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P. 15/Mes décObsessions l HOMMAGE À Sylvie Eloy l LA LISTE de mes envies, par Anne Desnos-Bré P. 22/# Buzz Des lieux, des micro-tendances, des expos, des objets… ça buzze dans la déco l INSPIRATION EXPOS Vitesse, locomotive, paysages… le train passionne les peintres depuis le XIXe siècle et s’expose au musée d’Arts de Nantes l La Fondation Louis Vuitton réunit Claude Monet et Joan Mitchell, qui partageaient un rapport fusionnel au paysage l L’expressionnisme intransigeant et foisonnant du portraitiste engagé Oskar Kokoschka au musée d’Art moderne de Paris l LIEU D’INSPIRATION Le nouveau showroom de la maison Moissonnier l DÉCO ADDICT Dernier carat l Le tour est Jouy l Envol onirique l Nuances irisées l NOUS, ON AIME… Les chinoiseries à géométrie variable P. 65 Styles de vie MANIÈRES D’HABITER : NOS NOUVEAUX USAGES Des solutions pour nos aspirations… l Les appareils connectés, rois de nos intérieurs l Le succès grandissant du coliving P. 75/# Intérieurs Dans les Cotswolds, une demeure sublime les codes bucoliques de la nature alentour l Une maison de maître ardéchoise rénovée grâce aux conseils de followers l Le style luxuriant d’un hôtel de SaintBarth l Les mélanges détonants d’un hôtel particulier parisien l Le cottage frais et décalé de l’artiste Luke Edward Hall P. 121/# Styles Notre sélection festive et éclectique de cadeaux pour combler nos proches l En scène pour le petit théâtre de nos envies P. 144/# Visas CITY GUIDE Londres en compagnie de l’éditeur et galeriste Simon Stewart l VISAS HÔTELS L’hôtel cubain Paseo 206, au cœur du quartier de Vedado, à La Havane l VISAS ARTY À La Havane, Lorenzo Fiaschi nous ouvre les portes de son centre culturel Arte Continua P. 166/Fan de… Une sculpture de Claudine Monchaussé enchante Matali Crasset P. 158 et 161 Abonnez-vous à Marie Claire Maison Notre prochain numéro, daté février 2023, sera en vente dès le 5 janvier 2023.
EN COUVERTURE : “Twist & chic”, le nouvel espace de Moissonnier, par Virginie Lucy-Duboscq, texte Madeleine Voisin, photos Louise Desnos
Ce numéro comprend : un échantillon (carte odorante) Narciso Rodriguez, “Musc Noir”, collé sur SP sur 103 324 exemplaires (diffusion totale kiosques et abonnés) ; un encart BHV Noël en Provence de 68 pages enliassé sous bandeau PVC sur 30 500 exemplaires (kiosques Île-de-France et abonnés) ; un encart abonnement multititre (Clé MTT222MMA) de 4 pages jeté sur 15 100 exemplaires (abonnés France métropolitaine hors kiosques, hors divers) ; dans l’édition Ouest (14, 27, 50, 61, 76, 22, 29, 35, 56, 44, 49, 53, 72, 85), un encart de 16 pages ; dans l’édition Méditerranée (06, 20, 83, 13, 84, 34, 66, 30), un encart de 16 pages ; dans l’édition Rhône-Alpes (01, 07, 26, 38, 42, 69, 73, 74), un encart de 8 pages ; dans l’édition IDF (75, 77, 78, 91,92, 93, 94, 95), un encart de 16 pages.
DIRECTRICE DE LA RÉDACTION Anne Desnos-Bré (Instagram : @annedesnosbre) DIRECTION ARTISTIQUE damcm@gmc.tm.fr
RÉDACTION
Rédactrice en chef adjointe Adeline Suard : 01 41 46 85 04
Les Extras et rubrique Intérieurs Cheffe de service Valérie Charier : 01 41 46 87 39 Cheffe de rubrique Bérengère Perrocheau : 01 41 46 86 46
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1re secrétaire de rédaction Fanie Engbrox : 01 41 46 89 48
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Rédactrice graphiste Philippine Berly : 01 41 46 86 27 Assistante de la rédaction Farida Saïbi : 01 41 46 87 45
Ont collaboré à ce numéro Rédaction Madeleine Voisin Éditing Isabelle Soing Mise en page Zoé Grenaudier, Marie-Hélène Regnier
DIRECTEUR DIGITAL ET INTERNET Amalric Poncet : 01 41 46 84 10
MARIECLAIREMAISON.COM
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Directrice pôle Beauté Valérie Vallejo (80 40)
DIRECTION COMMERCIALE PÔLE AGENCE et ADV
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Responsable Trading Senior Caroline Spiess (80 41)
Responsable Trading Hub Luxe Annabelle Comin (89 17)
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Directrice Frédérique Johnson, et son équipe (83 97)
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IEUX COMMUNS
L’époque change, nos manières d’habiter aussi. Nouveaux contextes, nouvelles consciences, nouvelles contraintes, nouvelles technologies, nouvelles aspirations, nouvelles solutions. On veut être ensemble ‒ colocation, coworking, coliving ‒mais séparément. Des espaces et des équipements communs, des dépenses partagées, mais l’intimité de chacun préservée.
Les générations cohabitent (comme autrefois finalement) sans lien familial pour autant, avec l’entraide comme valeur. On construit ou on rénove à plusieurs en zone rurale, on tend à l’autosuffisance. Une réminiscence des utopies communautaires des 70’s ? Pas forcément. Certains modèles d’écolieux fonctionnent, d’autres pas. Tout dépend du règlement et de l’engagement de chacun à jouer le jeu. De leur côté, les professionnels de l’immobilier flairent les changements, s’adaptent et proposent de nouveaux habitats, qui évoluent en même temps que les besoins et modes de vie de ceux qui les occupent. Mais ce qui ne change pas, c’est notre besoin de rêver ! Pour composer votre liste de cadeaux idéale, nous vous proposons des idées à foison. Et quand nos envies les plus folles se mettent en scène, c’est un petit théâtre surréaliste et onirique qui assure le spectacle. De la beauté plein les yeux, quoi de mieux ?
DIRECTRICE DE LA RÉDACTION
#
TREND ALERT COLIVING
Tous ensemble ! Déjà plus de 330 000 publications pour illustrer cette envie, en pleine croissance depuis les confinements, de vivre sous le même toit tout en préservant son espace vital.
Voyages
immobiles
Ne vous fiez pas à l’apparente légèreté des aquarelles d’Anna Peter-Breton rassemblées dans l’ouvrage “Voyage amoureux au Japon”, les textes de son époux Pascal Breton révèlent toute la profondeur de ces instantanés contemplatifs. Une perle de délicatesse.
❚ Éd. MPB Hungary Kft.
© Anna Peter-Breton Portrait Francesca Mantovani/Hair & Make-Up Delphine Soignon/Backstage Agency/ Papier peint “Pampa”, Pierre Frey, chaise Tolix au Bon Marché. Photos D.R.Hommage
on sourire, sa joie de vivre, son talent vont tellement nous manquer ! Sylvie Eloy Cayre, qui fut pendant près de quinze ans notre emblématique directrice artistique à Marie Claire Maison, après l’avoir été pendant vingt ans à Elle Déco, s’en est allée rejoindre les étoiles.
Sylvie, une allure, un chic fou, une élégance teintée de fantaisie, une présence intense, une voix au timbre grave et toujours enjouée, une personnalité heureuse, sensible et bienveillante, un esprit ouvert et cultivé, un tempérament rock.
Sylvie, un talent magistral, un goût sûr, un savoir-faire inégalé. Un sens inouï de l’image, du graphisme, des couleurs. À la maquette, précise, perfectionniste, elle ne se lassait pas de travailler les pages, de peaufiner les couvertures, de réinventer la charte graphique du magazine. Avec endurance, en bonne marathonienne, elle faisait de la dentelle jusqu’à être enfin satisfaite. À son équipe rapprochée, elle transmettait ses secrets de fabrication avec confiance et générosité. D’humeur toujours joyeuse, elle accordait une attention sincère à chaque membre de la rédaction, avec discrétion.
Sylvie aimait les photographes, les stylistes, les créatifs de tous horizons. D’elle, ils retiennent sa disponibilité, son attention, sa simplicité, son humour, sa force. Et pour certains, la chance qu’elle leur a donnée. En conférence de rédaction, elle crayonnait silencieusement sur ses petits carnets avant de nous proposer ses idées de mise en scène ou de mise en page. Elle aimait la déco, la mode, les arts, la musique, la fête. En période de bouclage, elle nous jouait sa playlist à plein volume, les Stones et Queen à fond la caisse.
Elle et moi formions un duo indéfectible. Complémentaires, complices, soudées. Une amitié profonde, fortifiée au fil de ces années partagées au quotidien. Notre tristesse est immense. Je chérirai son souvenir, et parmi les étoiles, elle continuera de m’inspirer. n
ANNE DESNOS-BRÉComplémentaires et complices, Sylvie et moi formions un indéfectible duo.
Sylvie offrait sans compter son sourire éclatant, sincère et généreux. Sa joie de vivre illuminait la rédaction. Naturellement élégante, et l’allure follement rock.
Sylvie aimait les images, les photographes, les stylistes. Elle se rendait souvent sur les prises de vues, en studio ou en décor réel, en France et à l’étranger.
Un œil sûr et un regard toujours bienveillant sur le travail des autres.
Ce numéro et la série Styles en particulier lui sont dédiés.
décObsessions Mes
LA
liste
DE MES ENVIES
“
1. Parce que ces escarpins “Boucle Flower Strass” en satin et cristaux de Roger Vivier sont des bijoux à mes pieds pour célébrer la nouvelle année. 2. Parce que, sous son dôme de porcelaine orné d’un soleil d’or, cette bougie “Grand Jardin” du Ritz Paris renferme de frais effluves de feuillages et d’herbe coupée. 3. Parce que ce papier peint panoramique “Cloudy”, de CO.DE Contemporary Design by Jannelli révèle les délicates nuances d’un pâle ciel d’hiver. 4. Parce que ce tapis “Bisou”, dessiné et édité par Margaux Keller, tufté à la main en France aux motifs contemporains associe modernité des lignes et tradition des savoir-faire.
5. Parce que ce vase “Relæ” en verre de Raawii illumine les dîners de fête de ses contours graphiques.
6. Parce que cette bague “Dior Print” en or blanc et jaune, diamants, diamants jaunes, rubis et émeraudes, signée Victoire de Castellane pour Dior Joaillerie, m’évoque une prairie parsemée de fleurs. 7. Parce que ce lampadaire “Morandi Icone Luminose” en métal doré et verre soufflé, de Paolo Castelli, semble un totem en forme d’hommage aux natures mortes du peintre Giorgio Morandi.
Photos Bernhard Winkelmann ; D.R. DIRECTRICE DE LA RÉDACTIONL’esprit et les savoir-faire nécessaires à la réalisation de ces pièces m’émeuvent et inscrivent ces objets de désir dans ma mémoire ”
LAINES URBAINES
En couple à la ville comme à la scène, Pauline Vidal et Charles Terpraut partagent l’amour du design et de l’objet. En 2021, ils se jettent à l’eau et fondent le studio LNO, pour Like No Other (“pas comme les autres”). Une récente escapade dans la capitale allemande a inspiré à ce duo passionné de voyages et féru d’architecture la collection Berlin. Les façades d’immeubles colorés des modèles tuftés à la main à Paris, en laine mixte, toile et ganse en coton, impriment la rétine et réchauffent les intérieurs. ❚ studiolno.com
MISSION
CHAMPOLLION
Grâce à un parcours immersif de plus de 350 œuvres – sculptures, peintures, objets d’art, documents… –, la rétrospective hommage “Champollion, la voie des hiéroglyphes” (jusqu’au 16 janvier 2023) est l’occasion pour le Louvre-Lens de rappeler que grâce à la découverte de celui qui fut premier conservateur du musée égyptien du Louvre au début du XIXe siècle, cela fait aujourd’hui 200 ans que l’on sait déchiffrer les hiéroglyphes ! ❚ louvrelens.fr
© “Bataille des Pyramides, le 21 juillet 1798”, Louis-François Lejeune. © Musée national des Châteaux de Versailles et de TrianonBOTTA
EN GRANDE POMPE
buzz &déco 2 3
Une pâtisserie, Véro Dodat, qui casse les codes du genre (ci-dessus), un restaurant méditerranéen, Thessalia, qui mixe mobilier de paille et boiseries, et Apéro Square (ci-contre), une vision sophistiquée de l’apéro de luxe avec plafond miroir et mur façon vinothèque : ces trois lieux récemment ouverts à Paris ont en commun d’avoir suscité beaucoup de curiosité et été imaginés par l’architecte Régis Botta (photo). Épure, lumière, nuances, choix des matériaux et attention extrême à l’harmonie des lieux, ces principes simples mais jamais galvaudés ont fait de lui un talent à suivre. ❚ regisbotta.com
TECHNO FIL 1
L’un a fait du vêtement de travail son cheval de bataille, l’autre dorlote vos oreilles. Ensemble, Bleu de Chauffe et Elipson créent la platine “Chroma”, conçue en France, alliant carbone, cuir végétal et contreplaqué de bouleau. ❚ elipson.com
Si la qualité de son appareil photo et la durée de vie de sa batterie sont des arguments de poids, c’est surtout la coque aux reflets nacrés du modèle “Reno8 5G” de la marque Oppo qui nous fait de l’œil. ❚ oppo.com
La première montre connectée du géant Google, la “Google Pixel Watch”, est enfin réalité. Avec écran Amoled incurvé et pas moins de 2 Go de RAM et 32 Go de stockage. ❚ store.google.com
TOUT EN COURBES
Désireux de réduire au maximum l’impact carbone de leurs produits, Philippe Tissot et YuTyng Chiu, fondateurs de Komut Studio, installés dans un centre de tri à la Cité fertile de Pantin, se sont promis de n’utiliser que du vieux pour confectionner leurs meubles neufs. Pots de yaourts et autres rebuts de plastique se transforment en un mobilier joyeux, tout en courbes et coloré à souhait, fabriqué d’un seul bloc grâce à une imprimante 3D. ❚ komut.studio
BOÎTE À BIJOUX
La galerie-boutique
Annelise Michelson, située rue Boissy-d’Anglas dans le 8e arrondissement de Paris, est un cocon organique teinté de sensualité. Le visiteur découvre les bijoux de la créatrice sur un présentoir-sculpture façonné par ses soins, ainsi que d’autres œuvres, dont les chaises “Unity” en plâtre et “Conchiglia Futuristica”, sorte de coquillage du futur en marbre. ❚ annelisemichelson.com
FIGURES
DE STYLES
Passés par la mode avant de s’intéresser au design, Adrien Caillaudaud et Alexis Martial – repérés notamment à la tête de Carven en 2015 –ont eu à cœur de lancer une marque globale. Leur jeune label baptisé “Amca Oval” (leurs initiales d’un côté, une forme géométrique qui les obsède de l’autre) propose à la fois tricots près du corps, sacs acidulés et, surtout, tapis, coussins et fauteuils en laine vierge tuftés à la main au Maroc par un collectif de femmes. ❚ amcaoval.com
ESPACES LUDIQUES
Quand on est la reine de la couleur depuis quarante ans, à l’instar de l’entreprise de mobilier Montana Furniture, autant le prouver en demandant à l’artiste et designer Camille Walala de transformer son usine située dans un village danois en manifeste du slogan “Let’s create playful spaces” (”Créons des lieux ludiques”). À l’initiative du directeur Joakim Lassen, la marque a ainsi relooké son site de production en une explosion de couleurs aussi chatoyantes que les meubles qui s’y fabriquent. ❚ montanafurniture.com
FORTES IMPRESSIONS
Après des travaux menés par l’architecte Christophe Bachmann, Les Étangs de Corot à Ville-d’Avray ont levé le voile sur leurs 42 chambres et suites qui offrent chacune une ambiance unique grâce aux papiers peints des grandes maisons, Pierre Frey, Ananbô, Wall&decò ou Élitis. À défaut d’y rester la nuit, on peut profiter du restaurant étoilé ou du spa installé sous un monument classé du XIXe siècle. ❚ etangs-corot.com
Cuv ée Rosé, choisie par les meilleurs.
LA VIE DE RÊVE DU RAIL
Le mythique Orient Express est de retour. Le célèbre train qui fêtera cette année ses 140 ans se prépare à reprendre, en 2025, son parcours historique entre Paris et Istanbul. Les wagons seront livrés en 2024, mais les premières images dévoilées des salons et 32 suites signés Maxime d’Angeac confirment que la nouvelle génération du palace roulant continuera de faire rimer glamour et évasion. ❚ orient-express.com
ARCHI BEAU
Tout juste nommé à la tête du studio de design Habitat, Anthony Guerrée a d’emblée frappé fort ! Le trentenaire a imaginé, entre autres, cette assise architecturale “Up” dont le repose-pied se glisse sous la base. Une première pleine de promesses. ❚ habitat.fr
DE L’ART OUI, MAIS DE L’ART DÉCO !
La Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris expose, jusqu’au 6 mars 2023, 350 œuvres qui explorent le style d’une époque tournée vers l’innovation et la modernité : l’Art déco. L’audace et la précision des traits portés par ce mouvement artistique pluridisciplinaire – dont les gratte-ciel new-yorkais ou les trains de luxe de la Compagnie internationale des wagons-lits sont des emblèmes – font encore rêver ! ❚ citedelarchitecture.fr
IL EST L’OR
“J’aime l’or, c’est une couleur magique ; pour le reflet d’une femme, c’est la couleur du soleil”, a un jour joliment dit Yves Saint Laurent. De la robe-bijou de la collection automne-hiver 19651966 (ci-dessous) aux modèles pailletés portés par Catherine Deneuve, sont convoqués tour à tour l’exaltation du pouvoir des femmes, les années Palace et l’esprit de fête dans l’exposition “Gold, les ors d’Yves Saint Laurent”, jusqu’au 14 mai 2023, au musée Yves Saint Laurent à Paris. ❚ museeyslparis.com
PEINDRE L’INSTANT
Calligraphe et peintre “monumentale”, l’artiste Fabienne Verdier est à l’honneur au musée Unterlinden de Colmar, qui lui consacre une exhaustive exposition monographique. Parmi les œuvres présentées, 76 tableaux, comme celui-ci (à droite), réalisés pendant le confinement et qui, alignés dans la nef contemporaine du musée, font forte impression.
❚ “Le chant des étoiles”, jusqu’au 27 mars 2023, musee-unterlinden.com
SON RÊVE BLANC
Jacquemus a l’habitude d’en mettre plein les yeux. Après la carrière de sel et le champ de lavande pour ses défilés, son “shop éphémère” ne proposant que le dernier it bag en rose ou sa boutique immaculée inaugurée avenue Montaigne, son récent corner au sein des Galeries Lafayette Haussmann ne fait pas exception. On resterait bien lové dans cet espace molletonné imaginé par le studio Amo. ❚ jacquemus.com
DRÔLE DE ZIG
Adepte des vide-greniers, fêtard et “charlatan” sur les bords, comme il aime le rappeler, Jermaine Gallacher est le dernier bénéficiaire du programme “Innovators” initié par la plateforme de e-commerce Matchesfashion, qui vise à soutenir les jeunes créatifs.
Si le Londonien avoue volontiers que le zigzag n’a rien d’original, il réussit la prouesse d’en faire des bougeoirs désirables et modernes.
❚ matchesfashion.com
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PETITS BOUDINS
On essaiera d’oublier le morceau de Dominique Walter qui va nous trotter dans la tête toute la journée à la vue de ces voluptueux objets boudinés. En revanche, on “mettra sous notre bras jusqu’au matin” ce vase en verre rosé ENOstudio vendu chez The Cool Republic (1), ce pouf en velours douillet signé Monoprix (2) et cette lampe en céramique de la Faïencerie de Charolles (3) ❚ thecoolrepublic.com ; monoprix.fr ; fdcfrance.com
AIR DE FAMILLE
COLOR BLOCK
Prenez une dose de Memphis, ajoutez une pincée de Lego et saupoudrez d’un soupçon d’artisanat. Remuez le tout et vous obtenez les luminaires d’Adélie Ducasse, luxueux modules de céramique cylindriques fabriqués à la main en Italie et adaptables selon les envies. ❚ adelieducasse.com
BOUM BOUM BROOM
Les 224 pages – dont 200 d’illustrations –du livre “Lee Broom : Fashioning Design”, tout juste paru aux éditions Rizzoli New York, retracent la carrière foisonnante du designer britannique, ancien comédien de la Royal Shakespeare Company, ex-stagiaire de Vivienne Westwood, diplômé de la prestigieuse école de mode Central Saint Martins de Londres et à la tête de son propre label de luminaires, mobilier et accessoires de décoration depuis 2007.
❚ rizzoliusa.com
La première nous plonge dans un temps oublié, la seconde a des airs d’ovni. Deux objets, deux époques, mais une même fonction. Avec la “Lanterne Odoriférante” de l’Officine Universelle Buly, en marbre et laiton, et “Infra Luna” de Byredo, il est désormais possible de s’envelopper des effluves d’une bougie parfumée sans la faire brûler. L’astuce ? La chaleur de l’ampoule permet de réchauffer la cire et d’en diffuser l’odeur.
❚ buly1803.com ; byredo.com
Hotte de plan de travail Siemens glassdraftAir : libérez l’espace et votre créativité.
Vous souhaitez une cuisine qui reflète votre goût du design dans les moindres détails. Et si la touche ultime était une hotte aussi belle que discrète ? La nouvelle hotte de plan de travail Siemens glassdraftAir est une merveille d’esthétisme et de performance mais aussi d’intelligence puisqu’elle libère l’espace de vie et s’intègre dans tous les projets. Combinable avec n’importe quelle table de cuisson induction, la hotte glassdraftAir se marie encore plus volontiers avec certains modèles, les deux appareils ne faisant alors plus qu’un.
Ce n’est pas l’heure de préparer le repas ? La hotte glassdraftAir disparait totalement de votre champ de vision. Mais dès que vous vous mettez en cuisine, elle déploie sa vitre rétro-éclairée au design épuré. Elle adapte son intensité aux quantités de vapeurs et d’odeurs qu’elle doit absorber et la technologie exclusive Air guidé assure une aspiration optimale depuis toutes les zones de cuisson. Si l’efficacité de la hotte glassdraftAir est redoutable, son silence est époustouflant, laissant la part belle à vos conversations familiales ou amicales.
Grâce à la connectivité, pilotez la hotte glassdraftAir simplement depuis le bandeau de la table de cuisson ou via l’application HomeConnect. Réglez à distance les paramètres de la hotte et recevez un rappel quand le moment est venu de nettoyer ou de remplacer les filtres.
Retrouvez les revendeurs Siemens agréés studioLine sur siemens-home.bsh-group.fr/trouver-un-revendeur.
studioLine Invisible et remarquable
Gamme studioLine Garantie Partenaires Cuisinistes Agréés ans5 Le groupe BSH est titulaire d‘une licence pour la marque Siemens, marque déposée par Siemens AG.
Exprimez votre passion pour le design et profitez d’un air pur en toute occasion avec la nouvelle hotte de plan de travail glassdraftAir, son verre rétro-éclairé rétractable et sa technologie exclusive Air guidé. siemens-home.bsh-group.fr
Siemens ElectroménagerCEUX QUI L’AIMENT PRENDRONT LE TRAIN
Circulez, y a tout à voir ! Paysages fragmentés, vertige de la vitesse, perception du mouvement… Sur les rails du chemin de fer qui prit son essor au XIXe siècle, des frères Lumière aux surréalistes, on élargit l’horizon du voyageur immobile.
Par CLARISSA SCALISI“Le voyage en train”, jusqu’au 5 février 2023, au musée d’Arts de Nantes.
Pierre Roy, “Physique amusante“, huile sur toile, 1929, collection privée.
© Sotheby’s.
PROTECTION RAPPROCHÉE
Fauteuil “Sassy Granny” en velours, laiton brossé et passepoil imprimé, Bold Monkey.
MULTIFACETTES
Lampe “Chelsea” en métal laqué, Studio E-C Architecture.
TEMPS MAÎTRISÉ
Montre “Big Bang” en céramique, édition limitée, Hublot.
Décembre 2022-janvier 2023
MADONE
DES SLEEPINGS
Mocassin à talon “Trench Loafers” en cuir de veau et bijou en laiton, Nomasei.
EN ROUTE !
Sac seau
“Pin Mini Bucket Airess” en cuir grainé Taurillon et finitions métalliques dorées, Delvaux.
LA ROUTE DE MEMPHIS
Housse de coussin
“Galatée” en velours de coton et broderies, en collaboration avec l’agence GCG Architectes, Madura.
Claude Monet, “Train dans la campagne”, huile sur toile, vers 1870, musée d’Orsay.
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay)/Hervé Lewandowski.
Canapé
LE GOÛT DU VOYAGE
Eau de parfum
“A Midnight Stroll”, collection The Alchemist’s Garden, Gucci.
ESCALE VÉGÉTALE
Tapis “Disco”extérieur en PET et avecpolyester, dossier en latex, Élitis.
SOFA SO GOOD
“Square
ÉLÉGANCE EN PARTANCE Foulard en soie, Sandro.
Photos D.R. “Penelope” en tissu Dance” de Jim Thompson, design Victoria Maria pour Heimat, exclusivité The Invisible Collection.PRINTEMPS PRÉCOCE
Coupelle “Les Bouquets de fleurs” en porcelaine, design Marc Chagall, Bernardaud.
MONET, MITCHELL, IMPRESSIONS LIBRES
Avec leur rapport fusionnel au paysage, Claude Monet ‒ précurseur de l’abstraction à la fin de ses jours ‒et la peintre américaine issue de l’expressionnisme abstrait Joan Mitchell partageaient la même obsession : capter chaque vibration fugitive de la lumière et des couleurs.
Par MATHILDE BILLCHROMATISME COSMIQUE
Tapis “PiùDiUno” en laine, design Omar Hassan, Driade.
L’EAU ET LE FEU Collier-broche “Apatura” en opales d’Australie, saphir orange d’Afrique de l’Est, saphirs et diamants, collection de haute joaillerie Beautés du Monde, Cartier.
Joan Mitchell, “La Grande Vallée XVI, pour Iva”, 1983, huile sur toile, New York, Joan Mitchell Foundation.
© The Estate of Joan Mitchell, JoanCourtesy Mitchell Foundation.
Claude Monet, “La Maison de l’artiste vue du jardin aux roses”, 1922-1924, huile sur toile.
© Musée Marmottan Monet, Paris.
EXTRAVAGANCE NÉOBAROQUE
Fauteuil “Proust” en polyéthylène moulé par rotation, design Alessandro Mendini, Magis.
REFLETS D’OR
Bracelet en or jaune 18 carats, topaze Bleu de Londres, améthyste, quartz citrine, iolite, grenat rouge, tourmaline rose, tourmaline verte, collection de haute joaillerie Alta, Marco Bicego.
Photos D.R. Claude Monet, “Nymphéas”, 1914-1917, huile sur toile. © Musée Marmottan Monet, Paris. IRIS ET NYMPHÉAS Sac à main “Lady Dior” en cuir d’agneau brodé de perles et de sequins, édition limitée Dior Lady Art en collaboration avec Wang Yuyang, Dior.OSKAR KOKOSCHKA, UN FAUVE EN LIBERTÉ
Portraitiste aiguisé de la société et de la Sécession viennoise, poète et essayiste engagé contre les nazis, Oskar Kokoschka cultivait un goût farouche de l’indépendance et de la transgression. Son expressionnisme nous saisit, intransigeant et foisonnant.
Par CHARLOTTE BAILLY“Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne”, jusqu’au 12 février 2023, au musée d’Art moderne de Paris.
COULÉE DANS
LA
ROCHE
Tasse à café “Flamengo” en grès, collection Carnet de voyages, design Bela Silva, Serax.
Oskar Kokoschka, “Tortue géante (tortue alligator”), 1927, huile sur toile, Kunstmuseum Den Haag.
© Fondation Oskar Kokoschka/ Adagp, Paris 2022.
SORTI DES ABYSSES Vase “Stockholm” en métal émaillé, design Bernadotte & Kylberg, Stelton.
FRAGMENTS DE PAYSAGE
Coussin brodé “Valentino” en lin, design Floriane Jacques, Habitat.
SOULIER D’OR Escarpin “Hot Chick Sling” en cuir de veau verni, collection automne-hiver 2022-2023, Christian Louboutin.
Oskar Kokoschka, tête rasée, demi-portrait de profil, Vienne, 1909, photographie N/B, gélatine argentique (impression ultérieure).
© Oskar Kokoschka Zentrum, Universität
TOTÉMIQUES
Boucles d’oreilles “Trapèze” en laiton émaillé, collection automne-hiver 2022-2023, Marni.
Oskar Kokoschka, “Le Peintre II (Le Peintre et son modèle II)”, 1923, huile sur toile/bois, Saint Louis Art Museum, Bequest of Morton D. May.
© 2022 Artists Rights Society (ARS), New York/PRO LITTERIS, Zurich.
© Fondation Oskar Kokoschka/Adagp, Paris 2022.
BOULE D’ÉNERGIE
Tapis “NE3.01” en feutre, design Clémentine Chambon, Yo 2 .
Oskar Kokoschka, “Ernst Reinhold (Le Joueur de transe)”, 1909, huile sur toile, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles/photo J. Geleyns.
© Fondation Oskar Kokoschka/Adagp, Paris 2022.
GAIETÉ SAUVAGE
Vase “Abstrait Art” en céramique, Fleux.
Photos D.R.lieu d’inspiration
TWIST & CHIC
SPECTACULAIRE
Les 180 m2 du nouveau showroom signés par l’agence d’architecture intérieure Véronique Cotrel et Virginie Lucy-Duboscq pour la scénographie illustrent les savoir-faire d’exception et l’univers de la maison. Panoramique “Portaluppi Herbarium”, Pictalab Milano. Bouquet, Oz Garden.
RÊVERIES
Le banc de la nouvelle collection Bambou en hêtre, tapissé de l’étoffe “Vasari” d’Ardecora, et le lit de repos “Sévigné”, en hêtre recouvert du tissu “Opium” de Nobilis, invitent à une douce paresse.
ROI SOLEIL
La commode Louis XV, en patine jaune impérial et bronze oxydé vieilli, rend hommage au travail de Bernard II Van Riesen Burgh, considéré comme le plus grand ébéniste de son temps, sous le règne du monarque “Bien-aimé”.
ÉCLAT DU JOUR
La lumière qui filtre par les pavés de verre de l’ancien jardin d’hiver met en valeur meubles et tissus, un atout qui a séduit le nouveau président de Moissonnier, Christophe Martin.
lieu d’inspiration
ÉCLECTISME
Le showroom présente à la fois une sélection de meubles réalisés sur mesure et de mobilier signature, à l’instar de ce portique et de ces tabourets de la nouvelle collection Bambou.
FOISONNEMENT D’IDÉES
L’endroit affiche une forte personnalité, et le regard, qui ne sait où se poser tant il y a d’éléments à observer, est néanmoins attiré par cette commode Gustave III patinée en bleu et par son guéridon assorti.
TEA TIME
Le sofa Louis XVI, habillé d’un jacquard de la maison Pinton, est mis en valeur par les coussins aux motifs divers, clés d’un salon aussi piquant que douillet. Au premier plan, on repère le guéridon de la même collection et le service à thé Ginori 1735. De quoi se laisser tenter par un thé à l’anglaise.
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CABINET DE CURIOSITÉS
Le visiteur se plaît à parcourir la sublime bibliothèque sur mesure, dans laquelle fourmillent précieux objets, souvenirs et beaux livres. Sur la table “Kneading”, photophores Diptyque et service à thé Ginori 1735 complètent le tableau.
VIRTUOSE
“J’avais envie de renouer avec la tradition, le luxe et l’art, confie Christophe Martin. La visite des ateliers de la maison Moissonnier a achevé de me convaincre, lorsque j’ai constaté l’importance du travail de la main, la minutie et la précision dont font preuve les artisans… À mes yeux, Moissonnier est un atelier de confection sur mesure au raffinement extrême et aux savoir-faire fabuleux.”
DE L’ART DE RAYONNER
Dans ce showroom où l’on se sent comme à la maison, Moissonnier expose ses plus belles pièces de mobilier autant que son art des contrastes.
MOISSONNIER, 37, rue de Beaune, 75008 Paris, moissonnier.comInvitez l’art chez vous avec THE FRAME x LOUVRE
Cuisiner en mémorisant chaque détail de la Nuit étoilée de Van Gogh, dîner en partageant La lecture de PierreAuguste Renoir ou se coucher en plongeant tout entier dans l’incroyable photo de la Trinity College Library prise par Thibaud Poirier : il n’y a pas une pièce de votre intérieur que The Frame, de Samsung, à la fois téléviseur caméléon et équipement technologique ultra-performant, ne puisse sublimer tant il s’intègre parfaitement dans tous les univers.
S’offrir le Louvre et certains de ses plus grands chefsd’œuvre sans sortir de chez soi, c’est désormais possible grâce au partenariat passé entre Samsung et le musée le plus visité au monde. La Joconde, évidemment (sans la foule, le rêve absolu !), mais aussi Les Noces de Cana et une soixante d’autres œuvres et photographies. Lancé avec près de 700 œuvres disponibles sur la plateforme Art Store, ce sont aujourd’hui plus de 2 000 œuvres phares du monde entier, du musée Van Gogh, à Amsterdam, au musée du Prado, à Madrid, en passant par les photographies de YellowKorner, que l’on peut admirer sans quitter son canapé.
ÉPATER LA GALERIE
Allumé, c’est un téléviseur de compétition. En mode veille, sur pieds ou accroché au mur, c’est tout sauf un vilain écran noir. Grâce au mode « Art », The Frame se fond dans le décor et se transforme en tableau pour profiter aussi bien de ses propres clichés téléchargés que d’œuvres accessibles via la plateforme Art Store. Avec son capteur de luminosité, l’écran s’ajuste en fonction de l’éclairage et offre le réalisme d’un vrai Klimt ou d’un vrai Monet ; tableaux qui, grâce au détecteur de mouvement du téléviseur, s’éteignent comme par magie quand vous sortez de la pièce et se rallument lorsque vous y pénétrez !
SE FONDRE DANS LE DÉCOR
Grâce à ce concept unique de connexion invisible, votre espace reste épuré. Un câble extrêmement fin de 5 mètres relié à un boîtier déporté vous permet d’agencer simplement vos appareils, hors de votre vue. Accroché au mur via une accroche ultrafine incluse qui permet de parfaire l’illusion d’un tableau, The Frame se plie à toutes vos fantaisies ! Il peut également se personnaliser grâce à des cadres magnétiques interchangeables. Couleur teck ou noyer ? Un biseauté blanc ou un rouge brique ? À vous d’opter pour celui qui s’intégrera le mieux à votre intérieur et à votre décoration.
Inimité et inimitable depuis 2017, The Frame, imaginé par Samsung avec le designer suisse Yves Béhar, ne cesse de s’améliorer. En 2022, il vous promet un écran mat certifié « sans aucun reflet » afin de profiter sans frein de la qualité d’image exceptionnelle obtenue grâce à la technologie QLED, qui procure une excellente qualité d’image en 4K, avec des couleurs riches et réalistes, pour une immersion parfaite. Que vous regardiez l’une des applications (Disney +, Neflix, myCanal…) disponibles avec la Smart TV ou que vous préfériez vous immerger dans une photo de l’agence Magnum, une œuvre de SaatchiArt ou un tableau de Cézanne, vous ne serez plus jamais gêné par le moindre reflet.
Écran mat certifié sans reflets : cette certification a été accordée par l’organisme tiers Underwriters Laboratories (UL) sur la base des normes CIE 117, EN12464-1 et ISO 8995-1. Un abonnement est nécessaire pour profiter de tous les arts de l’Art Store. L’Art Store n’est pas disponible en outre-mer ni à Monaco. Cadre personnalisable vendu séparément. Le détecteur de mouvement n’est pas disponible sur le TV The Frame 32’’. La connexion invisible n’est pas disponible pour le TV The Frame 32’’. QLED Full HD pour le TV The Frame 32’’.
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DERNIER CARAT
Par MATHILDE BILL1. Fauteuil empilable “Masters” en plastique, L. 57 x P. 47 x H. 84 cm, design Philippe Starck et Eugeni Quitllet, Kartell, 510 €. 2. Table “Mass” en laiton massif, L. 245 x P. 85 x H. 95 cm, Tom Dixon, prix sur demande.
3. Assiette à dessert “Kintsugi” en porcelaine et or fin, diam. 21 x H. 2,8 cm, design Marcantonio Raimondi Malerba, Seletti, 44 €. 4. Table basse “Bow Coffee Table No. 6” en verre et laiton massif, L. 100 x P. 70 x H. 37 cm, design Guilherme Torres, ClassiCon, à partir de 2 589 €.
Nos fenêtres vous offrent 15% de lumière en plus. Et la lumière vous offre tout le reste.
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LE TOUR EST JOUY
Par CHARLOTTE BAILLY1. Coussin “Roman Liberace” en coton et polyester, 45 x 45 cm, La DoubleJ, 110 €. 2. Lustre “Khan” en polycarbonate 2.0. fait à partir de matières premières métalliques renouvelables, finition mate bronze, L. 77 x P. 61 x H. 71-220 cm, design Philippe Starck, Kartell, prix sur demande. 3. Chaise “Miss Dior” en aluminium poli cuivre rose, L. 89 x P. 54 x H. 57 cm, design Philippe Starck, Dior Maison, édition limitée, prix sur demande. 4. Papier peint “Toussaint Toile Purple on Cream”, l. 137 cm, design Victor Glemaud, Schumacher, 128 € le m. 5. Fauteuil “Le Bambole” avec revêtement en tissu “Fungi Forest”, L. 169 x P. 91 x H. 75 cm, design Mario Bellini, B&B Italia, édition Stella McCartney, prix sur demande.
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ENVOL ONIRIQUE
Par CHARLOTTE BAILLY1. Papier peint “Hirondelles in Vendôme” peint à la main avec hirondelles en cristal brodées, dimensions sur mesure, Lalique x Fromental, prix sur demande. 2. Assiette “Ming Alhambra” en mélamine, diam. 22,5 x H. 39 cm, Ibride, 145 € le service. 3. Suspension “Lianes Champs-Élysées” en cristal et métal composé de 5 feuilles éclairées en leur cœur, L. 35 x H. 133 cm, Lalique, à partir de 19 000 €.
4. Table basse “Feather” en acier inoxydable et métal découpé au laser, réalisation artisanale, L. 60 x P. 50 x H. 50 cm, Apiwat Chitapanya, 1 300 €. 5. Boîte “Golden Delicious” en porcelaine, diam. 12,5 x H. 14 cm, Bernardaud, 400 €.
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NUANCES IRISÉES
Par CHARLOTTE BAILLY1. Lampadaire “Chroma” avec structure en acier laqué noir et diffuseur en PMMA coloré, L. 61 x P. 40 x H. 184 cm, design Arturo Erbsman, Roche Bobois, 2 460 €. 2. Suspension “Solo” en verre, diam. 30 x H. 20 cm, By Rydens, Westwing Now, 239 €. 3. Vase “Oily Folds” en grès émaillé, diam. 17 x H. 32 cm, Polspotten, 77,50 €. 4. Papier peint “L'Au-delà”, L. 180 x H. 290 cm, collection Apostrophe, Nobilis x Maison Sarah Lavoine, 348 €. 5. Table basse “Shimmer” en verre, diam. 52 x H. 45 cm, design Patricia Urquiola, Glas Italia chez Made in Design by Printemps, 1 670,50 €.
Décembre 2022-janvier 2023
on aime... nous LES CHINOISERIES À GÉOMÉTRIE VARIABLE
ON EMPRUNTE LA ROUTE DE LA SOIE ET ON SUCCOMBE AUX CHIMÈRES D’UN RENOUVEAU ROCOCO, ENTRE LES LIGNES ET LES DAMIERS ART DÉCO. PAR CHARLOTTE BAILLY
1. Papier peint panoramique “Edo Pink”, l. 400 x H. 280 cm, Coordonné chez Étoffe.com, 718 €. 2. Assiette plate “Allée de Cyprès violet” peinte à la main en porcelaine de Limoges avec filet or 24 carats, diam. 26,5 cm, Marie Daâge, 102 €. 3. Chaise “Fyoo Cher” avec structure en bois de noyer et revêtement en velours, L. 50 x P. 55 x H. 85 cm, Malabar, prix sur demande. 4. Table d’appoint “The Circus Revisited” en MDF et contreplaqué avec incrustation en résine, diam. 69,5 x H. 50 cm, design Matteo Cibic, Scarlet Splendour, 2 513,12 €. 5. Boîte “Arcade Escaliers” en porcelaine rehaussée d’or, diam. 4,5 x H. 9,5 cm, Jonathan Adler, 257 €. 6. Coussin “Vapor Rectangle” en velours imprimé, 12 x 20 cm, Jonathan Adler, 118 €. 7. Ottoman “Monica” avec revêtement en tissu et base en laiton, diam. 50 x H. 47 cm, Tribute chez Artemest, 2 030 €.
DU BON, DU BEAU, DU BRAUN
DEPUIS PLUS D’UN SIÈCLE, BRAUN EST PRÉSENT DANS LE QUOTIDIEN DES FAMILLES AVEC TOUJOURS PLUS D’EFFICACITÉ ET DE DESIGN. UNE LONGÉVITÉ À METTRE AU CRÉDIT DE LA MARQUE, QUI PRÔNE LE RESPECT DES PRODUITS ET DES CONSOMMATEURS, EN METTANT LE DESIGN ET L’INNOVATION AU SERVICE DE LA DURABILITÉ ET DE LA MODERNITÉ.
« On le regarde… et on le garde longtemps ! », clamait une publicité pour le moulin à café KSM11 en 1969. Plus de cinquante ans plus tard, Braun pourrait reprendre à l’identique son slogan, qui n’a pas pris une ride, tant la marque continue d’allier efficacité et design sans jamais sacrifier ni la forme ni le fond.
Et si, au moment de s’équiper en petit électroménager, le design et la couleur guident assurément notre choix, nul doute que les dizaines de brevets et d’innovations que renferment les produits Braun (ActiveBlade pour le mixeur plongeant, la puissance et le silence pour le presse-agrumes ou FreeGlide 3D, et le système de détartrage en deux minutes pour la centrale vapeur*), que l’assurance qu’ils sont conçus pour faire la différence, comptent aussi !
Il y a cent ans, les frères Braun prônaient l’utilisation du design comme moyen de parvenir à créer des produits durables et désirables, et surtout pas comme une fin en soi. « Design for what matters », leur répond en écho la signature de la marque aujourd’hui.
* Centrale vapeur CareStyle Compact Pro récompensée par le Grand Prix de l’innovation de bronze 2022
MANIÈRES D’HABITER : NOS NOUVEAUX USAGES
VIVRE À PLUSIEURS MAIS CHACUN CHEZ SOI. CONSTRUIRE DES LOGEMENTS SANS CLOISONS OU UNE SALLE DE BAINS SUR LE TOIT. CONFIER À SON FRIGO LE SOIN DE CHOISIR LE MENU POUR NOUS… À L’HEURE OÙ NOTRE ESPACE DOMESTIQUE SEMBLE VOULOIR S’AFFRANCHIR
DES USAGES TRADITIONNELS QU’ON LUI ASSIGNE, IL EST TEMPS DE RÉINVENTER NOS FAÇONS D’HABITER ET DE REPENSER NOS MANIÈRES DE BÂTIR, POUR MIEUX FAIRE ÉCHO AUX ENJEUX MAJEURS DE NOTRE SOCIÉTÉ.
Dossier coordonné par ADELINE SUARD
SOMMAIRE l P. 66 Réinventer les manières d’habiter le monde autant que les maisons l P. 70 Dialoguer avec son logement grâce aux appareils connectés l P. 72 En bande organisée, le domicile partagé
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HABITER DEMAIN
Par ADELINE SUARDSans verser dans le cynisme, lorsque les investisseurs commencent à s’intéresser à un sujet, c’est qu’il est a priori prometteur. Se trouvant forts dépourvus quand la bise (le Covid) fut venue, ceux qui avaient investi massivement dans des appartements à louer sur les plateformes de location ponctuelles ou saisonnières soudainement privés de clients ont compris que l’avenir (et les profits) était ailleurs. “On nous confie aussi
bien des maisons de famille de particuliers que des immeubles de bureau désertés par le télétravail”, explique Salah Ouslimani, le directeur de Coloc.fr, un opérateur immobilier qui propose des biens de colocation et de coliving. “Notre travail est d’identifier des biens, mais nous soumettons aussi en interne une offre d’architecture d’intérieur et de la maîtrise d’ouvrage. Nous avons un rôle d’accompagnateur et de conseil. En France, nous sommes en retard, nous
avons des centaines de postulants et nous ne pouvons satisfaire qu’une demande de location sur dix.” En fonction de l’âge, de l’activité et du budget, les locataires sont aiguillés vers une offre de colocation ou de coliving, où chaque “coliver” bénéficie d’un bail individuel et d’un espace privatif équipé à 100 % sans avoir à se soucier de l’accès à Internet, des factures d’électricité, du ménage et sans avoir à attendre son tour à la salle de bains. “Quand on
LA SOCIÉTÉ ÉVOLUE ET LE LOGEMENT AVEC ELLE. EN OBSERVANT LES MENTALITÉS ET LES BESOINS DE CHANGER, LES ACTEURS DE L’IMMOBILIER – PARTICULIERS, PROMOTEURS OU ARCHITECTES – ESSAIENT D’APPORTER DES SOLUTIONS À CES NOUVELLES ASPIRATIONS ET METTENT EN LUMIÈRE L’IMPORTANCE DE RÉINVENTER NOS MANIÈRES D’HABITER LE MONDE AUTANT QUE NOS MAISONS.
Comment éclairer
le coeur de votre maison ?
© 2022 Groupe VELUX ® VELUX et le logo VELUX sont des marques déposées et utilisées sous licence par le groupe VELUX.
Il est souvent di cile de faire entrer de la lumière uniquement par les façades dans une maison à toit plat ou dans une pièce profonde. La combinaison de fenêtres en façade et par le toit créé une pièce lumineuse, ouverte sur l’extérieur et o re la perception d’un espace plus grand.
VELUX France, S.A.S. au capital de 6 400 000 euros, R.C.S EVRY 970 200 044.
Fenêtre en façade
• Éclairage indirect
• Ouverture et vue sur l’extérieur
Fenêtre de toit
Éclairage direct
Luminosité tout au long de la journée
Lumière en profondeur
Fini les zones d’ombre dans votre maison à toit plat ou votre extension : il est désormais possible de faire entrer les rayons du soleil dans tout votre intérieur !
Aujourd’hui, les maisons et les extensions, dotées de toits plats sont de plus en plus tendance. L’entrée de lumière naturelle s’y fait en général par le biais de baies vitrées en façade qui o rent une vue dégagée sur l’extérieur mais qui, bien souvent, n’éclairent pas su samment les pièces en profondeur. En e et, selon leur orientation, l’heure, voire la saison, elles peuvent laisser subsister des zones d’ombres ce qui vous oblige à allumer la lumière. Des solutions existent pourtant…
Des solutions innovantes et design
Spécialiste de l’entrée de lumière naturelle et de l’air frais par le toit, VELUX a développé une nouvelle génération de fenêtres pour toits plats. Grâce à leur orientation horizontale, ces fenêtres di usent la lumière zénithale dans l’ensemble de la pièce.
Ces produits innovants proposent un design séduisant, avec des profilés extra fins qui donnent la sensation de ne voir que le ciel. L’une de ces fenêtres a d’ailleurs été récompensée par le prestigieux prix du design RedDot en 2021. Si vous décidez de les motoriser, vous bénéficierez en plus d’une ventilation naturelle et d’un air frais dans votre maison. Pour vous protéger du soleil ou des insectes, vous pouvez les équiper de stores intérieurs occultants ou tamisants, de stores extérieurs pare-soleil ou même de moustiquaires sans nuire à leur esthétisme.
Illuminer votre intérieur
Les fenêtres VELUX pour toits plats sont disponibles dans une grande variété de tailles. Celles de grandes dimensions vous permettent de créer des îlots de vie au centre de votre habitation en apportant, par le toit, luminosité et air frais à une cuisine, un salon ou une salle de bain.
Vous l’avez compris : plus qu’un simple éclairage additionnel, les fenêtres VELUX pour toits plats constituent une véritable solution d’aménagement pour organiser à votre convenance votre espace intérieur. Avec elles, la lumière naturelle s’invitent au cœur de votre maison et vous profitez alors de pièces confortables tout au long de l’année.
LE CONSEIL DU PRO Michel Legrand Expert VELUXde stylesvie
arrive dans une grande ville, ce n’est pas évident de se faire un réseau, poursuit Salah Ouslimani. Encore moins quand on travaille. Le coliving est une bonne réponse à cette envie de créer du lien. Et plutôt que d’être coincé dans un mini-studio, mettre en commun une bibliothèque, un jardin ou une terrasse avec un barbecue, c’est quand même plus tentant.”
LE GÎTE ET LE KARAOKÉ
Partager du lien, c’est aussi ce qui a séduit Margot, 23 ans, qui loue une chambre à Marie-Josée, 92 ans. “J’ai l’impression d’être avec ma grand-mère. Il nous arrive de dîner ensemble ou d’aller au théâtre, et autant j’adore passer du temps avec mes amis, autant la casanière que je suis est ravie de ce système de colocation intergénérationnel. Très honnêtement, vu mon budget, j’aurais difficilement pu me payer autre chose.” Passées par l’association Ensemble2générations, qui travaille dans 32 villes, Margot et Marie-Josée composent l’un des 7 000 binômes ainsi formés. “Nous plaçons aussi des étudiants dans des résidences seniors, pas dans des appartements, où ils assurent quelques activités, de la gym ou du karaoké pour les résidents, en échange du gîte”, explique Catherine Garnier, la directrice du pôle Paris Ouest. Mais si les associations garantissent un loyer réduit de 30 %, la loi Elan de 2018, qui offre un cadre juridique à ce type de cohabitation, a aussi permis à des sociétés commerciales de proposer ces services à un tarif pas forcément aussi avantageux… Il faut dire que ce marché de la location, toujours plus saturé, attire la convoitise autant qu’elle témoigne de l’évolution de la société et, avec elle, du marché. Qui dit nouvelles aspirations, dit nouvelles solutions. On parle aujourd’hui de “mutabilité”, ou comment adapter l’habitat aux évolutions socio-économiques (familles recomposées, télétravail ou coliving, donc). Les professionnels de l’immobilier, promoteurs ou architectes, multiplient les innovations pour
L’ossature en acier de la Brick Vault House rend la maison flexible. Les cubes, vides aujourd’hui, pourraient être investis demain.
répondre à ces nouvelles problématiques. Qu’ils proposent des cloisons amovibles pour faire évoluer un T3 en T4 à l’arrivée d’un enfant, comme dans l’immeuble Unik du groupe Réalités à Nantes, des alcôves pour accueillir un bureau (Sogeprom à Ivry-sur-Seine), des logements avec 5 mètres sous plafond pour y installer une mezzanine (Brazz’Habitat), ou qu’ils découpent les habitations en pièces neutres de “13 m2” dont les locataires peuvent ensuite choisir la fonction (programme Unité(s) de Boskop pour Grand Dijon Habitat), tous débordent d’imagination pour accompagner, voire devancer ce désir grandissant de vivre différemment. Outre multiplier les espaces partagés, pourquoi, par exemple, ne pas investir les toits des immeubles pour retrouver la place perdue au sol qui est rarement utilisée, contrairement à ce qui se passe chez nos voisins italiens ou espagnols ? Concrètement, l’habitat doit non seulement accompagner sur le long terme, mais aussi s’adapter à nos modes de vie et gagner en flexibilité.
LIBÉRER
LA MAISON
Dans son livre “Habiter autrement” paru aux éditions de La Martinière, la journaliste Maryse Quinton pointe elle aussi les limites du modèle du logis traditionnel, en appartement ou en maison. Une salle de bains sans toit, une villa sans cloisons, des demi-niveaux à foison ou une maison vitrine en pleine ville, pour étonnantes qu’elles soient, les réalisations qu’elle y présente ont en commun de bousculer la demeure traditionnelle et de mettre en lumière l’importance de la réinventer. “Le logement collectif est le plus grand des chantiers à mener pour les architectes […] L’architecture est supposée nous libérer et non dicter des modes de vie de façon péremptoire […] Il est urgent de déconstruire nos idées reçues”, appellet-elle de ses vœux dans son ouvrage. La révolution est en marche. ■
Aérez sans même avoir à y penser.
Chaque jour, il est essentiel d’aérer votre intérieur. Avec les fenêtres motorisées et connectées par Somfy, faites-le en toute sérénité.
Découvrez la fenêtre connectée sur somfy.fr
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CE N’EST PLUS UN SCÉNARIO DE SCIENCE-FICTION. BLINDÉS D’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, DE PLUS EN PLUS D’APPAREILS CONNECTÉS ONT ENVAHI NOS INTÉRIEURS ET NOUS ASSISTENT AU QUOTIDIEN. UNE SORTE DE “FANTASIA” MODERNE SANS DÉBORDEMENT !
Par VALÉRIE CHARIERDans son canapé, un père de famille regarde un film conseillé par sa TV connectée, en fonction de ses choix habituels, sans un regard au robot-aspirateur qui s’active dans la pièce ni au robot-cuiseur qui prépare le déjeuner et le préviendra quand il faudra passer à table. Une scène aujourd’hui presque banale, dont n’auraient pas osé rêver les ménagères au début des années 50, quand seuls 8 % des Français possédaient un lave-linge ! Dans la maison et le jardin, des appareils de plus en plus intelligents font le “job” à notre place, en toute autonomie. Selon les chiffres de l’institut d’études et d’audit GfK, de 2014 à 2020, le marché des objets connectés en France est passé de 150 millions à 2,678 milliards d’euros. Plus d’un tiers des Français possède au moins un appareil connecté.
EN BONNE INTELLIGENCE…
Du ménage à la préparation culinaire en passant par la gestion de la musique, de la lumière, de la température, des serrures, portails et systèmes d’alarme, jusqu’à l’entretien du jardin…, la domotique s’invite partout. Tout se fait via des applis qui reçoivent des informations et les renvoient aux appareils concernés. De plus en plus de sociétés ont créé un écosystème sur une seule appli, depuis laquelle piloter tous les produits connectés, comme Samsung : via SmartThings, on gère aussi bien sa TV que son four ou sa machine à laver. Si plusieurs appareils sont utilisés en même temps, il est possible de les connecter sur une interface unique, comme Google Assistant ou Alexa d’Amazon,
et de les contrôler par la voix. À nous des serviteurs zélés jamais fatigués qui ne se contentent plus d’obéir aux ordres : ils alertent et donnent des conseils. Les chaudières préviennent s’il faut changer une pièce défectueuse, les lavelinge reconnaissent les textiles et proposent le programme adéquat, les fours et plaques à induction préconisent une température et un temps de cuisson selon l’aliment, les frigos informent quand il manque des produits indiqués comme étant essentiels… Une chose est sûre : il n’y a dorénavant plus de place pour l’erreur ni l’à-peu-près !
DES SCÉNARIOS
PERSONNALISABLES
Grâce à la domotique, des appareils peuvent s’actionner simultanément. Les fenêtres de toit s’ouvrent et se referment automatiquement pour aérer les pièces selon la température, le taux d’humidité et de C02 relevés (via l’appli “Velux Active with Netatmo”). Les ampoules connectées (chez Orange, Philips Hue, etc.) baissent en intensité quand le film débute, ou gagnent en puissance voire en couleurs pour faire la fête.
MAÎTRISER SES DÉPENSES ÉNERGÉTIQUES
La majorité des fournisseurs d’énergie a développé des applis qui permettent de connaître la consommation de chaque appareil et conseillent des utilisations pour la réduire. D’ailleurs, les Français ne s’y trompent pas : le compteur communicant est l’objet connecté le plus utilisé en France, avec environ 60 millions d’unités installées sur le territoire en 2021 (selon le Journal du Net). Conscients des enjeux, de nombreux acteurs ont développé des systèmes intelligents de gestion du chauffage : citons Atlantic et son “Cozytouch”, qui prend en charge les radiateurs, sèche-serviettes, chauffe-eau, pompes à chaleur, chaudières, climatisations et ventilations, ou encore l’interface “Wiser Home” développée par Schneider Electric qui gère à la fois le chauffage, les éclairages et les volets roulants.
EN TOUTE SÉCURITÉ
Professionnels et particuliers plébiscitent les caméras connectées pour surveiller leurs biens. C’est notamment grâce à elles que le marché de la sécurité est en plein boom : il
est passé de 92 à 156 millions d’euros entre 2017 et 2020, et devrait atteindre les 378 millions d’euros en 2025 (selon Statista). Verisure vient de dévoiler son système “Smart Protection”, qui anticipe l’intrusion par le biais de caméras et de détecteurs extérieurs de mouvements dotés d’une intelligence artificielle, qui font la différence entre les individus, les animaux et les objets. On peut recourir à des solutions dissuasives comme “Mimic” de Philips Hue, un système de simulation de présence par la lumière, qui allume et éteint l’éclairage dans les pièces sélectionnées à certaines heures. Au-delà de la protection, la domotique se révèle également une aide précieuse pour permettre au facteur, aux livreurs ou même aux enfants d’entrer dans la maison sans leur laisser les clés, via des serrures (comme chez Yale Home) ou des portails (chez Somfy, Delta Dore, etc.) qui sont connectés et s’ouvrent à distance.
PROTÉGER
LES PLUS FRAGILES
Avec la domotique, les personnes âgées peuvent vivre en toute indépendance. Une bonne nouvelle quand on sait que 90 % des Français préfèrent rester chez eux en cas de dégradation physique liée à l’âge (Insee, 2019). Une commande vocale ou un mouvement de la main éteint ou allume la lumière, prévient d’un danger ou d’un événement inquiétant et appelle les urgences ou un proche. Il existe quantité d’objets connectés qui permettent aux familles de surveiller leurs seniors à distance. Citons le détecteur de présence “SafeBed” d’Emfit, qui enregistre le moment où la personne quitte son lit et qui, après un temps prédéfini, signale si elle ne l’a pas regagné, puis appelle jusqu’à quatre numéros de téléphone préenregistrés.
NEVER ENDING…
Désormais, les appareils dialoguent directement entre eux. Les nouveaux lave-linge Bespoke de Samsung fournissent ainsi aux sèche-linge des indications sur le programme à adopter, en fonction du cycle de lavage et des textiles. Les fours proposent des plats à cuisiner selon les aliments contenus dans le frigo. Des interactions pour l’instant limitées aux appareils d’une même enseigne, mais les acteurs travaillent sur une approche plus universelle qui permettra de faire passer l’info indépendamment de la marque. La domotique est évolutive par essence : on ajoute de nouveaux appareils au fur et à mesure. Elle aide à accomplir les tâches répétitives du quotidien et se révèle non seulement écologique – en permettant d’économiser l’énergie et l’eau –, mais aussi sécuritaire. Des progrès que l’on doit aux prouesses de la maison connectée, mais qui ne doivent pas occulter la nécessité de garder la main et d’aller au restaurant, même si notre réfrigérateur nous suggère de cuisiner de délicieuses endives au jambon. ■
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EN BANDE ORGANISÉE
PARTAGER UN DOMICILE, MAIS DISPOSER DE SON PROPRE ESPACE. LOIN DES UTOPIES DES ANNÉES 70, LE COLIVING CONNAÎT UN SUCCÈS GRANDISSANT. POUSSÉ PAR UNE QUÊTE DE SENS, UN BESOIN DE PARTAGE OU UNE RÉALITÉ ÉCONOMIQUE, IL INCARNE LA PROMESSE DE NOUVELLES FAÇONS D’HABITER PLUS COLLECTIVES, MAIS PAS COMMUNAUTAIRES.
Par VALÉRIE CHARIERColiving, kesako ? L’idée de partager son habitat avec d’autres personnes rappelle les années universitaires, sur fond d’Erasmus et d’“Auberge espagnole”. Certes, les jeunes restent adeptes de la colocation, surtout dans les grandes villes. Mais le coliving va plus loin dans le concept de partage et de services, et il sort des agglomérations pour s’inviter dans les campagnes, plébiscité par un public ravi de bénéficier d’un espace privatif équipé à 100 %, mais aussi d’équipements communs (terrasse, jardin, buanderie ou salle de sport). Mais au-delà de ce schéma “contractuel”, de plus en plus de particuliers se réunissent et créent leur monde à eux, se regroupant en un même lieu. “Il y a autant de projets possibles que d’idées”, souligne Maeva Zumbiehl, autrice du livre “Vivre en collectif” (éd. Ulmer), dans lequel elle décrit son parcours de création d’un “écolieu” dans un hameau ardéchois à l’abandon. Si les personnes partagent les frais inhérents à l’habitat, elles s’impliquent aussi souvent dans un projet commun,
qui peut être de tendre vers une autonomie alimentaire ou énergétique, de générer une économie locale, d’installer une école, ou plus simplement de se reconnecter à la nature. Romane et Cristo auraient pu se contenter de leur existence parisienne, ponctuée de cinémas, apéros et restos entre copains. Oui, mais… ils ont petit à petit remis leur mode de vie en cause. “Autour de nous, tout s’accélérait, et plus nous en prenions conscience, plus notre vision de l’avenir devenait incertaine et inquiétante.” Ils cherchent alors des pistes pour passer à l’action, une aventure riche en enseignements, qu’ils partagent dans leur livre “Vivre en écolieux” (éd. Ulmer). Pour Clément, jeune Parisien diplômé de Sciences Po, le déclic se fait en 2016, avec le besoin de sortir de la société de consommation et de ses incidences sur le réchauffement climatique. En 2017, à 27 ans, il rejoint une ferme éco-construite dans le Béarn baptisée “Ferme légère” pour vivre en autonomie et en harmonie avec la nature, et ainsi réduire son empreinte carbone.
L’ENFER, CE N’EST PLUS LES
AUTRES
La pandémie nous a mis face à nos limites, et a renforcé le sentiment de solitude d’un grand nombre de Français. Dans son 10e rapport annuel sur ce thème, La Fondation de France révèle qu’en 2021, 14 % des Français se trouvent en situation d’isolement, contre 9 % en 2010. S’il va surtout de pair avec la précarité, aucune catégorie socioprofessionnelle et aucune tranche d’âge ne sont épargnées. Maeva, qui construit son écolieu, a 31 ans et confirme : “Je ne me voyais pas habiter seule, encore moins en ville.” En filigrane, l’idée que l’on est plus fort à plusieurs. “Je voulais partager des compétences et surtout expérimenter l’émulation de groupe”, renchérit Mathias, 39 ans. L’essayer, c’est l’adopter ? En tout cas, les prétendants au coliving se pressent : pour son futur hameau “Les
© Michel Bonvin, “Habiter autrement” de Maryse Quinton, éd. de La Martinière
Seignovers”, Maeva a reçu 90 visiteurs de 25 à 46 ans en deux mois. Au-delà de la convivialité, à l’heure où les dépenses énergétiques explosent sur fond d’inflation galopante, partager son logement, c’est aussi protéger son bas de laine. “Je trouve que l’habitat individuel est complètement obsolète, s’exclame Paul, 35 ans ; en résidant à plusieurs, on optimise le chauffage, la nourriture, les déplacements.” “Pour vivre à la ferme, il faut moins de 500 € par mois, confirme Clément. Je pense d’ailleurs qu’à l’avenir, quand on aura moins d’énergie disponible, il faudra revenir vers une forme de collectivisme”, prophétisait-il en octobre 2021.
COHÉSION SOCIALE
L’habitat partagé, c’est aussi l’opportunité, pour un public “fragilisé”, comme les mères célibataires ou les seniors, de s’entraider. Aurore et Élisabeth, toutes deux
trentenaires fraîchement divorcées et mamans de très jeunes enfants, ont choisi de vivre ensemble pour s’épauler autant que pour mettre en commun leurs biens. “Poussette, siège-auto, chaise haute, babyphone, parc, chauffe-biberons… la liste des équipements pour bébés et jeunes enfants est si lourde ! On l’a mutualisée”, explique Aurore. Une initiative personnelle qui se “professionnalise” tout doucement : il faut dire que la proportion de familles monoparentales dans l’ensemble des foyers français est passée de 9,4 % à 25 % entre 1975 et 2020, soit 2 millions de familles où les enfants résident avec un seul parent (selon l’Insee). L’association Fraveillance a ainsi vu le jour en 2015, en Gironde, pour permettre à des familles monoparentales de vivre en colocation, de partager les charges courantes, de s’entraider, et elle a inauguré en septembre 2019 la première “Maison Famisolo”. Sur le même principe d’entraide, des habitats partagés intergénérationnels se développent. Lancées par le groupe Eiffage Immobilier en 2018, les résidences
Cocoon’Ages, par exemple, proposent à leurs résidents un logement privatif et un espace commun, la “maison des projets”, pour “faire ensemble” : des balades à vélo, à pied, des ateliers de cuisine, du yoga, du bricolage… Elles accueillent un tiers de seniors, un tiers de familles et un tiers de jeunes actifs ou étudiants. Les retraités participent à l’aide aux devoirs, les familles monoparentales se partagent les gardes d’enfant et les plus jeunes font les courses pour les moins valides.
LE RÊVE, OUI MAIS…
Romane et Cristo sont catégoriques : la plus grande difficulté à vivre en collectif, ce sont les relations entre les gens. “Tous les problèmes techniques peuvent se résoudre avec le temps et avec des compétences adaptées, mais s’il y a bien un élément que l’on surmonte difficilement, c’est le facteur humain.” Dans chacune des 16 résidences Cocoon’Ages actuelles, un animateur dédié rencontre chaque habitant pour connaître ses envies et ses goûts, et créer des connexions. “Ça ne peut fonctionner que s’il y a un accompagnateur qui catalyse et stimule chacun”, assure Élise Airaud (Eiffage Immobilier). Pour que ça réussisse, il faut être capable de gérer son ego et celui des autres, de composer avec les émotions et les humeurs de chacun. Le Hameau des Buis, mis en place en Ardèche en 2003 par Sophie Rabhi comme un éco-village pour des personnes retraitées qui souhaitaient soutenir financièrement une école, misait sur l’entraide et la mixité intergénérationnelle. L’expérience a tourné court au bout de onze ans : la différence d’approche pédagogique entre les personnes âgées et les plus jeunes a créé trop de conflits. Le coliving a donc sans doute de beaux jours devant lui, mais on doit réapprendre le “vivre ensemble” et sortir de l’individualisme. Chiche ? ■
<P. 76 Cotswolds : un cottage de poche, à la manière d’un cabinet naturaliste <P. 86 Ardèche : une ancienne maison de maître joue l’esprit campagne chic <P. 96 Saint-Barthélemy : immersion dans la luxuriante jungle du Tropical Hotel
<P. 104 Paris : la renaissance d’un hôtel particulier qui twiste les codes Art déco <P. 112 Angleterre : le cottage décalé et acidulé de Luke Edward Hall
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Photo Frenchie Cristogatin P.de
Marie et Albin ont rendu chaleureux un cottage de poche, situé dans les Cotswolds, en intégrant le paysage alentour sur des fresques aux murs, relayées par des couleurs champêtres. Une histoire toute naturelle…
Au coin du feu. Les murs peints en “Grenat”, Bauwerk, apportent une note feutrée au salon. Les faux plafonds ont laissé place aux poutres apparentes. L’immense cheminée est entourée de chandeliers en fer, Mimi O’Connell. Lustre en verre soufflé des années 40, Vinterior. Fauteuil “Cabana” en mouton de Nouvelle-Zélande, Timothy Oulton. Coussins, Nushka, Oka et “Tropical”, Élitis. Lampadaire chiné au
Reportage CHRISTINE PIROT HEBRAS Photos FRENCHIE CRISTOGATIN marché des antiquaires de Notting Hill. Rideaux, Tori Murphy. Tapis persan, Lilla Rugs. Le décor mural de Dimonah et Mehmet Iksel représente le paysage local des Cotswolds. Canapé-lit sur mesure, recouvert de velours Iliv, et table basse, recouverte d’un tissu Robert Kime, collection Black Berg, Bergman Design House. Lampe à poser, Bloomsbury Revisited.L’art et la manière. Le tableau de Cece Philips ajoute une note contemporaine au salon de ce cottage à louer. Fauteuil “Cabana” en mouton de Nouvelle-Zélande, Timothy Oulton. Coussin brodé à la main, Nushka. Lampadaire chiné au marché des antiquaires de Notting Hill. Rideaux rayés, Tori Murphy. Chandelier en fer, Mimi O’Connell. Tapis persan, Lilla Rugs.
e suis une inconditionnelle des Cotswolds et de leurs paysages sublimes. Mère Nature est si belle lorsqu’elle est entièrement habillée de vert en été, puis passe subtilement à la couleur sexy roux orangé et rouge en automne…” Cofondatrice du studio d’architecture et de design d’intérieur londonien Bergman Design House, Marie Soliman a conçu beaucoup d’hôtels haut de gamme à travers le monde, comme le Hilton de Bruxelles ou The Other House à Londres, avec son associé et mari Albin Berglund. Elle est égyptienne, lui suédois : un mélange de cultures qui nourrit leur créativité. Ralentis dans leurs activités pendant la pandémie, ils en ont profité pour donner vie à un projet qui leur tenait à cœur : “Célébrer le luxe discret et la beauté de la Grande-Bretagne.” Et les Cotswolds se sont évidemment imposés ! Le couple déniche ce cottage, certes petit, mais ils visualisent tout de suite le lieu chaleureux qu’il peut devenir. “L’ancien propriétaire avait tout peint en blanc, pensant que cela aiderait à percevoir l’espace plus grand, mais cela soulignait en fait à quel point il était petit ! La première chose que nous avons faite est de recouvrir les murs à la chaux couleur grenat dans le salon.” Les papiers peints panoramiques à foison ajoutent à cette sensation d’espace et invitent à la rêverie, tout comme les tableaux volontairement choisis intensément colorés. “Une de mes astuces préférées est de partir d’une œuvre d’art pour créer ma propre palette de teintes dans la pièce. Il suffit d’ajouter un meuble qui se démarque, et le tour est joué.” Éléments neufs et vintage se mélangent pour des scènes bucoliques qui racontent une histoire. Ce gros travail de déco n’est pourtant pas perceptible tant il s’accorde parfaitement au cottage, qui semble avoir toujours été ainsi. Rien n’est laissé au hasard : c’est un “chaos organisé”. Ludique et contemplatif ! ■
Repousser les murs. Le choix des tissus et la fresque champêtre commandée par Marie à Dimonah et Mehmet Iksel créent une perspective qui agrandit ce petit espace. Le décor dissimule de nombreux rangements et un bar. Canapé-lit sur mesure, collection Black Berg de Bergman Design House, recouvert de velours vert, Iliv. Coussin, Oka et coussin “Tropical”, Élitis. Bout de canapé en bois de cerf, Rick Owens, sur lequel est posée une lampe Bloomsbury Revisited.
Fines fleurs… L’armoire de mariage du XVIIIe siècle, Streett Marburg à Londres, ornée de motifs floraux peints à la main, ajoute un élément décoratif à la salle à manger. Chaises “Café Tattoo”, Zanat. Table de repas et tabouret, collection Black Berg, Bergman Design House. Lampe et abat-jour chinés au marché de Notting Hill. Suspension, chinée. Tapis persan, Lilla Rugs.
Relooking.
Repeintes en vert n° 55, Farrow & Ball, les façades des meubles en chêne tout comme les murs recouverts de zelliges bleu “Petrolio”, Parkside, offrent une nouvelle vie à cette cuisine située dans l’extension de la maison. Au sol, Marie a ajouté du parquet récupéré d’un ancien pub. Tabouret, collection Black Berg, Bergman Design House. Plateau, Oka.
“
J’AIME LA BEAUTÉ DES OBJETS IMPARFAITS, HUMBLES ET NON CONVENTIONNELS ”
Un bain contemplatif… L’art s’invite jusque dans la salle de bains avec une œuvre signée Christabel Forbes.
Baignoire de style antique et robinetterie, Burlington.
Stores bateaux, Robert Kime.
Immersion en forêt. Le papier peint panoramique, créé par Bergman Design House, plonge Marie et Albin dans un univers onirique. Parure de lit, La Redoute. Coussins “Pop Flower”, Élitis. Chevet en marbre rouge, Bergman Design House. Plateau, Oka. Lampe et suspension, Vinterior.
NOUS AVONS EXPLOITÉ LE CHARME DES POUTRES DU GRENIER ” “
Comme un boudoir. Le papier peint “Xanadu Landscape”, Iksel, inspiré de celui qui ornait la chambre de la reine Victoria, confère un cachet unique à cette salle de bains. Papier peint à rayures “Jaspe”, Cole & Son. Photographie de John Swannell. Lavabo, Burlington, encadré d’appliques “Bathroom Deluxe”, Chelsom. Miroir en marqueterie de nacre et chaise retapissée, les deux chinés aux antiquités de Notting Hill. Suspensions chinées en Grande-Bretagne et en Italie.
Décembre 2022-janvier 2023
LUSTRE
“Empire Chandelier” en bronze, diam. 45 x H. 80 cm, réédition, Mathieu Lustrerie, prix sur demande.
FAUTEUIL
Peinture “Vert de Gris”, Pure & Paint, à partir de 41 € le l.
HOUSSE DE COUSSIN
“Paisley Park Grès” en velours imprimé, 40 x 55 cm, Élitis, 159 €.
TAPIS
“Kilim Göşmen” en laine filée main, 360 x 244 cm, Galerie Triff, 4 200 €.
CANAPÉ
“Georgia” avec revêtement en velours et pieds en bois de hêtre, L. 150 à 250 x P. 95 x H. 89 cm, Marie’s Corner, prix sur demande.
Peinture
“42 Lieu secret”, Hypnotik, 45 € le l.
Peinture “102 Jurassic”, Hypnotik, 45 € le l.
LAMPE À POSER
“Isabelle”, pied en céramique peint à la main et abat-jour en tissu, diam. 45 x H. 68 cm, CosmoTre chez Artemest, 1 170 €.
“Wulff ATD2”, pieds et accoudoirs en noyer huilé, revêtement en peau de mouton, L. 85 x P. 84 x H. 85 cm, & Tradition chez Silvera, 5 041 €.
TABLE D’APPOINT
“Badisco” en marbre Impérial, L. 39 x P. 29 x H. 25 cm, design Claesson Koivisto Rune, Monitillo 1980 chez Artemest, 1 210 €.
PAPIER PEINT
“Le Parc” panoramique, 479,5 x 300 cm, Pierre Frey, 2 028 €.
C’était un jour de pluie, en novembre. Sonia et Vivian visitaient la maison de maître début XXe siècle d’une ancienne usine de tissage – perdue en moyenne montagne ardéchoise et traversée par une rivière – et décidaient de sauter le pas. Exactement comme ils s’étaient lancés dans la vente de meubles vintage un 12 avril, créant sur Instagram un compte tout simplement baptisé du nom de cette date, et aujourd’hui suivi par près de 23 000 abonnés. “Lumineuse, entourée d’un grand jardin, la maison dégageait une atmosphère folle, c’était palpable. Ses murs et plafonds étaient entièrement couverts de tapisseries fleuries, le charme a opéré tout de suite !” Sauf que la bâtisse est dans son jus, et qu’il faut presque tout revoir. Plein d’élan, le couple choisit de faire les rénovations seul. Enfin, pas tout à fait : Sonia multiplie
les vidéos de l’avancée des travaux sur son compte Instagram, qui connaissent un franc succès et lui valent en retour de nombreux conseils avisés. Elle y ajoute sa signature, à l’instar de ces miroirs dont elle parsème les pièces : ce sont des objets peu chers et ultra-déco qu’elle installe par nuées. Les murs, principalement blancs pour ne rien perdre de cette lumière dont la maison est baignée, s’encanaillent de petites touches de papiers peints décoratifs. “Je ne voulais surtout pas en mettre partout, sinon, c’est étouffant.” Bien entendu, l’essentiel du mobilier est chiné, et Sonia va jusqu’à récupérer des plaques de marbre de cheminées qu’elle détourne pour en faire des étagères autour du piano de cuisson. Résultat : un intérieur à la fois radieux et chaleureux. Pour des “novices”, Sonia et Vivian ont réalisé un parcours sans faute… ■
À DROITE La salle à manger-bibliothèque a pris place dans l’ancienne cuisine. Bibliothèques réalisées sur mesure, contenant des vases émaillés chinés des années 50 et 60. Lustre en perles, boutique Sérénissime à Lyon. Table Henri II chinée chez La Licorne, aux puces du Canal, à Villeurbanne. Chaises vertes vintage, modèle “4875” de Carlo Bartoli pour Kartell.
C’est en “live”, via des vidéos postées sur son compte Instagram @undouzeavril, que Sonia a rénové sa demeure ardéchoise, forte des conseils de ses followers. Un chantier participatif aux allures de roman-feuilleton moderne.
À GAUCHE La rambarde, les ferronneries et le carrelage anciens ont été conservés. Pour une belle unité, les boiseries sont peintes en vert “Estate Eggshell”, Farrow & Ball. Le papier peint “Raphaël”, Sandberg, anime le coin sous l’escalier. Commode chinée. Suspension en verre réalisée avec d’anciens pieds de lampe et coupes en verre pressés.
À DROITE Le salon occupe la place de deux anciennes pièces en enfilade. Fauteuils “Y’s” de Christophe Pillet pour Cappellini, chinés. Table basse réalisée avec un plateau en marbre monté sur un pied des années 70. Mugs, Pia Chevalier. Table en rotin chinée au Mans. Cheminée peinte en “Railings”, Farrow & Ball. Miroir et accessoires chinés. Suspension “Carmen”, Hartô. Tapis, Les Possibles.
À GAUCHE La cuisine, Ikea, s’installe dans une ancienne chambre. Étagères sur mesure, La marbrerie Basco (Drôme). Verrière, Leroy Merlin. Suspension chinée. Interrupteurs, Fontini. Plancher en chêne peint en blanc, V33.
À DROITE La salle à manger adopte une teinte douce “Oval Room Blue”, Farrow & Ball.
La table, un ancien comptoir à pâtisserie, est associée à des chaises Knoll et en rotin chinées aux puces de Lyon. Plat, Vallauris. Coupe à fruits et pichet émaillé vernis d’argent, chinés. Suspension “PH4” de Poul Henningsen pour Louis Poulsen, Atelier 159 à Marseille.
DU
“ LE PLAFOND PEINT MODERNISE LES VOLUMES DE NOTRE CHAMBRE À COUCHER ”
À GAUCHE Les murs immaculés de la chambre parentale s’égaient d’un plafond bleu de la teinte “De Nimes”, Farrow & Ball. Sur le lit, taies, Haomy, plaid et petits coussins, Maison de Vacances. Appliques en porcelaine “Paris”, Alix D. Reynis. Rideaux en lin, Bouchara. Suspension des années 70 chinée. Tapis, Cosydar-deco.
À DROITE “Nous avons créé une salle de bains ouverte sur notre chambre. Il a fallu monter la baignoire en fonte, chinée, et adapter l’ancien système d’arrivée d’eau !” Papier peint “Raphaël”, Sandberg. Lavabos, Hudson Reed. Chaise “Trèfle” de René-Jean Caillette et miroirs, chinés. Tapis, Cosydar-deco.
“ QUEL BONHEUR DE TRAVAILLER EN PROFITANT DE LA VUE SUR LE JARDIN ! ”
Installée à la place d’une porte, la verrière, Leroy merlin, laisse circuler la lumière de la salle à manger jusqu’au bureau d’appoint. Chaise, Adam Stegner pour Pagholz Flötotto, chinée chez Emmeline Lescure aux puces du Canal à Villeurbanne. L’ensemble des accessoires est chiné. Table Henri II chinée chez La Licorne, aux puces du Canal, à Villeurbanne. Chaises vertes vintage “4875” de Carlo Bartoli pour Kartell.
Par CHARLOTTE BAILLYMIROIR
“Bota” en bambou et rotin, diam. 60 cm, Alinea, 29 €.
CHAISE “DSX”, avec coque en polypropylène teinté et piétement en tube d’acier époxy noir, L. 55 x P. 46,5 x H. 83 cm, design Charles et Ray Eames pour Vitra (1950), The Conran Shop, 270 €.
CARREAUX DE CIMENT
“Bosco”, fabrication artisanale, 20 x 20 cm, Maison Bahya, 144 € le m2
TABLE BASSE
“Dizzie” avec plateau en marbre italien poli et base en acier laqué blanc, diam. 80 x H. 35 cm, design Lievore Altherr Molina, Arper, 2 798 €.
Peinture “CR4109-5 Mer Baltique”, Tollens, à partir de 20 € le l.
Peinture “DEK 170 Toll-Azur Déco”, Tollens, à partir de 20 € le l.
SUSPENSION
“Brussels” en verre gravé, diam. 14 x H. 30 cm, It’s About Romi chez Decoclico, 138 €.
HOUSSE DE COUSSIN
“Philia” en lin finition biais jacquard, 40 x 55 cm, Élitis, 59 €.
CHAISE
“Simba” en rotin, L. 58 x P. 68 x H. 90 cm, Casa Shop, 109 €.
antaisie
L’architecte d’intérieur Oscar Lucien Ono pousse l’exotisme à son paroxysme dans cet hôtel de Saint-Barth où il multiplie végétaux et imprimés tropicaux, les mêlant à des couleurs pastel et des rayures chics. Une oasis pop !
Interview VALÉRIE CHARIER Photos DIDIER DELMAS
À GAUCHE Terrasse tropicale. Le mobilier extérieur sur mesure, en rotin et osier, reprend les codes des années 70 avec notamment un fauteuil inspiré de celui du film “Emmanuelle” dessiné par Oscar et fabriqué à Bali dans un ton pastel. Luminaire, Galerie L’Atelier 55. En guise de vase, un pichet AMPM.
À DROITE La force de la nature. C’est tout un voyage, ce total look exotique qui associe imprimés et végétaux. Suspension frangée dessinée par Oscar Lucien Ono, à la tête de Maison Numéro 20. Table sur mesure en noyer, laiton et marbre vert. Fresque murale peinte par Raphaël Schmitt. Banquette dessinée par Oscar, tapissée d’un imprimé “Salengro”, Manuel Canovas, et uni rose, Nobilis. Fauteuils “Betty”, Laurent Maugoust pour Collinet, recouverts de tissu Pierre Frey et passementerie Houlès. Tapis en tressage d’après un dessin d’Oscar.
aint-Barth, c’est un rêve d’île nichée dans les West Indies. On y vient pour se couper du monde”, prévient l’architecte d’intérieur Oscar Lucien Ono, à la tête de Maison Numéro 20, qui a rénové l’intimiste Tropical Hotel de 24 chambres. “Je voulais revenir aux sources avec un décor caribéen car, étonnamment, l’hôtellerie à Saint-Barth ne met pas sa riche flore locale à l’honneur.” Comment ne pas laisser son imagination vagabonder dans ce décor foisonnant peuplé de plantes et de fleurs tropicales ? On oublie le temps dans le patio, poumon de l’hôtel où la végétation envahit l’espace. Le paysagiste Denys Ridrimont s’est
inspiré des œuvres du Douanier Rousseau pour y installer une diversité d’espèces végétales, dont certaines peu courantes aux Caraïbes, telles que des orchidées ou des fougères. Partout à l’intérieur, la nature est reine : sur les fresques murales, les imprimés des coussins et fauteuils, et jusqu’au choix des matériaux qui font la part belle au bois, à la vannerie, au bambou. Un cadre exotique relevé de touches chics, comme les rayures en rose pastel et vert amande qui prennent place sur les lits de plage et dans les chambres. Dans les salles de bains, des poissons en céramique émaillée s’invitent aux murs. “Je voulais installer un design narratif…” C’est réussi ! ■
À GAUCHE S’évader… Fresque murale peinte par Raphaël Schmitt. Table sur mesure en noyer, laiton et marbre vert. Applique en verre de Murano chinée en Italie. Chaises, Collinet, recouvertes de tissus “Cactus”, Manuel Canovas, et “Guinguette”, Nobilis. Tapis d’après un dessin d’Oscar (en photo ci-contre). Rideaux sur mesure en perles de buis.
À DROITE Soigner son entrée. La réception donne le ton, avec sa fresque murale peinte par Raphaël Schmitt et son plafond en paille tressée. Console d’accueil sur mesure en marbre vert du Gange, laiton et noyer, habillée d’un tissu Arte. Lampe chinée. Applique et suspensions en verre de Murano, Sogni Di Cristallo. Miroir trouvé sur place. Céramiques siciliennes chinées.
Portrait EmilyLab“ POUR LE PATIO, LE PAYSAGISTE S’EST INSPIRÉ DES ŒUVRES DU DOUANIER ROUSSEAU ”
À GAUCHE En toute intimité. La salle à manger extérieure est comme cachée par la végétation alentour. Une grande table en bois laquée, sur mesure, trône au centre. Chaises, Rock The Kasbah.
Patchwork de vaisselle colorée et céramique sicilienne, chinés.
À DROITE De tout repos. Deux canapés sur mesure, en tissu imprimé, Manuel Canovas, et uni, Nobilis, permettent aux hôtes de se poser, ou de patienter face au bar en attendant une table à l’extérieur. Table en rotin dessinée par Oscar. Console sur mesure en laque, rotin et marbre vert du Gange.
Lampes en céramique chinées, abat-jour en forme de trèfle sur mesure.
Tapis d’après un dessin d’Oscar. Applique en verre de Murano chinée en Italie. Céramique sicilienne chinée.
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“ J’AIME L’ESPRIT BOHÈME ET CHIC DE CES RAYURES PASTEL ”
La dolce vita… Les bains de soleil rayés, réalisés sur mesure en tissu Perennials chez Lelièvre, cultivent l’esprit Pop. Parasols sur mesure.
Tout est dans le détail. Nadège et Martin ont besoin de rangements, aussi Bambi a-t-elle dessiné cette bibliothèque — avec des arches pour “apporter de la perspective” —, réalisée par Sacchet.
Les chaises, chinées, ont été recouvertes de velours, Pierre Frey, et d’un galon “Leopard”, Bambi Sloan pour Houlès, faisant écho au tapis sur mesure, Ambre Prévotat. Les portes en chêne, entièrement décapées, ont baigné “dans un jus noir qui leur donne un aspect bois brûlé”.
Sur la table, La Boutique de Sophie aux puces de Saint-Ouen, des bougeoirs, reçus en cadeau de mariage.
ntre Nadège, Martin et la décoratrice Bambi Sloan, la complicité est flagrante. Le trio n’en est pas à sa première collaboration, puisque Bambi a déjà réinventé leurs précédents intérieurs. Cette fois, elle a même participé aux visites des lieux présélectionnés. Car au-delà du cahier des charges (beaucoup d’espace pour cette grande famille aux allures de tribu, et un extérieur à l’abri des regards et du tumulte parisien), Nadège et Martin aiment connaître le ressenti de Bambi. “C’est mon côté gitane et diseuse de bonne aventure : je sens quand il y a des « good vibes »”, s’amuse la décoratrice. Pour cet hôtel particulier des années 20, Bambi a su “en faire une maison heureuse”. Sa recette ? “Éviter le total look, jouer avec les couleurs, les matières et les formes pour amener de la joie.” Nadège adore le bleu, qui est l’invité d’honneur de la maison, et plus particulièrement de la chambre parentale, mais pas question pour Bambi de créer un intérieur monochrome : “Je l’ai décliné dans pas mal de pièces, mais il est toujours associé à d’autres couleurs ou motifs.” Par essence, l’hôtel particulier est Art déco ; Bambi a souligné cette spécificité en dessinant un vitrail – qu’elle a fait réaliser par un spécialiste et poser en haut de l’escalier central – et en installant des tapis, une bibliothèque sur mesure et des luminaires de ce style. Mais pour autant, elle a proposé un lustre Empire ou des appliques fantaisie, qui représentent des singes tenant une ampoule. Dans cette maison où tout ou presque a été fait sur mesure, on va de surprises en découvertes. Exactement comme Bambi le voulait : “Ça fait voyager…” ■
JAUNE ET MOUTARDE VIENNENT TWISTER LA SÉRÉNITÉ DU BLEU
À GAUCHE Boîte à couleurs. Dans le salon, le bleu domine, du canapé chiné, recouvert de tissu et coussins Pierre Frey, aux voilages Designers Guild, en passant par les vases achetés à la salle des ventes Drouot, sur la table basse chinée. Tapis, Wendy Morrison. Armoire asiatique chinée. Rideaux en tweed, Osborne & Little.
À DROITE Art déco mais pas trop. Les suspensions, Zangra, et le papier peint, Designers Guild, sont un rappel du style de cet hôtel particulier. Ils se mêlent à une cuisine simple et fonctionnelle, Ikea, recouverte de façades, Plum. Service à thé, Jonathan Adler.
“ CES APPLIQUES REPRÉSENTANT DES INSÉPARABLES ME SEMBLENT DE BON AUGURE… ”
À GAUCHE Ce rêve bleu… Tenture murale et tête de lit recouvertes de velours côtelé Lelièvre.
Moquette “Crazy Persian” de Bambi Sloan pour Ege. Applique en bronze chinée aux puces de Saint-Ouen. Table de chevet sur mesure, Miral Deco. Coussins “La Pannonie”, Pierre Frey.
À DROITE Jeux de miroirs. Dans le cabinet de toilette, les miroirs, Objet de Curiosité pour celui en laiton et chiné pour le Vénitien, se répondent et agrandissent l’espace.
Vasque, Emery & Cie. Zelliges, Mosaic Factory. Robinetterie rapportée du Maroc. Appliques, Objet de Curiosité.
Dans la campagne anglaise, le “Petit Prince” de la déco donne sa version rafraîchissante du cottage. Un intérieur à son image, rempli de livres, de références détournées, de trouvailles chinées et de motifs acidulés.
Reportage BÉNÉDICTE DRUMMOND Texte BÉRENGÈRE PERROCHEAUuke Edward Hall en son royaume
Lorsque Luke Edward Hall et son mari Duncan Campbell, cofondateur de l’agence de design Campbell-Rey, recherchent une maison de campagne proche de Londres pour passer leurs week-ends, ils ne savent pas qu’ils y seront confinés. Encore moins qu’ils profiteront la moitié de l’année de ce cottage des Cotswolds, campagne anglaise traditionnelle aux maisons de pierres. “Aucun de nous deux n’avait jamais vécu loin de la ville, pourtant, on s’est passionné pour le jardin”, raconte Luke Edward Hall. Tulipes, dahlias, roses : leur extérieur devient le parfait exemple du jardin anglais, dans lequel le couple a même décidé de se marier l’été dernier. À l’intérieur, le duo ne peut pas toucher à la structure mais rêve d’une décoration chaleureuse, caractéristique des cottages où se reposer et passer du temps entre amis. Pour l’artiste, illustrateur, et décorateur, désormais fameux pour ses créations peuplées de références à l’Antiquité et ses collaborations
avec Ginori 1735, Rubelli ou Gant, pas question de laisser les pièces en blanc. La salle à manger est peinte en moutarde, “une couleur qui réchauffe, le soir, à la lumière des bougies”, ou encore la salle de bains, en un vert bien particulier, hommage à celui de Charleston Farmhouse du Bloomsbury Group. Ici et là, les références au passé se font nombreuses, modernisées par un décalage maîtrisé des époques et des matières. Car leur cottage est vite devenu un “laboratoire” où installer leurs nouvelles pièces et mettre en place leurs idées. Le dernier-né du designer est un livre, “A Kind of Magic : The Kaleidoscopic World of Luke Edward Hall”, publié par Vendome Press. Une première monographie qui raconte ses inspirations à travers les maisons dans lesquelles il a vécu et ses espaces de travail. Évidemment, la propriété des Cotswolds y est en bonne place, rappelant que chaque créateur a besoin d’un espace à modeler : un cottage à soi. ■
NOTRE MAISON NOUS SERT DE LABORATOIRE POUR EXPÉRIMENTER NOS IDÉES DE DÉCORATION
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Dans le salon peint en vert, les assises s’additionnent autour d’un ottoman dessiné par le maître des lieux. L’élément central de la pièce, le canapé de chez George Sherlock, est recouvert d’un tissu rose Christopher Moore. Le fauteuil moutarde a été dessiné par Luke Edward Hall, celui en léopard a été retapissé d’un tissu Colefax and Fowler, le vert a été chiné chez Brownrigg et les deux tabourets en bois doré ont été rapportés de Venise. Lampes vintage.
“ LA COULEUR MOUTARDE RÉCHAUFFE LA PIÈCE, ELLE DEVIENT BRILLANTE LA NUIT ”
À GAUCHE Deux appliques, en résonance avec deux chiens de faïence Staffordshire vintage, dressent le décor au-dessus de la cheminée de la salle à manger. Sur la table, vase de Luke Edward Hall et plats chinés. Au mur, peinture “India Yellow” de Farrow & Ball. À DROITE Dans la cuisine, les chaises vintage proviennent de chez un antiquaire de Tetbury et sont disposées autour d’une table chinée, sur laquelle le couple a ajouté un plateau en marbre. Lampe, Pooky. Abat-jour, Bridie Hall. Store, Svenskt Tenn.
Décembre 2022-janvier 2023
spécialcadeaux
GOURMANDS ET BLUFFANTS, AU GOÛT DU JOUR ET INTEMPORELS, SAGES OU EXCENTRIQUES, TOUS LES RÊVES SONT PERMIS ! POUR LES EXAUCER, SURPRENDRE ET FAIRE PLAISIR, PIOCHEZ DES IDÉES DE CADEAUX DANS NOTRE GÉNÉREUSE SÉLECTION D’ATTENTIONS ET DE TENTATIONS.
Par MATHILDE BILL1. Champagne “Dom Ruinart 2010” Blanc de Blancs Extra Brut dans son étui “Craie” en papier, 75 cl, Ruinart, 230 €. 2. Théière “Huashu” en fonte rouge, intérieur émaillé, filtre intégré, 1,3 l., Dammann Frères, 62 €. 3. Bûche “Vertige des Sens” et coffret en noyer massif de Ben & Manu, à la noisette, marrons, myrtilles des Vosges et vanille de Tahiti, 6/8 pers., édition limitée à 50 exemplaires en précommande à partir du 1 er décembre, Fauchon, 550 €. 4. Boîte de caviar “Kristal”, 30 g, Kaviari, 99 €. 5. Gelée “Millésime Champagne Rosé”, 250 g, Confiture Parisienne, 19,90 €. 6. Lampe à poser “Ciluzio Medio” en éco-résine jesmonite, béton, acier et verre soufflé bouche, diam. socle 24 x H. 93 cm, AAMA Design, dès 750 €. 7. Vase “03 Mix Sicily” en grès, L. 26 x P. 17 x H. 52 cm, design Ottolenghi, Serax, 165 €. 8. Housse de coussin “Galatée” en coton brodé, 40 x 60 cm, Madura, 55 €. 9. Ensemble de verres
Glam hype
Mode et beauté en effervescence P. 126
Un florilège de fantaisies design P. 124
Geek
Pour de bonnes connexions P. 134
“5-en-1” en cristal transparent soufflé à la bouche, à partir de diam. 3,8 x H. 11,2 cm, design Joe Colombo, Karakter, 100 €. 10. Eau de toilette “For Her”, 100 ml, Narciso Rodriguez, 135 €. 11. Bracelet “Maillon” en or jaune, Dinh Van, 5 950 €. 12. Mocassins “Brera Special Embrodiery” en velours et broderies motifs floraux, semelle en cuir, Fratelli Rossetti, 670 €. 13. Enceinte connectée “PR/01 Champagne/Pure White”, Bluetooth, compatible avec les systèmes de contrôle vocal, L. 41 x P. 25,6 x H. 23,7 cm, La Boîte Concept, 990 €. 14. Souris verticale ergonomique “Lift”, Logitech, 79,99 €. 15. Lunettes de soleil “Vermont Classic Spare Parts”, Julbo, 135 €. 16. Carnet de voyage “La Grande Aventure”, A5, papier crème et épais 120 g, 104 p., Carnets Goguette, 28,90 €. 17. Moufles “Starmount Mitts” en laine et fausse fourrure, Barts, 55 €. 18. Skis alpins “Cheval Punk” en frêne imprimé, Hermès, prix sur demande.
ARCHITECTURÉ ET TEXTURÉ, LUDIQUE ET GRAPHIQUE, LE DESIGN JOUE LA SURPRISE POUR NOUS OFFRIR UN IRRÉSISTIBLE FLORILÈGE DE FANTAISIES.
1. Boîtes de rangement “Torus” en dolomite, à partir de diam. 11 x H. 5,5 cm, &Klevering, dès 12,95 €. 2. Vase “King” en céramique émaillée, L. 34 x H. 36 cm, collection TheatreHayon, design Jaime Hayon, Bosa sur Milia Shop, 855,60 €. 3. Pouf “Merengue Néon Yellow” en cuir de veau et laine, diam. 92 x H. 45 cm, design Fernando et Humberto Campana, Louis Vuitton, 12 000 €. 4. Lampe à poser “Lampe de Bureau” en tôle d’acier finition époxy, L. 24 x P. 14,5 x H. 22,5 cm, design Jean Prouvé (1930), Vitra, 269 €. 5. Bougeoir “Deux Cierges avec bougies” en ciment blanc, diam. 2,2 cm x L. 15 x H. 20 cm, design Sarah Naud, Diptyque, 260 €. 6. Diffuseur brume de parfum “Petit Lampion” sans fil et lumineux, diam. 9,5 x H. 17 cm, Estéban, 59 €. 7. Bougeoirs “Folies 1925”, “Folies 1919”, “Folies 1926” en laiton massif, L. 6,3/3,3/6,3 x H. 3/7,2/5 cm, design Carine Pechavy, Maison Pechavy, de 45 € à 55 €. 8. Objet de décoration “Mezouzah” en cristal incolore doré, à partir de L. 3,8 x P. 2,7, H. 15,9 cm, design Irma Orenstein, Lalique, dès 950 €. 9. Vases “Leather Pots” en cuir Pelle Frau, motif “Weavers” et verre, à partir de L. 11,7 x P. 9,4 x H. 7 cm, design Simona Cremascoli, Poltrona Frau, dès 134 €.10. Vase “Totem” en terre cuite, diam. haut 10 x diam. base 9 x H. 40 cm, Bela Silva sur Waww La Table, 198 €. 11. Boule à neige “Wonderball Gold Elephant” en cristal et résine, diam. 12 cm, Maison Bensimon, 37,50 €. 12. Bougie “Vesta”, 270 g, collection Les Albâtres, Trudon, 160 €. 13. Sculpture “Be@rbrick” en cristal, L. 6,5 x P. 4,8 x H. 14,3 cm, Medicom Toy x Baccarat, 390 €. 14. Lampe de table “Gustave
Residential” en aluminium et PMMA, diam. base 12 x diam. abat-jour 15,5 x H. 23 cm, design Vincent Van Duysen, Flos, 390 €. 15. Lampe à poser “Ribbon” en métal, L. 25 x P. 30 x H. 52 cm, design Claire Norcross, en édition limitée à 25 pièces, Clémentine Chambon x Habitat, 249 €. 16. Vase “Ikeru Low” en aluminium et verre, diam. 19 x H. 13,1 cm, design Jaime Hayon, Fritz Hansen chez Silvera, 128 €. 17. Coupe en verre, diam. 8 ou 22 cm, H&M Home Design Lab, 19,99 € ou 99 €. 18. Vase “Piraeus” en verre, diam. 16 x H. 32 cm, Alinea, 25 €. 19. Vase “Enzo Rose Porquerolles” en verre soufflé à la bouche, L. 22 x H. 25 cm, Margaux Keller, 180 €. 20. Bougie parfumée “Café Noble” en porcelaine, notes de cannelle, de vanille, d’épices et de grains d’Arabica, Olivia Giacobetti et Pierre Hermé, Nespresso et Pierre Hermé, 35 €. 21. Cloche et assiette de dégustation “Canopée” en porcelaine, diam. 26,5 cm, bassin diam. 14 cm, et cloche diam. 14,5 cm, Pillivuyt aux Galeries Lafayette, 24,95 € et 23,95 €. 22. Bougeoir en bois peint à la main, H. 30 ou 40 cm, Caroline de Benoist, dès 49 €. 23. Photophore en verre, diam. 11 x H. 17,5 cm, Maisons du Monde, 16,99 €. 24. Couvertures “Parc Naturel des Landes” en draps de laine, 170 x 240 cm, collection Campement, Eaux et Forêt, 250 € l’unité. 25. Serre-livres “Booknd Green” en marbre, L. 6,4/10 x P. 12/13,2 x H. 12/18,5 cm, design Roel Vandebeek, Woud sur moda-int.com, 179 €. 26. Applique “Jali”, base en laiton et abat-jour en fil d’acier laqué époxy, diam. 24 x H. 23,5 cm, design Marie Christine Dorner, Cinna, 277 €.
FRAGRANCES D’EXCEPTION, MODE ET ACCESSOIRES DÉSIRABLES POUR UNE BEAUTÉ “PLEINS FARDS” ET GRACIEUSE : IL Y A DE L’EFFERVESCENCE DANS L’AIR !
1. Bracelet jonc en or rose et blanc 18 carats, pavé de diamants demi-cercle, collection Tiffany Lock, Tiffany & Co, 13 400 €. 2. Lunettes de soleil rondes en acétate Mazzucchelli multicolore made in France, Nathalie Blanc, 378 €. 3. Boucles d’oreilles créoles “Serpent Bohème Solarité” en diamants et or jaune, Boucheron, 45 400 €. 4. Chapeau “Classic Evodie” en feutre, La Cerise sur le Chapeau, 230 €. 5. Livre “Fred, le joaillier solaire”, de Vincent Meylan, 256 p., Flammarion, 65 €. 6. Sac seau “Épure” en cuir de vachette, Longchamp, 420 €. 7. Huile scintillante corps “Baccarat Rouge 540”, 200 ml, Maison Francis Kurkdjian, 170 €. 8. Sandales à talon “Lady” en cuir, Bettina Vermillon aux Galeries Lafayette, 590 €. 9. Eau de toilette “Rivières de Cartier Insouciance”, 100 ml, Cartier, 121 €. 10. Parfum “Fleur du Désert”, 100 ml, Louis Vuitton, 320 €. 11. Soin lèvres “Rêve de Miel”, 10 ml, Nuxe, 14,90 €. 12. Bottine “Dior Empreinte” en cuir
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1. Carré “Sur Mon Nuage” en twill de soie, 90 cm, Hermès, 410 €. 2. Sandales “Georgia” en crêpe satin et strass, à bout en amande et talon aiguille virgule, Yves Saint Laurent, 1 100 €. 3. Montre à secret “Perlée Toi & Moi” en or rose, diamants, cornaline, pietersite, nacre, Van Cleef & Arpels, 32 400 € le petit modèle. 4. Parfum “Armani Code”, 75 ml, Giorgio Armani, 110 €. 5. Rouge à lèvres “L’Absolu Rouge” mat effet flouté, édition limitée Be@rbrick, Lancôme en exclusivité aux Galeries Lafayette, 39,90 €. 6. Boucles d’oreilles “Pompon”, chaîne à maille byzantine en argent massif doré à l’or 18 carats, Christofle, 650 €. 7. Livre “Pierre Cardin, mode, mythe, modernité”, de Jean-Pascal Hesse et Pierre Pelegry, préface Jean Paul Gaultier, 256 p., Flammarion, 49,90 €. 8. Sandales à talon “Adora” en cuir de chèvre, soie et strass, Nomasei, 499 €. 9. Montre “Première Édition Originale” en acier revêtu d’or jaune 18 carats et cuir noir, réédition de 1987, Chanel Horlogerie, 5 500 €. 10. Manchette “Un Été en Toscane” en or jaune 750 texturé,
DE LA PURE GOURMANDISE À PARTAGER ET DES USTENSILES AUSSI ÉLÉGANTS QUE PERFORMANTS : BIENVENUE AU FESTIN, ENTRE DÉLICES ET FLÛTES ENCHANTÉES !
Théière et mug “Rest” en verre, couvercle en plaqué argent, L. 23 x P. 13 x H. 15 cm, L. 11 x P. 8 x H. 9,5 cm, Armani/Casa, 970 € et 170 €. 2. Champagne millésime “La Grande Dame Rosé 2012”, Veuve Clicquot, 250 €. 3. Thé “Noël Amour”, Rooibos rouge, 80 g, Mariage Frères, 27 €. 4. Couteau “Chef”, lame de 20 cm, manche en palissandre, Déglon, dès 87,54 €. 5. Tablette de chocolat “Uganda Grand Cru Noir 75 %”, collection Particulière, Chocolat Bonnat, 10,20 €. 6. Cocotte en fonte, diam. 25/29/34 cm, Pierre Gagnaire Heritage x Tefal, dès 129,99 €. 7. Grille-pain “Toaster 4 tranches”, Style Collection, Cuisinart, 119,90 €. 8. Bûche “Étoilée”, chocolat, mousse lactée du Pérou, anis, marmelade de clémentine et confit lyokan, 8 pers., Shangri-La Paris x Maxence Barbot, 118 €. 9. Tequila “Reposado”, 70 cl, Adicción, 169 €. 10. Bûche aux trois chocolats, chocolat de Madagascar, pralinés, noisettes, 6/8 pers., Royal Palm Beachcomber Luxury x Stephan Baptiste, 45 €. 11. Cuillères “Tika” en acacia, H. 26/20/30 cm, CFOC, de 30 € à 35 €. 12. Panettone “Gamme Winter”, Galup chez Monoprix, 18,99 €. 13. Boîte “Amandes Chocolat Blanc et Citron”, 300 g, Petrossian, 32 €. 14. Boîte de café moulu, en métal, 250 g, en édition limitée, design Pascale Marthine Tayou, illy, 6,99 €. 15. Bougeoir en cristal clair, diam. 7,1 x H. 9 cm, collection Cadence, Saint-Louis,
180 €. 16. Machine à expresso “Dedica Arte”, Delonghi, 319,99 €. 17. Champagne “Grande Cuvée 170e édition” dans son coffret Dégustation Musicale, Krug, 198 €. 18. Bûche, pistache de Brönte, amande, mûres, framboises et oranges, 6/8 pers., Nolinski, 95 €. 19. Rond de serviette “Rosine” en métal argenté, Christofle, 150 €. 20. Champagne “Brut Réserve Édition Collector”, 75 cl, Charles Heidsieck, 50 €. 21. Robotpâtissier “Artisan”, KitchenAid, 799 €. 22. Coffret de caviar “Osciètre de Noël”, boîte de 50 g et 2 cuillères en nacre, en édition limitée, Le Comptoir du Caviar, 109 €. 23. Coffret Signature XL, puzzles pralinés 26 pièces, 250 g, LB Le Chocolat en exclusivité à La Grande Épicerie de Paris, 35 €. 24. Champagne “Cuvée Rosé Bambou”, Laurent-Perrier, 90 €. 25. Bûche Signature “Noël au Chalet”, noisette, chocolat, épices, vanille Bourbon de Madagascar et fleur de sel de Camargue, 8 pers., en édition limitée, Lenôtre, 180 €. 26. Couverts “Rondo” en acier inoxydable doré, Casa, 39,95 € les 16 pièces. 27. Verre en verre peint à la main, diam. 8 x H. 10 cm, collection Cannage et Roses, Dior Maison, 170 €. 28. Coffret “Liiton”, set de 4 verre et décanteur Everest en verre, Galeries Lafayette, 99,90 €. 29. Presse-agrumes “Oblò” en polypropylène, design Raffaello Galiotto, Blim+, 13,90 €.
POUR MONTER LE SON, GARDER L’ESPRIT CURIEUX ET LES YEUX À L’AFFÛT DES INSTANTS DÉCISIFS, L’UNIVERS HIGH-TECH FACILITE NOS BONNES CONNEXIONS ET NOTRE SENS TACTILE.
1. Coffret “Bam Karaoké To Go”, un micro et un mois d’abonnement à l’application, Bam Karaoké, 55 €. 2. Appareil photo “D-Lux-7”, en collaboration avec A Bathing Ape x Stash, Leica, 1 990 €. 3. Appareil photo instantané “Instax Mini Evo 07”, miroir à selfie intégré, deux boutons de déclenchement, imprimante pour smartphone, déclencheur à distance, Fujifilm, 199,99 €. 4. Vidéoprojecteur portable “The Freestyle”, Samsung, 999 €. 5. Montre connectée “Apple Watch Series 8”, boîtier en aluminium lumière stellaire de 41 mm, bracelet boucle unique tressée, Apple, 549 €. 6. Vélo électrique “Vale Go !”, Electra, 3 299 €. 7. Appareil photo instantané “Instax Mini 11”, Fujifilm, 89,99 €. 8. Sac de téléphone “Ayla Lilas” en cuir vegan, 3 emplacements pour cartes, L. 12,2 x P. 2,3 x H. 19,6 x H. bandoulière 53 cm, JW PEI, 49 €. 9. Jumelles d’astronomie, Nature & Découvertes, 169 €. 10. Enceinte nomade compacte “Roam Color”, connexion Bluetooth, contrôle vocal, Apple AirPlay 2 et via l’application Sonos, résistante à l’eau, L. 6,2 x P. 6 x H. 16,8 cm, Sonos, 199 €.11. Casque
ENFANT DE LA BALLE
À GAUCHE 1. Tissu “Sorbet”, Camengo. 2. Décor mural “Bleu comme une rose”, Élitis. 3. Tissu “Sophie”, Manuel Canovas. 4 . Tissu “Laguna”, C&C Milano. 5. Tissu “Ezra Stripe”, Jane Churchill. 6. Silhouette : boucles d’oreilles, Nach ; bague, Caroline de Benoist ; chemise et boots “Toile Iconographe”, et jupe à sequins, Valentino. 7. Lampe “Pamela” en bois laqué, Popus Éditions. 8 . Sac en perles, Parfois. 9. Manteau “Manteco”, Woolrich. 10 . Chauffeuse “Rosebud” recouverte du tissu “Maze”, Pierre Gonalons. 11. Sellette “Ella” en carreaux de céramique, Debongout. 12 . Peinture “John”, Mercadier. À DROITE 1. Papier peint “Corail”, Maison Martin Morel chez Au Fil des Couleurs. 2. Tissu “Velours Cerame”, Nobilis. 3. Décor mural “Bleu comme une rose”, Élitis. 4. Collier “Joséphine”, Caroline de Benoist. 5. Patère “Happy Book” en laiton, design Jaime Hayon, Fritz Hansen. 6. Sac “Ann’ah”, Nadia Chellaoui. 7. Vase “Colourdisc” en céramique et verre de Murano, design Bethan Laura Wood, Cassina. 8. Bottines “Beverly Pink”, Luis Onofre. 9. Flûte à champagne et verre à vin, ligne Peninsula, CFOC. 10. Pendentif “Pandora”, Garnazelle. 11. Lampe à poser “Astéria” en bois et matériau recyclé, Maison Bensimon. 12. Pendentif “Madame est la plus belle”, Garnazelle. 13. Éléphant “Olifant” en bois, Carl Hansen & Søn. 14. Set de 3 oiseaux “Pájaros” en frêne, design Moisés Hernández, Ligne Roset. 15. Peinture “Pumpkin”, Mercadier.
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À GAUCHE 1. Tissu “Dappled Brick”, coll. Luke Edward Hall, Rubelli. 2. Tissu “Laguna”, C&C Milano. 3. Tissu “Rialto”, C&C Milano. 4. Tissu “Moda” , Élitis. 5. Silhouette : cardicoat et col, Sandro ; chemise “Emanuel”, Tereza Rosalie Kladošová ; pantalon “Fiesta”, Forte Forte ; sabots “Zagreb”, Anthology Paris ; collier “Leowa” et bague “Poudre d’Escampette”, Garnazelle. 6. Photophore “Pyramide Or”, Diptyque. 7. Vase “Bronco” en verre soufflé, design Fabio Vogel, Bolia. 8. Lampe à poser, ligne Bambou, CFOC. 9. Table d’appoint “Disc” en métal laqué, Maison Bensimon. 10. Desserte en acier, USM Haller. 11. Assiettes et plats “Le monde de Charlotte Perriand”, Cassina. 12. Peinture “John”, Mercadier. À DROITE 1. Papier peint “Intrigue 01”, Mériguet-Carrère. 2. Tissu “Sophie”, Manuel Canovas. 3. Papier peint “Hollyhocks”, Sanderson. 4. Applique “Venice 01 Trèfle” en laiton et verre soufflé, Magic Circus Éditions. 5. Lampe “Nod” en métal laqué, Tiptoe. 6. et 7. Bougeoirs “Flora” en céramique, Octaevo, et bougies torsadées, Bouchara. 8. Boîtes gigognes “Basile” en carton imprimé, Diptyque. 9. Sac demi-lune, Pinko. 10. “Birds” en bois, Carl Hansen & Søn. 11. Verre à vin “Tommy” en cristal, coll. Les Endiablés, design José Levy, Saint-Louis. 12. Lampe baladeuse “Folia” en cristal et frêne, design Noé Duchaufour-Lawrance, Saint-Louis. 13. Verre à vin “Tank” en verre soufflé, Tom Dixon. 14 . Serre-livres bougeoir “Swirl”, Tom Dixon, et bougie torsadée, Bouchara.
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À GAUCHE 1. Papier peint “Amble”, Maison Martin Morel chez Au Fil des Couleurs. 2. Décor mural “Bleu comme une rose”, Élitis. 3. Gants, Balenciaga. 4. Bague “Boule d’amour”, Garnazelle. 5. Tissu “Opio”, Manuel Canovas. 6. Sac seau en cuir, Maison Margiela. 7. et 8. Coussins “Avalon” et “Samsara”, Élitis. 9. Verre “Bora” en cristal de Murano, Carl Hansen & Søn. 10. Vide-poche, ligne Talisman, CFOC. 11. et 12. Vase “Press” en verre et bougeoir “Swirl” en poudre de marbre, Tom Dixon. 13. Pot-Pourri “Totem Halfmoon” en pierres fines et fer, Mad et Len. 14. Bougie “London” en cuivre, Tom Dixon. 15. Bracelet “Dentelle”, Alix D. Reynis. 16. Bague “Caraba”, Garnazelle. 17. Escarpins “Fleur de Lys” en cuir, A.b. poétique. 18. Bougie, Tom Dixon. 19. Vase en matériau recyclé, Tom Dixon. 20. Peinture “Bohème”, Mercadier. À DROITE 1. Tissu “Paloma”, coll Villa Riviera, Nobilis x Humbert & Poyet. 2. Tissu “Effusion”, Casamance. 3. Tissu “Laguna”, C&C Milano. 4. Silhouette : boucles d’oreilles “Centre de la Terre” et bague “Caraba”, Garnazelle ; pull et col roulé, Suncoo ; blazer, Forte Forte ; pantalon “Pierot”, Tereza Rosalie Kladošová ; chapeau, Romualda. 5. et 6. Girafe “Zoé” et coccinelle “Lily”, La Pelucherie. 7. Tissu “Frida”, Manuel Canovas. 8. Vase “Sestiere” en verre soufflé, design Patricia Urquiola, Cassina. 9. Totems en céramique et verre, Villa Arev. 10. Fauteuil “Groovy”, design Pierre Paulin, Paulin Paulin Paulin, The Conran Shop. 11. Tabouret en métal, Bouchara. 12. Peinture “Touareg”, Mercadier.
72 HEURES À LONDRES AVEC SIMON STEWART
Par ADELINE SUARD Photos BÉNÉDICTE DRUMMONDÉditeur, galeriste et amoureux des savoirfaire, Simon est un esthète que le beau comble autant que le bon. Les adresses favorites de la ville dans laquelle est né cet ancien saxophoniste professionnel il y a cinquante ans, et qu’il n’a jamais quittée, sont un bon mix entre des incontournables comme la Tate Modern, ou des pépites plus surprenantes comme le plus petit musée de jouets du Royaume-Uni, ouvert en 1956. Mais si son goût de la culture et de l’éclectisme ne l’éloigne jamais trop des quartiers de Marylebone, où il vit, et de Fitzrovia, où il a ouvert la nouvelle adresse de la Charles Burnand Gallery, il brûle de partager ses adresses moins touristiques. Ainsi l’historique boutique Paxton & Whitfield ou le Connaught Bar, où il vient s’installer chaque 25 décembre. “Avec mon mari Michael, nous y dégustons le meilleur Old Fashioned du monde. C’est notre tradition.” Et même s’il aime la campagne, “l’énergie que dégage Londres [lui] manquerait vite”. “Ici, je fais tout à pied. Ma voiture ne me sert que pour le supermarché, c’est le caddie le plus cher du monde !”, s’amuse Simon qui ouvrira bientôt une galerie à New York. “On y passera 50 % de notre temps, mais le dépaysement ne devrait pas être trop intense. Toutefois, les fêtes de fin d’année, c’est et ce sera à Londres pour toujours. Les « Christmas Carols », les décorations, ce truc romantique un peu dégoulinant, jamais je n’y renoncerai.” n
Le galeriste Simon Stewart est un pur Londonien qui vit dans la capitale britannique depuis sa naissance il y a cinquante ans.
CHARLES BURNAND GALLERY
Avant que Simon Stewart ne la crée en 2009, il n’existait aucune adresse comme celle-ci à Londres. Mi-galerie représentant des artistes, mi-studio de création, ce lieu met en lumière des pièces de design de collection et des matériaux précieux : marqueterie de paille, verre de Murano… ❚ 27 Whitfield Street, charlesburnand.com
FORTNUM & MASON
Très fréquenté par les touristes, il reste l’un des grands magasins favoris de Simon. Ici, les fêtes, c’est toute l’année : un étage est dédié aux décos de Noël ! Autres passages obligés, le rayon thés et les biscuits au packaging bleu si reconnaissable. “N’oubliez pas ses fruits confits, ses tartes et sa dinde”, s’enthousiasme Simon. ❚ 181 Piccadilly, St. James’s, fortnumandmason.com
DESIGN MUSEUM
Fondé en 1989 par Terence Conran, ce musée qui balaye design industriel, graphisme, mode et architecture a investi en 2016 le quartier de Kensington. Dans le hall, une œuvre XXL de Morag Myerscough permet de lire en alternance “designer”, “maker” ou “user”. ❚ 224-238 Kensington High Street, designmuseum.org
La balade le long des quais de la Tamise, de pont en pont, est le meilleur moyen de découvrir la ville.
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L’ÉNERGIE DE CETTE VILLE EST À NULLE AUTRE PAREILLE
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PAXTON & WHITFIELD
Depuis 225 ans, sur la célèbre Jermyn Street, cette fromagerie prouve que les fromages anglais n’ont pas grand-chose à envier aux nôtres. Baron Bigod, Tunworth, Old Roan Wensleydale ou Westcombe Cheddar, même si ces noms ne vous parlent pas, laissez vos papilles et votre estomac leur faire confiance ! ❚ 93 Jermyn Street, St. James’s, paxtonandwhitfield.co.uk
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CONNAUGHT BAR
Ambiance feutrée et intimiste dans ce bar hors du temps qui surplombe Carlos Place. Régulièrement classé parmi les meilleurs établissements du monde, c’est le préféré de Simon, qui ne jure que par son fameux cocktail Old Fashioned.
❚ Carlos Place, Mayfair, the-connaught.co.uk
“ À LONDRES, JE PARCOURS TOUT À PIED
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PERFUMER H
Après avoir créé Miller Harris, Lyn Harris, chère amie de Simon, a imaginé Perfumer H en 2015. Avec son ambiance feutrée et la vue sur le labo depuis la boutique, cet écrin qui propose des parfums sur mesure est une invitation au voyage et au luxe discret.
❚ 106a Crawford Street, perfumerh.com
La vue sur la cathédrale Saint-Paul depuis le pont du Millennium.
Monument incontournable de Bankside (district de Southwark), ce musée regroupe la collection d’art moderne et contemporain de la Tate Gallery. Inauguré en 2000 dans une centrale électrique reconvertie par Herzog & De Meuron, il se dresse sur les bords de la Tamise et offre une vue imprenable depuis sa terrasse.
❚ Bankside, tate.org.uk
RONNIE SCOTT
Club de jazz historique (depuis 1959) du quartier de Soho, l’endroit permet aussi de dîner ou de prendre un verre ! Ambiance décontractée pour les connaisseurs assurée par l’omniprésent et sympathique Paul Pace, coordinateur musical et âme du lieu.
❚ 47 Frith Street, Soho, ronniescotts.co.uk
TATE MODERNCHILTERN FIRE HOUSE
Installé dans une ancienne caserne de pompiers, ce restaurant est le lieu pour voir et être vu. “C’est juste à côté de chez nous et même si c’est très mondain, j’aime y aller pour dîner”, explique Simon. À noter, les sublimes anciennes portes cochères, qui s’ouvrent sur un jardin anglais secret. ❚ 1 Chiltern Street, chilternfirehouse.com
POLLOCK’S TOY MUSEUM
Quelques rues derrière la galerie de Simon, ce musée de poche, ouvert en 1956, expose toutes sortes de jouets anciens, de la poupée en porcelaine aux circuits de train en passant par d’étonnants dioramas.
Le public est autorisé à donner ses jouets vintage pour enrichir la collection, pour le plus grand plaisir des nostalgiques et des curieux de tous âges.
❚ 1, Scala Street, pollockstoymuseum.co.uk
KERRIDGE’S GRILL
Tom Kerridge est le chef de cœur de toutes les familles au Royaume-Uni. Bâti comme un rugbyman, il est de toutes les émissions culinaires outre-Manche. Sa simplicité, son humour et sa cuisine ont séduit Simon et Michael, qui sont devenus ses amis. Les sculptures en bronze qui décorent le restaurant ont été réalisées par sa femme, l’artiste Beth Cullen Kerridge. ❚ 10 Northumberland Avenue, kerridgesbarandgrill.co.uk
MOUNT STREET PRINTERS
C’est probablement l’imprimeur le plus chic de Londres . À défaut de faire appel à ses services, on peut s’offrir de la papeterie et de très jolis carnets en cuir de toutes les couleurs, tellement beaux que l’on n’ose à peine écrire à l’intérieur.
❚ 4, Mount Street, mountstreetprinters.com
THE OLD CINEMA
Le dôme étincelant redécouvert à la faveur d’une rénovation est l’un des rares témoignages de l’intérieur de ce cinéma transformé dès les années 50 en magasin de mobilier. Devenu boutique d’antiquités en 1978, il accueille aujourd’hui la crème du vintage en design, décoration et joaillerie. ❚ 160 Chiswick High Road, theoldcinema.co.uk
McQUEENS FLOWERS
Grand amateur de fleurs (sa mère était fleuriste), Simon adore cet endroit, où l’on peut aussi apprendre à faire ses propres bouquets. Derrière la boutique se cache en effet l’une des écoles les plus réputées pour se former, changer de carrière ou juste pour le plaisir de s’initier à l’art floral. ❚ 229, Cambridge Heath Road, mcqueensflowers.com
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PASEO 206 LA BONNE ADRESSE
Manoir de poche niché au cœur battant de Vedado, l’hôtel Paseo 206 célèbre le meilleur de la culture cubaine et de l’Italie, à la manière d’un voyage dans les années 30 et 40.
Texte
ISABELLE SOING Photos LOUISE DESNOSAvec ses maisons à balcons et ses rutilantes décapotables américaines, La Havane est un télescopage fascinant. Comme cette “maison blanche” dans le quartier de Vedado. Caractéristique de l’architecture coloniale et de la prospérité des familles de l’industrie sucrière, ce manoir d’esprit Art déco de 1933 a été transformé en boutique-hôtel de 10 chambres et suites par Andrea Gallina et Diana Saínz. En 2015, le couple italo-cubain est, “au premier regard, raconte Andrea, tombé sous le charme de la bâtisse”, dont l’histoire est digne d’un roman de Hemingway : “Construite par un sénateur sous la présidence de Gerardo Machado, habitée par sa maîtresse, elle fut jouée et perdue au poker !” Pour en écrire une nouvelle page, Andrea, économiste spécialiste de l’Amérique latine, et Diana ont fait appel à des architectes et décorateurs italiens et dominicains, afin de restaurer les moulures, la cheminée en marbre de la salle à manger, les boiseries de la bibliothèque… Associée à des meubles de Gio Ponti, la palette pastel et de bleu vibrant, emblématique de La Havane des années 40, lui restitue l’atmosphère midcentury d’une demeure patricienne. “On voulait s’y sentir comme à la maison loin de chez soi”, souligne Andrea, attentif à fusionner gastronomie transalpine et ressources locales. “Notre restaurant Eclectico propose une cuisine « farm to table » de spécialités de mamma italienne.” Saupoudrées de tropicalité, comme la gelato au chocolat de Baracoa ! ■
1. Jungle urbaine. Construite en 1933 dans le quartier de Vedado, la bâtisse a gardé le charme accueillant d’une authentique et luxueuse maison de famille.
2. Esprit Art déco et art contemporain : Andrea et Diana exposent régulièrement des artistes cubains, en partenariat avec la galerie Arte Continua.
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3. Pasta et asado ! À l’image de ses propriétaires Diana – cubaine – et Andrea – italien –, le restaurant et son chef Vincenzo Frassanito proposent des plats transalpins twistés de “cubanité”, avec des ingrédients locaux et de saison.
4. et 5. Sous l’azur, dans l’une des suites “Rooftop”, dotée d’une terrasse privative et d’un jacuzzi extérieur.
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À GAUCHE Au-delà des apparences, la fosse de l’ancien cinéma du quartier chinois est occultée par l’installation “Before and After” (2019) de Jorge Macchi, en briques et filins métalliques, comme un rideau qui laisse entrevoir l’intérieur, un passage dans le temps.
À DROITE Dans la fosse, juste au pied de la scène, l’installation “Perdón por Descartes” (2020), de José Yaque, constituée de chariots de bois remplis de pierres de quartz concassées, tractés par des chaînes comme par des bœufs sur un labour.
UN PONT D’ART VERS LE MONDE
Avec deux années de décalage, pandémie oblige, Arte Continua à La Havane célèbre son cinquième anniversaire avec une exposition qui honore la vitalité de la scène artistique contemporaine cubaine. Spectaculaire et puissant.
Par ANNE DESNOS-BRÉ Photos LOUISE DESNOS
La Havane, où l’art exulte à chaque coin de rue, Arte Continua cultive son identité singulière. Lorsqu’en 2014, Lorenzo Fiaschi, l’inspirateur et le cocréateur de la Galleria Continua, se lance dans le projet fou de transposer le “Terzo Paradiso” de Michelangelo Pistoletto à Cuba avec la curatrice Laura Salas Redondo, il ne soupçonne pas les répercussions de cette initiative engagée. “On a alors décidé de créer un espace, comme un pont entre Cuba et le monde.” Quelques mois plus tard, soutenu par les institutions culturelles cubaines, il inaugure Arte Continua, un lieu d’exposition et d’activités liées à la culture – notamment à destination des enfants – installé dans les vestiges de l’Aigle d’or, le cinéma-théâtre du Barrio Chino, ancien quartier chinois de La Havane. Un choix qui prenait aussi la forme d’un hommage au très respecté plasticien chinois Chen Zhen
cher à Lorenzo. Plus qu’un galeriste, curateur et directeur artistique, Lorenzo y expose les artistes de tous horizons de la Galleria Continua, parmi lesquels déjà quelques Cubains. “En approchant la scène artistique contemporaine locale, j’ai commencé à prendre des claques”, se souvient-il. Il découvre la vitalité, la vigueur et la force de ces artistes, contraints de créer en n’utilisant que les uniques ressources du pays soumis à l’embargo. Au cours des cinq années écoulées, Arte Continua a multiplié les initiatives à Cuba, avec des événements – dans et hors les murs – lors de la très cotée biennale de La Havane et à travers le globe. Des va-et-vient permanents, des passerelles culturelles entre Cuba et le monde. Lorenzo, qui voit “les artistes comme des couleurs avec lesquels raconter des histoires”, continue d’écrire le beau roman de Galleria et Arte Continua. n
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À GAUCHE L’entrée d’Arte Continua rappelle le lieu d’origine, l’Aigle d’or, l’ancien cinéma du quartier chinois de La Havane : le guichet avec sa ferronnerie au dessin de pagode derrière laquelle se cache Lorenzo Fiaschi, le créateur visionnaire de la Galleria Continua, et les idéogrammes au-dessus du comptoir.
À DROITE Comme sur chaque site de Galleria Continua, les interventions de restructuration ont été limitées à l’essentiel afin de préserver l’existant et l’âme du lieu.
À GAUCHE Au fond de la scène, la troublante œuvre d’Anish Kapoor “When I Am Pregnant” (1992-2016) – en fibre de verre, bois et peinture – révèle ses secrets selon d’où on la contemple.
À DROITE Sur la paroi à la droite de la fosse, les toiles de Luis E. López-Chávez, “Línea quebrada (homenaje a Tobías Mayer)” (2020). Et sur le devant de la scène, les totems de Yoan Capote “Erguidos” (2020), réalisés à partir de jougs en bois sur une base de métal et de béton.
Décembre 2022-janvier
À GAUCHE À Arte continua, l’art est déjà dans la rue avec l’œuvre de Daniel Buren, “En plein dans le mille”, réalisée in situ le 15 février 2020 sur la façade de l’ancien théâtre du quartier chinois.
À DROITE Un esprit Arte povera avec l’installation “Ecce homo” (2018-2020), de José Manuel Mesías, composée de douze cages à oiseaux trouvées.
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LA VOIX DES FEMMES, LE SENS DE L’ÉPOQUE.
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De la vigne au flacon
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Canapé modulable
Dès qu’on le voit, il n’y a plus de doute : c’est un canapé Fatboy ! La collection Sumo au design iconique est de la plus haute qualité, jusque dans les moindres détails. La structure en métal le rend très robuste et ses coussins en mousse recyclée garderont leur forme pendant de nombreuses années. Détendez-vous, car assemblé en causeuse ou en canapé d’une longueur record, il transformera votre salon en lieu de prédilection ! www.fatboy.com
Des portes uniques
Élégance et raffinement définissent les espaces à vivre grâce aux portes d’intérieur Garofoli Deux nouveaux modèles haut de gamme étoffent sa ligne de produits avec les versions de porte Filomuro en bois : Quadro et Onda. Des portes dont le vantail est enrichi de fraisages au pantographe profonds et sophistiqués. À découvrir sur www.garofoli.com
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Avec For Her MUSC NOIR ROSE, le nouveau bijou de la collection iconique For Her, Narciso Rodriguez dévoile une intimité encore inexplorée. Ce parfum invite la femme For Her à se mettre à nu pour révéler sa vraie nature ainsi que les facettes les plus personnelles de sa féminité, sans artifice ni prétention.
Désarmante, elle montre une ouverture d’esprit qui reflète une délicate sensualité dont la subtilité la rend d’autant plus captivante.
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UNE SCULPTURE DE CLAUDINE MONCHAUSSÉ
MATALI CRASSET
J’apprécie tellement le travail de cette artiste que j’ai six totems comme celui-ci à la maison ! Mon intérêt pour la céramique est assez tardif, mais cette reprise de contact avec la terre – pour moi qui viens du design industriel –, est une sorte de “reprogrammation”… Ce que j’aime dans son travail, c’est que sa “quête” est visible, c’est l’œuvre de toute une vie. Avec ces sculptures qui se ressemblent mais sont évidemment toutes différentes, elle puise au fond d’elle-même pour extraire des choses universelles. Et moi qui questionne ma relation aux objets et qui aime de plus en plus l’idée d’en avoir peu plutôt que de les multiplier, j’admire la ténacité de cette femme qui suit sa ligne sans jamais dévier, façonnant la terre du village de La Borne (18), où elle vit et travaille. La céramique, c’est comme le textile, ça parle au ventre ! Et ça me parle à moi. ■
SON ACTU
Matali Crasset, qui a récemment réalisé une halte femmes pour l’association Aurore au Carreau du Temple, à Paris, a également achevé la première phase du projet de la “Ferme HIbride” dans le pays d’Aigues, à Villelaure (84). Elle est présente à l’exposition “Sid and The World Below”, à Shanghai, jusqu’au 12 février et vient d’imaginer l’intérieur de la singulière boutique Les Belles Lunettes, rue du Colisée, à Paris.
Par ADELINE SUARD Photos Julien Jouanjus