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Entretenir un tissage
Le tissage permet de changer de style de coiffure, d'ajouter de la longueur ou du volume à une chevelure mais il demande aussi un minimum d'entretien, car rien de pire qu'un tissage en fin de vie, négligé et sans tenue ! Après le tissage: Hydrater absolument les tresses Le tissage n'est pas de tout repos pour le cuir chevelu : le tressage initial des cheveux lui a imposé de multiples tensions, et la colle une possible irritation en cas de sensibilité dermique même si elle est posée à la racine des cheveux et non à même la peau. Il faut absolument hydrater la chevelure, aussi bien après un tissage avec des cheveux naturels qu'avec un tissage avec des cheveux synthétiques.. On peut au préalable procéder à une légère vaporisation de lotion hydratante à l'aloe vera (elle permettra une meilleure pénétration du
produit dans le cheveu), en soulevant chaque ligne tissée. Puis appliquer ensuite une huile de soin sur le cuir chevelu à l'aide d'un applicateur à embout, pour assurer la nutrition du cheveu. Ces soins sont à appliquer sur les cheveux, mais aussi sur les extensions. Le soin hebdomadaire pour un tissage est indispensable : l'entretien consiste à effectuer un shampoing (et un seul !) en frottant délicatement. Puis un après-shampoing permettra de démêler les extensions et les longueurs, en optant pour un dernier rinçage à l'eau froide afin d'apporter de la brillance à la chevelure. Envelopper-la chevelure dans une serviette pour absorber l'excès d'humidité, puis appliquer un sérum avant de procéder à un léger démêlage. Ce soin hebdomadaire pour un tissage peut paraître contraignant, mais il en va de la beauté des cheveux et de la longévité des extensions !
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Formée au conservatoire d'Avignon, Dalphine Ahamadi est la première comédienne professionnelle de l'île.
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culture
LE THÉÂTRE À MAYOTTE Par Nora Godeau pour VM
Un art récent en plein essor Si le théâtre ne fait pas partie des arts traditionnellement pratiqués à Mayotte, son introduction sur le territoire dans le courant des années 80 a progressivement fait son chemin. De plus en plus de troupes de théâtre amateurs fleurissent ainsi i sur l'île. Cependant, une seule et unique compagnie professionnelle a réussi à s'implanter. Il s'agit de la compagnie Ariart, créée en 2010 à Kani-Kéli par le comédien et metteur en scène El Madjid Saindou.
Traditionnellement, les Mahorais ne pratiquaient pas l'art du théâtre. Il y a en revanche sur l'île une longue tradition de contes transmis de génération en génération lors des veillées villageoises. Si cette tradition a tendance à se perdre du fait de la modernisation de Mayotte, et notamment de l'introduction de la télévision dans les foyers, elle constitue cependant une matière première de choix pour les troupes de théâtre mahoraises qui, bien souvent, mêlent des contes à leurs pièces ou s'en inspirent. Dans les années 90 s'est également développée une forme de théâtre à vocation plus pédagogique qu'artistique, appelée "théâtre forum". Il s'agissait de créer de petites scènes sur des sujets de société comme la prévention des maladies ou encore l'éducation, afin de marquer plus facilement les esprits que ne le ferait un discours ennuyeux. Certains comédiens en herbe, férus de scène, développaient ces saynètes au point d'en faire de véritables sketchs, genre qui a le vent en poupe dans la société mahoraise, comme le prouve le succès que rencontre l'humoriste africain Gohou, par exemple.
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Enfin, au sein des traditions mahoraises que l'on peut rapprocher du théâtre, bien que leur vocation ne soit à l'origine nullement artistique, se trouvent les rituels animistes du roumbou ou du patrossi. Lors de ceux-ci, les personnes "possédées" par un esprit se mettent à incarner ce personnage dans le but de s'en libérer ou, au moins, de lui permettre de s'exprimer afin de soulager leur mal. Lors de ces cérémonies, certaines femmes, possédées par l'esprit de naufragés, revêtent ainsi des vêtements de marin et adoptent un comportement aux antipodes de leur personnalité habituelle. Cette pratique flirte donc avec le théâtre, sans qu'on puisse néanmoins la considérer véritablement comme tel. Nassur Attoumani, fondateur du théâtre mahorais L'écrivain Nassur Attoumani est, à notre connaissance, le premier à avoir élevé l'art dramatique sur l'île aux parfums à un niveau artistique, aussi bien en tant qu'auteur, comédien et metteur en scène. Né en 1954 à Moroni, de parents originaires de Mayotte, il fait ses études entre la Grande-Comore, Mayotte et La Réunion, où il obtient son baccalauréat. Il poursuit ensuite des études supérieures d'anglais en métropole et revient à Mayotte en 1983 en tant qu'enseignant. Il développe en parallèle ses vocations musicales et littéraires et favorise les échanges entre les services culturels de Moroni et la région de Sada où il dirige la Maison des Jeunes et de la Culture. La perte d'un ami, membre de son groupe de musique, dans un accident de voiture, lui inspire son premier sketch dans lequel il cherche à dénoncer les travers de la société mahoraise. Fort de cette première expérience, il continue ensuite à jouer des sketchs qui allient humour et satire sur fond de musique, avant d'écrire, en 1989, son premier manuscrit de théâtre en langue française, "La fille du polygame", qui a rencontré un vif succès à Mayotte. Les pièces écrites ensuite restent toutes dans la lignée de cette première et abordent des sujets controversés tels que la
polygamie, le viol ou encore l'inceste. Si les pièces de Nassur Attoumani ont été beaucoup jouées à Mayotte au cours des années 90, l'artiste se consacre désormais davantage à l'écriture de romans dans lesquels il continue de dénoncer les travers de la société mahoraise tout en défendant le patrimoine culturel de l'île. Alain Kamal Martial : le théâtre comme miroir du monde contemporain Quelques années plus tard, c'est Alain Kamal Martial, né en 1974 à M'zoizia, qui va donner ses lettres de noblesse au théâtre mahorais. Diplômé d'études théâtrales de l'université d'Avignon, il revient à Mayotte en 2000 où il commence à écrire des pièces percutantes qui se veulent le miroir de la société contemporaine de son île. Cellesci ont d'ailleurs acquis une certaine renommée internationale puisqu'elles ont été jouées dans 18 pays différents. Le dramaturge s'applique en effet à créer de nombreuses collaborations avec les auteurs de la région afin d'initier un dialogue des cultures et des arts sur les planches. Sa pièce intitulée "17 millions d’enterrements pour une dépouille nationale" a notamment été traduite en portugais par l’auteur mozambicain Mia Couto, et joué au Teatro Avenida de Maputo au Mozambique. Ces diverses collaborations fructueuses ont débouché sur la création d'un théâtre engagé qui questionne les préoccupations des hommes dans leur société. Incisive, son écriture dramaturgique naît des énergies de survie que développent les personnages de ses pièces, condamnés à surmonter la violence quotidienne des milieux urbains. En 2000, il a créé la compagnie IstaMbul, qui regroupe de jeunes comédiens mahorais, afin de jouer ses pièces. Plus que l’édition, l’auteur met en effet l’accent sur la parole scénique. Il a contribué à former de nombreux jeunes comédiens et notamment ceux de l'association Les Enfants de Mabawa. Celle-ci, basée à Kani-Kéli, a été créée en 1998 par Soulaïmana Bassoiri et regroupait à l'origine un groupe de jeunes passionnés de théâtre.
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Encourageant toute forme d'initiative sérieuse autour de l'art dramatique, Alain Kamal Martial les a initiés aux arts de la scène de sorte que, deux ans plus tard, ils ont pu voler de leurs propres ailes en produisant eux-mêmes leurs textes et en en assurant la mise en scène. Ils ont, peu de temps après, fusionné avec une association de danse de sorte que leurs spectacles actuels mêlent théâtre et danses traditionnelles mahoraises. Composée de comédiens amateurs, la troupe se renouvelle régulièrement, mais constitue une très bonne initiation pour les jeunes qui souhaitent s'initier aux arts de la scène. Ariart, première compagnie professionnelle de l'île Si les deux dramaturges précités ont contribué à introduire l'art théâtral sur l'île, ils ont le plus souvent collaboré avec de jeunes amateurs passionnés. Ces derniers sont parfois devenus professionnels, mais la plupart ont choisi d'exercer leur art en métropole ou à La Réunion. Certains jeunes comédiens mahorais arrivent toutefois à percer sur leur île, mais plus souvent dans le milieu de la télévision que de celui du théâtre à proprement parler. C'est notamment le cas du comédien Kham's, créateur de la série "Kham's et Fatima Djam Popo", diffusée sur Mayotte Première et dans laquelle il interprète les deux rôles, montrant ainsi ses étonnants talents de travestissement. S'il n'est pas le seul le seul exemple de réussite télévisuelle de jeunes comédiens de l'île, il est néanmoins l'un des plus représentatifs, en tout cas pour la période contemporaine. Certains jeunes comédiens ont donc réussi à titre individuel, mais le seul à avoir créé une véritable compagnie professionnelle sur le territoire est le comédien et metteur en scène El Madjid Saindou. Originaire de Kani-Kéli et passionné depuis son plus jeune âge par les arts de la scène, il a été formé au Conservatoire national d’art dramatique du Grand Avignon, dont il est sorti diplômé en 2004. Après le conservatoire, il a en outre passé
18 mois au Centre dramatique de l’océan Indien en tant que comédien permanent. C'est en 2010 qu'il prend la décision de fonder sa propre compagnie sur son île d'origine, afin d'y créer un théâtre qui soit à la fois porteur de l'identité mahoraise et ouvert sur les autres cultures. Il l'a nommée "Ariart", mariage heureux entre un mot mahorais «ari», que l'on peut traduire par «il parait que», et le suffixe "art". Selon El Madjid Saindou, cette construction à partir des deux langues traduit bien les valeurs et la démarche que la compagnie souhaite défendre : faire éclore une parole libre, impertinente, folle, dans une société aux mille interdits, dans laquelle on ne peut pas tout dire, à n’importe qui, n’importe comment, n’importe quand, sans conséquence. Pour ses comédiens et lui, le théâtre autorise la démesure, le comique, la bouffonnerie pour se guérir (peut-être), exorciser (sans doute), et offre ainsi un espace privilégié pour respirer. Ariart a pour ambition de résonner comme ces «on-dit» qui virevoltent dans la société mahoraise. Elle les utilise comme matériaux pour dynamiter les laideurs du monde cachées derrière les masques. Elle s'efforce aussi de confronter la parole des ancêtres, précieux matériau à transmettre avec émotion, au réel actuel. Outre de nombreux spectacles, adaptations de textes d'auteurs mahorais ou d'ailleurs, la compagnie Ariart défend les contes de Mayotte à travers des films réalisés avec des conteurs locaux. Des captations pour restituer une mémoire fragile menacée par l'oubli…La compagnie s'est ainsi donné comme mission de transmettre le patrimoine mahorais aux jeunes générations. Elle tente également de canaliser la violence qui imprègne de plus en plus cette jeunesse en organisant plusieurs actions culturelles dont la plus emblématique est le murengue de la poésie. Celuici réunit chaque année environ une soixantaine de jeunes autour de joutes poétiques organisées, dans les villages, selon les mêmes règles que le
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murengue, la boxe traditionnelle mahoraise. Au lieu de s'affronter par les poings, c'est par la poésie et le théâtre que les jeunes ont la possibilité de rivaliser entre eux, afin de transformer l'énergie de destruction qui les hante en force créatrice. A cette ambition de créer un théâtre local qui utilise la richesse de la culture mahoraise pour créer une dramaturgie propre à l'île, vient s'ajouter la volonté d'ouvrir cette culture vers l'extérieur afin qu'elle évolue et trouve sa place dans le monde moderne. Dans ce but, la compagnie Ariart invite régulièrement des compagnies de théâtre venues de métropole ou des îles et pays voisins à venir jouer à la MJC de Kani-Kéli. Depuis qu'elle a investi ce lieu en 2010, Ariart y a installé une véritable scène munie de tout le matériel sonore et visuel nécessaire à la réalisation de spectacles professionnels. Aujourd’hui, diplômé d’Etat de l’enseignement du théâtre, El Madjid Saindou partage son temps entre la création de spectacles, le jeu et l’enseignement. La compagnie Ariart comporte également deux autres comédiens permanents : Dalphine Ahamadi, première comédienne professionnelle de l'île et Thomas Bréant. Comme El Madjid Saindou, tous deux sont diplômés du Conservatoire d'Avignon. A ces comédiens permanents viennent s'ajouter des comédiens venus de l'extérieur qui participent ponctuellement aux spectacles de la compagnie. Le personnage principal de leur dernière création, intitulée "Les dits du bout de l'île", a ainsi été interprété par le comédien comorien Soumette Ahmed. Cette adaptation d'un texte de l'écrivain mahorais Nassuf Djaïlani a été jouée lors du festival OFF d'Avignon en juillet 2016, preuve que le théâtre mahorais commence à prendre son envol et à obtenir une certaine reconnaissance dans l'Hexagone. Gageons que ce début de succès se confirmera dans les années à venir et encouragera les jeunes talents en herbe de l'île aux parfums à se lancer à un niveau professionnel !
El Madjid Saindou, créateur de la troupe Ariart, est à la fois comédien et metteur en scène.
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portrait
DANIATI YVES Par Marine Henquenet pour VM - Photos Franco di Sangro
"Ce qui m'a aidé, c'est l'engouement" Daniati... Son prénom ne vous est certainement pas méconnu… Cette ancienne Miss Mayotte (2013) a su charmer de nombreux Mahorais. Aujourd'hui chargée de communication chez EDM, elle nous dévoile son parcours et sa détermination à la réussite de sa carrière. Rencontre.
part pour Béziers s'installer et commencer une nouvelle licence. "J'ai donc passé trois années làbas, elles furent intenses et riches. Je suis rentrée à Mayotte durant les vacances d'été pour rendre visite à ma famille, mais je me sentais très bien en métropole", souligne-t-elle.
Un parcours brillant, une volonté de toujours bien faire les choses, depuis son plus jeune âge, Daniati est rigoureuse dans tout ce qu'elle entreprend. La jeune femme obtient son baccalauréat à l'âge de 16 ans et demi au lycée Younoussa Bamana de Mamoudzou et part poursuivre ses études en métropole et plus précisément à Toulouse. "J'avais un peu de famille à Toulouse, cela rassurait ma famille, car j'étais encore jeune à l'époque et c'était la première fois que je partais !" nous confie la jeune femme. Elle entreprend une première année en psychologie. "Ce fut une catastrophe au niveau des notes et de l'adaptation ! J'ai appris, une fois sur place, qu'il existe des codes de langage européens…j'entends par là qu'à Mayotte, par exemple, on ne dit pas forcément s'il te plaît, la formule de politesse se traduit dans la gestuelle ou encore l'intonation, alors qu'en Europe, on le dit forcément", explique Daniati. Après cette année en psychologie, Daniati décide de se repencher sur son idée de départ, à savoir attachée de presse. Elle se renseigne sur ce cursus, mais le concours d'entrée est très cher. Le sort s'acharne sur la jeune Mahoraise ! C'est alors qu'un ami lui parle d'une licence info-communication. Maintenant majeure, elle
A sa plus grande joie, sa maman et sa petite sœur viennent s'installer à Toulouse, c'est donc dans cette ville que Daniati poursuit ses études et obtient son master en info-com. Ce départ en métropole est synonyme d'expériences pour la jeune femme. En effet, plusieurs opportunités de voyages s'offrent à elle : elle sillonnera les routes de Miami, des Etats-Unis ou encore de Bali à la découverte de nouveaux paysages. Après l'obtention de son master, la jeune femme obtient un stage à Mayotte 1ère pour une durée de trois mois. "Ce fut le déclic, je voulais être journaliste ! Durant ce stage, j'ai tout de suite eu des responsabilités, je travaillais sur des sujets importants" raconte-t-elle. Une fois le stage fini, Daniati se renseigne immédiatement pour intégrer une école de journalisme. "Mon frère m'a fait réviser intensément, nous avions pris ce concours très au sérieux. Nous l'avons bossé ensemble et à ma plus grande surprise, il m'a accompagné à Paris pour le passer ! Et c'est avec joie que nous avons été retenus tous les deux !" se souvient-elle.
"J'ai voyagé aux Etats-Unis, à Bali…"
L'année de la réussite
A cette même période, vient s'ajouter le casting de Miss Mayotte. "Ca a toujours été un rêve de
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participer à ce concours! Je me suis dit que c'était le moment, alors je me suis inscrite aux sélections ! J'y croyais…lorsqu'on se présente à un concours, on se dit que c'est peut-être nous le gagnant, on y croit! Durant cette aventure, c'était quand même beaucoup de stress, mais ce qui m'a fortement aidé, c'est l'engouement", précise Daniati. Contrairement à d'autres miss, cette aventure s'est déroulée avec succès du début jusqu'à la fin pour la jeune femme. "J'ai eu beaucoup de soutiens, je n'ai pas entendu de médisance de la part des gens. Il y a également eu une réelle identification grâce à ma coupe afro (rire). On me disait souvent qu'on appréciait mon naturel" nous dit-elle avec une légère nostalgie. "Mon père, très fier de moi, m'a également soutenu. Néanmoins, il me disait de faire attention à l'image que je dégage, car beaucoup de pré-ados et d'ados suivent mon modèle, l'image a beaucoup d'importance". La participation à Miss France fut donc une expérience richissime pour Daniati et lui a permis de faire de nombreuses rencontres grâce à sa participation au salon du tourisme, à de nombreuses séances de dédicaces et à de nombreux déplacements à
Paris. Après cette parenthèse, la jeune diplômée a commencé à travailler dans plusieurs médias à Paris: présentation d'un journal, chroniques…"Je traversais Paris pour rejoindre mes différents lieux de travail, mais malgré cela, les fins de mois étaient compliquées. Un ami, connaissant ma situation difficile, m'a informée d'un éventuel poste à pourvoir chez EDM en tant que chargée de communication. C'est donc en août 2015 que les cinq entretiens différents ont débuté et j'ai obtenu le poste en décembre", raconte Daniati. EDM est un nouveau départ pour Daniati Yves. Un nouveau cadre de travail, une collaboration avec des collègues et un métier à découvrir, mais toutes ces nouvelles règles de travail semblent convenir à son épanouissement professionnel. "Je suis passionnée par ce que je fais, on me laisse une certaine liberté dans mon travail. Je suis encore étroitement liée avec le milieu journalistique puisque je fais toujours des interviews, des reportages et des photos…j'avais la crainte d'être enfermée dans un bureau, mais finalement, je suis souvent sur le terrain. Mon but est maintenant d'améliorer ce que j'ai pu mettre en place pour consolider telle ou telle chose", conclut-elle.
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HISTOIRE DE TALONS Les talons en France dateraient de 1533, lorsque Catherine de Médicis très menue, fait venir d'Italie ses talons à l'occasion de son mariage avec le duc d'Orléans et se voit aussitôt imitée par les dames de la cour. Louis XIV portait des talons de bois de 10 à 12 cm de hauteur, recouverts de cuir rouge, comme il était de mode en Europe depuis le début du 17ème siècle. Ces talons pouvaient être décorés de scènes diverses en miniature. Cette mode de talons appelés « venez y voir » se répand très vite chez les courtisans.
Les talons hauts, fins et cambrés français étaient concurrencés par les talons robustes anglais. Cachés par les robes longues, qu'elles soient à paniers, de ligne Empire, à crinoline ou à tournure, les talons de femme ne reviendront à la mode que dans le dernier quart du 19ème siècle. Les bottiers reprennent alors la forme cintrée et évasée des talons Louis XV, d'une hauteur moyenne, en bois recouvert de cuir ou de tissu. Seules les chaussures du soir s'autorisent la couleur, elles deviennent plus confortables par l'utilisation après 1870 d'une forme pour chaque pied, permettant une production de chaussures conformes à l'anatomie du pied.
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NETTOYER MES LUNETTES L'entretien des verres et des montures de vos lunettes vous assurera une vision claire et confortable. Voici quelques conseils simples et efficaces pour optimiser l'entretien de votre équipement et votre confort visuel. Un nettoyage fréquent Pourquoi mes lunettes se salissent-elles si vite? Les traces grasses de doigt, les poussières et les petites rayures réduisent la transparence de vos verres. Pour une vision plus claire, l'idéal est de nettoyer vos verres deux fois par jour: bien les mouiller avant le nettoyage, en particulier si elles sont en plastique, afin d'éviter d'y laisser des rayures en les essuyant avec un linge sec. Quelle est la meilleure méthode pour nettoyer mes verres? Trempez-les dans de l'eau savonneuse tiède (du liquide vaisselle convient parfaitement) et de frottez-les délicatement avec les doigts. Rincezles ensuite pour éliminer les saletés et les graisses. Un détergent à vaisselle doux fera l'affaire. Il est conseillé de nettoyer les verres délicatement à l'aide d'un chiffon doux non pelucheux. Le chiffon devrait être lavé régulièrement. Pas d'essuie-tout, de chiffons contenant du silicone, de mouchoirs de papier ou de vieux chiffons (qui pourraient
contenir des saletés) parce qu'ils peuvent rayer vos verres. Vous pouvez également utiliser r des chiffons de microfibres. Ces chiffons très efficaces sont lavables à la machine. Les montures aussi On peut employer la même méthode pour nettoyer les lentilles et les montures. Les branches doivent être nettoyées souvent parce qu'elles sont en contact avec la peau et qu'il s'y accumule des huiles qui peuvent altérer le fini décoratif de la monture. Mention spéciales pour les verres anti-reflets Les lentilles pourvues d'un revêtement antireflet étaient difficiles d'entretien autrefois, mais plus maintenant! La nouvelle génération de revêtements antireflets contient un agent antiternissant réduisant les taches dues aux gouttelettes de graisses ou d'eau. Il existe des chiffons de microfibres ultrafines spécialement conçus pour les revêtements antireflets. Ces chiffons sont incroyablement doux : 10 fois plus que la soie et 30 fois plus que le coton. Leurs microfibres coniques piègent la graisse, la poussière et même les bactéries. Les chiffons de microfibres synthétiques sont durables et lavables à la machine.
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SANTÉ MAYOTTE LA JAUNISSE OU ICTERE DU NOUVEAU-NE Qu’est-ce que la jaunisse ?
En langage médical, la jaunisse s’appelle “ictère”. Elle correspond à la coloration jaune observée sur la peau des nouveau-nés. Cette couleur provient de l’accumulation dans le sang de la bilirubine*. Chaque jour, des globules rouges arrivent en fin de vie et meurent, ils libèrent alors de la bilirubine. Elle s’élimine dans les urines et dans les selles après transformation par le foie. Parfois la jaunisse se voit mieux au niveau des yeux, de la paume des mains, des muqueuses. Elle peut se voir chez les bébés de toute origine et de toute couleur de peau.
Pourquoi les nouveau-nés ont souvent la jaunisse ?
À la naissance, le nouveau-né doit s’adapter à sa vie autonome. Son corps doit apprendre à digérer, à s’alimenter, progressivement. Le foie aussi apprend à partir de la naissance à transformer la bilirubine pour l’éliminer. Les premiers jours le foie n’est pas aussi efficace que celui de l’adulte ; et encore moins si l’enfant est né en avance (prématuré) ou encore s'il mange
peu les premiers jours. La jaunisse survient chez 60 % des bébés à terme. Elle apparaît au 2e/3e jour, reste modéré (sans traitement) et disparaît dans les 10 premiers jours de la vie. L’ictère qui survient dans ces conditions s’appelle “ictère physiologique”. De nombreuses autres causes sont possibles, plus précoces, plus sévères. Le médecin qui prend en charge votre enfant les recherchera si nécessaire.
Pourquoi surveiller la jaunisse ?
La couleur jaune n’est qu’un signe qui apparaît quand la production de bilirubine dépasse la transformation possible par le foie. La bilirubine peut être dangereuse pour le nouveau-né si elle s’accumule en trop grande quantité dans l’organisme. Elle est en effet “toxique” pour le cerveau du nouveau-né.
Comment est dépistée la jaunisse ?
Le dépistage de l’ictère est bien organisé par les équipes des maternités, dès la 12ème heure de vie. Le taux de bilirubine est mesuré quotidiennement à travers la peau grâce à un « flash » ou par une prise de sang pour un taux plus exact. Après la sortie de la maternité, le nouveau-né peut encore développer un ictère c'est pourquoi il est important qu'il soit surveiller par un professionnel de santé. La jaunisse pourra ainsi être traitée bien avant que la bilirubine ne devienne “toxique”
Comment est traitée la jaunisse ?
Le traitement des formes les moins sévères est appelé « photothérapie ». Il est totalement indolore, l'enfant est placé quelques heures par jour sous une lumière bleue qui permet une élimination plus rapide de la bilirubine. *La bilirubine est un pigment jaune, produit de dégradation de l'hémoglobine (lors de la destruction des globules rouges) Brochure jaunisse 2012, Hopitaux Universitaire Est Parisien
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PSYCHO ZAZA IL A PEUR DE TOUT !!! Les progrès de votre enfant s'accompagnent de comportements nouveaux : il est toujours dans vos jupes, refuse de s'endormir ou semble effrayé par le moindre bruit. Que faire ? Il a peur de s'éloigner de vous Votre tout-petit refuse d'aller dans d'autres bras que les vôtres, se met à pleurer dès qu'un visage inconnu s'approche un peu trop près. • Ce qu'il faut faire. La peur est un sentiment structurant : apprendre à la surmonter fait partie du développement. Il est important de ne pas la minimiser, d'écouter les inquiétudes de votre enfant pour l'aider à les affronter. Ces réactions sont souvent liées à l'angoisse de la séparation. Demandez-vous si vous n'êtes pas dans la surprotection. • Avez-vous tendance à vous inquiéter quand il s'éloigne pour jouer au parc ? Si c'est le cas, il le ressent et réagit en fonction. Vous pouvez aussi inverser les rôles en jouant à cache-cache avec lui (votre enfant disparaît de votre vue et vous faites mine de vous inquiéter). Il adore et le renversement de situation le rassure en lui apprenant à relativiser. • Ce qu'il faut lui dire. « Tu n'as rien à craindre, tu peux t'éloigner, je te regarde. »
Il a peur du noir Le coucher, qui se passait sans problème jusqu'alors, est devenu une épreuve : il pleure et vous réclame sans cesse pour ramasser sa tétine, son doudou, ou avoir un dernier câlin. • Ce qu'il faut faire. Là encore, la peur liée à l'angoisse de la séparation joue un rôle important. Il est donc primordial de le rassurer. Vous pouvez lui laisser une petite veilleuse, organiser des rituels que vous répéterez tous les soirs. Mais 2 ans, c'est aussi l'âge où votre enfant découvre le plaisir de s'opposer. Quoi de mieux que de l'expérimenter le soir, à l'heure du coucher ? Alors, restez ferme. Après le câlin, c'est vraiment l'heure pour lui de s'endormir. • Ce qu'il faut lui dire. « Tu peux dormir tranquille, nous sommes tout proches et nous veillons sur toi. » Il a peur du bruit Ses réactions aux bruits de l'aspirateur, d'une moto qui passe ou d'un chien qui aboie, vous paraissent démesurées. Il sursaute, pleure ou reste tétanisé. • Ce qu'il faut faire. Rassurez-vous, ces réactions ne sont que le produit de son imagination. Les bruits inhabituels peuvent réveiller ses angoisses face à l'inconnu. Ne vous moquez sur tout pas de ses peurs, expliquez-lui pour quoi il n'a rien à craindre. Attention de ne pas l'isoler de ces bruits. Quelle que soit la cause de ses angoisses, l'évitement contribuerait à les renforcer. • Ce qu'il faut lui dire. « Je vais passer l'aspirateur pour nettoyer la maison, ne t'inquiète pas, c'est normal que ça fasse du bruit. » Clothilde Grandguillot avec Béatrice Copper-Royer, psychologue clinicienne et psychothérapeute *.
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LA LISTE DE VOS ENVIES À DÉCOUVRIR CHEZ
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BERGER BELGE MALINOIS Particularités physiques Le Berger Belge Malinois est un chien de taille moyenne à grande (certains mâles peuvent atteindre les 30 kg). Harmonieusement proportionné, puissant, d'allure souple et doté d'une musculature sèche, il allie robustesse, puissance et élégance. Le Berger Belge Malinois est notamment reconnaissable à son masque s'étendant des lèvres aux paupières. Son poil : court sur l'ensemble du corps, davantage sur la tête, le "revers" des oreilles et les parties basses des pattes. Le cou, l'arrière des cuisses et la queue sont plus fournis. Sa tête : rectiligne, sèche. Le museau n'est que très légèrement plus long que le crâne. Le front est
plutôt aplati, le stop modéré et les joues sèches, musclées et plates. Ses oreilles : de forme triangulaire et relativement petites. Attachées et portées haut et droit lorsque le chien est en éveil. Ses yeux : en forme d'amande, de moyenne taille, obliques, brunâtres à foncés. Affichent une expression éveillée et intelligente. Son corps : puissant, harmonieux, avec une ligne du dos et du rein droite. Le garrot est accentué, le rein solide, large et musclé. La croupe, musclée, ne s'incline que très modérément. La poitrine est bien descendue et le ventre est légèrement relevé. Sa queue : épaisse à la base, de longueur moyenne (dépasse le jarret), pendante au repos
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et modérément relevée en action, sans dépasser l'horizontale.
assez affirmée. La qualité de sa socialisation est aussi très importante.
Comportement et caractère Le Berger Belge Malinois est un chien intelligent, alerte et d'une grande vitalité. Affectueux et protecteur, il est excellent compagnon pour toute la famille, doublé d'un chien de garde de tout premier ordre. Il défendra son maître sans hésiter et en y mettant toute sa détermination et sa puissance explosive. Avec les enfants, il sait se montrer gai et toujours prêt à jouer. Toutes ces qualités lui valent d'être couramment utilisé par les forces de l'ordre et les armées du monde entier. Outre ses origines de chien de berger, le Malinois est aussi un très bon chien de service et de performance (agility).
Historique de la race Le Berger Belge Malinois est l'une des 4 variétés de chien de berger belge, avec les Groenendaels, Tervuerens et Laekenois, dont il se distingue notamment par son poil court et sa robe fauvecharbonnée. Il descend donc des "chiens bergers du pays" du 19e siècle en Belgique dans la région de Malines.
Éducation... L'intelligence, le caractère attentif et les exceptionnelles capacités d'apprentissage du Berger Belge Malinois facilitent son éducation. Celle-ci doit être à la fois juste, basée sur le jeu et ferme, car ce chien possède aussi une personnalité
Santé Chien robuste et rustique. Il n'y a pas d'affection propre à la race, mais la possibilité de faire face à une dysplasie de la hanche n'est jamais à écarter totalement, bien que le Berger Belge Malinois soit relativement moins concerné que d'autres chiens de grande ou moyenne taille. tant qu'on s'en occupe correctement. Son standard précise d'ailleurs qu'il est "habitué à la vie en plein air et bâti pour résister aux variations atmosphériques si fréquentes du climat belge".
24 | VM 19 | 2016