnificence qui caractérisent le cortège du roi lorsque celui-ci sort de son palais, au lieu de solliciter une audience privée avec le roi dans ses quartiers royaux. Le pauvre, de son côté, n’ayant aucune appréhension du déploiement du faste royal, ne demande qu’une chose : pouvoir rencontrer le roi en privé. Un éclairage nouveau Celui qui est riche spirituellement appréhende la grandeur de D.ieu à travers sa connaissance de l’enchaînement des mondes supérieurs, des


www.viveleroi770.com anges et des Séfirot (les Attributs Divins). De ce fait, il se peut que sa prière soit de bénéficier de telles révélations, y compris dans le cadre du service divin, de trouver «de l’argent et de l’or spirituels», c’est-à-dire l’amour et la crainte de D.ieu. Cependant, malgré la grandeur de tels niveaux, ils sont caractérisés par leur diversité et non par le « retour à l’Unique », l’Essence Divine qui est au-delà de toute division. Et, dans la mesure où il ressent les distinctions entre tous ces niveaux spirituels, il ne peut connaître de «repos» et de tranquillité véritable, car, comme nous l’avons dit, le repos est conditionné par l’absence de changements et de divisions. Le pauvre, en revanche, de par son effacement devant D.ieu et son ignorance des dévoilements qui ont lieu dans les sphères supérieures, la démarche de sa prière est de «déverser sa plainte devant l’Éternel», devant D.ieu Lui-même, l’Essence Divine qui transcende et dépasse tous les degrés des mondes célestes, y compris les Séfirot. Grâce à cela, le pauvre s’attache à D.ieu, au point d’arriver au niveau où « le serviteur du roi est un roi (Sifri et Rachi sur Deutéronome 1.7 - Talmud Chvouot 47b) » et de mériter ainsi les richesses liées à la royauté, mais de façon à ce que même dans les différents degrés de l’enchaînement des mondes on ressente l’unité de D.ieu et que dans le lieu soumis au changement et au mouvement il y ait le repos dans toute sa plénitude. La perfection du foie Ceci est également perceptible dans le terme hébraïque pour « roi », «Mele’h». Le mot Mele’h est composé des lettres Mem, Lamed et Khaf qui sont respectivement les initiales des mots Moa’h, le cerveau, lev, le cœur et Caved, le foie. Le cerveau et le cœur représentent les deux opposés que nous avons mentionnés précédemment : le cerveau est inerte, au repos, alors que le cœur est perpétuellement en mouvement, à l’instar des sentiments qui sont en constant mouvement de va-et-vient. Et, grâce à l’effacement et à l’humilité du serviteur, celui-ci devient lui-même un roi, Mele’h, chez qui le Mem, le cerveau à préséance sur le Lamed, le cœur, et ainsi l’union de ces deux sujets est effectuée : le repos du cerveau imprègne le mouvement du cœur, de sorte que « le cerveau domine le cœur », en définitive non par la contrainte, mais par la révélation d’une volonté profonde. Et la force de parvenir à cette union provient de l’effacement du serviteur, qui lui permet de parvenir jusqu’au niveau du roi lui-même, la volonté, qui, comme nous l’avons dit plus haut, dépasse toute division (y compris le niveau représenté par le cerveau qui, bien que représentant le

dans le désert, amenant le repos dans un lieu hostile au repos.

repos, connaît néanmoins une variété de degrés). Ceci procure la force de propager le véritable repos dans toutes les forces de l’âme et les aspects de sa personnalité, en associant le repos du cerveau et le mouvement du cœur. Cet état est représenté par Caved, le foie, dans lequel se fige le sang qui provient du cœur : il y a donc là l’association du mouvement (le sang qui vient du cœur) et du repos (le sang est figé). Ce sujet, le dévoilement de l’Essence Divine à travers l’effacement des Enfants d’Israël, s’est manifesté lors du Don de la Torah. En effet, l’intense révélation divine qui eut lieu à ce moment, exprimée par le verset «A toi, il a été donné de voir (Deut. 4.35)», découla de l’effacement des Enfants d’Israël qui s’exprima lors qu’ils déclarèrent « nous ferons puis nous comprendrons », faisant précéder l’action à la compréhension. Ceci constitua le couronnement du Roi, le Midrache relatant que, par cette déclaration, les Israélites donnèrent des couronnes à D.ieu. Effectivement, lors du Don de la Torah, il y eut d’abord le principe d’acceptation de la royauté divine par les Enfants d’Israël, principe unique qui dépasse les divisions, puis ensuite l’acceptation des Commandements dans tous leurs détails. Ainsi en est-il également de la Torah : elle est, d’une part, une révélation divine venant d’En-Haut, mais ensuite « elle n’est plus aux cieux » et se décline en fonction des limites du monde ici-bas et selon l’appréhension que l’esprit humain des Enfants d’Israël peut en avoir, en fonction de leur appréciation de la situation. Et précisément, ici, dans le monde matériel, on amène le sujet du « repos » tel qu’il découle de la Torah. On retrouve cela dans ce qui a constitué la préparation des Enfants d’Israël au Don de la Torah : le compte du Omer. Après avoir compté chaque

degré, ce qui fut un service divin marqué par le changement et le déplacement, il arrivèrent au cinquantième jour, celui de la révélation du Don de la Torah, mais simultanément il reçurent le dévoilement de tout l’enchaînement des mondes, matériellement et spirituellement, et tout était pénétré d’un même sentiment, le «retour à l’Unique». Chavouot en 5751-1991 Du fait que cette année Chavouot, la fête du Don de la Torah, tombe le lendemain de Chabbat, découlent deux sujets majeurs : Chaque Chabbat, le repos se fait dans toute la Création comme ce fut le cas lors du premier Chabbat du monde et chaque dimanche, la Création tout entière prend un nouveau départ. De même, chaque année, la Torah est donnée de nouveau le jour du Don de la Torah. Ainsi, lorsque l’on passe directement du Chabbat à la fête de Chavouot, il se passe deux choses essentielles : a. la préparation au Don de la Torah est le repos du Chabbat, ce qui amplifie d’autant le repos effectué par le Don de la Torah. b. l’accent est mis sur le fait que le repos du Don de la Torah pénètre dans la diversité du monde, car le monde fut créé le dimanche. Il y a un lien également avec la Paracha Bamidbar : la Torah fut donnée précisément dans le désert, ce qui souligne que la Torah pénètre jusqu’aux endroits qui représentent l’inverse du repos, tel le désert qui est un lieu inhabitable. Ceci est lié également avec le sujet qui ouvre la Paracha : le décompte des Enfants d’Israël. En effet, le dénombrement a pour effet de révéler l’importance particulière de chaque individu (raison pour laquelle « une chose qui est habituellement comptée à la pièce ne peut être annulée » Talmud Betsa 3b), ce qui exprime la pérennité du peuple juif, et inspire le repos. Et ce recensement fut mené

L’enseignement pratique Chaque année, les Juifs doivent recevoir de nouveau la Torah comme s’ils la recevaient pour la première fois («Les paroles de la Torah doivent être pour toi toujours nouvelles» - Rachi sur Exode 19, 1) de façon à ce que ceci soit bien compris et intégré dans leurs esprits. Et ceci conduit chaque Juif à effectuer un renouveau dans son service de D.ieu, y compris dans son étude de la Torah, aussi bien dans la quantité que dans la qualité. Aussi bien dans les études générales - celle des Pirkei Avot durant tous les Chabbats de l’été, en approfondissant au minimum une Michna, l’étude du ‘Hitat (‘Houmach, Téhilim, Tanya) et du Rambam quotidiens, que dans les études particulières que chacun se fixe selon ses capacités. De même, un ajout dans la publication et la diffusion sous forme imprimée de ‘Hidouchei Torah, de commentaires personnels sur la Torah et le Talmud. Chacun a, en effet, un devoir de contribuer à cela, car chaque Juif possède sa part dans la Torah. En outre, ce sujet est particulièrement important dans notre génération, car, bien qu’il faille être prudent lorsqu’il s’agit de faire des ‘Hidouchim, le dépérissement spirituel progressif des générations impose que l’on recherche tous les moyens possibles pour amplifier l’étude de la Torah. Or, il est visible que la publication de ‘Hidouchim engendre une augmentation de l’étude de la Torah, aussi bien chez celui qui les produit que dans son entourage et chez tous ceux à qui les ‘Hidouchim parviendront - «envier les Sages augmente la sagesse (Talmud Baba Bathra 21a)». Miyad Et grâce à tout cela, nous parviendrons bientôt au repos dans toute sa perfection, lors de l’ère messianique, dénommée « le jour qui sera entièrement Chabbat et repos pour la vie éternelle », quand disparaîtra l’exil des Enfants d’Israël (qui est l’inverse du repos). Et tout ceci de façon immédiate, ce qui se dit Miyad, mot constitué des initiales de Moché, Israël (le Baal Chem Tov) et David, les trois bergers du peuple juif liés à la fête de Chavouot. Et le roi Machia’h viendra nous délivrer et nous lui dirons tous «Que la paix soit sur vous», sur vous au pluriel, car il inclut toutes les âmes de tous les Juifs de la génération de la Délivrance, et il répondra à chacun en particulier « Que sur vous soit la paix », (sur vous au pluriel, car il saluera l’ensemble des bonnes actions de chaque Juif) et «Que sur vous soit la paix» à tout le peuple juif dans son ensemble. Et l’essentiel est que ceci soit immédiat, Miyad.


Histoire

www.viveleroi770.com Chez le Maire à 23h00…

Le Rav Yossef Its’hak Bakerman, directeur du Beth ‘Habad de Guivataïm, nous raconte: «Le maire de Guivataïm, Efraïm Chtentsler, est un grand ami du mouvement ‘Habad. Les réponses qu’il a reçues du Rabbi Roi Machia’h Chlita, par l’intermédiaire des Iguerot Kodech, sont extraordinaires... Depuis de nombreuses années nous demandions à la mairie de Guivataïm de nous allouer un bâtiment pour notre jardin d’enfants. Faute de local approprié, c’est dans la partie de la synagogue réservée aux femmes, que nous avions trouvé refuge. Une telle situation était très difficile à gérer, chaque veille de Chabbat, nous devions démonter et ranger tout le matériel, pour ensuite tout remettre en place, le dimanche matin. Au fil des années, nous avons tout essayé pour sensibiliser l’opinion publique. Nous avons même organisé un grand gala auquel a participé le Rav Groner, secrétaire particulier du Rabbi, afin qu’il plaide notre cause auprès du maire. Hélas, tous nos efforts pour recevoir un endroit susceptible d’accueillir nos activités éducatives, s’avérant stériles, nous avons envisagé d’aménager une caravane. Projet auquel le maire donna son accord, aux alentours de la fête de Pessa’h 5763 (2003). L’acheminement et la mise en place de la caravane étant sans cesse repoussés à une date ultérieure, je retournais voir le maire, afin qu’il abandonne ce projet et nous attribue enfin un local. Il me dirigea vers l’architecte municipal, pour que nous puissions ensemble planifier l’installation de la caravane. Au cours de l’entretien avec l’architecte, devant l’ampleur du budget et de la masse d’efforts à déployer, j’ai alors suggéré qu’il serait préférable de construire un bâtiment, en lieu et place de la caravane. L’architecte vérifia et confirma la possibilité de construire un édifice de trois étages sur le terrain alloué par la mairie. J’ai alors engagé un géomètre et un architecte, afin qu’ils dessinent les plans de notre future école. Des difficultés de toutes sortes se sont alors dressées sur notre route et, le nouveau projet n’avançait pas. Ces empêchements, ajoutés aux conditions impossibles dans lesquelles nous travaillions, me décidèrent alors à écrire au Rabbi, par le biais des Iguerot Kodech. La réponse que je reçue me redonna le courage qui me faisait défaut : «Concernant l’opposition de la municipalité de Lod, vous tenterez de faire intervenir monsieur Efraïm Krasné. Vous lui rappellerez qu’il m’a rendu visite, il y a quelques temps, avec monsieur le docteur Yaakov Gripel. Au cours de notre discussion, dans laquelle nous avons évoqué la contrainte religieuse en Terre Sainte, il m’a dit que si j’avais connaissance d’une telle situation, je devais le lui faire savoir. Il trouverait alors une solution conforme à la justice et à l’équité. Cette affaire ne le concerne pas directement, car il me semble qu’il appartient au département des implantations de l’Agence juive. Néanmoins, il est influent et c’est la première fois que je m’adresse à lui, pour faire suite à sa promesse. J’ai donc bon espoir qu’il interviendra de manière fructueuse. Vous pouvez également vous adresser à monsieur Chazar. Vous lui direz aussi que, conformément à notre discussion, il se servira sûrement de son influence pour réparer cette injus-

Allumage des Bougies Chabbat Parachat BaMidbar Jérusalem Entrée : 19h00 Sortie : 20h17

tice… J’espère que l’on aboutira à une solution de cette façon, sans devoir investir dans les baraquements et les édifices, d’autant que la direction de la Yechiva de Lod m’a promis de vous donner un baraquement. On peut, sans doute, trouver un autre endroit, dans lequel il sera possible de convaincre la municipalité de mettre à votre disposition un bâtiment convenable. Dans les autres endroits, les pressions qui conviennent, exercées auprès des responsables, seront sûrement suivies d’effets. Car, si l’on accorde ce que demandent les partis politiques, combien plus doit-on en faire de même pour des Juifs religieux, qui ne sont affiliés à aucun parti…». Je vis par cette lettre une fabuleuse manifestation de la Providence divine. Le Rabbi demandait de s’adresser à un certain Efraïm (prénom du maire de Guivataïm), pour obtenir les permis de construire d’institutions éducatives et surtout, de ne pas investir financièrement dans des baraquements ou bâtiments, la mairie devant nous les fournir… A dire vrai, je n’osais plus espérer obtenir de local de la mairie. Je savais que pour ses propres crèches et jardins d’enfants, la municipalité n’avait aucune construction disponible, se contentant de rénover les vétustes locaux dont elle disposait. De manière générale, Guivataïm souffre d’un manque cruel de terrains constructibles. Malgré mes appréhensions, je demandais conseil à mon Rav, suivant ainsi les recommandations du Rabbi. Après avoir pris connaissance de la réponse, il me dit qu’il me fallait tout simplement appliquer les consignes du Rabbi, en demandant au maire l’attribution d’un bâtiment. Le lendemain, je poussais donc la porte du bureau du maire, lui fit lire la lettre et lui déclarais confiant: «Vous voyez, nous avons un local…». Il me répondit que cela n’était pas aussi simple, surtout que nous étions proches des élections municipales. Généralement en Israël, si un maire apporte son aide à un projet communautaire, il a de fortes chances d’être réélu; à Guivataïm, il faut plutôt s’attendre à l’effet contraire, ce qui explique le peu d’enthousiasme de mon interlocuteur. Je lui expliquais que les enfants ne pouvaient plus continuer dans ces conditions, ils devaient absolument rentrer dans un établissement normal dès le début de l’année scolaire et qu’il était impossible d’attendre jusqu’aux élections. Finalement, trois jours avant la rentrée des classes, nous avons reçu de la mairie un superbe et grand bâtiment, sur un terrain de plus de mille mètres carrés ! Ceux qui connaissent la situation de Guivataïm, réalisent l’ampleur de ce véritable miracle… Cette histoire n’est en fait que la suite d’une aventure qui commença quelques années auparavant et qui,

tourne toujours autour de la même lettre du Rabbi… A l’occasion du 20 Av 5757 (21 Août 1997), (date à laquelle le Rabbi Lévi Its’hak Schneerson, père du Rabbi quitta ce monde), une réunion ‘hassidique était organisée au Beth ‘Habad de Guivataïm, animée par le Rav Zalman Landau. Il s’exprima alors longuement sur ce phénomène nouveau que constituent les réponses du Rabbi obtenues par le biais des Iguerot Kodech et, de la confiance indéfectible de tous ceux et toutes celles qui avaient le mérite de les recevoir. A cette occasion, le Rav Bakerman demanda que tous les participants fassent un grand Lé’haim, afin que le maire de la ville accorde un local correspondant aux besoins du Beth ‘Habad. Le Rav Zalman Landau, proposa simplement: «Faites donc venir le maire à la réunion ‘hassidique…». Il semblait peu probable au Rav Bakerman que le maire se puisse se déplacer, mais il envisagea de se rendre à son domicile, preuve des excellents rapports entre les deux hommes. « Il était onze heures du soir », se souvient l’émissaire du Rabbi, « Vu l’heure tardive j’hésitais à aller frapper à la porte du maire, ne sachant même pas s’il était chez lui à ce moment là. J’ai décidé de soumettre la question au Rabbi. La lettre, extraite des Iguerot Kodech sur laquelle nous tombions était datée de 5712 (1952), détail dont nous verrons l’importance par la suite. « Concernant l’opposition de la municipalité de Lod, vous tenterez de faire intervenir monsieur Efraïm…. Vous lui rappellerez qu’il m’a rendu visite, il y a quelques temps, avec monsieur le docteur Yaakov Gripel. Au cours de notre discussion, dans laquelle nous avons évoqué la contrainte religieuse en Terre Sainte, il m’a dit que si j’avais connaissance d’une telle situation, je devais le lui faire savoir. Il trouverait alors une solution conforme à la justice et à l’équité… On peut, sans doute, trouver un autre endroit, dans lequel il sera possible de convaincre la municipalité de mettre à votre disposition un bâtiment convenable. Dans les autres endroits, les pressions qui conviennent, exercées auprès des responsables, seront sûrement suivies d’effets. Car, si l’on accorde ce qu’ils demandent aux partis politiques, combien plus doit-on en faire de même pour des Juifs religieux, qui ne sont affiliés à aucun parti… ». « La réponse ne pouvait être plus claire, le maire se prénommant Efraïm et la lettre parlant de construction. C’est une bouteille de vodka à la main, que nous sommes allés frapper à la porte du maire. Il nous réserva un accueil chaleureux, alors que nous lui annoncions que nous étions chargés d’une mission du Rabbi le concernant. Nous lui avons expliqué la dimension de ce jour, le vingt du mois de Av, puis je lui montrais la réponse du Rabbi que nous venions de recevoir. Après en avoir pris connaissance une première fois, il se replongea à nouveau dans une lecture attentive. Levant les yeux du livre qu’il tenait entre les mains, c’est visiblement très ému qu’il se tourna vers moi et me déclara: « Rav Bakerman, vous n’imaginez pas ce que le Rabbi écrit ici. A priori cette lettre n’a aucun rapport avec moi, rédigée en 1952 elle concerne la ville de Lod… sachez pourtant que le Rabbi s’adresse à moi directement, en effet, je me prénomme Efraïm et suis né à Lod en 1952!» Inutile de préciser davantage quels ont été les résultats de cette mémorable réunion ‘hassidique…!


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.