edito par Jean-Pierre Pont Le Canada est le 2e plus grand pays du monde peuplé seulement de 32,8 millions d’habitants. De ce fait, il est un pays d’immigration et non d’expatriation. En 2006, le gouvernement fédéral a délivré 245 750 visas (source : Statistiques Canada) dont seulement 4 915 des personnes en provenance de France, soit 2 % de la totalité des immigrants. Ce faible score est en partie attribué à la sous-information de nos compatriotes qui connaissent très mal l’énorme potentiel d’emplois disponible dans les provinces anglophones. En 2006, le Québec a accueilli 44 686 immigrants soit moins de 20 % de la totalité des arrivants au Canada. Une étude publiée par l’institut FRAZER (Measuring labour markets in Canada and in the United States : édition 2007) donne les performances du marché du travail des 10 provinces canadiennes et des 50 États américains. L’Alberta est classé au 1er rang, la Saskatchewan en 10e position, la Colombie Britannique est 12e, l’Ontario au 21e rang et le Québec en 41e position. La rédaction de Vivre à l’étranger a travaillé dans le but de vous apporter une meilleure connaissance de toutes ces provinces pour vous aider à mieux faire votre choix. A titre d’exemple, l’Ontario, d’une superficie équivalente à celle de la France et de l’Espagne réunis, a une population de 12,7 millions d’habitants soit 39 % de la population totale du pays. La province concentre 39 % du PIB national, 53 % de la production industrielle, 60 % des importations, 39 % des emplois au Canada et 50 % de la totalité de l’immigration internationale du pays. Saviez-vous que 12 % de la population parle français ? Même s’il existe de grandes disparités régionales : 52,5% à Ottawa/Gatineau,41 % dans le grand Sudbury et 8,6 % à Toronto.
L
Face à ces chiffres incontestables, nous aimerions bien comprendre pourquoi les services publics de l’emploi français, représentés par l’ANAEM au Canada concentrent 100 % de leurs moyens sur la province du Québec en finançant deux coûteux bureaux à Montréal et Québec au lieu de les répartir efficacement en aidant des structures qui manquent totalement de moyens comme l’Agence montréalaise pour l’emploi/CITI et le comité consulaire pour l’emploi à Toronto et de créer une nouvelle structure à Vancouver. Nous avons le droit d’espérer qu’un jour ceci se concrétisera pour apporter des services en phase avec la réalité du marché canadien de l’emploi. Notez qu’un ouvrage complet sur le Canada, traitant de l’immigration, de l’emploi, des investissements et des études, province par province, sera édité par Studyrama courant novembre. En attendant, retrouvez toutes les informations sur www.vivrealetranger.com. Dans notre prochain numéro, nous vous ferons rêver en vous proposant un dossier sur le thème de”vivre, travailler et étudier en Australie”.
VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 106
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Vivre à l’étranger
sommaire
N° 106 Octobre/ Novembre/Décembre/2007 STUDYRAMA 34-38, rue Camille Pelletan 92309 Levallois-Perret cedex Tél. : 01 41 06 59 00 Fax. : 01 41 06 59 09 e-mail : info@studyrama.com
ECHOS Des nouvelles pour les expatriés ..............................................................
LE WEB DES EXPATRIES
SAS au capital de 2 734 555 euros
Six sites ludiques, pratiques et originaux à découvrir ......................... Directeur de la publication Jean-Pierre Pont jpp@vivrealetranger.com Directeur de la rédaction Nicolas Fellus-Vannier Rédactrice en chef déléguée Odile Gnanaprégassame odile.g@studyrama.com
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DESTINATION CHINE Franchir la Grande muraille ......................................................................
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DESTINATION JAPON Le pays du Soleil-Levant relève la tête ..........................................
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Ont participé à ce numéro : Farah Boucherak, Tatiana Boulom, Emmanuel Langlois
SPECIAL CANADA
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Secrétaire de rédaction Pierre Barbezat
presentation du canada
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Conception partielle et exécution graphique Séverine Coatalen
Une contrée multiculturelle et accueillante ! ................................
Conception publicitaire Michaël Barek, Alexandre de Gassoswski et Aurélien Soula
Etrangers, vous êtes les bienvenus ! ...................................................
Régie publicitaire France Edouard Brisson edouard.brisson@studyrama.com Tél. : 01 41 60 59 03 Régie publicitaire Internationale Véronique Martinet veronique.martinet@ studyrama.com Tél. : 01 41 60 59 02 Chef de pub Bénin Mélanie Chaumont mch@vivrealetranger.com Tél. : 06 83 14 43 08
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vivre au canada 18
travailler au canada Une forte demande ...................................................................................
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etudier au canada Un enseignement de haut niveau .......................................................
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www.vivrealetranger.com • Le guide pratique de l’expatriation, tous les contacts, les formalités, les astuces.
Commission paritaire : N° CPPAP 1007U80038 Imprimé en UE.
• Dossiers Destinations, pays par pays, les adresses, les conseils, les pièges. • Abonnez-vous gratuitement à notre newsletter exclusive.
Imprimé par : BOCCIA Couverture : © Elena Elisseeva - FOTOLIA
sommaire investir au canada Une croissance florissante .............................................................................................................................................................
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Quebec Cap sur la « belle province » ! ....................................................................................................................................................
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colombie britannique Une ouverture francophone ? ...................................................................................................................................................
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nouveau brunswick La province acadienne sort de l’ombre .................................................................................................................................
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provinces atlantique Douceur de vivre ...............................................................................................................................................................................
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ontario Un dynamisme qui ne faiblit pas ! ...........................................................................................................................................
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alberta Une province en or noir ! .............................................................................................................................................................
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manitoba La contrée des lacs ............................................................................................................................................................................
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saskatchewan Une province pleine de promesses ...........................................................................................................................................
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FRANcAIS DU MONDE A la rencontre des Français de l’étranger...............................................................................................................................
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TEMOIGNAGES L’expatriation ? Un état d’esprit..................................................................................................................................................
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echos Expatriation des Français : les résultats d’une enquête Cet été, le ministère des Affaires étrangères et européennes a mis un questionnaire en ligne sur son site internet et celui de la Maison des Français de l’étranger, destiné à comprendre les attentes des Français résidant à l’étranger et ceux qui projettent de le faire. L’enquête ayant pris fin le 23 août, le rapport est prévu pour cet automne. C’est la première fois que le ministère prend cette initiative. Confiée dans le passé aux consulats de France, les questionnaires ne s’adressaient qu’aux ressortissants inscrits sur leur registre. Les résultats devraient permettre au ministère de connaître les différents profils de ces Français, leurs motivations et leurs besoins principaux afin d’améliorer ses services...mais également de savoir ce qui peut les freiner dans leur décision de partir. www.mfe.org
BILAN DES 100 JOURS DE NICOLAS SARKOZY Selon l’institut de sondages TNS-Sofres, 71 %* des Français jugent l’action du nouveau chef d’Etat français positive. Ce sondage réalisé les 22 et 23 août intervient plus de 3 mois après l’élection de Nicolas Sarkozy. Toutefois, ce chiffre, certes plutôt positif, n’est pas à interpréter comme un signe de rassemblement politique. En effet, seuls 48 % des sympathisants de gauche se déclarent satisfaits contre 96 % à droite. Ce chiffre, écrasant à droite, est une victoire du président auprès de son électorat. On notera que la gauche et la droite s’accordent à dire que le style de Nicolas Sarkozy marque une rupture avec ses prédécesseurs. * Enquête réalisée par téléphone auprès d’un échantillon national de 1 000 personnes, représentatif de l’ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus.
LE CHIFFRE :
2014
Depuis le 4 juillet, nous connaissons enfin l’hôte des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2014. Le CIO a choisi Sochi en Russie, ville en concurrence avec Salzbourg et Pyongyang. Station balnéaire donnant sur la mer Noire, Sochi est réputée pour ses nombreux spas et la qualité de l’environnement en l’absence de grands complexes industriels. Le gouvernement russe a annoncé un projet d’investissements de 12 milliards de dollars pour le développement des infrastructures. C’est le moment d’investir à Sochi, notamment dans les secteurs de la construction et du tourisme. http://sochi2014.com/sochi_french
La terminale gratuite pour les lycéens Lors de la session plénière de l’AFE en septembre dernier, Bernard Kouchner a annoncé la suppression des frais de scolarité pour les lycéens de terminale dans les lycées homologués par l’Education nationale. En tout, 4 100 élèves sont concernés... une mesure prise en charge par la collectivité nationale qui devrait s’étendre aux classes de première et de seconde les deux prochaines années. De plus, le ministre des Affaires étrangères a évoqué la mise en place des « états généraux de l’enseignement français à l’étranger » pour une concertation sur le plan de développement des lycées français à l’étranger.
UN LOUVRE À ABOU DHABI Après Guggenheim Abou Dhabi, place au Louvre ! Les Emirats Arabes Unis, le précédent ministre français de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres et le président du Louvre, Henri Loyrette, ont signé un protocole d’accord prévoyant la construction d’un musée universel à l’image et au nom du Louvre. Le projet qui devrait aboutir en 2012 ou 2013 permettrait àAbou Dhabi de se positionner en capitale culturelle du Moyen-Orient.
L’exportation française en hausse Hervé Novelli, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, a présenté les chiffres du commerce extérieur dans un communiqué du 8 août. Le montant des exportations françaises pour le premier semestre 2007 s’élève à 199 milliards d’euros, soit une amélioration de 1,3 %. Pourtant, le dynamisme dont les entreprises françaises ont fait preuve ne compense pas les 214 milliards d’euros des importations, soit + 2 %. Cette hausse est due en grande partie à la facture énergétique. Au total, le solde des échanges s’élève à -15,3 %. Henri Novelli nuance tout de même ces chiffres : « L’internationalisation de nos entreprises ne peut se résumer au solde des exportations et des importations de biens dès lors que nous sommes aussi le 4e exportateur de services dans le monde et que le chiffre d’affaires des filiales de nos entreprises à l’étranger représente 1,5 fois le montant de nos exportations. » www.exporter.gouv.fr/exporter
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Le Web des Expatries 6 sites ludiques, pratiques et originaux à découvrir... Tatiana Boulom
Vous partez à l’étranger pour des études ou un travail ? Casaswap vous aide dans votre recherche de logement. Location, colocation ou swap (échange), choisissez la meilleure façon de vous installer.Plutôt destiné à une jeunesse internationale,les moins jeunes trouveront également leur bonheur sur ce site en anglais. L’inscription et la recherche sont à la fois gratuites, faciles et ludiques. Créez vous-même votre profil et communiquez avec des milliers d’étrangers. Propriétaire ou locataire, vous pouvez aussi proposer une chambre ! • www.casaswap.com
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UNE LOCATION DANS LE MONDE ENTIER
AGENDA INTERNATIONAL
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Quels sont les jours fériés en Argentine ? Y aura-t-il des élections en Russie cette année ? TV5 Monde vous informe des dates importantes dans le pays où vous vous situez grâce à son calendrier en ligne. A l’aide de petites fiches, la chaîne de la francophonie vous explique clairement les différents évènements. Fêtes religieuses, vacances scolaires, jours de grève nationale ou sommets internationaux prévus dans l’année :gardez vos repères ! • www.tv5.org/TV5Site/voyageurs/jours_feries.php
Vous allez bientôt devenir parent et vous souhaitez donner un prénom local à votre enfant ? Ce site vous offre l’embarras du choix en vous proposant des prénoms du monde entier pour les filles et les garçons : arabes, africains, bibliques, anglo-saxons, etc. Y figurent également des prénoms moins exotiques et des rubriques pour connaître l’étymologie ou la popularité de votre prénom. Il ne vous reste plus qu’à choisir ! • www.prenoms.com
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PRÉNOMS DU MONDE
PARTICIPEZ AU TALK DE PARIS DE FRANCE 24
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Le Talk de Paris, présenté par Ulysse Gosset, est le rendez-vous politique phare de la chaîne internationale française, France 24. Ciblant un public large (expatriés, communauté francophone, francophiles et leaders d’opinion), France 24 est à votre écoute. Chaque semaine, le Talk de Paris permet aux internautes du monde entier de poser une question aux invités. Vous pouvez envoyer un e-mail ou enregistrer une vidéo par webcam qui sera ensuite diffusée sur la chaîne si votre question est retenue. • http://www.france24.com/france24Public/fr/debats/Talk-deParis-QUESTIONS-VIDEO.html - E-mail : letalkdeparis@france24.com
Coordination Sud (Solidarité Urgence et Développement) est un portail des ONG françaises de solidarité internationale traçant l’actualité du secteur humanitaire. Vous voulez agir, être bénévole, stagiaire ou employé ? Accédez aux nombreuses offres de la rubrique emploi ou effectuez une recherche dans l’annuaire des ONG signataires de la Charte de Coordination Sud. Faites-leur profiter de vos compétences : agriculture, environnement, administration, génie civil, informatique, communication, santé, logistique, mécanique, éducation, etc.Tout le monde est concerné. • www.coordinationsud.org
UN JOB EN AUSTRALIE ?
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Pour votre recherche d’emploi en Australie, ce site en anglais est incontournable. Avec plus de 200 000 offres mises à jour régulièrement, vous trouverez des opportunités dans tous les secteurs. Il n’est pas nécessaire de se créer un compte pour pouvoir postuler puisque les coordonnées du recruteur sont systématiquement communiquées dans l’annonce. • www.seek.com.au
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SE LANCER DANS L’HUMANITAIRE
Destination CHINE I Franchir la Grande muraille
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La Chine fascine, elle attire comme elle fait peur. En croissance permanente, « l’économie socialiste de marché » est parvenue à se hisser parmi les toutes premières puissances mondiales.
L’impressionnante Grande muraille de Chine
Devenue la 4e destination touristique mondiale, la Chine savoure les fruits de sa politique d’ouverture. Boom économique, échanges universitaires, JO de Pékin 2008 : les occasions de s’y rendre ne manquent pas. Un territoire qui s’urbanise et une population adoptant la vie « à l’occidentale »,la partie citadine de la Chine se veut accueillante pour attirer les entreprises et les étudiants étrangers. Cependant, s’y installer relève du parcours du combattant en raison des démarches administratives et des restrictions diverses.Votre passeport doit être valide au moins six mois après la date de sortie du territoire français. Selon la durée de votre séjour, un visa d’affaires renouvelable sur place ou un visa de résident vous sera délivré.Attention ce visa ne vous donne qu’un seul droit d’entrée en territoire chinois. Si vous prévoyez de faire des allers-retours ou simple-
ment de faire un saut à Hong Kong et Macao,demandez un visa à plusieurs entrées.
TRAVAILLER EN CHINE Pour des questions de rémunération, il est plus avantageux de travailler dans une société étrangère. La plupart des entreprises ont besoin d’étrangers pour encadrer et former les travailleurs chinois. Trouver un emploi Mieux vaut chercher un emploi depuis la France car il faut pouvoir présenter une lettre d’invitation officielle de la part d’une entreprise ou d’une autorité afin d’obtenir un visa de longue durée. Le CV doit être rédigé en anglais mais une version chinoise montrera votre effort d’intégration et sera très appréciée. Mettez en valeur votre profil en soulignant votre connaissance de la Chine et des langues. Une fois sur
place, pensez aux annuaires professionnels et aux soirées d’expatriés car l’entretien de ces relations (la guanxi) fait partie intégrante des mœurs sociales en Chine.Vous trouverez une large offre auprès de l’Espace emploi international et des sites chinois. Les secteurs qui recrutent Les ingénieurs spécialisés, les métiers de la logistique, des res-
Siamak Salimy, représentant de China-consultants.biz « La France bénéficie d’une très bonne image en Chine. Les Français sont nombreux à se positionner dans l’agroalimentaire et l’industrie du luxe mais on s’attend à un effet de saturation dans ce secteur. Les Français s’installent dans un premier temps sous forme de bureau de représentation ou de joint-venture. Ils investissent prudemment, contrairement aux Américains, beaucoup moins frileux et plus présents sur le marché. »
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Destination CHINE sources humaines, des achats, des finances, de l’expertise technique et de l’architecture sont très recherchés.Sont également prometteurs les secteurs comme l’agroalimentaire, l’environnement, les cosmétiques, le design industriel, l’industrie du luxe (cosmétiques,mode, gastronomie) et le tourisme.
ces : un ouvrier travaillant à Hong Kong peut être payé jusqu’à vingt fois plus qu’un ouvrier de Shenzhen. En cas de licenciement, un mois de préavis est requis avec des indemnités mensuelles pour chaque année passée dans l’entreprise.
ETUDIER
REPERES
La République populaire de Chine • Capitale : Pékin (Beijing) • Population : 1,3 milliard d’habitants • Superficie : 9,6 millions de km2 • Densité : 133 habitants/km2 • Climat : continental au nord, tropical au sud en passant par le centre tempéré • Régime : république populaire à parti unique • Langue officielle : le mandarin • Villes principales : Pékin, Shanghai, Tianjin, Wuhan, Canton et Chongqing • Monnaie : le Yuan Renminbi (RMB) (1 CNY = 0,09 euro) • PIB (2006): 2 226 milliards de dollars US • Taux de chômage (2004) : 4,2 % • Taux de croissance : 10,2 % • Secteur d’activité : agriculture 15 % ; industrie 53 % ; services 32 % • Communauté française : 15 000 habitants (dont 5 000 à Hong Kong)
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La culture professionnelle Le respect de la hiérarchie est omniprésent dans les entreprises chinoises,Anissa,stagiaire,en témoigne : « Que vous soyez simple employé ou cadre important, on ne s’adresse pas directement au directeur mais au N+1. » La loi sur le travail de 1995 définit les principales règles qu’employeurs et salariés doivent respecter. Vérifiez que toutes les clauses sont présentes dans le contrat de travail. Le temps de travail hebdomadaire varie selon les entreprises. Il n’excède pas 40 heures mais en réalité, il avoisinerait les 44 heures.La grève est interdite et les heures supplémentaires non payées. En dehors des fêtes nationales et du nouvel an, la loi mentionne vaguement le droit aux congés payés que les Chinois prennent en général pour une quinzaine de jours. Un salaire minimum est fixé mais il varie selon les provin-
Pas de visa étudiant sans pré inscription ! Six mois avant votre départ, contactez le ministère des Affaires étrangères qui vous mettra en relation avec le pôle Education de l’Ambassade de Chine ou l’université de votre choix afin qu’ils vous délivrent une notification d’admission et un formulaire de demande de visa. Le Chinese Scholarchip Council vous informera sur les attributions de bourses et les universités accueillant les étrangers. Le test de langue chinoise, HSK (Hanyu Shuiping Kaoshi) doit être passé avec succès pour suivre une spécialité autre que le chinois. Enfin,les droits universitaires sont assez chers,comptez 2 000 au minimum pour un an. Le système universitaire A la fin des études secondaires, les lycéens passent le concours national d’entrée à l’université, le gao-
Entretien avec Hélène Harrari de l’Espace emploi international Vivre à l’étranger : Quelle est la situation du marché de l’emploi en Chine ? Hélène Harrari : L’offre des recruteurs n’est pas toujours alignée sur la demande, c’est pourquoi il est de plus en plus difficile de trouver un emploi en Chine selon les secteurs d’activité. Concernant le recrutement, il faut savoir que les municipalités chinoises prospectent en direction des émigrés chinois se trouvant dans les pays occidentaux, les plus sollicités étant les étudiants et la population issue de la « diaspora » chinoise aux Etats-Unis et au Canada. Il y a donc une très forte concurrence sur le marché de l’emploi en Chine.
kao. Une fois réussi, l’étudiant peut suivre une formation professionnelle (dazhuan) pendant 2 ou 3 ans ou entrer à l’université. Le système universitaire chinois fonctionne à l’anglo-saxonne :benke (gaokao+4), shuoshi (gaokao+7) et boshi (gaoko+10). Le HSK est nécessaire pour intégrer le benke et il vous faudra atteindre le niveau 6 pour le shuoshi.Pour vous loger, il existe des résidences étudiantes pour les étrangers moyennant entre 3 et 7 euros par jour. Les échanges universitaires Les échanges se sont intensifiés en 5 ans, bien que la part des Chinois reste plus nombreuse.Il existe actuellement plus de 360 accords de coopération entre la Chine et la France concernant aussi bien les étudiants, les chercheurs et les enseignants.
VIE QUOTIDIENNE A l’arrivée, enregistrez auprès du Bureau local de la Sécurité publique.Ensuite,les différentes démar-
VAE : Quels sont les profils recherchés ? H. H. : Les recruteurs recherchent des profils doublement qualifiés, c’est-à-dire des personnes formées à un véritable métier et connaissant la Chine (langue, marché, culture). Un diplôme de LEA ne suffit pas pour prétendre intégrer une entreprise. L’expérience et un MBA sont très valorisants. VAE : Dans quels secteurs se positionnent les Français? H. H. : La renommée française permet aux expatriés d’être présents dans les secteurs du luxe et de la gastronomie. Si les Chinois sont très forts pour la copie, ils sollicitent les étrangers et particulièrement les Français pour les métiers de la création (architecture, stylisme). Il y a également des besoins dans les ressources humaines et le management.
La fiscalité La France et la Chine ont signé une convention fiscale pour éviter la double imposition.Les Français peuvent échapper à l’imposition chinoise si : • Ils ont exercé une activité en Chine pendant moins de 183 jours au cours de l’année fiscale. • La rémunération provient d’un employeur ne résidant pas en Chine. • La rémunération n’est pas à la charge d’un établissement stable ou d’une base fixe de l’employeur dans l’Etat d’exercice. Le système d’imposition en Chine fonctionne par tranches à taux progressif allant de 5 % à 45 %. Réussir son intégration La France a construit un réseau de représentations efficace et pré-
INVESTIR La Mission économique compte environ 1 200 entreprises françaises implantées en Chine employant 200 000 salariés.Concernant la fiscalité, une loi unique d’imposition sur les entreprises étrangères et nationales devrait entrer en vigueur début 2008. Le taux fixé à 30 % devrait cependant être abaissé au taux préférentiel de 15 % pour le secteur de la haute technologie afin d’orienter les investissements. Le bureau de représentation permet de faire la promotion d’une entreprise déjà existante sans apporter de capitaux. Un premier pas pour se faire connaître auprès des partenaires potentiels et étudier le marché. Le partenariat franco-chinois (joint-venture) Il faut distinguer CJV (Cooperative Joint Venture) et EJV (Equity Joint Venture). Le contrat signé par les 2 parties dans le cadre de la CJV stipule les modalités comme les pourcentages de bénéfices ou les répartitions des dettes sans tenir compte de l’apport financier au capital alors que les profits des EJV sont répartis proportionnellement à la part des actionnaires.La jointventure permet de s’implanter dans une structure et un marché déjà
existants.Inconvénients :une hausse des capacités de production peut produire un changement dans la structure du capital. De plus, chaque décision doit tenir compte de la « protection de l’action minoritaire » en vertu du droit chinois car quiconque détient des parts possède un droit de veto. Les Wholly Foreign Owned Enterprises ou WFOE (investissements 100 % étrangers) Certains secteurs sont interdits aux étrangers. Ainsi, les autorités chinoises peuvent habilement orienter les étrangers selon leurs besoins mais établissent parallèlement des mesures préférentielles afin d’attirer les capitaux. A noter que le recrutement au sein des WFOE est soumis à la préférence nationale. Selon Alban Renault, consultant à Pékin pour le Chinese Desk de Fidal, « un étranger sera recruté si aucun profil dans la population locale ne correspond à ce que recherchent les recruteurs ». Les Mergers & Acquisitions ou M & A (fusions et acquisitions) Depuis 2004,les étrangers peuvent racheter une entreprise chinoise : participation,fusion-acquisition ou transferts d’actifs. Mais la relative prudence des investisseurs étrangers face aux réglementations juridiques empêche ce modèle de véritablement émerger au profit des joint-ventures.
La métropole de Shanghai
REPERES
Se déplacer Un permis de conduire chinois est obligatoire pour se déplacer. Les étrangers peuvent obtenir ce permis,s’ils possèdent la carte de résident. Selon la réglementation chinoise,tout véhicule doit être assuré. Sachant qu’un motorisé doit payer 10 % de la perte économique d’un blessé grave ou défunt lors d’un accident de la route (même s’il n’est pas en tort),une assurance tout risque est la bienvenue. Attention, les véhicules dont le volant se trouvant à droite et les diesels sont interdits à Pékin.Le vélo reste le moyen de transport le plus économique, pratique et bien sûr écologique !
sent sur tout le territoire : ambassade, consulats, missions économiques, etc. En parallèle, de nombreuses associations françaises se chargent d’animer la communauté en organisant des rencontres, des visites et des soirées. Pékin Accueil se charge de l’intégration des nouveaux arrivants ; à Shanghai, le Cercle Francophone a mis en place plus de 30 activités pour les Français, francophones et francophiles. Pour sortir le soir, Maoming Lu,avec ses bars animés, est l’endroit idéal pour faire la fête et rencontrer d’autres expatriés.Les magazines gratuits « That’s Shanghai » ou «That’s Beijing » (Pékin) recensent les bonnes adresses et l’actualité culturelle.
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ches peuvent être accomplies :certificat de résidence,déménagement, etc. Le logement chez l’habitant est interdit sauf dérogation des autorités. A savoir aussi que les étrangers résidant dans des zones non autorisées (militaire, gouvernement) se mettent en situation irrégulière et se voient expulsés. Le système de Sécurité sociale chinois ne s’applique pas aux étrangers et les soins sont très chers, il faut donc prévoir sa propre protection sociale.Contactez la Caisse des Français de l’étranger et le GARP, six mois avant le départ.
SUR LE WEB I Ambassade de Chine en France : http://www.amb-chine.fr/fra/
I Ambassade de France en Chine : www.ambafrance-cn.org
I Recherche d’emploi : www.emploi-international.org www.51job.com www.zhaopin.com
I Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Chine : www.ccifc.org/fr/index.php
I Mission économique en Chine : www.missioneco.org/Chine/
I Service éducation de Chine en France : Tél. : 01.44.08.19.40. http://jiaoyuchu.online.fr/index .html
I Chinese Scholarchip Council : www.csc.edu.cn/en/
I Cercle Francophone de Shanghai (CFS) : www.cerclefrancophonedeshan ghai.com/:
I Pékin Accueil : www.pekinaccueil.com/
Tatiana Boulom VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 106
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Destination Japon I Le pays du Soleil-Levant relève la tête
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Après sept années de crise, le Japon, deuxième puissance mondiale derrière les Etats-Unis, voit le bout du tunnel. Les entreprises nippones se sont restructurées et l’effet de la bulle se résorbe.
SUR LE WEB
REPERES
Intégration I Communauté francophone du Japon : http://france-japon.net
I Association des Français du Japon : www.afj-japon.org I Catholiques français et francophones du Japon : http://paroisses.mepasie.org
I Liste d’écoles enseignant le japonais au Japon : www.aikgroup.co.jp/jschool/english/area/index.htm
Logement I PECS CO., Ltd. : www.pecsrealty.com
I Tokyo Rent : www.tokyorent.com
En France I Association pour l’emploi des cadres : www.apec.fr I Espace emploi international : www.emploiinternational.org
I Volontariat international avec Ubifrance : www.civiweb.com
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VIVRE A L’ÉTRANGER I OCTOBRE 2007
La baie de Tokyo
Le pays du Soleil-Levant ne porte pas si bien son nom. Les investisseurs étrangers sont les bienvenus mais l’inertie de l’administration reste importante.La présence française (6 000 inscrits au consulat) est faible à l’échelle du pays. La France est le deuxième investisseur étranger au Japon, sa part dans les importations japonaises stagne depuis plusieurs années à un peu moins de 2 %. De vraies opportunités existent pourtant dans le secteur des métiers de bouche et du conseil, des soins et du bien-être, du luxe, des marchés de l’occasion ou du discount, des animaux domestiques ou de la décoration intérieure,et en général tous les produits et services à connotation française. L’arrivée à la retraite de la génération aisée des papys-boomers devrait aussi doper le secteur des services à la personne.
LES INVESTISSEURS REÇUS À BRAS OUVERTS Pour démarrer son activité, il suffit de s’enregistrer dans la mairie de son arrondissement. Pour cela, il est nécessaire de préparer un bon dossier et l’aide d’un avocat est la bienvenue.En théorie donc,n’importe qui peut monter son entreprise au Japon.« Mais il faut savoir adapter un service aux standards japonais tout en gardant son caractère et une touche française, et surtout apprendre le japonais ! », résume Jean-Marc Lisner, décorateur d’intérieur et propriétaire d’une vingtaine de boutiques au Japon. Entrer sur ce marché prend du temps. De nombreuses entreprises donnent des cours de japonais à leurs employés étrangers à raison d’une heure ou deux par semaines. « Le Japon est un pays difficile. La mise de départ est importante
et la première marche est haute, confirme Jean Barthélemy,consultant en implantation et partenariat à Tokyo. Un Japonais ne fera des affaires avec vous que s’il se sent en confiance et sent que ça puisse marcher sur le long terme. Les coups ne sont pas permis. » Reste que les procédures d’embauche sont simples et rapides.Il existe un système de petits boulots (« arubaito »),avec la possibilité d’embaucher un salarié à l’heure. Le salaire minimum garanti varie selon les régions. Il s’élève à 719 yens par heure en 2006 (environ 4,5 euros) pour la ville de Tokyo. Les revenus sont imposés autour de 3,6 %.
UN COÛT DE LA VIE ÉLEVÉ Passage obligé à votre arrivée : il est obligatoire de se faire recenser à la mairie de l’arrondissement dont dépend votre logement afin d’obte-
de trouver un logement à Tokyo, ce sont les Gaijin Houses, la colocation avec d’autres étrangers.Malgré ces difficultés,« le Japon est un endroit merveilleux à vivre, particulièrement si l’on n’est pas japonais, s’enthousiasme OlivierThereaux,Français de Tokyo. Parce que l’on profite d’une société aux codes de comportement rigides, où le client est vraiment roi, où la politesse est de mise, le crime quasi-inexistant. » A Tokyo, 12 millions d’habitants,l’autre problème,ce sont les transports en commun. « Les gens sont tous dans des trains bondés le matin, ils ne réfléchissent pas à ce qu’ils font, ils travaillent comme des fourmis, sans aucun individualisme, pour la logique du groupe », observe Alexandre Montague,directeur de la filiale de La Cie (groupe informatique français) à Tokyo. De façon générale, les transports coûtent cher au Japon, et les Japonais y passent en moyenne 2 heures par jour ! Depuis l’an dernier, un accord avec la France permet aux ressortissants français de ne pas verser de cotisation supplémentaire pour la sécurité sociale et la retraite au Japon.
DES PROGRAMMES DE FORMATION AIDÉS Le concept de stage est quasi inexistant au Japon.Pour autant,il existe des formations pour managers mul-
Immobilier et bains publics à Tokyo Corinne Quentin vit depuis les années 80 à Tokyo, débarquée au milieu de la fameuse « bulle asiatique ». Corinne, née à Reims, grandie à Toulouse, avait choisi le Japon pour y achever sa thèse en psychologie. A l’époque, elle avait 23 ans, tout était facile. Elle s’est mise au japonais, a voyagé, a écrit des articles, avant d’être embauchée au Bureau des copyrights français, une agence littéraire qu’elle dirige depuis 4 ans. Corinne habite à Tokyo, dans une maison confortable, au milieu de la verdure. L’immobilier, malgré une amélioration
ticulturels très appréciées par les entreprises.Le Jet Japan Exchange and Teaching (www.jetprogramme.org) propose aux jeunes des séjours au Japon en tant que coordinateurs pour les échanges internationaux au sein des collectivités locales, ou encore en tant qu’assistants de langues dans les collèges et les lycées.
Le Japon L’ETP Japan ou Executive Training Program in Japan (www.etp.org), conçu et financé par la Commission européenne depuis plus de 25 ans,est une formation intensive de jeunes cadres d’entreprises européennes pour les aider à développer leurs échanges commerciaux avec le Japon.Le programme Vulcanus Japon (www.eujapan.org) cible les ingénieurs. Il propose des stages en entreprises industrielles de 12 mois pour les étudiants européens.Enfin,tout Français résidant à l’étranger,âgé au moins de 17 ans, peut demander à suivre un stage de formation professionnelle à l’AFPA, l’Association pour la formation professionnelle des adultes,
récente, reste hors de prix. Mais à l’époque, on trouvait plus facilement à se loger. « Les Japonais étaient peu friands de leurs vieilles maisons, ils étaient prêts à les céder. Les nouvelles générations s’y intéressent un peu plus, mais c’est déjà trop tard, peu à peu les maisons en bois sont remplacées par de petits immeubles sans aucun charme. » Corinne se souvient de ses débuts à Tokyo dans une chambre d’étudiant, avec coin cuisine, le fameux « quatre tatamis et demi », sans douche ni baignoire. Mais qu’importe, les bains publics ici, font partie du décor. Beaux et grands, avec saunas et bains chauds. Elle en viendrait presque à regretter cette époque ! Lui écrire : corinne.quentin@bcf-tokyo.com
• Capitale : Tokyo • Population : 127,7 millions d’habitants • Superficie : 378 000 km2 • Densité : 337,8 habitants/km2 • Régime : monarchie constitutionnelle parlementaire • Langues parlées : japonais, anglais • Villes principales : Tokyo, Yokohama, Osaka, Nagoya, Sapporo, Kobe, Kyoto, Fukuoka, Kawasaki, Saitama, Hiroshima, Sendai • Monnaie : yen JPY (0,06709 euro) • Taux de chômage : 4,4 % • PIB : 4 623 milliards de dollars (36 182 dollars par habitant) • Secteur d’activité : pêche (plus grand producteur et consommateur au monde), papier (2e producteur au monde), agriculture (thé et riz), industrie (automobile, robotique, micro-technologies), biens de consommation (luxe et agroalimentaire notamment), services (68 % du PIB : assurance, services financiers et hôtellerie en particulier). • Taux de croissance : 2,8 % (en 2006) • Présence française : 8 000 personnes, 420 entreprises, essentiellement des filiales basées à Tokyo (Renault, LVMH, Michelin, L’Oréal, Axa, SaintGobain, BNP Paribas...)
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REPERES
nir une Alien Registration Card,votre carte d’identité au Japon.Vous devrez l’avoir sur vous en permanence,pour ouvrir un compte en banque ou souscrire à un contrat de téléphonie mobile. Si vous souhaitez avoir un compte japonais, les plus grandes banques sont : Mizuho,Tokyo Mitsubishi, UFJ Bank et Mitsui Sumitomo. Gardez en tête que le distributeur d’une banque n’accepte que les cartes de sa banque ! Si vous restez six mois ou plus, pensez à vous faire immatriculer par l’ambassade de France.Cela servira à vous faire rechercher en cas de tremblement de terre ! Principal souci ensuite : se loger.La ville deTokyo a créé un Centre de consultation des résidents étrangers gratuit (en français le jeudi). Visitez les agences immobilières autour de la gare près de laquelle vous souhaitez habiter. Le montant des loyers est inférieur en banlieue ou en province,mais il est parfois plus judicieux de sacrifier la superficie de son logement plutôt que la distance qui vous sépare de votre lieu de travail tant le trajet en train chaque jour peut s’avérer fastidieux. Au Japon, le prix de l’immobilier dépend non seulement de la location de l’immeuble mais également de sa date de construction. Un appartement neuf peut vite coûter deux fois plus cher à superficie égale qu’un appartement de vingt ans plus vieux. Reste que le moyen le moins onéreux
Destination Japon REPERES
SUR LE WEB I Ambassade du Japon à Paris : www.fr.emb-japan.go.jp I Ambassade de France au Japon : www.ambafrancejp.org
I Mission économique : www.missioneco.org/japon
I Chambre de Commerce française : www.ccifj.or.jp I Bureau d’immigration japonais : www.moj.go.jp/ENGLISH
I Institut franco-japonais de Tokyo et Yokohama : www.ifjtokyo.or.jp
I Comité d’échanges franco-japonais : www.cefj.org I Yoko Majima, conseils juridiques : www.juridique.jp Emploi I Hello Work (c’est l’ANPE japonaise) : www.tfemploy.go.jp
I Kimi Information Center : www.kimiwillbe.com I Type Engineer : http://type.jp
I Type Women : http://woman.type.jp
I Gatenn :
Faut-il aller tenter sa chance au Japon ? Emmanuelle Prouvee, chargée du département « Emploi formation » à la Chambre de commerce franco-japonaise de Tokyo. Vivre à l’étranger : Quels sont les secteurs qui embauchent ? Emmanuelle Prouvee : Les spécialistes en finance, ingénierie, commerce international dans des secteurs comme l’énergie, l’industrie lourde, les matériaux, la banque, le marketing, l’assurance, l’agro-alimentaire, le luxe, les cosmétiques, l’informatique (surtout les créatifs), la recherche, la restauration, l’enseignement du français... Il est plus prudent de commencer ses recherches depuis la France mais les candidatures spontanées sont toujours possibles. VAE : La progression de carrière dans l’entreprise est-elle comparable à la France ? E. P. : Dans les sociétés japonaises, le système de l’emploi à vie est toujours d’actualité. Les jeunes diplômés sont embauchés dès leur sortie d’école et progressent selon un rythme souvent lié à leur âge. Pour les entreprises occidentales, le système au mérite est celui le plus communément utilisé.
VAE : Parler le japonais est-il réellement incontournable pour commencer ? E. P. : Il est fortement recommandé de parler japonais, surtout dans le commerce et la vente (essentiel dans le recrutement). Outre le contact client, la maîtrise de la langue indique une connaissance du marché et de son fonctionnement. Les japonais parlent peu et mal l’anglais. Dans le domaine bancaire, en finance ou en informatique, il est plus facile de commencer en ne parlant qu’anglais ou avec un niveau de japonais moindre. VAE : Au quotidien, qu’est ce qui peut le plus dérouter le nouveau venu ? E. P. : Les usages de communication, la langue, la foule, les trains bondés le matin et le soir... Le coût de la vie est assez élevé en ce qui concerne les transports et les logements (le prix des logement a Tokyo intra-muros équivaut à une fois et demie les prix de Paris.) En ce qui concerne la restauration, c’est plutôt moins cher qu’en France. Lui écrire : e.prouvee@ccifj.or.jp Aller plus loin : « S’implanter au Japon », rédigé sous la direction de Jean-Yves Bajon, chef des services économiques pour le Japon et la Corée (Editions UbiFrance).
www.4191.co.jp/media/gaten
I Metropolis : http://metropolis.co.jp
I Japan Times Jobs : http://job.japantimes.com
I Work in Japan (l’équivalent nippon de Monster) : www.workinjapan.com
propose des formations dans plus de 300 métiers, du niveau CAP au BTS ou équivalent.Certaines bourses peuvent également être un moyen de venir au Japon étudier pour ensuite y trouver un emploi (Lavoisier, Monkasho). L’ambassade du Japon en France propose un large éventail de bourses pour permettre aux Français d’aller étudier làbas, du lycée jusqu’à post-université. Depuis 1986, LVMH attribue cinq bourses par an aux alentours du mois de mars pour des sujets de recherche en Asie.Pourquoi pas vous ? L’ESSEC de Cergy-Pontoise (Ile-de-France),par exemple,envoie ses étudiants en stage au Japon.
DES TRAVAILLEURS ÉTRANGERS RECHERCHÉS La main-d’oeuvre japonaise (40 % de femmes) ne cesse de diminuer d’année en année.Le taux de natalité est en chute libre et la popu14
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lation vieillit. C’est une véritable chance pour les travailleurs étrangers ! La population étrangère au Japon a doublé en 10 ans et comptait plus de 2 millions de personnes en 2005. Selon la législation japonaise du travail,vous devez disposer soit d’un visa de travail (zairyû shikaku) valable un an et renouvelable,soit d’un visa « vacances travail » ou working holiday. Dans ce cas, il faut avoir entre 18 et 30 ans et être en bonne santé. Vous pouvez retirer un dossier à l’ambassade du Japon ou l’un de ses consulats. Il faut avoir un peu d’expérience.Il vous faudra un CV japonais ou bilingue franco-japonais. Vous trouverez des modèles de CV, à remplir à la main, dans les conbini, ces supérettes ouvertes 24 heures sur 24, véritables institutions à Tokyo. La plupart ‘ des bureaux japonais sont en open space et la hiérarchie est visible dans l’agencement des tables. Au
Japon, la carte de visite (meishi) est un passeport essentiel. Parler japonais est devenu une condition essentielle pour trouver un emploi au Japon.Mais vous devez aussi pouvoir justifier d’une spécialisation supplémentaire.Les formations en écoles de commerce ou écoles d’ingénieur sont les plus recherchées. La maîtrise de l’anglais est évidemment indispensable. Quant à l’intégration, « il ne faut surtout pas arriver en terrain conquis dans la société qui vous a recruté ou dans laquelle votre entreprise vous envoie, conseille Julien Oudart,responsable marketing chez Vodafone à Tokyo. Bien écouter ses collègues et ne pas les interrompre lors d’une discussion est primordial. » Et aussi se mettre au calendrier japonais. Ici, l’année, fiscale comme scolaire, commence le 1er avril, à l’éclosion des cerisiers japonais... Emmanuel Langlois
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Special canada
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Le Canada attire chaque année 270 000 immigrants. Et si vous pensiez que seul le Québec offre des opportunités, détrompez-vous ! Le Canada est officiellement bilingue anglais/français, même si la parité n’est pas forcément respectée partout, les francophones peuvent s’installer seuls ou en famille, des services sont mis en place à leur intention. Les autres provinces, l’Ontario, le NouveauBrunswick, l’Ile-du-Prince-Edouard, Terre-Neuveet-Labrador, l’Alberta, la Colombie-Britannique, le Manitoba et la Saskatchewan réservent de bonnes surprises pour tout francophone désireux d’y travailler ou d’y créer une entreprise. Cependant, le Canada est complexe : l’accès à certaines professions est réglementé et il n’existe pas d’équivalences entre les diplômes français et canadiens. Néanmoins, armé des compétences recherchées, d’un peu de persévérance et du goût de l’aventure, rien n’est impossible !
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Presentation du canada I Une contrée multiculturelle et accueillante ! Le Canada est reconnu pour la qualité de vie qu’il offre à ses citoyens et résidents. Pour ne rien gâcher, les indicateurs économiques sont au beau fixe, le taux de chômage à 6 % en moyenne... Membre du G7, la fédération est un partenaire politique et économique de taille. Ouvert sur le monde, il accueille chaque année près de 270 000 immigrants.
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REPERES
Le Canada • Superficie : 9 984 670 km2 • Capitale : Ottawa • Nature de l’Etat : monarchie constitutionnelle • Nature du régime : démocratie parlementaire • Langues officielles : anglais et français • Population : 32, 8 millions d’habitants • Principales villes : Toronto, Montréal, Québec, Vancouver, Regina, Winnipeg, Calgary • Monnaie : Dollar canadien • Taux de chômage (juillet 2007) : 6 % • Croissance du PIB (2005) : 2,7 % • Nombre de francophones : 1 million d’habitants (hors Québec)
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2e pays au monde par sa superficie, le Canada s’étend de l’océan Pacifique à l’océan Atlantique occupant une majeure partie du continent nord-américain.Le pays partage ses frontières avec les Etats-Unis au sud et l’Alaska au nord. Composé de 10 provinces, et de 3 territoires,le Canada est une monarchie constitutionnelle à régime parlementaire. La reine Elizabeth II est le Chef de l’Etat, mais c’est le Gouverneur général qui dirige le pays. Le Premier ministre détient le pouvoir exécutif. Chaque province possède son propre gouvernement.
LA CHARTE CANADIENNE DES DROITS ET LIBERTES Le Canada a établi une Charte des droits et libertés qui établit les principes fondamentaux et les valeurs premières auxquels adhèrent les Canadiens.Elle garantit,que tous, quelles que soient leur couleur,leur religion, leur race ou leurs croyances, ont certains droits fondamentaux qu’aucun gouvernement ne peut leur retirer sans raison.
L’histoire du Canada et celle de la France sont liées depuis la découverte du Québec par Jacques Cartier en 1534 et l’arrivée de premiers colons français.Le Canada est officiellement bilingue anglais/ français et a pour obligation de favoriser le développement des langues officielles minoritaires. Le ministère du Patrimoine canadien travaille d’ailleurs dans ce sens. En réalité, le Nouveau-Brunswick est la seule province canadienne officiellement bilingue. 6,6 millions de Canadiens ont pour langue maternelle le français.Une grande majorité des francophones est installée au Québec, seule province dont l’unique langue officielle est le Français. 1 million de francophones sont répartis dans les autres provinces ou territoires canadiens.C’est l’Ontario qui concentre le plus grand nombre de francophones après le Québec, les services gouvernementaux y sont d’ailleurs accessibles dans la langue de Molière. De nombreuses structures associatives agissent pour faire perdurer cette tradition francophone.
UNE SOCIETE MULTICULTURELLE Le Canada, qui voit sa population vieillir,a besoin des immigrants pour maintenir son économie à un niveau performant. Les services d’immi-
SUR LE WEB I Gouvernement du Canada : www.canada.gc.ca
I Charte canadienne des droits et libertés : http://lois.justice.gc.ca/fr/charte
I Ministère du patrimoine canadien : www.pch.gc.ca Assos et structures francophones I Fédération des communautés francophones et acadienne (ACFA) : www.fcfa.ca
I Réseau national de développement économique francophone (RDEE) : www.rdee.ca
I Conseil canadien de la Coopération (CCC) : www.ccc.coop
I Association canadienne d’éducation de langue française : www.acelf.ca I Fédération de la jeunesse canadienne-française : www.fjcf.ca
gration travaillent conjointement avec les provinces afin de faciliter l’accès au pays,par le biais notamment des programmes des candidats des provinces.Les employeurs qui ne trouvent pas de salariés canadiens pour occuper les postes qu’ils proposent,peuvent se tourner vers la main d’œuvre qualifiée étrangère. Cet afflux d’immigrants en provenance du monde entier a créé une société plus multiculturelle que jamais.Les villes de Montréal,Vancouver ou de Toronto, par exemple, illustrent bien cet aspect de la société canadienne. Odile Gnanaprégassame
REPERES
LA FRANCOPHONIE A L’HONNEUR
Vivre au canada
I Etrangers, vous êtes les bienvenus ! Chaque année, plus de 270 000 immigrants s’installent au Canada dont près de 5 000 Français. Espoir d’une vie meilleure pour certains, attrait du continent américain pour d’autres ou encore envie d’aventure et de défi, les raisons qui poussent à s’installer au Canada sont multiples.
ENTRER SUR LE TERRITOIRE Les ressortissants français, belges ou suisses n’ont pas besoin de visa de visiteur ni de visa de résident temporaire pour pénétrer sur le sol canadien.En revanche,pour y travailler, une autorisation s’avère nécessaire.
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LE PERMIS DE TRAVAIL
Montréal
Cette autorisation se présente sous la forme d’un permis de travail temporaire,octroyé sous certaines conditions. Il vous faudra au préalable prouver qu’un employeur canadien vous embauche pour l’obtenir. Et ce n’est pas tout. L’employeur en question devra présenter sa requête d’embauche auprès du ministère des Ressources humaines et Développement social Canada (RHDSC). Celui-ci déterminera si un travailleur étranger peut occuper le poste en question. Tout cela relève de la Loi et du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés du Canada.
LE VISA DE RÉSIDENCE PERMANENTE Si vous optez pour l’immigration au Canada,sachez que vous entrez dans l’une des catégories suivantes :travailleur qualifié et professionnel, gens d’affaires (investisseur, entrepreneur, travailleur autonome), regroupement familial, ou candidat des provinces. • Programme des travailleurs qualifiés 18
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Vous devrez vous soumettre à un formulaire d’évaluation et présenter une demande de résidence permanente.Votre candidature sera jugée en fonction de plusieurs facteurs, entre autres vos études, vos aptitudes en anglais et/ou en français,votre expérience professionnelle,votre âge, votre adaptabilité. Si vous obtenez 67 points, votre candidature est admissible. Attention, cette note requise peut évoluer,renseignez-vous sur le site de Citoyenneté et immigration Canada. Vous devrez vous soumettre aussi à une visite médicale.Vous devrez aussi prouvez que vous disposez de fonds suffisants pour subvenir à vos besoins,sauf si vous avez déjà un emploi réservé pour vous au Canada. • Le programme d’immigration des gens d’affaires Quant aux investisseurs ou entrepreneurs,ils font partie de ce qu’on appelle la catégorie des gens d’affaires. Voir l’article en page X. • Le programme des candidats des provinces Par accord conclu avec le gouvernement du Canada,la majorité des provinces et des territoires peut participer au processus de sélection des immigrants en désignant ses candidats. Vous devez alors déposer une demande directement auprès de la province dans laquelle vous souhaitez vous installer.Celleci évaluera votre demande en fonction de certains critères qui diffèrent selon chaque province. Si votre candidature est retenue, la province en question en informera le service de l’Immigration de l’Ambassade du Canada à Paris auprès de qui vous devrez faire une demande de résidence permanente. Il se peut, dans certains cas, que
votre compétence soit assez recherchée par une province pour que les procédures soient accélérées. Notez que le Québec possède son propre système de sélection des immigrants,il est impératif de passer par le Bureau d’immigration du Québec pour faire une demande.
DÉMÉNAGER Vous avez obtenu l’autorisation, félicitations ! Reste à organiser votre déménagement.Confiez cette tâche à une société de déménagement international qui se chargera des formalités douanières. Pour choisir une entreprise fiable, contactez des associations comme l’AFDI (Association française des déménageurs internationaux), la FIDI (Fédération des déménageurs internationaux) ;elles pourront vous faire profiter de leurs réseaux et de leurs conseils, vous garantissant un déménagement dans les règles de l’art. Ce que vous ne pouvez pas apporter : vous trouverez des informations complètes sur le site de l’Agence des services frontaliers du Canada (www.asfc.gc.ca). Les normes en matière d’électricité ne sont pas les mêmes qu’en France, pensez à vous munir d’un adaptateur. A votre arrivée,vous devrez fournir aux douanes un inventaire précis de ce qui vous sera livré.
VIE QUOTIDIENNE Carte de résident Si vous devenez résident permanent, vous recevrez une carte de résident permanent. Celle-ci constitue la seule preuve officielle de votre statut de résident permanent. Elle vous sera deman-
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Vivre au canada
Le parc Stanley à Vancouver
SUR LE WEB
REPERES
I Ambassade du Canada en France : www.amb-canada.fr I Ambassade de France à Ottawa : www.ambafranceca.org
I Délégation générale du Québec en France : www.mri.gouv.qc.ca/paris
I Site du gouvernement fédéral canadien : www.canada.gc.ca
I Citoyenneté et Immigration Canada : www.cic.gc.ca
I Ressources humaines et développement social Canada : www.rhdsc.gc.ca I Agence du revenu Canada : www.cra-arc.gc.ca
I Transport Canada : www.tc.gc.ca
Déménagement I AFDI : www.afdi-faim.com I FIDI : www.fidi.fr Logement - www.appart-zone.com - www.appartalouer.com
(Québec) Banques (non exaustif) I Banque du Canada : www.bankofcanada.ca
I Banque Laurentienne : www.banquelaurentienne.ca
I Banque nationale du Canada : www.bnc.ca I Banque royale : www.banqueroyale.ca
I Mouvement des caisses Desjardins : www.desjardins.com
I Banque canadienne impériale du commerce : www.cibc.com
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dée lorsque vous rentrerez au Canada après avoir quitté momentanément le territoire. La carte de résident permanent est à renouveler tous les 5 ans, à moins de devenir entre-temps citoyen canadien. Système de santé Vous pourrez bénéficier du système de santé public canadien en tant que résident permanent. Il faudra vous inscrire dès votre arrivée au régime d’assurance-maladie de votre province et obtenir ainsi une carte individuelle d’assurancemaladie qui vous donnera accès à un large panel de soins gratuits. Cependant, il faut savoir que certains services de santé ne sont pas couverts dans certaines provinces : les soins dentaires, les lunettes ou lentilles de contact,les médicaments sur ordonnance notamment.Enfin, sachez que dans certaines provinces (la Colombie-Britannique, l’Ontario,le Québec et le Nouveau-Brunswick), vous devrez attendre 3 mois avant de pouvoir bénéficier du régime public d’assurance maladie.En attendant,il sera donc préférable de souscrire à une assurance privée. Numéro d’assurance sociale Le Numéro d’assurance sociale ou NAS est nécessaire pour chercher un emploi ou encore pour accéder aux services gouvernementaux. Pour ce faire, il vous faudra remplir un formulaire disponible auprès du Centre des ressources humaines du Canada le plus proche de chez vous, un bureau de poste, un organisme d’aide aux immigrants ou encore sur www.rhdsc.gc.ca.Une fois les démarches accomplies,vous recevrez votre carte par courrier postal. Fiscalité Vous serez soumis à la double imposition,fédérale et provinciale. L’impôt sur le revenu est prélevé à la source,c’est l’employeur qui se charge de transmettre un pourcentage de votre salaire au gouvernement. En cas de trop perçu, vous serez remboursé ou vous devrez payer
la différence si le montant prélevé ne correspondait pas à la somme due. Taux d’imposition en 2007 : • jusqu’à 37 178 $ CAN = 15,5 % • de 37 178 à 74 357 $ CAN = 22 % • de 74 357 à 120 887 $ CAN = 26 % • plus de 120 887 $ CAN = 29 %. Banque Pour ouvrir un compte, vous devrez présenter un document prouvant le caractère officiel de votre installation.On vous demandera parfois votre numéro d’assurance sociale. L’utilisation du chéquier est peu répandue car non seulement il est payant,mais chaque chèque émis est payant aussi. Trouver un logement Vous passerez par les voies traditionnelles : petites annonces entre particuliers,journaux,sites web, agences immobilières... Sachez que c’est le nombre de pièces qui est pris en compte et non les nombre de mètres carrés ; la salle de bain et le toilettes comptent pour une demi-pièce. Le bail court généralement sur un an.Il s’agit d’un contrat,alors avant de le signer, assurez-vous de bien comprendre tous les termes juridiques utilisés avant de signer. Le propriétaire pourrait demander qu’un référent au Canada signe le bail également pour soutenir votre engagement financier. On vous demandera généralement de payer le loyer du 1er et du dernier mois lors de la signature du bail. Le moment propice pour trouver le logement de vos rêves ? Au printemps et en été,au moment où les Canadiens ont pris l’habitude de déménager... Se déplacer Il existe une législation concernant l’importation de véhicules. En effet, la Loi sur la sécurité automobile exige que tout véhicule importé soit conforme aux normes de sécurité des véhicules automobiles du Canada. Les
véhicules qui sont fabriqués pour être vendus dans des pays autres que le Canada ou les Etats-Unis sont interdits. Renseignez-vous sur le site de Transport Canada.
INTÉGRATION De nombreuses structures offrent des programmes d’aide à l’intégration,que ce soit les organismes d’aides à l’immigration très souvent subventionnés par Citoyenneté et Immigration Canada ou les structures associatives d’accueil francophones.Vous y trouverez des informations concernant tous les pans de la vie quotidienne : la recherche de logement, la scolarisation de vos enfants, les cours de langue,la recherche d’un emploi...Les associations francophones vous permettront de rencontrer des Français qui ont le même parcours que vous,avec l’expérience en plus.Par ailleurs, le gouvernement fédéral du Canada prévoit des programmes spécifiques adaptés aux immigrants. • Le programme CLIC (Cours de langue pour les immigrants au Canada) permet aux immigrants d’accéder à des cours de langues (anglais ou français) gratuits avec des horaires adaptés. • Le programme d’accueil met en relation un immigrant avec une famille ou un citoyen canadien. • Le Programme d’établissement et d’adaptation des immigrants (PEAI) oriente les nouveaux arrivants vers les services communautaires susceptibles de les aider dès leur arrivée. Le PEAI peut vous orienter vers les services compétents dans les domaines de la santé, la culture, l’enseignement etc., vous conseiller dans la rédaction d’un CV et la recherche d’un emploi. Retrouvez un inventaire non exhaustif des organismes canadiens d’aide aux immigrants sur www.cic.gc.ca/francais/vivre/bien venue/bien-20.html A noter : l’appellation de ces programmes peut différer selon les provinces. Odile Gnanaprégassame
travailler au canada
I Une forte demande Le marché de l’emploi canadien se caractérise par une forte mobilité professionnelle et une législation du travail très souple mais il faut savoir que l’accès à certaines professions est réglementé.
REPERES
SUR LE WEB I Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux : www.cicdi.ca I Centre Service Canada : www.servicecanada.gc.ca
I Ressources humaines et développement social Canada : www.rhdsc.gc.ca/fr I Guichets emplois : www.guichetemplois.gc.ca
Emploi - www.adecco.ca - www.kellyservices.ca - www.ca.manpower.com - http://company.monster. com/drakeca
I Espace emploi international : www.emploi-international.org - www.emploiavenir.ca
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VIVRE A L’ÉTRANGER I OCTOBRE 2007
A priori,trouver un emploi devrait être assez simple.C’est le cas pour bon nombre d’emplois non qualifiés, mais pour 20 % des professions, il en va tout autrement car celles-ci sont réglementées.En jeu, les problèmes d’équivalence et de reconnaissance des diplômes et/ou des qualifications professionnelles. Les professions réglementées sont régies par les lois provinciales. Ce sont des ordres ou des associations professionnelles qui régissent l’accès, les normes d’exercice, qui évaluent les qualifications et autorisent ou non un candidat à exercer ladite profession. L’ordre ou association professionnel(le) peut vous demander de passer des examens professionnels (payants), de poursuivre une formation ou encore évaluer vos compétences linguistiques. En somme,pour exercer une profession réglementée vous devez impérativement en avoir le permis délivré par l’ordre professionnel. Ce système de réglementation de certaines professions existe pour protéger la santé et la sécurité des citoyens et résidents canadiens.Infirmiers,médecins,enseignants,ingénieurs, électriciens font partie de cette catégorie.Il faut savoir en outre que près de 80 % des professions sont classées dans la catégorie des professions non réglementées.L’employeur est alors seul juge de vos compétences.Il peut cependant parfois vous demander d’obtenir l’au-
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ACCES RÉGLEMENTÉ À CERTAINES PROFESSIONS
torisation de l’association professionnelle en question même si la profession n’est pas réglementée. Attention, les conditions d’accès à l’emploi diffèrent d’une province à l’autre. Vous avez tout intérêt à bien vous renseigner auparavant sur les différentes conditions imposées par la province dans laquelle vous souhaitez vous établir concernant les professions réglementées, les profils professionnels recherchés et les équivalences accordées.Cela vous évitera bien des désillusions. Autre conseil : faites traduire tous vos documents en anglais, notamment les diplômes,lettres de recommandations et autres dossiers scolaires et relevés de notes.
Vous trouverez les coordonnées du Service d’évaluation de chaque province sur le site du Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux.
L’ACCORD DE MOBILITÉ FRANCE-CANADA L’accord de mobilité entre le France et le Canada,signé en octobre 2003, vise à favoriser les échanges de jeunes entre ces deux pays.Cet accord prévoit 4 programmes destinés au 18-35 ans. • L’emploi de perfectionnement Ce programme s’adresse aux jeunes professionnels qui ont terminé leurs études ou leur formation.L’une
LES SECTEURS QUI EMBAUCHENT Chaque province a des besoins différents,il faut vous renseigner auprès de celle qui vous intéresse. Le Centre Service Canada délivre des informations actualisées par province et par région sur les perspectives d’emploi,les professions recherchées,les salaires, les différentes formations existantes pour telle profession, les employeurs potentiels... Rendez-vous sur le site Servicecanada.gc.ca, puis cliquez sur « Trouvez un Centre Service Canada près de chez vous ».
OÙ CHERCHER ? Avant de vous lancer à corps perdu dans la chasse aux petites annonces dans les journaux et sur les sites internet spécialisés,pensez à vous rendre dans les structures d’accueil spécialisées destinées aux nouveaux arrivants, notamment les organismes d’aide aux immigrants. Nombreuses sont celles qui bénéficient du soutien et de l’aide financière du gouvernement provincial. Ateliers, rencontres entreprises,formations... Par le bais de dynamismes de ce genre,ces structures vous renseigneront sur les normes de travail de la province, vous aideront à élaborer votre candidature et ainsi à mieux préparez votre approche des entreprises canadiennes,sensiblement différente de l’approche française.
CULTURE PROFESSIONNELLE Sachez que la pratique et la constitution d’un réseau est un atout indéniable voire indispensable lorsque l’on souhaite évoluer dans le marché du travail canadien. Il est souvent assez difficile pour un nouveau venu de lier connaissance. Mais votre réseau commence chez l’épicier ou la pharmacie du coin.Présentez-vous, n’hésitez pas à dire qui vous êtes, ce que vous faîtes... C’est un bon départ pour constituer votre réseau. Les Canadiens aiment la ponctualité.Les relations au travail sont moins hiérarchisées qu’en France.Les supérieurs restent accessibles, les réunions de travail productives avec un ordre du jour respecté.On préfère résoudre les problèmes par le dialogue plutôt que par le conflit ouvert.
LÉGISLATION DU TRAVAIL L’emploi est régi par des lois provinciales et fédérales.Elle est assez souple et offre peu d’avantages sociaux.Deux semaines de congés payés annuels sont accordés, puis avec l’ancienneté,l’employeur peut vous accorder une voire deux semaines de plus.Le salaire minimum est fixé par chaque province, il est de
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des conditions pour y accéder est d’avoir une offre d’emploi rémunéré dans un domaine lié à la formation suivie ou à la profession exercée. Contingent annuel :800 personnes • Le stage lié aux études Ce programme permet d’effectuer un stage pratique en entreprise prévu dans le cadre des études ou de la formation suivie.Pour en bénéficier,il faut notamment avoir trouvé un stage. Contingent annuel : 3 000 • L’emploi d’été pour étudiants Ce programme est destiné aux étudiants qui souhaitent effectuer un job pendant leurs vacances scolaires. La durée maximum de ce programme est de 3 mois. Pour y accéder il faut trouver une offre d’emploi. Contingent annuel :200 personnes • Le programmeVacances-Travail Ce programme permet de découvrir le Canada tout en ayant l’autorisation d’y exercer un ou plusieurs emplois afin de financer ce séjour. La durée maximale est de un an. Pour y accéder, il faut ne pas avoir précédemment bénéficié du PVT et disposer de ressources financières (700 /mois pour les 3 premiers mois du séjour). Contingent annuel : 3 000 personnes. Ces programmes sont idéaux pour une première expérience au Canada.D’ailleurs il en existe aussi pour les jeunes belges et suisses.
8 $CAN de l’heure en moyenne.Les préavis de licenciements sont très courts,une à deux semaines en fonction de votre ancienneté. A savoir enfin que les syndicats sont très présents dans la vie de l’entreprise.
I Sachez que la
LA CANDIDATURE Le CV canadien,qu’il soit anglophone ou francophone, est similaire au CV américain sur plusieurs points :chronologie inversée,indication de l’objectif de carrière (« Career Objective »), recours au langage télégraphique dans la rubrique « Expérience professionnelle » (Work Experience) évitant ainsi l’emploi du « je »,mention des résultats scolaires lorsqu’ils sont bons (classement dans la promotion...), pas de date de naissance, sexe, état civil ou nombre d’enfants à charge,dans la lettre de candidature (cover letter ou lettre de présentation) qui ne doit pas être manuscrite,le candidat prend l’initiative de la prochaine démarche, en proposant par exemple de rappeler le recruteur pour prendre rendez-vous. Attention cependant, l’anglais canadien s’orthographie parfois à l’anglaise. Le mot honour a gardé son orthographe anglaise,alors que l’américain l’a transformé en honor. A savoir : pour mettre en valeur les fonctions occupées dans une entreprise,les Canadiens présentent la rubrique Work Experience comme ceci : « Senior Accountant » (fonction) puis nom de l’entreprise et la période (Guide des CV en langues étrangères,aux éditions Studyrama).Odile Gnanaprégassame
pratique et la constitution d’un réseau est un atout indéniable voire indispensable lorsque l’on souhaite évoluer dans le marché du travail canadien.
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etudier au canada
I Un enseignement de haut niveau Le Canada dispose d’un enseignement supérieur de qualité reconnu internationalement. 70 000 étudiants en provenance du monde entier choisissent d’y effectuer tout ou partie de leurs études.
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PERMIS D’ÉTUDES
Victoria College à Toronto
L’éducation et l’enseignement relèvent des gouvernements provinciaux.Il existe 3 paliers :le primaire, le secondaire et le post-secondaire. Selon les provinces, la durée des études dans chacun des paliers peut très légèrement varier.
Scolarité Pour inscrire un enfant à l’école, il faut se renseigner auprès des commissions scolaires, qui contrôlent les écoles primaires et secondaires. L’inscription est soumise à des droits de scolarités. Les enfants ont la possibilité de suivre un programme d’apprentissage de l’anglais en seconde langue (ASL). Les enfants qui vont étudier pour plus de 6 mois, même au primaire, doivent obtenir un permis d’études avant de partir.
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Un permis d’études est requis pour étudier au Canada pour une durée de plus de 6 mois.Il faut avoir été accepté au préalable dans un établissement canadien pour présenter une demande. D’autre part, il faudra fournir un certificat médical si demandé,la preuve que vous disposez de fonds suffisant pour assurer les frais de subsistance et de scolarité. Si vous souhaitez vous rendre au Canada pour étudier durant une période de 6 mois maximum, vous n’aurez généralement pas besoin de ce permis d’études. Si vous faites un semestre d’études au Canada dans le cadre d’un échange inter-universitaire,le permis n’est pas requis. Cependant vous devrez faire la demande d’un permis d’études si vous prévoyez de prolonger vos études au-delà de 6 mois ou si vous souhaitez travailler sur le campus.Même chose si le programme d’études dans lequel vous êtes inscrit dure plus de 6 mois, alors même que vous ne comptez pas y participer plus de 6 mois, vous devrez demander un permis.A noter que le Québec a son propre mode de sélection soumis à l’obtention, par le candidat,du CAQ (Certificat d’acceptation au Québec).
ORGANISATION DES ÉTUDES Les études post-secondaires comprennent le système collégial et le système universitaire.Le système collégial comprend près de 200 institutions délivrant des études courtes à orientation professionnelle ou de préparation à l’université. Le système universitaire
comprend plus de 90 établissements à travers le pays et sanctionne des études longues par des grades universitaires.En 1er cycle, le baccalauréat général ou Bachelor dure 3 ans et le baccalauréat spécialisé ou Bachelor of Honours 4 ans ; en 2e cycle, le Master ou maîtrise s’effectue en 2 ans ;enfin en 3e cycle,le doctorat ou PhD est obtenu en 3 ans ou plus. Les programmes sont très variés et les établissements mettent un point d’honneur à adapter les enseignements au marché du travail local et à la diversité culturelle du pays. Choisir un établissement n’est pas facile.Sachez que l’adhésion d’une université à l’AUCC (Association des universités et collèges du Canada) est un gage de sérieux. 92 universités y ont adhéré (www.aucc.ca).
PROCÉDURES D’INSCRIPTION Chaque université fixe ses propres règles d’admission. L’entrée se fait par sélection sur dossier. Les demandes d’admission doivent être adressées directement à l’université choisie,excepté pour l’Ontario,qui dispose d’un service centralisé. L’Alberta et la Colombie Britannique disposent de services similaires. Le dossier d’admission accompagné de tous les éléments doit être renvoyé à l’université concernée avant le 1er février de l’année qui précède la rentrée. Mais il est préférable de se renseigner au cas par cas, car les dates peuvent varier d’un établissement à l’autre,d’un programme à un autre. Les universités anglophones exigeront sans doute une preuve de vos com-
BOURSES ET PROGRAMMES
VIE ÉTUDIANTE L’année universitaire débute en général en septembre pour se terminer en avril ; elle est composée de 2 semestres ou sessions, la 1re s’étend de fin août ou début septembre à décembre ; la 2e de janvier à avril. Parfois, les universités proposent un semestre d’été facultatif,de mai à août.Les campus universitaires, sur le modèle américain,présentent une foule d’avantages et d’activités. Les associations étudiantes en tout genre y sont légion,le sport mis en avant, les équipements pour étudier ou se détendre au top niveau. Pour obtenir un logement en cité universitaire, il faut s’y prendre dès le moment de votre demande d’inscription. Le service étudiant de l’établissement choisi peut vous aider et vous fournir des contacts d’organismes.Pensez dès votre arrivée à vous renseigner sur le régime d’assurance maladie, chaque province possède son propre règlement à ce sujet.Soit la province vous couvre comme le l’Assurance-santé de l’Ontario,qui couvre les étudiants étrangers dont la durée des études est de plus de 6 mois soit vous devrez prendre une assurance-santé privée. Mais en plus des frais d’inscription, vous aurez en charge toutes sor-
Equivalences Le minimum requis pour accéder à un programme universitaire au Canada est le baccalauréat français. Pour s’inscrire en 1er cycle en sciences, on vous demandera un niveau bac + 1, pour une inscription en maîtrise (ou master), une licence ou une formation équivalente (ingénieur, architecte) ; pour le doctorat, il est requis un bac + 5. Rappelons-le, il n’existe pas d’équivalences officielles entre les diplômes français et canadiens.
tes de frais supplémentaires :logement, bouquins, alimentation... Comptez en moyenne 13 000 € à l’année. Il faudra alors peut être penser à travailler pour renflouer le porte-monnaie.
UN JOB ÉTUDIANT Avec le Programme de travail hors campus, les étudiants étrangers sont désormais autorisés à travailler hors du campus.Pour cela, il leur faudra obtenir un permis de travail et que leur établissement soit intégré à ce programme. Sinon, avec uniquement un permis d’études en poche et seulement si vous effectuez des études à temps plein, vous pourrez travailler au sein du campus,pas plus de 10 heures par semaine. Les universités réservent des emplois dans les cafétérias, restaurants universitaires, bibliothèques. Si vous êtes en 2e cycle avec un bon niveau de langue, vous pourrez même avoir un poste d’assistant (d’enseignement ou de recherche, de langue, de lecteur). Mais les places sont comptées. Il est possible de rester au Canada après l’obtention de votre diplôme avec le Programme de travail post-diplôme. Ce permis de travail est délivré pour un an voire deux ans, et ne peut pas dépasser la durée de vos études. Pour des informations complémentaires, rendez-vous sur www.studyrama.com, rubrique International/ Etudier à l’étranger. Odile Gnanaprégassame
REPERES
Si vous venez par le biais d’un échange, vous ne paierez que les droits d’inscription auprès de votre établissement d’origine,mais vous n’obtiendrez pas de diplôme canadien,votre diplôme sera français. Mais vous pourrez conserver votre bourse sur critères sociaux entre autres, voire obtenir une aide financière.Sinon, 2 programmes sont accessibles : la convention CREPUQ (voir article sur le Québec, www.crepuq.qc.ca) ; et la MICEFA (Mission inter-universitaire de coordination des échanges franco-américains) qui propose un échange entre les universités parisiennes (excepté Paris 1, 2 et 9) et l’université de Waterloo (www.micefa.org). Il existe près de 441 ententes ou accords bilatéraux entre les universités françaises et canadiennes. La plupart des bourses sont destinées aux étudiants en 2e ou 3e cycle, elles sont au nombre de 142. Ces accords et ces bourses sont répertoriés sur le site du Cen-
tre culturel canadien (www. canada-culture.org).Si vous décidez de venir étudier hors programme d’échange ou accords bilatéraux,le coût augmente rapidement. Vous devez vous renseigner auprès de l’établissement canadien dans lequel vous êtes inscrit sur les éventuelles bourses accordées aux étudiants étrangers.
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pétences en anglais, vous devrez alors passer l’un des tests de compétence linguistique de circonstance :TOEFL, IELTS... Pour les droits d’inscription, comptez en général entre 2 360 et 7 540 € pour un 1er cycle,entre 1 115 € et 10 412 € pour un 2e cycle (source Centre culturel canadien). Les tarifs indiqués ici sont les deux extrêmes. Au Québec, les étudiants français bénéficient des mêmes tarifs que les étudiants québécois : 2 000 $ CAN environ (1 360 €).
SUR LE WEB I Centre culturel canadien : www.canada-culture.org
I Association des universités et collèges du Canada : www.aucc.ca
I Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux : www.cicic.ca
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investir au canada
I Une croissance florissante Le Canada présente un environnement d’affaires très prospère. La création d’entreprises y est encouragée par des avantages fiscaux, financiers, stratégiques... Et un programme d’immigration spécialement réservé aux « gens d’affaires ».
(source : Service économique de l’Ambassade de France au Canada).
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PROGRAMME FÉDÉRAL D’IMMIGRATION DES GENS D’AFFAIRES
SUR LE WEB
REPERES
I www.investiraucanada.ca I RDEE : www.rdee.ca I Entreprises Canada : www.entreprisescanada.ca
I Citoyenneté et Immigration Canada : www.cic.gc.ca
I Service économique à l’Ambassade de France : www.missioneco.org/canada www.ambafrance-ca.org
I Banque de développement Canada : www.bdc.ca
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L’économie canadienne se porte bien :budgets excédentaires,réduction de la dette publique, un taux de croissance de 2,7 % en 2006... Les indicateurs sont au beau fixe ! Les réserves d’hydrocarbures et de minéraux (gaz,pétrole,sables bitumineux, uranium, nickel) représentent 26 % des exportations canadiennes (Source :service économique de l’Ambassade de France au Canada). Mais l’économie canadienne est très diversifiée,le Canada est notamment devenu incontournable dans le secteur des hautes technologies. Ce sont les Etats-Unis qui absorbent la majeure partie des exportations canadiennes :84 %.Mais la France n’est pas un partenaire à négliger puisqu’elle est le 3e investisseur étranger en terme de stock, avec 6,6 % des investissements étrangers directs en 2006, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La même année, la France est aussi le 9e fournisseur de la Fédération
Le Canada a créé un programme d’immigration spécial destiné à attirer les investisseurs dotés d’une expérience significative. Il existe trois sections : • Les investisseurs,qui doivent posséder un avoir net minimal de 800 000 $ CAN et faire un investissement de 400 000 $ CAN. • Les entrepreneurs à qui il est demandé une certaine expérience. Ils devront participer activement à la gestion d’une entreprise et créer des emplois. Un avoir net minimal de 300 000 $ CAN est l’une des conditions d’accès. • Les travailleurs autonomes doivent prouver leurs intention et capacité de créer un emploi pour euxmêmes dans le domaine de la culture, du sport ou de l’agriculture. Une demande ne peut être soumise que pour une seule catégorie et elle est non modifiable.Il faut savoir que le Québec possède son propre programme.
LES RAISONS D’INVESTIR Plus de 300 entreprises françaises sont implantées sur tout le territoire profitant d’un environnement d’affaires dynamique. Outre le Programme fédéral d’immigration des gens d’affaires,le Canada recèle bien des atouts :une main-d’œuvre qualifiée à des prix concurrentiels, un taux d’imposition peu élevé pour les
entreprises. D’autre part, de nombreux stimulants fiscaux nationaux sont accordés aux investisseurs et entrepreneurs :entre autres,un crédit d’impôts de 20 % pour la recherche & développement,un programme d’aide à la recherche industrielle ; parallèlement les provinces octroient leurs propres aides. Le site internet Investir au Canada donne des informations détaillées sur ces différentes aides (www.investiraucanada.ca).
À QUI S’ADRESSER Un certain nombre d’organismes sont d’une précieuse aide lors d’une implantation : étude de marché, de faisabilité,orientation vers les sources financières... Il faut les contacter et ne pas hésitez à effectuer un voyage de repérage.Le service économique du Canada à l’Ambassade de France possède des antennes dans les principales métropoles canadiennes.Les entrepreneurs francophones ont tout intérêt à se diriger vers le RDEE.« Le réseau national de développement économique et employabilité travaille avec 12 partenaires dans tout le pays, sauf au Québec. Sa mission est d’optimiser le potentiel économique des communautés francophones et acadiennes, et de stimuler la création d’emplois », explique Karine Silva, coordonnatrice principale des communications.La Banque de développement du Canada (BDC),qui appartient au gouvernement fédéral,fournit des services financiers, d’investissement et de consultation destinés aux petites et moyennes entreprises canadiennes. Odile Gnanaprégassame
quebec
I Cap sur la « belle province » !
ment les nouveaux arrivants francophones. Perspectives d’emplois en français, possibilité de recommencer à zéro, de changer de voie professionnelle,enseignement supé-
Denis Laureillard, ingénieur de 35 ans, est installé à Montréal avec sa compagne. Témoignage. « Le réseau au Québec est très important. Mais il n’est pas seulement à but professionnel. Il sert dans la vie de tous les jours. Le principe ? On vous rend service et vous rendez service par la suite. C’est un échange. Il est très courant de communiquer par le biais de cartes d’affaires (ou cartes de visite). Les Français ont du mal avec cette notion de réseautage. Or il ne s’agit pas de piston.On vous embauche pour un emploi par exemple, seulement si vous en avez les compétences. Le réseau permet de s’informer, de s’entraider. Il faut savoir l’entretenir. Mais il est difficile de se faire des amis pour s’intégrer. Au Québec, on ne mélange pas les genres lors d’un dîner par exemple. On va inviter des Québécois à dîner, mais eux ne le feront pas. Au final, on a plus de « connaissances » que de véritables amis. C’est le côté le plus dur lorsque l’on est nouvel arrivant. »
rieur de qualité : autant d’avantages qui font pencher la balance en faveur de la « belle province ».
FRANCOPHONIE Membre fondateur de la Confédération canadienne en 1867, la province a été découverte par Jacques Cartier en 1534.Mais la colonisation de la « Nouvelle-France » par les premiers Français a commencé réellement au début du XVIIe siècle.Après la cession aux Britanniques en 1763, la France a interrompu ses relations avec le Québec pour ne les reprendre qu’au siècle suivant. Plus tard,en 1968, les gouvernements français et québécois créent l’Office franco-québécois pour la jeunesse,afin de rapprocher les jeunes québécois des jeunes français de 18 à 35 ans et vice-versa.Différents programmes d’échanges culturels et professionnels ont ainsi été proposés aux jeu-
Vue de Montréal
Québec
REPERES
Plus grand territoire du Canada, le Québec est divisé en 17 régions administratives.Contrairement aux autres provinces, elle est régie par son propre Code civil. Le Québec est bordé par l’Ontario à l’ouest, le Nouveau-Brunswick et TerreNeuve-et-Labrador à l’est et par les Etats-Unis au sud.On dit du Québec qu’il offre des saisons distinctes : un hiver bien froid et enneigé, avec des températures pouvant descendre jusqu’à - 30° C,un été chaud et humide, un automne et un printemps doux ...La province livre une nature riche et variée (prairies immenses, lacs, montagnes...), un atout considérable pour les amateurs de grands espaces. La population,de 7,6 millions d’habitants, est concentrée dans le sud du territoire. Les deux plus grandes villes,Montréal et Québec,la capitale provinciale, attirent particulière-
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Encore aujourd’hui, le Québec reste la première destination choisie (à 85 %) par les candidats français à l’émigration au Canada. La pratique du français et de l’anglais, son histoire liée à celle de notre pays expliquent cette attirance. Mais l’« Amérique en français » n’est pas aussi facile d’accès que l’on croit. Elle se mérite. Envisager de s’y installer nécessite une préparation assidue.
• Superficie : 1,7 million de km2 • Population : 7,6 millions d’habitants • Capitale : Québec • Principales villes : Montréal, Sherbrooke • Taux de chômage (2007) : 6,9 % • PIB (2006) : 284,2 milliards $ CAN • Nombre de francophones : 5,7 millions d’habitants
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quebec Des conseils pour la recherche d’emploi avec Yann Hairaud, directeur de l’AMPE-CITI à Montréal Vivre à l’étranger : Quel est le rôle de la CITI ? Yann Hairaud : Notre but est de délivrer des informations sur les réalités et perspectives professionnelles. Nous proposons, par exemple, des ateliers de recherche d’emploi destinés à connaître les techniques et outils adaptés au marché de l’emploi québécois : de la rédaction du CV, à la préparation à l’entrevue d’embauche en passant par la méthode pour approcher les entreprises... La CITI travaille aussi avec des ordres professionnels, comme celui des ingénieurs, afin de mieux préparer les candidats aux examens. D’autre part, la CITI tisse des liens avec les entreprises en vue d’organiser des rencontres entre employeurs et candidats qui correspondent aux profils recherchés. VAE : Quel est le profil du Français qui arrive au Québec ? Y.H. : Il s’agit le plus souvent d’un jeune fortement diplômé, avec une première expérience professionnelle. Il est ingénieur, issu des ressources humaines, ou encore de la finance, il est détenteur d’un profil ciblé.
I En 2008, la ville de Québec va fêter en grande pompe le 400e anniversaire de sa création par Samuel de Champlain.
VAE : Que faut-il savoir du CV québécois ? Y.H. : Le CV peut faire jusqu’à 2 ou 3 pages ; l’accent est mis sur les expériences professionnelles que l’on privilégie par rapport à la formation. La chronologie est inversée. Les renseignements personnels sont à bannir : âge, photo, nationalité, religion... Le CV s’accompagne toujours d’une lettre de candidature, appelée ici lettre de présentation. Elle est dactylographiée, tient sur une page, doit aller à l’essentiel, comme son homologue française. Il faut la terminer en sollicitant une rencontre avec le recruteur. VAE : Candidature spontanée ou réponse à une annonce ? Y.H. : Il faut savoir que très peu d’annonces circulent, ce sont les candidatures spontanées qui fonctionnent le mieux. La recherche d’emploi au Québec se caractérise par une approche plus directe des entreprises. Appeler les entreprises pour connaître les opportunités d’emplois est plutôt bien vu. Nous conseillons de contacter directement le responsable d’activité ou de service. Cette démarche exploratoire permet de prendre un premier contact et en même temps des informations sur l’entreprise. On peut savoir ainsi si l’on correspond aux profils recherchés. Durant l’entrevue d’embauche, il ne faut pas hésiter à se mettre en avant. Les compétences en communication, le sens du travail en équipe, de l’autonomie et le savoir-être sont plus importants que les diplômes.
nes. Par ailleurs,l’équivalent belge de cet accord a été mis en place avec l’Office Québec-WallonieBruxelles pour la jeunesse (OQWBJ). Le français devient l’unique langue officielle de Québec en 1974,la Charte la langue française est quant à elle adoptée en 1977.
400 e ANNIVERSAIRE DE LA CAPITALE DU QUEBEC En 2008,la ville de Québec va fêter en grande pompe le 400e anniversaire de sa création par Samuel de Champlain.Placées sous le signe de la rencontre,de nombreuses célébrations sont prévues au cours de l’année.De grands événements internationaux auront lieux tel le 12e Sommet de la Francophonie,du 17 au 19 octobre. Rendez-vous sur www.quebec400.qc.ca pour en savoir plus. 28
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MONTRÉAL, MÉTROPOLE COSMOPOLITE Les anglophones sont minoritaires dans la province et principalement concentré à Montréal. Les Montréalais forment un mélange de personnes d’origines variées : Français, francophones et francophiles,Libanais,Haïtiens,LatinosAméricains,autochtones....La ville sait s’amuser et accueille des événements prestigieux comme le Festival de jazz international,elle abrite le siège de nombreuses organisations internationales. Tout ceci confère à la 2e ville québécoise un statut de niveau international.
TRAVAILLER UNE SÉLECTION SPÉCIFIQUE Le Québec accueille chaque année près de 40 000 immigrants.La pro-
vince sélectionne ses immigrants par le biais d’un processus bien précis. Une évaluation préliminaire d’immigration (EPI) en ligne vous donnera un premier avis quand à votre éligibilité.Lorsque la réponse est positive, vous pourrez faire votre Demande de certificat de sélection (DCS), il vous en coûtera 390 $ CAN de frais.Pour vous installer au Québec par le biais du programme des travailleurs qualifiés, vous serez jugé notamment sur vos compétences professionnelles, votre formation, vos diplômes, votre niveau de connaissance linguistique en français et en anglais. Vous devrez prévoir un budget pour les 3 premiers mois qui suivent son installation.Les montants exigés sont disponibles sur Internet. Si vous correspondez aux critères de sélection du Québec, vous recevrez le Certificat de sélection du Québec. Par la suite, vous devrez faire une demande de résidence permanente auprès de l’ambassade du Canada. En effet, c’est le gouvernement fédéral du Canada qui est responsable de l’admission des immigrants.Pour venir en tant que travailleur temporaire,vous devrez être en possession d’une offre d’emploi,effectuer une demande de Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) puis d’un permis de travail. Ces démarches doivent être réalisées avant le départ.Vous trouverez des informations complémentaires sur le site du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (www. immigrationquebec.gouv.qc.ca).
LE MARCHÉ DU TRAVAIL QUÉBÉCOIS Le taux d’emploi du Québec s’est stabilisé à 61,1 %,un sommet historique d’après le bulletin mensuel de l’IMT Québec (juillet 2007). La province connaît un taux de chômage de 6,9 % (juillet 2007), un taux un peu plus élevé que la moyenne nationale qui est de 6 %. Emploi Québec prévoit l’embauche de 680 000 personnes pour la période 2006-2010, dont près de 440 000
TROUVER UN EMPLOI « Même si les francophones et les Français sont mieux informés sur les réalités québécoises aujourd’hui, ils ne mesurent pas forcément l’impact de l’immigration sur leur situation professionnelle, explique Yann Hairaud,directeur de l’AMPE-CITI à Montréal.Mais le Québec recrute. Les infirmières, les travailleurs qualifiés dans les secteurs industriels sont très recherchés. L’industrie pharmaceutique et les biotechnologies constituent un pôle très important. La construction, notamment le génie civil et le bâtiment recrutent aussi. Enfin, le secteur tertiaire, en particulier les assurances, la finance, le secteur bancaire en général sont très porteurs d’emplois également. » En effet, bien que de nombreuses professions offrent des perspectives d’emplois favorables pour les années à venir,il n’en reste pas moins difficile pour un étranger de trouver un emploi à la hauteur de ses espérances.En cause,la reconnais-
sance des diplômes étrangers qui passe par les ordres professionnels et le manque de préparation et d’adaptation à la culture québécoise. Une évaluation comparative des diplômes existe bien qu’elle ne soit pas obligatoire pour tous, elle facilite l’intégration professionnelle ; renseignez-vous auprès du service Immigration du Québec. Certaines entreprises québécoises peuvent être réticentes à employer un candidat qui n’a aucune expérience de travail québécoise ou même canadienne ou qui ne possède pas de diplôme canadien.Enfin, parler français est loin de suffire, il faut pratiquer l’anglais voire,une troisième langue. Le site Emploi-Québec vous fournira des informations complètes sur le marché de l’emploi ainsi que sur les conditions d’exercice de votre profession au Québec. Des organismes vous aideront à organiser votre recherche d’emploi une fois sur place :l’Agence montréalaise pour l’emploi appelée aujourd’hui AMPE-CITI (Clef pour l’intégration au travail des immigrants),l’Agence nationale de l’accueil des étranger et des migrations (ANAEM), le Centre local d’emploi (CLE). N’hésitez pas à prendre contact avec ces organismes lors d’un premier voyage, avant de vous installer.
LA LÉGISLATION DU TRAVAIL Comme chaque province,le Québec dispose d’une législation particulière en matière d’emploi,gérée par la Commission des normes de travail. Le salaire horaire minimum est de 8 $ CAN au 1er mai 2007. Le temps de travail hebdomadaire est en général de 40 heures.Un certain nombre de jours fériés ou chômés, comme le 25 décembre ou le 1er janvier,sont payés sous forme d’indemnités. Au bout d’un an de service, le salarié bénéficie de 2 semaines consécutives de congés payés annuels, après 5 années de services, il peut bénéficier d’une semaine supplémentaire.
Le contrat de travail écrit n’est pas obligatoire et peu répandu ; les salariés ont droit à un avis de cessation d’emploi, équivalent à un préavis, d’une semaine pour 3 mois et plus de service. Cette durée augmente en fonction de l’ancienneté. Si cet avis n’est pas délivré, l’employeur est tenu de verser l’équivalent du salaire qu’aurait perçu l’employé durant la période de préavis.
ETUDIER
SUR LE WEB Immigration I Gouvernement du Québec : www.gouv.qc.ca
I Services gouvernementaux du Québec :
Le réseau éducatif public couvre l’enseignement de l’éducation périscolaire à l’enseignement supérieur. Le système d’enseignement québécois se décompose de la manière suivante : éducation périscolaire (1 à 2 ans),le primaire (6 ans),le secondaire (5 ans), les études collégiales (cegep = 2 à 3 ans).Il existe 72 commissions scolaires,dont 60 sont francophones et 9 anglophones. Deux établissements de renom dispensent le programme et les diplômes de l’Education nationale française : le Collège Stanislas (www.stanislas. qc.ca) et le Collège Marie-de-France (www.mariedefrance.qc.ca).
www.msg.gouv.qc.ca/fr
DES UNIVERSITÉS AUTONOMES ET PERFORMANTES
- www.emploiquebec.net - www.tresor.gouv.qc.ca - www.emploisetc.ca - www.jobboom.com - www.monemploi.com - www.monster.ca - www.workpolis.com
L’enseignement supérieur,similaire au modèle américain, est réputé pour être de qualité et assurer aux étudiants une reconnaissance internationale des diplômes acquis.Il est composé du Baccalauréat (3 à 4 ans), l’équivalent de la licence ; de la maîtrise (2 ans), l’équivalent du Master et du doctorat (3 ans ou plus). La recherche constitue un axe important et bénéficie de ressources financières que l’on ne pourrait imaginer en France. Parmi les 18 établissements universitaires, il y a 4 universités francophones,l’Université Laval,l’Université de Montréal,l’Université de Sherbrooke et l’Université du Québec, qui comprennent au total 15 établissements ;et 3 universités anglophones (Mc Gill, Concordia,
I Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles : www.micc.gouv.qc.ca
I Consulat général de France : www.consulfrance-quebec.org
I Société de l’assurance automobile du Québec : www.saaq.gouv.qc.ca
I Revenu Québec : www.revenu.gouv.qc.ca
Emploi I Ministère du Travail : www.travail.gouv.qc.ca
I Commission des relations du travail : www.crt.gouv.qc.ca I Commission des normes de travail : www.cnt.gouv.qc.ca
Investir I Investissement Québec : www.investquebec.com/fr I Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation : www.mdeie.gouv.qc.ca - www.entreprises.gouv.qc.ca - APDEQ : www.apdeq.qc.ca
- Montréal International : www.montrealinternational.com
- Mission économique : www.missioneco.org/canada
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REPERES
postes liés à des départs à la retraite. Pour chacune des professions du Classement national des professions (CNP), un avis est émis. Ces prévisions sont à considérer avec prudence car l’exercice de certains métiers ou professions sont réglementés. Il faut savoir, par exemple, qu’il est très difficile pour un médecin étranger d’exercer au Québec même si cette profession affiche des perspectives « très favorables » avec les dentistes,pharmaciens,infirmiers autorisés, diététiciens, ingénieurs informaticiens,ingénieurs en aérospatiale... Quant aux professions annoncent des perspectives « favorables »,elles sont aussi nombreuses (liste non exhaustive) :vendeurs,éducateurs,traducteurs,avocats,conseillers familiaux, enseignants, aides-infirmiers, opticiens, vétérinaires, ambulanciers, assureurs, courtiers, agents de gestion immobilière, directeurs (financier,de banque,des ressources humaines, des achats...).
quebec çais paient les mêmes droits que les étudiants québécois,c’est-à-dire 2 000 $ CAN pour l’année environ. Reste tout de même à prévoir suffisamment pour assurer les dépenses la vie quotidienne,soit en moyenne 10 000 $ CAN par an. Pour éviter les problèmes de trésorerie,vous pourrez travailler,sous certaines conditions,tenter d’obtenir une bourse avant de partir ou encore faire un échange dans le cadre d’un programme.
votre établissement, à condition de poursuivre des études à temps plein,ou encore de travailler à l’extérieur du campus lors d’un stage, rémunéré ou non. Retrouvez toutes les conditions sur le site du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles. A noter que vous aurez la possibilité de renouveler votre permis d’études et votre permis de travail sur place.
INVESTIR
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PROGRAMMES ET BOURSES D’ÉTUDES
Batiment coloré typique, à Québec
I En effet, les étudiants français paient les mêmes droits que les étudiants québécois, c’est-à-dire 2 000 $ CAN pour l’année environ.
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Bishop’s). Les universités sont autonomes dans le choix de leurs programmes ainsi que dans le recrutement des étudiants. Niveau d’études et compétences linguistiques seront notamment étudiées pour l’acceptation de votre dossier.Rendez-vous sur le site d’EduQuébec-Région où vous trouverez des informations complètes.
LES ÉTUDIANTS FRANÇAIS PRIVILÉGIÉS Les étudiants étrangers doivent se renseigner directement auprès des établissements qui les intéressent pour connaître les modalités d’admission. Une fois admis dans un établissement,il faut obtenir un Certificat d’acceptation du Québec pour études (CAQ pour études) ainsi qu’un permis d’études pour tout projet d’études dont la durée excède 6 mois.Vous devrez faire la preuve que vous disposez de fonds de subsistance nécessaires à votre séjour. Les étudiants français,grâce à une entente, bénéficient d’une exonération de frais majorés.En effet,les étudiants fran-
Si vous souhaitez partir dans le cadre d’un programme d’échange, sachez que la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) propose des programmes d’échanges d’étudiants entre d’une part, des universités françaises,belges, suisses et d’autres pays encore et, d’autre part,des universités québécoises. Ces programmes étant plus courts,– quelques mois – vous paierez les droits d’inscriptions à votre établissement d’attache en France, le diplôme obtenu sera donc français. Le Centre de coopération inter-universitaire francoquébécois (CCIFQ) offre quelques bourses destinées aux doctorants ; l’Agence universitaire pour la francophonie également.Pour des informations complètes,rendez-vous sur www.studyrama.com, rubrique International.
TRAVAILLER DURANT LES ÉTUDES Si vous étudiez dans l’un des établissements qui participent au programme de permis de travail hors campus des étudiants internationaux, vous pourrez travailler en dehors du campus à condition de respecter le nombre d’heures autorisé. Les étudiants participant à un programme d’échange ne bénéficient pas de cette mesure. Sinon,vous aurez la possibilité d’occuper un emploi sur le campus de
TROIS PROGRAMMES Le Québec dispose de 3 programmes permettant aux gens d’affaires de s’y faire une place ;ils requièrent tous une expérience dans la gestion d’une entreprise ainsi qu’un avoir net minimal. • Le programme Entrepreneurs nécessite un avoir net minimal de 300 000 $ CAN,une expérience de gestion/direction d’une entreprise de deux ans au minimum. • Le programme des Travailleurs autonomes permet de s’installer au Québec dans l’optique d’y créer son propre emploi. Il faut néanmoins disposer d’un avoir net minimal de 100 000 $ CAN et avoir une expérience de deux ans minimum à votre compte dans la profession que vous souhaitez exercer. • Le programme Investisseurs requiert un avoir net minimal de 800 000 $ CAN,une expérience de 3 années minimum en gestion au sein d’une entreprise. Un montant à hauteur de 400 000 $ CAN est placé au profit de deux programmes d’aides aux entreprises au Québec. Ce placement, d’une durée de 5 ans, est garanti par le gouvernement québécois et remboursé, sans intérêt.
LES BONNES RAISONS D’INVESTIR La « belle province » bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle :proximité avec les grands centres canadiens comme Toronto et aussi américains comme New-York,
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Actualités Tendances du marché de l’emploi Destinations phare : Europe, Amérique du Nord, Asie, Océanie…
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quebec tère du Revenu - à qui ont été attribuées les fonctions du Régistraire des entreprises.
bue au développement économique du Grand Montréal.
VIVRE
© Commission canadienne du tourisme
LES SECTEURS CLEFS
SUR LE WEB
REPERES
Etudier I Ministère de l’Education : www.meq.gouv.qc.ca
I Ministère de l’Education, du Loisir et du Sport : www.mels.gouv.cq.ca
I Fédération des commissions scolaires du Québec : www.fcsq.qc.ca I Association des universités et collèges du Canada : www.aucc.ca I CREPUQ : www.crepuq.qc.ca
I Centre culturel canadien : www.canada-culture.org - www.boursetudes.com - www.afe.gouv.qc.ca - www.cibletudes.ca
Vie quotidienne - www.apprendrelequebec. gouv.qc.ca
I Régie du logement : www.rdl.gouv.qc.ca
I La toile du Québec : www.toile.qc.ca
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Detroit,Boston.Dotée d’infrastructures routières et ferroviaires de qualité, elle bénéficie en plus d’un accès à la mer par le fleuve Saint Laurent,ce qui lui confère une position privilégiée pour les échanges commerciaux.Elle constitue notamment une véritable plaque tournante entre l’Europe et les Etats-Unis.La main d’œuvre y est qualifiée, à prix concurrentiel ; les coûts d’exploitation plus faibles que la moyenne nationale. Le Québec représente un marché de près de 110 millions de consommateurs. De quoi assurément trouver sa place en tant qu’investisseur.Le taux d’imposition des sociétés est de 32,02 %. D’autre part, le Québec entend supprimer progressivement la taxe sur le capital de 0,49 % d’ici 2011,sachant que les petites entreprises bénéficient déjà d’une exonération sur les premiers 1 000 000 de $ CAN de capital imposable. Enfin, le Québec propose nombre d’aides aux entreprises sous forme d’incitatifs fiscaux, d’aides financières ou de programmes adaptés sous forme de garantie de prêt, de crédit d’impôt, aide pour des études de faisabilité... Pour la constitution de votre société,le choix entre une charte fédérale ou une charte provinciale dépendra de plusieurs critères. Mais il n’y a pas de capital social imposé.Renseignez-vous auprès de Revenu Québec,le minis-
Investissement Québec a répertorié les secteurs qui dominent l’économie : • l’aérospatiale : 240 entreprises employant 40 000 employés spécialisés • l’agroalimentaire : 467 000 emplois,avec des entreprises comme Danone Canada ou Unilever Canada • l’automobile et le matériel de transport terrestre : près de 800 entreprises et plus de 35 000 salariés • les métaux légers : le Québec est le 4e producteur d’aluminium de première fusion au monde • le multimédia : la province est devenue incontournable en matière de création et d’édition de jeux vidéos, avec 70 entreprises spécialisées comme Ubisoft, Softimage et Autodesk Media and Entertainment • la microélectronique : une centaine d’entreprises,près de 13 000 travailleurs • les sciences de la vie : l’industrie de la santé et des biotechnologies est représentées par près de 400 entreprises,25 000 travailleurs hautement qualifiés et 13 000 chercheurs dans le secteur biomédical public. • les services informatiques et logiciels / télécommunication : Ericsson,Motorola,LGS,filiale de IBM, Harris Communications...
À QUI S’ADRESSER • Investissement Québec offre une gamme de financements et de mesures fiscales ainsi que son expertise en matière de développement économique. • Le ministère de du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation • L’Association des professionnels en développement économique au Québec (APDEQ). • Montréal International,qui contri-
Avant toute chose, n’oubliez pas d’effectuer une demande de numéro d’assurance sociale,le NAS qui vous identifiera auprès des autorités pour vous permettre de travailler.En vertu des accords passés entre la France et le Québec en matière de Sécurité sociale,vous pourrez bénéficier du régime d’assurance maladie du Québec administré par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) ;vous devrez vous inscrire dès votre arrivée.L’année d’imposition court du 1er janvier au 31 décembre ; vous devrez remplir chaque année deux Déclarations de revenus des particuliers, une pour le gouvernement provincial et l’autre pour le gouvernement fédéral. Rendez-vous à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) pour échanger votre permis de conduire français (qui vous aura permis de conduire durant les 90 premiers jours de votre résidence) avec un permis québécois. La voiture constituera certainement votre moyen de transport privilégié avec le bus si vous vivez en dehors de Montréal. En effet, seule cette dernière possède un réseau de métro.Pour trouver un logement, les mois de mars,avril et mai constituent la meilleure période.
INTÉGRATION Il va falloir vous habituer au parler québécois ! Bien que le français soit d’usage pour la majorité de la population,il est bien différent du français que vous connaissez. Alors pour éviter toutes bourdes et malentendus, renseignez-vous bien auparavant.Par exemple « trouver de l’ouvrage » signifie « trouver un emploi » ; « être versatile » signifie « être polyvalent » ; « un 5 à 7 » signifie aller boire un verre après le travail.A votre arrivée,n’hésitez pas à vous rendre auprès d’une association francophone d’accueil. Odile Gnanaprégassame
colombie-britannique
I Une ouverture francophone ? Même si les efforts gouvernementaux sont réels en matière de reconnaissance de la francophonie, la ColombieBritannique reste résolument anglo-saxonne. Il est indispensable de maîtriser l’anglais, qui est la langue de communication, pour espérer y vivre, y construire quelque chose ou entreprendre un projet.
VANCOUVER ACCUEILLE LES JO
TRAVAILLER Le programme de candidats des provinces de la Colombie-Britannique La province possède son programme de sélection des immigrants qui concerne les travailleurs qualifiés,les entrepreneurs et les étudiants étrangers ayant effectué des études dans la province et qui souhaitent rester travailler (sous certaines conditions).Ainsi sélectionné,chaque dossier sera traité de manière prioritaire par le bureau des visas de l’ambassade du Canada en France.Si vous ne répondez pas aux critères de ce programme,vous pourrez,selon les conditions en vigueur,soumettre une demande pour accéder au Programme des travailleurs qualifiés ou au Programme des gens d’affaires.Venir en tant que travailleur temporaire oudans le cadre duProgramme Vacances-Travail constituent deux alternatives intéressantes.
LA FRANCOPHONIE Depuis une dizaine d’années, la Colombie-Britannique agit en faveur de la communauté francophone.En adoptant la Loi scolaire,elle reconnaît à la minorité française le droit à l’éducation en langue française, là où la présence francophone est assez importante pour le justifier. La Journée de la francophonie a même été instaurée en 2002, elle se tient le 20 mars, chaque année. Divers documents et services sont accessibles en français (certains services juridiques,de santé,sociaux...). Le site internet du Programme des affaires francophones de l’Intergovernemental Relations Secretariat, oriente vers des liens permet-
RÉGLEMENTATION Comme dans toutes les provinces canadiennes, se posera la question des équivalences des diplômes et compétences. Il faut s’adresser à l’International Credential Evaluation Service (www.bcit.ca/ices) qui est en charge de l’évaluation des compétences professionnelles. L’accès à de nombreuses professions est réglementé,vous devrez obtenir une certification pour exercer. Il faut savoir que,de manière générale au Canada, il est courant de reprendre des études, même adulte, pour acquérir de nouvelles compétences, la mobilité faisant partie de la vie professionnelle.
La métropole de Vancouver
TROUVER UN EMPLOI Des organismes d’aide à la recherche d’emploi sont à votre disposition.La Collège Educacentre,organisme incontournable pour les nouveaux venus, offre différents services : accueil, orientation scolaire et professionnelle, aide à la recherche d’emploi... Les secteurs qui recrutent varient selon les régions :pétrole et gaz,transports, mines,secteur manufacturier,commerce au détail, hautes technologies, tourisme, services sociaux, santé, éducation, finance, immobilier,industrie forestière...Rendezvous sur le site internet Travail et Avenir (www.workfutures.bc.ca) pour des renseignements complets.
La Colombie Britannique • Superficie : 947 800 km2 • Population (avril 2007) : 4,3 millions d’habitants • Capitale : Victoria • Principales villes : Vancouver, Kelowna, Abbotsford • Taux de chômage (juillet 2007) : 4,1 % • Taux de croissance du PIB (2005) : 3 % • Nombre de francophones : 63 625 habitants
ÉTUDIER SCOLARITÉ Le Conseil scolaire francophone, créé en 1995, est responsable des programmes pédagogiques en lanVIVRE A L’ÉTRANGER I N° 106
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REPERES
En 2010, Vancouver aura l’honneur d’accueillir les Jeux Olympiques d’hiver (www.vancouver2010.com/fr). Un événement qui met la ville en effervescence mais qui a un impact sur le coût de la vie.Même si les prix du logement et des locaux augmentent de manière générale au Canada, la tendance est d’autant plus visible à Vancouver.
tant d’obtenir des informations gouvernementales en français.
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La Colombie-Britannique se situe à l’ouest du Canada, bordée par l’océan Pacifique,les Etats-Unis au sud,l’Alberta à l’est avec les Rocheuses.Son climat est tempéré,les hivers sont doux. Société multiculturelle, croissance économique...la province offre des perspectives intéressantes aux nouveaux arrivants. La population est majoritairement concentrée dans les deux principales métropoles :Vancouver et Victoria.
colombie-britannique SUR LE WEB
REPERES
I Gouvernement de Colombie-Britannique (C-B) : www.gov.bc.ca
I Immigrer en C-B : www.ag.gov.bc.ca/immigration
I Ressources humaines et développement social Canada : www.rhdsc.gc.ca - www.pnp.gov.bc.ca
Emploi - Emploi Avenir : www.emploiavenir.ca/fr - www.jobbank.gc.ca - www.britishcolumbiajobs.com - www.bcjobs.com - www.victoriahomepage.com/ employement
Vie quotidienne - www. vivrenecolombiebritannique.ca
I Office du tourisme : www.tourisme-cb.com
Intégration I Fédération des francophones de la Colombie-Britannique : www.ffcb.bc.ca
I Educacentre : www.educacentre.com
Etudier I Centre culturel canadien : www.canada-culture.org
I Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux : www.cicic.ca - www.learnlivebc.ca - www.gov.bc.ca/bced
Investir I Société de développement économique de la ColombieBritannique (SDECB) : www.sdecb.c
I Service économique de l’Ambassade de France : www.missioneco.org/canada
I Chambre de commerce franco-colombienne : www.commerce.ca
I Société des services aux entreprises Canada Colombie-Britannique : www.smallbusinessbc.ca.previe wmysite.com/francais
I Diversification de l’économie de l’Ouest Canada : www.deo.gc.ca - www.investiraucanada.gc.ca
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gue française.Il gère 13 écoles francophones, 15 pré-maternelles et 20 garderies. Il existe une école française internationale implantée à Vancouver et qui dispense des cours de la maternelle au lycée (www.efiv.org).
ENSEIGNEMENT POST-SECONDAIRE Au-delà de six mois d’études dans la province, vous aurez besoin d’un permis d’études, celui-ci vous permettra de travailler dans le campus. Par contre si vous souhaitez obtenir un job à l’extérieur du campus, cela nécessitera un permis de travail en bonne et due forme. 25 établissements dispensent des programmes variés : • 4 universités de recherche : l’Université de la Colombie-Britannique (www.ubc.ca), l’Université Simon Fraser (www.sfu.ca), l’Université de Victoria (www.uvic.ca), qui offrent des spécialisations en français ; et la University of Northern British Columbia (www.unbc.ca) • 2 universités spécialisées : l’Université Royal Roads met en œuvre des programmes adaptés au marché du travail,Thompson Rivers University Open Learning,spécialisée dans l’enseignement à distance. • 3 instituts provinciaux : Le British Columbia Institute of Technology dispense des baccalauréats (équivalent de la licence) en technologie ; le Justice Institute of BC ; l’Emily Carr Institute of Art and Design. • 3 collèges universitaires : Fraser Valley, Kwantlen et Malaspina. • 12 collèges et 2 instituts autochtones. Pour s’inscrire, il existe un service des admissions, le Post Secondary Application Service of British Columbia (PASBC, www.bccampus.ca). Une inscription vous coûtera entre 3 475 et 7 860 $ CAN pour un 1er cycle et entre 2 100 et 2 898 $ CAN pour un 2e ou 3e cycle. Pour vous renseigner sur les bourses ou programmes d’échanges, rendez-vous sur le site internet du Centre culturel canadien.
INVESTIR La Colombie-Britannique est à la fois une porte d’entrée sur le marché asiatique, pacifique et américain. Les secteurs clefs de l’économie sont les nouvelles technologies, la province profitant de la proximité de la Silicon Valley américaine. Il existe une concentration d’un savoir-faire en matière de jeux vidéos. La société américaine Electronics Arts possède son plus grand studio de mise au point de jeux dans la province.L’industrie du cinéma est porteuse, on parle même d’un « Hollywood du Nord » à propos de Vancouver où il y a de nombreux studios implantés. Le secteur des biotechnologies, la fabrication de pointe,l’industrie forestière,l’industrie touristique,les activités minières,agroalimentaires viennent compléter une économie très diversifiée. Il n’est pas compliqué de créer son entreprise en Colombie-Britannique,24 heures suffisent ! Malgré un environnement favorable aux investissements (taxe aux entreprises peu élevée,crédits d’impôts...), peu de grandes entreprises françaises sont installées dans la province.
surance sociale NAS (SIN en anglais), indispensable à toute embauche par un employeur.La carte de résident permanent que vous recevrez sera la seule preuve officielle de votre résidence permanente au Canada,pensez à la renouveler tous les cinq ans.
SYSTÈME DE SANTÉ Le Medical Service Plan (MSP) est destiné uniquement aux résidents de la province.Certains frais de spécialistes, les frais dentaires par exemple,ne sont pas couverts par la carte d’assurance-maladie. Le gouvernement provincial a mis en place un programme de remboursement de médicaments, Pharmacare. (www.healthservices.gov.bc.ca/phar me).Il faut savoir que les nouveaux arrivants ne bénéficient pas immédiatement du MSP, un délai de carence de 3 mois est requis.
FISCALITÉ Vous devrez déclarer vos revenus auprès du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial.Le système d’imposition de la Colombie-Britannique fonctionne par tranches progressives allant de 5,7 à 14,7 %.
A QUI S’ADRESSER ? INTEGRATION Diversification de l’économie de l’Ouest Canada s’efforce de promouvoir l’innovation, l’entrepreneuriat et le développement économique communautaire dans l’Ouest. La Société de développement économique de la Colombie-Britannique (SDECB) offre des services d’aide à l’installation aux francophones qui souhaitent créer leur entreprise.
VIVRE 40 000 immigrants choisissent chaque année la Colombie-Britannique. Outre un besoin en main-d’œuvre spécialisée et qualifiée, la province offre une qualité de vie avérée. La résidence permanente acquise,vous devrez demander un numéro d’as-
Les francophones participent à l’évolution économique de la province, mais ils ne forment pas vraiment de communauté. Il n’existe pas « village » ou de regroupement dans un quartier comme c’est le cas dans d’autres provinces. Elodie et Matthieu,installés depuis 2 ans à Vancouver, ont suivi, à leur arrivée,un programme auprès de Educacentre lors duquel ils ont bénéficié de cours d’anglais. « Nous n’étions pas bilingues, mais le programme nous a aidé à progresser, et il faut dire aussi que nous sommes immergés : la langue de communication est l’anglais, la télévision en anglais... », explique Elodie. Odile Gnanaprégassame
nouveau-brunswick
I La province acadienne sort de l’ombre Alors que la plupart des francophones se ruent vers le Québec, prenez plutôt la tangente au Nouveau-Brunswick ! Province en expansion, c’est également la seule officiellement bilingue français/anglais du Canada. Gros plan sur un eldorado encore méconnu.
VIVRE IMMIGRER : LE PROGRAMME DES CANDIDATS DE LA PROVINCE (PCP) Le Nouveau-Brunswick cherche à augmenter sa population et a conclu une entente avec le gouvernement fédéral pour participer plus activement au processus d’immigration, en présélectionnant ses candidats. Son objectif : attirer plus de 5 000 immigrants par an d’ici 2015. La province est en pénurie de main-
Le Port de Victoria, Ile-du-Prince-Edouard
d’œuvre et ouvre ses portes aux travailleurs qualifiés répondant à des besoins économiques précis, ainsi qu’aux entrepreneurs qui présentent un projet viable. Ce programme s’adresse uniquement aux personnes qui souhaitent immigrer en qualité de résident permanent.Les candidats ainsi parrainés par la province obtiendront plus rapidement leur visa de travail ou d’affaires (entre 6 et 12 mois).Cependant,c’est toujours Citoyenneté et immigration Canada (CIC) qui prend la décision finale. À noter : si vous avez
les qualifications et l’expérience dans une profession en pénurie de maind’œuvre, vous pouvez désormais obtenir votre visa avant même d’avoir trouvé un employeur.
SANTÉ ET PROTECTION SOCIALE Le système de santé au NouveauBrunswick est de bonne qualité et le régime de protection sociale, très complet. Il comprend une assurance-maladie qui offre un accès gratuit et
Le NouveauBrunswick • Capitale : Fredericton • Superficie : 73 440 km2 • Population : 751 481 (2005) dont environ 315 000 francophones • Croissance du PIB : 2,5 % • Taux de chômage (juillet 2007) : 7,2 %
Le centre communautaire Sainte-Anne Le centre communautaire Sainte-Anne a pour mission de contribuer à la sauvegarde de la langue et de la culture françaises dans la région majoritairement anglophone de Fredericton. Très dynamique, ce centre propose des activités culturelles, sportives et récréatives, favorisant ainsi les rencontres entre francophones établis dans la capitale. www.centre-sainte-anne.nb.ca
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REPERES
Parmi ses 751 481 habitants,la province compte près de 33% d’acadiens, soit la plus forte proportion de francophones du pays,hors Québec. 49 % de la population vit à la campagne. Les trois villes les plus peuplées sont par ordre d’importance Saint-Jean, dans la baie du Fundy ; Moncton, ville montante au sud-ouest et la capitale Fredericton,très britannique.Viennent ensuite Miramichi, Edmunston, Dieppe, Bathurst et Campbelton.
© Michel Thibault - Fotolia.com
Situé sur la façade atlantique, le Nouveau-Brunswick est bordé par le Québec,la Nouvelle-écosse et l’Etat américain du Maine.Avec ses 73 440 km2 de superficie,il pourrait contenir deux fois la Belgique et ne couvre pourtant que1 % du Canada ! Son territoire, boisé à 80 %, offre des paysages uniques :étendues montagneuses,décors pittoresques agricoles et surtout plus d’un millier de kilomètres de côtes d’une beauté surprenante.Côté températures,elles avoisinent les -10°C en janvier,11° C au printemps,26°C en été et 7,5° C à l’automne.
nouveau-brunswick
I Pour éviter les
doubles impositions, le Canada a signé des conventions fiscales internationales, avec la France, la Belgique et la Suisse notamment.
universel aux services de santé de base, ainsi que tout un éventail de prestations sociales comme l’assurance-vieillesse, les allocations familiales ou l’aide-emploi. Pour y avoir droit, vous devez impérativement avoir le statut de résident. En outre, le Canada a signé des conventions de protection sociale avec la France et la Belgique concernant la branche vieillesse, les pensions d’invalidité et de survivants, plus la branche décès pour la France. Vous trouverez la liste et le détail des accords internationaux de sécurité sociale passés avec le Canada sur le site de Ressources humaines et développement social canadien (RHDSC) : www1.servicecanada.gc.ca/fr/ Demandez votre carte d’Assurancemaladie et celle de chacun des membres de votre famille le plus tôt possible après votre arrivée.Vous pouvez obtenir un formulaire de demande de carte auprès d’un cabinet de médecin, dans un hôpital, une pharmacie ou encore auprès du ministère provincial de la Santé.Vous devrez présenter une pièce d’identité (pas-
Le Numéro d’assurance sociale En tant que nouvel arrivant, il vous faudra un numéro d’assurance sociale (NAS) pour être identifié aux fins de l’impôt mais aussi pour recevoir les prestations sociales, comme le régime des pensions du Canada (RPC). A votre arrivée, un agent de l’immigration vous remettra un formulaire pour obtenir ce numéro. Vous pouvez également en faire la demande auprès du bureau des Ressources humaines et développement social (RHDS) de votre région. • www.rhdsc.gc.ca/fr • www1.servicecanada.gc.ca/fr
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L’assurancemaladie Les étudiants étrangers ne bénéficient pas de l’assurance maladie au Nouveau-Brunswick. Les universités proposent généralement des assurances privées à des prix raisonnables.
seport, certificat de naissance), la confirmation de résidence permanente (IMM5292) ou votre carte de résident permanent.Sachez également que le Nouveau-Brunswick observe un délai incompressible de 90 jours à compter de votre arrivée dans la province.Vous ne serez couvert par l’assurance-maladie que passé ce délai.
FISCALITÉ Vous devrez remplir une déclaration de revenus avant le 30 avril qui suit l’année d’imposition,en sachant que l’année fiscale correspond à l’année calendaire.Tous vos revenus doivent être déclarés,qu’ils soient de provenance canadienne ou étrangère. Dans certaines situations, il se peut que vous soyez également imposable dans votre
pays d ’ o ri gine, si vous avez maintenu des liens économiques important avec ce dernier par exemple. Pour éviter les doubles impositions,le Canada a signé des conventions fiscales internationales, avec la France,la Belgique et la Suisse notamment. Voire le dossier fiscalité sur notre site www.vivrealetranger.com
LOGEMENT Il n’est pas difficile de trouver un logement et les prix défient toute concurrence en Amérique du Nord. Comptez 400 € pour louer un 70 m2 ; 127 000 € pour acheter un beau 200 m2.
S’INTÉGRER Les nouveaux venus sont toujours très bien accueillis, en particulier dans la communauté francophone. Les Acadiens se sont dotés d’un réseau associatif important, dont vous pourrez tirer parti. Au niveau national, leur principal organisme de représentation est la Société nationale de l’Acadie (SNA) et au niveau provincial il s’agit de la Société des Acadiens et Acadiennes du NouveauBrunswick (SAANB).
ETUDIER DEUX SYSTEMES SCOLAIRES EN UN ! Pour reconnaître sa dualité linguistique,la province s’est dotée en 1974 d’un système éducatif original,divisé en deux secteurs parallèles distincts, l’un anglophone, l’autre francophone. De la maternelle au secondaire, le système des écoles publiques, qui sont gratuites, comptent 14 districts scolaires :5 francophones et 9 anglophones.
L’ENSEIGNEMENT POST-SECONDAIRE Le système des études post-secondaires publiques du Nouveau-Brunswick comprend 4 universités ainsi qu’un réseau de collèges communautaires. Les universités du Nouveau-Brunswick, St Thomas et Mount Allison sont toutes trois anglophones et ont très bonne réputation. ©
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Anne-Lise et Guillaume Blin, âgés de 23 et 24 ans, forment un jeune couple aventureux. Ils n’ont pas hésité, leur DUT de commerce en poche, à quitter Dieppe (France) pour travailler à Dieppe au Nouveau-Brunswick. « Nous sommes arrivés le 15 janvier, munis d’un visa « vacances-travail ». Au début, nous avons fait des petits boulots, puis j’ai trouvé un poste dans un centre d’appel et Guillaume dans une entreprise de construction de piscines. En quelques mois, nous avions déjà eu une promotion ! Le salaire de Guillaume est passé de 9 à 12 $ en deux mois et on m’a offert un poste de superviseur. Ici, on donne vraiment leur chance aux jeunes qui débutent, et ce, peu importent les diplômes. Dès lors qu’on est motivé, on peut monter très rapidement. Le niveau de vie est aussi plus élevé et il y a plus d’offres que de demandes d’emploi. Mais tout n’est pas rose : on ne fait pas les 35 heures ici, plutôt 40 et au delà, et côté vacances c’est 10 jours contre 25 en France. Les non bilingues ont également plus de difficultés à trouver un emploi, surtout dans le commerce. Ceci dit, le bilan de notre expérience est positif, et nous envisageons même de rester! »
mis de travail hors campus pendant leurs études et un permis de travail de 2 ans après l’obtention du diplôme. www.cic.gc.ca/francais/etudier/travailler.asp
TRAVAILLER LE RHDSC Le Bureau des ressources humaines et du développement social Canada (RHDSC) permet aux employeurs de recruter des travailleurs étrangers lorsqu’il est difficile de les trouver sur place. L’employeur potentiel doit soumettre sa demande au RHDSC qui éva-
lue la nécessité de recourir à un travailleur étranger, et effectuer toutes les démarches administratives si celle-ci est validée.
LE MARCHÉ DU TRAVAIL Les familles professionnelles qui ont le meilleur potentiel d’emploi sont les professions de gestion, les services de santé, les TIC et le génie, les professions associées au travail des métaux,la vente et les services ainsi que les services sociaux et l’éducation.Le site Emploi-Avenir,produit par RHDSC en collaboration avec le gouvernement provincial, permet de se renseigner
I Pour connaître la liste des écoles primaires et secondaires francophones: www.nbed.nb.ca/repertoire
I Programmes de bourse internationale pour des études au Canada : www.scholarships.gc.ca/noncan adians-fr.html
I Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux : www.cicic.ca
Recherche d’emploi - www.emploisnb.ca - www.workopolis.com - www.monster.ca - www.jobbank.com - http://NewBrunswickJobShop.ca
Investir I Agence de développement économique communautaire :
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www.enterprise-entreprise.ca
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REPERES
Le programme de baccalauréat en e-business de l’université du Nouveau-Brunswick est le premier du genre au Canada et ses programmes de MBA et de droit sont parmi les meilleurs du pays.Quant a l’université de Moncton,avec des campus à Moncton,Edmunston et Shippagan,c’est la plus grande université francophone d’Amérique du Nord, hors Québec. Les frais d’inscription varient entre 5200 et 13 440 $ CAN et chaque établissement opère une sélection personnelle. Pour les équivalences de diplômes : rendez-vous sur le site du Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux. www.cicic.ca • Le permis d’étude Vous n’avez pas besoin de permis si la durée des études n’excède pas 6 mois. Au-delà, vous devrez faire une demande de permis d’étude auprès de Citoyenneté et immigration Canada (CIC),après avoir au préalable été accepté dans une université canadienne. • Les bourses d’études Chaque établissement post-secondaire offre des bourses d’études pour les étudiants internationaux, attribuées selon le mérite et/ou les ressources. • Travailler sur le campus Les étudiants étrangers qui suivent un cycle post-secondaire à temps complet peuvent travailler sur le campus sans permis de travail. Ils peuvent également obtenir un per-
SUR LE WEB
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nouveau-brunswick
I L’atmosphère sur
le lieu de travail est beaucoup plus détendue et les relations au sein de l’entreprise sont bien moins hiérarchisées qu’en Europe.
sur 154 professions importantes sur le marché du travail de la province. http://nb.jobfutures.org Le taux de chômage de la province a beaucoup baissé ces dernières années, passant de 10 % en 2000 a 7,2 % en juillet 2007. Il existe cependant de fortes disparités régionales. Le taux de chômage est beaucoup plus faible dans les régions du centre, du sud-ouest et du sud-est, s’élevant respectivement à 4,9 %, 5,5 % et 6,7 %. Au nord-ouest, il est de 9,2 % et au nord-est de plus de 12 %. Les régions de Fredericton,Saint John et Moncton, au centre et au sud de la province, sont très dynami-
Croissant-Soleil Catherine et Lionel Rouanes ont quitté la Bretagne avec leur 2 enfants pour créer la boulangerie « Croissant Soleil » au Nouveau-Brunswick. Témoignage. Vivre à l’étranger : Pourquoi le Nouveau-Brunswick ? « Nous projetions d’émigrer au Québec avec nos 2 enfants et sommes tombés sur une publicité sur le Nouveau-Brunswick.Curieux,nous avons fait des recherches et le bilinguisme de la province nous a agréablement surpris.Nous avons alors intégré le programme des candidats de la province,et avons effectué un premier voyage exploratoire en 2000,suivi de deux autres.Le caractère francophone de Dieppe et son dynamisme nous ont séduits.Un an plus tard,après avoir rencontré les différents intervenants économiques et les services d’immigration,nous nous sommes installés en qualité de résidents permanents.Nous avons fait un plan d’affaires et trouvé un site pour notre entreprise.Et en Novembre 2002,nous avons ouvert “Croissant-Soleil”.»
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ques et attirent de plus en plus de jeunes vivant dans les milieux ruraux du nord de la province.
LA CULTURE PROFESSIONNELLE • La loi des normes d’emploi : elle vise tous les salariés et les employeurs de la province,excepté ceux qui relèvent des autorités fédérales qui sont régis par le Code canadien du travail,ainsi que ceux qui ont signé une convention collective. • Salaire et temps de travail : comme aux Etats-Unis, les employés sont généralement payés à la semaine sur une base horaire
ou annuelle. Le salaire hebdomadaire moyen en 2005 était de 681,15 $ CAN,soit environ 474 €. C’est un peu moins que le salaire moyen au Québec qui est de 697,15 $ CAN, mais le coût de la vie est beaucoup plus bas au Nouveau-Brunswick que dans le reste du pays. Le salaire minimum en vigueur depuis le 1er juillet 2007 est de 7,25 $ de l’heure,soit un peu plus de 5 €. La semaine de travail normalisée est de 44 heures. Au delà, le « surtemps » ou heure supplémentaire est payé une fois et demi le salaire minimum, soit 10,88 $ (environ 7,6 €). • Congés payés : le salarié a droit à un congé hebdomadaire de 24 heures minimum et les employeurs sont tenus d’accorder à leurs salariés des congés annuels payés.Tout salarié qui a travaillé pendant moins de 8 ans de service continu a droit à 2 semaines de congés ou une journée pour chaque mois civil, contre 3 semaines ou une journée 1/4 par mois pour les salariés qui ont passé 8 ans et plus dans une entreprise.
LES RELATIONS PROFESSIONNELLES L’atmosphère sur le lieu de travail est beaucoup plus détendue et les relations au sein de l’entreprise sont bien moins hiérarchisées qu’en Europe.Les employeurs donnent généralement plus facilement
VAE : Est-ce que votre affaire marche bien ? « La province et la région de Moncton-Dieppe en particulier sont en plein essor économique. Si vous avez de bonnes idées, un projet bien ficelé, votre entreprise verra le jour très rapidement ! Toutes les démarches administratives sont simples et rapides, les coûts de maind’œuvre et les charges sociales moins élevés qu’au Québec et les coûts de construction restent bas, malgré le boom économique. Aujourd’hui, nos affaires vont très bien. Nous employons 20 personnes et avons ouvert un autre magasin. Seul ombre au tableau : le manque de personnel qualifié. » VAE : Quelle est la clé d’une adaptation réussie ? « Avoir un projet carré, une attitude positive et humble. Et surtout, ne pas arriver en “ conquérant “ ! Notre intégration s’est bien passée parce que nous nous étions bien préparés. Et les gens sont très accueillants et ouverts d’esprit. »
nouveau-brunswick © svabo - Fotolia.com
faibles charges sociales et coûts de construction parmi les plus bas d’Amérique du Nord : la province a de nombreux atouts pour attirer de nouvelles entreprises. Plusieurs grands groupes internationaux s’y sont d’ailleurs installés comme Irving,McCain Foods, Saeplast ou encore Precision Metal Works.
SUR LE WEB
REPERES
Organismes gouvernementaux : I Consulat français à Moncton : http://consulfrancemoncton.org
I Gouvernement du Nouveau-Brunswick : www.gnb.ca
Santé : I Santé Canada, ministère de la Santé canadien : www.hc-sc.gc.ca
I Association canadienne d’assurances aux personnes : www.accap.ca
Logement (annonces dans les journaux) : I L’Acadie Nouvelle, Caraquet : www.capacadie.com
I Fredericton Daily Gleaner, Moncton Times & Trasncript, New Brunswick Telegraph Journal et Saint John Telegraph Journal : www.canadaeast.com
I Colocation : www.colocation.fr www.easyroomate.com
Associations francophones et acadiennes : I Société nationale de l’Acadie : www.snacadie.org
I Société des Acadiens et Acadiennes du NouveauBrunswick : www.saanb.org
I Association FranceCanada Moncton (la directrice Michèle Wen vit à Moncton et accueille les nouveaux arrivants à bras ouverts !) : michccwen@rogers.com
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leur chance aux jeunes ou aux personnes qui souhaitent changer de voie.Ici,l’ascenseur social n’est pas en panne : vous pouvez progresser très rapidement si vous êtes compétent.
LE BILINGUISME AU TRAVAIL Lors du recensement de 2001,seuls 34,2 % des résidents se disaient bilingues. Le bilinguisme est beaucoup plus répandu chez les francophones qui sont bilingues à 71,5 % que chez les anglophones et les allophones, respectivement bilingues à 14 % et 17,5 %.Aussi, la maîtrise de l’anglais, même en milieu francophone,demeure essentielle.
LES PROFESSIONS RÉGLEMENTÉES Au Canada, 20 % des professions sont réglementées et leur exercice nécessite une autorisation. Cela concerne notamment le personnel médical et enseignant,les ingénieurs ou encore les électriciens. Si vous êtes dans cette situation, il faudra obtenir l’agrément de l’organisme de réglementation provincial pour pouvoir éxercer.Plus d’informations sur www.cicic.ca
LES POINTS FORTS DE L’ÉCONOMIE Récemment,les entreprises du secteur des technologies de pointe ont afflué dans la province.Cependant,les piliers économiques traditionnels que sont l’agriculture, la foresterie et la pêche,tiennent toujours une place importante dans l’économie locale. Les industries manufacturières et minières constituent également d’autres points forts, ainsi que le tourisme.
COMMENT CRÉER SON ENTREPRISE ? Le gouvernement du NouveauBrunswick a mis en place une procédure particulière pour les entrepreneurs potentiels qui souhaitent s’installer dans la province, via la catégorie « affaires » du PCP. Si vous répondez aux exigences requises (fonds, expérience en gestion d’entreprise),le gouvernement provincial vous proposera de nombreux services d’aide à la création de votre future entreprise. Vous devrez effectuer un voyage exploratoire de 5 jours ouvrables minimum, au cours duquel vous devrez vous mettre en relations avec les différents agents économiques de la région visée et les services d’immigration.
INVESTIR Démarches administratives simplifiées,stimulants fiscaux généreux,
DES VILLES DYNAMIQUES Les trois grands centres urbains que
sont Moncton,Fredericton et Saint John sont particulièrement dynamiques.Moncton se classe dans les premiers rangs des villes rentables du G7 d’après une étude de KPMG (2006). Fredericton agit comme un aimant sur les entreprises, avec une entreprise pour 14 habitants. Quant a Saint John,la ville génère plus du tiers du PIB de la province. Mais les possibilités de création d’entreprises ne se limitent pas à ses trois villes. D’autres, de taille plus modeste, comme Mirabilis, Bathurst, Campbelton et Edmunston,représentent des alternatives a ne pas négliger.
FINANCER VOTRE PROJET La province offre diverses mesures incitatives et formules financières aux nouvelles entreprises parmi lesquels: • Le programme d’Aide stratégique d’entreprises Nouveau-Brunswick : www.gnb.ca/0398/investment/i ncentives/index-f.asp • Le financement régional : certaines régions comme Restigouche-Chaleur, la péninsule acadienne et Miramichi offrent des programmes spéciaux de financement. www.gnb.ca/0096/index-f.asp • Programme de développement des entreprises de l’APECA : www.acoa.ca/f/financial/business.shtml • Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches Canada (PARI-CNRC) : http://irap-pari.nrccnrc.gc.ca/aboutirap_f.html • Fondation de l’innovation au Nouveau-Brunswick : http://www.finb.ca • Agences de développement économique communautaire (ADECs) : www.enterprise-entreprise.ca Farah Boucherak
provinces atlantiques I Douceur de vivre La Nouvelle-Ecosse, l’Ile-du-Prince Edouard et Terre-Neuve-et-Labrador font partie des provinces du Canada Atlantique, avec le Nouveau-Brunswick. De plus en plus de familles viennent s’y installer, séduites par l’océan et le rythme de vie, beaucoup moins effréné que dans les grandes villes.
© Commission canadienne du tourisme
avec l’extérieur depuis le peuplement de l’île. De leur côté, les immigrants doivent aussi s’ouvrir à la culture locale. Chacun doit faire un pas vers l’autre! », explique Georges Monfray, directeur du Carrefour d’immigration rurale Évangéline. www.immigrationevangeline.org
Le Port de Victoria, Ile-du-Prince-Edouard
REPERES
L’ILE-DU-PRINCEÉDOUARD • Capitale : Charlottetown • Superficie : 5 656 km2 • Population : 138 000 habitants • Croissance du PIB réel (2004) : 4,5 % • Taux de chômage (juillet 2007) : 10,5 % • Climat : tempéré (18,5 °C en été en moyenne, -8° C en moyenne en janvier) • Nombre de francophones : 6 110 habitants
L’ILE-DU-PRINCEÉDOUARD C’est la plus petite province du Canada,et pourtant sa superficie équivaut à 2 fois et demi celle du RoyaumeUni ! Les autochtones,des Mi’kmaq, l’appellaient Abegweit : « berceau dans les vagues ».L’île se trouve dans le Golfe du Saint-Laurent,au nordest du Nouveau-Brunswick,dont elle est séparée par le Détroit de Northumberland.Elle est connue comme le lieu où se déroulent les contes de Lucy Maud Montgomery de la série « Anne aux pignons verts » et ses paysages sont de temps à autre plébiscités par le cinéma.
LE PROGRAMME DES CANDIDATS DE L’ILE-DU-PRINCEÉDOUARD La province a conclu une entente de coopération avec le gouverne42
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ment fédéral en 2001, le Programme des candidats de la province, lui permettant de sélectionner des candidats à l’immigration afin de réaliser certains objectifs socio-économiques. Les candidats ainsi parrainés par l’île obtiennent plus vite leur visa, mais c’est toujours le gouvernement canadien qui prend la décision finale. Peuvent participer à ce programme : les travailleurs qualifiés ayant déjà obtenu une offre concrète d’emploi, les entrepreneurs dont le projet est viable, les conjoints et les personnes ayant des liens familiaux dans la province. « L’immigration sur l’île est un phénomène très récent. Notre association prépare la communauté à recevoir les nouveaux venus, qui ont parfois une culture et une religion très différentes. Les habitants de l’île sont très chaleureux mais ils n’ont eu que très peu de contact
LA FRANCOPHONIE Environ 4 % de la population est de langue maternelle française,mais près de 25 % se dit être de racine française ou acadienne. Les Acadiens francophones vivent dans six régions dispersées d’un bout à l’autre de la province. Leur plus grande concentration se trouve cependant dans la région Évangéline,dans la portion sud-ouest de la province. La Société Saint-Thomas d’Aquin est leur porte-parole officiel. La Société de développement de la Baie acadienne s’occupe du développement global de la région Évangéline. Pour sa part,RDÉE Île-du-PrinceÉdouard (le réseau de développement économique et d’employabilité) appuie le développment économique communautaire et le développement entrepreneurial francophone dans toutes les régions acadiennes et francophones la province.Il stimule surtout la création d’emplois.
S’INSTALLER Le logement est relativement facile à trouver et à un prix abordable, hormis pour l’électricité, dont le coût est le plus élevé du pays.
ÉTUDIER Le système scolaire est divisé en 3 commissions :la Commission sco-
La petite France Michèle et Hubert Lihrmann ont quitté l’Alsace en 2002 pour ouvrir un Bed and Breakfast à Alberton, une région anglophone dans la portion ouest de la province « Lors d’un séjour sur l’Ile-du-Prince-Edouard en 2000, nous avons découvert une maison à Alberton et là, ce fut le coup de foudre ! Un an plus tard, nous y sommes retournés et la maison était toujours à vendre. Alors nous avons décidé de nous jeter à l’eau et de l’acheter. Comme nous avions la cinquantaine
TRAVAILLER Actuellement, malgré un taux de chômage de 11 %, la province est en pénurie de travailleurs qualifiés dans plusieurs domaines dont l’aérospatiale, les technologies de l’information (concepteur et développeur web,ingénieurs en logiciels), les biosciences, les métiers de la santé,le travail social ou encore les métiers de bouche et les métiers touristiques.
INVESTIR Traditionnellement, les pivots de l’économie sont la pêche,l’agricul-
ture et le tourisme.Mais l’aérospatiale, qui est la quatrième plus importante industrie de l’île, les technologies de l’information et les biosciences sont devenues d’importants vecteurs de croissance. L’industrie alimentaire et les nouveaux médias sont également des secteurs porteurs.
LA NOUVELLEÉCOSSE Bordée par l’océan,cette province révèle une centaine de plages de sable blanc, de dunes herbeuses, de roches noires et de falaises abruptes.Son territoire est composé d’une grande péninsule, reliée au Nouveau-Brunswick par l’isthme de Chignectou,et de l’île du Cap-Breton au nord-est. Sa capitale Halifax, est l’un des plus grands ports de pêche au monde et la plus grande base navale militaire du Canada.
LE PROGRAMME DES CANDIDATS DE LA NOUVELLEECOSSE La Nouvelle-Ecosse peut elle aussi parrainer ses candidats à l’immigration. Le gouvernement a pour objectif d’attirer 3 600 immigrants par an d’ici 2010 et prévoit également d’augmenter le nombre d’immigrants francophones en travaillant en étroite collaboration avec ses partenaires communautaires acadiens et francophones.
Nouvelle-Ecosse
Le programme de sélection comporte 5 catégories d’immigration : 1) économique : vise les personnes qui ont de l’expérience en management.Les candidats reçoivent un contrat rémunéré de 6 mois dans une entreprise néo-écossaise qui, elle,reçoit une subvention pour favoriser son plan de développement. 2) travailleur qualifié : concerne les candidats qui ont trouvé un poste à temps plein auprès d’un employeur néo-écossais. Ce dernier doit mettre en évidence une pénurie de travailleurs qualifiés. 3) communauté : la FANE (Fédération acadienne de Nouvelle Ecosse) peut présenter des candidats qui peuvent contribuer à l’épanouissement socio-économique de la communauté. 4) travailleur en entreprise familiale : s’adresse aux immigrants qui
LA NOUVELLE ECOSSE • Capitale : Halifax • Superficie : 55 491 km2 • Superficie : 937 000 habitants • Croissance du PIB réel (2004) : 42,8 % • Taux de chômage (juillet 2007) : 8,8 % • Climat : tempéré (jusqu’à 24° C en été et -3° C en hiver) • Nombre de francophones : 36 311 habitants
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REPERES
L’enseignement post-secondaire public est dispensé en anglais par l’Université de l’Ile-du-PrinceEdouard,qui abrite le Collège vétérinaire de l’Atlantique, le Collège Holland,un collège communautaire public doté de 11 centres de formation et plusieurs petites écoles privées se spécialisant dans des domaines particuliers. Ceux voulant poursuivre leurs études en français pour accéder à certains cours en français au Centre de formation francophone des adultes à Wellington.
I Bordée par l’océan, cette province révèle une centaine de plages de sable blanc, de dunes herbeuses, de roches noires et de falaises abruptes.
© Commission canadienne du tourisme
laire de langue française, qui gère 6 écoles françaises de la maternelle au lycée, la commission de l’ouest (Western School Board) et la commission de l’est (Eastern School District) qui gèrent respectivement 21 et 43 écoles anglaises et d’immersion française.
passée, nous n’aurions pas pu émigrer en tant que travailleur qualifié. Alors nous avons eu l’idée de transformer la maison en Bed and Breakfast. Il nous a fallut un peu plus d’un an pour mettre sur pied le projet et obtenir le statut de résident, puis, pendant 3 ans, j’ai continué à travailler en Alsace pour assurer nos arrières, tandis que ma femme faisait tourner le gîte. Aujourd’hui, j’ai troqué mon costume de cadre pour celui de gérant de B&B ! L’affaire marche très bien et le rythme de vie sur l’île est beaucoup moins stressant qu’en France. »
provinces atlantiques reçoivent une offre d’emploi à plein temps d’une entreprise néo-écossaise dont le propriétaire est un membre de la famille proche. 5) étudiants internationaux : concerne les étudiants étrangers nouvellement diplômés qui ont étudié en Nouvelle-Ecosse dans un établissement postsecondaire et qui possèdent une offre d’emploi à temps plein dans leur domaine d’études,de la part d’un employeur néo-écossais.
LA FRANCOPHONIE
REPERES
TERRE-NEUVE-ETLABRADOR • Capitale : Saint John’s • Superficie :405 720 km2 • Population : 517 000 • Croissance du PIB réel (2004) : 6,7 % • Taux de chômage (juillet 2007) : 13,6 % • Climat : modéré à TerreNeuve où malgré des précipitations abondantes, les hivers restent doux. Au Labrador, les hivers sont froids et les étés courts. • Nombre de francophones : 2 440 habitants
La Nouvelle-Ecosse est le berceau de l’Acadie. C’est en effet ici que se sont établis les premiers français en Amérique du Nord. Aujourd’hui, les acadiens francophones ne représentent plus que 3,8 % de la population, qu’on retrouve à Halifax et dans les régions de Chéticamp, L’Isle Madame, la baie Sainte-Marie, Argyle et Ponquet. Cependant,en 2004,la NouvelleEcosse est devenue la 3e province canadienne à se doter d’une loi sur les services en français. La Fédération acadienne de Nouvelle-Ecosse (FANE),membre de la Société nationale de l’Acadie (SNA) est le principal organisme porte-parole de la communauté.
S’INSTALLER Contrairement au NouveauBrunswick, le coût des locations d’appartements est relativement élevé dans cette province, en particulier à Halifax.
ÉTUDIER L’enseignement en français relève du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) qui compte 19 écoles, de la maternelle au secondaire. L’enseignement post-secondaire est dispensé par 12 établissements, parmi lesquels l’Université SainteAnne, qui est la seule université de langue française de la province.
TRAVAILLER L’économie de la province est mixte, axés sur les services et l’industrie. Le taux de chômage diminue chaque année.Des emplois se créent dans les secteurs de la production de biens (construction, pêche, pétrole...) et des services (restauration, santé, enseignement...),mais également dans le tourisme.
INVESTIR La Nouvelle-Ecosse est un centre industriel. La province accueille de nombreuses sociétés internationales, comme EADS, Atlantic ou Convergys. Les industries maritimes (capture et transformation des ressources halieutiques et aquacoles,de pétrole et de gaz, construction navale...) ont toujours été les principaux moteurs de son économie. L’industrie manufacturière et le tourisme tiennent également des places importantes ainsi que l’industrie du papier et du bois.Volvo et Michelin ont d’ailleurs investi dans ces secteurs.Centre financier et commercial des provinces de l’At-
3 bonnes raisons d’investir en Nouvelle-Ecosse 1/ La province offre un crédit d’impôt à l’investissement de 15 % sur le coût des immobilisations, hors aides gouvernementales, applicable aux équipements et nouvelles unités de fabrication ou de transformation. 2/ L’impôt provincial sur les sociétés qui s’appliquait aux 200 premiers milliers de dollars de revenus annuel a été supprimé. 3/ D’après une enquête de KPMG de 2002, Halifax est l’une des villes du monde où les prix sont les plus compétitifs, affichant le plus bas coût total d’exploitation d’une entreprise du Canada Atlantique.
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lantique, la Nouvelle-Ecosse offre une infrastructure de pointe, avec un aéroport international,de grands ports et un vaste réseau de fibres optiques à large bande. Le secteur bancaire se développe, ainsi que les hautes technologies, en particulier le secteur desTI.L’aérospatiale est également représentée par des entreprises comme Pratt et Whitney Canada Inc. La biotechnologie et l’aquaculture sont également des activités florissantes pour les petites entreprises.
TERRE-NEUVEET-LABRADOR L’île de Terre-Neuve et la péninsule du Labrador forment une seule et même province, à l’extrême est du Canada.Les anglais l’appellent the rock, pour sa terre rocailleuse et son climat hostile.Les zones côtières sont battues par des vents très forts venus de l’Atlantique nord. Mais en s’éloignant des côtes, on découvre des forêts boréales parsemées de lacs,de marais et de tourbières. La capitale Saint John’s est tournée vers la pêche, mais les activités d’extraction minière et pétrolière prennent de l’essor.
LE PROGRAMME DES CANDIDATS DE LA PROVINCE Le gouvernement terre-neuvien peut également sélectionner ses candidats à l’immigration. Son programme, concerne les travailleurs qualifiés, les entrepreneurs et les conjoints d’immigrants.Pour la catégorie « travailleurs qualifiés »,seules les personnes appartenant aux secteurs professionnels suivant peuvent se présenter:industrie du savoir, manufactures,pétrole et gaz,agriculture, santé, tourisme, industries créatives et culturelles.
FRANCOPHONIE La communauté francophone est répartie dans la péninsule de Portau-Port, à l’ouest du Labrador et
provinces atlantiques INVESTIR : LES SECTEURS PORTEURS
SUR LE WEB www.gov.pe.ca
I Nouvelle-Ecosse (NE) : www.gov.ns.ca
I Terre-Neuve-et-Labrador (TNL) : www.gov.nl.ca Education : I IPE : www.gov.pe.ca/education I NE : www.ednet.ns.ca I TNL : www.ed.gov.nl.ca/edu I Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux (CICIC) : www.cicic.ca[g1]
Aides aux entreprises : I Le PARI : http://irap-pari.nrc-cnrc.gc.ca
I L’Apeca offre des prêts sans intérêt pour créer ou développer votre entreprise (Centre de services aux entreprises) : www.acoa.ca I Réseau de développement économique et d’employabilité (RDEE) : www.rdeeipe.ca Associations acadiennes : I Société Saint-Thomas d’Aquin de l’Ile-du-PrinceEdouard : www.ssta.org I Fédération acadienne de la Nouvelle-Ecosse : www.federationacadienne.ca
I Fédération des Français de Terre-Neuve-et-Labrador : www.fftnl.ca
Organismes d’aides aux immigrants : I IPE, Association for Newcomers to Canada : www.peianc.com
I NE, Metropolitan Immigrant Settlement Association : www.misa.ns.ca I TNL, Association for New Canadians : www.anc-nf.cc Logement : - www.peibst.com - www.burnsproperties.ca - www.bevanenterprises.ca
Sites de recherche d’emploi : - www.jobbank.gc.ca - www.jobs-emplois.gc.ca - www.hrsdc.gc.ca [g1] www.iccar-erdci.com • Nouveau site Internet pour la reconnaissance des diplômes et des compétences internationaux en Atlantique.
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Commission canadienne du tourisme
REPERES
Sites gouvernementaux : I Ile-du-Prince-Edouard (IPE) :
St John’s, la capitale de Terre-Neuve
à Saint John’s. Le dernier recensement de Statistique Canada comptait près de 2 360 personnes de langue maternelle française, soit environ 0,5 % de la population totale. Depuis les années 1970, les francophones luttent pour préserver leur langue et se sont doté d’un organisme, la Fédération des francophones de Terre-Neuve et Labrador (FFTNL).Pour l’heure, il n’existe aucune politique officielle de services en français, mais petit à petit,ces derniers se développent. Un bureau des services en français a d’ailleurs récemment vu le jour dans la capitale.
ÉTUDIER Le système scolaire est constitué de 10 conseils anglophones et d’un conseil francophone qui gère 5 écoles francophones. Le système d’éducation postsecondaire public de la province est composé de l’université Mémorial et du College of North Atlantic.
S’INSTALLER Les loyers sont abordables, mais le transport pour venir sur l’île est cher. L’Association des nouveaux Canadiens (ANC) accueille les immigrants et les aide à s’insérer grâce à de nombreux programmes.
TRAVAILLER La province connaît le plus fort taux de chômage du pays, soit environ 15 %. Mais l’exploitation des ressources minières et pétrolières devrait créer de nouveaux emplois. L’exploitation du gisement d’Hibernia a notamment permis la création de 5 000 postes. En 2004,les emplois dans l’industrie manufacturière ont également augmenté de 17 % par rapport à 2003. L’aquaculture se développe aussi avec plus de 64 entreprises à son actif.
• La pêche : l’industrie de la pêche est au cœur de l’économie locale, même si la pêche à la morue connaît de graves difficultés et malgré le moratoire sur la pêche. • L’exploitation minière : le minerai de fer représente plus de 90 % des exportations totales de cette industrie, mais d’autres minéraux sont présent comme l’or,l’ardoise, la dolomite ou le calcaire. • Le pétrole et le gaz naturel : la province compte 3 importants projets pétroliers en mer :Terra Nova, Hibernia et White Rose,qui constitueront environ 40 % de la production de pétrole brut léger classique du Canada. • Technologies de pointe : la province est très présente en biotechnologies, en sciences de la mer, en environnement,en aérospatiale,en défense et en TI.
IMPÔTS En général,le taux d’imposition sur le revenu des entreprises est de 14%,et peut descendre jusqu’à 5% pour les petites entreprises.La province peut également offrir un dégrèvement d’impôts de 50 à 100% et des achats de terrains à prix attractifs. Farah Boucherak
Xavier Le Guyader, 28 ans, expatrié à Saint John’s depuis 5 mois. « J ‘ai quitté les Pays de la Loire il y a 5 ans pour effectuer mon doctorat en sciences de l’environnement au Québec.Au cours de mes études, j’ai eu l’opportunité de travailler en parallèle pour une revue environnementale. C’est au cours de cette expérience que je me suis découvert une véritable passion pour le journalisme.Au terme de 4 ans d’études et de journalisme, j’ai décidé d’offrir ma candidature pour un poste de rédacteur en chef pour le seul journal francophone de la province appelé Le Gaboteur. Ce journal n’a aucun lien avec les sciences, ceci dit, je peux traiter de l’actualité environnementale tout en participant à la vitalité de la francophonie dans cette province. J’adore mon travail. Je modernise petit à petit le journal tant dans son design que dans son contenu, en couvrant notamment des évènements anglophones en français. »
ontario
I Un dynamisme qui ne faiblit pas ! La province ontarienne attire chaque année plus de la moitié des immigrants qui s’installent au Canada. Les raisons ? Un bassin de l’emploi dynamique, deux villes classées parmi les meilleures au monde pour leur qualité de vie, Ottawa et Toronto, une diversité culturelle plus accentuée qu’ailleurs dans le pays avec une présence francophone non négligeable qui participe au développement économique de la province... Décryptage.
TORONTO, UN BASSIN DE L’EMPLOI INCONTOURNABLE Toronto, 3e place boursière d’Amérique du Nord, est le bastion d’une industrie financière puissante. La Région GrandToronto (RGT) est également le 3e pôle nord-américain en matière de TIC.D’après le Guide de KPMG sur les coûts des entreprises à l’échelle internationale (2006), Toronto offrirait le 3e meilleur coût de revient parmi les grandes villes du G8. La capitale provinciale attire les entreprises et la croissance de l’emploi y est exceptionnelle. Pour ne rien gâcher, la qualité de vie consti-
tue un atout considérable pour les 5,4 millions de torontois.
4e ville la plus importante du Canada,la capitale fédérale compte 1,1 million d’habitants (2005).Avec un des taux de criminalité les plus bas du pays, près de 880 parcs, un niveau et une qualité de vie élevés, deux universités prestigieuses, un marché de l’emploi en forme : Ottawa n’a rien à envier à Toronto.
LA FRANCOPHONIE La province réunit, après le Québec,le plus grand nombre de francophones. L’Office des Affaires francophones dénombre environ 548 940 francophones,qui représentent 5 % de la population totale et vivent plutôt bien intégrés.On y retrouve beaucoup de francophones issus du Québec, mais deux francophones sur trois sont originaires de l’Ontario. La Loi sur les Services en français, instaurée en 1986,garantit le droit de recevoir des services gouvernementaux en français dans les bureaux centraux du gouvernement provincial ainsi que dans les 25 régions désignées de l’Ontario. Il s’agit en quelque sorte d’une reconnaissance de l’importance de la francophonie dans l’histoire ontarienne, cependant la langue française n’est pas reconnue comme langue officielle de la province. En plus des services offerts en français, les structures d’accueil francophones sont légion notamment à Toronto, ville majoritairement
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OTTAWA
Toronto
anglophone.L’association Toronto Accueil ou encore le Centre francophone y sont très actifs. Le site internet de l’Office des affaires francophones propose une base de données répertoriant tous les organismes,institutions et groupements francophones de l’Ontario.
TRAVAILLER PROGRAMME PILOTE DES CANDIDATS DE L’ONTARIO Lancé en mai dernier,le Programme pilote des candidats de l’Ontario ou PPCO permet à la province de l’Ontario de désigner un certain nombre de ses candidats à l’immigration en fonction des besoins en terme d’emploi. Les procédures d’immigration et d’obtention du permis de résidence permanente ou du per-
REPERES
L’Ontario est entouré par les provinces du Québec à l’est,du Manitoba à l’ouest, des Etats-Unis au sud, c’est à la fois le centre géographique, économique et politique du Canada. La province possède un patrimoine naturel riche et varié, elle par sa proximité aux Grands Lacs (Supérieur, Ontario, Huron, Erié). C’est la province la plus peuplée du Canada,avec près de 12,7 millions d’habitants. Cette population ontarienne s’est forgée une identité unique à partir des nombreuses communautés qui se sont installées sur son territoire : les peuples algonquiens, iroquoies, les Français, puis les Anglais et aujourd’hui, de nouveaux arrivant issus du monde entier. La province abrite deux villes importantes :Toronto, capitale provinciale et Ottawa, capitale fédérale.
L’Ontario • Superficie : 1 076 395 km2 • Capitale : Toronto • Population (avril 2007) : 12,7 millions d’habitants • Principales villes : Ottawa, Hamilton, London, Sudbury, Thunder Bay, Waterloo. • Taux de chômage (juillet 2007) : 6,6 % • PIB : 536 milliards $ CAN • Nombre de francophones : 548 940 habitants
VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 106
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ontario Entretien avec Alain N’Gouem, agent de communication et planification au Centre francophone de Toronto Vivre à l’étranger : Présentez-nous la mission du Centre francophone ? Alain N’Gouem : Il s’agit d’une organisation à but non lucratif. Notre mission ? Appuyer le développement et l’épanouissement des francophones du Grand Toronto. Nous proposons 9 services en français dont des services de santé, juridique, culturel, accueil et hébergement, aide à la recherche d’emploi, enfance. Nous avons notamment des interprètes médicaux. VAE : Avec la Loi sur les services en français, votre action est-elle utile aux nouveaux arrivants francophones ? A.N.G. : La Loi sur les Services en français n’est appliquée qu’à 40 % je dirais. L’action que nous
I Chaque année, le
gouvernement ontarien investit 146 millions de dollars dans les services d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants.
menons au Centre francophone est utile car l’intégration commence par l’accueil. Nous offrons un programme d’accueil qui comporte de l’aide à la recherche d’emploi, du jumelage professionnel, par exemple, nous mettons en réseau des informaticiens déjà installés avec des confrères récemment arrivés. Nous avons aussi un programme destiné aux enfants. VAE : Comment les francophones s’intègrent-ils ? A.N.G. : L’intégration se passe très bien. Ceux qui passent par nous s’intègrent plus rapidement ; ils ont parfois un problème de maîtrise de la langue anglaise. Nous proposons des cercles de conversation pour y remédier. La reconnaissance des diplômes est un souci également. Mais nous sommes dans une société libérale où il est très facile de créer son activité. Enfin, la dernière difficulté concerne l’adaptation : les francophones sont obligés de se mélanger au meltingpot culturel ambiant,Toronto ne possède pas de quartier français. www.centrefranco.org
mis de travail sont ainsi accélérées pour les candidats qui satisfont aux exigences du programme. Pour sa première année de mise en service, le PPCO nommera 500 personnes. D’autres candidats à l’immigration soumettront leur demande dans la catégorie desTravailleurs qualifiés – Fédéral. Le programme des candidats est axé sur les employeurs.Il comporte deux catégories, l’une permettant aux employeurs de certains secteurs (santé,éducation,fabrication, construction) d’embaucher une main d’œuvre issue de l’immigration,l’autre permettant aux entreprises internationales installées en Ontario de faire venir des travailleurs qualifiés de l’étranger et par la même encourager le développement économique. Les employeurs présélectionnés pourront alors présenter une demande pour un candidat qu’ils souhaitent embaucher. Attention cependant, certaines professions nécessitent tout de même l’obtention d’un permis d’exercice par l’organisme de réglementation concerné. Enfin, c’est toujours le gouvernement fédéral qui émet l’autorisation finale d’immigration.
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DES NOUVEAUX ARRIVANTS CHOUCHOUTES Chaque année,le gouvernement ontarien investit 146 millions de dollars dans les services d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants. Pour vous insérer dans la vie professionnelle,participez à des programmes de mentorat.Des conseillers vous renseignent sur le marché de l’emploi ontarien et organisent des rencontres avec des personnes exerçant la même profession que vous.Une aide à l’insertion bienvenue lorsque l’on arrive. Avec le centre Expérience Globale Ontario,le ministère des Affaires civiques et de l’Immigration offre un service performant dédié aux professionnels formés à l’étranger. Renseignements sur les professions réglementées,avec un axe particulier sur les professions de la santé,orientation vers l’organisme de réglementation qui gère l’accès à une profession donnée, information sur les programmes de perfectionnement, de stages et de mentorat.
TROUVER UN EMPLOI Une évaluation des créations d’emplois prévues sur les années 2004 à 2009 (source Emploi-Avenir
Ontario),montre que le secteur des services est le principal créateur d’emplois, puisqu’il en génère les trois-quarts.Durant cette période, les soins de santé et assistance sociale représentent une part de 20,1 % des créations d’emplois, la fabrication 18,9 % ;le commerce de gros et de détail 14 % ; les services professionnels, scientifiques et techniques 9,9 % ; les services d’enseignement 6,1 % ; l’hébergement et les services de restauration 6,1 % ;le transport et l’entreposage 5,8%. L’autre donne à prendre en considération est le vieillissement de la population.Un grand nombre de travailleurs va prendre sa retraite au cours des 15 années à venir. L’appel aux nouveaux arrivants qualifiés sera plus que nécessaire.Les domaines où les métiers sont réglementés sont la santé, les soins dentaires, les services financiers, le droit et services juridiques (avocat,technicien de service juridique), le génie (ingénieur, technicien en génie),l’enseignement et d’autres professions. N’hésitez pas à consulter le Passeport-compétences de l’Ontario (PCO), une ressource internet bilingue qui expose les compétences et habitudes de travail recherchées sur le marché de l’emploi ontarien (http://skills.edu.gov.on.ca).Le site Info emploi Ontario, vous fournira de précieuses indications sur le marché du travail (www.onwin.ca/francais). Aussi bien pour poursuivre vos études ou pour travailler en Ontario, faites appel au Service d’évaluation des diplômes étrangers (WES,World Education Services) dont le site internet est accessible en français :www.wes.org/ca/fr
ÉTUDIER Il existe 12 conseils scolaires francophones et près de 397 écoles de langue française. L’enseignement post-secondaire est servi par 24 collèges communautaires ou collèges d’arts appliqués et de technologie d’un côté et par 19 universités. Les collèges et l’enseignement pri-
Travailler ou étudier en Grande-Bretagne et en Irlande Pour chaque pays, retrouvez le schéma suivant : K Bien préparer son départ K La vie au quotidien K Etudier K Travailler K Investir K Les principales villes
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Distribution DILISCO
Collection
ontario SUR LE WEB
REPERES
I Site du gouvernement de l’Ontario : www.gov.on.ca I Immigration en Ontario : www.ontarioimmigration.ca
I Ministère des affaires civiques et de l’immigration : www.citizenship.gov.on.ca/french
I Consulat général de France à Toronto : www.consulfrancetoronto.org
I Office des Affaires francophones : www.oaf.gouv.on.ca
Emploi • http://onwin.ca/francais/index.cfm
I Emploi-Avenir Ontario : www.ontariojobfutures.ca
I Information sur le marché du travail : www.labourmarketinformation.ca
Investir I Mission économique : www.missioneco.org/Canada
I Chambre de Commerce française / Section Ontario : www.ccftoronto.ca
I Ministère du Développement économique et du commerce :
maire offrent la possibilité de suivre des cours d’anglais seconde langue.Toronto abrite une école bilingue, la Toronto French School, qui délivre le baccalauréat international et un enseignement d’excellence (www.tfs.ca). Autre établissement à retenir,le Collège Boréal, un établissement de formation et d’enseignement postsecondaire de langue française.Sa mission consiste à offrir une gamme de services, de programmes et de produits afin de préparer ses étudiants à intégrer le monde du travail (www.borealc.on.ca). Quelques universités sont bilingues comme l’université d’Ottawa,l’université Saint-Paul,l’université Laurentienne à Sudbury,le Collège militaire royal du Canada à Kingston, le Collège universitaire Glendon de l’université de York. Notez qu’une faculté de communication et de design vient d’ouvrir ses portes à l’université Ryerson, elle est dirigée par Daniel Doz, un français (!) (www.ryerson.ca/fcad).
www.ontariocanada.com
I Industrie Canada : http://strategis.gc.ca/epic/site/s of-sdf.nsf/fr/Home IRDEE Ontario : www.rdee-ont.ca
I Centre de service aux entreprises : www.cseco.org/fr I Ontario Investment Service : www.2ontario.com
I Chambre économique de l’Ontario : www.ceo-on.com Etudier I Ministère de l’Education : www.edu.gov.on.ca
I Centre culturel canadien : www.canada-culture.org
Francophonie I Assemblée de la francophonie en Ontario : http://afo.franco.ca
DES UNIVERSITES LES PLUS REPUTEES DU PAYS L’enseignement supérieur dispensé en Ontario est de très bonne qualité,les programmes très diversifiés, s’adaptent aux évolutions de la société et du marché de l’emploi. D’ailleurs,le taux d’emploi des étudiants diplômés est élevé. L’université deToronto,l’université de Queen’s et l’université de Carleton figurent parmi les plus renommées de la province et du pays. Si vous souhaitez venir étudier plus de 6 mois,il vous faudra un permis d’études.
I Toronto Accueil :
INSCRIPTION
www.torontoaccueil.org
Il existe un service d’inscription centralisé,le Centre de demande d’admission aux universités de l’Ontario (OUAC). Vous devez effectuer votre demande d’admission bien avant le 1er février si vous souhaitez débuter à la session de septembre ; ceci vous coûtera 105 $ CAN par demande.Le Centre d’admission transmet ensuite les deman-
I Français Toronto : www.francaistoronto.com ICollège Boréal : www.borealc.on.ca
Mentorat -www.thementoring partnership.com -www.careerbridge.ca Vie quotidienne - www.etablissement.org/index.asp
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des aux universités concernées.Celles-ci définissent leurs propres règles d’admission.Les universités anglophones demanderont notamment à vérifier votre niveau d’anglais avec des tests comme le TOEFL ou l’IELTS. Attention, pour une inscription en 2e cycle, vous devrez entrer directement en contact avec l’établissement choisi.
FINANCEMENT Le coût des études est assez élevé, comptez entre 6 100 $ CAN et 11 090 $ CAN (4 148 à 7 500 €) pour un 1er cycle et entre 2 221 $ CAN et 15 312 $ CAN (1 510 à 10 412 €) pour un 2e cycle. L’organisation des études en 3 semestres (fin août/décembre ; janvier/avril ; le dernier semestre de mai à août est facultatif) vous laisse du temps pour trouver un job afin de pallier aux nombreuses dépenses qui vous attendent. Sachez que les étudiants étrangers peuvent faire une demande dans le cadre du PPCO. En effet,10 % des places leur seront réservés par le biais de la catégorie des employeurs. Les étudiants diplômés ont aussi la possibilité de faire une demande de permis de travail pour une durée de 1 an. L’Ontario souhaite en effet garder les éléments qu’elle forme afin de les insérer dans le marché du travail. Les étudiants titulaires d’un permis d’études n’ont pas besoin de permis de travail pour exercer un job sur le campus. Travailler hors du campus est possible sous certaines conditions liées notamment à l’établissement où vous êtes inscrit. Renseignez-vous également sur les bourses que l’on vous propose en fonction de votre niveau d’études et sur les postes d’assistant d’enseignement.
triel et scientifique, les industries chimique,agroalimentaire,aéronautiques et spatiale, les technologies de l’information et de la communication,les finances et aussi le secteur des biotechnologies constituent les éléments phare d’une économie dynamique et diversifiée. L’agriculture tient aussi une place importante dans l’économie ontarienne. La province possède la majorité des terres agricoles de catégorie 1,c’està-dire de très bonne qualité, du Canada.56 000 exploitations font un chiffre d’affaires de 8,3 milliards de dollars.L’industrie forestière est au cœur de l’économie de 50 localités du nord de la province ; elle emploie 90 000 personnes et représente chaque année plus de 15 milliards de dollars de ventes.
UN ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES FAVORABLE AUX INVESTISSEMENTS L’Ontario représente 42 % du PIB national canadien, 53 % de la production industrielle du Canada et près de 39 % de la population de la Fédération.La part de la population active y est la plus importante du pays, le niveau de formation y est très élevé, la main d’ouvre très qualifiée. Près de 200 entreprises françaises sont implantées dans la province.Les entreprises qui souhaitent s’implanter en Ontario peuvent faire une demande d’immigration pour des personnes clés qui sont essentielles à leurs activités dans le cadre du PPCO qui prévoit une cinquantaine de nominations.Les conditions :faire un investissement de 10 millions de dollars au minimum et créer 25 postes permanents à plein temps.
QUELLES AIDES ? INVESTIR C’est l’industrie minière qui a donné ses lettres de noblesses à l’économie ontarienne.Une industrie manufacturière s’est développée par la suite, employant près de 1 million de travailleurs. Aujourd’hui, l’automobile,l’acier,l’équipement indus-
Le ministère du Développement économique et du commerce de l’Ontario propose de vous aider à : • déterminer votre admissibilité ainsi que celle de vos employés • vous préparer et préparer vos employés à immigrer • créer votre entreprise en Ontario • établir des liens avec des entre-
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ontario
Les chutes du Niagara
I Le RDÉE Ontario a
pour objectif de renforcer la place des francophones dans l’économie de la province mais aussi du pays.
prises ontariennes.Le gouvernement ontarien est très actif,de très nombreuses aides et programmes sont accessibles aux investisseurs et entrepreneurs.Récemment,il a proposé un programme dans le but d’encourager les sociétés de fabrication à investir dans les technologies avancées, la Stratégie d’investissement dans le secteur de la fabrication de pointe (SISFP),dotée d’un budget de 500 millions de dollars. Le Fonds pour les emplois dans les secteurs émergents est une stratégie quinquennale à hauteur de 650 millions de dollars qui appuiera les efforts environnementaux de tous les secteurs de l’économie, entre autres,la fabrication de pointe,
Entretien avec Michèle Pignol, du Bureau de l’emploi au Consulat général de France à Toronto Vivre à l’’étranger : Quel profil doit avoir un futur immigrant ? Michèle Pignol : Le futur immigrant doit avant tout avoir un projet et cumuler 3 points essentiels :un visa,une bonne pratique de l’anglais et une reconnaissance des diplômes.Tous les profils qualifiés sont recherchés. Attention tout de même,aux professions réglementées.Pour exercer,vous devez faire partie de l’ordre professionnel concerné,ce qui implique de payer une cotisation.Et faire reconnaître ses diplômes étrangers n’est pas de tout repos.Car même si vous obtenez l’autorisation d’exercer,et ce après avoir passé éventuellement un examen professionnel,cette autorisation peut être temporaire,et au final,vous vous retrouverez à devoir repasser tous les examens nécessaires à l’exercice de votre profession . VAE : Accepter un emploi en deçà de ses qualifications est-il conseillé ? M.P. : Beaucoup acceptent un emploi moins qualifié au départ.En effet,il est très important pour les employeurs qu’un candidat ait une expérience du monde du travail canadien.C’est un atout évident à mettre en valeur sur un
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la production d’énergie, la foresterie et l’agriculture. La R&D (recherche et développement) bénéficie d’incitations fiscales avantageuses. De nombreuses entreprises l’ont bien compris en s’implantant, comme IBM, qui a installé à Toronto son 2e centre de Recherche & Développement en Amérique du Nord. Le Centre de service aux entreprises Canada-Ontario, la Chambre économique de l’Ontario seront vos interlocuteurs privilégiés.C’est auprès du ministère des Services gouvernementaux qu’a lieu l’enregistrement de l’entreprise.
UN INTERLOCUTEUR INDISPENSABLE : LE RDÉE Les investisseurs francophones auront tout intérêt à consulter le Réseau de Développement économique et d’employabilité de l’Ontario.Le RDEE Ontario a pour objectif de renforcer la place des francophones dans l’économie de la province mais aussi du pays. Le Réseau soutient notamment les travailleurs qui créent leur activité et mène des actions favorisant le développement des compétences des fran-
cophones pour une meilleure insertion sur le marché de l’emploi.
VIVRE Comme partout au Canada, vous devrez dès votre arrivée faire une demande de numéro d’assurance sociale (NAS) utile à toute démarche administrative.Pour bénéficier de l’Assurance-santé de l’Ontario (OHIP), vous devrez patienter 3 mois et cotiser à un système privé dans les 5 jours qui suivent votre arrivée.Vous serez imposé au niveau fédéral mais aussi au niveau provincial par tranches selon vos revenus, de 6,05 à 11,16 %.Les ressortissants français, suisses et belges qui ont une expérience de conduite de 2 ans ou plus, peuvent dorénavant obtenir un permis de conduire régulier.Le Centre francophone de Toronto accueille et oriente les francophones,il partage le même immeuble que le Collège Boréal, dont une partie de l’activité lui est complémentaire.Il édite d’ailleurs un guide pratique permettant aux nouveaux arrivants d’autogérer leur recherche d’emploi (www.voierapideboreal.ca). Odile Gnanaprégassame
CV.Il faut savoir que les recruteurs canadiens n’hésitent pas à se renseigner sur vous et vos compétences auprès de vos précédents employeurs.Et pour cause,le groupe est très important dans l’entreprise.Si vous ne correspondez pas au profil recherché,c’est le recruteur qui en a l’entière responsabilité. VAE : Les Français sont-ils bien positionnés sur le marché sur travail ontarien ? M.P. : Les Français sont en compétition avec les nombreux nouveaux arrivants qualifiés, maîtrisant l’anglais et donc concurrentiels sur le marché du travail. Mais ils sont réputés ici pour être travailleurs, plus efficaces que les Américains, et surtout pour avoir le « sens de la parole donnée » et la culture de l’entraide. Ils se font alors remarquer et les possibilités d’évolution se présentent. VAE : Qu’est-ce qui peut freiner leur intégration ? M.P. : Ce qui peut freiner une bonne intégration professionnelle des Français, c’est leur tendance à se plaindre et à dire ce qu’ils pensent.Cette attitude offensive n’est pas bien vue,il est apprécié d’être diplomate et modeste.En attendant de trouver un emploi,il est bien vu de faire du bénévolat.Cela permet de pratiquer l’anglais et constitue une preuve d’intégration aux yeux des employeurs.
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alberta
I Une province en or noir ! L’Alberta connaît un véritable boom économique lié notamment à l’exploitation de ses ressources pétrolières. Cependant, elle manque de main-d’œuvre qualifiée et doit donc faire appel aux travailleurs étrangers pour la bonne marche de son économie. Celle-ci reste florissante avec une croissance annuelle moyenne de 3,5 % ces dix dernières années.
© Commission canadienne du tourisme
CALGARY
REPERES
L’Alberta • Capitale : Edmonton • Population : 73,2 millions d’habitants • Superficie : 661 000 km2 • Villes principales : Calgary, Lethbridge, Red Deer, Grande Prairie • Croissance du PIB (2004) : 3,7 % • Taux de chômage (juillet 2007) : 3,3 % • Population francophone : 75 000 habitants
Entre ses prairies à l’est jouxtant la Saskatchewan frontalière et les Montagnes Rocheuses à l’ouest bordant la Colombie-Britannique, le territoire de l’Alberta, qui s’étend sur 661 000 km2, réunit des paysages variés. Pas moins de 5 sites sont classés au patrimoine mondial, parmi eux les parcs nationaux de Banff et Jasper, le parc international Waterton-Glacier ou encore le parc Wood Buffalo.Le climat est très rigoureux en hiver. Sur les 3,2 millions d’habitants, la majorité, 60 %, est concentrée sur les deux grandes villes que sont Calgary, la capitale économique et Edmonton,la capitale provinciale.
EDMONTON Avec près d’un million d’habitants, la capitale albertaine est une ville dynamique économiquement qui offre en prime un cadre de vie agréable. Chaque été, la ville accueille des 54
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artistes internationaux de renom lors de festivals ; elle abrite aussi le plus grand centre commercial d’Amérique du Nord,West Edmonton Mall (800 boutiques,100 restaurants, un casino...) ! Elle abrite également la University of Alberta, la plus importante des universités albertaines.
Centre économique de l’Alberta,Calgary,1 million d’habitants,propose un environnement d’affaires performant lié à l’industrie pétrolière. La ville possède aussi son événement de taille : le Calgary Stampede,le plus grand rodéo au monde, qui se tient chaque année en juillet. Calgary a aussi son université,réputée pour ses programmes d’enseignements en recherche spatiale notamment.
LA FRANCOPHONIE Bien qu’elle soit une province anglophone, il faut savoir que le français a été la première langue européenne parlée en Alberta,et que des efforts sont consentis pour le développement de la langue française. Un Secrétariat francophone de l’Alberta lié au ministère du Développement communautaire albertain a été d’ailleurs été mis en place en 1999. Les Franco-Albertains sont concentrés dans les deux grands centres urbains de la province : Edmonton et Calgary.Trois municipalités sont officiellement bilin-
Christian, installé à Edmonton après ses études « J’étais étudiant à Grenoble Ecole de Management. En septembre 2006, je suis parti avec mon amie dans le cadre d’un échange avec la University of Alberta, plus précisément à la Business School de cet établissement, à Edmonton. J’ai été très bien reçu par le Service d’accueil des étudiants étrangers de l’école. J’ai rencontré beaucoup d’étudiants. Après avoir effectué ma 3e année, j’ai obtenu un diplôme français et canadien et je suis resté travailler. J’ai trouvé un emploi assez rapidement par le biais de la School of Business, en un mois maximum, au sein de DriveABLE Assessment Centres Inc. Une petite entreprise de 5 personnes. Indéniablement, le fait d’avoir suivi des études au Canada m’a beaucoup aidé. »
Entretien avec Serge Mercier, du Centre d’emploi francophone à Calgary. Vivre à l’étranger : Quelle est la mission du Centre d’emploi francophone ? Serge Mercier : Le Centre d’emploi offre des services classés par niveau. Nous offrons des ressources documentaires et matérielles, le nouvel arrivant prend rendez-vous avec un conseiller qui va l’orienter et l’aider à préparer sa candidature. Le CV ici doit être très direct par exemple et ne pas excéder 2 pages. Nous proposons des formations de toutes sortes pour que les candidats deviennent productifs sur le marché du travail albertain. Le candidat a également accès à une évaluation de qualifications internationale pour les équivalences. Nous faisons le lien avec les organisations professionnelles et l’organisme des équivalences de l’Alberta. Nous sommes liés à des organismes spécialisés ainsi qu’avec les collèges et les universités.Nous leur envoyons les nouveaux arrivants pour combler leurs lacunes linguistiques. VAE : Quelles difficultés rencontrent les Français ? S. M. : Les Français éprouvent des difficultés liées à la langue dominante. Les services sont prodigués en anglais dans notre province. Seuls existent des services de transition en langue française. Le second problème est lié à la reconnaissance des diplômes. Mais il est normal
gues : Beaumont, Légal et Falher. Les francophones ont également des communautés installées dans les régions de Rivière-la-Paix et de Saint-Paul. Les francophones actuels se décomposent ainsi : 39,5 % de Franco-Albertains nés en Alberta, 53,8 % sont nés ailleurs au Canada,enfin 6,8 % proviennent d’un pays étranger. Malgré tout,la province reste majoritairement anglophone avec 80,5 % de la population qui ont pour langue maternelle l’anglais.
TRAVAILLER LE PROGRAMME DE DÉSIGNATON DES CANDIDATS DE L’ALBERTA Ce programme permet aux employeurs qui en ont besoin de recruter de la main-d’œuvre qualifiée étrangère. Les employeurs répondant aux critères d’admission pourront désigner les candidats dont le profil les intéresse. Le candidat à l’immigration ainsi sélectionné
devra faire une demande de résidence permanente auprès du bureau des visas de l’ambassade du Canada en France. Il faut savoir que l’Alberta réglemente l’accès à certaines professions : architecte, ingénieur, infirmier, dentiste par exemple. Pour exercer,vous aurez alors besoin de certifier vos expériences et compétences par le biais du Programme de certification de la qualification. On vous demandera de vous soumettre à un examen professionnel (payant). Le Programme des candidats de la province dispose également d’une section destinée aux diplômés internationaux,qui,sous certaines conditions (niveau et qualité des études), peuvent accéder à un emploi au Canada auprès d’employeurs agréés. L’autre alternative pour vous établir en Alberta est de passer par le biais du Programme des travailleurs qualifiés fédéral. Cependant,l’étude de votre demande sera plus longue. Pour un travail temporaire, d’au-
d’apprendre des choses lorsque l’on arrive au Canada : les normes, les méthodes ne sont pas les mêmes dans certains domaines comme la médecine, l’enseignement. L’apprentissage fait partie du processus d’immigration. VAE : Quels secteurs recrutent ? S. M. : L’Alberta va vers un déficit de main-d’œuvre. Il faut savoir que près de 1 trillion de dollars CAN de projets sont en attente car il manque de la main-d’œuvre spécialisée ! En ce moment, 1 000 médecins sont recherchés à Calgary, 5 à 6 000 personnes manquent, nous avons des hôpitaux qui ferment faute de médecins. Dans l’industrie, il y a peu de main-d’œuvre. On recherche des jeunes dans le secteur des nouvelles technologies et de l’informatique. VAE : Que faut-il savoir lorsque l’on recherche un emploi ? S. M. : Les annonces représentent 5 % seulement des offres d’emplois. Les grandes compagnies vont directement recruter à l’étranger. Les plus riches offrent même des primes de toutes sortes afin d’attirer les chercheurs aux qualifications plus importantes. Il est vrai que le network est primordial. C’est par ce biais que l’on se fait remarquer. Je dirais pour finir que l’Alberta est un endroit où il existe des opportunités. Lorsque l’on est bien préparé, on peut faire une carrière, voire créer son affaire.
tres options s’ouvrent à vous comme, par exemple, les programmes de mobilité des jeunes. Vous trouverez de renseignements sur le site de l’ambassade www.amb-canada.fr/visas.
TROUVER UN EMPLOI Le gouvernement de l’Alberta prévoit un plan de plus de 100 000 embauches de travailleurs qualifiés étrangers d’ici à 2016 : opérateurs de machines, techniciens, ingénieurs, managers dans les secteurs de l’art, de la culture et des sports, professionnels de la santé, gestionnaires... Le site www.service-canada.ca donne des indications précises sur l’emploi en Alberta.
I Le gouvernement de l’Alberta prévoit un plan de plus de 100 000 embauches de travailleurs qualifiés étrangers d’ici à 2016
ETUDIER L’Alberta compte cinq autorités scolaires régionales francophones qui gèrent au total 27 écoles de langue française, 22 collèges publics et 3 institutions techniques.
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alberta
REPERES
I Gouvernement de l’Alberta : www.gov.ab.ca I Provincial Nominee Program : www.albertacanada.com/pnp
I Ministère de la Santé : www.health.gov.ab.ca
I Conseil de développement économique de l’Alberta : www.lecdea.ca
I Office du tourisme : www.discoveralberta.com
Emploi - www.employementalberta .com - www.centredecarriere.ab.ca - www.albertajobs.com
Logement - www.rentboard.ca
Intégration I Association canadiennefrançaise de l’Alberta : www.acfa.ab.ca
I Centre d’accueil des nouveaux arrivants francophones : www.canaf.ab.ca
I Francophonie Jeunesse Alberta : www.fja.ab.ca I Edmonton Mennonite Centre for newcomers : www.emcn.ab.ca
I Calgary Immigrant Women’s association : www.ciwa-online.com
Etudier I University of Alberta : www.ualberta.ca
I University of Calgary : www.ucalgary.ca
I University of Lethbridge : www.uleth.ca
I Université Athabasca : www.athabascau.ca
I Campus Saint Jean : www.csj.ualberta.ca
I Centre culturel canadien : www.canada-culture.org
I Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux : www.cicic.ca/fr
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INVESTIR L’Alberta est le 4e partenaire provincial de la France, les échanges entre les deux territoires s’élevaient à 383 millions de $ CAN (2006). Près d’une vingtaine de sociétés françaises sont implantées dans la province, notamment dans les secteurs de l’énergie,de la construction,et des équipements industriels. Pour exemple,on retrouve de grandes entreprises comme Air Liquide (gaz industriel),Total, la Société Générale, Louis Vuitton, Alstom, Alcatel-Lucent (équipementier en télécommunications), mais aussi des PME avec Mobility Saint-
Honoré (assureur-conseil),EquusBouvry (importateur de viandes).
LES SECTEURS CLEFS DE L’ÉCONOMIE L’Alberta fonde son économie sur ses ressources naturelles : blé, pétrole, charbon et gaz naturel. La province est le 2e exportateur et le 3e producteur au monde de gaz naturel. Elle dispose de la 2e réserve de pétrole au monde après l’Arabie Saoudite avec près de 176,1 milliards de barils (2004). D’ailleurs, un investissement de 102 milliards de dollars canadiens dans divers projets importants est prévu dans la décennie à venir dont 67 milliards de $ CAN seront utilisés dans le cadre de l’extraction pétrolière des sables bitumineux à Fort Mc Murray. Enfin, l’Alberta est la 2e province plus grande exportatrice de produits agroalimentaires en 2004, après l’Ontario. Mais l’économie albertaine a su se diversifier,en s’axant notamment sur les secteurs de la pétrochimie, de l’aérospatiale, des télécommunications, du génie-conseil et des services. La province compte l’un des 10 principaux centres nordaméricains de recherche médicale. De manière générale,les fonds insufflés à la recherche & développement contribuent à la conception et à la commercialisation de produits de pointe dans de nombreux secteurs d’activité.
la province. Il n’offre pas de financement mais si besoin oriente vers les organismes adaptés. « Nous aidons les entreprises francophones à s’intégrer et à offrir leurs services en français d’une façon plus visible et plus efficace. Ce sont surtout les petites et moyennes entreprises qui nous consultent. Les plus grandes comme Total, passent par d’autres réseaux, il faut dire qu’elles disposent des moyens plus importants. Les entrepreneurs ont tout intérêt à effectuer un voyage d’ex-
© Commission canadienne du tourisme
SUR LE WEB
Le Centre éducatif communautaire de l’Alberta, qui a des antennes à Calgary et à Saint-Paul agit en faveur de l’enseignement français dans la province en identifiant les besoins de la communauté. A noter : le lycée Louis Pasteur est homologué par le ministère français de l’Education nationale,il dispense le programme de la maternelle jusqu’à la 3e. Quatre établissements se partagent l’enseignement universitaire : • l’université de l’Alberta à Edmonton,qui comprend le Campus Saint-Jean dans laquelle il est possible de suivre des programmes en français, et l’université de Calgary, disposent de nombreux programmes d’échanges avec des établissements français. • l’université de Lethbridge, offre surtout des programmes de 1er cycle. • l’université Athabasca, dispense des formations à distance et à temps partiel. Les étudiants étrangers sont amenés à prouver leur niveau d’anglais en passant des tests, la plupart des établissements exigent entre 550 et 580 points au TOEFL par exemple. L’inscription à l’université coûte entre 4 590 et 6 446 $ CAN en 1er cycle ;et entre 4 365 et 13 000 $ CAN en 2e ou 3e cycle.
S’IMPLANTER L’Alberta bénéficie d’un avantage sur ses provinces voisines :elle n’impose pas de taxe provinciale.« Les entreprises qui s’installent ici sont généralement liées à l’industrie pétrolière »,explique Franck Saulnier, PDG du Comité de développement économique de l’Alberta. Le CDEA est un outil précieux pour quiconque souhaite s’établir dans
ploration avant de se lancer. Lorsqu’ils viennent nous voir, nous les mettons en relation avec des personnes ici en Alberta susceptibles de les aider. »
VIVRE Le régime d’assurance santé de l’Alberta, l’AHCIP (Alberta Health Care Insurance Plan) garantit aux résidents un accès aux soins de santé basique ainsi que la couvertures des actes de chirurgie dentaire et d’autres services additionnels comme la chiropractie.La demande est à effectuer dès votre arrivée dans la province. Le taux d’imposition provincial est de 10 % du revenu imposable en 2007. Bien entendu, vous devrez vous acquitter de l’impôt sur le revenu au niveau fédéral également. En revanche,c’est la seule province qui n’a pas de taxe provinciale sur les produits et les services. Malgré tout, dans les grandes villes, les coûts élevés du logement rattrapent largement cet avantage. Odile Gnanaprégassame
manitoba
I La contrée des lacs Le Manitoba, situé au centre du Canada,s’étend de la toundra arctique au Dakota du Nord (EtatsUnis). Riche d’une faune diversifiée, de vastes forêts (40 % du territoire) et de milliers de lacs, la province incarne le rêve canadien pour de nombreux amateurs du plein air.Winnipeg,la capitale manitobaine, regroupe à elle seule 750 000 habitants, soit plus de la moitié de la population. C’est en effet un pôle économique très dynamique au Canada où cohabitent de nombreuses cultures.
LA FRANCOPHONIE
TRAVAILLER Selon un récent sondage de Statistique Canada,le Manitoba connaît le meilleur taux de succès lorsqu’il s’agit de fournir un emploi aux étrangers. Bien que le taux de chômage
La capitale provinciale, Winnipeg
soit inférieur à la moyenne nationale, le Manitoba est à la recherche de main-d’œuvre dans presque tous les secteurs.Les critères de sélection :maîtriser l’anglais mais le français constitue un avantage car de nombreux postes bilingues sont à pourvoir.Sur place,les programmes gratuits d’Anglais Langue Additionnelle (ALA),mis en place par la Division de l’immigration et du multiculturalisme complèteront votre profil.
LE PROGRAMME CANDIDATS DU MANITOBA (PCM) Avoir une promesse d’embauche n’est pas obligatoire pour passer par le PCM.Les candidats correspondant aux critères du programme reçoivent un certificat de nomination du Manitoba. Les candidats doivent pouvoir montrer qu’ils peuvent contribuer au développement économique de manière permanente et prouver qu’ils subviendront à leurs besoins pendant la période de recherche d’emploi.Le PCM permet d’accélérer la procédure de résidence permanente au niveau fédéral et d’éviter les critères d’immigration plus sévères du PTE.
LES SECTEURS QUI RECRUTENT Le vieillissement de la population
laisse un marché de l’emploi favorable aux jeunes. Actuellement, la province renouvelle ses infrastructures. Construction commerciale et résidentielle,barrages hydroélectriques ou rénovation du réseau routier,ces projets font appel aux métiers du BTP (plombiers, charpentiers et électriciens). L’industrie connaît une pénurie de main-d’œuvre. Que ce soit dans les ateliers ou les usines, l’aérospatial ou l’alimentaire,presque tous les fabricants et transformateurs du Manitoba recrutent.Les services offrent également beaucoup d’opportunités.L’expertise des chefs cuisiniers par exemple est recherchée au sein des hôtels et restaurants voulant se démarquer de l’importante compétition car le Manitoba est considéré comme la capitale culinaire du Canada ! Enfin,la province peine à trouver des profils déjà recherchés au niveau national :santé,développement pharmaceutique,biotechnologies et particulièrement au niveau des ressources bilingues.
Le Manitoba
REPERES
La communauté francophone du Manitoba est la 3e du Canada,hors Québec. Elle est estimée à 50 000 personnes en majorité à Winnipeg mais environ 10 % des Manitobains parlent ou comprennent le français. Il est possible d’évoluer au quotidien en anglais et en français notamment en vous promenant à Saint-Boniface,le quartier francophone de la capitale. Le gouvernement du Manitoba œuvre aussi pour attirer les immigrants à travers les programmes Citoyenneté immigration Canada (CIC). En 2006,la province a accueilli 10 000 immigrés dont 400 francophones et, pour l’avenir, des objectifs sont fixés en faveur de cette présence francophone. A partir de 2016, le Manitoba souhaite attirer 20 000 étrangers par an dont 1400 en provenance des pays francophones.
© Commission canadienne du tourisme
Cette province du centre du Canada est à l’image de son slogan, « vibrante d’énergie ». Economie en croissance dans tous les secteurs, encouragement à la présence francophone... Le Manitoba offre aujourd’hui une multitude d’opportunités.
• Superficie : 649 950 km2 • Population : 1,2 millions d’habitants • Capitale : Winnipeg • Principales villes : Brandon, St Anne, Churchill, Thompson • Taux de chômage (août 2007) : 4,5 % • Croissance du PIB (2006) : 3,1 % • Nombre de francophones : 50 000 habitants
ÉTUDIER LES UNIVERSITÉS ET COLLÈGES DU MANITOBA Il existe plusieurs universités,collèges et établissements privés ou religieux dans la province. L’Uni-
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manitoba SUR LE WEB
REPERES
I Gouvernement du Manitoba : www.gov.mb.ca I Citoyenneté immigration Canada : www.cic.gc.ca I Division de l’immigration et du multiculturalisme : www.immigreraumanitoba.com
Etudier I Collège universitaire de Saint-Boniface : www.cusb.info
I Université virtuelle Canadienne : www.cvu-uvc.ca I Centre culturel canadien : www.canada-culture.org
I Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux : www.cicic.ca Investir I Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba : www.cdem.com I Agence nationale et internationale du Manitoba : www.animcanada.com
I Caisse populaire Manitoba : www.caissepop.mb.ca
Intégration I Société francomanitobaine : www.sfm-mb.ca
I Accueil francophone : www.accueilfrancophonemb .com
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versité du Manitoba est la plus grande,la plus complète et la seule à être axée sur la recherche.L’université de Winnipeg a été classée parmi les 10 meilleures universités du Canada et a même reçu plusieurs « A » à l’occasion du Globe & Mail 2005 Report Card.Suivre des cours à distance est possible grâce à l’Université virtuelle canadienne (UVC) dont fait partie l’Université du Manitoba. Les droits universitaires varient entre 3 575 et 5 929 $ CAN en fonction de l’établissement et du cycle.Vous trouverez la liste de tous les établissements dans la rubrique « Education » et « Alphabétisation » sur le site du Manitoba.
LES SECTEURS CLEFS
PROTECTION SOCIALE
Les secteurs stratégiques sont alignés à ceux de l’emploi : l’essor que connaît le Manitoba dans le domaine de la construction offre des opportunités d’investissements dans l’immobilier. La vente au détail, la restauration et la biotechnologie ne cessent de croître. L’agriculture est un secteur porteur avec la mise en vente de fermes appartenant à une population âgée.Une fois rachetées,les investisseurs peuvent se tourner vers la culture du colza alimentant les nouvelles usines de production de biocarburant.Enfin l’aérospatial, qui occupe une part conséquente du PIB, est en évolution.
Pour adhérer au régime d’assurance maladie du Manitoba, il suffit de présenter votre passeport ainsi que les documents fournis par le CIC à votre nom et ceux des personnes à votre charge. En devenant résident permanent ou en obtenant un permis de travail d’au moins 12 mois, vous bénéficiez automatiquement de cette couverture sociale. Les étudiants doivent fréquenter un établissement d’enseignement reconnu ou travailler pour être couverts.
LA SCOLARITÉ EN FRANÇAIS
S’IMPLANTER
C’est au centre de Winnipeg, au cœur de la collectivité française, que se trouve la seule université de langue française dans l’Ouest canadien. Le Collège universitaire de SaintBoniface (CUSB) est une école technique et professionnelle axée sur le marché du travail et développant le bilinguisme des futurs diplômés. Le CUBS offre une diversité de choix d’études :école de traduction,arts,communication,administration des affaires, informatique, tourisme, etc. De plus,le collège est affilié à l’Université du Manitoba lui donnant accès de nombreux services.
INVESTIR L’économie du Manitoba, en constante croissance,est l’une des plus diversifiées et stables du Canada. Les exportations sont tournées à 72,9 % vers les Etats-Unis et les industries de services produisaient 74 % de son PIB en 2005.Comme pour l’emploi, le vieillissement de la population est favorable aux entrepreneurs. Actuellement, le taux d’imposition des sociétés est de 14 % et de 3 % pour les petites entreprises.
L’Agence nationale et internationale du Manitoba (ANIM) a pour mission de positionner et développer l’économie du Manitoba en mettant l’accent sur la francophonie. Les entrepreneurs potentiels sont mis en relation avec le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM),véritable moteur du développement. « Le processus bureaucratique pour établir son commerce est d’ailleurs minime. Les frais d’avocat, de notaires et de comptables sont jusqu’à dix fois moins chers qu’en Europe », explique Annie Girard, de l’ANIM. Le CDEM offre des services en français pour une implantation réussie. Ses activités sont principalement orientées vers le tourisme,le développement rural,l’appui aux PME, l’économie du savoir et l’intégration des jeunes. Enfin, vous pouvez recourir à la Caisse populaire du Manitoba, coopérative bilingue qui fournit des services de financement.
VIVRE Le coût de la vie au Manitoba est l’un des plus abordables du Canada. De plus, la province bénéficie d’un réseau de transports et de communication de pointe.
FISCALITÉ Les impôts sur le revenu des particuliers et la taxe sur les produits et les services (TPS) sont gérés par l’Agence du revenu du Canada (ARC). Le système d’imposition manitobain fonctionne par tranches progressives allant de 10,9 à 17,4 %.
L’INTÉGRATION L’Accueil francophone est un organisme chargé d’accompagner les francophones à l’arrivée. A côté,de nombreux centres de services bilingues et d’associations culturelles sont implantés dans toute la province. La Société francomanitobaine (SFM) est l’organisme porte-parole de la communauté francophone chargé de veiller au développement de la collectivité. Saint-Boniface est l’endroit idéal pour retrouver la communauté française mais ne négligez pas l’anglais qui accélèrera votre intégration. Cependant il faudra s’adapter aux chutes de mercure vertigineuses en hiver avec des températures atteignant parfois -40 degrés ! Les noctambules et les jeunes reprocheront à Manitoba de ne pas être très attrayant car n’oublions pas qu’il s’agit d’une ville moyenne. Mais le mode de vie et les valeurs basés sur le multiculturalisme,la famille et la nature permettent une intégration dans des conditions saines et idéales. Tatiana Boulom
LE MARCHÉ DE L’EMPLOI La Saskatchewan travaille actuellement avec le gouvernement fédéral à l’élaboration d’une liste de professions en pénurie actuellement. En attendant, vous pouvez consulter les sites internet Emploi-Avenir (www.emp-avenirsask.ca) et www.publications.gov.sk.ca/deplist.cfm?d=1 39&c=1475 , qui offrent un aperçu des débouchés en fonction des professions. Les compétences dans les domaines suivants présentent des possibilités d’emplois jusqu’en 2010 : gestion, affaires, finances, administration, sciences naturelles et appliquées et professions apparentées, secteurs de la santé, des sciences sociales, enseignement, arts-cultureloisirs-sport, vente et services, métiers liés aux transports et à la machinerie, secteur primaire (source : Occupational Employement Outlook, volume 1, Issue 2, 2006-2007). Obtenez des renseignements sur la certification et réglementations professionnelles sur le site Advanced Education and employment Saskatchewan.
ÉTUDIER Le Conseil fransaskois gère les questions d’éducation francophones. La Division scolaire francophone chapeaute 13 écoles. L’enseignement post-secondaire compte 2 universités principales : • l’Université de Régina (www.uregina.ca), qui possède 3 collèges fédérés (le Collège Campion, le Collège Luther, la First Nations University of Canada et 2 collèges affiliés) ; • l’Université de la Saskatchewan, à Saskatoon (www.usask.ca),possède 1 collège fédéré, le Collège St Thomas More et 7 collèges affiliés. Une inscription en 1er cycle vous coûtera entre 5 280 et 5 738 $ CAN, pour un 2e ou 3e cycle, comptez entre 3 338 et 5 280 $ CAN. Le site du Centre culturel canadien détaille les différentes bourses et programmes d’échanges accessibles. Bien entendu,un permis d’études est nécessaire si la durée prévue dépasse 6 mois.
INVESTIR • L’agroalimentaire, en particulier la transformation des aliments, des boissons et des récoltes,représente plus de 250 sociétés employant 6 600 personnes. Il s’agit du principal secteur de la province. • La machinerie et l’équipement de transport : 300 entreprises employant 12 000 personnes • L’agriculture représente encore une partie non négligeable de l’économie de la Saskatchewan ; à elle seule, la province rassemble 44 % des terres mises en cultures du pays. • L’exploitation du pétrole et du gaz figure en bonne position, la Saskatchewan étant le 2e plus grand producteur canadien de
pétrole après l’Alberta et le 3e producteur de gaz naturel. • L’exploitation et le traitement des minéraux confèrent à la province la place de 3e producteur mondial d’uranium et de 3e province productrice de charbon. • L’industrie forestière génère des revenus annuels considérables, avoisinant les 750 millions de $ CAN ! • Enfin les technologies de pointe, en particulier la biotechnologie agricole et des sciences de la vie, constituent un pôle dynamique. La Saskatchewan présente l’un des plus bas taux d’imposition sur le revenu des sociétés dans les secteurs de la fabrication et de la transformation.
VIVRE Après avoir demandé votre Numéro d’assurance sociale, qui vous permettra d’effectuer vos démarches auprès de votre employeur, vous devrez vous préoccuper de votre assurancesanté dont vous bénéficierez dès votre arrivée. Le taux d’imposition provincial fonctionne par tranches progressives, allant de 11 à 15 %. Le coût du logement est bien moins élevé en Saskatchewan que partout ailleurs au Canada. Il est impératif de parler anglais pour vivre en Saskatchewan. La Direction de l’immigration de la Saskatchewan gère et finance la prestation de services et de programmes de formation linguistique, de services à l’emploi et à l’orientation pour aider les nouveaux arrivants à s’adapter à leur environnement de travail et à la vie dans la province.
SUR LE WEB I Gouvernement de la Saskatchewan : www.gov.sk.ca I Immigration : www.immigrationsask.gov.sk.ca
I Ressources humaines et développement social Canada : www.rhdsc.ca I Santé : www.health.gov.sk.ca
I Office de tourisme : wwww.tourismesaskatchewan.ca
Emploi I Emploi avenir : www.emp-avenirsask.ca
I Advanced Education and Employment Saskatchewan : www.aee.gov.sk.ca
I Guichet unique : www.guichetunique.sk.ca I www.saskjobs.ca I www.healthcareersinsask.ca
(professions médicales) Etudier I Centre culturel canadien : www.culture-canada
I Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux : www.cicic.ca Investir I Saskatchewan Indutry and Resources : www.ir.gov.sk.ca I Investment Saskatchewan : www.investsask.com
Vie quotidienne I Assemblée communautaire fransaskoise www.fransaskois.sk.ca
I Annuaire des ressources francophones : vwww.fransakois411.ca I www.vivreensaskatchewan.ca
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Odile Gnanaprégassame VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 106
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REPERES
d’emploi à plein temps agréée, d’effectuer une demande de résidence permanente dont le traitement sera accéléré. Ce programme s’adresse aussi aux entrepreneurs,entrepreneurs agricoles, professionnels de la santé et étudiants diplômés d’une université de la province et ayant travaillé au moins 6 mois en Saskatchewan.Si votre profil ne correspond pas aux critères recherchés, vous pouvez effectuer une demande par le biais du Programme national des travailleurs qualifiés. Le Programme Vacances-travail et le Programme de travail après les études sont aussi de bons moyens de s’installer temporairement dans la province.
saskatchewan
I Une province pleine de promesses
© doug Olson - Fotolia.com
Selon les spécialistes, la Saskatchewan serait en train de prendre de l’ampleur au niveau économique. La ville de Saskatoon deviendrait la prochaine destination à privilégier.
REPERES
La Saskatchewan • Superficie : 651 900 km2 • Capitale : Régina • Population : 990 212 habitants • Principales villes : Saskatoon, Régina • PIB (2005) : 34 milliards de $ CAN • Taux de chômage (juillet 2007) : 4,8 % • Nombre de francophones : 20 000 habitants
Située entre le Manitoba et l’Alberta,la Saskatchewan présente une géographie variée,typique du Midwest où l’on trouve des zones de steppes semi-arides et désertiques.La province compte,parmi ses trésors, le Parc national Prince-Albert. Régina,la capitale,est le pôle économique et financier de la province,mais la ville de Saskatoon, plus peuplée, commence à prendre une ampleur économique sans précédent.
LA FRANCOPHONIE Seulement 1,9 % de la population en Saskatchewan a pour langue maternelle le français. L’Office de coordination des affaires francophones (OCAF), au ministère des Relations gouvernementales de la Saskatchewan, fait
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la liaison entre le gouvernement de la province et la communauté fransaskoise. L’OCAF est chargé de surveiller l’application de la Politique de services en langue française du gouvernement de la Saskatchewan, adoptée en 2003. La communauté francophone est représentée par l’Assemblée communautaire fransaskoise qui gère le développement de la communauté fransaskoise. Elle possède un réseau de plus de 80 organismes qui offrent bénévolement des services et activités en français. La province a accueilli 90 résidents permanents de langue française en 2006, soit près de 0,03 % du nombre total d’immigrants. Depuis 1997,la province a admis 667 immigrants de langue fran-
çaise. « La Saskatchewan mène une politique de promotion et d’accueil des francophones. Nous nous sommes donné pour objectif d’attirer 300 nouveaux francophones pour l’année à venir. Nous organisons et participons en ce sens à divers salons et foires de l’emploi », précise Michel Dubé, président de l’Assemblée communautaire fransaskoise.
TRAVAILLER LE PROGRAMME DES CANDIDATS IMMIGRANTS POUR LA SASKATCHEWAN La Saskatchewan dispose d’un programme des candidats de la province. Il permet aux candidats, notamment aux détenteurs d’une offre
vivre a l’etranger Français du monde Dans ce numéro, un « spécial Français du Canada ». Avec Emmanuel Langlois, de France Info.
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Lui écrire : wildscanada@yahoo.ca
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Recherche contre le cancer en Alberta Il a la soixantaine,dont une bonne moitié passée au Canada. A Edmonton,Jean-MichelTurc dirige depuis plus de 20 ans l’Alberta Cancer Board,qui chapeaute toute la cancérologie, considérée là-
bas comme une discipline de pointe, et emploie 2 000 personnes dans la province. « Les relations sont plus simples et plus directes ici, admet Jean-MichelTurc,l’ancienneté et l’âge ont peu de poids, on peut être promu directeur d’un département universitaire à 35 ou 40 ans. » Après une enfance en Ethiopie,dans le sillage d’un père ingénieur à la SNCF détaché auprès du chemin de fer francoéthiopien,ce sera l’Auvergne puis médecine à Lyon et une école d’ingénieur (option cryobiologie) à Dijon.Depuis 1978,Jean-Michel Turc vit à Edmonton avec ses trois enfants.« Tout était à faire, se souvient-il. Les fonds ont triplé en trente ans !» L’Alberta,bâtie par les pionniers émigrés d’Europe,est en pleine ascension économique grâce au pétrole, découvert en 1947.400 000 emplois devraient y être créés dans les 10 ans qui viennent. Lui écrire : jmturc@cancerboard.ab.ca
Pilote instructeur en Ontario Il n’était ni polytechnicien ni pilote de chasse,alors impossible ou presque, en France, de devenir pilote d’essai.Jean-Christophe Lamy est donc parti au Canada. D’abord employé pendant 8 ans chez Bombardier,le 3e avionneur au monde, pour tester des prototypes et des appareils de production jusqu’en 2006,Jean-Christophe,43 ans,originaire de la Colle-sur-Loup, près de Saint-Paul-de-Vence,est désormais pilote instructeur pour la compagnie Air Canada. C’est au Québec qu’il a d’abord débarqué. « La majorité des diplômes français y sont reconnus. Une fois les équi-
valences obtenues, il est plus facile de s’installer dans une autre province. » Ici,il y a assez peu de niveaux hiérarchiques.Le marché de l’emploi est extrêmement dynamique. En Ontario, le taux de chômage est désormais sous les 5 %.La langue étrangère la plus parlée est le chinois, suivie du hindi. Le français n’arrive qu’en 18e position !
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Cuisine familiale française au Manitoba Stéphane Wild a quitté l’école à 16 ans, « parce que je ne savais pas quoi faire, rien ne m’intéressait », admet-il.Suivront divers jobs.Imprimeur pendant sept ans en Allemagne, toute proche de son village de Pfaffenhoffen,non loin de Strasbourg,Stéphane sera ensuite tour à tour cuisinier,vendeur, soudeur, puis propriétaire d’une confiserie à Saverne,avant de s’envoler, un peu par hasard, ouvrir un bistro français avec sa femme Sophie à Winnipeg, au Manitoba. « C’est une petite annonce du CDEM, le Centre de Développement Economique du Manitoba qui nous a décidés, se souvient Stéphane. On venait de passer la trentaine, et on s’est dit que ce serait bien de découvrir autre chose que l’Alsace. » Et depuis deux ans, le « Bistro de Sophie », grande maison de bois dans le quartier francophone de Saint-Boniface ne désemplit pas. A la carte,quiches lorraines,bœuf bourguignon ou blanquette de veau. « Ici, les gens ne connaissent pas cette cuisine traditionnelle et familiale. Winnipeg, c’est une ville américaine avec la culture du hamburger et du fastfood ! », explique Stéphane.
Jean-Christophe Lamy vit àToronto, si près des pistes de l’aéroport,« que ça me permet de voir si mes anciens étudiants font bien leur travail ! », plaisante-t-il. Lui écrire : jclamy@yahoo.com
Une vie à tiroirs à Vancouver La vie de Jean-Paul Goergler est jalonnée de joies et d’espoirs déçus. Né à Toulouse, architecte à Bordeaux,puis à Saint-Martin, dans les Antilles, où il débarque en famille en 1981.Puis la famille s’installe à Vancouver, en Colombie-Britannique,et achète un magasin d’uniformes médicaux. JeanPaul a gardé son agence à Saint-Martin,enchaîne les allersretours, pendant trois ans. Sa demande de résidence au Canada est à refaire :il a dépassé la limite d’âge et ne correspond plus aux critères ! Son épouse achète une boulangerie à Vancouver,mais l’affaire perd de l’argent. Jean-Paul rencontre un architecte.Nouvelle demande de résidence, dans le cadre du programme PNI (programme national d’immigration). La carte d’immigration arrive enfin
Ambiance Provence au cœur de Montréal Il y a déjà de quoi être surpris par l’enseigne,« la Petite Terrasse de Provence », ici, dans ce quartier des affaires de Montréal qui fait plus penser à Manhattan qu’au Québec.Leur restaurant,Michèle Herblin et son mari l’ont ouvert en 2003. « Pas sur un coup de cœur mais après un plan marketing et une étude de marché, qui nous ont montrés que c’est ici, au centre de ce melting-pot, de ce côté-ci de l’Atlantique où l’hiver n’en finit pas, qu’il fallait se lancer », précisent-ils. A la Petite Terrasse, le chef vient de Marseille et cuisine la bouillabaisse et la brandade de morue. Les hommes d’affaires pressés mangent en une demiheure, au parfum du thym, de la lavande et du romarin qui s’échappe de la cuisine ouverte, et au son des airs manouches d’un groupe de musiciens.Consultante dans le tourisme en France, Michèle,la cinquantaine alerte,est
Lui écrire : jpl.goergler@wanadoo.fr
venue à Montréal,avec son mari, et dans ses valises les recettes de sa grand-mère. Maintenant, elle aimerait aller dans les écoles de Montréal apprendre la cuisine aux élèves, et ouvrir d’autres restaurants, à Toronto ou Boston.
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Lui écrire : m.herblin@petiteterrassedeprovence.com
queThierry Chopin,également vice consul honoraire de France. « Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue du Canada et le “ Français de France “ y est bien accueilli, à condition d’oublier quelques clichés ! » Lui écrire : tchopin@unbsj.ca
francoise.stoppa@uregina.ca
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Aquaculture au Nouveau-Brunswick Sait-on que l’immense baie de Fundy, entre le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Ecosse et les Etats-Unis, connaît les plus grandes marées au monde? C’est ici que vit Thierry Chopin depuis 1989, quand l’Université du NouveauBrunswick lui a offert un poste de professeur au département de biologie à Saint-John.Thierry Chopin est devenu expert mondial en aquaculture,le secteur le plus important de l’industrie agro-alimentaire au Nouveau-Brunswick. Né à Villefranche-sur-Saône,dans le Beaujolais, formé à la biologie marine à Brest, aux Glénans, le jeune homme se passionne pour la voile... et le Canada qu’il découvre en 1985-86 comme coopérant militaire avec le ministère des Pêches et des Océans. « Si on aime la qualité de vie, l’espace, des gens accueillants, et une société où les enfants peuvent grandir dans un environnement sain, il faut venir ici », expli-
des débuts difficiles dans la province coincée entre Alberta et Manitoba, Françoise a rencontré son mari là-bas, « On est perdu en plein milieu du continent, raconte-t-elle,avec de grandes plaines à blé, l’équivalent du Midwest américain, très plat, des prairies à perte de vue, avec quelques fermes par-ci par-là. Regina, à l’époque, était une petite ville. » La province a prospéré grâce à la potasse, dont c’est le premier producteur au monde,et à l’uranium,exploité par la Cogema dans les mines du nord. Depuis quelque temps, le pétrole fait aussi la richesse de la Saskatchewan.Du coup,les prix s’affolent, « le tarif des maisons a augmenté de 48 % à Saskatoon en un an, et de 24 % à Regina », assure Françoise. Lui écrire :
Or noir en Saskatchewan Françoise Stoppa a 21 ans lorsqu’elle s’envole, un peu par hasard, pour Regina, en Saskatchewan.Une fois bouclée sa licence en anglais à Tours, on lui avait recommandé d’aller passer une année dans un pays anglophone, alors pourquoi pas le Canada ? Et cela fait 36 ans que ça dure ! Après
Ancêtres à faire revivre à Terre-Neuve Née à Saint-Pierre et Miquelon, au sang-mêlé de Bretons, Normands, Acadiens et même Bourguignons par son grand-père,Françoise Enguehard vit depuis plus de 30 ans àTerre-neuve,province battue par les vents, la plus à l’est du Canada,pays des aurores boréales.Entrée à Radio Canada en 1992 comme journaliste, Françoise, 50 ans aujourd’hui,a vécu de l’intérieur les mutations de TerreNeuve : le déclin de la pêche à la morue,le passage à l’aquaculture (saumons et homards) et maintenant au pétrole,grâce à quelques gisements offshore. Françoise Enguehard se bat encore aujourd’hui pour la défense de sa langue. « A Terre-Neuve, dit-elle, les francophones ne représentent que 0,5 % de la population ! » Auteur d’un roman sur l’épopée de ses ancêtres,L’Île aux Chiens,paru en 1999,et d’un livre pour la jeunesse sur la culture et la langue française àTerre-Neuve,Françoise, mariée à un Saint-Pierrais, mère de deux enfants grandis au Canada, travaille aujourd’hui à la biographie d’un chef des Premières nations au Labrador.
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mais son couple n’a pas résisté. « Ces démarches sont tellement fastidieuses et tellement contraignantes pour ceux qui ne veulent pas vivre dans l’illégalité que le stress prend le dessus », précise-t-il.Parti se ressourcer à Saint-Martin, il y a rencontré Colette, sa nouvelle compagne, avec qui il s’est finalement installé aux Antilles.
Jean-Paul Goergler à Vancouver
105.5 Retrouvez l'émission
Français du Monde avec
Emmanuel Langlois, tous les
samedis et dimanches sur
France Info. VIVRE A L’ÉTRANGER I N°106
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temoignage I L’expatriation ? Un état d’esprit Thierry Laugier, expatrié dans le cadre de son entreprise à Singapour durant deux ans, est rentré en France en février dernier, avec une idée en tête : repartir !
© Stephen Coburn - FOTOLIA
complémentaire retraite. Mon entreprise a pris en charge le déménagement et la location d’un gardemeuble en France.J’ai aussi bénéficié d’un salaire plus important et d’une prime d’expatriation.Enfin, il était prévu des cours d’anglais pour ma compagne et une inscription à un club à Singapour.
ADAPTATION
LE TÉMOIGNAGE
I Je reste enthousiaste
quand à l’expatriation, c’est une expérience très enrichissante, d’autant plus que j’apprécie l’Asie. Je repartirai bien là-bas.
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VIVRE A L’ÉTRANGER I OCTOBRE 2007
« Je suis parti dans le cadre de mon entreprise,une importante boîte américaine,spécialisée dans les produits de grande consommation, basée à Paris. Il y avait une opportunité que j’ai saisie. J’occupais un poste international pour lequel j’effectuais des voyages en Asie.En janvier 2005, je suis donc parti à Singapour en tant que responsable des ventes AsiePacifique.Un bureau a été créé tout spécialement. J’ai bénéficié d’un certain nombre d’avantages, mon entreprise m’ayant offert un “package”comprenant une semaine de repérage avec ma compagne à Singapour. Nous y avions à disposition un agent pour nous aider à trouver un logement dont le loyer était payé par l’entreprise. Le package incluait également un aller-retour en 1re classe ou 2 allersretours par an vers la France, une complémentaire santé ainsi qu’une
Il n’y a pas eu de préparation culturelle. Je n’en ressentais pas le besoin. L’expatriation est un état d’esprit,il faut se considérer comme invité du pays et ne pas y aller à reculons.Mais nous nous sommes adaptés facilement. Ma compagne, qui a démissionné pour me suivre,a cherché une activité à Singapour.En effet, il est assez difficile de trouver un emploi sur place.Elle a intégré l’Association des Français de Singapour qui s’occupe de l’accueil de nos compatriotes.L’intégration au niveau de mon emploi s’est bien passée mais le milieu professionnel est un peu spécial.Il me semble que le choc des cultures y est plus percutant :on doit marquer son territoire, s’imposer... J’étais le seul expatrié du bureau, les autres personnes qui travaillaient avec moi étaient des locaux. Nous étions cinq en tout.En fait il faut foncer dans le travail, se mettre à bosser tout de suite.
UN TRAIN DE VIE AGREABLE Singapour n’est pas un pays hyper dépaysant, c’est très propre, sécurisé, mais la vie est ici tournée vers la consommation.Il n’y a pas de problème de langue,tout le monde parle anglais. Les activités ne manquent
pas même si,malgré tout,cela reste une petite île dont on a vite fait le tour. Mais on prend l’avion facilement, et en moins de 2 heures on se retrouve à Bali, Pucket, dans l’île de Bintan... pour faire de petites escapades dépaysantes. La vie n’est pas très chère, on mange au resto pour 5 à 10 €.Par contre les voitures sont très taxées.Mais sontelles vraiment nécessaires ? Le métro est ultra moderne, et le taxi coûte beaucoup moins cher qu’à Paris. Par contre,les loyers ont à nouveau explosé depuis un an.Si nous étions restés, notre bail, qui durait 2 ans, aurait été reconduit avec 40 % d’augmentation du loyer !
RETOUR EN FRANCE J’étais parti avec un contrat qui durait deux ans.Le retour a été douloureux, j’ai eu de la peine à quitter Singapour,même si je savais que j’allais réintégrer mon entreprise. Celle-ci m’a aidé pour le départ et l’installation à Singapour, mais au retour, nous n’avons eu aucune aide,hormis le déménagement qui a été à nouveau pris en charge. L’expatriation est excitante lorsque l’on part, et bien qu’on nous répète qu’il faut penser au retour avant de partir,on n’y pense pas vraiment. J’ai eu de la chance, un ami m’a prêté un studio à Paris. Mais le choc culturel était bien là,il a fallu se réadapter à Paris et à la France. Cependant, je reste enthousiaste quand à l’expatriation,c’est une expérience très enrichissante, d’autant plus que j’apprécie l’Asie.Je repartirai bien là-bas,je ne suis pas encore blasé, j’ai loin d’avoir 25 ans d’expatriation !
© Anatoly Tiplyashin - FOTOLIA
temoignage
L’ANALYSE DE L’EXPERT
l’apprentissage d’une langue tierce comme le chinois rend souvent difficile les choses.Thierry n’a pas été confronté à cela, en plus de maîtriser l’anglais,il est attiré par l’Asie. L’intérêt éprouvé pour le pays d’accueil est un atout lors d’une expatriation. D’autre part,le “package” proposé par son entreprise est un package classique, néanmoins il a un impact psychologique fort sur l’expatrié. Concernant son retour, Thierry parle de choc culturel, de réadaptation.C’est tout à fait cela. Il n’a eu quasiment aucune aide contrairement au moment du départ à l’étranger. Les entreprises commencent tout juste à être sensibilisées par la problématique du retour de leurs expatriés. Mais les salariés partis seulement deux années ne sont en général pas concernés,la période d’expatriation étant trop courte.Je dirais qu’il faut se méfier des différences “invisibles”.Quand Thierry dit “tout le monde parle anglais ici”,est-ce le même anglais véritablement ? Les mots employés ont-ils le même sens ? En fait,Thierry n’a pas eu le temps en 2 ans de perdre son enthousiasme, passage presque obligé dans la vie d’un expatrié.
mécanismes de l’interculturel,l’incidence du choc culturel sur l’expatrié,le développement du savoirêtre... Nous les aidons ainsi à se préparer. Idéalement, il serait bien d’effectuer ce genre de formation une fois l’expatrié installé dans son pays d’accueil. Mais c’est vrai que tout va très vite :dès qu’il arrive, l’expatrié doit se mettre au travail sans perdre de temps. Ce sont surtout les grandes entreprises qui font appel à nous.Les PME en auraient bien besoin, mais elles ne passent pas par ce genre de structure.Pourtant il est important de confronter le futur expatrié aux réalités qui l’attendent.Nous menons dans ce sens des actions de conseil.A la demande de l’entreprise, nous émettons un avis sur la capacité d’adaptation du candidat. Dans les faits, lorsque la décision d’expatrier un salarié est prise,l’entreprise revient rarement dessus.Mais cela commence un peu à changer, d’ailleurs, il arrive parfois que des candidats se rendent compte,lors de cette formation chez nous, qu’ils ne sont pas faits pour l’expatriation. Il faut savoir que la période qu’on appelle de « maturité » arrive au bout de 4 années d’expatriation. Au bout de cette période, l’expatrié fait toujours des efforts pour l’adaptation,même s’il est bien intégré car,malgré tout,il n’est pas dans son contexte habituel.
est une destination d’envergure. Puis il y a eu le Moyen-Orient,et en ce moment le Kazakhstan se développe.Chez Interculturels,nous travaillons en collaboration avec les entreprises ; les DRH internationaux ou responsables Mobilité internationale nous contactent lorsqu’ils envisagent d’envoyer un de leurs salariés à l’étranger. Nous proposons toute une gamme d’actions de formation axées sur des thèmes tels que comprendre les
LES CONSEILS
Nathalie Lorrain, dirigeante chez Interculturels, organisme de conseil et de formation en management interculturel, a travaillé sur plus de 60 destinations à ce jour en collaboration avec différentes LE CONSTAT grandes entreprises. Il est vrai qu’en ce moment l’Asie est devenu un véritable “virus”,tout Elle décrypte ce le monde veut y aller. Il y a 5 ans, témoignage. c’était la Chine,depuis 2 ans l’Inde « Thierry arrive dans un pays structuré. Singapour vit plutôt “à l’occidentale” si l’on compare le pays à d’autres destinations comme la Chine. Les circonstances dans lesquelles arrive un expatrié jouent beaucoup. Il y a plusieurs facteurs qui interviennent dans le bon déroulement d’une expatriation. L’envie de partir et l’utilisation courante de l’anglais en font partie :Thierry réunissait ces deux atouts. En effet,
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VIVRE A L’ÉTRANGER I OCTOBRE 2007
Une expatriation réussie est une expatriation concertée avec la famille. Il faut avoir des attentes réalistes par rapport au pays d’accueil. Une aide à la préparation est toujours la bienvenue pour avoir un regard extérieur et ainsi prendre du recul.L’expatriation est une formidable opportunité,mais il ne faut pas insister si l’on s’aperçoit que cela ne nous convient pas. » Odile Gnanaprégassame
I Sur cette page, un expert analyse le témoignage que vous venez de lire précédemment.