216 Chabbat Parachat ‘Houkat - Spécial 12-13 Tamouz - Hebdomadaire édité par le Beit Machia’h de Arnona-Talpiot 058-4770055 - viveleroi770@gmail.com - www.viveleroi770.com Bonnes Nouvelles
Editorial
Photo de la semaine
Nouveau à Jérusalem Centre
Beit Machia’h Centre Ville 8, rue Yavets (Parallèle à la rue Ben Yéhuda) Cours de ‘Hassidout, Dvar Mal’hout et Ala’hotes en français mercredi 14h00 Rav Gabriel Beckouche 054-5731430
Beit Machia’h Arnona Cours de Tanya et Dvar Mal’hout et Ala’hot le mardi soir à 20h15, le Chabbat, reprise des cours sur Pirkei Avot à 18h30 - 19/5 rue Chalom Yehuda 058-4770055
Beit Machia’h Har ‘Homa 34, rue Rav Its’hak Nissim Cours tous les soirs Rav Shlomo Yossef Tsion 050-4147725
Minyane ‘Habad à Baka le Chabbat à 10h30 suivi d’un Farbrengen 1, rue Dan à Baka synagogue «Tefila LeDavid» 058-4770055
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12-13 Tamouz 5773 : Pour une nouvelle dimension dans la Guéoula !
Cette année la fête du 12 et 13 Tamouz prendra une nouvelle couleur jamais égalée dans l’histoire du Judaïsme et du monde en général. On peut observer dans l’actualité un aspect tout nouveau dans ce que nous appelons le processus de la rédemption ou plutôt la fin des jours du Machia’h.
Ce que nos Sages dénomment communément : « Les jours du Machia’h » est en fait la première période de la rédemption qui, elle, comporte globalement trois périodes. « Les jours du Machia’h », « la délivrance véritable et complète » et par la suite intervient : « la résurrection » qui introduit toute la période du septième millénaire appelée aussi « le monde futur ». Le véritable changement dans la réalité que nous connaissons se passe entre les « jours du Machia’h » et la « délivrance véritable et complète ». Et le principal changement est le dévoilement du Machia’h aux yeux de tous d’une part et d’autre part la construction du Troisième Temple et tous les Juifs du monde seront réunis sur leur terre dans la plus grande unité, la paix et une joie extrême qui n’a pas de précédent. Or, ce que nous vivons aujourd’hui correspond aux « jours du Machia’h » qui consiste en deux époques, tout d’abord l’arrivée du Machia’h qui se dévoile partiellement en même temps que les guerres qu’il livre contre toutes les nations ennemies pour les punir du sang Juif versé pendant l’exil. La seconde période est la suite de la première, mais la seule différence est que le Machia’h œuvre dans le monde beaucoup plus largement et sur tous les échelons mais de manière voilée. Et c’est maintenant que nous vivons la fin de cette seconde période. Le 12 et le 13 Tamouz 5687-1927 sont les dates de la libération du Rabbi précédent de son emprisonnement en Russie soviétique et par répercussion elles sont les dates de la délivrance de tout Israël car un seul homme s’est tenu face au régime communiste pour le combattre et le vaincre et cet homme représente tout Israël comme Rachi le dit justement dans cette Paracha ‘Houkat Ch.21 verset 21. Car cet homme est le Nassi, le prince de la génération et « le prince est tout », nous dit Rachi. Alors d’un côté nous avons la libération du Rabbi de Loubavitch Prince de la génération, mais d’un autre côté le 12 Tamouz représente autre chose ; l’anniversaire du Rabbi précédent. Et là, cette fête prend une toute autre dimension car l’anniversaire
Lors du grand rassemblement du Guimel Tamouz à Bat Yam lundi soir, des milliers de participants ont vécu un grand moment de Guéoula
de la naissance du juste de la génération possède un caractère qui ressemble à celui de la création du monde car en fait, si on lit l’histoire du Rabbi Yossef Yits’hak, on s’aperçoit qu’il s’est battu toute sa vie pour sauver le Judaïsme, le Peuple Juif et c’est lui qui a vaincu « l’Egypte » d’il y a 80 ans, c’est à dire la Russie communiste, le régime le plus meurtrier de l’histoire, plus fort que le nazisme car il a duré beaucoup plus longtemps. Et si cet homme, ce sauveur et comme le Rabbi Roi Machia’h Chlita l’a nommé à plusieurs reprises le « Machia’h Ben Yossef », est né le 12 Tamouz, à la date même que celle de sa libération et c’est à cette époque que la diffusion du Judaïsme et des sources de la ‘Hassidout à réellement commencé à imprégner les Etats Unis et par conséquence directe le monde entier en passant par la France, l’Europe, et les autres continents, et donc la délivrance, « les jours du Machia’h » ont réellement débuté en ce jour-là, le 12 Tamouz 56401880, le jour de sa naissance. La dimension que nous allons connaître cette année est donc tout nouvelle car nous allons aborder d’une part une autre phase dans le travail du Machia’h Ben Yossef dans le monde qui consiste en une approche inédite de la délivrance immédiate, mais surtout, le Mazal dont bénéficie le jour d’anniversaire va conférer au monde une telle ouverture vers la délivrance d’Israël que tous ceux qui se
relierons à ces deux extraordinaires journées bénéficierons d’une connection spéciale, d’une vision claire et nouvelle de l’éclairage actuel du monde par la lumière du Machia’h qui réside et s’amplifie chaque jour. Et, enfin, le Rabbi Roi Machia’h Chlita nous le dévoile dans le discours de Pourim 5711-1951 : « Nichmato Bi », son âme est en moi, l’âme du Rabbi Yossef Its’hak se trouve dans celle du Roi Machia’h, c’est pourquoi toutes les lumières du Pharaon de la Kedoucha, de la sainteté sont là pour nous donner une vision claire et précise de la délivrance immédiate. En ces jours de délivrance du 12 et 13 Tamouz, nous devons principalement nous occuper de nous réunir dans de nombreux Farbrengen (réunions ‘hassidiques) et d’y inviter le plus possible d’amis, de ‘hassidim, de Juifs de tous bords, alors nous assisterons au dévoilement du Rabbi Roi Machia’h Chlita dans toute sa grandeur et nous nous exclamerons en sa présence : « Vive le Roi ! Vive le Roi Machia’h ! ». Now Mamach… Allumage des Bougies
Chabbat Parachat ‘Houkat
Jérusalem Entrée : 19h10 Sortie : 20h30
www.viveleroi770.com L’Edit Royal - Dvar Mal’hout
Résumé du discours du 10 Tamouz 5751-1991 Du Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita Chabbat Parachat Kora’h
Plus de miracles et plus de prodiges en Guéoula
Dans le Judaïsme, la notion de date est composée de deux éléments : le compte du jour dans la semaine et le compte du jour dans le mois. Le jour de la semaine est défini par la course du Soleil, comme le dit le verset « Ce fut le soir, ce fut le matin – un jour » (1), alors que les jours du mois sont définis par le cycle de la Lune.
Ces deux manières de caractériser le jour ne sont pas une convention humaine, mais bien une mesure établie expressément par D.ieu et sont représentatives de deux approches de la façon dont D.ieu dirige le monde. Dès lors, il est clair qu’il convient d’en dégager des enseignements pour le service de D.ieu. Nous sommes aujourd’hui Chabbat, c’est-à-dire le septième jour de la semaine, et le dixième jour du mois. Il nous incombe donc de tirer des enseignements de chacun de ces aspects séparément, ainsi que de leur conjonction en ce jour. Et puisqu’il s’agit du Chabbat de la Paracha de ‘Houkat et que nous sommes dans le mois de Tamouz, il nous faut également trouver le lien qui relie ce jour, cette Paracha et le mois de Tamouz ainsi que les jours particuliers qui suivent (et sont bénis par) cette Paracha : les 12 et 13 Tamouz, anniversaires de la libération de mon beau-père le Rabbi (en 5687 – 1927) et le 17 Tamouz, jeûne commémoratif de la percée de la muraille de Jérusalem par les Babyloniens. À ce qui précède s’ajoute la nécessité fondamentale de trouver le lien entre ce jour et la délivrance messianique, le sujet d’actualité le plus essentiel qui soit, comme nous l’avons dit ces derniers temps à plusieurs reprises (2).
Semaine et mois Il existe une différence essentielle entre le compte des jours de la semaine et celui des jours du mois : le compte de la semaine est totalement indépendant de l’action humaine. Il a été établi par le Créateur lors des six jours de la Création et se perpétue depuis lors selon la marche du Soleil : chacun de ses couchers marque l’écoulement d’un jour, jusqu’au jour du Chabbat qui fut aussi fixé par D.ieu lors de la Création. En revanche, les jours du mois dépen-
dent de l’action du tribunal rabbinique juif (le Beth Din) qui proclame le nouveau mois et détermine ainsi les dates des fêtes juives. Cette différence explique que la semaine qui représente les sept jours de la Genèse existe depuis la Création, alors que le commandement de fixer les mois n’est apparu que lorsque le peuple Juif est sorti d’Égypte. En d’autres termes, les jours de la semaine représentent l’ordre naturel que D.ieu a imprimé à la Création, alors que les jours du mois représentent la nouveauté (en effet, le mot hébraïque pour «mois», ‘Hodech, signifie le renouveau de la Lune, la néoménie) que l’homme introduit dans le monde en y révélant le degré du divin qui transcende le monde, jusqu’à la plénitude de cela lors de la délivrance messianique. Cette différence fondamentale est particulièrement apparente dans la date présente : le septième jour de la semaine et le dixième jour du mois. En effet, le septième jour de la semaine symbolise le parachèvement de la Création divine, qui est l’expression des sept Attributs Divins dont elle est l’œuvre, alors que le dixième jour du mois symbolise la plénitude qui découle de l’action de l’homme, c’est-à-dire l’introduction de la Sagesse Divine qui inclut les trois éléments de sagesse, compréhension et connaissance, qui s’ajoutent aux sept attributs émotionnels et complètent ainsi les dix Séfirot.
Le bien universel Ces deux sujets (exprimés par «sept» et «dix») reflètent deux approches différentes de la Création du monde : La Bible, la « Torah écrite », relate que le monde fut créé en sept jours, alors que les Pirkei Avot, qui font partie de la « Torah orale », mettent l’accent sur le fait que le monde fut créé par dix paroles.
Le Carnet : Pour la réussite de ‘Hanna Bat Mercedès, Line Bat Mercedès, Michaël Ben Mercedès, Henri ‘Haïm Ben Julia, Mena’hem Mendel Israël Ben Gabriel, Noa Bat Menou’ha Ra’hel et Perla Bra’ha Bat Menou’ha Ra’hel pour la famille Liraz Touval, pour Gary Chlomo Ben Tserouya, David Ben Tserouya et pour Ofir Ben Rina et Sivan Bet Sarah Haddassa afin qu’ils aient des enfants Mazal Tov pour le mariage de Inbal Bat Line et Guilad Ben Ori Pour la bonne santé de Mercedès Sarah Bat Fifine, de Keren Bat Esther et de Chiran Bat Rina Leilouï Nichmat de ‘Haïm Yeochoua Ben Choulamite, Norbert Avraham Ben Pnina Beckouche, Yossef Ben Solika, Meyer Benchoam, Fifine Bat Habiba, Julia et Rachel Pessa'h, ‘Haya Sim’ha Bat Avraham, Yossef Abitbol Ben Clara, ‘Hanna Bat Ra’hel, Ruth Sarah Isska Bat Gabi, Sarah Bat ‘Haya Dona et Emmanuel Ben Yéochoua
La Torah écrite fut donnée par D.ieu et l’homme ne peut ni y ajouter, ni en changer quoi que ce soit. Ce faisant, elle symbolise la perfection de la Création par les sept Attributs Divins. C’est elle qui nous donne la force et la capacité de raffiner le monde dans ses sept dimensions et d’y révéler le degré du divin qui s’inscrit de façon immanente dans le monde. La Torah orale est quant à elle le cadre de l’apport de l’homme dans la Torah « par ses propres forces » en utilisant les règles d’interprétation données au Sinaï et symbolise de ce fait la perfection engendrée par l’action de l’homme : les dix Séfirot qui incluent les sept Attributs émotionnels et les trois Facultés intellectuelles, la Sagesse divine. La Torah orale nous confère la force d’agir dans le monde par nos propres forces pour y ajouter la révélation des niveaux qui complètent les dix Séfirot, jusqu’à la plénitude messianique. Chacune de ces deux approches possède donc une qualité exclusive : « Sept » exprime la perfection de la Création telle qu’elle émane de D.ieu. Une perfection naturelle et intrinsèque. « Dix » révèle, à travers l’action de l’homme, le degré du divin qui transcende totalement le monde, un degré supérieur même à celui qui se révèle le jour du Chabbat ! Telle est donc la qualité remarquable de ce jour, Chabbat 10 Tamouz, qui réunit le septième jour de la semaine au dixième jour du mois, de sorte qu’il y a la révélation du degré du divin qui transcende totalement le monde («dix»), qui s’effectue cependant à l’intérieur des dimensions du monde (« sept »). [Il est cependant vrai que cette conjonction existe chaque jour, car chaque jour est marqué par les deux sortes de compte. La date d’aujourd’hui est néanmoins exceptionnelle dans le fait qu’elle
exprime cela avec force.] C’est la raison pour laquelle l’addition du septième (jour de la semaine) et du dixième (jour de la semaine) donne 17, qui est la valeur du mot hébraïque du mot « Tov » qui signifie « bien » : le bien immanent originel et le bien transcendant qui se révèle par le travail de l’homme.
L’enseignement concret Toute chose que D.ieu a créée renferme un enseignement à l’adresse de chaque Juif, en particulier lorsqu’il s’agit d’une date établie d’après la Torah et a fortiori une date comme le 10 Tamouz qui unifie la dimension du septième jour de la semaine avec celle du dixième jour du mois. Chaque jour, un Juif doit servir D.ieu sur deux plans : d’une part, révéler la divinité dans le monde (semaine), d’autre part amener dans ce monde une nouveauté en révélant le degré du divin qui en soi le transcende (mois). Cela est d’ailleurs apparent au tout début de la prière journalière : dans le «Modé ani» que nous disons dès le réveil, nous remercions d’abord D.ieu de nous avoir rendu notre âme, c’est-à-dire de perpétuer l’ordre naturel des choses, puis nous disons «grande est Ta fidélité», qui fait allusion au dévoilement du degré du divin qui est plus «grand» que l’ordre naturel. Cela doit éveiller le Juif à faire de même, mesure pour mesure, et à sortir des limites de ses propres habitudes pour servir D.ieu. Ces différences existent également au sein de la Torah et dans les Commandements. Chaque Juif doit donc avoir à cœur d’étudier aussi bien la partie révélée de la Torah (le Talmud) et sa partie profonde et mystique (notamment révélée dans la ‘Hassidout), ainsi que de s’investir aussi bien dans le geste d’une Mitsva que dans son esprit («Kavana»), et, à chaque fois, de faire les deux choses simultanément. Je propose donc que, en plus des études quotidiennes que chacun s’est fixées, on rajoute chaque jour (chacun selon sa capacité) une étude spéciale dans laquelle on étudiera un sujet talmudique et un sujet de ‘Hassidout (au moins approfondir un sujet dans chacun de ces domaines),
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en particulier un sujet qui unifie le Talmud et la ‘Hassidout, c’est-à-dire qui amène l’explication simple du sujet tel qu’elle ressort du Talmud avec son explication profonde, comme on le trouve en particulier dans les enseignements de nos Rabbis qui sont publiés ces derniers temps. Je propose de parfaire sa pratique des Commandements («Hidour Mitsva»), en mettant l’accent sur le fait qu’avec le geste concret de la Mitsva, il y ait toujours l’intention et la ferveur correspondantes, à la perfection (chacun selon sa capacité). Je propose de dépasser la stricte obligation dans l’accomplissement des Mitsvot. Dans le don de Tséddaka, par exemple, bien qu’en soi l’intention ne change rien au résultat, tant que le pauvre reçoit, on sait néanmoins que cette Mitsva est correctement réalisée lorsque le don est accompagné d’un visage souriant, etc. De même, il existe une Tséddaka dans la parole, comme lorsque l’on prodigue de bons conseils, ou que l’on dit du bien de quelqu’un, ainsi qu’une Tséddaka dans la pensée, lorsque l’on pense du bien de quelqu’un. Dans tout ce qui précède, il ne faut pas se contenter de le faire soimême, mais aussi aimer son prochain comme soi-même en l’influen-
Les femmes et la Guéoula
çant de sorte qu’il accomplisse les mêmes choses que soi-même.
Pourquoi le dernier miracle ? En préparation de la fête de la délivrance du 12 et 13 Tamouz, il faut organiser des Farbrengen ‘hassidiques dans lesquels chacun aidera son prochain à rajouter dans la Torah et les Mitsvot, ainsi que dans la diffusion des sources de la ‘Hassidout. Et que D.ieu veuille qu’avant même les 12 et 13 Tamouz il y ait la Délivrance messianique de sorte que les « trois semaines » qui débutent par le 17 Tamouz se transforment « en joie et en allégresse et en fêtes solennelles ». Il y
aura alors la venue du Machia’h et la révélation du Machia’h, « un Roi de la lignée de David, érudit dans la Loi, adonné aux commandements comme David son aïeul (…) qui amène tout Israël à suivre les chemins de la Torah et à en fortifier les positions, et qui mène les guerres de D.ieu» et qui réussira, construira le Temple en son endroit et rassemblera les exilés d’Israël, comme l’a statué le Rambam (3). Et ceci se fera de la façon exprimée par le verset dont le nom «RaMBaM» est l’acrostiche : « Rabot Moftaï Beerets Mistraïm – Multiplier Mes prodiges en terre d’Égypte », de sorte qu’en étant encore dans les limites (Metsarim,
Une vie fragmentaire
Je me détends sur mon divan en regardant Chira, ma fille de onze ans, patiemment instruire le bébé Sarah Léa sur la meilleure façon de faire une tour avec ses cubes, lorsque cette paix tranquille vole soudain en éclats. Sarah Léa a aperçu un objet intriguant - et pointu - sur une étagère élevée. Elle tente de grimper pour l’attraper, mais, au dernier moment, sa vigilante grande sœur le pousse hors de sa portée. Pour Sarah Léa, c’est un drame insoutenable et elle éclate en sanglots. Immédiatement, Chira se met en action et trouve un nouveau livre plein de couleurs à lire à sa petite sœur - Par ‘Hanna Weisberg
En quelques instants, une crise a été évitée et Sarah Léa se pelotonne confortablement sur les genoux de Chira, captivée par l’histoire qu’elle lui conte. Cette scène m’a rappelé comment il y a seulement quelques semaines j’ai amené Sarah Léa chez le pédiatre pour son vaccin. Elle a d’abord hurlé à cause de la piqûre, mais, un instant plus tard, elle était absorbée à déguster la sucette que j’avais apportée à cet effet, sa tête doucement posée sur mon épaule. Les tout-petits, plus que les autres enfants, sont connus pour leurs changements d’humeur. Ils peuvent passer d’une béatitude absolue au sujet d’un nouveau jouet à un état de détresse totale si quelque chose leur est refusé. Et vice versa. Cela ne veut pas dire que la douleur de Sarah Léa n’était pas réelle. Au moment où cet objet lui a été retiré, c’est son monde entier qui s’était écroulé. C’était en soi quelque chose d’insignifiant, mais, à ce moment-là, c’était pour elle l’objet d’une passion, d’un besoin et d’une obsession. Elle n’a pas cherché à comparer la valeur de cet objet à celle de l’amour infini que ses parents lui portent. Elle n’a pas pensé au doux foyer qui l’en-
toure, à ses multiples jouets ou à toutes les autres choses - bien plus merveilleuses - qui constellent sa vie. Pour elle, le monde s’était soudain effondré parce qu’elle n’avait pas pu obtenir ce petit objet qu’elle désirait tellement. D’un autre côté, alors même qu’elle souffrait d’une douleur physique suite à la piqûre du docteur, le bonbon convoité l’a immédiatement distraite, lui permettant d’oublier ses malheurs. Son approche des choses est soudain devenue euphorique simplement par l’acquisition d’une sucette. C’est un fait : un enfant prisonnier de l’instant présent. Il ne peut pas voir au-delà. Le contexte passé et futur lui est inaccessible parce que son esprit n’a pas suffisamment mûri pour assimiler la continuité du passé dans le présent ou la notion d’un avenir. Il ne peut pas non plus mettre en perspective le contexte : Sarah Léa ne pouvait pas comparer ce plaisir refusé avec tous les autres jouets et objets qu’elle possède. Comme tous les petits enfants, elle ne voit que ce qui se trouve devant elle : cet instant, ce jouet-ci, cette sucette-là. Sarah Léa a une vision et une perception fragmentaire. Puis, alors que
comme Mistraïm, l’Égypte) de l’exil, il y aura déjà une multiplication de prodiges. Et cette multiplication de prodiges se fera de sorte que lorsque l’on demandera à un Juif « Quel est le dernier prodige que tu as vu ? », il répondra «comment ça le dernier ?! Il y a et il y aura encore “une multiplication de mes prodiges”!» Et «multiplication» dans la Torah signifie encore et encore, jusqu’à dépasser toute limite. Jusqu’à ce qu’immédiatement il y ait la Délivrance, lorsque « comme à l’époque de ta sortie d’Égypte, Je te ferai voir des prodiges » (4), qui seront prodigieux comparativement à ceux d’Égypte, aussi bien qualitativement que quantitativement. Et alors « se lèveront et chanteront ceux qui gisent dans la poussière » (5), et mon beau-père, le Rabbi sera parmi eux et à leur tête, avec tous les Enfants d’Israël – des âmes saines dans des corps sains – et avec nos jeunes et nos vieux, avec nos fils et nos filles, nous volerons sur les nuages du ciel vers la terre sainte, vers Jérusalem la ville sainte, vers la montagne sainte, vers le troisième temple, « le sanctuaire que Tu as, ô Eternel, édifié de Tes mains » (6).
Notes 1/ Genèse 1,6 – 2/ voir le discours du 28 Nissan 5751 et les suivants – 3/ Lois des rois, chap. 11, § 4 – 4/ Michée 7, 15 – 5/ Isaïe 26, 19 – 6/ Exode 15, 17
j’étais assise là, sur mon divan, à observer les changements d’humeur de Sarah Léa, je me suis mise à penser à ma propre perception limitée. La semaine dernière, par exemple, j’ai eu une mauvaise journée : tout allait de travers et j’étais d’humeur plutôt austère. Mais, à la fin de la journée, un petit cadeau et un mot gentil ont renversé la situation et mon humeur à soudain viré à l’optimisme enthousiaste, exactement comme pour mon bébé. Comment ai-je pu passer si facilement d’une humeur morose à un état quasi jubilatoire ? C’est parce que les adultes aussi ont une vision fragmentaire - qui ressemble à celle de l’enfant - due au fait que nous vivons en Galout. « Galout » est généralement traduit par « exil ». Mais la Galout n’est pas seulement le fait d’être bannis de notre terre ou l’incapacité de mener une vie de Juifs pratiquants. À notre époque, il nous est possible de retourner physiquement sur notre terre d’Israël et, dans la plupart des pays, nous sommes libres de pratiquer la Torah et les Mitsvot comme nous l’entendons. Cependant, nous sommes toujours au plus profond de la Galout. En effet, être en Galout, c’est être prisonnier d’une vision fragmentaire de la réalité sur tous les plans : la fragmentation du temps, de l’espace, de l’individu et de la communauté. Cela affecte notre perception de soi, d’autrui et de tous ce que nous vivons. C’est notre incapacité à voir l’unité sous-jacente de tout ce qui existe. Nous ne voyons pas de connexion entre les différents événements de nos vies, entre les gens que nous connaissons ni même entre les différents aspects de nous-mêmes. Nous considérons les autres comme des êtres séparés de nous plutôt que comme des éléments d’un tout unifié et symbiotique. Nous considérons le temps comme une succession d’événements disjoints sans finalité qui les relie. Le passé n’est qu’un « souvenir » qui n’est plus vécu dans l’instant présent et nous n’avons pas de concept ou de vision du futur. « Ici et maintenant » sont les seules choses réelles et palpables.
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Voilà pourquoi les petits problèmes qui m’arrivent parfois peuvent devenir si terribles les jours où j’ai le cafard et me faire (à moi et à mon entourage) tellement de mal. Et c’est la raison pour laquelle Sarah Léa, à son niveau de toute petite fille, ne peut pas supporter, elle non plus, de se voir refuser un objet tant que son attention n’est pas détournée par un autre. Parce que lorsque je suis prisonnière de l’instant, je suis incapable de voir au-delà de cet événement, de ce problème que j’affronte ou de la tuile qui me tombe dessus. Ces aspects négatifs de ma vie sont absurdes et, en tant que tels, me font mal. À l’opposé, la Guéoula, la rédemption, est la capacité de voir l’intégrité, l’unité et la divinité sous-jacente dans la création. C’est la perception du fil conducteur et de la force unificatrice à l’intérieur de toute chose : les gens, les endroits, les événements. C’est considérer chaque événement comme conduisant à une finalité, comme ayant une mission et une raison d’être. C’est comprendre qu’il y aura une apothéose finale lorsque toutes les questions restées en suspens auront trouvé leurs réponses. C’est pourquoi le mot hébraïque pour «terre d’exil», Golah, n’a qu’une lettre de différence avec son opposé : Guéoula, la rédemption. Il manque dans Golah le Aleph («un») contenu dans Guéoula. Il manque la perception de l’Unicité, de l’unité, de la plénitude et de la finalité à laquelle D.ieu a voué Sa création. Sans le aleph, il s’agit bien sûr du même monde, mais il nous apparaît morcelé, sans objet, sans répit et plein de frustrations. Il n’a ni but, ni passé, ni futur. Le bonheur et l’épanouissement y font défaut parce qu’il n’y a pas d’appréciation objective des gens et des choses qui constituent notre environnement. Mettez-y le aleph, cependant, et vous verrez émerger un contexte, une mission, une raison et une unité. Chaque Mitsva que nous accomplissons dans la Galout fait pénétrer ce aleph à l’intérieur de chacun de nous et à l’intérieur du monde en général. Mitsva signifie connexion (à travers la racine Tsavta). Chaque Mitsva révèle la finalité cachée de l’instant où elle est accomplie ainsi que de l’objet matériel avec lequel elle est accomplie, nous connectant ainsi à notre Créateur. Chaque Yom Tov (jour de fête), également, nous rappelle un vécu de notre passé et nous insuffle la force d’en faire les fondations d’un nouvel édifice spirituel et de le vivre de nouveau sur un plan plus élevé. Chaque Chabbat nous invite à ne pas dominer le monde, mais plutôt à nous réjouir en lui en reconnaissant la place qu’il tient dans la globalité de notre mission ici-bas. C’est pour cela que la sainte journée du Chabbat est qualifiée d’« avant-goût du monde futur », car il nous procure un avant-goût de ce que sera la réalité messianique. Néanmoins, même si nous souffrons encore de la perception fragmentaire liée à la galout dans notre vie, il nous est donné d’introduire la conscience du «aleph de la guéoula» dans toutes ses dimensions. Chaque mitsva que nous faisons favorise cette prise de conscience. Chaque mitsva accomplie révèle un nouveau pan de l’harmonie qui règne dans l’univers. Éveiller cette conscience du aleph est à la portée de chacun et de chacune d’entre nous. Jour après jour. Mitsva après mitsva.
‘Hanna Weisberg est l’auteur de deux livres sur la vie des femmes de la Bible et sur l’âme féminine. Elle dirige le JRCC Institute of Torah Study à Toronto et donne des conférences dans le monde entier sur des sujets relatifs aux femmes, aux relations interpersonnelles et à la mystique.
Récit
Une histoire de Providence Divine
David Glaser habite à Kiryat Mala’hie et il nous raconte : « Mon parcours habituel lors de mes Mivtsaïm (pose de Téfilines etc.) passe par le sud de la zone industrielle à Beer Touvia. Et lors de ma « tournée », j’entre, à chaque fois, dans un magasin dans lequel il y a un Juif à qui je mets les Téfilines et il en éprouve toujours une grande joie. Les autres, grâce à D.ieu, les posent seuls. Et c’est donc seulement pour lui que je me rends là-bas.
Il y a de cela près d’un mois, lorsque je suis arrivé sur place, on m’a annoncé qu’il était souffrant et qu’il ne viendrait pas travailler aujourd’hui. Et comme tout se passe par « Achga’ha Pratite, par Divine Providence », je cherchais donc la raison de ma venue. Le magasin attenant est un réparateur de pneus automobile et j’y aperçus un petit groupe de Juifs assis et discutant. Je m’approchai en leur lançant joyeusement : « les amis, venez mettre les Téfilines ! ». Le silence fut rompu par l’un d’eux : « Et bien je voulais justement les mettre ». Pendant qu’il lisait le « Chéma Israël », je leur distribuai les prospectus de la fête de Chavouot qui approchait. L’un d’eux, un certain Naty, distingua dans mes affaires une carte qui comportait les bénédictions que l’on doit prononcer à la vue du Roi Machia’h. Apparemment le titre l’avait intrigué, il prit une carte et demanda : « Cela veut dire que l’on doit prononcer ces bénédictions lorsque l’on voit le Machia’h ? ». Lorsque je lui répondis positivement, Naty ajouta : « Et à quoi il ressemble ? », je lui dis : « Retourne la carte et tu verras ! ». De l’autre côté, on pouvait voir la photo du Rabbi Roi Machia’h Chlita avec la mention « Machia’h ». Naty sourit et demanda s’il pouvait raconter brièvement une histoire à propos du Rabbi Roi Machia’h Chlita. Je lui souris en retour et dis : « et même une longue histoire si tu veux ! ». Puis, Naty relata : « J’ai un ami dont le travail consistait à être le garde du corps de personnages publiques, de célébrités. Tout son corps est constitué de muscles, taillé dans le roc, 240 kilos, en bref un géant. Un jour, lors d’une chaude journée d’été, alors que nous étions installés à la terrasse d’un café, mon ami entrouvrit sa chemise pour s’aérer un peu. Je fus stupéfait d’observer sur sa poitrine des cicatrices d’une taille peu commune. Celui-ci vit mon étonnement et me montra le même genre de plaies aux bras et aux jambes. « Tu veux savoir comment cela m’est arrivé ? » me demanda t-il. Et sans attendre ma réponse, il poursuivit : « Il y a quinze ans, j’habitais en Floride et là, je travaillais comme maître-nageur sur l’une des plages. J’étais, alors, complètement
déconnecté de tout Judaïsme. La seule ambition que j’avais dans ce domaine, était de rencontrer le Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita. Un jour, alors que j’étais en moto, roulant à 250km/heure, j’eus une collision frontale avec un camion. La moto fut littéralement désintégrée, et mon corps complètement disloqué… Mes bras et mes jambes se sont tout simplement séparés de mon corps et ont été projetés à une bonne distance du lieu de l’accident. A ma grande stupéfaction j’observais toute la scène d’en-haut. Soudain, un véhicule stoppa juste derrière les lieux. Deux ‘hassidim de ‘Habad en descendirent immédiatement pour prêter assistance, virent ma chaîne avec une grande étoile de David et contactèrent les autorités et services d’urgence. D’un coup, mon âme fut comme aspirée vers le haut et je me retrouvais devant le tribunal d’en-haut, là, tout était sombre et terrifiant. Je rencontrais des membres de ma famille qui avaient déjà quitté ce monde-ci. Les membres du tribunal avaient l’aspect de Rabbanim, vêtus de noir. Ils m’appelèrent d’une manière sérieuse et commencèrent à énumérer mes fautes. C’est alors que je me mis à fondre en larmes sans pouvoir en maîtriser le flot. Soudainement, je distinguais sur le côté une porte qui s’ouvrit, puis je pus voir, face à moi, le Rabbi Roi Machia’h Chlita qui se dirigea vers le tribunal. Il s’installa à la tête du Beit Din et s’adressa à moi : « Est-il vrai que vous étiez maîtrenageur ? », c’est à peine si j’arrivais à confirmer par un mouvement de tête. Il poursuivit et me demanda : « Est-il vrai qu’il vous est arrivé de sauvé la vie d’un Juif ? », là aussi je répondis faiblement par l’affirmative. Le Rabbi Roi Machia’h Chlita répliqua, alors : « Chaque personne qui fait vivre un membre du Peuple Juif, est considéré comme s’il avait fait exister un monde dans son ensemble : vous resterez en vie ! ». En une fraction de seconde, je m’éveillais dans un lit d’hôpital alors que les médecins avaient déjà désespéré de mon sort. Mon rétablissement ne fut pas si simple, mais, grâce à D.ieu, j’ai reçu ma vie en cadeau »… Traduit de la Si’hat HaGuéoula