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Lorsque l’on aménage un logement, qu’on le rénove ou qu’on l’agrandisse, l’objectif est d’optimiser au maximum les mètres carrés.
Rares et précieux. Avec l’envolée des prix de l’immobilier, l’émergence du télétravail et les recompositions familiales, lorsque l’on aménage un logement, qu’on le rénove ou qu’on l’agrandisse, l’objectif est d’optimiser au maximum les mètres carrés. Charge à l’architecte ou au décorateur de trouver des solutions pour « pousser les murs », autrement dit de réussir à faire paraître plus grands des espaces petits, voire riquiqui, et à exploiter tous les coins et recoins du logement. Escaliers, sous-pentes, grandes hauteurs… autant d’endroits et de surfaces souvent délaissés qui peuvent pourtant accueillir de nombreux rangements. Alors on ne s’en prive pas !
Et pour un résultat optimal, on privilégie le sur-mesure : de l’entrée à la chambre en passant par les combles, c’est sans conteste LA solution idéale. Il est non seulement la promesse de gain de place, mais aussi de cachet et de durabilité. Notre grand dossier (p. 88) est étayé de nombreux exemples inspirants pièce par pièce (têtes de lit, bibliothèques-cloisons, bureaux…). Et ne manquez pas non plus notre reportage p. 34 : la réalisation comporte un très bel exemple d’escalier à la fois fonctionnel et design.
Vous avez peur d’une addition salée, surtout à l’heure où les prix des matières premières flambent ? « Le sur-mesure n’est un luxe que si la matière de base est luxueuse », rassure notre invitée du mois, Emmanuelle Rivassoux (p. 26). Et des astuces existent pour baisser les coûts, par exemple customiser des caissons standards (voir p. 102) : la seule chose que vous risquez, c’est d’être surpris par la qualité du rendu !
En raison des contraintes économiques et, en particulier, de la hausse très importante du prix du papier, nous avons dû augmenter le prix de vente au numéro. Nous ne l’avions pas fait depuis de nombreuses années. Malgré ce contexte, nous continuons à tout mettre en œuvre pour vous offrir le plus beau des magazines, et nous vous remercions pour votre fidélité !
Bonne lecture @celine_chahi celine_chahi
N° 329 Septembre 2022
90 L’ENTRÉE, une promesse de rangements à foison
92 DANS LE COULOIR, tant que ça circule !
94 DANS LE SÉJOUR, des meubles qui cumulent les fonctions
96 DES BIBLIOTHÈQUES inédites
98 DANS LA CHAMBRE, rationaliser l’espace avec brio
100 À CHAQUE PIÈCE son bureau
102 QUAND LES ARCHITECTES font baisser le prix du sur-mesure
Grâceausavoir-fairedel’ensembledeseséquipes, CheminéesPhilippeconçoitdessystèmesdechauffage respectueuxdel’environnement quirendentvosespaces devie chaleureuxetagréables. Enchoisissantunpoêleà boisouàgranulés CheminéesPhilippe, vousfaiteslechoix d’unproduit performant,durableetéconomeenénergie.
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12 RÉNOVATION
14 CONSTRUCTION
17 DÉCO
18 ÉLECTRO
19 HIGH-TECH
20 OUTDOOR
22 BOÎTE À IDÉES
26
INTERVIEW
Emmanuelle Rivassoux Ses conseils et ses meilleurs aménagements gain de place
30 AGENDA
34 S’INSPIRER Reportage
Un ancien atelier de canut toute hauteur
44 S’INSPIRER
Idées à copier Salle de bains : riquiqui mais ultra-jolie !
54 S’ÉQUIPER
La vasque, creuset de créativité
60 S’ÉQUIPER
Inno 2.0
Capteur de qualité de l’air intérieur : connectez, mesurez, respirez !
64 DÉCORER
À tout prix Soigner son entrée
70 S’INFORMER
Le vrai ou le faux Sur le biométhane, gaz vert plein d’avenir
76
S’INFORMER
Les Trophées des Salles de bains remarquables
77 S’INFORMER
Mon projet de A à Z avec l’application Woopen
80 S’INSPIRER
Avant/après La transformation d’une maison de vacances devenue résidence principale
88 GRAND DOSSIER
Aménagements sur mesure
104
OPTIMISER
Des escaliers qui offrent plus que des marches
108 INSTALLER
Chauffage intelligent, vers l’autoconsommation
112 INSTALLER
Portes et fenêtres : à l’épreuve de l’effraction !
116 S’INFORMER
Rénovation énergétique : simulez les aides auxquelles vous avez droit
118 S’INFORMER
De l’air… et des labels pour un intérieur plus sain
120 S’INFORMER
Journées de la Rénovation, édition 2022
124 S’INSPIRER
Avant/après
Profusion exotique pour un jardin toulousain
128 AMÉNAGER
Portail, porte d’entrée, porte de garage : c’est l’alu !
134 ENTRETENIR
Bardage et terrasse : bichonnez le bois extérieur
139 S’INFORMER
Clôtures, qu’a-t-on le droit de faire ?
140 PATRIMOINE
Entre tuffeau blanc et schiste noir, balade minérale en Anjou
144 CARNET D’ADRESSES
146 LE MOIS PROCHAIN
Tous les mois, retrouvez les dernières infos et nouveautés pour rénover, construire, aménager, décorer et jardiner chez vous.
Ce spectaculaire décor mural est réalisé d’après une peinture d’Abel Rodriguez, peintre et botaniste issu de la communauté des Nonuya, peuple indigène de Colombie dont il tente de préserver la culture amazonienne.
« Terrazza Alta (Isio Bajii) », en panneaux ou sur mesure, à partir de 95 €/m 2 ISIDORE LEROY
Pages réalisées par Céline Amico, Alexandra Bellamy, Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer et Karine Quédreux
Préserver l’esthétique d’origine, l’identité d’une façade ou l’histoire d’un élément du patrimoine en montant des grilles anciennes sur des ouvrants en bois réalisés sur mesure, c’est la démarche de cette entreprise. Autre objectif : limiter l’empreinte carbone d’une nouvelle grille qui peut représenter jusqu’à 40 % des émissions de CO2 lors de la fabrication d’une porte. BEL’M
Version optimisée d’un incontournable classique, ce radiateur à inertie sèche intègre un corps de chauffe en fonte pour une chaleur douce. Disponible en formats horizontal, vertical et plinthe, il s’intègre avec raffinement dans la maison grâce à son design, sa façade galbée et ses finitions travaillées. Sa connectivité, grâce à l’application Atlantic Cozytouch, assure pilotage et programmation à distance, mais aussi suivi et maîtrise de la consommation d’énergie. « Nirvana Neo », 5 puissances selon le format, de 750 à 2 000 W, à partir de 458 €. ATLANTIC
* Prix public conseillé hors pose avec TVA à 10 % pour achat et pose de l’appareil par un professionnel dans un logement de plus de 2 ans.
Sans efforts financiers pour aider les ménages les plus modestes à rénover leur maison en une seule fois, la rénovation par « morceau » aura la dent dure ! L’enjeu aujourd’hui est d’encourager la rénovation performante en une, voire deux étapes, grâce à des aides financières importantes.
Vincent Legrand, directeur général de Dorémi, entreprise de l’économie sociale et solidaire au service de la rénovation énergétique
Avec huit gammes complètes de façades, poignées et accessoires adaptés aux modèles « Delinia » de Leroy Merlin, « Faktum » et « Metod » de Ikea, on actualise sa cuisine sans être un bricoleur averti. Toutes les façades sont prépercées, les guides de montage sont très clairs, et le service propose une assistance, si besoin. L’avantage : un budget moyen de 800 € pour un relooking simple, contre 3 500 € pour la rénovation d’une cuisine en kit. L’approche se veut écoresponsable, elle génère 66 % de déchets en moins, avec la possibilité d’opter pour une gamme en panneaux de bois 100 % recyclé. RYK - RELOOK YOUR KITCHEN
Retrouvez toute notre actualité sur notre site maison-travaux.fr © CETIH100 % made in France, conçus en chêne massif dans trois nuances (claire, sombre ou naturelle), ces plans suspendus sont découpables à dimension. Ils s’associent à une vasque à poser ou à encastrer, et sont modulables ou personnalisables.
C’est un concept élégant et épuré, qui met à l’honneur du bois en provenance du Jura. « Parallel », à partir de 792 €. JACOB DELAFON
Ethereal by Silestone® représente un bond en avant dans le domaine des surfaces minérales hybrides, en termes de design, d’innovation et de durabilité. La marque Silestone® est en train de développer, avec la technologie HybriQ+®, un processus de production qui garantit 99 % d’eau recyclée, 100 % d’énergie électrique renouvelable et un minimum de 20 % de matières premières recyclées. COSENTINO
Cet aménagement sur mesure associe une bibliothèque avec rangements ouverts et fermés ainsi qu’un bureau. L’ensemble, dans les teintes bois clair et Noir Pearl, est égayé par une crédence « Flower ». Verte ou rose, au choix, elle apporte style, poésie et douceur au coin bureau. Un agencement fonctionnel, facile à vivre, pour une atmosphère propice à la concentration et à l’inspiration. Bureau « Happy Flower », 997 €. CUISINELLA
Plus besoin d’encombrer ses placards : Leroy Merlin propose désormais des kits de perceuse et visseuse à louer, prêts à l’emploi. Plusieurs packs très bien pensés sont prédéfinis, comme celui « Poser du carrelage » ou « Poncer un objet en bois », mais ils sont aussi entièrement personnalisables selon le projet. Ils sont livrés à domicile ou en point relais. Location de kits d’outils à partir de 8 €, consommables adaptés en supplément. LEROY MERLIN
C’est dans la boîte !
Les produits Grohe « QuickFix », robinets de cuisine et mitigeurs, sont désormais fournis avec un outil de pose unique, le QuickTool. En plus des QuickGuides, des manuels de pose simples avec des instructions courtes et illustrées, des QuickVideos via un QR code sont disponibles, et tout cela dans une seule boîte, sans plastique d’emballage. Concept Grohe « QuickFix ». GROHE
Après trois ans d’absence en raison de la crise sanitaire, le Mondial du Bâtiment, qui accueille les manifestations Batimat, Idéobain et Interclima, revient à Paris. Cet événement incontournable permet de découvrir en avant-première les innovations du secteur du bâtiment, dont celles présentées dans ces pages. La manifestation dévoile les matériaux et les solutions d’aujourd’hui et de demain, exposés par 2 600 professionnels de l’industrie. Mondial du Bâtiment, du 3 au 6 octobre 2022, Paris Expo Porte de Versailles, salon.batimat.com
Source : Rothelec/BuzzPress France.
Pensé comme un véritable espace extérieur, ce poolhouse s’installe indépendamment de l’habitation principale. 100 % sur mesure, personnalisable, il s’intègre à l’environnement pour accueillir le local technique de la piscine, les jouets et les équipements, mais il peut aussi devenir une cuisine d’été, un bureau déporté, un atelier, une chambre d’amis ou une salle de jeux en pleine verdure. Largement ouvert sur l’extérieur, il combine une zone extérieure, une davantage protégée et une autre complètement fermée. « Poolhouse », SOKO VÉRANDAS & PERGOLAS
Réalisé à partir de chutes de coton issues d’ateliers de confection textile, de fibres de jute recyclées provenant de sacs de denrées alimentaires usagés et de fibres de lin français non valorisées, cet isolant est un pur produit de l’économie circulaire. Doux, semi-flexible, ce panneau assure une découpe et une manipulation propres, pour des travaux agréables, avec à la clé des performances thermiques et acoustiques optimales, et cela sans dégrader la qualité de l’air intérieur. « ThermaSoft® Natura », 1 250 x 600 mm, ép. 45 à 200 mm. KNAUF
Solution 100 % recyclable, avec profilés fabriqués à partir de matière recyclée en fin de vie, ce coulissant crée une nouvelle génération de baies vitrées XXL en PVC. Il réunit efficacité, design, grandes dimensions et écoconception. Ses innovations majeures : des vantaux sur deux rails sans frottement et une étanchéité assurée par compression des joints de frappe. Ses performances en la matière sont celles des meilleures menuiseries en PVC. « Vekaslide Hi-5 », VEKA
Retrouvez toute notre actualité sur notre site maison-travaux.frC’est le pourcentage de Français qui fontl’erreur d’attendre l’arrivée du froid pour réfléchir à leur système de chauffage. Les risques : entamer des changements pendant une période chargée, synonyme de rupture de stock.
Fini les robinetteries qui dépassent des murs dans la douche. Totalement adaptable, cette cloison modulaire prête à l’emploi assure la réalisation d’une douche avec robinetterie encastrée en un temps record. Elle laisse aussi libre cours à l’imagination pour des aménagements de salle de bains créatifs. En polystyrène extrudé, elle est associée à « iBox universal » d ’Hansgrohe qui masque la partie technique des mitigeurs dans le mur. Après collage et raccordement au réseau, la cloison est prête à être carrelée. L’iBox est compatible avec 200 modèles de mitigeurs Axor et Hansgrohe. Ainsi l’installation est sûre, rapide et 100 % étanche. Cloison modulaire WEDI et iBox HANSGROHE
Fiable, compacte, respectueuse de l’environnement, cette pompe à chaleur air/eau utilise l’énergie environnementale pour chauffer et rafraîchir de façon optimale. Elle est dédiée aux projets de rénovation et fonctionne avec les radiateurs existants. Silencieuse, elle occupe 60 % d’espace en moins que la plupart des modèles. « Vitocal 250-A », prix sur devis. VIESSMANN
Alors que le coût des énergies flambe, cette solution d’autoconsommation interconnectée globale vise l’autonomie énergétique domestique, tout confort. Elle comprend un panneau photovoltaïque Terreal pour produire sa propre électricité, un tableau électrique « Wiser Energy Center » de Schneider ElectricTM qui utilise l’intelligence artificielle pour mesurer l’énergie verte disponible et activer les charges par priorité, ainsi qu’un chauffe-eau thermodynamique « Calypso » d’Atlantic qui utilise les calories de l’air comme source d’énergie. Conception d’optimisation de l’autoconsommation, tarifs de pose et de fourniture sur devis. TERREAL / SCHNEIDER ELECTRICTM / ATLANTIC
Véritable concept moderne architectural, cette pièce au design cubique est un espace à vivre à part entière. Elle cumule isolation thermique, étanchéité, aération et drainage, malgré une pente de toit de 2 %. Sa structure en bois biosourcée s’habille d’un coulissant minimaliste aux dimensions pouvant atteindre 15 m 2 pour une transparence totale, adaptable également sur les baies accordéon. Sa toiture peut intégrer des puits de lumière, des fenêtres de toit ainsi que des stores d’ombrage. « SDL Avalis », SOLARLUX
Dédié à la dégustation de vin, cet aménagement compact abrite une cave de conservation, un casier de stockage, des étagères accueillant verres et carafes. Les accessoires trouvent leur place dans la colonne de rangement fermée. Doté de portes joliment épurées, l’ensemble se referme… ni vu ni connu ! « Winestation », ligne « Eolis », prix sur devis. SCHMIDT
en confort très ferme ou mi-ferme, le nouveau matelas Simmons est composé de ressorts ensachés en acier recyclé et d’une étoffe de recouvrement en coutil, tissée à partir de fils écologiques Ecolife®, et d’une ouate Aérelle® Blue issue du recyclage de bouteilles plastiques.
« Génération », à partir de 800 €. SIMMONS
%
C’est le pourcentage de Français qui, globalement, aimentleur déco. Et plus d’un Français sur deux est satisfait de sa décoration d’intérieur, même s’il souhaiterait y apporter quelques changements.
Le célèbre mixeur plongeant de Bamix se débarrasse de ses fils ! Avec le « Cordless Plus », la liberté de mouvement est garantie, sans aucune perte de puissance. Le design de la base de recharge horizontale est aussi soigné que celui du mixeur. Il assure 20 minutes d’autonomie et se charge en 45 minutes. Fabriqué en Suisse, existe en noir, blanc et rouge, 379,90 €. BAMIX
Cet étonnant appareil nomade qui fonctionne sur batterie (60 minutes d’autonomie) désodorise les textiles. Pas d’eau, pas de détergent, pas de parfum : le « FreshUp » utilise la technologie plasma. En un passage rapide sur le tissu posé à plat ou porté, il élimine les odeurs de cuisine, de transpiration, de tabac… En prime, un look élégant et futuriste. Compact et léger (200 g), livré avec une pochette de transport, il se glisse facilement dans une sacoche ou un sac à main. L 16 x l 6,5 x H 3,7 cm, 199,99 €. BOSCH
des Français sont convaincus que la durée de vie des appareils électroménagers connectés peut être plus longue que celle des modèlestraditionnels, et 45 % pensent qu’ils limitent le gaspillage des ressourceset l’impact environnemental.
Baromètre OpinionWay pour Haier, mai 2022
Le « Air Cooker » est bien plus qu’un multicuiseur. Il est capable de cuire à l’air chaud comme un four, de rôtir et mijoter, mais aussi de cuire à la vapeur. L’un de ses huit modes est même dédié à la cuisson sous vide. L’équilibre entre température et humidité préserve un maximum de nutriments et de saveurs. Il se connecte à l’application NutriU en wifi pour faciliter son utilisation et découvrir des recettes saines, de l’entrée au dessert. L 43,8 x l 34,5 x H 23,2 cm, 579,99 €. PHILIPS
Ce piano de cuisson « Classic FX90 » est doté de 5 brûleurs gaz et d’un four électrique multifonction. Grâce à son éco-paroi, la cavité émaillée peut être séparée en deux pour faire des économies d’énergie, seul le côté droit, de 49 litres, servant de four. La partie gauche peut être utilisée comme chauffeplats. Support wok et plaque teppanyaki fournis. Disponible en crème, vert minéral, roche bleue, ardoise, noir, finitions chrome ou laiton. L 900 x H 905-930 x P 607-669 cm, à partir de 4 109 €. FALCON
Retrouvez toute notre actualité sur notre site maison-travaux.frC’est le nombre de points de charge pour voiture électriques, accessibles en France et en Europe avec Ma Carte de Recharged’Engie. Sans engagement de durée ni consommation minimale, elle permet, grâceà l’application Engie Mobilité Verte, de localiser et de rejoindre la borne désirée en fonction de son type de prise, de la puissance et du prix de recharge. Pratique !
Limitée à 1 000 unités et imaginée avec l’artiste Luigi Tozzi, cette enceinte active haute-fidélité sort dans une édition Deep Blue. Compacte, elle bénéficie d’une puissance d’amplification de 400 Watts RMS. Elle est compatible wifi, AirPlay 2, Bluetooth, Spotify Connect, Roon Ready et dispose d’une entrée jack. « Phantom II », L 219 x l 157 x H 168 mm, 1 290 €. DEVIALET
Légère – 300 g –, design et nomade, la lampe à Led « Bily » peut être utilisée à la maison comme en balade, en pique-nique, dans le jardin ou pour faire des selfies. Elle propose trois niveaux d’intensité et se recharge via un ordinateur, un smartphone, une batterie portable (adaptateurs lightning et USB-C fournis)… Son câble de 1,50 m permet de la suspendre sur un point haut et via des supports (patère murale et pied).
Existe en bleu, noir, kaki, L 131 x l 147 x H 3 mm, 34,90 €.
XOOPAR
Lampe à deux niveaux d’éclairage réglables et enceinte Bluetooth, la « Vappeby » peut être utilisée pour diffuser une lumière d’ambiance et de la musique dans une chambre, mais aussi à l’extérieur, sur une terrasse ou un balcon. Elle fonctionne sur batterie, offre une autonomie de 11 à 13 heures, et résiste à l’humidité et aux éclaboussures (certification IP65).
Existe en bleu ou gris, H 25 x Ø 17 cm, 69,99 €. IKEA
Le kit « Hydro » permet d’automatiser et de connecter l’arrosage de son jardin. L’appareil se fixe entre le robinet et le tuyau. Un hub, ou passerelle, sous forme de prise électrique, sert de relais en wifi. On peut ainsi déclencher l’arrosage à distance depuis son smartphone, le programmer à heure fixe et même surveiller sa consommation d’eau. Possibilité de piloter jusqu’à 4 distributeurs via un seul hub. 129,90 € le kit distributeur + prise hub, 99,90 € le distributeur supplémentaire. KONYKS
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Jeanne Tassel, Directrice Marketing et Communication Fitbit France chez Google
Ce saturateur biosourcé pour terrasses est compatible avec toutes les essences de bois. En phase aqueuse, sa formule à base d’huiles végétales et de résines modifiées et biosourcées nourrit le bois en profondeur, le protégeant durablement des UV, intempéries et taches. Sa formule hydrofuge bloque l’eau et l’humidité en surface. Antiglisse sur bois sec ou humide, mat pour préserver l’aspect du bois, il ne s’écaille pas et s’entretient par simple ré-application. « SX735 » 4 teintes (cèdre gris, chêne clair, naturel et teck), à partir de 24,90 € le litre. CECIL PROFESSIONNEL
D’un design imitant le treillis bois, en pose verticale ou horizontale, ce panneau cloisonne et décore les terrasses et balcons. 100 % polypropylène, teinté dans la masse et traité anti-UV, il est résistant et n’exige aucun entretien. Conçue pour se recouper facilement selon les besoins, cette référence vient compléter l’offre décorative de la gamme Mosaïc. « Privat », à partir de 100 €. NORTENE
C’est le pourcentage de Français prêts à préserver cette ressource qu’est l’eau. Cette prise de conscience survient au moment où le cycle planétaire d’évaporation et de précipitation a atteint les limites en dessous desquelles sa disponibilité est menacée.
Baromètre de l’eau 2021/2022Stockholm Resilience Centre
Conçu pour réduire les dépenses énergétiques du système de filtration tout en réduisant les nuisances sonores dues au fonctionnement de la pompe, ce boîtier permet de régler la vitesse et le débit de celle-ci au plus juste. Il s’adapte sur des filtrations classiques, à sable ou à cartouche, et permet jusqu’à 230 € d’économies d’électricité par an.
Il se branche sur l’alimentation de la pompe électrique existante et se pilote à l’aide d’un smartphone et de l’application easy·care by Waterair. « Plug-in Eco·R », 699 €. WATERAIR
3 en 1
%Pour prolonger les plaisirs de l’été au jardin, cette table-bar en polypropylène, durable et résistant aux intempéries, est un équipement ingénieux qui peut servir à la fois de tabouret, de table haute et de glacière. Il suffit de soulever son couvercle pour qu’elle se transforme en table d’appoint et remplir son bac inférieur de glace afin qu’il maintienne les boissons au frais. « Cool Bar », à partir de 59,90 €. KETER
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• 2 panneaux de contreplaqué - ép. 9 mm, 60 x 50 et 60 x 35 cm • 2 équerres de 30 x 8 cm
• Peinture pour meubles effet satiné Lilas
• Spatule • Rouleau, bac à peinture
• 2 crochets pour tableaux • 2 crochets à visser
Peignez les panneaux de contreplaqué au rouleau, en deux couches. Vissez les deux équerres au bas de la grande planche (60 x 50 cm), à 5 cm des bords gauche et droit. Vissez la plus petite planche (60 x 35 cm) en la faisant reposer sur les deux équerres. Fixez les deux crochets pour tableau à l’arrière du grand panneau. Vissez les crochets au mur et suspendez le bureau.
PROJET RUST-OLEUMEt si on prolongeait l’été avec du mobilier et des accessoires aux formes graphiques et aux couleurs douces ?
Qui ? Styliste, créatrice de contenus, Chloé partage ses découvertes déco et astuces brico sur son feed Instagram et sur son blog l’An vert du décor.
Son astuce ? Customiser une bande de tissu blanc basique avec des pois XXL réalisés à la peinture textile noire.
Comment ? Découpez six triangles isocèles en carton de 65 cm de base et 70 cm de côté. Percez cinq d’entre eux d’un cercle de 25 cm de diamètre, bien au centre. Puis réalisez des encoches circulaires dans les angles. Détaillez trois tourillons de bois de 70 cm de long dans des baguettes rondes. Coupez une bande de tissu de 40 cm de largeur sur 150 cm de longueur et cousez deux tubulures à ses extrémités. Glissez deux des tourillons dans les tubulures, calez le troisième au sommet du tipi puis glissez les cinq triangles sur l’avant des tourillons, et le dernier à l’arrière de la structure. Soulevez le tipi et placez un carton garni de coussins moelleux à l’intérieur.
@LANVERTDUDECOR
Qui ? Bricoleuse avertie, Manon crée du mobilier et des objets en bois, carton, papier, inspirés de l’esthétique méditerranéenne.
Son astuce ? Ajouter un peu de levure à la peinture de finition pour une texture « papier mâché ».
Comment ? Collez 4 rouleaux de papier toilette ensemble, dans le sens de la hauteur. Fixez une coupelle à cache-pot en plastique au sommet de l’assemblage, à la colle néoprène. Recouvrez l’ensemble de colle blanche puis d’une fine couche d’essuie-tout. Peignez la coupelle dans la couleur de votre choix.
@HOMEINSPIRATION_BYMTQui ? Décoratrice et styliste déco, Manon vit dans le Gard, où elle rénove une maison aux jolis accents méridionaux.
Son astuce ? Coller les carreaux de terre cuite sur un panneau de contreplaqué vissé à l’îlot, afin de pouvoir changer de façade à loisir.
Comment ? À l’aide d’une scie sauteuse, découpez un panneau de contreplaqué aux dimensions de la façade de votre îlot de cuisine. Peignez-le dans une peinture blanc mat, en deux couches, puis vissez-le sur l’îlot. Encollez les carreaux de terre cuite bien dépoussiérés si nécessaire et disposez-les sur la planche, de manière déstructurée pour offrir une jolie touche provençale à votre réalisation. Avec une meuleuse dotée d’un disque anti-éclat spécial pierre/céramique, découpez les carreaux de ciment du sommet aux dimensions désirées, avant de les coller à leur tour.
@LOUBASTIDONEnsoleillez un îlot de cuisine avec des carreaux de terre cuite
Qui ? Passionnée de bricolage, Virginie distille sur son feed Instagram les étapes de la rénovation de sa maison en Dordogne.
Son astuce ? Utiliser du brou de noix 100 % écolo, qui colore le bois et lui donne un aspect patiné. Résultat naturel garanti !
Comment ? Commencez par lessiver soigneusement les portes. Rincez-les puis laissez-les sécher. Si elles sont peintes et que vous désirez retrouver la teinte originelle du bois, décapez-les soit avec un produit dédié, soit avec une ponceuse. Utilisez de la pâte à bois pour reboucher les éventuels trous et fissures. Laissez sécher. Poncez l’intégralité des portes avec du papier grain fin, afin d’éliminer toute aspérité. Dépoussiérez. Terminez en passant un vernis spécial bois de la teinte de votre choix, au pinceau. Placez les deux portes contre le mur, derrière le lit.
@VIENS_ON_RENOVE
Qui : Installée en région lyonnaise, animatrice d’ateliers DIY, Éléonore aime les matières brutes, les teintes sobres et les univers épurés.
Son astuce ? Coller le papier cuisson sur la structure avant de le peindre, pour ne pas l’abîmer.
Comment ? Découpez une forme ovale de 90 cm de large dans du carton. Percez-la en deux points opposés, à 3 cm du bord puis passez une ficelle de serrage à l’intérieur pour créer sa courbure. Lorsque la forme obtenue vous convient, faites un nœud autour d’un crayon à chaque extrémité pour bloquer la ficelle. Vaporisez un peu d’eau sur la surface du carton et laissez-le sécher. Découpez un gabarit identique dans du papier cuisson. Collez-le sur l’abat-jour. Percez une encoche au centre de votre réalisation pour la douille. Peignez l’ensemble à l’aide d’une peinture aérosol dorée et laissez sécher avant de tout assembler.
@MONTOUTMONTOIT.DECO
Qui ? Férue de voyages, Coralie aime remplir sa maison de souvenirs et d’objets faits de bois clair, de teintes douces et de DIY poétiques.
Son astuce ? Choisir un tissu en velours rose pour sublimer délicatement la silhouette archée de la banquette.
Comment ? Procurez-vous deux bancs en rotin. Découpez un plateau aux dimensions des deux assises réunies dans une planche d’OSB. Découpez également des arches (leur nombre dépend de la longueur totale du banc) pour les dossiers. À l’aide d’une agrafeuse textile, recouvrez les découpes d’une mousse de garnissage, d’un tissu de maintien puis de l’étoffe décorative en velours rose. Vissez les dossiers sur un tasseau horizontal préalablement fixé au mur à environ 40 cm de hauteur de la base des arches. Placez le banc devant les arches, puis disposez la grande planche sur l’assise.
@CORALIEFELICIE Retrouvez toute notre actualité sur notre site maison-travaux.frInvitez une suspension doréesculpturale dans le salon
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Avec Stéphane Plaza, Emmanuelle Rivassoux co-anime depuis neuf ans l’émission « Maison à vendre » sur M6 : « Nous en tournons une par mois et, à chaque fois, il faut que je renouvelle mon style. C’est une gageure permanente. »
Chercher à compenser un manque d’espace chez soi est toujours un défi. Mais pour Emmanuelle Rivassoux, cette contrainte peut se révéler une mine d’idées, ainsi que l’opportunité de créer de beaux aménagements. Elle nous partage ses conseils.
Propos recueillis par Jean-Pascal Grosso
Augmentation du prix des loyers, appartements de plus en plus exigus dans les métropoles… le gain de place est-il pour vous l’un des grands challenges d’aujourd’hui ?
Ça l’a toujours été. Que ce soit dans un petit appartement ou une grande maison, on manque toujours d’espace de rangement. La demande est grandissante du fait du prix au mètre carré et de l’émergence du télétravail. Ce dernier oblige souvent à créer de nouveaux types d’aménagements dans nos habitations. La demande d’optimisation de l’espace est toujours plus importante. Il faut créer du bureau, du rangement, de la place.
De l’idée à la concrétisation, est-ce un exercice difficile que d’aménager un petit espace ?
C’est surtout un exercice très intéressant. Si vous posez la question à n’importe quel architecte d’intérieur, c’est la contrainte avec laquelle les gens de notre profession se font le plus plaisir. C’est comme jouer à Tetris. Finalement, c’est toujours enrichissant d’optimiser des coins atypiques, plutôt que des grandes pièces où presque tout est possible. Travailler sur le gain de place est un challenge passionnant.
Le premier réflexe à avoir pour un tel projet ?
Lorsque vous voulez vraiment créer du surmesure et optimiser l’espace, ce qui compte avant tout, c’est de bien tracer son plan, et ensuite seulement de chercher les éléments de décoration. Il faut respecter les zones de circulation, 60 cm, par exemple, autour d’un lit. Travaillez vraiment sur les dimensions. Une fois que tout est défini, vous pouvez vous attaquer aux autres aspects du projet. On dessine d’abord son plan, et on est libre, après coup, de craquer sur des articles en magasin. Sinon, on court le risque de se retrouver avec des objets impossibles à caser.
Ci-dessus. À Chevilly-Larue, un couple avait fait appel à « Maison à vendre » pour repenser un appartement « dans son jus » : « Mon idée, pour ce home staging, était de conserver au maximum certains meubles rétro déjà sur place et de construire la déco tout autour. Le style “rétro chic” s’est imposé naturellement. »
Quelle est, selon vous, la marche à suivre pour ne pas se tromper ?
Pour le gain de place, il faut penser à aller chercher en hauteur. Ne jamais hésiter à créer du rangement jusqu’au plafond. C’est valable pour une cuisine, un dressing comme au-dessus du lit – les fameux « ponts de lit » de nos grands-mères. Quand on ne peut pas pousser les murs, il reste la verticale.
Conseillez-vous le recours à un artisan ?
Pour le sur-mesure, c’est évident. Qui dit sur-mesure dit énormément de découpes et
AVANTDESSIN PROJET RÉALISATIONd’assemblages. Il faut savoir le faire. Certes, un excellent bricoleur peut y arriver. Mais pour les novices, je pense que ça ne vaut pas la peine de se lancer. Ou alors, si vous n’avez pas le budget, pensez à utiliser des meubles du commerce, type meubles de cuisine, que vous pourrez « customiser » avec des découpes simples. De manière générale, mieux vaut réserver le sur-mesure à un artisan spécialisé.
Le sur-mesure est-il un « luxe » ? C’est une idée fausse. Le sur-mesure n’est un luxe que si la matière de base est luxueuse. La maind’œuvre, qu’on découpe un médium ou du bois précieux, reste au même prix, c’est-à-dire à celui du temps passé sur la commande. Un panneau en mélaminé à 30 €, comparé à un plateau en marbre, c’est là que la différence va se faire.
À quoi reconnaît-on un artisan compétent pour du sur-mesure ?
Déjà, n’hésitez pas à demander des photos de travaux déjà réalisés. Ou allez voir dans son showroom ou dans son atelier : il y a toujours des choses en cours de fabrication. Regardez, par exemple, les parties de quincaillerie d’assemblage, les zones de raccords. Si vous voyez des vis apparentes, partez en courant : vous avez affaire à un bricoleur du dimanche. Normalement, avec un bon artisan, vous ne voyez ni visserie, ni raccords, ni jonctions. Une dernière chose : si son atelier est sens dessus dessous, chaotique, ce sera probablement exactement pareil sur votre chantier !
Une fourchette de prix idéale au mètre carré ? Dans le cadre d’une rénovation, on peut parler en mètres carrés. Pour un aménagement sur mesure, il vaut mieux penser à un meuble en particulier. Un dressing complet ne coûtera pas le même prix qu’un bureau. Prenons un exemple
Ci-dessus. Pour sa résidence secondaire, Emmanuelle a créé un bureau sur mesure à partir d’éléments de cuisine. Le plateau est composé de joues de meubles. Des rangecouverts pour les stylos et les chargeurs, ainsi que des prises électriques ont été disposés sur le plan de travail. La profondeur du bureau est de 80 cm. Il reste même un espace de la dimension de boîtes d’archives et d’une imprimante sous le bureau, qui permet de s’asseoir confortablement sans gêner le passage des jambes.
concret, très demandé actuellement : le meuble télé-bibliothèque-rangement. En passant par un artisan, cela peut aller de 3 000 € à 7 000 € en moyenne. Tout dépend de la matière première, ainsi que de la complexité du projet. Fabriquer un placard revient toujours moins cher qu’un tiroir. Il y a moins de travail à y consacrer, donc moins d’heures facturées.
Quel fut le chantier d’aménagement qui vous a le plus enthousiasmée en tant qu’architecte d’intérieur ?
Le plus sympa que j’aie pu faire, hors émission, c’est le dernier en date : la rénovation totale de la maison de mes parents. Un projet exécuté en duo avec mon père. Ce n’est pas son métier, mais c’est un passionné de décoration et d’architecture. J’ai grandi sur un chantier permanent : très régulièrement, mes parents cassaient tout chez nous et recommençaient. Ce sont eux qui m’ont donné la fibre.
Ci-dessus. Riche de son expérience d’architecte d’intérieur, Emmanuelle Rivassoux livre ses secrets d’aménagement à moindres frais.
Mon book déco, en kiosque, 14,90 €
Votre plus grand défi à ce jour ?
Les plus gros challenges, je les ai faits pour moi. Depuis une dizaine d’années, je possède une petite maison dans le Var, à l’origine une maison de pêcheur. Il a fallu entièrement la rénover.
Sauf qu’on ne voyait pas la mer, alors qu’il y avait
«
possibilité de le faire. L’idée a été « d’avancer » la maison via une très grande terrasse qui tient sur piliers en béton, ainsi que de positionner la véranda au bon endroit. Cette extension fait qu’aujourd’hui, lorsque vous arrivez chez nous, vous découvrez la vue sur mer. Et puis, il ne faut pas oublier mon travail dans l’émission depuis neuf ans. Nous avons très peu de temps et d’argent, ainsi qu’un objectif de vente pour les participants. À chaque fois, l’enjeu est de taille !
Auriez-vous un exemple d’aménagement que vous aimez particulièrement, chez vous ? Un petit bureau d’appoint dans cette maison qui est une résidence de vacances. Nous ne sommes
Ci-dessous. « Dans un renfoncement du séjour, j’ai installé un double bureau pour les parents et les enfants. J’ai choisi un système de bureau amovible, fixé sur une base murale, qui permet de créer un aménagement sur mesure évolutif. »
Quels matériaux, à la fois faciles à poser et résistants, recommandez-vous en intérieur ?
Celui qui demeure le plus abordable, qui offre une large gamme de décor et qui est le plus pratique à entretenir, c’est le mélaminé. À première vue, ça ne fait pas rêver, mais c’est une idée reçue. Il existe aujourd’hui des styles très différents : noir mat, corps de bois… Pour moi, rapport qualité/prix, c’est celui qui reste le plus intéressant.
Quels sont ceux que vous avez le plus l’habitude d’utiliser ?
Je préfère évidemment le bois véritable. J’aime l’entretenir, ce n’est donc pas un problème pour moi. Par exemple, le bureau de mon mari, celui de son studio d’enregistrement, c’est un véritable morceau de bois découpé par un bûcheron directement dans le tronc. Là, il ne faut pas que cela vous rebute de régulièrement poncer, vernir, etc. Si vous n’avez pas cette patience, les matériaux composites d’aujourd’hui, le vinyle et le carrelage proposent de très belles choses.
Une fois tout terminé, tout optimisé, faites-vous plaisir. Mélangez les styles, les matières et les couleurs afin de sortir de l’ordinaire et d’avoir un décor personnalisé. C’est une belle opportunité de sortir des sentiers battus.
pas non plus censés y passer beaucoup de temps. L’idée était de pouvoir cohabiter dans le même bureau avec mon mari. Je ne voulais pas dépenser trop d’argent, ce qui explique que je suis partie sur des éléments de cuisine pour créer un rangement astucieux. Toute la profondeur du meuble a été exploitée.
Les escaliers, est-ce selon vous un lieu privilégié de rangement ?
Combien de maisons ai-je visitées avec le dessous de l’escalier laissé vide ! Combien de mètres carrés perdus ! Il ne faut pas hésiter à faire du rangement sous l’escalier. Dans l’entrée, par exemple, avec un dressing supplémentaire, ou toute une série de tiroirs. On y pense peu, mais cela peut également servir de petit espace de bureau. Vous pouvez le peindre ou mettre un papier peint de couleur différente de l’endroit de la maison où il se trouve. Cela donne un côté petite pièce ouverte.
AVANT DESSIN PROJETExpositions, salons, événements… nos idées de sorties et de rendez-vous dédiées à la rénovation, au design, à la déco, à l’art de vivre…
Par Jean-Pascal GrossoUn an avant son centenaire, Cabourg prend les devants et offre à la mémoire du prestigieux Gustave Eiffel l’un de ses plus beaux écrins : la villa du Temps retrouvé.Ce ravissant musée de la Belle Époque retrace le destin du génie visionnaire à travers des œuvres et des documents rares issus de grands musées nationaux. Envie de (re)découvrir les travaux du bâtisseur de la tour Eiffel dans une maison remarquable ? Alors, cap sur la Côte Fleurie ! villadutempsretrouve.com
Pour sa 97e édition, la Foire internationale de Marseille 2022 met les petits plats dans les grands. Sous la houlette du truculent Norbert Tarayre, figure emblématique de l’émission « Top Chef », l’événement valorise la culture culinaire méditerranéenne. Bien sûr, l’objectif de la foire est toujours de dévoiler au public de la région PACA et d’ailleurs les dernières tendances en matière d’habitat et d’objets artisanaux. Mais il fait aussi la part belle aux plaisirs de la table : 175 exposants en gastronomie dont 25 restaurants offrant 3500 places assises ! Food trucks, cuisine provençale, ateliers participatifs… il y en aura pour tous les goûts. foiredemarseille.com
Le collectif de designers d’Indigo Doc revient pour la seconde fois occuper les vitrines du quartier de L’Écusson, à Montpellier. À l’occasion de la French Design Week, les créateurs locaux vont ainsi exposer leurs projets (meubles, fibres, accessoires…) dans une trentaine de vitrines de commerçants partenaires. Une expositionparcours gratuite et ouverte à tous pour témoigner de la vitalité du design en Occitanie. indigo-doc.com
Pour leur 14 e édition, les Journées des plantes de Chantilly combleront une fois encore les passionnés des végétaux et des jardins, de même que les amoureux des beaux châteaux à la française. L’événement réunit 200 pépiniéristes et exposants et propose des ateliers, des conseils, des rencontres, ainsi que la découverte de nouvelles variétés. Toutes les conditions seront réunies pour allier passion et biodiversité. chateaudechantilly.fr
Des milliers d’exposants, des centaines d’intervenants, des rencontres, des ateliers, les dernières nouveautés, les nouvelles formations… Construction et architecture (Batimat), salles de bains et aménagement intérieur (Idéobain) et génie climatique (Interclima) seront réunis Porte de Versailles, où se tiendra le Mondial du Bâtiment. Se croiseront savoirs, techniques, innovations et ambitions dans un secteur soumis aux très nombreux défis actuels. Le mot d’ordre de l’édition 2022 ? « Se réinventer ». C’est ce que, par exemple, Hitachi Cooling & Heating promeut à travers ses pôles tertiaire (9 agences commerciales) et résidentiel (70 points de vente) ainsi que la présentation de nouveaux produits comme la pompe à chaleur « Yutaki H » et le « airHome 600 », un climatiseur mural monobloc dernier cri.
Parc Expo, Paris Porte de Versailles, 15 e . interclima.com – batimat.com – ideobain.com
Pour sa 25 e édition, le Salon du vintage créé par Laurent Journo, un féru de mobilier ancien, change de nom et se revigore. Rebaptisé Paris Design Temple, il réunit une centaine d’exposants français et internationaux. Idéal pour les nostalgiques du mobilier design (Willy Rizzo, Michel Dumas…) des années 1960 à 1990. Sans oublier les espaces dédiés au luxe et à la fripe comme aux objets de la pop culture (disques, affiches…), toujours précieux pour sa déco. Carreau du Temple, 4 rue Eugène-Spuller, Paris 3e.salonduvintage.com
Qui mieux que Maison & Travaux pour vous guider et vous conseiller dans le réaménagement de votre habitation ? Avec le concours de Reworld Media Connect, Les Journées de la Rénovation by Maison & Travaux sont un rendez-vous 100 % numérique et interactif. Des vidéos inédites, des séries en immersion, des portraits, des rencontres, des dossiers, l’appui de professionnels et de passionnés et un concours « Ma Réno 2022 ».
Sans oublier, le vendredi 7 octobre, un « Green Friday », pour répondre à toutes vos questions sur les matériaux sains, les économies d’énergie et les produits biosourcés. maison-travaux.fr
S’INSPIRER P. 34 Un ancien atelier de canut toute hauteur P. 44 Salle de bains : riquiqui mais ultra-jolie ! S’ÉQUIPER P. 54 La vasque, creuset de créativité P. 60 Capteur de qualité de l’air intérieur : connectez, mesurez, respirez ! DÉCORER P. 64 Trois leçons de style pour soigner son entrée S’INFORMER P. 70 Vrai /faux sur le biométhane, gaz vert plein d’avenir
Situé dans le quartier lyonnais de la Croix-Rousse, cet appartement a été récemment rénové par un jeune couple qui a su valoriser son généreux volume et sa belle hauteur sous plafond, avec l’aide du menuisier ébéniste et designer Guillaume Bouvet.
Par Sophie Giagnoni –Photos Alexandre Réty
À gauche.
Réalisé sur mesure, l’escalier a été installé à l’emplacement d’une cloison.
Celle-ci a été déposée afin de libérer le volume de l’appartement.
À droite.
Côté salon, la table basse est signée Nuts and Woods.
Coussin LRNCE ; tasses en céramique Camille Esnée.
Attiré par les métiers manuels, Guillaume Bouvet était aussi curieux de découvrir le design. Il a entrepris de se former dès l’âge de 17 ans en France et à l’étranger, au sein d’entreprises artisanales de menuiserie et ébénisterie de qualité. Un parcours atypique marqué notamment par un passage à l’école des Compagnons du Devoir et des études au Pôle supérieur de design de Villefontaine.
Page de gauche. Positionné au centre du plateau, l’escalier structure l’espace mais sans perte de clarté. Avec ses perspectives obliques, son garde-corps est léger et graphique.
Réputés pour leurs hauteurs sous plafond exceptionnelles, originellement destinées à recevoir les machines à tisser des ouvriers de la soie, les appartements canuts sont appréciés pour leurs volumes propices aux aménagements singuliers et inventifs. Ils doivent néanmoins compter avec la contrainte d’une orientation généralement unique.
Louise et Alexis ont été immédiatement séduits par les 3,60 m de hauteur sous plafond. Sur un plateau de 60 m 2, la création d’une mezzanine de 30 m 2 avait optimisé l’espace, mais une cloison divisait l’appartement en deux sur toute sa profondeur et ne permettait pas d’apprécier son volume global. Positionnée à l’emplacement actuel de l’escalier, cette cloison séparait, au rez-de-chaussée, la pièce de vie d’une chambre, toutes deux étendues
Ci-contre. Sur sa face invisible depuis le salon, l’escalier renferme de nombreux rangements : placards et tiroirs en bas, sur la profondeur, ainsi qu’un dressing sur toute la hauteur.
Ci-dessus. Autre élément structurant de la pièce, l’îlot central qui marque une délimitation entre l’espace dédié à la cuisine et celui du salon, sans faire obstacle à la circulation de la lumière et du regard.
sur toute la profondeur de l’appartement. La superficie de la chambre pouvait sembler disproportionnée. Pour le reste, la décoration des années 1980 était vieillissante, et l’installation électrique totalement obsolète.
Louise et Alexis ont consulté une amie architecte d’intérieur, Anouck Charbonnier, pour revoir le plan de l’appartement. Il s’agissait de conserver la mezzanine et ses mètres carrés en plus, mais de supprimer la cloison pour libérer l’espace au sol sur toute la longueur du logement, en retrait des fenêtres, et créer ainsi de nouvelles perspectives visuelles. La dépose de cette cloison a modifié la taille de la chambre, qui s’est retrouvée positionnée dans une boîte, en second jour, sous la surface de la mezzanine : des proportions plus cohérentes, au regard de la surface totale de l’appartement.
À la cloison disparue s’adossait autrefois un escalier métallique qui menait à la mezzanine. Une fois celui-ci supprimé, se posait la question de l’emplacement et de la conception du prochain.
Ci-contre. Afin de ne pas gêner l’ouverture de la fenêtre, le plan de travail se transforme en banquette jusqu’au mur, formant alors un élégant décroché.
Ci-dessous. Afin de limiter les télescopages de perspectives verticales avec les lignes horizontales de la mezzanine et du garde-corps, la cuisine, débarrassée de ses meubles hauts, a été équipée d’éléments bas.
Page de droite. Signée Mobalpa, la cuisine présente des façades en mélaminé bleu, finition mate. Le plan de travail de l’îlot central est en stratifié imitation bois, celui du linéaire principal est en quartz.
Ci-dessous. Située sous la mezzanine, la chambre occupait autrefois toute la profondeur de l’appartement. Ses proportions ont été réduites à la profondeur de la mezzanine. Une nouvelle cloison vitrée a été dressée à l’aplomb de celle-ci.
« Nous avions le choix entre une position centrale et un agencement à l’extrémité opposée de l’entrée, contre le mur. Cette deuxième option impliquait une circulation totalement traversante sur la mezzanine. Or par endroits, trois grosses poutres abaissent la hauteur sous plafond à 1,50 m : cela implique de devoir baisser la tête à chaque passage en dessous. Se déplacer sur la mezzanine aurait été inconfortable. Pour éviter de la traverser de part en part à chaque fois, la première solution était la meilleure. On ne baisse la tête qu’une ou deux fois au lieu de trois, selon que l’on se dirige vers le bureau ou vers la petite chambre du fond ! » explique Louise.
Plusieurs artisans ont été sollicités pour la conception de cet escalier. « Guillaume Bouvet était le seul à montrer en 3D ce que cela allait donner dans l’appartement. Pour nous permettre de bien imaginer
À gauche. Sans piètement, le bureau est constitué d’un simple plateau qui lévite entre deux murs. Sa structure aérienne permet à la lumière de circuler jusqu’au fond de la mezzanine.
À droite. Côté salon, la façade de l’escalier arbore deux niches tapissées de chêne. Décoratifs, ces cadres ont aussi pour fonction de casser sa masse et d’alléger son apparence.
En bas. Positionnée en second jour, la chambre bénéficie de lumière mais également d’aération grâce à sa verrière dont les deux sections centrales s’ouvrent à la française.
le rendu final, il nous a montré des échantillons des matériaux qui allaient être mis en œuvre », raconte Louise qui a particulièrement apprécié cette manière de travailler. Constitué de façades en médium laqué blanc mat et de marches en chêne massif, le nouvel escalier délimite deux zones au sein de la grande pièce à vivre : l’une dévolue au salon, l’autre actuellement utilisée en espace de jeu
pour l’enfant de la famille. Côté salon, le volume est cassé par deux niches en chêne ; côté salle de jeux, une façade dissi mule de nombreux rangements, placards et autres tiroirs-coffres. Afin de se faire le plus léger et transparent possible, celui-ci présente un garde-corps sur un seul côté. Constitué d’obliques, ceinturé d’une légère main courante en stratifié gris anthracite, il est très aérien.
Ci-dessus. Située sous la mezzanine, la salle de bains possède une douche sur receveur de dimensions XXL.
Pour cet escalier et ce bureau, j’ai été contacté par les propriétaires après leur achat. Je suis allé chez eux pour prendre connaissance des lieux et de leurs attentes.
À partir de là, j’ai dessiné une première esquisse que nous avons ajustée en fonction de leurs souhaits. Ils voulaient notamment un escalier très transparent, qui délimite les espaces sans bloquer la circulation, le regard et la lumière. Comme avec tous mes clients, une fois le dessin établi, les matériaux sont toujours choisis à partir d’échantillons, et l’esquisse finale est validée à partir d’une projection en 3D.
LIGNES HORIZONTALES
Dans la cuisine, le plan de travail en quartz remonte à la perpendiculaire pour former une discrète crédence.
Le bureau est également très aéré. Pouvez-vous nous parler de sa conception et de son installation ?
Le bureau se devait d’être le plus léger possible, sans piètement, pour laisser passer la lumière jusqu’au fond de la mezzanine. Sa conception était assez simple, sa réalisation beaucoup plus technique. Son plateau repose sur une structure épaisse de 10 cm, qui contient des montants intermédiaires pour éviter qu’il ne cintre. L’ensemble a été glissé par le devant sur des tasseaux fixés dans les murs. Le bandeau blanc visible depuis le rez-de-chaussée dissimule le plateau du bureau, ce qu’il peut y avoir dessus, mais également les éléments d’assemblage.
TÊTE DE LIT Visible depuis le séjour, la tête de lit de la chambre est formée d’un grand panoramique aux motifs végétaux édité par Bien Fait.
Petites mais équipées comme des grandes, ces salles de bains XXS ont stimulé la créativité des architectes qui les ont réalisées avec, à la clé, quantité de solutions et de bonnes idées à piocher.
Par Sophie Giagnoni
Pour cette salle de bains destinée à leurs enfants, les propriétaires de cet appartement parisien souhaitaient d’une part une baignoire, d’autre part une décoration audacieuse inspirée du style Memphis en vogue dans les années 1980. La disposition de la baignoire a été dictée par des contraintes de plomberie, notamment par l’emplacement des arrivées d’eau de l’immeuble. En 178 x 80 cm, bordée de plages de 15 cm, elle occupe la largeur de la pièce, entre trois murs, avec une robinetterie centrale. Le quatrième côté, situé face au robinet, a été partiellement cloisonné, pour recevoir une colonne de douche, le fond plat de la baignoire permettant de se tenir debout. Les murs ont été carrelés de mosaïque, avec des joints colorés blanc crème. Face à cette baignoire se trouve un dressing aux portes toute hauteur en placage chêne. Le vis-à-vis de cette baignoire et de ce dressing structure la pièce. Entre les deux, contre les murs perpendiculaires, se dressent d’un côté le meuble vasque, de l’autre le sèche-serviettes. Ces deux murs sont teintés d’une peinture rouge, légèrement rosée. Studio Erre, studioerre.fr
La simplification des volumes et l’affirmation graphique forte.La couleur rouge diffuse énergie et ondes positives.
Le sèche-serviette joue aussi les deux-en-un avec sa partie haute dépliable qui fait étendoir.
Les 2,8 m 2 qui abritent cette salle de bains ont été cloisonnés sur le plateau dégagé d’un petit studio. D’une forme parfaitement carrée, cette pièce d’eau abrite une douche à poser en arc de cercle dans un angle et, de part et d’autre de celle-ci, un WC suspendu Geberit ainsi qu’une vasque posée sur un lave-linge. Pensés pour cet agencement, le lave-linge a été choisi pour sa faible profondeur, tandis que la vasque a été sélectionnée avec un siphon décalé, spécialement conçu pour les poses sur meuble ou machine à laver (plusdeplace.fr). Le lave-linge étant d’une hauteur de 85 cm, la vasque n’est pas posée à une hauteur standard. Le sol de cette salle de bains a été carrelé en grès cérame, imitation carreaux de ciment (Leroy Merlin).
Neva Architecture intérieure, nevainteriordesign.com
Le gain de place généré par la superposition de la vasque et du lave-linge.
Véritable challenge pour l’architecte d’intérieur Sarah Campet, cette petite salle de douche de 1,3 m² trouve sa place dans une extension du bâtiment structurellement impossible à modifier, dans un studio de 14 m². Animée par la volonté d’optimiser l’espace dans une ville où chaque centimètre carré compte, c’est d’abord avec une maquette en LEGO ® qu’elle en imagine la disposition. Dans le prolongement du coffrage du WC suspendu, une porte pivotante a été conçue, afin de recevoir une petite vasque de 30 cm. En position fermée, grâce aux charnières Elezio, cette cloison est alors totalement invisible et semble former un mur continu avec le bâti des toilettes. Fabriquée à l’aide de panneaux hydrofuges, elle contient les éléments de plomberie dans ses 7 cm d’épaisseur. Lorsque la porte est ouverte, la vasque vient s’encastrer au-dessus du WC. Apparaît alors une cabine de douche dont la robinetterie est logée dans la profondeur du bâti support (18 cm); avec ses 70 x 100 cm, entièrement carrelée, elle affiche des proportions confortables. De plain-pied, à l’italienne, elle repose sur un sol très légèrement en pente pour favoriser l’évacuation de l’eau.
Sarah Campet, sarahcampet.com
La bonne idée Le meuble (25 x 25 cm) sous la vasque qui dissimule le siphon et un petit rangement.
Une pièce deux-en-un, tantôt WC, tantôt salle de douche.
Selon le même concept que la salle de bains d’orfèvre, et créée par la même architecte d’intérieur, Sarah Campet, cette salle de bains a bénéficié de 0,2 m 2 en plus et d’une contrainte en moins : la présence d’une fenêtre qui avait dicté la hauteur de la porte cloison dans la réalisation précédente. Ce déploiement sur la hauteur a permis d’installer un ballon d’eau chaude plat au-dessus du bâti des toilettes. Installée dans le prolongement de ces deux équipements, la porte est également toute hauteur. Montée sur des charnières classiques, elle n’est pas totalement invisible en position fermée, mais elle reste discrète. La vasque de 30 cm de profondeur (Leroy Merlin) vient s’encastrer au-dessus du WC quand celle-ci est ouverte. Comme précédemment, elle donne sur une cabine de douche à l’italienne, avec receveur intégré dans le sol, et une légère pente pour favoriser l’évacuation. La robinetterie de cette douche est logée dans l’épaisseur du Geberit. Sarah Campet, sarahcampet.com
La manipulation très facile de la porte, avec un système ingénieusement dissimulé.
Le sol uniformément carrelé de grès cérame imitation terrazzo, esthétique et pratique.
Cette salle de bains de 3,5 m2 a vu son organisation rationalisée et sa circulation optimisée par une disposition en L. Cet agencement a permis d’aligner contre les murs un lave-linge, immédiatement à gauche de la porte, puis la baignoire et, dans le retour, la vasque. Cela permet un couloir de circulation dans la continuité de la porte. Cet espace donne accès aux équipements, en offrant sa surface pour charger la machine à laver, se déshabiller ou encore utiliser la vasque. Auparavant, l’accès à la baignoire était acrobatique : elle occupait tout le mur du fond et il fallait circuler entre le ballon d’eau chaude et la vasque, et, à moins d’enjamber le rebord de la baignoire, il était nécessaire de se contorsionner pour en ouvrir les robinets. Ces transformations se sont accompagnées d’un renouvellement des matériaux, choisis pour gagner en luminosité. Sur les murs autour de la baignoire, une faïence blanche minimaliste et épurée a été posée, qui met en valeur, partout ailleurs, une peinture bleu clair. L’afflux de lumière est important dans un petit espace, il permet de ne pas se sentir à l’étroit.
Cécile Humbert, cecilehumbert.com
La simplicité des lignes et le choix des matériaux qui permet de minimiser la présence d’un angle en saillie.
Dans cette salle de bains existante, située à l’étage d’une maison, se trouvait autrefois une baignoire.
Le projet était d’y installer un WC. Cet aménagement a entraîné sa réorganisation totale. Dans la profondeur de la pièce, là où s’étirait autrefois la baignoire, ont été implantés côte à côte un WC et une cabine de douche sur receveur (100 x 100 cm), séparés par une cloison. Sur le retour, perpendiculairement, ont été installées la vasque et la machine à laver. Afin de ménager un passage de 60 cm vers la douche, la vasque en résine thermomoulée, intégrée au plan de travail, a été choisie pour sa profondeur de 40 cm. Lui succède ensuite la machine à laver, qui présente, elle, une profondeur de 60 cm. Afin d’absorber ces décrochages de dimensions, vasque et machine à laver ont été réunies dans un meuble à double profondeur, menuisé sur mesure en placage noyer, recouvert d’un plan en résine.
La paroi de douche a également été réalisée sur mesure en métal hydrofugé, avec traitement antirouille.
Studio Mariekke, studio.mariekke.fr
La double profondeur du meuble, qui permet d’intégrer toutes les contraintes.
Dans ce studio de 16 m 2 , afin de libérer le plus de surface possible pour les espaces de vie, l’architecte Agathe Marimbert a réuni toutes les gaines techniques dans une bande de 3,6 m adossée à un mur. Cette bande comporte d’abord une cloison derrière laquelle se trouve une salle d’eau avec WC, à laquelle succède une séquence ouverte sous la forme d’une cuisine en niche. Étroite et haute, la porte qui donne accès à la salle de bains a été fabriquée sur mesure, en structure métallique et verre armé : quand elle est fermée, elle permet de flouter la vue en laissant de la clarté. À gauche de cette porte, le bac de douche apparaît pris entre trois murs qui délimitent sa cabine. Face à lui, à droite de la porte, se tient un WC suspendu Geberit. Entre les deux, une vasque sur meuble suspendu est surmontée d’un miroir étroit, qui reprend les proportions de la porte et réfléchit la lumière. Le sol et les murs de cette petite pièce sont intégralement carrelés de faïences bleu turquoise, qui font écho à celles qui sont posées dans la niche de la cuisine.
Agathe Marimbert, marimbert.frMinimalistes et graphiques, salle de bains et cuisine animent le studio peint intégralement en blanc.
La pose du miroir à même le carrelage, pour éviter les aspérités dans ce petit espace.
Offrir à la salle de bains une identité visuelle de boudoir.
D’une superficie de 3,5 m 2 , cette petite salle de bains triangulaire située dans le prolongement d’une chambre parentale ne présentait qu’angles aigus, murs en biais et pans coupés. La douche, aménagement très adaptable dès lors qu’il est conçu sur mesure, a été installée entre deux angles. Face à elle, le meuble vasque a été créé à partir d’une enfilade détournée (La Redoute Intérieurs). D’une longueur de 120 cm pour une profondeur de 40 cm,
ce meuble compact s’adapte à la physionomie étroite de la pièce. Positionné face au lit, il offre à la salle de bains l’apparence d’un boudoir depuis la chambre, quand la double porte verrière qui les sépare est ouverte. Il présente en outre l’intérêt de dissimuler le siphon et les évacuations de la vasque. Au-dessus, la crédence est constituée de carreaux hexagonaux blancs en grès cérame. Le sol est également en grès cérame, imitation carreaux de ciment. Le miroir et les appliques ont été trouvés
chez La Redoute Intérieurs. La vasque et la robinetterie viennent de chez Masalledebain.com . Charlotte Féquet, charlottefequet.com
L’espace pris entre deux angles aigus est optimisé par l’installation de la douche.
©LAURA JACQUES
Elle signe l’esprit du lieu, avec ses formes et ses teintes sobres ou originales. La vasque déborde d’idées… à vous de choisir celle qui vous convient !
Par Olivier WachéRonde, ovale, carrée, rectangulaire, encastrée, à fleur de plan, posée, en totem… il existe presque autant de vasques que d’avis sur celle qui conviendra quand on rénove ou crée sa salle de bains. Pour la choisir, tout est affaire de goût. Une chose est sûre : la cuvette est aujourd’hui tellement variée dans ses formes, ses matériaux et ses coloris qu’il est impossible de ne pas trouver celle qui vous plaira.
Une histoire de dessin Le lavabo est un territoire largement défriché par les créateurs. Plusieurs grands noms du design se sont intéressés à la question et proposent leur vision ou leur relecture de cet objet du quotidien. Ils en modifient la fonction – en ajoutant par exemple à la vasque une plage de dépose pour le savon ou les accessoires –, les formes – en sortant la vasque de son habituelle rondeur pour oser d’autres lignes –, ou encore les coloris, puisqu’ils n’hésitent pas à rompre avec la monotonie du blanc pour apporter des nuances pastel ou franches et à jouer avec les effets satinés, mats, brillants…
Ci-contre. En Fineceramic®, cette vasque à poser présente des lignes incurvées et a été créée par le designer brésilien Ruy Ohtake. Existe en divers coloris et en version ronde ou ovale. « Ohtake », 54 x 37,5 x 18,5 cm, à partir de 388 €. ROCA
Philippe Starck, par exemple, est l’un des piliers du design de Duravit. Le designer français a imaginé de nombreuses collections de vasques, mais aussi de robinetterie et d’accessoires pour cette marque allemande. À commencer par la collection « Starck 1 » en 1994 et sa proposition de vasque tonneau, qui reprenait la forme du seau et de la bassine en une interprétation contemporaine. Duravit a également confié la réalisation de collections à d’autres signatures de renom, comme Sieger Design, Cecilie Manz, Eoos Design… C’est aussi le cas de Laufen, qui a fait appel à de nombreux talents : Patricia Urquiola et sa vasque « Sonar », Marcel Wanders et sa collection « The New Classic », Konstantin Grcic et sa gamme « Val », ou encore Ludovica et Roberto Palomba. Ces derniers occupent d’ailleurs depuis 2018 la direction artistique d’Ideal Standard et ont par exemple revisité « Conca », un modèle phare de la marque créé en 1972 par Paolo Tilche. Cet exemple démontre bien le rôle des créateurs, qui savent à la fois inventer de
Ci-contre.
Cette vasque-bol est fabriquée en acier vitrifié.
Elle est proposée sans trop-plein et se décline en trois coloris : Deep Blue, Green et Indigo.
« Aqua », Ø 30 x H 11,8 cm, 515 € HT. ALAPE
Cette vasque sans trop-plein à poser est réalisée en Diamatec®, un matériau fin et résistant qui se décline dans de nombreux coloris, comme ici la finition Grenade. « Ipalyss », 80 x 40 cm, 873 €.
Ci-dessus.
Geberit iCon est une ligne de salle de bains comprenant céramiques et meubles modulaires. Ses vasques sont disponibles en trois épaisseurs dont la plus fine mesure seulement 1,5 cm pour un design raffiné et résolument moderne. Existe en plusieurs dimensions et finitions.
nouvelles gammes, mais aussi puiser dans les racines des marques pour en ressortir des réalisations adaptées à l’époque.
Du côté des formes et des effets, tout semble aujourd’hui possible, grâce à l’évolution et à la multiplicité des matériaux. Si la nouvelle génération de céramique permet désormais de réaliser des structures plus fines et élancées (voir notre encadré), elle n’est pas la seule. Les matériaux et les pierres de synthèse, comme le Silestone® de Cosentino, le Corian®, le Krion® de Porcelanosa, permettent des créations originales et des formes toujours plus libres. Autre possibilité, les plans vasques en Highstrat proposés par exemple par Sanijura,
Delfo », design Andrea Parisio et Giuseppe Pezzano,
Dans la salle de bains, les matériaux, même les plus classiques, ont évolué et permettent de jouer avec les formes ou de renouveler le genre. Longtemps, la céramique signait un produit de grande qualité, mais son aspect pouvait sembler quelque peu massif et les options esthétiques étaient limitées. Elle ne permettait en effet pas d’envisager de formes légères. C’est désormais le cas, grâce aux nouvelles propositions faites par des fabricants. Chacun développe son propre matériau et ses modèles, comme Laufen et son SaphirKeramik, Ideal Standard et le Diamatec®, le Fineceramic® chez Roca, Duravit et son DuraCeram®
Les avantages de ces nouvelles céramiques sont nombreux :
- des parois affinées de moins de 10 mm pour un effet de légèreté ;
- une solidité accrue grâce aux matières qui entrent dans la fabrication ;
- un poids allégé, qui autorise des poses suspendues ;
- des formes plus originales et variées qu’avec la céramique classique.
Ci-dessus. Sur ces meubles suspendus, des plans céramique ovales et leurs vasques « Tino » en finition Smeraldo, issue de la gamme de couleurs « Acque di Cielo ». CERAMICA CIELOun matériau composé de multiples couches de papier kraft compressées et de résine, offrent résistance et de nombreux décors, comme des effets de pierre ou de bois. Faciles à entretenir, ils se distinguent par une bonne résistance dans le temps. La tendance est au retour de la pierre, comme le marbre, le terrazzo, la pierre de rivière et les matériaux associés, tel le béton. Ces choix apportent à la salle de bains un effet de matière agréable au quotidien, que l’on associera par exemple au bois pour le plan vasque. Enfin, la couleur est un autre élément d’importance. De plus en plus, les fabricants abandonnent le blanc classique pour se tourner vers des teintes parfois étonnantes : jaune, orange, bleus et verts profonds. Autant de possibilités qui permettent de composer son agencement à la carte…
Ci-contre. Entre terracotta et ocre rouge, ce nouveau coloris Rust dans la gamme chromatique développée par la designer Gesa Hansen donne de la personnalité à la salle de bains. « Artis », vasque ovale, l 61 x P 41 cm, 755 € HT. VILLEROY & BOCH
Ci-contre. Ce plan vasque est réalisé sur mesure. Réalisé en Highstrat chêne Alaska, il se compose d’un plan de 160 cm de longueur et d’une double vasque intégrée de 60 cm. « Infinie », 2 763,50 €. SANIJURA
Ci-dessous. Ce lavabo mural ou à poser sur un meuble, en céramique très fine, s’habille aujourd’hui d’un noir mat et d’un gris anthracite Graphite. « Kartell by Laufen », l 46 x P 28 cm, 716 €. LAUFEN
Allergies, maux de tête, nausée… la pollution invisible dans les logements serait responsable de nombreuses pathologies, des plus bénignes aux plus invalidantes. Pour contrôler ce fléau, des dispositifs de pointe entrent dans les foyers.
Par Alexandra BellamyNotre environnement et nos activités – ménage, cuisine, bougies ou encens, présence d’animaux, particules dégagées par les matériaux de construction et le mobilier –dégradent la qualité de l’air intérieur. Ces contaminations à bas bruit sont difficiles à détecter. Inspirés des capteurs extérieurs qui mesurent la qualité de l’air, des outils destinés au grand public pour équiper leur domicile tendent à se développer. Ils mesurent la présence de différents polluants et en cas de dégradation, ils alertent l’utilisateur sur son smartphone. Les applications vulgarisent aussi la compréhension de ces éléments toxiques, de leur origine. Ils fournissent enfin des conseils pour comprendre d’où vient la pollution et agir afin de changer nos habitudes.
• Les modèles connectés permettent de suivre la qualité de l’air directement sur smartphone.
• Didactiques, les applications aident à comprendre la pollution et donnent parfois des conseils.
• Tous les appareils ne relèvent pas les mêmes données : choisissez le vôtre en fonction de vos besoins.
AirThings est une entreprise spécialisée dans le contrôle de qualité de l’air intérieur, qui propose des appareils pour les entreprises, les collectivités et les particuliers. Son tout dernier est le plus complet. Il effectue de nombreuses mesures – particules fines (PM 2.5), dioxyde de carbone (CO 2), composés organiques volatils (COV) – et détecte un gaz nocif, le radon. Il surveille aussi le degré d’humidité, la température et la pression atmosphérique.
Alimenté par des piles ou rechargeable via un câble USB, le « View Plus » se connecte en wifi. On accède au détail de toutes les mesures via l’application ou depuis un ordinateur. En un coup d’œil, on sait si l’air est sain, grâce à un voyant de couleur sur le boîtier. Autre originalité, son écran e-Paper (« papier électronique ») ne s’anime que lorsque l’on s’en approche. « View Plus », 299 €. AIRTHINGS
Ce capteur de Netatmo travaille comme un coach de bien-être à la maison. Il mesure principalement le dioxyde de carbone (CO 2), une mesure à laquelle s’ajoutent la température, le degré d’humidité et le niveau sonore. Ces données sont compilées pour aider l’utilisateur à maintenir un intérieur sain et agréable. Joli, bien fini et discret, le capteur de Netatmo indique la qualité de l’air en s’illuminant quand on tapote son sommet : vert si tout va bien, orange si un paramètre doit être amélioré, rouge si l’environnement n’est pas sain. L’application reprend le même code couleurs, fournit les mesures
détaillées et surtout des conseils, par exemple s’il est préférable de baisser la musique ou s’il faut ouvrir la fenêtre. Existe en packs avec plusieurs capteurs pour équiper plusieurs pièces.
« Capteur de qualité de l’air intérieur intelligent », 119,99 €. NETATMO
Le « Smart Air Quality Monitor » mesure la présence de particules fines (PM 2.5), de composés organiques volatils (COV) et de monoxyde de carbone (CO). Il mesure aussi le degré d’humidité et la température. Inutile de dégainer son smartphone pour savoir si l’air est sain : un voyant coloré présent sur le capteur l’indique. Cet appareil conçu par Amazon fonctionne avec son assistant vocal, Alexa. En cas de pic de pollution, on peut en être alerté sur son smartphone ou par une annonce vocale (via une enceinte Amazon Echo vendue séparément). Si on dispose d’un purificateur d’air compatible avec Alexa, il est aussi possible
d’activer une routine pour qu’il démarre automatiquement quand l’air est pollué. L’application fournit un indice de qualité de l’air facile à appréhender, puis un historique comprenant toutes les mesures, si l’on souhaite des informations plus détaillées. Existe en pack avec assistant vocal Amazon Echo.
« Smart Air Quality Monitor », 79,99 €. AMAZON
Ce dispositif minimaliste mesure trois paramètres : les COV (composés organiques volatils), la température et le degré d’humidité. Il se présente sous la forme d’un boîtier en aluminium, qui arbore un écran à encre électronique haut contraste. Pas de voyant coloré ici pour évaluer la qualité de l’air, mais une évaluation présentée sous la forme de 5 étoiles, comme une notation. Plus l’écran affiche d’étoiles, plus l’air est sain. L’utilisateur doit veiller à toujours conserver plus de trois étoiles. Le « Eve Room » fonctionne sans fil, il intègre une batterie rechargeable par câble USB qui assure une autonomie d’environ
six semaines. Il se connecte au smartphone en Bluetooth et est également compatible avec le protocole Thread, qui crée un réseau entre tous les objets de la maison connectée. « Eve Room », 99,95 €. EVE
Objet d’exception, la lampe « Tornasole » est à la fois un capteur de qualité de l’air connecté et une œuvre issue de l’artisanat. Elle est le fruit de la collaboration entre Casarialto Atelier et l’observatoire collectif de la qualité de l’air BreathGeneration. Perchée sur une base chromée qui renferme le système chargé de mesurer l’air ambiant, la lampe, poétique, tout en rondeur
avec des oiseaux perchés sur des branches, met à l’honneur l’art du verre soufflé à main levée, spécialité de la marque italienne Casarialto. La lampe change de gradation en fonction de la qualité de l’air, du vert quand il est sain, jusqu’au rouge lorsqu’il est pollué (cinq coloris). Les mesures détaillées sont disponibles dans l’application, accessible en italien ou en anglais : COV, particules PM 2.5 et PM 10, température et degré d’humidité.
« Tornasole BGt1 », 720 €.
CASARIALTO
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Ci-dessus. De nombreux agriculteurs ont déjà installé des méthaniseurs, permettant la valorisation de leurs résidus agricoles. À ce jour, plus de 426 sites en France injectent du gaz vert dans les réseaux.
Gaz 100 % renouvelable produit à partir de déchets organiques, le biométhane a les mêmes propriétés que le gaz naturel. Encore mal connu, ce gaz vert fait l’objet de nombreuses spéculations et interrogations. Faisons le point.
Par Bénédicte Le Guérinel
Le biométhane est produit à partir de déchets organiques issus de l’industrie agroalimentaire, de la restauration collective, de détritus agricoles et ménagers et de boues de stations d’épuration. Les déchets sont triés, préparés et introduits dans un méthaniseur (un milieu privé d’oxygène). Ils sont ensuite mélangés et chauffés à 37 °C. Lors de la fermentation, les bactéries digèrent les déchets, les transformant en engrais naturel d’une part, en biogaz de l’autre. Une fois épuré, le biogaz prend le nom de biométhane ou gaz renouvelable.
Ci-contre. L’unité de méthanisation du territoire de Meslay-du-Maine implique 11 exploitations agricoles et une SARL dans la collecte de fumier de cheval. La production annuelle de gaz vert couvre ici 50 % de la consommation de la ville en hiver et 100 % en été.
Le verbatim « gaz naturel » laisse à penser que le gaz naturel est renouvelable alors qu’il s’agit d’un gaz fossile. Le gaz naturel tire son nom du fait qu’il est naturellement présent dans les sols. Il résulte de la décomposition de matières organiques emprisonnées dans le sous-sol terrestre ou marin. Il s’agit donc de gaz stocké sous terre issu de millénaires de fermentation, qui est extrait des profondeurs du sol.
Nombre de personnes font la confusion avec l’électricité verte et croient que le biométhane vient d’Allemagne. Le biométhane, au contraire, connaît une forte croissance dans l’Hexagone. La production de gaz vert représente déjà en France la puissance d’un réacteur nucléaire. Dans deux ans, cette capacité devrait être doublée.
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maison-travaux.fr72 GO
Ci-dessus. La station d’épuration des eaux urbaines de Marseille permet d’alimenter plus de 5 500 foyers de la métropole en gaz vert, à partir des boues d’épuration, graisses et matières de vidange récoltées.
PAROLE D’EXPERT EMMANUEL BAVOUX, direction du développement chez GRDF et responsable Pôle marché grand public.
« Les installations au gaz restent des équipements d’avenir. En effet, non seulement le réseau de gaz est 100 % compatible pour accueillir du gaz renouvelable, mais les chaudières installées sont également compatibles sans modifications. Un autre atout du gaz renouvelable, c’est sa capacité à être mobilisé à n’importe quel moment, ce qui permet de répondre en temps réel aux pics de consommation hivernaux. Le gaz est stocké dans des cavités géologiques souterraines, une technique utilisée depuis les années 1950 et très bien maîtrisée. Grâce aux réseaux de distribution, on le répartit à différents endroits du territoire. C’est une énergie très flexible. »
Le gaz compensé carbone est une offre de gaz naturel proposé par un fournisseur à un prix légèrement supérieur, le différentiel permettant à ce même fournisseur d’acheter des crédits carbone à des pays peu émetteurs, en compensation, et de réinvestir dans des projets de réduction d’émissions de gaz à effets de serre. Cela permet aux producteurs d’émettre du carbone au-delà de la limite autorisée par le protocole de Kyoto.
Une fois contrôlé par GRDF, il est injecté dans le réseau de distribution. Il peut alors être utilisé pour le chauffage, la cuisson, la production d’eau chaude et comme carburant, tout comme le gaz naturel. La différence, c’est que le biométhane est 100 % renouvelable.
Faux
On peut continuer à utiliser exactement la même chaudière qu’avant, sans faire de réglages spécifiques puisque le biométhane a les mêmes propriétés que le gaz naturel.
En revanche, ce n’est pas le cas avec le biofioul qui, lui, oblige à changer soit le brûleur, soit la chaudière.
Le gaz produit localement par nos agriculteurs en France est aujourd’hui moins cher que le gaz fossile. Le biométhane fait partie des énergies renouvelables les plus compétitives du marché.
Faux
Les sites sont implantés dans les zones de production agricole, c’est-à-dire surtout dans le Nord, l’Ouest, et un peu dans l’Est. En revanche, il y en a moins dans le sud de la France. Les méthaniseurs sont installés à proximité des fermes, parfois même dans l’enceinte de l’exploitation elle-même. Leur taille est déterminée par le volume de déchets produits.
Au-delà des enjeux liés à l’énergie, aux déchets et à la réduction des émissions de CO 2 , la méthanisation est une solution pour accéder à l’indépendance énergétique d’ici moins de 30 ans. Elle utilise des infrastructures du réseau déjà existantes. Elle préserve la qualité des sols et des nappes phréatiques. En outre, elle encourage la mise en place d’une économie circulaire : développement d’une agriculture durable et pérenne à travers la diversification des revenus des agriculteurs, création d’emploi non délocalisables directs et indirects, valorisation des exploitations, solution vertueuse pour le traitement et la valorisation des déchets, production d’un engrais naturel – le digestat, un résidu du processus de méthanisation – qui se substitue aux engrais chimiques d’origine fossile.
La filière est en plein essor. Le nombre de sites de méthanisation raccordés aux réseaux gaziers a été multiplié par cinq en trois ans. Il y avait 44 sites en 2017. Ils étaient 426 début juin 2022. La capacité installée est de 7,3 TWh/an. Elle dépasse dès à présent les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie fixés à 6 TWh/an. Plus de 1 145 projets sont à l’étude pour une capacité d’injection de plus de 25 TWh/an. À ce rythme de développement, le biométhane devrait pouvoir couvrir 20 % des besoins français en gaz en 2030 et, selon l’Ademe, 100 % des besoins d’ici 2050.
Ci-dessus. Site de méthanisation au sein d’une exploitation agricole située à Douai (59). SHUTTERSTOCK 73maison-travaux.fr Maison&S’informer © GRÉGORY BRANDELAujourd’hui, 8 fournisseurs seulement proposent du gaz renouvelable. ekWateur, Ilek, TotalEnergies, Gaz de Bordeaux, Électricité de Strasbourg, Dyneff Gaz, Engie (de 5 % à 100 % de gaz vert origine France) et Yéli. L’origine et la quantité de biométhane diffèrent selon les fournisseurs.
« GRDF encourage la multiplication de petits sites chez les agriculteurs français, explique Emmanuel Bavoux C’est un complément de revenu important et garanti, qui leur permet d’avoir de la visibilité financière. Ils sont d’ailleurs très demandeurs. Le développement des sites de méthanisation permet aussi de revaloriser le métier d’agriculteur et de générer de l’emploi. En effet, on compte plus de 9 000 postes dans la filière en 2021. Ce que nous souhaitons maintenant, c’est aller plus vite en facilitant les démarches administratives des agriculteurs qui souhaitent devenir producteurs de gaz vert. »
Non seulement GRDF favorise l’injection de biométhane dans le réseau, mais il fédère aussi l’ensemble des acteurs impliqués. GRDF est partenaire de nombreux acteurs du secteur, qu’il s’agisse de faire avancer la recherche et le développement ou d’accompagner l’avancement d’une méthanisation durable. En tant que gestionnaire du réseau de distribution, GRDF accompagne les porteurs de projets, raccorde les sites de méthanisation et en assure l’exploita tion et la maintenance. Plus de 80 % des sites de méthanisation français qui injectent du gaz renouvelable en France sont raccordés au réseau exploité par GRDF.
Ci-dessus. Cette unité de méthanisation proche de Reims dispose d’une capacité de valorisation de près de 11 000 tonnes de résidus agricoles. Le site peut ainsi fournir en énergie plus de 2 000 foyers.
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Vous rêvez d’une salle de bains à la pointe de la nouveauté ? Inspirez-vous des trois lauréats finalistes des Trophées des Salles de bains remarquables ! Au programme : du design, du fonctionnel et de l’innovation.
Par Alexandra Bromberg
Chaque année, dans le cadre des États Généraux de la Salle de bains, le palmarès met en lumière les produits les plus novateurs et fonctionnels développés par les fabricants membres des six organisations et syndicats organisateurs du concours. « Cette année encore,
le palmarès démontre que les fabricants ne cessent d’innover, pour proposer des produits toujours plus durables et responsables qui répondent aux besoins des consommateurs », souligne Hubert Maître, secrétaire général de l’Afisb (Association française des industries de la salle de bains).
Présidé cette année par Flora Auvray, architecte d’intérieur, le jury, qui était composé d’experts et de professionnels du monde de l’habitat, a récompensé 12 lauréats. Voici les trois finalistes, à découvrir « en vrai » sur le prochain salon Idéobain (du 3 au 6 octobre à Paris Expo Porte de Versailles).
Le 2e prix du palmarès 2022 a été attribué au fabricant Delpha pour sa ligne de meubles bas « Expression ». Dotés d’embouts personnalisables en laiton ou noir brillant, les pieds de meubles en métal noir mat personnalisent et réinventent facilement le mobilier de salle de bains. Disponibles en plusieurs hauteurs, les piètements permettent avant tout de renforcer le maintien des caissons et des vasques, tout en apportant une touche déco !
Fruit de la collaboration entre le designer anglais Tom Dixon et le fabricant de mobilier contemporain VitrA, la gamme « Liquid » signe une salle de bains moderne et épurée. Faciles d’entretien car dotés de bords lisses et arrondis, les sanitaires, meubles, robinetteries, colonnes de douche et accessoires de cette collection apportent du style à votre salle de bains, que les éléments soient mis en œuvre séparément ou qu’ils soient associés !
Conçu pour s’adapter à tous les espaces grâce à sa faible largeur de 26 cm et ses trois coloris (blanc, gris anthracite et noir mat), le radiateur sècheserviettes « Slim » de Finimetal remporte le 3e prix des Trophées des Salles de bains remarquables. Performant, compact et design, il est, en prime, durable car fabriqué à partir d’aluminium 100 % recyclé.
TROPHÉE OR : LIQUID » DE VITRA TROPHÉE BRONZE : SLIM DE FINIMETAL TROPHÉE ARGENT : EXPRESSION DE DELPHATrouver le bien de ses rêves et le faire rénover demande du temps, de l’énergie et nécessite une certaine expertise pour faire les bons choix. Nous avons suivi les démarches d’un particulier qui a concrétisé son projet grâce à Woopen, un réseau social dédié à l’immobilier et à l’habitat. Retour d’expérience.
Par Alexandra BrombergMagali Leclerc souhaitait acquérir une maison proche de l’île de Ré pour revenir vivre avec sa famille dans sa région natale, la Nouvelle-Aquitaine. « J’ai scruté les annonces en dilettante pendant presque une année mais aucun bien ne réunissait tous les critères, j’avais l’impression de chercher une aiguille dans une meule de foin et je commençais à baisser les bras », nous confie-t-elle. En en parlant autour d’elle, un proche qui, lui aussi, était passé par là lui conseille de jeter un œil sur la plateforme Woopen, première marketplace dédiée à l’immobilier et à l’habitat en France. Tout va ensuite très vite. En quelques jours, suite aux renseignements entrés dans l’outil de recherche de l’application, le vaste portail d’annonces fait ressortir plusieurs biens dont une belle maison en pierre de taille, justement sur l’île de Ré ! La mise en contact avec Gwendoline Raimbaud, de l’Agence de l’Abbaye à La Flotte, fut quasi instantanée, ainsi que la signature d’achat.
La famille pose ses valises, mais des rénovations sont nécessaires pour révéler le charme de la bâtisse. C’est tout naturellement que Magali continue ses recherches
d’artisans en surfant sur la plateforme Woopen. Comme sur un réseau social, un véritable fil d’actualités autour de thématiques dédiées lui permet d’entrer en relation avec Antonio Ferreira Costa, maçon pour la société SARL FCA.
« Les recherches sont tellement ludiques, pratiques et intuitives que j’avais l’impression de naviguer sur Facebook ! » plaisante l’heureuse propriétaire. Les travaux commencent.
Le projet ? Redonner vie aux pierres de taille et restaurer l’escalier intérieur. « Dans un premier temps, nous avons dû mettre les pierres à nu et nettoyer tous les joints. Ensuite, nous avons enlevé les vieux mortiers pour les remplacer par de nouveaux matériaux spécifiques qui restituent la couleur d’origine des murs et de la façade , rapporte M. Ferreira Costa. L’escalier a nécessité davantage de minutie, car il était nécessaire de composer avec la construction d’origine. Ainsi, il a fallu l’isoler dans sa
partie inférieure, avec l’utilisation de techniques et de produits invisibles qui pénètrent dans la pierre, pour conserver l’ambiance du lieu et respecter les garanties décennales. » Un chantier d’envergure mené avec succès grâce à la réactivité et à la visibilité d’un réseau de professionnels au savoir-faire pointu. Installée dans les lieux, la petite famille prend ses marques. Et Magali prévoit déjà de faire appel à la coach déco Béatrice Pena, repérée également sur la plateforme pour la créativité de ses propositions et pour son grand nombre de recommandations. Un bouche-à-oreille numérique qui a de quoi rassurer les futurs clients, et qui sera sans aucun doute enrichi par l’expérience positive de Magali.
« Les recherches sur l’application sont ludiques, pratiques, intuitives… »
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S’INSPIRER P. 80 La transformation d'une maison de vacances devenue résidence principale OPTIMISER P. 88 Aménagements sur mesure P. 104 Des escaliers qui offrent plus que des marches INSTALLER P. 108 Chauffage intelligent, vers l’autoconsommation P. 112 Des portes et des fenêtres de haute sécurité
S’INFORMER P. 116 Rénovation énergétique : simulez les aides auxquelles vous avez droit P. 118 Les labels au secours d’un air intérieur plus sain
Située sur le bassin d’Arcachon, cette maison fut pendant 20 ans le lieu de villégiature d’une famille d’expatriés, jusqu’à ce qu’elle finisse par devenir leur habitation à temps complet. Un projet qui nécessitait de revoir les plans et l’isolation de toute la structure…
Par Sophie Giagnoni–Photos Michael Portillo –Architecte Stéphanie Romon –Cuisiniste Virginie Grange
devenue résidence principale
maison-travaux.fr80 &S’inspirer
Dans les ouvertures considérablement agrandies, les menuiseries ont été changées pour des modèles en aluminium. Leur coloris gris se marie harmonieusement à la nouvelle teinte du bardage.
AVANT
Des ouvertures étroites, des menuiseries bois attaquées par l’air marin, un bardage disjoint à la couleur datée… l’apparence de la maison nécessitait une modernisation.
Depuis vingt ans qu’ils avaient fait l’acquisition de cette maison à ossature bois, ses propriétaires ne lui avaient guère consacré de travaux d’entretien. Comme elle n’était occupée que les mois d’été, rares étaient les occasions d’allumer le chauffage ou de se plaindre de l’isolation. Une rénovation ne se justifiait pas. Les nombreux inconvénients que l’on rencontrait à l’intérieur se faisaient oublier, au profit des joies de l’extérieur. Certes, la maison était sombre et ses volumes trop cloisonnés, et sa température ambiante était toujours proche de celle qui régnait dans le jardin. Mais en été, sur les rives de l’Atlantique, rien de tout cela n’empêche de passer de bonnes vacances !
Transformer cette résidence secondaire en habitation principale impliquait de revoir totalement son isolation et son mode de chauffage. Le remplacement des menuiseries en bois, abîmées et disjointes, constituait une urgence. Les exigences modernes de confort appelaient à un agrandissement des pièces à vivre, jusqu’ici exiguës et cloisonnées, et à la création de nouvelles ouvertures pour apporter plus de luminosité. Ces transformations allaient permettre de revoir l’esthétisme et les équipements de la maison, désuets, voire vétustes, en introduisant des codes spécifiques aux cabanes ostréicoles du bassin d’Arcachon là où cela s’y prêterait.
Intégrée dans un grand volume ouvert bénéficiant d’une triple exposition, la cuisine se déploie en L autour d’un vaste îlot central.
AVANT Coincée entre un garage, la façade et l’escalier, la cuisine était petite et n’avait qu’une fenêtre. Ses meubles dataient des années 1980.Décloisonné, le rez-de-chaussée abrite une grande pièce à vivre côté jardin, baignée de lumière grâce à ses ouvertures bordées de végétation.
Menée par un duo d’architectes d’intérieur, Stéphanie Romon et Virginie Grange, la rénovation de la maison est passée par une reprise totale de son enveloppe. Ses murs périphériques et ses combles perdus ont vu leur isolation respectivement renforcée par 12 cm de laine de verre et par une projection de ouate de cellulose, tandis que toutes les menuiseries bois ont été remplacées par des modèles performants en aluminium avec double vitrage. Ce changement s’est doublé d’un agrandissement des ouvertures, notamment sur la façade sud, offrant à la maison plus de lumière mais également plus de chaleur, par grand soleil. Derrière cette façade, là où se trouvaient autrefois deux chambres et une salle de bains, se tient aujourd’hui une grande pièce à vivre avec cuisine, salle à manger et salon, ouverts les uns sur les autres. Cette inversion des espaces « jour » et des espaces « nuit » a permis de rationaliser le plan intérieur de la bâtisse et de valoriser la liaison avec le jardin. Le décloisonnement et la rénovation de la décoration ont achevé de moderniser l’ensemble.
Les pièces étaient petites et sombres. La décoration n’avait pas été revue depuis la construction de la maison, dans les années 1980.
APRÈS
Coffré, l’escalier disparaît pour mettre en valeur un très grand volume, celui de la pièce à vivre. La lumière entre à flots par les fenêtres dont les petits bois rappellent l’esprit des cabanes ostréicoles.
AVANT
Un escalier à quart tournant très volumineux coupait la maison en deux entre le salon et la cuisine, ce qui renforçait l’impression de cloisonnement.
Les mètres carrés sous combles étaient peu valorisés par la disposition du mobilier, qui empiétait sous les belles hauteurs du plafond et entravait la circulation.
Au nombre de cinq, les chambres affichent d’harmonieuses teintes vert d’eau. Celles de l’étage bénéficient d’une climatisation réversible.
Après la rénovation, un vent de fraîcheur souffle dans la maison : le blanc, animé d’une touche vert d’eau et réchauffé par des teintes de bois, domine et renforce la luminosité offerte par l’élargissement des ouvertures. Blanc, vert, chêne, ce choix met la nature à l’honneur. On peut la contempler à loisir par toutes les ouvertures, et elle est célébrée dans le salon par un vaste panoramique au motif végétal, face à la porte d’entrée. Dans la cuisine, les plans de travail sont réalisés en pierre de granit noir du Zimbabwe, et les façades en stratifié imitation bois. Au sol, un carrelage à l’aspect parquet joue la carte de la fonctionnalité, pour une vie toujours pieds nus, à cheval sur le dedans/dehors. Inspirant, l’esthétisme des cabanes ostréicoles est également évoqué au travers de nouvelles menuiseries en aluminium à petits bois, choisies sur le modèle des baies ateliers que l’on trouve sur les cabanons des producteurs d’huîtres sur le bassin d’Arcachon.
Isolation intérieure de l’enveloppe de la maison, remplacement de toutes les menuiseries, agrandissement des ouvertures, installation d’une chaudière alimentée au gaz de ville, d’un poêle à bois performant et d’une climatisation réversible à l’étage, décloisonnement des espaces intérieurs au rez-de-chaussée, renforcement des structures de la maison par de grosses poutres en pin lamellé collé et un poteau porteur dans la cuisine, création d’un nouvel escalier cloisonné, réfection des sols et des peintures, création d’une nouvelle cuisine et de deux salles de bains.
peu de
et
déco était
de mode.
à son aise.APRÈS
Refaites dans des matériaux et des coloris actuels, les salles de bains ont été réorganisées autour de douches fonctionnelles et de nombreux rangements.
S’adapter, valoriser, multiplier les fonctionnalités : telles sont les promesses des menuiseries sur mesure. Tour d’horizon de ces aménagements avec les professionnels qui les conçoivent et qui savent en exploiter tous les potentiels !
Par Sophie GiagnoniQuels sont les enjeux ? Indéniablement, le grand avantage du sur-mesure est d’optimiser l’espace, de l’utiliser de la meilleure façon possible. En exploitant toute la hauteur des murs pour créer du rangement, il permet de libérer de la surface au sol. En associant plusieurs fonctionnalités dans un seul meuble, il peut compenser l’absence d’une pièce. En outre, il améliore l’architecture des lieux. En jouant avec les décrochés, en absorbant les irrégularités et les angles inhabituels, il peut offrir des proportions harmonieuses à une pièce qui jusque-là manquait d’unité, nous explique Vanessa Faivre, architecte d’intérieur.
Embellir. Le sur-mesure ne saurait être limité à une composante fonctionnelle, il revêt aussi une dimension esthétique. De quelle couleur habiller des placards ? Quels matériaux choisir ? Seront-ils rythmés par des niches ? Peinture ou papier peint ? Tous ces aspects sont bien évidemment déterminés par les goûts et la personnalité des propriétaires.
À quel prix ? Selon les différents degrés d’intervention, les niveaux de contraintes et les matériaux souhaités, les prix peuvent varier du simple au double. Par exemple, pour ses chantiers, Vanessa Faivre compte environ 450 € pour un mètre linéaire de rangement. Le budget menuiserie représente environ 1/5e du budget global de ses rénovations.
À droite. Signée Vanessa Faivre, cette conception sur mesure offre rangements et modernité à un salon haussmannien. Malgré sa composition symétrique, le rythme est apporté par la diversité de ses étagères. « C’est en créant des différences de profondeur ou de taille de niche que l’on obtient des aménagements élégants et légers. »
La liste des objets à faire disparaître dès que l’on passe le pas de la porte d’une maison est généralement très longue et souvent hétéroclite. La règle d’or de l’agencement d’une entrée est que chaque chose doit trouver sa place sur les plans, avant même le lancement de la fabrication !
Relativement disproportionnée au regard des 55 m 2 qu’elle dessert, cette entrée de 7 m 2 réalisée par l’architecte d’intérieur Emmanuelle Gain se devait de proposer des rangements pour tout l’appartement. Un linéaire toute hauteur intègre le compteur électrique, un dressing, des placards d’étagères ainsi qu’une niche-banquette surmontant des tiroirs à chaussures. Il a été adossé à l’un des murs de l’entrée. En créant une rupture dans la masse des rangements, le banc en allège la présence. Sur la cloison d’en face, prise entre un mur et un poteau de structure, une autre niche abrite des objets décoratifs.
L’installation de Leds au fond des niches apporte de la profondeur et élargit visuellement le couloir. La mise en couleur de tous ces éléments dans une teinte terracotta identique à celle des murs et des portes fond l’ensemble dans une belle unité et transforme l’entrée en un cocon chaleureux et enveloppant.
À retenir : mise en couleur dans une teinte identique à celle des murs, la menuiserie disparaît et se fond dans l’architecture.
L’installation de miroir ou de lumière au fond des niches apporte de la profondeur.
Les matériaux : MDF à peindre, placage chêne.
Le prix : environ 6 000 € HT.
Réalisation : Emmanuelle Gain.
Dans ce petit deux-pièces, l’architecte d’intérieur Capucine Mougel a conçu un meuble qui marque l’entrée, contient le ballon d’eau chaude et le lave-linge dans un premier placard (60 cm de large), puis un dressing dans un second placard (100 cm de large). Afin de casser la masse du meuble et d’éviter de donner le sentiment de tomber sur un mur en entrant dans la pièce, le premier placard a été scindé en deux dans sa hauteur par une faille qui sert accessoirement de vide-poches et d’étagère ouverte. À retenir : les petites étagères devant le ballon d’eau chaude optimisent toute la profondeur du meuble.
Les matériaux : MDF à peindre, poignées en laiton.
Le prix : environ 1 000 € TTC.
Réalisation : Capucine Mougel.
L’entrée est avant tout un lieu de passage : la circulation doit y rester fluide quels que soient les éléments structurels et les aménagements qu’on y rencontre. Dans ce hall d’entrée, collé derrière la porte, se trouvait le compteur électrique. Le dissimuler constituait un point d’appui pour la conception de l’aménagement à venir. L’artisan menuisier et designer Guillaume Bouvet a donc conçu une première séquence constituée de deux modules de placards séparés par un décroché : « Le premier contient le compteur et un dressing, le deuxième offre des rangements sous forme d’étagères. Vient ensuite une longue banquette, sous laquelle ont été installés des tiroirs. L’ensemble comporte tous les rangements nécessaires et a pour effet d’accentuer la longueur du couloir, qui paraît ainsi plus grand. Ce travail sur les lignes horizontales se retrouve au plafond, où une poutre béton qui ne pouvait pas être supprimée a été prolongée par un coffrage. Plus une pièce est longue, plus je vais étirer des lignes horizontales pour créer des effets de perspective intéressants. »
À retenir : il faut partir des contraintes pour concevoir son projet, étirer les lignes directrices de la pièce, jouer des décrochés pour éviter les rendus trop massifs !
Les matériaux : plaqué chêne verni mat, MDF laqué blanc mat. Le prix : 5 900 € TTC.
Réalisation : Guillaume Bouvet.
Dans cet espace décloisonné, la création d’un meuble en quart-de-rond a permis de délimiter l’entrée. D’inspiration Art déco, il intègre des étagères sur sa partie cintrée, puis un dressing. Ici, Guillaume Bouvet a souligné les lignes verticales, en introduisant des fileurs blancs – des pièces de finition entre les différentes parties du meuble et du mur –qui courent du sol au plafond.
Avant tout destinés à relier les pièces entre elles, les couloirs peuvent abriter de la menuiserie sur mesure dès lors que celle-ci n’empiète pas sur leur largeur : on doit pouvoir s’y croiser confortablement, ce qui n’empêche pas d’y disposer de belles choses.
Autrefois à la jonction de deux appartements réunis, ce couloir long de 8 m a été légèrement élargi à 1,20 m pour permettre l’installation de rangements sur mesure dont la profondeur oscille entre 35 et 40 cm. Disposés de part et d’autre d’une double porte vitrée qu’ils mettent en valeur, ils prennent la forme de consoles basses, surmontées d’étagères et de placards hauts. Leurs extrémités arrondies, à hauteur d’épaules et de tête, fluidifient la circulation et apportent de la douceur à la composition. Plusieurs spots ont été intégrés à la menuiserie, offrant une lumière d’ambiance qui complète agréablement celle des plafonniers.
À retenir : peinture et papier peint donnent une touche ultra-déco aux aménagements sur mesure, lesquels peuvent intégrer des câbles électriques et offrir des éclairages secondaires.
Les matériaux : MDF à peindre et papier peint.
Le prix : environ 4 500 € HT.
Réalisation : Vanessa Faivre.
Dans cette entrée, l’agenceur Archea a conçu un meuble sur mesure qui épouse la courbure du mur. Cet ensemble offre d’abord une banquette pour se chausser, laquelle cède la place à un rangement bas dont la tablette fait console pour déposer clés et autres objets. Il s’élève finalement pour former une bibliothèque toute hauteur. Menuisée en mélaminé décor « Bois blanc », cette structure permet ainsi d’exploiter la plus grande partie de ce mur à la structure singulière. Les étagères sont ordonnées selon une composition très séquencée.
À retenir : le sur-mesure permet d’exploiter les espaces atypiques.
Le matériau : mélaminé.
Le prix : étude gratuite sur demande. Réalisation : Archea.
Lors de l’aménagement d’un couloir, il faut veiller à conserver une largeur de passage de 80 cm minimum. Avec 20 cm en plus, le couloir peut contenir une bibliothèque pour livres de poche ; avec 40 cm supplémentaires, il peut accueillir des rangements variés, ouverts ou fermés ; avec 60 cm, cela peut carrément être un dressing, ou éventuellement une buanderie.
Cet agencement signé Mobalpa est formé d’éléments modulables de la collection « Refuge minéral ». Il dessine une entrée sous forme de couloir, mitoyen de la cuisine. La cloison a été remplacée par une verrière dont le soubassement est constitué de meubles de rangement : placards fermés pour les chaussures dans l’entrée, étagères ouvertes côté cuisine. Face à cette verrière, un ensemble de meubles toute hauteur offre tour à tour du rangement, un bureau et un dressing, tous accessibles depuis le couloir. Ce corridor ouvre côté séjour, vers lequel le meuble se prolonge en un grand placard fermé.
À retenir : le sur-mesure permet d’exploiter plusieurs faces – voire toutes – d’un meuble.
Les matériaux : mélaminé « Mélèze brun flammé », mélaminé « Azul ».
Le prix : sur devis.
Réalisation : Mobalpa.
Àla charnière de l’entrée et du séjour, ce grand meuble sur mesure accom pagne l’arrivée dans l’appartement, relie les espaces en proposant des rangements et des fonctions adaptées : penderies, tiroirs à chaussures et niches banquettes dans l’entrée ; rayonnages ouverts, rangements fermés, niche pour le téléviseur et tiroirs dans le salon. L’intégralité des murs à disposition est exploitée. Menuisé en
mélaminé avec un décor coloré bleu pétrole, il intègre par ailleurs des câbles électriques et contient ainsi de l’éclairage sous forme de spots ou encore de lampes à poser. La composition très régulière et symétrique des rangements dans l’entrée tranche avec les dimensions et la disposition irrégulière des niches côté séjour. Ce parti pris contribue à offrir deux ambiances à chacun de ces espaces. L’atmosphère est plus classique
dans l’entrée, et elle est plus personnelle dans le séjour, grâce à un aspect plus dynamique et plus déstructuré.
À retenir : l’absence de poignées dans le couloir fluidifie la circulation. Une composition irrégulière et dissymétrique apporte du rythme à l’ensemble.
Le matériau : mélaminé.
Le prix : étude gratuite sur demande. Réalisation : Archea.
De plus en plus souvent ouvert sur la cuisine, le séjour concentre les activités les plus diverses et nécessite beaucoup de rangements pour conférer à la pièce une esthétique irréprochable. Les aménagements sur mesure peuvent également structurer l’espace en identifiant les usages.
En MDF à peindre et en chêne massif, ce meuble multifonctionnel (H 450 x L 600 x P 300 mm) s’élance jusqu’au faîtage, épouse les pentes du toit et habille intégralement le pignon d’un bureau salon. Une porte coulissante se fond dans l’alternance rythmée de ses rangements fermés et de ses niches ouvertes, donnant accès à une chambre. Tout aussi discret, un lit escamotable se dissimule derrière une double porte de placard factice. En intégrant des fonctions de rangements et de couchage jusqu’alors disséminées dans la pièce, ce meuble a permis d’en désencombrer l’espace.
À retenir : proportionnés aux espaces dans lesquels ils s’inscrivent, les meubles sur mesure en subliment les volumes et libèrent de la surface au sol.
Les matériaux : MDF à peindre et chêne massif.
Prix : étude sur demande.
Réalisation : AM Groupe.
Dans cette maison neuve, l’architecte Marlène Reynard a conçu un meuble cloison entre deux pièces : d’un côté un salon, de l’autre un home cinéma. Une porte invisible, actionnable par un mécanisme à code, permet de passer de l’un à l’autre. Depuis le salon, quand la porte est verrouillée, la pièce derrière la cloison se fait oublier. Entièrement réalisé en bois, ce meuble cloison profond de 30 cm affiche une alternance de rangements ouverts et fermés, y compris dans sa porte. L’ouverture des portes de placard s’actionne par un système pousse-lâche.
À retenir : la menuiserie sur mesure permet de gommer la présence d’une pièce dérobée.
Les matériaux : MDF laqué blanc et placage bois.
Le prix : 12 000 € HT.
Réalisation : Marlène Reynard.
Dans cette construction des années 1970, la dépose des cloisons entre l’entrée, le couloir, le séjour et la cuisine a permis d’offrir lumière et vue sur Paris à tous ces espaces. Restait à recréer des délimitations entre eux pour les restructurer, une mission remplie par une bibliothèque claustra qui s’étend entre le couloir de l’entrée et le séjour. Prise dans un cadre en MDF (H 2 100 x L 2 420 x P 170 mm) aligné sous une poutre porteuse, cette structure
ajourée est constituée de tablettes en plaqué chêne, fixées sur des suspentes en métal découpées dans des tringles à rideaux. Un meuble à tiroirs la traverse de part en part, dans sa partie centrale, légèrement en saillie. Reprenant les matériaux d’une colonne menuisée de l’entrée, cet ensemble fait écho au grand meuble bas du séjour. De l’entrée à la baie vitrée ouvrant sur le balcon, ces aménagements sur mesure délimitent autant qu’ils lient les espaces de l’appartement.
À retenir : les meubles sur mesure peuvent dans le même temps délimiter et lier les pièces entre elles.
Les matériaux : MDF à peindre et plaqué chêne.
Le prix : 2 850 € HT pour la bibliothèque claustra.
Réalisation : Lagom Architectes.
Dans le salon de cette maison d’architecte, l’ambiance conjugue élégance et minimalisme avec un grand meuble de rangement réalisé en FenixNTM noir et chêne Halifax : le premier de ces matériaux est un rappel des ouvertures, la seconde apporte une touche de chaleur à l’ensemble. Déployé sur toute la longueur d’un mur, ce meuble est constitué pour l’essentiel de rangements fermés, de placards et de tiroirs sans poignées, qui laissent sa surface lisse, simplement traversée en partie basse par une faille, dont la tablette sert à l’exposition d’objets décoratifs. Installé à l’extrémité de ce décroché, un foyer à insert dissimule ses évacuations de fumée dans le corps du meuble. Dans cette composition marquée par sa régularité, la présence du téléviseur offre une autre aspérité. Installé dans l’unique niche ouverte du meuble, son écran éteint apparaît telle une fenêtre sur l’obscurité. À retenir : les aménagements sur mesure permettent d’intégrer les équipements électriques, mais également, comme ici, un foyer de cheminée à insert.
Les matériaux : FenixNTM noir et chêne Halifax.
Le prix : sur devis.
Réalisation : Perene.
Objets décoratifs, téléviseur, décodeur, sono… ont rejoint les livres dans les bibliothèques, lesquelles se parent aujourd’hui d’une grande variété de niches, jusqu’à accueillir banquette ou bureau.
Dans ces deux salons, l’architecte d’intérieur Alexandra Boussagol a dû répondre à des demandes très similaires : créer des rayonnages ouverts pour ranger des livres, des niches pour exposer des objets décoratifs de grande dimension, des rangements fermés pour dissimuler divers éléments, parmi lesquels le téléviseur et l’ensemble des appareils connexes qui lui sont fréquemment associés. À ce cahier des charges identique, tenant compte de la personnalité et des attentes esthétiques distinctes des propriétaires, l’architecte d’intérieur a répondu par des
meubles aux proportions semblables mais aux compositions et partis pris déco très différents. Pour l’un, elle a ainsi misé sur les effets de symétrie et de graphisme, tandis que pour l’autre, elle s’est au contraire appuyée sur des jeux de dissymétrie et de matière. En MDF laqué vert et chêne flammé, le premier de ces aménagements ordonne ainsi avec régularité ses étagères et rangements fermés autour d’une niche centrale qui abrite le téléviseur derrière des portes coulissantes ; le second, en multiplis de bouleau, arbore une composition plus irrégulière qui compense la neutralité
du matériau et apporte un rythme dynamique. Dans les deux cas, le fonctionnel a été déterminant et la composition a été guidée par la liste des éléments à intégrer, mais cette exigence a été couplée à celle de l’esthétisme : une alliance unique offerte par le sur-mesure.
À retenir : des compositions uniques qui répondent aux besoins mais également aux goûts et aux modes de vie de chacun.
Les matériaux : MDF laqué et chêne flammé (à gauche), multiplis de bouleau (à droite).
Le prix : à partir de 6 000 €. Réalisation : Alexandra Boussagol.
Dans cette maison neuve située sur les rives du lac du Bourget, les designers de meubles contemporains Gautier ont conçu et fabriqué une bibliothèque qui épouse les différentes hauteurs du plafond, en mixant des éléments standards de ses collections « Préface » et « Imagine », auxquels s’est ajoutée une colonne d’étagères étroite, fabriquée sur mesure pour s’adapter parfaitement à la longueur du mur : un mélange qui crée un meuble original et unique.
Les matériaux : mélaminé blanc laqué et mélaminé décor noir
Le prix : 7 863 € TTC. Réalisation : Gautier.
GOFFLes agenceurs proposent des meubles réalisés sur mesure à partir d’éléments standards. Ils accompagnent leurs clients depuis la conception jusqu’à la livraison. Chez le fabricant de meubles Gautier, après un premier rendez-vous de contact, la conception intègre toutes
les données du projet (dimensions, contraintes, usage…), différentes projections sont élaborées à partir d’un logiciel 3D qui permet de visualiser immédiatement le résultat final dans son contexte. Après le chiffrage du dossier et sa validation, la fabrication
des pièces est commandée en usine, puis elles sont livrées et posées par l’entreprise. Labellisé Lucie 26000, Gautier n’utilise que des bois français, provenant de forêts gérées durablement. Ses meubles sont fabriqués en France et garantis 10 ans.
Cet agencement révèle une absence totale de barrières, tant visuelles que physiques. Le hall lumineux s’ouvre directement sur la grande pièce à vivre avec son coin salon qui se prolonge par la cuisine. Les deux espaces sont délimités par une bibliothèque architecturée qui, loin de faire office de séparation, structure la composition globale. Avec cette nouvelle création, Perene ouvre la voie vers une approche qui privilégie le décloisonnement, la lumière naturelle et la fluidité intérieure. Graphique et structurante, la bibliothèque (H 3 000 x L 2 587 x P 420 mm) offre côté salon un espace bureau, avec tablette rabattable (H 7 800 x L 9 610 x P 395 mm) et des connexions dissimulées pour ordinateur, chargeurs de téléphone et éclairage. À retenir : les agenceurs peuvent composer des meubles sur mesure tout en intégrant des éléments standards.
Le matériau : FenixNTM beige « Arizona » HPL.
Prix : à partir de 5 500 € TTC.
Réalisation : Perene.
Dans le salon de cet appartement de type haussmannien, la cheminée était à l’origine flanquée de deux placards. En lieu et place de ceux-ci, dans leurs décrochés évidés, des modules de menuiserie sur mesure ont été installés. Constitués pour l’essentiel de niches ouvertes, qui accueillent livres mais également objets décoratifs, ces modules comportent pour l’un d’entre eux une banquette contenant des rangements dans son coffre. D’une profondeur de 50 cm, cette assise est en saillie par rapport au reste de la composition, qu’elle contribue à rythmer. Agrémentée de coussins, elle offre un coin détente complémentaire dans le salon. Des saignées ont été creusées sur le pourtour de ces modules pour permettre l’installation de bandeaux Leds au nu de la menuiserie. Réalisé en MDF à peindre, l’ensemble a été mis en couleur par ses propriétaires dans la teinte « Hague Blue » (Farrow & Ball).
À retenir : les variations de profondeur dans un meuble de grande dimension apportent du dynamisme et cassent les effets de masse.
Matériau : MDF à peindre.
Le prix : 3 500 €, sans les bandes Leds ni la peinture.
Réalisation : Héloïse Wellsat.
Un dressing, une tête de lit, un bureau, une bibliothèque, une coiffeuse… la chambre est amenée à évoluer selon les besoins spécifiques de ses occupants. Ce qui n’exclut pas d’établir quelques généralités.
Dans cette chambre de petite taille dessinée par Camille Hermand, les rangements sont à géométrie variable, parfaitement ajustés aux murs : tiroirs, penderie, bibliothèque, niche, aucun meuble du commerce n’offre autant de possibilités. Deux placards latéraux, passant au-dessus du lit, peints de la couleur des murs, offrent un gain de place, en se fondant dans le décor. La tête de lit fournit une surface qui permet de se passer de tables de nuit. Le carré restant sur le mur est l’emplacement idéal pour un papier peint. Détail d’importance, les moulures du plafond sont également adaptées sur mesure, pour que le placard occupe toute la hauteur et offre un fini plus esthétique. À retenir : le sur-mesure permet d’agencer au millimètre près des éléments de mobilier autrement impossibles à intégrer dans un décor.
Les matériaux : MDF à peindre.
Le prix : sur devis.
Réalisation : Camille Hermand.
Dans cette chambre aux proportions généreuses, le créateur belge de mobilier sur mesure Joa a conçu un ensemble de rangements répartis en deux zones distinctes : l’une autour du lit, l’autre contre un mur sous un escalier. Distincts, ces deux ensembles sont également complémentaires, car ils forment deux dressings séparés. Posé sur une estrade, le premier contient des tiroirs. Le lit est flanqué de rangements fermés accessibles par des portes coulissantes à côté desquels est disposée une penderie, ainsi que d’étagères ouvertes qui permettent de ranger des livres et autres objets. L’ensemble enveloppe le lit à la manière d’un cocon. Face à lui, le deuxième dressing se déroule sous la forme de dix tiroirs et un grand placard en saillie.
Les matériaux : bambou massif multiplis et tôle blanche.
Le prix : 14 000 € HT pour le dressing autour du lit ; 15 000 € HT pour le dressing sous l’escalier. Réalisation : Joa.
L’installation de bureaux dans des pièces non dédiées constitue l’une des demandes les plus fréquentes faites aux entreprises qui fournissent du sur-mesure, avec souvent une double exigence : créer un véritable espace de travail qui soit modulable, donc capable de se faire oublier !
Multifonctionnel, ce salon bibliothèque, qui sert de chambre d’amis en cas de besoin, fait également office de bureau. D’une surface de 20 m 2, il a été intégralement peint, murs et plafond, dans une teinte sombre qu’arborent également ses menuiseries sur mesure. L’ensemble offre une ambiance foncée et feutrée. Au sein de sa grande bibliothèque aux étagères de formats variés et aux rangements bas fermés, une niche de 85 cm de large abrite un bureau. Épousant le rythme des étagères situées au-dessus de lui, ainsi que la couleur ambiante, son plateau se fond harmonieusement dans la composition générale, malgré une avancée en saillie dont les bords ont été arrondis pour éviter les coins anguleux. Son occupant peut profiter des nombreux rangements qui le bordent.
À retenir : intégré dans un autre meuble, le bureau devient un élément d’architecture.
Les matériaux : MDF peint.
Dans cette chambre de 12,5 m 2, il s’agissait de faire entrer un bureau qui soit invisible depuis le lit et néanmoins suffisamment grand et fonctionnel pour constituer un poste de travail confortable. Le seul espace disponible de la chambre, au pied du lit, a été exploité avec l’installation d’un plateau de 1,80 m de long et de 55 cm de profondeur. Grâce à sa forme légèrement trapézoïdale, avec une orientation de 15° par rapport au lit, ce plateau permet à son occupant de tourner son regard vers une verrière qui sépare la chambre de l’entrée et du séjour, plutôt que vers le lit. Positionné à une hauteur de 71 cm, derrière un dosseret de 100 cm, il n’est pas apparent depuis le couchage. Entre les deux, la circulation a été réduite au minimum pour un passage confortable, à savoir 61 cm. À retenir : le sur-mesure est LA solution d’optimisation des petites surfaces.
Les matériaux : MDF à peindre pour le dosseret, Valchromat® pour le plateau.
Le prix : 3 500 € HT.
Réalisation : Atelier FB.
Le prix : 7 000 € pour toute la bibliothèque, dont 1 500 € environ pour le bureau.
Réalisation : Charlotte Féquet et Laurie Mazit.
Profitant de l’espace vacant, et originellement ouvert, sous un escalier à deux quarts tournants, l’architecte
Agathe Marimbert a installé des rangements sous la volée basse, un placard bureau sous la volée haute. On accède à ce dernier par une double porte totalement rabattable sur la cloison en position ouverte, qui laisse affluer la lumière quand l’espace est utilisé, et évite surtout à ses utilisateurs le sentiment d’enfermement. Les portes ne présentent pas de poignée mais une discrète prise en main creusée à la partie centrale de leur jonction. Le compteur électrique et des gaines techniques sont également cachés dans ce placard.
À retenir : le sur-mesure valorise les espaces contraints. Un tel placard peut trouver sa place dans la plupart des pièces de la maison.
Les matériaux : MDF laqué.
Le prix : sur devis.
Réalisation : Agathe Marimbert.
Dans ce duplex, la contrainte de l’architecte d’intérieur Charlotte Féquet était de trouver des solutions pour multiplier le nombre de bureaux disponibles. Ce bureau d’appoint forme aussi une console lorsqu’il n’est pas utilisé. De dimensions compactes (35 cm de profondeur) pour ne pas empiéter sur la salle à manger, il s’inscrit à la charnière de l’escalier, dans une structure claustra et garde-corps qui forme un écran entre les deux. Des prises électriques ont été intégrées à celui-ci pour permettre le branchement d’un ordinateur.
À retenir : le sur-mesure favorise les usages modulables et multifonctionnels.
Les matériaux : chêne massif.
Le prix : 1 700 € TTC.
Réalisation : Charlotte Féquet.
À l’heure où le prix des matières premières s’envole, et notamment celui du bois, les menuiseries sur mesure ne cessent de voir leur part augmenter dans les budgets de rénovation. Voici quelques astuces d’architectes pour contenir autant que possible ce poste dont ils ne sauraient se passer.
Rachel Marcus et Nicolas Aubert-Maguéro, de chez Maéma Architectes, ont conçu pour ce studio parisien une boîte sur mesure qui renferme en son centre l’entrée et un WC. L’une de ses faces contient la cuisine, et l’autre, en mezzanine, la chambre. Afin d’abaisser autant que possible le prix de cette structure, ils ont eu recours à un matériau économique pour la fabriquer : l’OSB, ici avec une finition peinte. Léger mais doté d’une bonne résistance mécanique, recyclable et écologique car fabriqué à partir de bois d’éclaircie, ce matériau cumule les avantages, et notamment celui d’être bon marché. Grâce à son utilisation, le coût de la boîte a avoisiné les 5 000 €, alors qu’il aurait dépassé les 8 000 € avec d’autres essences.
À savoir : un panneau d’OSB (L 2 500 x l 1 250 x ép. 180 mm) coûte en moyenne 60 €. En MDF, dans des dimensions similaires, il revient à environ 90 €, en contreplaqué de peuplier 120 €, et en chêne massif, plus de 400 €.
Le plus de l’OSB : économique, ce matériau est également hydrofuge, ce qui lui permet d’être mis en œuvre dans les pièces d’eau, mais également en crédence, comme ici dans la cuisine. Réalisation : Maéma Architectes.
ASTUCE 1 - JOUER SUR LES MATÉRIAUXDans cette chambre parisienne, le grand meuble de rangement en tête de lit est constitué d’un assemblage de caissons standards et de sur-mesure : des caissons Ikea, habillés de portes Plum Living, mis en scène dans un
jeu de tablettes en mélaminé (Leroy Merlin).
Rachel Marcus et Nicolas Aubert-Maguéro évaluent ici l’économie à environ 20 %.
À savoir : la part d’économie varie d’un chantier à l’autre en fonction du degré d’adaptation nécessaire et des matériaux
de finition. Elle s’échelonne entre 10 et 30 %.
Le plus de cette solution : la fiabilité des caissons Ikea ou Leroy Merlin n’est plus à démontrer pour les architectes.
Réalisation : Maéma Architectes.
Dans cette autre chambre, une penderie standard Ikea prend des allures de sur-mesure grâce à de nouvelles poignées. Des fileurs en MDF peint ont été ajoutés en bas des penderies et à droite de celles-ci pour les relier parfaitement au mur et au sol. Côté gauche, une joue toute hauteur a été ajoutée. Ainsi habillé, ce meuble a coûté 1 500 €, main-d’œuvre et matériaux compris, soit environ la moitié du prix d’un meuble totalement conçu sur mesure. Une différence qui a permis de financer les étagères et le bureau, réalisés dans un angle qui aurait été impossible à aménager avec des meubles standards.
Réalisation : Margaux Carnevali, Neva Interior Design.
Ci-dessus et ci-contre. Le designer belge Sébastien Boucquey, fondateur de la marque JOA, conçoit des escaliers-sculptures sur mesure, comme ici, avec ces deux modèles dont l’un déroule en spirale un ensemble de blocs de rangement en bois faisant office de marches. Autre exemple de son ingéniosité, l’escalier à deux quarts tournants, dont le faible encombrement est encore mieux optimisé par la présence d’un bureau, dans le prolongement d’une des marches. JOA
Au fil du temps, l’escalier est devenu bien plus qu’un élément architectural à la fonction utilitaire : espace de rangement, bureau intégré, objet de décoration…
Ses rôles multiples poussent parfois à organiser l’aménagement de la pièce autour de lui !
par Maud Lapeyre
Ci-contre à droite. Les beaux escaliers suspendus Treppenmeister sont conçus sur mesure et peuvent être associés à de vastes agencements : bibliothèque, dressing, bureau, rangements fermés ou ouverts qui les encadrent en périphérie ou se déploient sous leurs marches. Astucieux, l’escalier-bibliothèque permet de tirer parti de toute la hauteur du mur pour implanter des rayonnages. On peut ainsi ranger des livres à portée de main, et des objets décoratifs sur les parties moins accessibles. TREPPENMEISTER
PAROLE D’EXPERT BERTRAND NAULEAU, directeur du réseau France de Treppenmeister"La question de la place occupée par l’escalier au cœur d’un bâti est un sujet assez complexe. Sans l’aide d’un professionnel qualifié, les erreurs d’appréciation ne sont pas rares. On pense souvent par exemple qu’un escalier hélicoïdal, souvent appelé escalier en colimaçon, est synonyme de gain de place. En fait, ce n’est pas automatique. Pour bénéficier d’un faible encombrement, il faut tenir compte de plusieurs points comme son emplacement et son environnement dans la pièce, les aménagements que l’on souhaite faire et enfin la forme de la trémie. Les différentes formes d’escaliers tournants ou droits et la fabrication sur mesure permettent d’apporter une solution d’aménagement pour chaque situation."
Ci-contre à gauche. Conçus pour être posés sous une pente de toit ou d’escalier, les modules de rangements « DECLIC » de chez Lapeyre s’adaptent impeccablement aux espaces exigus, que l’escalier soit sur mesure, quart tournant ou droit. Trois types d’ouverture sont possibles : avec coulissant, parfait dans les couloirs étroits ; avec portes battantes, moins chères que des coulissants ; ou avec portes-tiroirs donnant accès à des caissons avec tablettes intégrées. Dans les trois cas, une infinité de couleurs sont disponibles. Les portes peuvent être choisies dans les mêmes tons que l’escalier ou, au contraire, jouer sur les contrastes. LAPEYRE
Ci-dessus. Appelé le « 1 m 2 »TM en référence à sa surface d’occupation au sol, l’escalier Eestairs répond à la demande croissante des citadins exigeants en matière de design mais contraints en matière d’es pace. Élancée autour d’une main courante, sa forme en colimaçon sait trouver sa place n’importe où dans la pièce, dans un recoin comme au centre. Dans un cas comme dans l’autre, ses finitions soignées dans un large choix possible de couleurs en font quasiment un objet d’art, sans rien sacrifier au confort et à la sécurité, grâce à sa structure solide en acier et ses bouchons antidérapants en caoutchouc noir posés sur chaque marche.
EESTAIRS
Ci-dessus. L’indémodable échelle de meunier trouve une déclinaison contemporaine chez GIMM Menuiseries avec le modèle bicolore « Escale », de la gamme « Gain de place ». En sapin, hêtre ou chêne, ses marches s’élèvent entre deux limons de bois peint qui modernisent son design. En fonction des exigences de sécurité et de confort souhaitées, ce modèle peut être choisi avec une rampe ou deux, voire sans. Ronde et en bois, la main courante est fixée à la structure par un poteau acier ou inox. GIMM MENUISERIES
Ci-contre. Autre alternative à l’échelle amovible, l’escalier à pas japonais trouve une déclinaison chez Treppenmeister avec le modèle suspendu « Samba », dont les marches décalées autorisent une bonne profondeur, conjuguée à un encombrement très réduit. L’ensemble offre confort et sécurité. Fabriqué à l’unité et sur mesure, cet escalier qui ne nécessite pas beaucoup de reculée, est idéal pour donner accès à une mezzanine ou des combles.
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Créditphoto:SigridOlsson/PhotoAlto/GraphicObsession
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Les Français sont de plus en plus nombreux à opter pour des panneaux solaires afin de produire et consommer leur propre électricité verte. Le chauffage représentant plus de 66 % des dépenses énergétiques d’un foyer, que peut-on attendre de l’autoconsommation dans ce domaine ?
Par Alexandra BellamyL’autoconsommation consiste à utiliser l’électricité que l’on produit soi-même à l’aide de panneaux solaires. Pour rappel, avec une installation photovoltaïque, plusieurs possibilités s’offrent à l’utilisateur : employer son électricité en revendant le surplus ou en l’injectant gratuitement dans le réseau. L’autre solution consiste à revendre toute l’électricité produite, une option rarement retenue car peu intéressante financièrement – elle est d’ailleurs en passe de devenir extrêmement minoritaire. Quoi qu’il arrive, tous les spécialistes rappellent qu’il est indispensable d’être raccordé au réseau, car espérer parvenir à une autonomie totale grâce à l’énergie solaire n’est pas réaliste.
Pour espérer réduire ses factures de chauffage en utilisant sa propre électricité, le prérequis consiste à se chauffer à l’énergie
Ci-contre. Ma Maison Hybride d’AIRWELL est une solution complète, dont les équipements peuvent être adaptés aux besoins de chaque maison et évoluer au fil du temps : panneaux solaires, pompe à chaleur, dispositifs connectés, box et application pour créer des scénarii…
À droite. Oscaro Power entend démocratiser l’installation de panneaux solaires et l’autoconsommation.
L’entreprise propose des kits à monter soi-même, ce qui les rend plus accessibles, ainsi qu’un simulateur et un configurateur pour faciliter le choix du kit et du matériel.
Ci-dessous. Avec son pack de gestion intelligente de l’énergie (box « Comwatt® Power GEN4 » et objets connectés), Comwatt propose de gérer les appareils électriques et de planifier leur fonctionnement pour donner la priorité à l’autoconsommation.
électrique, ce qui se fait de plus en plus par la voie de pompes à chaleur – en particulier les PAC air/eau dont l’installation est encouragée par des aides de l’État. La difficulté concernant le chauffage vient du fait qu’on ne l’utilise pas forcément aux périodes où on produit le plus d’énergie, à savoir en pleine journée, quand les panneaux sont le plus exposés. Inversement, toute l’énergie produite n’est pas systématiquement utilisée. « Il y a toujours de l’énergie que vous ne pouvez pas consommer sur place ; il y a forcément des moments où consommation et production sont en inadéquation », explique Ondine Suavet, cofondatrice et présidente de MyLight Systems.
Conserver le surplus d’électricité semble donc la solution la plus évidente. Pour cela, il existe des batteries, qui sont malheureusement assez chères. Marie Juyaux, directrice générale d’Oscaro Power, cite quelques exemples de tarifs : « Aujourd’hui, on propose des kits de base à partir de 3 500 à 4 000 €, sachant que la batterie d’entrée de gamme commence à 2 700 €. En fonction du stockage que l’on choisit, cela double quasiment le prix de l’équipement. Mais tout dépend de l’usage. Nos clients sont de plus en plus nombreux à
Ci-dessus. Alors que de nombreux foyers utilisent leurs appareils électriques principalement le matin et en soirée, voire la nuit s’ils ont opté pour un contrat heures pleines et heures creuses, l’autoconsommation incite à repenser tout un mode de fonctionnement et à faire tourner ses équipements en pleine journée.
opter pour une batterie, car ils estiment que c’est assez rapidement rentable. »
Une autre solution tend à se développer, celle des batteries virtuelles. Le surplus d’électricité n’est pas stocké physiquement : il est récupéré pour passer dans le réseau, puis restitué à l’utilisateur lorsqu’il en a besoin, hors périodes de production. « Une batterie virtuelle est un contrat d’électricité dédié aux autoconsommateurs qui leur permet de récupérer tout kWh qu’ils injectent dans le réseau, le soir ou l’hiver, au même prix que celui du kWh en heures pleines », développe Ondine Suavet. On peut
ainsi assumer une partie de son chauffage en soirée et la nuit si l’on n’a pas consommé toute l’électricité produite en journée, voire pendant l’été.
Pour profiter au mieux de sa propre énergie et réduire la part d’électricité que l’on consomme en provenance du réseau, il est recommandé de consommer un maximum en journée, aux heures de production. « Pour que ce soit le plus rentable possible, il faut changer ses habitudes. Il faut inverser les comportements liés aux heures pleines/
Ci-dessus. VIESSMANN propose des systèmes de stockage d’électricité « Vitocharge » compatibles avec le Viessmann Energy Management, de même qu’avec les pompes à chaleur Vitocal et les panneaux solaires photovoltaïques Vitovolt. Sur l’application ViCare, l’utilisateur surveille en temps réel l’énergie consommée, celle qui est produite, celle qui est autoconsommée, et enfin celle prélevée sur le réseau.
heures creuses : au contraire, il faut tout faire pendant la journée. Grâce à la domotique et à la maison connectée, on peut programmer les appareils pour consommer un maximum d’électricité en journée », explique Marie Juyaux. Grâce aux appareils programmables connectés et aux prises intelligentes, il est désormais facile de donner la priorité à certaines consommations en journée, en dehors du réseau.
« Ma Maison Hybride » est une solution complète proposée par Airwell. Elle est évolutive et inclut des panneaux solaires, une pompe à chaleur et des objets connectés à une box qui centralise les usages. Avec ses panneaux solaires photovoltaïques et ses dispositifs de stockage d’énergie, le système de gestion de l’énergie, Viessmann Energy Management propose le même service, compatible avec certaines pompes à chaleur de la marque. Quant au pack « Comwatt® Power », il inclut une box et des objets connectés, gère le pilotage et le déclenchement des appareils les plus
énergivores en fonction de la production des panneaux solaires de la maison. En ce qui concerne le chauffage, certains appareils comme les thermostats intelligents offrent la possibilité de programmer l’installation, en tenant compte à la fois de la température voulue et de l’inertie thermique des pièces. Certains fabricants et spécialistes de l’autoconsommation cherchent à aller plus loin. Par exemple, MyLight Systems mène actuellement des phases de test pour « se servir des maisons comme d’énormes batteries thermiques »
L’idée est de planifier le démarrage et l’arrêt du groupe extérieur de la PAC automatiquement, afin qu’il consomme au maximum de l’énergie solaire, grâce à des algorithmes. Ceux-ci prennent en compte le comportement de la maison et les prévisions de production solaire. En hiver, ils anticipent le démarrage du chauffage, par exemple à 16 heures plutôt qu’à 17 h 30 et à 23 ou 24 °C plutôt qu’à une vingtaine de degrés. Sur les 10 heures de fin de journée, il serait ainsi possible de faire baisser la facture de chauffage d’environ 50 % sur les périodes où l’apport solaire est le plus important.
Il est important de bien évaluer la consommation que l’on peut réellement couvrir avec sa propre production photovoltaïque. Selon Effy, en optimisant bien ses usages domestiques, on peut espérer couvrir jusqu’à 70 % de la dépense d’électricité grâce à des panneaux solaires. Mais cela dépend naturellement des équipements dont on dispose et de la possibilité de différer leur fonctionnement en journée ou de stocker le surplus de kilowatts dans des batteries. Laurent Roegel, CEO du groupe Airwell, attire notre attention sur l’importance de rester réaliste. Selon lui, viser l’autonomie totale serait une erreur. Le coût d’installation sera très élevé et, au final, on ne pourra pas consommer toute l’électricité produite, alors que le coût de revente du surplus n’est pas intéressant. Selon Airwell, en maison individuelle, il est raisonnable de viser 30 à 40 % d’autoconsommation. Laurent Roegel souligne aussi l’importance de réaliser un audit énergétique du système car, quelle que soit l’installation, si la maison est une passoire thermique, les économies espérées ne surviendront pas.
MYSMARTBATTERYCi-dessus. L’algorithme de « MyLight Systems » (GreenPlay) optimise l’utilisation de l’énergie produite par les panneaux solaires, pour un usage minimum de celle fournie par le réseau. Si toute l’électricité produite n’est pas utilisée, le système propose une solution de batterie virtuelle intelligente.
LamarqueNoirotsedistinguepardes radiateursultra-qualitatifs,développés pardesingénieursàlapointedela technologie.CédricHemmerpartage avecnouslapassiondesonmétier.
Outresontravaildeconception,l’ingénieurassureuneveilletechnologiquepermanentepourrechercherdenouveauxmatériaux.Il pilotedesprojetsd’innovationenpartenariatavecdesuniversitéset d’autresentreprises,etilparticipeàdenombreuxsalons,afind’avoir unéchangedirectaveclesgensdeterrainetanticiperlesproduits dedemain.
CédricHemmerestresponsabledel’innovation pourlesradiateursélectriqueschezNoirot. Ilaintégrél’entreprisevoilàonzeans,aprèsavoir effectuésathèsededoctoratauseindugroupe Muller.
Crééeen1933,lamarqueNoirotconçoitetfabriquedesradiateurs innovantspourlamaison.Aufildesdécennies,elles’estimposée commelaspécialisteduconfortthermiqueetestdevenuelaréférence duchauffageélectrique.
« Saréputationestd’ailleursl’unedesraisonspourlesquellesj’aisouhaitétravaillerchezNoirot »,souligneCédricHemmer.Positionnée hautdegamme,lamarqueseveutnéanmoinsaccessibleentermes deprix.CetteproximitévaplusloinencoreavecuneorigineFrance revendiquée.Eneffet,Noirotestfortementengagéeenfaveurde l’économiefrançaiseetattachéeaumaintiendesemploisdansnos régions.« Nosappareilssontfabriquésdanssixusinesrépartiesdans lesHauts-de-France,lesPaysdelaLoireetleGrandEst, précisel’ingénieur. Lamarqueestd’ailleurslabelliséeOrigineFranceGarantie pour80%desagamme. »Desvaleursfortesquifontaujourd’huide Noirotl’unedesmarquespréféréesdesFrançais.
Pourconcevoirdesproduitsdechauffageàlafoisultra-performants, économesenénergieetintelligents,Noirots’appuiesurlesdépartementsRecherche&Développementdechacunedesessixusines,et suruneéquiped’ingénieursàlapointedelatechnologie.
« ChezNoirot,nousdéployonsdesmoyensuniquespourdévelopper desproduitsquirépondentauxbesoinsclientsactuels,expliqueCédricHemmer. Noustestonstousnosradiateursetsèche-serviettes enlaboratoiredanslespiresconditions.Parexemple,nouscréons dessurchauffes,deschocsélectriques,etmêmedescyclesd’arrosagepourvoircommentsecomportentlesproduits.Nousavons aussidescabinesdemécaniquedesfluidespourvisualiserlesmouvementsd’airdanslapièceautourduradiateur,etdescabinesmulti-climatiquespoursimulerlecomportementduproduitparrapport auxconditionsmétéo.Plusencore,ilyacinqans,nousavonscréé unconceptunique:unemaisonde100m²quipermetd’étudierle comportementduradiateurselondifférentesconditionsd’inertie.
« Leradiateuràinertieestunaxededéveloppementtrèsfortchez Noirot, poursuitCédricHemmer. Pournosnouveautésaveccœurde chauffeenfonte,céramiqueoupierredelave,nousmisonssurdes matériauxdequalitéprovenantderégionsfrançaises.Leradiateur Caldera,parexemple,estfabriquéàpartirdepierredelave d’Auvergne.Lafonte,quantàelle,vientdeFeuquières-en-Vimeu, danslaSomme. »Lesradiateursàinertienouvellegénérationoffrent unchauffagedoux,homogèneetenveloppantdanstoutelapièce. Latechnologiededoublecorpsdechauffeestparticulièrement performante:l’élémentdefaçaderayonneagréablement,tandis quel’élémentchauffantarrières’activeautomatiquementlorsdes besoinsdepleinepuissance,puiss’arrêtequandlatempératurede consigneestatteinte.Nonseulementl’utilisateurn’arienàfaire,mais l’appareilconsommeaussimoinsd’énergie.
« Noustravaillonssurdesradiateursintelligentsetconnectés.Ces derniersintègrentdescapteurstelsquelescapteursdefenêtre ouverteetdeprésence,quipermettentd’automatiserlefonctionnementdel’appareil.Parexemple:lesradiateurssecoupentou abaissentautomatiquementlatempératureenfonctiondesbesoins deshabitants.Enplus,ilssonttrèsfacilesàutiliser,etonpeutles pilotersursmartphoneouàlavoixparassistantvocal.
»
Latechnologienefaitpasoublierlaplanète,puisquelesproduits sontécoconçus(circuitscourts,emballagesécorespectueux…)et normalisésNFÉlectricité.
Les portes et fenêtres sont les points d’entrée préférés des cambrioleurs. Si les produits d’aujourd’hui sont souvent sécurisés, il convient de bien les choisir. Quant aux modèles d’ouvertures plus anciens, différents dispositifs peuvent les rendre inviolables. Voici les pistes à explorer.
C haque jour, selon le rapport d’enquête « Cadre de vie et sécurité » du ministère de l’Intérieur, ce sont plus de 1 500 cambriolages qui ont lieu en France, dont 80 % pendant la journée, en l’absence des propriétaires. Toujours d’après ce rapport d’enquête, 64 % de ces effractions s’opèrent par la porte d’entrée, qu’un malfaiteur ne met que quelques secondes à ouvrir à l’aide d’un simple tournevis. Des chiffres qui font réfléchir ! On comprend alors mieux l’importance de s’équiper de serrures et de portes anti-effraction.
Pour être vraiment efficace, une porte anti-effraction doit comporter plusieurs niveaux de résistance. Un système de fermeture à 3 ou 5 points est considéré comme un minimum pour une sécurité correcte. Une serrure 3 points certifiée A2P garantit déjà un niveau élevé de résistance à l’effraction. Pour être fiables, les points de fermeture doivent être de section suffisamment importante pour résister à un effet de pesée. Les galets de compression –un système de taquets mobiles le long de la tranche de la porte – ne présentent aucune
À gauche. Cette unité centrale pour portes et portails fonctionne avec une appli ou par commande vocale où que l’on soit dans le monde. « Cube Homee Brain », compatible avec d’autres appareils domotisés, 238 € + 25 € pour l’adaptateur LAN. HÖRMANN
Ci-dessous. Une porte d’entrée en acier de 48 mm d’épaisseur, c’est l’assurance de la robustesse, de la longévité et d’une excellente isolation thermique. « Alia 48 », serrure 5 points à relevage 4 rouleaux (SR4R), barillet connecté Door Keeper en option, à partir de 2 236 €. BEL’M
résistance à l’effraction. Ils permettent seulement d’obtenir une bonne étanchéité (air, eau, vent) de la porte, en la « comprimant » bien contre les montants.
Attention également au cylindre de la serrure, que l’on choisit de haute qualité, au minimum certifié anti-crochetage. Il ne devrait jamais dépasser de plus de 3 mm de la porte côté extérieur, au risque de pouvoir être arraché avec une pince. Vous pouvez ajouter des platines métalliques autour afin de le renforcer. Certains cylindres possèdent des goupilles actives sur plusieurs rangées qui les protègent du crochetage. Tout cylindre de sécurité est nécessairement livré avec une carte de propriétaire, document unique sans lequel il n’est pas possible de faire refaire des clés. Et afin de s’assurer de la protection du cylindre contre l’arrachage ou le perçage, il est recommandé de lui associer une poignée blindée, robuste, épaisse, et fixée depuis l’intérieur.
Pour éviter que les cambrioleurs puissent insérer un pied-de-biche entre la porte et son montant, il existe des cornières antipinces. Ces barres métalliques renforcées sont posées autour de la porte et empêchent l’insertion d’un objet dans l’interstice du montant. Une autre manière de s’attaquer à une porte est de la dégonder. La plupart sont déjà protégées du dégondage par des renforts intégrés ou des paumelles anti-dégondage. Sinon, on peut encastrer des renforts de paumelles dans l’épaisseur de l’ouvrant et du dormant. On pense aussi aux accessoires tels qu’une chaînette de sécurité ou un entrebâilleur. Si la porte est vitrée, on peut faire changer le vitrage ou faire appliquer un film de sécurité par un professionnel.
L’objectif d’une porte blindée est de retarder l’ouverture le plus longtemps possible afin
que le cambrioleur se décourage et déclare forfait. On estime qu’après 3 minutes de résistance de la porte, plus de 80 % des cambrioleurs ont déjà renoncé. Et après plus de 10 minutes de résistance, seules les équipes d’intervention professionnelles, parfaitement équipées et pouvant faire du bruit sans risque, sont encore au travail. Un bloc-porte blindé de qualité comprend une serrure multipoints (3 ou 5 points, voire plus), des pions anti-dégondage du côté des paumelles, pour éviter que la porte soit soulevée en force, une huisserie en acier haute résistance et un vantail comportant du métal, même si la porte est en bois (des tôles blindées peuvent être prises en sandwich, entre les deux faces). Les portes blindées suppriment tout point faible qui pourrait être exploité en cas de tentative d’effraction. Cependant, comme pour les serrures, seule une porte blindée certifiée A2P est incontestablement résistante à l’effraction, quel que soit le mode d’attaque.
À gauche. Ce détecteur de chocs et d’ouverture avec capteurs de vibrations se place sur une porte ou une fenêtre : il déclenche automatiquement la sirène ou alerte le centre de télésurveillance. Prix sur devis. VERISURE
Ci-dessus. Verrou de blocage de l’ouvrant avec clé pour fenêtre à rotation. Limiteur d’ouverture « ZOZ 012 K », 66 €. VELUX®
La connectivité apporte aussi une sécurité contre l’intrusion. Les serrures connectées permettent d’ouvrir et de fermer la porte à distance via une clé électronique virtuelle. Fonctionnant la plupart du temps en Bluetooth ou en wifi, elles facilitent la vie. Plus besoin de faire des doubles de clés ou de changer la serrure en cas de perte de trousseau. On peut créer plusieurs clés virtuelles, permanentes (pour la famille, par exemple), ou temporaires (pour des visiteurs ponctuels : femme de ménage, baby-sitter, location saisonnière) et sur des plages horaires limitées. Autre avantage : la serrure connectée permet une sécurité renforcée car ses données sont cryptées. En cas de vol de votre smartphone, vous pouvez désactiver le code d’ouverture sur Internet. Vous avez aussi la possibilité de surveiller votre porte à distance grâce aux notifications envoyées sur votre téléphone. Et en cas d’effraction, vous êtes informé et pouvez contacter immédiatement la police.
Les fenêtres sont le deuxième passage préféré des cambrioleurs après la porte. Le point le plus fragile est évidemment le vitrage. À l’instar des portes vitrées, les fenêtres doivent être équipées d’un vitrage feuilleté, qui renforce leur résistance à l’effraction. Le temps de résistance varie selon la conception du verre : 30 secondes environ pour du simple vitrage, 3 minutes pour du double vitrage feuilleté, 6 minutes pour du vitrage
retardateur d’effraction. Statistiquement, la grande majorité des cambrioleurs renoncent lorsque le vitrage résiste plus de 3 minutes.
Il existe une très large gamme de verres feuilletés allant de la vitre anti-vandalisme jusqu’à la vitre pare-balles. Pour les produits de classes supérieures, on parle de vitrage retardateur d’effraction. Sa résistance est testée à l’aide d’une masse et d’une hache. La classe est définie en fonction du nombre de coups nécessaires pour y ménager un passage d’une taille suffisant à un homme pour s’y introduire (par exemple, plus de 30 coups de masse ou de hache pour une vitre de classe 6, plus de 70 coups pour une vitre de classe 8). Il est toujours possible de renforcer une fenêtre non équipée de vitrage feuilleté en y apposant du film anti-effraction. On en trouve de différentes épaisseurs, toutes offrant différents niveaux de protection. Autre point de vigilance : les gonds. Assurez-vous qu’ils sont résistants et solidement fixés. Enfin, veillez aux gâches (anti-dégondage) et aux galets de fermeture (à tête de champignon et non pas des
galets ronds). Pour plus de sécurité, vous pouvez également installer des verrous de fenêtre entre le cadre et le battant, qui ajoutent des points de verrouillage.
Par ailleurs, il existe des poignées verrouillables que l’on installe à la place des poignées classiques et qui empêchent d’ouvrir la fenêtre en l’absence de clé. Enfin la pose de grilles de protection est une barrière efficace contre les cambrioleurs lorsqu’on habite au rez-de-chaussée.
La plupart des baies vitrées actuelles sont conçues pour résister à l’effraction. Toutefois, pour sécuriser une ouverture plus ancienne, vous pouvez installer un verrou de baie coulissante. C’est une solution peu onéreuse et très efficace : le verrou vient solidariser les deux vantaux entre eux, ce qui élimine toute chance de manœuvrer un vantail. Il est recommandé d’installer un verrou à clé, sans oublier d’enlever la clé, bien sûr. Il existe également des verrous semi-automatiques, qui verrouillent la baie dès qu’elle est refermée. Seul bémol : il faut utiliser la clé à chaque ouverture, ce qui peut s’avérer fastidieux.
Créée il y a plus de 35 ans, A2P est la certification de référence pour les serrures et portes blindées anti-effraction. Trois niveaux de certification ont été définis pour les serrures comme pour les portes. Dès le premier niveau de la certification, un degré élevé de résistance à l’effraction est garanti. Le processus de certification des produits est rigoureux : les essais de résistance à l’effraction sont réalisés par le CNPP, certificateur indépendant et seul spécialiste en France. A2P s’adapte constamment aux nouvelles techniques et aux nouveaux outils des cambrioleurs, qui sont de plus en plus ingénieux.
Vous envisagez de faire des travaux dans votre habitation ? Sachez que ceux qui améliorent ses performances énergétiques sont éligibles à des subventions de l’État. Il existe d’ailleurs des sites de simulations pour vous accompagner dans vos démarches.
Par Bénédicte Le GuérinelDéperdition énergétique, toiture en mauvais état, humidité, fenêtres en simple vitrage… il est temps de rénover la maison pour en améliorer le confort et faire baisser la facture d’électricité. Cela représente toujours un investissement financier, certes, mais si ces travaux permettent d’optimiser son isolation et de mieux maîtriser la consommation électrique du foyer, vous avez sûrement droit à des aides, que ce soit sous forme de primes, de prêts à taux préférentiels ou de TVA réduite. Pour vous aider à financer ces travaux, il existe des sites qui vous indiqueront quelles sont celles auxquelles vous avez droit.
Les pertes de chaleur pèsent lourdement sur les factures de chauffage. Renforcer l’isolation permet de limiter ces fuites. On peut isoler les combles (entre 25 et 30 % des déperditions énergétiques passent par la toiture, selon l’Ademe), les murs (20 à 25 % des dispersions), les planchers bas (7 à 10 % des pertes d’énergie), les fenêtres et menuiseries (10 à 15 % des déperditions).
Un chauffage ancien a tendance à surconsommer. Pour réduire la facture avec des appareils peu énergivores, optez pour une chaudière à condensation, un poêle à bois ou un insert, une chaudière à granulés de bois, une pompe à chaleur air/eau ou eau/eau, un chauffe-eau solaire individuel, un chauffe-eau thermodynamique. Attention : votre nouvel équipement de chauffage doit répondre à certains critères techniques pour être éligible aux aides, et l’installation doit obligatoirement être réalisée par un professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement).
Le contrôle et la régulation des radiateurs
Pour en contrôler la consommation, il est nécessaire de pouvoir piloter son système de chauffage. Cela passe par la pose de robinets thermostatiques et d’un thermostat programmable. Ces systèmes faciles à installer génèrent, selon l’Ademe, jusqu’à 15 % d’économies.
La ventilation vise à renouveler la qualité de l’air d’une maison ou d’un appartement et à limiter la pollution intérieure. VMC simple flux, double flux ou hybride, ces dispositifs peuvent être éligibles aux aides à la rénovation thermique.
Il existe un certain nombre de subventions qui dépendent bien sûr de la nature des travaux mais aussi, pour certains, du niveau de revenus des propriétaires demandeurs.
MaPrimeRénov’
Elle s’adresse à tous les ménages, ainsi qu’aux copropriétés et aux propriétaires bailleurs. Le montant de la prime est calculé en fonction des revenus et du gain écologique des travaux réalisés dans la résidence principale.
MaPrimeRénov’ Sérénité de l’Agence nationale de l’habitat (Anah)
Elle est destinée aux ménages aux ressources modestes et très modestes pour les aider dans les travaux de rénovation de leur logement. Le financement dépend du montant des travaux et doit générer un gain énergétique d’au minimum 35 %.
Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ)
Il permet de financer la rénovation énergétique de votre logement sans faire d’avance de trésorerie et sans payer d’intérêts. Le montant maximal de l’éco-PTZ est compris entre 7 000 € et 50 000 € selon les travaux financés.
Chèque énergie
Il aide à payer des factures d’énergie ou des travaux de rénovation : c’est une aide nominative, qui est attribuée sous conditions de ressources. Son montant est calculé en fonction de votre revenu fiscal de référence (RFR) et de votre consommation. Il varie de 48 € à 277 € par an.
Aides des entreprises de fourniture d’énergie (CEE)
Les entreprises de fourniture d’énergie (EDF, Engie, TotalEnergies…) proposent des aides pour la réalisation de travaux d’économies d’énergie, à condition qu’ils soient effectués par un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE).
TVA à 5,5 %
Elle s’applique à tous les travaux de rénovation énergétique, qu’il s’agisse de dépenses en faveur d’économies d’énergie, d’isolation thermique ou d’équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable. Le logement (résidence principale ou secondaire) doit être achevé depuis plus de deux ans. La fourniture et la pose d’ouvertures neuves n’entrent pas dans les critères de ce dispositif.
TVA à 10 %
Elle concerne, aux mêmes conditions d’ancienneté du logement que pour la TVA à 5,5 %, les travaux d’amélioration, de transformation, d’aménagement ainsi que la fourniture de certains équipements, dont les portes, fenêtres ou portes-fenêtres.
Réduction d’impôt Denormandie Prolongé jusqu’au 31 décembre 2023, ce dispositif permet aux particuliers achetant un logement à rénover dans certains quartiers de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu. Les travaux doivent représenter au moins 25 % du prix du logement acheté. Le bien doit se trouver dans l’une des 222 villes bénéficiaires du programme « Action cœur de ville ».
Exonération de la taxe foncière Certaines collectivités exonèrent temporairement tout ou partie de la taxe foncière des ménages qui réalisent des travaux d’économie d’énergie.
Aides locales aux travaux de rénovation énergétique Il existe aussi de nombreuses aides locales pour améliorer la performance énergétique de votre logement.
Pour trouver presque toutes les aides financières : aides publiques (MaPrimeRénov’, aides Habiter Mieux de l’ANAH, aides de vos collectivités locales) et dispositifs privés (certificats d’économie d’énergie ou primes énergie) : france-renov.gouv.fr/aides/simulation anah2.aides-en-ligne.com/ quel-est-votre-departement eco-renov.soliha.fr/ calculateur-des-aides/ aide-sociale.fr/simulateurprepare-toit/
Sur le site d’EDF : particulier.edf.fr/fr/accueil/ economies-d-energie/simulateuraides-et-subventions-aux-travaux
Sur le site d’Engie Home Services : engie-homeservices.fr/energiepouvoir-d-achat-simulateur
Sur le site d’Effy : effy.fr/aides-financieres-travaux Sur le site d’Isover : renovaides.isover.fr/ Sur le site de Saint-Gobain : l amaisonsaintgobain.fr/ guides-travaux/renovationenergetique-habitat-durable/ simulation-aides-2021
Pour trouver les aides proposées par votre région ou votre commune : anil.org/aides-locales-travaux croissance-verte.net/simulateuraides/particuliers/index.html#/
Ci-dessus. L’air à l’intérieur est souvent plus pollué qu’à l’extérieur. En effet, non seulement il est peu renouvelé, mais il s’alourdit de particules nocives qui émanent de la maison même.
Des substances nocives invisibles mais bien réelles se cachent souvent entre les murs.
Si la recommandation d’aérer son logement deux fois par jour, le matin et le soir, tombe sous le sens, encore faut-il limiter l’introduction de polluants à demeure. Désormais, les étiquetages sont là pour aider le consommateur à se repérer.
Par Stéphanie Lacaze Haertelmeyer
L’air intérieur des logements est généralement plus pollué que l’air extérieur, et les sources de pollution sont nombreuses : fumée du tabac, produits d’entretien, bricolage… pour les plus évidentes. D’autres, d’origines chimiques, sont moins connues. Comme les composés organiques volatils, ou COV, qui s’évaporent à température ambiante. Ils sont présents dans les produits et les matériaux, même naturels, tels que les bois traités, mais aussi les colles, les peintures, les vernis. Les composés organiques semi-volatils, ou COSV, tels les phtalates, des perturbateurs endocriniens avérés, se camouflent dans les revêtements, les plastifiants, les produits de traitements du bois. Certains se dissimulent dans les fibres d’origine végétale traitées qui composent la cellulose, le chanvre, le sisal, le jute ou les laines de verre et de roche. Bonne nouvelle, les fabricants agissent pour limiter les sources
de pollution des matériaux et produits pour rénover ou décorer sa maison. Mais il faut savoir comment les repérer.
Le plan d’action sur la qualité de l’air intérieur, lancé en 2013 par les ministères de l’Environnement et de la Santé, a instauré différentes mesures pour améliorer la
qualité de l’air intérieur. Parmi celles-ci, l’étiquetage des produits de construction et de décoration sur leur niveau d’émission en polluants volatils. Elle est obligatoire depuis le 1er janvier 2012 et informe de l’impact d’un produit sur la qualité de l’air intérieur. Elle se base sur un barème allant de A+ pour les plus faibles émissions – à privilégier – à C pour les émanations
Pour éviter de dégrader la qualité de l’air intérieur, il existe des gestes essentiels : entretenir régulièrement les équipements de chauffage, de production d’eau chaude, de ventilation et de rafraîchissement. S’assurer de leur bon fonctionnement permet d’éviter qu’ils rejettent des polluants dans la maison. Un appareil à combustion – chauffage ou chauffe-eau – vétuste ou mal entretenu peut même être une source de pollution extrêmement dangereuse. Malgré ces recommandations, seuls 40 % des Français le réalisent, toujours selon l’Ademe. Pourtant, le ramonage des conduits de fumée est obligatoire au moins une fois par an, comme le nettoyage des bouches et des gaines d’aération et de climatisation, ainsi que le changement régulier des filtres de hotte. De même, en plus d’aérer au moins 10 minutes par jour en toute saison, la VMC doit être régulièrement vérifiée et entretenue.
les plus fortes. Ainsi, il est plus simple de faire le bon choix, qu’il s’agisse d’acheter une cloison, un panneau, de la moquette, du papier peint, de la peinture, etc. Les produits de mise en œuvre sont aussi concernés : isolants sous-couches, vernis, colles, adhésifs. Les fabricants prennent conscience de cet enjeu qualitatif, et même ceux qui ne sont pas concernés par l’étiquetage obligatoire s’engagent. Ils développent des matériaux qui limitent les émissions de COV et de formaldéhyde. Et pour cause. Aujourd’hui, selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), en magasin, 55 % des Français prêtent attention aux risques de pollution des matériaux et produits de décoration et se repèrent pour cela grâce aux étiquettes.
En plus de l’étiquetage obligatoire des produits de construction et de décoration,
Ci-contre. Garder un habitat sain passe obligatoirement par une aération naturelle des lieux, pendant 10 minutes, deux fois par jour. En plus de ventiler de manière efficace, il convient aussi d’entretenir tous les ans ses équipements de chauffage, sa climatisation ou sa chaudière.
Ci-dessous. Premier réflexe pour bien choisir un matériau ou un produit de construction peu émissif en polluants : cherchez l’étiquette qui doit mentionner la classe « A+ », c’est elle qui récompense les produits contenant le moins de composés organiques volatils (COV) possible.
Certains articles d’ameublement émettent des COV, dont du formaldéhyde, surtout à cause des colles utilisées pour leur fabrication. Les labels environnementaux – Écolabel nordique, Écolabel européen et NF Environnement – vont encore une fois être une aide quand viendra le moment de choisir. Ces labels s’appliquent à tous les types de meubles, qu’ils soient en plastique, en métal, ou en bois. Pour ce dernier matériau, l’étiquette FSC ou PEFC garantit également qu’ils sont issus de forêts gérées de manière durable. En plus de veiller à la bonne qualité de l’air dans la maison, ces différents labels s’engagent dans une démarche écoresponsable.
différents labels existent afin d’orienter vers des solutions peu émissives. Certes, ils ne se fondent pas tous sur les mêmes exigences. Tout dépend des critères retenus au sein de leur référentiel, tels que la toxicité des substances, la teneur en COV, l’impact lors de la fabrication, l’origine biologique… Mais ils contribuent aussi à limiter les émissions de COV et de certaines substances toxiques dans la maison. Il existe d’une part plusieurs logos environnementaux élaborés à l’initiative d’institutions publiques qui signalent des produits respectueux de l’environnement : l’Écolabel européen, NF Environnement, l’Écolabel nordique (Nordic Swan Ecolabel) ou Ange Bleu (Allemagne). D’autre part, des acteurs privés ont aussi élaboré des labels pour identifier les produits à l’impact limités sur l’environnement. Parmi ceux-ci IndoorAirComfort (Standard ou Gold) identifie les revêtements de sol, matériaux d’isolation, plaques de plâtre,
colles, mastics, primaires d’accrochage, peintures, vernis peu émissifs. Le label Natureplus, pour sa part, estampille les peintures murales, les revêtements de sol (résilients, textiles, bois, enduits-mortierscolles, bois et matériaux de bois, plaques sèches de construction, isolants, GUT pour les moquettes). Enfin, le label Emicode (EC2, EC1, EC1 Plus) concerne uniquement les produits de pose des revêtements de sol (colles, mortiers, ragréages, mortiers de jointoiement, sous-couche de pose, mastic, et vernis de parquet) et garantit leur faible émission de COV. Il est important de retenir que la meilleure manière de préserver la salubrité de l’air ambiant reste d’éviter de l’exposer à des polluants. Grâce à l’étiquetage et à ces différents labels, il est donc possible de s’orienter vers des solutions plus saines en toute connaissance de cause, afin de prévenir, sur le long terme, la dégradation de la qualité de l’air intérieur.
© VELUX ®
Du 30 septembre au 9 octobre prochains, les Journées de la Rénovation reviennent pour leur quatrième édition ! À cette occasion, la rédaction de Maison&Travaux se mobilise pour vous concocter des animations 100 % numériques. Au programme de ces 10 jours : des contenus originaux pour vous aider à concrétiser vos projets de rénovation et de décoration !
Par Alexandra Bromberg
Les journées de la Rénovation font leur grand retour pour une quatrième édition 100 % digitale. Pendant 10 jours, des professionnels et des passionnés de l’habitat vous guideront pas à pas pour concrétiser vos projets. Grâce à un fil d’informations en continu, toutes les thématiques relatives à la maison seront abordées : vous y retrouverez des conseils, des astuces mais surtout de nombreuses inspirations.
Les Journées de la rénovation 2022, ce sont des thématiques mises en avant chaque jour : isolation, revêtements de sols et murs, chauffages, maison connectée, aménagement extérieur, combles et toitures, ouvertures, optimisation de l’espace ou encore do-it-yourself. Une semaine rythmée par des publications de nouveaux contenus avec la complicité d’Engie, expert du secteur de l’énergie, et de France Rénov’, spécialiste au service de la rénovation et de l’habitat.
Les Journées de la Rénovation ont leur site dédié, ainsi qu’une page sur le site de Maison&Travaux. Vous y retrouverez nos partenaires, des conseils et des astuces pour concrétiser vos projets de travaux de rénovation ainsi que des vidéos. lesjourneesdelarenovation.maison-travaux.fr maison-travaux.fr
Pendant une journée, le vendredi 7 octobre, la rédaction de Maison&Travaux mettra en avant les matériaux écoresponsables et sans polluants de l’air intérieur, ainsi que les équipements qui permettent de réaliser des économies d’énergie.
À découvrir également : des vidéos inédites sur nos plateformes et réseaux sociaux ! À partir du 30 septembre, les films présentant les grands gagnants du concours Ma Réno 2022 seront dévoilés parmi les différentes catégories : maison de ville, maison de campagne, appartement, coin des bricoleurs et écorénovation.
*Cetarifsecomposeduprixdeventeaunuméro(4,90€),desfraisde livraisonàdomicile(0,72€/numéro)etunsécateur.Après6mois,jeserai prélevéde3,99€/numéro.Offrevalable2mois,réservéeauxpersonnes résidantenFrancemétropolitaine,danslalimitedesstocksdisponibles. Visuelsnoncontractuels.Le(s)produit(s)vousserontadressésdansun délaide4semainesaprèsréceptiondevotrerèglement. Vousdisposez, conformémentàl’articleL221-18ducodedelaconsommation,d’undroitde rétractationde14joursàcompterdelaréceptiondumagazineennotifiant clairementvotredécisionànotreserviceabonnement.Lecoûtdurenvoide(s) produit(s)estàvotrecharge.Responsabledetraitementdesdonnées personnelles:ReworldMediaPublishing.Finalitésdutraitement:gestiondela relationclient,opérationspromotionnellesetdefidélisation.Donnéespostales susceptiblesd’êtretransmisesànospartenaires.ConformémentàlaLoi informatiqueetLibertésdu06/01/78modifiée,vouspouvezexercervosdroits d’opposition,accès,rectification,effacement,portabilité, limitationàl’utilisationdevosdonnéesoudonnervosdirectives surlesortdevosdonnéesaprèsdécèsenécrivantàReworld Media-DPD,c/oservicejuridique, 40av.AristideBriand,92227 Bagneuxcedex,ouparmailàdpd@reworldmedia.com.
S’INSPIRER P. 124 Profusion exotique pour un jardin toulousain AMÉNAGER P. 128 Portail, porte d’entrée, porte de garage : c’est l’alu ! ENTRETENIR P. 134 Bardage et terrasse, bichonner le bois extérieur S’INFORMER P. 139 Clôtures, qu’a-t-on le droit de faire ? P. 140 Entre tuffeau blanc et schiste noir, balade minérale en Anjou
Située à Toulouse, cette parcelle de 600 m 2 a été entièrement redessinée par l’architecte Émilie Peyrille, qui y a intégré les coloris de deux matériaux très présents dans l’architecte locale, à savoir la brique et le galet.
Texte Sophie Giagnoni –Photos DRLa transformation de ce jardin comportait d’abord un enjeu esthétique : il s’agissait de rendre attrayante et chaleureuse une parcelle de terrain qui ressemblait jusqu’alors davantage à un chantier ! Cet objectif atteint, restait ensuite à créer des aménagements fonctionnels pour en profiter pleinement.
En haut. À part une piscine, deux palmiers et un olivier, ce jardin manquait d’agréments. L’entourage du bassin était en ciment brut, et un simple mur en parpaings apparents protégeait du vis-à-vis : des matériaux peu chaleureux, qui accumulent la chaleur en été. La déco se limitait à quelques pièces de mobilier, fauteuils et chaises longues, disséminés autour de la piscine.
Ci-dessus. Une terrasse en Ipé accueille un espace salon, lui-même adossé à une jardinière maçonnée, contre un mur de clôture.
Ces éléments maçonnés ont été enduits et peints dans des teintes terracotta et grises qui rappellent la couleur des briques et des galets typiques de la région.
AVANTCi-contre. Dans le prolongement de la terrasse, le sol, esthétique et fonctionnel, a été habillé d’une pelouse synthétique. Ce matériau facile d’entretien, qui ne nécessite pas d’arrosage et ne ternit pas sous le soleil, s’est imposé naturellement sur ce terrain orienté plein sud.
Ce jardin est celui d’une maison neuve accolée à un vieux pigeonnier. L’architecte s’est inspirée de cet élément du bâti traditionnel de la région pour concevoir l’extérieur, en introduisant notamment les teintes de ses matériaux, la brique et le galet, partout où cela était possible : dans les revêtements de sol, notamment avec du gravier gris et de la brique pilée, et dans les peintures des murs de clôture. L’effet, très déco, fait ressortir les végétaux, qui se détachent sur ces aplats de couleurs. La mise en place d’aménagements en dur, comme un coin salon adossé à une jardinière, a constitué l’autre parti pris fort de ce projet. Les zones de détente et de réception autour de la piscine sont mises en valeur, alors que de l’intérieur de la maison, on profite d’une jolie vue sur ces aménagements par les grandes baies vitrées.
es jardinières ont été creusées en pleine terre, au pied des murs de clôture, rejetant la végétation en périphérie du jardin. Que ce soit contre les murs peints en gris ou en terracotta, ou encore le long des chemins de gravier, les nuances de vert se trouvent sublimées par l’usage de la couleur. Les espèces ont été choisies pour s’adapter aux fortes chaleurs de cette région.
Ci-dessous. Le long de la maison, entre le jardin arrière avec piscine et le patio avant ouvrant sur la maison, une confortable circulation a été dessinée, sous la forme d’un chemin en gravier entre des bordures en acier. Les parterres végétalisés ont été recouverts d’un paillage minéral en terre cuite pilée.
AVANT
Pour soigner les accès de sa maison, l’aluminium est un sans-faute. Résistant, durable, performant, il est aussi personnalisable à l’infini dans une palette de teintes RAL très étendue. Grâce à la découpe de décors au laser, il joue aussi la carte de tous les design. Mieux encore, il est 100 % recyclable. Du beau, de l’écolo et du costaud !
Par Stéphanie Lacaze-HaertelmeyerL’aspect du bois est reproduit à la perfection par ce portail en aluminium facile d’entretien, résistant, durable et 100 % recyclable. Ses lignes horizontales alternent des tubes de 30 x 30 mm et de 90 x 30 mm. Elles créent une symétrie variable qui laisse entrer la lumière tout en préservant l’intimité. Motorisable, à installer sur poteau en maçonnerie, ou vendu avec pilier aluminium. Clôture assortie en option. Existe en version coulissant jusqu’à L 5 970 x H 1 750 mm, et battant, jusqu’à L 5 000 x H 1 750 mm. Portail « Lara », prix sur demande. KOSTUM
Ci-contre. En associant le bois et l’aluminium, cette porte concept monobloc de la g amme « Éclat » cumule les performances. Acoustique d’abord, puisqu’elle garantit une diminution de 35 dB, certifiée par l’institut technologique FCBA. Elle offre de bonnes performances d’isolation grâce à la présence de six joints et de rupteurs de pont thermique. Côté sécurité, une crémone avec cinq points de verrouillage assure une fermeture étanche optimale avec confort de manœuvre. Personnalisable grâce à un nuancier de 28 couleurs aluminium. Porte « Soho », prix sur demande. MÉO
Portails, clôtures, portes d’entrée, de garage…choisissez des fermetures en aluminium bénéficiant d’une finition par thermolaquage certifiée Qualicoat et Qualimarine, classe 2. C’est un gage de qualité assorti d’une garantie sur la tenue du thermolaquage en extérieur.
Ci-contre. Avec cette porte de garage sectionnelle de finition lisse thermolaquée, place aux dernières tendances : commande par lecteur biométrique, bouton-poussoir intérieur, télécommande ou digicode et motorisation avec pilotage à distance. Son portillon automatisé format XXL au seuil PMR facilite le passage avec un vélo, un deux-roues, une poussette ou en fauteuil roulant. Certifiée A2P anti-effraction, le label de référence en matière de sécurité, elle multiplie les équipements. Modèle noir 2100 sablé, panneau chêne doré et hublots Alunox ronds avec vitrage feuilleté Opale. « Activa », prix sur demande. GYPASS
Ci-dessus. Ce portail coulissant en aluminium intègre un portillon, idéal quand on n’a pas la place pour créer une deuxième ouverture, tout en économisant sur la maçonnerie. Son absence de seuil facilite le passage des poubelles, vélos, fauteuils roulants ou poussettes. Fabriqué en France sur mesure, estampillé CE, Qualicoat et Qualimarine, sa garantie d’assemblage est de 25 ans et celle de son laquage de 10 ans. Portail coulissant avec portillon intégré, prix sur demande. SIB
Ci-contre. Composée d’un triple vitrage feuilleté retardateur d’effraction de 58 mm, cette porte présente de très bonnes performances thermiques, acoustiques, ainsi qu’une excellente résistance aux cambriolages. Grâce à son ouvrant en aluminium semi-caché, elle offre une grande luminosité à l’entrée. Côté esthétique, elle se pare d’une technique d’impression céramique directement sur le vitrage, en six finitions, rehaussant son esthétique épurée : bois, floral, sable, marbre, vague et onde. Collection Luminescence, modèle « Calli » noir texturé (RAL 9005), prix sur demande. K.LINE
Ci-dessus. L’aluminium se plie à toutes les possibilités de décors. Ici, ce portail ajouré surprend par ses lignes verticales irrégulières, sobres et naturelles. Évoquant des cannes de bambou, la résistance en plus, il est fabriqué sur mesure et motorisable. Disponible dans 23 coloris, il se décline aussi dans les tons bois – plus de 250 coloris RAL en option. Existe en version coulissant jusqu’à L 5 000 x H 2 000 et L 6 000 x H 1 600 mm et battant jusqu’à L 5 000 x H 2 000. Modèle « CT 117 », prix sur demande.
Même si l’aluminium fait valoir ses qualités de résistance à l’effraction, diminuer ce risque commence par la motorisation du portail et de la porte du garage. Ainsi, elle exerce une contrepoussée en cas d’ouverture forcée, ce qui rend la manœuvre quasi impossible. Et parce que la porte d’entrée reste le point le plus sensible en matière de sécurité – c’est l’accès utilisé par la majorité des cambrioleurs –, faire le choix d’une motorisation pour serrure connectée qui surveille la porte en permanence et détecte toute vibration anormale tombe sous le sens. Autre intérêt d’opter pour un portail, une porte de garage et une porte d’entrée motorisées et connectées : plus besoin de jongler avec des doubles de clés selon les différents horaires des uns et des autres. Grâce à une box domotique et une application, l’ouverture et la fermeture de ces accès se pilotent aussi à distance, et ils se relient à des systèmes d’alarme pour dissuader toute intrusion.
DC DESIGN & CONCEPTIONCi-dessus. La porte de garage battante reste certes appréciée pour son aspect plutôt traditionnel, mais avec ses nombreuses possibilités de personnalisation, ce modèle en aluminium laisse libre cours à toutes les fantaisies. Son ouverture vers l’extérieur et son panneau très isolant transforment aussi le garage en un nouvel espace de vie, en
libérant tout l’espace au sol nécessaire au dégagement. Une ouverture vers l’intérieur, quant à elle, autorise son installation en bordure de voirie. Une serrure trois points fait barrage à toute intrusion, tout comme son système anti-dégondage. Jusqu’à 2 300 x H 2 215 mm. « Duoport », prix sur demande. NOVOFERM
Ci-contre. Avec ses panneaux moulurés agrémentés de cimaises, cette porte aluminium en version pleine trouvera sa place à l’entrée des maisons en quête de tradition. De conception monobloc, son système de fermeture encastré à l’intérieur du panneau est peu accessible, une sécurité renforcée par son importante surface d’ouvrant résistante aux chocs et aux tentatives d’effraction. Elle est dotée d’une serrure six points avec gâche filante et un cylindre de sécurité, ses six clés brevetées sont incopiables sans la carte de propriété qui garantit une protection renforcée. Ligne « Prestige », modèle « Tradition », prix sur demande. AMCC
L’aluminium est devenu le matériau leader des ouvertures de la maison. Il affiche une bonne tenue au gel, des possibilités de personnalisation, de design, et de nombreux coloris avec des labels de laquage de qualité que d’autres matériaux n’ont pas. Mais, il ne faut pas opposer les matériaux. Il peut y avoir une réponse adaptée selon le lieu où se situe la maison. Par exemple, en bord de mer, la qualité du laquage sous label Qualimarine est garantie jusqu’à 500 mètres des côtes. Plus près, il vaudra mieux choisir un portail cadre Inox soudé avec capotage PVC insensible à l’air salin, d’autant qu’il existe désormais une offre en couleurs pour personnaliser son entrée.
Ci-contre. La gamme de portails coulissants en aluminium de la collection « Contemporain » s’enrichit désormais de modèles repensés pour des versions motorisées ultra-confortables à utiliser. Certains sont même adaptés aux zones de refoulement réduites grâce à leurs vantaux escamotables. Proposés avec guidage par la traverse haute, leurs systèmes de rail en aluminium assurent une ouverture fluide et silencieuse. Sur mesure, ils se déclinent dans une large sélection de modèles.
« Cancun », prix sur devis. HORIZAL/ LES PORTALIERS
AVIS D’EXPERT STÉPHANE DEMARET, responsable produit chez DC Design & ConceptionCi-dessus. Avec ses lignes tendues et ses arêtes vives, cette porte imprime sa ligne contemporaine, soulignée par l’alliance d’un aluminium thermolaqué et d’un parement en inox brossé avec barre de tirage. À choisir dans 29 couleurs, pour l’assortir ou la mettre en contraste avec la façade. Sa conception exclusive Alu Ultime propose un dormant de 100 mm affleurant à l’ouvrant. Ses performances thermiques, acoustiques et d’étanchéité sont excellentes. L 1 200 x H 2 500 mm. « K3-Eklair », garantie 20 ans, prix sur demande. ZILTEN
Ci-dessous. Avec sa compacité hors norme, cette porte enroulable offre un très faible encombrement pour des hauteurs jusqu’à 4 000 mm, parfait pour les garages exigus. Pour une baie de 2 300 mm de hauteur, le coffre n’occupe que 150 mm. Une fois déroulée, elle est d’une extrême robustesse. Chaque lame du tablier en aluminium est retenue dans des coulisses par un système antitempête. D’où une excellente résistance à l’effraction, certifiée A2P. Motorisation connectée Somfy. Gamme Qompact®, « Qalio » , prix sur demande. FRANCE FERMETURES
L’aluminium, c’est bon pour la planète. D’abord, il se recycle, et 1 tonne collectée fait économiser 4 tonnes de bauxite – le minerai avec lequel l’aluminium vierge est fabriqué. Cela contribue à réduire de 7,5 tonnes les émissions de CO 2 et représente 300 cadres de vélos de course. Surtout, depuis juin dernier, la France s’est engagée sur la voie de la production d’aluminium bas carbone. En Vendée, les industriels Liébot et Corre, spécialistes de la menuiserie et de l’extrusion, ont investi dans une unité de production d’aluminium issu des déchets de menuiserie, laqués ou avec barrettes isolantes comprises. La première fournée de cette fonderie écoresponsable, baptisée Coralium, est prévue pour l’automne 2024 et devrait produire 20 000 tonnes d’aluminium par an.
Ci-contre. Dénué de traverse haute, ce portail battant, coulissant ou aspect deux vantaux, doit sa signature esthétique à la découpe laser raffinée de ses subtils motifs végétaux, effectuée dans une fine tôle en aluminium. L’effet de légèreté est renforcé par le soubassement plein, composé de deux lames horizontales de 200 mm. Ses lignes couture se déclinent en format portillon et clôture. L 3 500 x H 1 400, « Chélidoine », à partir de 5 129 €. CHARUEL
Tout comme le mobilier de jardin, le bois, posé en façade, en deck ou en entourage de piscine, s’encrasse et grise avec le temps. Mais ce n’est pas une fatalité. En effet, il existe différentes solutions pour nettoyer toutes les essences et les protéger durablement.
Par Bénédicte Le Guérinel
En haut. Terrasse en pin de Finlande traité autoclave classe IV contre les insectes et les champignons, pour une résistance efficace dans le temps. Lame de terrasse « Lemhi », 3 600 x 144 mm, 15,09 €. CASTORAMA
Ci-contre. Bardage massif en douglas naturellement durable, finition rabotée ou brossée, à partir de 32,55 €/m².
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Qu’il soit naturel ou teinté, le bardage bois apporte un aspect chaleureux à n’importe quelle maison. Cependant, pour conserver cette esthétique, il nécessite d’être entretenu régulièrement, à un rythme qui varie en fonction de l’exposition et du climat de la région, mais aussi de l’environnement (une façade exposée à des arbres ou à une route passante s’encrasse plus rapidement).
Cet entretien préviendra la décoloration du bois, le protégera des insectes, des champignons et de la pollution, et allongera sa durée de vie.
Il est conseillé de vérifier fréquemment l’état des lames pour repérer d’éventuelles fissures du film de finition ou des endroits où il serait à nu. Il se peut, en effet, que le bardage, après plusieurs années sans entretien, voie son film de finition s’abîmer. Il faut alors passer un fixateur afin de
Ci-contre. Déshuilage à l’« Aquanett », stabilisation du bois et éclaircissement avec « Net-Trol » puis protection avec « Aquadecks » teinte miel, respectivement, 17,72 € et 18,73 € le litre et 89,90 € € les 5 litres. OWATROL
le resolidariser. Si les fissures sont trop importantes, procédez à un ponçage puis à l’application d’une primaire d’accrochage, et enfin d’une sous-couche d’imprégnation, pour que la finition adhère mieux.
Si le bardage est neuf et que vous souhaitez le protéger, commencez par le dépoussiérer à l’aide d’une brosse à pont à poils durs. Appliquez ensuite une couche de produit de finition. Il est inutile d’utiliser préalablement un traitement contre les insectes et champignons car celui-ci est déjà effectué en usine.
Si le bois n’est pas neuf et qu’il a noirci ou qu’il montre des signes de moisissures, lessivez-le avec un appareil à basse ou moyenne pression selon le niveau d’encrassement.
S’il est verni et que le vernis s’écaille, abrasez-le légèrement, puis enlevez les résidus avec une brosse. Ce n’est qu’une fois le bois propre que vous pourrez appliquer un produit de traitement fongicide, insecticide, anti-UV et hydrofuge. Certaines essences comme le Red cedar, le pin douglas et les bois exotiques n’ont pas besoin de traitement. Ils sont naturellement imputrescibles et résistants aux intempéries. De plus, les
bois exotiques étant assez gras, les produits adhèrent difficilement.
On voit souvent des bardages dont la couleur d’origine a disparu pour céder la place à une teinte grise. Ce phénomène est lié aux cycles d’UV et de pluie, qui favorisent le développement d’une couche de champignons microscopiques qui ternissent la
Ci-contre. Lasure satinée biosourcée haute performance microporeuse et hydrofuge, protège et décore durablement le bois. « Lasure très longue durée environnement », 115 € les 5 litres.
BLANCHONcouleur d’origine. Le bois grisé ne nécessite pas d’entretien particulier si ce n’est éventuellement un nettoyage en basse pression ou à la brosse de pont au printemps.
Si vous avez envie de retrouver la couleur d’origine du bois, telle qu’elle était lorsque le bardage a été posé, appliquez un dégriseur qui agira comme un léger ponçage chimique
PHOTOS © NEIL PALMER POUR DURIEUCi-dessous. Brosse motorisée télescopique de 1 m à 1,4 m pour nettoyer facilement les surfaces verticales. Tête articulée 6 positions, poignée GripZone microalvéolée et poignée ajustable sur la perche, Réf. « R18TPS-0 », à partir de 129 €. RYOBI
Ci-contre. La formule de cette peinture satinée pour boiseries extérieures, à base d’acrylique et d’alkyde, laisse le bois respirer et l’humidité s’évaporer tout en réfléchissant la lumière. « Peinture spécial bois », 32,90 € les 2,5 litres. LEROY MERLIN
et retirera la fine couche de champignons. Le produit est également efficace pour enlever les traces noires qui peuvent se former au fil du temps. Mouillez préalablement la surface, appliquez le produit au rouleau, laissez agir quelques minutes puis rincez à l’eau en frottant à la brosse.
Selon le rendu esthétique souhaité, vous avez le choix entre différents produits de finition.
• La lasure est l’un des plus résistants. Contrairement aux vernis, elle a l’avantage de ne pas s’écailler. Elle est proposée en plusieurs indices de protection et plusieurs nuances de coloris. De plus, son entretien est très simple, puisqu’il suffit de repasser une couche sur la précédente tous les deux à cinq ans, sans ponçage ni décapage.
• La peinture est très couvrante. Elle protège le bardage des intempéries et des UV, et évite le développement de champignons. Le veinage du bois disparaît, l’aspect naturel est atténué. Son entretien est assez fastidieux, puisqu’il faut poncer ou décaper une peinture ancienne avant une nouvelle mise en couleur, que la teinte soit identique ou non.
© SOL STOCK LTD
• Le saturateur est parfait pour qui souhaite retrouver la couleur d’origine d’un bardage patiné par le temps. Passé une fois par an au rouleau ou au pinceau, il fixe sa teinte en pénétrant dans les fibres et il en préserve la structure. De plus, son rendu mat est très tendance.
• L’huile naturelle à base d’huile de lin entre dans les pores du bois pour le
Ci-dessus. Bardage en bois produit à partir de pin radiata certifié FSC® traité avec un additif liquide issu de composants végétaux. Durabilité exceptionnelle, prend une patine gris argenté naturelle. Bardage « Character » à partir de 82 € le m². KEBONY
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Ci-dessus. Saturateur mat opacifiant qui masque les défauts du bois tout en conservant sa structure. Idéal pour bois grisé ou taché, forte protection UV, antiglisse, application facile.« Opaq SX », environ 109,90 € les 5 litres.
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Ci-contre. Terrasse en elondo, ou tali, un bois africain très dense à la teinte brun rouge ou brun orangé. Il conserve sa couleur si on
lui applique un saturateur une ou deux fois par an. 115 € le m 2
Ci-dessous. Nettoyeur sur batterie, élimine mousse et pellicule grise des terrasses, nettoyage rapide et sans effort grâce à ses deux rouleaux rotatifs et son alimentation en eau intégrée. « Patio Cleaner PCL 3-18 », 264,99 € batterie et chargeur inclus. KÄRCHER
nourrir et le rendre plus durable mais ce traitement a pour inconvénient, à la longue, d’encrasser la matière, qui devient difficile à ravoir.
• Si le bois de la terrasse a été régulièrement entretenu et qu’il est un peu encrassé, un nettoyage au savon doux spécial bois extérieur suffit.
• Si le bois a grisé et que vous n’aimez pas cette nouvelle teinte, utilisez un dégriseur qui ravivera sa teinte d’origine. Appliquez-le au rouleau ou au pinceau et rincez-le à l’eau claire.
• Si le bois a été recouvert de nombreuses couches d’huile (huile de lin, par exemple), la salissure s’est incrustée dans les fibres, et le bois a probablement noirci. Il faut alors utiliser un déshuileur, seul produit capable de venir à bout des particules grasses qui obstruent les pores du bois. Le nettoyant pénètre au cœur de la matière pour désintégrer et dissoudre les molécules huileuses, qui s’éliminent ensuite avec un bon rinçage.
• Si le bois de la terrasse est recouvert d’une finition très filmogène telle qu’une ancienne lasure ou une ancienne peinture, la seule solution est de le décaper. Il existe des décapants spécifiques pour le bois, qui éliminent jusqu’à huit couches de peinture, de lasure ou de vernis et enlèvent les
taches. On trouve aussi des formules multiusages qui nettoient, dégrisent, déshuilent et décapent. Après rinçage, il est conseillé d’appliquer un produit de stabilisation du support.
Protéger sa terrasse en bois Appliquer un produit de protection évite au bois de s’encrasser, de griser ou de se fendiller, ce qui survient s’il est soumis à un fort ensoleillement. La première solution consiste à utiliser une huile. Le rendu est esthétique, mais ce type d’enduit encrasse le bois sous l’effet des UV. Quant à la lasure, elle forme un film qui s’écaille à la longue. Comme pour le bardage, le saturateur sera le meilleur protecteur. Il nourrit le bois par
imprégnation sans laisser de film en surface, et il est facile d’entretien.
Dans une région chaude, appliquez sur votre terrasse un produit dédié, entre saturateur et lasure, qui nourrit en profondeur et crée un film souple qui ne s’écaillera pas. Il garantit une tenue extrême face aux UV. Le bois exotique d’une terrasse, bien que très résistant, risque de se fendiller avec le temps si on le laisse sans protection. Avec leurs pores très fins ou fermés, ces essences denses ne s’imbibent pas facilement de produits de protection. Il faut donc utiliser des saturateurs aux excellentes qualités de pénétration, qui imprégneront en profondeur et protégeront au mieux les belles teintes de l’Ipé ou du teck.
CHRISTIAN MADERSelon la loi, tout propriétaire est en droit de clôturer son bien. Il est libre de choisir l’enceinte qu’il souhaite et il prend la responsabilité de son installation et de son entretien. En revanche, il a aussi le devoir de respecter des réglementations d’urbanisme et de mitoyenneté.
Par le terme de clôture, on entend toute délimitation matérielle, qu’elle soit sous la forme d’un mur – minérale –, d’une haie – végétale – ou de grillages. Mais tracer une enceinte autour de son jardin ou son terrain n’est pas aussi simple, et cela peut même se révéler une source de conflit entre voisins. Avant de songer à ériger une clôture, et afin de conserver de bons rapports avec ceux qui vous entourent, il conviendra de se pencher sur ce que dit le cadastre en ce qui concerne la mitoyenneté, et sur les règles de l’urbanisme propres à chaque commune. Souvent, c’est l’affaire du géomètre que de statuer sur ces limites, dès lors qu’elles sont contestées par l’une ou l’autre des parties.
Avant tout projet de clôture, il est impératif de vous rendre en mairie et de consulter le PLU – le plan local d’urbanisme. Il existe en effet des réglementations définies soit dans le PLU, soit par les usages locaux, soit par la carte communale.
Généralement, les clôtures des constructions neuves sont soumises à permis de construire, au même titre que l’habitation principale, et c’est tout le permis qui est retoqué si la nature des clôtures déroge au PLU en vigueur. Mais lorsque le projet est décorrélé d’un permis de
construire, il convient de faire une déclaration préalable de travaux auprès de la mairie si :
• la hauteur de la clôture minérale est supérieure ou égale à 2 m ;
• le terrain à clôturer est à proximité d’un lieu protégé, comme par exemple aux abords d’un village ou d’un monument classé ;
• le plan d’urbanisme local l’exige.
Le PLU fixe toutes les lois d’aménagement des territoires, dans un souci d’harmonisation mais aussi en matière de lutte contre les incendies et les inondations. D’où parfois l’obligation, sur certains territoires, de n’ériger que des clôtures végétales pour drainer et évacuer toute montée des eaux.
Une clôture mitoyenne délimite deux propriétés contiguës. L’accord des deux propriétaires est un prérequis absolu avant toute construction de clôture, qu’il s’agisse d’une haie, d’un grillage, d’une palissade ou d’un mur maçonné. Pour éviter tout litige, consultez le plan cadastral concernant les deux propriétés mitoyennes. Si la limite du terrain est matérialisée d’un trait de chaque côté, alors la clôture est considérée comme mitoyenne ; s’il n’existe qu’un trait d’un côté
Les clôtures des constructions neuves sont soumises à permis de construire.
ou de l’autre, alors la clôture appartient au propriétaire du terrain désigné par ce trait. S’il n’y a pas de marquage, seul un bornage dit « amiable », réalisé par un géomètre-expert, vaudra autorité. À noter : deux terrains situés à la même hauteur sont de droit considérés comme mitoyens, mais si l’un d’eux est plus haut que l’autre, alors la clôture appartient au terrain le plus haut.
Là aussi, de nombreuses communes ont leurs propres règlements, mais d’une manière générale, si celle sur laquelle est situé le terrain totalise moins de 50 000 habitants, alors le mur de clôture mesurera au moins 2,6 m. Si c’est une ville de plus de 50 000 habitants, il s’élèvera à 3,20 m. La plantation d’une haie est soumise à certaines règles. Contactez le service d’urbanisme de votre mairie. Quand rien n’est stipulé au niveau du PLU, pour une haie de moins de 2 m de hauteur, il faudra respecter une distance de 0,5 m entre le centre de la plante et la propriété voisine. Au-delà de 2 m, c’est une distance de 2 m qui devra être observée.
Par Sophie Bouyet, juriste auprès du CFDP (Protection Juridique Indépendante) de Rennes (35). cfdp.fr
L’Anjou renferme sur son petit territoire deux architectures aux matériaux et aux apparences dissemblables : l’une usant du schiste noir de Segré, l’autre du tuffeau blanc saumurois. Les deux s’associent à l’occasion dans des appareillages remarquables.
Par Sophie Giagnoni–Photos Antonio DuarteRégion historique dont les limites se confondent avec celles de l’actuel département du Maine-et-Loire, l’Anjou est un territoire riche, réputé pour ses châteaux, ses vignobles et sa douceur de vivre. La richesse de son patrimoine en fait l’une des zones les plus attractives
Page de gauche. Entre Montsoreau et Saumur, ce village est né du tuffeau extrait du coteau auquel il s’adosse. Qu’elles soient troglodytiques, semi-troglodytiques ou classiques, ses maisons se distinguent par la blancheur de leurs façades.
En haut à gauche. L’architecture raffinée de cette région témoigne des richesses nées du commerce dirigé par les mariniers de Loire, dont quelques embarcations traditionnelles demeurent visibles au fil du fleuve.
En haut à droite. Roche tendre, le tuffeau se prête admirablement au travail de la sculpture, comme ici avec cette lucarne à meneaux, couronnée d’un fronton ouvragé.
de France du point de vue touristique. Et si les châteaux en constituent le point d’orgue, les villages participent également à son attrait. Ils s’étirent souvent le long de la Loire ou de ses affluents, qu’ils bordent alors de hautes façades blanches, chapeautées d’ardoises sombres.
Couvrant la partie nord-est du territoire, le Saumurois présente une grande homogénéité architecturale, due à l’emploi systématique, dans le bâti ancien, de deux matériaux : l’ardoise d’Angers pour les couvertures et la pierre de tuffeau pour les maçonneries. Pierre de calcaire tendre et friable dont la teinte blanche se colore parfois de reflets jaunes, le tuffeau est omniprésent dans les sols du Val de Loire. Sa profusion, ses qualités mécaniques et esthétiques, lui ont valu d’être mis en œuvre aussi bien dans la construction de châteaux
que de demeures bourgeoises, de maisons rurales ou de granges. Il se présente sous la forme de pierres de taille pour les bâtiments les plus nobles, ou de simples moellons pour les plus frustes, recouverts alors, dans ce cas, d’un enduit sable et chaux. Ces maçonneries sont généralement surmontées de toiture à deux pentes symétriques, légèrement relevées en partie basse grâce à des coyaux. Elles sont traditionnellement couvertes d’ardoises. Ces dernières étaient prélevées à l’origine dans le bassin d’Angers, puis elles ont été progressivement remplacées, depuis la fermeture de s dernières ardoisières à Trélazé, par de l’ardoise espagnole, posée au clou ou au crochet. Couronnées de souches de cheminée rectangulaires et massives, ces toitures, qu’elles soient urbaines ou rurales, sont souvent agrémentées de lucarnes qui, en Anjou, revêtent une dimension esthétique autant que pratique.
Ci-contre. Les maçonneries de tuffeau peuvent être réalisées à partir de moellons enduits, ou à l’aide de blocs équarris taillés sous forme de parpaings de dimensions identiques, prêts à l’emploi. Le pignon de cette maison, par exemple associe ces deux techniques.L’Anjou bleu Caractéristiques du Saumurois, ces particularités ne concernent néanmoins pas la totalité de l’Anjou. Il suffit d’observer, sur les rives de la Maine, à Angers, les remparts, le château et les quelques anciens corps de logis qui la dominent pour constater l’apparition d’une roche sombre, ici associée au tuffeau, dans des appareillages aussi élégants que contrastés. Cette pierre noire est un schiste provenant de sols anciens de l’ouest du Maine-et-Loire, des gisements inscrits dans le Massif armoricain. De ces bancs de schiste sont extraits des moellons, irréguliers et riches de nuances variées, mais également des ardoises. Ainsi, si l’on retrouve dans cette partie plus septentrionale et occidentale du département des toitures d’ardoises, on découvre des maçonneries résolument différentes, plus rustiques. Le tuffeau n’est cependant pas totalement exclu de ces territoires, et il n’est pas rare de le retrouver sous forme d’encadrement, de corniche ou de chaînage d’angle. C’est là alors un signe notable de richesse.
Dans le Saumurois, l’excavation des carrières de tuffeau a donné naissance à un
type architectural singulier, connu sous le nom d’habitat troglodytique. Avec leurs portes et leurs fenêtres ménagées à même la roche, ces maisons forment parfois de véritables villages, ponctuant une grande partie du coteau de la Loire, entre Montsoreau et Saumur. Ces étranges constructions sont bel et bien habitées, et certaines ont fait l’objet de restaurations d’envergure, comme en témoignent les belles demeures seigneuriales de Turquant. Aujourd’hui encore, ces bâtisses insolites conservent leurs adeptes.
Ci-contre. Cette demeure de maître implantée au cœur des ardoisières de Trélazé présente de solides murs appareillés de schiste, couverts d’une toiture d’ardoise. Tout en contraste, ses encadrements d’ouverture sont faits de tuffeau.
Ci-dessous. Exemple de maison semi-troglodytique, où un pan de toiture vient s’adosser au coteau pour couvrir une partie de la bâtisse qui surgit hors de celui-ci.
En bas. Cette ancienne ferme communique par un couloir intérieur avec la cave adjacente dont l’excavation a sans doute fourni les pierres de sa construction. D’autres dépendances troglodytiques se déploient autour de sa cour.
Quand le numérique se met au service des artisans, pour l’amour du patrimoine.
Présente dans le Maine-etLoire depuis quatre générations, cette structure familiale est spécialisée dans la construction bois (charpentes traditionnelles, extensions et maisons à ossature bois), les travaux de menuiserie et la création d’escaliers sur mesure. Ses 14 salariés s’appliquent à mettre en œuvre des savoir-faire traditionnels, que ce soit dans le domaine de la rénovation ou de la construction neuve, avec l’assistance d’outils informatiques modernes pour mener à bien les phases de conception.
En matière de menuiserie, elle intervient aussi bien à l’extérieur (portes, fenêtres, volets, éventuellement reproduits à l’identique selon des modèles anciens, avec des performances acoustiques et thermiques d’aujourd’hui) qu’à l’intérieur (agencement, manteau de cheminée, parquets, lambris…).
En haut. L’entreprise Mellier a réalisé la charpente de cette extension suspendue en porte-à-faux. Véritable gageure technique, son placement, dans le prolongement de la charpente existante, est parfait. Il respecte le degré de ses pentes, en intégrant même les défauts de planéité.
Ci-dessous. Inspirées de la technique des tavaillons, ou bardeau de bois, ces écailles de bois taillées et clouées habillent une cloison intérieure : une réalisation surprenante et sur mesure qui témoigne de la variété des savoir-faire de l’entreprise.
Violette, 49220 Thorigné-d’Anjou.
L’entreprise s’enorgueillit de ses charpentes traditionnelles, avec tenons et mortaises.
Si des réalisations et des produits que nous vous avons présentés vous ont inspirés, retrouvez ici les sites Internet des différentes marques citées au fil des pages de ce numéro.
A-B
AGATHE MARIMBERT marimbert.fr
AIRTHINGS airthings.com
AIRWELL airwell.com
ALAPE alape.com
ALEXANDRA BOUSSAGOL aboussagol.com
ALINEA alinea.com
AM GROUPE amgroupe.eu
AMAZON amazon.fr
AMCC amcc-fenetres.fr
ANOUCK CHARBONNIER anouckcharbonnier.com
ARCHEA archea.fr
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BAMIX bamix.com
BEL’M belm.fr
BIEN FAIT bien-fait-paris.com
BLANCHON blanchon.com
BOSCH bosch-home.fr
BUT but.fr
C
CAMAËLLE camaelle.com
CAMILLE ESNÉE camilleesnee.com
CAMILLE HERMAND camillearchitectures.com
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CERAMICA CIELO ceramicacielo.it
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D-E
DC DESIGN & CONCEPTION dc-designconception.fr
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ELEZIO elezio.fr
EMMANUELLE GAIN emmanuellegain.com
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FRANCE RÉNOV’ france-renov.gouv.fr
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