Vivre Mayotte n° 18

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édito 18

Chers lectrices et lecteurs, Pour être davantage disponible et plus régulier, votre magazine se décline en supplément féminin mensuel. Désormais encarté à Mayotte hebdo, vous le trouverez toujours dans les boutiques habituelles, mais également en ligne sur isuue. Le contenu reste tourné vers les rubriques mode, beauté, bien être, enfance, découvertes culinaires. Nous continuerons à vous concocter des dossiers de société propres au quotidien de l’île et bien sûr nous développerons les rencontres de personnalités enrichissantes pour nos fidèles lectrices (et lecteurs). Les apéros shoppings reprendront très bientôt et les événementiels suivront. Enfin notre équipe vous prépare pour les périodes futures quelques hors série exceptionnels. Nous vous remercions de nous suivre dans les aventures de Vivre Mayotte ! Bonne lecture !

Vivre Mayotte n°18 Périodique gratuit Directeur de publication Franco di Sangro franco@vivremayotte.fr Contacts clientèle Murielle Turlan - 0639 69 28 86 Cédric Denaud - 0639 69 28 02 Graphisme & maquettes Olivier Baron Franco di Sangro Journalistes Marine Henquenet - Nora Godeau Geoffroy Vauthier Photo Couverture : Franco di Sangro Modèle : Lola - Tenue : Zarwette www.vivremayotte.fr facebook.com/vivremayotte Twitter : @VivreMayotte issuu.com/vivremayotte VM est une publication de la SOMAPRESSE BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. 0269 61 20 04 Dépôt légal BdP Mamoudzou. Imprimé à Mayotte Imprimah - 3000ex. Toutes reproductions entières où partielles sont interdites sans l’autorisation de VM, conformément à la loi.


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mode

ZARWETTE Par Marine Henquenet pour VM Photos Franco di Sangro

"Au rythme de mes mains" Des bobines de tissus aux multiples couleurs, imprimés fleuris, géométriques ou encore à motifs divers, des machines à coudre… Nous sommes bien dans l'appartement d'Anne, une créatrice styliste. Elle nous accueille dans son charmant appartement transformé en atelier de couture, à Bandrélé. Rencontre.


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A l’étage du Sodicash de Bandrélé, rien ne distingue de l’extérieur l’appartement d’Anne de tous les autres. Mais à peine la porte poussée, le visiteur pénètre dans un univers totalement dédié à la couture et la création de robes et autres vêtements originaux signés «Zarwette». Le salon est totalement transformé en «showroom». Sur des portants au bout de la pièce, une jolie collection attend sagement d’être enfilée ! Entre bobines de tissus, bobines de fils, aiguilles, ciseaux, machines à coudre, un mannequin de couture accueille une création d’Anne en dentelle blanche. «Je me procure le tissu lors de mes déplacements en métropole, une fois par an je fais donc mon stock. Je fais mes achats dans une boutique à Marseille et j’envoie par la suite mes nombreux rouleaux par colis !», explique-t-elle. Tout a commencé il y a 10 ans. Agée de 30 ans à l’époque, Anne se crée un pantalon. «Une envie assez soudaine, je me suis mise à confectionner un pantalon en autodidacte et dehors, les gens le voulaient tous !», se souvient la créatrice. Elle a continué l’aventure à Bali où elle a confectionné et vendu de nombreux pantalons. L’aventure allait alors commencer…

« J’arpentais le sud et les stations de ski avec mon camion rouge » Une table à repasser customisée en guise de table basse, des coussins aux couleurs chatoyantes, des créations loufoques décorant les murs et plafonds, nous sommes sur la terrasse d’Anne qui s’apprête à nous raconter ses débuts et son parcours de couturière. «L’aventure a réellement commencé lorsque je me suis procuré mon camion. Un camion rouge avec inscrit en grand dessus «Zarwette», un surnom que l’on m’a dédié à l’adolescence. J’arpentais les rues, les marchés d’artisans, les festivals, je faisais les saisons en France et vivait dans mon camion, la vie de bohème quoi !», lance avec une légère nostalgie la créatrice. Elle parcourra avec son camion rouge, le sud de la France durant l’été et les stations de ski durant l’hiver pendant 7 années au total. Il a suffi d’une rencontre pour un nouveau tournant. Après ces années de vagabondage, Anne sort de son circuit, elle tombe amoureuse d’un homme qui lui proposera de partir pour Mayotte très rapidement. 3 ans se sont écoulés depuis. Anne a continué ses projets de couture sur l’île au lagon en créant son atelier chez elle. Ses projets pour l’avenir? Avoir un plus grand atelier et disposer d’une ou deux couturières. «A Mayotte, cela reste un projet difficile, j’ai eu des stagiaires, mais elles ne s’investissaient pas.», confie-t-elle.

« Il m’est déjà arrivé de confectionner 30 robes dans le mois ! » Pendant que son mari était aux Philippines, Anne portait la vie à ce moment-là, elle a alors consacré toutes ses journées à la couture. «C’était un mois de folie! J’ai réalisé une trentaine de créations : des sarouels, des robes sarouels, des combi-pantalon, des robes dos-nus, des

pantalons, des hauts, des ceintures en cuir…Le modèle «Gisou» (robe bustier dos-nu) est le modèle qui a plu et qui plaît encore le plus. On me la commande régulièrement pour des cocktails ou cérémonies», explique Anne, qui vit et rêve couture depuis des années. Pour confectionner ses créations, la styliste utilise de la voile de coton et de la voile de soie. Le coton est une fibre végétale, issue d’une plante (le cotonnier). Cette plante à l’avantage d’être facile à travailler, de supporter les frottements et d’être hypoallergénique. Ce qui en fait la matière idéale pour tout le monde. Quant à la voile de soie, c’est une fibre textile d’origine animale produite par de nombreux arthropodes. «Ce style de tissus me correspond, ce sont des tissus que je caractériserais comme ethnique et bohème», rapporte Anne. «Pour être couturière, il faut beaucoup de patience et d’entrainements. J’ai un peu baigné dans ce milieu puisque mes grands-parents étaient tailleurs. De plus, ma mère et ma sœur se passionnent également pour cette activité !», souligne fièrement la créatrice. Riche de son expérience en stylisme, elle imagine aujourd’hui, dans son espace bucolique, de nouvelles créations, se consacre actuellement principalement à la gent féminine, mais la créatrice se penche dorénavant sur des modèles de sarouels pour homme. De belles créations à découvrir prochainement…


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AIDER SON ENFANT À ACCEPTER SES LUNETTES Mon enfant ne veut pas por ter ses nouvelles lunettes ? C’est en effet parfois une étape difficile pour les enfants, voici quelques conseils pour l’aider à accepter ses lunettes : • Valoriser les personnes que vous connaissez ou non et qui portent des lunettes. • Mettez quelques photos de lui avec ses lunettes dans le salon et ne lui dites pas d’enlever ses lunettes lorsque vous prenez une photo. • Associer les lunettes à certaines de vos valeurs ou aux valeurs de vos enfants, citez par exemple les qualités de ses héros préférés et qui portent des lunettes. • Aimer les lunettes de votre enfant ! ça peut paraître évident mais si vous n’aimez pas les lunettes qu’il porte, il ne les aimera pas non plus !


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cosmétique

YVA, GAMME DE COSMÉTIQUES Par Marine Henquenet pour VM

Depuis très jeune, Yvana s'intéresse aux sciences. Elle s'engage alors dans une carrière de pharmacienne et poursuit sa passion en ouvrant sa gamme de produits cosmétiques. Nous sommes allés à sa rencontre.

Vivre Mayotte : Pouvez-vous nous parler de votre enfance ? Yvana : Je suis d’origine indienne et j’ai passé mon enfance à Mayotte. Durant mes années sur l’île aux parfums, j’ai aussi pu découvrir les îles et pays voisins en allant rendre visite à ma famille à La Réunion, à Maurice, à Madagascar et au Kenya. De très beaux souvenirs...Mes parents et ma famille habitent toujours à Mayotte et je reviens régulièrement «chez moi «. Ce retour aux sources est un besoin essentiel. VM : Comment vous qualifieriez-vous ? Y : J’ai toujours été sensible au respect des traditions, des cultures et au respect des êtres vivants et de la nature qui nous entoure. Aussi, durant ma scolarité et lors de mes expériences professionnelles, j’ai beaucoup travaillé pour donner le meilleur de moi-même et pour faire un travail soigné. On retrouve d’ailleurs ces traits de caractère dans ma marque. La qualité et le respect sont les deux valeurs essentielles de YVA Océan Indien.

de soleil et de chaleur ! Les hivers canadiens me l’ont fait comprendre. J’ai ensuite poursuivi ma formation à Paris où j’ai passé mon diplôme de Docteur en pharmacie en 2009. Je me suis ensuite spécialisée en phytothérapie pour conseiller au mieux les soins et traitements à base de plantes. VM : En quelle année êtes-vous devenue pharmacienne ? Avez-vous toujours voulu faire ce métier ? Y : Une chose est sûre, j’ai toujours voulu être dans le domaine scientifique. La pharmacie est venue compléter mes connaissances en chimie et m’a permis de comprendre le fonctionnement du corps humain, la façon de le soigner et de le maintenir en bonne santé plus longtemps et de la façon la plus naturelle possible. Quant aux médecines traditionnelles indiennes et des îles, elles sont une source exceptionnelle de remèdes naturels.

"Je donne le meilleur de moi-même"

VM : Où avez-vous suivi vos études supérieures ? Comment se sont-elles déroulées ? Y : Pour les études supérieures, j’ai d’abord voulu découvrir un nouveau pays et une autre culture. Je me suis installée quelques années à Montréal, au Canada. C’est là-bas que j’ai obtenu mon diplôme de Chimiste. Ce fut une très belle expérience durant laquelle j’ai appris à me connaître aussi: c’est un fait, je suis une fille des îles et j’ai besoin

VM : Quels sont les établissements dans lesquels vous avez travaillé ? Y : J’ai travaillé en officine durant plusieurs années en métropole après l’obtention de mon diplôme, avant de me lancer dans mon projet de cosmétique. VM : Quels sont vos objectifs professionnels ? Y : En créant cette marque, je souhaite partager ma passion pour les plantes, leurs propriétés cosmétiques et les bienfaits qu’elles peuvent


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apporter à notre corps. C’est aussi pour cela que je travaille sur le développement du réseau de distribution des produits en métropole et dans l’océan Indien. VM : Depuis quand vous intéressez-vous aux produits cosmétiques ? Y : Depuis très jeune, j’apprécie les produits de beauté. Je me souviens que je fabriquais mes propres produits à la maison. Aujourd’hui, j’en consomme pour les gestes beauté essentiels du quotidien.Je suis une adepte du m’sindzano fait maison lorsque je viens à Mayotte ! VM : D’où vous est venue l’idée de créer des produits cosmétiques ? Y : Lors de mes études de pharmacie, j’ai constaté que les cosmétiques contenaient souvent peu d’ingrédients actifs et de nombreuses substances douteuses ou à risque sur le long terme. J’ai alors eu envie de proposer une gamme simple et sans superflu, inspirée des traditions et haut de gamme. Pour offrir une qualité irréprochable, la fabrication des produits se fait exclusivement en France. VM : Comment procédez-vous pour la réalisation de ces produits ? Y : Chaque produit de la gamme a pour origine une ou deux plantes phares. Ce sont des plantes qui me tiennent à cœur, pour lesquelles j’étudie les propriétés qui les rendent intéressantes et efficaces en cosmétique, puis j’élabore ma formule autour des ces plantes en y intégrant d’autres ingrédients naturels qui agissent en synergie et complètent leurs actions. Chaque produit a sa propre histoire. VM : Où sont-ils en vente? Y : La collection est distribuée sur internet et par un réseau sélectionné de professionnels. Vous pouvez retrouver la liste des points de vente sur le site internet de la marque. A Mayotte, vous pouvez la découvrir en exclusivité dans les parfumeries MADO. VM : Pouvez-vous me détailler la liste des produits que vous composez ? Où vous procurez-vous les produits de base pour la fabrication de vos cosmétiques ? Y : La collection se compose de 4 produits de soin essentiels pour le visage et le corps : - une mousse nettoyante pour le visage à l’eau de litchi et de rose - un soin hydratant pour le visage au curcuma et à la fleur de lotus bleu - un gommage pour le corps aux gousses de vanille, au poivre noir et au gingembre - une huile corps, visage et cheveux aux fleurs d’ylang ylang et d’orchidée Les plantes phares utilisées proviennent de la région de l’océan Indien: de l’Inde, en passant par les îles et par l’Afrique. Tout un voyage dans un flacon !

pour son parfum de fleurs subtil et naturel et sa combinaison d’huiles végétales de noix de coco, de baobab et de sésame. Les huiles réparent et hydratent la peau et les cheveux en profondeur et les fleurs d’ylang ylang et d’orchidée, cueillies à la main et macérées dans l’huile, apportent leurs propriétés antioxydantes et adoucissantes. En massage du cuir chevelu, l’ylang ylang active aussi la microcirculation sanguine et stimule la pousse des cheveux ! VM : Avez-vous l’intention d’élargir votre gamme ? Y : Oui, mais je ne dévoilerai pas encore les nouveaux produits en cours de développement ! (rires) VM : Quels sont vos projets pour l’avenir ?

VM : Quel(s) est/sont celui/ceux qui se vendent le mieux ? Y : Tous les produits ont leurs adeptes ! Si je devais parler d’un produit en particulier, ce serait l’huile ESCALE DIVINE qui plaît énormément

Y : L’idée d’établir de nouveaux partenariats me paraît indispensable et j’aimerais aussi développer le réseau de distribution à l’international. L’aventure continue...


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Photo Franco di Sangro

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