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CULTIVER LE DESIGN

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L’ÉVASION

L’ÉVASION

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1. 3. 4.

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1. Installée dans une ancienne écurie, au cœur du village percheron de La Perrière, la Galerie Rateau est spécialisée en mobilier, luminaires et art textile du xxe siècle. À l’aube de son premier anniversaire, un nouveau lieu installé à quelques pas ouvrira prochainement ses portes. 2. 4. « Réchauffement Chromatique », une exposition qui interroge le rapport à la couleur. 3. Création florale de Gil Boyard, meilleur ouvrier de France installé sur la place du village. Vase en grès, Mercédès Balaye, Circa 1980.

La Perrière

CULTIVER LE DESIGN

LA RÉCOLTE EST PROMETTEUSE. À FOISON, TISSAGES DE BÉATRICE BLANCK, TABLE BASSE DE PIERRE GUARICHE, SOFA « C248 » DE GEOFFREY HARCOURT, OU ENCORE LAMPADAIRE « CALLIMACO » D’ETTORE SOTTSASS… AU CŒUR DU PERCHE, LA GALERIE RATEAU PRÉSENTE LA FINE FLEUR DE LA CRÉATION DANS UN LIEU IMAGINÉ COMME UNE VÉRITABLE TERRE D’ÉCHANGES. PAR Julie Rebeyrol

Des champs de la conception graphique et de la direction artistique à une galerie spécialisée en mobilier et luminaires de designers fran çais, de l’aprèsguerre aux années 1980, l’idée a germé. Pour prendre racine à La Perrière, dans le Perche. Pour Jonathan Rateau, présenter des pièces des Arts décoratifs du xxe siècle au cœur d’un village de moins de 300 habitants est avant tout un projet qui rassemble et inspire, en faisant grandir quelques graines autour d’expositions, de projections ou de conférences. Une ambition pas tout à fait comme les autres, non calibrée, qui pousse plus loin le design. Un design nourri d’influences et d’authenticité, qui permet de croiser les points de vue. En témoigne l’exposition « Faisons table basse du passé », qui court actuellement à la galerie, mettant en scène une dizaine de tables basses signées par France Bertin, Alain Richard et même Philippe Starck, aux côtés de fauteuils et chauffeuses de designers édités par les plus grandes maisons de l’époque. La scénographie invite le visiteur à s’assoir pour observer peintures et dessins, choisis en collabora tion avec la galerie parisienne Tadeusz Koralewski, et spécialement accrochés à hauteur. Une vision qui éclaire. La recherche de l’équi libre entre formes et fonctions est ce qui lie naturellement le choix des pièces collectionnées depuis ces dernières années. De véritables pépites que ce passionné déniche et restaure. Pour redonner vie à ces trouvailles et écrire la suite de l’histoire, Jonathan Rateau ne se fie pas seulement à son sens de l’intuition et de l’àpropos. Près d’une dizaine d’années de recherches constitue son fonds de docu mentation, compilation de sources d’époque permettant d’identifier certaines pièces, de les remettre dans leur contexte. Un véritable travail de fourmi. Revenir aux origines est source d’avenir. Pour rénover la structure, valoriser matériaux et savoirfaire, Jonathan Rateau s’entoure de spécialistes, tels que des ébénistes, des tapissiers, mais aussi des tourneurs et métal liers aux techniques traditionnelles affûtées. En lisière de l’artisanat, la modernité trouve sa place, sans anachronisme, ni rupture.

GALERIE RATEAU

— Vendredi, samedi, dimanche, de 11 h à 19 h, sur RDV.

Adresse page 153

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