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Le coronavirus et le travail du service de sauvetage: une interview
«Pandemie schweisste Rettungsdienst-System noch näher zusammen»
Das Coronavirus führte erstmals seit vielen Jahren zu einer «ausserordentlichen Lage» in der gesamten Schweiz. Was die Pandemie beispielsweise für den Rettungsdienst des Luzerner Kantonsspitals (LUKS) bedeutet, erzählt die Leiterin der Organisation. – Das Interview wurde aufgrund der langen Produktionszeit des «star of life» Anfang April geführt.
Interview: Ernst Hilfiker, Stäfa
«Pandémie: le système des services de sauvetage encore plus soudé»
Pour la première fois depuis de nombreuses années, la Suisse entière se retrouve dans une «situation extraordinaire» en raison du coronavirus. La responsable de l’organisation explique ce que la pandémie signifie par exemple pour le service de sauvetage de l’hôpital cantonal de Lucerne (LUKS). – Compte tenu du long délai de production du «star of life», l’interview était menée début avril.
Coronavirus: seit Wochen das zentrale Thema. Doch wann hörten Sie diesen Begriff zum ersten Mal?
Dr. Esther Schmid: Das erste Mal hörte ich ungefähr Ende 2019 aufgrund einer Meldung aus China vom Virus. Vorerst mal diskutierte man das im Spital weniger bezüglich des Rettungsdienstes als allgemein medizinisch. Es kamen erste Gedanken auf, was das für uns bedeuten könnte. Aber konkrete Massnahmen wurden damals noch nicht abgeleitet.
Wie entwickelten sich diese ersten Gedanken?
Wir hatten diese Thematik ja schon früher einmal mit SARS. Bei uns lief die Diskussion vor allem in die Richtung, wie gravierend dieses Virus wohl für uns Menschen sein dürfte. Wir verfolgten über die Medien, was in China ablief.
Interview: Ernst Hilfiker, Stäfa
Dr. Esther Schmid Lussmann
Die Interviewpartnerin
Dr. Esther Schmid Lussmann ist ärztliche Leiterin des Rettungsdienstes des Luzerner Kantonsspitals (LUKS). Die 47-jährige Anästhesistin ist auch als Notärztin tätig. Der RD LUKS leistet von seinen drei Standorten Luzern, Sursee und Wolhusen aus rund 16 000 Einsätze jährlich. eh.
La personne interviewée
Dr Esther Schmid Lussmann est responsable médicale du service de sauvetage de l’hôpital cantonal de Lucerne (LUKS). L’anesthésiste de 47 ans travaille également comme urgentiste. Depuis ses trois sites (Lucerne, Sursee et Wolhusen), le SdS LUKS assure chaque année environ 16 000 interventions. eh.
Coronavirus: depuis des semaines, c’est le thème central. Quand avez-vous entendu ce terme pour la première fois?
Dr Esther Schmid: J’ai entendu parler du virus la première fois vers la fin 2019 suite à une information concernant la Chine. Au sein de l’hôpital, on a dans un premier temps abordé ce sujet sur le plan médical général et moins en ce qui concerne spécifiquement le service de sauvetage. On s’est alors imaginé ce que cela pourrait signifier pour nous sans toutefois préciser des mesures concrètes.
Comment, ces premières idées ont-elles évolué?
Nous avions déjà été confrontés à ce thème lors de la pandémie du SARS. Chez nous, on a surtout discuté du degré de gravité que ce virus pourrait représenter pour l’homme. Via les médias, nous avons suivi la situation en Chine.
Der Rettungsdienst des Luzerner Kantonsspitals traf eine Reihe von Massnahmen, um während der Corona-Krise die Einsatzfähigkeit möglichst ohne Abstriche aufrechtzuerhalten. Bilder: LUKS

Le service de sauvetage de l’hôpital cantonal de Lucerne a pris toute une série de mesures afin de maintenir l’intégralité de la disponibilité opérationnelle dans la mesure du possible. Photos: LUKS
die heutige Gesellschaft ist, waren wir letztlich nicht überrascht vom Ausmass, das die Verbreitung des Virus annahm.
In der Folge bereitete sich der Rettungsdienst des Luzerner Kantonsspitals auf diese Situation vor.
Ja, wir analysierten zuerst, welche Herausforderungen sich uns in dieser Lage stellen. Dann klärten wir ab, ob es kurzfristig Massnahmen braucht.
«Luzern ist ein beliebter Ort für asiatische Touristen. Entsprechend hatten wir initial Respekt vor einem möglichen Hotspot.»
für asiatische Touristen. Entsprechend hatten wir initial Respekt vor einem möglichen Hotspot. Dieser kam zum Glück jedoch nicht, da die Reisetätigkeit der Asiaten früh massiv eingeschränkt wurde.
Was wurde rein innerbetrieblich gemacht?
Unsere internen Abläufe zu den Hygiene- und Schutzmassnahmen wurden früh mit der Infektiologie und Spitalhygiene überarbeitet, und es wurden frühzeitig präventive Massnahmen für die Mitarbeitenden herausgegeben. Beispiele sind die generelle Maskentragepflicht und die konsequente Zutrittsbeschränkung für die Sanitätsnotrufzentrale und den Rettungsdienst. Für uns stellte sich rasch heraus, dass eine der grössten Herausforderung darin besteht,
Et qu’avez-vous constaté alors?
Compte tenu de la mobilité de la société actuelle, nous n’avons finalement pas été surpris de constater l’ampleur de la propagation du virus.
Le service de sauvetage de l’hôpital cantonal de Lucerne s’est ensuite préparé pour faire face à cette situation.
En effet. Tout d’abord, nous avons examiné les défis auxquels nous étions confrontés dans cette situation. Ensuite, nous avons procédé à une analyse pour savoir si des mesures sont nécessaires à court terme.
A-t-il fallu tenir compte d’aspects particuliers?
Lucerne est une destination appréciée des touristes asiatiques. Au début, nous avons donc eu peur d’un éventuel ‘hotspot’. Heureusement, que cela n’est toutefois pas arrivé puisque les voyages des Asiatiques avaient rapidement été fortement limités.
Qu’a-t-on fait en interne?
Rapidement, nos déroulements internes concernant les mesures d’hygiène et de protection ont été révisés avec l’infectiologie et l’hygiène hospitalière. Des mesures préventives ont rapidement été prises pour les collaborateurs. Par exemple l’obligation générale de porter un masque et la limitation d’accès stricte pour la centrale d’appels sanitaires urgents
den Krankheitsausfall der Mitarbeitenden zu minimieren.
Kam es zu Anpassungen im technischen und organisatorischen Bereich?
Wir haben das Konzept für die Fahrzeugreinigung überarbeitet und verbessert. Materialtechnisch waren keine Änderungen nötig, da wir hier schon gut aufgestellt sind, was sich auch in dieser Situation auszahlte. Im organisatorischen Bereich waren wir gefordert beim Antizipieren, welche Auswirkungen der Ausfall von Mitarbeitenden haben könnte. Schliesslich müssen wir unsere Versorgungsleistung ja auch unter solchen Bedingungen erbringen.
Fielen denn RettungsdienstMitarbeitende aus?
Wir geben grundsätzlich keine Auskunft über allfällige Ansteckungen von Mitarbeitenden. Ihr Schutz aber hat selbstverständlich hohe Priorität. Zur Sicherstellung der Versorgungsleistung haben wir vorsorglich einzelne Rettungswagen an Standorten der Feuerwehr platziert. Das ermöglicht es uns, mit nur einer medizinischen Fachperson und einem Feuerwehrmann als Fahrer unterwegs zu ein, falls Mitarbeiter ausfallen sollten.
Haben Sie genug Mittel zur Bewältigung dieser ausserordentlichen Lage bekommen?
Das ist derzeit sehr schwierig zu sagen, weil nicht voraussehbar ist, ob und wann der Peak kommt. Wir achten laufend darauf, dass wir genug Material haben; das ist allen wichtig, auch den kantonalen Behörden.
Welche Projekte mussten wegen der Krise zurückgestellt oder sogar ganz gestrichen werden?
Intern musste die gesamte Weiterbildung inklusive dem Zentralschweizer Rettungsdienstsymposium abgesagt werden. Die Dienstplanung wurde mehrmals den veränderten Bedingungen angepasst. Hier zeigten sich die Mitarbeitenden trotz einschneidender Massnahmen sehr flexibel und verständnisvoll. Auch mussten Projekte zurückgestellt werden. Zudem stellten uns Homeoffice einzelner Mitarbeitender und Videokonferenzen anstelle von Sitzungen organisatorisch vor neue Herausforderungen. Wir sind aber bereits auch am Planen der «Phase danach».
Wie gehen die Mitarbeitenden mit der ganzen Situation um?
Unsere Leute sind sehr ruhig unterwegs. Trotzdem ist die angespannte Lage sehr wohl spürbar. Die initiale Unsicherheit konnte et le service de sauvetage. Pour nous, il a rapidement été évident que l’un des plus grands défis consistait à minimiser les absences pour maladie des collaborateurs. Cela nous permet de nous déplacer avec un seul professionnel médical et un pompier comme conducteur si des collaborateurs sont absents pour cause de maladie.
A-t-il fallu faire des adaptations dans le domaine technique et organisationnel?
Nous avons révisé et amélioré le concept du nettoyage des véhicules. En ce qui concerne le matériel, aucune adaptation n’a été nécessaire puisque dans ce domaine, nous sommes déjà bien équipés ce qui est une très bonne chose dans une telle situation. Au niveau organisationnel, nous avons dû anticiper les conséquences de l’absence de collaborateurs. Nous devons en effet fournir nos prestations de prise en charge également dans ce genre de conditions.
«Afin d’assurer les prestations de prise en charge, nous avons placé des ambulances sur des sites des sapeurs-pompiers. Cela permet de se déplacer avec un seul professionnel médical et un pompier comme conducteur si des collaborateurs sont absents pour cause de maladie.»
Est-ce que des collaborateurs du service de sauvetage ont été absents pour cause de maladie?
D’une manière générale, nous ne donnons aucune information sur d’éventuelles contagions des collaborateurs. Pour nous, leur protection est toutefois évidemment une grande priorité. Afin d’assurer les prestations de prise en charge, nous avons placé des ambulances sur des sites des sapeurspompiers par précaution.
Avez-vous obtenu suffisamment de moyens pour maîtriser cette situation extraordinaire?
Il est actuellement difficile de répondre à cette question car on ne peut pas savoir si et quand le pic sera atteint. Nous veillons constamment à avoir suffisamment de matériel. Cela est important pour tous, et également pour les autorités cantonales.
Quels projets ont dû être reportés, voire supprimés en raison de la crise?
En interne, il a fallu annuler toute la formation continue y compris le symposium des services de sauvetage de la Suisse centrale. À plusieurs reprises, on a dû adapter le plan de service aux conditions modifiées. Dans ce contexte, les collaborateurs ont fait preuve d’une grande flexibilité et compréhension et cela malgré des mesures sévères. Il a également fallu reporter des projets. Par ailleurs, le home office de différents collaborateurs et les vidéoconférences au lieu de séances nous ont confrontés à de nouveaux défis organisationnels. Nous sommes toutefois aussi déjà en train de planifier «la phase d’après».
«Nos collaborateurs sont très calmes.»
Comment est-ce que les collaborateurs gèrent cette situation?
Nos employés sont très calmes. La situation tendue